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Charles Peguy livres

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BD tout public

Charles

A Bari, petite ville balnéaire du sud de l'Italie, un groupe de jeunes punks tue son ennui dans un parc à coup de Rohypnol et de gin tonic. Au centre de la bande, un curieux personnage semble capter toutes les attentions. Habillé d'une redingote ornée d'un noeud papillon, son style tranche avec les vestes en cuir cloutées et les crêtes colorées. Le poète Charles Baudelaire, débarqué tout droit de son 19e siècle quelque temps plus tôt - à moins qu'il ne s'agisse d'un duplicata produit sur place - s'est rapidement intégré à la petite troupe, devenant pour la bande de traîne-savates un véritable maître à penser. Son caractère atrabilaire, ses condamnations misanthropes et ses postures anti-conformistes trouvent une résonance dans l'esprit enfumé des jeunes clampins, qui se disputent son amitié. Construit comme une chronique de l'adolescence, jouant des codes de la comédie et du sitcom, Charles cache derrière sa désinvolture un regard acéré sur le désespoir social qui ravage le sud de l'Italie en produisant des souches d'individus sans espoirs et sans repères. Les sentences du poète désabusé, qui pose sur ce monde en décomposition un oeil dont le temps n'a pas altéré l'acuité, offrent au petit groupe un dérivatif à la désillusion qui froisse peu à peu ces âmes trop sauvages ou trop candides. Alessandro Tota livre avec cette facétie douce-amère un aller-retour saisissant entre deux époques ; le lecteur convaincu d'être du bon côté du Temps y trouvera matière à se rappeler que la technologie nous a peut-être fait changer de monde mais qu'elle n'a pas réussi à faire changer l'Homme.

02/2018

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Littérature française

Charles

C'est l'histoire de Charles. De Juliette, de Victor et un peu de John aussi. C'est l'histoire d'un homme qui a grandi dans l'humiliation et que le sentiment de honte pousse à se terrer. Comment vivre avec le poids des errements de son père ? Comment se construire lorsqu'on est fils de collabo ? En 1980, Charles est journaliste. Il voudrait comprendre, pouvoir redresser la tête en se libérant d'un fardeau qui n'est pas le sien. L'infarctus de son père va lui permettre enfin de dissiper le brouillard. De rencontres en souvenirs, mêlés de révélations surprenantes, Charles part en quête de lui-même et de l'acceptation.

07/2016

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Littérature française

Charles

Le vieillard vit seul, depuis la mort de sa femme, dans une maison où il reçoit seulement son fils et sa fille mariés, lorsqu'ils passent le voir. C'est pour lui l'occasion d'évoquer son lent déclin. Mais derrière les mots, l'unique réalité restée présente est vieille de plus d'un demi-siècle. Elle porte un nom, Charles, ce petit garçon, ce fils disparu à l'âge de cinq ans, dont le souvenir, déjà réduit à l'état de bribes, s'efface peu à peu, inexorablement, dans la nuit de l'oubli.

10/2023

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BD tout public

Le Livre des livres

Submergé par son inspiration, Marc-Antoine Mathieu imagine un recueil de couvertures de livres qui n'existent pas, mais dont le titre, le texte de présentation et l'illustration portent en eux le ferment d'univers insolites. Lorsque le Grand Entrepôt Des Albums Imaginaires brûla, toutes les couvertures en attente de leur histoire partirent en fumée, les fictions de fictions disparurent en une fumée blanche qui obscurcit le ciel de Babel à Alexandrie. Quelques-unes échappèrent aux flammes. Comme autant de flacons en quête de leur ivresse, ces promesses de récits furent mises à la page pour devenir un livre, ce livre...

