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Littérature française

Grands cris dans la nuit du couple

"... puisque tout le monde était d'accord pour reconnaître que j'étais libre, pourquoi insister ? Ou plutôt, moi, je savais pertinemment que je ne l'étais pas, et que je ne le serais jamais, quoi que je fasse, qu'ils continueraient à me bouffer, tous, tant qu'ils y étaient..." Maryse se parle, à voix basse. Certains l'envieront, car elle vit dans l'aisance, elle a un mari, des enfants, elle est privilégiée. Et pourtant elle ne sait comment accepter sa vie. Peut-être faudrait-il créer : peindre ou écrire. Ou alors le plaisir ? Elle prend des amants, discrètement, comme Antoine, son mari, a sans doute des maîtresses. Ainsi que tout un chacun, elle a ses petits fantasmes érotiques, son jardin privé. Autour d'elle, cela ne va pas mieux. Sa jeune soeur Suzanne tente de se tuer ; son amie Julia, qui mène sa barque de femme seule, prend un jeune amant, Jean-Jacques, le propre fils de Maryse. Une journaliste, Louise Khane, veut l'entraîner dans une enquête sur la condition féminine. "Travaille", lui dit-on. Mais elle sait que ce n'est pas cela qui changera fondamentalement sa vie. Un instant, elle se réfugie dans la maladie. Elle perd l'usage de ses jambes. C'est l'occasion d'une cure qui guérira son corps de sa paralysie et son esprit de son besoin de mouvement. Désormais Maryse ne pleure plus après une autre vie. Elle préfère être conforme. Du moins elle va essayer. Grands cris dans la nuit du couple est un livre heureux. L'écriture y a la respiration de la vie. Avec malice, humour, gaieté, ces pages retiennent dans leur réseau, dans leur filet, la mouvante mais profonde réalité de la vie.

02/1976

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Histoire de France

Dans l'archipel des camps français. Septfonds 1939-1944

Le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) est emblématique de l'internement administratif en France entre 1939 et 1944. Carrefour de réprouvés européens, rouage d'un vaste système, îlot dans un archipel, il est révélateur des modes de coercition mis en place dès la IIIe République et aggravés par le gouvernement de Vichy. D'abord, ce camp a été créé à la hâte pour rassembler des républicains espagnols réfugiés et considérés comme "étrangers indésirables" alors qu'ils avaient combattu franquistes, nazis et fascistes coalisés. Plus de seize mille d'entre eux y ont ainsi été parqués, puis enrôlés dans l'économie de guerre et les combats du printemps 1940 avant d'être, pour certains, déportés à Mauthausen. Ensuite, ce camp fut destiné à l'entraînement et à la démobilisation de militaires alliés - tels des Polonais - et de volontaires engagés dans les régiments de marche de la Légion étrangère, dont de nombreux Juifs ayant fui leurs pays sous domination nazie. Instance de triage pour étrangers "en surnombre dans l'économie nationale" et cantonnement de divers groupes de travailleurs, il devint aussi le point de départ vers Auschwitz de près de trois cents Juifs, de familles entières raflées en Tarn-et-Garonne et dans le Lot. Pour la première fois sont reconstitués les itinéraires de ces réprouvés, les mutations successives de ce lieu de contrainte et de non-droit dont ont notamment témoigné le psychiatre François Tosquelles, l'écrivain Arthur Koestler, le photographe Isaac Kitrosser et des peintres espagnols. Car, malgré l'extrême précarité, l'omniprésence de la maladie et de la mort, une riche vie culturelle a pu éclore entre ces barbelés. C'est cette histoire complexe, dramatique et passionnante, que retrace cet ouvrage vraiment novateur.

03/2019

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Critique littéraire

Journal intégral 1953-1986. Edition collector

Publié pour la première fois dans sa version intégrale, le Journal de Matthieu Galey, amputé lors de sa parution de ses passages les plus sulfureux, traverse, de 1953 à 1986, plus de trente années de vie littéraire, mondaine et politique. Observateur passionné et désenchanté d'une comédie parisienne qu'il est amené à beaucoup fréquenter, par curiosité autant que par nécessité professionnelle, Matthieu Galey, journaliste et écrivain, a tenu en secret ce journal savoureux, dans lequel il est aussi beaucoup question de ses amours homosexuelles. Chaque soir il relatait dans le même temps ses échanges et ses rencontres avec les personnalités du Tout-Paris. Membre du comité de lecture des éditions Grasset à partir de 1962, Galey fut aussi le témoin privilégié des combinaisons qui gouvernaient en secret la composition des jurys des grands prix, en particulier du Goncourt, et le choix de leurs lauréats. Le regard acéré et la plume incisive, il se fait le démystificateur de la faune littéraire, de ses jeux, de ses rites, de ses moeurs, et chaque dîner ou cocktail qu'il relate devient une scène de genre, un moment de comédie humaine souvent irrésistible. L'ironie et la férocité avec lesquelles il manie l'art du portrait l'imposent aujourd'hui comme un maître du genre, disciple en cela de Francois Mauriac dont il écrit : "J'aime cette morsure de chaque phrase. Quel appétit pour déchirer ! " Aux approches de la cinquantaine, Matthieu Galey se découvrit atteint d'une maladie alors incurable qui l'emporta à l'âge de 52 ans et fit de lui quasiment le chroniqueur de sa propre disparition, aussi lucide vis-à-vis de lui-même qu'il le fut envers ses contemporains.

04/2019

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Littérature étrangère

Scènes de la vie de M.

Dans Scènes de la vie de M., nous retrouvons Marisia, le personnage de Voleurs et témoins qui, confrontée à la maladie de sa mère, cumule les trajets entre Vienne et Bratislava. La question du retour en Slovaquie se profile déjà à l'horizon d'un journal intime, où les étapes de la perte et du deuil se voient progressivement recouvertes par celles de la reconstruction de soi : " J'ai décidé de tenir un journal. Il faut décrire ce qui nous arrive. Chaque événement doit être documenté et photographié pour ne pas se perdre. J'ai été surprise par le choix des blocs-notes à la papeterie. Il y en avait de différentes tailles, avec ou sans lignes. Certains étaient simples comme des cahiers pour élèves de cours préparatoires, d'autres avaient une jolie couverture rigide, et certains avaient aussi une fermeture aimantée. Il y avait aussi des cahiers à thème, le journal du lecteur où je pourrais noter mes idées sur le livre que je serai en train de lire ou le journal du jardinier avec des pages spéciales pour coller des photos de végétaux. Finalement, j'ai choisi un cahier ordinaire sans ligne pour pouvoir mettre le maximum de choses sur une page. Je n'y ai encore rien noté, car le soir je suis si fatiguée que je remets l'écriture au lendemain matin, mais comme le matin, je dois me dépêcher pour partir au travail, à chaque fois, j'oublie complètement le journal. Cette étape de ma vie, je veux qu'elle soit bien documentée. Je vais pouvoir me rendre compte a posteriori que cet événement était un vrai tournant. Parfois les tournants ne sont visibles qu'avec du recul. Les cercles mystérieux dans les champs de blé ne sont, eux aussi, visibles que du ciel ".

