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12 ans et +

Comme une chaleur de feu de camp

Une agression sexuelle, c'est grave, même si la victime a déjà 16 ans, même si elle trouvait son agresseur séduisant, même si on pourrait même dire qu'elle l'a un peu dragué. Au moment où il a commencé à la déshabiller, elle a dit non. Et c'est ça qu'il faut retenir. Emmanuelle, 15 ans, ne se sent vraiment bien que quand elle nage. Elle passe la plupart de ses temps libre à la piscine. Un soir, elle surprend l'entraineur du club de natation en train d'essayer de déshabiller une autre nageuse dans les vestiaires et elle intervient pour aider la jeune fille. Mais la jeune fille refuse de porter plainte, elle a peur des conséquences sur sa vie. Emmanuelle ne comprend pas... et en même temps tout deviendra beaucoup plus compliqué quand elle découvrira que son nouvel (premier) amoureux est le petit frère de l'agresseur. Finaliste pour le Prix Alvine-Bélisle 2018 Le Prix vise à souligner l'excellence de la littérature jeunesse canadienne de langue française (0 à 17 ans), ainsi qu'à encourager, promouvoir et reconnaître la richesse de la littérature jeunesse d'ici. Originellement décerné par la Canadian Library Association (CLA) au meilleur livre publié au cours de l'année, ce prix est renommé le prix Alvine-Belisle, du nom d'une pionnière de la bibliothèque scolaire et de la littérature jeunesse au Canada. Depuis 1974, l'Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) et aujourd'hui la Fédération des milieux documentaires (FMD) a pris la responsabilité du secteur français pour l'attribution de ce prix. Depuis 2016, le prix est remis lors du Congrès des professionnels et professionnelles de l'information.

06/2020

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Sciences historiques

Mémoires souletines. Tome 2, Bergers et cayolars

Vous souvenez-vous du dimanche 20 août 1950 ? Même si vous étiez déjà nés, cette date ne vous a sans doute pas marqués autant que moi. Plus de 60 ans ont passé depuis cette journée mémorable mais le souvenir de mon premier départ pour une semaine au cayolar de Zingolatze est toujours présent dans ma mémoire. Bien avant ceux de Syracuse, Samarcande ou Venise, les noms de Zingolatze, Ahüzki, Irati ou Itürxarre ont marqué ma mémoire et nourri mes rêves. Les cayolars ont été mes premiers Eldorados. Le souvenir de ce premier séjour et de ceux qui ont suivi est toujours là, mêlé à une certaine nostalgie et une non moins certaine frustration. Ces bergers et ce mode de vie, nous sommes nombreux à les avoir connus sans y attacher toute l'importance qu'ils méritaient, sans savoir qu'ils étaient les derniers témoins d'une époque en train de disparaître. Les témoignages de ceux qui ont bien connu cette société originale dans leur jeunesse ont permis de la faire revivre. Ces hommes et ces femmes, qui commençaient toujours par dire qu'ils n'avaient rien d'intéressant à raconter, n'avaient pas conscience des trésors contenus dans leur mémoire et devenaient intarissables une fois lancés. Certains des témoins sont décédés et le retour dans leurs cuisines maintenant vides mais imprégnées de leur présence est toujours émouvant ; c'est dans ces moments-là que je regrette de n'avoir pas pris tout ce qu'ils offraient, enregistré tout ce qu'ils savaient. La phrase d'Hampâté Bâ, "En Afrique, chaque fois qu'un ancien meurt, c'est une bibliothèque qui brûle", ne s'applique-t-elle pas aussi à la Soule ?

10/2012

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Littérature étrangère

Littérature africaine. L'ancien et le nouveau autour des indépendances

La lecture en un temps parée d'une exigence particulière s'écarte volontairement des normes admises et établies. L'exigence est celle de la Célébration du cinquantenaire des indépendances africaines. Nous avons voulu, en premier lieu, célébrer la littérature africaine en elle-même, puis, accessoirement, la porter à la connaissance des uns et des autres. Aussi, nous nous sommes mis en tête de voir traiter dans les oeuvres des auteurs africains considérés, la problématique des indépendances. Une manière de lire dirigiste, orientée et attentiste nous portant à présumer de ce que nous voulons nous mettre sous la dent. Une manière de lire nous aiguillant à débusquer dans les oeuvres trois traits en priorité, à savoir : l'espace diégétique, qui nous dicte de quel pays est originaire l'auteur ; le passage de l'ancien au nouveau, c'est-à-dire d'une société traditionnelle à une société moderne ; la problématique des indépendances. Nous disons ici notre étonnement et notre admiration pour une littérature de belle eau et de bonne facture. Nous avons été nourris, irrigués, séduits par les belles proses qui ont défilé devant nos yeux. Séduit au point de vouloir prolonger l'aventure au-delà du désir d'être en consonance avec la Célébration. Nous avons eu des coups de coeur, notamment pour le roman phare de Kourouma, Les soleils des indépendances, pour Ô pays, mon beau peuple ! d'Ousmane Sembène, pour L'Enfant noir de Camara Laye et enfin pour Le Chant du lac d'Olympe Bhêly-Quénum. Mais tout est à prendre, car ce sont toutes des oeuvres précieuses. Nous vous invitons à noter les titres des livres d'auteurs africains qui ont été étudiés afin de vous les procurer pour enrichir votre bibliothèque.

04/2013

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Religion

Le Livre pelu (BM Provins, ms. 220)

Edité par la Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Provins. Collection "Documents et travaux", XVII. Diffusé et distribué par les Editions Dominique Guéniot. Titre complet : Le Livre pelu (BM Provins, ms. 220). Registre capitulaire de la collégiale Saint-Quiriace de Provins (1350-1398) enrichi de notes historiques (1020-1787). Texte édité et indroduit par François Verdier. Livre broché. 17 x 24 cm. 340 p. Contient un index général des noms de personnes et de lieux. Le manuscrit 220 de la Bibliothèque municipale de Provins, appelé Livre pelu, est un registre dans lequel les notaires des chanoines de la collégiale Saint-Quiriace de Provins ont enregistré tous les actes passés dans leur chapitre de 1350 à 1398. Dès le début du XVe siècle, dans les pages laissées blanches, les chanoines suivants ont, avec plus ou moins de méthode, rédigé des notes relatives à l'histoire de leur institution et de la ville. Le Livre pelu passa des mains d'un doyen à un autre jusqu'à la Révolution, et fut régulièrement annoté. Il s'agit donc, comme son titre du XVIIe siècle l'indique, d'un Registre commencé en 1350 dans lequel il y a plusieurs choses remarquables de ce siècle et des suivants. Ce texte, référence incontournable des érudits provinois, autant qu'ils pouvaient le lire, méritait une édition intégrale, grâce à laquelle les historiens futurs trouveront la matière de leur recherche : au fil des jours, l'enregistrement minutieux des actes révèle la vie canoniale médiévale, dans une de ses périodes les plus dramatiques, celle de la guerre de Cent Ans. De 1409, avec le doyen Jean Bailli, maître au collège de Navarre, jusqu'en 1787, sous la plume du célèbre chanoine Nicolas Ythier, l'histoire provinoise commence à prendre forme et à imposer certains de ses lieux communs et de ses légendes.

