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Beaux arts

Kurt Martin et le musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Politique des musées et des expositions sous le IIIe Reich et dans l'immédiat après-guerre

L'ouvrage de Tessa Friederike Rosebrock, issu de la thèse qu'elle a soutenue en 2010 à l'Université libre de Berlin, revient sur l'histoire du musée des Beaux-Arts de la ville de Strasbourg depuis sa fondation en 1802 jusqu'à la période de l'immédiat après-guerre et en particulier pendant la période d'occupation nazie. En s'appuyant sur des sources jusqu'ici inexploitées, l'auteur met en lumière le rôle central joué par le directeur de l'établissement entre 1940 et 1944, l'historien de l'art allemand Kurt Martin, opposant au régime nazi. La portée de cette étude biographique s'étend bien au-delà de l'Alsace annexée et de la région de Bade, elle éclaire la politique culturelle et artistique et la vie des institutions culturelles françaises et allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, l'auteur a également porté une attention approfondie à l'histoire des provenances des oeuvres acquises par Kurt Martin pour le musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Elle porte plus particulièrement son intérêt sur les acquisitions de peintures françaises et retrace le parcours de la collection pendant le régime nazi, entre son transfert dans des dépôts sécurisés allemands et sa réinstallation dans le Palais Rohan après la fin du conflit, sans oublier les expositions organisées pendant et après la guerre. Enfin, l'ouvrage s'achève par une ouverture sur le renouveau culturel qui s'est produit après 1945 de part et d'autre du Rhin. Ce livre est une contribution majeure à l'histoire des musées et des collections et pallie le manque de recherches approfondies sur les réseaux relationnels en place dans les musées allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.

12/2019

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Histoire internationale

Déclaration et protestation de feu maistre Emond Richer, docteur en théologie et grand maistre. sur l'édition de son livre de la puissance ecclésiastique et politique

Déclaration et protestation de feu maistre Emond Richer, docteur en théologie, & grand maistre du collège du Cardinal Le Moine . Sur l'édition de son livre de la puissance ecclésiastique & politique. Faite entre les mains de monseigneur l'Eminetissime Cardinal de Richelieu Date de l'édition originale : 1632 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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XVIIIe siècle

Gouverner la crise (1730-1732). Dans la crise politique, la contribution du secrétaire d'État de la Maison du roi à l'absolutisme au XVIIIe siècle

Mai 1732. Le comte de Maurepas s'escrime à la rédaction d'un mémoire pour trouver une issue à un conflit opposant le roi au Parlement et à des curés de Paris. Depuis 1730, la volonté royale de pousser plus loin la répression des jansénistes dans le royaume a mis le feu aux poudres. Un processus de crise politique prend ainsi corps. Le regard et l'action du secrétaire d'Etat de la Maison du roi prouvent que le pouvoir royal a conscience de l'effervescence de ces forces. En s'efforçant de gouverner la crise, il voit lui-même ses logiques de gouvernement bousculées et évoluer. Une dialectique déterminante se dévoile ainsi, au coeur de la dynamique politique, sociale et culturelle que constitue l'absolutisme.

11/2022

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Biographies

Catalogue de livres sur la théologie, jurisprudence, sciences et arts, économie politique. arts et métiers de feu E. de Champeaux. Vente, 31 mai- 2 juin 1860

Catalogue des livres sur la théologie, jurisprudence, sciences et arts, économie politique, arts et métiers... de feu E. de Champeaux,... dont al avente aura lieu les jeudi 31 mai et samedi 2 juin 1860... Date de l'édition originale : 1860 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Revues de droit

Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger N° 2, mars-avril 2021 : La privatisation d'aéroport de Paris

Dossier : La privatisation d'Aéroports de Paris - Propos introductifs, par Hélène Hoepffner - La privatisation d'ADP, un enjeu de finances publiques, par Romain Bourrel - Le processus démocratique de la privatisation, par Romain Rambaud - La privatisation et le statut d'Aéroports de Paris, par Sophie Nicinski - Quels enjeux pour le secteur privé ? par Isabelle Lelieur - Droit européen des aides d'Etat et privatisation des aéroports, par Vincent Correia - La privatisation d'ADP et les engagements internationaux de la France en matière climatique : quelle cohérence ? par Sabrina Robert-Cuendet Doctrine - Droit administratif Une loi pour la cathédrale Notre-Dame de Paris : des dérogations pour une meilleure restauration ? par Fabrice Reneaud De nouvelles interrogations sur les pouvoirs de police du maire à l'occasion de la crise sanitaire, par Loïc Roulette - Droit constitutionnel La doctrine constitutionnelle de l'égalité et la parité, par Guillaume Glénard - Libertés fondamentales Les droits humains : pour un principe d'universalité, par Marie-Laure Basilien-Gainche et Yannick Lécuyer Bagatelles pour un massacre de Louis-Ferdinand Céline à l'épreuve du droit pénal français d'aujourd'hui : une réédition impossible ? par Nathalie Droin Les réfugiés radicalisés et le traitement des notes blanches devant le juge de l'asile, par Guillaume Landry Chronique jurisprudentielle Chronique de jurisprudence administrative (2020), par Hélène Pauliat

05/2021

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Droit

Le juriste entre science et politique. La revue générale du droit, de la législation et de la jurisprudence en France et à l'étranger (1877-1938)

