Recherche

Bible citoyens

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Révéler mes visages

A mesure que je me rapproche de moi-même, je réalise le chemin parcouru. Je me remémore Sliimy comme un enfant coloré et naïf que j'étreins tendrement. Puis je contemple Janis, ma dernière oeuvre, mon ultime visage... Des années avant d'assumer sa transidentité, Janis est un petit garçon aux yeux de tous. Seule sa mère, Fatima, respecte sa sensibilité profonde. Enfant incomprise, cible de harcèlement à l'école où les autres enfants l'appellent " la fille manquée " , victime d'une violence domestique qui se déchaîne sur elle après la mort de sa mère, Janis s'accroche grâce au souvenir de celle qui a semé en elle les graines de la créativité et de l'amour. Pour survivre à cette enfance qui n'en est pas une, une seule solution : se créer un masque. Sur la plateforme Myspace, Janis partage ses compositions musicales et incarne Sliimy, un personnage aussi pétillant que sa vie est sombre. Postées depuis sa chambre de Saint-Etienne, ses chansons deviennent virales et attirent l'attention des producteurs. Bientôt signée par un grand label, Sliimy compose son premier album, Paint your face, qui rencontre un succès immédiat, propulsant l'artiste sur les scènes du monde entier. Mais ce masque de paillettes et de gloire n'empêche pas la souffrance. Le harcèlement reprend de plus belle, décuplé par la célébrité. Et Sliimy sombre. Sa résilience prendra la forme d'une prise de conscience radicale : pour que le monde voie en elle la femme qu'elle est depuis toujours, elle doit révéler son vrai visage et transformer son corps. Elle revient aujourd'hui sur le devant de la scène en révélant publiquement sa transidentité, comme peu d'artistes français ont osé le faire. A propos de l'autrice : Janis Sahraoui est une artiste française qui s'est fait connaître sous le nom de Sliimy. Popularisée par sa chanson Wake Up, elle a chanté en première partie de Britney Spears et de Katy Perry. Elle fait son coming out trans et non binaire chez Mediapart en 2021. Elle livre son histoire à travers la plume de Tal Madesta, journaliste indépendant, auteur de Désirer à tout prix (2022) et de La fin des monstres (2023), récit de sa propre transition et plaidoyer pour l'émancipation des personnes trans.

05/2024

ActuaLitté

Poésie

L'arbre à poèmes. Anthologie personnelle 1992-2012

Abdellatif Laâbi est né à Fès en 1942, au temps du protectorat français au Maroc. Son père est artisan sellier, et sa mère, femme au foyer. Il sort à peine de l'enfance lorsque son pays accède à l'Indépendance. Après des études universitaires à la faculté des lettres de Rabat, il est nommé professeur de français dans un lycée de la capitale. Sa vocation pour la culture se décide tôt. Encore étudiant, il est l'un des créateurs du Théâtre universitaire marocain, qui met en scène des pièces de Bertolt Brecht et de Fernando Arrabal. A la radio nationale, il anime brièvement deux émissions littéraires. En 1966, il fonde avec un groupe de poètes et de peintres la revue Souffles, qui aura un vrai rayonnement, notamment à l'échelle du Maghreb. Au Maroc, elle jouera un rôle déterminant dans le renouvellement des formes d'expression littéraires et artistiques, ensuite dans la contestation de l'ordre social et politique qui régnait à cette époque. La revue est interdite en 1972 et Laâbi est arrêté, torturé, puis condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, suite à une campagne internationale en sa faveur, il quitte le Maroc cinq ans plus tard pour s'installer en banlieue parisienne. Dès lors, son oeuvre, essentiellement poétique, touche néanmoins à tous les genres : roman, théâtre, livres pour la jeunesse, écrits sur la culture, essais politiques... Pour autant, il ne renonce pas à ses engagements d'intellectuel citoyen. Ses interventions se multiplient, tant en France qu'au Maroc, contre le despotisme, les obscurantismes de tout bord, et en faveur de la dignité humaine, des libertés et du dialogue des cultures. L'anthologie personnelle qui paraît en Poésie/Gallimard a pour but d'arpenter le continent poétique d'Abdellatif Laâbi sur un trajet de plus de vingt ans et de se laisser traverser par sa parole rebelle autant que généreuse, parole " adressée ", ouverte au partage, qui apporte une réponse sans qu'il soit besoin de discourir. " Lecture roborative, souligne Françoise Ascal dans sa préface, qui lève les doutes quant au pouvoir des mots. La suspicion contemporaine à leur égard, souvent martelée par les poètes eux-mêmes, en est désarmée. La poésie de Laâbi est incarnée, vibrante de toutes les passions humaines, elle va droit à l'essentiel, n'a peur de rien, se joue des modes esthétiques, du poétiquement correct, elle témoigne avec simplicité de ce qui est complexe, elle explore sans répit la condition humaine, entre misère et grandeur pascaliennes, et souffle sur nos capacités de résistance comme sur des braises. "

01/2016

ActuaLitté

Cinéma

Nanni Moretti. Entretiens

Cinéaste, acteur, producteur, citoyen engagé dans la vie politique de son pays, Nanni Moretti est une figure centrale du panorama cinématographique et culturel italien de ces trente dernières années. Largement autobiographique, partant de l'Italie, et plus particulièrement de Rome qu'il parcourt inlassablement avec sa Vespa, son œuvre atteint l'universel. Depuis les années 70, toute une génération se reconnaît peu ou prou dans le personnage burlesque et névrosé de Michele qu'il crée avec Je suis un autarcique, et incarne de film en film. Avec La Messe est finie, le public français reconnaît et adopte ce réalisateur qui porte un regard ironique et lucide sur le monde comme il va, le rapport de l'individu au groupe, le militantisme, le féminisme, la psychanalyse, la cinéphilie, la télévision, la politique-spectacle... Au cœur de l'ouvrage, une longue conversation de Nanni Moretti avec les critiques Carlo Chatrian et Eugenio Renzi. Pour la première fois, le cinéaste italien s'exprime sur l'ensemble de son parcours et de ses films : sa vision de la mise en scène en tant qu'acteur-réalisateur, l'héritage des comiques, l'influence des frères Taviani, la place du scénario, le choix des acteurs, l'évolution de ses centres d'intérêt à travers les années. L'entretien s'ouvre sur les premiers pas du cinéaste dans le cinéma : les courts métrages en super 8, la recherche de l'indépendance artistique dans un cinéma italien sinistré, la nécessité de fonder sa propre maison de production pour ses films comme pour ceux des jeunes cinéastes italiens, d'ouvrir sa propre salle de cinéma, d'organiser des festivals... L'entretien progresse chronologiquement. La parole et le souvenir reviennent sur les films célèbres - Palombella rossa, Journal intime (Prix de la mise en scène à Cannes en 1994), La Chambre du fils (Palme d'or à Cannes en 2001), Le Caïman (satire contre Silvio Berlusconi, grand succès public et critique en France). Chaque film est l'occasion d'approfondir un aspect spécifique du travail de Moretti, et d'interroger, en complément, ses acteurs comme Laura Morante et Silvio Orlando, et ses collaborateurs : le monteur Mirco Garrone, le producteur Angelo Barbagallo, le compositeur Nicola Piovani, pour n'en citer que quelques-uns. Des documents inédits complètent le portrait : un extrait du scénario du film - jamais réalisé - Militanza, militanza... ; son discours lors des girontondi sur la place San Giovanni. Entretiens avec Nanni Moretti, voyage passionnant sur trente ans de cinéma contemporain, est publié à l'occasion de la rétrospective que lui consacre le Festival international du film de Locarno.

09/2008

ActuaLitté

Sciences historiques

Images de l'ancienne Provence. Description Historique, Géographique et Topographique des Villes, Bourgs, Villages et Hameaux de la Provence...

Qui n'a jamais ouvert la Description de la Provence d'Achard ? Que l'on cherche à saisir tel aspect de la vie dans les villes ou les villages provençaux de la fin de l'Ancien Régime ou que l'on s'intéresse simplement à telle commune, on est toujours conduit à consulter cet ouvrage d'une exceptionnelle richesse. C'est un guide indispensable, tant pour l'historien que pour le citoyen amoureux de son petit " pays ". C'est que la Description d'Achard est un dictionnaire qui, pour les villes, bourgs, villages ou fiefs de Provence classés par ordre alphabétique, donne des indications sur l'administration, la géographie, l'histoire et les moeurs. Oeuvre encyclopédique, elle aborde ainsi, en deux gros volumes d'environ 600 pages chacun, bien des sujets. Elle est à l'image de son auteur, médecin et académicien, amoureux des Lettres et des Arts, amateur de sciences naturelles, de physique et de numismatique. Mais c'est surtout dans le domaine des fêtes villageoises, les Romérages, que le Description de la Provence d'Achard reste un document irremplaçable qui décrit, dans leurs moindres singularités, tous les aspects de ces réjouissances populaires. La fête est liée à celle d'un saint vénéré par la communauté. C'est donc d'abord une fête religieuse. Elle commence par une procession dans laquelle on porte les reliques du saint que l'on honore par des tirs réguliers de mousquet, la bravade. Cette procession, à l'issue de laquelle on entend la messe, fait le tour du village ou, plus souvent, se dirige vers une chapelle champêtre particulièrement vénérée. Mais la fête n'est pas seulement celle du saint. C'est aussi celle de la communauté d'habitants, dans laquelle s'expriment les compétitions entre les jeunes gens, dans les danses, les courses ou les luttes qui se transforment quelquefois en véritables " guerres ", lorsque le romérage réunit les habitants de plusieurs localités. L'ouvrage d'Achard ne se trouve actuellement que dans les fonds anciens des bibliothèques et son troisième volume est resté manuscrit. C'est pourquoi les auteurs ont choisi de procéder à cette réédition, non pour l'ensemble de la région, mais pour la Provence orientale des pays de Grasse et de Draguignan. Ils ont ainsi le plaisir d'offrir aux chercheurs comme à tout habitant des communes de ces " pays ", avec des illustrations fournies par de vieilles cartes postales ou des clichés inédits datant du début du XXe siècle, ces images de l'ancienne Provence.

