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Boris Jonhson

Extraits

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Histoire ancienne

The Buchner Boxes. Edition bilingue français-italien

Les caisses que Giorgio Buchner a soigneusement conservées racontent le rêve tenace de l'archéologue. Par ses fouilles dans l'île d'Ischia durant cinquante ans, il a écrit l'histoire de la première colonie grecque d'Occident. Les caisses en bois de 40 par 45 centimètres sont des conteneurs pour les boîtes en carton gris plus petites, de tailles diverses, qui s'y encastrent comme en un tissage. Elles renferment des dents, des fragments d'os, des crânes, des traces organiques d'êtres ayant traversé l'île il y a trois mille ans. Ensuite, des objets qui les ont accompagnés : des fibules, des vases, des fermoirs pour tresse, des armilles, de petits anneaux, des poids en plomb, des hameçons de pêche, des lampes à huile, un biberon pour nourrisson. Enfin, des mottes de terre sectionnées et cataloguées que le temps a décolorées jusqu'au même gris. Durant vingt ans, les objets se sont tus, empilés sur des étagères en métal. Aujourd'hui, Luigi Spina leur redonne la parole. Ils reprennent la narration. C'est une histoire d'époques qui s'entremêlent. Buchner enveloppait chaque objet dans des feuilles de journaux que sa communauté d'archéologues allemands, anglais et italiens avait à portée de main, The Times, Il Mattino, The Daily Telegraph, Frankfurter Allgemeine, Sun ddeutsche Zeitung, des fragments de nouvelles des premiers hommes ayant marché sur la Lune, des campagnes électorales, des guerres. Mais il conservait aussi de petites dents ou des phalanges décharnées dans des boîtes d'allumettes illustrées. Des triangulations, des fils qui relient les coutumes, les lambeaux, l'imaginaire, les rêves d'hier, d'aujourd'hui et les rêves antiques murmurés sur le terreau sec.

11/2014

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BD tout public

Fleur de Mamoot : Même pas peur...

Faire un selfie au milieu des fumigènes ? Dire ce qu'elle pense vraiment des enfants des autres ? Passer Noël en famille sans pouvoir boire une goutte d'alcool ? MEME PAS PEUR... Qu'elle soit au milieu d'une manif, à un rencard Tinder ou chez son psy, Fleur de Mamoot s'efforce d'être toujours elle-même : sans complexe et sans gêne. Grande gueule (de bois), elle offre un regard impertinent sur le monde d'aujourd'hui, ses grandes problématiques et ses petites déviances. Même pas peur d'ouvrir ce livre ? On vous aura prévenus... Créatrice du personnage Fleur de Mamoot, Emmanuelle Martinez vit à Montpellier. Hormis un passage à la Sorbonne pour suivre des études en Arts Plastiques (et occuper le bar d'en face), son parcours professionnel est celui d'une autodidacte. Elle aime avant tout créer des histoires et illustrer des sujets d'actualité. Elle publie les aventures de Fleur de Mamoot chaque trimestre dans le magazine Ca m'intéresse Santé. "Fleur de Mamoot, l'anti-guide de la femme parfaite, en BD" Terra Femina "Elle met les pieds dans tous les plats possibles, elle est souvent pompette et parfois carrément beurrée, elle parle de zizi et même de couilles, ooooh ! Oui, créée par l'illustratrice montpelliéraine Emmanuelle Martinez, Fleur de mamoot, (...) est une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux". LA GAZETTE DE MONTPELLIER "Fleur de Mamoot ressemble à sa dessinatrice. Elle a de l'humour et pas sa langue dans sa poche. Politiquement incorrecte, elle tourne tout en dérision. Et ses rendez-vous avec les profs, son chéri, son psy... ne manquent pas de piquant". FEMME ACTUELLE

11/2019

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Littérature française

28, boulevard Arisitide-Briand. Suivi de Tour Jade

"A vrai dire, 28, boulevard Aristide-Briand est l'un des meilleurs Besson qui soit. Avec Lettre à un ami perdu. Si vous n'avez jamais rien lu de Patrick Besson, je vous invite à lire cette brochure de moins de cent pages. Pour renflouer L'Humanité, si j'étais M Lagardère, j'en demanderais la publication intégrale en feuilleton pendant une semaine. Le journal de Jaurès aurait des chances de s'en tirer. Après ? Après, tout dépendrait de Besson et s'il veut donner une suite à ses Mots. Et de quelle somme lui serait proposée par le grand capital. J'ai mis les points sur les i. Depuis Les Mots de Sartre, je n'avais pas lu un récit qui m'ait autant touché. En plus naturel. Et pourtant, c'est écrit. Lisez le début, et ce n'est pas le début le plus fort, vous serez pris, vous serez obligé d'aller jusqu'au bout : " Les petites - de la sixième à la troisième - ont leur propre cour séparée de celle des grands par le bâtiment de la cantine. Est-ce parce que Montreuil-sous-Bois [oui, nous sommes à Montreuil, pas à Montreux, pas toujours Nabokov, Morand, Chaplin] est une municipalité communiste que le lycée ressemble à une faucille coupée d'un marteau ? Aujourd'hui, les enseignants - quand a-t-on commencé à appeler les professeurs des enseignants ? - semblent inquiets pour leurs jeunes élèves. De l'autre côté de la cantine, chez les secondes, premières et terminales, c'est la révolte, la révolution. " Hé oui, Patrick Besson a 12 ans, nous sommes en 1968, à Montreuil", Bernard Frank