Qui sont ces hommes qui ont eu le projet de faire du droit une science et des juristes des scientifiques ? Ce sont les animateurs de la Revue générale du droit, de la législation et de la jurisprudence en France et à l'étranger qui naît en 1877, sous l'égide de Joseph Lefort, et qui paraît jusqu'en 1938. Entouré de professeurs et praticiens, français et étrangers, cet avocat parisien place la revue sous le signe de l'ouverture disciplinaire et géographique. La Revue Générale sera l'un des principaux périodiques juridiques de la Troisième République et en constitue un observatoire privilégié. Les rapports des auteurs à leur environnement, comme la spécialisation croissante du droit, les changements du droit civil ou pénal, la Première Guerre mondiale, la montée du socialisme et de l'interventionnisme étatique, les revendications ouvrières, le rapport à l'Allemagne, impriment à la revue un caractère tantôt singulier, tantôt archétypal. Un projet est donc au coeur du recueil : l'avènement d'un juriste scientifique au discours savant empreint de neutralité. Mais dans le même temps, ces juristes entendent influencer voire guider la société et le législateur en prônant, selon les domaines, un réformisme juridique ou une forme de conservatisme. Ces juristes ne seraient-ils pas alors davantage des politiques que des scientifiques ? L'analyse historique permet de saisir tous les enjeux de ce questionnement qui trouve encore aujourd'hui des échos au sein de la communauté contemporaine des juristes.

07/2017

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Histoire des idées politiques

Le droit de la nature et des gens. Tome 2. ou Système général des principes les plus importans de la morale, la jurisprudence et la politique

Le droit de la nature et des gens, ou Système général des principes les plus importans de la morale, de la jurisprudence et de la politique. Tome 2 / , traduit du latin de M. le baron de Pufendorf par Jean Barbeyrac, avec des notes du traducteur... et une préface Date de l'édition originale : 1706 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Histoire des idées politiques

Le droit de la nature et des gens. Tome 1. ou Système général des principes les plus importans de la morale, la jurisprudence et la politique

Le droit de la nature et des gens, ou Système général des principes les plus importans de la morale, de la jurisprudence et de la politique. Tome 1 / , traduit du latin de M. le baron de Pufendorf par Jean Barbeyrac, avec des notes du traducteur... et une préface Date de l'édition originale : 1706 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Empire colonial

Une histoire sociale et politique de la conquête de l'Algérie par la France. De la guerre des Demoiselles à la reddition d'Abd el-Kader

Cet ouvrage ouvre un nouveau catalogue des éditions Terrasses voulant expérimenter plus loin un rapport à l'édition collective par la proposition de titres réalisés en collaboration avec des collectifs ou des auteurs. trices. Il se situe également à la frontière de notre travail visant à revisiter notre histoire commune avec l'Algérie. Celle de la guerre, guerre civile s'il en est , celle de la colonisation et de ses ramifications impérialistes contre lesquelles il a fallu se battre tout au long du 20ème siècle et encore aujourd'hui. Cet ouvrage nous offre des clés de compréhension historique pour mettre en perspective ce que fut la colonisation en Algérie : une entreprise globale, économique et politique, en réaction directe au contexte international et aussi au contexte social français, tous deux parsemés d'actes de résistances et de rébellion qu'il fallait faire taire par l'exportation de conflits et par la volonté d'effacer résistances populaires et vies communautaires.

01/2022

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Sciences politiques

Générations désenchantées ? Jeunes et démocratie

Hausse de l'abstention, affaiblissement des allégeances partisanes, défiance à l'égard du personnel politique, intérêt supposé pour des régimes non démocratiques : les symptômes d'une fragilisation des relations des jeunes citoyens français vis-à-vis des institutions de la vie démocratique se multiplient. Doit-on prendre au sérieux ces discours alarmistes sur la "déconsolidation" ou l'"érosion" démocratique ? A partir des résultats de la dernière enquête européenne Valeurs (European Values Survey [EVS)) conduite en 2018, les chercheurs et chercheuses réunis dans cet ouvrage nous invitent a poser un regard plus nuancé sur cette question. Les dix chapitres du livre attestent plutôt d'aspirations nouvelles chez les plus jeunes pour une démocratie plus directe et davantage tournée vers des valeurs d'égalité et de justice globale. Du point de vue des jeunes citoyens, la démocratie contemporaine est inadaptée pour faire face à l'accroissement des inégalités, l'insécurité sociale croissante ou le dérèglement climatique. La défiance observée n'a en effet pas grand-chose à voir avec un sentiment de dépossession politique. Ils et elles semblent davantage prêts à expérimenter de nouveaux régimes de citoyenneté hors des institutions politiques traditionnelles. Avec le renouvellement générationnel en cours et la généralisation des formes d'expression politique alternatives se pose la question des modalités d'inclusion à initier pour impliquer les citoyens, notamment les plus jeunes, dans le débat démocratique. Voter et suivre un parti ou un président ne suffit plus. Abordant à la fois la question des inégalités entre jeunes et leurs effets sur la polarisation des valeurs politiques, économiques et sociales (partie 1), la participation politique et le rapport aux institutions (partie 2), ou encore le sentiment d'appartenance locale, nationale, européenne et supranationale (partie 3), ce livre montre combien les nouvelles générations (et celles qui les ont précédées) oscillent entre désenchantement politique et réenchantement démocratique. Nombre de citoyens qui émergent témoignent ainsi d'aspirations nouvelles vers plus d'horizontalité, en réaffirmant avec vigueur un désir de participer plus directement au débat public.

