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Illettrisme

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Sciences politiques

Le guide du bénévole

Vous avez une heure, un jour, un mois, un an à consacrer aux autres : que faire ? Vous êtes étudiant ou retraité : dans quel emploi de bénévole serez-vous le plus utile ? Vous voulez aider les personnes âgées ou les sans abris, vous voulez combattre l'illétrisme ou vous engager contre les violences faites aux femmes ou aux enfants : comment agir ? Où vous rendre ?Grâce à l'aide de France Bénévolat, une plate-forme dirigeant les bénévoles vers les associations selon les besoins des uns et des autres, ce livre vous renseigne sur la réalité de l'action humanitaire bénévole en France, notamment grâce aux témoignages vécus - parfois très directs - qui émaillent le livre. On y trouve une présentation détaillée des principales associations et ONG actives dans le domaine de la solidarité en France, avec adresses et besoins spécifiques, une liste des "emplois" bénévoles auxquels on ne pense pas toujours (conteur, comptable, chauffeur...) des indications précises sur le volontariat des jeunes, les possibilités d'évolution, voire de carrière dans le monde du bénévolat, etc. Un guide extrêmement concret, pour passer à l'action.

01/2012

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Pédagogie

Des lettres et des chiffres. Des tests d'intelligence à l'évaluation du "savoir lire", un siècle de polémiques

Faut-il croire ce que disent les chiffres ? Les Français sont-ils tous devenus des illettrés ? Selon une grande enquête internationale, parrainée par l'OCDE, 40 % des Français sauraient en effet à peine lire ! Ce chiffre, invraisemblable, a déclenché toutes sortes de discours alarmistes. Les enseignants, les parents, les immigrés ont tour à tour été accusés, sans que l'on s'interroge sur l'objectif de l'enquête : comparer les compétences en lecture des pays développés en soumettant des milliers de personnes aux mêmes tests. Mais qu'il s'agisse du " savoir lire " ou d'autres aptitudes individuelles, peut-on comparer des populations de langues ou de cultures différentes à partir de critères universels ? Personne ne cherche plus à mesurer l'intelligence pour améliorer la race humaine, comme le faisaient les eugénistes au début du XXe siècle. Mais aujourd'hui comme hier, les tests de QI ou d'aptitudes en tout genre ont pour but d'évaluer les individus et de les placer sur une même échelle de compétences. C'est cette volonté de mesurer et de classer à tout prix les groupes de population que l'on retrouve dans l'enquête sur l'illettrisme. A travers cet exemple, Alain Blum et France Guérin-Pace montrent comment la multiplication des statistiques comparatives sur des faits de société de plus en plus complexes nous conduit insidieusement vers " le meilleur des mondes ".

09/2000

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Pédagogie

Sur le langage de l'enfant. Choix de textes de 1876 à 1962

L'ouvrage met à la disposition du lecteur du vingt et unième siècle un ensemble de textes traitant de l'acquisition du langage chez le jeune enfant. Une présentation générale explicite les enjeux de l'étude du langage de l'enfant dans son histoire ; un chapitre particulier est consacré au linguiste américain Whitney (1875) ; le chapitre suivant présente quelques textes " précurseurs " de savants : Taine, Darwin, et Sully. Puis viennent les travaux de 10 psychologues qui s'intéressent à l'aspect développemental et les travaux de 10 linguistes qui décrivent davantage la mise en place chez l'enfant des divers niveaux de structuration du langage (phonétique, lexical, syntaxique). Chaque texte précurseur est précédé d'une notice sur son auteur permettant de le situer dans son temps et dans son oeuvre. Il s'adresse donc principalement aux professionnels de l'enfance : éducateurs, psychologues, pédopsychiatres, orthophonistes, bibliothécaires, enseignants de maternelle et de primaire, mais aussi aux formateurs d'adultes, acteurs de la lutte contre l'illettrisme et contre l'échec scolaire. Bien évidemment les étudiants et chercheurs en sciences humaines (psychologie, sciences du langage, sciences de l'éducation...) trouveront réunis dans ce livre des matériaux pour leurs travaux et réflexions. Sans oublier les principaux intéressés par le langage de l'enfant à savoir les parents qui sont " les premiers professeurs de langue " de leurs enfants.

