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Critique littéraire

Correspondance

Le Comte de Maistre fait partie de ces auteurs dont, longtemps, l'oligarchie des vulgaires et la poix des dominants ont désiré d'exterminer non seulement la race mais jusqu'au souvenir. Toutefois, par la vertu de sa propre force, la pensée de Joseph de Maistre a écarté les dandins et les forfaiteurs qui ont tout essayé afin que ses pages fussent réduites au silence, et l'oeuvre règne désormais imperturbablement sur les arts véritables et la littérature essentielle. Demeurait une embarrassante contradiction : si la plupart des ouvrages du grand homme sont aujourd'hui disponibles, sa Correspondance était introuvable depuis plus d'un siècle. Or cette Correspondance n'est assurément pas un pan facultatif de son univers : elle occupe en effet à elle seule quasiment la moitié des volumes dont sont constituées les Oeuvres complètes de l'auteur. Négliger cet impressionnant et somptueux massif serait donc non seulement déraisonnable, mais irrationnel. Toute la riche aventure maistrienne s'y déroule : de l'arrière-plan de ses relations rompues avec la franc-maçonnerie jusqu'à celles, finales, avec le Saint-Siège en passant par les divers exils, les entretiens avec les monarques, les dialogues avec les célébrités de l'Europe, etc. Ici, en contexte, toute sa pensée se précise. En une époque où l'on écrivait des lettres soit comme de brefs essais officieusement publics afin de rendre limpide à différents cercles tel point d'une discussion de fond, soit tout au contraire afin de faire certaines confidences à tel membre de sa famille ou tel ami fidèle, cette Correspondance dit tout : sur l'homme, sur l'oeuvre, sur la formation de l'homme et de l'oeuvre ainsi que sur la relation entre le monde et le penseur - tout en déroulant la chronique et le commentaire perpétuel d'événements qui, de 1786 à 1821, sont ceux de l'une des périodes les plus bouillantes de l'Histoire. Les choses sont claires : se trouvant parmi les grands ensembles épistolaires légués par la littérature et la philosophie, la Correspondance de J. de Maistre est indispensable à la compréhension de son oeuvre. Au coeur même de celle-ci, ces lettres constituent la meilleure des introductions à son sens, à sa visée, à sa force et sa portée. En présence de la parole privée de ce grand homme, chacun devient le témoin d'une générosité créatrice attachée à une majestueuse noblesse de coeur tandis qu'une pensée puissante se déploie dans un style parfait : et le lecteur voit vivre l'âme prophétique de celui qui fut l'auteur de chevet de Baudelaire et de Balzac.

10/2017

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Critique littéraire

Correspondance

" Mais pourtant j'en reviens à ceci, et je me crois obligé de vous donner ces explications : actuellement à vingt-huit ans moins quatre mois, avec une immense ambition poétique, moi séparé à jamais du monde honorable par mes goûts et par mes principes, qu'importe si bâtissant mes rêves littéraires, j'accomplis de plus un devoir, ou ce que je crois un devoir au grand détriment des idées vulgaires d'honneur, d'argent, de fortune ? "