12/2012

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Religion

Là où se posent les vraies questions. Lettres familiales 1975-1981

En 1975, au moment où commence ce troisième volume de la correspondance familiale de Pierre Claverie, la situation de l'Eglise en Algérie semble hypothéquée. Notre-Dame d'Afrique à Alger, la basilique Saint-Augustin à Hippone, et la basilique de Santa-Cruz à Oran ont été occupées. Bientôt, seront posés des scellés sur la bibliothèque des Glycines, ce centre que dirige Pierre Claverie et où les Algériens n'auront plus le droit de suivre des cours d'arabe. La Revue de Presse, revue dite "subversive", sera interdite... Mais à côté de ces défis posés à l'Eglise par une certaine Algérie politique et administrative et par une société en lutte avec ses propres contradictions, il y a aussi beaucoup de soutien de la part des Algériens eux-mêmes. Pour Pierre Claverie, qui analyse et décrit les transformations à l'oeuvre dans la société algérienne et dans la communauté chrétienne, l'idée de vivre, de travailler, et de contribuer au développement d'une société qui se cherche est très attrayante. C'est pourquoi, au centre de ce troisième volume se pose la question du destin de Pierre Claverie. Où est sa place ? Va-t-il pouvoir rester en Algérie comme il le désire ? Vu de l'extérieur, notamment des milieux religieux de Rome, du Caire et de Paris, ce pays ne semble pas peser bien lourd dans la balance : il semble donc évident que Pierre Claverie quittera l'Algérie, appelé par son Ordre, pour apporter son aide au couvent du Caire, associé à l'Institut dominicain d'études arabes (IDEO) ou élu, en France, comme prieur provincial des dominicains. Pierre lutte contre ces tentations et tentatives de l'envoyer ailleurs. Il aime cette Algérie si différente de celle de son enfance. Il entend se donner à elle.

04/2012

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Poésie

Le livre d'amis : Poésies à la cour de Blois (1440-1465). Edition bilingue Français-Ancien Français

Né en 1394, Charles d’Orléans, prince à la fleur de lys, est fait prisonnier à la bataille d’Azincourt (1415). C’est avant tout l’image du poète vêtu de noir, exilé pendant vingt-cinq ans en Angleterre, qui s’est imposée auprès du public. Les ballades, rondeaux, chansons et complaintes écrites après son retour en France témoignent pourtant d’une conception du lyrisme bien moins marquée au sceau de la mélancolie que ne le voudrait notre vision romantique. S’il a été malheureux en politique, Charles d’Orléans a su faire de son château de Blois un centre culturel vivant où se rencontraient amis et écrivains de passage : leurs poésies côtoient celles du prince dans le célèbre manuscrit 25458, en partie autographe, du fonds français de la Bibliothèque Nationale de France. La présente édition/traduction réunit les textes de cette « coterie », avec l’espoir de permettre au lecteur de saisir le fonctionnement spécifique de l’album personnel de Charles d’Orléans, entre 1440 et 1465. Il s’agit d’un véritable Livre d’Amis non pas dominé par un seul je, mais fondé sur le désordre de l’écriture collaborative et de voix multiples qui se répondent à travers un réseau d’images et de thèmes qui donnent au recueil son unité. L’ordre des pièces, tel qu’il se présente dans le manuscrit, a été respecté afin de rendre au mieux l’aspect social et ludique d’une poésie qui naît de la dynamique culturelle et littéraire du cercle de Blois, réuni autour d’un prince et poète qui sait jouer de l’ironie et pratique volontiers le clin d’œil allusif, réservé à ceux qui savent en goûter la finesse.

10/2010

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Théâtre

La fissure. Précédé de Malicotte-La-Frontière

Malicotte-la-Frontière est la première pièce (et la première oeuvre monographique publiée), en un acte, de Robert Pinget. Elle confronte un ancien contrebandier, Malicotte et une jeune femme, Célise, tous deux retenus par la pluie dans une auberge. La discussion s’engage autour du thème de la frontière qui tient Malicotte magiquement prisonnier par la fascination qu’elle exerce sur lui. Célise, portraiturant Malicotte, réussira à capter les lignes de cette frontière abstraite, libérant du coup Malicotte et elle-même. Elle choisira, après cette rencontre, de laisser son ancienne vie pour, elle aussi, passer la frontière. La Fissure est un roman inédit de Pinget. La distribution formelle du texte reproduit celle du manuscrit, conservé à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet à Paris. Roman polyphonique, destructuré narrativement, La Fissure claudique de fragments de récit en fragments de récit, qui parfois correspondent entre eux, répétant dans des variations infinies les tours et détours de la narration pingétienne. La Fissure se présente sous une forme tout à fait inhabituelle pour le lecteur familier de Pinget, dont on connaît uniquement, parmi l’oeuvre publiée, des textes sans fantaisie de mise en page, mais ce texte comporte des thèmes, des lieux, une onomastique et tout un lexique récurrents chez cet auteur. De facture résolument inédite, il s’inscrit néanmoins dans un ensemble d’oeuvres qu’il éclaire différemment. L’aspect visuel de La Fissure, distribuant le texte autour d’un schéma en croix (qui rappelle l’ambiance de la Toussaint et des cimetières largement évoqués dans les deux « récits » présentés dans chacune des colonnes), pourrait aussi bien se comprendre comme une boussole indiquant les quatre points cardinaux. Cette disposition tout à fait inhabituelle est susceptible de soutenir un parcours renouvelant le corpus pingétien.

02/2010

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Beaux arts

Zervos et Cahiers d'art

" Cahiers d'art " désigne une revue (1926-1960), une maison d'édition (1923-1970), une galerie (1934-1970), fondées par un universitaire grec, Christian Zervos (1889-1970), et installées au 14, rue du Dragon, à Paris, près de Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa création, en 1926, Cahiers d'art est un modèle quasi unique : luxueuse revue d'art contemporain abondamment illustrée de photographies, quel que soit le sujet traité (peinture, sculpture, architecture, cinéma), où les poètes, Tzara, Eluard, Char, Ponge, remplacent avantageusement les critiques d'art. Les débuts (1926-1933) coïncident avec la découverte du Bauhaus, de Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Après les années de crise (1934-1936) et jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, la revue se replie sur la publication des valeurs parisiennes : Picasso et Matisse, Braque et Léger, Ernst, Arp et Giacometti... En 1932 paraît le premier tome du catalogue de l'oeuvre peint et dessiné de Picasso ; le deuxième est préparé en deux volumes pendant l'occupation. À la Libération, l'offset, puis le tout couleur bouleversent l'édition d'art. Après 1950, Zervos se concentre sur l'archéologie protohistorique du bassin oriental de la Méditerranée et sacrifie tableaux et sculptures pour publier d'énormes recueils de planches en noir et blanc. À sa mort, en 1970, il lègue des oeuvres d'art à la ville de Vézelay, où s'est ouvert en 2006 un musée qui porte son nom. Les dons d'archives photographiques et administratives de la revue faits par Yves de Fontbrune, propriétaire du fonds commercial de Cahiers d'art, au Centre Pompidou ont permis la création d'un Fonds Cahiers d'art que la Bibliothèque Kandinsky met à la disposition des chercheurs.