03/2019

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Ethnologie

Vivre avec les dieux. Sur le terrain de l'anthropologie visuelle, avec 2 DVD

Véritable édition multimédia, associant films, photographies et textes, Vivre avec les dieux constitue à la fois le carnet de tournage d'une série de films documentaires et une réflexion plus large sur la place de l'image dans le champ de la recherche anthropologique. La série comprend cinq films, réalisés entre 1984 et 1993, et tournés entre l'Afrique de l'ouest et l'Amérique du sud : N'kpiti, la rancune et le prophète, Prophètes en leur pays, Les Dieux-objets, Les Esprits dans la ville et La Nuit des Indiens Pumé. Issus de la collaboration de trois anthropologues français, Marc Augé, Jean-Pierre Dozon et Jean-Paul Colleyn, et de la photographe et productrice Catherine de Clippel, ces cinq documentaires se sont penchés sur différents cultes de possession et rites thérapeutiques, croisant anthropologie visuelle et anthropologie de la maladie. Filmant tour à tour les cultes vodu du Togo, les rituels célébrant les caboclos, divinités afro-brésiliennes, et les cérémonies du tõhe des Indiens Pumé, la série "Vivre avec les dieux" met ainsi en regard plusieurs "terrains" anthropologiques, dont les similarités comme les différences se répondent et dessinent en pointillés l'évolution du fait religieux, du Togo au Vénézuela, en passant par la Côte d'Ivoire et le Brésil. Vivre avec les dieux constitue donc aussi l'occasion de revenir sur les mutations du religieux dans ces quatre pays, suite aux mouvements de colonisation et de décolonisation. Si cet ouvrage contribue à raconter le passage d'une ethnologie textuelle à une anthropologie visuelle, il permet également d'interroger la notion de représentation, à la fois dans la recherche scientifique et dans le cinéma documentaire, et ce plus particulièrement dans l'étude du fait religieux, où l'image comme la mise en scène règnent.

03/2019

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Psychologie, psychanalyse

Gérontologie, innovation, qualité de vie

Ce nouvel ouvrage de la collection Psychologie et Vie Quotidienne est consacré aux communications et débats qui ont eu lieu lors de la 3e journée des psychogérontologues de la Région Centre (29 mars 2018), ainsi qu’aux réflexions qui s’en sont suivies. Cette journée qui avait pour thème « Innovations et qualité de vie » a été organisée à l’initiative de l’équipe « Gérontologie et vie quotidienne » du laboratoire de Psychologie des Ages de la Vie (EA-2114 ; université de Tours) par Caroline Giraudeau. Six contributions sont présentées où l’innovation allie la science et le bon sens au service de la qualité de vie des personnes âgées. Cet ouvrage utile pose les « premières pierres » de l’EHPAD de demain en fournissant des pistes d’actions concrètes, faciles et économiques. Dans une société en pleine mutation, le risque est de perdre de vue des éléments fondamentaux au bien vieillir ensemble. Les auteurs s’interrogent en s’inspirant de leur pratique, partagent leurs expériences et en présentent des conclusions originales. Parmi ces réflexions : Comment favoriser le rapport à la nature et aux animaux au cours du vieillissement ? Comment tirer avantage de l’art dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Comment l’ouverture vers l’extérieur d’un EHPAD permet aux résidents de demeurer des citoyens ? Comment rendre hommage aux personnes défuntes au sein d’un établissement ? Quels lieux de vie alternatifs aux EHPAD pour les personnes âgées ? Cet ouvrage apporte des réponses bienveillantes et innovantes aux interrogations des professionnels. Inspirées et étayées par des recherches en psychologie de niveau international, elles s’avèrent simples à mettre en œuvre et concourent à améliorer la qualité de vie des personnes âgées en résidence, celle des familles, des soignants, et à faire évoluer la société vers un mieux-être pour tous.

03/2019

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Littérature française

Une femme d'exception

Il est des vies qui passent au gré des saisons. Lisses, linéaires, sans surprises... Et d'autres qui cahotent, chutent, se reprennent, évoluent de moments de désespoir en instants de bonheur absolu. Celle de Marie semble plutôt être de celles-là. Elle connut son futur mari en 1972, avant de l'épouser en 1975. S'ensuivront des années très heureuses couronnées par la naissance d'une fille qui demeurera unique. Son mari, après de multiples bouleversements professionnels, l'entrainera dans une situation que peu de femmes auraient acceptée. De turpitudes en excès en tout genre. alcoolisme notoire, tromperies avec d'autres femmes, flambeur jusqu'au surendettement. Elle réussit, avec le soutien, pourtant lointain de sa fille, à le sortir de ce puits qui s'avérait sans fond, à le faire rebondir, pour qu'il redevienne, enfin, l'homme qu'elle avait connu de nombreuses années auparavant. Malheureusement, malgré tout son courage, sa volonté et sa foi de vivre, en 2009 un cancer des deux seins soi-disant guéri en 2014 revint de plus belle en 2015. Alors qu'elle commençait à profiter, avec son mari retrouvé, d'une retraite douce, agréable, au bord de la mer qu'elle aimait tant, Marie allait reprendre le combat... Avec beaucoup de sensibilité et de franchise, Clément Bernard livre un témoignage rare sur la maladie, sur le cancer des deux seins qu'a combattu son épouse. Leur rencontre, leur vie, les moments de bonheur, les déboires et dérives... Un témoignage sur le courage d'une femme d'exception, qui fût la sienne, toujours à ses côtés malgré les épreuves que la vie, mais aussi son mari, qui pourtant l'adorait, lui ont infligé. Un témoignage pour lui rendre hommage. Juste pour elle, rien que pour elle !