08/2012

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Romans de terroir

Une soif de douceur

Dans les années 50, Jean grandit à la campagne, heureux entre ses deux parents. Curieux des gens et de leurs caractères, il se réfugie dans son monde imaginaire, joue avec ses soldats et goûte les pérégrinations en pleine nature, à l’ombre de son père, pour explorer les prés, les landes et les bois. Mais rien n’est jamais acquis définitivement. Par un suffocant et radieux dimanche d’août, l’enfant revient comblé de sa partie de pêche. Ce jour-là, son père meurt… Comment le ciel peut-il si facilement jeter un homme par terre, le priver de sa force, le laisser sans mouvement, sans rire, sans voix ? A la rentrée suivante, Jean devient pensionnaire dans une institution religieuse qui jouit d’une réputation d’excellence fondée en partie sur sa rigoureuse discipline. Triste, inquiet, perdu, il se voit dans une prison d’étude, de religion, de prescriptions et d’interdits. Il connaît l’injustice et se révolte. Libéré de sa ménagerie d’hommes en noir, pour s’en guérir, il se dévergondera avec délices. Jusqu’à ce que l’obscur avenir, enfin jetant son masque un dimanche au bal du village, lui offre de captiver le sourire et les émois de l’aveuglante beauté, au doux prénom bouleversant. Dans une langue sensible, Jean-Claude Sordelli nous offre un tableau vivant de la France rurale des années 50-60, lorsque les familles paysannes scolarisaient leurs fils dans des pensionnats, viviers de toutes les élites. Le ton est juste, lumineux pour évoquer le quotidien, effrois et bonheurs mêlés, de Jean, un orphelin confronté aux tragiques mécomptes que la vie réserve parfois, même aux enfants.

01/2013

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Tourisme France

Moissac. La ville-confluences

Que vous soyez pèlerin ou simple randonneur, cyclotouriste ou passionné d’art roman, féru de musiques médiévales ou amateur de fruits frais, alors c’est sûr, vos pas vous mèneront à Moissac. Moissac, ville de toutes les convergences ou, plus exactement, de toutes les confluences. De tout temps, son implantation géographique lui a valu de jouer un rôle de carrefour stratégique dans le sud-ouest, tant d’un point de vue économique qu’historique. Moissac s’impose au coeur d’un réseau de chemins et de routes, de voies fluviales et ferrées, conduisant à Paris ou Cahors, vers la Méditerranée via Sète ou l’Atlantique via Bordeaux ou encore vers la péninsule ibérique avec notamment, pour ultime destination, Saint-Jacques-de-Compostelle ! Depuis le IXe siècle en effet, des millions de pèlerins ont foulé la route du Puy-en-Velay, sur laquelle Moissac constitue une halte jacquaire majeure. Leur point de ralliement n’est autre que la célèbre abbaye saint-Pierre, joyau absolu de l’art roman, dont le cloître et le tympan ont été classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Mais, à partir du XXe siècle, la pierre du quartier abbatial a dû partager la vedette avec ses superbes maisons au style résolument art-déco, jaillies de terre après la terrible inondation de 190 qui balaya en une nuit des centaines d’habitations de briques et de bois. Là encore, la convergence des éléments naturels, la pierre, l’argile, l’eau a contribué à modeler la physionomie de la ville qui vient d’obtenir, et ce n’est que justice le label, ville d’art et d’histoire.

06/2012

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Littérature française

Eloge du démodé

« Un refus d’être dans la course, de participer avec armes et bagages à cette poursuite échevelée de la modernité qui caractérise tant notre époque tonitruante. S’éloigner de la clameur du moderne, préférer l’implicite et ses chuchotis à l’explicite qui aboie ses vérités. Se montrer plus sensible à l’écho qu’à la voix qui l’a produit. Ne pas vouloir se rendre exclusivement contemporain de son siècle, mais retourner aussi vers d’autres, en commencer le voyage. En place des autoroutes privilégier dans ce but les sentes perdues éperdues de la confidence et du secret. Comment écrire un secret sans le dévoiler ? Fracturer le réel pour le savoir, une des aspirations de ce bref manifeste, libelle, art poétique. S’asseoir à l’ombre, en peser le pour et le contre, loin du clinquant d’un mécanique soleil luisant sans discernement pour celles et ceux que soi-disant il éclaire. Ambitionner somme toute de devenir le chantre de la corne du bois. S’enfouir pour cela dans les forêts de la pudeur et de la discrétion. Devenir vieux d’une vieillesse qui rajeunit les rides, les change en arbre des grâces. Pratiquer le recul en avant, ameuter, réveiller hier pour enrichir, augmenter aujourd’hui. Tenter d’inventer tout un art du démodé, ces étoffes dont le temps s’habille pour signaler qu’il passe, afin d’apprendre à en tirer tous les fils, les réunir alors, les enrouler en phrases pour énoncer une doctrine du présent perçu surtout comme un passé qui s’attarde, qui n’en finit pas de s’attarder ».

04/2012

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Policiers

Requins

Dans la multinationale Mécaprod SA, le mensonge, la tricherie et la langue de bois sont la norme. Requins madrés, un cadre et sa secrétaire ont monté une arnaque : un cabinet de conseil bidon censé valoriser le travail des seniors en entreprise. Une idée tendance très efficace pour attirer la manne des subventions européennes de Bruxelles. Mais l'arrivée d'un nouveau patron vient bouleverser la donne. Requins, un polar actuel bien ficelé où le jeu du chat et de la souris peut finalement se révéler très dangereux. Quand hypocrisie rime avec entreprise. Le capitalisme sauvage était à l'Ouest, la bureaucratie galopante à l'Est. C'était avant. Aujourd'hui, dans l'Europe de Bruxelles, on a les deux, mon général. Belle réussite ! C'est dans les interstices de ce système qui marche sur la tête qu'un cadre d'entreprise conçoit une belle arnaque. La Très Grande Hypocrisie de l'époque, l'emploi des seniors, va lui fournir une efficace pompe à fric. Plus juteux que les stock-options ou la retraite chapeau. Un portrait contemporain plein d'humour et de dérision où le sens de l'humain est remplacé par la cruauté des systèmes, dans l'atmosphère plombée des entreprises et dans les couloirs anonymes des grandes organisations qui se disent performantes. Là où nagent entre deux eaux des squales affamés aux dents qui déchirent. Là où on brasse du vent dans le jargon de la modernité, là ou chacun se protège, ne reculant devant aucune bassesse, là où on drague, là où on brise. Détresse et crises de nerfs, sang, sueur, suspense et larmes. Les requins sont parmi nous.