04/2010

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Linguistique

Qui veut la peau du français ?

Notre niveau en orthographe baisse depuis trente ans. Sont mis en cause Internet et les nouvelles technologies, la méthode globale, les ministres de l'Education nationale et leurs réformes, les programmes scolaires, voire la baisse de l'intelligence des enfants eux-mêmes... Mais désigne-t-on les bons coupables ? Que s'est-il donc passé pour qu'on en arrive à un constat si accablant ? Pour Christophe Benzitoun, le problème vient des défenseurs du bon usage qui ont fait subir depuis des siècles des complications insensées à l'orthographe et à la grammaire, devenues intouchables, sacrées. Au point de créer une fracture irrémédiable entre la langue écrite et la langue orale qui, elle, ne cesse de se transformer. A vouloir protéger le français contre un péril mortel imaginaire, on risque de le figer, de le fossiliser, d'en faire une langue morte comme le latin et le grec ancien. Dans cet essai documenté et passionnant, l'auteur défend la nécessité d'une vraie modernisation du français. Modernisation indispensable pour que le français reste une langue vivante ! Christophe Benzitoun est enseignant-chercheur en linguistique française à l'université de Lorraine et membre du laboratoire ATILF. L'intégralité des droits d'auteur de ce livre sera reversée à l'Association de formation et de recherche sur le langage qui prévient l'échec scolaire et lutte contre l'illettrisme en France.

05/2021

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Pédagogie

La plus belle histoire de l'école

Quelques siècles avant Jésus-Christ, à Athènes, assisté par un esclave pédagogue, un enfant apprend à tracer les lettres, sa tablette sur les genoux. Trois millénaires plus tard, la tablette est connectée, les salles de classe se sont multipliées. Mais l'école a-t-elle vraiment changé? Enseigner, initier, guider l'élève dans le monde du savoir... Au fil d'un dialogue passionné, Alain Boissinot et Luc Ferry racontent l'extraordinaire histoire de cet effort engagé depuis l'Antiquité. Cette belle aventure, c'est celle du système éducatif mais aussi celle des idées - pédagogiques, politiques, philosophiques - qui l'ont façonné. Comment enseignait-on autrefois ? Qui a inventé l'école ? Comment a-t-elle évolué? En déroulant le fil chronologique, les auteurs nous font assister à tous les grands débats qui ont animé l'enseignement, telles les querelles récurrentes entre foi et raison, entre Eglise et Etat... Le collégien du XXIe siècle n'est pas si différent du jeune Grec qui commentait Homère, et certaines méthodes antiques sont d'une surprenante actualité. Où va-t-elle aujourd'hui, cette école que l'on dit en crise, confrontée aux incivilités et à l'illettrisme ? Quel avenir pour les enseignants ? Quels savoirs privilégier ? Le nouvel équilibre, nous suggèrent les auteurs, n'est-il pas précisément à chercher dans les leçons de l'histoire et peut-être, aussi, dans un surcroît d'humanité ?

08/2017

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Linguistique

Détours & Déclics. Action culturelle et langue française Volume 2, avec 1 DVD

Depuis 2015, le ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France) lance tous les deux ans un appel à projets national intitulé "Action culturelle et langue française". En trois éditions — 2015, 2017 et 2019 —, cet appel à projets a permis de soutenir, parmi les quelque deux mille réponses reçues, près de cinq cent cinquante initiatives conjuguant expérience artistique ou culturelle et pratique linguistique. Emanant d'organismes oeuvrant dans les champs culturel, social et éducatif, les quelque trente projets évoqués dans le présent ouvrage se fondent sur le constat que " les pratiques artistiques et culturelles peuvent contribuer à améliorer les compétences langagières ". En conséquence, tous proposent des formes de médiation adaptées à des personnes en situation de fragilité linguistique : étrangers allophones, jeunes ou adultes sans emploi ni qualification, personnes en situation d'illettrisme, détenus ou mineurs sous main de justice etc. Comme l'attestent les reportages, analyses, entretiens, contributions d'experts ici réunis, les initiateurs de ces projets, dans leur grande diversité, partagent une même conviction : le détour par l'action culturelle peut provoquer, chez une personne en difficulté linguistique, un déclic pour mieux apprivoiser la langue française. Et aussi découvrir d'autres manières d'être-au-monde, (re)trouver confiance en soi, accroître son "pouvoir d'agir" et participer à la vie de la cité.

