Recherche

carnets Dostoïevski

Extraits

ActuaLitté

Philosophie du droit

Dostoïevski, criminologue et philosophe de la justice

Deux cents ans depuis la naissance de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski ! D'innombrables biographies lui ont été consacrées et certaines, remarquables, semblent exhaustives. Grâce à elles, nous connaissons bien l'écrivain, mais il y a toujours place pour approfondir certains aspects de l'oeuvre de celui-ci qui se sont avérés intemporels. Car ce fut le génie de Dostoïevski d'apporter par ses livres, dont les principaux donnent vie à des personnages, ce que nous ont transmis, par d'autres méthodes, un Pascal ou un Kant : des lumières sur les questions essentielles de notre destin. Et ne lui doit-on pas en particulier d'avoir affronté l'un des plus grands problèmes de toujours : comment expliquer le crime, comment traiter le criminel ?

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

Prohartchine. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

M. Prohartchine est un "pauvreriche" . Cette nouvelle est tirée de l'histoire véridique d'un avare lue dans les journaux de la capitale, un "nouvel Harpagon mort en pauvreté sur des monceaux d'or. C'était un conseiller titulaire en retraite. Il ne payait que trois roubles par mois pour loger dans un coin derrière le paravent. Il se plaignait toujours de sa pauvreté et la dernière année avant sa mort il ne paya pas son loyer. Il se refusait des mets chauds même aux derniers jours de sa maladie. Après sa mort, on trouva dans ses effets cent soixanteneuf mille vingtdeux roubles en argent et en billets de banque" . La lecture de ce fait divers impressionna Dostoïevski. Il poursuit : "C'est alors que j'ai vu passer dans la foule une figure non réelle, mais fantastique. Elle portait un vieux manteau qui lui servait sûrement de couverture pendant la nuit. Elle me croisa et cligna en me regardant de son oeil mort, sans lueur et sans force, et je compris que c'était le même Harpagon qui était mort avec son demimillion ! Et voici qu'un personnage surgit devant moi, très semblable au Chevalier Avare de Pouchkine. Il me sembla soudain que mon S. était un personnage colossal. Il quitta le monde et toutes ses tentations et se retira derrière son paravent. Qu'estce, pour lui, que tout ce vain clinquant, tout notre luxe ? A quoi bon la commodité et le confort ? Non, il n'en a pas besoin, il possède tout cela sous son oreiller, sous sa taie non changée depuis l'année dernière. Il n'a qu'à siffler, et tout ce dont il a besoin lui viendra en rampant. S'il le veut, maintes personnes lui adresseront des sourires attentifs. Il est audessus de tous les désirs... Mais pendant que je rêvais ainsi, il me sembla que je volais Pouchkine".

01/2023

ActuaLitté

Poches Littérature internation

L'idiot. Volume 3, Roman préparatoire

"Le plus émouvant, le plus fragile aussi de ce qu'offrent ces brouillons, c'est le surgissement du personnage — cette impression d'assister à une naissance, ou, plutôt, à ce qu'on pourrait appeler une tentative d'exister — puis sa dissolution, et ses transformations jusqu'à l'évanescence ou la manière de prendre corps. L'Idiot, tel qu'il apparaît dans ces pages, est une incarnation de l'orgueil, de la passion et de l'humiliation. Le lecteur verra à quel point sa figure est décisive pour rattacher un texte comme L'Idiot aux Carnets du sous-soi et, surtout, aux Démons, un roman que Dostoïevski entreprend dès l'achèvement de L'Idiot (...). Le 4 décembre 1867, au moment où Dostoïevski inscrit dans son carnet : "Dresser le plan détaillé et, dès ce soir, commencer", il semble avoir une illumination. L'Idiot-Stavroguine éclate soudain en deux figures — naissent, d'un seul coup, Mychkine et Rogojine, deux frères, Caïn et Abel — qui portent, enfin, après une recherche frénétique, "une vérité vécue"." André Markowicz (extrait de l'avertissement du traducteur)

08/1993

ActuaLitté

Religion

Carnets

"La pensée est comme un éclair dans une longue nuit ; mais c'est cet éclair qui est tout". Henri Poincaré La vie monastique est particulièrement propice à la pensée et l'auteur de ces pages est heureux de pouvoir vous en partager le meilleur !

