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Beaux arts

Le voyage des peintres en Italie au XVIIe siècle

Au XVIIe siecle, le voyage en Italie n'est pas encore pour les artistes l'institution qu'il deviendra par la suite. Il est le rêve d'un apprentissage, d'une jeunesse, parfois de toute une vie. Il est une référence, une nécessité pour qui veut se former, pour qui désire se faire un nom dans son pays. II est une fascination pour des terres qui ont vu fleurir la civilisation romaine et s'épanouir la Renaissance. Il reste toujours une aventure, une source d'émerveillement. Ce livre suit les peintres pas à pas, sur des itinéraires toujours riches de surprises et d'enseignements. Il décrit leurs conditions de voyages, celles de leur hébergement. II évoque leurs amitiés et leurs souffrances, leurs amours, aussi, quelquefois leur mort. Il s'attache à leurs activités quotidiennes, ces joies et ces peines qui font du séjour italien un paradis, plus rarement un enfer. II dit leur métier de peintre, analyse leur pratique professionnelle, singulièrement à Rome. De ces voyages, de ces séjours qui quelquefois se sont prolongés une vie entière, les artistes ont laissé des traces artistiques, souvent sous la forme de vedute, ces vues de villes, ces paysages qui nous restituent l'Italie du temps. Ces oeuvres nous disent ce que les peintres ont vu, nous disent leur goût, celui du siècle, mais aussi, avec passion et poésie, leur sensibilité, leur amour de l'Italie.

05/2012

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Mer

Tel fut Charcot

En 1986, des cérémonies religieuses et culturelles ont commémoré en divers lieux le naufrage du Pourquoi-Pas ? , cinquante ans auparavant, sur les côtes d'Islande, entraînant dans la mort marins, savants et leur chef, le commandant Charcot. Qui fut Charcot ? L'explorateur polaire, le commandant du Pourquoi-Pas ? , un Français illustre - dont on a célébré le centenaire en 1967 - encore très proche de nous, représentatif d'un certain type idéal dont les valeurs humaines se parent de gaieté et de simplicité. Marthe Emmanuel, Docteur de l'Université de Paris, qui eut le privilège de vivre très près de Jean Charcot au cours des dernières années de sa vie, a essayé d'en retracer les aspects multiples : le navigateur, le savant, le chercheur, l'homme délicieusement bon qui avait horreur de toute souffrance et protégeait la vie des moindres créatures, l'homme aimé de ses matelots et des jeunes savants qui l'accompagnaient, le chrétien. De larges emprunts ont été faits à ses journaux privés, ceux des dernières campagnes qui, envoyés à l'auteur de Tel fut Charcot sous forme de lettres, sans aucune idée de publication, constituent un recueil inédit et captivant... . Je me souviendrai toujours de ma dernière entrevue avec lui... Il était en train d'écrire ; sans doute un fragment du journal que Marthe Emmanuel publie dans cet ouvrage, et qui ma fait revivre si intensément des heures cruciales de ma jeunesse. Paul-Emile Victor.

12/1986

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Sciences historiques

Les sentiers du passé. Moshe Lewin dans l'histoire

Moshe Lewin passe sa jeunesse à Wilno où il affronte l'antisémitisme conjugué des Polonais et des Lituaniens (toute sa famille sera assassinée par les nazis). Pendant la guerre il est en Union soviétique : successivement kolkhozien, mineur, fondeur, officier de l'Armée rouge. "Une époque de dures souffrances mais aussi une aventure héroïque. Et je savais que si un jour je devais avoir la chance d'écrire l'histoire, ce serait celle des couches populaires. Elles ont une voix." Une voix très présente dans les quatre textes autobiographiques où abondent les rencontres avec les gens d'en bas. Après la guerre, Moshe Lewin est en Pologne, où il défend les rescapés des camps face aux nationalistes polonais : "Je savais me servir d'une kalachnikov", aimait-il à rappeler. Installé en France après son retour d'Israël, il devient historien. Il a 40 ans. Jusqu'à sa mort, il sera un historien présent au monde, attentif à l'histoire qui se fait. Toute son oeuvre est consacrée à analyser l'histoire de la société soviétique, hors de tous les clichés idéologiques fétichisant le pouvoir. Pour lui, l'implosion du système soviétique est le résultat d'un divorce entre un pouvoir fossilisé et une société en plein dynamisme. De renommée internationale, Moshe Lewin est un historien à part, non conforme. Comme l'a écrit un de ses collègues : "L'histoire qu'il écrit est inséparable de sa vie. " L'histoire vécue, écrite, pensée.

11/2015

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Littérature française

Les vraies jeunes filles

Une jeune fille, Colly, quitte sa ville natale, Cannes, afin de poursuivre ses études à Paris. Elle a le désir de mener une vie exaltante. Ce désir se traduit naturellement dans la recherche d'un homme fort, avec lequel Colly voudrait vivre un grand amour. Décidée à "tout conquérir", elle arrive à Saint-Germain-des-Prés, celui d'aujourd'hui, qui n'est plus celui de naguère, et où l'on relève maint signe de décadence. Colly rencontre tour à tour un jeune homme faible et oisif, Jacky, un danseur de be-bop, Michel, un homme de quarante ans qui lui révèle l'amour, monsieur Robert, et un jeune ivrogne occasionnel, le grand Charles. Autour de ces personnages se noue un drame inspiré d'un fait divers récent : un jeune homme tue son camarade d'un coup de bouteille asséné sur la tête. Mais le dénouement ne sera pas celui du fait divers. Il se situera à Cannes, au cours d'un violent orage ("un déluge") dont un rêve, au début du livre, donne la clef. Roman d'une débutante, mais d'une pensée et d'une écriture également fermes, Les Vraies Jeunes Filles traduit le conflit qui, dans une jeune fille oppose sa nature de femme à son désir de puissance. Cette oeuvre est aussi un témoignage lucide sur la jeunesse d'aujourd'hui ; témoignage d'autant plus précieux qu'il est apporté par une très jeune fille.

