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Littérature étrangère

Nouvelles de Serbie

Au coeur des Balkans, la Serbie fut le carrefour de plusieurs civilisations pendant de nombreux siècles. Ce pont entre Occident et Orient, entre Mitteleuropa et Méditerranée, a aussi été un espace stratégique convoité par les plus grands empires de l'époque. L'Histoire de ce pays figure parmi les plus tragiques qui soient en Europe. Après la Seconde Guerre mondiale, la Serbie antifasciste devint l'une des six républiques (Serbie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Monténégro et Macédoine) de la Yougoslavie de Tito, fédération dont l'éclatement dans les années 1990 engendra une guerre meurtrière et destructrice, jusqu'à l'indépendance de la Serbie en 2006. Avec un tel passé et de telles influences, il n'est pas surprenant que les créateurs fassent preuve d'une imagination débridée, dont les propriétés seraient le métissage de l'âme des Slaves du sud, une certaine métaphysique des Balkans et la cohabitation voulue des genres. Tous les auteurs réunis ici disent cette réalité, cette vitalité de la Serbie.

05/2012

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Encyclopédies de poche

François Mitterrand. Un dessein, un destin

François Mitterrand : une vie extraordinairement romanesque qui a fasciné et captive encore les Français, qui presque tous, à un moment ou à un autre, s'y sont reconnus. Une longue marche politique d'opposant suivie de la plus longue présidence des cinq Républiques. Un demi-siècle de vie publique, avec une certitude : la victoire de la gauche «à la condition qu'elle reste elle-même, qu'elle n'oublie pas que sa famille, c'est toute la gauche». François Mitterrand a poursuivi son dessein avec ténacité à travers vents et marées jusqu'à en faire un destin. Visionnaire, stratège, tribun, séducteur, il a fait vibrer l'espoir, réalisé l'alternance, conduit et installé la gauche au pouvoir. Comme il en rêvait enfant, François Mitterrand a «continué l'Histoire de France». Hubert Védrine nous fait découvrir ou redécouvrir la vie et la personnalité riche et complexe d'un homme qui a incarné presque toutes les facettes de la France, ses contradictions et finalement son unité.

01/2006

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Philosophie

La... sottise ?

La sottise : on en respire la présence partout et toujours dans l'air du temps. Une présence atmosphérique, en quelque sorte. Aristote la suppose contemporaine de la préhistoire, tandis que saint Augustin y voit une conséquence du péché d'Adam. Ce florilège présente les fruits d'une cueillette au long de vingt-huit siècles, chez les auteurs les plus divers, des Hébreux des âges bibliques aux journalistes de nos Républiques. À chacun de s'en faire une idée... L. J.Un portrait saisissant de la chose au monde la mieux partagée : la bêtise, l'imbécilité, pour ne pas dire la connerie. A travers un florilège habile de citations allant d'Homère à Anouilh et de Platon à Cocteau, ce grand érudit à la science aimable débusque la sottise aux lisières de toutes les certitudes, sur les sommets de l'arrogance, dans les marais de l'opinion. ou dans ce qu'on appelle aujourd'hui le « politiquement correct ». Quelle leçon d'humilité !

01/2013

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BD tout public

Forces spéciales Tome 2 : Chasse à l'homme dans les Balkans

La BD sur le fleuron de l'armée française 1992. Douze ans après la mort du dictateur Tito, la Yougoslavie voit renaître de manière sanglante les tensions inter-ethniques. En Serbie, l'arrivée au pouvoir de Slobodan Milosevic fait planer une menace encore plus concrète sur le peuple bosniaque. L'ensemble de la communauté internationale s'inquiète des montées du nationalisme dans les différentes républiques fédérées d'Europe. Sept ans plus tard, le tribunal international a établi une liste des grands criminels de guerre impliqués dans ce conflit qui a transformé la région en véritable poudrière. L'armée française, jusqu'ici peu impliquée, prépare une opération d'infiltration pour intercepter l'un d'eux en Bosnie. Une opération menée par les forces spéciales. Ce nouvel épisode de la BD sur les forces spéciales de l'armée française nous plonge au coeur du conflit européen le plus sanglant depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

04/2019

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Histoire de France

Pour en finir avec 1914-1919 qui émerge encore dans nos misères quotidiennes et désordres géopolitiques

Du Caucase à la Somme, de la Palestine à la Mésopotamie, de l'Isère à l'Arabie et de la Baltique aux Balkans, ce livre pose un regard global sur cette période. Il décrit une guerre dont le but est de nourrir en matières premières des puissances industrielles en concurrence. Il montre une guerre issue de cette deuxième révolution industrielle qui rend le pétrole indispensable. C'est la guerre d'une Europe xénophobe et raciste, pratiquant un capitalisme colonial. C'est enfin une guerre qui sert l'émergence mondiale de la puissance des Etats-Unis d'Amérique et l'éclosion, pour la première fois dans l'histoire, d'un nouveau modèle d'économie collectiviste en Russie. Il s'en suit l'effondrement de royaumes et d'empires séculaires et la naissance de républiques nouvelles. Comme l'histoire n'est utile que lorsqu'elle sert le présent, ce petit livre, rassemble quelques pistes de réflexion géopolitiques sur notre début de XXIe siècle.

10/2018

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Philosophie

Comprendre Machiavel

Peu d'auteurs ont une réputation aussi exécrable que Machiavel, devenu synonyme d'intelligence perverse et calculatrice. Ce livre montre à quel point cette interprétation est non seulement hâtive, mais fausse. Machiavel, fonctionnaire au service du pouvoir florentin et patriote déplorant l'absence d'un Etat italien unifié, s'est employé à tirer les leçons de changements majeurs dans le système économique et social de son temps. Confronté à la disparition des républiques féodales et à la montée en puissance du capitalisme, il conclut à la nécessité du volontarisme politique pour préserver la liberté de la cité et de l'individu tout au long d'une histoire qui ne sera plus qu'une crise permanente. Il refuse l'asservissement de la politique à la morale, par lucidité et non par cynisme. Maillon important d'une tradition politique où cousineront avec lui Spinoza, Rousseau ou Gramsci, il s'impose comme un précieux antidote à l'idéologie naïve de la démocratie d'aujourd'hui.