02/2019

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Montagne

Je ne te ferai pas attendre. Le Kangchenjunga, Romano et moi

Plus qu'un simple récit de montagne. Une histoire d'amour, belle et pure comme les sommets. Cette histoire commence et finit sur le Kangchenjunga, le troisième sommet le plus haut de la Terre, l'un des plus difficiles à gravir. C'est une histoire épique, une histoire d'alpinisme, mais aussi et surtout, une histoire d'amour et d'accomplissement intérieur. Nous sommes en 2009. Nives Meroi est en compétition avec deux autres alpinistes pour gagner le titre de première femme à avoir conquis les quatorze 8 000 de la planète. Comme elle l'a toujours fait, elle aborde le Kangch, son douzième sommet, en cordée avec son mari Romano et sans "compromis" : ni porteurs de haute altitude, ni oxygène. Mais, à quelques centaines de mètres du sommet, Romano ne se sent pas bien et s'arrête. Que va faire Nives ? Poursuivre la conquête de ce sommet, comme beaucoup le lui auraient suggéré ? Non, sans la moindre hésitation, elle abandonne la course, incapable de laisser Romano attendre seul. Ainsi se conclut le premier acte de ce récit. S'ensuivront trois autres dans lesquels interviennent la maladie, la complicité, la capacité d'attendre, la volonté de réagir. Ce récit vivant et plein d'humanité a la force du témoignage, d'une grande histoire vécue. Une histoire de couple avec ses hauts et ses bas, au sens propre comme au figuré. Ce n'est pas un simple journal d'ascensions himalayennes, c'est également un livre qui peut inspirer tout un chacun, homme ou femme. Nives Meroi est une alpiniste connue d'un très large public. L'écrivain et poète Erri De Luca lui a consacré un livre : Sur les traces de Nives (éd. Gallimard, 2006) ; il est l'un de ses amis de voyage.

03/2018

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Littérature française

La vigne écarlate

"Anton Bruckner a livré huit symphonies, neuf si l'on compte celle dont la maladie lui rend l'accomplissement plus éprouvant que le rocher de Sisyphe. Il n'aura composé ni opéras ni concertos ; il s'est concentré sur ses symphonies, cathédrales de sons, longues, vastes, emplies des échos des grands ancêtres et qu'il renvoie au monde d'une façon que son temps peine encore à entendre. Ce sont des monolithes d'obsession..." V. B. Troublé par la musique répétitive, puissante et complexe que composa cet organiste de génie, Vincent Borel livre un portrait bref, syncopé et plein d'esprit d'Anton Bruckner (1824-1896). Sa vie, plutôt méconnue, cache des traits surprenants : solitaire, méprisé et peu sociable, Bruckner était atteint de nombreuses manies. S'il comptait inlassablement toutes les fenêtres et les façades du Ring, ou les feuilles de la vigne courant sur sa résidence du Belvédère, il avait également été surpris à vider le Danube à la cuillère. Elevé dans le catholicisme autoritaire du monastère de Saint-Florian, où il fut nourri d'un paternalisme rigoriste, il avoua lui-même, dans ses derniers jours, qu'il mourait puceau. Précurseur de la modernité viennoise et adulé de ses disciples Gustav Mahler et Hugo Wolf, Bruckner n'a guère entendu ses symphonies. Conspué par Brahms et d'influents critiques, il a pourtant persévéré. Interrogeant de manière poignante sa ténacité face à l'échec, mais aussi son lyrisme éperdu, l'écrivain parvient à lever le voile sur la genèse d'une oeuvre se révélant comme la production sublimée de qui n'a jamais connu l'amour ni les plaisirs de la chair. Etre opaque et décalé, Bruckner devient ici un objet romanesque singulier et fascinant.

10/2018

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Policiers

Le fruit de mes entrailles

Vrinks, fiché au grand banditisme, finit de purger une longue peine en centre de détention quand on lui annonce brutalement que le corps mutilé de sa fille Manon a été retrouvé dans un fleuve. Fou de rage, il ne pense plus qu'à s'évader pour la venger... Amia, jeune femme d'une vingtaine d'années, prisonnière d'un sordide réseau de prostitution, réalise soudainement qu'elle va être mère ! C'est peut-être le signal qu'elle espérait pour trouver la force de fuir les griffes de ses bourreaux. La capitaine Alice Krieg, en charge du dossier Vrinks, est une flic pugnace de la brigade de recherche des fugitifs. Elle, a grandi sans père, en a toujours souffert et plus encore aujourd'hui quand elle découvre sa cruelle maladie... Le hasard va tous les faire se télescoper au cours d'une longue cavale infernale et sanglante. A la vie, à l'amour, à la mort, au destin... Un thriller palpitant, noir, sanglant, percutant, intense... Un rythme endiablé... Une formidable histoire d'amour... Cédric Cham n'y va pas par quatre chemins : chaque page est un challenge, chaque jour est un combat ! Pas de fioritures, juste des faits, des hommes et des femmes qui vont tenter de sortir de la fange dans laquelle ils sont englués ! Et pour ça, il va falloir affronter une terrible adversité. Ca pourrait être un film, tant les images restent scotchées sur votre rétine. Ca va vite, ça va fort, ça fait mal et c'est pourtant bourré d'émotions... Parce que cette fuite en avant est le moteur d'une nouvelle raison de vivre ! Cédric Cham nous entraîne dans un hors-piste douloureux et en tension permanente. C'est sec, violent, jusqu'au-boutiste et particulièrement réaliste. Et comme toutes les lignes de fracture, ça laisse dans la bouche une certaine amertume ! Mais quel bouquin !

09/2018

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Littérature française

Ici ou au-delà

Il est très difficile de résumer un recueil de nouvelles. Je vais toutefois essayer de vous en parler en quelques lignes. Tout d'abord, il faut savoir que toutes ces histoires sont vraies ou du moins la base est réelle puisqu'elles sont issues de brèves que j'ai lues à droite ou à gauche. J'ai brodé à partir d'un personnage, je lui ai inventé une vie, je l'ai confronté à d'autres héros, je l'ai placé dans diverses situations. Bref, je lui ai créé une vie qu'il n'a pas vécue à part l'événement lu dans ces petits articles de journaux. L'originalité de ce recueil, il me semble, est qu'un personnage d'une nouvelle se retrouve dans la suivante. Pour boucler la boucle, le héros de la dernière rejoint celui de la première. Nous commençons ces nouvelles avec un oncologue qui se trouve face à la maladie de sa meilleure amie. Pourra-t-elle la sauver ? La filleule de cette femme médecin, Line, se retrouve face à son sosie parfait, Valérie dans la deuxième nouvelle. Valérie va rendre visite à sa petite cousine Lilou, petite fille diabétique qui sera sauvée par son chat dans la troisième histoire. L'héroïne du quatrième texte est Maïté, la marraine de Lilou. Le mari de la jeune femme s'est enfui avec son fils Malik au Maroc. Elle ne pense qu'à une chose : le retrouver ! La meilleure amie de Maïté est Claudine. Elle, son mari Viktor et leur petit garçon, Sébastien quittent tout pour le pays des kangourous. Là-bas, le gamin disparaît. Claudine fait appel à une voyante pour le retrouver... Et la dernière nouvelle permet au lecteur de retrouver l'oncologue de la première qui sera amenée à soigner la voyante. Celle-ci lui révèle d'étranges choses...