12/2010

ActuaLitté

Actualité politique France

Petit manuel de rhétorique à l'intention des gilets jaunes

Le mouvement des Gilets jaunes a révélé une crise démocratique questionnant la représentation. Entre la protestation sauvage et la réinvention d'une démocratie directe en assemblée, les manifestants ont tenté de se réapproprier un lieu de parole, rond-point symbolique du lien égalitaire. Rejetant tout leader, sans abandonner l'espoir d'être entendus par le pouvoir, ils se sont laissés piéger dans un engrenage de violence médiatisée. Faute de solution politique, le pays laisse en suspens une demande urgente, dangereux déni d'un problème de fond : la réalité violente d'une fracture sociale qui ne date pas d'hier. Mise en question dans son fonctionnement actuel, la démocratie représentative a été ébranlée par le sursaut d'un affect collectif qui, tout en s'affichant apolitique, porte l'aspiration à une renaissance du politique. Ce rejet de la représentation est symptomatique d'un sentiment de trahison qui affecte tant les partis que les syndicats. Alors que le discours paternaliste s'empresse de renvoyer les Gilets jaunes à leur prétendu silence, il semble urgent de restaurer une place publique où faire renaître le débat, afin de retrouver le sens profondément humain de la vie politique. Le droit à la parole active constitue la clé de voûte d'une démocratie authentique. Mais le relai médiatique a-t-il encore pour vocation de faire entendre la diversité des voix humaines ? Chaque citoyen doit pouvoir exercer, " en sa langue ", son aptitude à traduire en mots la force qui, animant son existence, la rattache au corps social. La démocratie ne peut aller sans la divulgation de la force rhétorique, seul antidote connu, à ce jour, contre le déchaînement de la violence dans une société civile. La confiscation de la parole appelle le rapport de force ; ceux qui savent dire l'emportent sur ceux qui, amenés à se taire, doivent opter entre la révolte et la frustration. Reprendre la parole implique d'accéder à une compétence, sans quoi le débat se dilue en pulsions infantiles, chacun cherchant à couvrir la voix de l'autre pour imposer son désir. C'est à une révolution des consciences que devrait mener le mouvement historique des Gilets jaunes, montrant que le rapport dominant/dominé, qui s'inscrit dans le langage, conduit aujourd'hui à l'impasse politique. En dévoilant les secrets anciens du pouvoir de la parole, nous espérons favoriser la floraison d'une démocratie nouvelle et éviter de voir pousser la violence sur la terre brûlée du silence.

12/2023

ActuaLitté

Occitan, provençal

Dictionnaire de la langue occitane. 200 phrases clés traduites du français vers 19 dialectes et variantes de l’occitan

200 phrases usuelles traduites dans 19 parlers, dialectes, patois occitans. Voici le dictionnaire qui réunit les six dialectes et diverses variantes de la langue régionale la plus parlée en France. Il existe six dialectes occitans qui sont : le provençal, le languedocien, le gascon, le limousin, l'auvergnat et le vivaro-alpin. Classées par ordre alphabétique vous trouverez dans ce livre quelque 200 phrases et questions simples de la vie quotidienne qui vous permettront d'échanger en occitan dans 33 départements du sud de la France, dans le Val d'Aran en Espagne, le Val d'Aoste en Italie et aussi à Monaco. Une façon agréable de contribuer à une meilleure connaissance de cette langue dite minoritaire et de la rendre vivante. Tous ces différents dialectes se sont transmis oralement, de génération en génération, dans les familles depuis le Moyen Age. L'intérêt de ce livre étant de faire revivre cette langue d'oc, qui appartient au patrimoine de la France, et qui contribue à la richesse de notre pays et à son rayonnement culturel. Comment dire " bonjour ", " au revoir ", " à bientôt " " merci ", " s'il vous plaît ", " excusez-moi ", " pardon ", " comment allez-vous " dans 19 dialectes et patois du pays de l'Occitanie ? Comment demander sa route, à manger, à visiter, un taxi, un bus, la gare, l'aéroport, un hôtel, une banque, un musée, le centre-ville, une adresse et tant d'autres renseignements dans le parler local ? Ce dictionnaire rassemble les phrases indispensables pour vous faire comprendre. Il vous permet d'échanger et de faire connaissance de personnes que vous n'auriez pas abordées sans ce livre. Un dictionnaire qui facilitera vos premiers pas pour dépasser la barrière de la langue, briser la glace et nouer un contact dans la langue locale, avec les gens du pays. Vous avez une question à poser, une information à demander ? Allez directement à la bonne page du dictionnaire en utilisant l'index des langues placé en tête du livre. Le classement des phrases par ordre alphabétique vous aidera à trouver rapidement les phrases qui conviennent en toutes situations, des plus agréables aux plus compliquées. Unique sur le marché, il est un dictionnaire de référence conçu pour vous apporter juste l'essentiel. Cet ouvrage s'adresse à tout citoyen français désireux de communiquer ou d'échanger dans la langue occitane. Le meilleur moyen de maintenir une langue, de la préserver, étant de la parler, de la faire connaître et de la transmettre aux jeunes générations par des moyens modernes.

11/2022

ActuaLitté

Gestion des ressources humaine

DRH : le courage de l'humain ! Un nouveau cap pour l'entreprise

"Pour se mettre en marche, il suffit d'avoir 5% des réponses à ses questions ; les 95% restants viennent le long du chemin. Ceux qui veulent 100% de réponses avant de partir, restent sur place". Mike Horn Beaucoup a été dit et écrit sur le métier de DRH, et le portait n'est pas toujours flatteur ni ressemblant. Le métier de DRH intrigue et interpelle tout un chacun. D'abord parce qu'il reste, au fond, relativement méconnu. Parce qu'il est au coeur de l'actualité aussi, que l'on parle de croissance, de recrutement, d'apprentissage, du vivre ensemble dans l'entreprise ou de ces organisations qui se trouvent à la croisée des chemins. C'est un métier en prise directe avec la société et ses évolutions. Précisément, l'heure est à l'équilibre retrouvé, à la sincérisation des relations, à la réconciliation de l'économique et du social. Parce qu'il n'est plus raisonnable de croire que l'un peut se passer de l'autre. DRH : trois lettres pour une fonction aux mille facettes. Croyez-nous, aucune ne vous laissera indifférent. Nos deux auteurs, professionnels reconnus, vous en proposent ici une visite guidée et illustrée, faite de rencontres inspirantes. Une lecture accessible au plus grand nombre, du citoyen légitimement curieux à l'aspirant DRH, du dirigeant à l'entrepreneur. Une aventure au plus près des femmes et des hommes de l'entreprise. Avec eux, pour eux. Un récit qui fait le choix de rester à l'écart des grandes théories et des fiches pratiques techniques, pour mieux en revenir aux fondamentaux d'une entreprise 'à hauteur d'Homme'. C'est aussi le pari assumé d'un récit humainement engagé, pour sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Pour changer de perspective et retrouver les vertus du 'vivre ensemble'. Parce que le DRH est un donneur de souffle. Une prise de conscience nécessaire pour enfin réhabiliter durablement la richesse et la rareté humaines dans l'entreprise... afin que le jour d'après ne soit pas un retour au jour d'avant, en pire ! Parce qu'un clic, une vue, un mail ou un "like" ne feront jamais un lien professionnel sincère ni inspirant... et que l'isolement connecté ne peut tenir lieu plus longtemps de projet collectif pour l'entreprise. Voici un ouvrage pour retrouver le courage de l'humain. Car même si on ne rattrape jamais le temps perdu, on peut décider de ne plus en perdre !

09/2021

ActuaLitté

Revues de droit

Revue française de finances publiques N° 163-2023 : Hommages en l'honneur du Professeur Marie-Christine Esclassan - Finances publiques écologiques

SOMMAIRE - RFFP N° 163 - Septembre 2023 - HOMMAGES EN L'HONNEUR DU PROFESSEUR MARIE-CHRISTINE ESCLASSAN Articles du Professeur Marie-Christine Esclassan parus dans la Revue française de finances publiques Conseil constitutionnel et Haut Conseil des finances publiques : à la recherche d'une "coopération renforcée" pour le contrôle de la sincérité budgétaire, par François Barque En souvenir de Marie-Christine Esclassan, par Michel Bouvard L'Agora des finances publiques, "Maintenir le cap" , par Henry Michel Crucis Que représentent les recettes fiscales de l'Etat ? , par Etienne Douat Hommage de Céline Husson-Rochcongar Hommage à Marie-Christine Esclassan, par Alain Lambert et Didier Migaud Quelles évolutions de la fiscalité face à l'avènement d'un "capitalisme de plateforme" ? , par Marine Michineau Economie du droit et "justice sans le juge" . Retour sur un séminaire de recherche avec Marie-Christine Esclassan, par Jean-Marie Monnier Le médiateur des ministères économiques et financiers a 20 ans, par Jean-Raphaël Pellas L'identité européenne est-elle soluble dans la fiscalité ? Note sur le "nativisme" dans Capital et idéologie de Thomas Piketty, par Rémi Pellet Hommage de Christophe Pierucci Hommage de Philippe Thiria - Editorial : "En avoir pour mes impôts" : l'appel au citoyen-client, par Michel Bouvier FINANCES PUBLIQUES ET TRANSITION ECOLOGIQUE Faut-il s'inquiéter que "l'Etat ne puisse pas tout" à l'heure du financement de la transition écologique ? , par Fabien Bottini Le rôle de l'investissement public dans la transition écologique, par Régis Lanneau Le "Budget vert" , entre mythe et réalité, par Robin Degron Quel impact de la transition écologique sur le droit fiscal ? , par Bastien Lignereux Transition écologique et justice fiscale, un oxymore durable, par Jean-Raphaël Pellas Les finances européennes et la transition écologique, par Ramu de Bellescize Le financement de la transition écologique au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue L'évaluation socio-économique au service de la transition écologique, par Morgane Chevé La Banque Postale et l'accompagnement des territoires face à la transition écologique, par Caroline de Marqueissac et Luc Alain Vervisch Les règles de l'Organisation mondiale du commerce : un frein au financement de la transition écologique ? A propos de l'Inflation Reduction Act américain et de ses conséquences, par Fabien Bottini - CHRONIQUE D'ECOLOGIE FINANCIERE PUBLIQUE Budgétisation verte ou durable : Quel référentiel budgétaire pour les acteurs publics en transition ? , par Robin Degron et Brice Guilloteau - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La pratique des décrets d'avance depuis l'entrée en vigueur de la LOLF (2006-2022), par Olivier Boyer - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Laurence Vapaille II. - Vient de paraître

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Ecritures sociologiques d'Ailleurs