11/2000

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Correspondance

Correspondance

Après les éditions complètes des Chroniques (2019) et des Nouvelles (2017), voici celle de la Correspondance de Clarice Lispector, qui offre pour la première fois en un seul volume près de 300 lettres de l'une des plus grandes écrivaines de son temps. Cette nouvelle édition, publiée au Brésil en septembre 2020, rassemble la correspondance publiée par les éditions des femmes-Antoinette Fouque dans les recueils Mes Chéries (2015) et Lettres près du coeur (2016), celle publiée par les éditions Payot-Rivages en 2012 sous le titre Le seul moyen de vivre, dans une nouvelle traduction, à laquelle s'ajoutent plus de 70 lettres inédites à la valeur historique inestimable. Ainsi l'on parcourt 37 années de vie d'une épistolière qui en vécut 57, dont une quinzaine loin de son pays. Il y a d'abord les lettres adressées au premier cercle de ses proches : mari, soeurs, fils, apparenté·e·s. L'autrice y exprime la quotidienneté sans le moindre apprêt d'une existence expatriée d'épouse attentionnée, de mère attentive, de femme... L'écriture en est ici déconcertante par sa spontanéité et sa connexion directe au réel, chez une écrivaine réputée pour sa sophistication et son extrême auto-surveillance. "Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ? Dites : "Il pleut" . Il y a ensuite les lettres adressées à un deuxième cercle, celui de ses amitiés littéraires. Soit un nombre conséquent de destinataires contemporains de Clarice, qui ont illustré la vie littéraire brésilienne très brillante pendant ces trois décennies (Lúcio Cardoso, Fernando Sabino. João Cabral de Melo Neto et Lêdo Ivo, Mário de Andrade, ou encore Rubem Braga, Lygia Fagundes...). La vocation littéraire de Clarice, les angoisses et les mystères de la création, les servitudes de l'écriture, les certitudes et les impasses de la pensée nourrissent les interrogations qu'elle adresse à ces grands esprits. Enfin, il y a les lettres pouvant être qualifiées de professionnelles, où l'on voit l'autrice se préoccuper, avec un acharnement émouvant, du sort de ses oeuvres, qui dépend d'abord des instances éditoriales, puis de ceux qui en sont les premiers récepteurs : les journalistes. L'importance "énorme" (Clarice adore cet adjectif) qu'elle y attache se révèle, entre autres, par son échange, en français, de quatre lettres avec P. de Lescure, alors directeur des éditions Plon, à propos de la première traduction de Près du coeur sauvage. Par l'incroyable profondeur de l'interprétation qu'elle nous livre de son propre texte, l'autrice nous donne une exceptionnelle leçon d'auto-exégèse. Ainsi cette édition qui vient compléter le cycle de publication de ses oeuvres par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, constitue une pièce essentielle du puzzle claricien.

12/2021

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Paramédical

Guérir

La guérison d'un malade relève de la connaissance, de l'ingéniosité parfois, du pouvoir et de la stratégie du médecin. Celui qu'on nomme sans ambages le fantassin de la maladie est en effet le mieux placé dans la lutte contre tous les maux qui nous rongent. Guérir, c'est ainsi pour lui combattre, combattre contre un ennemi qu'il ne parvient pas toujours à maîtriser, combattre sans jamais être certain d'en venir à bout. La médecine ne guérit pas tout. Et elle ne guérira jamais assez. Certains maux sont si tenaces qu'on les croit enracinés dans l'homme. Le médecin se contente alors de mobiliser son savoir comme un palliatif, plus ou moins temporaire, quelquefois salutaire. La guérison, aussi partielle qu'on l'imagine - mais la guérison parfaite existe-t-elle vraiment ? -, se résume moins à une victoire sur le microbe, qu'à une amélioration de l'esprit. Guérir revient alors à enrichir le " reste à vivre " du malade, voire à transformer sa vie. Et à terme, à l'accompagner jusqu'à la mort. Dans ce combat pour le mieux-être, il est certain que c'est du couple soignant/soigné, de son lien, de ses perceptions communes, de son savoir dialoguer que va dépendre l'issue. On ne guérit jamais seul, mais plus généralement avec le renfort - ou plutôt l'appui - d'un personnel médical, d'un entourage, d'un environnement social et politique. Faisant suite à un débat philosophique sur le thème de la guérison, ce livre apporte des réponses, sinon des éclaircissements, à ce qui est l'une de nos plus grandes préoccupations du moment.

01/1999

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Critique littéraire

Correspondance / Cicéron Tome 7 : Correspondance

I - DU LENDEMAIN DE LA BATAILLE DE THAPSUS AU RETOUR D'AFRIQUE DE CESAR. (MILIEU D'AVRIL 46- 25 JUILLET 46) II. - DU RETOUR D'AFRIQUE DE CESAR A SON DEPART POUR L'ESPAGNE (25 JUILLET 46 - DEBUT DU DEUXIEME MOIS INTERCALAIRE 46) III - LETTRES DE RECOMMANDATION. (PRINTEMPS 46 - 44) IV. - DU DEPART DE CESAR POUR L'ESPAGNE A LA MORT DE TULLIA. (DEBUT DU DEUXIEME MOIS INTERCALAIRE 46 - MILIEU DE FEVRIER 45.)

