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Ferney patriarche

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Histoire internationale

Mémoires. Un réformateur au sommet de l'Etat chinois

Ce livre est tiré de trente cassettes enregistrées par Zhao Ziyang en 1999 et 2000 et qui ont été trouvées après sa disparition, en 2005, parmi les jouets de ses petits enfants. Il a été édité à Hong Kong par le fils de Bao Tong, son secrétaire particulier et auteur d’une préface qui restitue parfaitement le contexte. Zhao commence ses Mémoires par le récit des événements de Tiananmen et de l’âpre lutte, au sommet de l’État chinois, entre partisans du dialogue et partisans de la fermeté, entre lui-même et celui qui fut son mentor, Deng Xiaoping. Il donne là un éclairage très nouveau sur ces événements et les replace dans le contexte politico-économique de la Chine de Deng. Zhao était en effet le maître d’oeuvre de la réforme économique soutenue par Deng et de l’ouverture du pays à l’étranger. Les chapitres suivants reprennent l’historique de la sortie du maoisme sur le plan économique, le redressement de la Chine et les batailles internes qui l’accompagnent. On découvre dans ce document exceptionnel le fonctionnement de l’État chinois autour d’un chef qui n’en a pas le nom ni tout le pouvoir (Deng est alors en position de « patriarche ») et du parti à la tête de l’État où les diverses tendances, entre la « vieille garde » maoiste et les réformateurs, s’affrontent vivement. Ce livre est unique en ce sens qu’aucun dirigeant chinois depuis l’avènement de la Chine Nouvelle en 1949 n’a jamais publié de mémoires ni donné d’entretien : nous avons là pour la première fois un compte rendu à la première personne qui donne une analyse précise et dépourvue de langue de bois, Zhao n’hésitant pas à nommer ses rivaux et adversaires, sans complaisance ni acrimonie. Le ton est sobre, pas du tout sentencieux, ni même revanchard. La conclusion des Mémoires s’achève sur ces mots : « Longtemps je me suis considéré comme un réformateur économique et un conservateur politique. Mais ma pensée a changé ces dernières années. À présent, je sens que la réforme politique doit être une priorité ».

10/2011

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Littérature française

Désir d'utopie au pays des ambivalences

Je me suis toujours intéressé au phénomène de déplacement de la production journalistique sur le champ littéraire. Les récits contenus dans " Désir d'utopie... " tiennent d'une actualité poignante. Avec ses éclairages. Elle se décline sur divers axes : intolérance, dictature, manipulation, fanatisme, exils forcés, cruauté envers les animaux, pouvoir, domination, etc. Elle traduit l'image désastreuse d'une planète. La nôtre. Dans des espaces circonscrits. Dans cette somme de récits, j'essaie de saisir les différentes facettes d'une préoccupante dystopie. Qui produit des corps détruits et des esprits étouffés. Au nom d'un bonheur interdit. Pour s'en sortir, je suggère quelques éléments utopiques. Ils restent un instrument d'optique pour une nouvelle approche de notre existence. " Désir d'utopie... " ou quand se mêlent le rêve, la poésie, l'appel de la forêt, voire le carnaval. Un autre monde, juste et humain est-il possible ? A ce jour, j'ai commis deux recueils de Nouvelles et trois recueils de poésie. " Désir d'utopie... " est mon premier récit. Un miroir des accointances du journalisme avec la littérature. Un objet, s'il en faut, de la réduction du fossé qui sépare les deux disciplines. Cela remonte peut-être à loin, au fond. Depuis en tout cas, il flotte sans repère, son humour grinçant et féroce le sauvant du naufrage sans pour autant le rapprocher des autres. Il a encore quelques ancrages pourtant. A vingt ans, il a connu un grand amour, Anne, qu'il a perdu ensuite, sans vraie raison. Et il a une famille singulière. Quand il était enfant, son oncle Yvon qu'il aimait tant, s'est noyé en mer. Et au décès de son grand-père, patriarche redouté, d'autres secrets ont commencé à se dénouer. Mais le mystère perdure. Stan en est sûr : c'est quelque part par-là que la vie s'est enfuie. Il doit comprendre l'histoire des siens, découvrir ce qui leur est vraiment arrivé. Il se lance sur leurs traces, il replonge dans le temps à leur recherche. Et puis il veut retrouver Anne. Peut-être qu'en réparant le passé, il pourra réparer le présent...

02/2018

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 3 : Les années d'errance

L'Oiseau de feu s'est élancé juste avant que la Tour n'explose et que la Cité de Manokhsor, tel que l'avait prédit MO, l'ordinateur de la Centrale, ne soit engloutie par un gigantesque cataclysme. A bord de la fusée téléguidée se trouvent neuf hommes et femmes ; à la fin du trajet interstellaire vers la planète Ashmev, il n'en restera que trois : Adakhan, Selvah et Laïtha. Si l'île où L'Oiseau de feu s'est posé est remarquablement accueillante — faune et flore s'offrent littéralement à eux —, Adakhan a le sentiment qu'ils devront la quitter avant longtemps et c'est pourquoi, plutôt que de s'abandonner au bonheur, il cherche le moyen d'atteindre le continent qu'il entrevoit à l'horizon. Or, pendant que le quatuor — Selvah a eu un fils, Abhül — effectue la traversée sur le grand radeau construit par Adakhan, une tempête leur fait perdre toutes les possessions apportées de l'Ancien Monde ; c'est donc dans un total dénuement qu'ils aborderont ce continent qui, s'il est nettement plus vaste que leur île d'arrivée, est aussi nettement plus hostile. Et c'est ainsi que commenceront les années d'errance d'Adakhan et des siens, au terme desquelles l'ancien maître-forgeron, devenu le patriarche d'un formidable clan, apercevra enfin la terre promise qui, depuis toujours, avait nourri le moindre de ses rêves... Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Mondes fantastiques

Belladonna Tome 1 . Edition collector

Depuis aussi longtemps qu'elle est en vie, les proches de Signa Farrow tombent comme des étoiles filantes... Devenue orpheline alors qu'elle n'était un bébé, Signa, 19 ans, a été élevée par une série de tuteurs, tous plus intéressés par sa richesse que par son bien-être. Tous ont connu une fin prématurée. Aujourd'hui, ses seuls parents restants sont les Hawthorne, une famille excentrique vivant dans un domaine à la fois étincelant et lugubre. Son patriarche fait le deuil de sa défunte épouse en organisant des fêtes débridées, tandis que son fils se bat pour sauver la réputation déclinante de la famille et que sa fille souffre d'une maladie mystérieuse. Lorsque l'esprit agité de leur mère apparaît, prétendant avoir été empoisonnée, Signa réalise que la famille dont elle dépend pourrait être en grand danger et demande l'aide d'un garçon d'écurie bourru pour traquer le tueur. Mais la meilleure chance de Signa de découvrir le meurtrier est une alliance avec l'ange de la Mort lui-même, une ombre fascinante et dangereuse qui n'a jamais été loin d'elle. Bien qu'il ait fait de sa vie un véritable enfer, il montre à Signa que leur connexion croissante peut être plus puissante - et plus irrésistible - qu'elle n'a jamais osé l'imaginer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Bury. ' Adalyn Grace crée un récit gothique qui plonge le lecteur dans un monde de secrets, de malédictions, de mystère, de romance et de mort ! Elle nous emmène avec Signa dans un voyage qui vous fera soupirer à cause de la richesse des détails, haleter à cause des rebondissements passionnants et tomber en pâmoison à cause de la romance. " - Jennifer L. Armentrout, autrice de la série Le Sang et la Cendre. ' Une romance gothique délicieusement mortelle. Pleine d'actes empoisonnés, de secrets spectaculaires et de sombres mystères. Belladonna est une lecture à l'atmosphère envoûtante, avec une fin absolument fantastique qui laissera les lecteurs en attente de la suite. " - Stephanie Garber, autrice des séries Caraval et Il était une fois un coeur brisé.

