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Georges Brassens enchères

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Histoire internationale

La guerre froide

1945. La guerre est finie. Un nouvel affrontement, d'une nature et d'une ampleur inédites, commence. George Orwell lui donnera un nom : la guerre froide. De 1947 à la chute du mur de Berlin (1989) puis de l'Union soviétique (1991), le monde va vivre sous cette menace. John Lewis Gaddis en livre une synthèse magistrale. Sur le fondement d'archives qui n'avaient jusqu'alors jamais été ouvertes, il fait revivre tous les épisodes majeurs de cette époque qui, plus que toute autre, a façonné la nôtre : blocus de Berlin, course aux armements nucléaires, guerre de Corée, crise de Suez, répression de l'insurrection hongroise, construction du mur de Berlin, crise de Cuba, écrasement du Printemps de Prague, crise des euromissiles... Gaddis décrypte, recueillant bon nombre de témoignages et fouillant les notes et Mémoires, la personnalité des acteurs : Churchill, Roosevelt, Staline, Truman, Brejnev, Nixon, Castro, Che Guevara, Kennedy, Reagan, Khrouchtchev, Jean-Paul II, Thatcher, Walesa, Bush, Gorbatchev... Gaddis raconte le comment et le pourquoi : pourquoi les Etats-Unis et l'Union soviétique se retrouvèrent dans une impasse mortelle ; comment nous sommes passés très près de l'apocalypse nucléaire ; ce que les dirigeants avaient à l'esprit, de Staline à Mao Zedong, de Reagan à Gorbatchev ; comment des agents secrets agirent dans l'ombre et comment des vacanciers d'Allemagne de l'Est firent tomber les premières pierres du mur de Berlin... C'est une histoire de situations de crise et de subterfuges, de négociations et de mensonges, de tyrans et de lutte pour le pouvoir - et d'hommes ordinaires qui changent le cours de l'Histoire.

03/2019

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Histoire internationale

La Revue russe N° 55/2020 : "Russie : limites et frontières". Cinquièmes Doctoriales de l'AFR

Avant-propos, par Régis Gayraud Introduction, par Galina Subbotina 1. The Cossacks (1928) de George W. Hill et Clarence Brown : de la conquête de l’Ouest à la conquête du Caucase, par Amine Afellous 2. Le conte littéraire russe à l’époque romantique : limites et frontières d’un genre, par Simon Albertino 3. Quand l’univers fantastique s’échappe du livre : les nouvelles frontières dans la littérature fantastique russe contemporaine, par Marie Bonin 4. À la frontière de l’humain : l’animalité dans la prose des écrivains russes à l’aube du XXe siècle, par Alena Chumak 5. La "Russie civilisée" contre la "nation des esclaves" : mythologies élitistes et construction de frontières sociales-morales dans la Russie du début du XXIè siècle, par Sergei Fediunin 6. Le Héron à Chaillot : une traversée des frontières illustrative des rapports féconds entre Antoine Vitez et la Russie, par Sonia Gavory 7. La Limite de l’oubli de Sergueï Lebedev : une traversée du Styx, par Julie Gerber 8. Le livre comme frontière : entre espace littéraire et espace artistique. Sur l’exemple du poème Le Démon de Mikhaïl Lermontov illustré par Mikhaïl Vroubel, 1917-1927, par Anastasia Kozyreva 9. Le shtetl comme interface dans Huit récits sur l’enfance de Julius Margolin, par Lana Kupiec 10. Le Caucase dans le ballet de Charles-Louis Didelot : frontières d’une œuvre, par Tatiana Nikitina 11. Le mouvement des femmes de Léningrad (1979-1982) : un phénomène qui dépasse les frontières, par Anna Sidorevich 12. Les espaces de la douleur comme lieux d’emprisonnement du corps féminin dans la prose féminine russe de la fin du XXe siècle, par Kateryna Tarasiuk

01/2021

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Montagne

Les soldats de l'Everest. Mallory, la Grande Guerre et la conquête de l'Himalaya

Le 6 juin 1924, 7 000 m d'altitude : deux hommes quittent, leur camp perché sur une vire de glace. Objectif : le sommet de l'Everest, encore jamais gravi. On ne les reverra jamais vivants. Avec George Mallory, âgé de 37 ans, le monde perd le meilleur alpiniste britannique de sa génération. Qui sont ces hommes qui, quelques années après la Première Guerre mondiale, sont partis au coeur de l'Himalaya, dont il n'existe même pas de cartes ? C'est ce que nous raconte Wade Davis, qui nous emmène de l'Angleterre aux Indes, des tranchées de 14-18 aux confins encore inexplorés du Tibet, des sables ensanglantés d'Irak et de Gallipoli aux sommets immaculés de l'Himalaya. Intrigues diplomatiques entre la Grande-Bretagne et la Russie tsariste et bolchevique, négociations secrètes entre le Raj indien et le dalaï-lama : l'aventure de l'Everest ne fut pas qu'un haut fait de l'alpinisme ; après une victoire militaire qui laissait les vainqueurs aussi exsangues que les vaincus, elle représenta, pour les rares soldats revenus vivants mais à jamais meurtris, et pour un pays qui avait perdu toute foi en lui-même, un symbole puissant d'espoir et de rédemption nationale. Grâce à Wade Davis, nous découvrons les hommes remarquables qui ont mené cette aventure à bien, anciens soldats pour la plupart, géographes, médecins, explorateurs, naturalistes et alpinistes. Ils ont parcouru à pied, à dos de mule et de cheval des milliers de kilomètres dans un territoire jamais exploré ni cartographié, affrontant les chaleurs de l'Inde et les rigueurs glacées du Tibet, l'oeil fixé sur un nouveau Graal : le sommet de l'Everest.

02/2016

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Littérature française (poches)

Fils de Berbères

"Tout mon être était d'Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C'est à quarante-cinq ans passés que j'ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d'amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d'entreprendre le voyage, j'ai voulu récapituler ce que je savais. J'ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n'avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m'avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots." C'est effectivement à un "beau voyage" que nous convie Eric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s'en amuse l'historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d'où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l'Afrique noire, de l'Inde aux contrées nordiques... De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, Eric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l'argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés... Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu'il a racontée dans ses deux ouvrages L'homme qui m'aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel.