08/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Carnets

En 1976, Goliarda Sapienza en a fini avec l'écriture de son grand roman, L'Art de la joie : dix ans de sa vie viennent de trouver leur conclusion. Réduite à une grande précarité financière, l'écrivaine ressort de cette aventure épuisée. Commence alors pour elle, tout d'abord de façon anodine, le projet d'écrire au fil des jours ses pensées dans un carnet. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle poursuivra ce projet durant vingt ans, jusqu'à sa mort en 1996, remplissant ainsi près de 8 000 pages réparties sur plus d'une quarantaine de carnets. Et c'est un chemin de vie, fuyant l'arrogance des certitudes, qu'elle choisit d'emprunter et que l'on voit se dessiner au gré des pages, à mille lieues de toute sensiblerie : "Si tu ne travailles pas, ça veut dire que tu es une conne comme tant d'autres, qui lisent des choses, en tirent des idées de vie positives et puis n'en font rien. Et toi, Goliarda, l'histoire de Modesta, tu l'as lue, ou pas ? Apprends d'elle, et suis ton chemin." (Carnets, janvier 1979) Exceptionnel par son ampleur et sa vérité, ce journal est considéré en Italie comme l'autre grand chef-d'oeuvre de Goliarda Sapienza.

01/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Carnets

Tout lecteur de la Recherche s'est demandé comment Proust avait commencé ; comment, après des années de désirs et de faux départs, il s'était mis pour de bon à écrire son grand roman. Il n'y eut pas de miracle ; on ne peut pas fixer de date à laquelle les obstacles furent levés, ni de révélation qui aurait définitivement guéri l'écrivain du doute. " Suis-je romancier? " se demande-t-il encore avec anxiété au moment de se lancer dans l'œuvre. Cependant, les quatre petits carnets déposés à la Bibliothèque nationale de France, auprès des cahiers de brouillon et de mise au net, constituent le meilleur témoignage des débuts hésitants de l'œuvre, puis de son prodigieux accroissement. Ces carnets ont accompagné Proust dans la création de la Recherche de 1908 à 1918. Ils contiennent des notes tant préparatoires que complémentaires pour l'ensemble du roman en chantier. Florence Callu et Antoine Compagnon en donnent une transcription intégrale et annotée, à la fois fidèle et lisible, qui permettra à l'amateur de la Recherche de découvrir l'atelier de l'écrivain.

02/2002

ActuaLitté

Beaux arts

Carnets

Incarnation à la fois de l'effervescence de la Renaissance et de l'archétype du génie universel, Léonard de Vinci (1452-1519), autodidacte, s'est forgé une culture humaniste fondée sur les savoirs antiques et médiévaux qu'il recompose et à partir desquels il innove. Au-delà de la carrière exceptionnelle qu'il a connue, grâce à son statut d'artiste de cour et d'ingénieur, il continue, aujourd'hui encore, à fasciner les esprits. Conservés à Paris, Londres, Milan ou encore Windsor, une vingtaine de manuscrits et carnets livrent, dans une écriture en miroir, des milliers de pages de notes, d'esquisses et de croquis, de réflexions et de traités. Toutes révèlent l'immensité des connaissances, des préoccupations et des interrogations scientifiques de l'homme. De Florence à Amboise, toute sa vie durant, Léonard griffonne, note, étudie, dissèque, analyse, fait des calculs : foisonnent et s'enchaînent, entremêlées de figures géométriques, d'études mécaniques ou anatomiques, de projets d'architecture, d'armes ou encore de machines volantes concurrençant le vol des oiseaux, des pensées aux allures parfois mystérieuses, des raisonnements qui aboutissent à des démonstrations et à l'ébauche de maquettes, dont émerge l'intelligence créative de Léonard. A l'occasion du 500e anniversaire de sa mort, cette édition Quarto propose au lecteur de redécouvrir, dans un volume richement illustré en couleurs, la seule traduction aujourd'hui disponible en français des écrits léonardiens, mise à jour au regard des progrès réalisés depuis sa première publication en 1942, et de se plonger dans les méandres de cet esprit hors du commun.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Carnets