02/2011

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Littérature française

Contes. 3 volumes

Ce 9e volume de la Bibliothèque des Génies et des Fées présente une édition critique des recueils de contes de Thomas-Simon Gueullette : Les Soirées Bretonnes, Les Mille et Un Quarts d'Heure, Les Aventures merveilleuses du mandarin Fum-Hoam, Les Sultanes de Guzarate, auxquels on a désiré joindre le recueil des Contes Péruviens dont Gueullette assure qu'ils sont d'un auteur inconnu mais qu'il a pris soin d'agencer et de conclure. Les Contes Tartares mis à part, l'œuvre contée de Gueullette n'a jamais été rééditée en France depuis l'édition du Cabinet des fées. Elle ne méritait pourtant pas d'avoir été ainsi reléguée dans l'oubli : le XVIIIe siècle mettait ses contes orientaux au même niveau que les Mille et Une Nuits ou les Mille et Un Jours et ses recueils étaient traduits dans les principales langues européennes ; ils furent réédités de nombreuses fois au XIXe siècle, particulièrement en Angleterre, tandis que la France romantique les lisait dans Le Cabinet des fées, et que la philologie et la science orientaliste naissante y reconnaissaient un moment signalé de l'histoire de la transmission de la matière d'Orient et de la tradition narrative européenne ancienne jusqu'à Straparole. Cette édition est le fruit d'un travail d'équipe, indispensable tant les problèmes soulevés par cette œuvre sont complexes, notamment dans le domaine des sources. Elle bénéficie également des recherches menées depuis une quinzaine d'années sur le conte merveilleux de l'âge classique, désormais conçu comme une forme littéraire à part entière, en dialogue avec l'ensemble des autres genres. Le " moment Gueullette " du conte oriental à la française peut ainsi être abordé en termes de poétique et d'histoire des formes narratives.

01/2010

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Littérature étrangère

Les fantômes des Victoriennes

Parmi les écrivains victoriens (1837-1901) qui se sont frottés au surnaturel, la majorité sont des victoriennes : paradoxe apparent car si une femme dirigeait le plus grand empire du monde, les Anglaises n'avaient encore aucun droit mais seulement des devoirs. La femme dépend de son père jusqu'au mariage (souvent de raison) et de son mari, ensuite, La seule femme libre, dans l'Angleterre victorienne, c'est la veuve - après un deuil éprouvant de trente mois, il est vrai. Le sexe est couvert par l'ombre et le silence. Un extrême suscitant souvent son contraire, l'obligation de neutralité, de dignité, de presque indifférence expliquera le goût inavoué mais très solide des Anglai(se)s pour le dramatique, l'horrible, le sanglant, l'atroce, sous tous ses aspects. Bien moins célèbres que leurs confrères masculins, les Victoriennes, non seulement ne leur sont en rien inférieures mais ajoutent dans leurs récits cette subtilité caractéristique des Anglaises qui ouvrent déjà la voie à ces fameux flux de conscience dont Virginia Woolf sera la maîtresse incontestée. Il s'agit de dire, à mots couverts, de ressentir, nuque baissée ; quoi de mieux alors que le prétexte d'un genre dont le moyen, faire trembler, permet surtout de faire vibrer les régions secrètes, voire impudiques de l'âme, finalité de ces "ghost stories". Ce volume contient : Elizabeth Gaskell, L'Histoire de la vieille nurse ; Mary Braddon, Le Visiteur d'Evelyne ; Amelia Edwards, Salomé ; Rhoda Broughton, L'Homme au nez ; Elizabeth Lynn Linton, Le Destin de Madame Cabanel ; J.H. Riddell, La Vieille Mrs. Jones ; Vernon Lee, L'Amant fantôme ; Edith Nesbit, Les Hommes de marbre ; Clemence Housman, Fourrure Blanche ; Violet Hunt, La prière ; Margaret Oliphant, La fenêtre de la bibliothèque.

05/2000

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Pléiades

Romans et nouvelles complets. Tome 2 : Faust ; Excursion dans les grands-bois ; Assia ; Nid de gentilhomme ; A la veille ; Premier amour ; Pères et fils ; Apparitions ; Assez ; Le chien ; Fumée

Il aura fallu près de cent ans après la mort de celui que les Russes ont toujours considéré comme le plus accompli de leurs prosateurs pour que la totalité de ses romans, nouvelles et esquisses soit publiée en français, dans les trois volumes que lui consacre la Bibliothèque de la Pléiade. Et pourtant Tourguéniev fut, de son vivant, l'écrivain russe le plus célèbre en France. Ami intime de George Sand, de Mérimée, de Flaubert, installé à Paris à partir de 1871, il fut le véritable initiateur du public français à la Russie, par ses romans et plusieurs de ses nouvelles qui furent traduits et édités en français presque en même temps qu'ils étaient publiés en Russie. Malgré cela, parmi ses oeuvres, seuls quelques titres isolés éveillaient encore un écho dans nos mémoires : Les Mémoires d'un chasseur, Premier amour, Pères et fils... Dans les trois volumes de l'édition de la Pléiade, le lecteur français retrouvera cette évocation merveilleuse, réaliste et lyrique à la fois, de la vieille Russie terrienne qui enchantait déjà George Sand et Flaubert ; il y découvrira aussi un autre Tourguéniev, peintre génial de l'actualité sociale et intellectuelle de son temps, que ses compatriotes, tantôt flattés, tantôt furieux, portèrent aux nues ou insultèrent férocement : ni Tolstoï, ni Dostoïevski, ni bien entendu Tchékhov ne soulevèrent jamais de telles passions. Cet aspect de Tourguéniev n'avait pas été perçu jusqu'ici par le lecteur français. L'édition de la Pléiade, avec son introduction, ses chronologies, ses notices historiques et biographiques, son appareil de notes et de variantes, lui en facilitera la découverte et la compréhension. On s'est fondé, pour traduire les textes, sur l'édition "académique" en 28 volumes des oeuvres et de la correspondance de Tourguéniev, une des meilleures éditions savantes qui soient en U.R.S.S.