07/2014

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Beaux arts

Eugène Delacroix. Ecrivain, témoin de son temps, écrits choisis

Peintre majeur du XIXe siècle, Eugène Delacroix a hésité entre une carrière d'homme de lettres et de peintre. Fervent épistolier, diariste, critique d'art, voire romancier et poète dans sa jeunesse, Delacroix a écrit toute sa vie. Rassemblant un choix inédit de lettres, d'extraits du Journal, de textes théoriques et de manuscrits littéraires, le volume offre aux lecteurs, en s'appuyant sur des travaux récents, une approche renouvelée de l'artiste. Nous suivons ainsi ses réflexions, ses doutes, comme son ambition quant à son travail. Delacroix fut également un homme profondément ancré dans son époque, témoin attentif de la création artistique - en témoignent ses impressions à la découverte du théâtre de Shakespeare, sa passion pour Lord Byron ou son aversion pour les créations de Giuseppe Verdi -, mais aussi sensible aux correspondances entre les arts, fidèle à l'idéal qu'il portait en lui. Classés en six chapitres chronologiques, les textes de cet ouvrage font alterner des extraits du Journal, de nombreuses lettres écrites par ce correspondant prolixe - avec George Sand, Charles Baudelaire, Théophile Gautier ou avec ses amis de jeunesse auxquels il demeura fidèle -, publiées chacune dans son entier, ainsi que des manuscrits préparatoires aux articles que le peintre fit paraître, notamment dans la Revue des deux-mondes, dont il fut un collaborateur régulier. Chaque chapitre s'ouvre par une courte introduction ; les textes font l'objet de quelques lignes en préambule, permettant de replacer les écrits dans leur contexte. Cet ouvrage permet à un large public de découvrir un Delacroix écrivain, encore méconnu, et de comprendre quelques secrets de sa création artistique. Il offre également de percevoir la richesse et la diversité créatrice du XIXe siècle.

03/2014

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Histoire de France

Le mur de Lisa Pomnenka

" Le corbeau, dont les aides-cuisiniers s'occupaient comme d'un animal de compagnie, était le seul oiseau du camp. Les merles, les étourneaux et même les vulgaires moineaux mouraient sur la clôture électrique et le ciel au-dessus des blocks était vide, désert. Il est étrange et anormal de vivre dans un monde sans oiseaux et Lisa Pomnenka peignait leurs ombres ailées dans son ciel. Elle les peignait aussi à la cime des bouleaux. Les oiseaux aux gorges bleues, jaunes et rouges étaient perchés là et les enfants les montraient du doigt en apprenant leur nom", Otto B Kraus. "Le Mur de Lisa Pomnenka transpose en fiction une histoire dont l'auteur fut le témoin et l'acteur : celle d'un groupe d'enfants et de jeunes adultes juifs qui, envoyés de Theresienstadt dans le "camp des familles" de Birkenau en décembre 1943, vécurent six mois dans le "block des enfants". Là, au coeur du leurre qu'était ce camp-vitrine, une activité culturelle se poursuivit en dépit de la perspective de la mort, que les enfants avaient comprise. Ce roman raconte les efforts des éducateurs pour les en protéger, et se protéger eux-mêmes. Au-delà de leurs projections sionistes ou marxistes, et d'une révolte avortée, il raconte la survie de l'espoir quelle que fût "sa couleur ou sa forme": il dit qu'une foi étrange dans le présent, aidée des forces de l'art et de l'humour, fit parfois de cette "communauté forcée" une espèce de famille, et cherche la parole poétique dans l'enfance la plus altérée", Catherine Coquio.

03/2013

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Anglais apprentissage

Le bouquin de l'humour. Suivi de Sky my husband ! Ciel mon mari !

"Ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura aucun survivant", disait Alphonse Allais. Cette formule pourrait résumer l'esprit de ce livre, foisonnant de mots d'esprit et autres joyeusetés, comme la philosophie de son auteur qui a fait de l'humour un art de vivre. Conçu de manière thématique, ce volume démontre qu'aucun sujet ne résiste au plaisir d'en rire, aussi bien l'âge, les moeurs, la famille, l'amour, la gastronomie que la maladie et même la mort. "Marx est mort. Dieu est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien", ironisa ainsi, en parodiant Mark Twain, Woody Allen, qui occupe une place de choix dans cette anthologie. Un florilège qui offre au lecteur une grande variété de styles et de formes, du roman au théâtre, du poème à la saillie et au simple calembour. Autant de domaines où se sont exprimés la verve satirique, le goût et le sens de l'absurde de Tristan Bernard, Sacha Guitry, Jules Renard, Roland Dubillard ou Raymond Devos. Mais c'est dans le monde anglo-saxon, avec George Bernard Shaw, Jerome K. Jerome, les Marx Brothers ou Winston Churchill que l'humour s'est imposé, de façon naturelle et éclatante, comme un mode de pensée à part entière. "Si les Anglais peuvent survivre à leur cuisine, ils peuvent survivre à tout", écrivait l'Irlandais Bernard Shaw. Jean-Loup Chiflet rend hommage au nonsense anglo-saxon à travers Sky My Husband, l'un de ses plus grands succès, ici réédité après avoir été salué comme un modèle du genre.

11/2015

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Littérature française

La compagnie des voyants. Ces grands romans qui nous éclairent

On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des " voyants " , comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde. Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l'extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les catéchismes idéologiques, Sa majesté des mouches de William Golding pour décoder le populisme, Beloved de Toni Morrison pour interroger nos réécritures du passé, Le Hussard sur le toit de Jean Giono pour déchiffrer nos épidémies de la peur ou les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar pour ne plus jamais penser que la culture et notamment les livres ne seraient pas essentiels. Cet essai riche et éclairant nous fait plonger dans près de vingt-cinq romans incontournables, des textes aussi merveilleux que L'Iliade et l'Odyssée d'Homère, Lady L. de Gary, Germinal de Zola, Ulysse de Joyce, Moby-Dick de Melville, Robinson Crusoé de Defoe ou La chute de Camus. Parce que ces grands livres offrent des clés insoupçonnées, ils deviennent autant de compagnons de route pour mieux lire notre époque. Gourmand et passionné, Mathieu Laine nous convie ainsi dans les invariants de la nature humaine que seule la littérature permet de percevoir avec autant de finesse. Alors qu'on lit de moins en moins, ce livre donne terriblement envie de lire et de relire. Pour nous distraire mais aussi pour aiguiser notre esprit critique et nous garder des idées fausses. " Lisez pour vivre " , disait Flaubert. Sans roman, la vie est impossible !

