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Beaux arts

Marie Cuttoli. Myrbor et l'invention de la tapisserie moderne

La vie de cette femme ambitieuse et instinctivement férue d'avant-gardisme se déroule comme un roman. Née à Tulle en 1879 d'un père limonadier, Marie Bordes épouse en 1920 Paul Cuttoli, maire de Philippeville en Algérie, devenue Skikda. Vivant alors entre Paris et l'Algérie, où Paul Cuttoli a construit pour elle le palais Dar Meriem ("la maison de Marie"), elle monte des ateliers de tapisserie, d'abord à Sétif puis, en France, à Aubusson. Rénovant cet art particulier en demandant à des artistes tels que Lurçat, Rouault, Coutaud, Picasso, Dufy, Braque, Laurens... des cartons qu'elle transforme en chef-d'œuvre textiles, elle ouvre la boutique de mode et de décoration Myrbor : MYR(iam) BOR(des). En 1924, la route de Marie Cuttoli prend un tournant inattendu : sa rencontre avec le jeune physiologiste, savant et collectionneur, Henri Laugier, est le départ d'une vie sous le signe d'un double passion partagée, affective, certes, mais aussi centrée sur les collections d'oeuvres d'art. Leur duplex rue de Babylone, écrin rêvé pour leurs tableaux et leurs fabuleuses tapisseries, et à Antibes la villa Shady Rock sont les lieux de rendez-vous de personnalités aussi diverses que Léon Blum, Man Ray, Pablo Picasso ou Helena Rubinstein. Avec l'aide du célèbre docteur Barnes, Marie organise des tournées dans les capitales étrangères, où elle expose et vend ses tapisseries. Elle s'allie à Jeanne Bucher pour créer la galerie Jeanne Bucher-Myrbor et, après la guerre, à Lucie Weill. En 1963, Henri Laugier et Marie Cuttoli lèguent une partie de leur collection au Musée national d'art moderne, dont vingt-quatre papiers collés de Picasso. Ils se retirent à Shady Rock, où ils disparaissent tous les deux, à trois mois d'intervalle, en 1973. Cet ouvrage est une promenade artistique entre Tulle, l'Algérie du début du XXe siècle, le Paris des avant-gardes, Aubusson rajeuni et les Etats-Unis.

06/2010

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Beaux arts

Du Romantisme à l'Art Déco. Lectures croisées

Les textes réunis dans le présent recueil traitent de domaines ou de questions chers à Jean-Paul Bouillon, à qui l'on doit bien des études marquantes sur l'art des XIXe et XXe siècles, tant par l'ouverture de champs négligés avant lui que par la qualité de ses propositions méthodologiques. On ne s'étonnera donc guère d'y trouver des contributions relatives au dialogue et à la synthèse des arts, à la figure de l'artiste, à la critique d'art, au marché de l'art comme à la notion de "modernité". Les auteurs ont eu à coeur de s'interroger sur la couleur comme sur la relation entre sculpture et musique, de revenir sur des artistes emblématiques tels que Baudelaire, Edmond de Goncourt, Zola, Maurice Denis, Degas, Cézanne ou Kandinsky, d'apporter un éclairage neuf sur des figures moins consacrées aujourd'hui telles que le peintre et théoricien Alexandre Séon, le critique Guillaume Janneau ou le marchand Léon Gauchez. Mais, au-delà de la découverte d'objets ou de relations nouvelles, d'artistes méconnus ou d'autres inédites, il s'agit aussi de porter la réflexion sur l'histoire de l'art elle-même, sur la définition de ses objets de recherche, sur les modèles historiographiques "lettré" ou scientifique, sur l'idée ambiguë d'"ordre" ou celle de hiérarchie artistique, le tout suivant les principes méthodologiques dont Jean-Paul Bouillon s'est fait le défenseur. Ne convient-il pas, à cet égard, de tenter de clarifier la notion même de mouvement artistique pour, avant d'en user ou d'en abuser, saisir celle-ci dans son historicité ? Cette mise au point passe d'abord par la solidité de références que ne déforment plus les a priori dogmatiques ou les schèmes figés d'une histoire de l'art soumise aux diktats "progressistes". L'histoire de l'art retrouve ainsi une pleine légitimité pour traiter du néo-impressionnisme ou du cubisme, du décor religieux comme des Prix de Rome de l'entre-deux-guerres, en marge du récit orthodoxe de la modernité.

04/2011

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Histoire ancienne

Le livre des cérémonies. Livre I, édition bilingue français-grec

Né en 905, Constantin était le fils de l'empereur Léon le sage et de sa maîtresse Zoé : l'Eglise n'ayant jamais accepté cette quatrième union du souverain, Constantin est d'abord considéré comme illégitime et ne gagne le titre de "porphyrogénète" (en grec "né dans la pourpre"), qui désigne les membres de la famille royale, que de haute lutte. S'il accède au titre d'empereur romain d'Orient en 913, il n'exerce réellement le pouvoir qu'à partir de 944. Plus habile dans sa politique intérieure qu'extérieure (il échoue contre les Arabes en Crète en 949), il fut aimé et respecté de son peuple jusqu'à sa mort en 959. Cet empereur raffiné et érudit consacre de longues heures à l'étude du protocole de la cour byzantine, d'où il tire Le Livre des Cérémonies, "traité et oeuvre vraiment digne de l'activité impériale" , ainsi qu'un traité de politique à l'usage de son fils. Notre édition présente en deux volumes Le Livre des Cérémonies, assorti d'un commentaire fouillé. Ecrit par l'empereur lui-même dans les coulisses du pouvoir, non loin de la fameuse chambre de porphyre ou naissaient les empereurs, Le Livre des Cérémonies rassemble les règles à suivre lors des grands événements, spirituels ou temporels, du protocole byzantin. Consignées pour les successeurs de l'empereur, ces coutumes n'ont rien d'accessoire, et participent à la conservation de la dynastie si bien que le texte est pour nous un témoignage inestimable. Le Livre I regroupe les cérémonies religieuses et propose notamment une étonnante description de la semaine pascale, tandis que le second est consacré aux activités profanes, telles que mariages, couronnements ou jeux gothiques. Chaque livre est suivi d'un tome entier réservé au commentaire, constituant une véritable somme sur le texte et son auteur. Dans ces pages le lecteur trouvera un aperçu haut en couleur des pompes et circonstances de la civilisation byzantine. L'ouvrage est en outre enrichi d'une carte et d'un index.