04/1955

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BD tout public

José Cabrero Arnal

Les artistes se cachent souvent derrière leurs créations ; José Cabrero Arnal n'a pas échappé à la règle. Pourtant, le créateur de Pif le chien et de son ancêtre en Espagne Top el Perro, de Roudoudou, de Placid et Muzo et de bien d'autres encore, qui signait simplement "C Arnal", eut une vie en dehors des cases et des bulles. Passionné dès son jeune âge par l'art du dessin, par la caricature aussi, il n'a de cesse de vivre de son crayon. Durant les années 1930, celles de la IIe République espagnole, il exerce à Barcelone la Catalane. Il participe à de nombreuses revues destinées à la jeunesse avant de s'engager dans le combat pour la défense de la République. Jusqu'à la Retirada. C'est le temps de l'exil en France, où la guerre, bientôt déclarée, l'emporte de nouveau vers l'inconnu, d'abord dans les commandos de travailleurs étrangers puis en déportation. A Mauthausen, où son talent de dessinateur et la solidarité des "Rote Spanier" l'aideront à survivre. A la Libération, il s'installe en France et collabore à L'Humanité puis à Vaillant. L'élégance de son trait et la fraîcheur de caractère de ses personnages lui valent la reconnaissance du milieu des artistes de la bande dessinée et feront les délices de deux générations d'enfants, de l'après-guerre jusque dans les années 1970.

08/2011

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Histoire de France

Jean Deuve. Le seigneur de l'ombre, Services secrets 1944-1978

Prix Armée et Défense 2013 de l'Union Nationale des Officiers de Réserve qui bénéficie du soutien du Ministère de la Défense. Grand nom du renseignement militaire, le colonel Jean Deuve est l'un des "as" des services secrets français. Jeune aspirant, il combat vaillamment dans les Ardennes à la tête de ses tirailleurs sénégalais et voit son nom inscrit au "Mémorial de l'Empire" . Affecté en Afrique de l'ouest après l'armistice, il est repéré par les Britanniques qui l'envoient suivre un an d'entraînement aux Indes au sein de la fameuse Force 136, celle-là même qui fit sauter le pont de la rivière Kwaï. Parachuté au Laos en janvier 1945, Jean Deuve organise la lutte contre les Japonais et devient gouverneur de province à 27 ans. Il fonde la Police royale laotienne et a la haute main sur les services de renseignement du royaume pendant deux décennies. Responsable important du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) dans les années 1970-1980, il est un témoin incontournable des relations internationales de la guerre froide. Christophe Carichon est historien et chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique (Université de Brest). Il a publié de très nombreux articles sur l'histoire des mouvements de jeunesse, l'éducation et le régionalisme. Ancien auditeur de l'Institut des hautes études de la défense nationale, il est également officier de réserve spécialiste d'état-major. Préface du Général Alexandre Lalanne-Berdouticq.

09/2012

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Sciences historiques

Journal d'une institutrice en montagne. 1936-1945

Pierrette Coltice a vingt ans lorsqu'en 1936 elle est nommée institutrice dans un village de montagne, en Haute-Savoie. Commence une vraie histoire d'amour entre elle et ses élèves, des petits, garçons et filles. Que pèsent alors le logement rustique, les hivers terribles, l'éloignement, les longues journées de travail face au courage, à l'enthousiasme et à la débrouillardise d'une jeune fille prête à tous les dévouements pour entraîner dans son envol les enfants qui lui sont confiés... et parfois leurs parents ? Car en ce temps-là, la régente n'est pas chargée seulement de délier les petits doigts et le cerveau des enfants, de les éveiller à la morale et à la propreté comme aux mystères de la nature : auprès de la communauté villageoise elle fait aussi office d'assistante sociale, d'infirmière - voire de médecin. Pierrette Coltive s'adapte en souriant à un monde nouveau pour elle, pauvre et âpre, mais chaleureux et illuminé par la beauté de la montagne. Hélas ! les années de bonheur seront brèves. Vient la guerre. Elle a assombri les jeunes années de Pierrette Coltice, née en 1916. Vingt ans plus tard, elle rôde à la porte de l'école, autour de sa nichée d'élèves. En 1939, la maîtresse doit quitter le clair pays d'en haut... D'autres enfants entreront dans sa vie, d'autres écoles, mais rien, jamais, ne lui fera oublier le "cher village aux gentianes" de sa jeunesse.