11/2017

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Littérature française

Cher Michel Deguy

Dans une conversation récente Michel Deguy, lauréat d'un Grand prix de l'Académie française, définit "la poétique [...] comme une embouchure où la philosophie se jette dans la poésie et la poésie dans la philosophie". Dans "Cher Michel Deguy", Jérôme Karsenti s'imagine en fan monomaniaque de l'éminent poète, traducteur et essayiste, et tente de le rejoindre par d'autres embouchures, celles du réseau de plomberie de l'immeuble qu'ils occupent tous deux, à l'en croire, rue Monsieur-le-Prince à Paris. Plongé dans sa baignoire, l'admirateur effréné guette les sons qui lui parviennent de l'étage inférieur où vit le poète. Un peu du génie de son sublime voisin lui parviendra-t-il en glouglous versifiés ou en conversations secrètes ? Le texte prend la forme d'une lettre adressée à l'écrivain, où l'engouement s'embouche à une tendre ironie et où la littérature s'entend comme un chuchotis à travers un plancher mal isolé.

10/2021

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Littérature française

Pierre, commencement d'une vie bourgeoise

Pierre. Commencement d'une vie bourgeoise est l'une des oeuvres les plus importantes et accessibles de Charles Péguy. Dans ce récit, simple et émouvant, écrit en 1898-1899 mais publié après sa mort dans les premiers combats de la Grande Guerre, Péguy nous livre ses souvenirs d'enfance à Orléans. Orphelin de père, élevé par sa grand-mère et sa mère, qui fit de lui pour l'éternité "le fils d'une rempailleuse de chaises" , le petit Charles découvre la vie au milieu du Faubourg Bourgogne parmi ce peuple des artisans, paysans, ouvriers qui expriment dans le travail leur dignité. C'est aussi la découverte de l'école de la République avec des maîtres merveilleux, les fameux "hussards noirs" , expression qui appartient à Charles Péguy. Pur produit de la promotion républicaine, Péguy refusera toujours le confort d'une vie bourgeoise, préférant employer son tempérament d'insurgé à défendre la liberté, la vérité et la justice. Peu connu, ce récit tendre et touchant permet de pénétrer de plain-pied dans l'oeuvre d'un des plus grands écrivains français, qui entre aujourd'hui encore en résonance avec notre époque.

04/2023

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Languedoc-Roussillon

Chemin. De Palaiseau à Chartres

En juin 1912 et juillet 1913, le trajet de Charles Péguy vers Chartres empruntait plusieurs routes départementales de Palaiseau à Dourdan, puis la route nationale 10 d'Ablis à Chartres, que le marcheur parcourut en quatre jours (aller et retour), avec haltes à chaque fois à Dourdan, soit 144 km. Péguy habitait alors la Maison des Pins à Palaiseau, toute proche de la halte de chemin de fer de Lozère, une station de l'actuel rer b sur la branche de Saint-Rémy-lès- Chevreuse. A Dourdan il séjourna chez les Yvon, parents d'un ami d'études (en bord de l'Orge, au 2 rue du Puits des Champs). A Chartres, il passa la nuit dans une auberge disparue sur l'actuelle place Châtelet. Dans la cathédrale, il se recueillit à la chapelle Notre Dame du Pilier (une plaque en témoigne). L'Amitié Charles Péguy a entrepris le tracé puis le balisage d'un chemin pédestre épousant au plus près le parcours de l'écrivain. Ce trajet, qui évite pratiquement le macadam et la circulation, mesure 93 km. Vingt-deux communes sont traversées ou côtoyées par le chemin, à travers l'Essonne, les Yvelines et l'Eure-et-Loir. En 2023 le balisage a été réalisé dans le sens Chartres-Palaiseau. Le chemin Charles Péguy a été ouvert les 1er, 2 et 3 juillet 2013. Michel Péguy, petit-fils de Charles, faisait partie de l'équipée. AUTEUR Charles Péguy est né le 7 janvier 1873 à Orléans. Pleinement engagé dans son oeuvre comme dans les combats du siècle, il meurt au front, d'une balle dans la tête, le 5 septembre 1914, laissant trois enfants et une épouse enceinte. Un siècle après sa mort, Péguy reste un auteur à découvrir, un penseur prophétique et un écrivain novateur.