06/2010

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Critique littéraire

Duras, toujours

Il faut tenter de comprendre ce miracle : Marguerite Duras a échappé au purgatoire. Treize ans après sa mort, elle ne cesse d'intéresser, en France et à l'étranger, où elle est l'écrivain français contemporain le plus traduit et le plus diffusé. Depuis trois ans, des textes posthumes - les Cahiers delà guerre et le petit récit intitulé Caprice, paru en 1944 (on trouve ici les preuves qu'elle en est bien l'auteur) - changent l'image qu'on avait d'elle. Caprice, en particulier, rompt avec la vision vaudevillesque et bourgeoise de l'adultère, et éclaire à l'avance Hiroshima mon amour. Tout cela nous rappelle combien Duras est l'écrivain de l'amour (et qu'elle a, paradoxalement, suscité beaucoup de haine). Avec le recul, une nouvelle vision de son œuvre se dessine. Au théâtre, Le Shaga nous présente une Duras inattendue, d'un comique loufoque proche de celui d'Ionesco et de Pinget. Dans l'œuvre romanesque et au cinéma, la dimension voyeuriste (et visionnaire) ou l'obsession du nom nous apparaissent avec plus d'évidence. Les archives laissées à l'IMEC permettent d'aller plus loin. On le voit ici dans l'étude minutieuse (sur manuscrits) que Dominique Noguez consacre à la genèse de ce qui est peut-être le plus beau roman de Duras : Le Ravissement de Lol V. Stein. Duras, toujours est un livre d'ami et de connaisseur, mais écrit sans langue de bois : il s'achève par une lettre posthume sans concession, où l'admiration se nuance de réserves et même de reproches, puis à la fin, somme toute, se trouve renouvelée.

09/2009

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Sciences historiques

Années 1950. Grandir en Alsace

Les souvenirs livrés par Christian, son enfance alsacienne juste après guerre dans une région à maintes reprises ballottée par l'Histoire, font surgir des portraits d'habitants disparus : celui du garde champêtre, «?crieur public?» qui annonçait son passage en agitant une cloche à bout de bras, celui de l'instituteur, qui exerçait parallèlement la fonction de secrétaire de mairie, ou encore celui du médecin de campagne. Il émerge des replis de la mémoire des travaux agricoles aujourd'hui évanouis comme la traite manuelle des vaches, la cueillette des feuilles de tabac par les enfants ou le ramassage des doryphores. Et puis il y a l'évocation de l'école primaire, avec sa classe unique où le nombre d'élèves variait, selon les années, entre 26 et 36?; l'évocation de la religion et de son chapelet d'offices mais aussi les moments festifs non religieux : la fête du village, avec son bal sur un plancher en bois que l'on savonnait avant les valses, ou la foire annuelle aux bestiaux à la sous-préfecture. On perçoit bien la soumission du paysan aux rythmes des saisons, sa résignation face aux conditions météorologiques.Ce récit est une invitation au voyage dans l'univers de l'enfance, pérégrinations où la résurgence de visages, de sons, de couleurs, d'odeurs, de noms met de la joie au cœur.Marie Elisabeth Clauser, jeune retraitée de l'Education nationale, s'est convertie à la biographie familiale. Elle raconte ici les années 1950, ce récit étant le fruit de nombreux entretiens avec son vieil ami paysan du Sundgau et son épouse.

09/2010

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Littérature étrangère

Vineland

Vineland est une région de montagnes boisées inventée par Pynchon (dont c'est ici le quatrième roman, après dix-sept ans d'interruption, depuis le très célèbre Arc-en-ciel de la gravité), mais située très précisément en Californie du Nord, entre Eureka et Crescent City : c'est le pays des grands séquoias rouges et de la brume. On y produit du bois de sciage et de la marijuana. Vineland fait évidemment référence à "Vinland", nom par lequel les navigateurs vikings avaient désigné la terre américaine qu'ils venaient de découvrir : le "pays du vin". La jeune Prairie, qui a quatorze ans en 1984, moment où se dénoue l'histoire rocambolesque racontée dans ce livre, recherche sa mère, Frenesi Gates, qui est un personnage quasi mythique des mouvements radicaux qui s'étaient développés au début des années 1970, notamment après les révoltes de Berkeley. Mais le grand personnage du livre, le représentant du Mal et des forces flamboyantes de la répression, c'est évidemment le persécuteur des gauchistes, l'amant fou de Frenesi Gates, Brock Vond, le procureur fédéral, obsédé sexuel délirant, qui rêve de rafler une fois pour toutes les "rouges" réfugiés dans les vallées de Vineland : anciens du Mouvement, gauchistes, fumeurs de joints, ex-hippies, funambules communistes, bûcherons anarcho-syndicalistes, et autres réparateurs de gouttières itinérants. Le livre est un immense flash-back, ludique et hautement coloré, dans l'histoire de la gauche américaine, un lent glissando mélancolique - sur fond de blues à l'harmonica et de rock and roll frénétique - dans les archives poisseuses (sexe et politique) du pays : c'est le temps de la paranoïa et de la trahison.

12/1991

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Littérature étrangère

Notre-Dame de la forêt

" D'après son propre témoignage et celui d'autres campeurs interrogés plus tard par le comité diocésain, par le père Collins, par le représentant de l'évêque, et par les reporters couvrant les prétendues apparitions - dont certains journalistes de tabloïds qui traitèrent l'histoire comme une visite de martiens ou la naissance d'un bébé à deux têtes -, la jeune fille avait quitté son campement avant huit heures et pénétré seule dans la forêt. " Ann Holmes est une candidate peu probable à la révélation. Adolescente fugueuse de seize ans, elle a trouvé refuge dans la forêt, aux abords de North Fork, petite ville industrielle américaine sur le déclin. Une matinée brumeuse de novembre, sa vie bascule. En plein milieu des bois, une lumière éclatante lui apparaît : Ann en est certaine, il s'agit de la Vierge Marie. Très rapidement, la presse s'empare de l'histoire, et des milliers de curieux affluent des quatre coins de la région - qui sait, peut-être auront-ils la chance de voir la Vierge et de lui demander sa protection ? Et voilà que l'apparition génère un petit commerce rentable, dont chacun va essayer de tirer profit. Roman à l'atmosphère dense et envoûtante, Notre-Dame de la forêt s'interroge, à travers une galerie de personnages décrits dans leur intimité, sur la place accordée à la spiritualité à une époque qui se dit rationnelle. Qu'ils soient touchés par la grâce, agnostiques ou bien tentés de récupérer à des fins lucratives le miracle, les laissés-pour-compte de North Fork sont tous en quête d'une seule et même chose : le salut par la foi ou par l'argent.