11/2008

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Actualité médiatique internati

Public

"Après trois décennies où l'on avait cru pouvoir s'en passer, tout indique que nous avons plus que jamais besoin des mots du public. Face aux risques de dévoiement d'un Etat qui se détourne de son cadre public, ils sont les mots-clés de mobilisations sociales et politiques (...) et le meilleur thermomètre de notre vie collective et de nos démocraties". A. Vauchez Au risque d'une crise de confiance sans précédent des citoyens dans l'Etat dont ils interrogent désormais la légitimité " publique ", c'est-à-dire la capacité, voire la volonté, de se faire le relai des intérêts collectifs, et de protéger les citoyens. L'état général d'impréparation dans lequel s'est trouvé l'Etat au commencement de la pandémie aura servi ici de révélateur ; jetant une lumière crue sur l'action des gouvernements précédents qui avaient suivi une politique de réduction des coûts et d'efficacité gestionnaire au risque de priver les services hospitaliers des masques et des lits d'hôpital nécessaires. Dès lors que le gouvernement ne paraît plus agir en " pouvoir public ", plus rien ne semble justifier l'exception étatique qui confère à cette organisation politique un statut dérogatoire et des pouvoirs exorbitants. C'est du reste cette tension qu'a révélé le mouvement des Gilets jaunes, marqué tout à la fois par des attentes fortes à l'égard de l'Etat des services publics (en termes de qualité et d'égalité d'accès aux hôpitaux, aux transports publics, etc.), et une défiance inédite à l'égard de gouvernants tenus pour responsables de l'échec de l'Etat à tenir ses promesses " publiques ". Cette crise de confiance ne pouvait pas tomber plus mal alors que nous avons collectivement besoin d'un Etat et d'une Union européenne capables de conduire, au nom de tous, la conversion écologique de nos sociétés et de nos économies, et alors que nous devons faire face aux conséquences sanitaires, mais aussi économiques et sociales profondes de la pandémie Covid. Manière de dire, en somme, que la réflexion sur le " public " et les liens qu'il entretient avec l'Etat forme aujourd'hui un préalable à toutes nos discussions sur le changement d'orientations des politiques publiques. Les nouvelles théories démocratiques l'oublient parfois, toutes occupées qu'elles sont à faire apparaître de nouveaux horizons mobilisateurs - qu'il s'agisse de la transition écologique ou des nouvelles formes de démocratie participative. Mais, sans réfléchir à ce que l'Etat est devenu au fil des trois dernières décennies, ni aux chaînes de dépendance dans lesquelles il inscrit aujourd'hui son action, elles s'exposent au décalage en faisant comme si l'Etat était ce simple " levier " disponible et mobilisable pourvu qu'on veuille bien lui donner le sens politique voulu. Or il y a précisément lieu d'en douter. C'est pourquoi il faut reprendre le fil du " public " et remettre sur le métier une notion qu'on avait paresseusement abandonnée comme une vieille relique. Il faut faire l'inventaire des glissements de terrain qui se sont produits depuis trente ans et ont fragilisé les soubassements publics de l'Etat, décrire leurs effets politiques et démocratiques, et explorer les voies possibles d'un nouvel esprit public du gouvernement.

03/2022

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Sciences politiques

Destin de la social-démocratie belge

Il se fait que la cause du socialisme a besoin d'une articulation politique, et que cette articulation politique, bien que ne relevant pas exclusivement des partis, nécessite néanmoins l'instrument d'un parti. Aussi utiles et efficaces que puissent être d'autres éléments de pression dans le système politique - les syndicats, les mouvements de femmes, de Noirs, les écologistes, les militants pour la paix et beaucoup d'autres - ils ne peuvent pas ni, pour la plupart, ne souhaitent remplir la tâche principale des partis socialistes, qui consiste à injecter un "courant de tendance socialiste", par la parole et par l'action, dans le système politique et culturel de leurs sociétés. Ces partis sont bien sûr concernés par les questions immédiates, les griefs et les revendications, mais ils sont aussi, au-delà de cela, concernés par la dissolution effective des structures de pouvoir de la société capitaliste et leur remplacement par un ordre social fondamentalement différent, basé sur la propriété sociale et le contrôle des principaux moyens de l'activité économique, et gouverné par des principes de coopération, de liberté civique, d'égalitarisme et des arrangements démocratiques de loin supérieurs aux structures étroitement conditionnées par une logique de classe de la démocratie capitaliste. De nombreux partis de la gauche ont préconisé ces principes au fil des ans. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, ils ont également souffert de grandes faiblesses, qui ont réduit ou annulé leur efficacité. Au plus vite ces faiblesses seront affrontées et surmontées, meilleures seront les perspectives de la progression socialiste.

