Recherche

Cengage McGraw-Hill

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Un voyage en italique. Suivi de Entretien

Jean Seberg, égérie de la " nouvelle vague )), s'attacha durant toute son existence à la plus profonde sincérité dans son jeu comme dans sa vie. Propulsée sous les feux de la rampe à l'âge de dix-sept ans par le cinéaste Otto Preminger, elle va épouser en premier mariage François Moreuil, puis Romain Gary, aviateur engagé dans les Forces Françaises Libres pendant la seconde guerre mondiale, diplomate et romancier Prix Goncourt 1956 (futur deuxième Prix Goncourt 1975 sous le pseudonyme de Emile Ajar) et enfin Dennis Berry, cinéaste, fils du réalisateur et acteur américain John Berry. Jean Seberg quitta tragiquement la Vie le 30 août 1979 à Paris après avoir voué son existence entière à la sincérité et à l'engagement, à la scène comme dans sa vie de femme, mais encore soutenant les minorités depuis son adolescence dans sa petite ville natale de Marshalltown en Iowa. Devenue star internationale, elle consacrera sa notoriété, ses relations et ses moyens financiers au soutien inconditionnel de la cause noire américaine alors éprouvée, s'attirant les foudres du F.B.I. et de la C.I.A. qui ne cesseront de la harceler pour son engagement politique sans concession, notamment à l'apogée de sa carrière dans les années 1968-1969. Elle aura cependant eu le temps de tourner Bonjour Tristesse avec Preminger, A bout de souffle avec Godard, La ligne de démarcation avec Chabrol et bien sur Les oiseaux vont mourir au Pérou de et avec Romain Gary, sans oublier Lilith avec Robert Rossen... pour les plus importants. Spontanée et attachante, sincère et infiniment séduisante, brillante, elle traversa la Vie comme une comète avec une innocence et une fraîcheur de cœur et d'esprit jamais démentis. Elle repose de nos jours dans la plus grande modestie au cimetière du Montparnasse... Philippe Legouis, dans un roman/biographique qui débute par une rencontre avec & ce qui pourrait être a le double de Romain Gary, donne vie à une Jean Seberg superbe et fragile, peu après sa rupture avec l'écrivain-aviateur. L'auteur n'en est pas à sa première tentative d' " habiter " ses personnages féminins, après avoir suivi les traces de Virginia Woolf, publié fin 2006.

06/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

Valeurs et autres écrits historiques, politiques et critiques, 1923-1948. Volume 2

" L'idée de succès me donne à rire... On me lira en 1969 ou en l'an 2000. " André Suarès (1868-1948) ne croyait pas si bien dire : cette prophétie des années 1930 est en train de se réaliser, comme se sont réalisées d'autres de ses prophéties. Dès 1932, il avait alerté ses compatriotes sur le danger du nazisme, s'était engagé contre la barbarie montante, prévoyant la guerre, la défaite, le génocide. Persécuté par la Gestapo et la Milice, il s'était caché dans le Midi, pour mourir quelques années après la Libération dans une indifférence quasi totale. Il laissait derrière lui près d'une centaine d'ouvrages publiés, d'innombrables articles donnés à quelque deux cents périodiques et des milliers de pages manuscrites dont certaines sont révélées ici pour la première fois, comme Valeurs II et Le Paraclet. Seuls avaient émergé Le Voyage du Condottière et Vues sur l'Europe. La plupart des autres livres - dont Malraux, Unamuno ou Stefan Zweig étaient pourtant de fervents admirateurs - étaient tombés dans l'oubli. La présente édition offre un choix représentatif de l'immense œuvre de Suarès. On pourra ainsi suivre l'auteur de ses premières réflexions sur le pouvoir politique (à propos de Napoléon) jusqu'à ses dernières dénonciations de la dictature (qu'elle soit rouge ou brune), de son combat pour Dreyfus à celui contre Hitler, de ses essais sur Baudelaire et Wagner jusqu'à ses portraits de Cézanne et de Mallarmé. Polémiste, essayiste, critique littéraire et musical, philosophe politique et moraliste, Suarès a été, avant tout, un visionnaire en quête d'avenir. Il est devenu un auteur pour notre temps. ROBERT KOPP. Cette édition comporte deux volumes, le premier contient les rubriques et les titres suivants : Le Mythe napoléonien, Alphonse Daudet (inédit), Autour de l'affaire Dreyfus, Voici l'homme, Sur la vie, Venezia, Baudelaire, Tolstoï vivant, Idées et Visions, Péguy, Cervantès, Shakespeare, Dostoïevski, Debussy, Ravel, Xénies. Le deuxième : Puissances de Pascal, Présences, Autour du livre, Vues sur la musique et les musiciens, Variables, Bourdelle, Vues sur Paris, Portraits sans modèles, Valeurs, Valeurs II (inédit), Le Paraclet (inédit). Les textes ont été établis, préfacés et annotés par Robert Parienté, auteur d'une biographie sur André Suarès qui fait autorité.

02/2002

ActuaLitté

Histoire internationale

De moi, de toi, de la Côte d'Ivoire

Stéphane Kipré est un homme politique ivoirien. Après une trajectoire académique, sportive et professionnelle l'ayant conduit en France et aux Etats-Unis, il est revenu s'installer en Côte d'Ivoire où il a créé une entreprise dont la vocation était de participer au développement de son pays tout en trouvant des emplois à ses amis de lycée, contraints au chômage en dépit de leurs diplômes universitaires. Ayant pris conscience que pour améliorer les choses de façon systémique il fallait s'engager en politique, il franchit le pas. D'abord, comme militant. Puis, il fonde, quelques années plus tard, l'Union des Nouvelles Générations (UNG), à l'âge de 27 ans. Avec son parti, il sillonne le pays profond, prêchant l'avènement de la Côte d'Ivoire des Nouvelles Générations dont il se veut le bâtisseur. Son discours résolument tourné vers l'entrepreneuriat et la prise de conscience de la jeunesse quant à ses capacités à créer et à développer son propre emploi est inédit dans une Côte d'Ivoire en proie à une profonde crise militaro-politique. La crise post-électorale de 2011 lui a imposé un exil dont il a su tirer parti en obtenant un MBA à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Grâce à cette formation, il conduit de façon encore plus avisée ses activités au sein du groupe SK Global Investment qu'il a créé dans cette pérégrination forcée le tenant éloigné de sa patrie. Bien qu'éloigné de son pays depuis une dizaine d'années, Stéphane Kipré ne renonce pas pour autant aux idées qui avaient nourri son engagement politique. A travers meetings, rencontres diplomatiques et réflexions sur le futur de la Côte d'Ivoire, il demeure un acteur politique engagé. Ce livre est le fruit d'un entretien réalisé sur plusieurs mois. C'est une mise en écriture d'une partie de ses pensées sur sa terre natale. Il y décrit les défis auxquels le pays fait face tout en partageant son désir de réconciliation nationale afin de redonner vie au rêve ivoirien pour des lendemains qui chantent.