02/2005

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Théâtre

Les Sangsues suivi de Le Pain, La Folie de Salim, Les Thermes du Bon-Dieu

LES SANGSUES : En Algérie, aux premiers jours de l'indépendance ; un service administratif se met en place. Immédiatement, la corruption, la paresse et l'arbitraire y font leur nid, s'abritant derrière une langue de bois qui martèle sans nuances que l'administration est au service du peuple. Derrière la fable pointe clairement la dénonciation du pouvoir bureaucratique qui commence à prendre en otage la société algérienne. LE PAIN : Si-Ali, l'écrivain public, tire le diable par la queue : les petites gens pour lesquelles il travaille n'ont pas de quoi le payer. Alors, il décide de fermer boutique et d'écrire un livre sur eux ; mais pour cela, il doit partager leur quotidien, le vivre intimement. Sans oublier d'apprendre à lire à sa femme... Car s'instruire, c'est lutter contre la misère. Son livre s'intitulera Le Pain. LA FOLIE DE SALIM : Salim, petit fonctionnaire de l'État, tombe amoureux de la fille de son directeur. Afin de combler l'immense fossé qui le sépare d'elle, de son monde, il s'invente petit à petit un double, Salim Ier, roi de Bureaucratie. La folie de Salim, c'est aussi un message de bon sens : le rapport le plus naturel de l'être humain à l'être humain - l'amour - est-il possible dans une société hiérarchisée ? LES THERMES DU BON-DIEU : Comment approcher une personnalité officielle pour lui demander de l'aide, quand on est un petit paysan pauvre floué par la réforme agraire ? Mokhtar usera de tous les subterfuges pour s'introduire incognito dans l'établissement thermal où se trouve en villégiature "monsieur la Personnalité". Il ne sait pas ce qui l'attend...

11/2002

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Philosophie

La République de Platon

La République de Platon est peut-être le texte le plus connu, le plus traduit et le plus commenté de toute l’histoire de la philosophie. Mais comment restituer la vérité de cette œuvre aujourd’hui, 2500 ans après sa rédaction? Alain Badiou a choisi d’inventer un genre nouveau pour rendre au texte de Platon son universalité et sa vivacité sans passer par un commentaire critique. Il a traduit l’œuvre à partir de l’original grec et a procédé à quelques changements afin de l’adapter à notre temps. Tout d’abord, il a supprimé toute référence aux particularités de la société grecque antique, des interminables développements sur la valeur morale des poètes aux considérations politiques destinées par Platon à la seule élite aristocratique (les mesures révolutionnaires que Platon réserve aux seuls « gardiens » de la cité valent, sous la plume de Badiou, pour tous les habitants du pays). Il a élargi les références culturelles : la philosophie fait feu de tout bois, ainsi Socrate et ses compagnons connaissent-ils Beckett, Pessoa, Freud et Hegel. Ils  réalisent l’actualité intemporelle de toute philosophie véritable, propre à s’ajuster à son époque. Enfin, Badiou, par ailleurs dramaturge, a fait du dialogue socratique une véritable joute oratoire : dans cette version de la République, les interlocuteurs de Socrate ne se contentent pas d’approuver ce qu’énonce le Maître. Ils lui tiennent tête, le mettent en difficulté et livrent ainsi une pensée en mouvement. Grâce à ce travail d’écriture, d’érudition et, avant tout, de philosophie, Alain Badiou donne à lire pour la première fois une version absolument contemporaine, vivante et stimulante du texte de Platon.

01/2012

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Littérature française

Tarabisco

Un jeune homme reclus dans une maison promise à la démolition survit dans ses rêves. Lui apparaissent l'illustre Tarabisco, sa grand-mère défunte, cantatrice monstrueuse qui le hante et qu'en secret il vénère, son père, vendeur de bretelles et gérant sournois d'une maison close, sa mère guettant à jamais le retour de son premier amour, mort en ruer. Pour se libérer de ses peurs et décrire ses fantasmes, il écrit un journal onirique dans lequel les morts et les souvenirs du passé l'assaillent. Comment retrouver parmi eux Eulalie Belladonna, image de l'enfance et de la femme idéale ? A l'hôpital, un patient du nom de Jean-Arthur Quinquet se réveille. Amnésique, il a été retrouvé inanimé dans une cabane au fond des bois, avec une musette pleine de curieux dessins, et de fragments d'une étrange pièce de théâtre. Peu à peu, l'homme sans passé se souvient. Des images surnagent sur son inconscient tourmenté : celle de son père, grand raconteur d'histoires extraordinaires comme celle de Manuela l'Indienne ou de son aïeule Tarabisco ; celle de sa mère qui lui préférait sa soeur Eulalie, dont il était follement amoureux ; celle de ce fameux jour de la Fête à Neu-Neu où il se retrouva enfermé dans le Tunnel de la mort. Commence un bras de fer avec le psychiatre. Et s'il feignait de ne pas se rappeler ? Dans ce roman construit en deux parties, illustration vivante du dédoublement des schizophrènes, Frédérick Tristan embarque le lecteur dans un surprenant voyage des profondeurs de la psyché, souvent drôle, parfois tragique.