12/2019

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Histoire internationale

Quand la Tunisie ouvrait la voie... Combats et débats d'une année révolutionnaire

La mobilisation d'un électorat sensible à son invocation des mânes de l'année révolutionnaire 2011 par Kaïs Saied, le vainqueur de l'élection présidentielle du 13 octobre 2019, réactualisa-t-elle en Tunisie une espérance populaire dont, dans le monde arabe, Algérie, Soudan, Liban ou Irak offrirent en 2019 d'autres illustrations ? En faudrait-il conclure que le Printemps arabe de 2011 n'est pas une utopie obsolète ? Le pessimisme qui mina la fin de la présidence Béji Caïd Essebsi fut sûrement la rançon des impasses de l'équipage au pouvoir mais n'y pourrait-on voir aussi l'impact d'une mémoire sélective, voire équivoque, des événements nationaux de 2011 ? Pour ne céder ni à scepticisme ni à lyrisme sauvages, un retour semble nécessaire sur cette année de confrontation acharnée entremêlant mouvement populaire informel et élites en grande partie résiliences issues des rangs du long pouvoir autoritaire et de ses oppositions. De janvier à octobre 2011, des forces politiques prétendant les unes à la légalité, d'autres à une légitimité, s'associèrent de façon ambiguë, voire contradictoire, dans un commun objectif prioritaire : contenir une rue assurant obstinément une veille révolutionnaire. D'octobre à décembre 2011 s'ouvrit une opportunité de "révolution dans la révolution", des élections démocratiques ayant donné à une coalition dominée par les islamistes l'accès aux institutions et ainsi à la maîtrise stratégique du "temps constituant" qui suivrait (2012-2014). Ce sont les rudes et complexes combats et débats de l'année 2011 qui sont ici restitués à vif et analysés.

05/2020

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Histoire internationale

Algérie, la nouvelle indépendance

L'histoire de la nouvelle indépendance de l'Algérie s'écrit sous nos yeux, depuis ce 22 février 2019 où des foules de femmes et d'hommes ont exigé dans tout le pays de reprendre en main leur destin. Cette contestation populaire continue depuis de se mobiliser chaque vendredi, après avoir obtenu la démission du président Bouteflika, en poste depuis vingt ans, et le report d'une élection vidée de sens. Car elle aspire, au-delà de la sanction de tel ou tel dirigeant, à la refonte sur des bases enfin démocratiques du système en place depuis la fin, en 1962, de la domination française. Cet essai, où la réflexion historique se nourrit de l'expérience de terrain, replace les événements en cours en Algérie dans la longue durée de son mouvement national. Il offre, pour la première fois, un cadre d'interprétation à une actualité foisonnante, s'interrogeant sur la portée stratégique de la non violence, sur la place réelle des jeunes ou des femmes dans cette protestation, sur le poids d'une économie de rente, mais aussi sur le rôle central des supporters de football ou les tactiques des groupes islamistes. Il montre comment la hiérarchie militaire, jusqu'alors protégée dans son arbitraire par un pouvoir civil de façade, est contrainte de gérer ouvertement cette crise, avec une brutalité de plus en plus affichée. Un livre indispensable pour comprendre la vague de fond qui traverse l'Algérie et qui aura des retombées durables dans ce pays et bien au-delà.

11/2019

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Sociologie

Le monde au XXIIe siècle. Utopies pour après-demain

Louis-Sébastien Mercier dans L'An 2440, Jules Verne dans Paris au XXe siècle, George Orwell dans 1984 ont tenté d'imaginer le monde dans les décennies et les siècles à venir. D'autres, comme Fourier ou Cabet, ont tenté de concevoir, en des termes étonnamment précis, une société plus harmonieuse d'où l'exploitation et la souffrance seraient bannies. Ces écrivains et ces philosophes ont souvent été des visionnaires, anticipant le développement tentaculaire des métropoles et du trafic automobile, le règne de l'ordinateur, ou encore la société de surveillance. Nombre d'utopies (le suffrage universel, l'abolition de l'esclavage, l'émancipation des femmes, le droit à l'éducation et à la protection sociale), qui souvent laissaient leurs contemporains incrédules, ont alimenté les aspirations démocratiques au cours des deux siècles passés. Ce qui continue d'éveiller notre intérêt, c'est l'effort d'anticipation, d'arrachement au présent, couplé à une inquiétude sur le monde tel qu'il va et à une volonté d'améliorer la condition humaine. C'est, en d'autres termes, l'invention d'une utopie raisonnée. Unis par la volonté de s'affranchir du pessimisme et de la résignation qui brident l'imagination politique contemporaine, les textes de ce dossier sont de deux ordres : les uns anticipent le monde d'après-demain, les autres se présentent comme des récits rétrospectifs, écrits en 2112, des mobilisations qui se déploient sous nos yeux. Les utopies d'aujourd'hui constitueront sans doute la matière des livres d'histoire de demain.

04/2014

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Philosophie

Le sacrifice et l'envie. Le libéralisme aux prises avec la justice sociale

Individualisme libéral et justice sociale : c'est ce couple difficilement conciliable, véritable croix des sociétés démocratiques, qu'accompagne Jean-Pierre Dupuy au cours d'une exploration de la philosophie libérale d'inspiration économique, d'Adam Smith à John Rawls. A l'heure où la voie "socialiste" vers la justice semble fortement hypothéquéée, l'incapacité bien française à penser le marché dans ses dimensions morale et politique devient franchement préoccupante. Ce livre constitue une introduction critique à la tradition philosophique anglo-saxonne qui pense la société de marché comme ordre "spontané" ou "auto-organisé". C'est sur cet arrière-plan qu'elle pose le problème de la société juste et bonne, et cela de multiples façons. L'étude systématique à laquelle se livre Jean-Pierre Dupuy le conduit en particulier à proposer une interprétation originale de l'émancipation de l'économie par rapport à la morale dans l'œuvre d'Adam Smith, et à articuler sa lecture des théories libérales de la justice (économie normative, John Rawls, utilitarisme, libertarisme, Friedrich Hayek, Robert Nozick, etc.) autour des catégories maîtresses du sacrifice et de l'envie. Partout où c'est possible, les liens avec la tradition philosophique française sont mis en lumière. Progressivement se dégage la thèse de Jean-Pierre Dupuy : tout se passe comme si la tradition libérale considérée pensait la société marchande au plus près de sa décomposition toujours possible en foule panique. La société juste et bonne est celle qui contient (aux deux sens du mot) cette menace.