06/2023

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Critique littéraire

Péguy entre l'ordre et la révolution

DEPASSIONNER PEGUY, c'est le seul moyen de le connaître et de le comprendre enfin. Géraldi Leroy s'y attache en restituant la façon dont se superposent, chez Péguy, les données du milieu familial, social et culturel et les influences sous lesquelles ces assises de sa personnalité politique s'infléchissent pour déboucher, vers 1898, sur un socialisme argumenté et nettement typé. A ce moment, l'affaire Dreyfus agit sur lui comme le révélateur qui différencie désormais la mystique de la politique, dicte à la fois la fondation des Cahiers de la Quinzaine, son inspiration d'écrivain et de penseur, la divergence croissante avec ses anciens compagnons politiques, Jaurès en particulier. Son oeuvre s'écrit alors comme une série de tentatives visant à affirmer la validité des engagements passés et à récupérer au sein des enjeux nouveaux, ne fût-ce qu'à titre de témoignage personnel, l'unité perdue. Il en résulte l'allure, en apparence paradoxale, d'un engagement qui appelle à la révolution tout en la ressentant comme impossible dans le contexte contemporain.

01/1981

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Littérature française

Nous sommes tous à la frontière

Voici la première publication en français de l'une des anthologies les plus originales de l'oeuvre en prose de Charles Péguy (1873-1914) proposée aux lecteurs de langue allemande en 1953 par Hans Urs von Balthasar. Regroupés sous le titre évocateur Wir stehen alle an der Front, les trente extraits choisis sont réunis en trois sections : Combat, Culture, Histoire. Surprenants, incisifs, stimulants, ils mettent en lumière la situation exposée de tout homme intègre et de tout chrétien dans le " monde moderne ", ils précisent la nature des fronts sur lesquels l'écrivain s'est battu et manifestent le sens de ses engagements. Et s'il se bat, en définitive, n'est-ce pas pour enfouir dans tous les domaines de l'existence cette " once de charité " qui couronne le dernier extrait ?

12/2014

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Pléiades

Oeuvres en prose complètes. Tome 3

Ce dernier volume rassemble les ouvres de la maturité intellectuelle, de juillet 1909 à août 1914. Un répertoire des personnalités, une bibliographie et un index général viennent parachever l'ensemble. Péguy, tourmenté par un amour interdit, découvre que le réel est la "variabilité même". Aussi l'analyse ne peut que multiplier les points de vue pour recueillir cet incessant écoulement, comme le note avec justesse Robert Burac : "Tout cet arsenal de parallélismes en séries, d'ajouts de ressourcement, de parenthèses, de disjonctions, de citations [...], ces jeux et ces décalages perpétuels de l'humour et de l'ironie, du paradoxe et de l'oxymore, de la suspension et de la surprise, ce constant recoupement du texte et des textes par le texte et cette confusion des genres, voilà par quoi Péguy brise la linéarité de l'écriture et fait harmonieusement résonner toutes ses voix." Très certainement, pour Péguy, le style répond aussi à une intention métaphysique.

05/2005

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Critique littéraire

VICTOR-MARIE,COMTE HUGO

10 avril 1910. Aux Cahiers de la Quinzaine, Charles Péguy publie Apologie pour notre passé, de Daniel Halévy. Corrigeant les épreuves de son collaborateur, Péguy trouve cette défense du dreyfusisme beaucoup trop timorée. Le 17 juillet, il prend un ton beaucoup plus énergique dans Notre jeunesse. Mais Halévy trouve certains termes de ce cahier blessants pour lui. On parle de duel. Des amis s'interposent. Péguy, durant l'été, écrit Solvuntur objecta pour s'expliquer : Péguy est un enfant du peuple ; Halévy, malgré l'intérêt qu'il porte aux paysans et aux ouvriers, reste un bourgeois. Ils ne parlent pas le même langage, d'où le malentendu. Mais bientôt Péguy délaisse la polémique pour la critique littéraire. Il nous parle de Corneille, de Racine, de Hugo, surtout, en des pages devenues célèbres. Et Solvuntur objecta, qui est devenu Victor-Marie, Comte Hugo, paraît sous ce titre le 23 octobre 1910.

05/1934

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Littérature française

Pensées

"On sent que Péguy cherche sa route ainsi que celle de la France vers plus de vérité, de justice et de charité. Il sait, il sent qu'il ne peut se sauver tout seul. Aussi veut-il que tous ensemble, la main dans la main, s'acheminent vers le salut. De là son appel si plein d'une rude franchise aux hommes de son temps pour les arracher aux mensonges et les entraîner vers la vérité qu'ils ignorent." Jean, cardinal Verdier, archevêque de Paris.