01/1991

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Littérature française

Correspondance / Cicéron Tome 10 : Correspondance

Ce volume contient soixante-trois lettres écrites ou reçues par Cicéron durant les huit mois (août 44 - avril 43) au cours desquels il a lancé contre Antoine ses virulentes Philippiques ; à la fois complément et contrepoint des discours publiés, la Correspondance nous montre sur le vif le sexagénaire réussissant par son acharnement à galvaniser l'énergie vacillante des sénateurs - comme il l'avait fait vingt ans plus tôt contre Catilina -jusqu'à la victoire sanglante des forces sénatoriales devant Modène, mais au prix d'une alliance scabreuse avec l'autre héritier de César, l'ambitieux Octave, qui parvient à endormir sa méfiance en exploitant habilement sa haine contre leur adversaire commun. Le texte, établi après relecture des principaux manuscrits, présente des divergences assez nombreuses avec les éditions récentes de Shackleton Bailey et de Watt, soit par élimination de corrections jugées inutiles, soit par des choix différents entre les variantes, soit même par des conjectures originales. Cinq notices détaillées, situant les messages à leur moment historique, précisent leur sens et dégagent leur portée ; des notes complémentaires éclairent et, le cas échéant, justifient la traduction, entièrement neuve. Jean Beaujeu, ancien professeur à la Sorbonne, a déjà publié aux Belles Lettres dans la collection des Universités de France la traduction de la correspondance de Cicéron des années 46, 45 et 44 (Tomes VII, VIII et IX) la traduction de l'Octavius de Minucius Felix et le livre Il (Cosmogonie) de l'Histoire Naturelle de Pline l'Ancien.

01/1991

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Correspondance

Correspondances

Ouvre originale et émouvante, où l'essai emprunte le chemin de la correspondance, de la littérature et de la poésie, où l'intime côtoie le politique, Lettres d'hiver, lettres d'été est le témoignage bouleversant de deux jeunes femmes d'aujourd'hui. Le temps d'un hiver et d'un été, Maaï et Lucille, deux amies autrices, se sont écrit pour se raconter leurs joies, leurs peines, leur travail d'écriture ; et pour Maaï, cet enfant qui ne vient pas quand Lucille, elle, a deux jeunes enfants et du mal à retrouver son équilibre. Bercées par la chaleur de leur amitié, elles cherchent et trouvent les mots afin de comprendre ce qui se joue pour elles dans cette maternité qui se dérobe : la fatigue, les fausses couches, la honte, la solitude, l'envie de s'enfuir, la détresse parfois... Mais la joie aussi, l'amour, la mer Méditerranée si belle et si fantasque, les chansons de Dalida, les livres et ces stratégies de survie qu'on échafaude ensemble. Ce qui n'était au départ qu'une conversation entre amies devient une quête essentielle et poignante, qui nous invite, toutes et tous, mères et non mères, à (ré)inventer des possibles qui nous soient justes.

02/2023

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Divers

Correspondances

Gurn voyage dans le métro. Il nous livre ses impressions, ses émotions, ses rencontres. Et, il nous amène, par ses croquis pris sur le vif, à une découverte toute personnelle de son métro. Une histoire sans queue (de rame) ni tête (de ligne), mais qui avance, mine de rien.

10/2023

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Littérature française

Correspondances

" Ô mon être fini, pourras-tu aller au-delà de tes limites et pouvoir atteindre cet infini, cet océan sans limites, dont je ne vois que l'écume?? Ô pauvre chair putride, dont la décomposition a commencé dès sa naissance, pourras-tu dépasser le temps et l'espace qui me sépare de cet idéal?? " Le personnage tient une correspondance avec un "autre" dont il ne sait rien et qui lui répond sans écrire, mais via des impressions, des images, des sensations, des idées. Le personnage se livre, intimiste, et se pose des questions existentielles.