05/1996

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Histoire de France

L'éminence grise de Napoléon. Regnaud de Saint-Jean d'Angély

Sans Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély, l'histoire de Napoléon se serait probablement écrite autrement. En effet, cet habile avocat, député de la Révolution et administrateur éclairé, qui échappa de justesse à la guillotine, joua un rôle capital d'éminence grise aux grandes heures du Consulat et de l'Empire. Des campagnes d'Italie où il rencontra le général Bonaparte pour la première fois aux préparatifs du 18 brumaire, du couronnement en grande pompe à Notre-Dame de Paris jusqu'aux Cent-Jours, il conserva un crédit inentamé, exerçant une influence modératrice et libérale sur le nouveau maître de l'Europe qu'il avait soutenu dans sa conquête du pouvoir. Il entra au Conseil d'Etat et consacra toute son énergie à y défendre les acquis démocratiques de la Révolution dans de nombreux tête-à-tête avec l'empereur et dans les discussions d'ordre législatif. Sa vie est donc l'histoire d'une fidélité exemplaire, qui le conduisit, à la chute de l'Empire, sur les chemins de l'exil en Amérique, en Allemagne et en Belgique. Elle est aussi l'histoire d'un amour indéfectible pour sa femme, la très belle Laure de Bonneuil, immortalisée par le peintre Gérard. Celle-ci tint l'un des salons les plus brillants de la capitale. Proscrite avec son mari, elle lui survécut pendant plus de trente ans et perpétua inlassablement la légende napoléonienne. S'appuyant sur d'innombrables sources inédites, tant publiques que privées, Olivier Blanc retrace avec éclat le destin méconnu d'un caractère d'exception.

10/2002

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Histoire de France

Dans l'ombre de Le Pen

Qui est vraiment Jean-Marie Le Pen ? Comment fonctionne le parti qu'il a créé ? Quelle est sa véritable stratégie ? Quelles sont ses recettes, ses amitiés secrètes, ses liens avec l'argent ? Jusqu'où s'étendent ses réseaux et ses complicités ? Pour une première fois, une personnalité ayant connu le Front national de l'intérieur répond. Interrogé sans complaisance par Jean-Gabriel Fredet, rédacteur en chef au Nouvel Observateur, Lorrain de Saint Affrique, apparu en public pour la première fois lors de l'émission Envoyé spécial en 1997, est en effet un témoin privilégié. Pendant plus de dix ans, il a été conseiller en communication de Jean-Marie Le Pen, jusqu'à ce que Bruno Mégret, dont il dénonçait les intentions et les méthodes, le fasse exclure du Front national en 1994. Ses informations exclusives sont autant de clés pour comprendre l'homme qui a choisi de faire perdre la droite aux dernières élections et se pose désormais en recours. Ambitions, techniques, manipulations, Lorrain de Saint Affrique dévoile tout. Les révélations abondent : Jean-Marie Le Pen est-il lié à Bernard Tapie ? Qui, dans la classe politique, s'est compromis avec le Front national ? Sur quels soutiens Jean-Marie Le Pen peut-il vraiment compter ? Mais au-delà de ces révélations sur la face cachée de l'homme et du parti le plus mystérieux de France, ce livre dénoue les fils de l'histoire immédiate, et nous met en garde contre une vague extrémiste qui risque d'anéantir la plupart de nos repères démocratiques. Ce livre est aussi un appel à la vigilance.

05/2002

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Sociologie

Au bonheur des autres. Anthropologie de l'aide humanitaire

Une ethnologue chez les humanitaires. Non pour les aider à mieux comprendre les populations, mais pour les étudier, eux, de l'intérieur. Voilà l'objet premier de ce livre. Pour cela, l'auteur a travaillé, pendant plus de dix ans, au sein d'organisations internationales d'aide humanitaire- tant à New York, qu'en Asie centrale et en Transcaucasie post-soviétiques. Elle s'est plongée au cœur du système pour en décrypter les enjeux, les lignes de force et les tensions. Cette enquête éclaire d'un jour nouveau l'envers des révolutions qui ébranlent actuellement les anciennes provinces de l'Union soviétique. Si elles concrétisent leurs aspirations démocratiques, les conditions de ces révolutions " spontanées " ont en réalité été préparées de longue date. Dès la disparition de l'URSS, en effet, les agences d'aide humanitaire ont massivement aidé à la création puis au renforcement des ONG locales, dans une région où le concept même d'ONG n'existait pas. Leur but a été de favoriser l'émergence d'un contre-pouvoir fort aux Etats, afin d'assurer la victoire d'un certain modèle politique dans ces années d'incertitude politique post-guerre froide. Cela est vrai pour tout un éventail d'actions, qui vont de l'éducation, de la défense de la biodiversité à la prévention de l'épidémie de VIH/SIDA. Aussi hétéroclites qu'elles puissent paraître pour un observateur non averti, elles s'inscrivent dans une ligne d'approche commune : la construction d'une morale partagée.

10/2007

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Littérature française

La revolte de la sylve

Dans les années 2050, le réchauffement climatique et la montée des eaux ont ravagé la presque totalité de la planète. Les humains ayant survécu aux famines, guerres ou épidémies, se sont réfugiés dans les zones encore vivables, à savoir à proximité du cercle polaire et sur l'Antarctique. Des régimes autoritaires sont au pouvoir dans ces Etats. Subsistent quelques îlots humains vivant dans des régimes démocratiques, notamment à Paris, Oxford, Rio de Janeiro ou le Cap. Virgile Levasseur, jeune enseignant-chercheur en biologie à Paris, apprend de sa collègue Antonia Silva, de l'université de Rio, l'existence d'un refuge exceptionnel de biodiversité, sur une île de l'ancien fleuve asséché, l'Amazone. Il se rend sur place avec cette dernière et ils découvrent avec stupéfaction l'existence d'une entité végétale intelligente. Cette entité a décidé d'éradiquer l'humanité, considérant l'impossibilité de cette espèce malade, à vivre en osmose avec son environnement, depuis la mutation ayant provoqué la conquête de la planète par l'homo sapiens. Seuls deux pour cent de la population terrestre ne sont pas touchés par cette mutation que l'entité assimile à un cancer. Virgile devra sillonner la planète malgré des moyens de communication et de transport rares et dangereux. Il devra affronter les services secrets de la dictature norvégienne et servir d'intermédiaire entre le pouvoir politique français et l'entité hostile afin de tenter de trouver une solution pour sauver l'espèce humaine, à l'aide de son amie Antonia et d'un vieux chercheur en génétique.