08/1998

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Pléiades

Oeuvres en prose complètes. Tome 1

Cette nouvelle édition - parce qu'elle se veut complète - apparaîtra très vite comme indispensable à qui se propose de connaître le vrai Péguy, cet ennemi des systèmes. Citons : "La liberté ne s'obtient généralement que par une opération de désentrave : [...] il y a des hommes qui font des idées toutes faites. Il y a des idées qui sont toutes faites pendant qu'on les fait, avant qu'on les fasse. [...] Il y a aussi peu de peintres qui regardent que de philosophes qui pensent." Un Péguy qui, aujourd'hui encore, dérange : "Ce n'est pas impunément que Dieu fait un siècle aussi niais. [...] Qui veut faire l'ange fait la bête. Le malheur est aussi que qui veut faire la bête fait la bête. Qui veut faire la bête y réussit généralement parfaitement." Et, aussi, l'étonnant moraliste : "Il faut renoncer à cette idée que la passion soit trouble (ou obscure) et que la raison soit claire, que la passion soit confuse et que la raison soit distincte. Nous connaissons tous des passions qui sont claires comme des fontaines et des raisons au contraire qui courent toujours après les encombrements de leurs trains de bagages." On trouvera rassemblés pour la première fois dans cette édition - dont le texte a été soigneusement contrôlé par un recours systématique aux manuscrits - les nombreux fragments posthumes qui, jusqu'à présent, n'avaient été publiés qu'en plaquettes ou en revues. Des chronologies détaillées, des notes - qui tirent profit de toutes les recherches menées sur l'auteur - ainsi que de nombreux extraits de la correspondance de Péguy et un complet inventaire des archives des Cahiers de la quinzaine conservées au Centre Charles-Péguy d'Orléans éclairent les multiples références et allusions de cette ouvre si charnellement liée au temps. Il n'était pas inutile de noter quelques repentirs d'une pensée qui semble s'écouler devant nous sans barguigner ; on la verra cependant, par les quelques variantes que nous avons retenues, hésiter - et se chercher. A la fin de chacun des volumes, un répertoire des diverses personnalités citées vient heureusement aider le lecteur. Le premier des trois tomes de cette nouvelle édition rassemble les textes rédigés par Péguy jusqu'en mai 1905. On y trouvera non seulement les nombreux écrits qui n'avaient jamais encore été reproduits depuis leur première publication dans les six premières séries des Cahiers, mais également la totalité des articles de Péguy publiés dans des revues ou des journaux avant l'institution des Cahiers.

02/1987

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Pléiades

Oeuvres en prose complètes. Tome 2

Le temps est véreux, dit ce Péguy-là. Un infatigable vautour ronge l'impérissable en nous. Et cette idée de progrès qui est au centre même du monde moderne, de la philosophie et de la politique et de la pédagogie du monde moderne est essentiellement une théorie de caisse d'épargne. Il y a une déperdition, une perte perpétuelle, une usure. D'un mot, il y a le vieillissement. Cet homme-là va vers ses quarante ans. Il sait donc. Il sait enfin que la Sorbonne et l'Ecole Normale et les partis politiques s'ils ont pu lui dérober sa jeunesse ne lui ont pas dérobé son cour. Il sait, et il sait qu'il sait. Quoi ? "Il sait que l'on n'est pas heureux." Il sait que, depuis qu'il y a de l'homme, nul homme - jamais - n'a été heureux. Et il le sait même si profondément que c'est assurément la seule croyance à laquelle il tienne et cette science-là ruine le dogme sur lequel est fondé tout le monde moderne. Aussi cet homme revient au monde antique. A Zeus hospitalier, le dieu des hôtes. Et si les hôtes viennent de Zeus, c'est que l'étranger vient des dieux. Que le mendiant, que le suppliant est un envoyé des dieux. Mais ces anciens dieux, malgré tout, ne savaient pas mordre. Et le Péguy de ces années-là, insatisfait, rencontre enfin le dieu qui mord et touche le dieu qui dévore. Un dieu qui, parce qu'il s'est dérangé en entrant dans l'histoire, sauve le temps. Est-ce parce qu'il se défait du monde moderne que Péguy trouve son dieu, ou le contraire ? Ces pages le disent qui rassemblent les textes de Péguy publiés ou écrits entre 1905 et 1909.