11/2018

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Poésie

Correspondances

Correspondances est un recueil en prose écrit hier et aujourd'hui. Ces textes décrivent des émotions, sentiments, paysages et autres lieux insolites. Leur écriture prend sa source de diverses rencontres amoureuses ou amicales, durables ou furtives, d'endroits à travers lesquels il rend hommage à ses proches, aux personnes qu'il a rencontrées mais également aux villes et régions visitées. Il s'agit donc de correspondances, entre l'homme et la nature ainsi qu'entre l'homme et ses semblables.

03/2021

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Faits de société

Guérir la civilisation, guérir l'Homme

La guérison de l'homme passera-t-elle par la guérison de la civilisation ? Un texte puissant sur notre avenir d'humains Au cours de sa longue évolution, l'Homme a dû faire preuve d'une grande capacité d'adaptation. Il a su mobiliser des ressources physiques, psychiques, énergétiques et spirituelles afin de survivre, puis de construire des sociétés toujours plus sophistiquées afin de répondre à ses besoins et à ses ambitions. Aujourd'hui se pose la question de la croissance exponentielle de la population mondiale et de ses conséquences en matière d'écologie mais aussi de santé. L'homme aurait-il atteint les limites de ses facultés adaptatives ? Ne serait-il pas en train de se désadapter face au décalage grandissant entre ses ressources individuelles et les sollicitations de son environnement ? Les maladies dites " de civilisation " - cancer, diabète, maladies cardiovasculaires, etc. - comme les pandémies récentes - VIH, COVID -, en pleine expansion depuis un demi-siècle, sont autant de signaux d'alerte. Les sociétés modernes cherchent à les combattre, mais il semblerait que ce combat soit de plus en plus difficile à gagner. C'est pourtant un véritable défi sanitaire pour les générations futures. Au-delà de ce constat, l'auteur propose de s'interroger sur les causes d'une telle dégradation de la santé, particulièrement au sein de nos sociétés modernes.

10/2022

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Critique littéraire

Correspondance amoureuse

L'une était une riche héritière américaine, l'autre l'une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque. La très jeune Natalie Clifford Barney se présenta un jour de 1899 au domicile de Liane de Pougy. Travestie en page florentin, elle se prétendit la messagère de l'amour envoyée par Sappho ; avec l'assurance invulnérable de ses vingt-trois ans, elle obtint ce qu'elle osa à peine demander. Cette liaison dura moins d'un an, laissant place ensuite à des sentiments plus complexes. Natalie n'était pas arrivée à arracher Liane à sa très lucrative vie de galanterie. De leur improbable rencontre naquit une passion dont les cent soixante-douze lettres présentées ici, totalement inédites jusqu'à ce jour, narrent les stations obligées, des illusions divines des débuts au goût amer des regrets. Nous suivons, au fil de ces pages, les développements d'un amour qui s'était écrit en même temps qu'il s'était vécu et qui, l'espace de quelques mois, dessina l'espoir immense d'une possible émancipation à deux, loin de l'oppression des hommes. C'est dans les feux de cette passion que se forgea le caractère indomptable de Natalie Clifford Barney, qui devint l'Amazone, multipliant amours et amitiés, salonnière incontournable et figure littéraire de l'entre-deux-guerres. A travers certaines lignes empreintes de lassitude s'entrevoit aussi ce que serait le destin de Liane de Pougy, qui après sa rencontre avec Natalie deviendrait princesse Ghika, avant de terminer sa vie dans l'ordre des soeurs tierces dominicaines. Ces lettres montrent une hardiesse et une liberté dans l'expression qui, jamais leste ni vulgaire, ne fait guère mystère de la nature de certaines extases. Elles offrent enfin le portrait inédit de deux personnalités qui furent, chacune à son propre titre, des figures de leur temps.

06/2019

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Beaux arts

Correspondance choisie

Couvrant soixante-huit années, la Correspondance de Michel-Ange est un document unique. Seul témoignage autobiographique conservé du Maître, elle conduit au coeur de la vie quotidienne de l'Italie du XVIe siècle et raconte le destin exceptionnel de cet artisan qui atteint au statut d'artiste de génie. A travers les lettres adressées aux membres de sa famille, à ses commanditaires ou ses banquiers, à ses entrepreneurs ou à ses aides, se dessine le portrait tout en humanité d'un Michel-Ange dépouillé des atours "célestes" que lui ont valu ses oeuvres et sa notoriété. Autant que ses faiblesses, elles révèlent la fermeté de son tempérament, sa générosité, sa noblesse parfois dans les démêlés quotidiens, surtout sa fière conscience d'être un artiste sans égal.