09/2021

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Management

Dessiner le management public autrement. Bilan et perspectives

Les chercheurs de l'IMPGT proposent un bilan des travaux de l'Ecole aixoise en management public, et dessinent de nouvelles perspectives de recherche et d'actions concrètes, répondant aux enjeux contemporains. Dans cet ouvrage, l'équipe des chercheurs de l'IMPGT propose un bilan des travaux de l'Ecole aixoise en management public, et dessine de nouvelles perspectives de recherche et d'actions. Une certaine dés-organisation est observée dans le champ du management public. Or, l'incompréhension conduit à l'impuissance et nourrit des dysfonctionnements démocratiques, décisionnels, budgétaires ou humains. Cet ouvrage décrypte ce domaine en perpétuel mouvement. Une première partie révèle un foisonnement des idées, des ambiguïtés sur le sens de la performance, des contradictions sur les finalités du management public, de la complexité territoriale, des spécificités à intégrer, des arbitrages à réaliser, etc. Les organisations et les acteurs sont donc réinterrogés et les réponses ne vont pas de soi. Une seconde partie propose des pistes. Sans prétendre à l'exhaustivité, le métier du manageur public est à repenser ; les modes de gouvernance à adapter ; des réponses inédites à inventer, et ce dans tous les domaines de l'intervention publique. De nouveaux enjeux, souvent paradoxaux, apparaissent. Mais les manageurs ne sont pas sans ressource. Cet ouvrage s'appuie sur de nombreuses références bibliographiques et plusieurs études de terrain. Les points de vue et les paroles des acteurs y occupent une place substantielle. Tous ceux qui s'intéressent au management public, et évidemment les manageurs, trouvent ici des pistes de réflexion et d'action concrètes, pour les aider au quotidien.

04/2023

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Communication - Médias

Comprendre la communication publique et politique. L'échiquier et sa tour de Babel

La communication publique et politique est une construction symbolique généralisée qui percole même les espaces de l'intime, de l'affect et de la science au nom de la liberté d'expression, de la transparence politique et du droit à l'information. L'objectif de cet ouvrage est de tracer un cadre théorique dans lequel et au travers duquel les étudiants et les doctorants, les chercheurs, les professionnels de la communication publique et politique, mais aussi les passionnés quotidiens de l'actualité sociopolitique et économique — militants, accroc des médias, etc. — pourront organiser leurs réflexions et concevoir leurs analyses concernant le fonctionnement ou le dysfonctionnement politique dans l'espace public. La nécessité empirique d'un tel cadre intellectuel s'impose à nous aujourd'hui dans le contexte de l'ampleur considérable des phénomènes globaux récents avec des conséquences majeures pour la communication publique et politique comme, par exemple, la fécondité de la production et reproduction des fake news, l'émergence des nouvelles formes de militantisme transnational ou la mise en exergue — par des crises sanitaires, écologiques, culturelles, etc. — des fragilités contrariantes dans l'ordre des pouvoirs et des valeurs démocratiques. Les auteurs de l'ouvrage font le choix d'une approche culturelle de la communication publique et politique en proposant une compréhension originale en adéquation avec la profonde babélisation de la pensée dont participe actuellement notre agir communicationnel. Dans cette perspective, comprendre la communication publique et politique est un jeu de l'esprit qui requiert l'habileté fondamentale d'expliquer l'échiquier et sa tour de Babel.

06/2021

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Pédagogie

L'école autrement ? Les pédagogies alternatives en débat

Quelle école pour nos enfants ? Quelle nouvelle éducation pour les générations du XXIe siècle ? Les changements climatiques, les crises politiques, sociales et sanitaires sont autant de défis complexes à relever dans une société globale en changement. La transmission de savoirs disciplinaires se conjugue désormais avec l'apprentissage interdisciplinaire de compétences collaboratives, psychosociales et créatives centrées sur les besoins, les intérêts et les rythmes des enfants. En s'inspirant des pionnières et pionniers de l'Education nouvelle (Montessori, Freinet, Decroly, Steiner, etc.) et ouvrant de nouvelles voies (Pédagogie par la nature, écoles démocratiques, etc.), les pédagogies alternatives proposent des manières différentes et complémentaires d'enseigner et d'apprendre. Penser l'école autrement, telle serait leur devise. Cet ouvrage offre une analyse critique et constructive des avancées plus ou moins disruptives des pédagogies alternatives, mais aussi des obstacles et des limites qu'elles peuvent rencontrer. La réunion des meilleures et meilleurs spécialistes francophones de ce champ d'études scientifiques donne une vue d'ensemble des enjeux théoriques et pratiques des pédagogies alternatives et apporte des réponses averties à ceux et celles qui s'interrogent sur leurs objectifs et perspectives. Destiné aux chercheurs et chercheuses, aux enseignants et enseignantes, formateurs et formatrices, aux parents, aux conseillers et conseillères pédagogiques, aux directeurs et directrices d'établissement, aux responsables éducatifs et politiques, mais également aux spécialistes en sciences de l'éducation et dans toutes disciplines intéressées par l'éducation, cet ouvrage propose un regard théorique et pratique sur les débats actuels sur le passé, le présent et l'avenir des pédagogies alternatives.