09/2020

ActuaLitté

Monographies

Picasso, l'étranger

Picasso est longtemps resté otage des beaux-arts. C'est par le prisme des sciences sociales que le catalogue Picasso l'étranger aborde sa relation avec la France. Dans une polyphonie inattendue, à côté des oeuvres et des documents exposés, sont convoquées ici des voix plurielles (droit, géographie, anthropologie, sociologie, histoire) complétant les analyses des historiens d'art. En s'attaquant, souvent pour la première fois, à l' "objet Picasso" , elles dévoilent - paradoxe majeur - que le peintre aujourd'hui mythique a été considéré comme un paria pendant ses quatre premières décennies en France. Stigmatisé ou ostracisé parce queétranger, engagé, artiste d'avant-garde, le jeune Picasso vécut dès 1901 sous la constante surveillance de la police : autant de dates consignées, d'empreintes digitales répétées, de photos d'identité sur lesquelles il semble un repris de justice. Mais Picasso ne subit pas, il explore, il avance et construit avec obsession son oeuvre magistrale, immédiatement célébrée dans le monde occidental mais rejetée par l'Académie des beaux-arts, attachée à préserver le "bon goût" français. A quelles stratégies l'artiste a-t-il recours pour naviguer dans un pays secoué par des vagues de xénophobie et entravé par des institutions souvent obsolètes ? Comment construit-il ses réseaux pour imposer les normes de son propre univers - inclusif, innovant, subversif ? Au-delà de son génie artistique, Picasso révèle d'impressionnants talents de stratège politique. En habitant sa position d'étranger et d'artiste global, il devient un puissant vecteur de modernisation de la France. Avec ses multiples "sphères d'appartenance" , c'est comme si, en pionnier des modèles du xxie siècle, il faisait exploser les frontières traditionnelles des Etats-nations, en annonçant les nouvelles formes cosmopolites contemporaines. L'odyssée de Picasso étranger en France ne fait-elle pas écho à la renaissance de nos xénophobies ordinaires ? Ne résonne-t-elle pas aujourd'hui pour toutes ces existences subalternes qui se heurtent au rejet de l'autre ? En croisant outils et notions au carrefour de plusieurs disciplines, ce catalogue installe Picasso au coeur de nos préoccupations les plus contemporaines.

11/2021

ActuaLitté

BD tout public

Brassens et Tintin. Deux mondes parallèles

Au premier abord, tout semble opposer le monde créé par Brassens à travers quelque 300 chansons et celui où évoluent Tintin et ses compagnons au long des 24 albums. L'univers des chansons est rèvé, légendaire, celui des Aventures est concret, comme une copie du réel. La poésie et la folie planent sur l'oeuvre du premier tandis que le petit reporter est immergé dans l'action. Brassens est un spectateur distancié, Tintin un aventurier engagé. L'un, amoureux des femmes, parle cru, l'autre, asexué, ignore le désir. Anticonformisme et anticléricalisme d'un côté, valeurs boy-scouts chrétiennes de l'autre. Et pourtant... Ces deux créations majeures du XXe siècle séduisent des pu­blics communs. Est-ce seulement dù à l'immense talent de leurs démiurges ou à leur contemporanéité - 1921-1981 pour Brassens, 1907-1983 pour Hergé - qui suffirait à engendrer une connivence générationnelle et culturelle ? Ce livre démontre qu'une telle explication ne suffit pas : il existe des analogies, voire des affinités entre ces oeuvres apparemment si dissemblables. Contrairement à ce que pourrait laisser penser une approche superficielle, les "philosophies de vie" des personnages mis en scène par Georges Brassens et Georges Remi sont loin d'ètre incompatibles. Grâce à une analyse approfondie des récits du poète sétois et du dessinateur belge, Renaud Nattiez met en évidence des correspondances surprenantes, des similitudes insoupçonnées. Deux mondes parallèles, au double sens du mot : ils ne se confondent pas, ils ne se rejoignent pas, mais ils évoluent dans la mèmc direction comme si, au fil des ans1 Brassens s'était rapproché de Tintin et Tintin de Brassens. Renaud Nattiez est né entre Mouhnsart et Sète, lorsque Tintin s'apprétait a marcher sur la Lune et Brassens à enregistrer son premier disque. Le premier lui a donne le gout de l'ailleurs, le second celui du jeu avec les mot, de la langue française. L'auteur a publié Le Mystère Tintin (2016), Le Dictionnaire Tintin (2017), Les Femmes dans le monde de Tintin (2018). Ancien élève de l'ENA, ex-diplomate, il est docteur en économie.

02/2020

ActuaLitté

Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

LES PARAS DE LA WAFFEN-SS TOME2_SS-FALLSCHIRMJÄGER-BATAILLON 500/600

Dans ce 2e tome sur les SS-Fallschirmjäger, Rüdiger W. A. Franz, ancien officier des Fallschirmjäger de la Bundeswehr, poursuit son immersion détaillée dans l'histoire de l'unique formation de parachutistes des Waffen-SS. Il recoupe tout d'abord une série de témoignages variés de participants à l'opération "Rösselsprung" ; bien entendu, ceux de membres du SS-Fallschirmjäger-Bataillon 500 (comme Leo Schaap), mais aussi ceux de pilotes de planeurs (parmi lesquels Hans Sieg) et même de leurs adversaires, dont les souvenirs de Tito. Le lecteur découvrira également les journées de calme relatif que le bataillon passe sur Drvar, après l'âpre bataille des 25-26 mai 1944, puis son transfert hors de Bosnie Occidentale (à l'époque territoire croate), pour rejoindre le littoral baltique, près de Dantzig. Quelques jours de répit avant une nouvelle tempête, cette fois sur le front de l'Est... De la mi-juillet à septembre 1944, le SS-Fsch. -Jg-Btl. 500, qui est toujours une formation au caractère disciplinaire, est engagé presque continuellement en Lituanie et aux frontières du Reich, contre les coups de boutoirs répétés de l'Armée Rouge ; il y sera littéralement décimé ! Pour étayer les faits d'armes de l'unité (notamment dans le cadre du dégagement de Vilnius), l'auteur a choisi d'introduire les récits d'hommes ayant combattu à ses côtés (par exemple, des paras du FJR 16 (Ost)), tout en gardant une place de choix pour plusieurs témoins, précis et parfois émouvants, du "Bataillon 500" : les mots souvent brefs de leur nouveau commandant Siegfried Milius, ceux de l'Oscha. Karl Pichler, du radio Leo Schaap, sans oublier les lignes stupéfiantes d'un ancien du bataillon à la mémoire très vive, Werner Schrödl, dont l'apport est essentiel. Pour autant, Franz ne manque jamais d'ancrer son récit dans des sources officielles, et l'ouvrage offre une iconographie détaillée et largement inédite : nombreux clichés des SS-Fallschirmjäger sur Drvar, photos du champ de bataille de Bosnie en 2018, cartes d'époque et actuelles... Un livre incontournable pour quiconque souhaite aborder avec sérieux et précision le thème méconnu des parachutistes des Waffen- SS !

07/2019

ActuaLitté

Littérature française

La France goy

"Trente ans après L'Esprit de vengeance, qui évoquait mes sentiments envers mon grand-père, Jean Gosset, le temps était venu de chercher à savoir pourquoi cet homme s'était engagé dans la Résistance, qui le conduirait au camp de concentration de Neuengamme où il allait mourir. Les réponses, c'était son père qui allait me les fournir", C. D. L'enquête s'emballe quand un trésor est découvert dans les archives familiales : lettres, journaux intimes, articles de presse, manuel d'escrime, de la main d'Henri Gosset, le père de Jean. C'est l'étincelle qui fait exploser le réel, et le romanesque s'impose autour du personnage de Henri et de sa correspondance, qui nous font remonter à la fin du XIXe siècle, jusqu'aux racines de l'antisémitisme français et à son "patient zéro", Edouard Drumont. Si Henri Gosset, en arrivant à Paris, en 1892, à seize ans et demi, n'a pas rencontré l'auteur du best-seller haineux La France juive, il a en revanche très bien connu son disciple et successeur, Léon Daudet, le fils du célèbre écrivain. Léon initie Henri à l'antisémitisme et lui présente le professeur Bérillon, praticien réputé de l'hypnose, fondateur de l'Ecole de psychologie dont Henri devient un des professeurs et son trésorier. Mais les mauvaises fréquentations d'Henri ne l'empêchent pas de tomber follement amoureux d'une jeune institutrice anarchiste, Marcelle Bernard. De l'union de ces extrêmes naîtra Jean Gosset... Léon Daudet, Edouard Drumont, Charles Maurras, les leaders anarchistes Gustave Hervé et Almeyreda, Clemenceau, Caillaux, le directeur du Figaro Calmette, Dreyfus, Zola, Jules Bonnot, Jean Jaurès et tant d'autres, c'est une humanité grouillante et furieusement vivante qui habite La France goy. La fresque couvre les deux décennies qui précédent la première guerre mondiale. L'époque est féroce, avec ses scandales (Panama), ses campagnes de diffamation contre les Juifs, les capitalistes dénoncés comme espions par L'Action Française, les procès, les grèves, les attentats anarchistes, et les duels au petit matin blême... Au carrefour de tous ces complots, la presse, corrompue par la politique et inversement, la littérature, le théâtre, et même du cinéma puisque c'est de cette tourbe que naîtra le cinéaste Jean Vigo.

