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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N°286, octobre 1976

N.R.F. , "Comment s'accorder sur ce que représente une lettre ? Est-ce le premier pas..."André Suarès, Lettres à Marie Dormoy ; Lettres à sa soeur Léon Bloy, Lettres au baron Albert Lumbroso John Cowper Powys, Lettres à Llewelyn Powys Gustave-Charles Toussaint, Lettres à Jean Paulhan Paul Valéry, Lettres à Jean Paulhan Pierre Reverdy, Lettres à Jean Paulhan Giuseppe Ungaretti, Lettres à Jean Paulhan Marcel Proust, Lettres au baron Albert Lumbroso ; Lettre à Julien Benda André Malraux, Lettres à Marcel Arland Francis Jammes, Lettre à Jean Paulhan André Harlaire, Lettre à Marcel Arland Max Jacob, Lettres à Jean Paulhan ; Lettres à Jean Denoël Joë Bousquet, Lettres à Francine Georges Rouault, Lettres à Marcel Arland Jean Schlumberger, Lettres à Marcel Arland Paul Claudel, Lettres à Jacques Borel Jean Paulhan, Lettre à Paul Eluard ; Lettre à Pierre Drieu la Rochelle ; Lettre à Gonzague Truc ; Lettre à Jean Fautrier ; Lettre à Jean Guéhenno ; Lettre à Henri Pourrat ; Lettre à Marcel Jouhandeau Jacques Audiberti, Lettre à Marcel Arland ; Lettre à Jean Paulhan André Gide, Lettre à Anne Heurgon Gaston Chaissac, Lettre à Gaston Gallimard ; Lettre à Louis Cattiaux ; Lettre à la Galerie de France Henri Matisse, Lettre à Henry Clifford Jacques Chardonne, Lettres à Marcel Arland Georges Braque, Lettres à Jean Paulhan Albert Camus, Letttres à Pierre Moinot Henri Thomas, Lettres à Dominique Aury ; Lettres à Marcel Arland Michel de Ghelderode, Lettres à Alain Bosquet Jean-Philippe Salabreuil, Lettres à Marcel Arland Yves Régnier, Lettre à Marcel Arland Janine Aeply, Lettre à Dominique Aury Armen Lubin, Lettre à Jacques Brenner Georges Perros, Lettres à Marcel Arland ; Lettres à Jean Grosjean Dominique Aury, Lettres de Cécile à Georges pour un roman collectif Michel Léturmy, Lettre à un évêque Jean Bastaire, Lettre à une comédienne Guy Rohou, Lettre à Irène et François Gachot sur le marron du Balaton Boris Schreiber, Lettre à son père Jean Blot, Lettre à Marcel Arland sur un péché véniel (ou sur les spectacles qu'on se donne) André Dhôtel, Lettre au jeune Martinien Alain Bosquet, Lettre à Marcel Arland Jacques Chessex, Lettre à Bertil Galland sur la rencontre d'une prairie Jude Stéfan, Lettre aux soeurs Julia Kristeva, Lettre à Dominique Aury Roger Judrin, Lettre sur la lettre.

10/1976

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Théâtre

La Bonne Ame du Se-Tchouan

" J'ai toujours entendu dire : quand on aime, on marche sur un petit nuage, mais ce qui est bon, c'est qu'on marche sur la terre, sur l'asphalte. Vous savez, le matin, les pâtés de maison ressemblent à de gros tas d'ordures dans lesquels on aurait allumé des lumières, quand le ciel est déjà rose et encore transparent parce qu'il n'y a pas de poussière. Vous voulez que je vous dise, vous perdez beaucoup si vous n'êtes pas amoureux et que vous ne voyez pas votre ville à l'heure où elle se lève de son lit, comme un vieil artisan qui, le ventre vide, emplit ses poumons d'air frais et saisit ses outils, ainsi que chantent les poètes. " Le 18 mai 1941, Lion Feuchtwanger écrit à Brecht depuis son exil californien : " J'ai reçu le manuscrit de La Bonne Ame du Se-Tchouan. C'est un petit miracle qu'au milieu de cette confusion barbare vous ayez pu réaliser quelque chose d'aussi beau, clair, tranquille et classique. " Dans le Se-Tchouan, une province fort reculée de la Chine, trois dieux voyagent. Ils recherchent des justes. Ils en trouvent une seule : Shen Té, la prostituée. Pour la récompenser, ils lui donnent un peu d'argent ; elle quitte son métier, ouvre une boutique de tabac. Les ennuis commencent : passer de l'autre côté de la misère, c'est aussi devoir l'affronter. Misère physique, sociale. Mais aussi misère morale. Dans la clairvoyance avec laquelle sont dépeints les habitants du Se-Tchouan, parle toute la tristesse et la révolte de l'exilé Brecht devant l'incapacité des peuples à faire échec aux structures de domination. Brecht écrit cette pièce pendant que la guerre achève de détruire son pays. On retrouve, transporté en Chine, le monde de L'Opéra de quat'sous, mais s'y ajoute une tonalité morale, qui n'est pas sans rappeler parfois La Flûte enchantée. La fresque épique des aventures de Shen Té est ponctuée d'appels désespérés à la bonté et d'explosions de colère, devant la médiocrité et la passivité des humains. À l'heure où les libertés civiles sont de plus en plus menacées, la pièce n'a rien perdu de sa force.

01/2010

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Histoire de France

La question d'Orient sous Louis-Philippe

En 1830, la Grèce obtient son indépendance. L'Empire ottoman aux multiples nationalités est en crise. Les Turcs moribonds sont chassés d'Alger. Cette brillante victoire sur le dey ne sauve pas pour autant le trône de Charles X. Après les Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet), Louis-Philippe Ier, le roi issu des barricades, hérite de cette conquête qu'il va poursuivre. Les Français se heurtent désormais à la résistance d'Abd el-Kader et à celle du bey de Constantine. Le débat colonial est ouvert par la presse et les députés discutent âprement. Depuis l'Egypte, Méhémet Ali défie le sultan de Constantinople, Mahmud II, et cherche à lui ravir le califat. Les deux hommes s'opposent. Ils se font la guerre en 1832-1833 puis en 1839-1840. La bataille de Nezib le 24 juin 1839 sonne le glas du Vieil Homme malade. Pour Lamartine, "la Turquie est un turban vide". Pour éteindre le brasier, défendre leurs intérêts, protéger les routes commerciales, garantir la sécurité des chrétiens et soucieuses de maintenir l'équilibre européen, les nations interviennent dans la question d'Orient. Dans ces bras de fer, les puissances ont recours à l'espionnage, à la diplomatie, à la politique de la canonnière et à la force militaire terrestre. La Russie exerce une pression de plus en plus forte sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, ainsi que sur la Perse et au Caucase. Se sentant menacée aux Indes, l'Angleterre attaque l'Egypte, rétablit la souveraineté turque au Proche-Orient et envahit l'Afghanistan. Ces rivalités en Asie centrale sont qualifiées de "Grand Jeu" ou de "Tournoi des ombres". Quant à la France, elle se taille la part du lion en Afrique du Nord. Le duc d'Aumale s'empare de la smala d'Abd el-Kader le 16 mai 1843. Bugeaud bat les Marocains sur l'oued Isly le 14 août 1844. La colonisation de l'Algérie permet à la monarchie de Juillet de renouer avec la civilisation romaine. Le lobby africain devient puissant mais au moment de la révolution de 1848, il n'y a pas de place outre-mer pour une "chouannerie orléaniste".