Par ce recueil de textes, Orazio Maria Valastro nous propose un voyage dans te temps et l'espace, dans le ressenti et l'universalité des cultures. Un voyage qui passe par une thématique qu'il sait nous ouvrir dans toutes ses dimensions. S'il arrive avec cet ouvrage à nous guider à travers les différents sentiers de cette problématique étendue, c'est qu'il s'est lui-même développé comme un explorateur, une personne qui pose des ponts et connecte les gens entre eux. On peut ainsi sentir que son analyse de l'univers de l'écriture autobiographique à travers différentes cultures se fusionne à son propre parcours, à sa propre personne. En plus du sujet au coeur de cet ouvrage et de la démarche du chercheur, il y a un cheminement de vie personnelle, un engagement absolu du citoyen-chercheur-auteur, impliqué dans le développement d'espaces de dialogue et de diffusion des savoirs. Ce cheminement, qui est principalement vécu dans la communication et l'action dans la vie de tous les jours, trouve son aboutissement dans cet ouvrage en teintant l'écrit, en constituant la flamme vitale qui anime les mots qui nous sont livrés. Un esprit critique et ouvert au dialogue entre les personnes de toutes origines, de toutes cultures, de toute expérience de vie. Ce dialogue critique est intégré à sa démarche, ses paroles et ses actions se sont fixées dans le magma et la recomposition de la multiplicité des sens pour en faire émerger de nouveaux. Il est ainsi incontournable d'aborder cet ouvrage dans ce rapport entre l'émergence d'un chercheur engagé et d'une exploration sensible et approfondie des nombreuses facettes de l'écriture autobiographique comme sujet d'étude. Cet ouvrage n'est pas un texte écrit d'un seul trait. Il rassemble des textes composés sur une période de treize années et constitue ainsi le portrait d'un cheminement de vie dédié à comprendre et à grandir comme personne engagée entièrement, dans tout son être. Un cheminement qui a accompagné le déroulement de son propre cheminement intellectuel. Les textes reproduits dans cet ouvrage proviennent de ce cheminement sur plusieurs années. Le sujet au centre de cet ouvrage est l'écriture autobiographique, c'est-à-dire une quête de sens dans les tiens qui unissent les individus à la communauté par les voies de l'imaginaire. L'écriture autobiographique est une démarche individuelle de recherche de sens dans la relation de soi au monde à travers un imaginaire partagé.

09/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

John Ninet. 1815-1895, Un disciple de Rousseau au pays des fellahs

Agronome, économiste, ethnologue, conteur à l'orientale... rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un baladin à la cour du grand pacha modernisateur Méhémet-Ali, mais d'un citoyen genevois débarqué à l'âge de vingt-quatre ans en Egypte pour se vouer à la culture du coton. Né en 1815 à Saint-Gervais, ce faubourg ardent qui a vu apparaître J.-J. Rousseau un siècle auparavant,, John Ninet grandit dans un milieu de petits industriels. Adolescent, il assiste à l'exaltante montée de la gauche. Le cosmopolitisme ambiant l'incite à regarder au-delà des frontières. Après un séjour en Géorgie, il s'installe dans le delta du Nil et va vivre avec la terre égyptienne une véritable histoire d'amour. Cultiver du coton, c'est partager le labeur du paysan dont les conditions n'ont pas varié depuis des millénaires. Le jeune agronome apprend la langue et s'emploie à former des cadres. Marqué par son éducation libérale, il s'indigne de l'injustice qui accable le peuple fellah et commence à écrire une série d'articles, la plupart anonymes, pour dénoncer la cupidité du vice-roi et de ses comparses indigènes, turcs et européens. A travers son témoignage, nous découvrons la glorieuse époque de Méhémet-Ali jusqu'à la lente dérive de ses cinq successeurs et à l'occupation anglaise. Il va tenter de soutenir le mouvement nationaliste grâce aux principes de démocratie qu'il a connus dans sa patrie. Partisan de ce premier soulèvement en Orient, il est le seul Européen à demeurer jusqu'au bout dans le camp d'Arabi. L'arrogance colonialiste le dépouillera de tout, même d'une reconnaissance posthume. Nous le voilà rendu, ce John Ninet, défenseur des droits de l'homme et précurseur de l'assistance technique. Son destin exemplaire éveille de singulières résonances, à l'heure où les soubresauts sur l'ensemble de l'aire musulmane ne cessent de nous interpeller.de démocratie qu'il a connus dans sa patrie. Partisan de ce premier soulèvement en Orient, il est le seul Européen à demeurer jusqu'au bout dans le camp d'Arabi. L'arrogance colonialiste le dépouillera de tout, même d'une reconnaissance posthume. Nous le voilà rendu, ce John Ninet, défenseur des droits de l'homme et précurseur de l'assistance technique. Son destin exemplaire éveille de singulières résonances, à l'heure où les soubresauts sur l'ensemble de l'aire musulmane ne cessent de nous interpeller.

01/2010

ActuaLitté

Religion

Le catholicisme à l'épreuve de la démocratie

La démocratie est la seule base valable d'une vie commune dans une société humaine digne de ce nom. La démocratie est un cadre institutionnel dans lequel divers courants de pensée ou familles politiques introduisent en fait des contenus sensiblement différents. Aussi n'a-t-on pas fini de s'expliquer sur le sens et les exigences d'une authentique démocratie. L'Église catholique aujourd'hui ne fait pas exception : elle approuve et défend, comme étant le plus conforme à la dignité de l'homme citoyen, le modèle démocratique. Beaucoup pensent qu'elle a mis bien du temps à s'y rallier. Et certains iraient jusqu'à dire qu'elle l'a fait à son corps défendant. Il n'est pas contestable qu'en France, surtout, l'avènement de la démocratie a été, pour le catholicisme, une épreuve. Mais ce fut et c'est encore une épreuve de vérité. C'est ce que ces pages veulent montrer. Au prix d'inévitables raccourcis, cet ouvrage s'efforce d'indiquer où se situent exactement les malentendus que l'atmosphère polémique de la "guerre des deux France" a longtemps exacerbés. Le but est aussi et surtout de mettre en lumière la démarche qui, dans la fidélité au message évangélique et à la Tradition vivante de l'Eglise, permet de surmonter ces malentendus et d'envisager l'avenir. La société de cette fin de siècle ne pourra refaire ce socle de valeurs communes dont elle a un pressant besoin que moyennant une démocratie de participation vivante et active. L'Eglise catholique devrait pouvoir y contribuer, à condition qu'elle-même instaure en son sein, sans infidélité à sa vocation propre, la participation que réclame l'appellation de "peuple de Dieu". Une société de débats, une Eglise où le débat ait sa juste place : les temps que nous vivons ne nous permettront plus d'échapper à cette double exigence. S'il est une originalité de ce livre, c'est d'abord d'essayer, références à l'appui, de montrer la genèse et les motifs de la résistance de l'Eglise catholique à une certaine présentation de l'idéal démocratique. C'est aussi de mettre en relief ce qui, à l'étape présente, fait encore difficulté, tout en indiquant quelque issue possible à ce qui se présente comme une impasse; c'est enfin de tenter une esquisse d'une meilleure articulation de l'Eglise dans l'originalité de sa vie interne et du modèle démocratique accepté non par mode de concession, mais comme exigence de responsabilité.

05/1997

ActuaLitté

Thérapies diverses

La Thérapie narrative. Cultiver les récits pour dignifier l'existence

C'est d'abord la révolte qui a mobilisé l'intention d'écrire ce livre. Ce n'est que dans un deuxième temps qu'une réflexion épistémologique est venue transformer le "coup de gueule" en perspective pour tenter de refonder les connaissances et les pratiques. Pour ce faire, la démarche proposée consistera à orienter la réflexion, non pas vers la connaissance et la compréhension de la psychopathologie, mais vers une démarche active de dépathologisation de l'existence. Cette volonté de dépathologisation de l'existence humaine devra s'appuyer sur une perspective fondée sur une idéologie de la psychodiversité, soit l'idée qu'il existe de nombreuses formes de psychismes ayant chacune des potentialités et des forces différentes et qui ne se relient pas entre elles par un rapport hiérarchique et performatif. C'est-à-dire la remise en question qu'il existerait des formes de psychismes plus avantageuses que d'autres et donc une hiérarchie entre les formes de psychisme. Nous privilégions la vision d'une pluralité de psychismes, ouvrant sur toute sorte de possibilités, comme les différentes couleurs du monde. Nous pensons qu'aucune couleur n'est plus belle qu'une autre, c'est la mise en relation des différentes couleurs qui créé la beauté du monde. Cette dépathologisation de l'existence a comme intention de rendre honneur et dignité aux différentes formes de psychismes. Notre positionnement est une forme d'écologie psychique et relationnelle. C'est un acte politique et citoyen de reprise de contrôle de son existence. Une invitation à la re-auteurisation de sa vie, dans le sens que lui donne André Grégoire de redevenir auteur de sa vie. Nous destinons ce livre à tout professionnel qui rencontre des personnes en prises avec des difficultés de l'existence. Nous souhaitons donner des moyens de co-construire avec les personnes en souffrances des conversations qui les "significatisent" , c'est à dire qui en font des personnes significatives. Ce livre se compose de deux parties. La première construit les fondations d'un nouveau concept celui de l'Eupsychologie qui peut être défi ni comme la psychologie du bon ajustement, soit l'étude des récits que produisent les personnes pour bien s'ajuster les unes aux autres. Psychologie populaire et pratiques narratives en sont des ingrédients principaux. L'eupsychologie est une alternative à la psychopathologie avec une intention de dépathologisation de l'existence. La deuxième partie de ce livre s'empare de plusieurs diagnostics qui sont déconstruits et transformés dans cette nouvelle perspective de l'Eupsychologie.

03/2021

ActuaLitté

Arendt

Arendt en 60 minutes

Hannah Arendt est considérée, à raison, comme la philosophe la plus importante au monde. Aucune autre penseuse, aucun autre penseur n'a vécu d'aussi près l'époque du totalitarisme et en même temps ne l'a analysée avec autant de détachement et de précision. Ses thèses sur le " règne de Personne " et sur la " banalité du mal " ont provoqué et provoquent aujourd'hui encore beaucoup d'émoi. Dans notre société de masse moderne, nous dit Arendt, nous obéissons beaucoup trop à l'autorité anonyme et n'assumons nous-mêmes plus aucune responsabilité. Un exemple emblématique du " règne de Personne " dans l'histoire est, d'après Arendt, le comportement d'Adolf Eichmann, fonctionnaire et chef de division sous le gouvernement national-socialiste, connu pour avoir invariablement suivi les instructions de l'Office central de la sûreté du Reich. Sur ordre de ses supérieurs, il a organisé le transport de millions de Juifs vers les camps de concentration et d'extermination. Arendt est présente au procès d'Eichmann pour crimes de guerre et y fait une découverte stupéfiante. Contrairement à ce que tout le monde prétend, Eichmann n'est ni un démon, ni un monstre sadique. Bien au contraire, selon Arendt : " L'ennui, avec Eichmann, c'est précisément qu'il y en avait beaucoup qui lui ressemblaient et qui n'étaient ni pervers ni sadiques, qui étaient, et sont encore, terriblement et effroyablement normaux. " C'est à ce point de ses réflexions qu'Arendt formule sa thèse de la " banalité du mal ", une thèse controversée mais sans aucun doute brillante. Car c'est bien la mentalité " banale " d'Eichmann, uniquement préoccupé par le fait d'accomplir son devoir, et celle de millions d'autres, qui ont rendu possible le règne de terreur du national-socialisme. De nos jours encore, nous sommes bien trop serviles. Mais chaque citoyen se doit d'être en mesure de penser et d'agir, si nécessaire, à l'encontre de toutes les lois, règles et ordonnances étatiques - voilà l'exigence d'Arendt. Mais à quoi ressemble une telle pensée autonome ? Que cela signifie-t-il concrètement, de refuser d'obéir au " règne de Personne " ? Devons-nous introduire une nouvelle matière scolaire, dans laquelle nos enfants apprendront à se méfier des instructions de l'Etat et, le cas échéant, à refuser de s'y soumettre ? Y a-t-il un Eichmann en chacun de nous ? Hannah Arendt donne à ces questions des réponses claires et tranchées. Cet ouvrage est paru dans la collection à succès " Grands penseurs en 60 minutes ".