05/2023

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Mondes fantastiques

Belladonna Tome 1

Depuis aussi longtemps qu'elle est en vie, les proches de Signa Farrow tombent comme des étoiles filantes... Devenue orpheline alors qu'elle n'était un bébé, Signa, 19 ans, a été élevée par une série de tuteurs, tous plus intéressés par sa richesse que par son bien-être. Tous ont connu une fin prématurée. Aujourd'hui, ses seuls parents restants sont les Hawthorne, une famille excentrique vivant dans un domaine à la fois étincelant et lugubre. Son patriarche fait le deuil de sa défunte épouse en organisant des fêtes débridées, tandis que son fils se bat pour sauver la réputation déclinante de la famille et que sa fille souffre d'une maladie mystérieuse. Lorsque l'esprit agité de leur mère apparaît, prétendant avoir été empoisonnée, Signa réalise que la famille dont elle dépend pourrait être en grand danger et demande l'aide d'un garçon d'écurie bourru pour traquer le tueur. Mais la meilleure chance de Signa de découvrir le meurtrier est une alliance avec l'ange de la Mort lui-même, une ombre fascinante et dangereuse qui n'a jamais été loin d'elle. Bien qu'il ait fait de sa vie un véritable enfer, il montre à Signa que leur connexion croissante peut être plus puissante - et plus irrésistible - qu'elle n'a jamais osé l'imaginer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Bury. ' Adalyn Grace crée un récit gothique qui plonge le lecteur dans un monde de secrets, de malédictions, de mystère, de romance et de mort ! Elle nous emmène avec Signa dans un voyage qui vous fera soupirer à cause de la richesse des détails, haleter à cause des rebondissements passionnants et tomber en pâmoison à cause de la romance. " - Jennifer L. Armentrout, autrice de la série Le Sang et la Cendre. ' Une romance gothique délicieusement mortelle. Pleine d'actes empoisonnés, de secrets spectaculaires et de sombres mystères. Belladonna est une lecture à l'atmosphère envoûtante, avec une fin absolument fantastique qui laissera les lecteurs en attente de la suite. " - Stephanie Garber, autrice des séries Caraval et Il était une fois un coeur brisé.

05/2023

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Revues

Europe N° 1109-1110, septembre-octobre 2021 : Alexandre Vialatte

L'idéal d'Alexandre Valatte (1901-1971) était d'être "sobre, rapide dense comme le marbre, aérien comme le papillon". Sans oublier l'humour : "Il m'a toujours semblé, écrivait-il, qu'il y a une parenté entre les plus hauts moments de l'art et les raccourcis saugrenus qui déclenchent le rire." Par bonheur, son humour est aux antipodes de celui des amuseurs patentés. Il est fait de précision de rapidité, de poésie et d'apparente incongruité. "Je ne vois pas ce qui n'est pas fantaisie à commencer par la réalité", écrivait-il à son amie Ferny Besson. Même le tragique est traité chez lui avec le décalage du rire, cette politesse du coeur. Traducteur précoce de Kafka dès sa découverte du Château au milieu des années vingt, Vialatte considérait que le véritable artiste "est celui qui crée son monde, un univers à lui qui ne date que de son oeuvre". Il disait aussi : "Ecrire c'est courir après un sujet qui vous échappe, courir jusqu'au bout du vent. Mais où est le bout du vent ? "... Dans ses romans comme dans ses chroniques, le chatoiement de l'écriture vient souvent d'un jeu de lumière dans l'ironie qui en fait varier l'intensité. Férocité, dérision et tendresse se superposent dans le plissé de la phrase de cet écrivain qui a su éviter la lourdeur du sérieux pour dire des choses graves. Tanguy Viel : Romans, essais, récit de voyage à quatre mains, livret d'opéra, l'oeuvre de Tanguy Viel affirme sa cohérence à travers des cheminements et des dispositifs singuliers : c'est une attention, toujours vive et inquiète, à la puissance des formes. Le souci formel n'est pas pour cet écrivain une manière de styliser après coup le monde, mais l'impulsion même de sa découverte et de sa saisie. Une ligne de basse parcourt son oeuvre : la mélancolie. C'est elle qui donne une couleur à ses livres, empruntant volontiers au film noir ses codes, son atmosphère et sa tension. Cette mélancolie relève aussi d'un sentiment générationnel, celui de venir après : après l'époque lumineuse du récit sans ombre, ni soupçon ; après les expérimentations formelles et leurs dispositifs inventifs ; après le temps de la confiance dans l'Histoire. L'écrivain travaille avec ces ruines, les collectionne pour mieux leur redonner mouvement et énergie.

08/2021

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Policiers

La loi des Sames

Kautokeino. Localité de Laponie norvégienne s'étendant sur quelque dix mille kilomètres carrés, où une poignée d'habitants appartenant au peuple same vit de l'élevage des rennes, et selon des traditions ancestrales. Pour Anna Magnusson, Kautokeino n'évoque que de lointains souvenirs de vacances d'été, puisque sa mère, refusant un destin tout tracé, avait décidé de venir s'installer en Suède. Procureur adjointe à Stockholm, la jeune femme mène une existence indépendante, parfaitement intégrée à la société " moderne ". Jusqu'au jour où sa grand-mère, la matriarche du clan, lui lance un appel à l'aide : son cousin Nils Mattis est accusé de viol. Un an après la mort de sa mère, Anna accepte de sacrifier quelques jours de congés pour essayer de régler l'affaire et renouer des liens avec cette famille Same qu'elle connaît très peu. Mais ce " retour " à Kautokeino est moins évident que prévu. La jeune femme comprend vite que son cousin n'est pas innocent. Traitée comme une étrangère, Anna doit s'adapter à cet héritage qu'elle méconnaît et s'aperçoit que dans ces contrées reculées, les clans ont leur propre conception de la justice et du droit. À rebours de la mission que lui confie sa famille, elle encourage Karen Margrethe, la victime du viol, à maintenir sa plainte. Refusant de céder aux pressions et aux menaces, Anna poursuit son enquête et découvre un monde complexe où il est difficile de trancher entre le bien et le mal. Elle en reviendra transformée en profondeur. Et le lecteur avec elle. Premier roman d'une grande richesse, ce thriller se vit, s'entend, se ressent, si bien qu'on ne voit pas les pages défiler. Lars Pettersson sait donner juste assez de détails pour nous faire partager ce que vit l'héroïne : le froid extrême et tout ce qu'il implique, la dangereuse majesté des paysages polaires, la réalité de la société Same contemporaine, ses archaïsmes et sa force millénaire...