05/2015

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BD tout public

Qui se couche avec les chiens, se lève avec les puces

Tereza Lochmannova commente ainsi le titre de son album de dessins: "C'est un proverbe qui va très bien avec mon travail pour plusieurs raisons (...) 1. il y a souvent des chiens dans mes dessins et c'est plutôt des chiens malheureux. 2. il y a un côté déterministe, l'idée d'être marqué par quelque chose, une réalité brute : "c'est comme ça" 3. le père de Franz Kafka disait souvent ce proverbe à son fils, quand Kafka était petit. Il entendait cette phrase d'un père autoritaire qui n'a cessé de lui faire peur jusqu'à sa mort. J'adore Kafka, en plus il était pragois comme moi." Et aussi : "Ma mère adorait les chiens, c'est probablement pour ça que longtemps mes rapports ont été plutôt froids avec eux. Ce n'est que plus tard qu'ils ont commencé à m'inspirer de la pitié et même une sorte de malaise, du fait que leur vie n'a de sens que s'ils ont un maître. Dans la communauté des animaux ce sont les seuls à devenir des parias, des réprouvés, quand ils sont libres. Et pourtant j'éprouve une affinité étrange avec eux, née de la compassion et de la haine. Ils me poursuivent, de façon inattendue, par ex dans les peintures de Leon Golub ("Beware of a Dog !") et encore récemment dans un roman de Gombrowicz où ils prennent la forme de créatures mi-chiens mi-villageois...Ils réclament mon attention. Ils me collent aux basques, à la manière de ces bribes d'expériences vécues que je transforme en dessins, sans qu'il y ait un destinataire précis. Pendant 2 ans (2015-2016) le vieux cahier ligné de mon père a servi de support et de réceptacle à mes délires presque quotidiens, ceux d'une "paria" volontairement exilée à Paris. Incapables de se défaire de moi, ils s'y sont néanmoins stockés, jusqu'à faire de ce cahier le dépositaire de "ce qui ne rentre plus dans ma tête". Aujourd'hui le cahier des délires prend une nouvelle forme, indépendante, et les chiens peuvent enfin aller se coucher avec les puces."

11/2016

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Littérature française

Les Aventures de Boro, reporter photographe Tome 3 : Les noces de Guernica

Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures où le rebondissement des situations, la multitude des personnages et le caractère passionné des héros font la loi. Blèmia Borowicz, dit " Boro ", reporter photographe originaire de Hongrie, est de la race des Kertész et des Capa, venus comme lui chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte, d'un héros fitzgeraldien d'Europe centrale. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel. Dans la Dame de Berlin, avec sa canne et son Leica, il a parcouru l'Europe des années 30 pour voler au secours de sa cousine Maryika , jeune étoile montante du cinéma allemand prise au piège des nazis. Dans le Temps des cerises, il a livré bataille aux conjurés de la Cagoule traversant la France du Front populaire au volant d'un camion chargé d'armes destinées à la République espagnole. Les Noces de Guernica, troisième volume des aventures de notre reporter photographe montre l'intrépide et donjuanesque Boro en proie à la pire situation qui se puisse imaginer. Sur les sentiers de ses propres combats, il croise tout d'abord le visage enchanteur de l'amour fou, soudain vitriolé par un ennemi mortel sorti d'un ancien cauchemar. Selon ses bonnes habitudes, Boro ne désarme pas. Alors qu'alentour, sous la baguette de Maryika Vremler, le monde entier s'agite pour lui venir en aide, plus insolent que jamais, notre ami croise le fer avec ses bourreaux ... tout en convolant aussi délicieusement que possible avec la plus belle des belles Espagnoles. Nous sommes en 1937. En France, Léon Blum annonce la pause sociale. En Espagne, les Républicains commencent à perdre la guerre. La jeunesse de Boro s'achève. Demain, il entrera dans l'eau tiède de la " drôle de guerre ". Puis, ce sera le bain glacé de la Résistance...

06/1996

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Science-fiction

Scorpi Tome 1 : Ceux qui marchent dans les ombres

Trempée par l'orage d'été qui s'est abattu sur Paris, Charlotte Laroche, 23 ans, jolie fille culminant à 1m50, découvre un petit garçon de 10 ans sur le perron de son immeuble. Blotti contre la porte, ses cheveux sombres dégoulinants, son T-shirt plaqué par la pluie, il essaie en vain de s'abriter. Il faut savoir que Charlotte est la gentillesse même. Alors que rôde depuis des jours dans Paris un tueur en série insaisissable, elle se dit qu'elle ne peut pas laisser cet enfant dehors. Elle lui propose de se réfugier chez elle, et d'appeler ses parents. L'enfant la suit sans un mot. Et quand il ôte son t-shirt pour se sécher, Charlotte découvre horrifiée un torse entièrement zébré de cicatrices. " Qui t'a fait ça ? " " Oh, ça ? C'est ma mère ", dit-il indifférent. Charlotte va vite découvrir que cet enfant est bizarre. Il s'appelle Elias. Il parle très peu, mais quand il parle c'est pour dire des choses ahurissantes : ses parents et son grand frère, Adam, seraient des tueurs à gages, appelés les Scorpi. Lui-même est en apprentissage pour devenir une " créature de l'ombre ", et doit vivre seul pendant un an pour faire ses preuves. Et sa phrase fétiche semble être " Tu veux que je le tue ? " Charlotte n'en croit pas un mot, d'abord. Mais une succession d'événements se charge de la convaincre : d'abord, un certain inspecteur Balard vient l'interroger sur une organisation criminelle menée par la famille Scorpi. Ensuite, Elias se débarrasse en un tournemain de deux brutes qui les agressent dans la rue. Enfin, dans son salon, elle trouve un jour une version 25 ans d'Elias, un grand brun aux yeux bleus outremer. Adam vient d'entrer dans sa vie, et celle-ci va tourner à la cavalcade. Charlotte en sortira moins naïve, moins seule, et beaucoup plus forte et plus heureuse ! Quand Bridget Jones rencontre Léon le tueur à gages... : De l'action, de l'humour et une belle histoire d'amour dans un monde de brutes sanguinaires.

10/2016

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Histoire et Philosophiesophie

Le paysage animal. L'homme et la grande faune : une zoogéographie historique

Les rapports de l'homme et des animaux sauvages, au long de l'histoire, ont été complexes. Il a, certes, beaucoup détruit, moins toutefois qu'on ne l'a dit. Il a cherché, sans toujours y réussir, à éliminer systématiquement les grands fauves, le lion ou le tigre, l'ours ou le loup, et les a souvent fait reculer au-delà des limites du domaine qu'il se réservait. Il a massacré inconsidérément, du bison au pigeon migrateur, de l'aurochs à la saïga, ceux qu'il poursuivait pour leur chair, leur fourrure ou leurs plumes, et les a parfois conduits jusqu'à l'extinction, ou à son seuil. Il en menace un grand nombre aujourd'hui par la pression qu'il exerce sur l'environnement. Mais parallèlement s'est construit autour de lui un nouveau paysage vivant : de commensaux, de parasites, d'hôtes plus ou moins bien accueillis en fonction des services qu'ils rendent, qui viennent chercher dans son voisinage, et jusqu'au cœur de ses villes, qu'ils envahissent de plus en plus aujourd'hui, l'abri et la nourriture, en profitant des richesses nouvelles qu'il crée ; ou d'animaux domestiques qui lui ont échappé pour retrouver la nature. Ce cortège humain ne le cède pas, en abondance et en variété, à la faune sauvage qu'il remplace. L'homme, enfin, a pris maintenant conscience de ses excès et de ses imprudences. Il a sauvé, voire ressuscité et réintégré dans leur milieu originel, de nombreuses espèces, et il dispose désormais de toutes les techniques nécessaires pour multiplier ces opérations et reconstituer le tableau primitif. Quelle place laisser à l'avenir, sur notre terre, à cet animal sauvage, plus ou moins protégé et contrôlé ? C'est tout le problème de l'aménagement global de la planète qui est ainsi posé. L'auteur, après avoir retracé, avec une immense érudition, à travers l'espace et le temps, les étapes de cette histoire complexe, le traite dans une perspective éclairée, exempte de l'alarmisme et du sentimentalisme un peu faciles qui l'encombrent trop souvent.