01/1982

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Sciences historiques

Archives et manuscrits précieux tournaisiens. Volume 2

La seconde livraison des Archives et Manuscrits précieux tournaisiens analyse tout d'abord le plus ancien manuscrit conservé à la cathédrale, daté de l'an mil, découvert en 2006, et qui contient le commentaire sur l'évangile de Matthieu composé en 398 par saint Jérôme (par Pierre-M. Bogaert). Le manuscrit dit " Psautier Hirn " en raison d'un ex libris de l'évêque de Tournai bibliophile François-Joseph Hirn (1802-1819), est un psautier de travail qui se distingue des psautiers traditionnels utilisés pour la liturgie par la présence d'une glose. Muni d'une nouvelle reliure au 15e siècle, ce superbe manuscrit d'origine probablement anglaise, enrichi de lettrines qui introduisent onze des 150 psaumes, pourrait avoir fait partie de la bibliothèque de l'officialité (par Nathalie Demaret). Le missel de Noyon dit " Missel d'Ourscamp ", du 17e siècle, a été utilisé au choeur de la cathédrale jusqu'à la fin du 19e siècle. Son réalisateur, Claude Ruffin, a réutilisé quatre magnifiques miniatures tardo-médiévales. Ce manuscrit possède une belle reliure renouvelée au 18e siècle et des estampes en taille-douce coloriées issues d'ateliers renommés, dont celui de Pierre Paul Rubens (par Max Schmitz). La section " Archives " analyse en profondeur tous les recueils d'épitaphes de la cathédrale dispersés en Occident et dont la plupart sont restés inédits : ceux-ci font état de plus de 600 personnes inhumées entre 1252 et 1829 dans la cathédrale, alors qu'on ne conserve plus actuellement que 205 dalles funéraires et 25 stèles gravées. L'auteur met en garde les chercheurs qui se contenteraient de puiser des renseignements biographiques dans des recueils d'épitaphes dont ils ne connaîtraient ni l'auteur, ni l'origine, ni le modèle recopié ou ... trafiqué ! (par Florian Mariage, historien et historien d'art, attaché aux Archives de l'Etat à Tournai).

01/2008

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Pléiades

Romans et nouvelles complets. Tome 1

Il aura fallu près de cent ans après la mort de celui que les Russes ont toujours considéré comme le plus accompli de leurs prosateurs pour que la totalité de ses romans, nouvelles et esquisses soit publiée en français, dans les trois volumes que lui consacre la Bibliothèque de la Pléiade. Et pourtant Tourguéniev fut, de son vivant, l'écrivain russe le plus célèbre en France. Ami intime de George Sand, de Mérimée, de Flaubert, installé à Paris à partir de 1871, il fut le véritable initiateur du public français à la Russie, par ses romans et plusieurs de ses nouvelles qui furent traduits et édités en français presque en même temps qu'ils étaient publiés en Russie. Malgré cela, parmi ses oeuvres, seuls quelques titres isolés éveillaient encore un écho dans nos mémoires : Les Mémoires d'un chasseur, Premier amour, Pères et fils... Dans les trois volumes de l'édition de la Pléiade, le lecteur français retrouvera cette évocation merveilleuse, réaliste et lyrique à la fois, de la vieille Russie terrienne qui enchantait déjà George Sand et Flaubert ; il y découvrira aussi un autre Tourguéniev, peintre génial de l'actualité sociale et intellectuelle de son temps, que ses compatriotes, tantôt flattés, tantôt furieux, portèrent aux nues ou insultèrent férocement : ni Tolstoï, ni Dostoïevski, ni bien entendu Tchékhov ne soulevèrent jamais de telles passions. Cet aspect de Tourguéniev n'avait pas été perçu jusqu'ici par le lecteur français. L'édition de la Pléiade, avec son introduction, ses chronologies, ses notices historiques et biographiques, son appareil de notes et de variantes, lui en facilitera la découverte et la compréhension. On s'est fondé, pour traduire les textes, sur l'édition "académique" en 28 volumes des oeuvres et de la correspondance de Tourguéniev, une des meilleures éditions savantes qui soient en U.R.S.S.

01/1981

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Musique, danse

Bowie, les livres qui ont change sa vie

" Cet ouvrage n'est pas consacré à l'histoire de David Bowie. Il en existe déjà beaucoup sur le sujet. Il s'agit plutôt d'un regard sur les outils dont il a usé pour diriger sa vie, ainsi que d'une piqûre de rappel d'une théorie peu en vogue mais que j'ai toujours appréciée : la lecture rend meilleur. " David Bowie, ou David Robert Jones, de son vrai nom, était un lecteur compulsif qui ne se déplaçait jamais sans sa bibliothèque portative. Trois ans avant sa mort, en 2013, dans le cadre de la mémorable exposition qui lui a été consacrée à Londres au Victoria & Albert Museum, il a offert au public une liste des cent livres l'ayant le plus influencé. Dans Bowie, les livres qui ont changé sa vie, John O'Connell a choisi de passer individuellement en revue chacun de ces ouvrages en examinant leur impact sur la vie et l'oeuvre de la star. Dans un premier temps, les titres semblent se succéder comme autant de pièces d'un puzzle insoluble : que viennent donc faire 1984 ou Sur la route à côté des Chants de Maldoror ou de L'Amant de Lady Chatterley ? Fiction, essais, revues de bandes dessinées et autres magazines satiriques... Occultisme, spiritualité, psychologie et histoire de l'art... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la liste et les domaines qu'elle englobe sont éclectiques ! Au fil des pages, l'auteur nous abreuve d'indices révélateurs et d'une mine d'anecdotes qui permettent, à défaut de reconstituer le portrait exhaustif d'un artiste complexe et transformiste, de s'en faire une vision un peu plus définie. Un éclairage passionnant sur un esprit curieux, qui a su se nourrir de ses diverses passions pour construire une carrière et une oeuvre devenues cultes.

11/2020

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Musique, danse

Paul McCartney

Qu'aurait été Lennon sans McCartney ? On ne sépare pas comme ça le duo de compositeurs le plus prolifique du XXe siècle – la vie s'en est assez chargée. Et sous ses apparences de gentil garçon, compositeur de mélodies sucrées, éternel numéro deux dans l'ombre du flamboyant John, Paul n'aurait-il pas été, finalement, le véritable capitaine du Yellow Submarine ? Le découvreur hors pair de nouveaux horizons musicaux, à la force créatrice débridée, plus détonante encore que celle de son acolyte ? Superbe évocation d'un demi-siècle de musique et de culture populaires, cette biographie fait aussi la part belle aux à-côtés de la légende, aux détails de la vie privée dans les époques pré- et post-Beatles qui ont compté dans le destin hors normes de ce petit gars de Liverpool : les méandres de l'enfance avec la mort prématurée de sa mère, Mary – qui lui inspirera plus tard Let It Be –, l'âge d'or des sixties, les années 1970 et la séparation du groupe, les abîmes dépressifs, ponctués de sursauts de génie avec Wings et sa muse, Linda Eastman, l'amour, la mort, une nouvelle muse, Heather Mills... Sexe, drogue, rock'n'roll, et l'un des divorces les plus coûteux et acrimonieux de l'histoire de la justice britannique. Chroniqueur éprouvé de l'histoire du rock, Philip Norman ajoute à son oeuvre une nouvelle pièce qui trouvera naturellement sa place dans la bibliothèque de tout beatlemaniaque qui se respecte. " La plus importante biographie de Paul McCartney jamais publiée. " The Washington Post. " Une biographie archi-détaillée... Vous pourrez même sentir l'odeur de la sueur, de la merde de rat et des moisissures du sous-sol du Cavern Club. " Rolling Stone.