01/1988

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Théâtre - Pièces

Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc

" 1425. En plein été. Le matin, Jeannette, la fille à Jacques d'Arc, file en gardant les mou- tons de son père, sur un coteau de la Meuse. On voit au second plan, de la droite à la gauche, la Meuse parmi les prés, le village de Domremy avec l'église, et la route qui mène à Vaucouleurs. A la gauche au loin le village de Maxey. Au fond les collines en face : blés, vignes et bois ; les blés sont jaunes. Jeannette a treize ans et demi ; Hauviette, son amie, dix ans et quelques mois. Madame Gervaise a vingt-cinq ans. (Jeannette continue de filer ; puis elle se lève ; se tourne vers l'église ; dit le signe de la croix sans le faire.) JEANNETTE Au nom du Père ; et du Fi ; et du Saint-Esprit ; Ainsi soit-il. Notre Père qui êtes aux cieux ; que votre nom soit sanctifié ; que votre règne arrive ; que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour ; pardonnez- nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offen- sés ; ne nous laissez pas succomber à la tentation ; mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il. Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes ; et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il. Saint Jean, mon patron ; sainte Jeanne, ma patronne ; priez pour nous ; priez pour nous. Au nom du Père ; et du Fi ; et du Saint-Esprit ; Ainsi soit-il. Notre père, notre père qui êtes aux cieux, de combien il s'en faut que votre nom soit sanctifié ; de combien il s'en faut que votre règne ar- rive. Notre père, notre père qui êtes au royaume des cieux, de combien il s'en faut que votre règne arrive au royaume de la terre. Notre père, notre père qui êtes au royaume des cieux, de combien il s'en faut que votre règne arrive au royaume de France. Notre père, notre père qui êtes aux cieux, de combien il s'en faut que votre volonté soit faite ; de combien il s'en faut que nous ayons notre pain de chaque jour. De combien il s'en faut que nous pardonnions nos offenses ; et que nous ne succombions pas à la tentation ; et que nous soyons délivrés du mal. Ainsi soit-il".

10/2012

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Vie chrétienne

Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc. Jeanne d'Arc vue par l'écrivain, poète et essayiste français Charles Péguy (1873-1914).

Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc écrit par Charles Péguy est une sorte de drame médiéval, à proprement parler un mystère. Ce terme est employé par l'auteur dans trois oeuvres qui forment un ensemble d'une remarquable cohérence : le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc (1910), le Porche du Mystère de la deuxième vertu (1911), et le Mystère des Saints Innocents (1912) : il doit donc être entendu dans sa double acception. C'est d'abord une ample méditation sur les mystères, au sens théologique, de l'Incarnation, de la Rédemption et des vertus théologales ; mais c'est aussi un retour aux mystères du Moyen Age, ce genre théâtral dont Péguy a su retrouver l'esprit. La première de ces trois oeuvres met en scène la figure historique de Jeanne d'Arc. Cette oeuvre théâtrale et poétique fait écho au retour au catholicisme de Péguy, mais aussi à ce qu'on peut appeler la crise de 1908-1909 qui revêtit chez le poète un aspect physique, intellectuel et spirituel.

11/2022

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Littérature française

L'Argent

"Mais comment ne pas regretter la sagesse d'avant, comment ne pas donner un dernier souvenir à cette innocence que nous ne reverrons plus. […] On ne parle aujourd'hui que de l'égalité. Et nous vivons dans la plus monstrueuse inégalité économique que l'on ait jamais vue dans l'histoire du monde. On vivait alors. On avait des enfants. Ils n'avaient aucunement cette impression que nous avons d'être au bagne. Ils n'avaient pas comme nous cette impression d'un étranglement économique, d'un collier de fer qui tient à la gorge et qui se serre tous les jours d'un cran. […] De tout ce peuple les meilleurs étaient peut-être encore ces bons citoyens qu'étaient nos instituteurs. Il est vrai que ce n'était point pour nous des instituteurs, ou à peine. C'étaient des maîtres d'école. […] Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs"  Charles Péguy (1874-1914), fondateur des Cahiers de la quinzaine, est notamment l'auteur de Notre jeunesse. Edition présentée par Antoine Compagnon, professeur au Collège de France et à l'Université Columbia (New York).

