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Amériques

Great Escapes North America. The Hotel Book, Edition 2021, Edition français-anglais-allemand

Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Dans Great Escapes USA, Angelika Taschen présente des destinations extraordinaires en s'appuyant sur des photos remarquables, des textes courts et distrayants, des détails utiles tels que les itinéraires à emprunter et les tarifs, et des conseils de lecture et de films. Son voyage commence sur la côte Est, où se trouvent des maisons de campagne idylliques comme Twin Farms dans le Vermont et Troutbeck dans l'Etat de New York, autrefois points de rencontre des intellectuels et des créatifs. Il continue vers le Sud, où des établissements comme The Moorings Village et l'Hôtel Peter & Paul racontent l'histoire de la Floride et de la Louisiane ; quant au Commodore Perry Estate à Austin, au Texas, il s'avère être une beauté du Sud très glamour. L'ancien camp minier Dunton Hot Springs dans le Colorado, où une ville fantôme a été transformée en un complexe hôtelier classique et rustique, se trouve sur la route, tout comme l'utopie urbaine Arcosanti en Arizona, conçue par l'architecte Paolo Soleri dans les années 1970. Le voyage se termine en beauté en Californie, avec des hôtels uniques en leur genre comme le Deetjen's Big Sur Inn, dont les cabanes en bois d'inspiration norvégienne ont accueilli de nombreux écrivains célèbres, des motels décontractés comme The Surfrider Malibu, où tout évoque le "rêve californien" , et des paradis gastronomiques comme le SingleThread, trois étoiles au Michelin, dans le comté de Sonoma. Cet ouvrage abondamment illustré présente aussi bien des hôtels dans la tradition des grands architectes comme Frank Lloyd Wright que des maisons conçues par de jeunes designers contemporains et des bâtiments dans le style caractéristique Mid-Century américain, un ranch équestre, un hébergement glamping et même, pour clore notre inventaire non exhaustif, un établissement de bains hippie ainsi que des caravanes vintage - une diversité à l'image des Etats-Unis !

08/2021

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Littérature française

Le sens de l'orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur. Il aime la moto, le foot et la montagne. Eléonore, sa femme, le quitte. Pour une histoire professionnelle, un juge le poursuit. Dans un Paris imaginaire, au café l'Etoile du Nord, il rencontre Paola, solaire, providentielle, énigmatique. S'il est parfaitement concentré sur son activité de chirurgien, il est désorienté dans sa vie amoureuse. Il consulte plusieurs fois par semaine Valentin, médecin des âmes. Valentin, quant à lui, dilue ses émotions dans le jeu. S'étant fait interdire en France, il ira assouvir ses pulsions destructrices dans les salles de jeu de Belgique puis à Monte Carlo où il vérifiera qu'il n'y a pas pour lui de martingale heureuse. Ayant reçu une convocation au Tribunal de Bobigny, Ferdinand suit les conseils de Jules, son avocat, et répond aux questions du policier qui s'interroge sur les liens entre l'industrie médicale et son métier de chirurgien. Quels gestes, quels risques, quelles responsabilités, quels financements ? Ferdinand partage son goût pour la montagne avec Pascal, son ami du Massif des aiguilles rouges. Il leur arrive d'affronter des situations délicates parfois liées à la distraction de l'un ou de l'autre. Au-delà des sommets, le rêve de Ferdinand est de trouver un refuge hors de la maison, une chambre avec vue sur les toits pour jouir de la solitude, quitter cette pesanteur, cette plainte continuelle. Paola lui présente Samir, un jeune couturier dont elle montre les créations et organise des défilés. Mystérieuse et séductrice, Ferdinand va bientôt succomber à son charme de sorcière. Jules et Ferdinand partent en Italie pour un procès qui lui est intenté à la suite d'une opération qui a mal fini. Tout se passait bien mais la patiente n'a pas survécu. Erreur médicale ? Négligence post opératoires ? Telles sont les questions des juges. Ferdinand rentre à Paris, retrouver Paola qui a promis de l'attendre à Orly. Mais elle n'y est pas. Elle ne viendra pas, Ferdinand comprendra plus tard qu'elle a rejoint Valentin. S'il avait eu le sens de l'orientation, Ferdinand aurait remarqué certains signes annonciateurs de ce qu'il prendra pour une trahison : certains silences de Valentin, mais surtout, le vol balancé des mésanges de la volière de Valentin à la terrasse de Paola, et de la terrasse à la volière. Le destin de Ferdinand semble alors se tracer dans la neige : il fera l'expérience de l'impesanteur. Comme T E Lawrence sur sa moto, au début du récit qui glissera sur une route sinueuse de la campagne anglaise, Ferdinand disparaît en montagne sans que l'on sache qui, du désir de s'évanouir ou du hasard - ou de la conjonction des deux, va marquer son sort. Le Sens de l'orientation est le roman d'un chirurgien qui applique à la démarche romanesque l'extrême précision que requiert sa profession.

01/2015

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Sciences historiques

La Légion étrangère. Histoire et dictionnaire

Singulière à plus d’un titre, la Légion étrangère occupe une place à part dans l’armée française depuis sa création en 1831. Longtemps objet de la curiosité inquiète du public ou de l’hostilité de certains pays pourvoyeurs d’engagés volontaires, elle a réussi à surmonter toutes les crises menaçant son existence. Le halo de mystères qui l’entourait à l’origine a laissé le champ libre à un imaginaire que la presse, la littérature et le cinéma ont largement contribué à diffuser jusqu’à nos jours. Si l’histoire occupe la première place de ce volume, elle n’est pas pour autant confinée aux seuls récits des combats, batailles et conflits au cours desquels les volontaires des régiments étrangers se sont illustrés : les travaux les plus récents permettent d’éclairer le lecteur sur la sociologie de cette société masculine et de mieux cerner le profil complexe du légionnaire. Les grandes figures, mieux connues aujourd’hui grâce aux biographies qui leur ont été consacrées, côtoient la foule « des hommes sans nom », ces « héros subalternes » et anonymes aux destins contrastés. Les articles consacrés aux maladies et aux pathologies, aux plaisirs (l’alcool, les femmes, le bordel militaire de campagne), à l’acculturation apportent des éclairages inattendus, nouveaux à plus d’un titre, sur la vie quotidienne du légionnaire au temps des colonies. Le lecteur est plongé dans ce microcosme, le plus souvent imaginé et imaginaire depuis la fin du XIXe siècle. Nul ne s’étonnera de la place dédiée à la littérature (souvenirs ou mémoires, journaux et romans), à la presse, aux représentations en général (la chanson, le théâtre, l’opérette) et au cinéma en particulier. La ligne de partage entre le mythe littéraire et la réalité rapidement franchie, le lecteur est invité à déchirer le voile et à mieux connaître cette société jugée impénétrable. L’engouement marqué du public pour la littérature de guerre ou sur la guerre, qui a conduit les chercheurs à en comprendre les ressorts et à dégager les lignes de force d’une culture militaire originale, justifie pleinement la place tenue par les articles consacrés à la mémoire et aux traditions. Les aspects les plus neufs relèvent de l’histoire des relations internationales, plus exactement des relations franco-allemandes marquées par des crises et des tensions qui ont jalonné le premier XXe siècle (1900-1962). Le dictionnaire est précédé d’un texte – « Étrangers au service de la France » – sur la « préhistoire » de la Légion étrangère et comprend, outre une chronologie comparée, une bibliographie inédite, les premières discographie et filmographie sur la Légion, des cartes, plans et croquis, ainsi que des tableaux accompagnant divers documents et planches d’insignes. Une courte anthologie fait de surcroît découvrir l’âme sensible qui se cache derrière le légionnaire anonyme. Le public dispose désormais d’un outil de travail inégalé à ce jour.

03/2013

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Régionalisme

La Savoie dans la Révolution. Avec les Conventionnels Jean-Baptiste Carelli de Bassy, Ci-devant Comte de Cevins, Baron de l'Empire et Anthelme Marin

La Révolution est entrée en Savoie, portée par une armée française, dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, au lendemain même de Valmy, le jour de l'ouverture de la Convention nationale, veille du jour premier de l'an I de la République. Nous suivons de façon tangible, toutes les phases, en Savoie, de cette période troublée par excellence, comme de celle qui l'a précédée et de celle qui l'a suivie, en compagnie de deux personnages représentatifs dont les actions ont été souvent mêlées. Nous nous transportons avec eux, accompagnés des huit autres députés du Mont-Blanc - le quatrevingt-quatrième département français qui vient de naître - dans ce grand théâtre que fut alors Paris, avec la Convention nationale et le club des jacobins. François Jean-Baptiste Carelli de Bassy, ci-devant comte de Cevins, futur baron de l'Empire, a joué un rôle important en Savoie dès l'entrée des Français dans le duché, et assez effacé à Paris. Nous avons affaire à un personnage ambigu, le type même de l'ambitieux, engagé dans un système, qui a servi, avec des sincérités successives, la monarchie sarde, la Révolution et l'Empire. Sa démarche est celle d'hommes, formant un groupe assez important, placés dans une époque de tempêtes, projetés au sein d'événements dramatiques, qui les dépassent. Anti-héros, dirait-on aujourd'hui, sa biographie, par toutes les situations contradictoires qu'elle révèle, est caractéristique du comportement évolutif, ou à retournements brusques, suivant les circonstances, soit parce que cela répondait à leurs aspirations, ou convictions, soit pour en profiter, soit pour survivre, d'un grand nombre de gens de cette époque, à tous les échelons de la responsabilité. Le présent ouvrage est une contribution à la connaissance des événements, comme de celle des mentalités de ce temps. Ce personnage est ici replacé au sein d'une famille noble aux multiples alliances favorables à une grande élévation sociale, au contact de ses collègues du Sénat de Savoie, de ses frères de loge, de ses amis, de ses relations (dont Joseph de Maistre son créancier), de ses antagonistes, et de ses ennemis qui voulaient le perdre. Anthelme Marin, collègue de Carelli, son compère à la société des Amis de la Liberté et de l'Egalité, en campagne pour le rattachement de la Savoie à la France, tous deux élus par la ville de Chambéry pour siéger à la Convention, partageaient le même appartement à Paris. Ils furent l'objet des mêmes menaces de déchéance en raison de leur modérantisme. La fin de la Convention les sépara. Nous sommes en présence d'un parfait honnête homme animé par le bien public, auteur de propositions des plus sensées et souvent généreuses, capable d'actions courageuses. Ce parallèle permet de présenter, de façon équitable, cette époque de lumière et d'ombre, dans une proportion de ces dernières que chacun appréciera suivant ses goûts et ses orientations sociales ou politiques.