11/2018

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Pléiades

Oeuvres Tome 2 : La maître et Marguerite et autres romans. Suivis du Théâtre

Boulgakov travailla jusqu'à sa mort au Maître et Marguerite. Le roman parut dans la revue Moskva en 1966-1967, amputé d'un bon tiers, pour cause de censure. Il fut néanmoins le grand événement littéraire de la période du « Dégel ». Les Russes furent sidérés d'y découvrir une représentation à la fois délirante et plus vraie que nature de la réalité soviétique dans laquelle ils étaient encore plongés, et qu'ils avaient fini par ressentir comme plus ou moins « normale ». Ils furent, aussi, incroyablement fiers de ce livre vite reconnu comme un chef-d'ouvre, et dont on propose ici une nouvelle traduction - la première depuis plus de trente ans. Les théâtres, les comédies, les coulisses et les plateaux sont présents dans Le Maître et Marguerite comme dans les deux autres romans retraduits pour cette édition : La Vie de M. de Molière et Mémoires d'un défunt (Roman théâtral). Boulgakov était un passionné de théâtre. En partie inédites en français, ses ouvres dramatiques - drames, comédies satiriques ou d'anticipation, pièces sur Molière ou sur Pouchkine -, viennent logiquement compléter ce volume. Sans oublier Batoum, pièce de commande sur la jeunesse de Staline, finalement non agréée par la maître du Kremlin. Une fois de plus, Boulgakov avait écrit « pour son tiroir » ; le Choix de correspondance qui clôt le volume révèle les conditions dramatiques dans lesquelles il composa l'une des plus grandes ouvres de notre temps.

04/2004

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Littérature française

L'oiseau

Dans quelques ouvrages parmi les meilleurs, Jules Michelet traite des sciences naturelles. C’est un sujet nouveau pour l’auteur de L’Histoire de France. Restant fidèle à la finesse de ses analyses et à son style précis, Michelet recherche « l’âme de son sujet ». Taine écrira que « l’auteur ne sort pas de sa carrière ; il l’élargit. Il avait plaidé pour les petits, pour les simples, pour le peuple. Il plaide pour les bêtes et les oiseaux. » C’est dans son meilleur âge, écrit Michelet, dans sa première et plus riche existence, dans ses songes de jeunesse, que parfois l’homme a la bonne fortune d’oublier qu’il est homme, serf de la pesanteur et lié à la terre. Le voilà qui s’envole, il plane, il domine le monde, il nage dans un trait du soleil, il jouit du bonheur immense d’embrasser d’un regard l’infinité des choses qu’hier il voyait une à une. Obscure énigme de détails, tout à coup lumineuse pour qui en perçoit l’unité ! Voir le monde sous soi, l’embrasser et l’aimer ! Quel divin et sublime songe ! Ne m’éveillez pas, je vous prie, ne m’éveillez jamais ! Mais quoi ! Voici le jour, le bruit et le travail ; le dur marteau de fer, la perçante cloche, de son timbre d’acier, me détrônent, me précipitent : mes ailes ont fondu. Terre lourde je retombe à la terre : froissé, courbé, je reprends la charrue.

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Sciences historiques

Helena Rubinstein. La femme qui inventa la beauté

Avant d'être une marque de cosmétiques, Helena Rubinstein eut un destin. Et quel destin, quelle incroyable aventure ! On connaissait la milliardaire couverte de bijoux peinte par Dali ou Picasso, l'impératrice de la beauté qui transforma l'image de la femme en lui tendant le miroir de la jeunesse éternelle, la travailleuse acharnée qui parcourait la planète au pas de charge, s'arrêtant à peine dans l'une de ses sublimes demeures, mais savait-on que cette "Hearst à l'échelle féminime" fut d'abord une petite polonaise ? Née en 1872 dans le quartier juif de Cracovie, aînée d'une famille de huit filles, Helena sut dire non aux conventions. Elle resta libre et sut imposer sa vision. De l'Australie où elle s'exila à l'âge de 24 ans, pionnière des soins de beauté, à New York où elle mourut princesse cosmopolite à 93 ans, la vie d'Helena Rubinstein fut un roman. Un roman où se croisent tous les talents de l'époque, de Poiret à Chanel en passant par Louise de Vilmorin, une saga éblouissante, faite de krachs boursiers et de chagrins d'amour, de drames conjugaux et de diamants croqués.Sous la plume vive de Michèle Fitoussi, Helena Rubinstein est l'illustration en actes d'un siècle de conquêtes pour les femmes, par les femmes : "Si je ne l'avais pas fait, d'autres que moi l'auraient fait".

09/2010

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Policiers

L'Emblème du croisé

" J'effaçai presque Ida Durbin de ma mémoire. Mais souvent le péché d'oubli, si c'est bien de cela qu'il s'agissait, est comme le fer rouillé d'une hache enfouie dans le coeur d'un arbre... il se retrouve un jour ou l'autre, lorsque les dents de la tronçonneuse finissent par mordre dedans. " La confession d'un ancien condisciple d'université, sur son lit de mort, ravive chez Robicheaux le souvenir d'une jeune femme qui a marqué sa jeunesse. Dans les années cinquante, époque d'une innocence à jamais enfuie, Dave Robicheaux et son frère Jimmie avaient rencontré Ida Durbin sur une plage de Galveston au Texas. Elle était ravissante et Jimmie, ignorant qu'elle travaillait dans un bordel lié à la mafia, en était tombé follement amoureux. Puis elle avait brusquement disparu, sans laisser de traces. Des décennies ont passé et Robicheaux se met à enquêter sur Ida Durbin, ayant la conviction qu'elle a été assassinée. Mais deux policiers au comportement menaçant lui font comprendre qu'il est dangereux de poser des questions sur cette affaire. Entre la série de meurtres horribles qui frappent La Nouvelle-Orléans et l'irruption du puissant Val Chalons et de sa soeur Honoria, Robicheaux doit, une fois encore, mener un combat contre des forces qui le dépassent, les forces du mal incarnées par les grandes familles de Louisiane depuis des générations.