03/2021

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Religion

Avec Dieu, on ne discute pas. Les radicalismes religieux : désislamiser le débat

Sur la question de la radicalisation du religieux, les salafistes djihadistes concentrent toute notre attention. Or ils ne sont pas les seuls à constituer une menace : il faut aussi s'intéresser aux téléprédicateurs du Conseil évangélique de Trump, aux juifs radicaux du " Grand Israël ", aux extrémistes bouddhistes et hindouistes... Dans notre monde globalisé, on doit en réalité parler des radicalismes religieux au pluriel. Tous reposent sur le même triptyque d'intolérance : une foi, une terre, un peuple, s'appuyant sur une réécriture victimaire de l'Histoire et légitimant une violence vengeresse " sanctifiante " - à l'instar des kamikazes salafistes qui se croient promis au paradis ou de ces pasteurs et prêtres américains justifiant le meurtre de médecins avorteurs. S'ils partagent de nombreux points communs, tous ne visent pas un objectif planétaire. Mais tous redessinent la géopolitique moderne, tandis qu'au sein des sociétés, les poussées radicales sapent chaque jour un peu plus l'égalité entre les hommes, les droits des femmes, des minorités, excluant l'" Autre " du champ politique quand il ne s'agit pas purement et simplement d'épuration ethnique... Face à ces dangers, il est temps de cesser de traiter les religions sous l'angle de la liberté de conscience et de les considérer en termes politiques. Les mêmes appels à l'exclusion proférés par des néonazis ou des suprémacistes seraient immédiatement condamnés : pourquoi faudrait-il les tolérer quand ils sont tenus par des religieux, quelle que soit leur " chapelle " ?

10/2020

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Histoire des institutions

Les droits imprescriptibles de l'utopie. Essai sur la culture juridique dans les oeuvres utopiques de Sir Thomas More à Ievgueni Zamiatine

L'utopie a toujours été, depuis sa naissance sous la plume de Sir Thomas More, jusqu'à ses expressions les plus actuelles, sous la forme de dystopies décrivant des régimes totalitaires ou d'uchronies nous engageant à revisiter notre Histoire, un laboratoire discursif nous offrant la possibilité de mieux identifier nos représentations de la cité et du pouvoir politique. Elle est tout autant une formidable chambre d'écho de notre culture juridique, révélant la façon dont nous concevons, au fil des crises, la légalité, le rôle du juge, ou la nécessité de la sanction. Les leçons de l'anthropologie juridique résonnent jusque dans les murs des cités idéales pour nous rappeler qu'il n'y a pas sociétés sans droits, fussent-elles imaginaires. Le but de cette monographie est de montrer comment les utopies nous permettent de mieux penser le droit, et d'évaluer, en retour, la subjectivité de notre propre culture juridique. Ainsi, depuis l'apprentissage du raisonnement juridique, jusqu'au rêve d'une république romaine qui consacrerait les droits imprescriptibles de l'individu, le corpus étudié, nous confronte, à la lumière des idées politiques, à nos fantasmes juridiques : le mythe de la loi parfaite, la question de la sanction pénale, la critique du positivisme, et, enfin, la quête de l'égalité citoyenne. En quatre parties, consacrées aux utopies, aux eunomies, aux dystopies et aux uchronies, l'auteur nous convie à un voyage à travers les cités du droit qui peuplent notre imaginaire.

01/2022

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Histoire internationale

Quête démocratique en Afrique tropicale. Les occasions manquées au Congo-Brazzaville de 1957 à 1997

Après un demi-siècle d'indépendance, la colonisation européenne n'est plus un argument suffisant pour justifier les contre-performances des pays d'Afrique subsaharienne. Les peuples, élites et dirigeants politiques africains doivent à présent reconnaître leur responsabilité dans la gestion sans grande prévoyance des ressources naturelles; sans lucidité de leurs sociétés pluriethniques; et sans transparence du pouvoir d'État. L'invention de formes adaptées de gouvernante démocratique devient de plus en plus vitale pour tous ces pays africains. Au sein de leurs États-nations en construction, la dynamique sociale développe progressivement une conscience collective suivant un processus inédit et complexe. L'exemple du Congo-Brazzaville est révélateur de cette administration publique aléatoire des ressources humaines, naturelles et financières. Un pays de superficie moyenne (342000 km2), faiblement peuplé (3,100 millions d'habitants), aux conditions exceptionnelles de climat, de pluviométrie, d'hydrographie, de faune et de flore, et dont le sol et le sous-sol recèlent d'énormes potentialités, se retrouve en 2005 le plus endetté au monde par habitant, avec plus de 60 % de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Le présent ouvrage est une fresque à trois panneaux sur fond de mutations sociales intervenues dans les pays africains. Ce triptyque présente une succession d'occasions historiques manquées, met en évidence une série de mauvais choix stratégiques et esquisse des propositions pour sortir ce pays de sa situation d'instabilité politique et de conflictualité sociale.