01/1989

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Pléiades

Journaux de guerre. Tome 2, 1939-1948

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

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Pléiades

Journaux de guerre. Tome 1, 1914-1918

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

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Histoire de France

L'oeil du pouvoir. Tome 3, Face au terrorisme moyen-oriental, 1981-1986

" Ce troisième et dernier volume de L'OEil du pouvoir, consacré à la période 1981-1986 du premier septennat de François Mitterrand, décrit les assauts répétés - et d'une ampleur exceptionnelle - des terrorismes de la scène moyen-orientale, ainsi que la politique suivie par le gouvernement français et les moyens qu'il utilisa pour y faire face. Jamais jusqu'alors la France n'avait été si violemment attaquée sur son territoire ou à l'étranger, principalement au Liban, pour l'action qu'elle menait afin de contribuer au retour à la paix civile de cette nation, déchirée par déjà six années de guerre fratricide ; pour participer à la difficile réconciliation entre Palestiniens et Israéliens ; enfin, pour avoir fait le choix stratégique du maintien de l'équilibre ancestral entre les mondes arabe et persan en fournissant des armes performantes à l'Irak. Le Liban, où les organisations et les moyens de la terreur florissaient, devint l'exutoire de ces trois conflits majeurs, dans le dédale des rivalités entre factions appuyées par la logistique des Etats qui trouvaient là l'occasion de prolonger leurs ambitions politiques et diplomatiques par l'usage de la violence. Face à ces terrorismes qui frappèrent si durement la France et les Français, civils et militaires - au total près de deux cents morts, des milliers de blessés, une vingtaine de compatriotes prisonniers pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, dans les geôles du Hezbollah libanais, dont l'un, Michel Seurat, ne devait pas revenir -, les gouvernements successifs de François Mitterrand ont été longtemps démunis, parfois impuissants. Quant à la volonté du Président de lutter durement contre le terrorisme, il l'avait lui même définie dans une formule lapidaire résumant sa position face au problème des otages français détenus au Liban : " Tout faire, sauf céder. " Mais l'appareil de lutte contre le terrorisme, inexistant à l'origine, fut long à se mettre en place et jamais performant à l'étranger. La nécessaire unité des acteurs politiques de la scène française fit trop souvent défaut, ceux-ci étant plus enclins à dénoncer leurs déficiences respectives qu'à faire bloc contre des adversaires habiles à exploiter leurs divisions, quand ils ne les suscitaient pas. Pire fut l'absence de communauté de vue et de solidarité dans l'action de la part des pays victimes des mêmes attaques terroristes. Pour illustrer ces constats, cet ouvrage abonde d'exemples, dont certains d'une douloureuse intensité dramatique. Avec le recul du temps, les enseignements à tirer de ces faits sont lumineux. Reste à espérer que si, par malheur, il était nécessaire de s'y référer dans l'avenir, ils seraient entendus. Au-delà du témoignage apporté sur la conduite quotidienne de la lutte antiterroriste, sur le rôle joué dans cette lutte par François Mitterrand et les responsables politiques, et au-delà de l'analyse des causes profondes de la plus violente campagne terroriste endurée par la France dans les années quatre-vingts, telle est l'ambition de cet ouvrage. " Gilles Ménage.

02/2001

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Montagne

L'Alpe N° 88 : Refuges. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude

Abri pour la nuit, havre de réconfort et de convivialité, les refuges alpins sont des lieux emblématiques de la moyenne et haute montagne. Des repères pour les alpinistes chevronnés comme pour les randonneurs d'un jour. Ce numéro accompagne l'exposition "Refuges alpins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude" que le public est invité à découvrir au Musée dauphinois à Grenoble du 4 juin 2020 au 21 juin 2021. Trouver un lieu où passer la nuit en sécurité, telle est la première fonction du refuge, celle-là même des hospices implantés sur les grands cols qui accueillaient les voyageurs au Moyen Age et les dérobaient au froid, à la neige et à la peur de la mort. Avec la naissance de l'alpinisme et la création des clubs alpins, l'arc alpin se couvre peu à peu de refuges de toutes tailles et de toutes sortes (cabanes non gardées, refuges " gardiennés ", " hôtels " d'altitude, etc.). Ces dernières années, nouveau bouleversement, les refuges se métamorphosent ici en ateliers culturels, là en observatoires du changement climatique, ailleurs en lieux touristiques, devenant même le but de certaines randonnées (et non plus seulement une étape). Ce sont toutes ces mutations que ce numéro de L'Alpe va examiner à la loupe. AU SOMMAIRE DE CE NUMERO DE PRINTEMPS : - De l'abri au tourisme Dans son exposition, le Musée dauphinois se penche sur l'histoire des refuges, réfléchit à leurs usages et à l'imaginaire qu'ils véhiculent. - Système débrouille Les cabanes de bergers, prisées aujourd'hui, n'ont longtemps été qu'un abri spartiate. - Un laboratoire architectural Depuis la fin du XVIIIe siècle, combien de structures ont été expérimentées pour abriter alpinistes et randonneurs ? - Des modèles de durabilité ? Comment construire un abri dans les conditions extrêmes de la haute montagne avec le moins d'impact sur l'environnement ? - (Ré)inventer l'inventaire ? L'Inventaire du patrimoine a lancé une campagne photographique atypique sur les refuges des Alpes françaises. - Un p'tit coin d'paradis Formidable, cet (autre) inventaire sur les... toilettes en montagne (! ) entrepris par le photographe suisse Marco Volken. - Chroniques des hauteurs Les livres d'or des refuges sont une source précieuse pour suivre l'évolution des pratiques. - Le casse-tête du casse-croûte Le refuge du col de la Vanoise accueille une centaine de visiteurs par jour. Une foule incertaine qu'il faut nourrir. - Gardienne du Temple (Ecrins) Marie Gardent est gardienne. Elle évoque son quotidien là-haut... - Portfolio : Uli Wiesmeier Quarante ans de photographie. Un regard respectueux et corrosif, lumineux et sombre. - La nouvelle vie des refuges Buts de randonnées, pôles culturels, échappatoires pour urbains en mal d'authenticité ou écoles de la montagne : quelles seront les fonctions des refuges demain ? - Brèves de refuges Guide, Claude Gardien a fréquenté les bat-flanc de centaines de refuges et y a glané des petites tranches de vie.

03/2020

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, Humain, trop humain ; Aurore ; Le Gai Savoir

Au mois d'août 1876, le Palais des festivals de Bayreuth est inauguré. C'est la première fois que L'Anneau du Nibelung de Wagner est donné dans son intégralité. Nietzsche est présent. Le mois précédent paraissait la quatrième de ses Considérations inactuelles, consacrée au compositeur. Soudain, au beau milieu des cérémonies officielles, Nietzsche est victime d'un réveil brutal : "Où étais-je donc ? Je ne reconnaissais rien, c'est à peine si je reconnaissais Wagner lui-même", écrira-t-il. L'heure est venue pour lui de s'affranchir de la figure tutélaire de Wagner. Mais la période qui s'ouvre alors est celle d'une plus vaste libération. Nietzsche s'éloigne aussi de la discipline dans laquelle il s'était illustré jusqu'ici : la philologie. Désormais il écrira en philosophe - et en "fugitif errant" plutôt qu'en professeur. Car, en arrière-fond, il y a le spectre de la maladie, qui progresse inexorablement. Elle l'oblige, en 1878, à renoncer aux cours qu'il donne au lycée, puis l'année suivante à démissionner de l'université de Bâle. Les ouvrages rassemblés dans le présent volume, et publiés dans des traductions révisées, couvrent les années 1878-1882. Il s'agit moins d'une période intermédiaire, comme on l'a dit parfois, que d'une période décisive au cours de laquelle Nietzsche énonce les fondements de sa philosophie. Humain, trop humain (1878) est, à ses yeux, le "monument commémoratif de la crise" de 1876. Suivent immédiatement deux livres Opinions et sentences mêlées (1879) et Le Voyageur et son ombre (1880), qu'il réunira en 1886 pour former le second tome d'Humain, trop humain. En 1880 et 1881, séjournant à Venise, à Marienbad, ou encore à Gênes, il rédige Aurore (1881). Ce texte est l'un des plus méconnus de Nietzsche. Méconnaissance parfaitement injustifiée, car "c'est par ce livre, dira-t-il, que s'ouvre [sa] campagne contre la morale". Enfin, il publie l'année suivante Le Gai Savoir (1882), dont une édition augmentée paraîtra cinq ans plus tard. Ce livre est pour lui "la victoire sur l'hiver", l'ouvrage de la santé (provisoirement) recouvrée. Humain, trop humain marque un tournant dans le style de Nietzsche. Abandonnant le désir d'être "persuasif" , il opte en effet pour une forme à laquelle il se tiendra : celle de l'aphorisme. La nécessité de proposer une oeuvre construite à partir de fragments découle pour lui de sa conception du langage selon laquelle "chaque mot est un préjugé". Mais, avec Humain, trop humain, Nietzsche ne se contente pas d'explorer un nouveau type d'écriture, il donne à sa pensée une orientation nouvelle : travailler à l'élaboration d'une "philosophie historienne". Aurore et Le Gai Savoir exploreront cette voie, procédant, en conséquence, à une profonde critique des valeurs. C'est dans ces deux derniers ouvrages, enfin, qu'émergent deux éléments capitaux de la philosophie nietzschéenne : la volonté de puissance, cette notion qui a prêté à de nombreux malentendus, et l'éternel retour.

03/2019

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Guides de France

Balades à vélo autour de Grenoble. 2e édition

Des centaines de kilomètres de balades et une campagne à quelques tours de roues de la ville pour toute la famille. Envie d'un bol d'air, besoin d'exercice ? Seul, en famille ou entre amis, rien de tel qu'une balade à vélo pour garder la forme et s'évader. Cheminer sur les bords de l'Isère ou du Drac, flâner dans " les Iles ", se hisser sur les balcons, dévaler les pentes, quel plaisir de rouler autour de Grenoble. 50 itinéraires et des dizaines de variantes pour se balader sans souci à vélo et/ou à VTC (Vélo Tout Chemin) au départ de Grenoble ! Le réseau des pistes cyclables est tel que l'on peut s'échapper du coeur de la ville en quelques minutes. Passés les classiques incontournables, l'auteur a concocté des circuits empruntant le plus possible les petites routes, peu fréquentées. De la petite balade avec les plus jeunes aux premières ascensions (accessibles au plus grand nombre), il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux. Avis aux lecteurs - Balade 29 : suite à un glissement de terrain, la route est coupée entre les jalons [3] et [4] peu après le croisement direction Les Jayères. Juste avant les barrières interdisant le passage, il est possible de descendre à gauche par le chemin de Garretière et retrouver l'itinéraire rue du Vercors entre les jalons [4] et [5]. Le chemin de Garretière est touefois très raide, maîtrisez votre vitesse. - Travaux sur le pont de l'A48 : la voie sur berge en rive droite de l'Isère est fermée entre le pont d'Oxford et le pont barrage. Cela concerne les balades 32 à 35. - Balade 32 : [... ] Déboucher sur la PC le long de l'Isère avant un pont métallique [3]. Suivre la PC à droite jusqu'au barrage. Le traverser. Prendre à gauche la PC dir. Grenoble sur environ 3, 7 km. Ne pas passer sous le pont. Juste avant celui-ci, prendre à droite puis à gauche de manière à l'emprunter pour franchir le Drac [4]. Suivre cette PC jusqu'au pont d'Oxford. Passer sous le pont et remonter à droite pour le franchir et retrouver à droite la PC [5] en rive droite de l'Isère, déboucher sur le quai de France, la Porte de France se situe à une centaine de mètres à gauche. - Balade 33 : le retour depuis le barrage sur l'Isère se fera par l'itinéraire emprunté à l'aller, ou par l'itinéraire 32 en sens inverse à partir du jalon [2] (pont métallique) - Balades 34 et 35 : il est conseillé de sortir de Grenoble directement par la rive gauche de l'Isère (quai Claude-Bernard, puis quai de la Graille) ou de partir rive droite et de regagner la rive gauche en traversant le pont d'Oxford.