06/2009

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Musique, danse

Syd Barrett, le rock et autres trucs

Figure mythique du rock, fondateur du Pink Floyd dont il compose la quasi-totalité du premier album, Syd Barrett sort de la scène début 1968, à 22 ans, en pleine gloire, foudroyé par le succès et les drogues qui font exploser son esprit fragile. Renvoyé du groupe, il signe encore, péniblement, deux albums solos qui deviennent immédiatement des disques culte. En 1971 tout est fini. Il ne tarde pas à rentrer chez sa mère à Cambridge. La légende peut commencer. Jusqu'à sa mort en juillet 2006, Syd Barrett fera l'objet d'une véritable adulation, icône vivante bien malgré lui, modèle et inspiration pour des dizaines de rock stars (David Bowie, Marc Bolan...). Une flamboyante mort artistique. Ce livre fouille le mystère Barrett, mais va plus loin en interrogeant d'"autres trucs " : la question du fan, figure récente de la modernité ; celle du mirage d'une éternelle jeunesse comme horizon rêvé d'un bonheur qu'incarne le rock depuis ses origines ; celle enfin de notre besoin d'illusions et de leurres qui nourrit la machine à inventer des mythes. Dans un style volontiers iconoclaste, Jean-Michel Espitallier évoque sa vraie fausse rencontre avec Barrett à Cambridge en 2004, donne sa propre vision du rock mêlant érudition musicale, références littéraires et souvenirs personnels. Parce que Syd Barrett, central certes, n'est que le fil rouge de quantités d'autres histoires que raconte Jean-Michel Espitallier dans ce livre baroque, drôle, impertinent.

02/2009

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Religion

Histoire de Taizé

Voici la première histoire complète d'une des créations les plus étonnantes du XXe siècle. Expérience plutôt insolite depuis le temps de la Réforme au VIe siècle. Taizé est, à l'origine, une communauté de " moines protestants ". Le livre raconte les sources intellectuelles, la naissance dans les années quarante et la croissance de cette communauté composée aujourd'hui de catholiques, protestants et anglicans de trente nationalités. Le charisme du fondateur, frère Roger, une suite de rencontres et d'initiatives audacieuses feront d'elle un " pont " entre les confessions divisées, entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, entre la contemplation et l'action, entre les générations... En effet, dès les années soixante, Taizé devient un haut lieu de rencontres entre jeunes, sans équivalent en Europe. Depuis, les générations passent, et les mêmes images défilent : celles d'une jeunesse joyeuse et remuante, s'interpellant sur la colline de Bourgogne dans une délicieuse cacophonie, mais capable de se figer dans un silence impressionnant quand les cloches appellent à la prière. Comment la communauté a-t-elle traversé ces sept décennies, vécu ce rayonnement hors frontières et, disons-le, cette célébrité imprévisible ? Chaque chapitre met l'accent sur une intuition, une décision, un faisceau d'événements qui expliquent la recherche, les avancées, l'influence de cette communauté sans pareille. Un ouvrage de référence qui fourmille d'informations inédites, sans cacher les ombres et les questionnements

03/2008

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Littérature étrangère

Freedom

Patty a décidé une fois pour toutes d’être la femme idéale. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse ayant un faible pour les bad boys a fait, en l’épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). A eux deux, ils forment le couple « bobo » par excellence. En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à bien des choses, et d’abord à son amour de jeunesse, Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l’histoire de ce trio, et capture le climat émotionnel, politique et moral des Etats-Unis de ces 30 dernières années, dans une tragi-comédie d’une incroyable virtuosité. Comment vivre ? Comment s’orienter dans une époque qui semble devenue folle ? Jonathan Franzen relève le défi et tente de répondre à cette question, avec cette histoire d’un mariage d’une implacable cruauté. Freedom a bénéficié dès sa sortie d’une rumeur très favorable, et même avant, lorsque le magazine TIME daté du 23 août a consacré sa couverture à Jonathan Franzen (cela faisait tout juste 10 ans qu’un écrivain avait connu une telle visibilité). La presse a tout de suite embrayé, avec des comptes-rendus enthousiastes, notamment Michiko Kakutani, la redoutée critique du New York Times. Et Oprah Winfrey a (finalement!) invité l’auteur à son show, qui est l’émission la plus regardée aux U.S.A.

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Littérature étrangère

Je reste ici

Trina s'adresse à sa fille, Marica, dont elle est séparée depuis de nombreuses années, et lui raconte sa vie. Elle a dix-sept ans au début du texte et vit à Curon, village de montagne dans le Haut-Adige, avec ses parents. En 1923, ce territoire autrichien, annexé par l'Italie à la suite de la Première Guerre mondiale, fait l'objet d'une italianisation forcée : la langue allemande, qu'on y parle, est bannie au profit de l'italien. Trina entre alors en résistance et enseigne l'allemand aux enfants du bourg, dans l'espoir aussi de se faire remarquer par Erich, solitaire aux yeux gris qu'elle finit par épouser et dont elle aura deux enfants, Michael et Marica. Au début de la guerre, tandis qu'Erich s'active dans une farouche opposition aux mussoliniens et au projet de barrage qui menace d'immerger le village, la petite Marica est enlevée par sa tante, et emmenée en Allemagne. Cette absence, vive blessure jamais guérie chez Trina, sera le moteur de son récit. Elle ne cachera rien des fractures apparaissant dans la famille ou dans le village, des trahisons, des violences, mais aussi des joies, traitées avec finesse et pudeur. Un roman magnifique, mêlant avec talent la grande et la petite histoires, qui fera résonner longtemps la voix de Trina, restée fidèle à ses passions de jeunesse, courageuse et indépendante. Traduit de l'italien par Nathalie Bauer