09/2021

ActuaLitté

Actualité et médias

OPA sur l'islam de France. Les ambitions de l'UOIF

Depuis qu'elle a rejoint le Conseil français du culte musulman, l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) représente un tiers de l'islam de France aux yeux des médias et des Français. Pourtant, il ne s'agit pas de n'importe quelle organisation musulmane, mais de la vitrine française de l'islam des Frères musulmans, la plus politique et la plus redoutable des confréries islamistes. Ses cadres sont régulièrement accusés de tenir un double langage. Respectueux de la laïcité et des valeurs républicaines côté face. Mais intégristes, antilaïcité et anti-intégration côté pile. Double discours ? Ou cela veut-il dire que Nicolas Sarkozy a eu raison de parier sur les vertus modératrices de leur intégration au sein du Conseil français du culte musulman ? Qui de la République ou des islamistes a eu raison de parier sur leur institutionnalisation ? La réponse à cette question est cruciale à l'heure où le débat s'engage pour savoir si la République doit maintenant aller plus loin en finançant des lieux de culte musulmans et en formant des imams en collaboration avec tous les acteurs du Conseil français du culte musulman. Y compris l'UOIF Quitte à lui offrir l'incontestable pouvoir de contribuer à modeler le visage de l'islam français de demain. A quoi ressemblera-t-il ? Et que se passera-t-il le jour où la mosquée de Paris perdra la présidence du Conseil au risque de lui laisser la place ? N'a-t-on pas pris le risque de vendre l'islam de France aux plus radicaux en conviant une association aussi stratège et aussi déterminée à la table de la République ? Ce livre enquête est le premier consacré exclusivement à l'UOIF, le premier à dévoiler sa stratégie, ses réseaux, ses ambitions nationales et internationales, le seul à anticiper ce que réserve sa montée en puissance dans un pays comme la France. Mis en perspective, ce portrait ciselé de l'organisation islamiste et de son rapport de force avec la République prend la forme d'un désaveu cinglant pour Nicolas Sarkozy et les partisans d'une laïcité à l'anglo-saxonne.

05/2005

ActuaLitté

Histoire de France

Sept ans avec les Harkis. Un idéal fraternel fracassé

Enfant de la guerre, l'auteur avoue en riant qu'il est tombé quand il était petit dans le chaudron du patriotisme mais il paraît évident qu'il n'en est jamais ressorti. Il explique d'ailleurs que cette ambiance charnelle dans laquelle il a vécu sitôt né s'est renforcée spirituellement par la lecture des récits de nos héros, de Roland à Clostermann. Enfin, il a trouvé à la lecture de Kipling des hommes issus d'une autre culture heureux de servir et mourir pour une patrie qu'ils admiraient. Le film tiré du poème épique Gunga Din, harki avant l'heure, acheva de le convaincre. A 18 ans, militaire au Maroc, il constatait ce même sentiment chez les Assés, les mokkadems et tous les supplétifs combattant dans nos rangs. A 20 ans, à Paris, il discernait à la PJ la même foi chez ses collègues musulmans . En Algérie, enfin, il notait le même élan chez les harkis du Commando de Chasse et décidait de servir dans une unité supplétive. De nos jours, le terme "harkis" est utilisé par simplification pour le public métropolitain et regroupe, outre les supplétifs, les groupes d'autodéfense, les groupes mobiles de sécurité, les moghaznis, les policiers et même les engagés. Il s'agit en fait de tous les "musulmans" ayant servi leur patrie, la France, entre 1954 et 1962. Ce récit est un ultime hommage à tous mes frères d'armes qui "de Dunkerque à Tamanrasset" ont cru en la parole d'un général-président qu'ils admiraient et en sont morts. Harkis, paraphrasant Kipling je vous le dis sans détours : "Vous étiez meilleurs que nous !" Patriote dès treize ans, l'auteur s'engage à 18 ans, sert dans la police au Maroc, puis à la Police Judiciaire de Paris. En 1959, il réintègre l'Armée comme 2e classe dans un Commando de chasse avant de servir dans une Unité de supplétifs. Après le référendum d'abandon, il quitte le service public. Il assiste à la haine organisée en France contre les Pieds-noirs et constate avec rage le rejet des Harkis, décidé par le président De Gaulle.

09/2017

ActuaLitté

Droit

La justice en transition. Le cas du Burundi

En réponse aux cycles de violences de masse et à la guerre civile qui ont jalonné son histoire douloureuse, le Burundi s'est engagé dans un processus de justice transitionnelle, officiellement depuis la signature des Accords de paix d'Arusha en 2000. Malgré la mobilisation des énergies internationales et l'omniprésence de la problématique au sein du débat public depuis plus de treize ans, seules des consultations nationales destinées à recueillir l'avis de la population burundaise sur le sujet ont été organisées en 2009. A l'aube de la mise en place d'une Commission Nationale de Vérité et de Réconciliation, à laquelle devrait être associé un tribunal spécial, le constat de la nature globale de la justice transitionnelle s'impose. Cette globalité s'exprime à travers le recours à des instruments à la fois judiciaires et extra-judiciaires mais également à des outils ayant vocation à s'appliquer de façon immédiate (ou conjoncturelle) et durable (ou structurelle). D'une part, dans une perspective normative et légaliste, le processus global de justice transitionnelle semble être cause d'inerties et de blocages comme peut a priori l'illustrer le cas du Burundi. D'autre part, à la lumière d'une approche systémique et inclusive, la globalité est au contraire source d'évolutions et d'émulations qui stimulent la créativité de la justice transitionnelle comme le démontre également le Burundi. Cette justice elle-même en transition est en réalité une justice réconciliatrice porteuse de doutes mais aussi d'espoirs. Elle est une justice complexe qui s'invente chaque jour, qui ne peut être efficace et efficiente qu'à condition d'être adaptée, légitime et appropriée par ceux à qui elle est destinée Elle implique que soient trouvées des réponses satisfaisantes aux souffrances et aux besoins indissociables des victimes et des auteurs des violences de masse d'hier et des injustices sociales d'aujourd'hui. Elle a aussi pour ambition de prévenir la commission des ormes du futur en participant au renforcement de l'Etat de droit et, de façon plus globale, de rompre avec l'histoire de violences symboliques et actives subies et perpétrées au Burundi.