09/2014

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Sciences politiques

Retour aux Fondamentaux - Pour une République Civique (Manuel à l’usage du citoyen)

Les valeurs de la République sont universelles. "République" , du latin res publica, au sens propre "chose publique" , désigne l'intérêt général, le gouvernement, la politique et enfin l'Etat. La république (Politeia) de Platon, Le politique (Politikie) d'Aristote et De la république (De re publica) de Cicéron traitent tous des formes de gouvernement. Res désigne la cause plaidée. Historiquement il s'agit de la cause de la plèbe, plaidée par le tribun - représentant des "tribus" - devant le Sénat romain composé des patriarches des familles connues de Rome. En 1576 Jean Bodin la définit dans Les six livres de la République comme le "droit gouvernement de plusieurs ménages et de ce qui leur est commun, avec puissance souveraine" . Jean-Jacques Rousseau, dans Du contrat social, comme "tout Etat régi par des lois, sous quelque forme d'administration que ce puisse être ; car alors seulement l'intérêt public gouverne et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain". République prend alors le sens de communauté d'esprit ou d'idée, dans le sens d'une recherche du bien commun dans un domaine donné. Un des objets privilégiés du modèle républicain est l'approfondissement des notions de : nationalité fondée sur la citoyenneté, intégration, laïcité, éducation civique, mission fondatrice de l'Ecole, égalité de tous devant la loi, prévalence de l'intérêt général, organisation territoriale équilibrée, garantie des libertés publiques, définition et rôle des services publics, civisme versus "montée des communautarismes" etc. , ainsi que le développement, à partir de ces notions, du dialogue entre les cultures et entre les nations. A l'heure des communautarismes, de la désintégration du tissu social et de l'espace public, ce modèle républicain est de pleine actualité. A partir des valeurs républicaines, il s'agit d'ouvrir un chemin d'universalisation et de fonder la paix sur le dialogue des cultures, les échanges et la reconnaissance mutuelle des différentes nations.

10/2017

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Policiers

La mort rôde dans la rade

Muté depuis quelque mois au commissariat de Cherbourg, le lieutenant Turpin est un peu déprimé. Non seulement il crachine, mais il doit remplacer son boss parti en congés, et se retrouve à devoir enquêter sur la mort de trois macchabées survenue en quelques jours. Etrangement, les trois cadavres ont été retrouvés dans la même position avec un livre de Tchékhov entre les mains, mais ils n'ont semble-t-il rien en commun par ailleurs. Dans son équipe, le lieutenant peut compter sur Médard son second. Et dans le commissariat, on apprécie le professionnalisme de Turpin, même s'il a parfois de drôles de manies comme de changer très souvent les balais d'essuie-glace des véhicules de service. Mais on se demande ce qui a bien pu pousser le lieutenant à quitter Paris pour venir s'échouer ici, au bout du monde. Pourtant pense Turpin, les Cherbourgeois sont plutôt sympathiques, comme ce couple de retraités à cheveux blancs qui roulent en 2 CV et font un signe de la main à chaque fois qu'ils le croisent. Et la journaliste Jeannette Brismond est tout à fait délicieuse, même si ses articles sont parfois sans complaisance pour la police. Bloqué dans son enquête, le lieutenant est alors abordé par un SDF terrorisé qui prétend tout savoir sur les crimes, mais ne pourra en dire davantage qu'en mer, dans la rade loin de tout, et surtout loin des meurtriers. Turpin, sujet au mal de mer, accepte pourtant de suivre l'homme. Ils vont tous deux se faire surprendre par la Société des Patriarches, une gigantesque organisation secrète de personnes âgées, dont l'objet est de surveiller, ficher la population et venger ses membres morts par accident ou inadvertance. Turpin fait donc partie des coupables, puisqu'il a naguère renversé en voiture une vieille dame par manque de visibilité en raison d'essuie-glaces usés. Il est donc jugé et condamné comme les autres... A qui le tour ?

03/2018

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Beaux arts

Titien

Est-il possible de concilier l'intensité passionnée de la création artistique avec un solide sens pratique dans la gestion de ses biens ? Titien, digne rejeton d'une longue lignée de notaires et de négociants, y est parvenu. Sa vie se passe tout entière entre l'émotion brûlante de la couleur sur la toile et la revendication d'une juste rémunération pour ses services " professionnels ". Tout le long d'un chemin jalonné de tableaux plus célèbres les uns que les autres, de puissantes attaches familiales, d'amitiés peu nombreuses, mais profondes, de succès mondains, de rapports directs directs ou épistolaires avec les grands de ce monde, princes ou penseurs, Titien fait de l'artiste d'Etat, naguère encore " artisan spécialisé ", un véritable " professionnel " grassement payé, et il devient en l'espace de quelques années parvenir à un tel résultat, la condition sine qua non est réforme radicale de la production : doué d'une mentalité d'authentique chef d'entreprise, d'une surprenante modernité, Titien fonde sur les bases d'un management avant la lettre l'organisation de son atelier, veillant à la juste réparation du travail et des responsabilités. En outre, il devine l'importance que peut avoir un puissant support publicitaire : c'est ainsi qu'il se lie avec L'Arétin qui met sur pied un exceptionnel réseau de relations publiques et de contacts au niveau le plus prestigieux. Le jeune garçon descendu des montagnes du Cadore se transforme peu à peu en patriarche de la peinture vénitienne. De son vivant, il devient un véritable mythe que sa disparition dans la terrible épidémie de peste de 1576 auréole de légende. Chaque étape de sa longue existence ouvre un nouveau chapitre de l'art, de la culture, de l'histoire. Grâce au retentissement international de sa production, modèle idéal pour des générations de peintres et profond interprète d'un demi siècle-clef de l'histoire occidentale, le XVIe siècle. Flavio Caroli, né en 1945, enseigne l'histoire de l'art au Politecnico de Milan. Il collabore a Il Sole 24 ore et à diverses revues d'histoire de l'art italien et international. Spécialiste de l'art moderne et contemporain (il a organisé plusieurs expositions), il a à son actif de nombreuses publications. Stefano Zuffi est né à Milan en 1961. Diplômé et spécialiste d'histoire de l'art à l'université de cette ville, il collabore activement à des périodiques et travaille pour diverses institutions culturelles.