09/2017

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Littérature française (poches)

Elle et lui, lui et elle

De même qu'il existe une "littérature jeunesse", on pourrait concevoir une "littérature vieillesse" : les auteurs seraient des vieux, qui mettraient en scène des personnages de vieux, pour toucher un public de vieux. Les thèmes de prédilection en seraient la vieillesse, la maladie, et bien entendu, la mort. Le recueil des dix nouvelles de Michel Arrivé, intitulé Elle et lui, lui et elle figurerait en excellente place dans cette bibliothèque. Et ceci d'autant plus justement qu'il constitue une édition posthume ! Car Michel Arrivé est mort le 3 avril 2017, dans sa quatre-vingt-unième année. Dans ce "rayon vieillesse", il y aurait deux sous-genres : la collection White et la collection Black. La première proposerait une littérature de la sérénité, de la sagesse et de la transmission ; on y verrait de beaux vieillards chenus donner aux générations montantes les leçons apaisées d'expériences maîtrisées et heureuses. Les autres textes, ceux du désespoir, de la désillusion et de l'amertume seraient réunis dans la seconde collection, la Black. Sa devise, empruntée au personnage de Jacques Horlaville dans La 273ème fois, serait que "tout est définitivement pis dans le plus mauvais des mondes possibles". C'est assurément à cette seconde catégorie de la "littérature vieillesse" qu'appartiendraient les nouvelles de Michel Arrivé. Extrait de la préface de Sylvaine Arrivé Livre posthume de Michel Arrivé, linguiste, spécialiste de Jarry et du Collège de Pataphysique, dont les écrits ont beaucoup tourné autour de son rapport à la vieillesse et la mort, avec notamment "Les Remembrances du vieillard idiot" (Flammarion, prix du premier roman). Avec une couverture d'Alexis Horellou et des illustrations intérieures de Brito (ancien reporter-dessinateur au Canard Enchaîné et au Monde).

12/2017

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Littérature française

Le pays où les arbres n'ont pas d'ombre

Trois femmes, Marie, sa mère Astrid et sa grand-mère Sabine, habitent ensemble dans la Plaine, à la périphérie de la Ville, où elles ont été déplacées pour une raison qu'on leur tait. Dans cette banlieue végète une population misérable qui travaille dans de grandes usines de recyclage pour alimenter en matières premières utilisables la Ville peuplée de nantis paisibles. La Ville et la Plaine sont séparées par un no man's land, la Zone, réputée infranchissable. Marie, Astrid et Sabine tentent de survivre, chacune à leur façon, dans une société qui empêche toute forme de solidarité. Sabine, passionnée par la botanique, est porteuse d'un savoir qui n'intéresse plus personne ; au fil des ans, elle transforme une ancienne usine en une serre immense où elle implante des végétaux glanés dans la Plaine. Astrid se nourrit des souvenirs de l'histoire d'amour qu'elle a vécue avec un homme marié, directeur de la plus grande bibliothèque de la Ville. Marie, 14 ans, travaille au tri dans l'usine de papier où elle vole des morceaux de livres et cherche une échappatoire à l'univers glauque dans lequel elle est enfermée. Chacune de ces trois femmes puise dans les ressources dont elle dispose pour sauvegarder ce qui continue de donner sens à sa vie : le monde du savoir pour Sabine, le monde des sentiments pour Astrid, celui de l'imaginaire pour Marie. Un jour, Astrid et sa fille décident de franchir la Zone pour rejoindre le père de Marie... On retrouve dans la maîtrise de ce récit polyphonique, aux temporalités juxtaposées, la marque d'un auteur très singulier. L'univers imaginé par Katrina Kalda, oppressant et désolé, possède une grande force d'évocation et un charme puissant, instillant chez le lecteur un malaise et une fascination qui ne se dissipent pas.

05/2016

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Littérature française

Napoléon à l'île d'elbe : 300 jours d'exil

Pendant trois cents jours, de mai 1814 à février 1815, Napoléon régna sur un "royaume d'opérette" où l'avaient exilé les Alliés après la campagne de France. Là, à l'île d'Elbe, l'homme qui avait dominé et dirigé l'Europe se conduisit en souverain, réglant minutieusement le gouvernement de quelques kilomètres carrés et de quelques milliers de sujets. Et il s'ennuya beaucoup, si bien que rapidement, les projets d'évasion et de retour en France furent à l'ordre du jour. Napoléon les accéléra lorsqu'il apparut que ses ennemis d'hier et le gouvernement de Louis XVIII ne respectaient pas leurs engagements (notamment financiers) à son égard et qu'on commençait à parler de son transfert vers une petite île de l'Atlantique sud, Sainte-Hélène. L'empereur décida donc de repartir à la conquête de son royaume dont il reprit le contact pour cent nouveaux jours. Ce sont tous ces aspects que Guy Godlewski a étudiés dans ce maître-livre dont Jean Tulard écrit dans sa préface que, plus de quarante ans après, "il n'a pris aucune ride et n'a d'ailleurs pas été remplacé" . . Trois cents jours d'exil était devenu introuvable. Il était normal que la Bibliothèque Napoléon accueille dans sa série "Grands Historiens" ce texte important, vingt ans après la mort de son auteur. Parmi ses multiples activités (médecin, enseignant, conférencier), Guy Godlewski (1913-1983) fut un historien du Consulat et de l'Empire. Il fut membre de l'Institut Napoléon et président du Souvenir Napoléonien (1969-1983). On lui doit plusieurs ouvrages dont Trois cents jours d'exil est le chef-d'oeuvre qui, toujours selon Jean Tulard, "lui fait prendre place dans la cohorte des grands historiens de Napoléon" .

01/2003

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Critique littéraire

Mythes et mythologies dans la littérature française

Cet ouvrage paraît en 1969, à un moment où les sciences humaines et la littérature intéressent, vraiment, et un large public. À un moment où la question du mythe, via les disciplines historique, anthropologique, philosophique, via le structuralisme, est à l'ordre du jour. À un moment où les études littéraires s'ouvrent et se penchent sur les résultats que d'autres disciplines mettent au jour, pour tenter d'en faire quelque chose, sur leur propre terrain. Dès lors, la mise en place d'un tel travail ne demandait pas nécessairement quelque chose comme une rigueur morose, mais cette curiosité d'époque, cette ouverture, et une forme d'inachèvement, de proposition, d'expérimentation et d'essai(s). Cet ouvrage n'est donc pas un manuel, ni une synthèse, et c'est très bien ainsi. Histoire, thématiques possibles, application aux auteurs, il n'y a là rien de vraiment contraignant, ni de tout à fait terminé, mais un travail en progrès, à poursuivre, et qui demandait que la communauté des chercheurs en littérature s'en empare. C'est ce qui fut fait. Non que cet ouvrage particulier ait été le seul initiateur de la « mythocritique », mais qu'il se soit trouvé au centre de ce travail de lecture critique à partir de la notion de mythe : à la fois déclencheur et cristallisateur, premier pas didactique et incitateur d'applications et de transformations futures. Pierre Albouy fut professeur de lettres à l'université de Montpellier, puis de la Sorbonne. Il a écrit, entre autres, La Création mythologique chez Victor Hugo (José Corti, 1963). Il a publié dans la Bibliothèque de la Pléiade les Ouvres poétiques de Victor Hugo. Christian Biet est professeur d'histoire et esthétique du théâtre à l'université de Paris X-Nanterre et membre de l'IUF.