01/2023

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Thèmes picturaux

New York des peintres et des écrivains

New York est un "pays à lui seul" , une "ville monde" qui ne dort jamais. Véritable Terre promise pour des millions de migrants, symbole arrogant du monde libre et du capitalisme, capitale mondiale de l'art, elle est toutes ces villes à la fois. Ses gratte-ciel de verre et d'acier, ses quartiers légendaires de Brooklyn, Manhattan et Harlem, sa statue de La Liberté éclairant le monde ont forgé le mythe de l'American dream et n'ont cessé de nourrir l'imaginaire et la créativité des plus grands artistes. De John Dos Passos à Paul Morand, d'Edith Wharton à Henry James, New York se prête à toutes les formes d'écriture. Et bien d'autres encore, comme Walt Whitman, Francis Scott Fitzgerald, Arthur Miller, Tom Wolfe ou Paul Auster, ont rêvé et fantasmé cette cité, en ont fait le théâtre de leurs explorations les plus intimes. Mais si New York a acquis le statut de mythe littéraire, cette ville est aussi celle des peintres, de George Bellows et Colin Campbell Cooper à Joan Sloan, Childe Hassam et Edward Hopper, qui ont su chacun en sublimer l'architecture, la lumière et l'atmosphère. Cette anthologie illustrée puise dans la littérature et la peinture, du XVIIe siècle à nos jours, pour mettre en valeur toute la beauté de New York, depuis ses origines de petit village néerlandais jusqu'à son statut de "capitale du monde" . Ce dialogue entre citations choisies et tableaux célèbres révèle un New York tantôt flamboyant et prestigieux, tantôt mystérieux et poétique, dans une variation ininterrompue d'atmosphères et d'émotions.

11/2022

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Théâtre - Pièces

Tout Molière

Molière n'est pas seulement le plus grand dramaturge français, il fut l'homme-théâtre par excellence : comédien pour commencer, puis metteur en scène, puis directeur de troupe et enfin dramaturge. Ce cas est unique dans l'histoire de la littérature française. Le théâtre de Molière est le seul dans le patrimoine français dont chaque représentation ait constitué un événement à part entière. Le comédien chef de troupe étant devenu rapidement le dramaturge favori de Louis XIV, plusieurs de ses pièces - surtout les grandes comédies-ballets ? seront créées lors des fêtes royales : Les Fâcheux, représentés lors de la fête que Fouquet donna en son château de Vaux : La Princesse d'Elide à Versailles lors des Plaisirs de l'Ile enchantée ; George Dandin, lors du Grand divertissement royal de Versailles ; Le Bourgeois gentilhomme à Chambord... Les coulisses de ces " premières " fourmillent d'anecdotes savoureuses et leurs présentations à la cour et à la ville sont jalonnées de scandales : mondain pour Les Précieuses ridicules ; " féministe " pour L'Ecole des femmes ; de l'impiété pour Tartuffe ; du libertinage pour Dom Juan... Ceci n'est pas une simple édition des oeuvres complètes. On y trouve les écrits complets de Molière, bien sûr, mais aussi des notices accompagnant chacun d'entre eux, conçus comme autant d'épisodes d'un véritable feuilleton. A travers la saga de la troupe (la plus importante de l'histoire de France), on y raconte la vie du dramaturge, ses relations avec le Roi Soleil et on y brosse un tableau du théâtre à cette époque fertile en créations de génie. Tout Molière en somme, dans ce volume d'une ampleur et d'une richesse sans équivalent.

11/2022

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Récits de montagne

Alpinistes de Mao

Ils s'appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n'avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l'alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de " désignés volontaires " et leur commande ainsi qu'aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l'Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8 849 mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l'opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay. Au terme d'une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n'en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d'emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois. Avec le savoir-faire qu'on lui connaît, grâce à toute une série de documents inédits, en mandarin en en russe, Cédric Gras a reconstitué le destin hors-norme de ces prolétaires que rien ne prédestinait au vertige des cimes.

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Photographes

Mario Testino. SIR. Edition français-anglais-allemand

De Rio à Londres, de Cusco à Séville, Mario Testino est réputé pour son non-conformisme appliqué à ses chroniques sur la mode et le style. Au fil des pages de SIR, l'artiste de premier plan présente plus de 300 photos comme autant de témoignages de sa quête d'une définition de la séduction masculine. Comprenant un texte de Pierre Borhan, une interview de Patrick Kinmonth et de nombreuses oeuvres inédites choisies parmi des milliers dans les archives de Testino, le livre retrace l'évolution de l'identité masculine durant ces trente dernières années. Habillement, tradition, rôle des genres, art du portrait, photojournalisme et mode s'entrechoquent dans l'étude de la masculinité que réalise Testino à travers toutes les manifestations modernes de la séduction : du dandy au gentleman, du macho à l'extraverti, de la célébrité mondiale à l'anonyme le plus complet. Chaque photo reflète un point de vue unique et un dialogue visuel particulier entre l'artiste et son modèle. Avec Josh Hartnett pour VMAN (2005), Testino évoque la descente aux enfers de Helmut Berger dans Les Damnés de Luchino Visconti. Dans les études de Brad Pitt, George Clooney, Jude Law et Colin Firth, la spontanéité le dispute à la curiosité. David Beckham, David Bowie, Mick Jagger et Keith Richards incarnent quant à eux le courage dont ils ont fait preuve en redéfinissant l'éternel masculin par leur style singulier. Formant une mosaïque d'apparences, ces portraits rendent hommage à la remarquable intuition de Testino et à son talent pour saisir la période qui vit les hommes explorer leur rôle, leur style et leurs attitudes.