12/2018

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Littérature française

Monkey's requiem

Nous sommes à Arles, le 18 mars 1888. Nous sommes à Saragosse. Nous sommes à Londres. Nous sommes en novembre 1887, à Paris. Nous sommes en Slovénie, au Maroc. Nous sommes à Valparaiso, nous sommes au nord de la Suède, en 1889, nous sommes à Porto. Nous sommes à Belleville. Nous sommes à Séville, en Irlande, dans les Balkans. Nous sommes en 2007, en 1992, en 1964, en 1940. Nous sommes partout, nous sommes tout le temps, guidés par le décortiqueur de vies qu'est Matthieu Hervé, qui prend la casquette d'un biographe marionnettiste, et fait se croiser au gré des époques et des pays, des hommes et des femmes qui s'aiment, écrivent, peignent, souffrent, fuient, trompent, se trompent, philosophent, font du cinéma, du cirque, voyagent, luttent contre la maladie, découvrent la poésie, l'architecture, l'art, la mélancolie, le tragique, le silence, espèrent, jouent, jouissent et meurent, chacun dans leur petit monde, dans leur petit espace-temps à eux, qui enfin éclosent, émergent, et surprennent comme autant de gigantesques monuments qu'on croiserait au détour d'une ruelle. Et peut-être que tous ceux-là ne forment en fait qu'une seule et même personne, pourquoi pas un jeune homme solitaire assis à la table d'un bar, qui écoute ce qui se passe autour de lui, qui murmure tout bas, et qui construit son petit théâtre personnel : coté cour et côté jardin, ses personnages alignés, entrant en scène chacun leur tour, un peu solennels, attendant que l'autre ait fini de vivre ce qu'il devait vivre ; en face, son public, les lecteurs ; dans la fosse, l'orchestre et son chef, un singe en queue-de-pie ; et puis l'écho du monde comme souffleur.

04/2017

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Littérature française

Sous le masque

Londres, 2008, le soir d'Halloween. Josué est un beau trentenaire français, déguisé pour l'occasion, à qui tout semble avoir réussi. Pourtant, sous le masque qu'il porte, le désespoir le ronge... Seul et enivré sur le pont de Waterloo, il se penche vers le vide. Soudain, quelqu'un l'arrête : une jeune fille à la chevelure rousse, masquée elle aussi. Qui est cette étrange inconnue qui lui a sauvé la vie, sans lui laisser ni nom, ni visage ? Pourrait-il la reconnaître ? Aurait-il rêvé ? Après cette rencontre aussi anonyme qu'intense, le retour à la réalité frappe durement le jeune homme. Mais au fond de lui, quelque chose a changé : l'espérance d'obtenir des réponses à ses questions, et surtout, de retrouver un jour son amie au masque blanc. Marie Lasbleiz est née à Dijon en 1986. Elle est l'aînée d'une fratrie de quatre enfants dans une famille très soudée. A peine âgée d'un an, Marie est hospitalisée pour soigner un cancer, et deux années de traitements s'avèrent nécessaires pour la guérir. Adolescente, Marie vit très mal des violences subies au collège. Elle se réfugie dans ses passions, le dessin et l'écriture, mais aussi dans une introversion et une rancune excessives. Au lycée, elle sombre dans l'anorexie mentale. La maladie mute en boulimie après deux hospitalisations. Malgré ses difficultés personnelles, elle obtient son baccalauréat littéraire, et se lance dans des études d'arts appliqués à Lyon, Nantes puis Paris. A 21 ans, elle se sort presque complètement de ses troubles du comportement alimentaire. Elle rencontre aussi Julien, un artiste, avec qui elle partage ses plus grandes passions. Il devient son mari en 2011. Après avoir vécu à Londres, ils vivent désormais à Vancouver au Canada où ils nourrissent leurs projets communs.

03/2017

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Religion

Elisabeth et Félix Leseur. Itinéraire spirituel d'un couple

Elisabeth et Félix Leseur sont apparemment un couple comme les autres. Ils sont très unis dans le confort de leur vie de notables, leurs voyages, leurs sorties, leur entente intellectuelle, leur culture. Ils s'aiment profondément, malgré ce qui les sépare : Elisabeth est très croyante alors que Félix, proche des hommes politiques des années anticléricales de la France, est athée et profondément hostile à toute forme de religion. Par leurs nombreux écrits rassemblés pour la première fois, Elisabeth et Félix témoignent du surprenant et intelligent parcours de leur couple dont l'amour a grandi malgré les divergences et les souffrances de chacun. Le respect des croyances de l'autre, leur tolérance et leur admiration mutuelle ont fini par les unir. Leur spécificité apparaît dès le jour de leur mariage. Elisabeth, dans le silence et le secret, prie et sème des graines pour le retour à la foi de son époux. Elle n'en récoltera pas les fruits puisqu'elle meurt prématurément d'une maladie incurable qui l'aura fait souffrir toute sa vie. Elle a souvent répété cette parole de l'évangile de saint Jean : "Si le grain ne meurt. ". . Ce n'est qu'après la mort de son épouse que Félix comprendra combien elle puisait son amour et sa force en Dieu. Après la lecture de ses cahiers, il changera radicalement de vie à la surprise de sa famille et de ses amis. Il se convertira et deviendra père dominicain et prêtre. L'itinéraire étonnant de deux êtres d'exception, un livre limpide, passionnant et très actuel, indispensable au moment où la famille est au centre des débats dans l'Eglise. Bernadette Chovelon, docteur es lettre et philosophie est spécialisée dans la psychologie et la spiritualité du couple. Elle a également publié plusieurs biographies.

05/2015

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Sociologie

Vieillir dans la dignité

La vieillesse. Les responsables des politiques publiques n'en parlent qu'en termes de dépendance et de maladie. Mais le vieillissement déclin a laissé la place à une longévité active, qui participe vraiment à la société. Il est temps de changer le regard sur les personnes âgées ! Vieillir dans la dignité : telle est la demande des personnes âgées. Elle semble aller de soi. Ce n'est pas le cas, nous alerte le professeur Gilles Berrut. Au contraire, dans notre société de la performance, cette évidence est devenue un défi. La difficulté du vieillissement ne provient pas des problèmes dont il est la source mais des préjugés dont il est l'objet. C'est dans ce mécanisme de discrimination que se tient l'obstacle majeur. Que faut-il faire afin d'assurer à nos anciens une existence digne d'être vécue ? Notre grand gériatre ne se contente pas de s'interroger sur les établissements dont les modèles de fonctionnement doivent être profondément réformés. Il dépiste aussi cette tendance banale à ne pas les considérer comme de véritables interlocuteurs, la réalité de l'âge servant trop souvent à couvrir ce déni d'humanité. Or l'urgence est de changer notre regard sur les personnes âgées car elles-mêmes ont changé, et de les prendre en compte dans les politiques publiques. Plus que jamais, au sein de nos communautés, elles représentent une précieuse ressource de développement, un indispensable levier de cohésion sociale. Ce livre de vérité est aussi un manuel d'espérance. Professeur de médecine gériatrique, chef du pôle de gérontologie clinique à l'université et au CHU de Nantes, fondateur et président du Gérontopôle des Pays de la Loire, Gilles Berrut est l'auteur, entre autres, de La longévité, une chance pour tous et Le vieillissement, à la croisée des projets.