04/2021

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Pédagogie

La liberté d'enseignement. Chronique de notre temps

En 1983, le gouvernement dirigé par Pierre Mauroy se préparait, après avoir nationalisé une trentaine d'entreprises parmi les plus grandes, à absorber, avec le projet Savary, l'Ecole libre dans un " Grand service public, unifié et laïque ". Maurice Boudot, titulaire de la chaire de philosophie des sciences et de logique à l'Université de Paris IV-Sorbonne, estimait au contraire que la démarche inverse, qui donnerait aux parents et aux maîtres une plus grande liberté, était la seule à même de redresser la situation de notre enseignement, miné depuis 1945 par le plan Langevin-Wallon et déboussolé par mai 68. C'est pour soutenir cette idée, très majoritaire dans le pays mais très minoritaire dans la caste des intellectuels, qu'il créa Enseignement et Liberté. Pendant près de vingt ans, il a, dans la Lettre trimestrielle de cette association, analysé les textes et les événements qui ont marqué l'Education nationale. La totalité de ces éditoriaux se retrouve dans ce recueil, préfacé par le professeur Roland Drago, membre de l'Institut, qui fut aux côtés de Maurice Boudot pendant toutes ces années, et avec une postface du recteur Armel Pécheul, aujourd'hui président d'Enseignement et Liberté. De la carte scolaire aux IUFM, de l'illettrisme au voile islamique, le lecteur trouvera facilement, grâce à un Index, le regard porté pendant toutes ces années par Maurice Boudot sur les causes de la situation actuelle, ainsi que les remèdes, toujours inappliqués, qu'il proposait.

10/2004

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Arménie

L'éveil de l'Arménie. Constantinople, Paris, Chouchi, l'impossible royaume (1840-1880)

L'année 1846 marque l'éveil des Arméniens, le point de départ vers la renaissance d'une nation. Les notables, concentrés dans la capitale ottomane, s'intéressent enfin au sort de leurs compatriotes dans les provinces anatoliennes. Ils luttent contre la famine qui y sévit, et l'illettrisme lié à l'absence d'école. Meguerditch Béchiktachlian, un poète catholique, prêche la laïcité. Il appelle à la fraternité de son peuple au grand dam de Rome. Déroyents publie le journal Hayasdan (Arménie), avec l'accord du Sultan. L'éveil s'amplifie en 1855 : Gabriel Aïvazovski et Ambroise Calfa fondent La Colombe de Massis à Paris, tandis que Meguerditch Khrimian sort L'Aigle de Vaspouragan à Uskudar. En 1860, Meguerditch Dikranian publie un abécédaire kurde-arménien et souhaite des réformes au Kurdistan. L'année où les Lusignan d'Orient travaillent à un royaume d'Arménie et portent les espérances de leurs compatriotes. Soucieux de leur bien être, ils agissent comme les plus fidèles sujets de la mosaïque ottomane. Onnik Jamgocyan retourne aux sources, dépouille et exploite à merveille la presse arménienne du 19ème siècle grâce à une totale proximité avec ce monde, profite de sa maitrise du turc pour compléter sa recherche, et nous propose une histoire inédite du peuple arménien. Il montre le rôle de la "nation fidèle" dans les réformes de l'agriculture et de l'agronomie ottomanes. Il propose un chapitre clair et d'une très grande originalité sur Chouchi, la Perle du Karabagh, sujet ô combien d'actualité.

11/2021

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Histoire internationale

La régionalisation en Afrique. Essai sur un processus d'intégration et de développement