09/2004

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Histoire de France

André Grenard Matsoua : les fondements de l'Amicale

" Il serait donc indispensable de savoir si la dite Association qui semble encore n'être qu'en puissance n'a cependant point d'accointances avec des milieux métropolitains ou étrangers, aux doctrines subversives. Il importe pour le bien de nos indigènes de l'Afrique Equatoriale Française de les soustraire à l'influence de leurs congénères qui rêvent de jouer auprès d'eux le rôle néfaste d'un Marcus Garvey ". Tels sont les mots du gouverneur général de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) Raphaël Antonetti auprès du ministre des colonies Léon Perrier à propos de l'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française et de son leader André Matsoua Ma Ngoma dit Grenard. L'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française, appelée Mikale par les Congolais, est créée le 21 juillet 1926, sous la houlette de André Grenard Matsoua à Paris. Elle dispose des sections africaines à Brazzaville, Pointe-Noire, Léopoldville (actuelle Kinshasa) ainsi qu'en Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine). L'Amicalisme porte la signature du parcours politique de Matsoua. En revanche, le Matsouanisme, mouvement religieux, qui découle de sa présumée mort en 1942, fait de Matsoua une figure du Messie, par l'influence du judéo-christianisme. Et cette actualité messianique est la plus connue dans l'imaginaire collectif congolais et/ou africain. Dans la mémoire contemporaine, en effet, la figure de Matsoua est plus identifiée comme relevant d'un messianisme qui a poussé les Congolais, et plus précisément les Kongo à une résistance passive, voire active durant les années 30, contre l'administration coloniale française (M'zingu wa falanka tatu, la guerre des Trois Francs). Cet ouvrage dévoile les bases de l'Amicalisme, de ses origines à la première arrestation de Matsoua en 1929. Il analyse les fondements du nationalisme congolais et ses interactions avec le panafricanisme. A la lumière des documents issus des archives d'Outre Mer, notamment ceux de son premier procès, l'objectif est d'identifier la nature réelle de l'Amicalisme. Est-ce un mouvement remettant en cause les modalités de la colonisation ? Quelle est la nature du mouvement, proto-nationaliste ou nationaliste ? Quelle est l'originalité de l'Amicalisme par rapport à des mouvements similaires dans les autres colonies ?

02/2020

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Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

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Histoire de France

Les pendules à l'heure

L'ami, le confident de Céline, remet les pendules à l'heure pour nous raconter ce que fut la réalité de la vie sous l'Occupation, les trahisons, les bassesses, l'héroïsme, le courage ou les mensonges qui nous firent tant de mal. Pierre Monnier nous décrit aussi avec brio les événements qui ont précédé le 10 mai 1940 : la trahison anglaise, le jeu des communistes, la lâcheté des dirigeants français... Tout cela, non seulement il l'a vécu, mais il le raconte avec sa verve accrocheuse et il dévoile les rôles tenus par certains, leur double jeu, leurs compromissions. Après un tel livre, les prébendiers de la Résistance ne sortiront pas indemnes de soixante-dix années de mensonges et de falsifications de l'Histoire. Les pendules à l'heure : un livre à découvrir d'urgence pour faire taire les assassins de la mémoire. Lire Pierre Monnier, c'est aussi entrer dans l'intimité d'un témoin de l'histoire qui fut l'ami ou le confident des grands noms du XXe siècle : Louis-Ferdinand Céline bien sûr, qu'il fut le premier à oser rééditer après-guerre, mais aussi Robert Brasillach, Thierry Maulnier, Kleber Haedens, Charles Maurras, Léon Daudet et bien d'autres. Grâce à Pierre Monnier, un grand nombre de mensonges volent en éclats, des évidences s'imposent, et l'adversaire principal surgit au grand jour, comme le cloporte que l'on découvre en soulevant une pierre. Il rapporte ce qu'il a observé avec une claire objectivité, sans concessions et dans la langue la plus directe. Il porte sur les hommes et les faits le regard le plus pénétrant, le plus révélateur et donne ainsi une vision authentique de ces années de fer, de feu et de sang qu'il libère de tous les mensonges dont elle est grevée par ceux qui s'acharnent à mettre le peuple de France en "condition". Ce livre de l'honnêteté historique est, par voie de conséquence, le plus irritant pour les groupes de pression qui prétendent réduire notre mémoire à une perception limitative, réductrice et manichéenne. Les Pendules à l'heure, c'est l'arme au service de chaque Français pour une intrépide libération de la mémoire et du jugement...

10/2017

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Esotérisme

Du zodiaque au totem

"Les recherches poursuivies en paléontologie humaine par feu le docteur LEAKEY, en particulier, ont permis de placer le berceau de l'humanité en Afrique Orientale, dans la région des Grands Lacs, autour de la vallée de l'Omo" (Cheikh Anta Diop, Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine) Comment l'Egypte est-elle perçue par les Africains après les travaux de Cheikh Anta Diop et de Théophile Obenga ? Comment après ces apports, les Africains appréhendent-ils la Tradition ? La leur, et aussi celle des autres ? Dans le cadre du culte des Ancêtres divinisés et de ce fait toujours vivants, l'homme pouvait se déplacer dans toutes les régions de l'Afrique. C'est peut-être ce que les Egyptiens Anciens ont voulu affirmer en plaçant les étoiles et constellations symbolisant Osiris-Canopus et Isis-Sothis-Sirius au pôle sud. Quoi qu'il en soit, les premières divinités africaines sont totémiques. Comment sont-elles nées ? Pourquoi les figures animales ? Le Lion ou la Lionne occupant une place de choix, le Serpent et donc le Boa, symbole d'ailleurs de la fertilité féminine et de la transmission de l'énergie et de la vie, le Singe et donc le Babouin, le bélier, le Taureau ou la vache ; le Scorpion, les Milans, les Hirondelles, l'Epervier ou le Faucon, le Crocodile etc. ? La présente étude a pour but de présenter, à travers l'évolution du zodiaque, la façon dont cette pensée a évoluée dans le temps. L'auteur propose également ce qui lui paraît devoir être la préoccupation de tout chercheur d'où qu'il soit, à savoir : rechercher en Afrique ce qui reste vivant de cette Egypte Ancienne que l'on croie morte. "L'Egypte est un gigantesque Temple plein de Sous-Temples. Et pour connaitre un Temple d'ailleurs, assurons-nous que nous maîtrisons les temples de chez nous. Sinon, l'Egypte demeurera hermétique et Thot continuera de nous cacher ses secrets" . Aujourd'hui, si nous estimons que l'Egypte Ancienne est africaine et de culture africaine !!! Soit ! Voyons donc cette Egypte Ancienne dans l'Afrique Noire d'aujourd'hui et apprécions sa vitalité à travers ce livre d'Essoh Ngomé Hilaire.

02/2014

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Critique littéraire

HISTOIRE DE LA LITTERATURE ESPAGNOLE. Tome 1, Moyen-Age, XVIème-XVIIème siècles

Fruit d'un travail d'équipe, cette Histoire de la littérature espagnole entend combler une lacune : aucune synthèse comparable n'a jamais été publiée en France sur le sujet. L'ouvrage traite exclusivement de la littérature péninsulaire de langue espagnole, selon un découpage en deux tomes qui comportent chacun une bibliographie raisonnée, une chronologie, un index des auteurs et un index des œuvres. Ni palmarès ni panthéon, cette histoire, qui se veut cohérente, est, comme il se doit, une construction. Si les interprétations proposées sont situées par rapport à un état des connaissances, les enchaînements opérés manifestent des choix : soit qu'on prenne acte du verdict des siècles, soit qu'on procède aux révisions jugées indispensables. Ce premier tome s'ouvre avec le Moyen Age, dont il présente les principaux monuments : le Poema de moi Cid, le Libro de buen amor, La Célestine, le romancero. Il les replace aussi au sein d'un vaste paysage : celui que dessine, au fil des siècles, l'épanouissement de la poésie épique et lyrique ; celui qui s'élargit à mesure que la prose conquiert de nouveaux territoires, jusqu'à l'apparition des premiers livres de chevalerie et des fictions sentimentales. Viennent ensuite les XVIè et XVIIè siècles : les deux Siècles d'or. On suivra le renouvellement de la poésie lyrique, de Garcilaso à Lope de Vega, de Herrera à Gongora, de Fray Luis de Leon à Quevedo. On verra aussi comment la prose de la Renaissance, sans s'interdire les explorations les plus hardies - il n'est que de citer les mystiques -, a imprimé un élan décisif au récit de fiction. Le Lazarillo de Tormès, les fables pastorales et les nouvelles mauresques précèdent ainsi Don Quichotte et l'avènement de la littérature picaresque : deux coups d'éclat qui marquent la naissance du roman moderne, sans qu'il faille méconnaître le parcours singulier d'un Quevedo ou d'un Gracian. On découvrira enfin, avec l'essor du théâtre, le triomphe d'une Comedia dont Lope de Vega, avec ses disciples, a su imposer la formule, avant que ne lui donne son second souffle la génération de Calderon.