09/2022

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Littérature française

Il n'y aura pas de sang versé

Au tournant de l'année 1868, elles sont quatre très jeunes femmes à converger vers les ateliers de soierie lyonnaise où elles ont trouvé à s'employer : " ovalistes ", elles vont garnir les bobines des moulins ovales, où l'on donne au fil grège la torsion nécessaire au tissage. Rien ne les destinait à se rencontrer, sinon le besoin de gagner leur vie : Toia la Piémontaise arrive à Lyon en diligence, ne sachant ni lire ni parler le français, pas plus que Rosalie Plantavin, dont l'enfant est resté en pension dans la Drôme, où sévit la maladie du mûrier. La pétillante Marie Maurier vient de Haute-Savoie. Seule Clémence Blanc est lyonnaise : elle a déjà la rage au coeur après la mort en couches de l'amie avec qui elle partageait un minuscule garni, rue de la Part-Dieu. Les mettant littéralement en mouvement par la grâce de sa langue nerveuse et inventive, Maryline Desbiolles imagine ses quatre personnages en relayeuses, à se passer le témoin dans une course vers la première grève de femmes connue. C'est en juin 1869 que la révolte éclate : les maîtres mouliniers font la sourde oreille aux revendications des ouvrières qui réclament de meilleures conditions de travail et de logement. Les filles s'enhardissent, le mouvement s'amplifie et dès lors le livre avance au rythme exaltant d'une troupe féminine s'autorisant enfin à ne plus courber l'échine : nos quatre relayeuses y apparaissent comme en couleur, dans une foule anonyme en noir et blanc, titubantes dans l'élan de leur propre audace. Donner vie et chair à leurs émotions, leurs élans et leurs expériences est le plus bel hommage qui pouvait être rendu à ces oubliées de l'histoire.

03/2023

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Ethnologie et anthropologie

Le Féminin et le Religieux. Mélanges offerts à Brigitte Baptandier

Plusieurs regards sensibles et érudits sur la place des femmes dans la sphère du religieux " Le féminin et le religieux " est l'expression employée par Brigitte Baptandier en référence au fil rouge qui parcourt ses recherches ethnologiques sur la Chine depuis 1979 et traverse ses questionnements sur les traditions liturgiques et chamaniques du taoïsme. Le titre de cet ouvrage que nous lui dédions était donc tout trouvé, et c'est ce même fil rouge que les huit auteurs qui contribuent à lui rendre hommage ont suivi afin d'explorer plus avant ce que le féminin et le religieux tenus ensemble peuvent nous dire non seulement de la Chine d'hier et d'aujourd'hui, mais également, dans une perspective comparatiste, des traditions européennes et indiennes". (Extrait de l'Introduction) Cet ouvrage, qui réunit des contributions de huit chercheurs dans différents domaines, invite à une réflexion sur les liens complexes et multiples qui relient le féminin et le religieux. Désordre familial, maladie, suicide, grossesse, infanticide, desseins/destins brisés ou contrés, malemort, créativités masculine et féminine, engendrement, ritualités et rapport à l'au-delà, sont quelques-uns des thèmes que cet ouvrage aborde par le biais de l'ethnographie, de l'histoire, de la littérature, de la mythologie ou encore de la cure psychanalytique. Les différents cas qui y sont présentés interrogent les interdits rituels dans divers contextes religieux au regard des conceptions d'une pollution du féminin, liée notamment au sang. Ils montrent aussi que les formes d'asymétries entre hommes et femmes qui en résultent n'empêchent pas l'existence d'un pouvoir d'agir spécifiquement féminin. Enfin, ils contribuent à la réflexion sur le jeu des possibles, via les phénomènes d'inversion ou d'indifférenciation".

08/2022

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Littérature française

Le coeur et le chaos

Sur fond d'effondrement écologique, trois personnages en quête de sens confrontent leurs solitudes pour mieux se trouver eux-mêmes. Un roman d'amour choral sur l'aliénation du monde contemporain et l'espérance d'un avenir en commun. Paris, de nos jours. Tandis que le climat ne cesse de se dérègler, les pénuries de pétrole se multiplient, les tensions montent dans la société, et pourtant chacun continue à mener sa vie comme si de rien n'était. Alice, une radiologue proche de la quarantaine, trompe son ennui - et son compagnon - en recourant frénétiquement aux sites de rencontres. Iris, nonagénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer, cache à ses enfants la gravité de son état. Pianiste de haut vol dans sa jeunesse, elle n'a plus qu'une pensée en tête : mettre fin à ses jours avant de ne plus s'appartenir ; Aurélien, idéaliste trentenaire, livreur à vélo ubérisé, ne se fait plus d'illusions sur la vie communautaire des ZAD, comme sur les free parties, vidées de leur esprit révolutionnaire. Il économise pour s'acheter un voilier et quitter la rive. Rien ne rapproche a priori ces trois individus, si ce n'est un sentiment de solitude envahissant et l'obsession de la liberté. Le hasard va faire s'entrechoquer leurs existences, pour mener chacun vers l'horizon qu'il attendait. Dans ce roman choral, trois voix, trois visions du monde, se succèdent, entre rage et découragement face aux bouleversements de la planète. Au rythme de cette valse à trois temps, Jennifer Murzeau ausculte l'état de la société contemporaine et du coeur humain, pour mieux ranimer l'irréductible aspiration au bonheur de ses trois personnages, criants de vérité.

03/2021

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Littérature française

POÉSIES COMPLÈTES Tome I

"Poésies complètes" , lit-on sur la couverture de ce volume ; on doit entendre : poésies que l'auteur a retenues après une revision sérieuse. Des trois recueils réimprimés ici, il n'en est pas un qui n'ait subi des modifications plus ou moins considérables ; le premier surtout a été amputé d'une bonne partie de sa matière primitive ; au dernier se sont adjointes une cinquantaine de pièces inédites. Il fallait un certain courage pour trancher net dans ses impressions et sentiments de jeunesse, fussent-ils jugés de forme imparfaite et marqués des défauts qu'entraînent l'inexpérience et l'inculture. Ce courage, la critique décidera si je l'ai eu suffisamment, à l'heure où il était nécessaire d'émonder mon oeuvre poétique, de n'en garder que le meilleur ou le moins mauvais. Un travail littéraire de vingt ans, continuellement traversé par la maladie, révèle à l'examen beaucoup de déchets. Sans doute, ce qui subsiste n'est pas d'égale valeur ; l'auteur a fait le seul choix qu'il pouvait faire ; le départ définitif, incontestablement plus sûr, le temps l'accomplira. Dans tous ces poèmes, j'ai observé les lois si raisonnables de la versification traditionnelle, ne me permettant que les rares licences autorisées par les maîtres, - licences qui, du reste, n'affectent pas les éléments constitutifs du vers classique, comme l'emploi de rimes de même genre en un poème, que n'interdit pas Ronsard. La discipline intellectuelle et le respect des règles éprouvées par un usage séculaire sont un gage de durée. Prévoyant que je n'ajouterai plus guère à l'oeuvre présente, j'offre dès maintenant ce livre à mon pays ; il constitue ma modeste contribution aux lettres canadiennes françaises dont le monument s'édifie pierre à pierre, et qui attestera le bienfait de la culture française au Canada.