10/2011

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Actualité politique internatio

Liberté, égalité, incertitudes

Comment sauver la démocratie dans un monde où l'autoritarisme ne cesse de gagner du terrain ? La démocratie est menacée un peu partout dans le monde, nul ne l'ignore. Mais qui saurait la définir sans hésiter ? Et qui, dès lors, dispose d'un modèle à opposer aux populismes et à l'autoritarisme ? Pour forger ce modèle, il est aujourd'hui nécessaire d'en revenir aux fondamentaux. Or la démocratie repose sur trois fondements : la liberté, l'égalité, mais aussi et peut-être surtout l'incertitude. Alors que les régimes autoritaires, comme les géants de la tech, cherchent à tout prix à rendre prévisibles l'activité politique et les comportements des citoyens, la démocratie entretient au contraire la possibilité de nouvelles idées, de nouveaux mouvements et de nouvelles identités. Or si les dangers posés par le populisme, les régimes autoritaires kleptocratiques tels que la Russie et l'autoritarisme technologique promu par le régime chinois sont réels et doivent être pris très au sérieux, la sécession d'élites ploutocratiques, dans les sociétés libérales, a démonétisé la plupart des promesses démocratiques. Pour lutter contre cette tendance qui pourrait bien avoir des conséquences tragiques, nous devons donner un nouveau souffle à nos institutions - en particulier aux partis politiques et aux médias - et faire en sorte qu'il soit plus facile, pour les citoyens, de se mobiliser et faire entendre leur voix. C'est à ce prix que nous sauverons ce trésor fragile et vivant qu'est la démocratie.

01/2022

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Actualité politique France

La Démocratie en état d'urgence. Quand l'exception devient permanente

Entre les attentats du 13 novembre 2015 et la sortie progressive de la crise pandémique à l'automne 2021, la France aura vécu 42 des 70 mois écoulés sous état d'urgence. Ce régime, conçu au départ comme un dispositif juridique temporaire, accordant des pouvoirs exorbitants aux autorités publiques pour faire face à des risques exceptionnels et imprévisibles, est devenu un état permanent, en France mais aussi dans de nombreux autres pays. La crise climatique pourrait conduire à sa généralisation. Cette évolution a fait l'objet de tribunes ou de mobilisations ponctuelles, mais elle n'a pas encore été analysée en profondeur, alors même qu'elle altère durablement le fonctionnement des démocraties. L'ambition de ce livre, rédigée par une juriste de premier plan, est d'offrir une lecture approfondie des effets politiques et institutionnels qu'engendre la récurrence de ces régimes juridiques si particuliers, auxquels les populations paraissent s'accoutumer sans toujours en percevoir les implications. C'est à partir d'une analyse précise et renouvelée de ces nouveaux rapports entre le droit, les risques et les libertés que cet essai entend dégager des propositions pour renouveler la manière dont les citoyens peuvent se réapproprier l'Etat de droit et la démocratie. Car l'état d'urgence est plus qu'un accident : il est la nouvelle condition politique et juridique des sociétés confrontées aux menaces planétaires et systémiques. Mieux le connaître relève aussi d'une urgence démocratique.

01/2022

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Sociologie

L'utopie maintenant !. Perspectives communistes face au désastre écologique

Il est courant de voir dans les évènements climatiques extrêmes, toujours plus fréquents, les signes avant-coureurs d'un "effondrement" de l'environnement et des sociétés face auquel nous n'aurions d'autres perspectives que l'écologie des petits gestes, la "résilience" , le technosolutionnisme ou l'écoanxiété généralisée. Et si le mouvement climat a pris ces dernières années une ampleur nouvelle, il reste enfermé dans une vision réformiste de l'action politique qui le condamne à l'impuissance. Cet état de fait n'est pourtant pas une fatalité. Parce que le désastre n'est pas un évènement extraordinaire et inéluctable, mais notre condition présente, il est possible de retrouver prise sur le cours des choses : par la lutte contre les frontières et les infrastructures du capitalisme ; par la réappropriation des moyens de subsistance et l'expérimentation de nouveaux agencements sociotechniques ; par la solidarité avec les réfugié·es et toutes celles et ceux dont la vie est impactée par le désastre ; enfin, par l'élaboration de nouveaux imaginaires politiques, fondés sur le soin et la générosité. C'est une telle perspective que, depuis une dizaine d'année maintenant, le collectif Out of the Woods s'est attelé à développer. Les textes regroupés ici par thématiques (frontières, natures, futurs, stratégies) fournissent les outils pour penser une réponse à la hauteur du danger. Un communisme de désastre qui ne cède pas aux sirènes du nihilisme mais se construit, collectivement, à partir de situations locales et concrètes : l'utopie maintenant !