11/1993

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Economie internationale

Le capital et le travail dans les chaines mondiales de valeur. strate gies de profit et conditions d

La difficulté d'approvisionnement en équipements médicaux de base et en denrées alimentaires dans plusieurs pays au début de la pandémie du COVID-19 a montré une fois de plus la forte intégration et interdépendance de nos économies où les chaînes mondiales de valeur (CMV) constituent une forme d'organisation industrielle dominante. Grâce à celles-ci, les firmes leaders, le plus souvent des multinationales des pays riches, organisent la production à travers la soumission des firmes et des travailleur·euse·s du monde entier en contrôlant les ressources stratégiques et le travail dans les CMV en obtenant ainsi la part du lion des profits. La littérature dominante et les organisations internationales affirment que la participation des entreprises aux CMV permet d'élever les compétences, la valeur ajoutée de la production et les profits et, de surcroît, d'améliorer la croissance économique et le bien-être des travailleur·euse·s. Une récente littérature critique a remis en cause cette vision en montrant comment les firmes leaders recherchent une main-d'oeuvre précaire et à faible coût. Cependant, ces différentes études se focalisent sur les secteurs à forte intensité de main-d'oeuvre dans le Sud et sur une seule composante des CMV : le capital ou le travail. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en étudiant l'effet des CMV sur les firmes et les travailleur·euse·s dans l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Sur la base d'une analyse documentaire et de soixante entretiens approfondis avec des dirigeants et des salariées de deux firmes leaders suisses et de trois soustraitants, ainsi que des syndicats et des associations patronales, l'auteur met en évidence une dynamique de double divergence par rapport aux effets étudiés dans la littérature : la participation aux CMV dominées par les firmes leaders implique une détérioration de la performance des firmes subordonnées, de l'emploi et du travail dans l'industrie MEM. L'auteur dévoile les mécanismes sous-jacents à cette dynamique et identifie des pistes pour les surmonter, ce qui permet d'envisager les CMV comme une organisation favorisante un développement économique au service du travail.

05/2023

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Autres éditeurs (A à E)

Astor

Un récit d’aventure pour s’immerger dans le milieu marin, rencontrer les organismes qui le peuplent et se plonger dans les légendes et les personnages qui en sont issus. Astor s’adresse aux petits dès 4 ans et aux plus grands sans limite d’âge !

Un monsieur barbu, achète un coquillage dans un cabinet de merveilles. En le portant à l’oreille il entend comme un appel. Aux commandes de son sous-marin, il part en voyage au travers des océans, de l’Arctique à l’Antarctique, explore les abysses et les tropiques.

Dans cette aventure, il croise des organismes en tout genre : thons et cachalots, homards et éponges géantes, jusqu’aux méduses et au mystérieux roi des harengs. Il échappe de justesse à un calmar géant et à un monstre marin surgi du Moyen Âge ! Épaves habitées, futs de déchets, navires et fantômes se dessinent sur sa route jusque vers un bas-fond de la Méditerranée où il découvrira peut-être ce qu’il cherchait.

Plongés dans l’inconnu, le mystérieux, l’invisible (ou le peu visible!), les jeunes lecteurs et lectrices s’embarquent avec Astor dans un voyage sous-marin au long cours. Un récit aussi poétique que ses illustrations pointillistes en noir et blanc qui les invite à prendre conscience de la richesse de l’environnement marin et de sa beauté fragile.

Tito Moccia nait en 1976 à Locarno. Fasciné par la mer dès l’enfance, il décide de la regarder de très près et obtient un Master en biologie à l’Université de Neuchâtel en 2001, après une année passée à Sète étudier des crustacés parasites. En manque de créativité il s’installe à Genève où, entre un atelier, un peu de gravure et pas mal de sculpture, il travaille au Musée d’art moderne et contemporain (MAMCO) et parfois aussi à celui du Léman à Nyon. Depuis 2008 il est journaliste à l’agence Keystone-ATS. Il vit avec sa femme et ses deux enfants entre Berne et le Tessin. Il dessine depuis toujours et invité lors de la prochaine édition du Livre sur les quais à Morges en septembre 2021. 

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2021

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Statistiques et probabilités

Statistique et causalité

A l'exception notable des essais contrôlés et randomisés, la statistique a longtemps évacué le problème de la causalité considérant qu'il relevait du domaine d'application et des théories afférentes. Bien souvent les cours et les manuels de statistique se contentent de rappeler que corrélation n'est pas causalité et passent rapidement à d'autres sujets. Or, que ce soit en économie, épidémiologie, génétique, médecine,. marketing, pour ne citer que quelques domaines, la recherche de modèles causaux et de variables actionnables est incontournable. Aujourd'hui la mise à disposition de données massives ou de grande dimension repose la question de la causalité de manière aigüe. Dans le prolongement des travaux pionniers de Granger (prix Nobel d'économie en 2003), Pearl (prix Turing en 2011), Rosenbaum et Rubin, pour ne nommer qu'eux, une très large palette de modèles et méthodes pour l'analyse causale, éventuellement hors d'une expérience contrôlée, s'est peu à peu constituée depuis le début des années 1980. Citons entre autres les thèmes suivants : issues potentielles, données contre-factuelles, scores de propension, double-robustesse, diagramme de causalité, réseaux bayésiens, systèmes d'équations structurelles. Cet ouvrage est le fruit de la collaboration entre spécialistes réputés Léon Bottou (Facebook Al Research), Antoine Chambaz (université de Paris), Daniel Commenges (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Isabelle Drouet (université Paris-Sorbonne), Ron Kenett (KPA Group), Vivian Viallon (International Agency for Research on Cancer) réunis à l'occasion des 18` Journées d'étude en statistique organisées par la SFdS. Le lecteur y trouvera une synthèse des fondements et des travaux les plus récents dans le domaine de la causalité statistique, avec des applications dans des domaines variés. La Société Française de Statistique (SFdS), association reconnue d'utilité publique, a pour objectif de favoriser les développements de la statistique et d'assurer la représentation de l'ensemble des utilisateurs, enseignants et chercheurs dans ce domaine. Elle est l'héritière de la SSP (Société de Statistique de Paris) fondée en 1860, de l'ASU (Association pour la Statistique et ses Utilisations) fondée en 1969 et de la 55F (Société de Statistique de France) fondée en 1976, qui ont fusionné en 1997.