05/2017

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Littérature française

Correspondance Châtelet

Albert Sourniat, écrivain et critique littéraire à la retraite, est hanté par le souvenir de son fils Paul, disparu à l'âge de 17 ans. Barbara, une Afro-Américaine, chante dans le métro. Le hasard est-il la seule raison de leur rencontre ? Chacun cache des secrets et des blessures derrière sa solitude. Pourquoi Paul a-t-il soudainement quitté le domicile familial ? Pourquoi Barbara s'est-elle exilée en France ? La relation de plus en plus étroite d'Albert et Barbara offrira à chacun une nouvelle voie. Mais, la station de métro Châtelet, lieu de rencontre, connaîtra la violence des attentats... Denis Labayle, médecin et écrivain, est l'auteur de nombreux textes. Certains de ses essais font aujourd'hui référence comme ''La vie devant nous'' et ''Tempête sur l'hôpital'' ou encore ''Pitié pour les hommes''. Il a publié sept romans dont ''Cruelles retrouvailles'' et ''Parfum d'ébène'', mais aussi ''Rouge majeur'' et ''Noirs en blanc''. Il a reçu de nombreux prix littéraire.

10/2017

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Littérature française

Correspondance imaginaire

Relater une liaison hypothétique, suite à une séparation, dans le temps et dans la distance, dans une relation amoureuse imaginaire.

02/2022

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Correspondance

Correspondance secrète

Cette correspondance secrète livre un témoignage unique sur le combat des philosophes et sur la vie politique de cette période des années 1770-1778, où le changement de règne et l'avènement de Louis XVI modifie le rapport de forces entre le parti philosophique, splendidement illustré par le trio Voltaire-D'Alembert-Condorcet, et la monarchie d'Ancien Régime.

09/2021

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Critique littéraire

Correspondance indiscrète

Notre époque est marquée par une grande liberté des moeurs. La permissivité sexuelle est aujourd'hui quasiment totale. Mais quelle position les écrivains ont-ils intérêt à adopter ? Doivent-ils tout dire de leur vie sexuelle s'ils parlent à la première personne, ou de la vie sexuelle de leurs personnages s'ils écrivent un roman ? Supprimer, compte tenu de l'abolition des interdits religieux et moraux, toute limite dans l'expression littéraire du sexe ? L'ouvre y gagne-t-elle, ou au contraire court-elle le risque de s'affaiblir, démunie de la poésie du secret ? Dire crûment les choses est-il profitable ou nuisible à la réussite artistique ? Faut-il regretter l'époque des allusions, des métaphores, des périphrases, ou se féliciter que la pudibonderie et l'hypocrisie soient démasquées et la franchise possible ? Tel était le thème d'une rencontre en Suisse entre écrivains, au mois de février dernier, où deux romanciers qui ne se connaissaient pas, très éloignés l'un de l'autre par l'âge et le tempérament, se sont liés d'amitié et, insatisfaits des résultats du colloque, ont décidé de le prolonger sous forme d'un échange de lettres. Ce moyen évite le ton docte, abstrait et linéaire d'un essai. Il permet les dérapages, les sorties de route, les confidences. Le ton est libre et primesautier. Ces deux écrivains ne discutent pas seulement du problème posé, ils se laissent aller à raconter des épisodes de leur vie, souvent des épisodes intimes. Ils échangent aussi leurs opinions sur les livres, les films, les tableaux qui ont influé sur leur sensualité. La révolution apportée par Internet dans les pratiques de l'amour est largement évoquée.