05/2011

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Droit

Règlement de sécurité incendie commenté des ERP. Volume 3, Etablissements de 5e catégorie - Etablissements spéciaux, 6e édition

Le recueil Règlement de sécurité incendie commenté des ERP présente en trois volumes les exigences applicables aux établissements en construction et les obligations des exploitants des établissements en activité. Le règlement de sécurité incendie des établissements recevant du public, créé par l'arrêté du 25 juin 1980, connaît des évolutions régulières. Ainsi, cette 6e édition intègre deux arrêtés en date du 10 mai 2019, qui traitent de l'emploi possible, sous conditions, de certains fluides frigorigènes infl ammables, et qui modifient les articles REF encadrant les refuges de montagne. Par ailleurs, l'instruction technique n° 249 relative aux façades est complétée par une nouvelle version du document relatif aux façades bois et à la propagation du feu par les façades. Ce premier volume rassemble les dispositions générales : généralités (articles GN, GE), construction (articles CO), aménagements intérieurs, décoration et mobilier (articles AM), désenfumage (articles DF), chauffage, ventilation, réfrigération, climatisation, conditionnement d'air et installations d'eau chaude sanitaire (articles CH), installations au gaz (articles GZ), installations électriques (articles EL), éclairage (articles EC), ascenseurs, escaliers mécaniques et trottoirs roulants (articles AS), grandes cuisines et installation d'appareils de cuisson (articles GC), moyens de secours (articles MS). Il présente également les instructions techniques relatives au désenfumage, aux atriums et aux façades. Les articles du règlement sont commentés et illustrés de nombreux schémas. Ils sont regroupés dans des fiches et classés par chapitres reprenant la structure générale du règlement. Les maîtres d'ouvrage, les concepteurs et les exploitants trouveront dans ce livre l'ensemble des obligations qui leur incombent et les solutions à mettre en oeuvre. Les professionnels de la prévention et du contrôle s'y référeront pour réaliser leurs vérifications réglementaires.

11/2019

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Photographie

Les doigts pleins d'encre

Voici un album qui est né de l'envie chez deux grands auteurs de s'associer dans le souvenir de leur enfance. Des nombreux clichés que Robert Doisneau a pu réaliser dans le passé, ce sont ses photos d'enfants qu'il préfère aujourd'hui. Certaines sont aussi célèbres que des toiles de maître ; d'autres moins connues ont été ressorties spécialement pour le livre. L'attachement de Cavanna à son enfance est chose connue depuis l'énorme succès en librairie de son livre Les Ritals. Ce que Doisneau photographiait avant et après-guerre en se rendant dans les classes ou en saisissant dans la rue des images inoubliables, Cavanna l'avait vécu. Il aurait pu être n'importe lequel de ces gosses photographiés en rang, au tableau noir, installés à un pupitre en bois ou s'enfuyant après avoir tiré une sonnette. Toutes ces images émouvantes et drôles lui ont inspiré un texte où il nous raconte la vie des gosses de Doisneau en culottes courtes et genoux couronnés. Les Doigts pleins d'encre nous invite à fouiller dans notre mémoire : les empoignades dans la coeur de récréation, les exploits des terrains vagues et les courses folles en patins à roulettes ; tous les plaisirs de l'enfance nous sont enfin restitués et les enfants des années 1990 découvriront, grâce à ces photos, que leurs parents aussi ont eu dix ans. Cet album est un événement car rarement deux auteurs qui ont le même bonheur d'expression se sont retrouvés. Il fait jaillir des émotions et des sentiments que tout le monde peut partager.

10/2013

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Sports

Waterman. La vie aquatique et terrestre de Duke Kahanamoku. Enrichi d'une annexz inédite "Duke de France"

Waterman est la première biographie exhaustive consacrée à Duke Kahanamoku (1890-1968), nageur, médaillé aux Jeux olympiques de 1912, 1920 et 1924, surfeur et véritable icône hawaiienne : le "waterman" ultime, un être humain voué à toutes les pratiques océaniques. Bien avant que Mark Spitz et Michael Phelps ne découvrent les prémices de la nage, Kahanamoku émergea des eaux lointaines de Waikiki pour devenir la première superstar américaine de la natation olympique. Le premier " poisson humain " établit plusieurs douzaines de records mondiaux et resta au sommet de cette discipline pendant bien plus de dix ans. Sa rivalité avec Johnny Weissmuller transforma la compétition de natation d'un spectacle anodin et marginal en un événement majeur. Kahanamoku utilisa sa renommée olympique pour faire connaître au monde le surf, une activité jusqu'alors quasiment inconnue au-delà de l'archipel hawaiien. Fièrement campé sur son longboard traditionnel en bois, il propagea le surf de l'Australie à Hollywood et de la Californie au New Jersey. Nul autre athlète américain n'a eu plus d'influence que lui sur ces deux sports et pourtant, il demeure une figure énigmatique et méconnue : un Polynésien à la peau bronzée qui fit face à l'ignorance et au racisme bien avant Joe Louis, Jessie Owens et Jack Robinson. Le lien étroit de Kahanamoku avec sa terre natale était essentiel. Né dans un royaume d'Hawaii encore indépendant, il fut shérif d'Honolulu pendant la Seconde Guerre mondiale et devint ensuite l'ambassadeur mondial de l'esprit aloha jusqu'à sa mort en 1968, neuf ans après l'accession d'Hawaii au statut de cinquantième état des Etats-Unis.