04/2018

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

La Mappa mundi d'Albi. Culture géographique et représentation du monde au haut Moyen Age

La Mappa mundi d'Albi (ms. 29 de l'actuelle médiathèque Pierre-Amalric d'Albi), constitue l'un des exemplaires les plus anciens de représentation du monde en Occident. La cartographie antique n'est en effet connue que par des descriptions textuelles et des copies plus tardives. Cette carte présente une forme rare, en fer à cheval ; elle est orientée vers l'est et figure les trois parties du monde médiéval serrées autour de la mer Méditerranée : l'Asie en haut, l'Europe à gauche, l'Afrique à droite, et le détroit de Gibraltar largement ouvert en bas de la page. Le tracé des terres, à l'encre brune, se distingue des mers peintes dans une couleur verdâtre, de même que les fleuves. Des noms de lieux en latin permettent de reconnaître les éléments géographiques représentés : noms de provinces romaines, de cours d'eau, de villes et des îles principales de la mer Méditerranée. Le tout forme une image schématique de l'ensemble du monde tel qu'il pouvait être connu à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Age en Europe occidentale. Or, la Mappa mundi ne se présente pas seule : elle est conservée dans un manuscrit de parchemin, constituant un recueil de vingt-deux textes, copiés et reliés ensemble vers la fin du VIIIe siècle. Depuis l'époque de sa création, le manuscrit fait partie du fonds de la bibliothèque du chapitre de la cathédrale d'Albi (transféré à la bibliothèque municipale à l'époque contemporaine). Modeste localité située dans une campagne prospère, Albi devint une cité et un évêché au début du Ve siècle ; dès le VIIe siècle, un scriptorium et une bibliothèque en font un centre intellectuel et culturel important. Bien que connus des spécialistes et souvent cités, la Mappa mundi d'Albi et le manuscrit dans lequel elle se trouve n'ont jamais fait l'objet d'une recherche approfondie. Lorsqu'en octobre 2015, ce document cartographique exceptionnel a été inscrit au registre Mémoire du monde de l'UNESCO, l'événement a été marqué par la création d'un groupe de recherche et d'un séminaire dont sont issus les articles de ce volume. Ils proposent d'aborder l'étude du manuscrit dans son environnement médiéval, ouvrant des pistes pour des recherches futures et soulignant des points de méthode. Il s'agit tout d'abord d'une interrogation sur le contexte historique et intellectuel du manuscrit et les preuves avancées pour sa datation. Il est question de la persistance des modèles cartographiques antiques, des possibilités matérielles de leur transmission et de leur réception à Albi, et du lien entre la mappemonde et les textes qui l'accompagnent. La comparaison avec d'autres mappemondes et d'autres ouvrages géographiques du haut Moyen Age permet de mieux comprendre les usages de cette image du monde dans le contexte monastique du chapitre d'Albi et plus largement, de l'essor intellectuel de l'Occident médiéval à l'aube de la Renaissance carolingienne.

04/2022

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Littérature anglo-saxonne

Votez Charlotte Walsh

" Une comédie satirique menée tambour battant, à lire absolument ! " Refinery29 Je suis une hypocrite. Je suis pétée de thunes et je fais semblant d'appartenir à la classe moyenne. J'ai peur de perdre mon couple et ma famille mais je fais comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je ne fais pas confiance au gouvernement mais je demande aux gens de me faire confiance et de m'élire au gouvernement. Moi-même, je ne me fais pas toujours confiance. Charlotte Walsh est candidate au Sénat lors d'élections de mi-mandat décisives pour l'avenir des Etats-Unis. Ebranlée par l'investiture d'un président qui divise et déterminée à changer les choses, elle quitte son poste prestigieux au sein de la Silicon Valley pour retourner, avec son mari et leurs filles, dans sa ville natale de Pennsylvanie et y faire campagne. Une fois la course lancée, Charlotte est sur tous les fronts : son adversaire est capable des manoeuvres les plus fourbes, la presse se montre féroce, et surtout, son mariage bat de l'aile. Lorsque le camp de l'opposition découvre un secret qui menace non seulement sa carrière politique, mais aussi tout ce qui lui est cher, Charlotte doit décider : jusqu'où est-elle prête à aller pour gagner ? Une histoire franche qui traite d'ambition et de couple, pointant avec finesse les défis que doivent relever les femmes s'engageant en politique dans les Etats-Unis d'aujourd'hui. Un roman d'actualité qui tiendra les lecteurs en haleine ! " Un roman politique essentiel. " Salon " Votez Charlotte Walsh est un roman audacieux et ambitieux, tout comme sa protagoniste. Jo Piazza a créé une héroïne si franche qu'elle prend vie. Charlotte Walsh est une femme que je ne suis pas près d'oublier. " Taylor Jenkins Reid " Un récit d'actualité qui porte un regard à la fois sombre et optimiste sur le monde de la politique, le féminisme et l'amour. " People " Ce roman politique est comiquement juste. " New York Post " Extrêmement lucide, drôle et haletant, un livre que l'on ne referme pas avant de l'avoir terminé tellement il nous surprend de la première à la dernière phrase. Une histoire de couple et d'amitié féminine, de politique et de pouvoir, des personnages aux défauts très humains dans une mise en scène frôlant la perfection ! " Marie Claire " Cinglant, profond... et impossible à lâcher. " PopSugar " Une histoire drôle et intelligente qui montre le prix que les femmes doivent payer quand elles se trouvent sur la scène médiatique. La plume de Jo Piazza, qui est sagace, pleine d'humour et d'esprit fait de Votez Charlotte Walsh un triomphe. " Laura Dave, autrice de Hello Sunshine " Ce page-turner est un cri de ralliement pour la génération Time's Up, apportant un regard de journaliste sur l'ambition féminine. C'est un roman intelligent, farouche et tellement agréable à lire ! " Camille Perri, autrice des Assistantes

03/2022

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Littérature étrangère

Asta

Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi, bientôt la trentaine, tombe fou amoureux d'Helga qui est belle comme le jour - on lui dit qu'elle ressemble à Elizabeth Taylor. Le couple va avoir deux filles en deux ans, Sesselja, puis Ásta. Un avenir radieux leur semble promis. Vingt ans plus tard, Ásta vit à Vienne, en Autriche. Elle fait des études de théâtre, en traînant un mal-être qui la ronge. Quand elle apprend le décès de sa grande soeur, elle se sent coupable de n'avoir pas répondu à ses lettres et surtout, elle comprend qu'elle est plus seule que jamais. A Stavanger en Norvège, encore bien des années plus tard, Sigvaldi tombe d'une échelle. Ainsi, c'est cloué au sol, incapable de se relever, qu'il se remémore sa vie... Jón Kalman Stefánsson enjambe ainsi les époques et les pays pour nous raconter l'histoire de Sigvaldi et d'Helga, puis surtout celle d'Ásta, qui tente de se construire à l'ombre d'un amour passionnel et destructeur. Car peu de temps après sa naissance, sa mère Helga est rattrapée par ses démons et l'alcool, et son père Sigvaldi se révèle incapable de faire face. Ásta est alors placée chez une nourrice, Steinvör, qui l'élève avec beaucoup d'amour. A l'adolescence pourtant, quand un garçon de sa classe tente de la séduire, Ásta devient ingérable, et Steinvör se voit contrainte de l'envoyer à la campagne pendant tout un été, dans les fjords de l'Ouest. Dans cette ferme isolée du bout du monde, Ásta change, mûrit, et pas seulement parce qu'elle a fait la connaissance de l'énigmatique Josef, un garçon de son âge qui la fascine et l'attire. Mais quand elle rentre à Reykjavik, sa vie s'effondre : son père lui apprend que Steinvör est décédée, et qu'elle doit s'installer avec lui et sa deuxième épouse... La cohabitation tourne vite au cauchemar, et Ásta part dans le nord de l'île où elle retrouve Josef. Rien n'est simple entre eux - la peur de sentiments trop puissants domine la jeune femme. Josef part à son tour et Ásta, quelque temps après, se laisse séduire par un jeune journaliste prêt à tout quitter pour elle... Ásta est un grand roman d'amour, lyrique, charnel, sur l'urgence et l'impossibilité d'aimer, sur des sentiments plus grands que nous et des vies qui tâtonnent. Les protagonistes de Stefánsson incarnent de la plus belle manière qui soit notre quête de la passion et du bonheur - deux idées de la vie qui ne sont pas toujours conciliables. Helga et Sigvaldi, puis Ásta et Josef (et bien d'autres personnages du roman encore) sont tantôt transportés tantôt anéantis, mais leurs existences - merveilleusement entremêlées dans un texte parfaitement maîtrisé - témoignent aussi de nos petites et grandes lâchetés, de ces relations qui s'enlisent sans raison particulière, et de notre incapacité à nous dépasser.