Publiés aux Etats-Unis en 1972, les Carnets de Francis Scott Fitzgerald sont une œuvre à part entière, méconnue, et une opération sans prix, restée inabordable. Leur publication en France sera sans doute l'occasion, avec trente ans de recul, de prendre la mesure de l'avance exceptionnelle de Fitzgerald, acquise très tôt et confortée sur le front d'une guerre intime (sa femme, Zelda), économique (le krach boursier) et esthétique (la nouvelle donne hollywoodienne). Ces Carnets ont été composés entre mars 1932 et décembre 1940, date de la mort de Fitzgerald. 1932, c'est l'approfondissement de la dépression économique aux Etats-Unis et aussi l'aggravation de la dépression nerveuse de Zelda - événements qui vont affecter au plus haut point la liberté de mouvement et d'écriture de Fitzgerald. Il prend vite conscience de ces deux menaces et surtout du lien obscur, ténébreux, qui les unit. Les Carnets sont le journal de bord de cette traversée de la nuit américaine, ce faux jour du spectacle. Fitzgerald, un temps en panne ou en suspens, commence par découper des phrases dans ses vieux carnets, dans des nouvelles non publiées, dans des chapitres abandonnés, et par les rassembler dans ce nouveau carnet. Ce qu'il appelle avec malice son "livre des erreurs" s'ordonne selon un classement alphabétique, curieux alphabet de vingt-trois lettres. Des notes nouvelles viennent s'y incorporer et l'ensemble devient ainsi la sentinelle de son sommeil et de sa veille. Récit diffracté d'une décennie particulièrement sombre, où l'on peut lire bien des signes avant-coureurs de la violence à laquelle tout écrivain véritable est aujourd'hui confronté, ces Carnets permettent de découvrir des aspects occultés de la personnalité de Fitzgerald ironie, insolence, goût du libertinage, humour, intelligence extrême, insouciance, élégance, confiance sans bornes, lucidité sans pitié.

11/2002

ActuaLitté

Philosophie

Carnets

Dire que la pensée des primitifs est peu conceptuelle équivaut, en fait, à dire qu'elle n'est pas attachée à l'inviolabilité des lois des phénomènes ni à la permanence et constance des formes des organismes, ou, en d'autres termes, n'est jamais gênée par ce que nous appellerions les miracles ou des ruptures de l'ordre de la nature.

09/1998

ActuaLitté

Littérature française

CARNETS

Parmi les oeuvres de Saint-Exupéry, les Carnets sont une oeuvre à part, faite de réflexions, de constatations, d'interrogations... A l'origine, c'est une démarche personnelle destinée à n'être lue et relue que par l'auteur qui dialogue avec lui-même, et non pas des notes pouvant servir de trame à de futurs romans. Travail de réflexion intime, ils n'étaient pas destinés à la publication et représentent souvent à la suite de discussions que Saint-Exupéry avait eues avec ses amis ou relations les conclusions qu'il pouvait en tirer. Qu'il se révolte contre les Espagnols qui saccagent leur pays ou qu'il développe sa théorie de l'égalité, Saint-Exupéry se fait le chantre du langage. On retrouve dans ces pages les questions que chaque homme se pose quand il voit le monde entier dans lequel il a vécu aller à vau-l'eau, dépassé par les situations qu'ont créées ses contemporains. C'est aussi la découverte de la sensibilité d'un homme curieux de tout, qui, entre l'énoncé classique d'un théorème de physique et la résolution d'un problème financier, écrivait : "Je prendrai de chacun de vous tout le bien, et j'en formerai un cantique".

04/1975

ActuaLitté

Critique littéraire

Carnets

Pendant plus de trente ans - de 1878 à 1911 -, Henry James a tenu des carnets dans lesquels il a consigné la vie de son oeuvre : invention de sujets, genèse des histoires, résumés, projets, mais aussi interrogations et doutes. Véritable laboratoire pour celui qui affirme : "Impossible de rien faire de valable en art ou en littérature sans idées générales". Ces pages, qui constituent un extraordinaire document sur la création littéraire, se lisent comme autant d'histoires courtes, de romans possibles, de saynètes vivantes. Un livre rare, qui montre qu'Henry James à révolutionné la pratique du roman par une réflexion sur sa forme et par l'invention de techniques nouvelles : en renonçant au romanesque superficiel pour descendre dans les profondeurs du coeur.