01/2023

ActuaLitté

Pédagogie

L'ECOLE, D'HIER A DEMAIN. Des illusions d'une politique à la politique des illusions

Tel un mythe tenace et cependant insaisissable, le projet d'une grande réforme de l'éducation scolaire parcourt la seconde moitié de notre XXè siècle. Il paraîtrait ainsi aisé de retracer l'historique d'un mouvement destiné à accompagner et à régulariser, d'une guerre mondiale à l'autre, l'évolution sociale et culturelle de la France pour s'accomplir pleinement au seuil du troisième millénaire. C'est la tâche à laquelle Guy Avanzini consacre son nouvel ouvrage qui intervient toutefois, dans le débat autour de l'Ecole, à contre-sens d'un pari en faveur des méthodes et structures d'enseignement improvisées. Aux yeux de ce chercheur réputé, tout ce qui appartient au domaine scolaire et éducatif se déroule en réalité à deux niveaux, faisant coexister une irréductible inertie avec une agitation en surface, inséparable, dans notre monde moderne, de la stagnation des fins et des moyens. Il y a quinze ans, le professeur Guy Avanzini entreprit déjà dans un livre au titre retentissant immobilisme et novation dans l'éducation scolaire de mettre en évidence la stricte complémentarité reliant en pédagogie l'improvisation à la stagnation. Depuis, en un bref laps de temps, de nombreux événements ont sensibilisé l'opinion commune aux problèmes de l'éducation et renouvelé l'expression quotidienne de l'état statique de notre système éducatif. Ainsi, l'ouvrage que voici parvient à faire sentir à ses lecteurs, en un saisissant raccourci, l'actuelle impossibilité d'une réforme globale de l'école. A cet effet, l'auteur analyse ce qu'il appelle les aventures et les mésaventures de doctrines pédagogiques contemporaines pour retrouver, derrière les apparences d'un mouvement, son caractère récessif et en chercher les vraies raisons. Il va de ce fait jusqu'à s'interroger sur l'utilité des méthodes, les conditions de leur émergence et de leur efficacité. Cette approche critique des projets novateurs s'applique avec une rigueur particulière à certaines tentatives de réforme globale du système éducatif, lesquelles ont fait date dans l'histoire récente de l'enseignement français telles que le " renversement total de 1984 " et le très actuel projet des Instituts universitaires de formation des maîtres. Il s'agit ainsi dans cet ouvrage, d'un ton vif et parfois enjoué, d'une mise à l'épreuve de l'idée même d'une réforme de l'école. Tout ceci s'inspire d'une réflexion fondamentale sur les finalités de l'enseignement, qui ne saurait laisser indifférent aucun lecteur intéressé par les sciences de l'éducation en tant qu'enseignant, chercheur ou citoyen s'interrogeant sur l'avenir de notre société.

04/1991

ActuaLitté

Travail social

Le peuple d’ici-bas. Christine Brisset, une femme ordinaire

Au détour d'une promenade, Christine Van Acker découvre le Square Christine Brisset à Angers. Un nom d'abord, puis une femme et son histoire qui ne cessent de l'intriguer, de la poursuivre. Elle entame des recherches, fouille les archives de la Ville, interroge des proches. Plus elle en apprend sur la vie de Christine Brisset et son action sociale auprès des plus démunis, plus elle est fascinée, plus la réalité des taudis de l'après-guerre résonne avec la réalité des sans-abris du XXIe siècle. Pionnière de l'action sociale, Christine Brisset a oeuvré pour reloger plus de 12 000 personnes, organisé quelques 800 squats, écrit d'innombrables lettres aux autorités, entrepris la construction des maisons Castors... Si les squats de maisons bourgeoises inoccupées sont la partie la plus spectaculaire de son action, la grande pauvreté est le noyau dur de sa révolte : celle-ci s'accompagne de combats contre l'illetrisme et pour l'accès aux soins de santé ; elle combat toutes les formes d'injustices liées au pouvoir ou à l'argent. Ne pensez vous pas que nous qui n'avons pas faim, nous qui pouvons donner à nos enfants très largement le pain et les vacances, ne pensez-vous pas que nous qui sommes l'élite, nous pourrions peut-être oublier un moment notre cas particulier et apporter notre intelligence, notre science à essayer de voir ce qui ne va pas dans la grande machine ? Christine Brisset était une femme entière et atypique, pétrie d'humanisme et de bon sens. Sa personnalité détonne, dérange et agace dans une France grise et bien-pensante des années cinquante et nous interpelle aujourd'hui. Christine Van Acker se met au service de la mémoire de cette femme qui s'exprime à travers elle. Ponctué d'extraits d'archives régionales, de témoignages de ses proches, de citations de Christine Brisset elle-même, le texte de Christine Van Acker nous dévoile un portrait de femme déterminée, engagée, coriace. Malgré les nombreuses accusations dont elle a fait l'objet, les condamnations, les menaces d'emprisonnement, une santé chancelante et les difficultés incessantes, elle a toujours continué à agir pour une justice humaine qu'elle estimait au-dessus des lois de l'époque. Christine Van Acker fait résonner ce parcours de femme dans notre monde actuel où le sans-abrisme explose, où les réfugiés et sans-papiers sont exclus, où l'accueil citoyen est criminalisé en "délit de solidarité" . Aux questions complexes, politiques ou populistes, Christine Brisset opposait une réponse simple et claire : un toit pour chaque famille.

10/2022

ActuaLitté

Poésie

Une même lunaison

Une même lunaison est le "journal" d'une lunaison, l'intervalle de temps séparant deux nouvelles lunes. Ce journal tel un cycle en partage relatant les vies d'ils ou elles - au singulier, en solitude souvent, des gens plutôt âgés, quelques enfants ou écoliers - est séparé en deux parties construites chacune sur quinze jours, "Un même vent" et "Un même temps" , titrées d'après le terme de marine "lunaison de vent ou du même temps / du même vent ou de temps" . "Il y a ici tout un monde qui s'affaire invisible" , un réseau de petits riens qui vont et viennent au fil des pages : la pêche à la ligne, les animaux (ragondins, chats), les légumes à préparer, les trains, les horloges, les mouchoirs, les fleurs... des traces qui dessinent des vies de peu. Des vies comme sous influence de la lune où point une certaine mélancolie, une tristesse des humeurs, la bile noire, comme on disait jadis, ou alors un ennui des mêmes gestes fatigués. Il y a le voisin ou la voisine acariâtres, il y a elle, sûrement dans un intérieur - "Au-dehors tout est moins clair" -, qui a "peu de choses à vivre" , si ce n'est observer les mouvements des autres : "Elle n'a rien d'autre que de dire de ce que les autres font, ce que les autres ne font pas" . Ou il, son corps : "De la route elle voit son corps d'homme / de cris et d'abois / qu'elle voudrait toucher de tendresse et de sexe" . Elle s'imagine - "Puisqu'il est là le bien-aimé" -, et "enfin dort au bruit du dernier train de nuit" ... Il n'y a guère d'échappatoire, pas de pensée magique, ici on est au ras du réel. Mais il y a encore du désir, beaucoup de tendresse aussi malgré l'usure et le quotidien. Des cheveux blancs, des mains usées, juste quelques gestes, quelques mouvements furtifs dans la pénombre, qui suffisent pour qu'une "main entre les cuisses" , pour qu'une "main qui sait encore s'agiter, caresser les souffles" ...

04/2019

ActuaLitté

Religion jeunesse

Jésus Christ est la Vérité. Cahier jeune

Lecahier " Jésus Christ est la Vérité ! " estdestiné aux jeunes du collège (5e ou 12-13 ans), et il a étéréalisé pour les accompagner dans la lecture et l'appropriation du Catéchisme pour tous les âges, " Ilest le Chemin, la Vérité, la Vie... " Ce Catéchismea été écrit à destination des familles, et c'est pourquoi il est décliné entrois langages, celui de l'enfant (pages bleues), celui du jeune (pagesvertes), et celui de l'adulte (pages rouges). Ainsi, les animateurs, lesparents comme les jeunes, y trouveront le contenu nécessaire à la structurationde leur foi. Parailleurs, ce catéchisme est articulé autour de trois parties : la Première Annonce(code couleur jaune), l'Initiation chrétienne (code couleur orange) et l'Approfondissement/mystagogie(code couleur rouge) ; il correspond donc au chemin de foi de toute personnequi veut entrer en amitié avec Dieu, il suit ce que l'on appelle une pédagogied'initiation. Envoici les grandes étapes : 1. Nous annonçonsle Christ ressuscité Enétant parti du coeur de la foi chrétienne - la résurrection du Christ - nousreprenons toute l'histoire du salut : - Lacréation : Regarder la création nous fait connaître Dieu, la création noustourne vers le Créateur. - Larévélation : Dieu existe, il parle aux hommes et entre en relation aveceux. -L'incarnation : Dieu se glisse dans notre humanité. Il vient parmi nous enJésus. 2. Nous devenonsdisciples du Christ -Nous entrons dans la vie chrétienne par le Credo, les sacrements et laprière. -Nous apprenons à vivre le commandement nouveau de l'amour. 3. Nous rendonscompte de l'espérance qui est en nous Cettevie chrétienne qui grandit en nous a des conséquences ! Par cette intimitéavec Jésus Christ, notre existence quotidienne change, et nous faisons l'expériencede la vérité et de la vie en Eglise. Lecahier du jeune " Jésus Christ est la Vérité ! " se réfèreexclusivement aux pages vertes du Catéchisme " Il est le Chemin... ", et il développe principalement sa deuxièmepartie (signets orange). Ce cahier permet donc à un jeune defaire ou de refaire le parcours de l'Initiation chrétienne en découvrantdavantage qui est Jésus Christ et en s'engageant à sa suite. Il propose unitinéraire à travers le Nouveau Testament, afin de comprendre qu'en lui toutl'Ancien Testament trouve son sens plénier selon l'antique formule : " L'AncienTestament est dévoilé dans le Nouveau. " Cecahier est précédé d'un cahier pour les jeunes du secondaire (6e, ou 11-12 ans) : " En chemin vers le Messie "qui concerne plus spécifiquement la " Première Annonce " pour des pré-adolescents. Ildéveloppe davantage la première partiedu Catéchisme (signets jaunes) et propose un itinéraire à travers l'AncienTestament, afin de découvrir en lui une préparation évangélique selon l'antiqueformule : " Le Nouveau Testament est caché dans l'Ancien... " Ilconvient qu'il soit pratiqué avant ce deuxième cahier. Dans le cahier du jeune, chaque rencontre estprésentée sur quatre pages qui sont ainsi configurées : - unepremière page avec un enseignementsur le thème - lesdeuxième et troisième pages avec des propositionsinteractives pour développer et s'approprierle thème : Bible, liturgie, réflexion, jeux... - unequatrième page consacrée à la prière. Cespropositions peuvent être vécues avec les jeunes au cours d'une granderencontre tous les quinze jours, ou au cours de rencontres plus brèves toutesles semaines, auquel cas un même thème sera développé sur deux rencontres. L'essentiel est debien vivre les activités avec les jeunes, en prenant le temps d'échanger aveceux, de répondre à leurs questions, en leur permettant d'approfondir leur foi.