09/2021

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Album de films

Autour du Sommet des Dieux

Pourquoi gravir l'Everest ? Et qui a été le premier à atteindre le sommet ? Thomas Vennin suit les traces du reporter Fukamachi, héros du Sommet des dieux, le manga culte de Jirô Taniguchi. Le réalisateur Patrick Imbert raconte, lui, l'aventure de la création de son film d'animation. Pourquoi aller à l'Everest ?? Hier et aujourd'hui, des hommes et des femmes affrontent les éléments pour s'élever vers le plus haut sommet du monde. Que cherchent-ils ?? Quelle est cette flamme qui les anime, si mystérieuse à nos yeux ?? Que découvrent-ils ?? Ces questions sont au coeur du Sommet des dieux. Adapté d'un manga célèbre, le film d'animation vous entraîne dans son tourbillon, d'un bout à l'autre du xxe ? siècle, du Japon au Népal en passant par les Alpes. Tokyo, Katmandou, Chamonix, l'Everest, les Grandes Jorasses... Auteur de plusieurs récits de montagne, Thomas Vennin a enquêté pour explorer une saga de trente ans, celle d'un roman voyageant entre Orient et Occident pour devenir un manga, puis un long métrage. Les créateurs du film d'animation retracent les grandes étapes d'une aventure artistique qui crée l'émotion dans des scènes d'un réalisme saisissant. Les épisodes bien réels de l'histoire de l'alpinisme qui ont nourri la fiction sont minutieusement reconstitués à la manière d'un "? bonus ? ". Où l'on rencontre des personnages étonnants, glacés ou glaçants, conquérants ou fragiles ? : de véritables alpinistes et leurs doubles de papier, désormais animés. Voici l'histoire de l'Everest redessinée, ses mystères dévoilés... enfin, presque tous ses mystères. Pourquoi aller à l'Everest ?? "? Parce qu'il est là? ", disait George Mallory.

09/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Rendre le pouvoir. Les présidents américains après la Maison-Blanche. De Washington à Trump

L'histoire des anciens présidents américains montre qu'en démocratie, rendre le pouvoir n'est guère moins important que le prendre ou l'exercer : c'est un acte indispensable à la continuité des institutions. Lorsque Donald Trump refuse de quitter la Maison-Blanche et tourne le dos à l'histoire de son pays, il fait peser une menace sur la démocratie américaine. La tradition de transfert ordonné du pouvoir trouve ses origines dans la figure de George Washington qui, en choisissant de se retirer volontairement au terme de son second mandat, instaura un précèdent. Parmi ses successeurs, seul Franklin D. Roosevelt passa plus de huit ans à la tête de l'exécutif (1933-1945) ; en vigueur depuis 1951, le vingt-deuxième amendement interdit désormais d'effectuer plus de deux mandats. Le retrait de Washington donna également naissance à la figure de l'ancien président, dont les contours se sont dessinés au fil du temps : après son discours d'adieu, il doit se dessaisir de ses archives, publier ses mémoires, laisser gouverner ses successeurs et répondre favorablement à leurs sollicitations quand il faut manifester l'unité de la nation. Certains anciens présidents s'illustrèrent par une retraite longue et féconde : John Quincy Adams combattit l'esclavage à la Chambre des représentants ; William Howard Taft présida la Cour suprême de 1921 à 1930 ; Jimmy Carter s'engagea dans l'action humanitaire après sa défaite de 1980. En refusant de rendre le pouvoir sans y être contraint, Donald Trump a bouleversé tous les précédents et rompu avec une tradition politique américaine vieille de plus de deux siècles.

10/2023

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Ouvrages généraux

Plaidoyer pour le patrimoine colonial. Le legs colonial, entre histoire et mémoire

Peut-on préserver des monuments commémoratifs issus de la colonisation ? Les actes de démolition des statues coloniales sont-ils des actes de vandalisme ou des modes d'action populaire porteurs de sens ? Comment comprendre la récente vague de renversement des monuments esclavagistes et coloniaux qui a balayé la planète entière à la suite de la mort de George Floyd ? Qu'est-ce qui explique les attaques répétées dont la statue de Leclerc à Douala au Cameroun est la cible depuis une vingtaine d'années ? Cet ouvrage répond à ces questions tout en envisageant une réflexion sur le patrimoine historique et les méthodes les plus indiquées pour le préserver et le faire accepter. Trois principales articulations orientent ce plaidoyer pour le patrimoine colonial : l'évocation des faits, la prise en compte du contexte et l'énonciation d'une iconologie historico-interprétée. Autour des notions de "mémoricide" et de "patdmonicide", l'auteur engage une discussion intéressante sur la place du passé — honni ou revendiqué—dans la société camerounaise et les conséquences auxquelles ses représentations peuvent donner lieu. En filigrane du texte apparaît l'idée selon laquelle le passé — quel qu'il — ne doit pas être gommé mais au contraire questionné pour avoir une meilleure compréhension de sa complexité. Au final, sans banaliser les conséquences innommables que la conquête et l'exploitation coloniales ont provoquées au sein de la société camerounaise, l'auteur montre que l'héritage colonial, pensé sous le prisme de la réflexion historique et de la mémoire exemplaire, peut contribuer à souder le lien social. Pour cela, l'épisode colonial doit être regardé avec moins de complexes et plus de lucidité.

06/2021

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Compositeurs

Dictionnaire amoureux de Chopin

" On grandit sous le regard de Bach, on est heureux près de Mozart, mais on pleure d'extase avec Chopin. " Ainsi commence le Dictionnaire amoureux de Chopin d'Olivier Bellamy qui est un " gai savoir " sur l'un des grands musiciens les plus populaires. De A comme Aéroport (musique d') à Z comme Zelazowa Wola, Olivier Bellamy remonte le temps, de l'époque moderne au charme mystérieux des origines et de l'intime. L'auteur part à la recherche du vrai Chopin dans toutes les directions. D'où vient l'universalité de son langage ? Quelle influence a eu George Sand sur son oeuvre ? Aimait-il jouer en public ? Quels étaient ses plus proches amis ? Ses élèves préférés ? Ses pianos favoris ? Ses maîtres adorés ? Quels sont les écrivains et les peintres qui l'ont saisi le mieux ? Quels sont les compositeurs qu'il a influencés ? Qu'est-ce que le fameux rubato ? De quoi véritablement est-il mort ? Comment composait-il ? Le livre analyse avec clarté les plus grands chefs-d'oeuvre sans négliger les perles méconnues. Il fait le point sur ses meilleurs interprètes avec subjectivité et passion. Il ne fait pas l'impasse sur des sujets comme l'homosexualité ou son rapport avec les juifs. Il recense aussi ses voyages, ses logements à Paris, les monuments construits à sa gloire, les détournements de son oeuvre au cinéma, dans la chanson, le jazz et même le rap, qui vont du meilleur au pire. Jusqu'à son goût pour le chocolat et les bouquets de violette. Au bout du compte, un ouvrage réellement a-mou-reux.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Romans