04/1991

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Romans historiques

Sur les pas de Jésus au Cachemire. Le grand secret de Yuz Azaf, chronique et documents

Quel étrange destin que celui du chevalier Pierre d'Arrablay ! Lorsqu'un moine nestorien signala au Roi de France, Philippe IV, que la tombe de Jésus se trouvait au Cachemire (ce qui avait déjà été annoncé par des Templiers de Terre Sainte), le Roi décida d'envoyer Pierre d'Arrablay enquêter sur place. Car il est notoire, à la cour de la petite Arménie de Cilicie, que Jésus n'est pas mort sur la Croix. Soigné après la crucifixion par Joseph d'Arimathie, il est parti avec Thomas et sa famille vers l'Inde. Les Vardapets (moines ciliciens) ont construit des églises tout le long de sa route. Dans leurs livres, il est question du tombeau de Jésus à Srinagar et de celui de la Vierge Marie à Merry (Marie) au Pakistan. En se rendant au Cachemire, Pierre d'Arrablay est invité à rapporter en France le gobelet de Jésus (le Graal) détenu par le patriarche Mar Jabalaha III. Ensuite il est chargé par le khan des Mongols de ramener à son père la fille du roi du Cachemire (la princesse Aoudha), qui avait été capturée par les Mamelouks lors de la prise de Tripoli. Par la suite, Pierre d'Arrablay visitera les tombes de Jésus et Marie, et aura même des contacts avec leurs descendants. Il épousera la fille du roi du Cachemire qui sera tuée lors du voyage de retour. Revenu en France, on lui confiera la mission d'aider à l'élection d'un pape français. Il y parviendra en faisant élire Bertrand de Goth (Clément V) et en donnant un héritier au comté du Périgord. Enfin, il entrera dans les ordres, deviendra cardinal à Avignon, conseiller des rois Philippe IV et Philippe V et évêque de Porto où il finira ses jours. Pour construire ce roman historique, André Goineaud-Bérard s'est appuyé sur des années de recherches et une étude approfondie de textes authentiques relatant la vie du chevalier Pierre d'Arrablay. En annexe, l'auteur nous présente tous les documents et faits historiques accréditant le voyage de Jésus en Inde et son inhumation au Cachemire. Tous les personnages mentionnés ont réellement existé. Le lecteur le plus sceptique sortira, sinon convaincu, du moins très troublé par les preuves rassemblées ici sur ce qui était considéré jusqu'à ce jour comme une légende.

06/2010

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Romans historiques

La grande saga des Tavernois-Jackson. 1re époque

Ce roman historique retrace sur deux siècles l'incroyable aventure de deux familles, l'une française, l'autre chinoise, qu'un destin hors du commun réunira au Nouveau Monde, pour former un " Empire dynastique américain " : les Tavernois-Jackson. Ils franchiront les mers et les océans, acteurs ou victimes des plus grands bouleversements engendrés par ce vent de liberté soufflant sur les sociétés, déclenchant sur son passage, révoltes et révolutions. Du port de Nantes vers les côtes africaines, Jean Tavernois, le patriarche de cette dynastie aux origines modestes, fils de tonnelier français, embarquera dès l'âge de sept ans en qualité de moussaillon. De traversées en naufrages, devenu capitaine en moins de trente ans, il amassera une fortune colossale grâce à la traite négrière. Installé dans la Petite-Hollande, élu député du Tiers état, il sera bien malgré lui la victime des affres de la terreur, et rejoindra dans un exil forcé, ruiné, le Nouveau Monde. Ses deux fils, Marc et Philippe, dans cette période trouble fuiront une autre révolution, celle des esclaves de Saint-Domingue. Contraints, pour sauver leurs vies, d'abandonner la plantation caféière familiale, ils émigreront jusqu'aux contrées fertiles du Mississipi. De l'Empire du Milieu, jusqu'aux îles de Sumatra et Bornéo, Mei, jeune aristocrate Mandchou, pourtant pressentie future épouse impériale, choisira avec un certain courage de s'affranchir définitivement du luxe dangereux des murs dorés de la Cité interdite. Elle préférera assumer un destin de femme libre, encouragée dans ses choix par son grand amour, Zihao, misérable paysan, devenu par ses seules connaissances des sciences médicinales " Haut Castrateur " au service de l'Empereur. Sans se retourner, affrontant les redoutables pirates de la Mer de Chine, de Beijing à Pondichery, nous les suivrons dans leur incroyable aventure qui les conduira jusqu'aux rives du Delaware en Pennsylvanie. Ils deviendront, grâce à un ami commun des Tavernois, citoyens Américain. Alors Mei et Zihao, sous le nouveau nom de Jackson, partiront à la conquête du Nouveau Monde. Incroyable et stupéfiante saga familiale, riche en couleurs et en aventures, illustrant à merveille cette citation du Marquis de Lafayette : " Une fois lancée, la balle de la liberté fera le tour du monde. " Maud Tavernois-Jackson, leur arrière-petite-fille, la cinquantaine triomphante et ancien mannequin fraîchement élue Sénatrice de New-York, nous raconte...

12/2015

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Littérature française

Fraternels

En cette nuit du 18 juin, sur le mont Valérien, l'Ifon 11 du jeune François-Joseph de la Fistinière est fin prêt à filmer son propriétaire dans une position attentatoire à l'honneur de sa famille de militaires. Afin d'enrayer la propagation virale de la vidéo, le patriarche appelle au secours son fils illégitime, patron de la firme Opié, elle-même conceptrice de l'Ifon et numéro un européen de l'énergie. A La Défense, la tour Opié s'éveille : Samia, l'hôtesse d'accueil, prend son poste au rez-de-chaussée ; au trente-sixième étage, le technocadre Kevin Klein convoque toute son habileté informatique pour maquiller la baisse dangereuse des stocks de tantale nécessaires au grand dessein de l'entreprise. A l'autre bout de la planète, en Iamalie, d'étranges aurores boréales plongent dans l'inquiétude une tribu de Kètes. A Cuzco, Pérou, on inaugure l'Horloge du Sud : il s'agit d'en finir avec l'impérialisme occidental et de s'approprier le temps qui, à l'image des saisons, s'égrènera désormais à l'inverse de l'hémisphère nord. Plutôt que de se lamenter sur ce monde qui va à sa perte, sur fond de course effrénée au profit, d'inégalités sociales vertigineuses et de désastres écologiques, le romancier s'invente démiurge. Décidant, lui aussi, d'inverser le processus, il embarque son lecteur éberlué dans une ébouriffante utopie. Les victimes d'hier se réapproprient leur destin : tandis que, dans les Andes, les terres minières reverdissent, deux licenciés d'Opié (dont notre Franjo), ayant rejoint la ZAD de Cadarache, trouvent le moyen de faire imploser la toute-puissance capitaliste ; la vie de Samia, elle, a changé depuis sa rencontre, lors de la Gay Pride, avec Yaqut, dont la défense d'un islam de paix et de lumière l'a convaincue de s'engager à ses côtés dans un djihad... de l'amour ; quant à Tyapsa, la seule survivante de la tribu de Kètes, on la retrouvera, après bien des tribulations, figure centrale d'un final libertaire, burlesque et transgressif. C'est un vibrant éloge au pouvoir de la fiction que cet éblouissant roman-monde, mené tambour battant par un écrivain qui jamais ne doute de la capacité de ses personnages d'aller au bout de leurs désirs.