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Musique, danse

Art et santé mentale. Tome 2, Quatre grands compositeurs bipolaires (Beethoven, Berlioz, Schumann, Williamson)

Alors que le premier volume de ce grand ouvrage consacré aux relations entre l'art et la santé mentale décrivait la vie tragique de 150 écrivains de premier plan, dont Artaud, Balzac, Baudelaire, Byron, Dickens, Goethe, Hemingway, Hugo, Maïakovski, Nerval, Poe, Pouchkine, Tolstoï, ou encore Zola ; le second analyse en détail la vie et l'oeuvre de quatre compositeurs parmi les plus célèbres. Comment la bipolarité et ses troubles se sont-ils manifestés dans la vie et l'oeuvre de ces quatre grands compositeurs ? Combinant immersion dans leur quotidien et étude approfondie de leur art, François Buhler compose un nouvel essai bibliographique à la hauteur du premier, aussi accessible qu'intelligent, aussi éclairant que passionnant. France Loïse Rehbur Voici le livre fondamental que l'on attendait, le livre nouveau qui procède enfin à l'inverse de la quasi-totalité des ouvrages parus sur le trouble bipolaire depuis plusieurs décennies. Au lieu d'être écrit par un psychiatre et de se servir des grandes personnalités du monde musical comme simples exemples pour le bénéfice presque exclusif de l'étude et de la connaissance de la maladie, il est rédigé par un musicologue et se fonde sur les dernières avancées de la psychiatrie pour faire progresser la connaissance des compositeurs et leur oeuvre. Ce livre mérite de trouver place dans la bibliothèque de toute personne intéressée par la psychologie et la musique. Claudio Leubacher Ancien virtuose de la clarinette et professeur de conservatoire dans sept disciplines différentes, François Buhler est aussi écrivain, critique littéraire, traducteur, auteur de nombreuses publications spécialisées en musicologie, correcteur, relecteur, rewriter, graphologue et conférencier international. Il est l'actuel directeur de la collection Musicologie aux éditions Connaissances et Savoirs où il a publié Aleko, l'opéra tzigane de Rachmaninov.

10/2019

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Littérature française

CAHIERS. Tome 4

A la fin de l'année 1900, les Cahiers changent durablement d'aspect. Une écriture disciplinée s'installe dans l'espace stable de grands registres cartonnés, révélant le souci d'un travail régulier maintenant devenu rituel. Le quatrième volume de l'édition intégrale, établie d'après les manuscrits originaux conservés à la Bibliothèque nationale, contient les trois premiers cahiers d'une longue série chronologique, commencés respectivement en novembre 1900, juillet 1901 et novembre 1901.
Valéry a trouvé sa devise, que rien désormais ne démentira : "J'ai l'esprit unitaire, en mille morceaux". Elle dit la volonté de ne jamais donner prise, le principe de rupture qui préside au choix de la forme fragmentée. Sous l'hétérogénéité apparente de notes très diverses, le texte a pourtant sa continuité souterraine. Le but principal se dit, comme naguère, représenter la connaissance et tenter d'en définir le fonctionnement.
Valéry reprend un très ancien problème : le rapport de l'image sensible et de l'intelligible, de la sensation et du concept. La recherche est sous-tendue par une lecture critique, avouée ou tacite, des philosophes : Aristote, Thomas d'Aquin, Descartes et surtout Kant suscitent le désir de repenser les concepts fondamentaux de la culture occidentale. Mais une autre tension anime ces cahiers : celui qui se plaçait sous le signe de la mystique de l'intellect se confronte à l'étrangeté corporelle.
Comment l'esprit peut-il s'accommoder du corps, cet incompréhensible véhicule du Moi, avec son langage obscur et les mystères de ses organes ? L'importance maintenant accordée à la condition incarnée freine l'élan d'une ascèse qui rêva de conduire l'esprit là où il coïnciderait avec les structures a priori de la conscience : à la Limite.

06/1992

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Beaux arts

Auguste Perret, la cité de l'atome. Le centre d'études nucleaires à Saclay

Ce livre est l'histoire passionnante de la création du Centre d'études nucléaires de Saclay, fleuron de la recherche atomique française en même temps que modèle d'une architecture industrielle publique de prestige. Au croisement des mondes de la science et de la politique, la recherche atomique a une histoire nécessairement complexe, que l'auteur restitue avec brio, racontant les avancées des scientifiques, leurs tiraillements face aux possibles applications militaires d'une science qu'ils préféreraient voir destinée au bien-être des populations, évoquant l'influence du second conflit mondial et de la guerre froide sur la construction du Centre. Mais cet ouvrage est aussi et surtout la monographie architecturale du Centre d'études nucléaires de Saclay, dernière grande oeuvre d'Auguste Perret. En 1948, alors au sommet de sa carrière et âgé de soixante-quatorze ans, l'architecte saisit les enjeux majeurs de cette commande, d'autant plus difficile que la recherche ne cesse d'évoluer et qu'il faut donc anticiper d'inévitables modifications et extensions. A cet égard, l'application par Perret de son système de trame, que ce soit pour le plan de masse de cette cité de l'atome ou pour les bâtiments eux-mêmes, trouve ici une brillante concrétisation. C'est ainsi une véritable petite ville qu'il livre avec ce projet, qui comprend bâtiments administratifs, laboratoires, cantine et bibliothèque, mais aussi, bien sûr, tous les édifices destinés à abriter les expériences atomiques. En 2005, avec l'inscription du centre reconstruit du Havre sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco, la notoriété d'Auguste Perret s'est amplifiée. Gageons que cet ouvrage, hommage à une oeuvre majeure et trop peu connue de l'architecte, contribuera à sa reconnaissance.