Romancier inctassabte, essayiste érudit et curieux, lecteur passionné, anatyste pointilteux de la société britannique, critique d'art attentif, formidable conteur d'histoires imaginaires, lexicographe en quête du mot juste, Jutian Barnes a créé, en exptorant de nouvelles formes littéraires et en renouvelant les traditions, une oeuvre riche et variée, embtématlque d'une génération de grands écrivains britanniques. Ont été ici retenus cinq romans majeurs, marqués par des tonatités distinctes, publiés entre 1984 et 2018. Roman insotite, mêlant une expérimentation formelle à des jeux intertextuels, Le Perroquet de Flaubert brosse un portrait composite de l'ermite de Croisset. Engtand, England (1998) emprunte les voies de la satire et de la dérision grinçante pour dresser un tableau dégradé de l'Angleterre et de son histoire, ou le simutacre l'emporte sur l'original, où l'ultralibéralisme et te tourisme de masse triomphent. Le roman historique Arthur & George (2005) interroge quant à lui la notion d'identité nationale dans une Angleterre édouardienne rongée par les préjugés et un racisme latent, ou la rumeur publique parvient à construire un fantasme collectif de culpabitité. Enfin, Une fille, qui danse et La Seule Histoire, parus dans les années 2010, mettent en scène des personnages qui portent un regard rétrospectif sur leur vie, et participent d'une écriture plus intimiste, réftexive et mélancotique. Labyrinthe à ptusieurs entrées que cette édition Ouarto propose d'explorer, l'oeuvre de Barnes donne à voir de muttiptes dimensions du réel et de l'imaginaire sous des formes innovantes qui prennent acte des traditions littéraires mais qui savent aussi s'en étoigner, pour mieux ré-enchanter la littérature.

10/2021

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Histoire de la musique

Cultes ! Musique. 100 lieux mythiques de la musique

Découvrez les secrets des lieux les plus cultes de l'histoire de la musique dans le monde ! Notre planète est une gigantesque scène ! En cela, des milliers d'artistes se sont tour à tour appropriés des endroits devenus célèbres afin de créer des oeuvres aujourd'hui considérées comme incontournables. Embarquez immédiatement pour un exaltant tour du monde en compagnie des quelques-uns des groupes et artistes les plus emblématiques ! Direction Melbourne en Australie pour une ballade au fil de la AC/DC Lane avant de traverser l'iconique passe piéton d'Abbey Road en compagnie de Paul, John, Ringo et George. Visitez la maison de Janis Joplin à San Francisco et découvrez comment Johnny Cash s'est retrouvé à jouer ses plus grands hits devant une foule de prisonniers à San Quentin. Parcourez les routes sinueuses de Laurel Canyon à Los Angeles avec Crosby, Stills, Nash & Young et faites étape au Japon pour y retrouver Deep Purple, Phil Collins et Daft Punk. Roulez à tombeau ouvert sur la Tina Turner Highway avant de pénétrer les studios les plus légendaires de l'histoire de la musique. Revenez aux origines troubles de Billie Holiday et pactisez avec Robert John au célèbre crossroad, à Clarksdale, Mississippi. Revivez le concert de Jimi Hendrix à l'île de Wight avant de rendre hommage à Bob Marley en Jamaïque ! Au programme, 100 lieux pour 100 oeuvres incontournables. Des chansons, des clips ou encore des albums dont la musique peut accompagner la lecture de cet ouvrage réalisé par une équipe de spécialistes de la pop culture, agrémenté de photos et riche en anecdotes.

10/2021

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Théâtre - Essais

La Récolte - Revue des comités de lecture de théâtre N° 4, 2022

Présentation de la revue La récolte La Récolte est une revue annuelle née en 2019, de l'envie de comités de lecture permanents de créer un outil collectif au service de la promotion et de la diffusion des écritures théâtrales d'aujourd'hui. Chaque année, La Récolte présente huit oeuvres récentes, inédites à l'édition, en larges extraits. Ces pièces sont intégrées dans un cahier critique et iconographique qui permet d'entrer plus intensément dans la démarche des auteurs et des autrices. Chaque numéro est également l'occasion d'une réflexion sur l'écriture théâtrale, portée par des auteurs et des autrices à l'écriture reconnue plus largement. Elles'adresse à un public curieux de découvrir les écritures d'aujourd'hui, par-delà les cercles de connaissance et d'expertise. Sommaire de La récolte n° 4 Ouverture : Confiée à Jean d'Amérique, jeune poète, dramaturge et performeur haïtien (Théâtrales, Actes-Sud, Cheyne éditeur) à la langue baroque et métaphorique qui traverse les genres littéraires. Ecriture / Enjeux : Réflexion sur l'écriture théâtrale par des auteurs et des autrices, confiée à Marion Aubert et Samuel Gallet. Marion Aubert est autrice d'une oeuvre théâtrale prolifique (Actes Sud) et nouvellement coresponsable du département écritures de l'ENSATT. Samuel Gallet est auteur (Espaces 34), metteur en scène et performeur. Il est aussi ancien coresponsable du département écritures de l'ENSATT. Les textes : Les Revenants de l'impossible amour - Faubert Bolivar L'Age tendre - George Brant (traduit de l'anglais par Dominique Hollier) La Viande - Anaïs de Clercq Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer - Héloïse Des Rivières Sirène - Adèle Gascuel Les Loyautés (3la Slam) - Marwane Lakhal Ornithorynques - Johanne Parent Ayrton - Pauline Picot