01/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Apocalypse russe. Dieu au pays de Dostoïevski

Comment, dès 1917, le monastère des Solovki, orgueil de l'empire tsariste, est-il devenu le premier camp d'extermination de l'Union soviétique ? Comment le nihilisme, le terrorisme; le totalitarisme sont-ils apparus dans la Sainte Russie des ermites, des fois en Christ, du peuple souffrant et " théophore " ? Qu'en est-il des slavophiles, des occidentalistes, de Pierre le Grand, de la Troisième Rome et de Byzance dans la genèse du mythe russe ? Le communisme a-t-il été un accident ? Et les Russes sont-ils condamnés au despotisme ?. Retrouvant, à la jointure de la mystique et de l'histoire, la déchirure originelle entre l'Occident et l'Orient chrétiens, cet essai constitue le deuxième volet d'une grande enquête théologique sur les mutations modernes de Dieu en politique. On y lira pourquoi, des vieux-croyants immolés dans les flammes aux inventeurs des attentats-suicides et aux " constructeurs de Dieu " bolcheviques, la Russie a connu une suite d'apocalypses recommencées. Pourquoi, aussi, les voix des Démons, traversant les âges, résonnent désormais de Pétersbourg et Moscou aux quatre coins du monde. Et pourquoi, enfin, les prophéties conjointes de Dostoïevski et de Soljénitsyne sont appelées à éclairer, plus que jamais, le siècle qui s'ouvre

02/2008

ActuaLitté

Etude de l'image

L'homme du sous-sol. Dostoïevski, Bresson, Seidl

Imaginé et mis en scène dans deux nouvelles, Carnets du sous-sol et La Douce, l'homme du sous-sol concentre en lui les principaux traits de caractère animant les figures démoniaques des grands romans de Dostoïevski. Plus amplement qu'un simple personnage, l'homme du sous-sol déploie une véritable forme de vie, laquelle resurgit dynamique et résistante, dans des films aussi éloignés l'un de l'autre qu'Une femme douce (1969) de Robert Bresson et Sous-sols (2014) d'Ulrich Seidl. Traversées par les "questions maudites" de l'écrivain russe, les études contenues dans ce livre abordent le thème central de la discordance douloureuse du discours. Une légion de voix se disputent son unité. "Il va sans dire que les mots s'échappent pressés, naïfs et imprévus, incohérents, se contredisant mais sincères, bien que terriblement faux, car un homme ment parfois très sincèrement surtout lorsqu'il veut se persuader soi-même de la vérité de son mensonge." Dostoïevski, Notes pour La Douce.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

La Logeuse. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Ordynov est un jeune homme très instruit, détaché de la société, enfermé dans le monde imaginaire de sa pensée et de ses rêves. Il est occupé à écrire une histoire de l'Eglise. C'est, en outre, un exalté, qui a parfois des crises d'épilepsie (maladie dont Dostoïevski était atteint). Etre solitaire, plein de passions refoulées qui n'attendent que le moment de jaillir de son coeur, Ordynov s'éprend de la belle logeuse, dont il ne sait si elle est la fille ou la femme d'un vieillard énigmatique, une espèce de devin qui prédit le sort aux hommes et qui est luimême sujet à l'épilepsie... Tout le récit se déroule dans une atmosphère onirique, où le héros peut à peine distinguer ses rêves du monde réel.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le Joueur. Un roman de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Qui mieux qu'un joueur pouvait décrire la descente dans l'enfer du jeu ? Courant les grands casinos européens, Dostoïevski est criblé de dettes quand il écrit ce court roman. Dans une ville d'eau imaginaire, Alexis est employé dans la maison d'un général russe endetté auprès de son entourage. Paulina, pupille du général, demande à Alexis de jouer à la roulette pour elle, son rang lui interdisant les jeux d'Hasard. Elle a besoin d'argent mais ne dit pas pourquoi à Alexis, amoureux d'elle. Le général a également besoin d'argent, il attend la mort d'une tante et l'héritage, condition pour pouvoir épouser Blanche de Comminges, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais, voilà, la tante découvre le jeu de la roulette... Le Joueur est un roman court de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski paru en 1866. Rédigé1 dans l'urgence, le roman a été dicté en vingt-sept jours2 à Anna Grigorievna Snitkina3. Pressé par son éditeur Stellovski, à qui il avait promis ce roman, contemporain de Crime et Châtiment, Dostoïevski en a néanmoins fait une oeuvre marquante. Contexte d'écriture Ce court roman composé de 17 chapitres est écrit entre les parties V et VI de Crime et Châtiment, en automne 1866. C'est par ailleurs le premier roman qu'il dicta. C'est dans un état de grande anxiété qu'il rédige Le Joueur du fait de sa collaboration avec l'éditeur crapuleux Stellovski. En effet celui-ci lui ayant acheté les droits du futur roman pour peu, a fait signer à Dostoïevski un contrat léonin, comportant une clause qui engage le romancier à rendre le roman pour le 1er novembre 18664. Il ne lui reste donc plus que 27 jours pour écrire le roman, sinon "libre à lui, Stellovski, d'éditer pendant 9 ans comme il le voudrait tout ce que j'écrirai sans avoir à me verser de gratification" . Le 31 octobre de la même année, Dostoïevski se présenta chez l'éditeur, respectant donc les engagements. L'éditeur, avide du gain que lui procurerait le non-respect du contrat, indiqua à un de ses employés de l'annoncer absent pour quelques jours. Dostoïevski ne pouvant se résoudre à accepter les conditions qui l'engageaient, alla déposer son manuscrit dans un commissariat afin de dater le roman au 31 octobre 1866 aux yeux de l'Etat.