08/2018

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Paris - Ile-de-France

Guide Tao Paris et sa région éthique et écologique

Il s'agit du 1er guide de tourisme durable consacré à l'Ile-de-France. En format poche, il propose 350 expériences engagées pour se loger, se restaurer, pratiquer des activités, préparer le monde de demain et agir, ainsi que des conseils pour préparer un séjour de façon écologique et connaitre les enjeux et initiatives durables de la région. Des flashcodes permettent d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées les adresses. De nombreux atouts : - Un livre en phase avec l'actualité : le 1er guide de voyage durable sur Paris et sa région juste avant les JO durables de Paris 2024 ! - Un marché conséquent : la région la plus visitée par les francophones. En 2022 : 24, 7 millions de touristes Français, 1, 2 million de Belges - Une destination qui se vend toute l'année - Un guide qui répond aussi à une clientèle locale (Franciliens) - Publié en partenariat avec le Comité Régional de Tourisme Paris Ile-de-France, qui réalisera une campagne de communication ambitieuse. L'ouvrage de référence pour découvrir Paris et sa région autrement. Vous souhaitez découvrir des lieux engagés dans une démarche écologique et éthique en Ile-de-France ? Vous désirez voyager de façon écoresponsable ? Vous souhaitez connaître les initiatives durables et solidaires de la région ? Découvrez le tout premier guide de tourisme durable consacré à Paris et sa région. Dans ce guide unique et novateur, rédigé par un auteur local, vous trouverez : - 350 expériences engagées dans une démarche écologique et solidaire, pour tous les budgets, pour vous loger, vous restaurer, pratiquer des activités, découvrir les initiatives qui préparent le monde de demain, et agir bénévolement : hôtels écologiques, hébergements chez l'habitant, logements insolites, auberges de jeunesse écoresponsables, écogîtes... Restaurants, cafés, salons de thé, avec des produits bio, locaux, de saison, du terroir, végétariens, vegan, restaurants et cafés solidaires, marchés bio, visites d'initiatives citoyennes et engagées, shopping écoresponsable, itinéraires à vélo, jeux de piste solidaires, découverte de tiers lieux, réserves naturelles, artisanat local, yoga, méditation, apiculture urbaine, visites et initiations à la permaculture, au mode de vie 0 déchet... Bénévolat nature, bénévolat social, protection des animaux... - Des flashcodes permettant d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées toutes les adresses (consultables sur smartphone ou ordinateur). - Des informations sur les Jeux Olympiques et Paralympiques durables de Paris 2024. - Des conseils pour préparer votre séjour durable : budget, conseils pour minimiser son impact environnemental, consommer responsable en Ile-de-France, agenda des événements durables et écologiques, itinéraires à vélo, itinéraires de randonnée... - Des articles pour découvrir les initiatives de tourisme durable en Ile-de-France, les enjeux environnementaux de la région, les initiatives de préservation de la biodiversité et de protection des ressources naturelles... - De nombreuses photos en couleur. Ce livre est une mine d'or pour ceux qui souhaitent donner un sens à leurs vacances et leurs week-ends à Paris et en Ile-de-France.

04/2024

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Littérature étrangère

Rouge Paris

Paris, 1862. Victorine Louise, la narratrice âgée de 17 ans, partage avec son amie Denise (18 ans), une petite chambre près de la place Maubert. Elles vivent dans la plus grande misère et travaillent comme brunisseuses dans un atelier d'argenterie. Un jour, elles remarquent un jeune trentenaire qui les observe avec intérêt. Bientôt, celui qui dit s'appeler Eugène et habiter Gennevilliers les invite au restaurant, entreprenant de les séduire. Denise a déjà donné naissance à un enfant qui vit à la campagne. Mais Victorine Louise, plutôt taiseuse, est toute prête à céder aux charmes d'"Eugène". Un matin, elle décide d'aller retrouver ce mystérieux garçon, qui s'avère être peintre, dans son atelier de la plaine Monceau. Elle sait qu'elle met ainsi fin à sa vie avec Denise, mais elle trouve aussitôt sa place auprès de l'artiste dont elle devient l'amante et le modèle attitré. D'autant plus que le peintre constate avec satisfaction que Victorine Louise possède un oeil assez acéré, que ses remarques peuvent lui être utiles. Louise est heureuse de son travail, de sa chambre de la rue La Bruyère, mais elle sent bien que son statut de modèle est précaire. Elle sait que le peintre est plus attaché à Suzanne, une femme un peu plus âgée qui lui a donné un enfant. Lorsque "E" doit partir assister aux funérailles de son père, Louise se pense abandonnée. C'est pourtant le moment où Alfred Stevens, un ami de "E", lui confie une enveloppe contenant deux mois de salaire. Quelque temps après, "E" lui fait parvenir une lettre accompagnée d'un croquis érotique. A son retour, le peintre fait poser Louise pour un tableau dont l'achèvement, aux dires de l'artiste, est en partie dû au talent du modèle. C'est une révélation pour tous les deux. Derrière ce prénom déguisé, l'on reconnaît rapidement la vie et la trajectoire d'Edouard Manet. Si son nom n'est jamais cité dans le texte, Victorine Louise Meurent a bien été son modèle et la principale figure féminine des deux chefs-d'oeuvre qui firent scandale et installèrent le peintre comme chef de file d'une avant-garde : Olympia et Le Déjeuner sur l'herbe. Combinant habilement faits réels et évènements inventés, Maureen Gibbon fait ici le récit, par la voix de Victorine, des débuts de leur relation amoureuse et artistique, qui voit l'épanouissement à la fois de sa sensualité et de son propre tempérament d'artiste. Olympia, tandis que Victorine, elle-même future peintre, fait aux côtés de Manet l'apprentissage d'une ouverture du regard et d'une passion pour la couleur. A travers le récit très personnel de Victorine, c'est aussi toute une époque-charnière que Maureen Gibbon nous fait revivre au présent : l'essor de la photographie et l'apparition des premières cartes postales érotiques ; les réunions au café Guerbois du groupe de peintres des Batignolles, parfois rejoint par Baudelaire ; et surtout un Paris en pleine révolution haussmannienne, puisque les pérégrinations de Victorine nous emmènent volontiers du vieux Paris populaire (la place Maubert, les Halles, le boulevard du Crime...) aux nouveaux quartiers.

10/2014

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Littérature française

Théa et les portes du soir

Suivez Théa, une jeune femme désabusée, dans une aventure onirique étourdissante au-delà de la Porte des Fées !C'est une révoltée, Une désabuséeElle a des convictions, Des rêves et des passionsMais croit que le mondeNe mérite pas ses idéesElle les garde pour elleEt s'invente un mondeDans lequel, elle s'enfermeEt aimerait vivre toute sa vieMais c'est impossible. C'est pourquoi elle erre, Parmi vous, parmi tousAu cour de ce monde, De futilités et d'hypocrisiePoursuivant sa quête, Sa recherche de la véritéEt priant pour découvrirAu tournant d'une rueAu bout d'un cheminUn passant comme elleQui lui tendra la main. Pour Théa, inventer est devenu une nécessité. Immergez-vous pleinement dans ce roman fantastique où les rêves prennent le pas sur la réalité pour mieux avancer vers la vérité !EXTRAITSacré conseil, me dis-je, ironique. Les créatures de ce monde étaient douées pour déclamer des discours ombrageux et philosophique. Je me rappelai les centaures de la Forêt interdite dans Harry Potter et riais sous cape, en me disant qu'à ce rythme-là, je ne retrouverai jamais le Génie. Dans un dernier sourire, je pressai mes talons contre le flanc de Calypso et elle bondit en avant. Un cri m'arrêta et je coupai net Calypso dans son élan. Je me retournais et vis la Babouchka qui me faisait de grands signes. Je reviens vers elle.- Théa ! Attends ! Ne bouge pas !Inquiète, je regardais les alentours m'attendant à un danger quelconque, tandis que la Babouchka prenait son panier de baies et rentrait le poser chez elle. Quelques minutes plus tard, elle ressortit, ferma à clé sa chaumière et se dirigea à l'arrière de sa maison. Elle revient un tenant une mule par la bride.- C'est très gentil, dis-je, gênée, mais l'Enchanteresse m'a prêté sa licorne.- Cette mule n'est pas pour toi ! Elle ne rivalise pas avec la monture de l'Enchanteresse. C'est la mienne. Elle se mit en selle à ma plus grande surprise.- Eh oui, Théa, je pars avec toi. Allons ensemble voir dans quel camp joue la Dame Blanche, et dans quel état d'esprit elle se trouve !- Vous devez rester, certains ont besoin de vous ici !- Qu'ils attendent ! Tu es bien plus importante. Si tu réussis, tout ira pour le mieux. Je préfère venir avec toi, plutôt qu'attendre seule ici. Tu es devenue ma priorité, et je dois m'assurer que tu arrives saine et sauve. Alors, je t'accompagne jusqu'au château. Après je verrai si je te suis ou si je fais demi-tour.- Merci, c'est vraiment adorable. Êtes-vous certaine que votre mule arrivera à tenir la cadence de Calypso ?À PROPOS DE L'AUTEURLaëtitia Creysson aime lire et écrire depuis toujours. Elle vit dans le Gard, en pleine campagne, entourée de ses livres chéris. Parfois, une lumière brille encore à sa fenêtre en pleine nuit. C'est l'auteure qui couche sur papiers d'autres mondes, d'autres histoires, dans lesquels elle espère vous plonger.

04/2019

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Littérature étrangère

Dans les tranchées de Stalingrad. La ville natale, carnets d'un badaud

Le livre rassemble trois titres majeurs de l'oeuvre de Viktor Nekrassov. Tout d'abord Dans les tranchées de Stalingrad, son premier roman, pour l'écriture duquel il s'est très largement inspiré de sa propre expérience de guerre, est la chronique de la vie quotidienne des soldats et d'un bataillon durant la Seconde Guerre mondiale. Cette oeuvre est récompensée par le prix Stalineen 1946, malgré le fait que le récit ne correspond pas à la description de l'héroïsme de guerre, de rigueur à cette époque. En effet, le thème principal du livre est l'exécution d'un ordre absurde qui coûte la vie à la moitié d'un régiment et met surtout l'accent sur l'amitié entre les combattants. Mais l'approbation de Staline lui-même met fin à la polémique qu'avait suscité la parution de l'oeuvre, jugée "pacifiste". Ce texte n'est pas seulement un récit de guerre, l'engagement de l'auteur ainsi que son style sobre et élégant, en font une oeuvre universelle qui rencontre immédiatement un grand succès. Un film intitulé Les Soldats et réalisé par Alexandre Ivanov en 1956 en est tiré. Avec son deuxième roman paru en 1954, La Ville natale, Viktor Nekrassov s'éloigne du réalisme soviétique. Il relate l'histoire d'un soldat qui s'oppose à une campagne injuste contre un professeur de l'institut où il étudie. Le livre déclenche lui aussi une véritable polémique, notamment car la plupart des figures de dirigeants sont des personnages négatifs. Mais il est tout de suite apprécié pour la vérité des situations et des caractères. Carnets d'un badaud, enfin, est un récit autobiographique et de mémoire couvrant un demi-siècle – des années 1930 à 1980. L'écrivain revendique désormais être un "badaud", "c'est-à-dire un homme qui pour rien au monde ne renoncerait à un spectacle intéressant". Les "spectacles intéressants" qu'il observe, au cours de son périple, de Kiev à Paris en passant par la Suisse ou le Japon, sont autant d'occasions de se remémorer des souvenirs, de laisser libre cours à ses réflexions et d'imaginer des associations, parfois étonnantes, comme si n'existaient ni les années écoulées, ni les distances géographiques. La force de Nekrassov, son charme, c'est d'associer, d'une phrase à l'autre des entités a priori absolument opposées. Dans un monde divisé, il réunit, il associe. Ce monologue empreint de nostalgie a été écrit au cours de sa période d'émigration forcée, il y décrit parfois avec désapprobation et regret, parfois avec moquerie, mais sans malice, sa réalité quotidienne, car l'émigration est au coeur de sa vie, mais aussi de son oeuvre. L'écrivain s'interroge sur le sens et les raisons d'un phénomène qui est d'abord, pour lui, une donnée historique, avant de devenir une expérience personnelle. Nekrassov estime même que "le plus grand crime", commis en URSS en soixante-sept ans, a peut-être été "le projet, conçu et concrétisé de façon diabolique, qui consistait à séparer les gens".