12/2015

ActuaLitté

Islam

Des hiérarchies initiatiques. Les Futûhât al-Makkiyyah

Surnommé "le plus grand des Maîtres" (al-Shaykh al-akbar), Ibn 'Arabî (1165-1240) occupe au sein de la hiérarchie initiatique de l'islam un statut particulier, celui du Sceau des saints. Nul autre mieux que lui ne pouvait par conséquent exposer quels étaient les degrés de cette hiérarchie. Référence majeure du soufisme, ses écrits conservent une permanente actualité que rien n'est venu perturber. Son oeuvre est immense, que ce soit par la taille (on lui attribue plus de huit cents ouvrages, certains très courts mais d'autres de plusieurs milliers de pages) ou par le caractère exceptionnel de son contenu et sa richesse. Al-Futûhât al-Makkiyah ("Les Illuminations de La Mecque") synthétise de son enseignement. Il en a entrepris la rédaction alors qu'il était en pèlerinage dans la ville sainte. Monument de la spiritualité soufie, qualifié de "Bible de l'ésotérisme en Islam" , la somme de connaissances qu'il contient est sans équivalent dans aucune civilisation. Le présent recueil est une nouvelle anthologie de la partie de la première section des Futûhât qui réunit les principaux chapitres ayant trait aux hiérarchies initiatiques. Cette sélection répertorie ceux traitant des Pôles spirituels ou encore ceux sur les saints christiques, sur les hommes de la perplexité ou ceux qui sont revenus après l'union intérieure. Il répond à des questions essentielles telles que : "à quelle station le saint est-il ramené quand Dieu l'exclut de Sa présence ? " et le statut de ceux qui sont revenus après l'union spirituelle. Ibn Arabi y aborde les étapes essentielles de la réalisation intérieure en se référant comme toujours au Coran ou à l'histoire islamique. Cette anthologie se conclue sur la connaissance des pensées sataniques qui peuvent accabler le spirituel dans sa quête initiatique. Elle peut être utile à quiconque souhaite entrevoir l'immensité de la dimension intérieure du soufisme, coeur de la tradition musulmane. Comme dans chacun de ses ouvrages, Ibn Arabi conduit le lecteur à reconsidérer non seulement sa vision de cette dernière mais aussi du monde lui-même tout entier et permet à la conscience d'en élargir les limites. Cette anthologie est le second volume de la réédition revue et corrigée des Révélations de La Mecque, volume épuisé depuis de nombreuses années. Chacun de ces recueils est d'un petit nombre de pages mais d'une extrême densité. Chaque lecture en révélera de nouveaux prolongements en sorte que ce livre peut accompagner un lecteur sa vie durant. Il constitue un condensé d'une somme d'enseignements sans équivalent aussi bien dans le soufisme que dans le monde musulman et dont la portée s'ouvre sur une vision universelle du monde. Le choix des textes qui le compose a été effectué par Abdallah Penot, un des meilleurs traducteurs actuels de l'islam classique. Cofondateur des éditions i, est l'auteur d'une des meilleures traductions du Coran mais aussi des grands maîtres du soufisme tels que l'émir Abdel-Kader ou Iskandari. La traduction des textes est complétée par une introduction à la cosmologie islamique qui résume avec clarté pour le non-spécialiste les notions de base qu'Ibn Arabi suppose connue de son lecteur. Ce recueil, à l'origine destiné exclusivement aux savants, constitue aujourd'hui pour chaque lecteur, musulman ou non, un support de méditation permanente et présente un intérêt technique exceptionnel pour toute personne suivant une voie initiatique, ne serait-ce que, par comparaison, de comprendre à quel point on est désormais éloigné du degré de ce qui en furent autrefois les tenants.

04/2024

ActuaLitté

Russie

Voyage au pays des Ze-Ka suivi de Le Chemin vers l’Occident

Les Ze-Ka ou Zeks (abréviation écrite sous la forme "z/k" de "zaklioutchonny kanaloarmeets") ce sont les "détenus-combattants du canal" , ces esclaves d'un des grands chantiers soviétiques du début des années 1930, le canal mer Blanche-Baltique. Le terme désigne par la suite tout détenu des camps du Goulag. Comme l'écrit Julius Margolin : "Le pays des Ze-Ka ne figure sur aucune carte soviétique et ne se trouve dans aucun atlas. C'est le seul pays au monde où il n'y a aucune discussion sur l'URSS, aucune illusion et aucune aberration". Enfin publié par nos soins dans son intégralité en 2010, sous son titre original, le Voyage au pays des Ze-Ka est l'un des plus bouleversants témoignages jamais écrits sur le Goulag. Le livre était précédemment paru, abrégé, en France en 1949 sous le titre La Condition inhumaine, bien avant les chefs-d'oeuvre de Soljénitsyne et de Chalamov. Cet hallucinant récit de cinq années passées dans les camps soviétiques ne le cède en rien à ceux de ses célèbres successeurs, ni pour la qualité littéraire, ni pour l'acuité de pensée et la hauteur de vue avec lesquelles l'auteur s'efforce de donner un sens à son expérience, aux limites de l'humain. "Il est absurde et incompréhensible qu'un livre de l'importance de Voyage au pays des Ze-Ka, [... ], n'ait jusqu'ici jamais pu figurer à sa place dans les bibliothèques : aux côtés de Si c'est un homme, de Primo Levi et des Récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov (entre autres, mais avant tout) ; autrement dit, aux limites et au coeur de ce que la littérature peut révéler de l'espèce humaine" , écrivait dans Libération, Philippe Lançon au moment de sa parution. Douze ans plus tard, notre seul best-seller est devenu un classique de la littérature sur les camps, il a été traduit chez de grands éditeurs en Allemagne, en Pologne, et aux Etats-Unis (préfacé par l'auteur de Terres de sang, Timothy Snyder). Dans sa présentation du livre, en 2010, Luba Jurgenson écrivait : "Margolin fut témoin de cette page de l'histoire encore insuffisamment connue en France qui fait suite au pacte Molotov-Ribbentrop, à savoir la répression soviétique contre les citoyens polonais affluant massivement de la Pologne occidentale et, plus généralement, le nettoyage des confins pratiqué dès le début de l'occupation soviétique sur les territoires destinés à faire partie de l'URSS. Ces purges, qui visaient à la russification des populations, devaient assurer en premier lieu la destruction des élites et des institutions démocratiques, étape déjà réalisée partout ailleurs en Union soviétique". La Russie de Poutine, en se livrant à nouveau à ce qui s>apparente au "nettoyage des confins" de sinistre mémoire, s'est hélas chargée de rendre au Voyage au pays des Ze-Ka une brûlante actualité, et il était donc urgent de rééditer dans une collection de grande diffusion. Pour cette réédition, le livre est augmenté des neuf chapitres dans lesquels, sous le titre "Le chemin vers l'Occident" , l'auteur relate son retour en Palestine depuis Slavgorod, en Asie centrale, où Margolin s'était rendu à sa sortie du goulag, jusqu'à son embarquement à Marseille, en passant par la Pologne où il retourne à Lódz, où il marche au milieu des ombres de ses concitoyens juifs disparus "comme un somnambule" . Et des repères cartographiques qui permettent de suivre ses tribulations.

11/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

La fin du village. Une histoire française

À travers la description et l’analyse de la vie quotidienne d’une ancienne collectivité villageoise provençale, ce livre s’attache à décrire la mentalité et le style de vie de ses habitants en soulignant les mutations et les bouleversements que cette collectivité a subis depuis la dernière guerre jusqu’aux années 2000. L’urbanisation et la modernisation ne signifient pas seulement la fin d’un monde clos et de son « chauvinisme de clocher » ; elles se paient d’une dissolution du lien collectif, entraînant l’individualisme vers une « postmodernité » problématique. De la « communauté villageoise » et du « peuple ancien » au « nouveau monde », les différentes parties du livre sont ordonnées autour de cette mutation : le développement de la consommation, du loisir et du tourisme ont érodé les anciennes traditions provençales ; les « néo ruraux » formés de couches moyennes urbaines et de catégories fortunées se sont substitués aux anciennes couches populaires touchées par le chômage et la fin de leur « petite patrie » qu’était la collectivité villageoise. La fracture est à la fois sociale et culturelle et met en jeu des conceptions et des rapports différents à la vie individuelle et collective. À rebours d’une vision idéalisée de la Provence, La fin du village montre une autre réalité où les populations locales ont le sentiment d’être « envahies » dans la période estivale – la Provence étant devenue, selon une expression largement usitée dans la région, le « bronze-cul de l’Europe ». Tandis qu’affluent touristes et nouveaux habitants fortunés en mal de soleil et de ciel bleu, les Provençaux se vivent comme les derniers témoins d’un patrimoine qui ne leur appartient plus, ou pire encore, les gardiens d’un décor de théâtre ou une « espèce en voie de disparition ». Aux anciens rapports villageois a succédé un individualisme désaffilié dont le rapport à la collectivité est devenu problématique. Sans nostalgie pour un supposé « bon vieux temps », l’auteur passe au crible de l’analyse critique les dérives du « nouveau monde ». Sur fond de chômage et de « village dortoir », il souligne l’importance prise par les fêtes en tout genre, l’« animation sociale et culturelle » et ce qu’il nomme d’un sobriquet les « cultureux » dont l’« ouverture » et les « pratiques artistiques » constituent un curieux mélange de pédanterie et de militantisme revisité ; il rend compte de formes nouvelles d’éducation et d’animation de la jeunesse qui tentent de façonner des individualités nouvelles avec un angélisme des droits de l’homme et une écologie qui verse dans le moralisme et les bons sentiments ; il s’interroge sur la façon dont la collectivité envisage aujourd’hui son rapport à la nature, à la vieillesse et la mort. Ces conceptions et ces comportements coexistent avec des formes nouvelles de misère et de désaffiliation (la « déglingue ») liées à la combinaison du chômage et à la déstructuration familiale. Le « village bariolé » qui succède à l’ancienne collectivité villageoise fait coexister des catégories sociales et des mondes séparés à l’intérieur d’un même espace géographique vide de projet commun. En ce sens, la « fin du village » constitue une sorte de « groupe témoin » d’une France morcelée et d’une évolution problématique des sociétés démocratiques, que les responsables politiques et les citoyens se doivent d’affronter au plus près des réalités.