11/2006

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Cinéma

24 images/seconde. Séquences de mémoire

" En scène " depuis l'âge de deux ans et demi, Marina Vlady donne sa première réplique à Gaby Morlay devant une caméra à l'âge de dix ans... 24 images/seconde est l'occasion de " tourner " avec elle autour du monde, d'Espagne en Italie et d'Afrique en Russie, d'évoquer maintes grandes figures du cinéma mondial : John Huston, Alberto Sordi, Anna Magnani, Marcello Mastroianni..., pratiquement tous les acteurs de cette génération ou de la précédente, autant de metteurs en scène, aussi divers que Jean-Luc Godard, Ettore Scola, Marco Ferreri ou Orson Welles. Mais ce ne serait là qu'un bel album, si chaque portrait de comédien ou chaque évocation de film n'était l'occasion de faire pénétrer le lecteur dans les arcanes du milieu lui-même et trouver réponse à ces questions que chacun se pose en voyant jouer un acteur ou une actrice comment choisit-on un scénario ? Pourquoi accepte-t-on de tourner un premier film promis à l'insuccès ? Comment se manifeste l'irrépressible envie d'un rôle quand on est prêt(e) à tout pour l'obtenir ? Comment mime-t-on l'amour sous l'ail de la caméra (et des techniciens) ? Comment évite-t-on de se répéter, de ressembler au " rôle-phare " auquel les autres veulent à tout prix vous identifier ? Et l'actrice n'oublie pas non plus d'évoquer la part la plus créatrice et sans doute la plus vibrante d'une carrière de comédienne : le théâtre. Ce livre est aussi l'occasion pour Marina Vlady de raconter des souvenirs beaucoup plus personnels. C'est Simone Signoret qui lui avait conseillé d'écrire son premier livre sur Vissotsky. C'est Léon Schwarzenberg, son dernier compagnon, qui lui tint lieu de premier lecteur pour le manuscrit de 24 images/seconde. Un livre où chacune et chacun de ceux qui ont hanté les salles obscures au fil de ces dernières décennies retrouvera le chemin parcouru par Marina Vlady en un demi-siècle d'histoire du cinéma.

01/2005

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Photographie

Roger Parry. Photographies, dessins, mises en pages

" Voué aux prestiges de la chambre noire ", le parcours de Roger Parry (1905-1977), en apparence farfelu, témoigne dès 1928 de ses prédispositions à explorer les relations entre mise en image et mise en pages. Offrant durant l'entre-deux-guerres diverses interprétations graphiques d'œuvres littéraires pour les Editions de la Nouvelle Revue française (placards publicitaires, affichettes de librairie, portraits d'écrivains, couvertures illustrées de collections populaires), il se consacre après-guerre, presque exclusivement, à l'édition des écrits et collections sur l'art d'André Malraux. Car cette vie professionnelle, ponctuée de projets multiples autour des livres, de leur édition comme de leur promotion, a été en partie déterminée par les liens que Roger Parry a progressivement tissés avec l'auteur de La Condition humaine, qui fut par ailleurs directeur artistique de la Librairie Gallimard. D'une édition de luxe de Banalité de Léon-Paul Fargue (1930), que Roger Parry illustre de compositions photographiques avant-gardistes qui vaudront au jeune artiste la reconnaissance de ses pairs, à la collection " L'Univers des formes ", dont le premier volume paraît en 1960, Roger Parry et André Malraux croiseront continûment leurs regards sur la conception même des ouvrages et le rapport entre le texte et l'image qu'ils établissent. La richesse et la nouveauté des méthodes de Roger Parry, fondées sur l'usage simultané de différentes techniques où il excelle - photographie, dessin et mise en pages -, lui permettent de nourrir ces projets d'éditions en décloisonnant les pratiques. Son travail puise ses origines dans l'œuvre de son ami et maître, Maurice Tabard. Riche du vocabulaire acquis auprès de lui à la fin des années 1920, notamment dans le cadre du studio Deberny-Peignot, Roger Parry cherchera à concilier tout au long de sa carrière " l'art de voir " et celui de " faire voir ". Avec de nombreux documents inédits montrant l'artiste au travail et une large sélection de ses créations, cet ouvrage révèle une œuvre à l'amplitude jusqu'à ce jour insoupçonnée.

09/2007

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Histoire de France

L'ambition et le remords. Les socialistes français et le pouvoir (1905-2005)

Le Parti socialiste français a dirigé pour la première fois un gouvernement il y a près de soixante-dix ans. Il a exercé le pouvoir sous trois républiques et il est devenu, plus encore sous le régime actuel que sous le précédent, un parti du système, parvenant enfin, pendant trois législatures, à diriger ce " gouvernement parfaitement normal de la nation tout entière " que Gaston Defferre appelait jadis de ses vœux. C'est sous ces couleurs que François Mitterrand a conquis la présidence de la République et il est l'un des deux seuls partis français à pouvoir espérer raisonnablement gagner à nouveau cette élection dans un avenir prévisible. Pourtant, paradoxalement, ce parti n'a jamais assumé aisément son action gouvernementale. Il s'est généralement senti soulagé quand il est retourné dans l'opposition, s'accusant lui-même, ou ceux qui avaient gouverné en son nom, d'avoir trahi ses objectifs et son projet, bref, de n'avoir pas conduit une véritable politique de gauche. Après chaque défaite, envahi par le doute, il a recherché dans son identité originelle les ressources nécessaires à l'élaboration d'un projet authentiquement socialiste. Sa vocation gouvernementale, qui paraît établie, ne lui apparaît pas à l'évidence comme le résultat et la preuve de ses succès. Au contraire, elle suscite chez lui méfiance et suspicion. L'exercice du pouvoir ne le satisfait pas, ne lui suffit pas. Il veut autre chose. Comme le remarquait Léon Blum, il veut accomplir des réformes qui laissent " une trace éblouissante ". D'où ses déceptions répétées et son intention, réitérée régulièrement, de mener, la fois suivante, une action enfin résolument transformatrice. Chaque cycle de pouvoir débute ainsi par la réaffirmation de la doctrine, puis, une fois au pouvoir, par un malaise croissant débouchant sur une critique de l'action gouvernementale, des désillusions et l'appel à un retour aux sources avec la réaffirmation d'une volonté de " rupture ".

10/2005

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Droit

Le moment républicain en France

Le modèle républicain en France appartient-il au passé? La réponse à cette question ne semble plus faire de doute aujourd'hui. Pour les libéraux, le modèle jacobin fantasme l'égalité abstraite de tous les citoyens mais il ne réussit, au nom de cet idéal, qu'à étouffer la société civile sous le poids de la bureaucratie et à paralyser les initiatives et la liberté des individus. Les partisans déclarés de la république tiennent, pour leur part, que le projet d'autogouvernement est une arme de résistance à la marchandisation et à la transformation de la société politique en servante de la production et des échanges. Si les libéraux ne veulent voir que l'économie, ils ne veulent voir que le politique, et demeurent convaincus qu'une société d'individus sans projet politique commun est vouée à la dévitalisation. Or le républicanisme français a toujours été autre. Etudié dans son moment le plus aigu, lors de l'affaire Dreyfus, quand ses grands philosophes (Henry Michel, Alfred Fouillée, Léon Bourgeois, Emile Durkheim et Célestin Bouglé) le définirent face à ses adversaires, il révèle une philosophie politique originale. Profondément individualiste, elle pose que l'aspiration centrale de l'homme moderne - le bien être - est un objectif créateur de lien social pour autant qu'il est poursuivi dans des conditions d'égalité des chances. Cette égalité, qui légitime aux yeux de tous la quête individuelle du bien être, seule la présence de la puissance publique dans le jeu social la rend possible. Les sociétés modernes sont cimentées par la représentation de l'égalité de leurs membres. Or cette égalité trouve sa réalité non pas dans l'activité abstraite des citoyens débattant les uns avec les autres de ce qu'ils veulent faire ensemble, mais dans la construction d'un mode de répartition qui assure à chacun la même chance de vouloir et de faire par lui-même. Le fondement de l'être ensemble n'est pas l'action commune mais la justice de son objet. Inactuel, le républicanisme ?