04/2018

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Décoration

Des cuillères et des hommes

Cet ouvrage propose un voyage autour de la planète, avec pour unique guide la cuillère : petit objet du quotidien, présent dans toutes les civilisations depuis les temps anciens. La riche collection de cuillères provenant de l’art populaire européen, des tribus dan, zulu ou des peuples du Zaïre, en passant par ceux de Sumatra d’Asie du Sud-Est, rassemblée au cours des années par Serge Le Guennan, reflète la variété des us et coutumes mais aussi des goûts des différents peuples. Fabriquées sur les cinq continents, riches dans leur exécution ou simplifiées à l’extrême, elles témoignent de l’inépuisable imagination de l’homme à travers l’utilisation de matières extrêmement variées, du bois aux coquillages en passant par l’ivoire. Le livre, divisé en cinq chapitres – Europe, Amériques, Afrique, Asie du Sud-Est et Océanie – présente un choix de 130 cuillères basé sur un critère purement esthétique et rassemble des objets de différentes époques : les plus anciennes sont datées du VIIIe siècle mais une grande partie sont liées aux arts primitifs des XVIIIe et XIXe siècles. Le regard porté sur les différentes populations passe à travers les dessins d’après nature de Didier Derre, artiste qui, pendant près de deux ans, suivant l’esprit des dessins de voyages du XIXe, a réussi à transmettre l’importance du détail et la beauté de ce simple objet de tous les jours. Serge le Guennan est marchand et collectionneur d’art primitif depuis 1975. Sa collection est conservée dans sa galerie « Galerie SL », à Paris, et certains de ses objets sont exposés dans de grands musées tels que le musée du Quai Branly et le musée Barbier-Mueller.

09/2012

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Romans de terroir

De sève et de passion

Olivier travaille d'arrache-pied pour faire vivre confortablement Martine et leur petite Lucie. Charpentier chevronné, il consacre son temps libre à construire leur maison dans un cadre idyllique. Peine perdue ! Martine s'enfuit à Paris avec un ami d'enfance. Alors qu'Olivier se remet de cette trahison, il perd son emploi et apprend que sa femme requiert la moitié de la maison. Il est alors contraint de vendre. Qu'importe ! Comme un pied de nez à la terre entière, il fabrique une luxueuse roulotte pour offrir un lieu de vie à sa fille. Mais ce n'est pas le domicile idéal pour tisser des liens à l'école et encore moins pour convaincre un employeur. Seul Martin, un artisan, se laisse interpeller par cette histoire insolite et décide alors de donner sa chance à Olivier. Il ne le regrettera pas. Avec le soutien et les compétences de cet ouvrier providentiel, il pourra non seulement s'adonner à sa passion - la chasse à la palombe -, mais également s'implanter sur le marché des maisons en bois. La tempête cessera-t-elle enfin de souffler sur la vie d'Olivier ? Loin s'en faut ! Après six ans de silence, la mère exige la garde de Lucie. Mais cette dernière ne l'entend pas de cette oreille : elle est devenue championne de France d'aviron et s'est reconstruite aux côtés de Clara, la femme de Martin. Roman après roman, dans des intrigues judicieusement ficelées, Jean-Paul Froustey s'impose comme un formidable observateur des êtres, des couples, des familles et des lignes de faille qui les traversent.

09/2014

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Poésie

À la lisière du temps. (suivi de) Le Voyage d'automne

"A la lisière du temps : cette phrase est un défi à la raison. Bien que nous ne sachions pas si le temps a eu un commencement et s'il aura une fin, nous savons qu'il n'est pas un terrain ni un bois, une étendue où l'on distinguerait un ici d'un là-bas. Le temps n'a pas de côtés. Certes, il possède un avant, un après et un maintenant, mais nul ne peut se situer à la droite du 5 octobre 1843, ni à la gauche de cet instant même. Pourtant, devant le sourire de réprobation du professeur de philosophie, Claude Roy hausse les épaules et s'enfonce dans les corridors du temps. Ils sont transparents et interminables. Claude Roy marche lentement, les yeux entrouverts, lucide et somnambule ; il va par un chemin sinueux fait de tournants et de bifurcations, de raidillons et de pentes, de tours et de retours. Profusion de répétitions et de réitérations, d'espaces blancs et en friche, de places fermées et de murs qui sont des miroirs illusoires où se reflètent des figures non moins illusoires. Ces figures ont l'intensité des images qui peuplent le rêve, de même que leur fragilité. Elles apparaissent, disparaissent, réapparaissent, se transforment, s'illuminent, s'évanouissent en brume. Cristallisations de temps, elles durent ce que dure un battement de paupières, elles sont d'ici et de là-bas, elles vivent dans le temps présent et dans un autre temps qui s'écoule, dans un là-bas qui ne se trouve nulle part, je veux dire : ici même. " Octavio Paz.

03/1990

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Histoire ancienne

Gens de l'eau, gens de la terre. Ethno-archéologie des communautés lacustres

Qui n'a entendu parler des fameuses "cités lacustres", anciens villages bâtis sur pilotis ? Les archéologues ont été longtemps divisés sur la signification de cet habitat très original. Aujourd'hui encore, les ruines des villages construits au bord de l'eau, dont les plus anciens remontent au IVe millénaire avant J. -C. , font l'objet d'une recherche d'avant-garde qui tend à modifier considérablement nos connaissances sur les prémiers agriculteurs d'Europe occidentale. En effet, le milieu aquatique a favorisé l'excellente conservation des vestiges des maisons en bois et de toutes les traces d'activités de l'homme, depuis le Néolithique et l'Age du Bronze jusqu'au Moyen Age. Mieux qu'ailleurs, on peut retracer la vie quotidienne dans les premiers hameaux des lacs alpins, les cités nouvelles d'Italie du Nord et de Pologne et les maisons fortes d'Ecosse. Grâce aux résultats des fouilles les plus récentes en Europe, et notamment celles du lac de Clairvaux dans le Jura dirigées par l'auteur, cet ouvrage fait le point sur l'habitat, l'économie et l'évolution des communautés préhistoriques qui, durant quatre millénaires, ont lié leur vie aux lacs et aux marais. Par le biais de comparaisons avec des villages lacustres contemporains - en particulier ceux du lac Nokoué, en République populaire du Bénin -, Pierre Pétrequin propose des solutions nouvelles pour cerner les raisons qui ont poussé certains groupes d'agriculteurs à construire leurs villages sur l'eau, à s'y adapter, et à y développer des civilisations particulières. Pierre Pétrequin est docteur d'Etat en préhistoire et attaché de recherches au C. N. R. S.