09/2012

ActuaLitté

Théâtre

La différence ; Le tueur de Venise ; Pôkomeu ; Paroles d'hommes ; Destins de rues

Croix-rouge du Coeur, Restos de l'Ame, Secours cathodique, Sécurité Bancaire, autant d'organismes absents d'une société déboussolée. Vivre, aimer sans tricher n'est pas à la portée de tous. Le combat entre l'idéal et nos réalités est sans relâche, comme s'ils ne pourraient jamais s'entendre. La société a des maladies incurables. Que choisir : le réel, le possible, la perfection ? Pouvoir, savoir, espoir ? Il ne suffit pas d'écrire, il faut écrire vrai. La différence de Claire Lise Charbonnier. Ces scènes de la vie quotidienne veulent présenter, sur un mode ludique, et en associant le public à la représentation à travers l'introduction de chansons dont l'air est connu de tous, un certain nombre de situations où la façon de traiter les individus n'est malheureusement pas la même, que ce soit suivant leur couleur de peau, leur provenance, leur handicap physique, etc. Réagissons, en théâtre et en chansons! Le tueur de Venise de Jean Manuel Florensa est une comédie dramatique où le drame côtoie l'humour et où le trivial surgit dans les situations les plus délicates. Sous le soleil de la Côte d'Azur, avec sa femme Hortensia, Toni tient une gargote au nom racoleur de " Venise ". Brice, jeune homme au chômage, accepte de travailler au noir. Ostensoire, un transsexuel aux biceps de poids lourds, en tombe follement amoureux(se). Sous le clinquant d'une comédie à la Pagnol, se cache un réquisitoire impitoyable contre les sociétés d'abondance. Tout tourne au drame car " le coeur des fils des hommes est bourré de méchanceté. " La comédie se termine sur la tuerie des " hypocrites, faussaires, détourneurs de fonds, traîtres, corrompus, courtisans lécheurs de bottes et de cul, couards et les tièdes ". Humour acide, rage, émotion et poésie. " Aux armes, citoyens ! ". "Ce soir, avec Sirèna ", l'émission de la générosité et du don de soi, nous fait découvrir dans pôkomeu de Michel Gendarme un monde inconnu dans lequel des êtres souvent mal aimés tentent de survivre. Des êtres extraordinaires qui, malgré leurs différences, recèlent des trésors de bonté et de tolérance. Et pourtant, ces femmes et ces hommes voudraient, Mesdames et Messieurs, vivre simplement comme vous et moi. Paroles d'hommes de Marwil Huguet: trois monologues croisés qui fonctionnent de la même manière que ceux de la pièce Un amour de femmes (l'Embarcadère éditions). Ils sont en quelque sorte la réponse du "berger à la bergère", mais il n'est cependant pas nécessaire d'avoir lu ou vu l'autre pièce car ces monologues fonctionnent de façon parfaitement autonome.Trois hommes de trois générations différentes s'expriment à propos de leur vie amoureuse dans un contexte particulier à chacun : les années 1940 pour le premier, la période 68 pour le deuxième, les années 1980 pour le troisième. Destins de rue de Philippe Vintejoux se demande que peut, que doit faire un écrivain face aux drames de la vie sociale et sentimentale d'inconnus qu'il croise ? Ce chômeur qui perd jusqu'à son identité, ces deux femmes qui s'aiment jusqu'à la tragédie, ces deux amis dont la galère abolit la couleur de peau ? Leur offrir l'impossible : qu'ils s'emparent de la scène et jouent de leur propre destin. Ces personnages portent en eux les mythes de l'humanité derrière le fait divers.

07/2007

ActuaLitté

Actualité et médias

Ce que je ne pouvais pas dire. 2007-2016

Nommé par Jacques Chirac à la tête du Conseil Constitutionnel en 2007, Jean-Louis Debré a exercé ses fonctions sous deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Sorti de la vie politique proprement dite, il est devenu le premier des sages de la République, chargé de se prononcer sur les décisions gouvernementales, les lois et réformes majeures du moment dont certaines représentaient des avancées capitales en matière sociale ou économique. Jamais sans doute on n'a autant parlé du Conseil ni mieux compris l'utilité de son rôle qu'on ne l'a fait sous sa présidence. L'instauration de la QPC (la Question prioritaire de constitutionnalité) a permis de doter les citoyens d'un droit nouveau qui a renforcé les pouvoirs et l'influence de ce Conseil. Sous l'autorité de Jean-Louis Debré, il est non seulement sorti de son conformisme, mais il a aussi pris cinq fois plus de décisions qu'en un demi-siècle d'existence. Jean-Louis Debré, au lieu de mémoires, a préféré livrer ses réflexions, souvenirs, commentaires, jugements et parfois indignations sous une forme à ses yeux plus sincère : celle d'un journal tenu régulièrement pendant neuf ans, "au gré de mes humeurs", écrit-il. A travers ces instantanés saisis sur le vif, il tient une chronique très personnelle des rencontres, échanges, observations, mêlées à des souvenirs politiques et familiaux, qui ont jalonné cette quasi décennie marquée par des engagements forts. Jean-Louis Debré s'est trouvé en première ligne lorsqu'il s'est agi de défendre le droit juridique des homosexuels au mariage, de censurer la taxe carbone, la loi Hadopi proposée par Nicolas Sarkozy ou l'impôt à 75% sur les revenus les plus élevés promise par François Hollande. Il a été vivement mis en cause et contesté par les dirigeants de l'UMP lors du rejet des comptes de campagne de leur candidat pour la présidentielle de 2012, sanction dont l'impartialité ne faisait pourtant aucun doute. Esprit libre et indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, à la défense des libertés publiques et individuelles, Jean-Louis Debré n'a pas craint de déranger ni de heurter les hommes de pouvoir quels qu'ils fussent dès qu'il s'agissait de défendre les missions du Conseil et sa propre autorité. Il répond aujourd'hui aux attaques de Nicolas Sarkozy ou Valéry Giscard d'Estaing, relate les entretiens qu'il a eus avec chacun d'eux comme avec tous les autres protagonistes de la vie politique, d'Alain Juppé, Jean-François Copé, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault à Bruno Le Maire et Christiane Taubira. Il évoque aussi ses relations personnelles et de travail avec François Hollande et nous éclaire sur le fonctionnement de l'actuelle présidence. Il consacre enfin des pages émouvantes à Jacques Chirac dont il est resté l'ami et le confident le plus fidèle, brossant du vieil homme aux prises avec la solitude et la maladie un portrait affectueux qui nous le rend encore plus attachant. En parlant des autres, c'est aussi un peu de lui-même que Jean-Louis Debré nous laisse entrevoir, de sa sensibilité exigeante, de sa lucidité parfois cinglante, de ses passions et de son humour qui en font un acteur très singulier de notre histoire immédiate.

04/2016

ActuaLitté

Droit des affaires

Le droit des affaires, instrument de gestion et de sortie de crise. Les entreprises à l'épreuve de la pandémie

Le 12 mars 2020, la France, frappée par la Covid-19, s'est endormie sur injonction présidentielle. Les ménages se sont calfeutrés. Les activités dites présentielles ont été stoppées, les usines, les écoles et les facultés se sont fermées, les chantiers ont été arrêtés, les commerces - sauf alimentaires - ont tiré leurs rideaux. Les familles, confinées au sein du foyer, ont dû recentrer leur activité pour gérer, de façon plus ou moins heureuse, la coexistence du suivi scolaire ou de la turbulence des enfants présents à la maison et de l'éventuel télétravail des parents. Pour nombre de citoyens français, l'année 2020 aura été celle de la suractivité, au premier rang de ceux-ci les professionnels de santé, qui étaient contraints de rester sans relâche sur leur lieu de travail, confrontés à l'angoisse de l'inconnu, des manques et des surcharges. Les responsables politiques et les gouvernants tentaient par tous moyens d'enrayer cette crise inédite, d'origine sanitaire mais aux conséquences économiques jamais imaginées. Les entreprises, lourdement affectées pour la plupart, découvraient brutalement les vertus - toutes relatives - du télétravail, du chômage partiel, des aides gouvernementales et... des myriades de textes successifs auxquels il fallait se plier. Pour les juristes, chaque jour passé marquait la découverte de nouvelles lois et ordonnances, nouveaux décrets et arrêtés, annulant parfois le lendemain ce qui avait été publié la veille. C'était le temps venu de fiévreuses recherches, de la remise en lumière de grandes notions oubliées ou délaissées, force majeure, imprévision, fait du prince... et de l'analyse des productions textuelles issues de l'état d'urgence sanitaire. Plus tard viendraient l'époque de la reprise, du déconfinement, l'ouverture des soupapes estivales, une insouciance, trop tôt adoptée, puis la rechute automnale ! Comment faire pour ne pas oublier tout cela, pour ne pm laisser le temps faire son oeuvre et niveler le sable de la mémoire ? Comment agir au mieux ? Comment tirer les leçons humaines et juridiques de cette crise inédite ? C'est la question que s'est posée, à l'initiative de son président, le conseil d'administration de l'Association Droit et Commerce, société savante qu'il n'est point besoin de présenter. La réponse est donnée dans cet ouvrage collectif, totalement inédit, image d'une époque en perpétuelle mutation, riche d'enseignements. Il réunit les plumes, les témoignages et les analyses de 45 contributeurs éminents (chefs d'entreprise, chercheurs, hauts fonctionnaires, universitaires, avocats), consacrés à cette période de pandémie, ses données factuelles, l'analyse juridique de ses conséquences, pour permettre, à qui le souhaitera, d'y puiser les bases de sa réflexion, aux juristes et aux praticiens d'y trouver leur inspiration, à l'Histoire d'y trouver ses marques et à tous d'en tirer leçon ! Ses six chapitres constituent un large éventail partant de l'historique de la crise et des témoignages de certains de ceux qui l'ont vécue, en passant par l'affectation de la vie contractuelle des entreprises, de leur vie sociale, de leur gouvernante, de leur actionnariat et de leur raison d'être, des bouleversements des relations individuelles ou collectives du travail, de solutions innovantes générées par la crise, du traitement des litiges des entreprises dans la crise et de celui de leurs difficultés économiques, pour aboutir à une conclusion implacable "les masques nous ont ouvert les yeux ! " A lire sans réserve, que vous soyez étudiants, universitaires, professionnels... même si vous n'êtes pas juristes !