06/2023

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Critique littéraire

Les pouvoirs de la littérature. Histoire d'un paradoxe

Pouvoir politique et littérature ont partie liée. Tout aurait commencé, dit-on, au XVIIe siècle, avec les belles carrières dans l'ombre de la cour, le mécénat, le clientélisme, le service profitable. Mais ce qui se joue alors est d'une autre ampleur. Les hommes de lettres qui font profession d'écrire - les écrivains - bénéficient assurément d'une reconnaissance nouvelle, tandis que la production et la publication d'écrits les plus divers (dont la hiérarchie est d'ailleurs en plein bouleversement) donnent naissance à un domaine, à la fois symbolique et pédagogique, où s'édifiera plus tard le monument imaginaire appelé littérature. Quelque chose de fondamental dans l'ordre de la domination politique s'accomplit aussi par cette association. La littérature devient une arme dont le pouvoir use pour imposer son ordre socio-politique dans les divers espaces de la production culturelle et pour assurer ainsi la " manutention des esprits ". Le paradoxe est que la littérature puisera son autonomie et ses propres pouvoirs dans cette soumission, acceptée parfois dans l'enthousiasme d'une adhésion. Divertissement ou voie nouvelle pour penser le monde, la littérature pénètre profond dans le corps politique du royaume. En retour, les écrivains, qui n'avaient pas de statut identifiable dans la société de leur temps, profitent eux-mêmes, avec la création de l'Académie, du privilège de former un " corps " dans l'Etat. Cette politisation de la littérature conduira pour finir à la littérarisation du pouvoir, lorsqu'au XVIIIe siècle la littérature deviendra un refuge critique et un tribunal moral. Un tel cheminement n'avait rien d'inéluctable. Christian Jouhaud le restitue, loin de tout déterminisme historique ou sociologique, en préservant ce que fut la part d'énigme pour des acteurs qui ignoraient l'avenir. En cela, cet ouvrage est aussi une leçon d'histoire.

02/2000

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Poches Littérature internation

Vaste recueil de légendes merveilleuses

Au XVIe siècle, lorsque la dynastie vietnamienne des Lê subit la crise qui, d'émeutes en révolutions de palais, la conduisit à sa perte, un mandarin confucéen, nommé Nguyên Du, désespéré par l'état des mœurs et de la politique, prit très tôt sa retraite sous prétexte de piété filiale et d'aller soigner sa mère. Il en profita pour écrire, en s'inspirant de modèles chinois savamment assimilés, ce fameux Truyên Ky Man Luc ou Vaste recueil de légendes merveilleuses dont nous publions, dans une traduction originale dû à Nguyên-Tran-Huan, le texte français intégral. La fiction fantastique était alors le seul moyen de représenter les mœurs et de critiquer la politique, la religion. Dans un monde irréel où chaque phrase côtoie pourtant le tragique, des renards-démons se changent en lettrés pour donner des leçons de conduite aux rois et aux ministres, les préceptes de la morale confucéenne sortent directement de la bouche rieuse de fleurs métamorphosées en belles femmes. Tandis que le menu peuple prenait plaisir à ces contes, et s'y consolait des militaires factieux, des mandarins prévaricateurs, les lettrés, eux, savouraient le suc et la moelle, la satire politique, la morale confucéenne. Dans toute sa fraîcheur, son mordant, sa fantaisie, voilà donc la seule œuvre du XVIe siècle vietnamien où l'on trouve un tableau précis de la société d'alors : à mesure que s'effrite le prestige du prince, le bouddhisme, quelque temps maintenu dans l'obéissance politique et la discipline religieuse, ne met plus de frein à ses dérèglements, cependant que toute une bourgeoisie inculte s'agite à son seul profit. On a beaucoup parlé chez nous, à une certaine époque, de réalisme magique. Voilà, ou je me trompe fort, de la magie fort réaliste. Traduit du vietnamien, présenté et annoté par Nguyên-Tran-Huan.

10/1989

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 4, Le militant ouvrier (1893-1897)

Lorsque Jaurès entre en socialisme comme leader militant à partir de son élection à Carmaux en janvier 1893, à l'issue de la grève à but politique des mineurs de ce bassin, il comprend toute l'importance des liens entre question sociale, pouvoir économique et conservatisme républicain. Sa conviction est faite : la question sociale ne se réglera que par la propriété sociale et l'intervention des classes populaires.Le militant ouvrier est le premier des deux volumes qui couvrent la période de janvier 1893 à octobre 1897. Elu et réélu député socialiste de Carmaux, Jaurès doit affronter un très dur conflit social avec le lock-out des verriers de Carmaux. Le pouvoir politique et le patronat se coalisent pour abattre aussi bien la position politique de Jaurès que toute implantation syndicale et socialiste dans sa région ; ces années sont intenses en luttes menées à Carmaux et à Toulouse comme à Paris, dans la presse, en réunion publique ou à la Chambre des députés. L'aventure épique de la Verrerie Ouvrière d'Albi se construit, non sans crises. Jaurès combat la dérive répressive et conservatrice du gouvernement républicain (les " lois scélérates ") et cherche à définir une politique socialiste distincte du radicalisme comme de l'anarchie.Les premiers pas de Jaurès dans le socialisme permettent de retrouver l'origine de la pensée sociale d'une figure tant invoquée aujourd'hui.Alain Boscus est maître de conférences en histoire à l'université de Toulouse-Jean Jaurès, spécialiste notamment des liens entre Jaurès et la CGT. Ancien directeur du Centre national et musée Jean-Jaurès de Castres (1987-2003), il est membre de l'Association Jaurès Espace Tarn et du conseil d'administration de la Société d'études jaurésiennes.