06/2019

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Immigration

Mots et merveilles. apres la route

Livre témoignage, ce roman graphique raconte un vécu familial suite à l’arrivée d’un jeune homme afghan. ll est à lui seul un parcourt d’« histoires de vie d’ici qui réunissent des histoires de vie d’ailleurs. Chacun prend soin de l’autre et réciproquement. Chacun prend confiance et donne confiance. Parfois, néanmoins, la rencontre ne se fait pas. »

« Depuis ce samedi de février 2017, j’ai acquis un nouveau statut : marraine d’un jeune homme afghan mineur que je ne connais pas. Ce jour-là, je ne sais même pas où se trouve l’Afghanistan sur une carte du monde. Je parade néanmoins lors de cette matinée d’information : la raison de cette fierté est collée sur le haut de ma poitrine, à l’opposé du coeur et se matérialise sous la forme d’un rectangle blanc, sur lequel est écrit « Mostafa». C’est ce prénom-là qui nous est attribué. »

La suite de ce livre parle de fous rires, d’incompréhensions, de découvertes et de la capacité de la famille de Valérie Despont à situer aujourd’hui l’Afghanistan sur une carte. Mais aussi de sa rencontre avec un grand nombre d’autres jeunes gens au féminin et au masculin qui rêvent de pouvoir dire un jour : « Ici c’est aussi chez moi ».

Les illustrations oniriques en collage de l’artiste Myriam Schussler renforcent cette idée de voyage sinueux entre ici e là-bas et les questionnements sur la route de ces jeunes migrants.

Graphisme et mise en page sont assurés par Pierre Neumann. Un spectacle-concert mis en scène par Daniel Carel (Cie de l’Autre) est en cours création autour de ce texte avec des comédien·ne·s professionnel·lle·s. Deux concerts de musique réalisés par ces jeunes étrangers installés en Suisse romande seront proposés de manière à recréer un peu de leur univers au-delà de leur simple présence ici en Suisse.

Après une enfance à la campagne entre terrain de football, dimanche à l’église et vacances en Italie, en Espagne et en Suisse allemande, Valérie Despont démarre une formation artistique à Genève à l’École supérieure d’arts visuels et arts décoratifs où elle se spécialise en gravure. Elle anime un atelier de gravure « Taille et Morsure » durant cinq ans et travaille dans le milieu du spectacle à la billetterie, au bar, aux vestiaires ou aux décors au sein du Théâtre de Vidy et Boulimie à Lausanne. Elle ouvre la galerie « des ponts sur l’eau » spécialisée en bijoux contemporains, puis la galerie « Vice-versa » à Lausanne. En 2017, elle rencontre le monde de la migration.

Artiste originaire des Alpes, Myriam Schussler suit des études de bande dessinée et d’image imprimée à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles, puis elle installe son atelier dans un camping-car (la Typomobile) qui lui permet d’aller à la rencontre de différents publics et événements à travers l’Europe. Très active dans la microédition et la publication de fanzines, strips et autre supports expérimentaux, Myriam Schussler est une artiste pluridisciplinaire à la fois dessinatrice, graveuse et céramiste.

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2021

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Littérature française

Le lys dans la vallee

Le Lys dans la vallée est un des romans des Etudes de moeurs d'Honoré de Balzac paru en volume en 1836, s'insérant, dans l'édition Furne de 1844, dans le deuxième livre Scènes de la vie de campagne de sa grande fresque intitulée La Comédie humaine. Evoquant principalement le château de Saché et ses alentours, en Indre-et-Loire, dont Balzac s'inspire fortement, ce roman, écrit en partie à Issoudun et à Vienne (Autriche), a été publié pour les deux premières parties (Les Deux Enfances et Les Premières Amours) de novembre à décembre 1835 dans la Revue de Paris. Puis, en raison d'un différend avec l'éditeur François Buloz, la publication fut interrompue. Le livre, dans sa version complète, paraît en 1836 chez Werdet. Une édition bibliophilique de 1. 250 exemplaires, chez Paul Hartmann en 1947, est enrichie d'illustrations de Berthold Mahn. Genèse du roman L'écriture du Lys dans la vallée s'est échelonnée sur plusieurs années. Dans une première ébauche, qui remonte à 18231 et que l'auteur abandonnera momentanément, Blanche de Mortsauf (surnommée Henriette par Félix de Vandenesse) apparaît sous les traits de Mina, femme dévouée à la souffrance. C'est ce portrait-là qu'il a développé et enrichi après avoir lu Volupté de Sainte-Beuve, ce qui excita la hargne contre lui de ce dernier. Conscient que son roman n'était pas sans défauts, Balzac en dit d'ailleurs : "Ce roman est mauvais et je vais le réécrire". Le Lys dans la vallée se présente comme une réplique de Volupté, en mieux2. Balzac ne se priva pas d'attaques (parfois injustes, comme le fait observer André Maurois) contre le roman de Sainte-Beuve car, même imparfait et reconnu ennuyeux par de nombreux lecteurs actuels, Volupté fournit le coeur du Lys dans la vallée, roman d'initiation sentimentale qui devint un mythe littéraire que d'autres écrivains se sont approprié, comme Gustave Flaubert avec L'Education sentimentale, Marcel Proust avec Un amour de Swann ou André Gide avec La Porte étroite. Résumé Le Lys dans la vallée est l'histoire de l'amour intense et platonique entre Félix de Vandenesse, cadet d'une famille aristocratique, et la comtesse Henriette de Mortsauf, vertueuse épouse du comte de Mortsauf, homme sombre et violent. Félix de Vandenesse (à l'instar de Balzac) raconte son enfance malheureuse où il se sentit mal-aimé, voire haï, et sa rencontre avec une "céleste créature" qui devient pour lui une mère de substitution et une amante inaccessible, beaucoup plus pure et intraitable que l'était madame de Berny, l'inspiratrice et amante d'Honoré de Balzac, pour lequel elle éprouvait un amour quasi maternel. Pieuse parfois à l'excès, elle a pour confesseur l'excellent abbé François Birotteau auquel on reproche son "manque de force apostolique3" . Après plusieurs années de relation chaste, Félix rencontre Lady Dudley à Paris, où ses activités auprès du roi lui ouvrent les salons. C'est une aristocrate anglaise qui lui fait découvrir les joies et les passions charnelles. Henriette vient à apprendre leur relation et se met à dépérir, jusqu'à en mourir. Dès lors, Félix quitte Lady Dudley...

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Romans, témoignages & Co

Devenir. Edition à destination de la nouvelle génération

Michelle Robinson est née dans le quartier du South Side de Chicago. Issue d'un milieu modeste, elle est devenue Michelle Obama, puissante première dame érigée en modèle, lorsque son mari, Barack Obama, a été élu 44e président des Etats-Unis. Pour la première fois, une famille noire entrait à la Maison-Blanche, et elle servirait son pays pendant deux mandats. Dans sa jeunesse, Michelle partageait avec son grand frère Craig une chambre de l'appartement familial, au premier étage de la maison de leur grand-tante Robbie. Ses parents, Fraser et Marian, ont consacré tout leur amour et toute leur énergie à leurs enfants. Son père, qu'elle adorait, leur a transmis des valeurs simples : travailler dur, tenir leurs promesses et ne jamais oublier de rire. Sa mère leur a appris à penser par eux-mêmes, à faire entendre leur voix et à n'avoir peur de rien. Après ses études secondaires à Chicago, l'heure était venue pour Michelle de quitter le foyer familial. Armée de sa détermination, de projets bien ficelés et d'une farouche volonté de réussir, elle était impatiente d'élargir ses horizons. Elle a intégré l'université de Princeton, où elle a découvert combien il était singulier d'être la seule femme noire dans ce milieu. Elle est ensuite entrée à la faculté de droit de Harvard et, son diplôme en poche, est retournée à Chicago où elle est devenue une avocate dynamique. Puis sa rencontre avec Barack Obama, dont elle est tombée amoureuse, a bouleversé son plan de carrière. Revenant sur les premières années de son mariage, sur la difficulté de concilier sa vie professionnelle et son rôle d'épouse et de maman de deux fillettes, Michelle Obama raconte comment elle s'est engagée en politique et évoque les répercussions de la foudroyante ascension politique de son mari et de sa campagne présidentielle sur sa famille. Elle parle du faste des robes de bal et des voyages aux quatre coins de la planète, mais aussi de son impuissance à consoler les familles meurtries par des tragédies. Tout au long de son séjour à la Maison-Blanche, elle n'a pas manqué une compétition de natation de ses filles et a réussi à assister à leurs spectacles scolaires sans leur voler la vedette, tout en créant et soutenant de nombreuses initiatives, s'investissant particulièrement dans les programmes destinés à la jeunesse. Cette version destinée aux jeunes lecteurs est avant tout un récit sincère et passionnant de la vie de Michelle Obama. Prêchant par l'exemple, l'ancienne première dame assure que, quelle que soit leur situation sociale, tous les jeunes peuvent prendre leur destinée en main et également aider les autres. Elle engage le lecteur à admettre que nul n'est parfait, mais que l'important est d'être toujours en devenir, puisque nos aspirations ne cessent d'évoluer à mesure que l'on va de l'avant. En livrant son histoire avec audace, elle demande aux jeunes lecteurs : qui êtes-vous et qu'avez-vous envie de devenir ?