07/2022

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Criminalité

Dix ans à Alcatraz. Mémoires d'un pirsonnier

Criminel aguerri après une adolescence tumultueuse, Jim Quillen a déjà été écroué plusieurs fois quand, en août 1942, à vingt-deux ans, il s'évade de la prison californienne de Saint Quentin. Bientôt rattrapé par le FBI, il est de nouveau arrêté et condamné à quarante-cinq ans de réclusion dans une institution qui se vante d'être à l'épreuve de toute fuite : le pénitencier fédéral d'Alcatraz, dont il devient le plus jeune prisonnier. Pendant dix ans, il porte le matricule 586, à deux kilomètres à peine de San Francisco, mais séparé de la ville par un bras de mer que les autorités jugent infranchissable. Il est finalement transféré de nouveau à Saint Quentin en 1952 et y reçoit une formation de manipulateur en radiologie, métier qu'il exerce à sa sortie de prison en 1958. En 1991, il publie des mémoires racontant cette étrange décennie dans la plus fameuse prison des Etats-Unis. Il y décrit la vie quotidienne, passée pour beaucoup dans une cellule d'un mètre cinquante sur deux, l'organisation carcérale conçue, selon lui, pour briser tout espoir chez les criminels les plus obstinés, et les prisonniers notables qu'il y vit. Il invite le lecteur à rencontrer, entre autres, le bootlegger et braqueur de banques George "Mitraillette" Kelly, le meurtrier, souteneur et ornithologue autodidacte Robert Stroud (surnommé l' "homme aux canaris" et représenté par Burt Lancaster dans Le Prisonnier d'Alcatraz) et les meneurs de la tristement célèbre "bataille d'Alcatraz" , une tentative d'évasion qui conduisit en 1946 à un siège de l'île où elle fut bombardée depuis la côte.

01/2024

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Histoire de France

Les années de sang. Avec les poilus d'un village du Quercy

" Alors, je rêvais encore et encore de revoir mon clocher, oui, j'en rêvais dans le noir, en file indienne dans le boyau lors des relèves, quand il fallait y repartir, heurtant les morts, glissant dans les trous d'obus gorgés d'eau, et inlassablement la voix du caporal : "Serrez les rangs !" J'en rêvais en partant à l'assaut avec un grand coup de gniole dans le bide. "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, répète Médéric, tu aimeras..." Ah, mon bon curé Combelles, si tu me voyais... Il était là, en face de moi, le prochain et j'avais simplement envie de lui balancer des grenades, au prochain, de lui fendre la gueule, de le trucider vite fait, le prochain, sans un mot, sans explication, en silence, parce qu'on était là pour ça, pour lui trouer la panse d'un grand coup de Rosalie. J'avais la rage pour en finir au plus vite, revenir au pays et revoir ma famille, mes gamines, et parce que Dufour y était passé comme déjà neuf copains avec qui je ne jouerais plus jamais aux cartes, et parce que nous savions que d'autres allaient disparaître et que nous pourrions bien être du nombre... "Désobéir à ses chefs, c'est désobéir à Dieu lui-même, car le chef tient la place de Dieu...", nous affirmait également le curé Combelles de sa voix rocailleuse qui nous impressionnait. De toute façon, nous n'avions pas le choix. " Dans son 36e livre, l'auteur relate les épreuves d'un village du Quercy pendant la guerre. Il a pu recueillir une documentation et des témoignages rares.

05/2014

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Histoire de France

Mémoires du colonel Cavalier sur la guerre des camisards. Manuscrit original de La Haye

Jean Cavalier est né au mas Roux, dans la paroisse de Ribaute près d'Anduze, en 1681, d'une famille de paysans protestants aisés. Il est mort en exil à Chelsea en Angleterre en 1740, lieutenant-gouverneur de Jersey et major général de Sa Majesté britannique George II. Comment a été possible, à l'époque de Louis XIV, une telle ascension sociale ? De 1702 à 1704, Jean Cavalier fut l'un des plus remarquables chefs de la guerre des camisards - une " guérilla d'inspirés ", suivant l'expression de Philippe Joutard -, qui mobilisa contre elle, en Cévennes et dans le Bas-Languedoc, deux maréchaux de France, Montrevel et Villars, et plus de 25000 hommes de troupe. Les Mémoires inédits de Jean Cavalier que nous publions aujourd'hui, dits " du Manuscrit de la Haye ", sont, en fait, la version originale des Mémoires traduits et publiés en anglais en 1726, puis retraduits en français par Frank Puaux et publiés en 1919. Le style en est beaucoup plus enlevé, laissant percer la saveur du parler occitan général en Languedoc à cette époque. Le récit de ses exploits militaires est relativement exact, même si l'ordre chronologique y est parfois bouleversé. La volonté de Cavalier de se mettre en valeur et d'effacer toutes les manifestations du prophétisme est moins marquée que dans le texte anglais. Le plaidoyer, pour expliquer ce que beaucoup ont considéré comme une trahison, est habile, mais pas absolument convaincant. Ce récit met en évidence l'intelligence et le réalisme politique de son auteur qui restera, dans l'Histoire, comme le David protestant du petit peuple des campagnes qui tint tête avec succès au Goliath catholique de la royauté.

02/2011

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Musique, danse

Charlie Parker

" Le jazz ? C'est quatre mots, dit Miles Davis. Louis - Armstrong - Charlie - Parker". Parker incarne le jazz dans sa liberté, son invention, ses beautés. Le saxophoniste alto originaire de Kansas City exerce une influence déterminante sur le jazz tel qu'on le connaît depuis ces 60 dernières années. Il innove sur tous les plans : le découpage rythmique, l'audace harmonique, l'invention mélodique. C'est un musicien en liberté, donc excessif, marginal, au parcours musical fulgurant (seulement vingt ans, de 1935 à 1955), troué d'envolées sublimes et de descentes aux enfers abyssales. Il est la figure centrale d'une révolution. L'éruption du bebop, son irruption fracassante dans les années 1940 à New York, est le grand tournant de l'histoire du jazz. Cette biographie est non seulement le livre le plus complet sur Charlie Parker publié en France (témoignages de musiciens : Sonny Rollins, Ornette Coleman, Joe Lovano, Steve Coleman, Martial Solal, Michel Portal ; un cahier photos), c'est aussi le récit précis de cette aventure musicale qui a défrayé la chronique et fait rupture dans l'histoire de la musique noire-américaine : le bebop. Franck Médioni est journaliste et écrivain. Il a collaboré à Jazz magazine et a été producteur de l'émission " Jazzististiques" sur France Musique. Parmi une oeuvre foisonnante dont plusieurs livres d'entretiens (Martial Solal, Joëlle Léandre, Sonny Rollins, Daniel Humair), il est l'auteur de John Coltrane, 80 musiciens de jazz témoignent (Actes Sud), Miles Davis, 80 musiciens de jazz témoignent (Actes Sud), Jimi Hendrix (Gallimard), George Gershwin (Gallimard) et John Coltrane, l'amour suprême (Le Castor astral).