10/2021

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Sciences politiques

Démocraties au four et au moulin. Alternance et conflits électoraux

Démocraties au four et au moulin est une forme de radiographie sans complaisance de la réalité et surtout des pratiques démocratiques africaines. Quelque trente ans après la ruée des Etats africains vers la démocratie, l'une des conséquences de l'écroulement du mur de Berlin, elle apparaît comme le régime politique par excellence et unique alternative de bonne gouvernance politique et économique. Pour l'auteur, si au départ la démocratie a été auréolée et acclamée après autant de rendez-vous historiques manqués, avec à l'horizon le souci d'aider l'Afrique à résoudre ses multiples et sempiternels problèmes — problème de bonne gouvernance et de développement, problème de paix et de pain, de réconciliation et d'unité nationale, de conquête, d'exercice et de passation du pouvoir — la démocratie est devenue, au quotidien et dans la réalité, un véritable casse-tête et, à la limite, un casus belli. Toutefois, les exceptions ne manquent pas. L'auteur emprunte trois chemins. Il se demande d'abord comment l'Afrique est parvenue à faire de la démocratie son régime-roi alors que sa susceptibilité historico-culturelle ne s'y prête pas d'emblée ? Ensuite, il passe en revue les raisons de la "haine pratique" pour la démocratie en Afrique. Enfin, il tente de proposer des chemins à emprunter, des schémas, et non des recettes, à appliquer et surtout des orientations à suivre pour une démocratie à visage humain en Afrique. Mieux, il s'agit de dresser le portrait-robot de nouvelles perspectives de la démocratie en Afrique.

07/2020

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Histoire internationale

Penser l'histoire de l'Amérique latine. Hommage à François-Xavier Guerra

En hommage au très grand historien que fut François-Xavier Guerra (1942- 2002), ce livre réunit dix-huit essais inspirés par son oeuvre et son enseignement sur l'Amérique latine contemporaine. Succédant en 1985 à François Chevalier à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, F.-X. Guerra fut internationalement connu comme historien des révolutions hispano-américaines: Révolution mexicaine de 1910, révolutions d'indépendance du début du XIXe siècle, à travers lesquelles il s'est consacré à interroger les paradoxes et les dilemmes de l'avènement de la modernité politique. Il les pensait dans le vaste espace transnational qu'il appelait l'Euro-Amérique, où, avec les hommes et les imprimés, circulent et s'échangent les cultures politiques. A travers discussions historiographiques, bilans méthodologiques et cas concrets, les essais ici rassemblés reprennent à nouveaux frais des questions telles que : les modalités de la transition entre ancien régime et société libérale, qui engagent la définition de la modernité politique, mais invitent aussi bien à réfléchir d'un oeil neuf aux transitions démocratiques de la fin du XXe siècle ; le rôle joué par la sphère publique dans les processus de sécularisation; les conditions de pertinence de l'identification des acteurs dans l'histoire du politique; ou encore, le questionnement du nationalisme à partir de l'espace euro-américain. Des historiens européens et latino-américains, collègues ou anciens élèves de F.-X. Guerra, poursuivent ainsi le dialogue avec cette oeuvre généreuse et féconde qui n'a pas cessé d'irriguer la réflexion des latino-américanistes.

01/2013

ActuaLitté

Economie

Le procès de la mondialisation

La croyance au progrès nous habite au point qu'il est inconcevable de ne pas aller de l'avant. Ainsi nous sommes embarqués sur un bolide qui semble ne plus avoir ni marche arrière, ni frein, ni conducteur. Son moteur ? La mondialisation libérale. Son but ? La marchandisation du monde. Ses effets ? La crise de la vache folle, les errements des organismes génétiquement modifiés, l'instabilité économique, le réchauffement de la terre, les terribles atteintes à l'environnement... Le présent ouvrage, d'une remarquable richesse, réunit les plus grands spécialistes mondiaux de tous les domaines impliqués. Il étudie les différents processus de la mondialisation et son impact sur les aspects de la vie : aggravation de la pauvreté et de l'exclusion, démantèlement des économies locales, homogénéisation de la culture, menaces sur les milieux naturels, sur la santé, sur la diversité biologique, sur les processus démocratiques... Menace également sur l'indépendance des pays lorsque l'on sait le néo-colonialisme que véhiculent à la fois les transnationales et des institutions comme le FMI, la Banque mondiale ou l'OMC. Il dénonce aussi les fausses panacées et propose de vraies solutions. Un livre fondamental qui a valeur de prise de conscience : il est urgent, si nous ne voulons pas risquer la grande implosion, de faire marche arrière, de remettre l'économie là où elle aurait toujours dû rester : au service de l'homme. Le procès de la mondialisation a reçu, aux États-Unis, le prix du meilleur livre politique de l'année.

01/2001

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Philosophie

Genèse du travaillisme britannique. La philosophie de l'histoire des Fabiens

Quelque vingt ans avant la création du Parti travailliste, une poignée d'intellectuels soucieux de dénoncer les abus du capitalisme fonde un groupe réformateur visant à diffuser les idées socialistes, la Société Fabienne. Manifeste rassemblant les contributions de sept d'entre eux, les Fabian Essays in Socialism remportent en 1889 un succès éditorial immédiat. Les auteurs invoquent l'abolition de la propriété privée au nom de la liberté, de l'efficacité et de la prospérité et se font les avocats de la social-démocratie britannique qui prendra son essor avec le travaillisme. Au nom d'une rupture avec les utopies et la révolution, ils invoquent tant la science et la sociologie que l'histoire et l'économie pour justifier les progrès du socialisme. Cette volonté d'inscrire la critique du libéralisme économique dans l'expérience et la connaissance est-elle compatible avec les idéaux de démocratie et de réforme qu'ils revendiquent ? Comment conjuguer efficacement l'initiative individuelle, le parlementarisme et l'amélioration de la condition ouvrière tout en oeuvrant pour une refondation absolue de la société ? La responsabilité politique du prolétariat peut-elle survivre à un messianisme fondé sur une révélation dont l'intellectuel serait le dépositaire ? A travers les multiples traditions philosophiques, intellectuelles et politiques européennes qu'ils convoquent, les Fabian Essays in Socialism manifestent les tensions, constitutives de la social-démocratie britannique, entre une conception gnostique du progrès et le pragmatisme réformateur. Ils interrogent aussi les principes mêmes de liberté politique et de justice sociale auxquels sont confrontées les sociétés démocratiques contemporaines.