08/2021

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Littérature française

Portraits birmans. Dix-Neuf Vues de la Shwedagon

Avec Dix-neuf Vues de la Shwedagon, Sébastien Ortiz, attaché culturel à l’ambassade de France en Birmanie (aujourd’hui Myanmar) publie son deuxième roman, qui, à l’instar du premier, Fantômes à Calcutta (Arléa, 2010), est nourri de son expérience à la fois de diplomate, de spécialiste des civilisations asiatiques, mais aussi d’insatiable curieux de la vie quotidienne. Avant tout, dévoilons le mot mystérieux que Sébastien Ortiz a choisi pour titre de son roman. La Shwedagon (de shwe, « or », et dagon, « ancien nom de Rangoun ») est le nom de la grande pagode de Rangoun (aujourd’hui Yangon), lieu saint bouddhique le plus important de Birmanie, qui abriterait huit cheveux du Bouddha historique Gautama. Située à deux kilomètres du centre de Rangoun, au sommet de la colline de Singuttara, la grande pagode se dresse au milieu de soixante-douze autres pagodes, pagodons, salles de prières et autres édifices, ainsi que de très nombreuses statues de bouddhas. Son stûpa atteint cent mètres de hauteur, et sa flèche est sommée d’une sphère d’or incrustée de milliers de diamants. Pour nous, Occidentaux, la Birmanie est un des pays le plus maudits de la Terre, avec ses généraux, la répression constante contre les moines et tous les opposants, mais, aussi, la haute figure de la grande Dame de Rangoun, Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991. Les abominables contraintes qui pèsent sur elle et sur tous les Birmans, offusquant les images des tentatives de soulèvement toujours réprimées par une soldatesque brutale, nous empêchent d’imaginer que, malgré la terreur, tout un peuple essaie de vivre au quotidien, se débattant, comme partout ailleurs, avec ses préoccupations vitales – santé, travail, nourriture, et même divertissement… Tout au long de ces dix-neuf vues (qui sont aussi dix-neuf vies), Sébastien Ortiz nous révèle les mille facettes qui illustrent la vie quotidienne des « vrais gens », et cet éclairage tout à fait nouveau, s’il nous émeut bien souvent, ne manque pas de nous étonner. On vit, malgré tout, en Birmanie, à Rangoun, et nous le prouvent ces dix-neuf portraits de Birmans et d’expatriés qui se rendent à leur travail, vont en week-end à la campagne, « sortent en boîte », et, pour certains, recherchent, le soir, la chaleur tarifée et vite éteinte d’une prostituée. Ce qui lie entre elles ces « vues » et ses vies, c’est bien sûr l’omniprésence de la Shwedagon, fil rouge incontournable au centre de la ville. Mais d’autre part, et même si, cette fois, ce n’est pas dit dans le titre, la grande Dame de Rangoun est elle aussi partout étrangement présente, par allusions discrètes, et l’on devine qu’elle est aussi nécessaire, aussi indispensable aux habitants de la ville que la grande pagode. Un air un peu plus léger semble souffler aujourd’hui sur ce pays, qui fait entrer la Birmanie dans l’actualité de nos médias. Peut-être est-ce de bon augure à la fois pour le pays, pour la grande Dame, et pour le succès de ce beau roman.

04/2012

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Sports

L'année du rugby 2015

Enfin, ils ont imposé leur marque noire sur la planète ovale. Jusqu'à cette édition anglaise, la Nouvelle-Zélande, c'était un peu "je t'aime, moi non plus" avec la Coupe du monde, l'éternel favori souvent surpris, la meilleure équipe plus d'une fois déçue. Elle avait bien conquis deux fois le trophée mais c'était chez elle, dans son Eden Park, en 1987 comme en 2011. Cette fois, les All Blacks étaient là où tout le monde les attendait, seuls sur le tôt du monde, dans une compétition qu'ils ont dominée avec éclat, joueurs quand on le leur permet, féroces quand il le faut, impitoyables, toujours. Avec une génération incomparable qui tire là sa révérence internationale des monstres désormais sacrés comme le capitaine Richie McCaw, le cerveau Dan Carter ou le monstrueux Ma'a Nonu, et de riches promesses, avec les jeune ; Aaron Smith, Brodie Retallick ou Nehe Milner-Skudder, voilà la Nouvelle. Zélande seule nation sacrée trois fois championne du monde. Et déjà lancé vers le Mondial 2019, au Japon, avec un temps d'avance sur tout le monde. Ces All Blacks-là ont redéfini le rugby, et, dans leur sillage, on a vu d nombreuses équipes chercher à jouer, à se faire plaisir : l'Australie, bien sûr, la finaliste malheureuse, elle aussi portée vers le grand large, l'Argentine toujours plus vive, mais aussi ce surprenant Japon sans complexes, cette petit Namibie qui ose, cette vaillante Géorgie qui donne tout... A l'opposé, pour la France, cette campagne aura été la pire depuis 1991, avec une sortie en quarts de finale. Elle aura surtout consacré quatre ans d'échecs au cours desquels Philippe Saint-André et son staff ne sont pas parvenus à donner aux Bleus une identité, et souligné que le projet de jeu, établi dans l'urgence quelques mois avant la Coupe du monde – une ode déplacée à h préparation physique, un hymne restrictif à la puissance – était anachronique Avec, en point d'orgue, cette mémorable démission contre la Nouvelle-Zélande où la France, dépassée, s'est laissé marcher dessus. Reste que le rugby français, en cette année noire, possède toujours ses clubs pour retrouver un semblant de sourire. Car, encore une fois – la troisième consécutive –, Toulon a régné en maître sur la Coupe d'Europe. Le RCT et son modèle unique de stars chevronnées, rompues à toutes les victoires mais toujours portées vers l'excellence, ont eux aussi, dans leur genre, créé un nouveau standard. Les Varois n'ont pu réitérer leur doublé de l'année précédente, mais, en enlevant le Top 14, le Stade Français a fait souffler un vent d'air frais sur le Brennus. Les hommes de Gonzalo Quesada ont lutté en phase régulière, pour devenir de plus en plus irrésistibles au fur et à mesure que le rendez-vous du Stade de France se rapprochait. En finale, ils ont fait la même victime que Toulon, Clermont-Ferrand. Des Auvergnats présents sur tous les fronts, mais qui durent se contenter des places d'honneur, rappelant que, si le rugby mondial a consacré cette année un vainqueur charismatique, il peut aussi laisser vivre un perdant magnifique.

11/2015

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Esthétique

La beauté civile. Splendeur et crise de la ville

Jamais, dans l'histoire, on n'a construit autant que de l'après-guerre à aujourd'hui, et même que de 1955 à nos jours ; et jamais on n'a produit autant de laideur. Alors que la recherche de la beauté pour les corps, le vêtement, les objets, souvent sous forme d'injonctions distillées par toutes les propagandes de la mode, de l'image de soi, du design, accordées au rythme d'une consommation industrielle à la fois et paradoxalement standardisée et vécue comme individuelle, devenait un trait distinctif de l'époque où nous vivons, le visage du monde a subi un enlaidissement puissant au point de sembler, dans l'ordre civil comme dans l'ordre écologique, presque irrémédiable. Les villes, tout particulièrement, en ont souffert - devenant souvent non seulement les symptômes, mais les causes du mal qui les affecte. "Beauté", "laideur" : c'est très sciemment, et parfois de façon polémique, que Giancarlo Consonni reprend ici les notions mêmes sur lesquelles la modernité, singulièrement tardive, a jeté la suspicion, les reléguant dans un passé révolu, et dans ce qu'elle baptisait du nom d'idéologie, comme telle prétendument dépassée pour laisser place ardemment à un autre rapport aux choses et à l'espace dont nous mesurons aujourd'hui le résultat. L'auteur, afin d'éviter la critique si prévisible et convenue de ces notions, devenue un véritable pont aux ânes, prend soin d'adjoindre le qualificatif de "civil", appelé non seulement par le sujet qu'il traite, la ville, mais par une tradition philosophique et juridique très vivante en Italie depuis Vico. Deux questions parcourent les textes formant la matière de ce livre : quels sont les secrets de la beauté urbaine que nous avons héritée de l'histoire et d'où prend-elle naissance ? Quelles sont les causes d'une si vaste extension de la laideur ? Pour répondre à ces deux questions essentielles, Giancarlo Consonni emprunte quelques itinéraires où s'entrelacent passé et présent : la relation à la nature et à la clairière dans la fondation des villes et leur récit, la relation entre ville et campagne chez un penseur de la civilité comme Cattaneo redevable à son maître Romagnosi, les jeux toujours présents de la lumière et de la couleur dans les villes italiennes, la révolution urbaine liée à l'architecture moderne et les effets souvent fâcheux qu'elle a produits, la question de la mesure dans le bâti et l'urbanisme, les symptômes visibles de la dégradation civile, etc. Ces analyses confirment la fécondité de la notion de "beauté civile" formulée par Giambattista Vico, et déclinée après lui, au moment même des premières transformations industrielles, par les deux grands esprits que furent Romagnosi et Cattaneo. La beauté des villes et de l'architecture a trouvé le lieu et pour ainsi dire le terreau de son développement dans les liens civils, dans la tension vers une identité collective profondément attachée à ce qui peut donner sens et raison, donc représentation, à la manière d'habiter le monde. La crise actuelle de la beauté urbaine et des paysages renvoie à une crise bien plus vaste, dont l'auteur examine les causes sans renoncer à indiquer des issues possibles.

04/2021

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Critique littéraire

La Guerre de Mon Père

Ce livre n'est pas seulement une biographie, mais il est aussi une base de références pour la période de la guerre 39/45. J'ai très peu connu mon père qui nous a quittés deux mois après mon 10e anniversaire, il était né en 1919 à Bordeaux. Un jour de 2003 j'ai trouvé par hasard dans quelques-uns de ses papiers deux témoignages de sa main. L'un décrivant son Evasion de France en 1943, l'autre son internement au camp de Miranda de Ebro. J'ai voulu en savoir plus sur cet épisode de sa vie, puis sur son parcours, pendant cette guerre, qu'il n'avait jamais racontée à personne. Il s'en est suivi 11 ans d'enquête à travers différents Centres d'Archives de France et d'Europe, dont la plupart se sont montrés coopératifs. J'ai appris à connaître cet homme qui était mon père et j'ai surtout reconstruit, élément par élément, ce parcours, à la fois riche et dramatique, en replantant les décors qui ont jalonné cette aventure. De nombreuses photos retrouvées çà et là, pêle-mêle, au milieu de centaines d'autres photos de toute époque, qu'il a fallu trier, classer et mettre dans l'ordre chronologique. Ces photos racontent l'histoire mieux que mille mots. La guerre de mon père débute en juin 1940 lors de son incorporation au 189 DIC de Mont-de-Marsan. L'armistice de 40 met très vite fin aux classes en obligeant la dissolution des organismes recruteurs de l'armée Française. Ainsi mon père et son unité se retrouvent dans la nature, hors de toute structure, à camper dans les bois. Très vite les Chantiers de Jeunesse sont créés et les jeunes qui n'avaient pas fini leur formation militaire y sont recrutés. Mon père fait partie des effectifs du Chantier de la Jeunesse numéro 13 de Cavaillon dans le Vaucluse, ce chantier a la particularité de regrouper la plupart des jeunes venant des Landes ; Chantiers de la jeunesse qui compteront pour service militaire. Il est libéré en janvier 1941. S'ensuit alors diverses phases plus ou moins floues et classiques du temps de guerre, un emploi à la toute jeune SNCF, puis à la poudrerie de Saint-Médard en Jale. Fin 1942 il est envoyé en STO en Allemagne d'où il s'évade 15 jours après. Durant l'année 1942 et début 43, tous les éléments portent à croire que mon père participait à la résistance Bordelaise. Il s'évade de France en juin 1943 par l'Espagne. Il est arrêté et interné au camp de Miranda de Ebro. Libéré fin 43, il gagne l'Afrique du Nord où il s'engage dans les troupes du 2e Régiment de Cuirassiers. Avec le 2e Régiment de Cuirassiers il fait tout l'entraînement en Afrique du Nord, puis il participe au Débarquement de Provence en débarquant à la Nartelle au matin du 16 août 1944. Il est tireur et aide conducteur à bord du char Saint-Malo. Il fait toute la campagne jusqu'au Rhin pour repousser l'ennemi dans ses frontières. Malade, il est contraint de changer d'affectation. Il rejoint le CIAB de Besançon début 45. Il est finalement libéré par le RII de Bordeaux fin 45. Vous trouverez dans ce livre beaucoup d'informations