02/2016

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Critique littéraire

Correspondance passionnée

Anaïs Nin et Henry Miller ont entretenu pendant vingt ans une correspondance passionnée. Commencée en 1932, celle-ci s'achève vingt ans après, en Californie, alors qu'ils sont tous les deux devenus célèbres. Récit d'un amour fou, qui fait place peu à peu à la tendresse, ces lettres retracent également l'évolution de leurs œuvres. Resté inédit jusqu'à la mort du mari d'Anaïs, ce texte suscite une réflexion intemporelle sur la complexité du sentiment amoureux. L'estime qui n'a cessé d'animer leur relation, et ce même quand ils connaîtront d'autres amours, force l'admiration. Au-delà des malentendus ou trahisons apparentes, ils n'ont cessé de défier ensemble les conventions tout en interrogeant de façon permanente leur conception respective de l'écriture. " Même après, disait Miller, ils parlaient "métier" ". Cette correspondance permet de pénétrer une époque captivante et d'approcher deux personnages exceptionnels, unis dans une fidélité essentielle, physique, matérielle et littéraire.

02/2007

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Critique littéraire

Correspondance choisie

"Que puis-je encore faire ? J'ai presque tout tenté et nulle part je n'ai trouvé la paix" . Le lecteur, pour qui Pétrarque est d'abord le chantre de Laure, découvrira ici le passionnant portrait d'un infatigable voyageur (peregrinus ubique) amoureux et théoricien de la vie solitaire (le Val clos, la petite maison d'Arquà), les aléas d'une vie faite d'éclatants succès (le couronnement au Capitole) et de profonds chagrins (la perte des amis lors de la grande peste de 1348), l'homme de l'examen de conscience et celui des délicates missions auprès des puissants de ce monde, enfin le grand lettré qui, sans renier le message évangélique, fonde sur la redécouverte des Anciens l'espoir de jeter les fondements d'un monde meilleur. Pétrarque gardait copie de ses lettres depuis environ sa seizième année. Mais la décision de les réunir en un monument est liée à sa découverte, à Vérone en 1345, des Lettres à Atticus de Cicéron, qui, alternative aux Lettres à Lucilius de Sénèque, lui offraient le modèle d'une oeuvre promise à la durée à partir des contingences de la vie et de l'histoire. Il la réalisera avec un premier ensemble (Lettres familières, 24 livres), achevé en 1366, et un deuxième, de lettres écrites à un âge plus avancé (Lettres de la vieillesse, 18 livres), devenant à son tour le modèle des grandes correspondances humanistes, de Marsile Ficin, de Pic de la Mirandole, d'Erasme, et, à travers elles, des Lettres de Voltaire, de Rousseau, de Claudel et de Gide, dont nous sommes si friands. Dans le large choix de lettres présentées ici, traduction française et intégralité des notes sont celles des onze volumes de la collection des "Classiques de l'Humanisme" , parus entre 2002 et 2015.

02/2019

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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

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Littérature française

Correspondance inédite

Correspondance inédite entre Lamennais et le baron de Vitrolles / publiée, avec une introduction et des notes, par Eugène Forgues, 1819-1853 Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Critique littéraire

Correspondance intime. Correspondance intime 1898 - juillet 1970

« Vos lettres, disait Chardonne à Mauriac, sont vous-même plus que tout. » On y rencontre en effet le premier mouvement de la pensée aussi bien que la profondeur d’une lumineuse intelligence, les élans d’une âme sans cesse en éveil, les émotions du moment, la colère, la passion, l’ironie cinglante, la chaleur de l’amitié, l’ambiguïté des sentiments, les doutes, la foi, et tous les combats auxquels cet infatigable polémiste fut mêlé. Adressée aux grands de son époque – de Maurice Barrès et Francis Jammes, ses parrains en littérature, au général de Gaulle, dont il fut l’ardent supporter jusqu’à la fin, sans oublier les nombreux amis de jeunesse, et l’essentiel des écrivains français, Montherlant, Valéry, Proust, Paulhan, Cocteau, Drieu La Rochelle, Gide ou Claudel, cette correspondance résume soixante années d’histoire littéraire et intellectuelle, inscrites en filigrane dans la vie ardente de cet éternel adolescent profondément amoureux de la vie, de la beauté des êtres, de la nature, et tiraillé entre des désirs multiples et parfois difficilement conciliables. C’est réellement un « Mauriac par lui-même » que ces lettres nous révèlent, indispensable complément du Bloc-Notes et des Nouveaux Mémoires intérieurs pour mieux comprendre, et parfois même surprendre, dans sa vérité la plus intime, l’homme, le témoin capital, engagé corps et âme dans les combats majeurs de son temps, en se faisant le défenseur, lors de la guerre d’Espagne, sous l’Occupation, puis lors des guerres coloniales, des rebelles et des insoumis. Réunie et présentée par Caroline Mauriac – l’épouse de Jean Mauriac, second fils de l’écrivain –, cette correspondance constitue un pan essentiel de l’oeuvre mauriacienne. Elle rassemble les deux volumes des Lettres d’une vie parus chez Grasset en 1981 et 1989, et plus d’une centaine de lettres inédites considérées jusqu’ici comme trop « sulfureuses » pour être publiées. Destinées aux quelques hommes qui ont beaucoup compté dans sa vie affective, elles confirment les véritables penchants du créateur des Anges noirs et du Désert de l’amour et laissent entrevoir les « abîmes de tendresse » dans lesquels il n’a cessé de se débattre.