01/2023

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Littérature française

POÉSIES COMPLÈTES Tome II

"Poésies complètes" , lit-on sur la couverture de ce volume ; on doit entendre : poésies que l'auteur a retenues après une revision sérieuse. Des trois recueils réimprimés ici, il n'en est pas un qui n'ait subi des modifications plus ou moins considérables ; le premier surtout a été amputé d'une bonne partie de sa matière primitive ; au dernier se sont adjointes une cinquantaine de pièces inédites. Il fallait un certain courage pour trancher net dans ses impressions et sentiments de jeunesse, fussent-ils jugés de forme imparfaite et marqués des défauts qu'entraînent l'inexpérience et l'inculture. Ce courage, la critique décidera si je l'ai eu suffisamment, à l'heure où il était nécessaire d'émonder mon oeuvre poétique, de n'en garder que le meilleur ou le moins mauvais. Un travail littéraire de vingt ans, continuellement traversé par la maladie, révèle à l'examen beaucoup de déchets. Sans doute, ce qui subsiste n'est pas d'égale valeur ; l'auteur a fait le seul choix qu'il pouvait faire ; le départ définitif, incontestablement plus sûr, le temps l'accomplira. Dans tous ces poèmes, j'ai observé les lois si raisonnables de la versification traditionnelle, ne me permettant que les rares licences autorisées par les maîtres, - licences qui, du reste, n'affectent pas les éléments constitutifs du vers classique, comme l'emploi de rimes de même genre en un poème, que n'interdit pas Ronsard. La discipline intellectuelle et le respect des règles éprouvées par un usage séculaire sont un gage de durée. Prévoyant que je n'ajouterai plus guère à l'oeuvre présente, j'offre dès maintenant ce livre à mon pays ; il constitue ma modeste contribution aux lettres canadiennes françaises dont le monument s'édifie pierre à pierre, et qui attestera le bienfait de la culture française au Canada.

01/2023

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Littérature française

POÉSIES COMPLÈTES Tome III

"Poésies complètes" , lit-on sur la couverture de ce volume ; on doit entendre : poésies que l'auteur a retenues après une revision sérieuse. Des trois recueils réimprimés ici, il n'en est pas un qui n'ait subi des modifications plus ou moins considérables ; le premier surtout a été amputé d'une bonne partie de sa matière primitive ; au dernier se sont adjointes une cinquantaine de pièces inédites. Il fallait un certain courage pour trancher net dans ses impressions et sentiments de jeunesse, fussent-ils jugés de forme imparfaite et marqués des défauts qu'entraînent l'inexpérience et l'inculture. Ce courage, la critique décidera si je l'ai eu suffisamment, à l'heure où il était nécessaire d'émonder mon oeuvre poétique, de n'en garder que le meilleur ou le moins mauvais. Un travail littéraire de vingt ans, continuellement traversé par la maladie, révèle à l'examen beaucoup de déchets. Sans doute, ce qui subsiste n'est pas d'égale valeur ; l'auteur a fait le seul choix qu'il pouvait faire ; le départ définitif, incontestablement plus sûr, le temps l'accomplira. Dans tous ces poèmes, j'ai observé les lois si raisonnables de la versification traditionnelle, ne me permettant que les rares licences autorisées par les maîtres, - licences qui, du reste, n'affectent pas les éléments constitutifs du vers classique, comme l'emploi de rimes de même genre en un poème, que n'interdit pas Ronsard. La discipline intellectuelle et le respect des règles éprouvées par un usage séculaire sont un gage de durée. Prévoyant que je n'ajouterai plus guère à l'oeuvre présente, j'offre dès maintenant ce livre à mon pays ; il constitue ma modeste contribution aux lettres canadiennes françaises dont le monument s'édifie pierre à pierre, et qui attestera le bienfait de la culture française au Canada.

01/2023

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Littérature étrangère

Stone Arabia

Inséparables depuis l'enfance, Denise et son frère aîné, Nik, ont partagé, à Los Angeles, les rêves de rébellion de toute une génération entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. Depuis sa première guitare, Nik a voué son existence à la musique mais n'a plus d'autre projet, à l'orée de la cinquantaine, que de réécrire sa carrière de loser en fabriquant de toutes pièces des archives à sa propre gloire dans son studio d'enregistrement délabré. Confrontée à la folie qui est en train de gagner ce frère adoré, Denise doit également faire face à la maladie d'Alzheimer où sombre leur mère, enregistrer les premiers symptômes de l'âge chez les amis de jeunesse et s'efforcer de tenir à distance l'obsession de la catastrophe planétaire qui ne cesse de la hanter. Persuadée, cependant, qu'il lui incombe d'assurer la pérennité de son microcosme affectif et social, Denise s'acharne à dissimuler les angoisses qui font de sa vie un enfer secret jusqu'au jour où le film que sa fille, Ada, entreprend de consacrer à son oncle Nik vient dynamiter les digues patiemment érigées et lever tous les tabous. Dans un univers qui ne cesse de célébrer la réussite, que deviennent ceux qui n'accèdent jamais à la reconnaissance C'est à tous les êtres qui se sont égarés sur le chemin de leurs rêves et de leurs ambitions que s'adresse ce roman d'une magnifique justesse, où se dévoile la puissance dévastatrice que peut revêtir le désir de créer au sein d'une société condamnant ceux qu'elle n'a pas élus à hanter les sombres délires d'une fiction de soi.