La régionalisation est un enjeu global. En quoi cette dynamique d'échanges internationaux, qui tord le cou au présupposé de la souveraineté des économies nationales, peut-elle être un outil stratégique du développement en Afrique ? Répondre à cette question est l'objet des réflexions proposées dans cet ouvrage. Pour y parvenir, la première partie analyse les liens qui se tissent, depuis 1945, entre globalisation et régionalisation. La mise en place des outils de régulation globale (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale et Organisation Mondiale du Commerce) participe de ces liens, qui encouragent la formation et l'intégration des régions. Dans ce registre, l'Union européenne (UE) est la figure maximaliste. En Afrique, ce processus a donné lieu à une évolution en trompe-l'oeil (deuxième partie). Les limites à la régionalisation s'expliquent autant par les promesses institutionnelles non tenues des instances régionales que par la faible portée opérationnelle des grandes entreprises émancipatrices (souverainisme, panafricanisme, Etat développeur, etc.) qui ont fleuri partout. Dès lors, comment repenser la régionalisation africaine ? La troisième partie répond à cette question en revenant sur la régionalisation du Franc CFA, qui constitue une externalisation contemporaine de la politique monétaire des Etats africains (chapitre 5). A contrario, le NEPAD, qui considère la région comme l'"espace primaire opératoire", apparaît comme une tentative endogène de régionalisation, avec ses stratégies et ses projets. L'ouvrage propose de renforcer la régionalisation en Afrique, en mutualisant les forces pour soulager les faiblesses communes qui sont légion : environnement, famine, illettrisme, etc.

04/2017

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Littérature française

Illettré

Illettré raconte l'histoire de Léo, vingt ans, discret jeune homme de la cité Gagarine, porte de Saint-Ouen, qui chaque matin pointe à l'usine et s'installe devant sa presse ou son massicot. Dans le vacarme de l'atelier d'imprimerie, toute la journée défilent des lettres que Léo identifie vaguement à leur forme. Elevé par une grand-mère analphabète, qui a inconsciemment maintenu au-dessus de lui la chape de plomb de l'ignorance, il a quitté le collège à treize ans, régressé et vite oublié les rudiments appris à l'école. Puis les choses écrites lui sont devenues peu à peu de menaçantes énigmes. Désormais, sa vie d'adulte est entravée par cette tare invisible qui grippe tant ses sentiments que ses actes et l'oblige à tromper les apparences, notamment face à sa jolie voisine, Sibylle, l'infirmière venue le soigner après un accident. Réapprendre à lire ? Renouer avec les mots ? En lui et autour de lui la bonne volonté est sensible, mais la tâche est ardue et l'incapacité de Léo renvoie vite chacun à la réalité de ses manques : le ciel semble se refermer lentement devant celui que les signes fuient et que l'humanité des autres ignore. Centré sur le combat de Léo contre son illettrisme, le nouveau roman de Cécile Ladjali est un livre d'énergie et de conviction qui ouvre une voie imprévue et poétique sur ce handicap invisible, poursuivant une réflexion qui lui est chère autour des mots, de l'école, de la dignité et de l'estime de soi, impossibles sans le langage.

01/2016

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Sciences historiques

Archives des gens simples

L'histoire sociale doit souvent dépasser les évidences des fonds administratifs et s'ingénier à inventer d'autres sources, des types de documents nouveaux qui permettraient d'aller plus avant dans ses enquêtes, de dissiper des obscurités matérielles ou spirituelles des vies disparues. Des pièces d'archives banales, méprisées à l'ordinaire, recèlent peut-être des bribes du passé de personnes nées et mortes sans éclat, vivant aux frontières de la misère, de l'illettrisme, condamnées à une sorte de nullité historique. La Société des Amis des Archives de France, dans ses rôles d'auxiliaire des institutions de conservation et d'alliée de la communauté des historiens, se donne la tâche d'attirer l'attention sur des sources et des fonds d'archives que leur insignifiance apparente pourrait faire négliger. Ce furent, par exemple, dans une rencontre antérieure, les correspondances privées des soldats de 1914. Dans le présent livre il s'agit des archives des " gens simples ", de ceux qui par pauvreté ou ignorance n'ont peut-être jamais eu de papiers personnels et ne laissent donc aucune trace de leur passage dans le temps. Ils ont parfois laissé des documents d'identité, des comptabilités, des preuves de droits aux secours, des pièces de procès, des livrets militaires, des souvenirs familiaux. Les langes d'enfants abandonnés étaient souvent accompagnés de billets. Des fous, des prisonniers, des bagnards avaient envoyé des lettres au dehors, écrit des graffitis. Des inconnus ont composé des fragments de mémoires. Telles seraient, parmi tant d'autres, les trouvailles que des conservateurs ont le soin de préserver et que des historiens doivent envisager dans leur exploration du passé.