04/2019

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Philosophie

Libre parole

Libre parole rassemble trois essais de style et de circonstance différents : la Conférence Hrant Dink sur la démocratie et la liberté d'expression par temps de violence, donnée en public à Istanbul en janvier 2018 ; les Thèses élaborées en 2015 sur "Liberté d'expression et blasphème", pour intervenir dans la discussion qu'ont relancée les assassinats par les membres de Daech de journalistes de Charlie Hebdo associés à la publication des "caricatures de Mahomet" ; enfin, le séminaire donné en 2013 et rédigé l'année suivante sur les formes de la parrésia selon Michel Foucault, où se trouve déployée à partir de l'exemple grec sa conception du courage de la vérité. Leur objectif commun est de problématiser les conditions et la fonction de la liberté d'expression en tant que droit aux droits, plus fondamental que jamais dans une période de régression des formes démocratiques, facilitée par les effets désagrégateurs de la mondialisation capitaliste, et surdéterminée par les effets de terreur et de contre-terreur que suscite une situation de guerre endémique à laquelle aucune région du monde n'échappe entièrement désormais. Il est aussi de montrer que, si la liberté d'expression institutionnellement garantie, et la libre parole qui en forme la contrepartie subjective, constituent une "propriété" inaliénable des individus et des groupes dont l'autonomie est (théoriquement) reconnue en démocratie, il faut s'élever à la conception d'un bien public de la communication si l'on veut en généraliser l'exercice, en prévenir les usages discriminatoires, et lui conférer par là-même toute sa normativité politique.

10/2018

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Sciences politiques

Démocratie rotative et élections présidentielles en Afrique. Transcendance et transformation politique des conflits ethnopolitiques dans les sociétés plurielles

"La quasi-totalité des systèmes démocratiques mis en place dans bon nombre d'Etats sont, en réalité, des démocraties représentatives, dans lesquelles une oligarchie confisque le pouvoir... Les Africains éprouvent conséquemment beaucoup de mal à s'adapter à la démocratie dite libérale... porteuse de redoutables germes conflictuels. Pour prévenir cet état des choses, Célestin Tagou, s'inspirant de l'ordre rotatif du système solaire, a pensé la démocratie rotative, pour régler la question de l'alternance politique à la tête des Etats aux sociétés plurielles. Ce faisant, ce concept offre une solution aux conflits politiques relatifs aux diversités ethnorégionales dans un Etat donné. Sans prétendre créer une rupture épistémologique avec les différents types de démocraties existant jusque-là, la démocratie rotative n'en constitue pas moins une originalité. De surcroît, ce concept apporte l'écot d'un penseur africain au fonctionnement de la science politique." Jean-Marie Mollo Olinga, directeur de la publication L'Estafette. "La proposition de la démocratie rotative interpelle de manière criante, dans les pays où le principal blocage tient du mode de dévolution du pouvoir et de sa conservation, parfois aux fins de survie. C'est une bouffée d'oxygène pragmatique pour nos nations meurtries par le colonialisme et ses préjugés, puis les nouveaux gouvernants et leurs errances. C'est non seulement une solution à la crise anglophone, mais aussi une réponse à d'autres problèmes ethnorégionaux que connaissent le Cameroun, la Côte d'Ivoire et certains pays africains..." Haman Mana, journaliste et directeur de la publication Le Jour.

12/2018

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Sciences politiques

Hybridité politique et résistances dans les pays du Sud. Trajectoires inattendues de la démocratie locale

La vague de démocratisation qui a déferlé sur de nombreux pays du Sud depuis les années 1990 a apporté son lot de surprises. La démocratie locale - participative dans beaucoup de cas - s'est révélée bien plus complexe que prévu. En effet, il s'agit le plus souvent de fusions inédites entre des institutions de la démocratie libérale et des processus politiques plus anciens, généralement qualifiés de "traditionnels". Si ces formes politiques hybrides donnent lieu à des innovations démocratiques, ces dernières n'épousent pas forcément les contours de la démocratie libérale. Cet ouvrage propose une conversation à plusieurs niveaux autour du concept d'hybridité politique : conversation entre le local et le national d'abord, entre l'Afrique et l'Amérique latine ensuite, et enfin entre l'anthropologie et la science politique. Un autre apport de ce livre est de croiser les corpus analytiques anglophones et francophones (et, dans une moindre mesure, hispanophones), et également de faire résonner théorie et études de terrain. L'un des objectifs est de réfléchir à la systématisation d'un concept encore sous-théorisé : l'hybridité politique - et pourtant essentiel pour saisir les multiples résultats inattendus de la troisième vague de démocratisation. Les études de cas mettent en dialogue, et parfois en débat, des processus en cours dans les pays andins - Bolivie, Equateur, Pérou - et en Afrique de l'Ouest - Sénégal, Bénin, Mali. Ce nouveau regard fait émerger des réflexions interpellant les certitudes simplificatrices sur la nature de la démocratie et de la participation politique.