01/2023

ActuaLitté

Littérature russe

Les Possédés. Un roman de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

"Est-il possible de croire ? Sérieusement et effectivement ? Tout est là". Stavroguine envoûte tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite à son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdité de la liberté pour un homme seul et sans raison d'être. Tous les personnages de ce grand roman sont possédés par un démon, le socialisme athée, le nihilisme révolutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces idéologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la société et appellent un terrorisme destructeur. Sombre tragédie d'amour et de mort, "Les Possédés" sont l'incarnation géniale des doutes et des angoisses de Dostoïevski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. Dès 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe siècle.

01/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Littératures. Volume 2, Gogol, Tourguéniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Gorki

" La littérature, la vraie littérature, ne saurait être avalée d'un trait comme une potion bienfaisante pour le coeur ou le cerveau. La littérature doit être émiettée, disséquée, triturée ; vous devez sentir son parfum délicieusement âcre dans le creux de votre main, vous devez la mastiquer, la rouler sur votre langue avec délices ; alors, et seulement alors, vous apprécierez son incomparable saveur à sa juste valeur, et ces fragments, ces miettes redeviendront un tout dans votre esprit, révélant la beauté d'une unité à laquelle vous avez donné un peu de votre propre sang. " Vladimir Nabokov est né en 1899 à Saint-Pétersbourg, dans une famille aristocratique et libérale. Exilé en 1919, il vécut d'abord à Cambridge, où il acheva ses études, puis en Allemagne et en France, qu'il quitta en 1940 pour s'installer aux Etats-Unis. Il y enseigna pendant près de vingt ans, à Wellesley College (1941-1948) et à Cornell University (1948-1958). Après l'immense succès de Lolita, il se retira à Montreux, en Suisse, où il mourut en 1977.

12/1985

ActuaLitté

Notions

Quatre témoins de la liberté. Rousseau, Montaigne, Berdiaev, Dostoïevski

Ouvrage inédit de Bernard Charbonneau, qui pourtant l'affectionnait beaucoup, ce petit livre est l'ultime réflexion qu'il porta sur le concept de liberté, qui chez lui a toujours été central. Il y offre à son lecteur une méditation de tout premier ordre mais accessible et concise sur la liberté, prise en tant que concept et recherche incarnés dans un temps, dans un lieu, dans un individu. Plus importante encore que la réflexion philosophique est la volonté de Charbonneau de tenter de communiquer au lecteur qui lui fait l'amitié de le lire son expérience de la liberté, en se basant sur des figures irréfutables comme Rousseau (à travers le Contrat social), Montaigne (à travers les Essais), Berdiaev (à travers De l'Esclavage et de la liberté de l'homme) et Dostoïevski (à travers la parabole du Grand Inquisiteur), utilisées comme autant de perspectives différentes et de témoins édifiants.