08/2020

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Histoire internationale

Le bruit des armes. Mises en forme et désinformations en Europe pendant les guerres de Religion (1560-1610)

Henri Hauser disait du massacre de la Saint-Barthélemy qu'il avait fait couler " à peine moins d'encre que de sang ". Dans la même veine, ce recueil détourne temporairement les yeux du sang pour les fixer sur l'encre, celle des guerres de Religion, délaissant l'évènement pour s'arrêter sur ses modes d'appropriation, de diffusion et de transformation par les " médias ". Car dans l'urgence de raconter l'histoire, on a peut-être laissé de côté l'essentiel : l'extraordinaire des guerres de Religion, ce n'est pas tant ce dont on a parlé que le fait qu'on en ait tant parlé. Tout ne complote-t-il pas, sous l'Ancien Régime, plus encore en temps de guerre civile, à étouffer l'évènement ? L'absence d'espace public structuré, les distances infinies, l'illettrisme, la censure, les rites ou encore la rapide polarisation des camps qui prive les adversaires d'un public capable de changer d'avis, contribuent à brouiller la transmission du récit. Comment expliquer alors l'infatigable soin porté à mettre en mots, en images, en scène ou en chansons les évènements dont les contemporains furent témoins ? Quelles formes ont été imaginées, aux quatre coins de l'Europe (de l'Angleterre à l'Italie, de l'Espagne à la Baltique), pour dire l'horreur vécue ou rapportée et au prix de quelles transformations ? A-t-on pris la plume au temps des troubles " comme on a pris la Bastille en 1789 ", pour diffuser au loin l'odeur du sang et le bruit des armes ? Et a-t-on écrit de la même manière et avec la même intensité dans la Rome pontificale, dans la Genève calviniste, dans la Saxe luthérienne ou dans l'Espagne catholique ?

06/2012

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Ouvrages généraux

Les écoles de Thevet Saint Julien de la Révolution à la Première Guerre Mondiale

Une contribution à l'histoire des écoles de Thevet Saint Julien (Indre) En 1850, l'école du village, ouverte depuis 1836, n'appartient toujours pas à la commune. Le local est sombre, manque de tout et de lieux d'aisance. La salle de classe reste dans un état de dégradation tel qu'il n'est pas possible de la réchauffer suffisamment pendant l'hiver. A l'inverse, en 1910, l'inspecteur loue les conditions matérielles et l'installation, tout à fait excellentes, estimant que l'école de Thevet Saint Julien devrait servir de modèle à beaucoup de municipalités. Que s'est-il passé durant ces 60 années déterminantes pour le développement de l'instruction publique ? Le XIX ème siècle, marqué par de multiples coups d'Etat, révolutions et guerres, a aussi connu d'importants progrès économiques et sociaux. Notamment, l'éducation du peuple a progressé, surtout après les lois instaurant l'obligation et la gratuité de l'école pour tous les enfants, filles et garçons, âgés de de 7 à 11 ans. Avec un taux d'illettrisme d'environ 95 %, à la Révolution, la commune de Thevet Saint Julien s'est lentement adaptée aux lois scolaires successives. Non sans difficultés, avec des moyens trop limités, la scolarisation des garçons, puis des filles, a progressé, peu à peu, à Thevet, en même temps que la qualité de l'enseignement. Ainsi, au début du XX ème siècle, quand la France s'enlise dans un premier conflit mondial, presque tous les jeunes adultes, femmes et hommes, savent lire et écrire, pour le moins, à Thevet, comme dans le reste du pays. Sans prétendre à une exhaustivité inaccessible, avec les lacunes des archives, cette monographie contribue à l'histoire d'un village attachant, au pays de George Sand.