10/2005

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Histoire ancienne

Le livre des cérémonies. Commentaire du livre I, édition bilingue français-grec

Né en 905, Constantin était le fils de l'empereur Léon le sage et de sa maîtresse Zoé : l'Eglise n'ayant jamais accepté cette quatrième union du souverain, Constantin est d'abord considéré comme illégitime et ne gagne le titre de "porphyrogénète" (en grec "né dans la pourpre"), qui désigne les membres de la famille royale, que de haute lutte. S'il accède au titre d'empereur romain d'Orient en 913, il n'exerce réellement le pouvoir qu'à partir de 944. Plus habile dans sa politique intérieure qu'extérieure (il échoue contre les Arabes en Crète en 949), il fut aimé et respecté de son peuple jusqu'à sa mort en 959. Cet empereur raffiné et érudit consacre de longues heures à l'étude du protocole de la cour byzantine, d'où il tire Le Livre des Cérémonies, "traité et oeuvre vraiment digne de l'activité impériale" , ainsi qu'un traité de politique à l'usage de son fils. Notre édition présente en deux volumes Le Livre des Cérémonies, assorti d'un commentaire fouillé. Ecrit par l'empereur lui-même dans les coulisses du pouvoir, non loin de la fameuse chambre de porphyre ou naissaient les empereurs, Le Livre des Cérémonies rassemble les règles à suivre lors des grands événements, spirituels ou temporels, du protocole byzantin. Consignées pour les successeurs de l'empereur, ces coutumes n'ont rien d'accessoire, et participent à la conservation de la dynastie si bien que le texte est pour nous un témoignage inestimable. Le Livre I regroupe les cérémonies religieuses et propose notamment une étonnante description de la semaine pascale, tandis que le second est consacré aux activités profanes, telles que mariages, couronnements ou jeux gothiques. Chaque livre est suivi d'un tome entier réservé au commentaire, constituant une véritable somme sur le texte et son auteur. Dans ces pages le lecteur trouvera un aperçu haut en couleur des pompes et circonstances de la civilisation byzantine. L'ouvrage est en outre enrichi d'une carte et d'un index.

11/2006

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Romans historiques (poches)

Bleu blanc rouge. Mariella, Mathilde, Sarah

C'est à Paris que commence cette histoire, le 19 septembre 1792. Louis XVI est enfermé au Temple, la Prusse a franchi nos frontières, le peuple est en colère, et c'est au jour le jour que la vie s'organise. La vie, c'est justement ce que propose Guillaume Dussert à Philippe de Taurignan… La vie, contre de l'argent. Car l'argent est la seule passion de Dussert, alors que Taurignan, ami du Roi et menacé de guillotine, n'a plus envie de se battre. D'autres vont le faire à sa place, comme Maximilien Forestier qui prend les armes pour "sauver la patrie en danger", ou comme Mercoeur, qui n'a pas beaucoup d'autres solutions que de se porter volontaire. Joseph Machecoul, lui, préfère pour le moment hanter les couloirs de la Convention, et la belle Julie de Boissier est prête à tout pour arracher son frère au couperet. Enfin, il y a Mariella, la divine marquise italienne qui va à jamais troubler le coeur de Maximilien le soldat… Plus tard, le 31 janvier 1920, Antoine Forestier, qui a quitté Paris le jour même du départ de Clémenceau, se recueille comme chaque jour devant le tombeau familial de Mazenc. En découvrant pas à pas la vie de son père, il va faire la connaissance de Mathilde, baronne de Wiener, amie de Clemenceau. Elle, si séduisante, a grandi sur les trottoirs montmartrois en passant de bras en bras pour subsister… Enfin, alors que la France a été vaincue, une nouvelle fois les clans se sont formés : le vieux Léon de Boissier a choisi Pétain, Dussert flirte avec l'extrême-droite et la Cagoule, Henri Forestier a suivi de Gaulle à Londres. Son fils Joseph, lui, va bientôt rejoindre le maquis, mais d'abord, il s'inscrit à la Sorbonne où il rencontre Sarah, si belle, qui porte sur son manteau l'étoile jaune.

07/2013

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Poésie

La danse devant l'Arche. Poèmes, lettres, essais et témoignages

"Depuis 1913, je tiens en grande estime le livre d'un écrivain mort jeune, Henri Franck, La Danse devant l'Arche, où l'expérience d'appartenir à une même génération a été célébrée pour la première fois dans les rythmes les plus puissants", écrivait Rilke le 13 mars 1922 à son jeune correspondant Rudolf Bodländer. Issu d'une famille juive de Strasbourg installée à Paris depuis l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1870, entré à dix-huit ans à l'Ecole Normale Supérieure en 1906, Henri Franck (1888-1912) a laissé le souvenir d'un brillant jeune philosophe, proche de Bergson, et d'un poète exceptionnellement prometteur. Très tôt, il collabore à des revues prestigieuses et fait partie du cercle de la Nouvelle Revue Française dès sa fondation. A vingt ans, il rencontre Anna de Noailles, avec qui il a une liaison empreinte d'une grande admiration réciproque. C'est elle qui préfacera La Danse devant l'Arche, publiée aux éditions de la NRF au lendemain de sa mort prématurée. Le présent volume rassemble pour la première fois la plus grande partie des écrits connus d'Henri Franck : son oeuvre poétique, les articles qu'il publia, et un ensemble de lettres d'une très haute valeur littéraire qui nous restituent de façon saisissante son rayonnement et sa présence. On y a joint un ensemble de témoignages permettant de mieux cerner son importance et son originalité : notamment ceux de Léon Blum, d'Henri Bergson, d'André Spire, de Gabriel Marcel ou encore de son cousin Emmanuel Berl, dont il orienta la destinée. Jeune intellectuel engagé, Henri Franck, qui fut l'un des premiers auteurs de sa génération à revendiquer son identité juive et française au lendemain de l'Affaire Dreyfus, apparaît comme un témoin majeur de son époque. Au fil de ses poèmes et de ses lettres, la séduction de sa personnalité demeure intacte par-delà le temps.