12/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

La Vasconie. Tome 1

Né en 1842 à Ossas, petit village souletin, Jean de Jaurgain appartient à une famille noble du Pays Basque mais modeste. Passionné d'histoire, c'est le journalisme, la généalogie et l'héraldique qui lui donnèrent les moyens de subsister. A partir de 1864, il ne cessera pas de publier : livres, plaquettes, articles. En 1870 il s'engage dans la guerre contre la Prusse. Envoyé à Pampelune en 1875 comme journaliste pour couvrir la troisième guerre carliste, il en profite pour travailler sur les archives de Navarre. En 1885 il fera paraître une étude sur Arnaud d'Oihenart (1592-1667) et sa famille. Son ouvrage : " Troisvilles, d'Artagnan et les trois mousquetaires " (1910) fut traduit en plusieurs langues, et maintes fois réédité. Bien que profondément attaché au Pays Basque, il vécut principalement à Paris avant de se retirer à Ciboure où il finit ses jours en 1920. La Vasconie, son œuvre principale, publiée en 2 tomes (1898 et 1902) est la première partie d'une œuvre plus importante une " Histoire du Pays Basque nord " en 7 parties qu'il ne termina pas. Le sous-titre : "Etude historique sur les origines du royaume de Navarre, du duché de Gascogne, des comtés de Comminges, d'Aragon, de Foix, de Bigorre, d'Alava, et de Biscaye, de la vicomté de Béarn et des grands fiefs du duché de Gascogne " définit clairement la zone géographique analysée. Oeuvre de référence, elle s'appuie sur les textes romains les plus anciens, sur les chroniques et cartulaires médiévaux, sur les travaux des historiens XIXe siècle (dont Jean-François Bladé) et de leurs prédécesseurs (dont Pierre de Marca), mais aussi sur des documents aujourd'hui disparus pour étudier ce territoire et ceux qui le gouvernèrent durant le Moyen Age. Jaurgain s'incrit dans la suite de " Notitia Utriusque Vasconiae " d'Arnaud d'Oihenart, " une histoire des Basques ", ouvrage en latin paru en 1638. Dans cette forme d'histoire factuelle et événementielle, généalogie et filiations des élites revêtent une grande importance, et sont très détaillées dans la " Vasconie ". Livre incontournable, cet ouvrage a marqué une étape essentielle de l'historiographie basque.

03/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance intime. Correspondance intime 1898 - juillet 1970

« Vos lettres, disait Chardonne à Mauriac, sont vous-même plus que tout. » On y rencontre en effet le premier mouvement de la pensée aussi bien que la profondeur d’une lumineuse intelligence, les élans d’une âme sans cesse en éveil, les émotions du moment, la colère, la passion, l’ironie cinglante, la chaleur de l’amitié, l’ambiguïté des sentiments, les doutes, la foi, et tous les combats auxquels cet infatigable polémiste fut mêlé. Adressée aux grands de son époque – de Maurice Barrès et Francis Jammes, ses parrains en littérature, au général de Gaulle, dont il fut l’ardent supporter jusqu’à la fin, sans oublier les nombreux amis de jeunesse, et l’essentiel des écrivains français, Montherlant, Valéry, Proust, Paulhan, Cocteau, Drieu La Rochelle, Gide ou Claudel, cette correspondance résume soixante années d’histoire littéraire et intellectuelle, inscrites en filigrane dans la vie ardente de cet éternel adolescent profondément amoureux de la vie, de la beauté des êtres, de la nature, et tiraillé entre des désirs multiples et parfois difficilement conciliables. C’est réellement un « Mauriac par lui-même » que ces lettres nous révèlent, indispensable complément du Bloc-Notes et des Nouveaux Mémoires intérieurs pour mieux comprendre, et parfois même surprendre, dans sa vérité la plus intime, l’homme, le témoin capital, engagé corps et âme dans les combats majeurs de son temps, en se faisant le défenseur, lors de la guerre d’Espagne, sous l’Occupation, puis lors des guerres coloniales, des rebelles et des insoumis. Réunie et présentée par Caroline Mauriac – l’épouse de Jean Mauriac, second fils de l’écrivain –, cette correspondance constitue un pan essentiel de l’oeuvre mauriacienne. Elle rassemble les deux volumes des Lettres d’une vie parus chez Grasset en 1981 et 1989, et plus d’une centaine de lettres inédites considérées jusqu’ici comme trop « sulfureuses » pour être publiées. Destinées aux quelques hommes qui ont beaucoup compté dans sa vie affective, elles confirment les véritables penchants du créateur des Anges noirs et du Désert de l’amour et laissent entrevoir les « abîmes de tendresse » dans lesquels il n’a cessé de se débattre.

09/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

Ecrits politiques

Moins volumineux que ses écrits historiques sur Vauvert, les écrits politiques d'Émile Guigou (1910-2000) n'en sont pas pour autant négligeables. Ayant grandi dans un milieu familial et social typique du radicalisme languedocien, Emile Guigou a d'abord forgé sa conscience politique au contact des mouvements protestants pacifistes et mondialistes de l'entre-deux-guerres. Etudiant en médecine à Montpellier, il lit les grands auteurs socialistes. Il rejoint la section socialiste de Vauvert en 1936 et devient secrétaire du Comité local du Front populaire. En 1940, nommé Directeur de la santé du département de la Creuse, il est révoqué l'année suivante pour " opinions subversives, incompatibles avec un emploi de haut fonctionnaire de l'Etat français ". Chef de la zone de Nîmes-sud du réseau de résistance Combat, il est arrêté par la Milice et emprisonné à Nîmes. Libéré grâce au débarquement des alliés en Provence, Emile Guigou préside le Comité local de Libération de Vauvert et y exerce les fonctions de maire, puis, en 1945, de maire élu, ensuite de premier adjoint pendant 32 ans. Dès la Libération, dans une série de conférences, analysant la situation mondiale, il critique autant le système soviétique stalinisé que la puissance libérale américaine. Il prône un fédéralisme européen de type socialiste et coopératif. Fortement engagé dans la lutte anticolonialiste, il démissionne de la SFIO en 1956. Adhérant au PSA, il contribue à la fondation du PSU dans le Gard. En 1958, il préside le Comité départemental pour le Non au référendum. Il cherche le sens des vastes et rapides mutations du milieu rural et paysan ; il s'interroge sur le devenir de l'industrialisation et de l'urbanisation de sa commune. Ses " Réflexions d'un autochtone " sont écoutées des économistes montpelliérains. Si le mouvement de Mai 68, qu'il a suivi avec intérêt, n'a pas notablement influencé ses orientations politiques, il a accompagné chez lui l'abandon de ses croyances religieuses. Prononcé à l'occasion de la célébration du 50' anniversaire de la Libération de Vauvert, son " Message des hommes de 1944 à ceux de 1994 " renouvelle son opposition au monde du capitalisme et réaffirme ses convictions solidaristes et humanistes.

12/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Biographie politique de Diori Hamani. Premier président de la République du Niger

Au moment où sont célébrés les cinquante ans de l'indépendance des États africains francophones, l'ouvrage d'André Salifou vient à point nommé nous offrir une biographie du leader politique nigérien Diori Hamani. A l'instar de ses pairs, tels Félix Houphouët-Boigny ou Léopold Sedar Senghor, celui-ci compte en effet parmi les leaders politiques qui ont assumé le passage de l'Etat colonial à l'Indépendance. Diori Hamani avait connu de près la phase " tardive " de la période coloniale. Dès l'après Seconde Guerre mondiale, il s'engage en politique, puisqu'il est l'un des fondateurs du parti progressiste nigérien, bientôt affilié au Rassemblement démocratique africain (RDA). Le 10 novembre 1946, il est élu à l'Assemblée nationale française où, entre autres, il défendra vigoureusement leur droit à une pension des Africains qui avaient participé aux deux Guerres mondiales. La République du Niger proclame son indépendance le 3 août 1960. Diori Hamani, qui s'était investi fortement dans cette délicate phase de transition, devient le premier chef de l'Etat. Ce livre retrace les grandes lignes de son action. Sur le plan politique, il fallait affirmer et consolider l'avènement d'une jeune nation. Sur les plans économique et social, il fallait relever les défis d'un pays sahélien enclavé et menacé périodiquement par la sécheresse. Diori Hamani révélera aussi une stature de leader international, en particulier dans sa prise de position contre la guerre de sécession du Biafra, et aussi en pilotant l'organisation de la Francophonie, dont il est un père fondateur, enfin diversifiant malgré les réticences de la France, sa politique de coopération internationale. L'ouvrage d'André Salifou retrace ainsi l'histoire particulière d'une indépendance africaine. Comme les autres, elle fut animée par une grande utopie fondatrice, qui continue à marquer aujourd'hui la vie des nouvelles générations africaines. Dans cette immense aventure, le premier président du Niger a toute sa place, que reconnaissait le général de Gaulle dans le premier tome de ses Mémoires d'espoir : " A l'image de son pays où se joignent le désert et la savane, Diori Hamani sait unir les vues lointaines et le sens pratique dans l'action qu'il mène au-dedans et au-dehors ".