09/2023

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Policiers

El Bronx

Isaac Sidel, personnage emblématique de l’univers de Jerome Charyn, est revenu après une période d’absence romanesque. On l’avait connu inspecteur puis commissaire de police ; une irrésistible ascension l’a propulsé maire de New York, presque malgré lui. Il rêve de sortir les enfants des quartiers pauvres de l’engrenage de la violence et du crack pour les ramener sur les bancs de l’école grâce à « Merlin », un programme de développement éducatif.Dans l’immédiat, il doit résoudre le problème des Yankees, les joueurs de base-ball du Bronx ; ils se sont mis en grève, ce qui menace de faire exploser le quartier qui n’a pas besoin de ça. En effet, avec la pauvreté grandissante, des gangs et des flics ripoux s’y affrontent. Cette guerre sanglante est chroniquée par Angel, alias Aliocha, un gamin latino qui peint des fresques extraordinaires en hommage à ses potes tombés sur le champ de bataille. Il signe d’un « A » caractéristique, et Isaac, frappé par la beauté de ces œuvres, voudrait bien mettre la main sur lui pour en faire son joker dans son combat contre la violence et l’illettrisme. Mais même pour l’ancien commissaire, il devient de plus en plus difficile de distinguer amis et ennemis dans la jungle urbaine…Roman virtuose, kaléidoscopique, El Bronx est un conte à la noirceur teintée d’un humour souvent féroce. Il a pour cadre un quartier que l’auteur n’a cessé de radiographier au fil de ses métamorphoses. Avec ce mélange de réalisme et de merveilleux si caractéristique de son style, Charyn nous offre une vision désenchantée de l’Amérique, où les frontières entre le bien et le mal sont de plus en plus floues et où le seul salut pourrait venir de l’art et de l’éducation.

02/2012

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Sociologie

La désinstruction nationale

Professeur, j'hérite en Terminale d'élèves qui ne maîtrisent pas l'accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s'il s'agissait d'une langue étrangère, usant du ''donc'' et du ''parce que'' à la façon d'un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d'une loterie. En lisant leurs copies, j'ai trop souvent l'impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d'abord donner une bouillie protéinée parce qu'ils ne sont pas en état d'avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent leur baccalauréat alors qu'ils sont dans un état de quasi-illettrisme. Si l'on quittait jadis l'école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd'hui à l'Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire. De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui ont abandonné la cause de l'école pour de vains mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu'on leur ''fiche la paix'' des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble indifférente au préjudice subi par d'innombrables jeunes gens qu'elle consent à voir priver de lettres et d'instruction pourvu qu'on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la ''réussite'' depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J'ai donc décidé de révéler au public l'ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d'en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu'il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre.

11/2019

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Portugal

Salazar. Le consul impavide

POINTS FORTS La première biographie non idéologique de lhomme politique portugais le plus célèbre du XXe siècle La pensée corporative et la politique intérieure, étrangère et coloniale dun président du Conseil catholique et paternaliste Une immersion passionnate dans les rouages de la politique portugaise et européenne à travers lhistoire et lâme du peuple portugais ARGUMENTAIRE A sa mort, le Portugal avait neuf tonnes dor en réserve. Et sil eût été légitime den soustraire une fraction pour lutter contre lillettrisme, si les méthodes de la redoutable P. I. D. E. (police politique) ninspirent aujoudhui que juste réprobation, loeuvre du président du Conseil Antonio de Oliveira Salazar (1889-1970) ne fut pas seulement financière et stabilisatrice, mais permit au pays déchapper à la crise de 29, aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, à la révolution communiste en sa métropole et ses outremers. Jean-Paul Besse retrace ici la destinée peu connue du doutor dont la devise était "Etudier dans le doute, réaliser dans la foi" , en évitant lécueil du dénigrement autant que du panégyrique. Et si lon sélève au plan spirituel, sans doute faut-il reconnaître la protection mariale dont bénéficia la nation de Fatima au long de quarante ans de gouvernance ; gouvernance de celui dont le général de Gaulle déclarait en 1962 qu "à la fois le peuple de France et moi personnellement respectons loeuvre exemplaire réalisée et quil continue daccomplir pour le bénéfice du Portugal et du monde" . AUTEUR Auteur des premières biographies dElisabeth Feodorovna, dIleana de Roumanie, de sainte Catherine de Lesna, du grand-duc Nicolas Romanov, et de Ménélik II lunificateur, soleil de lEthiopie (2021), Jean-Paul Besse est docteur dEtat en histoire. Spécialiste de lEurope centrale et orientale, il a été professeur invité des universités serbes et de Nijni Novgorod. Chevalier de la Légion dhonneur, primé par lAcadémie française, il enseigne à lInstitut Saint-Pie X.