10/2021

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Sciences de la terre et de la

Sentier de l'Eau Noire et du Viroin

Des sites exceptionnels pour mieux comprendre notre environnement Ce circuit de 19, 5 km est divisé en 2 boucles, qui commencent au parking du village de Nismes (Place de Chatillon). Elles ont une durée de 4 à 5 h chacune. La boucle ouest de 9 km comporte 17 arrêts et vous fera découvrir l'Eau Noire, les grottes de Neptune, le Tienne du Lion et différents phénomènes karstiques. La boucle est, de 10, 5 km, comporte 11 arrêts et vous emmènera du Tienne Breumont au Fondry des Chiens en passant par la pelouse calcaire des Abannets. Cette promenade accessible et instructive vous propose un véritable voyage dans le temps, à la découverte du patrimoine géologique unique de la Province de Namur. Elle s'inscrit dans la collection "Sentiers géologiques et pédologiques" qui vous invite à comprendre notre environnement, en observant une sélection de sites remarquables avec l'oeil du géologue et du pédologue. Chacun d'entre eux illustre une étape spécifique de l'évolution de notre continent. Comment ces paysages ont-ils été façonnés ? Comment les interpréter ? A partir d'observations simples, ces itinéraires font le lien entre la composition d'un sous-sol (géologie), l'allure du paysage (géomorphologie) et les sols (pédologie). Les choix faits par l'homme de l'exploitation de ces ressources naturelles, voire de ces composantes patrimoniales, sont également évoqués. Les itinéraires sélectionnés sont destinés à un public scientifiquement curieux mais non initié à ces disciplines. Cartes, photos, textes détaillés et schémas en couleur vous aideront à observer, décrire et interpréter le paysage qui vous entoure. Ils sont présentés sous forme d'un carnet de route au format A4, imprimé sur papier indéchirable et relié par une spirale métallique. Via l'onglet Compléments de cette fiche, vous accèderez à des informations supplémentaires. Ce projet d'itinéraire géopédologique imaginé par Vincent Hallet, professeur au département de géologie de l'Université de Namur, a été subsidié par la Fondation Gouverneur René Close. Il a été réalisé par I. Bonniver (UNamur), S. Rekk (UNamur), L. Bock (ULiège-Gembloux), P. Engels, M. Eugène, G. Mahy et Vincent Hallet en collaboration avec C. Willam, M. Gijsemberg, V. Brahy.

10/2019

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Sciences politiques

La gauche française et l'Afrique subsaharienne. Colonisation, décolonisation, coopération (XIXe-XXe siècles)

Cet ouvrage embrasse une période qui débute avec l'entreprise coloniale, dans les années 1880, et traverse tout le XXe siècle, marqué en son milieu par la décolonisation et la mise en route des processus d'indépendance. Après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, le livre revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (SFIO, Parti communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l'Afrique. Au travers des débats qui positionnent les uns et les autres, le lecteur retrouvera les noms des acteurs qui s'imposeront : Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand, Michel Rocard... Les nouvelles institutions de la Ve République vont opérer une mutation de la vie politique française. Mais cette évolution ne s'accompagnera pas d'une transformation des comportements et des représentations en matière internationale, notamment africaine. Cela sera patent dans le programme commun qui permettra l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Et pourtant, dans cette période, les débats sur le tiers-monde, sur les règles économiques à changer et sur le nouvel ordre international sont bien présents dans les discussions et les résolutions de la gauche. Avec l'élection de François Mitterrand en 1981, la politique tiersmondiste du PS n'a pas résisté à l'épreuve du pouvoir, comme le montrera l'abandon de la politique de Jean-Pierre Cot en 1982. Malgré les liens du parti avec l'Internationale socialiste et les pistes nouvelles que cette dernière ouvrait, la pratique du " domaine réservé " au niveau de la présidence de la République a très fortement limité les stratégies réformistes. Dans sa dernière partie, l'ouvrage traite de l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, de la fin des Blocs et de la guerre froide, de l'avènement de nouvelles relations internationales et d'une certaine évolution de la pensée de la gauche concernant l'Afrique. La suppression du ministère de la Coopération en 1998 sous Lionel Jospin en sera un signe. Avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir et son engagement au Mali, puis en Centrafrique, ce sont de nouvelles initiatives qui engagent les socialistes français.

04/2014

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Policiers

L'impasse

Danny Callaghan vient de passer huit ans en prison pour avoir tué Brendan Tucker dans une rixe qui a mal tourné. En liberté conditionnelle, il cherche à mener une vie tranquille et à éviter les problèmes. Mais à Dublin, est-ce possible ? Un soir, dans le pub de son ami Novak, deux types débarquent pour abattre Walter Bennett, un voyou de seconde zone. Callaghan s’interpose : il se retrouve à nouveau, malgré lui, pris dans un engrenage de violence. Car il va devoir payer pour s’être mis sans le savoir en travers des affaires de Mackendrick, un des parrains de Dublin. Il est ainsi « recruté » s’il refuse, son ex-femme subira les derniers outrages avant de mourir. Son job : voler les voitures qui serviront au plan de Mackendrick. Ce plan est en fait un baroud d’honneur. Trois semaines plus tôt, Frank Tucker, cousin de Brendan et étoile montante du crime organisé, a tué le bras droit de Mackendrick et proposé un marché : soit il quitte gentiment le business, soit toute sa famille y passe. Le vieux lion ne s’imagine pas rentier en Espagne et décide de faire front. Suivant les préceptes de L’Art de la guerre de Sun-Tzu, il fait semblant de céder pour mieux préparer sa contre-attaque. C’est ainsi que Callaghan se retrouve embarqué dans l’opération coup de poing visant à éliminer Frank Tucker et tous ses lieutenants. Lorsque le plan millimétré de Mackendrick déraille, Callaghan, pris dans un noeud de vengeances, de tueries et de trahisons, fait l’impossible pour protéger ses proches et s’en sortir vivant… Comme le conseille Sun-Tzu, Gene Kerrigan ne va pas là où on l’attend. Grâce à une construction habile et parfaitement maîtrisée, il fait bifurquer son intrigue, et sans en avoir l’air réussit un tour de force. On passe ainsi d’un roman noir « classique » (un type se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, et doit faire face) à un thriller sur une guerre de pouvoir entre gangsters impitoyables et machiavéliques. En jouant savamment des archétypes pour mieux les dépasser, L’impasse est un roman noir qui vise juste.

10/2011

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Histoire ancienne

Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne

La Mésopotamie fut le berceau de l'une des plus anciennes civilisations du monde, qui dura près de trente siècles. On peut mettre à son actif l'invention de l'écriture, les premiers essais d'agriculture irriguée, les premières grandes villes dotées d'une hiérarchie sociale complexe, le recours aux premiers codes de lois, l'usage des premiers traités internationaux, de la correspondance commerciale, du prêt à intérêt et des remises de dettes, mais aussi les plus anciennes attestations du prophétisme, le premier essai d'enregistrement scientifique du monde, des techniques divinatoires élaborées, la découverte de l'astronomie et de l'astrologie... Les Etats et les structures politiques construits par Sargon d'Akkad, Hammurabi, Assurbanipal ou Nabuchodonosor ont servi par la suite de matrice aux grands empires de l'Antiquité. La splendeur des grandes villes de Mésopotamie comme Ur, Ninive ou Babylone a durablement impressionné les peuples alentour. La religion et la vie intellectuelle de la Mésopotamie ont profondément imprégné les civilisations voisines, qui forment la base de notre propre patrimoine culturel. Redécouverte au XIXe siècle, la civilisation mésopotamienne n'a livré ses secrets que peu à peu. Au fil des générations, des dizaines de milliers de textes cunéiformes, d'objets et de vestiges archéologiques de toute sorte ont été mis au jour. Leur déchiffrement et leur analyse ont permis de préciser l'idée que nous pouvons nous faire de ce monde disparu. L'avancée et le renouvellement des connaissances justifiaient une nouvelle synthèse. Ce dictionnaire illustré nous l'offre : il met à la disposition du lecteur averti et de l'amateur les données issues directement des sources antiques, en tenant compte des derniers acquis de la recherche scientifique. Il a été élaboré par une équipe d'universitaires et de chercheurs du CNRS, spécialistes des textes et de l'archéologie du Proche-Orient ancien, qui collaborent depuis de longues années et qui proposent ici au grand public la première vue d'ensemble de leurs travaux. Ont ainsi travaillé, réunis autour de Francis Joannès, assisté de Cécile Michel, Luc Bachelot, Laura Battini, Marco Bonechi, Corinne Castel, Dominique Charpin, Xavier Faivre, Bertrand Lafont, Sophie Lafont, Brigitte Lion, Bertille Lyonnet, James Ritter, Martin Sauvage, François Vallat, Pierre Villard, Nele Ziegler. GUY SCHOELLER