10/2010

ActuaLitté

Beaux arts

Le sacre de l'artiste. La création au Moyen-Âge XIVème-XVème siècle

Le jubilé de l'an 1300 sonne pour l'Europe occidental le glas de l'équilibre qu'a connu la société médiévale. Thomas d'Aquin vient de reconnaître, à côté du droit divin, l'existence d'un droit humain et d'affirmer que le pouvoir peut aussi relever du peuple : le destin des nations comme celui de l'individu va dès lors l'emporter sur d'autres considérations. Cet avènement d'une société civile modifie profondément les conditions de la création. De nouveaux commanditaires - aristocrates, souverains et bourgeois - conçoivent des programmes différents, font appel à des artistes novateurs et établissent avec eux des rapports d'égalité. le créateur est à présent un véritable partenaire, apprécié pour ses prouesses techniques, pour son imagination et non plus un exécutant. Il découvre un espace de liberté, se trouve assuré de vivre convenablement, voire de s'enrichir. le même mouvement bouleverse la hiérarchie des arts elle-même. Les souverains, de plus en plus portés sur le " monumental " font ainsi de la commande architecturale un instrument essentiel de leur politique. De leur côté, les riches bourgeois des villes, plus sensibles à l'intimité, assurent au peintre un succès qui ne se démentira plus ; il intervient partout, fournissant maquettes et cartons pour la broderie, l'émail, la gravure, la tapisserie, le vitrail. Alain Erlande-Brandenburg analyse ce tournant capital qui rompt avec les usages précédents (ils sont l'objet du premier volet de sa recherche : De pierre, d'or et de feu, 1999) et explore l'alchimie de la création au couchant de ce qu'il est convenu d'appeler le Moyen Age. L'œuvre d'art n'est plus réductible à une autre, et un créateur eut dès lors s'élever au chef-d'œuvre. le portrait des Arnolfini par Van Eyck en est un témoignage éclatant entre tous : l'artiste assiste au moment où un couple s'engage par serment dans le mariage ; non seulement il signe son œuvre, mais encore il se représente auprès des commanditaires : il est désormais un acteur à part entière de la société.

10/2000

ActuaLitté

Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

ActuaLitté

Science-fiction

Saga Gandorr Tome 5 : Gandorr et le Symptôme Malypse

Mythologique, science-fiction, captivant, intense et passionnant... A la croisée des choix cruciaux, tout est autant possible qu'incertain... Déluge de mort, science hallucinante, alliances particulières et labyrinthe du hasard... Les dettes de l'amitié doivent être réglées pour mettre fin à la boucle temporelle... Les enfers multiples contre les paradis de l'amour... La destinée donne sa réponse lorsque la vérité éclate... Le maintien de l'étincelle est essentiel pour la survie espérée... Le voyage arrivera-t-il au bout de sa destination... L'assemblage du puzzle va-t-il tenir ses heureuses promesses... Un évènement peut-être idéalisé dans une illusion de machine infernale... L'enjeu est de préserver sa nature, sa lumière d'âme selon son libre arbitre et de se battre coûte que coûte pour enfin briser les chaînes du Sortilège Malypse... Mais les ombres guettent... Enfin, le héros va pouvoir résoudre le casse-tête du Symptôme Malypse, d'une manière ou d'une autre... Mais avant, il faut récolter les dernières pièces qui manquent au tableau flou... Gandorr s'engage alors dans un combat spatial stratégique avec des Dragons Robotiques selon une approche de gamer et depuis une planète traitant de la mythologie chinoise... C'est avec courage et folie qu'il pénètre aussi dans le Complexe de Sektilus des scientifiques maudits Daruusians... Au programme, le Progrès Obscur contre nature, la nanotechnologie, une ville futuriste avec des cyborgs et des robots... Puis, l'homme amoureux affronte les péripéties et les multiples facettes d'un labyrinthe de fantômes lié au folklore japonais... La suite est un voyage spectaculaire et épique puisant son inspiration dans l'Ancienne Egypte... L'Arche d'Alliance finalise la quête d'âme pour le meilleur ou le pire... Attention aux mauvaises surprises, aux sursauts soubresauts et aux révélations insoupçonnées... Des moments chargés d'émotions négatives ou positives, des espoirs récompensés et des déceptions cruelles... Au bout du compte, la Princesse Elrya sera-t-elle sauvée et délivrée des enfers déséquilibrés... Le couple sera-t-il enfin réuni... La fin qui construit le tome suivant, révèle une nouvelle direction tout aussi palpitante et haletante... SMILE

09/2020

ActuaLitté

Philosophie

Penser la liberté. La décision, le hasard et la situation

Aujourd'hui, le conformisme réaliste s'est substitué au mythe du progrès. Et il est vrai que la logique déterministe qui sous-tendait ce dernier est définitivement brisée. Le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag s'attaque ici aux questions qu'implique ce problème. Aujourd'hui, le constat est devenu banal : les idéologies qui fondaient l'engagement individuel et les luttes collectives pour l'émancipation se sont effondrées. Le conformisme réaliste s'est substitué au mythe du progrès. Et il est vrai que la logique déterministe qui sous-tendait ce dernier est définitivement brisée. Comment sortir de ce constat circulaire et désespérant sans produire de nouvelles illusions ? Comment construire une philosophie et une praxis de la liberté émancipées de " l'idée de progrès " ? C'est à ces questions difficiles que s'attaque ici le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag, poursuivant le travail de réflexion critique engagé dans ses ouvrages précédents, publiés à La Découverte : Utopie et liberté (1986) et, avec Edith Charlton, Critique du bonheur (1989) et Cette douce certitude du pire (1991). Pour y répondre, Miguel Benasayag analyse les deux grandes ruptures historiques qui marquent à ses yeux l'évolution de l'idée de liberté. La première est la " rupture nominaliste " qui, à partir du XIIe siècle, jeta les bases du mythe du progrès et de la modernité : c'est par elle que l'homme se constitua en sujet capable de regarder l'univers comme un objet, et fit de la connaissance le moyen de l'émancipation ; la seconde est la " grande crise de 1900 ", qui marque l'effondrement de ces catégories modernes et l'origine de la crise actuelle des valeurs : la pensée déterministe est alors triplement mise ne cause, par la découverte freudienne de l'inconscient, par la physique quantique et par l'irruption de l'indécidable en mathématiques. Au terme de ce parcours historique et philosophique, l'auteur explore les pistes d'une rationalité nouvelle, dégagée de toute téléologie. Faute de pouvoir " faire l'Histoire ", les hommes doivent penser ce qu'ils peuvent faire dans l'Histoire. En un mot : penser la liberté !