02/2020

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Musique, danse

La vie selon Franz Liszt

La vie, selon Franz Liszt, est un éternel voyage. Liszt découvre la musique en écoutant les Tziganes et en rêvant de liberté. Pianiste virtuose, il débute à Paris à douze ans. La langue d'adoption de ce Hongrois sera désormais le français et il deviendra l'ami de George Sand, Berlioz, Hugo, Ingres, Saint-Saëns. Inventeur du récital, il parcourt l'Europe en diligence puis en chemin de fer, navigue sur le Danube de Vienne à Budapest, traverse l'Espagne en été et l'Ukraine en hiver, va à Saint-Pétersbourg et Constantinople, partage sans compter ses dons, sa fortune et son temps. A trente-six ans, il met brutalement fin à sa carrière d'interprète pour se consacrer à la direction d'orchestre, à l'enseignement et à la composition. Sa vie se confond avec l'histoire politique et artistique de son siècle. Soutien des révoltés, conseiller des puissants, il reçoit l'hommage des empereurs et des rois. Le pape lui-même lui rend visite. Il marie sa fille aînée à Emile Ollivier, ministre de Napoléon III, et sa cadette à Wagner. Deux femmes brillantes ont tout abandonné pour le suivre : Marie d'Agoult, l'intellectuelle, puis Carolyne Wittgenstein, richissime princesse ukrainienne. Mais, au faîte de la gloire, il reçoit la tonsure : désormais, l'abbé Liszt se vouera à la musique religieuse. Tout en contrastes et en contradictions, rêveur et mystique, c'est à la fois l'homme du mouvement et du changement, de la fidélité à ses amis, à sa foi, à sa vision souvent prophétique du progrès dans l'art et dans la société, lui qui fut le compositeur le plus audacieux de son temps.

06/2000

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Sociologie

La critique sociale au XXe siècle. Solitude et solidarité

Comment les critiques sociaux s'y prennent-ils pour travailler ? Où trouvent-ils les principes qui fondent leur critique ? Et où se situent-ils pour critiquer la société ? Pour répondre à ces questions, Michael Walzer retrace le parcours de onze écrivains ou philosophes dont l'œuvre a marqué la critique sociale au XXe siècle : Julien Benda, Randolph Bourne, Marin Buber, Antonio Gramsci, Ignazio Silone, George Orwell, Albert Camus, Simone de Beauvoir, Herbert Marcuse, Michel Foucault, Breyten Breytenbach, forment la petite troupe des critiques en compagnie desquels l'auteur nous fait parcourir le siècle qui s'achève. Mais l'intérêt de cet ouvrage n'est pas seulement de nous offrir une série de biographies intellectuelles d'une pénétration et d'une rigueur exemplaires ; au fils de ces analyses, Michael Walzer dégage sa propre conception de la critique sociale. Elle s'inscrit en faux contre toutes les prétentions à fonder la critique sur une éxtériorité radicale, qu'elles invoquent l'autonomie souveraine de l'intellectuel sans attache, l'autorité d'un savoir absolu, la clairvoyance historique des avant-gardes, ou encore la transcendance des universaux. C'est l'enracinement qui valide la critique et la rend efficace. Le critique social appartient à un groupe, un peuple, une classe, une nation. L'engagement dans une communauté fonde l'authenticité de sa rébellion. Les principes qu'il invoque sont ceux du peuple auquel il s'adresse. Ils appartiennent au monde moral de l'expérience quotidienne. Cest au prix de cette dissidence dans l'enracinement, dont Michael Walzer trouve le pradigme dans la prophétie biblique, que le critique social peut espérer accéder à une forme d'universalité.

01/1996

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Sciences historiques

Au péché mignon. Histoire des femmes qui consomment jusqu'à l'excès

Excessive, la femme ? De l'Antiquité à nos jours, il semble que le stéréotype ait la vie dure. Forcément pécheresse - et ce depuis Eve et Pandore -, intempérante, elle est la cible idéale de toutes les sortes d'addictions. Gourmande, voire goulue, priseuse, voire fumeuse, buveuse, voire ivrogne, droguée, voire toxicomane, la femme semble destinée à succomber à toutes les tentations. Elle est toujours la proie et la victime de désirs, de passions, de manies. Le jugement de la société à l'égard d'une femme "addicte" est généralement bien plus sévère que celui porté sur l'homme, eu égard à ses multiples rôles sociaux de fille, d'épouse, de mère... Ignorée par la gent masculine, la variable féminine n'entre guère dans les statistiques de la consommation. Pourtant, de Catherine de Médicis, qui adorait priser, à la marquise de Pompadour, fondue de chocolat et de champagne, en passant par Colette, George Sand ou Kiki de Montparnasse, qui s'adonnaient à la fume, à la morphine ou à la cocaïne, comme à l'alcool, se dessine une histoire de la consommation au féminin, qui participe d'une conquête de l'espace public et d'une lente prise de conscience de la "condition féminine". S'esquisse aussi, par antinomie, une histoire de la tempérance, des femmes abstinentes aux ligues de vertu. Renouvelant ici l'histoire des femmes et des mentalités, Didier Nourrisson se penche, de la Renaissance à la société consumériste des années 1960, sur la réalité sociale du sexe dit faible, sur ses désirs d'émancipation et d'évasion, ses doux objets de péché et la mise en image de ses excès par les peintres et les publicitaires.