08/2016

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Musique, danse

Giuseppe Verdi

Si jusqu'à ces dernières années notre connaissance de la vie de Verdi a reposé tout autant sur la légende que sur la vérité, la faute en revient au musicien lui-même ainsi qu'à certains de ses plus proches collaborateurs. C'est en effet sur la foi de leurs témoignages que se sont écrites jusqu'à présent toutes les biographies qui lui ont été consacrées, des témoignages non exempts de complaisance, car destinés à forger une image édifiante de celui qui demeure avec son contemporain Wagner le plus célèbre compositeur d'opéras de l'histoire de la musique. L'apport inestimable de M.J. Phillips-Matz est d'être parvenue à s'affranchir des clichés tenaces qui ont encore trop souvent cours : s'appuyant non plus sur de simples propos rapportés mais sur des documents authentiques, l'ouvrage remet en cause une bonne partie de ce que l'on considérait jusqu'ici comme la " vérité ", et dessine un portrait du compositeur autrement nuancé que celui officiel qu'avait voulu laisser Verdi lui-même où l'homme apparaît enfin avec toutes ses contradictions dans ses divers rôles. C'est tout à la fois le fils, le prétendant, le père, le mari, le patriarche, le musicien, l'homme de théâtre, le paysan, le propriétaire terrien, le député et le philanthrope qui sont ici présentés dans le détail de la vie quotidienne. Outre un tableau extrêmement vivant de la vie rurale et citadine de son Emilie natale avec ses clivages socio-culturels, sources de pittoresques querelles locales, le livre offre sur la toile de fond de la vie musicale italienne de l'époque des aperçus tout à fait neufs sur les difficultés que rencontra Verdi dans la composition et la production de ses opéras. Une large place est évidemment accordée à celle qui partagea sa vie pendant plus de cinquante ans, l'ardente Giuseppina Strepponi, tour à tour la diva prestigieuse de ses premiers succès, son amante puis sa deuxième épouse, personnage au parcours et à la personnalité vivement contrastés. Ainsi, cette biographie, saluée à sa sortie par la presse anglo-saxonne comme un événement capital, mêle à la rigueur historique d'un récit riche d'échecs retentissants et de triomphes mémorables le foisonnement romanesque d'innombrables personnages issus des milieux les plus variés, tant politiques qu'artistiques, aristocratiques ou bourgeois que paysans, au sein d'une Italie en pleine gestation.

04/1996

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Rêves

Grands Emblèmes du Merveilleux pour Ernest de Gengenbach

Ce livre pour célébrer le centenaire du Manifeste du Surréalisme, et les vingt ans de La Maison des surréalistes de Cordes-sur-Ciel. QUOI ? LE CONTENU. Pour célébrer le centenaire du Manifeste du Surréalisme, et les vingt ans de La Maison des surréalistes de Cordes-sur-Ciel (Tarn), Paul Sanda a décidé d'écrire vingt-quatre lettres-emblèmes à Ernest de Gengenbach (1903 - 1979), membre du groupe historique, en prenant comme base des réflexions et des pensées tirées de ses ouvrages. Ces dialogues sont articulés avec son propre parcours, et en écho aux échanges nombreux et importants qui ont eu lieu au cours des vingt dernières années dans sa Maison de Cordes. Il s'est agi dans l'esprit initié par Sarane Alexandrian et Alain-Pierre Pillet en 2003, de montrer l'importance des hasards objectifs dans les oeuvres de prolongement surréaliste, et les tentatives répétées de concilier le merveilleux surréaliste et la splendeur spiritualiste en un seul mouvement cessant d'être perçu contradictoirement. C'est ainsi qu'on retrouvera sur cette voie les figures fraternelles qui ont pu s'inscrire au cours de cette aventure unique, comme l'a si bien dit l'ami Patrick Lepetit, dans les "parcours souterrains" du surréalisme... QUI ? L' AUTEUR. Paul Sanda est un poète, écrivain et ésotériste, né en 1961. Ses livres sont influencés par le surréalisme, mais surtout imprégnés de spiritualité. Auteur d'une quarantaine de recueils poétiques, il est cité dans diverses anthologies classiques et a obtenu, en 2014, avec Bruno Geneste, la bourse d'avant-garde Sarane Alexandrian de la SGDL, pour Les surréalistes et la Bretagne. Il est lauréat, en 2016, du prix Xavier Grall pour l'ensemble de son oeuvre. Il est par ailleurs l'auteur d'une vingtaine d'essais : sur différents écrivains, mais aussi sur le Druidisme, l'Orthodoxie, l'Alchimie et le Christianisme Gnostique. Patriarche Orthodoxe dans la lignée occidentale (Haute Eglise Libérale Indépendante Orthodoxe Syriaque ; Cultuelle 1905), il a publié divers opuscules initiatiques sous le nom de Tau Sendivogius. Paul Sanda dirige depuis 1996, à Cordes-sur-Ciel dans le Tarn, les éditions Rafael de Surtis. Le 1er février 2007, il a été élevé Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques en tant qu'éditeur. En juin 2019, il a été élu Président de la Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé, dans le Finistère.

03/2024

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Littérature française

Avant que les ombres s'effacent

En guise de prologue à cette fresque conduisant son protagoniste de la Pologne à Port-au-Prince, l'auteur rappelle le vote par l'Etat haïtien, en 1939, d'un décret-loi de naturalisation in absentia, qui a autorisé ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à des centaines de Juifs, leur permettant ainsi d'échapper au nazisme. Avant d'arriver à Port-au-Prince - à la faveur de ce décret - au début de l'automne 1939, le docteur Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise, a traversé bien des épreuves. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d'Haïtiens, il a peu à peu tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que la petite-fille de sa défunte tante Ruth - partie s'installer en Palestine avant la deuxième guerre mondiale - accourt parmi les médecins et les secouristes du monde entier, il accepte de revenir pour elle sur son histoire familiale. Pendant toute une nuit, installé sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l'ont amené à Port-au-Prince. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance en Pologne, son enfance et ses années d'études à Berlin, où son père Néhémiah avait déménagé son atelier de fourreur, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, au cours de laquelle lui et son père furent sauvés par l'ambassadeur d'Haïti. Son internement à Buchenwald ; sa libération grâce à un ancien professeur de médecine ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d'asile et finalement refoulé vers l'Europe ; son arrivée, par hasard, dans le Paris de la fin des années 1930, où il est accueilli par la communauté haïtienne et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, muni d'un passeport haïtien : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues. Fascinant périple, le roman de Louis-Philippe Dalembert rend également un hommage tendre et plein d'humour à sa terre natale, où nombre de victimes de l'histoire trouvèrent une seconde patrie.