01/1984

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Littérature française

Une petite fille en colère

A huit ans et demi, Angelina ouvre sur l'existence un regard naïf et hardi. Malgré sa mère qu'elle adore, son père qu'elle aimerait s'il était accessible, ses frères et soeur qui sont ses aînés de près de dix années, elle se sent étrangère dans la maison de Saint-Jean-les-Grands-Bois où les circonstances de la vie veulent qu'elle soit souvent livrée à elle-même, c'est-à-dire à un bon et mauvais petit diable. Logicienne, prenant tout à la lettre, elle s'imagine qu'elle est la fille du facteur ou la petite-fille d'Attila. Elle s'éprend d'un poney, dévaste la pelouse à laquelle son père consacre ses dimanches, se rend coupable de larcins tout à fait fous dans des supermarchés, et cela jusqu'au jour où Wladimir et Hilda, ses parents qui sont sur le point de se séparer, la confient, dans un esprit de démission, à une tante et à des cousines de province qu'elle déconcerte ou épouvante. Sa mère, ayant décidé de reprendre sa liberté et de travailler, s'installe avec elle en grande banlieue. Avec une assurance et un courage associés à beaucoup d'imprudence, l'enfant s'efforce de conquérir ou de reconquérir cette " mère à problèmes" qui la confiera, en désespoir de cause, à la femme d'un garde-forestier. Grâce à sa patience et à sa résolution, la petite rebelle trouvera pour finir le chemin d'un coeur. De façon drôle et émouvante, la voix menue d'Angelina plaide à sa manière pour les droits de l'enfance.

03/1982

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Littérature française

Soleils d'hiver

Messilhac, château isolé en Haute Auvergne, paysage de gorges et de bois. Le temps d 'un hiver. L'hiver est la saison des solitaires. Anne y est à l'aise, malgré la lassitude, l'attente, l'abandon. Elle a épousé il y a dix-huit ans Michel Vandier, pianiste en renom. Michel n'aime que lui-même. Il est sûr d'Anne, pure et dure. Il a tracé pour elle un chemin dont elle ne s'écartera pas : la fidélité. Mais Giselle, infidèle, avide, servira de prise de conscience à Anne : elle évoquera le bonheur violent de vivre. Elle a eu, il y a cinq ans, une brève aventure avec Michel. Les visions des deux femmes diffèrent et s'accusent mutuellement. De cette confrontation naît en Anne le désir du bonheur. Le bonheur, la tendresse , la guérison sont proches : Jacques, à qui Michel confia le domaine, homme simple, actif, naturel, veille sur Anne, à qui il a renoncé, parce qu'il l'aime gravement. Giselle éclaire la vanité de tels renoncements. Sa seule présence électrise l'atmosphère, réveille le château silencieux et rend Anne à sa vie de femme. Elle cède à Jacques. Personne ne s'y trompera pourtant : c'est toujours son mari qu'à travers le bonheur Anne attend. Il rentre. Vont-ils se retrouver ? Soleils d'hiver est un voyage intérieur, un cheminement lent et précis vers un drame qui n'éclatera pas. L'amour survit-il aux longues séparations ? C'est ce problème fondamental que traite ici Martine Cadieu avec une parfaite rigueur. En jeune écrivain classique, les sentiments qu'elle peint, pour être contenus, n'en sont que plus violents.

05/1959

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Philosophie

Situations. Tome 6, Problèmes du marxisme (volume 1)

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

10/1964

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Philosophie

Situations. Tome 5, Colonialisme et néo-colonialisme

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

06/1964

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Beaux arts

Art précolombien. La collection Barbier-Mueller, 3 volumes

Référence absolue en art précolombien, la collection Barbier-Mueller sera réunie pour la première fois sous la forme d'un somptueux coffret contenant deux ouvrages magnifiquement illustrés et commentés par les plus grands spécialistes mondiaux en la matière. Ces livres d'art présentent un ensemble unique au monde, que Josef Mueller a commencé à réunir il y a près de cent ans. En 1908 et 1909, Josef Mueller acquiert à Paris des oeuvres maîtresses d'Hodler et de Cézanne. Ouvrant sa collection aux chefs-d'oeuvre de l'art universel, il achète à Paris, en 1920, sa première et importante oeuvre d'art précolombien, la Déesse de l'eau aztèque. Grand esthète, homme de culture, son gendre Jean Paul Barbier-Mueller portera cette collection, comme celles dédiées aux autres domaines artistiques (arts d'Afrique, arts d'Océanie, art cycladique, arts d'Asie du Sud-Est...), à l'excellence qui la caractérise aujourd'hui. Provenant du continent américain, les plus de 300 oeuvres qui la composent (sculptures en pierre et en bois, céramiques, tissus, objets rituels) sont représentatives des plus importantes cultures précolombiennes et illustrent, à travers les chefs-d'oeuvre emblématiques ponctuant chaque ensemble, tels que la statue Chupicuaro et le vase Tarasque provenant tous deux de l'ancienne collection de Guy Joussemet, la richesse de ces civilisations. Cet ouvrage, véritable hommage à la beauté des arts précolombiens, paraît alors que la collection sera vendue en mars 2013 à Paris. Le coffret comptera, en plus des deux volumes dédiés à la mise en contexte historique et artistique des oeuvres, le catalogue de vente de Sotheby's.