08/2018

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Actualité et médias

A tous ceux qui ne se résignent pas à la débâcle qui vient

Dans l'histoire de la gauche française, c'est peu dire qu'il y eut des pages peu glorieuses - promesses bafouées, reniements et trahisons - et qu'après la fête, les réformes annoncées ont souvent été écornées. Après l'espoir du changement, la "rigueur" ou la "pause" ! Et, en bout de course, l'inévitable défaite... Le marasme dans lequel la France est enlisée depuis la victoire de François Hollande en 2012 est à nul autre pareil. Jamais un candidat n'avait ainsi caché au pays la véritable politique qu'il entendait conduire. Jamais un gouvernement de gauche n'avait tourné casaque le jour même de sa formation et n'avait désespéré à ce point celles et ceux qui l'avaient porté au pouvoir. Jamais, surtout, un gouvernement n'avait tant renoncé aux valeurs fondatrices de la gauche, acceptant qu'en son sein les campagnes xénophobes, dont l'extrême droite avait autrefois le monopole, trouvent des relais. Ce naufrage de la gauche se double du naufrage d'une génération, celle des Cambadélis, Le Guen ou Vans. Militant à l'Organisation communiste internationaliste dans sa jeunesse, l'auteur témoigne de sa sidération en voyant que ceux avec qui il partageait un idéal de transformation sociale ne défendent désormais qu'une seule cause : la leur. Ce livre, qui révèle les choquantes dérives de quelques-uns de ces dirigeants socialistes, est aussi une adresse à ceux qui ne cèdent pas au désenchantement.

09/2014

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Développement personnel - Orie

Tous winners ! Comprendre les logiques du succès

Quels points communs entre Mozart, les Beatles et Bill Gates ? En quoi les vedettes de hockey doivent-elles leur succès à leur date de naissance ? Pourquoi les Asiatiques sont-ils doués pour les mathématiques ? Pourquoi les avocats les plus riches et les plus puissants de New York ont-ils tous le même CV ? Comment expliquer qu'en quelques années seulement, aux Etats-Unis, soient nées 20 % des plus grandes fortunes mondiales de tous les temps ? Présentant une foule de personnages hors norme, Gladwell brise ici le mythe selon lequel le succès proviendrait seulement d'un talent naturel. Dans le style palpitant qu'on lui connaît, il montre au contraire que les prodiges doivent, leur succès à nombre de facteurs extérieurs : circonstances, timing, culture, famille, classe sociale, lieu ou date de naissance... et travail ! Car - et c'est l'une des lois immuables du succès - il faut s'être consacré dix mille heures au moins à sa discipline pour y exceller ! Avec Le Point de bascule (Flammarion, 2012), Gladwell notas avait fait voir comment générer une mode ou un best-seller ; avec La Force de l'intuition (R. Laffont, 2006), il a modifié notre conception de la pensée ; avec Tous winners !, il nous aide à comprendre les mécanismes inattendus du succès. On veut miser sur la jeunesse ? En mettant en place des «conditions favorables», nous pouvons faire de nos écoles et de nos institutions des pépinières de talents durables.

09/2014

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Littérature française

Génération H

Sacha, Jo et leurs amis appartiennent à la Génération H. Amateurs de skunk, de double zéro, de pollen, de charasse ou d'aya, ils passent leurs journées à fumer des deux ou trois-feuilles, à tirer des bangs, à se faire tourner des shiloms et des pipes en tout genre. Un été au milieu des années 90, la petite bande part sur la route explorer toutes les facettes d'un nouveau style de vie alternatif qui s'offre à elle dans un road trip haschisché et musical. Allant de festivals underground en free parties, de sound systems en soirées improbables pour bons beaufs de base, ils parcourent une France enfumée traversée par un vent de liberté qui balaie tout sur son passage. En stop ou à pied, portés par le son des nouvelles musiques urbaines qui explosent (hip-hop, techno, ragga dancehall...), ils font les quatre cents coups, enchaînent les rencontres inattendues, les expériences mystiques et amoureuses, découvrent les joies de la vie de nomade, surmontent mille et une galères, en usant et abusant des spécialités cannabiques locales. Guidés par leur soif de vivre à cent à l'heure, et grâce à leur amitié indéfectible, ils brûlent leur jeunesse comme un spliff de weed et écrivent l'histoire d'une nouvelle France où la consommation de haschisch et d'herbe se généralise et s'intègre totalement à sa culture. La Génération H a enfin son roman. Faites tourner.