09/2012

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Histoire des religions

Qui guérit

L'auteur en s'appuyant sur des écrits en latin, en grec, en arabe ou en persan, se limitant autour de la Méditerranée, nous convie à la rencontre historique de personnes capables de guérir leurs contemporains malades. Portant son regard sur les grandes découvertes biologiques appliquées à la médecine expérimentale depuis l'Antiquité, dont beaucoup ont changé le cours de nos vies, il convoque en premier lieu Galien, Avicenne, Esculape et Hippocrate, et en second lieu, en professionnel averti, et selon une classification inédite, il étudie très précisément les guérisons données par un thaumaturge galiléen : Jésus, rapportées en grec par quatre auteurs différents et conclue en nous livrant des commentaires sur l'actualité sanitaire des dernières années en avançant des propositions concrètes pour une anthropologie médicale où nous sommes corps, âme et esprit tous invités à chercher ensemble comment guérir autrement.

03/2024

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Cancer

Je n'ai pas guéri de mon cancer, c'est lui qui m'a guérie !

En novembre 2018, j'apprends que j'ai une leucémie aigüe myéloïde agressive avec un pronostic défavorable. Je suis hospitalisée en urgence en chambre stérile : cinq mois de traitements intensifs et une greffe de moelle osseuse, seule chance de guérison. Une leucémie, c'est le genre de tsunami qui bouleverse une vie. Malgré tout, je décide que ce cancer sera une force. Mon témoignage c'est l'histoire d'une maladie mais c'est aussi un récit sur la résilience et l'espoir. Cela passe par le fait de devenir acteur de sa guérison. J'explique donc tous les outils qui m'ont aidée à accepter l'inacceptable. Je ne serai officiellement guérie qu'en 2024 mais je le sais, mon cancer m'a guérie : de chenille, il m'a fait devenir papillon !

05/2021

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Correspondance

Correspondances croisées

Natalie Clifford Barney, Pierre Louÿs et Renée Vivien : la conjonction de ces trois noms semble à elle seule annoncer l'apothéose d'un certain esprit 1900, prônant une certaine liberté morale aussi bien qu'amoureuse. Les liens qui unissent Louÿs à Natalie Barney ne sont pas de même nature que ceux qui le lien à Renée Vivien. En effet, avec la célèbre Amazone américaine qui sera proche de Remy de Gourmont, la relation d'amitié sera beaucoup étroite, intense et chaleureuse qu'avec la poétesse délicate qui se prenait pour la réincarnation de Sappho : c'est surtout par l'entremise de Natalie que Louÿs et Vivien échangèrent et se fréquentèrent. Avec Natalie Barney, en revanche, la sympathie s'établit instantanément, non sans que la jeune femme, au début, y mêlât parfois quelque espièglerie, laquelle ne devait d'ailleurs point déplaire à Louy ? s. Peu à peu, cette sympathie se mua en amitié, fondée sur une estime réciproque et débouchant sur une certaine complicité. A travers ces lettres et ces documents, c'est tout un monde littéraire, raffiné qui ressuscite où les grands noms du Mercure de France se mêlent à ceux des courtisanes les plus célèbres de Paris. Ces correspondances croisées nous offrent un voyage dans le temps où l'esprit et le style se mariaient avec grâce.