09/2001

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Littérature française

75

Anna-Louise Milne retrace l'histoire d'une petite rue du Nord de Paris, alors que des travaux de réhabilitation bouleversent la physionomie du quartier. Elle y passe régulièrement et se laisse de visite en visite surprendre par des détails qui surnagent dans le chaos des chantiers, découvrant l'enchevêtrement d'histoires que les décombres laissent encore deviner. L'auteur observe, déduit, se documente, mais aussi rencontre les habitants - notamment Mme Fr. et son mari, ancien ouvrier de l'imprimerie Lang qui avait ici ses quartiers. Cette énorme imprimerie, qui employait des milliers de personnes, est à elle seule un pan de l'histoire parisienne, et à travers les souvenirs du vieux couple et le destin de cette entreprise, c'est l'évolution de la société française toute entière au cours du dernier siècle qui se dévoile : nouvelles technologies, nouveaux rapports sociaux, conceptions changeantes de l'environnement urbain et de l'architecture. Roman sans fiction, le texte d'Anna-Louise Milne est un mélange fascinant de poésie urbaine, d'étude historique et d'archéologie intime. L'auteur mêle des scènes de la vie quotidienne - réunion des femmes à l'école, visites dans les logements de familles tamoules, discours de l'adjoint au maire lors de l'inauguration du nouvel immeuble - des recherches documentaires et des réminiscences de sa propre enfance, en Ecosse. La rue devient un prisme, tout autant qu'un passage par lequel la narratrice va s'inscrire dans un pays, une langue, une littérature. Par un subtil jeu d'échos, de résonnances, d'associations d'idées et de coïncidences, 75 sinue telle une réflexion sur l'espace urbain, sur la mémoire, sur l'habitat, mais demeure avant tout une aventure tissée dans la littérature : Léon-Paul Fargue, Zola, Ponge, Beckett entre autres font empreinte dans le texte. Anna-Louise Milne manie la langue avec une sûreté et une précision remarquables, ce qui donne à cette flânerie assidue un charme particulier, et touchant dans la quête qu'elle révèle : comme Beckett à Saint-Lô, l'écrivain cherche sa demeure dans les mots d'une autre langue, dans un pays qui n'est pas le sien mais qui fait désormais partie d'elle-même.

03/2016

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Histoire de France

Les larmes de la rue des Rosiers

Rue des Rosiers : le quartier juif de Paris. Il remonte au Moyen Âge. À partir du XIXe siècle, beaucoup de juifs d'Europe de l'Est, fuyant l'antisémitisme, y ont posé leurs valises. Ils l'ont appelé le Pletzl, la " petite place ", en yiddish. Aujourd'hui, le Pletzl s'est " modernisé ". Mais ses murs n'ont oublié ni les joies du passé ni les malheurs endurés. Ils parlent pour peu qu'on sache les écouter. Comme parlent les anciens, dont les parents s'étaient enracinés sur ces quelques hectares parisiens. Avant-guerre, ils avaient connu un village chaleureux, avec ses odeurs de charcuterie, de fromage fermenté et de hareng mariné, ses paliers vétustes et surpeuplés, ses ateliers... L'Occupation leur a volé leur enfance, leur adolescence. Au 36, rue des Rosiers, le père de Suzanne Malamout, Joseph, ouvrier boulanger, venait de Russie, sa mère, Malka, de Roumanie. Ils furent assassinés à Auschwitz, ainsi que trois des cinq frères de Suzanne et ses deux soeurs. Des parents de Victor, Maurice et Régine Zynszajn, épiciers au 54, il ne reste que quelques lettres écrites à Drancy, avant leur départ pour une " destination inconnue ". Egalement déportés, le père de Léa Stryk-Zigelman, Salomon, maroquinier à domicile, 9, rue des Guillemites ; celui de Sarah Romen-Traube, Jacob, poissonnier sous le porche du 27, rue des Rosiers ; celui de Clément Lewkowicz, Hersz, boucher au numéro 12, arrêté avec sa fille, Rosette, 12 ans. Mordka, le père de Milo Adoner, disait à ses six enfants : " Il faut rester ensemble." Milo est le seul survivant de la rafle qui vida le 10-12, rue des Deux-Ponts, de sa cinquantaine de familles. Jacob, le père d'Alexandre Halaunbrenner, 25, rue des Rosiers, fut fusillé pour acte de résistance. Son frère, Léon, 14 ans, mourut en haute Silésie. Ses deux petites soeurs, Mina, 9 ans, et Claudine, 5 ans, furent raflées par Klaus Barbie, à Izieu...Des histoires dramatiques qui scellent un chapitre de l'Histoire de France. " Une description de la rue des Rosiers et des rues avoisinantes... bouleversante de vérité vécue et partagée ", écrit Elie Wiesel.

03/2010

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Littérature française

Terrains à vendre. Au bord de la mer

Ami d'Émile Zola, Henry Céard (1851-1924) fut sans doute l'initiateur du célèbre recueil de nouvelles Les soirées de Médan (1880) avant de produire, dans la foulée, Une belle journée, prototype du " roman expérimental ", et réalisation d'un rêve caressé par Flaubert " d'un livre où il ne se passe rien ". Le second livre de Céard, Terrains à vendre au bord de la mer, allait mettre vingt-cinq ans pourvoir le jour. Vingt-cinq ans de déboires professionnels, pendant lesquels Céard s'orientera vers le théâtre sa passion malheureuse - et, avec plus de succès, vers la critique littéraire et le journalisme. En 1898, il s'installa à Quiberon pour écrire ce roman qui se présente comme le contraire du premier. Non plus un roman sur rien, mais un roman total. Où, sans renoncer à son crédo naturaliste, il se fait néo-romantique pour fondre ses expériences dans un vaste drame " wagnérien " d'une extrême densité. Il s'agit moins de raconter une histoire, ou des histoires, que de saisir, dans le présent immobile, à travers un immense réseau de " leitmotive ", l'écho des pages lues et des pages à venir. " Terrains à vendre au bord de la mer est l'œuvre maîtresse de Céard. Longuement médité et composé, ce vaste roman breton est la somme des idées artistiques, sociales et politiques de l'auteur, la véritable somme de toute son expérience humaine ; un livre d'une richesse inépuisable, d'une densité sans égale dans l'œuvre de Céard ; et d'une originalité incontestable. " C. A. Burns, Henry Céard et le naturalisme. "... Un roman d'une richesse extraordinaire d'idées, d'un pessimisme âpre, auquel la musique (de Tristan et Isolde) donne une vie puissante : elle féconde, porte les sentiments à leur paroxysme, et ne saurait être remplacée par aucune autre ". Léon Guichard, La musique et les lettres au temps du wagnérisme. " L'œuvre est énorme, et je ne parle pas du nombre de pages. Elle l'est par la prodigieuse accumulation des observations, des idées, des faits, des sensations. C'est le roman analytique poussé jusqu'au bout, jusqu'à l'extrême. " Gabriel Thyébaut, Cahiers naturalistes, n° 68, 1906.