03/2013

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Cinéma

Game of Thrones décodé

Il était une fois une série aux millions de spectateurs et spectatrices, championne dans l'art de faire parler d'elle... Game of Thrones met en scène un monde où pouvoir et passion riment avec trahison. Depuis la diffusion de sa première saison en 2011, les noms de ses héros et héroïnes, de ses cités et de ses grandes familles sont devenus aussi célèbres que ceux de la mythologie grecque. Huit ans plus tard, la grande épopée guerrière arrive à sa conclusion. Plus que jamais, la question est de savoir qui du bon sens ou des chimères va l'emporter. La terre tremble... Dans cet ouvrage, Ava Cahen décrypte à la fois les enjeux dramatiques de cette série phénomène, les causes et conséquences de son triomphe, mais aussi les débats de société qu'elle fait naître. Qui oeuvre à la création et la production de la série ? Que raconte-t-elle en profondeur ? De quel bois sont faits ses protagonistes ? Quels questions, commentaires et réactions suscite-t-elle ? Plongeant dans le détail des généalogies familiales aussi bien que dans de la construction cinématographique des scènes, Game of Thrones décodé nous dévoile les coulisses et les secrets inattendus d'une série qui bat tous les records et met son public en transe. Le livre indispensable pour se remettre à jour sur la série et... briller en société grâce à des centaines d'anecdotes de tournage ! Ava Cahen est rédactrice en chef de FrenchMania. fr. Elle est journaliste cinéma pour Canal + et Le Cercle et cofondatrice du Woody Club. Elle a déjà publié Woody Allen, Profession : cynique (L'Archipel) et Cheforama, La gastronomie au cinéma (Nouriturfu).

02/2019

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Cinéma

Moyen Age et Renaissance au cinéma. L'Angleterre, partie 1

Cette filmographie analytique réunit un siècle de cinéma, de téléfilms, de séries et de docu-fictions - plus de 225 titres - qui racontent, réarrangent, réinventent huit siècles d'histoire mouvementée des îles britanniques. L'écran fait revivre les razzias sauvages des pirates scandinaves en Northumbrie (inoubliable Kirk Douglas dans "Les Vikings" en 1958, mais aussi Travis Fimmel dans la récente télésérie), la résistance que leur oppose Alfred le Grand (joué par David Hemmings en 1969), la promenade forcée de Lady Godiva nue à travers les rues de Coventry (troublante Maureen O'Hara en 1955), puis, après la conquête normande, surtout l'âge des Plantagenêt angevins, ces rois maudits dont l'empire comprend toutes les terres anglo-normandes et la moitié de l'Hexagone sur le continent. On redécouvre l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket sur ordre de son ancien ami Henry II (Richard Burton et Peter O'Toole dans "Becket", 1964), les déchirements familiaux du clan royal dans "Le Lion en hiver" (avec Katharine Hepburn en Aliénor d'Aquitaine, 1968), suivis des effets catastrophiques de l'absence de Richard Coeur de Lion aux Croisades et son enlèvement sur le chemin du retour, qui incite son frère Jean sans Terre à usurper le trône. C'est la toile de fond des exploits du chevalier saxon Ivanhoé (création de Sir Walter Scott, idéalement campé par Robert Taylor en 1952), période troublée sur laquelle se greffe la rébellion des hors-la-loi menés par Robin des Bois, l'archer légendaire terré dans sa forêt de Sherwood - un rôle repris à l'écran par Douglas Fairbanks, Errol Flynn, Sean Connery, Kevin Costner, Russell Crowe et quelques 90 autres acteurs !

12/2017

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Littérature française

L’inconnue de la Cité-Baby

Le corps d'une jeune femme est découvert sur un terrain d'un quartier un peu particulier d'une ville de l'Ouest de la France. L'endroit est constitué de bicoques en bois et en tôle construites sur des terrains en bord de mer et dans l'illégalité, qui servent surtout l'été. Anita Goddard, jeune lieutenant de police originaire de Martinique et récemment mutée à Belleville-sur-Mer est chargée de l'enquête et de découvrir l'identité de la victime dont la mort remonte à plusieurs semaines. Grâce à la découverte de traces de crottes d'oies bernaches sur l'imperméable de la victime, oiseaux migrateurs qui viennent hiberner dans la baie, elle peut cerner de plus près la date de la mort de la jeune femme ... Après des recherches elle découvre que la jeune femme, originaire du Havre et venue à Belleville pour des entretiens d'embauche et qu'elle a rencontré un soir un personnage important de la ville, Pierre Lafarge le sénateur-président du district urbain. Alors que l'on s'apprête à l'interroger, son corps est découvert un matin au pied d'une falaise non loin de la ville. Son chauffeur est dans un premier temps soupçonné de l'avoir fait chanter afin de ne rien dévoiler sur ce qui c'était passé le soir où l'élu a amené chez lui la jeune femme. L'enquête se poursuit dans l'entourage de Pierre Lafarge. Une enquête bien difficile à mener dans un milieu si fermé. Le jeune lieutenant parviendra-t-elle à découvrir la vérité ?

10/2018

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Policiers

Le pacte du petit juge

Revoilà le juge Alberto Lenzi, qui aimerait tant se la couler douce entre ses maîtresses, ses bons petits repas et ses pokers du vendredi soir dans le cadre idyllique de la Calabre, où il travaille comme magistrat rattaché au parquet d'une petite ville de la plaine de Gioia Tauro. Hélas, le calme ne saurait durer : des travailleurs journaliers noirs se révoltent contre les conditions misérables dans lesquelles ils ramassent les oranges. La police charge et quatre fugitifs se cachent en rase campagne. L'un d'eux, parti chercher du bois, trouve à son retour ses trois compagnons assassinés. L'enquête croise l'affaire bien embrouillée d'une cargaison de cocaïne (200 kg) dont l'arrivée au port a été annoncée à la police par un mystérieux indicateur, et dont la disparition inexplicable prend tout le monde de court. Pour tout compliquer, le cadavre d'un employé du port est retrouvé dans une maison abandonnée appartenant aux Cortara, une des familles de l'incontournable 'Ndranghetta. Lenzi va être confronté à un nouvel épisode de la guerre entre les clans, les cosche. Quel est exactement le rôle de la famille Rota, dirigée par le vieux don Mico, victime d'une maladie incurable et bénéficiant d'une résidence surveillée, mais toujours aux commandes ? Source privilégiée d'informations pour Lenzi, don Mico souffle le chaud et le froid, et il se pourrait bien qu'il conduise l'enquête où bon lui semble. Plus noir que le premier volume mais agrémenté du même humour, Le Pacte du petit juge est aussi l'étude en profondeur d'une mafia qui diffère à bien des égards de sa soeur sicilienne.

03/2016