02/1994

ActuaLitté

Sociologie

Les jeunes et dieu face a la revolution des jeunes

Que peut être une éducation de la foi aujourd'hui ? Que doit être l'éducateur chrétien pour pouvoir répondre aux exigences de cette éducation ? Comment l'adulte croyant peut-il atteindre une jeunesse en pleine évolution, et apparemment chaque jour plus éloignée du monde auquel lui-même appartient ? Questions brûlantes parmi beaucoup d'autres qui se trouvent posées à l'Eglise d'aujourd'hui. Questions révélatrices des problèmes actuels du catholicisme. C'est pourquoi les chrétiens s'affrontent parfois si durement à leur sujet. Les réponses apportées mettent en effet en cause toute une sensibilité imprégnant la façon de penser Dieu et son Eglise. Elles comportent également une vision de l'avenir : Que sera l'univers de demain ? A quels problèmes fondamentaux les jeunes d'aujourd'hui devront-ils alors faire face ? Le cahier de Verse et Controverse que nous présentons ici constitue un effort de réflexion sur tous ces sujets. Les deux auteurs, un prêtre et un laïc, appartiennent à des groupes que l'on est habitué à voir s'opposer. Pourtant le lecteur percevra rapidement quel souci commun les conduit. Il sera frappé de la convergence de nombre de leurs analyses. Il découvrira la façon dont la foi peut conduire deux croyants à dépasser des oppositions réelles pour en arriver à une méditation commune sur le mystère de Dieu et de son Christ. Il n'y a plus alors le défenseur d'une tradition pédagogique ou le promoteur d'une action éducative révolutionnaire ainsi que trop de personnes les classent. Il y a simplement deux chrétiens qui, à la lumière de leur foi, acceptent de chercher ensemble et de se communiquer leur expérience réciproque. Un tel débat ne saurait se clore. Il doit au contraire se poursuivre et s'amplifier, ainsi que le souhaitent les deux interlocuteurs au cours de leur échange. A une époque où tant de gens ne pensent qu'en termes de partis, d'oppositions, d'exclusives, le dialogue engagé ici montre ce que peut être, ce que devrait être une réflexion sur les tâches de l'Eglise, réflexion où tous les chrétiens en recherche se trouveraient engagés.

04/1997

ActuaLitté

Religion

Un combat spirituel sous la Terreur. Barthélémy Bimbinet 1771-1794

C'est un personnage très humain et finalement très moderne que ce Barthélemy Bimbenet, dont le chanoine Gallerand, spécialiste de la vie religieuse sous la Révolution, nous retrace ici la vie. Né en 1771 dans une famille bourgeoise de Sologne, il y grandit sans problème jusqu'à son adolescence, au moment de laquelle il décide de s'échapper de ce cadre trop étroit et trop monotone à son goût, pour vivre librement sa vie. Sans l'autorisation de ses parents, il s'engage alors au régiment "Royal Comtois" . Dans la tourmente révolutionnaire, Barthélemy revient à Blois dans sa famille, mais pour peu de temps puisqu'il repart à l'étranger dans l'armée des princes. Là, il est soudainement touché par la grâce et se convertit. En 1793, année de tous les dangers, il choisit de devenir prêtre et de rentrer en France suivre un séminaire clandestin dans la mouvance spirituelle des pères sulpiciens et de l'abbé Emery, qui contribuera plus tard à la rédaction du Concordat. Grâce à la correspondance qu'il a pu retrouver dans la famille Bimbenet, le chanoine Gallerand nous fait revivre le cheminement spirituel de Barthélemy, depuis ses caches de Blois et d'Orléans, en passant par les prisons des Carmes et de la Conciergerie, jusqu'à l'échafaud, où il monte en chantant pour accéder à cette vie éternelle qu'il a toujours espérée. Enrichie d'études sur la vie spirituelle et le contexte politique en France en 1789, cette histoire vraie fera découvrir au lecteur les difficultés matérielles, les tracas politiques quotidiens, l'atmosphère de délation et d'inquisition qui ont régné en France sous la Terreur, et qu'a subis la majorité du peuple entrainé dans une tourmente qu'il n'avait pas voulue. Docteur de l'Université de Paris, diplômé de l'Ecole des Hautes Etudes, archiviste de l'évêché de Blois, le chanoine J. Gallerand (I886-I969) fut l'auteur de plusieurs études qui font référence parmi les ouvrages sur la Révolution française, et en particulier : Les cultes sous la Terreur en Loir-et-Cher.

01/1989

ActuaLitté

Littérature française

Echapper

Dans son roman La Leçon d'allemand, l'écrivain allemand Siegfried Lenz raconte l'histoire du jeune Siggy qui tente de comprendre comment son policier de père qu'il aimait tant a pu persécuter pendant la guerre un de ses plus proches amis, peintre de son état, que les nazis accusaient d'être un artiste dégénéré. Lionel Duroy a toujours été fasciné par ce livre qui recoupe ses thèmes favoris : le rapport douloureux à la famille et à la filiation, qu'il a admirablement traité dans son roman le plus célèbre, Le Chagrin, et qu'on retrouve au coeur de son oeuvre, tout comme son obsession pour le destin des enfants de tortionnaires qui l'a poussé à écrire L'Hiver des hommes. L'idée lui est venue d'écrire la suite de La Leçon d'allemand. Il n'en fera rien, bien sûr, mais partira néanmoins s'installer quelques semaines à Husum, dans le nord de l'Allemagne, où se situe l'action de ce roman. L'endroit lui est d'autant plus précieux que, quelques mois auparavant, il y a entraîné pour un dernier voyage la femme qu'il a tant aimée et qu'il savait avoir perdue. Dans cette région austère et magnifique, au bord de la Baltique, il s'engage dans une quête multiple et obsessionnelle où il cherche à retrouver à la fois le souvenir si précieux des derniers moments passés avec sa femme, à visiter les lieux où se déroule le roman de Lenz, que celui-ci se révèle avoir en grande partie inventés, mais aussi à retrouver les endroits où a vécu Emil Nolde, le peintre ayant servi de modèle au personnage de Lenz. Le récit de cette quête tendre et légèrement hallucinée est le sujet de ce roman très singulier qui marque une étape très importante dans l'oeuvre de Lionel Duroy. Car ce livre est aussi le récit d'une libération. Comme si, en effectuant ce voyage et en écrivant ce livre, Lionel Duroy s'était affranchi de toutes les contraintes qu'il s'était imposées toute sa vie. A la fin d'Echapper, le lecteur découvre un homme et un écrivain totalement libre.

01/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Pierre Corneille, le héros et le roi. Stratégies d'héroïsation dans le théâtre cornélien

Ce livre veut montrer comment, en reconsidérant le théâtre de la violence tyrannique issu du XVIe siècle et le théâtre amoureux de la douceur pastorale, Corneille donne naissance à la figure du Héros qui fait l'originalité de son théâtre. Dans le cadre d'une dramaturgie dynamique à tendance épique, qui ouvre volontiers ses dénouements sur l'avenir historique, Corneille invente, pour la comédie puis pour la tragédie, un théâtre "politique", porteur d'un modèle de société qui lui sert de canevas et qui, sans âtre polémique ni "engagé" au sens moderne issu des lumières, agit de façon performative sur son public. D'où sa réputation (que soutient, tout en faisant masque, son magnifique génie rhétorique). Chez lui, la machine de l'Etat bien conçu ajuste l'un à l'autre un Héros coupable mais conquérant et un Prince libéré de ses passions, qui sait le mettre à son service par la promesse de son amnistie et d'un amour récompensé. Tel est, pour l'auteur du livre, le principe politique de la dramaturgie cornélienne, qui donne sens aux catastrophes tragiques de Médée répudiée ou de Suréna assassiné, comme aux dénouements heureux du Cid, d'Horace, de Cinna ou d'Agésilas. De la Querelle du Cid sur l'immoralité de son dénouement à la petite polémique sur le "sens" de Surina, dans les années 1990, la reconnaissance de sa pertinence structurelle ne semble cependant pas s'imposer aux "doctes". Est-ce parce qu'il ne relève pas du pur formalisme technique mais d'un imaginaire, sur lequel l'auteur normand ne s'explique guère ? Quoi qu'il en soit, l'univers cornélien exhibe dés les comédies ce lien héroïque négocié entre passions amoureuses et réalisme social, tandis que la suite des tragédies de la gémellité (Rodogune, Héraclius, Nicomède, Pertharite, etc.) propose, sur les bases du dédoublement des caractères politiques entre le Héros et le Roi, une version originale du théâtre de l'identité, différente de celle d'un Rotrou ou d'un Thomas Corneille. La carrière louis-quatorzienne du dramaturge reste également, en dépit d'un nouvel air du temps, profondément fidèle à cette problématique.