10/2019

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Philosophie

Du beau et de l'amour. Tome 2, Le livre de l'amour, édition bilingue français-latin

Lorsque Nifo rédigea, en 1529, le De Pulchro et Amore, il était un philosophe reconnu, auteur d'une ouvre considérable. Après de brillantes études à l'Université de Padoue, l'une des universités italiennes les plus renommées à la fin du XVe siècle, il obtint la chaire extraordinaire de philosophie dès l'âge de vingt-trois ans, et trois ans plus tard, la chaire ordinaire. Il enseigna ensuite dans de nombreuses autres universités, à Rome notamment, protégé par le pape Léon X, ou encore à Pise, avant de s'attacher définitivement à Salerne. Malgré cette carrière remarquable, à la fois universitaire et aulique, représentative des philosophes, écrivains et artistes de son temps, Agostino Nifo reste un philosophe sinon inconnu, du moins largement méconnu.Actuellement, à part le De Auguriis, traduit en 1546 par Antoine du Moulin, et le De regnandi peritia, traduit en 1987 par Simone Pernet-Beau et Paul Larivaille, l'ouvre de Nifo n'est pas accessible en français. A l'exception d'une version italienne du De re aulica (Il Cortigiano del Sessa) en 1560 et d'une récente traduction espagnole du De Pulchro et Amore en 1991, les ouvrages de Nifo ne sont guère davantage traduits dans d'autres langues. En revanche, les trente dernières années ont vu se développer, surtout chez les chercheurs anglo-saxons, des études précises sur la partie logique et scientifique de la pensée de Nifo en même temps qu'était mise en lumière l'importance de la pensée aristotélicienne dans l'Italie des XVe et XVIe siècles. Ainsi l'ouvre de Nifo connut-elle une fortune fluctuante malgré l'intérêt qu'elle suscita chez des écrivains, penseurs et chercheurs de renom. Ses nombreux déplacements, et les lacunes biographiques qui s'ensuivent, les multiples débats et controverses esquissent la figure d'un philosophe qui fut parfois difficile à cerner, même pour ses contemporains, fervents admirateurs ou adversaires acerbes.

10/2011

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Littérature française

Petit Louis - Un adolescent pris dans la tourmente révolutionnaire

Ce livre relate le parcours "initiatique" dans la bretagne du 18ème siècle, refusant l'évolution, mais aspirant à plus de justice, d'un de ces cadets de familles nombreuses : un adolescent qui était condamné dès sa naissance à n'être "qu'un homme de rien" n'ayant comme seul avenir... possible marin ou homme de peine (journalier ou ouvrier) au sein d'un monde de non-droit, voire au mieux devenir domestique chez un noble ou un bourgeois. Un adolescent ayant assisté à l'éveil des esprits pour l'avènement d'une "Révolution Bourgeoise" voulue par les provinciaux ayant porté au pouvoir le parti "des Girondins" et qui confrontés au coup de force des Sans-culottes de Paris (la Commune), portant au pouvoir Maximilien Robespierre et ses amis jacobins voulant le "beurre et l'argent du beurre" deviendront les fédéralistes rejoignant la contre-Révolution et souvent l'Armée catholique et royale pour une énième guerre franco-française. L'auteur nous rappelle les conséquences pour notre pays de l'opposition au zodiaque (aspect conflictuel) entre la planète Uranus (la politique, l'évolution) en Verseau et Pluton (la planète de la fin de la mort) en France (sous le signe du lion) où chacun sait que l'affrontement idéologique, le double langage a conduit à un triple génocide, celui de la noblesse et du clergé, les deux classes dominantes vivant pour cause de fiscalité et hérédité en parasites, celui des Vendéens c'est-à-dire toute la population de trois départements (rebelles car attachés à leur foi et traditions) et enfin de près de Cinq millions d'hommes obligés comme conscrits et volontaires de l'an II d'aller à l'abattoir sur les champs de bataille partout en Europe entre 1791 et 1815, soit 70 % des mâles français âgés de 16 à 55 ans afin d'exporter au début "l'idéal républicain" partout en Europe.

08/2018

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Histoire de France

Les pigeonniers de Gambetta

En 1857, un jeune homme ambitieux, fils d'un épicier italien, quitte son Quercy natal aux pigeonniers emblématiques pour gagner la capitale et y devenir avocat. Douze ans plus tard, séduit par la politique, il est élu député. Confronté à la guerre franco-prussienne de 1870, il prend à 32 ans la tête de la résistance à l'occupant dans un gouvernement de défense nationale. Il se transformera ensuite en pigeon voyageur d'une République qui tarde à se construire. Président éphémère d'un " grand ministère ", c'est seulement après sa mort prématurée, à quarante-quatre ans, que sa vision politique pour une France forte dans des institutions justes sera reconnue. La vie de Gambetta, trop courte, fut une vie de passions. Passée successivement dans les cafés du Quartier latin puis dans les salons du Second Empire et enfin sous les ors de la IIIe République, c'est cette vie de passions que l'auteur nous fait découvrir. Il nous fait partager une étonnante histoire d'amour entre deux maîtresses : la République d'une part et une femme, Léonie Léon, d'autre part, avec qui Gambetta échangea pendant dix ans une correspondance aussi assidue qu'enflammée. Au travers des querelles de l'hémicycle et des grands procès du siècle, on croise au fil des pages non seulement les hommes politiques d'importance et les ténors du barreau de l'époque, mais aussi des proches qui ont compté pour leur temps, tels Jean-Martin Charcot et Edouard Manet. Dans ce roman respectueux de l'histoire, l'auteur s'attache à mettre en valeur la personnalité de l'homme, son éloquence exceptionnelle, son rôle de leader politique, et à tempérer l'image populaire de dictateur anticlérical complaisamment entretenue depuis sa mort. C'est aussi inviter les politiques d'aujourd'hui à défendre les valeurs de la République avec la même passion et la même abnégation que ce glorieux prédécesseur.

10/2017

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 3 : Le cercle littéraire

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage tant vers les autres qu'au bout de lui-même est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart d'entre nous. La soif de ressentir et de comprendre, et l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six époques chronologiques de cette vaste fresque. Dans ce troisième tome, suite de la 1re époque, Louis découvre pour la première fois la Femme, en la personne de sa cousine Georgette, son aînée de neuf ans. Celle-ci, aussi belle que coquette et aguicheuse, tourne la tête de tous les garçons, et elle le leur rend bien : de moeurs faciles, ses frasques figurent en bonne place dans les annales de la famille. Après ses tournées de chanteuse de cabaret, Georgette est venue pour un mois de relâche, et a pour l'occasion loué un pavillon. Elle s'offre à Louis en compagnie d'une amie, chanteuse d'opéra, avec laquelle elle vit. Louis, à l'imagination pourtant fertile en la matière, est trop ému et l'aventure tourne au fiasco. Elles parties, Louis retombe lourdement dans la routine de sa petite vie provinciale bien rangée. Il trouve d'abord refuge dans la poésie, son amie de toujours, puis dans un grand projet dont son ami Léon est l'initiateur : le Cercle littéraire. Cercle qui va faire son chemin, et qui, bientôt connu dans la ville, occupera toutes les énergies vives de Louis, son Président. Au point que celui-ci en viendra à négliger le reste, en particulier Aline, son amie de coeur, et plus grave, ses études.