02/2019

ActuaLitté

BD tout public

Le joueur. Librement adapté du roman de Fédor Dostoïevski

" Le joueur offre un accès particulièrement saisissant à l'univers de Dostoïevski (...). L'humanité s'y dévoile comme elle est, ou comme le grand écrivain la voit : obscure, confuse, soumise à des forces qui l'écrasent, incapable de raison ou de sagesse, perdue, en un mot... "

10/2010

ActuaLitté

Littérature française

Les Pauvres gens. Un roman de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Dostoïevski décrit luimême la genèse de ce roman épistolaire, première oeuvre qu'il a publiée : "La fumée sortait des naseaux des chevaux, des colonnes de fumée montaient des toits des deux rives et il semblait que de nouveaux édifices surgissaient audessus des anciens, qu'une nouvelle ville se bâtissait dans l'air... Il me semblait que toute cette ville, avec tous ses habitants, puissants et faibles, avec toutes leurs habitations, asiles de mendiants ou palais dorés, ressemblait en cette heure de crépuscule à une rêverie fantastique, enchantée, qui disparaîtrait et se dissiperait en fumée montant vers le ciel sombre. Je me suis mis à regarder et je vis soudain des figures étranges. C'étaient des figures étranges, bizarres, tout à fait prosaïques, qui n'avaient rien de Don Carlos ni de Posa, rien que de simples conseillers titulaires, mais en même temps des conseillers titulaires fantastiques. Quelqu'un grimaçait devant moi, en se dissimulant derrière cette foule fantastique et tirait des ficelles, des ressorts. Les poupées se mouvaient, et il riait, il riait ! C'est alors que m'apparut une autre histoire, dans quelque coin sombre, un coeur de conseiller titulaire, honnête et pur, candide et dévoué à ses chefs, et, avec lui, une jeune fille, offensée et triste, et leur émouvante histoire me déchira le coeur".

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le Petit Héros. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Dans une société bourgeoise, frivole, en fête perpétuelle, un homme se rappelle ses premiers sentiments d'amour, alors qu'il n'avait pas encore onze ans. Le 23 avril 1849, Dostoïevski est arrêté pour complot politique. Dès qu'on lui permet d'avoir une bougie, du papier et de l'encre, il compose Le Petit Héros qui explore le thème, fondateur pour lui, de l'enfance "pensive". Son personnage, un jeune garçon de onze ans, y découvre les joies, les espoirs fous et les souffrances de l'amour, en s'éprenant d'une belle dame mariée. Jamais auparavant, sans doute, Dostoïevski n'avait parlé de l'enfance avec une telle profondeur. Jamais plus il n'évoquera aussi sensuellement la nature, l'odeur de l'herbe, les fleurs, les chevaux. Du fond de sa cellule, se sachant en danger d'être condamné à une très lourde peine, Dostoïevski fait oeuvre de vivant.

01/2023

ActuaLitté

Critique

Dostoievski sur la scène moderne et contemporaine. Adaptable, inadaptable

Les romans de Dostoïevski exercent un pouvoir magnétique sur le théâtre : ils l'attirent autant qu'ils lui résistent. Cet ouvrage cherche à sonder cette ambivalence et retracer l'histoire extrêmement riche de la présence des romans de Dostoïevski à la scène, de la fin du XIXe siècle à nos jours.

02/2024

ActuaLitté

Critique

Dostoievski sur la scène moderne et contemporaine. Adaptable, inadaptable

Les romans de Dostoïevski exercent un pouvoir magnétique sur le théâtre : ils l'attirent autant qu'ils lui résistent. Cet ouvrage cherche à sonder cette ambivalence et retracer l'histoire extrêmement riche de la présence des romans de Dostoïevski à la scène, de la fin du XIXe siècle à nos jours.

ActuaLitté

Littérature française

Un coeur faible. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Le héros principal est un petit scribe, Vassia, jeune homme plein de qualités, de bonté et d'amour. Ce jeune homme modeste est content de son sort, quoiqu'il ne reçoive que vingtcinq roubles par mois. Son chef, Julian Mastakovitch, l'exploite en lui donnant du travail supplémentaire non payé durant quatre mois. Mais Vassia le fait avec zèle, et lorsque le chef le gratifie de cinquante roubles, l'âme candide de Vassia déborde de reconnaissance. Il est heureux, car il possède un ami qui lui est cher, Arcade, il s'est fiancé à une jeune fille adorable, il jouit de la faveur de son chef. Mais ce "coeur faible" ne peut supporter la plénitude de son bonheur. Il a négligé son travail supplémentaire, en passant tout son temps libre chez sa fiancée : il se sent fautif envers son chef qu'il ne pourra arriver à satisfaire, grossit démesurément sa faute, se sent criminel par insubordination. Et voici que la folie, peu à peu, s'empare de lui...