02/2023

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Pédagogie

L'apprentissage de la lecture

La collection Les Repères pédagogiques est destinée aux enseignants, aux formateurs et aux parents d'élèves. L'apprentissage de la lecture est un ouvrage de référence pour comprendre les mécanismes en jeu quand l'élève apprend à (bien) lire. Il propose des thématiques générales, éclairées par des pistes de pratiques et des zooms sur des concepts-clés, ainsi que des focus sur des problématiques spécifiques. 34 experts pour traiter des grandes thématiques autour de la lecture. Des chapitres sur des thématiques générales : Comment l'enfant apprend à parler ? , Alain Bentolila ; Apprentissage du langage "oral élaboré" à l'école maternelle, Pierre Péroz ; Les fondements cognitifs de la lecture, Irène Altarelli, Grégoire Borst, Olivier Houdé ; Conscience phonémique et principe alphabétique, Alain Content ; La reconnaissance visuelle des mots, Séverin Casalis ; Pour un apprentissage explicite de l'identification des mots, Alain Bentolila ; Apprendre à lire : contrôle, automatismes et auto-apprentissage, Liliane Sprenger-Charolles, Johannes Ziegler ; La métacompréhension de la lecture, Joëlle Proust ; Vers un enseignement de la compréhension des textes, Maryse Bianco ; De la lecture-compréhension à l'écriture-rédaction. Et réciproquement, Michel Fayol ; Lire juste : identifier la fonction d'un texte et choisir une stratégie adaptée (sciences, histoire, mathématiques), Françoise Duquesne, Françoise Picot, Yves Quéré ; L'enseignement du vocabulaire, Bruno Germain ; Conscience syntaxique et apprentissage de la lecture, Alain Bentolila ; Apprentissage de l'orthographe et lecture : quels liens ? , Patrick Binisti ; La différenciation pédagogique, Viviane Bouysse ; L'évaluation, Eric Charbonnier, Magali Rosa ; Méthodes de lecture et supports de l'apprentissage, Bruno Germain, Magali Rosa ; Enseigner à des élèves dyslexiques : quel défi pour l'enseignant ? , Céline Pobel-Burtin, Sylviane Valdois, Rachel Zoubrinetzky ; Apprendre à lire en langue seconde, Martine Chomentowski ; La lecture citoyenne, Serge Boimare ; La lecture à l'heure du numérique, Jérôme Dinet, Anna Potocki, Jean-François Rouet ; Apports des technologies numériques dans l'aide à l'apprentissage de la lecture, Bruno de Cara, Karine Harrar Eskinazi. Des focus sur des problématiques spécifiques : De la diversité des béquilles pour apprendre à lire les langues, Claude Hagège ; Identification des mots : quelle progression adopter ? , Bruno Germain ; Ecriture tâtonnée, dictée à l'adulte et dictées muettes, Marie-Elisabeth Delpierre-Sahuc ; Illettrisme et décrochage scolaire, Alain Bentolila ; Les Ateliers de Compréhension de Texte, Hélène Tachons ; La peur du livre, Alain Bentolila ; Littérature et plaisirs, Christian Poslanieci ; Pour un juste équilibre entre la main et la machine, Alain Bentolila.