02/2013

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Littérature française

Enfants de la terre et du ciel. Itinéraire humain et spirituel d'un couple paysan

Il n'est pas courant que des gens de la terre prennent la parole - en l'occurrence le stylo - pour raconter leur vie. En continuité de leur origine paysanne, ces deux-là ont choisi le difficile et passionnant métier qu'est l'agriculture. Un choix qui les a conduits à aller chercher loin de leurs bases une "terre promise". Avec nombre d'autres jeunes des campagnes, ils étaient les migrants de leur époque. Une volonté farouche de gagner leur pari les a fait surmonter les obstacles d'une d'une installation périlleuse, faute de moyens financiers conséquents. Ce livre relate leur parcours professionnel, leurs aventures de jeunes parents, leur intégration progressive dans leur nouveau milieu de vie, les engagements qui ont sollicité leur sens de l'action sociale collective. Syndicalisme paysan, gestion municipale, actions humanitaires... Tout au long, une boussole les a guidés. Un humanisme teinté des valeurs chrétiennes, celles qui appellent à l'amour fraternel et universel. Ils les ont puisées à la source d'un mouvement de jeunesse qui a été comme une université de rattrapage pour eux qui n'avaient pas dépassé l'école communale. Parvenus à l'âge du bilan, ils pensent qu'une conception faussée de la modernité, idolâtre de l'argent et des pouvoirs met en péril le petit vaisseau spatial qu'habite l'humanité. Ils croient qu'un avenir reste ouvert aux acteurs d'une future civilisation régénérée, écoutant les leçons de la nature, pour sauvegarder la maison commune.

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Romans de terroir

Le refuge de la terre

Après avoir sacrifié sa jeunesse à défendre la patrie, Julien Borrel s'en retourne au pays. Sevré d'amour durant trop longtemps, il n'a qu'un seul désir : rattraper le temps perdu et fonder une famille avec Maria, son épouse. Hélas, il ne retrouve plus la jeune femme qui, autrefois, l'avait envoûté. Peut-être l'avait-il trop idéalisée. Quelques mois plus tard, il apprend même qu'elle l'a trompé durant son absence. Et le jour de cette terrible révélation, il la surprend dans les bras de son amant. Envahi de haine pour la première fois de sa vie, Julien, le paysan courageux, honnête, respecté, tout juste décoré de la croix de guerre, se transforme en assassin. Conscient de la gravité de son acte, il refuse cependant de perdre la liberté pour laquelle il s'est battu. Commence alors une longue cavale, sans trêve ni repos, dans une nature hostile et âpre. Sur son chemin, il fait des rencontres déterminantes : hommes et femmes généreux, solidaires, discrets, parmi lesquels Marie, animée d'une douceur et d'une énergie hors pair. Un an plus tard, malgré tous les efforts déployés, Julien Borrel demeure introuvable. La gendarmerie décide alors de pousser ses recherches vers la montagne... Dans cette histoire haletante, déchirante et profondément humaine, Pierre Rétier renoue avec un thème qui lui est cher : le retour au pays des survivants de la Grande Guerre, des êtres fragiles, sensibles, des écorchés vifs.

04/2015

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Tourisme France

Lille à voir & à vivre

Reconnue depuis longtemps grande métropole économique, Lille a dû se redécouvrir pour mettre en valeur ses attraits touristiques et culturels souvent occultés. "Au Nord, c'étaient les corons...", plat pays, villes industrielles aussi grises que leur ciel pluvieux, population laborieuse ? : pour les gens d'ici l'héritage était lourd. Il a fallu du temps pour que Lille accède à la dignité de belle ville touristique, en ne perdant rien de son dynamisme économique... . A travers des mutations et des rénovations urbaines, aujourd'hui, c'est chose faite : la ville accueille près de 2 millions de visiteurs par an. On y vient comme dans les cités flamandes voisines, Brugges ou Gand, pour admirer son riche patrimoine issu de sa prospérité marchande ancienne comme des multiples ­influences qu'elle a subies au cours des siècles... Car Lille est une ville flamande, des Pays-Bas flamands espagnols, il n'y a pas si longtemps qu'elle est française. D'où son exotisme fait de gaieté et d'exhubérance, communes avec ses voisines belges, et bien visible dans ses places et ses monuments comme dans ses traditions, dont sa célèbre braderie est sans doute la manifestation la plus connue. A travers photographies et textes, c'est à une déambulation dans la ville que ce livre convie, pour le plaisir de découvrir ou de revoir son patrimoine, et aussi pour trouver ou retrouver sa chaleureuse ambiance, le dynamisme de sa jeunesse, et la convivialité bon enfant de ses "ch'tis".

11/2020

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Poésie

Terre de troubadours. Edition bilingue français-occitan

Présentation chronologique du monde des troubadours des XIIème et XIIIème siècles et de la poésie courtoise à travers les reproductions des chansonniers du Trobar, depuis Guilhem de Poitiers, le premier troubadours jusqu'à Guiraut Riquier le dernier Le monde des troubadours nous apparaît à la fois lointain, merveilleux et hermétique. Les huit cents ans qui nous séparent du Moyen Age ont créé toutes sortes de légendes et de clichés et, finalement, folklorisé des poètes-chanteurs, maîtres dans l'art de la poésie chantée, le Trobar, et inventeurs, à plus d'un titre, de la littérature moderne. Dès le XIe siècle, le Trobar jaillit sous la plume de Guilhem de Poitiers, le premier, l'initiateur, comme un nouveau printemps de joie, d'amour et de jeunesse, sans complexe et dans l'exubérance de la plana lenga romana l'occitan ! Cette poésie nouvelle a de l'Antiquité dans l'âme, elle se chante et se déclame haut et fort sur une composition métrique rigoureuse et se vante de modulationibus. Les mélodies ornent les textes de toute la musicalité du chant. Ainsi, le Trobar fait un pied de nez au latin désuet des actes administratifs et de la prière et s'affirme comme étant un art exceptionnel et subtil, un fin trobar forgé de motz de valor, mots de valeur, inventé dans l'art d'amor. Cette poésie débridée et libre va s'organiser et se donner des écoles.