06/2016

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 6 : Le conscrit

Après un premier conseil de révision au chef-lieu, où Louis s'était vu ajourné pour raison de taille non règlementaire, un second à Laon l'année suivante l'avait, curieusement, déclaré "bon pour le service armé". Une véritable réhabilitation pour lui, immédiatement visible au bureau, et un triomphe attendu auprès de ses parents, de ses amis, d'Aline. Finalement, non, pour elle - il l'avait appris peu après -, ça n'avait plus d'importance, elle s'était promise à un autre. Dans ce sixième tome, suite de la 1re Epoque, Louis, assis dans un compartiment du train en partance, quitte La Fère et l'administration, destination le chef-lieu. Avant de bientôt rejoindre Aix-en Provence et la caserne Miollis. Là, c'est l'immersion brutale dans la vulgarité et la grossièreté des moeurs des jeunes hommes des classes populaires, auxquelles il appartient pourtant. A la visite d'incorporation, ses derniers espoirs s'envolent : adieu le service armé, ce sera le conseil de réforme et le service auxiliaire, le médecin est formel. Gratte-papier à l'intendance ? Lui ? Impensable ! Dès lors, il fera tout, y compris une mémorable ascension de la montagne Sainte-Victoire, pour arriver à ce conseil de réforme, sinon sur une civière, du moins dans un tel état d'épuisement qu'on n'aura d'autre issue que de le réformer. Réformé définitif ? Non, ce serait faire aveu de son inaptitude. Réformé temporaire, voilà ce qu'il demande au médecin-chef, et obtient, avec en sus un sursis jusqu'au prochain conseil de révision. Retourné à la vie civile, en attente d'une nouvelle affectation administrative, Louis profite de deux mois de bonheur retrouvé, ponctués d'un drame familial et d'un autre, extérieur, sur fond d'une éphémère aventure platonique avec une jeune fille du quartier. Jusqu'à la catastrophe, en forme de pli de la poste. Retour à la case départ : il est de nouveau nommé à La Fère...

10/2016

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Littérature française

La maison de pilate. Tome 1

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

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Littérature française

Couillonne boy. Itinéraire d’un homme irrésolu

Cet ouvrage est composé de quelques anecdotes sur mes aïeux et moi-même. Concernant les premiers, je retiens tout particulièrement, par ordre d'entrée en scène, François Méglin, médecin-chercheur, qui publia des textes sur le tétanos puis sur la névralgie faciale, contre laquelle il mit au point des pilules portant son nom. Puis Léon Roland Cadaux, mon grand père maternel, connu sous le nom de Morton, acteur, comique-troupier et prestidigitateur, qui fit du music-hall à Londres, au Châtelet, à l'Opéra-comique ou encore aux Folies Bergère et interpréta une trentaine de petits rôles au cinéma dont les deux derniers avec Sacha Guitry. Sans oublier Albert Méglin, Chef d'entreprise dans une branche du Groupe de Wendel, les aciers Tor, qui reçut deux prix de l'Académie Française pour ses ouvrages Du Chaos à l'Espoir, publié en 1973 aux Editions Mame et Le Monde à l'Envers paru en 1984 aux Editions du Rocher. Et bien sûr, mon père, André Méglin, qui s'est consacré au journal Le Monde durant 19 ans, d'abord comme Chef de Publicité puis Directeur des Relations Extérieures à l'époque du grand éditorialiste Monsieur Pierre Viansson-Ponté. Concernant le second, c'est-à-dire votre serviteur, frappé de dyslexie dans le monde redoutable de l'écrit, j'ai connu quelques galères et parfois un parcours difficile mais avec, malgré tout, une vie insouciante et, surtout, des moments de franche rigolade. Au trois-quarts de ma vie (du moins je l'espère), je signe donc de nouveau pour mon existence, à une exception près toutefois : "il me manque d'avoir eu une petite fille qui me dise joyeux Noël papa". Ce livre est honnête et sans fioritures. Une vie qui est ce qu'elle est et que j'assume. Ces quelques pages constituent l'essentiel de ce que j'ai vécu, compris et ressenti.

03/2021

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Empire

Joséphine, l'impératrice infidèle. Intrigues et secrets d'alcôve de l'impératrice des Français

S'il est connu que Napoléon Ier était un coureur de jupons (on lui connaît pas moins de cinquante maîtresses et deux enfants illégitimes, le comte Léon et Alexandre Walewski), durant longtemps on a tout ignoré du jeune officier qui fut le grand amour de son épouse Joséphine de Beauharnais, l'impératrice des Français. Les chercheurs ont, des heures durant, feuilleté les registres et fouillé les liasses de documents conservés aux Archives du ministère de la Guerre, sans parvenir à dénicher le nom d'Hippolyte Charles ! Vraisemblablement, le dossier individuel de cet officier a été subtilisé au ministère, sans doute sous le Second Empire. L'ouvrage d'Hector Fleischmann, historien et spécialiste des secrets d'alcôve de l'ère napoléonienne, nous permet dès 1908 d'en appendre davantage sur Joséphine et cet officier. Pourtant, l'enquête ne fait que commencer lorsque Fleischmann publie les résultats de ses travaux. Il faudra attendre 1955 pour qu'un autre passionné, Louis Hastier, parvienne à découvrir la trace de Charles dans le Registre des congés et des démissions des officiers de cavalerie, ce qui le mettra sur la piste d'autres documents corroborant la nature de cette liaison longue et passionnée qui fera l'objet d'un ouvrage (Le grand amour de Joséphine, Buchet-Chastel/Correa, 1955). Grâce à ces deux ouvrages, non seulement, aujourd'hui, on n'ignore plus rien du personnage, mais on sait avec certitude la nature des relations qui ont existé entre Charles et Joséphine. Ainsi, plus d'un siècle aura dû s'écouler, avant que l'on soit renseigné sur l'identité et sur le rôle d'Hippolyte Charles. Le livre de Fleischmann et sa suite par Hatier nous donnent à voir une autre facette de Joséphine de Beauharnais, et permettent de mieux contextualiser les éléments du divorce - officiellement pour raison d'Etat - en 1809, de Joséphine et de Napoléon Ier.

03/2022

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Romans policiers

Louis Saincharle investigations Tome 1 : Un sale coup pour la fanfare

?Ce criminel ne manque pas d'originalité et c'est pour cela que le commissaire Rose Simon autorise Louis Saincharle, détective privé aux méthodes rétro et pantalonnées, à se mêler de son enquête. De jeunes femmes sont retrouvées dans les jardins de Paris, telles des gisantes dans leurs costumes de princesses Disney, scintillantes dans la mort comme dans leurs courtes vies. Louis sera secondé par sa fille Lulu, une geek gothique au caractère et aux formes bien trop généreuses et par Léon, son grand-père, un ancien " limier " dont on ne se souvient même plus de la date de naissance. Il ne manquera pas de trouver des solutions tout en mettant les nerfs de la commissaire en pelote et en semant le trouble dans son enquête, comme il aime à le faire, lui qui est pourtant très attiré par cette belle Italienne. Le détective redoublera d'effort pour la séduire mais aussi pour la défendre lors de leur visite des catacombes parisiennes où résonnent régulièrement des raves gothiques organisées par des adolescents aux allures de vampires libidineux, vénérant Vassago, leur maître d'un autre temps. Avec Rose Simon, ils plongeront dans ce monde souterrain humide et au sein d'une secte dont le romantisme ogival et débridé ne sautera pas aux yeux de tous. Ils interrogeront les proches de ces jeunes victimes, qui en feront des portraits bien différents. Le jeune Gabin abusera de leur patience, un couple de bijoutiers terrorisés s'évanouira dans la nature et Louis bousculera ces parents dont le chagrin, trop relatif à son goût, lui prouve bien qu'ils ne connaissent pas leurs progénitures. C'est une intrigue où se mêlent humour, sexe, crime et drame dans un tourbillon qui vous transporte sans pudeur des Catacombes jusqu'au Jardin des Abesses et où les personnages hauts en couleur ne manqueront pas de vous séduire tant par leur personnalité que par leur capacité d'analyse du monde moderne. C'est la première enquête de Louis Saincharle et de Rose Simon.