12/2015

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Critique littéraire

De l'écolier à l'écrivain. Travaux de jeunesse (1884-1895)

À l'occasion du Centenaire de la mort de Marcel Proust, Classiques Garnier publie le 9 novembre De l’écolier à l’écrivain. Travaux de jeunesse (1884 - 1895), un ouvrage intégralement composé d’écrits inédits de Proust. Cet ouvrage exhume un ensemble de travaux philosophiques et littéraires réalisés par le jeune Marcel Proust dans le cadre de sa scolarité : les premières rédactions enfantines, les dissertations du lycée Condorcet et de la Sorbonne, ses « réflexions » personnelles, un poème en prose et un recueil de maximes dont on n’avait pas soupçonné l’existence.
Cette édition abondamment annotée par Luc Fraisse, tirée du fonds Marcel Proust des archives personnelles de Bernard de Fallois, questionne la culture de l’écrivain en devenir. Le lecteur verra à travers ces pages le style convenu de l’exercice scolaire se muer progressivement en une écriture personnelle, qui annonce déjà celle d’À la recherche du temps perdu.

Ces maximes et réflexions, aucun professeur n’impose au jeune écrivain de les concevoir. Si l’on y reconnaît à l’évidence, au filtre de citations et d’allusions, l’influence des Caractères de La Bruyère et des Pensées de Pascal, qui affleureront tout autant à la surface des phrases de la Recherche, l’heure n’est plus à confectionner un « À la manière de » : la manière est de Proust. Maximes et réflexions se succèdent donc, comme un énoncé de lois générales, autour desquelles papillonnent des possibilités de situations et de personnages romanesques, qui meurent et disparaissent avant d’avoir eu le temps de prendre corps.

« Souvent dans une chambre toute simple, où nous entrons sans aucune pensée de fine volupté, un bouquet de fleurs communes, nous surprenant, envoyant au-devant de nous sa fraîche odeur, nous a fait plus vivement éprouver la puissance des fleurs et du parfum que des promenades dans les expositions de fleurs ou les visites dans un salon fleuri des espèces les plus rares et des spécimens les plus beaux. De même nos plus fortes sensations de musique ne m’ont pas été données au concert ou dans le monde, quand une oeuvre était interprétée par des artistes hors ligne, mais dans le salon de ma mère après dîner, quand j’étais obligé par exemple de rester là pendant sa leçon d’accompagnement donnée par un mauvais professeur de violon et que je m’étais assis avec résignation près du feu avec l’intention de penser à tout autre chose. Quelquefois aussi à la campagne, ou dans un hôtel au bord de la mer, les soirs de pluie où il fallait subir la compagnie et les talents d’une vieille dame viennoise ou d’un jeune russe. Ne m’attendant pas à une jouissance artistique, ne m’évertuant pas à n’en rien perdre, j’étais dans des conditions d’autant meilleures pour la goûter. Je ne m’étais pas fait beau comme en allant au concert pour être admiré des autres auditeurs, puisque j’étais seul ou au milieu d’inconnus. Je ne pensais ni à l’œuvre ni à l’exécutant. J’étais au fond d’un fauteuil, en chaussons, et c’est comme cela que la musique me prenait, et prenait mon âme, non pas vidée soigneusement par l’attention pour mieux la recevoir, mais surprise toute pleine, avec tous ses rêves au nid. » 

Marcel Proust, De l’écolier à l’écrivain, p. 134.

 

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Philosophie

Philosophie N° 140, janvier 2019 : Heiddeger, Hölderlin, Eschyle

Ce numéro s'ouvre sur "Voix de l'éternel à l'éterne " de C. Layet, consacré à l'essai philosophique de Hölderlin Sur la manière dont procède l'esprit poétique. Il y nomme sensation transcendantale l'état harmonique auquel permet d'accéder la position d'un principe relationnel – dont demeure privée la fondation dans le Moi absolu défendue par Fichte ; en tant que lien irréductible avec l'extériorité, cette sensation se distingue aussi de ce que Hegel nomme intuition transcendantale dans la Differenzschrift. Si l'épreuve d'une telle sensation est caractérisée comme condition nécessaire pour tout accomplissement humain, elle n'est cependant pas suffisante pour que l'homme atteigne sa destination, la sensation exigeant en outre de se manifester dans une langue poétique. A partir des années trente, la pensée de Heidegger se caractérise de plus en plus explicitement par la tentative de restituer la "possibilité première" de l'autre commencement (der andere Anfang) de la pensée de l'être. Dans "Vers une démodalisation du possible : Heidegger et le clivage de l'estre", I. Macdonald esquisse une interprétation de cette possibilité, en lien étroit avec la critique de la modalité qu'elle présuppose – critique surtout mise en oeuvre dans les Beiträge zur Philosophie (Contributions à la philosophie) – et la réception heideggérienne de Hölderlin. Dans "L'angoisse dans l'Agamemnon d'Eschyle à la lumière d'Etre et Temps de Heidegger",J.-J. Alrivie tente de montrer que lorsque Heidegger inclut expressément Eschyle dans ce qu'il nomme commencement grec, cela procède d'une conviction bien étayée – et ce même s'il ne se livre pas, comme il le fait pour Homère ou Sophocle, à l'exégèse élaborée de textes précis. Par la question centrale de l'angoisse qui y est en jeu, Agamemnon apparaît dans l'Orestie comme l'oeuvre d'Eschyle la plus propre à manifester cette parenté entre la poésie tragique d'Eschyle et l'analyse existentiale. Dans "Martin Heidegger, un recteur nazi et l'"anéantissement total" de l'ennemi intérieu ", G. Payen se livre à une analyse historique précise. Selon Emmanuel Faye, Heidegger aurait lancé un appel à l'extermination dans un cours de 1933. Or, en parlant d'anéantissement total de l'ennemi intérieur, il reprenait l'expression d'un slogan de la campagne d'autodafés menée par la Corporation des étudiants allemands contre "l'esprit non-allemand" ; pour comprendre le sens qu'il pouvait lui donner, il faut la replacer tant au sein de la méditation du combat héraclitéen qu'il fit dans son cours, qu'à la lueur de la lutte antisémite qu'il mena comme recteur nazi de l'université de Fribourg-en-Brisgau. Dans les Questions jadis parues chez Gallimard, les traductions étaient assorties de remarques des traducteurs sur les difficultés de traduction et les choix terminologiques adoptés. Cette pratique s'est perdue, l'éditeur allemand des oeuvres de Heidegger n'autorisant ni explicitation de la pensée de Heidegger en notes, ni commentaire sur les choix terminologiques – ce qui entrave le progrès de la traduction au fil des générations, fondé sur la comparaison explicite des choix et leur discussion. Les présentes "Remarques sur la traduction de certains termes heideggériens" de D. Pradelle, prévues en annexe à la traduction des Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes (Seuil), tentent une explicitation de termes fondamentaux de la pensée du second Heidegger. D P.

01/2019

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Histoire de France

Le Siècle des Platter. Tome 1, Le mendiant et le professeur (1499-1628)

Peut-on rêver plus beau - et plus rare - corpus de textes que les écrits autobiographiques de trois générations d'hommes du XVIe siècle (1499-1628), plus belle étude de cas aussi de l'apparition d'une dynastie de la bourgeoisie urbaine caractéristique des sociétés d'Ancien Régime ? Au commencement est le père, Thomas Platter, dit le Vieux (1499-1582), petit berger misérable du Valais qui va tenter sa chance comme mendiant itinérant dans une partie de l'Europe germanique puis à Bâle. Il y est ouvrier cordier et bientôt devient un authentique intellectuel sur le mode humaniste : l'ancien illettré est un professeur renommé de latin, de grec et d'hébreu. Mieux encore, il s'établit comme patron imprimeur dans une ville très tôt et largement (mais avec modération) passée à la Réforme : c'est de ses presses que sortira la première édition latine de L'Institution chrétienne de Calvin en 1536. Assez à l'aise pour acquérir un domaine à la campagne, il peut aussi payer à son fils (né en 1536) des études de médecine à Montpellier, université très réputée en ce domaine, et lui offrir une pérégrination (à cheval, alors que lui-même circulait à pied dans sa jeunesse) en France et dans certaines contrées circonvoisines - une sorte de voyage initiatique. Investissement judicieux : Felix Platter, " médecin de ville " à Bâle, brûle les étapes. Le voilà professeur de médecine, doyen, recteur, auteur de livres médicaux et de physique, nouant des liens avec le réformateur David Joris comme avec Montaigne. Il épouse la fille d'un grand chirurgien bâlois. Le praticien est à présent un patricien. L'histoire ne s'arrête pas là. Sur le tard, à près de soixante-dix ans, en 1574, Thomas a, d'une seconde femme, un autre fils (prénommé Thomas également), qui représente en quelque sorte la troisième génération - il sera élevé en partie par son aîné. Thomas II lui aussi voyage, lui aussi embrasse la carrière médicale, lui aussi racontera certains épisodes de sa vie. A eux trois, les Platter traversent en tous sens le temps et l'espace de l'Europe de la Renaissance, de la Réforme et du Baroque. Leurs souvenirs et les informations recueillies par ailleurs jettent sur leurs personnalités et sur le monde dans lequel ils se meuvent une lumière incomparable. Acteurs (et bénéficiaires) d'une ascension sociale remarquable (le mendiant a fait de son fils un grand professeur et un médecin des princes), nés dans l'Europe rhénane (l'un des foyers les plus novateurs de la civilisation du temps), voyageurs, écrivains, collectionneurs, ces protestants répondent pleinement au portrait de l'homme de la première époque moderne. Comment l'historien aux mille curiosités qu'est Emmanuel Le Roy Ladurie - l'analyste attentif de la vie des habitants de Montaillou au XIVe siècle, le chercheur qui a décrit l'histoire du climat depuis l'an mil, le spécialiste des paysans du Languedoc et l'évocateur du Carnaval de Romans, l'auteur de deux des cinq volumes d'une ample Histoire de France - aurait-il résisté à la fascination exercée par cette famille ? A partir des récits qu'elle a laissés, il dresse avec verve, à travers ses trois héros, une chronique pittoresque et savante de treize décennies durant lesquelles l'Europe du Moyen Age a donné naissance au Grand Siècle.