01/2014

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Actualité et médias

Il venait d'avoir dix-sept ans

Elle est professeur de théâtre, il est son élève. Elle a un mari, trois enfants adolescents, une vie apparemment rangée de bourgeoise de province. Elle aime les grands auteurs, il veut devenir écrivain. Elle aime les mini-jupes, il aime ses jambes. Elle le trouve brillant, il veut l'épouser. Elle s'appelle Brigitte et lui Emmanuel Mai 2017. Elle a maintenant 64 ans et lui 39. Elle tient la main du plus jeune président de la République que la France ait connu. Il dit qu'il ne serait jamais arrivé là sans elle. J'avais envie de comprendre comment une femme issue de la petite bourgeoisie de province, élevée chez les soeurs, a eu l'incroyable audace d'affronter sa famille et la morale populaire pour vivre une deuxième vie avec un homme de vigt-quatre ans de moins qu'elle. Comme je l'avais fait pour Penelope, je me suis approchée au plus près de l'histoire de Brigitte (une fille du baby-boom elle aussi) pour savoir ce qu'elle dit d'une époque, ce qu'elle dit de nous, les Françaises. Pour cela, j'ai marché sur les pas de Brigitte à Amiens, au Touquet, en Alsace et à Paris, j'y ai rencontré des dizaines de témoins et je me suis replongée dans l'époque de la jeunesse de Brigitte, celle qu'Emmanuel n'a pas connu : l'après-guerre, le Général, les 45 Tours, mai 68, les Trente Glorieuses...

05/2019

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Critique littéraire

Pain et matza, Souvenirs, suivi de Poèmes au fil des ans

Fille de l'historien du judaïsme Simon Doubnov, Sofia Doubnova-Erlich (1885-1986) est née à Mstislval en Biélorussie. Epouse de Henryk Erlich, l'un des responsables du Bund, mouvement socialiste juif, elle milita elle-même activement pour le droit des femmes au sein de ce parti. Elle finit sa longue vit à New York où elle fut contrainte de s'exiler pour fuir la Pologne occupée. Dans son autobiographie, elle raconte son enfance à Odessa dont elle restitue l'ambiance cosmopolite, évoquant les soirée où se retrouvaient les grandes figures de l'intelligentsia judéo-russe comme Mendele, Shalom Aleikhem ou Bialik. Elle parle de sa jeunesse à Saint-Pétersbourg, ville tant aimée où débuta sa carrière littéraire et où elle fréquenta les poètes les plus illustres, puis de sa vie de femme et de mère marquée par les événement politiques de la première moitié du XXe siècle. La poésie, dont son père lui donna le goût, joua un rôle central dans son histoire personnelle. C'est ainsi que les vers, qu'elle ne cessera jamais d'écrire, ponctuent une prose nerveuse et vivante. Pain et matza, souvenirs d'une vie riche mais difficile, nous monter le combat d'une femme contre l'arbitraire et l'injustice. Malgré l'exil et les malheurs, Sofia Doubnova-Erlich resta toujours fidèle à la double culture dont elle a été nourrie : le pain russe et la matza juive.

04/2010

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Critique littéraire

Correspondance. (1919-1938)

Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes. L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve. Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. "J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions" , écrit Breton à Eluard en mars 1936. A partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture.

12/2019

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Littérature française

Le coiffeur de Bab El Oued. Souvenirs d'en face

Comme tous les samedis matins, dès neuf heures, la Grande Brasserie, elle fait peau neuve. Y sont tous là, les buveurs de kaouah dans le traditionnel verre à la turque, les commerçants du coin qui tapent un bain de jouvence auprès de l'amitié d'enfance, les joueurs de flippers qui secouent le billard comme un prunier et font Tilt à chaque partie, tout un monde bon enfant, habitué du lieu avant d'entreprendre leur journée. Je parade au milieu des profiteurs en répétant comme un samote que je vais devenir le roi des coiffeurs de Bab El Oued. - Le roi des cornichons, ouais ! Reprennent en choeur mes amis qui me souhaitent bonne chance à leur manière. Car, ici, la dérision et le persiflage y sont monnaie courante et celui qui s'en offusque, mieux, y va se jeter au Kassour. Au contraire, y peut se vexer s'il est pas l'objet de cette marque d'intérêt de la part des copains. Moi, je me prépare à une ruée vers l'or en ouvrant mon salon. Une sacrée journée à rendre fartasses tous les profiteurs. Pour la circonstance, j'aurai le renfort de l'ancien propriétaire du salon qui a gagné, dans sa jeunesse, plusieurs concours de coiffure en plus des courses cyclistes. Malgré les traditionnels rouspéteurs, le calme, y revient surtout quand l'ancien propriétaire y s'en mêle : le premier qui resquille, je lui tape une coupe à la bol de loubia !

01/2017

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Histoire internationale

Souvenirs d'un officier ottoman (1914-1923)

Si la Guerre de 1914-1918 sur le Front Ouest est bien connue, qu'en est-il du conflit qui opposa, sur le Front du Caucase, la Russie, alliée de la France, et l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne ? La disparition de ces empires, dès 1918, a fait sombrer dans l'oubli la guerre cruelle que ces Puissances se sont livrée, dans des montagnes glaciales en hiver et écrasées de chaleur en été. Cette traduction des souvenirs d'un officier turc, Faik Tonguç, ouvre de nouvelles perspectives pour le lecteur français. La période d'instruction, l'arrivée au front, les combats, le froid, la faim, les hé- ros et les incompétents : les carnets du jeune chef de section d'infanterie décrivent d'une plume vi- vante et parfois acérée, la vie des combattants au jour le jour en en rappelant les particularités mais aussi l'universalité. L'auteur, fait prisonnier, relate la lente déportation jusqu'en Russie du Nord, le camp de prisonniers, l'évasion puis le retour dans sa patrie. Une fois en Turquie, dans un pays à l'économie ruinée, il faut se résoudre à vivre et à pratiquer des métiers de hasard. Couvrant la période de 1914 à 1923 (Premier conflit mondial puis Guerre d'Indépendance), ces carnets nous entraînent dans une évocation de première main des rêves et de l'existence de la jeunesse turque contemporaine de Mustafa Kemal.