10/2018

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Décoration

Les Abécédaires français illustrés du xixe siècle

Les abécédaires illustrés qui servaient à apprendre à lire aux enfants ont été les livres les plus répandus en France au XIXe siècle. Petits livrets fragiles bientôt dégradés par un usage quotidien, un siècle a suffi à les faire disparaître. Voici qu'aujourd'hui, dans un superbe album, Ségolène Le Men les ressuscite à partir d'un fonds jusque-là inexploré de près de 700 alphabets conservés à la Bibliothèque nationale. Avant d'analyser le contenu de ces ouvrages au charme suranné, l'auteur évoque les problèmes de production, de diffusion et d'utilisation des abécédaires à figures. Puis elle aborde leur pédagogie en tant que livres d'apprentissage où le texte et l'image déploient deux traditions différentes, voire opposées, fondées ici sur le raisonnement et là sur la mémoire, enracinées ici dans le mouvement littéraire des Lumières, de Jean-Jacques Rousseau à Buffon, et là dans l'imagerie populaire. L'importance de l'éducation à la maison et du climat familial, à ce niveau tout élémentaire, se manifeste aux dépens de l'éducation scolaire dans l'iconographie des frontispices de la leçon de lecture. Mises à part les visées générales éducatives avant tout morales et religieuses, deux thèmes de lecture courante apparaissent souvent dans les abécédaires : les arts et métiers et l'histoire naturelle. L'un et l'autre démontrent le processus d'élaboration de la culture imposée à l'enfant par l'adulte. Ségolène Le Men a rapproché ici les listes de mots illustrés, les notices d'accompagnement et les vignettes elles-mêmes, de façon à mettre en évidence des modifications insensibles au premier abord, par exemple le passage significatif autour de 1850 du mot " usurier " au mot " usine ". Surprenante révélation, à travers des séquences d'images enfantines, que ces représentations d'un monde et d'une société qui n'ont plus rien de commun avec les nôtres.

10/1984

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Littérature étrangère

Une Certaine parenté

"J'ai vécu toutes les époques, les belles et les laides, les folles et les raisonnables, deux guerres mondiales... quatre chiens, trois épouses, deux châteaux, une bibliothèque fidèle et quelques amis comme vous", dit Branly au narrateur en l'entraînant vers une table de l'Automobile Club qui surplombe le jardin des Tuileries. Tout au long de cet après-midi de novembre, le vieil aristocrate évoquera l'étrange destin des Heredia. De souche française, ils ont essaimé en Amérique latine, mais une attirance obscure renvoie leurs descendants à une demeure proche d'Enghien, où les feuilles meurent au cour même de l'été. Au fil de son récit, Branly se souviendra - ou rêvera - des pans secrets de sa propre vie, renvoi opaque à d'autres vies, d'autres morts peut-être. Faut-il admettre que nous avons un fantôme à nos côtés, qui se confond avec notre être "comme la mer dans la mer" ? D'abord simple auditeur, l'auteur se trouve pris comme dans une nasse. À mesure que le comte de Branly lui livre les pans d'un récit voué au secret, il comprend qu'il en est l'ultime dépositaire, contraint par là même d'en devenir le narrateur. Une certaine parenté est l'un des romans les plus étranges de Carlos Fuentes. Au travers de dialogues apparemment banals, l'écriture glisse imperceptiblement - diaboliquement - vers sa propre subversion, chaque geste acquiert plusieurs "sens", faisant basculer la raison, la logique, les identités, déformant les rapports du temps et de l'espace. L'homme du monde a érigé la courtoisie au rang de maxime philosophique. Pourtant, sous le masque lisse, la mort rôde parmi le grouillement des fantasmes. L'invisible sous-tend chaque épisode et ronge, larvé, les apparences du quotidien. Pour dire ce fantastique, Carlos Fuentes utilise aussi l'arme visuelle, sensitive : celle de la poésie.

01/1982

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Beaux arts

Les différents publics de Paris

Deux albums satiriques méconnus du jeune Gustave Doré. Dans La Ménagerie parisienne, il croque l'élite de la capitale dans un bestiaire féroce. Les Différents publics de Paris offre un portrait plus attendri, mais implacable, des hauts lieux culturels de la capitale. Un souvenir vif et fringant d'un Paris disparu mais dont les rapports entre classes continuent de s'exprimer. Repéré dès ses 15 ans par l'éditeur parisien Charles Philippon, Gustave Doré commence sa carrière par des contributions hebdomadaires au Journal pour rire. Sa virtuosité, son sens aigu de la caricature lui valent très vite un incroyable succès, qui conduit Philippon à publier des albums de ses illustrations de presse, mais aussi des séries inédites croquant avec vigueur la population de la capitale. Dans Les Différents publics de Paris, Doré passe en revue les théâtres de la capitale, en y ajoutant quelques lieux plutôt réservés à l'étude comme la Bibliothèque ou l'Amphithéâtre de médecine... On y croise une faune variée, certainement plus occupée à se donner en spectacle qu'à s'instruire ou se cultiver. Vigoureuse mise en abîme du théâtre de la condition humaine, on comprend que nul n'est besoin de regarder la scène pour se divertir. Avec La Ménagerie parisienne, Doré continue sa représentation satirique du monde parisien. On peut même parler de " faune ", puisqu'il assimile chaque type social à une race animale, sans pour autant que le dessin perde de son humanité. Pour désigner les aristocrates du Faubourg Saint Germain, il reprend un terme usité en Angleterre depuis le XVIIIe siècle : les lions et les lionnes. Des lions aux rats d'égout, le crayon de Doré n'a ménagé aucune des classes de la société urbaine.

03/2019

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Géographie

Un géographe de plein vent. Albert Demangeon, 1872-1940

Albert Demangeon (1872-1940) a occupé une place décisive dans le développement de la géographie humaine française au cours du premier XXe siècle. Au-delà d'une thèse sur la Picardie considérée dès sa publication (1905) comme un modèle de géographie régionale, et de manuels pédagogiques qui expliquent l'écho que suscite parfois son nom auprès du grand public, son oeuvre scientifique fut considérable, ses terrains d'investigation diversifiés, ses thèmes de recherche largement ouverts sur l'actualité. Il a puissamment contribué à construire cette géographie humaine "moderne" ou "nouvelle" esquissée autour de son maître Paul Vidal de La Blache (1845-1918), et à la promouvoir à travers les débats intenses qui animaient alors les sciences humaines. Parmi ses sujets de prédilection figurent la formation des paysages ruraux, les migrations et l'économie mondiale, le déplacement du centre de gravité du monde, la question coloniale, les formes de l'habitat et l'urbanisation... L'extraordinaire richesse de ses archives - manuscrits, bibliothèque de travail, correspondance, carnets de relevés et de mesures, moisson photographique issue de ses enquêtes "de plein vent" - permet de redécouvrir Demangeon et de lui redonner la place qu'il mérite dans l'histoire de l'école française de géographie. Ce livre invite à croiser les regards sur l'homme et le savant : sur son cursus et son enseignement, sa production éditoriale et la réception de son oeuvre, sur ses outils et méthodes de travail, mais aussi sur la position d'un intellectuel qui, interrogeant l'évolution de la scène européenne dans un temps encadré en amont par l'Affaire Dreyfus et en aval par la montée des totalitarismes et les prodromes de la Seconde Guerre mondiale, ne pouvait ignorer les implications politiques du savoir auquel il contribuait.