09/2013

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Religion

L'esprit et la pensée

En dépit des prouesses de la technologie, les rêves de progrès se brisent face à ce constat effrayant : le chaos règne en de nombreux points du globe, la haine raciale et nationaliste sévit et donne libre cours aux pires barbaries, le doute s'installe dans les esprits quant à l'avenir "radieux" promis à l'humanité. Dans L'Esprit et la pensée, Krishnamurti évoque deux voies possibles pour renverser la situation. La première, la plus classique, consiste à vouloir changer les structures sociales, politiques et économiques. Pour l'auteur, cette voie est vouée à l'échec, car c'est la pensée qui l'inspire. La seconde, plus inattendue, passe par une mutation intérieure qui, elle, procéderait de l'esprit. Mais comment faire la distinction entre esprit et pensée, et en quoi sont-ils liés ? Plutôt que de livrer d'emblée les réponses, Krishnamurti invite le lecteur à observer pas à pas le panorama réel de nos processus mentaux, à voir les succès et les impasses sur lesquels ils débouchent. Il nous fait ainsi découvrir cette deuxième voie, celle où le changement ne se fonde plus sur une action volontariste et collective, mais mise sur une mutation radicale, individuelle, intime, inédite. Jiddu Krishnamurti (1895-1986) est un penseur très à part dans l'histoire des mouvements spirituels. Tout en dispensant son enseignement au cours de multiples conférences et à travers de nombreux ouvrages, il a toujours obstinément refusé toute position d'autorité, laissant à chaque individu la liberté entière d'interpréter son message. " Il est unique ", disait de lui Henry Miller, tandis que George Bernard Shaw le proclamait un " maître spirituel d'exception ".

03/2003

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Littérature française

Soleils d'hiver

Messilhac, château isolé en Haute Auvergne, paysage de gorges et de bois. Le temps d 'un hiver. L'hiver est la saison des solitaires. Anne y est à l'aise, malgré la lassitude, l'attente, l'abandon. Elle a épousé il y a dix-huit ans Michel Vandier, pianiste en renom. Michel n'aime que lui-même. Il est sûr d'Anne, pure et dure. Il a tracé pour elle un chemin dont elle ne s'écartera pas : la fidélité. Mais Giselle, infidèle, avide, servira de prise de conscience à Anne : elle évoquera le bonheur violent de vivre. Elle a eu, il y a cinq ans, une brève aventure avec Michel. Les visions des deux femmes diffèrent et s'accusent mutuellement. De cette confrontation naît en Anne le désir du bonheur. Le bonheur, la tendresse , la guérison sont proches : Jacques, à qui Michel confia le domaine, homme simple, actif, naturel, veille sur Anne, à qui il a renoncé, parce qu'il l'aime gravement. Giselle éclaire la vanité de tels renoncements. Sa seule présence électrise l'atmosphère, réveille le château silencieux et rend Anne à sa vie de femme. Elle cède à Jacques. Personne ne s'y trompera pourtant : c'est toujours son mari qu'à travers le bonheur Anne attend. Il rentre. Vont-ils se retrouver ? Soleils d'hiver est un voyage intérieur, un cheminement lent et précis vers un drame qui n'éclatera pas. L'amour survit-il aux longues séparations ? C'est ce problème fondamental que traite ici Martine Cadieu avec une parfaite rigueur. En jeune écrivain classique, les sentiments qu'elle peint, pour être contenus, n'en sont que plus violents.

05/1959

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Littérature française

Gazhell

"Je suis le Roi sans être le méritant de mes privilèges…" Dans cette ultime Confession, Vincent Blénet dévoile son Je(u). Né pour être aimé, L'Aimé, il a pourtant chevauché ses Géhennes sans relâche, comme un cow-boy de rodéo électrique dans les flammes du ring médiatique. Chute après chute, il s'est relevé en souriant, ensanglanté du sang honni de ses victimes, ceux qui ont tout misé sur le paraître et crachent sans pitié sur l'Etre de feu, seul rescapé de l'Amour. Son Verbe tranchant ne les a pas épargnés. Gazhell(e), c'est sa rencontre avec l'Amour. Amour tarifé bien souvent, mais Amour pur pour l'errant. Amour des Mots comme des Etres, masculins et féminins, Amour de la Chute éternelle et grisante qui met l'esprit en Feu. Le Bien, le Mal, le noir et le blanc, l'ombre ou la lumière, l'Enfer (Hell) ou le Paradis… L'Archimandrite cherche encore sa voie. Il "triche avec les règlements célestes…", "arpente les Abbayes au son des clochers", "poursuit l'éternité où sa Chute l'entraîne…", mais "Dieu que cette fille est jolie". Sait-il qu'il a trouvé le Graal ? Quelle que soit la forme qu'il se plaît à revêtir pour mieux nous rendre sa recherche éprouvante, l'Amour est la Force unique et il l'a enlacée. Paix à son Ame. Sur son Arbre de vie, Vincent Blénet a accroché de nombreux fruits, acides et explosifs, gorgés de bruit et de fureur, de Rouge et de Noir. A maturité. Un chemin unique pour un être exceptionnel. Marie Mary.

02/2018

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Cinéma

La sagesse du septième art. Répondre aux grandes questions avec le cinéma anglo-saxon

Qui est Dieu ? Quelle est l'origine du mal ? La vie a-t-elle un sens ? Qu'est-ce que le progrès ou l'aventure ? La réussite est-elle aussi enviable que nous l'imaginons ? Quel est le véritable visage du jeu ? Que signifie être libre ? Le cinéma anglo-saxon est structuré par un même clivage : le profane contre le sacré. Cette confrontation est naturellement restrictive, en ceci qu'elle ne peut englober l'ensemble des conflits idéologiques qui divisent nos sociétés. Force est néanmoins de reconnaître qu'elle embrasse une multitude de problématiques fondamentales. La formidable universalité des réalisateurs anglo-saxons en témoigne depuis des décennies. Elle révèle une propension exceptionnelle à traiter des préoccupations du plus grand nombre. Les réalisateurs du profane, affamés de liberté, sont de fervents anticonformistes en s'attaquant à l'ordre établi, aux idées dominantes et, plus encore, aux interdits qui pèsent sur les sociétés occidentales. Les réalisateurs du sacré, quant à eux, se distinguent en forgeant leurs pensées dans le creuset de l'exaltation : ils abordent les grands enjeux de la vie positivement et adhèrent à des principes transcendants. Charles Chaplin, Steven Spielberg, Martin Scorsese, David Lean, George Stevens et vingt-cinq autres géants du cinéma anglo-saxon, sous la fine analyse de Jean-Philippe Costes, répondent aux grandes questions de la vie. Que leurs points de vue relèvent du profane ou du sacré, ils enseignent à travers leurs films, révélateurs des vices comme des vertus de l'homme, une vérité trop souvent ignorée : le septième art est un formidable outil pédagogique pour quiconque ambitionne de s'initier à la sagesse.

02/2019