03/2021

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Théâtre - Essais

Le théâtre de la Terre. Inside suivi de Moving Earths

Moving Earths et Inside constituent les deux premiers volets de la trilogie du Théâtre de la Terre, une série de trois pièces de théâtre coécrites par Frédérique Aït-Touati et Bruno Latour. L'ensemble de cette trilogie poursuit un objectif commun, celui de remettre en question nos idées reçues concernant la planète, cette Terre que nous habitons comme nous marchons dessus, presque sans y penser. Inside propose une expérience de pensée, et invite le lecteur à se tenir non pas sur le Globe, mais dans cette " zone critique " dont parlent les scientifiques. Pour tenter de comprendre ce que signifie " vivre dedans ", cette pièce de théâtre propose une série de tests en combinant les outils de la modélisation et de la simulation, soit deux manières de se rendre sensibles : par la science et par la scène. Entre philosophie et théâtre, Moving Earths invite le lecteur à tester l'hypothèse d'un parallèle entre l'époque de la révolution astronomique et la nôtre. Sommes-nous également en train de vivre une transformation du monde aussi profonde et radicale que celle de l'époque de Galilée ? Une chose est sûre : nous ne savons plus exactement sur quelle planète nous vivons, ni comment la décrire. Dans cette pièce, Frédérique Aït-Touati et Bruno Latour s'inspirent du travail de recherche de l'environnementaliste anglais James Lovelock et de la biologiste américaine Lynn Margulis pour présenter une nouvelle conception de la planète Terre. Ces deux pièces ont été créées au Théâtre Nanterre Amandiers en novembre 2016 et décembre 2019, et ont été jouées sur de nombreuses scènes européennes (Théâtre de l'Odéon à Paris, Martin Gropius Bau à Berlin, Théâtre Benno-Besson en Suisse, ou à la Biennale de Taipei). Deux entretiens avec les auteurs complèteront les textes. L'ouvrage sera richement illustré, et la mise en page rejouera la mise en scène des textes dans l'espace du livre.

11/2022

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Autres philosophes

Elie Halévy philosophe. Tome 1, Le moment Platon - La théorie platonicienne des sciences

Ce cinquième opus des Ouvres complètes d'Elie Halévy comprend l'ensemble des écrits que le penseur consacra, très jeune, à la philosophie platonicienne. Un livre unique traverse ces premières études, La Théorie platonicienne des sciences de 1896, conçu et décidé en toute liberté, véritable prouesse de savoir et d'analyse. Ces écrits philosophiques, assortis de la correspondance en partie inédite qui chemine à leur côté, présentent non seulement la cohérence d'une oeuvre singulière de philosophie grecque, mais aussi une unité de temps puisqu'ils épousent cinq années seulement, 1892-1896, d'une jeunesse philosophique. Elie Halévy ne reviendra plus par la suite à cette recherche sur Platon et sa philosophie bien qu'il ait songé, pour qui "a étudié Platon, d'écrire une histoire du Platonisme" . L'histoire déjà ! vers laquelle il se dirigera quelques années plus tard, au tournant du siècle avec l'affaire Dreyfus, sans rien renier de la philosophie, transformant l'héritage d'un temps singulier en une base critique essentielle à la pensée historique. S'il devint l' "historien philosophe" que l'on connaît avec L'Ere des tyrannies (volume II) et l'Histoire du socialisme européen (volume III), affrontant les béances de l'histoire la plus actuelle, il le doit incontestablement à ce "moment Platon" qu'il s'est offert à l'aube de sa vie d'adulte et à une fidélité maintenue à l'étude comme à la pensée de la philosophie. En témoignent d'autres ensembles d'écrits philosophiques, à paraître dans la série des Ouvres complètes, mais aussi la fondation en 1892 de la Revue de métaphysique et de morale et sa direction jusqu'à sa mort en 1937, de concert avec l'ami de toujours, Xavier Léon. Expérience d'écriture, d'amitié et de bonheur, le "moment Platon" méritait d'ouvrir cette sous-série des Ouvres complètes consacrée à "Elie Halévy philosophe" .

04/2022

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Droit des sociétés

Raison d'être des entreprises et sociétés à mission. L'entreprise au-delà du capitalisme

C'est une révolution calme, certes, mais une vraie révolution sociétale que la loi Pacte a engagée. Au-delà du droit, c'est en effet un nouvel espace qui s'ouvre pour équilibrer les relations entre Etat, entreprises et individus ; un espace qui permet de construire au-delà du capitalisme à un moment où les effets de la pandémie mondiale ont créé, de facto, les conditions du changement. Cet ouvrage collectif ne prétend pas résoudre l'apparent paradoxe entre attentes de changements profonds sur le long terme et envie d'immédiateté de résultats, mais bien de mettre en lumière les enjeux juridiques, humains et sociaux, en particulier la responsabilité de l'entreprise et de ses dirigeants, qu'emportent les nouvelles notions établies par la loi du 22 mai 2019. Les témoignages des experts en ressources humaines, en théories des organisations, des investisseurs, des économistes et des dirigeants, contributeurs à cet ouvrage, permettent d'appréhender les défis inédits dévoilés par la définition des raisons d'être et des missions pour l'entreprise. Ils livrent des regards différents et complémentaires sur la nouvelle finalité des entreprises et des institutions : leur raison d'être. Ce sont des pionniers engagés qui témoignent de leurs choix, du chemin qu'ils ont parcouru et parfois entamé bien avant que la loi n'existe, et des attentes nées de ce changement. Ont contribué à cet ouvrage : Jean-Paul Agon, Jean-David Aurange, Ludovic Aventin, Jean-Paul Berthomé, Christophe Bonduelle, Franck Carnero, Sophie Chambon- Diallo, Yves Chapot, Hervé Coureil, Jean-Marc Daniel, Bruno Dondero, Emmanuelle Duez, Charlotte Duthoo, Geneviève Férone-Creuzet, Ashley Grice, Nicolas Guérin, Armand Hatchuel, Martin Hitzer, Augustin Jaclin, Emery Jacquillat, Sophie Javary, Eric Labaye, Kevin Levillain, Caroline de la Marnierre, Adeline Lescanne Gautier, Helle Frank Lieutaud, Didier Martin, Colin Mayer, Lynn Paine, Alissa Pelatan, Alexandre Perra, Fanny Picard, Floriane de Saint Pierre, Blanche Segrestin, Julie Serrier, Dominique Stucki, Thibault de Tersant, Mathias Vicherat et Franck Wismer.