05/2000

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Philosophie

Concepts et catégories dans la pensée antique

Depuis Aristote, on entend par catégories des concepts très généraux, dont la généralité ne dérive pas de l'expérience, mais en quelque sorte la précède, puisque c'est eux et eux seuls qui nous permettent de l'organiser et de la penser. Ces concepts — substance, quantité, relation, qualité, lieu, temps, action, passion, situation, avoir — sont-ils des structures universelles de toute pensée ou bien sont-ils liés aux particularités sémantiques ou syntaxiques d'un système linguistique particulier, en l'occurrence de la langue grecque, à l'intérieur de laquelle ils ont été pour la première fois énoncés et rassemblés ? Les études ici réunies, issues d'un séminaire qui s'est poursuivi durant plusieurs années au Centre de recherche sur la Pensée antique de l'Université de Paris-Sorbonne, associé au C.N.R.S. (Centre Léon-Robin), s'efforcent d'apporter des éléments de réponse à cette grande question, qui demeure au centre des discussions contemporaines sur les rapports de la philosophie et du langage. Leur apport spécifique consiste dans une exégèse rigoureuse des analyses du traité aristotélicien des Catégories, éclairé par les développements ultérieurs de la doctrine, tels que nous les connaissons notamment à travers le Commentaire du Néoplatonicien Simplicius. Certaines de ces études examinent l'influence ou les transformations des catégories aristotéliciennes chez les Stoïciens, les grammairiens grecs de la fin de l'Antiquité, les Néoplatoniciens tardifs, les Pères de l'Eglise et dans la tradition latine antique et médiévale. D'autres notions générales, qui ne sont pas des catégories proprement dites, comme celles de "chose", de "cas", de "disposition", sont également envisagées. Ces études, rassemblées et présentées par P. Aubenque, précédées d'une bibliographie annotée et accompagnées de deux index, sont dues à douze auteurs : R Brague, J.-F. Courtine, J : L. Delamarre, B. Dumoulin, P. Hadot, P. Hoffmann, M. Narcy, D. O'Brien, J. Pépin, L. Routila, N. Vamvoukakis, F. Zaslawsky. Elles contribuent à thématiser quelques-unes des présuppositions de la compréhension grecque de l'être : traits fondamentaux, et pourtant restés souvent implicites, qui marqueront pour longtemps — au moins jusqu'à Kant et à sa " table des catégories", mais sans doute aussi au delà — toute la métaphysique occidentale et qui ne resteront pas sans influence sur l'histoire des sciences.

10/1980

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Histoire de France

Les Juifs de France durant la IIe Guerre mondiale. Volume 1, Deux communautés fort peu miscibles

Dans ce volume, résolument anticonformiste, on évoque le refus d'assimilation à la Nation française de la majorité des Juifs de France durant l'entre-deux-guerres, qui faisait contraste avec leur intégration massive à la vie politique, médiatique, économique et financière du pays. Durant la Grande Guerre, les Juifs de France avaient démontré un patriotisme tel que diverses canailleries, durant les années Vingt et Trente, n'avaient pu déclencher de réaction antijuive notable. L'immigration massive de Juifs d'Europe de l'Est et du Centre a triplé l'importance numérique de la communauté juive, de 1910 à 1939, introduisant quantité d'Ashkénazes, en grande partie yiddishophones, qui développent, de 1933 à 1939, une germanophobie haineuse et un bellicisme acharné, très dangereux pour la Nation française, démoralisée par un chômage durable de grande ampleur et par le désastre économique et social du Front Populaire, personnalisé, à tort ou à raison, par Léon Blum et son entourage. En septembre 1939, la Nation est précipitée dans une guerre dépourvue d'intérêt national et perdue d'avance, par la disproportion entre la puissance industrielle et militaire du IIIe Reich et celle de la France, dont l'armée, obsolète et peu motivée, doit affronter seule une Wehrmacht très performante. L'Allié polonais s'est effondré en un temps record en septembre 1939, et le britannique ne fait rien ou presque en mai 1940, tandis que l'URSS et le Komintern sont de fidèles collaborateurs du Reich jusqu'au 22 juin 1941. Une fois la débâcle consommée, plus complète, plus humiliante, plus honteuse que celle de 1870, vient le temps de l'apurement des comptes, approuvé par une énorme majorité de Français, qui ne changeront d'avis, mais de façon radicale, que durant l'été de 1942, lors des rafles de femmes et d'enfants juifs et de la déportation d'innocents vers l'Est, où les attend un sort dont on ne sait à l'époque rien de précis. L'une des plus importantes questions alors soulevées est celle de l'homogénéité de la Nation. Doit-on ou non admettre qu'une communauté qui refuse de s'assimiler à la Nation continue d'être très influente dans la vie économique, politique et médiatique du pays ?

04/2018

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Cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres. Les années sonores et parlantes

L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même. Jean-Jacques Meusy, fidèle à sa démarche, a tenu à donner du cinéma des années 1930 une image multiforme et contextualisée, centrée sur la salle de cinéma, lieu alors unique des rencontres du public avec le 7e Art.

05/2017

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Beaux arts

Les Etrusques

La civilisation étrusque naît à la fin de l’âge du bronze, dans les régions de l’Italie qui correspondent aujourd’hui à la Toscane et à une partie du Latium. Elle s’étendra au cours des siècles suivants à la Campanie septentrionale et à la région du Pô. Elle finira par être totalement absorbée par Rome. La fascination qu’elle a exercée dès l’époque romaine tient à l’aura de mystère qui l’entoure, due à l’absence complète de sources écrites directes, et à des découvertes extraordinaires, qui attestent une grande richesse artistique. C’est ainsi qu’en 1553, la construction des remparts d’Arezzo entraîne une trouvaille étonnante : une sculpture que l’on a appelée la Chimère, fabuleuse créature à tête de lion et queue en forme de serpent, sur le dos de laquelle surgit une tête de chèvre. Nombre de monuments et objets seront progressivement mis à jour, en particulier des tombeaux qui recèlent des peintures murales révélant bien des aspects de cette culture. Ces vestiges, auxquels il convient d’ajouter les témoignages des Anciens, qu’il s’agisse de Diodore de Sicile, d’Homère, de Tite Live ou de Strabon, nous apprennent que le monde étrusque se caractérise par son urbanisation, qui ira jusqu’à la création de cités-État, puis de dodécapoles, système fédérant entre elles douze villes. Ils nous montrent également des savoir-faire raffinés en matière d’artisanat – céramique, bucchero, orfèvrerie – et dans d’autres domaines comme la métallurgie ou l’exploitation de mines. L’abondance de sanctuaires est le signe d’une forte religiosité, marquée par le culte des ancêtres ; elle nous renseigne sur les rituels et sur le panthéon. Enfin, les Étrusques marqueront l’histoire de leur temps en dominant les mers. La civilisation étrusque est sans doute la plus brillante des civilisations de l’Italie avant les Romains. Elle rayonna pendant sept siècles entre le VIIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ et connut son âge d’or au cour du VIe siècle, il y a maintenant plus de 2 500 ans.

03/2010

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Histoire de France

La dernière division. Sacrifiée à Soissons pour sauver Paris (27 mai 1918 - 5 juin 1918)

Emergeant de la brume, des silhouettes casquées et grisâtres franchissent l'Ailette et s'emparent des crêtes du Chemin des Dames, sévèrement bombardées les heures précédentes. Trois jours plus tard, les Allemands atteignent la Marne et menacent Paris, comme à l'été 1914. Surpris, le commandement français doit improviser pour endiguer coûte que coûte la déferlante que personne n'attendait sur cette portion du front. La bataille se raidit sur l'aile droite de l'offensive allemande et Soissons devient rapidement une charnière pouvant ouvrir la route vers Paris. Stationnée à Saint-Dié dans les Vosges, la 170e division d'infanterie est en manoeuvre dans la forêt de Compiègne lors de ces événements. La " p'tite dernière " de l'armée française est aussitôt jetée dans la fournaise à Soissons... Avec "La dernière division", l'auteur, s'appuyant sur les archives officielles et les écrits inédits laissés par les protagonistes dont il a retrouvé les familles à l'issue de longues recherches, vous fait revivre heure par heure un épisode méconnu de l'histoire qui aurait pu modifier le cours de la guerre, à un moment où les Allemands bénéficiaient de la supériorité numérique, juste avant que les Américains n'entrent en lice. Vous découvrirez comment l'un des secteurs les plus emblématiques du Chemin des Dames a si facilement été reconquis, puis vous suivrez la 170e division dans la Cité du vase et sur les rives de l'Aisne, tout en faisant connaissance avec des hommes dont l'histoire avait déjà retenu les noms, comme l'aspirant Louis Jaurès, fils du parlementaire socialiste Jean Jaurès assassiné le 31 juillet 1914, ou le lieutenant Léon Forzinetti dont le père fut le tout premier défenseur du capitaine Dreyfus. " Sacrifiée ", la 170e division a payé le prix fort avec la perte de plus du tiers de ses effectifs et une ingratitude du commandement qui releva ses chefs parce qu'elle avait été contrainte de reculer sans pour autant concéder la victoire à l'adversaire. Or, cette résistance opposée jour et nuit durant une semaine a sans doute permis au général Foch de s'organiser et de rassembler les forces nécessaires pour lancer une contre-attaque victorieuse, celle qui débouchera sur l'armistice quelques semaines plus tard...