10/2010

ActuaLitté

Philosophie

Cahiers pour une morale

Sartre a toujours souhaité que les textes philosophiques inachevés de sa naturité ne soient publiés qu'après sa mort : "Ils représenteront ce que, à m moment donné, j'ai voulu faire et que j'ai renoncé à terminer, et c'est définitif. Tandis que, tant que je suis vivant... il reste une possibilité que e les reprenne ou que je dise en quelques mots ce que je voulais en faire. Publiés après ma mort, ces textes restent inachevés, tels qu'ils sont, obscurs, puisque j'y formule des idées qui ne sont pas toutes développées. ,e sera au lecteur d'interpréter où elles auraient pu me mener" (J.-P. Sartre, Situations X, 1975). C'est en 1947 et 1948 que ces Cahiers pour une morale ont été écrite dans la conclusion de L'être et le néant (1943), Sartre annonçait qu'il consacrerait un prochain ouvrage au problème moral. "L'ontologie, écrivait-il, ne saurait formuler elle-même des prescriptions morales. Elle 'occupe uniquement de ce qui est, et il n'est pas possible de tirer des impératifs de ses indicatifs. Elle laisse entrevoir cependant ce que sera une éthique qui prendra ses responsabilités en face d'une réalité humaine en situation. "Le projet de fonder une morale est cependant antérieur à : L'être et le néant. Sartre était déjà très engagé dans cette recherche en 1939. Les textes que nous publions paraissent former un ensemble. Sartre les a intitulés lui-même "Notes pour la Morale, Tome I et Tome II". Le deuxième cahier ("Tome II") n'a été utilisé qu'à moitié, ce qui donne à penser qu'il a bien eu rupture d'une continuité, même si le projet n'était pas pour autant abandonné. On trouvera également deux appendices. Le premier est un texte de 945, écrit sur de grandes pages volantes pliées en deux, incomplet ou abandonné, intitulé "Bien et subjectivité" ; il se présente comme un début le journal, deux fois daté. Le second est une étude sur l'oppression des Noirs aux Etats-Unis, que Sartre avait sans doute l'intention d'incorporer à sa Morale.

04/1983

ActuaLitté

Philosophie

Politique de l'exil. Giorgio Agamben et l'usage de la métaphysique

Avec son dernier volume, L'Usage des corps (2015), le projet métaphysique de Giorgio Agamben, Homo Sacer, se clôt. Ayant été au coeur du travail théorique d'Agamben depuis les années 1990, Homo Sacer constitue dans son ensemble l'essentiel de l'oeuvre d'Agamben, où celui-ci développe l'une des constructions théoriques les plus saisissantes dans la pensée européenne contemporaine. En sont la preuve les lectures ou usages multipliés des différents aspects de Homo sacer dans les domaines aussi variés que la théorie contemporaine de l'art, la critique littéraire, les sciences humaines, la philosophie ou encore la pensée politique. A cet égard, force est de constater que Homo sacer a fini par devenir l'une des références incontournables dans les débats qui animent actuellement chacun de ces domaines. Son succès interdisciplinaire relève surtout de la singularité du projet d'Agamben : d'une part, il traverse dans son développement plusieurs domaines ou champs du savoir et, de l'autre, il engage un dialogue constant avec les grandes figures de la pensée occidentale, figures aussi bien classiques que contemporaines. Pour toutes ses raisons, il nous a semblé opportun de revenir dans le présent recueil sur l'ensemble du projet de Homo sacer afin de porter un regard critique sur ses apports théoriques, ses prémisses conceptuelles ou encore son rapport complexe avec les différents domaines du savoir. A cette fin, deux types de contributions composent ce volume. D'un côté, nous avons sollicité quelques-uns des interlocuteurs directs d'Agamben dans telle ou telle partie de Homo sacer, ce qui est notamment le cas d'Etienne Balibar, Jean-Luc Nancy et Thomas Bénatouïl, pour reprendre et prolonger à leur tour le dialogue avec Giorgio Agamben. De l'autre, une série de contributions sont consacrées à l'examen des aspects de Homo sacer qui nous ont paru fondamentaux pour mieux comprendre le projet d'Agamben et l'évaluer dans le contexte de la pensée contemporaine. Notre objectif a été de fournir pour la première fois au lecteur une approche panoramique de Homo sacer et, partant, de la pensée de Giorgio Agamben dans sa systématicité et cohérence interne.

03/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Cette putain si distinguée

1949. Une prostituée est retrouvée morte dans la cabine du projectionniste d'un cinéma de quartier populaire de Barcelone. L'assassin, le projectionniste lui-même, est arrêté et condamné. Son procès est marqué par une particularité : s'il reconnaît avoir tué la jeune femme, et la façon dont il l'a fait – strangulation avec des morceaux de pellicule –, il est en revanche incapable d'expliquer pourquoi il l'a fait, chose d'autant plus intrigante que, sans qu'elle fût sa maîtresse, il éprouvait de l'amour pour elle. Cette particularité lui vaut, durant son internement, un traitement " médical " particulièrement agressif, digne des médecins nazis, auquel ne manque que la lobotomie. 1982. Un écrivain, qui ressemble comme un frère à Marsé, qui a écrit des romans qui sont ceux de Marsé, mais qui ne s'appelle pas Marsé, est engagé par un producteur de cinéma pour écrire le préscénario d'un film tiré du fait divers ci-dessus évoqué. Il aura comme principal informateur l'assassin lui-même, libéré après avoir accompli sa condamnation. Le roman est donc le récit des rencontres quasi quotidiennes que le narrateur-protagoniste a chez lui avec l'assassin libéré. Au cours de ces entretiens, souvent interrompus par les interventions intempestives – très drôles – de la femme de ménage cinéphile de l'écrivain, celui-ci essaiera de démêler l'écheveau bien embrouillé de la mémoire de son informateur, et dont on ne sait trop si elle est vraiment oublieuse ou si c'est lui qui se livre à une manipulation de ses souvenirs. On retrouve dans ce livre tous les thèmes principaux de l'univers de Marsé, ici concentrés autour du cinéma, dont il est un fin connaisseur. On y trouve aussi le petit monde de la Barcelone populaire des années 1940, période la plus noire du franquisme triomphant et vindicatif. Ces années sont celles où se déroulent certains des grands romans de l'auteur, qui n'hésite pas ici à évoquer littéralement quelques épisodes et quelques personnages desdits romans, créant par là chez le lecteur une illusion très séduisante.