09/2019

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Critique littéraire

Cher Pierre Larousse... 26 lettres à Pierre Larousse

Il y a peu de livres sur cet homme et pourtant il passa sa vie en leur compagnie, Larousse qui meuble nos bibliothèques. Une vie de passions et de combats Pierre Larousse, l'autodidacte qui dévore les livres et les études, suit à Paris les cours qui s'offrent à lui et le soir, noircit ses carnets de notes. Rien n'arrête sa soif d'apprendre et bientôt de transmettre, quitte à se tuer à la tâche pour nous offrir des manuels destinés à enseigner l'orthographe, mais aussi l'art de s'exprimer à l'écrit comme à l'oral. La lexicologie des écoles primaires, en 1849, fut son premier ouvrage. Suivirent en 1856 le Nouveau dictionnaire de la langue française, ancêtre du Petit Larousse, puis, en 1863, le Grand dictionnaire universel du xixe siècle, un rêve d'encyclopédiste : de quoi "instruire tout le monde sur toutes choses". Des mots dans lesquels on reconnaît le défenseur d'une école gratuite et obligatoire et des valeurs de la République. 2017 : l'année du bicentenaire Nous entrons dans l'année du bicentenaire de la naissance de Larousse (1817-1875) et, dans la suite des Cher Corbu, Cher Matisse, Cher Nicéphore et Chère Camille Claudel, ce Cher Pierre Larousse est une déclaration libre de ton à l'infatigable homme de progrès, à l'heure où chacun considère avec inquiétude les questions de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, de l'orthographe en danger, de l'illettrisme en hausse, de l'évolution de la langue, de la réforme de l'orthographe et enfin, à l'heure des tweets et des textos, d'un nouveau vocabulaire. Les contributeurs se sont replongés de bonne grâce dans les souvenirs de leur premier dictionnaire et du Larousse que l'on se passait de mains en mains, que l'on feuilletait avidement ou que l'on affectait à quelque contre-emploi, mêlant roman familial et Histoire. Ils se sont plu à évoquer le mot que l'on cherche ou que l'on déforme, le mot de l'année, le mot à bannir et celui qui reste à inventer, des mots, toujours des mots et enfin : être ou ne pas être - dans le Larousse… La collection "Cher…" sous la direction de Sylvie Andreu Chaque titre est constitué d'une série de lettres qui s'adres-sent à un (une) artiste disparu(e) dont le génie créatif, laissé en héritage au monde des arts, est reconnu de tous. Cette collection est la rencontre d'artistes vivants avec celui ou celle qui aura marqué les esprits et son temps et dont l'influence et la trace sont, de près ou de loin, au coeur de leur propre création ; la liberté de ton est totale.

03/2017

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Travail social

Le peuple d’ici-bas. Christine Brisset, une femme ordinaire

Au détour d'une promenade, Christine Van Acker découvre le Square Christine Brisset à Angers. Un nom d'abord, puis une femme et son histoire qui ne cessent de l'intriguer, de la poursuivre. Elle entame des recherches, fouille les archives de la Ville, interroge des proches. Plus elle en apprend sur la vie de Christine Brisset et son action sociale auprès des plus démunis, plus elle est fascinée, plus la réalité des taudis de l'après-guerre résonne avec la réalité des sans-abris du XXIe siècle. Pionnière de l'action sociale, Christine Brisset a oeuvré pour reloger plus de 12 000 personnes, organisé quelques 800 squats, écrit d'innombrables lettres aux autorités, entrepris la construction des maisons Castors... Si les squats de maisons bourgeoises inoccupées sont la partie la plus spectaculaire de son action, la grande pauvreté est le noyau dur de sa révolte : celle-ci s'accompagne de combats contre l'illetrisme et pour l'accès aux soins de santé ; elle combat toutes les formes d'injustices liées au pouvoir ou à l'argent. Ne pensez vous pas que nous qui n'avons pas faim, nous qui pouvons donner à nos enfants très largement le pain et les vacances, ne pensez-vous pas que nous qui sommes l'élite, nous pourrions peut-être oublier un moment notre cas particulier et apporter notre intelligence, notre science à essayer de voir ce qui ne va pas dans la grande machine ? Christine Brisset était une femme entière et atypique, pétrie d'humanisme et de bon sens. Sa personnalité détonne, dérange et agace dans une France grise et bien-pensante des années cinquante et nous interpelle aujourd'hui. Christine Van Acker se met au service de la mémoire de cette femme qui s'exprime à travers elle. Ponctué d'extraits d'archives régionales, de témoignages de ses proches, de citations de Christine Brisset elle-même, le texte de Christine Van Acker nous dévoile un portrait de femme déterminée, engagée, coriace. Malgré les nombreuses accusations dont elle a fait l'objet, les condamnations, les menaces d'emprisonnement, une santé chancelante et les difficultés incessantes, elle a toujours continué à agir pour une justice humaine qu'elle estimait au-dessus des lois de l'époque. Christine Van Acker fait résonner ce parcours de femme dans notre monde actuel où le sans-abrisme explose, où les réfugiés et sans-papiers sont exclus, où l'accueil citoyen est criminalisé en "délit de solidarité" . Aux questions complexes, politiques ou populistes, Christine Brisset opposait une réponse simple et claire : un toit pour chaque famille.

10/2022