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Littérature française

Oeuvres complètes. Poésie. Eve. Tome VIII

Oeuvres complètes de Charles Péguy. 1873-1914. 7, Oeuvres de poésie. T. VII, Eve / Charles Péguy Date de l'édition originale : 1925 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/2020

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Théâtre - Pièces

Jeanne d'Arc. Drame en trois pièces

Jeanne d'Arc, que Charles Péguy suit depuis les voix entendues dans sa jeunesse jusqu'au procès qui la condamne à mort à 17 ans, renaît ici socialiste voire libertaire. C'est une Jeanne conforme à l'Histoire mais aussi un double de l'auteur, qui fait là à 20 ans une entrée magistrale en littérature.

10/2023

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Critique littéraire

Notre jeunesse précédé par De la raison

Publié en 1910, Notre jeunesse est peut-être l'écrit politique et polémique le plus accompli de Péguy. C'est dans ce livre que se trouve sa phrase célèbre que tout commence en mystique et finit en politique. Péguy dresse, en effet, un bilan de la France, un bilan de la République, un bilan de notre pays de puis la Révolution jusqu'à l'Affaire Dreyfus.

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Poésie

Le Porche du mystère de la deuxième vertu

"L'admirable dans le Porcheest qu'avec des mots terreux, des images charnelles qui n'ont rien de philosophique, des mouvements du coeur qui sont ceux de n'importe quelle créature, Péguy révolutionne le christianisme au sens où, comme il le dit ailleurs, "une révolution est un appel d'une tradition moins parfaite à une tradition plus parfaite". Sa théologie de l'espérance ruine définitivement le jansénisme et déblaie la voie royale de l'évangile, trop longtemps encombrée de craintes qui bafouent la croix du Christ. Non seulement l'auteur du Porche retourne de l'intérieur son drame personnel de l'exil et de l'échec, convertissant la détresse en tendresse et la déréliction en abandon créateur. Mais il inverse pareillement un drame ontologique plus général qui le hante depuis sa jeunesse et qui est au coeur de sa méditation de Jeanne d'Arc : l'exil et l'échec des damnés. En une stupéfiante intuition, il fait de la damnation un exil et un échec de Dieu. Pour l'éviter, Dieu en est réduit à espérer dans le pécheur comme le pécheur espère en Dieu. Dieu prend les devants. Là comme en amour et en toutes choses, il a l'initiative, il donne l'exemple. Cela n'illustre-t-il pas d'ailleurs le plus parfait amour, où celui qui aime se met dans la dépendance de l'aimé, compte sur l'aimé ? Dieu compte sur le pécheur, tremble pour lui dans l'attente qu'il s'amende et, tel l'enfant prodigue, vienne s'écrouler entre ses bras" Jean Bastaire.

02/1986

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Pléiades

Oeuvres poétiques et dramatiques

La postérité retient parfois de Péguy l'efficacité du polémiste, le prophétisme du philosophe de l'Histoire, le moraliste aigu, l'anarchiste irréductible ou le socialiste humaniste et, d'une manière peu discutée, le patriote martyr. Mais le poète, le connaît-on vraiment ? La répétition est l'arme, redoutable, de sa versification. Elle ne produit pas de radotage. C'est le martèlement d'une voix adressée au public que Péguy entend, en quelque sorte, réinventer ; et c'est sans doute aussi la marque d'une scansion, qui rejoint la part d'oralité consubstantielle à presque toute poésie. Henri Meschonnic écrivait de celle de Péguy qu'elle était une «épopée de la voix». Elle est simple, sans affectation. Si Du Bellay et Corneille sont des modèles, Villon n'est jamais très loin. Traditionnel, Péguy ? Les étiquettes lui vont mal. Dramaturge défiant les normes dès sa Jeanne d'Arc de 1897, dont l'héroïne est une nouvelle figure d'Antigone ; vers-libriste, mais créateur d'innombrables alexandrins ; poète de la déchirure ; sonnettiste, mais artisan aussi de nouvelles formes : il n'est qu'à considérer l'effet hypnotique que produisent les enchaînements de quatrains ou de tercets pour saisir la part très contemporaine de son art. L'oeuvre de Péguy a souffert de son destin paradoxal sous l'Occupation. Indexée par la Révolution nationale, revendiquée par la Résistance. Mais sa poésie renaît aujourd'hui, dépoussiérée, et dans une nécessité plus vive. Il est temps de redécouvrir, via une édition qui en restitue enfin la trajectoire, sa parole juste.