03/2018

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Histoire de France

Dictionnaire amoureux de François Mitterrand

Le 8 janvier 2016, cela fera 20 ans que François Mitterrand s'est éteint. Jack Lang fut un des témoins privilégiés de la carrière politique de François Mitterrand, aussi longue qu'exceptionnelle, qui fera de lui le premier homme de gauche à être élu à l'Elysée en 1981. Réélu en 1988, il sera également le premier président à exercer ses fonctions durant deux septennats consécutifs. Homme de gauche, mais non encarté dans un parti, impliqué dans le théâtre à Nancy, Jack Lang rencontre François Mitterrand pour la première fois dans les années 1970, à la demande de ce dernier. Dès cet instant, c'est un coup de foudre intellectuel réciproque et ils ne se quitteront plus. Ils écriront ensemble parmi les pages les plus célèbres de la gauche au pouvoir, notamment en termes de politique culturelle : grands travaux, pyramide du Louvre, Grande Bibliothèque, loi sur le prix unique du livre, la liste est longue. Au-delà de cet engagement politique commun, Jack Lang deviendra l'ami de la famille Mitterrand, et sera l'un des rares à être invité régulièrement à Latche, l'antre du Président, privilège réservé aux vrais intimes. Là, il découvrira à l'occasion de longues promenades dans la campagne, le Mitterrand secret, aux vies multiples et aux amitiés aussi solides que l'airain, en dépit des années et des événements. De A à Z, Jack Lang fait revivre pour nous l'homme, l'ami, le politique et le Président, mais aussi l'homme de gauche engagé dans un combat pour la justice sociale, le passionné de culture, de littérature, des arts sous toutes leurs formes. Qui mieux que Jack Lang, qui fut son ami durant ces "décennies Mitterrand", pouvait nous convier à ce voyage, aussi amoureux qu'impartial, dans la mémoire d'un homme public dont il reste cependant encore beaucoup à découvrir ?

12/2015

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Histoire de France

Napoléon et de Gaulle. Deux héros français

Napoléon Bonaparte et Charles de Gaulle sont les deux personnalités historiques préférées des Français, les deux chefs d'Etat emblématiques de la France moderne. Conjuguant la finesse de l'analyste, la hauteur de l'historien et la force de l'écrivain, Patrice Gueniffey offre un essai sans précédent et qui fera date croisant l'itinéraire et la personnalité des deux géants autour d'une réflexion structurante sur la figure du sauveur à la française. Partageant une même formation militaire, chacun a mis à profit le chaos d'un régime moribond (Directoire, IVe République) pour s'emparer du pouvoir et créer de toutes pièces un régime fondé sur le primat de l'exécutif et la centralisation administrative. Leurs deux Consulats font aujourd'hui l'objet d'une admiration générale servie il est vrai par leur génie de la propagande (bulletins de la grande-Armée et proclamations de Bonaparte ; conférences de presse du général) mise au service d'un dessein rassembleur et d'une même quête de la grandeur. Ces deux grands politiques furent aussi d'authentiques écrivains (Le Mémorial de Sainte-Hélène et les Mémoires de guerre voisinent dans la bibliothèque de la Pléiade), entrés vivants dans la légende après un règne d'une durée similaire (1799-1815 ; 1944-46 puis 1958-69). La tragédie de leur chute et la solitude de leur fin ont conspiré à créer leur mythe, écrasant leurs successeurs tout en continuant d'éblouir. Mais ils furent aussi profondément différents, la démesure impériale contrastant par exemple avec le pragmatisme gaullien qui sut accomplir le deuil de l'Empire pour privilégier l'Europe que l'Aigle déchira. Sur tous ces points, et bien d'autres encore, l'auteur apporte du neuf, questionne, ouvre des perspectives, interroge notre présent à la lumière de ces deux astres qui éclairent toujours notre présent à condition de ne pas se laisser éblouir.

02/2017

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Littérature française

Appartenir

De la guerre, de la déportation et de la mort de ses proches, Boris, le grand-père de la narratrice, n'a jamais parlé. Autour de lui chacun savait, mais, dans l'appartement du 30, rue de Leningrad, que tout le monde appelait «le 30», le sujet n'était jamais évoqué. Et puis Boris est mort. La jeune femme a vécu un moment au 30, en attendant que l'appartement soit vendu, elle avait vingt ans, et elle a cédé à une bibliothèque les livres en russe et en yiddish de son grand-père. Plus personne ne parlait ces langues dans la famille. Ce n'est que dix ans plus tard, au moment de devenir mère, que s'est imposé à elle le besoin de combler ce vide et de reprendre le récit familial là où il avait été interrompu. Moins pour reconstituer le drame que pour réinventer des vies. Retrouver les rues de Paris autrefois populaires où vivaient Rosa, la soeur de Boris, avec sa fille Lena, déportées en 1942 ; voir ce village lointain d'où son grand-père était parti pour se créer un avenir qu'il espérait meilleur ; entendre couler cette rivière d'Ukraine sur laquelle, enfant, il patinait l'hiver. Comprendre où ils vécurent et furent assassinés. Alors elle cherche, fouille, interroge, voyage, croisant la mort à chaque pas dans son étrange entreprise de rendre la vie à ces spectres. C'est une quête insensée, perdue d'avance, mais fondamentale : celle d'une identité paradoxale qu'il lui faut affirmer. Séverine Werba nous livre une enquête profane, intense, et part à la recherche de l'histoire dont elle procède comme d'elle-même. Elle montre qu'écrire est sans doute la façon la plus poignante de rompre et d'appartenir.

08/2015

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Critique littéraire

Lire Michaux

Cet ouvrage inédit de Raymond Bellour propose un " Parcours de Michaux ", au double sens duchemin parcouru par Michaux et des sentes que le lecteur peut tracer dans l'oeuvre de cet écrivain majeur. " Il y a environ vingt ans, quand j'entrepris l'édition des Oeuvres complètes d'Henri Michaux dans la Bibliothèque de la Pléiade, je me trouvai confronté à deux difficultés. La première concernait la possibilité de "penser en chronologie", puisque telle était la forme éditoriale que devaient prendre ces volumes. La seconde difficulté, qui découlait de la première, était la nécessité de séparer l'élaboration critique proprement dite de la part d'information érudite indispensable. Je décidai donc de conserver une cloison aussi étanche que possible entre les Notices et les Notes sur le texte destinées à introduire chaque livre ou recueil publié par Michaux. Ce principe me permit de concevoir ce dont je découvris au fur et à mesure de l'avancée de l'édition la réalité confusément entrevue dès sa mise en route : la construction d'un discours critique, à la fois discontinu et continu, tenant au propre de chaque oeuvre mais saisissant par là aussi tout l'oeuvre dans son développement, sa logique, son histoire intime. Une sorte de livre de Notices, ou de chapitres, dont je formai ainsi très tôt le dessein, et dont l'écriture de chacune d'entre elles, au fur et à mesure des dix années environ de leur rédaction, me confirmait l'efficience. C'était bien, trente ans après mon premier livre sur Michaux (Henri Michaux ou une mesure de l'être, " Les Essais ", Gallimard, 1965), un second livre sur Michaux que j'avais entrepris, à la fois plus ample et beaucoup plus fouillé ".

03/2011