04/2021

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Dessin

Royaume

Son nom est pour nous indéfectiblement lié à l'égyptologie. Il est cet immense homme de science à avoir déchiffré, en 1822, les mystères de la langue antique égyptienne. Toutefois, même si déchiffrer est déjà un grand pas nous permettant d'aborder aux rivages d'une langue, nous nous trouvons encore bien loin de ce qu'il en est d'une véritable lecture conduisant au coeur même du mystère que renferment ces signes, du mystère de ces hommes et de leurs cultures dont tous ces signes sont la chair même. En ce sens, Champollion ne pouvait pas ne pas accompagner sa lecture des hiéroglyphes, d'une mise en avant de la civilisation créatrice et porteuse de ces signes. Son Panthéon égyptien confirmera bientôt que les dieux de l'Egypte sont aussi des signes par l'esthétique desquels on accède également à ce monde. Cependant, constituer un tel Panthéon n'est pas une mince affaire. Pour son maître d'oeuvre, il ne peut même s'agir que d'une réalisation progressive, qui prendra forme à mesure de l'avancée des connaissances sur ces dieux. Le projet est de livrer régulièrement, par groupes de six planches non reliées, les connaissances acquises : chaque planche se voyant accompagnée d'un texte de présentation rédigé par Champollion, tandis qu'un certain Léon-Jean-Joseph Dubois, peintre et lithographe, est chargé des illustrations, dont encore aujourd'hui nous ne pouvons qu'admirer l'élégance et la précision, la majesté, la lumière comme la part d'étrangeté que chacune peut sembler receler pour l'éternité. Le projet de ce Panthéon n'ira pas à son terme. La maladie et la mort emporteront son génial concepteur à l'âge de quarante et un ans. Cette aventure n'en aura pas moins été la constitution d'un royaume sous les signes éclatants de la curiosité, de la passion, de la science et de la beauté.

10/2022

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Littérature française

Les procès contre les animaux au Moyen-Âge. Excommunications, exécutions publiques et autres supplices intentés au monde animal d'après les chroniques judiciaires d'époque

Les procès intentés aux animaux étaient des procès dans lesquels l'accusé était un animal qui se voyait reprocher un délit, un crime ou un dommage comme il l'aurait été à un être humain, en principe seul sujet de droit ou justiciable. Taureaux, vaches , chevaux, porcs, truies, coqs, rats, mulots, limaces, fourmis, chenilles, sauterelles mouches, vers et sangsues : tous ont eu maille à partir avec la justice pour avoir nui aux hommes ou offensé Dieu, à des degrés divers. Les procès déploient toute la solennité et les moyens utilisés pour les accusés ordinaires et se soldent par des peines qui vont du bannissement au supplice, en passant par l'excommunication. Ces procès sont de deux types. Les premiers sont prononcés par des tribunaux laïcs à l'encontre d'animaux domestiques (cochons, chevaux, boeufs, chiens, coqs, ânes, etc.) reconnus coupables de blessure ou d'homicide. La peine appliquée est souvent la mise à mort par la pendaison, le bûcher[2], la décapitation, etc. Des rituels d'exposition, d'humiliation ou de mutilation peuvent être associés selon la gravité du crime. Dans neuf cas sur dix, c'est un cochon qui est conduit devant le tribunal : l'animal est vagabond (il sert d'éboueur dans les grandes villes) et provoque inévitablement des accidents. Le propriétaire de l'animal, quant à lui, est rarement inquiété. Les seconds procès sont prononcés par les autorités ecclésiastiques à l'encontre d'animaux de petite taille (insectes, rongeurs) qui détruisent les récoltes. Ces derniers sont plus difficiles à appréhender et s'apparentent davantage à des fléaux. Dès lors, on recourt à l'exorcisme, on les déclare maudits ou l'on procède à leur excommunication. Le témoignage le plus ancien d'un procès de ce genre concerne le diocèse de Laon, où l'évêque Barthélemy aurait, en 1120, déclaré maudits et excommuniés les mulots et chenilles qui avaient envahi les champs. L'année suivante, il réitère ses anathèmes à l'encontre de mouches.

01/2023

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Littérature française

La maison de pilate. Tome 2

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

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Littérature française

Faits d'hiver. 20 journées ordinaires de la vie de 50 femmes

Le JOURNAL ou le JOURNAL INTIME est un genre littéraire à part entière. Celles et ceux qui s'y adonnent sont appelés DIARISTES (de l'anglais Diary, journal intime). La spécificité de l'ouvrage que vous avez entre les mains est que tous les textes des journaux retranscrits ont été écrits par des femmes et qu'ils sont délimités par une période courte et définie : du 21 décembre (solstice d'hiver) au 9 janvier, soit une vingtaine de jours pour traverser le temps et passer de l'année 2021 à l'année 2022. A la base, le JOURNAL (en tout cas le JOURNAL INTIME) est conçu et écrit à usage privé, et généralement touche à l'intimité de son auteur(e). Mais depuis des lustres, ce JOURNAL, intime ou non - certains s'en servent pour parler de l'actualité, des livres, de la nature, etc., et on en vient ainsi à parler plutôt de JOURNAL PERSONNEL - devient un récit littéraire (ou même quelquefois artistique), qui peut se rapprocher de l'autobiographie par le fond, même si la forme est clairement définie : relation des faits par ordre chronologique et daté. De grand(e)s auteur(e)s se sont risqués au JOURNAL et non des moindres : les Frères Goncourt, Jules Renard, André Gide, Benjamin Constant, Léon Bloy, Michelet, Paul Léautaud, Cioran, Simone de Beauvoir, Anaïs Nin et tant d'autres. Certains l'ont appelé JOURNAL, d'autres CAHIERS. Discrédité durant une bonne partie du XXe siècle, le JOURNAL a plutôt tendance à être réhabilité de nos jours avec des diaristes contemporain(e)s qui leur redonnent leurs lettres de noblesse. Notre ambition avec cet ouvrage collectif est de mettre en avant des FEMMES auteures, que l'on ne rencontre pas habituellement sur le devant de la scène littéraire, mais dont l'écriture n'a souvent rien à envier à leurs illustres consoeurs médiatisées. Nous remplissons ainsi pleinement notre rôle de découvreur, défricheur, et vous donnons à lire un contre-courant de la scène littéraire qui, nous l'espérons, parviendra à vous séduire.

05/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Adam Binder, T1 : Le Sorcier des plaines

Adam Binder a un don : il est capable de voir le monde magique qui existe au-delà du nôtre. Mais depuis toujours, ce pouvoir lui vaut la méfiance de ses proches. Des années après avoir été interné par son frère Bobby, Adam est prêt à vivre comme il l'entend. Alors que la piste de son père disparu le mène à Denver, où vit désormais Bobby, Adam apprend qu'un esprit ancien a pris possession de sa belle-soeur. Bientôt, il devient lui-même la cible de cette entité malveillante. Pour l'emporter, il devra négocier avec des êtres dangereux... y compris son premier amour. "Sombre, envoûtant, lyrique et novateur, beau et sincère. On a rarement vu un roman aussi unique, ce qui fait merveilleusement plaisir". New York Journal of Books "Un humour piquant, des personnages intrigants. Les lecteurs n'auront qu'une hâte : connaître la suite des aventures d'Adam Binder ! " Booklist "Un premier roman épatant, et heureusement le premier d'une série ! " Shelf Awareness "Une entrée fracassante dans le monde de l'urban fantasy ! L'univers complexe, le tableau nuancé de l'Amérique pauvre et les scènes d'action palpitantes font de ce roman un livre exceptionnel". Publishers Weekly "Un coup de maître ! Une histoire brillante, émouvante, intelligente et originale qui vous emportera, vous fera vibrer et rire". Portland Book Review "Audacieux et addictif, ce premier roman de David R. Slayton vous happe et vous malmène joyeusement. Avant d'avoir tourné la dernière page, on a le souffle coupé et on en redemande ! Son monde merveilleusement original est habité de créatures magiques et d'un protagoniste terriblement attachant". Darynda Jones "Un roman mouvementé et surprenant, et surtout très divertissant. Cet opus est à la fois sombre, drôle et plein de rebondissements". Jonathan Maberry "Le roman de Slayton renverse tous les codes, et la représentation LGBT est remarquable ! " Book Riot "Une sacrée aventure ! Adam Binder est un protagoniste fascinant et profondément attachant, et le voyage dans lequel il nous entraîne est éblouissant et merveilleusement rafraîchissant". Lynn Flewelling