11/2017

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Humour

A tribord, toute !. Histoire de la droite en BD

Cette bande dessinée s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire politique racontée de façon dédramatisée par le biais d'une bd. Après l'histoire de la gauche en BD du même tandem, voici le deuxième tome qui complète ce diptyque d'histoire politique, les deux volumes se présentant comme le recto et le verso d'une même pièce de monnaie même s'ils se lisent de façon indépendante. A l'horizon de l'élection présidentielle de 2022, que nous inclinions vers la gauche ou la droite, nous nous posons la question : qu'est-ce qu'être de gauche ? de droite ? Cette construction historique qui a vu le jour sous la Révolution n'a cessé de se transformer jusqu'à nos jours. Cette bande dessinée se situe au carrefour de l'histoire intellectuelle, politique et culturelle et respecte la chronologie dans laquelle elle s'inscrit. Les auteurs revisitent l'histoire politique nationale de façon à la fois sérieuse et ludique et adoptent le même ton que celui utilisé pour le premier tome sur la gauche, sachant qu'il n'existe pas "une" droite mais plusieurs et parfois antinomiques : selon René Rémond, trois droites se confondent, la légitimiste, la réactionnaire et l'orléaniste sans compter la bonapartiste qui resurgit sous les traits du gaullisme. Aujourd'hui, nous retrouvons l'affrontement entre ces trois droites mais en tenant compte des mutations profondes de notre société avec également l'apparition de deux "nouvelles droites" : la démocratie chrétienne d'une part et d'autre part une droite ligueuse, fascisante et antisémite. Deux cents ans d'histoire au prisme de la droite (ou plutôt des droites) divisées et opposées l'une à l'autre font l'objet de cette bande dessinée : un sacré radeau de la méduse qui ressemble beaucoup à celui de la gauche !

03/2022

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Faits de société

Du déplorable manque de foi de l'athée. Suivi de Petite apologie du capitalisme

Il existe un athée activiste et vindicatif, qui mène une croisade contre le chrétien. Il clame que la société serait meilleure sans religion et sans chrétiens. Son discours est aride et triste. Parce qu'il lui manque une chose essentielle : la foi. De plus, cet athée ne s'adresse pas au chrétien : il s'adresse aux autres athées. Entre athées, dans une démarche narcissique, ils se montrent les uns les autres leurs nouveaux derniers meilleurs arguments contre Dieu et la religion. Et, comme cela ne suffisait pas à flatter leur ego, ils se congratulent mutuellement. Relativement à une société meilleure : cela peut-il se faire en éradiquant la religion ? Comment cette société devrait-elle être ? L'athée ne donne guère d'indications, à part laisser deviner, par défaut, qu'elle serait la société occidentale, capitaliste. Il nous revient alors de chercher ce que pourrait être une société meilleure.

01/2023

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Critique littéraire

Oui/non

Savoir dire non, c’est affirmer sa force de caractère. Le non est un séducteur, il a toujours eu les faveurs intellectuelles de l’Europe. Il permet le débat, la contestation, il met en valeur l’esprit critique. Mais ce mot est dangereux : poussé dans ses retranchements, il peut devenir nihilisme ou négationnisme. Le oui paraît en revanche beaucoup plus insignifiant. Il est le mot de l’accord, du consentement, de l’assentiment un peu béat. La littérature a stigmatisé cette posture par le oui du mariage, le happy end attendu des comédies. Le oui ne serait donc pas plus qu’un faire-valoir du non, une sorte d’interlocuteur un peu naïf sommé de lui donner la réplique ? C’est sans compter les chocs de l’Histoire et les traumatismes de la seconde guerre mondiale qui ont redistribué les cartes du oui et du non, relativisant la force de l’un pour postuler la nécessité vitale de l’autre. Pris entre le oui et le non, le lecteur est pris entre deux feux littéraires. Tout l’avenir de la littérature est ainsi mis en question. Se libérer des stéréotypes de la langue et des conventions sociales, des affirmations commodes et des refus catégoriques, prendre ses distances avec le non, assumer la légèreté et la sensualité du oui nous permettra-t-il de nous défaire de la négativité et du pessimisme ? C’est tout le pari de cet essai.

10/2013

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Romans de terroir

Mimi Guillam. Cahier de vie d'une institutrice

Mimi Guillam est née en 1916, à Dives - sur - Mer. Sa mère, robuste et généreuse infirmière, a décidé qu'elle serait institutrice. En 1933, Mimi entre à l'école normale de Caen, où elle apprend à penser " par elle-même ". Pour son premier poste d'enseignante, elle choisit d'inaugurer une " classe maternelle Freinet ". Mimi Guillam, qui a toujours considéré l'enfant comme le premier des pédagogues, nous raconte sa vie, ses souvenirs, pleins des sourires des écoliers qu'elle a chéris et guidés durant des décennies. Elle nous parle aussi de sa famille, de ses activités en faveur de l'éducation populaire, des premières auberges de jeunesse, de la guerre durant laquelle, avec d'autres, elle a protégé trente-quatre petits élèves... L 'éducation ne se fait pas seulement dans la classe, mais se rencontre à chaque seconde d'une existence. Sa contestation de tout élitisme, son engagement social, son pacifisme: tout chez Freinet répondait à ce que je concevais pour mon métier. L'enfant comme une per-sonne à part entière. J'observais, lors de mes stages, les enseignantes assises derrière leurs grands bureaux juchés sur l'estrade, ne se mêlant que très rarement aux enfants, pourtant tellement jeunes. J'entrevoyais une autre façon de faire et d'enseigner, grâce à mes lectures et à la façon dont j'avais été encouragée à découvrir la nature lors de nos grandes promenades, par notre directrice, Mais aussi par mes parents.