01/2018

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Company of Killers Tome 1 : A la recherche de Sarai

"Enorme ! Cinq étoiles !" The Book Enthusiast Elle devrait le fuir, mais pour rester près de lui, elle est prête à tout... même à tuer ! Sarai n'a que quatorze ans quand sa mère l'abandonne au Mexique entre les mains d'un trafiquant de drogue. Neuf ans plus tard, elle attend toujours une occasion inespérée de s'enfuir. Persuadée de trouver un allié en Victor, un tueur à gages engagé par l'homme qui la séquestre, elle profite d'une visite de celui-ci pour monter dans sa voiture. Même si la jeune femme n'a peur de rien, elle ne tarde pas à découvrir que Victor est aussi dangereux que le criminel qu'elle vient de quitter. Pourtant, quelque chose en lui l'attire et la rassure. Et au lieu de le fuir, elle se découvre prête à tout même l'irréparable pour ne plus le quitter. "Waouh... A la recherche de Sarai est une lecture étourdissante. C'est violent, à vous couper le souffle, captivant, sauvage". critique sur Goodreads "J'en sors totalement bouleversée... au point de ne pas trouver les mots... Tout simplement GENIAL". critique sur Amazon "Ce livre était mortel !" critique sur Goodreads "J'ai été captivée par ce roman dès la première page et l'ai lu d'une seule traite, le coeur battant". critique sur Amazon "A la recherche de Sarai est un magnifique suspense mené avec brio". critique sur Goodreads Extrait : "Ecoute-moi bien, Sarai, dit-il. Il faut que tu saches que m'accompagner en mission, c'est prendre le risque de te faire tuer. Je ferai tout pour te protéger, mais il m'est impossible de te garantir que j'y arriverai. Je sais que tu as confiance en moi, mais tu ne dois jamais remettre entièrement ton sort entre mes mains. Je ne suis pas ton héros et encore moins ton ange gardien. Fie-toi d'abord à ton instinct. Quoi qu'il arrive. Et ensuite à moi, si c'est ce qu'il te conseille". Copyright © 2012-2015 Jessica Ann Redmerski. Tous droits réservés. © Bragelonne 2018, pour la présente traduction

08/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Journalistes Algériens 1988-1998. 2e édition

La guerre sans merci que les terroristes intégristes ont mené entre 1993 et 1997 contre les journalistes s'est soldée par un bilan effarant que nul autre pays que l'Algérie n'a connu à ce jour : près d'une centaine de journalistes et travailleurs des médias assassinés. Depuis l'attentat meurtrier commis contre le journaliste et écrivain Tahar Djaout le 26 mai 1993, les terroristes ont mis en application, de manière systématique, un programme d'épuration des membres de la famille journalistique résumé par le sinistre slogan des Groupes islamiques armés : "Ceux qui nous combattent par la plume périront par la lame". Le summum de l'horreur fut atteint le 11 février 1996 lors de l'attaque à la voiture piégée de la Maison de la Presse Tahar Djaout qui la détruisit en grande partie. Cette attaque commise en plein mois de ramadhan coûta la vie à trois journalistes du quotidien Le Soir d'Algérie dont les locaux furent entièrement soufflés. Elle causa aussi la mort de plusieurs citoyens de passage à la rue Hassiba-Ben-Bouali. Cette attaque visait à anéantir le moral des journalistes pour les amener à cesser de pratiquer leur devoir d'informer. Le résultat atteint fut à l'exact opposé du but recherché. Passé le moment de stupeur, les journalistes décidèrent de continuer leur mission. Le travail, un moment interrompu, fut repris et les trois quotidiens touchés, Le Soir d'Algérie, Le Matin et L'Opinion, dans l'incapacité physique de paraître, trouvèrent refuge dans les autres journaux sous forme d'une page quotidienne. Ce fut l'une des plus belles leçons de solidarité que les journalistes donnèrent de leur corporation face à l'adversité. L'auteur qui a vécu en acteur engagé la décennie 1988-1998 dresse un tableau vivant mais sombre de cette période charnière qui a vu le basculement d'un système de parti unique fermé à un système multipartite ouvert où les journalistes algériens ont joué un rôle décisif pour la liberté de la presse et la liberté d'expression en payant un lourd tribut.

11/2018

ActuaLitté

Ethnologie

Religion, guérison et forces occultes en Afrique. Le regard du jésuite Eric de Rosny

En apparence, rien ne destinait Eric de Rosny (1930-2012) à cette vie d'exploration passionnée " aux frontières ", si ce n'est cette insatiable curiosité associée à l'impératif absolu d'amour et de respect de l'Autre. Né au sein d'une famille de vieille noblesse française, il intègre dès ses 19 ans la Compagnie de Jésus. Celle-ci l'enverra en Afrique, essentiellement au Cameroun, où il exercera plusieurs responsabilités. Dès son arrivée à Douala, en 1957, le jeune enseignant est vite intrigué. Ses élèves font fréquemment allusion à la " sorcellerie ". En visiteur, curieux mais respectueux, il rencontre, lie amitié, assiste à des cérémonies. Il s'initie à la langue, observe, questionne. Sur les pas de Din, un nganga (guérisseur) qui lui " ouvre les yeux ", il est initié aux mystères du monde invisible et aux rites de guérison traditionnels. Il est intégré à la société des vieux " sages patriarches " de Douala, les Beyum ba bato. Plus tard, sa recherche s'étendra au phénomène d'émergence de nouveaux mouvements religieux, ainsi qu'à la sensibilisation des tribunaux pour une nouvelle approche de la sorcellerie. Par le récit de cette initiation et la description vivante de la vie quotidienne doualaise, Eric de Rosny s'engage dans une nouvelle échappée, au sein du monde scientifique. En 1981, il connaît un grand succès par la publication du livre Les yeux de ma chèvre : sur les pas des maîtres de la nuit (Terres humaines). Près d'une dizaine d'autres livres et une centaine de contributions suivront. Son regard sur la société de Douala révèle la richesse culturelle de ce peuple : chacun, pour vivre et survivre, est confronté aux contraintes du monde moderne appréhendées avec la perception traditionnelle des forces occultes. Le présent ouvrage réunit les contributions de chercheurs d'horizons divers, camerounais, français, italiens, néerlandais, suisses, ayant pour la plupart collaboré de près avec Eric de Rosny. Ils éclairent la richesse et la singularité de ses analyses. Ils montrent aussi comment ce chercheur toujours en éveil a été pour eux une source d'inspiration, par les informations fournies et, plus encore, par sa méthode de recherche et la qualité de son regard. Ainsi se donne à découvrir un sage humaniste habité par la passion de la rencontre.

02/2016

ActuaLitté

Littérature française

Le metteur en scène polonais

A l'origine, une idée simple : que se passerait-il si un livre changeait tandis qu'on ne le lit pas ? Idée a priori plaisante, mais qui rendra fou le metteur en scène polonais, auquel un directeur de théâtre parisien a confié la tâche d'adapter pour la scène le roman d'un auteur autrichien, roman dont les personnages et les situations disparaissent d'une lecture à l'autre. Les répétitions parisiennes sont catastrophiques : un interprète alcoolique traduit pour les comédiens français les invectives du metteur en scène polonais, un comédien engagé n'a pas été distribué, le spectacle durera huit heures, le budget a été largement dépassé, une grosse armoire trône au milieu du plateau... Le récit tente de réunir les éléments ayant conduit le metteur en scène polonais à se comporter de la sorte. Nous traversons ainsi différentes époques à ses côtés : la mise en scène des Démons de Dostoïevski dans un stade de football en Pologne ; Qu'il s'agisse de l'actrice française, du directeur du théâtre, de la femme du metteur en scène polonais ou d'un philosophe grec logé dans le même hôtel, tous ces personnages sont autant de figures qui se révèlent comme dans un jeu de cartes, abattues sur la table, aussitôt recouvertes, et remises en jeu pour le coup final. Entre eux et le metteur en scène polonais, il n'y a plus de discussion possible, seulement quelques oeufs durs. Dans la poche du metteur en scène polonais se niche une impressionnante quantité d'oeufs durs, que ceux qui devraient négocier, parlementer ou sermonner, préfèrent soudain partager avec lui plutôt que de lui faire le moindre reproche. Ce roman peut être lu comme un conte, prenant pour décor le milieu du théâtre, afin d'ouvrir à un état des lieux européen plutôt fantasque - c'est l'humour qui prédomine ici. Il s'agit également d'une quête. Celle d'un homme devenu détective de ses propres pensées, dont les défaillances sont autant de ressorts comiques ou dramatiques, permettant des sauts extravagants dans le temps et dans la logique.

08/2015