04/2015

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Religion

Jean-Rémi Bessieux et le Gabon, la fondation de l'Eglise catholique à travers sa correspondance. Tome 2, 1849-1954 Les premières années d'épiscopat

Jean-Rémi Bessieux (1803-1876) est le fondateur de l'Eglise catholique au Gabon où il débarque le 28 septembre 1844. Son action est un événement historique pour toutes les Eglises catholiques de la côte ouest de l'Afrique où Rome venait d'ériger, en 1842, le vaste vicariat apostolique dit alors "des Deux-Guinées". Né dans l'Hérault en 1803, mort au Gabon en 1876, Bessieux avait été nommé vicaire apostolique en 1849, avec résidence à Libreville. Héros incontestable, dans l'histoire de l'implantation du catholicisme en Afrique, dans ses rapports avec les peuples du Gabon, il se montre toujours attentif aux personnes, surtout aux plus démunies, respectueux et bienveillant pour tous. Il a beaucoup écrit, relatant sa vie quotidienne, parfois jusqu'à des détails infimes. Après un premier tome, paru en 2007, allant de sa jeunesse à sa consécration épiscopale en 1849, voici le deuxième tome de sa correspondance – présentée, annotée, commentée – montrant le vicaire apostolique à l'oeuvre durant les cinq premières années de son épiscopat de 1849 à 1854. Les écrits ici publiés – pour la plupart inédits –, sont pour l'historien une source abondante d'informations : sur la France de la première moitié du XIXe siècle ; sur le Père Libermann et sa société missionnaire dans laquelle est entré Bessieux ; sur l'Eglise catholique dans ses débuts africains mais également dans les bureaux romains ; et bien entendu sur l'Afrique de cette époque, notamment sur toute la côte de Dakar à Libreville.

09/2019

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Littérature étrangère

Trio sublime. Headlong Hall, Nightmare Abbey, Crotchet Castle

Pétillant d'autant d'éclats de rire qu'une bouteille de Clicquot qui eût été secouée pour la soulager de toutes les fusées de ses gaz, c'est l'impression qui demeure quand, les yeux fermés sur le livre ouvert, ou levés devant les vastes fenêtres d'une bibliothèque manoriale, on songe et se remémore ces trois romans. Trio sublime, en effet, que ces textes dotés d'une structure identique. Dans Headlong Hall, un châtelain amoureux des idées claires et des enchaînements logiques, lecteur de Rabelais et d'Aristophane, grand buveur de hock et de Médoc, invite une compagnie d'hôtes dans sa maison de campagne dont les silhouettes se dessinent dans le clair de lune qui la baigne ou dans les ombres que les flammes d'un feu de cheminée projettent sur les murs lambrissés d'une bibliothèque. Pures fantaisies où Thomas Peacock expose et dénonce avec une verve rare les toquades, manies, engouements sociaux, politiques, philosophiques, économiques de ses contemporains, ces romans de conversation mêlent le sel attique et l'urbanité latine à l'excentricité britannique. Il y a là du conte philosophique à la Voltaire, de la sotie telle qu'Anatole France l'a illustrée et du roman parlé à la Diderot. Une ressemblance plus intime est celle qui harmonise l'arôme intellectuel de ces comédies avec le théâtre de Congreve, les œuvres de jeunesse de Meredith et de Huxley, et les romans de Ronald Firbank.

07/2004

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Littérature française

Le corps d'Hélène

La mémoire est faite d'oubli qu'un rien réanime, se dit l'auteur du Corps d'Hélène, alors qu'il craint de voir sa mémoire décliner, puisqu'il est sur le point d'atteindre l'âge de 88 ans. Par le hasard de deux chansons qu'il compose "sans raison" , s'impose à lui son premier amour d'enfance. Un nom de femme est remonté de l'oubli : Hélène Navachine. Curieux de savoir si elle est encore en vie, il cherche sa trace sur internet, et découvre qu'un auteur contemporain (nommons-le X) a utilisé ce nom, accessoirement, dans un de ses romans. Il entre en contact avec lui, lequel l'invite à lui en dire davantage sur cette inconnue, dans le but, précise-t-il : "d'enquêter ensemble" à son sujet. En toute confiance, par une lettre assez détaillée, le vieil homme lui livre alors le "synopsis" de l'histoire d'amour peu banale - et qui remonterait aux années 45-50 - dont fut marquée son adolescence. Brusque et inexplicable silence de X. Comme cet auteur s'est fait la réputation d'alimenter son écriture par des "histoires" ayant eu lieu à l'époque où lui-même n'existait pas encore, le vieil homme se décide aussitôt d'écrire lui-même l'histoire de son premier amour. Récit auquel il se laisse prendre, revivant avec un certain amusement - qui le "remet en jeunesse" - les émotions de ses 17 ans.

05/2015