08/2013

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Actualité et médias

Dégage ! Une révolution

Ils ont dit Dégage ! Ils l'ont dit haut et fort en dépit de la répression, des snipers, des prisonniers de droit commun lâchés dans les rues, de la milice présidentielle et de la peur, présente depuis plus de vingt ans. Les Tunisiens sont descendus dans la rue, hommes et femmes, de l'intérieur des terres comme de la capitale, ouvriers ou bourgeois, pour se réapproprier, avec courage et dignité, une démocratie perdue. Dans le refus de la guerre civile et de la violence. Armés de pancartes, de chants et d'utopie. Bras levés. Parce qu'ils n'en pouvaient plus et qu'arrive toujours l'instant bouleversant où les peuples font vaciller les tyrans de ce monde. Parmi ces hommes et ces femmes venus crier leur colère et leurs espoirs, des artistes photographes, manifestants comme les autres, vont immortaliser cet élan sans équivalent dans l'Histoire. Ils vont saisir la contestation, l'inventivité et l'émotion de tout un peuple retrouvant la joie féroce du refus. L'offrant ainsi aux citoyens d'ailleurs comme une promesse de ce qui reste possible. Du coeur de la foule, ces photographes ont donné un témoignage unique d'une révolution vue de l'intérieur : ils ont constitué les premières archives d'un événement à l'origine du "Printemps arabe" qui, comme une déflagration lente, n'a pas fini de marquer le XXIe siècle à venir.

01/2012

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Indépendants

Le pays de Judas

Né dans une Afrique du Sud livrée aux délires ségrégationnistes de l'apartheid, dans un territoire entièrement dominé par le national-christianisme alors en vigueur, Conrad Botes s'est retrouvé, comme bon nombre de ses compatriotes, à devoir se débrouiller dans un pays schizophrène où s'affrontaient deux peuples, deux cultures, deux histoires, où la violence et l'oppression faisaient partie intégrante du quotidien. Refusant d'être le complice des bourreaux de circonstances, refusant tout autant de devenir l'otage des bonnes consciences tardives, de porter son choix sur Caïn ou Abel, Conrad Botes réclame avant tout le droit à l'indifférence. Alors même que ses compatriotes préfèrent la culpabilité au désespoir, il se moque de l'idée d'un métissage rédempteur, d'une fraternité utopique et s'attache à dépeindre sans humeur les blessures et la mauvaise conscience qui dévore encore les âmes de son pays natal. Les histoires du Pays de Judas reprennent les mythes bibliques ou autre nemesis mythologiques pour en donner une lecture plus sociale, une résonance contemporaine en lien avec la lutte de classes ou la contestation populaire face à l'ordre établi. Avec un dessin noir puissant évoquant la gravure sur bois et des histoires presque toujours muettes, le petit théâtre médico-légal de Conrad Botes taille dans le vif et met à jour la cruauté tapie au coeur de la culture, comme au sein de la nature.

02/2023

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Arts et traditions populaires

Les années mémoire 1970

L'Occident continue à vivre à l'heure des "Trente Glorieuses" mais les signes de frustrations sont palpables. La contestation prend des formes diverses : multiplication des mouvements féministes (MLF) et face à une jeunesse qui manifeste, inquiète pour son avenir, les pouvoirs publics promulguent la loi "anti-casseurs". Le grand événement de cette année 70 reste la mort du général de Gaulle mais l'année est également riche en événements géopolitiques : l'ouverture du projet européen, la consternation et le doute dans le monde arabe avec la mort du président égyptien Nasser, la guerre du Viêt-Nam qui s'étend aux pays voisins... La nature se montre également cruelle : cyclone au Bangladesh et catastrophes en France à Val d'Isère où 39 adolescents sont ensevelis. Bref, en 1970, les nouvelles dramatiques ou joyeuses s'immiscent au coeur des foyers grâce à la télévision : les feuilletons se multiplient, les vedettes de la chanson occupent le Hit-Parade (Michel Sardou, Barbara, Joe Dassin...), le cinéma réunit Alain Delon et Jean-Paul Belmondo dans le film Borsalino. En 1970, la France pleure aussi Bourvil et Louis Mariano, la jeunesse fait face à la séparation des Beatles et succombe à la mode hippie et l'équipe de football du Brésil sacre le roi "Pelé". La conquête de l'espace se poursuit : les géants de l'industrie aéronautique fondent Airbus, le Concorde fait la fierté de la France et ... loin de l'Europe, en Californie, la révolution informatique commence !

09/2023

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Essais

Le monde est dans l'intime

En chaque homme, l'humaine et inhumaine condition est contenue, propre à la vie intérieure avant même qu'elle ne se manifeste sur l'extérieur des choses. "Il n'y a rien d'extérieur qui ne soit intérieur, et si ça n'est pas intérieur ça n'est nulle part", dit le maître indien épris de sagesse. Les deux essais réunis dans cet ouvrage, le Dragon du vif et les Variations intempestives, heurtent la bien-pensance, secouent les inepties et affrontent les aveuglements de la raison raisonnante. L'auteur écrit selon le principe de l'association libre chère à la psychanalyse. Ces deux écrits obéissent à l'injonction de Georges Bataille : "Ce que j'écris : un appel ! Le plus fou, le mieux destiné aux sourds". Ebranlement, remue-ménage, c'est la contestation et la remise en question de soi, de l'autre en soi, comme dans toute cure analytique, qui sont privilégiées. Dans cet ouvrage aux déclarations parfois enflammées, dérangeantes, Mario Cifali livre des cogitations plus que psychanalytiques, depuis l'intime qui affronte l'ordre des choses du monde extérieur. C'est une réalité scandaleuse, parce que sacrilège, qu'il cible et circonscrit pas à pas selon les digressions rebelles, poétiques, tributaires du paradigme phare des parcours inhérents à l'affirmation princeps de sa réflexion : Le monde est dans l'intime ; précisément dans celui qui oeuvre de bout en bout de son ouvrage.