09/2014

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Littérature française

Morceaux choisis des oeuvres poétiques, 1912-1913

Morceaux choisis des oeuvres poétiques : 1912-1913 / Charles Péguy Date de l'édition originale : 1914 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

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Littérature française

L'argent, suite

L'argent, suite / Charles Péguy Date de l'édition originale : 1913 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Poésie

Les tapisseries. Précédé de Sonnets, Les sept contre Thèbes, Châteaux de Loire

"[...] Ainsi Péguy n'avait pas besoin d'aller au beau bras dessus bras dessous avec les artistes ; son art lui était dicté par le souci d'être vrai, et juste, ajusté à l'objet, et pur, même lorsqu'il ne montrait aucune complaisance pour l'adversaire et le rudoyait comme il croyait que ce mauvais esprit le méritait. Quand Péguy défendait ses positions, il le faisait comme on combat, non comme on joue, en n'accordant rien à celui qui n'avait pas le même objectif que lui. Il n'avait pas besoin d'être artiste, il était un vivant. Son art est le portrait de sa vie. - Et son oeuvre alors ? - Son oeuvre n'est autre que le témoignage de sa vie, comme lui "d'un seul tenant". En un mot, c'est une bâtisse - oh ! pas une construction ! - un travail de charpentier, de tailleur de pierre, de sculpteur sur bois, son propre maître d'oeuvre. Quand je le connus et que nous parlions de sa Jeanne d'Arc, il me dit qu'il lui prévoyait dans les "vingt-quatre volumes. - Vingt-quatre... ? - Voyez-vous, je voudrais que ce fût comme une cathédrale." Il avait toujours à cette époque - en 1912 - Chartres devant les yeux", Stanislas Fumet.

09/1968

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Histoire des idées politiques

De la situation faite au parti intellectuel devant les accident de la gloire temporelle

Dans les deux Situations faites au parti intellectuel ici réunies, Charles Péguy accuse le positivisme engendré par le monde moderne de s'être substitué aux anciennes humanités. Selon lui, le "parti intellectuel" , qui se caractérise par son arrogance et son mépris des traditions spirituelles du passé, est une "barbarie" nouvelle plus dangereuse encore que les partis politiques. Son péché majeur : avoir transformé le désir de gloire, légitime, en une forme de domination temporelle. Le "parti intellectuel" est responsable d'une confusion qui aliène la nature profonde de l'esprit, irréductible aux intrigues mondaines. Grand livre de Péguy, terriblement d'actualité, ces deux situations sont ici réunies pour la première fois.

02/2023

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Economie (essai)

L'Argent

"Mais comment ne pas regretter la sagesse d'avant, comment ne pas donner un dernier souvenir à cette innocence que nous ne reverrons plus. […] On ne parle aujourd'hui que de l'égalité. Et nous vivons dans la plus monstrueuse inégalité économique que l'on ait jamais vue dans l'histoire du monde. On vivait alors. On avait des enfants. Ils n'avaient aucunement cette impression que nous avons d'être au bagne. Ils n'avaient pas comme nous cette impression d'un étranglement économique, d'un collier de fer qui tient à la gorge et qui se serre tous les jours d'un cran. […] De tout ce peuple les meilleurs étaient peut-être encore ces bons citoyens qu'étaient nos instituteurs. Il est vrai que ce n'était point pour nous des instituteurs, ou à peine. C'étaient des maîtres d'école. […] Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs"  Charles Péguy (1874-1914), fondateur des Cahiers de la quinzaine, est notamment l'auteur de Notre jeunesse. Edition présentée par Antoine Compagnon, professeur au Collège de France et à l'Université Columbia (New York).