03/2017

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Poésie

La Licorne et la Vie

La Vie humaine existe grâce à l'amour. Elle devient un rayon face à l'amplitude du temps, fait se scander les battements de coeur aux rythmes incessants (l'éternité ...) des vagues sur le rivage des plages, où Dieu a pensé. Chacun des galets ou des coquillages qui s'y trouvent sont les protecteurs de toute les vies qui naissent, puis retournent à la mer. L'océan étant les points de suspension qui suit les questions innocentes des enfants. L'amour irradie tel un rayon sans soupçon, une source de lumière résonnante qui ne trouve pas d'obstacle. Montant et descendant sur l'échelle humaine de la terre au ciel, l'amour existe depuis même avant l'humanité ; puisque déjà l'Eternel source de vie et d'amour (permanents) aimait sa création dès la Genèse " [...] le souffle de Dieu planait sur la surface des eaux." (Gn, 1.2) Ce qui explique la beauté des cieux, pleins des rayons de l'omniprésence créatrice, chacun y trouve son nom. ... Ce dernier à chaque fois qu'il est prononcé ou même simplement évoqué s'élève au patrimoine humain, via le Livre de La Vie. Cette écriture immatérielle rayonne parmi les Ecritures réelles "comme le dit la Bible elle-même, la parole de Dieu est valable pour l'éternité." (Jacob Kaplan, La Bible, texte intégral, traduite du texte original par le rabbinat français, aux éditions Colbo, Mars 2002, préface, p. VII). Lumière parmi la Lumière, l'amour offert dans l'Ancien et le Nouveau Testament propose des prophètes, des patriarches, des Rois, des entités très mystérieuses comme le Christ. Au coeur de l'amour, il y a ces pierres magnifiques, à l'origine du saint Graal. Il y a aussi la pierre noire de la Mecque, en Arabie Saoudite ; et le Kotel à Jérusalem, en Israël. L'amour, le rayon, le coeur, la pierre trouvent leurs symboliques dans les trois grandes religions monothéistes. Mais nous évoquerons également dans ce travail les croyances païennes. Le monde est riche et varié, soyons tolérants et toujours à l'écoute. La poésie est une hypnose contrôlée, elle est aussi une écoute : perpétuelle corne d'abondance.

09/2019

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Sciences historiques

Les vieux. De Montaigne aux premières retraites

Un chirurgien parisien du XVIIe siècle imaginait qu'on pourrait prolonger indéfiniment l'existence des vieillards en injectant dans leurs veines le sang d'un homme jeune. Mais l'espoir fut de courte durée et dans l'Europe classique il resta difficile de vieillir. En société, tout vieillard est alors " un Huron ". Molière ironise sur les duègnes et les barbons tandis que Corneille déplore cette " vieillesse ennemie ", dont Rembrandt et Frans Hals donnent une vision bien pessimiste. Au XVIIIe siècle, tout bascule. Greuze, Diderot et les préromantiques s'attendrissent sur les bons vieillards. Mieux soignés _ l'élixir de longue vie de Cagliostro n'y fut sans doute pas pour grand-chose _ ils sont aussi plus nombreux. Les catalogues de centenaires fleurissent. Finie l'époque des vieux repoussants. Les rôles sont maintenant inversés : les grands-mères racontent les sorcières aux enfants, les grands-pères deviennent des patriarches " sages et frais ". La Révolution, qui célèbre les vieillards dévoués à la patrie, élabore de beaux projets de pensions de retraite, mais ils n'aboutissent pas. Au même moment, le médecin du roi de Prusse s'intéresse à La Macrobiotique ou l'art de prolonger la vie de l'homme. Et en effet, l'espérance de vie commence à s'allonger, sans que Malthus en devine les conséquences. Car au XIXe siècle, la vieillesse part à la conquête de l'Europe. Les têtes grises triomphent à la tête des Etats : Louis-Philippe, Victoria, Metternich, François-Joseph, les présidents de la IIIe République... Charcot fonde une véritable médecine de la vieillesse. En France, comme en Angleterre ou en Allemagne, se met enfin en place une politique sociale en faveur des vieux. Certes l'éclatement de la famille entraîne pour beaucoup une nouvelle solitude, mais ils acquièrent un petit revenu en même temps qu'un statut social. Et le plus célèbre d'entre eux, Hugo, " le grand-père sans mesure ", donne à la vieillesse sa plus belle dimension symbolique. Jean-Pierre Bois, né en 1945, est ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique, agrégé d'Histoire et docteur ès Lettres. Il est actuellement professeur à l'Université de Nantes.

02/1989

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Religion

Le monde de la Bible

Traduite dans la plupart des langues, la Bible appartient au patrimoine mondial. Si elle est plus particulièrement un des fondements du monde occidental, elle n'y est pourtant pas née : les livres de la Bible hébraïque ont été rédigés, entre la fin du IIe millénaire et le Ier siècle avant notre ère, dans le Proche-Orient asiatique. Elle est donc d'abord l'héritage d'une autre culture, d'un autre monde, celui du Proche-Orient ancien de l'âge du fer à l'époque hellénistique. Car le monde de la Bible se définit dans le temps et dans l'espace, bien au-delà de la Terre Sainte. Le texte biblique trace lui-même l'horizon géographique du Livre : il recouvre l'Egypte, la Libye et la Nubie (Ethiopie), la Grèce maritime, les îles de la Méditerranée orientale, l'Aise Mineure méridionale, tout le Proche-Orient jusqu'en Elam (ouest de l'Iran actuel), ainsi que l'Arabie, jusqu'en Arabie du Sud (Yémen actuel). Quant au cadre temporel, il est délimité par les époques au cours desquelles les livres de la Bible ont été consignés - l'époque de David (vers l'an 1000) et le début de la révolte des maccabées (1er siècle avant notre ère). Cependant certaines traditions orales, concernant en particulier Moïse, l'Exode ainsi que les patriarches, remonteraient à la protohistoire de l'ancien Israël (environ XIIIe-XIe siècle). Comment dès lors connaître ce monde dans son étendue, faute d'archives écrites, sinon grâce au va-et-vient constant entre le texte biblique, tel que l'étudient la critique littéraire et la critique historique, et l'archéologie, qui a accumulé ces dernières décennies des découvertes décisives et éclairantes ? La notion même de " monde de la Bible " a une histoire, reflet des conceptions, techniques et méthodes nouvelles apparues depuis le siècle dernier. A ce monde de la Bible, quelque quarante des meilleurs spécialistes mondiaux - archéologues, historiens, exégètes et biblistes - introduisent le lecteur. Leurs contributions, remises à jour pour ce volume, ont initialement paru dans la revue Le monde de la Bible.