06/2021

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Littérature française

La balade de Célestin

Dans ce roman, nous accompagnons Célestin Bosman de son enfance en Algérie jusqu'à l'âge adulte où on le retrouve au Portugal. Rien ne destine cet enfant pied-noir issu d'une famille de français moyens à un parcours si tourmenté. De par son déracinement dans une France métropolitaine fermée, du rejet et du harcèlement subis à l'adolescence, Célestin va développer une personnalité trouble allant du garçon dit "normal" et sociable à un écorché vif intériorisé et tourmenté, difficilement contrôlable. Durant ces vingt ans, il survole en spectateur un monde chaotique en mouvement : guerre d'Algérie, Mai 68, guerre du Vietnam, contestation sociale américaine, dictature sanguinaire, révolution des OEillets au Portugal. Son monde à lui : ce sont ses tendres souvenirs d'une enfance pied-noire avortée, ses combats en Alsace pour surmonter les brimades et les coups infligés par les adolescents de son âge, son rêve américain qu'il vit pleinement en tant qu'étudiant, sa réussite professionnelle dans une dictature masquée. Lorsque les problèmes s'accumulent, que le doute s'installe et qu'il se renferme sur lui-même, il se raccroche à l'amour et à la bienveillance de ses parents. De plus, il est convaincu qu'Ilona, son amoureuse, tel un ange gardien, veille de loin sur lui. Parfois, ses garde-fous ne suffisent pas, et Célestin, en rebelle, conforté dans sa légitimité et son droit, rend la justice à sa manière, impitoyable et sans concession...

05/2021

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Télévision, radio

Passions criminelles. Les séries policières anglophones, entre conservatisme et progressisme

Depuis leur création dans les années 1950, l'engouement pour les séries policières ne se dément pas. Une telle vitalité ne va pas sans paradoxes : né de la modernité, le récit policier en dresse pourtant un portrait cauchemardesque. Tandis que l'idéologie du progrès triomphe, il s'inquiète du désordre et de la violence qu'elle génère. Néanmoins le genre n'est pas anxiogène, car la promesse à l'horizon du récit policier, c'est celle du rétablissement de l'ordre. Avec le récit policier se joue la catharsis, le drame libératoire de l'expurgation des passions, un drame rassurant renouvelé à chaque nouvel épisode au terme duquel triomphent la justice et le bien. C'est une double fiction à laquelle convie alors la série policière : celle d'un univers criminel exotique où s'exposent les passions humaines le plus crues, et celle d'un univers idéal où bien personnel et bien commun font figure de compas. Pourtant c'est souvent à l'aune du réalisme qu'on mesure la qualité d'une série policière. Dès lors, tiraillée entre fiction et réalisme, ordre et contestation, la série policière se déploie sur un large spectre esthétique et idéologique. En explorant les séries policières, ce livre démontre la richesse de ce genre pluriforme, entre conservatisme et progressisme, à travers l'étude de séries tant mainstream que de niche, sans présupposés de popularité ou de qualité.

10/2023

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Histoire de France

Le Troisième Reich dans l'historiographie allemande. Lieux de pouvoir - Rivalités de pouvoirs

Confrontée à un passé bien lourd, d'abord privée de sources, l'historiographie allemande s'est libérée peu à peu de la perception qu'avaient eue les contemporains des réalités du Troisième Reich. Comme toute gestion mémorielle des crises graves et des époques criminelles, l'histoire de la période 1933-1945 fut d'abord écrite en marge d'une opinion plus soucieuse de tourner la page que de se souvenir. En mettant spectaculairement en évidence la responsabilité des fonctionnaires, les grands procès des années 1960 (Eichmann, Einsatzgruppen, Auschwitz) alimentèrent la contestation par la jeune génération du passé de leurs pères. Des fictions, des polémiques relayées par les médias et des expositions spectaculaires contribuèrent à la prise de conscience. Tel fut par exemple le cas de la présentation au grand public des crimes de la Wehrmacht, qui détruisit le mythe d'une armée noble comparée à des SS responsables de tous les maux. Las d'une république en crise endémique l'électorat du Reich avait attendu des solutions miracles d'un homme providentiel. Mais selon une formule célèbre, les Allemands de 1932 n'ont voté ni pour la guerre, ni pour Auschwitz. Ils ont pourtant eu l'un et l'autre - et le nazisme en fit des instruments de son pouvoir. Quand ils en prirent conscience, il était trop tard. L'impossibilité d'agir autrement ne fut pas la seule raison de l'adhésion au régime jusque dans sa dimension criminelle. La lecture actuelle est beaucoup plus nuancée.

09/2013