03/2021

ActuaLitté

Géopolitique

Mon cher Lula. Lettres à un président en détention

Au cours de sa détention, entre avril 2018 et octobre 2019, l'ancien président brésilien Lula a reçu près de 25 000 lettres de soutien de citoyens ordinaires. Avec une ferveur inouïe, ces " millions de Lula " solidaires témoignent de l'invention d'un Etat providence. Cette parole populaire exprime et incarne un rapport sensible à la politique. Dans cet ouvrage est présentée une sélection d'une quarantaine de lettres, accompagnées d'articles et d'analyses d'un collectif d'historiens brésiliens sous la direction de Maud Chirio, et d'environ 70 fac-similés de cette archive extraordinaire. Témoignages de solidarité, d'affection, de foi, de certitude de l'innocence de Lula dans l'affaire de corruption pour laquelle il a été condamné, ce récit choral est signé le plus souvent de personnes d'extraction très modeste qui n'écrivent jamais, travailleurs ruraux, ouvriers, femmes de ménage, retraités. Ces récits de vie chargés de solennité et d'émotion se situent dans une lignée qui dresse le portrait d'un demi-siècle d'histoire brésilienne. Les trajectoires de vie font écho à celle de Lula lui-même, par une migration, une ascension sociale, le fait d'avoir connu la faim, survécu à la misère, de s'être battu et d'avoir obtenu quelques victoires ; une façon de dire aussi ce que les combats et réalisations de l'ancien président ont changé à leur existence. La solidarité et l'aide (même matérielle : beaucoup de personnes envoient des vêtements, des livres, des couvertures, des objets religieux) apparaissent ainsi comme une rétribution de ce que l'ancien chef de l'Etat a, à leurs yeux, fait pour eux. (" Lula : Je suis, comme vous, fils de la pauvreté et nordestin. Conçu et élevé dans la souffrance "comme Dieu a conçu la patate", comme mon père avait l'habitude de dire. ") Malgré le très grand respect et la reconnaissance qui transparaissent dans les lettres, personne ou presque ne vouvoie le président. Qu'elle soit le fait de personnes d'origine extrêmement populaire, alphabétisées depuis peu, ou de professeurs, d'étudiants, de travailleurs sociaux, de militants du Parti des travailleurs ou de lointains sympathisants, cette parole témoigne d'une relation commune à Lula, faite de familiarité, d'intimité et d'affection (ainsi cette adolescente qui lui écrit pour lui dire qu'elle le trouve " trop beau "). Jusque dans les détails de la vie concrète, beaucoup parlent de nourriture, de ventre vide, ventre plein (" Je quittais cette maison, où on était habitué à prendre le petit déjeuner avec un aliment à base de tapioca ou de la patate douce, du couscous ou du manioc. "). Ce sont aussi les premiers emplois, l'aide à l'accession à la propriété (" et moi, ce péquenaud de l'intérieur, cet idiot du village, j'ai pu acheter un appartement ! "), le prêt social pour l'achat de sa " voiture du pauvre ", et la bourse qui a permis à un frère de poursuivre des études et bientôt d'obtenir un doctorat. Ces voix se font ainsi porteuses d'une histoire populaire du Brésil, des dernières décennies à aujourd'hui. En outre, cette proximité affective avec un homme d'Etat, largement étrangère à la sensibilité politique française, met au jour un autre rapport à la politique. Lula ne représente pas seulement les catégories populaires, aux yeux de ceux qui écrivent, par ses idées et ses discours, mais par son corps (son doigt mutilé par une machine-outil à 18 ans). Il incarne en plus de défendre.

03/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Quelques bibliothèques de la famille royale sous la tempête révolutionnaire à Versailles

En 1791, les acquéreurs des Biens Nationaux des couvents et des abbayes se sont vites précipités pour acheter les terres et les bâtiments appartenant aux religieux. Il faut reconnaitre qu'à la fin des enchères, les municipalités se trouvent avec un nombre considérable d'archives et d'ouvrages souvent très anciens, restant sans affectation et jugés plutôt encombrant. Dans les grandes villes un dépôt se constitue (souvent dans un ancien couvent) pour stocker ces archives et ces livres en attendant. Inutile de rappeler que les bibliothèques des monastères et des abbayes sont les plus anciennes et les plus riches du royaume à l'époque. En 1794, la vente des biens des émigrés pose à nouveau le même problème : si les terres et les meubles sont toujours facilement monnayables et trouvent facilement de nouveaux acquéreurs ; les archives et les livres intéressent toujours peu de monde et certainement pas les acheteurs étrangers. Des personnes avisées, souvent d'anciens bibliothécaires, vont user de toutes leurs influences auprès de leurs administrations (surtout à Paris) pour que tout ce qui ne peut pas être utilisé directement par l'Administration Républicaine, l'Armée ou l'Instruction Publique ne soit pas détruit. L'idée est de regrouper ces livres et ces archives dans un local dédié pour l'instruction des Enfants de la République et la connaissance des Citoyens : c'est l'origine de la création des bibliothèques Nationales et Municipales et des Archives Nationales / Départementales que nous connaissons aujourd'hui. Les bibliothécaires Parisiens vont imposer l'idée de constituer un catalogue général des ouvrages les plus remarquables à conserver qui sont contenus dans les Bibliothèques des émigrés sur tout E territoire de la République et en particulier des membres de la famille royale. Tous les départements doivent se mettre au travail pour réaliser le catalogue en suivant les critères de sélection de l'époque et d'envoyer E résultat à Paris... L'administration du département de la Seine et Oise (aujourd'hui Yvelines) va usiner elle a fort à faire par ailleurs et tous ses employés sont occupés à plein temps dans la vente des biens nationaux de la famille "Capet" et des émigrés, trouver dans l'urgence des locaux pour héberger des troupes militaires de passages, s'occuper des blessés dans une ambiance permanente de guerre civile ou de crainte d'une invasion étrangère. Le 23 juin 1794, les admistrateurs du département de Seine et Oise reçoivent une lettre venant de Paris qui les invite à se mettre immédiatement au travail et sans chercher de nouvelles excuses. Grâce à cette lettre (reproduite au début de cette transcription), nous pouvons découvrir aujourd'hui le catalogue des ouvrages des membres de la famille royale qui sont estimés dignes d'être conservés en 1794 et qui fait l'objet de cette publication. Les livres ne sont plus dans les bibliothèques, mais regroupés dans des salles du château pour en faciliter leur conservation et leur surveillance car le mobilier du château est entrain d'être vendu... Ce catalogue est construit à partir d'une sélection rigoureuse, on évite de mentionner des titres en double voir en triple exemplaires et même plus, les ouvrages ou manuscrits concernant la Religion, les usages de l'Ancien Régime ne sont pas mentionnés sauf si ils présentent une reliure remarquable. Malgré ces limites, "catalogue" est tout de même un remarquable témoin de la richesse culturelle des bibliothèques de la famille royale !! Jean-Luc Augustin

12/2018

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Home [EDITION EN GROS CARACTERES

L'histoire se déroule dans l'Amérique des années 1950, encore frappée par la ségrégation. Dans une Amérique où le « White only » ne s'applique pas qu'aux restaurants ou aux toilettes, mais à la musique, au cinéma, à la culture populaire. L'Amérique de Home est au bord de l'implosion et bouillonne, mais c'est ici la violence contre les Noirs américains, contre les femmes qui s'exprime. Les grands changements amorcés par le rejet du Maccarthisme, par la Fureur de vivre ou le déhanché d'Elvis n'ont pas encore commencés. En effet, les Noirs Américains sont brimés et subissent chaque jour le racisme et la violence institutionnalisés par les lois Jim Crow, qui distinguent les citoyens selon leur appartenance « raciale ». Pour eux, le moindre déplacement, même le plus simple, d'un état à l'autre, devient une véritable mission impossible. En réponse à cette oppression, l'entraide et le partage – facilités par l'utilisation du Negro Motorist Green Book de Victor H. Green qui répertorie les restaurants et hôtels accueillant les noirs dans différents états – sont au cœur des relations de cette communauté noire dans une Amérique à la veille de la lutte pour les droits civiques. rnLa guerre de Corée vient à peine de se terminer, et le jeune soldat Frank Money rentre aux Etats-Unis, traumatisé, en proie à une rage terrible qui s'exprime aussi bien physiquement que par des crises d'angoisse. Il est incapable de maintenir une quelconque relation avec sa fiancée rencontrée à son retour du front et un appel au secours de sa jeune sœur va le lancer sur les routes américaines pour une traversée transatlantique de Seattle à Atlanta, dans sa Géorgie natale. Il doit absolument rejoindre Atlanta et retrouver sa sœur, très gravement malade. Il va tout mettre en œuvre pour la ramener dans la petite ville de Lotus, où ils ont passé leur enfance. Lieu tout autant fantasmé que détesté, Lotus cristallise les démons de Frank, de sa famille. Un rapport de haine et d'amour, de rancœur pour cette ville qu'il a toujours voulu quitter et où il doit revenir. Ce voyage à travers les États-Unis pousse Frank Money à se replonger dans les souvenirs de son enfance et dans le traumatisme de la guerre ; plus il se rapproche de son but, plus il (re)découvre qui il est, mieux il apprend à laisser derrière lui les horreurs de la guerre afin de se reconstruire et d'aider sa sœur à faire de même. rnrnrnHome est le dixième roman de Toni Morrison. À travers l'histoire dure et torturée de ce jeune soldat, c'est un roman de la rédemption que nous offre ici l'auteur. Ce retour à l'Amérique du XX e siècle, avec une focalisation sur les années 1950, est un développement nouveau dans l'œuvre de Toni Morrison, mais on retrouve pourtant les thèmes qui caractérisent son œuvre. Elle laisse le lecteur découvrir ces années 1950 qui ne sont finalement que suggérées qu'à travers de petits indices. Elle laisse le souvenir de cette époque se reconstruire à travers les images distillées dans notre inconscient collectif. C'est encore et toujours dans la suggestion que l'art de Toni Morrison se révèle. Elle réussit à faire d'un roman finalement assez court une véritable œuvre tout en subtilité, en vérités voilées qui se glissent progressivement jusqu'au lecteur avant d'exploser au grand jour.