11/2013

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Littérature grecque

Les doléances du fossoyeur

"Plus le peuple est bête, innocent et crédule, plus on devrait le prendre en sympathie et en pitié ; pourtant, ces gens-là, ils pensent que ta bêtise et ta bonté, ça leur donne le droit de te frapper jusqu'à l'os, de te condamner à la misère, à la maladie et au déshonneur, de pas mieux se comporter avec toi que ces charretiers sans coeur qui tuent leurs bêtes à force de les charger et de les battre, pour la raison qu'elles seraient bien en peine de mordre ou de rendre les coups. Si c'est un coeur que tu as dans la poitrine, et pas une pierre, ne dis pas que c'est la faute du peuple, mais crie avec moi : Maudits soient les imposteurs ! " Ces "gens-là" , ce sont les politiciens opportunistes et véreux, prêts à toutes les manigances pour arriver à leurs fins, qui ont transformé la vie d'un brave homme en enfer : celle de l'ancien pêcheur Argyre Zomas, qui vivait autrefois paisiblement avec sa famille à Syros, et dont les malheurs ont commencé le jour où il fit la rencontre d'un député venu faire campagne sur l'île. Dans cette nouvelle écrite en 1895, l'écrivain et journaliste grec Emmanuel Roïdis nous donne à entendre la complainte bouleversante de cet homme du peuple, devenu fossoyeur dans un cimetière d'Athènes après avoir succombé aux sirènes de la politique. A mi-chemin entre la fable et la satire, ce texte d'une rare clairvoyance n'a absolument rien perdu de son actualité. Servi par une traduction des plus remarquables, il décrit avec mordant les dérives de l'électoralisme, qui ne sont pas sans rappeler - sous bien des aspects - les excès de nos propres démocraties modernes.

03/2022

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Ethique

Euthanasie, stade suprême du macronisme

Ses tenants ont beau la magnifier comme le bouquet final d'un feu d'artifice des mille libertés, l'euthanasie n'est que le produit d'une économie et d'une politique. C'est parce que l'Europe de toutes les restrictions est devenue un océan de récession du fond duquel ne monte plus aucune espérance nouvelle, que les dirigeants, dont ceux de la France, financièrement acculés, choisissent en effet " la piqûre pour tous ". Comme une seringue d'or facilitant leur quête d'équilibres budgétaires, dans un bouillon d'inculture qui sent le ranci des vieilles idéologies, du malthusianisme au nouvel obscurantisme. Quand ce n'est pas le dernier racisme pratiqué : l'anti-vieux ! Mais les idiots utiles de droite se préparent à vendre la seringue pour se faire piquer, pendant que ceux de gauche travaillent déjà à se la faire rembourser, sans jamais comprendre que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu'il affronte. Car s'il parle de mourir, tant sa souffrance est grande, c'est parce qu'il n'a personne pour la partager et lui donner des raisons d'espérer. La loi sur l'euthanasie, loin d'être l'extase de la République, dans la fraternité compassionnelle des injections, n'est alors que la fuite en avant d'une société qui, ne voulant pas voir les détresses qu'elle crée, préfère éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler. En racontant en plus au passage que c'est au nom de leur liberté qu'on les fait piquer. Ce cynisme et cette hypocrisie des " conventions pharisiennes " qui l'ont habillée, ce livre les débride, en disant les raisons de la colère à voir une loi nous faire mourir avec une longueur d'avance, au moment même où se déploie le génie de notre espèce sapiens.

03/2023

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Cancer

Découvrez Comment Prévenir Et Guérir Votre Cancer

Savez-vous que le cancer est l'une des dix principales causes de décès dans le monde ? En France, d'après les chiffres officiels le cancer est la première cause de mortalité, dont 157 000 décès par an, et 382 000 nouveaux cas, avec son cortège de cancer du sein et de la prostate... Savez-vous également que la psychose du cancer (cancérophobie) est l'un des maux qui ravage l'humanité ? Puisqu'elle est l'une des causes de troubles mentaux sévères. Car ceux qui n'ont pas le cancer croient l'avoir, et la plupart de ceux qui en sont atteints ne s'en doutent pas jusqu'au jour où cette terrible maladie est diagnostiquée. Alors, votre perception de la vie change. Le coup est dur, votre cerveau s'emballe et les questions se succèdent : pourquoi moi ? Que deviendra ma famille ? Vais-je mourir... ? Ce qui est scandaleux au regard de la croissance exponentielle du cancer en France et dans le monde, c'est de vous faire subir des traitements classiques dangereux, inefficaces, exemple : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, dont les substances toxiques utilisées entraînent la consommation plus importante d'autres médicaments également toxiques ! Pourtant, le cancer n'est pas synonyme de condamnation à mort ! Si vous êtes cancérophobe, précancéreux ou cancéreux, vous avez par les thérapies naturelles révélées dans ce livre, le pouvoir de : - prévenir le cancer, maîtriser la peur, jouir de la santé et du bien-être. - Eviter les mutilations inutiles, supprimer les douleurs atroces associées au cancer, augmenter votre longévité, et comme Madame de A. , guérir sans récidive votre cancer du sein en quelques semaines, si votre vitalité le permet, et si les traitements médicaux n'ont pas empoisonné irréversiblement votre organisme...

04/2022

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Essais

Les dysfonctions sexuelles. Evaluation et traitement par des méthodes psychologiques, interpersonnelles et biologiques, 3e édition

Depuis la dernière édition de l'ouvrage Les dysfonctions sexuelles : évaluation et traitement par des méthodes psychologiques, interpersonnelles et biologiques datant du début des années 2000, la publication du DSM-5 a modifié les diagnostics des difficultés sexuelles et de nouveaux traitements sexo-psychologiques comme les méthodes basées sur la pleine conscience sont apparus. De plus, de nouvelles interventions biomédicales et pharmacologiques chez les femmes et les hommes présentant des difficultés sexuelles ainsi que de nouvelles modalités de transmission des interventions sont maintenant accessibles. Il importait alors de rendre compte de ces innovations et de faire le point sur les nouvelles données empiriques et cliniques. Se situant dans une perspective historique, ce livre résume les avancées dans le domaine depuis les pionniers du milieu du XXe siècle jusqu'aux plus récents développements. L'auteur commente l'ensemble des publications sur la problématique, l'évaluation et l'intervention en ce qui concerne les difficultés affectant le désir, l'excitation et l'orgasme tant chez les femmes que chez les hommes. Il aborde la complexité du fonctionnement sexuel, les rapports entre le fonctionnement conjugal et le fonctionnement sexuel, l'impact de la maladie et les changements au cours du vieillissement, tout en proposant un modèle d'évaluation et d'intervention multimodal mettant l'accent sur les dimensions psychologique, interpersonnelle et biologique. Des descriptions détaillées de protocole d'intervention et des questionnaires d'évaluation sont également inclus dans l'ouvrage. S'adressant d'abord aux étudiants et aux professionnels en sexologie, psychologie, service social, médecine, psychiatrie, physiothérapie, soins infirmiers ou provenant d'un autre domaine relié à la santé, ou pour toute personne désireuse d'en savoir plus sur le fonctionnement sexuel et ses difficultés, ce livre constitue un ouvrage de référence indispensable qui présente l'ensemble des publications sur la problématique, l'évaluation et le traitement des dysfonctions sexuelles.