05/2000

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Philosophie

L'autre Socrate. Etudes sur les écrits socratiques de Xénophon

Ce recueil rassemble dix-huit études publiées entre 2000 et 2011, ainsi qu'une étude inédite. La très grande majorité de ces études consistent en des analyses qui ont pour but de mettre en lumière la spécificité, et de souligner la cohérence, de la représentation de Socrate dans les écrits socratiques de Xénophon (Mémorables, Banquet, Economique, Apologie). Des nombreux dialogues socratiques (logoi sokratikoi) composés par des disciples de Socrate, seuls ceux de Platon et de Xénophon nous sont parvenus dans leur intégralité, les autres ne subsistant que sous la forme de rares fragments. Le principal intérêt des écrits socratiques de Xénophon est de nous offrir un portrait "alternatif" de Socrate, en ce sens que c'est le seul portrait complet, issu des milieux socratiques, que nous puissions aujourd'hui opposer à celui de Platon. Le Socrate de Xénophon est ainsi un "autre" Socrate, un Socrate profondément différent de son homonyme platonicien, et qui mérite d'être étudié à la fois pour lui-même et en ce qui le distingue de son faux jumeau. L'interprète qui se penche sur les écrits socratiques de Xénophon dispose de deux approches pour mettre en lumière l'originalité et la spécificité du Socrate de Xénophon : d'une part, il peut analyser en elles-mêmes et pour elles-mêmes certaines positions philosophiques qui lui sont propres et, d'autre part, il peut procéder à une exégèse comparative des thèmes socratiques communs à Platon et à Xénophon. L'ambition de l'exégèse comparative n'est pas de déterminer, à propos d'un thème commun, quelle est la version la plus fidèle ou la plus exacte sur le plan historique, mais d'enregistrer les différences et de les interpréter en vue de comprendre comment elles s'insèrent, aussi bien chez Platon que chez Xénophon, dans une représentation philosophiquement cohérente du personnage de Socrate. Les études rassemblées dans ce recueil illustrent ces deux approches exégétiques. Afin que ces études constituent un ensemble cohérent, l'auteur les a révisées et souvent remaniées pour en éliminer les redites et pour y inclure des renvois nombreux qui permettent à ces études de se compléter les unes les autres. La bibliographie a été entièrement mise à jour. Quelques mots sur XénophonNé près d'Athènes, Xénophon (426-354 avant J-C) est issu d'une famille aristocratique très aisée. Il prend part à la défense d'Athènes dans la guerre du Péloponnèse. En 401, il rejoint les Spartiates combattant en Asie Mineure aux côtés de Cyrus, qui cherchait alors à renverser son frère. Après l'échec de la campagne des Dix-Mille, où Cyrus perdit la vie, il est élu général, et, traversant l'Asie, conduit les Grecs jusqu'à Trébizonte, exploit qu'il raconte dans l'Anabase. Surnommé "l'abeille grecque", Xénophon nous a laissé une oeuvre aussi variée qu'abondante. De l'enseignement de Socrate dont il fut le disciple, il a tiré des ouvrages dits socratiques, les Mémorables, Le Banquet, l'Apologie et, d'une certaine manière, l'Économique (dialogue socratique évoquant les problèmes de gestion d'un domaine). Son travail d'historien se compose de l'Anabase et surtout des Helléniques où il poursuit le récit de la guerre du Péloponnèse là où Thucydide avait interrompu son enquête. Outre des traités sur la cavalerie, la chasse et une histoire romancée de la vie de Cyrus, la Cyropédie, nous lui devons des ouvrages politiques, témoignant de son admiration pour Sparte, la cité rivale d'Athènes.

10/2013

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Actualité et médias

Ce que je ne pouvais pas dire. 2007-2016

Nommé par Jacques Chirac à la tête du Conseil Constitutionnel en 2007, Jean-Louis Debré a exercé ses fonctions sous deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Sorti de la vie politique proprement dite, il est devenu le premier des sages de la République, chargé de se prononcer sur les décisions gouvernementales, les lois et réformes majeures du moment dont certaines représentaient des avancées capitales en matière sociale ou économique. Jamais sans doute on n'a autant parlé du Conseil ni mieux compris l'utilité de son rôle qu'on ne l'a fait sous sa présidence. L'instauration de la QPC (la Question prioritaire de constitutionnalité) a permis de doter les citoyens d'un droit nouveau qui a renforcé les pouvoirs et l'influence de ce Conseil. Sous l'autorité de Jean-Louis Debré, il est non seulement sorti de son conformisme, mais il a aussi pris cinq fois plus de décisions qu'en un demi-siècle d'existence. Jean-Louis Debré, au lieu de mémoires, a préféré livrer ses réflexions, souvenirs, commentaires, jugements et parfois indignations sous une forme à ses yeux plus sincère : celle d'un journal tenu régulièrement pendant neuf ans, "au gré de mes humeurs", écrit-il. A travers ces instantanés saisis sur le vif, il tient une chronique très personnelle des rencontres, échanges, observations, mêlées à des souvenirs politiques et familiaux, qui ont jalonné cette quasi décennie marquée par des engagements forts. Jean-Louis Debré s'est trouvé en première ligne lorsqu'il s'est agi de défendre le droit juridique des homosexuels au mariage, de censurer la taxe carbone, la loi Hadopi proposée par Nicolas Sarkozy ou l'impôt à 75% sur les revenus les plus élevés promise par François Hollande. Il a été vivement mis en cause et contesté par les dirigeants de l'UMP lors du rejet des comptes de campagne de leur candidat pour la présidentielle de 2012, sanction dont l'impartialité ne faisait pourtant aucun doute. Esprit libre et indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, à la défense des libertés publiques et individuelles, Jean-Louis Debré n'a pas craint de déranger ni de heurter les hommes de pouvoir quels qu'ils fussent dès qu'il s'agissait de défendre les missions du Conseil et sa propre autorité. Il répond aujourd'hui aux attaques de Nicolas Sarkozy ou Valéry Giscard d'Estaing, relate les entretiens qu'il a eus avec chacun d'eux comme avec tous les autres protagonistes de la vie politique, d'Alain Juppé, Jean-François Copé, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault à Bruno Le Maire et Christiane Taubira. Il évoque aussi ses relations personnelles et de travail avec François Hollande et nous éclaire sur le fonctionnement de l'actuelle présidence. Il consacre enfin des pages émouvantes à Jacques Chirac dont il est resté l'ami et le confident le plus fidèle, brossant du vieil homme aux prises avec la solitude et la maladie un portrait affectueux qui nous le rend encore plus attachant. En parlant des autres, c'est aussi un peu de lui-même que Jean-Louis Debré nous laisse entrevoir, de sa sensibilité exigeante, de sa lucidité parfois cinglante, de ses passions et de son humour qui en font un acteur très singulier de notre histoire immédiate.

04/2016

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Eco-construction

Tiny house : petite maison, grande aventure

Une BD pratique, drôle et engagée sur la construction d'une tiny house par Julie Bernier, autrice à succès (Permaculture, Zéro déchet) Dans son engagement toujours aussi fervent en faveur de la protection de l'environnement, Julie Bernier (Sortez tout vert) nous invite à la suivre dans une nouvelle expérience, celle du projet et de l'autoconstruction de sa tiny house, un habitat écologique, mobile, économique et autonome. Expérience qu'elle nous fait partager, après ses livres à succès Zéro déchet et Permaculture, dans une formule inédite, celle d'une bd pratique : Ma tiny house : petite maison, grande aventure. Le récit en BD du simple projet de Julie à son installation finale dans sa petite maison, en passant par toutes les étapes d'autoconstruction, se conjugue à des pages très pratiques qui rassemblent toutes les réponses aux questions que se posent les candidats à ce type de logement à la sobriété heureuse. Au-delà de la liberté, de la flexibilité, du contact permanent que la tiny house (petite maison de moins de 40 m2, celle de Julie fait xxx m2) offre avec l'environnement, ce logement est écoresponsable, autonome en matière d'énergie (bilan carbone négatif avec l'énergie solaire), en eau (citerne), il est économe (mobile, monté sur une remorque, il peut être déplacé, installé sur un terrain dont on n'est pas propriétaire, donc pas d'endettement), il amène une consommation plus raisonnable avec une petite surface qui réduit l'accumulation (minimalisme), il libère du temps (moins de ménage et de rangement) et de l'argent pour des loisirs, et, bien construit, il est durable, et, bien sûr, cette petite maison est très confortable : chaque recoin étant très étudié pour que chacun puisse y vivre bien. Pour Julie, qui a quitté Paris pour vivre à la campagne en 2018, comme beaucoup aussi pendant le confinement, la réflexion sur un habitat simple, économique, écologique s'est posée très vite, et son cadre de vie, son activité de permacultrice et ses valeurs lui ont amené la réponse de l'autoconstruction d'une tiny dans les Landes, là où elle restaurait un terrain agricole. Julie nous fait donc le joyeux récit de son aventure avec ses colocataires : son compagnon Will, son chat Harvey, les amis qui les ont aidés et ceux qui ne l'ont pas comprise (les banquiers par exemple J) avec les illustrations de la talentueuse Sarah Parot, qui a su restituer avec beaucoup d'humour un périple fait de hauts et de bas (quand on y connaît pas grand-chose, qu'on a un petit budget et beaucoup d'ambitions de vivre mieux et très heureux). On apprend beaucoup de cette expérience ponctuée à la fin de chaque chapitre de pages pratiques qui intéresseront tous les candidats à l'autoconstruction (pour un habitat permanent ou de vacances) qui n'ont pas encore sauté le pas et auxquels Julie s'adresse bien sûr prioritairement, mais aussi à tous ceux curieux et intéressés par de nouveaux modes de vie et amateurs de belles histoires en BD. Les pages pratiques : Le budget d'une tiny Les coûts cachés de la construction Les compétences requises A qui faire appel, la législation Le plan les limitations (4. 30m de hauteur - pour pouvoir passer sous les ponts) et 2. 55 de large (remorque) La remorque Le chauffage, les énergies, l'eau Les sanitaires (douche et toilettes sèches) Le mobilier, les espaces de chacun - coin cuisine, salon, chambre, bureau

10/2022