03/2024

ActuaLitté

Droit

Découvrir le droit du travail. Edition 2019-2020

DROIT BELGE Le droit du travail intéresse la quasi-totalité de la population. Dans une société du salariat, en effet, presque tout le monde est soit employeur, soit travailleur. La gestion d'une entreprise, pour les employeurs, et la survie au travail, pour les travailleurs, impliquent de connaître quelques rudiments de droit social. Face à la profusion des informations, plus ou moins fiables, disponibles sur internet, il apparaît de plus en plus indispensable de disposer de clefs pour comprendre le droit du travail, en saisir les mécanismes et les interactions. L'objectif poursuivi par les auteurs est parfaitement résumé dans le titre de l'ouvrage : faire découvrir le droit du travail, apprivoiser cette vaste matière sans en dissimuler la complexité. Ils nous proposent une vue générale et complète de la matière afin d'en faciliter la compréhension globale. Le non-juriste, dans sa (future) pratique professionnelle, a besoin d'acquérir de solides connaissances de base pour se mouvoir dans un environnement de travail entouré par le droit social, d'autant plus s'il est amené à gérer de près ou de loin du personnel. L'approche choisie a pour objectif de permettre un apprentissage en autodidacte sans prérequis juridiques ; c'est pourquoi l'ouvrage reprend des notions élémentaires de droit nécessaires à la découverte du droit du travail. Le public cible de l'ouvrage est donc clairement le lecteur non juriste qui désire se familiariser avec le droit du travail. Les grands atouts de cet ouvrage : - Une démarche didactique et synthétique : si chaque personne aux prises avec le droit social connaissait les principes enseignés ici, un grand nombre de difficultés rencontrées en pratique seraient évitées ! - Un angle pratique : il s'agit d'expliquer les choses concrètement aux non-juristes, sans occulter le fait que le droit n'est pas une science exacte, et qu'il y existe des controverses, mais en essayant d'en dégager les enjeux. - La réponse à un certain nombre de questions concrètes : l'ouvrage contient de nombreux conseils destinés tant aux employeurs qu'aux travailleurs, sans orientation idéologique, afin qu'ils puissent comprendre leurs droits et obligations réciproques. - Plusieurs niveaux de lecture : au-delà de la synthèse des grands principes, un certain nombre d'outils et de ressources complémentaires sont proposés, qui permettent à ceux qui le souhaitent d'approfondir leurs connaissances. L'ouvrage est émaillé de textes de lois, d'extraits de jurisprudence et de doctrine, d'exemples... Autant d'invitations à la curiosité du lecteur qui lui permettront d'appréhender la réalité, de la confronter aux principes, afin de susciter la réflexion.

11/2019

ActuaLitté

Littérature française

La généalogie perdue Tome 3 : Le diadème du triomphe

Durant l’esclavage, les Européens n’eurent pas besoin de s’installer car ils avaient trouvé les négriers de service pour traquer leurs frères de race et faciliter leur arrestation. Avec la colonisation, leur administration créa de manière artificielle des relais pour exercer leur pouvoir. Un fracas pour nos us et coutumes bafoués et réduits. L’école nous fut imposée avec les travaux forcés et leurs églises déclamant les béatitudes favorables aux pauvres. Sous la colonisation, nos pères, avides de liberté, furent, après l’interdiction de l’UPC en 1955, acculés à boire le jus de leurs chaussettes pour certains alors que d’autres fuyaient éperdument dans la brousse au milieu des ronces, un emprisonnement inéluctable. Les moins chanceux périrent sous les balles lors des massacres de masses désarmées à EKITE et à SONG-SIMOUTH. Le cortège de la peur au sein du peuple s’institutionnalisa après l’indépendance formelle. Sous le couvert de la France, en première ligne avec le concept de néocolonialisme, les négriers reprirent la main sous la forme de présidents choisis et installés. Le premier, bâtard et inculte, conduisit la guerre contre les souverainistes de l’UPC (ANLK) en procédant de manière systématique à l’assassinat ciblé des opposants les plus virulents à l’étranger. Par ailleurs, la pratique des têtes coupées des nationalistes enfoncées au sommet de pieux sur les places publiques de Penja, Bamessing, Fondjo-mekwet, Babouantou-kwayap, etc. avait pour but unique d’effrayer les populations. Choses dans lesquelles le commanditaire et le commissionné méritent la même appellation de négrier. En clair, la Françafrique expérimentée au Cameroun est une forme déguisée d’esclavage par procuration imposé par la France à toutes ses anciennes colonies en Afrique noire. Le second négrier, fils de catéchiste, est un immoral dans l’absolu. Hypocrite, partisan, peu respectueux des droits fondamentaux de l’homme et amoureux de la force brute, il entrera à coup sûr dans les poubelles de l’histoire, tellement son apport à l’édification d’une conscience nationale aura été insignifiant. Je suis un des survivants de cette longue période hostile de lutte pour une émancipation véritable de mon pays en particulier et de l’Afrique en général. La Généalogie perdue s’insère dans la mouvance d’une passion contre toutes les formes d’injustice et d’oppression exercées sur l’homme. En cela, ce livre, au-delà du titre, traduit plutôt une espérance en quête de lendemains meilleurs, parce que rien sur cette terre n’est immuable.

06/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Italian Maiolica and Other Early Modern Ceramics in the Courtauld Gallery

This is the first catalogue of the collection of early modern ceramics in the Courtauld. The pieces in the collection showcase brilliantly the skill of potters and pottery painters working at the time of Raphael and Titian. Maiolica is one of the most revealing expressions of Renaissance art. Its extraordinary range of colours retain the vividness that they had when they left the potter's kiln. Italian potters absorbed techniques and shapes from the Islamic world and incorporated ornament and subject matter from the arts of ancient Rome. This new approach to pottery making, combined with the invention of printing, woodcut and engraving, resulted in an extraordinary type of painted pottery, praised by Vasari in his Lives of the Artists for 'surpassing the ancient with its brilliance of glaze and variety of painting'. The collection boasts a magnificent group of vessels made during the high Renaissance, the golden age of Italian maiolica. It includes precious and delicate Deruta lustreware with imagery deriving from Perugino and Raphael, as well as vessels painted in a narrative style of pottery painting known as istoriato. Highlights include vessels depicting episodes taken from the first printed Bibles of the Renaissance. Istoriato maiolica flourished particularly in the lands of the Dukes of Urbino, who promoted this craft by sending painted pottery to prestigious patrons across Europe. Emblems and devices painted on the pottery help us understand that they were meant to be used and enjoyed by the elites in Renaissance society, such as the Medici and other great Tuscan families. The catalogue will include two recent gifts to the Courtauld, a rare tile of the famous patroness of the arts Marchioness Isabella D'Este, and a refined dish painted with the story of Diana and Actaeon. All major Renaissance pottery centres are represented in the collection, including Siena, Faenza and Venice, as well as splendid examples of the mysterious pharmacy jars made at the foot of the mountain of Gran Sasso in the town of Castelli d'Abruzzo. These achievements of the art of pottery in the early modern period are completed by fine examples of Ottoman pottery, as well as examples of Valencian lustreware. Sani's introductory essay on the Victorian collector Thomas Gambier Parry will shed new light on the development of this fascinating collection, making links between Gambier Parry's artistic practice and his collecting and revealing new insights into his taste as a collector. Each detailed entry uncovers a wealth of new information on the provenance of the pieces.

03/2023

ActuaLitté

Science-fiction

Petites guerres & Jeux de parquet

H.G. Wells, mondialement connu pour La Guerre des mondes, pour son intelligence incisive et son humour spirituel, nourrissait une passion tout à fait déraisonnable pour les war games, jeux à destination des adultes de bon goût et à l'esprit ouvert. Dans Petites Guerres, H.G. Wells détaille avec précision les règles de ce qui est considéré par beaucoup comme le premier war game moderne. Fidèle à la générosité qui le définissait, il a mis également son imagination au service des enfants et, dans Jeux de parquet, ces derniers verront déployé un bel éventail de jeux d'intérieur. Ce recueil est une occasion unique de plonger dans les univers de l'un des monstres sacrés de la littérature du XXe siècle et de faire vôtres ses scénarios. "Tout a commencé à Sandgate - en Angleterre. Votre serviteur déjeunait en compagnie d'un ami - dont je me permettrai de voiler l'identité sous les initiales J.K.J. - dans une pièce jonchée d'irrépressibles adjuvants de l'extase enfantine. Sur une table voisine trônaient quatre ou cinq soldats, ainsi que l'un desdits canons [à ressort]. M.J.K.J traîna une chaise jusqu'à cette petite table, s'assit, examina discrètement le canon, le chargea d'un air méfiant, visa et abattit le petit soldat pris pour cible. Après s'être rengorgé de sa prouesse, il s'empressa de lancer à la cantonade une série de défis acceptés avec avidité... L'écho de son tir en cette journée continue de résonner de par le monde. Il s'est passé là quelque chose - qu'à l'image de la Canonnade de Valmy nous pourrions baptiser la Canonnade de Sandgate - d'inédit, un échange de tir entre deux rangs opposés de soldats guère différent par l'esprit - mais ô combien différent par les résultats  ! - des assauts par catapultes ou frondes interposées de l'ère préhistorique. "Mais supposez, avança l'un des belligérants, supposez qu'il soit possible de déplacer les hommes !". Par cette phrase, tout un nouveau monde d'affrontement s'ouvrit à nous. [...] La bataille fait rage. Les canons se perdent, se gagnent, collines et villages sont pris d'assaut ou bien défendus ; soudain, il apparaît que la balance bascule définitivement d'un côté, et le vaincu n'a d'autre choix que de battre en retraite et d'assurer le repli des vestiges de sa fière armée... Mais avant d'aborder le sujet des batailles et des campagnes, laissez-moi vous présenter un bref résumé des règles", H.G. Wells, 1913

11/2018