09/1998

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Ethnologie

Religion, guérison et forces occultes en Afrique. Le regard du jésuite Eric de Rosny

En apparence, rien ne destinait Eric de Rosny (1930-2012) à cette vie d'exploration passionnée " aux frontières ", si ce n'est cette insatiable curiosité associée à l'impératif absolu d'amour et de respect de l'Autre. Né au sein d'une famille de vieille noblesse française, il intègre dès ses 19 ans la Compagnie de Jésus. Celle-ci l'enverra en Afrique, essentiellement au Cameroun, où il exercera plusieurs responsabilités. Dès son arrivée à Douala, en 1957, le jeune enseignant est vite intrigué. Ses élèves font fréquemment allusion à la " sorcellerie ". En visiteur, curieux mais respectueux, il rencontre, lie amitié, assiste à des cérémonies. Il s'initie à la langue, observe, questionne. Sur les pas de Din, un nganga (guérisseur) qui lui " ouvre les yeux ", il est initié aux mystères du monde invisible et aux rites de guérison traditionnels. Il est intégré à la société des vieux " sages patriarches " de Douala, les Beyum ba bato. Plus tard, sa recherche s'étendra au phénomène d'émergence de nouveaux mouvements religieux, ainsi qu'à la sensibilisation des tribunaux pour une nouvelle approche de la sorcellerie. Par le récit de cette initiation et la description vivante de la vie quotidienne doualaise, Eric de Rosny s'engage dans une nouvelle échappée, au sein du monde scientifique. En 1981, il connaît un grand succès par la publication du livre Les yeux de ma chèvre : sur les pas des maîtres de la nuit (Terres humaines). Près d'une dizaine d'autres livres et une centaine de contributions suivront. Son regard sur la société de Douala révèle la richesse culturelle de ce peuple : chacun, pour vivre et survivre, est confronté aux contraintes du monde moderne appréhendées avec la perception traditionnelle des forces occultes. Le présent ouvrage réunit les contributions de chercheurs d'horizons divers, camerounais, français, italiens, néerlandais, suisses, ayant pour la plupart collaboré de près avec Eric de Rosny. Ils éclairent la richesse et la singularité de ses analyses. Ils montrent aussi comment ce chercheur toujours en éveil a été pour eux une source d'inspiration, par les informations fournies et, plus encore, par sa méthode de recherche et la qualité de son regard. Ainsi se donne à découvrir un sage humaniste habité par la passion de la rencontre.

02/2016

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Littérature française

Sans retour

Ce roman est un thriller doublé d'un huis clos psychologique assez intense. Pourquoi ce titre ? Parce que les personnages de ce huis clos vont être emportés dans un voyage dont ils ne reviendront pas... du moins pas tous... et pour ceux qui survivront, ils ne seront plus les mêmes. Tout commence à Kalispell, une petite ville située dans l'ouest du Montana, aux pieds des Rocheuses. Un blizzard sans précédent s'abat sur la région. Au troisième jour de tempête, le capitaine de la police de Kalispell est informé par téléphone que la famille Gardner, dont le patriarche n'est autre que John Gardner, dirigeant d'un important groupe de sociétés dans le secteur du bois, est isolée dans le lodge d'Eagle Nest, avec neuf de leurs amis. Ils sont coupés du monde, sans réseaux, ni téléphone, et les routes sont bloquées. Le capitaine Kelley est dans l'embarras car l'hélicoptère des secours ne pourra décoller que lorsque le blizzard aura cessé. Il répond donc à Ray Mac Dowell, l'assistant de John, qu'il faudra attendre la fin de la tempête pour avoir de leurs nouvelles. Quinze jours plus tard, le blizzard cesse enfin... Mais quand l'hélicoptère des secouristes se pose à Eagle Nest, le lodge est enfoui sous près de trois mètres de neige. Sur les quatorze personnes présentes au début du séjour, cinq ont disparues... Les neuf rescapés sont extrêmement amaigris et, pour la plupart, en état de choc. Ils sont placés en observation à l'hôpital de Kalispell. Le capitaine Kelley est encore plus embarrassé car il doit prendre les dépositions des Gardner, malgré leur état. Il confie cette tâche à un simple agent, Wesley Colbert. Wes va donc se rendre à l'hôpital pour entendre John Gardner et ses proches... Quand il quitte l'hôpital, le policier doute de leurs dépositions. Il est certains que quelque chose de grave s'est passé à Eagle Nest durant le blizzard. Quelque chose que tous cherchent à cacher... . Quatrième de couverture : Lors d'un séjour à la montagne, John Gardner, dirigeant d'un groupe de sociétés, et sa famille, reçoivent amis et associés dans un lodge luxueux, au coeur des Rocheuses. Au deuxième jour, une tempête de neige se lève. Les routes sont bloquées. Les réseaux hors-service. Ils se retrouvent coupés du monde. Quand le blizzard cesse, dix-huit jours ont passé. Les occupants du lodge sont secourus et placés en observation. Cinq d'entre eux sont portés disparus. Les survivants sont extrêmement amaigris. Et en état de choc. Ils ne parleront pas. Ils garderont le secret. Le plus atroce des secrets.

01/2021

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Littérature francophone

Shaitan conspiration 1: 1912

Shaïtan est le nom de Satan en arabe. Dans ce roman d'aventures, Shaïtan arrive en Arabie au début du XXème siècle dans la peau d'un marchand nommé le Grand Phénicien, qu'il est difficile de maudire tant il déborde d'humour et irradie d'intelligence. Cet ex-marchand d'esclaves a l'intention de prendre possession de la Ville Sainte de La Mecque, afin de contrôler des centaines de millions de Musulmans, et surtout de mettre la main sur les gisements pétroliers les plus riches du monde. Pour les sages initiés de l'islam, Shaïtan existe et n'existe pas, il est l'ombre de la lumière divine. Voici pourtant venue l'une des pires épreuves que l'islam ait jamais affrontée. Cheikh Salem Abd al-Rahman se prépare à combattre cette malédiction. Ce patriarche, chef d'une très ancienne tribu qui gardait jadis la Ville Sainte, est un écueil sérieux pour le Grand Phénicien dans sa conquête de la Mecque. Cependant, il n'est pas le pire. Son adversaire le plus dangereux est Sadd. Il n'a que douze ans, et il ne craint rien, pas même de s'associer avec le diable. Au fur et à mesure qu'il découvre ses origines et ce qui a fait de lui un orphelin, Sadd affine sa stratégie pour combattre Shaïtan. II se croit armé pour réussir, mais l'est-il suffisamment ? Cet enfant est le héros de ce roman d'aventures, qui se déroule de Beyrouth au désert du Hedjaz, en passant par les côtes de la mer Rouge, parmi les tribus bédouines, l'armée ottomane et les agents britanniques. Avec lui, on découvre une histoire occulte et romancée de la possession de l'Arabie qui deviendra Saoudite. Le grand public français découvrira aussi des aspects insuffisamment connus de l'islam et accompagnera le personnage dans toutes les étapes du pèlerinage de la Mecque, tel qu'il avait lieu en 1912. SHAÏTAN CONSPIRATION I est le premier d'une série de quatre romans consacrés aux forces diaboliques de notre temps. SHAÏTAN CONSPIRATION II sortira en 2022. Armand Bernardi est un auteur populaire spécialisé dans les aventures initiatiques. Ses romans réunissent son expérience des longues histoires à rebondissements et des connaissances ésotériques, qu'il met en oeuvre dans ce roman pour faire connaître de l'intérieur l'univers de l'islam, peu connu du grand public français. Son prochain roman qui sortira en octobre 2021 chez AraDic Editions nous fera découvrir un aspect inédit de Léonard de Vinci.