09/2021

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Littérature érotique et sentim

La correspondante

" Ce fut durant le mois d'avril 1996 que je reçus la première lettre de Geneviève Bassano. (...) La calligraphie courait fine et régulière, posée comme des notes de musique sur une partition. Encre noire. Monsieur, vos livres me plaisent au point que j'en ai acheté pour quelques amis. " Ainsi débute la correspondance entre le narrateur et Geneviève Bassano, une lectrice passionnée. Elle vit près de Châteauroux, a deux enfants, un mari qui voyage pour ses affaires et des entrées à la bibliothèque de son village, où elle invite le romancier à venir y signer ses livres. Mais derrière cette façade respectable se dissimulent des sentiments forts, excessifs et équivoques, qui finissent par exacerber chez ces deux personnes le goût de l'absolu et de la perte. La relation d'abord courtoise devient intense, puis destructrice, jusqu'à mettre l'auteur en péril.

04/2002

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Littérature française

La correspondante

Denies Mac Grégor n’était pas homme à s’émouvoir facilement. Il avait connu la guerre et toutes les horreurs qu’elle avait engendrées. Pourtant, il dut admettre que l’arrivée de Julia dans sa vie allait lui permettre de surmonter les difficultés que lui avait apportées le "départ" de son épouse. Un homme seul, devant élever trois enfants dont un bébé, ce n’était pas possible avec le travail que la ferme demandait. A force de patience et de tendresse, Julia arrivera-t-elle à chasser le fantôme d’Amy et à faire de ses enfants des adultes responsables dans une société en constante évolution ? Pourra-t-elle émouvoir enfin le coeur de l’homme qui partagera sa vie tout au long des longues années passées à essayer de reconstruire une existence dans le souvenir d’une autre ?

03/2015

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Critique littéraire

Correspondance. (1920-1950)

La correspondance entre le célèbre écrivain français André Gide et le romaniste allemand et grand érudit Ernst Robert Curtius traite de sujets multiples et passionnants : littérature et écriture, rapports conflictuels entre leurs deux pays, débat politico-culturel, traduction, critique littéraire, etc.

12/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1911-1931

Jean Cocteau (1889-1963) demeura, par-delà les modes, fidèle au souvenir d'Anna de Noailles (1876-1933). Il savait par coeur Lee Eblouissements (1907) quatre ans avant d'en connaître l'auteur. Quand elle mourut, il parla d'elle comme d'"une soeur". En 1963, il lui consacra son dernier livre. Pour la femme-poète fascinante du Coeur innombrable et du Visage émerveillé, "Pallas" moqueuse et "Sibylle" inspirée, la dévotion du Prince frivole s'était muée en une solide amitié, dont témoigne cette correspondance en majeure partie inédite : de 1911 à 1931, trente-six lettres d'elle et quarante-six de lui. Toute une époque y revit, et particulièrement le Cocteau débutant qu'éclaire aussi le témoignage de Jacques-Emile Blanche, révélé en annexe. On comprend comment, au jeune homme fragile de 1911, Anna de Noailles avait insufflé sa foi en la puissance surnaturelle de la poésie.

12/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1914-1919

Aveyron, août 1914. Hortense et Benjamin Vaurs, paysans aveyronnais, comme leurs aïeuls avant eux, subissent la mobilisation des hommes à la guerre. Parti à la guerre à trente-quatre ans, Benjamin laisse derrière lui sa femme Hortense et leurs deux enfants. De ces quatre années de mobilisation, où ils s'écriront quasiment quotidiennement, nous parviendront plus de cinq-cents lettres et cartes postales. Benjamin y traite de son rôle, de l'avancée des troupes et des missions qui lui sont confiées. Elle, décrit son quotidien à la ferme et la gestion de la famille. Clothilde Loubatières, leur arrière-petite-fille, en a sélectionné le meilleur, pour vous proposer un témoignage singulier, exceptionnel et touchant de la Grande Guerre.

06/2019