03/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Carnets clandestins

Santiago Salvatierra, le plus grand réalisateur d'Amérique latine a kidnappé son scénariste, Pablo Betances, qu'il tient emprisonné dans la cave de sa maison. Il ne le relâchera que lorsqu'il aura écrit un chef-d'oeuvre, le film qui va changer l'histoire du cinéma. Dans cette pièce, ne contenant qu'un matelas, un ordinateur portable, la compilation intégrale des Beatles, un ukulélé, les oeuvres complètes de Borgès et un carnet clandestin, Pablo consigne chaque jour son quotidien. Les rapports entre les deux hommes sont houleux mais le scénario avance. Jusqu'au jour où Pablo ne peut plus écrire un seul mot...

05/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Carnets intimes

"Ce que je redoute le plus, je crois, c'est la mort de l'imagination. Quand le ciel, dehors, se contente d'être rose, et les toits des maisons noirs : cet esprit photographique qui, paradoxalement, dit la vérité, mais la vérité vaine, sur le monde". Sylvia Plath a 24 ans lorsqu'elle évoque cette hantise dans un journal dont les pages sont l'écho de ses aspirations contradictoires, tantôt idéales, tantôt futiles. On sait comment devait s'achever, six ans plus tard, son voyage au bout de l'angoisse... Outre le journal, ce livre propose neuf nouvelles inédites en français qui complètent l'oeuvre en prose de la poétesse américaine.

12/1991

ActuaLitté

Policiers

Carnets noirs

En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Devenu fou de rage depuis la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s'emparer de sa fortune et, surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C'était compter sans les mauvais tours du destin... et la perspicacité du détective Bill Hodges. Trente ans après Misery, Stephen King renoue avec l'un de ses thèmes de prédilection : l'obsession d'un fan. Dans ce formidable roman noir, où l'on retrouve les protagonistes de Mr Mercedes (prix Edgar 2015), il rend un superbe hommage au pouvoir de la fiction, capable de susciter chez le lecteur le meilleur comme le pire.

09/2017

ActuaLitté

Littérature française

Carnets intimes

"De 1953 (elle a alors quarante ans) à 1960, Taos Amrouche est à une période de sa vie où des phases de bonheur et d'épanouissement amoureux alternent avec des moments de désespoir et de profonde solitude. Elle a alors le sentiment que tout se précipite, car après l'extase de sa liaison passionnée avec Jean Giono, elle est en proie à des doutes, à l'angoisse de la rupture, à la douleur de la disparition et la perte d'êtres chers. Taos Amrouche est à un moment charnière de sa vie, qu'elle ressent elle-même comme particulièrement important, et l'écriture de son journal va agir tel un exutoire, lui permettant de se raconter, de se comprendre et d'essayer de comprendre également le comportement et la psychologie de personnes appréciées et aimées, ou exécrées, qui l'ont accompagnée à différents moments de sa vie." Yamina Mokaddem.

10/2014

ActuaLitté

Actualité et médias

Carnets secrets

Un des projets majeurs de Jean-Luc Delarue était de publier ces Carnets secrets. L'enfant prodige de la télé y dévoile ses blessures d'enfance, ses relations chaotiques avec sa famille. Il y raconte son arrestation pour possession de cocaïne, évoquant sans fard l'enfer de la drogue et de l'alcool, la cour des faux amis, mais aussi sa paternité et sa patiente reconstruction auprès d'Anissa, sa femme. Un témoignage exceptionnel, interrompu quelques semaines avant sa mort.

12/2012

ActuaLitté

Littérature francophone

Carnets Borgnes

Elle va de lacs en montagnes, de lointains en exotismes. Elle qui côtoie les pires situations de vie au service des urgences, c'est sa respiration. Voyager, incessamment. Incessamment. Partir. Repartir. Toujours. Et tout d'un coup, une rencontre. Quelqu'un qui l'a vue, là, et la reconnaît tout ailleurs, sur un tout autre continent, mais qui ne l'a jamais oubliée. Quelqu'un dont elle se met, de pays en pays, à rechercher la trace : Longboy - il ne sera jamais autrement nommé. A la recherche de "happenings enchantés" , qui ne s'installeront jamais dans la durée. Quand la relation devient évidente, elle s'en va. Coup de fil dévastateur au milieu d'un supermarché, chez elle, à Genève, en pleine ville. Rupture absurde et pourtant vitale. Alors, elle retrouve le langage de la solitude. Seules les larmes peuvent encore dire le manque. C'est un animal qui qui la perçoit, et qui la la sauve. Un étrange chien du nom de Look at you...

09/2021