08/2023

ActuaLitté

Littérature française

Notre jeunesse

Etonné que le dixième anniversaire de l'Affaire Dreyfus passe inaperçu, un des amis de Péguy, Daniel Halévy, rédige une "Apologie pour notre passé". Péguy, la jugeant insuffisante, y répond le 17 juillet 1910 par "Notre jeunesse". Un texte où sont révélés les rapports d'une famille républicaine avec Quinet, Fourier, Blanqui, Raspail, etc. sert de point de départ à sa réflexion sur la République du temps de sa jeunesse et sur celle du jour. Selon lui, il y a eu perte de la mystique républicaine : "Tout commence en mystique et finit en politique" , dit-il. Le différend n'est pas entre la France monarchiste d'avant 1789 et celle qui suivit la Révolution, mais entre l'ancienne France païenne, chrétienne, royaliste, révolutionnaire, d'une part, et la France dominée depuis 1881 par le "parti intellectuel" . A la lumière de ce principe, il passe en revue les grands évènements de l'Histoire de France, du XVIIIe au XXe siècle. Après quelques pages sur Bernard Lazare, sur le "parti juif" et sur la "vocation d'Israël" , il en vient à définir sa propre doctrine socialiste. Sa vision attaque alors frontalement celle de Jean Jaurès, qui selon lui aurait fait du dreyfusisme une idéologie anti-catholique et anti-patriotique. Péguy termine enfin son texte par une exaltation de la République, "régime de la liberté de conscience" .

12/2023

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Autres philosophes

Note conjointe sur M.Descartes et la philosophie cartésienne

Ecrit exceptionnel de Charles Péguy, la note sur M. Descartes parle cependant de tout sauf de René Descartes. Le grand philosophe n'est en effet que le prétexte introductif à un voyage à travers les méandres clairs et sinueux si caractéristique de la pensée de Péguy, et notamment ses thèmes fétiches : la pensée de Bergson, grand penseur du temps ; le Juif et le Chrétien ; le catholicisme ; l'écriture et le durcissement de la pensée ; la Grâce et la Sainteté. Ces dernières sont au coeur de l'ouvrage : Péguy ne se lasse pas, dans des réflexions d'une force rigoureuse et d'un lyrisme tenu, d'analyser à travers elles de grandes figures comme le Polyeucte de Corneille, Saint-Louis et Jeanne d'Arc ; mais aussi de revenir en longueur sur la chevalerie française, la royauté, l'Histoire de France. A travers ces cheminements si pleins d'une nécessité qui lui est propre, Péguy revient ensuite longuement sur la sainteté de Jésus, sur l'avilissement du monde moderne, l'épargne, l'avarice et même les fonctionnaires et la retraite. Un livre d'un charme, d'une profondeur et d'une fascination infinies, dans lequel s'épanouit le meilleur de Péguy.

02/2024

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Critique littéraire

Charles Dickens

Dire que la popularité de Charles Dickens (1812-1870) fut immense est un euphémisme. Tout le monde le lisait: la Reine et ses ministres, le petit peuple et la gentry, toute l’Angleterre en somme, mais aussi les Français, les Américains, les Allemands, les Russes. Pour trouver un équivalent français à sa gloire, il faudrait additionner celle de Balzac et de Hugo, de Zola et de Dumas. Et encore échouerait-on à saisir le tacite plébiscite en vertu duquel il devint, malgré les critiques féroces que lui inspiraient bien des coutumes et des institutions de son pays, le chantre de tout un peuple. Raconter sa vie, c’est à la fois pénétrer les arcanes d’un créateur incomparable et tenter de comprendre comment les fantasmagories d’un fils de modeste fonctionnaire de province ont pu trouver pareil écho. C’est aussi aller à la rencontre d’une personnalité complexe, protéiforme, pétrie de contradictions encombrantes, mais toujours animée d’une infatigable énergie.

10/2011