04/2021

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Histoire des idées politiques

Les Chiens de garde. Le pamphlet antiphilosophique de Nizan

Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932. Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes français les plus connus de l'époque : Bergson, Emile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain... Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une "philosophie idéaliste" , en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socioéconomiques de la classe bourgeoise. Selon lui, leur idéalisme leur interdit toute analyse de l'exploitation de la classe prolétarienne par la bourgeoisie. L'actualité des Chiens de garde, nous aurions préféré ne pas en éprouver la robuste fraîcheur. Nous aurions aimé qu'un même côté de la barricade cessât de réunir penseurs de métier et bâtisseurs de ruines. Nous aurions voulu que la dissidence fût devenue à ce point contagieuse que l'invocation de Nizan au sursaut et à la résistance en parût presque inutile. Car nous continuons à vouloir un autre monde. L'entreprise nous dépasse ? Notre insuffisance épuise notre persévérance ? Souvenons-nous alors de ce passage par lequel Sartre a résumé l'appel aux armes de son vieux camarade : "Il peut dire aux uns : vous mourez de modestie, osez désirer, soyez insatiables, ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut. Et aux autres : dirigez votre rage sur ceux qui l'ont provoquée, n'essayez pas d'échapper à votre mal, cherchez ses causes et cassez-les".

05/2021

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Essais

L'idiot et le village. Singularités

Qu'est-ce "L'idiot" , parfois trop "simple" et presque fou, joue ici le rôle du singulier, en face du "village" incarnant le nombre et peut-être le confort de la raison. Le langage du nombre domine aujourd'hui (au-delà de la fameuse majorité démocratique) dans la mesure où la culture actuelle brade les mots au privilège du chiffre. Ce livre de Patrick Lacoste utilise le mode de pensée issu d'une pratique psychanalytique et tente de résister aux excès de standardisation et de normalisation. Selon le verdict bien rôdé de la balance "bénéfice/risque" , par exemple, l'idiot ne pèserait pas lourd en regard de l'importance du village, c'est l'évidence raisonnable. Mais si l'on se souvient, entre autres destins des idiomes et des particularités, du premier sens grec de l'idios (particulier, singulier) et d'un mot qui en dérive : l'idiosyncrasie (signifiant le mélange particulier qui définit le propre ou personnel d'une identité physique et psychique) on peut aussi retenir que ce terme bénéficie d'un emploi et d'usages remarquables concernant la manière d'être particulière ou un comportement en réaction. Le mot et la notion spécifiques sont utilisés aussi bien en philosophie, en sociologie, en linguistique, en psychologie, en médecine où l'idiosyncrasie peut désigner à la fois le comportement singulier, particulier, d'un organisme, d'un corps ou d'un esprit, en réaction à un médicament ou bien une maladie. Les sens multiples - parfois même contraires - sont toujours plus créatifs, pour peu qu'on ne les abandonne pas à une interprétation simple, voire fixée par quelque actualité. En passant par l'art, l'histoire, la littérature ou la philosophie, Patrick Lacoste veut ici témoigner de son respect clinicien pour les singularités, tout en assumant les siennes.

03/2022

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Littérature étrangère

Consumés

Naomi Seberg et Nathan Math oeuvrent avec succès dans le photojournalisme à sensation de l'ère des nouveaux médias. A la fois amants et concurrents professionnels, ils arpentent le globe séparément, ne se croisent que dans des hôtels d'aéroports ou n'ont de rapports que par Internet, et sont toujours en recherche d'histoires spectaculaires - si possibles sordides. Celle de Célestine et Aristide Arosteguy, anciens professeurs de philosophie à la Sorbonne et couple libertin, a tout pour attirer Naomi. Célestine a en effet été retrouvée morte, mutilée, dans son appartement parisien. La police suspecte son mari, qui a disparu, de l'avoir assassinée et d'avoir mangé des parties de son corps. Avec l'aide d'Hervé Blomqvist, un étudiant singulier, elle se lance sur les traces d'Aristide, qui la mènent jusqu'à Tokyo. De son côté, Nathan se trouve à Budapest pour photographier le travail d'un chirurgien controversé, Zoltán Molnár, qui a été recherché par Interpol pour trafic d'organes et pratique désormais des interventions illégales. En couchant avec l'une des patientes de Molnár, Nathan contracte l'étrange " maladie de Roiphe ", que l'ont croyait disparue. Il s'envole alors pour Toronto, bien décidé à rencontrer le médecin qui a identifié ce mystérieux syndrome... Ces histoires parallèles finissent par se croiser dans une intrigue hallucinée mêlant la technologie et le corps, l'impression 3D et la philosophie, le festival de Cannes et le cannibalisme, la mort et le sexe sous toutes ses formes (fétichisme, voyeurisme, échangisme...). Cinéaste culte et mondialement reconnu (Videodrome, La Mouche, EXistenZ...), David Cronenberg poursuit dans ce premier roman son exploration de la noirceur psychologique et physique de l'être humain. Nous retrouvons dans Consumés les thèmes et l'esthétique de ses films, ses fascinations et ses obsessions.

01/2016

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 4, 1866-1869

L'année 1866 est marquée par les ultimes rencontres de la comtesse d'Agoult et de Franz Liszt à Paris où le compositeur vient assister à l'exécution de sa messe, dite de Gran. Mais elles sont gâchées par le compte rendu hostile que publie le gendre de la comtesse. Au début de 1867, la comtesse d'Agoult apprend la perte de sa fortune par suite de mauvais placements. Ce coup provoque chez elle une crise de quasi démence qui va se renouveler d'année en année. Les apparitions d'un anthrax, puis d'un abcès au sein, empirent son état. Louis de Ronchaud l'emmène se rétablir dans sa gentilhommière de Saint-Lupicin, dans le Jura. Remise, elle se rend à Hyères puis à Nice à la fin de l'année 1868 et y passe le premier trimestre de 1869. Tout au long de 1866 et pendant les périodes de répit que lui octroie la maladie, elle continue d'accueillir un grand nombre de personnalités dans son salon qui n'a probablement jamais été aussi brillant. Le prince Napoléon, Emile Littré, Ernest Renan, Charles Dupont-White, Emile de Girardin y sont des hôtes réguliers. La presse rend compte de lectures d'oeuvres dramatiques, de concerts. Sa correspondance avec Giuseppe Mazzini, se poursuit. L'ascension politique de son gendre Emile Ollivier la stimule. Ces années chaotiques ne l'empêchent pas de travailler à ses mémoires et de publier, en 1866, Dante et Goethe ; et, en 1868, une version illustrée de son Histoire de la révolution de 1848. Sont publiées en annexe des lettres échangées entre ses filles, Claire de Charnacé et Cosima von Bülow, qui témoignent de leurs liens très étroits.

03/2023