01/2023

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Autres philosophes

Thoreau, yogi des bois

En 1844, un jeune diplômé d'Harvard de 28 ans décide de se retirer deux ans dans les bois, au bord d'un étang nommé " Walden ", au coeur du Massachussetts, avec dans ses bagages Homère et la "Bhagavad Gita". Il construit une cabane, arpente, hume, contemple, médite, plonge corps et âme dans la vie " sauvage ", goûte à une existence sobre mais emplie de joie, à l'écart de la société, des mondanités, de l'urbanisation et de l'industrialisation galopantes. Ce jeune disciple et ami de Ralph Waldo Emerson, yogi en herbe, précurseur de la cause écologique et de la désobéissance civile, s'appelle Henry David Thoreau. Vivant au rythme et à l'écoute de la forêt, il ne fait bientôt plus qu'un avec la trame vibrante de la Nature, avec le Yoga, qui signifie union, résonnance avec la Vie universelle dans tous ses aspects. Sentinelle lucide d'un monde en pleine mutation, Thoreau a d'abord marqué les esprits de Gandhi, Romain Rolland, Jean Giono, Léon Tolstoï, Ernest Hemingway, Jim Harrisson, Kenneth White, Martin Luther King, Nelson Mandela, l'architecte Franck Lloyd Wright ou encore les naturalistes John Burroughs et John Muir avant de devenir, un siècle et demi plus tard, l'icône des écologistes, des zadistes, des végétariens et autres défenseurs du vivant tels que Vandana Shiva ou le groupe Extinction Rebellion. On connaît le Thoreau philosophe des bois, mais que sait-on du Thoreau yogi des bois ? En quoi la philosophie de Thoreau nous permet de penser ensemble et donc de relier le vivant dont nous faisons partie au yoga et à la méditation ? En quoi Thoreau nous permet d'expérimenter et de penser un nouveau rapport au monde et à soi ? Et si Thoreau était un précurseur de l'écospiritualité ? Grâce aux magnifiques illustrations originales d'Emilie Poggi et à la langue poétique et percutante de Colette Poggi, nous sommes transportés du côté de Walden, entre promenade philosophique et méditation sauvage, et les influences de la philosophie indienne.

11/2023

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Troisième République

Souvenirs et solitude

En 1936, à 32 ans, Jean Zay se voit confier par Léon Blum le ministère de l'Education nationale et des Beaux-Arts. Il démocratise et modernise le système scolaire français. Il crée le CNRS, le Musée de l'Homme, le Festival de Cannes, le Musée d'Art Moderne, l'ENA. Il favorise la création artistique. Il défend les droits de l'écrivain. Il est sans relâche violemment attaqué par l'extrême-droite française comme ministre du Front Populaire, antimunichois, juif et franc-maçon. En 1940, hostile à l'armistice, il est l'une des premières cibles du régime de Vichy. Après un simulacre de procès, il est emprisonné à Riom, jusqu'à son assassinat par la milice, le 20 juin 1944. Il n'a pas 40 ans. Dans la cellule de la prison où l'avait enfermé le régime de Vichy, Jean Zay a tenu au jour le jour pendent trois ans le journal de sa captivité. Au-delà de cette chronique de la vie quotidienne d'un prisonnier, Souvenirs et solitude est un regard aigu porté sur la vie politique du moment, une réflexion hautement lucide de l'auteur sur son action passée et sur la situation de la France. Ce livre, tout à la fois méditation intime et témoignage historique, nous laisse le portrait d'une personnalité exceptionnelle : homme politique, résistant, écrivain et penseur d'une immense culture. Jean Zay (1904-1944), jeune ministre de l'Education nationale et des Beaux arts du Front populaire, fut constamment attaqué par l'extrême droite comme républicain, juif, protestant, franc-maçon et désigné comme l'homme à abattre. En octobre 1940 il est condamné à la déportation par le tribunal de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, emprisonné à Riom, jusqu'au jour où - le 20 juin 1944 - des miliciens le font sortir de prison pour aller le massacrer dans un bois.

03/2024

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Histoire de France

Xavier Vallat (1891-1972). Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat

Commissaire général aux questions juives sous Vichy, Xavier Vallat (1891-1972) est avec Edouard Drumont la figure emblématique de l'antisémitisme français. Pourtant, son itinéraire politique et sa contribution à la persécution des juifs pendant l'Occupation n'avaient jamais été précisément étudiés. La découverte du fonds Vallat et de ses archives inédites a permis à Laurent Joly de combler cette lacune. Infatigable militant catholique, champion des milieux " anciens combattants " durant l'entre-deux-guerres, Xavier Vallat s'impose comme l'un des chefs de file de la droite républicaine à la Chambre des députés. Le 6 juin 1936, s'adressant à Léon Blum du haut de la tribune parlementaire, il lance : " Pour la première fois ce vieux pays gallo-romain va être dirigé par un juif. " Après la défaite, il se rallie avec enthousiasme au maréchal Pétain, et prend, en mars 1941, la tête du tout nouveau Commissariat général aux questions juives. Pendant un an, il s'acquitte de sa " mission " avec une ferveur fanatique. Législateur méticuleux, il contribue à doter la France d'une législation antisémite qu'il veut la plus élaborée et la plus sévère d'Europe. En juin 1944, il remplace Philippe Henriot - assassiné par la Résistance au micro de la radiodiffusion nationale pour continuer d'y prêcher, désespérément, la fidélité à l'Etat français. En 1947, son procès en Haute Cour fait sensation : Xavier Vallat assume pleinement son action sous l'Occupation comme stratégie de défense, et sauve sa tête, de justesse. En prison, il devient le compagnon de cellule et le disciple de Charles Maurras. Rapidement libéré, puis amnistié, il termine sa longue carrière politique comme éditorialiste vedette de la presse d'extrême droite. A travers cette biographie intellectuelle, Laurent Joly ressuscite, sans indulgence ni préjugé, toute une tradition politique : " Par-delà ce qu'il eut inévitablement de personnel, l'itinéraire de Vallat fait resurgir, au bout du compte, la question de la contribution de la culture catholique à l'antisémitisme et au nationalisme français au XXe siècle " (Philippe Burrin).

03/2001