01/2018

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Littérature française

Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon. Un roman d'Alphonse Daudet

Tartarin de Tarascon est le personnage principal, sous forme d'antihéros, d'une série de trois romans de l'écrivain et auteur dramatique français Alphonse Daudet, publiés en 1872, 1885 et 1890. Cependant, puisque de nombreuses rééditions du premier tome Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon ont été simplifiées en Tartarin de Tarascon, le titre est désormais indissociable de son personnage. Esquisse du personnage C'est le 18 juin 1863 qu'une nouvelle d'Alphonse Daudet parut sous le titre : "Chapatin, le tueur de lions" . S'il s'agit d'un personnage différent de Tartarin, ils ont plusieurs points communs, au point que Charles Tailliart considère cette oeuvre comme une esquisse de Tartarin. Avant la sortie du personnage de Tartarin de Tarascon (1872), il porta le nom de "Barbarin de Tarascon" et fut publié dans Le Petit Moniteur du soir du 9 au 12 décembre 1869. Il s'agit de la première partie, la partie tarasconnaise, du texte du livre de ces aventures sorti en 1872. L'oeuvre entière fut par la suite publiée dans le Figaro du 7 février au 19 mars 1870 sous le titre "Le Don Quichotte provençal ou les aventures prodigieuses de l'illustre Barbarin de Tarascon en France et en Algérie" . Le nom sera toutefois changé à cause d'un Tarasconnais, Barbarin de Montfrin, qui se sent directement visé et menace alors Daudet. Résumé Le premier tome décrit les aventures burlesques de Tartarin, chef des chasseurs de casquettes de Tarascon, allant chasser le lion en Algérie. C'est un héros naïf, qui se laisse berner par des personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage vers l'Atlas. Cette histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud (c'est cet horticulteur, fils de son grand-père Antoine Reynaud, qui sert de modèle à l'écrivain pour son Tartarin3), qui lui racontait ses voyages lors de ses retours d'Afrique, par Jules Gérard, chasseur de lions en Algérie d'origine varoise, et par Charles-Louis Bombonnel (1816-1890), qui venait de publier ses récits de chasse aux fauves en Afrique du Nord (Hachette, 1860).

02/2023

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Littérature française

J'ai péché, péché dans le plaisir

Téhéran, 1955. A la suite d'une lecture de ses poèmes, le regard de Forough Farrokhzad (1934-1967), égérie des milieux littéraires iraniens qui n'a que vingt ans, est accroché par celui d'un jeune homme. Elle s'apprête à repousser les avances de Cyrus, ou la Tortue, comme elle le surnomme, et ignore qu'il va bouleverser son existence. Erudit, francophile, Cyrus lui traduit en persan les poèmes de Pierre Louÿs tout en lui racontant la vie du poète et celle de son grand amour, Marie de Régnier. A travers celle de Marie, Forough entrevoit la vie dont elle aurait rêvé. Grâcieuse, intelligente, perverse, la fille du grand poète José-Maria de Heredia est une des reines de la très libre Belle Epoque, tout Paris se l'arrache. Elle collectionne amants et maîtresses, publie sans cesse et s'amuse dans les salons les plus prestigieux. La poétesse iranienne, elle, mariée à 16 ans à un artiste sans fantaisie, est bridée par sa famille, son militaire de père et les moeurs de son pays. Tout le monde s'épie, tout se sait. Mais Forough ne sait qu'être libre et provoque scandale sur scandale au fil de la parution de ses recueils. Elle célèbre la chair, la vie, l'émancipation et ne se renie pas. Toute son existence, Forough cheminera avec l'histoire de Marie de Régnier et de Pierre Louÿs au coeur, au point de venir à Paris avec Cyrus, sur les traces des deux amants et de leur cohorte d'amis, Claude Debussy, Marcel Proust, Léon Blum, Liane de Pougy et Nathalie Clifford-Barney. Sa mort tragique, à 32 ans, mettra un terme à son oeuvre d'une immense intensité, qui en fait sans aucun doute la plus grande poétesse de l'Iran contemporain. Dans ce roman puissant et subtil, au rythme effréné, Abnousse Shalmani met en regard les vies extraordinaires de ces deux écrivaines qui firent toujours le choix de la passion, amoureuse, poétique ou purement sensuelle, au risque de s'en brûler les doigts. Une ode très contemporaine à la liberté artistique et à celles qui ne renoncent jamais, en Occident comme en Orient.

01/2024

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Numismatique

Trésors monétaires XXX. L’argent gaulois. Dépôts monétaires de la « zone du denier »

Ce nouveau volume de Trésors monétaires est entièrement consacré au monnayage gaulois. Au-delà d'une synthèse des connaissances, les études ici réunies, auxquelles s'associent un inventaire des trouvailles monétaires et une postface écrite par Dominique Hollard, ouvrent de nouvelles pistes de réflexion à travers une approche historique, archéologique, archéométrique ou plus proprement numismatique du quinaire gaulois, de ses usages, de sa circulation et de sa production des dernières décennies du IIe siècle av. J. -C. à l'époque augustéenne : Le trésor de Bassing, en Lorraine (Moselle), trouvé au cours de fouilles archéologiques, est étudié en détail par une équipe d'archéologues et de numismates. Daté autour de 30-20 av. J. -C. , il a livré 1 111 quinaires dans un environnement identifié par ses dimensions et son mobilier comme une demeure aristocratique. Plus vaste encore, le trésor de Laignes (Côte-d'Or) aurait contenu 2 131 quinaires. Découvert de manière illicite, il a échappé à la dispersion. S'il a perdu son contexte archéologique, il n'en demeure pas moins un ensemble particulièrement riche et complexe pour la compréhension des pratiques monétaires de la région pour la fin de l'âge du Fer. Plus malmenées par l'histoire, les quelque 15 000 monnaies découvertes à Lavilleneuve-au-Roi (Haute-Marne) en 1866 ont pour la plupart été dispersées. Dépôt majeur pour la compréhension des pratiques de thésaurisation des quinaires gaulois, l'auteure fait ici le point sur la situation de conservation des monnaies. A ces trésors substantiels s'ajoutent trois petits ensembles normands découverts aux Andelys (Eure), à Lyons-la-Forêt (Eure) et à Limésy (Seine-Maritime), précédemment partiellement publiés, qui posent notamment la question du rôle de l'armée dans la diffusion des quinaires gaulois après la conquête romaine de la Gaule. Depuis 2014, la collection Trésors monétaires propose, pour chaque volume, un ensemble d'articles dévolus à l'examen individuel de différents trésors, mais fait aussi connaître des éléments de synthèse qui permettent d'embrasser un type de monnayage vu à travers les dépôts découverts en contexte archéologique ou connus par d'autres sources, archives ou publications anciennes.

06/2023