05/2015

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Poésie

De la révolte à la paix

Voici venu le temps des dessinateurs massacrés par des barbares pour la caricature d'une idole, des enfants égorgés pour le simple motif de ne pas appartenir à la même religion que les terroristes, des femmes violées et voilées selon de stupides théories communautaristes. Voici venu le temps des guerres, des holocaustes, des naufrages et des décapitations et tout ceci, en direct et en couleur sur les chaînes de télévision, sur les postes de radio et les portables téléphoniques. Qu'importe la misère des peuples du moment que les pays dits démocratiques non seulement exploitent mais vendent des armes aux belligérants. Jamais les marchands de canons non été aussi riches et autant courtisés par des chefs d'Etat dits socialistes. Tromperies, mensonges, enrichissements et corruptions règnent à tous les niveaux et dans tous les lieux de la planète. L'argent sale des trafiquants, des tueurs, des exploitants, des vendeurs comme des acheteurs d'armes, s'accumule dans des paradis fiscaux et des banques malfaisantes. Cependant, voici venu le temps des poètes en lutte contre les injustices, mais aussi des poètes porteurs d'espérance et de paroles de paix. La révolte certes, mais aussi cette ancestrale envie de ne jamais baisser la tête devant la menace et la terreur. "Même pas peur" comme disent les enfants devant le loup ou le chacal. A Paris, comme à Tunis, par des marches républicaines, composées d'anonymes, des poètes de la paix, ont montré et démontré que les crayons sont et seront plus forts que les canons.

08/2015

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Sociologie politique

Mots, les langages du politique N° 125, mars 2021 : Discours de haine dans les réseaux socionumériques

L'objectif de ce dossier est de mettre en évidence la frontière poreuse entre univers en ligne et univers hors ligne que révèle le discours de haine dans les réseaux socionumériques. Cette porosité se comprend à travers cinq problématiques que le dossier cherche à étayer : (1) la question des représentations préalables qui nourrissent le discours de haine ; (2) son orientation actionnelle et les actes de langage opérés ; (3) les rapports de force qu'il cristallise ; (4) la question des cibles concernées ; (5) la tension sous-jacente entre discours de haine et liberté d'expression. Dans cette perspective, les univers "en ligne" et "hors ligne" ne sont pas des zones distinctes ou des environnements discursifs différents, mais plutôt des espaces qui s'interpénètrent, compte tenu des spécificités propres aux différents supports. Les luttes définitionnelles de ce qui est socialement et juridiquement acceptable se jouent hors ligne et, de manière plus brutale peut-être, en ligne, parce qu'exacerbées et polarisées, incitées en cela par les formats courts, l'anonymat et la spontanéité. De ce fait, le discours de haine met à l'épreuve les principes démocratiques de liberté d'expression et d'opinion, en ce qu'il place au centre du jeu la lutte pour le dicible légitime. Quand des groupes s'opposent, c'est autour du pouvoir des mots et de ses formes énonciatives que l'affrontement se déroule ; c'est aussi parce que ce pouvoir de nommer touche à l'identité de soi et d'autrui qu'il est empreint de tant d'affects.

03/2021

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Actualité politique France

L'appel à la vigilance. Face à l'extrême droite

Le 13 juillet 1993, un " Appel à la vigilance ", signé par quarante ? gures de la vie intellectuelle française et européenne, alertait sur la banalisation des discours d'extrême droite dans l'espace éditorial et médiatique. Ses signataires rappelaient que ces discours " ne sont pas simplement des idées parmi d'autres, mais des incitations à l'exclusion, à la violence, au crime " et que, pour cette raison, " ils menacent tout à la fois la démocratie et les vies humaines ". En conséquence, ils proclamaient s'engager " à refuser toute collaboration à des revues, des ouvrages collectifs, des émissions de radio et de télévision, des colloques dirigés ou organisés par des personnes dont les liens avec l'extrême droite seraient attestés ". Trente ans ont passé, et c'est peu dire que cette alerte n'a pas été entendue, notamment en France. Avec le recul, cet " Appel à la vigilance " prend la stature d'une prophétie ayant tôt cherché à conjurer ce qu'il nous faut aujourd'hui combattre : l'installation à demeure dans l'espace public des idéologies xénophobes, racistes, identitaires, rendant acceptables et fréquentables les forces politiques qui promeuvent l'inégalité des droits, la hiérarchie des humanités, la discrimination des altérités. Quand avons-nous baissé la garde ? Quelle est la responsabilité des journalistes et des intellectuels dans cette débâcle ? Comment, au nom de la liberté de dire, de tout dire, y compris le pire et l'abject, la scène médiatique est-elle devenue le terrain de jeu d'idées et d'opinions piétinant les principes démocratiques fondamentaux ?

03/2023

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Sociologie

Moi aussi. La nouvelle civilité sexuelle

Le mouvement MeToo, qui a révélé un continent ignoré de violences faites aux femmes, participe d'une métamorphose de la vie sexuelle dans les sociétés démocratiques. Depuis toujours, le grand organisateur du permis et de l'interdit avait été le mariage, suivant une double morale, masculine et féminine. Avec l'avènement de la valeur d'égalité, ce qui autorise désormais une relation sexuelle, ce n'est plus l'état matrimonial des personnes ; c'est leur consentement. Mais qu'est-ce que "consentir" à un acte intime ? Comment une société peut-elle assurer le consentement sans porter atteinte à la vie privée ? Pour débrouiller ces questions, ce livre se penche aussi sur le consentement non libre ou extorqué. En traçant en six leçons le chemin parcouru depuis le temps où il se nommait "séduction" , jusqu'à aujourd'hui où il se nomme "emprise" , Irène Théry analyse sous un jour nouveau la révolution MeToo. Celle-ci engage bien davantage qu'une lutte contre les violences, et tout autre chose que la police des moeurs à laquelle certains voudraient la réduire : une autre idée du souhaitable et du désirable, pour parvenir à une nouvelle civilité sexuelle. En regard de ces six leçons, des récits à la première personne complètent l'essai de sciences sociales par un retour sur soi. Celle qui écrivit "Moi aussi" sur sa page Facebook, le 16 octobre 2017, livre son témoignage sur des dilemmes et des conflits, mais aussi des bonheurs inattendus ayant jalonné l'histoire d'une sociologue engagée, plongée dans le fracas des changements qui affectent notre monde.