10/2021

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Littérature étrangère

Manège

Manège est un petit bijou, une oeuvre d’une efficacité et d’une simplicité prodigieuse, un récit qu’on engloutit d’une traite avec passion. Il nous raconte une enquête policière et littéraire autour d’un supposé accident : l’incendie qui vient interrompre abruptement la fête du quatre-vingt- huitième anniversaire d’un patriarche local, don Guido Carrión, et l’exhibition de plus beaux chevaux andalous de son haras. Après l’incendie, le corps de Douro II, l’étalon aux cent mille dollars, l’un des animaux préférés de don Guido, est retrouvé carbonisé au fond des écuries du domaine de la famille Carrión, le domaine Palo Verde, une superbe propriété dans l’arrière-pays de la côte pacifique du Guatemala. Un avocat et un écrivain, qui ont assisté à la découverte du cadavre, vont mener l’enquête sur cet « accident » et au cours de leurs recherches, comme dans les meilleures tragédies grecques, ils vont nous montrer la face cachée d’une famille et d’un pays rongés par la violence et par le mal. Mais, comme toujours, l’essentiel est ailleurs, car, en réalité, ce roman est censé ne pas exister : l’avocat voudrais pousser l’écrivain à écrire un livre sur cette affaire, mais celui-ci, après avoir risqué sa vie à plusieurs reprises au cours de l’enquête, décide de ne pas l’écrire car il serait trop dangereux de le faire. Nous avons donc devant nous un objet paradoxal : un roman qui ne sera jamais écrit, ou qui n’a jamais été écrit, ou encore, qui ne peut plus être écrit aujourd’hui au Guatemala ou en Amérique latine… Avec Manège, Rodrigo Rey Rosa atteint dans son oeuvre un niveau de réalisme sans précédent, qui ne doit rien au sang versé dans chaque chapitre. Plus subtile, la violence est partout, comme l’air que l’on respire, et elle devient de fait l’une des formes de la respiration naturelle du récit. Elle ne trouve plus d’explication ni de justification sociale ou politique : les riches et les pauvres, les jeunes et les anciens, les délinquants et les hommes les plus honnêtes, tous habitent désormais la maison de la violence avec un naturel que le roman nous fait sentir au plus profond de nous-mêmes. C’est pourquoi, à la fin, tout reste ouvert et la vie continue… dans la violence, bien entendu. Un roman remarquable, sobrement et efficacement raconté avec une prose agile, toujours colorée d’un certain charme exotique.

09/2012

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Histoire internationale

Les Immortels vietnamiens d'après le Hoi Chan Bien

Introduction I. Le choix du Hoi Chân Biên II. Indications pratiques Première partie Etude du Hoi Chân Biên Chapitre I. Un livre vietnamien d'hagiographie taoïste I. Le texte et son auteur A. La réédition de 1851 B. L'auteur II. Les antécédents et les sources A. Les antécédents B. Les sources Conclusion : Pour qui a été le Hoi Chân Biên Chapitre II. Le légendaire condensé des Immortels vietnamiens I. Le légendaire A. La table du Hoi Chân Biên B. Les personnages II. L'hagiographie A. Les données typologiques et thématiques B. Les thèmes C. L'ouverture au monde des immortels Conclusion : Une typologie vietnamienne des immortels Chapitre III. Particularités vietnamiennes des Immortels I. De la société aux pratiques cultuelles A. Le milieu social des personnages B. Les immortelles célestes et le culte des déesses-mères II. Les immortels dans l'histoire du Viêt-Nam A. Sous la domination chinoise B. Au cours des dynasties nationales Conclusion : Les quatre immortels de l'ordre national Conclusion générale Deuxième partie Traduction annotée du Hoi Chân Biên Feuille de garde Titre du livre Préface de la réédition Introduction Table du Hoi Chân Biên Chapitre CAN (des hommes immortels) I. Chu le premier patriarche taoïste II. L'homme-parfait Áp-lang III. L'homme-parfait PHù-Khê Nguyên IV. L'homme-parfait Thông-huyên V. L'homme-parfait Huyên-Vân VI. L'homme-parfait de Na-son VII. L'homme-parfait de Hoàng-son VIII. L'homme-parfait Dao-can IX. Le maître Dao-am X. L'homme-parfait An-quôc XI. L'homme-parfait Lôc-giác XII. L'homme-parfait de Hông-son XIII. L'homme-parfait Thành-dao Chapitre KHÔN (des femmes immortelles) I. La sainte mère de Sùng-son II. La princesse Tiên-dung III. La reine Truòng Lac IV. La jeune Ngai-hòa V. L'immortelle princesse Ngoc-tiên VI. L'immortelle Giáng-huong VII. L'immortelle Giáng-kiêu VIII. Les deux immortelles sortant de l'eau IX. L'immortelle Bôi-liên X. L'immortelle Chê-y XI. Les deux immortelles qui ont participé à la fête XII. L'immortelle qui écrit le poème Partie complémentaire Le texte du Hôi Chân Biên Index I. Les immortels 1. Vietnamiens 2. Chinois II. Les divinités 1. Vietnamiennes 2. Chinoises, bouddhiques et d'origine étrangère III. Les personnages 1. Vietnamiens 2. Chinois IV. Les noms de lieux 1. Du Viêt-Nam 2. De la Chine et de l'étranger V. Expressions techniques et thèmes principaux Bibliographie Table des matières

01/1988

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Littérature française

Cuisine de maman. Mouton d'Aïd

" C'est la voix d'une prêtresse kabyle qui déclame des valeurs à préserver comme la prunelle de ses yeux. Cette matriarche ne baisse pas les bras face à l'adversité et poursuit son labeur en faisant feu de tout bois. Elle écrit, elle peint, elle cuisine, elle jardine, elle dissèque les corps et les âmes pour en extirper le mal. Elle est la fille de son père, l'épouse de tel, petite soeur de ses frères, mère de sa progéniture, elle est la sentinelle qui veille, qui surveille pour tirer la sonnette d'alarme si le partage des parts n'est pas équitable. Elle vous nourrit, vous soigne, vous aime et vous protège contre tout danger potentiel. Ne soyez pas surpris de découvrir que son quartier général pourrait bien être sa cuisine ou son jardin. Elle mijotera des petits plats épicés pour vous servir, vous séduire à la fois. Vous ne visiterez ses jardins paradisiaques que si elle vous estime à la hauteur de ce prestige donc tenez vous bien à table ! Cette divine Athéna travaille à l'insu de tous en tragédienne grecque féroce pour vous garder, pour vous guider ! C'est cette mère berbère investie de la noble mission d'accepter ses nombreux enfants si différents parfois et les rassembler pour cet empire rêvé que devraient être toutes les familles du monde. Elle est cette révolutionnaire imbattable qui marche inlassablement dans sa tête avec le sourire. Ce généreux sourire, prélude de paix, de bonne santé, d'amour et de prospérité n'en doutez pas ! Elle songe et nous dit encore : " Elle fut bien gourmande ma mère berbère, Dehvia Nait Cheikh cuisinait dans de grandes marmites ou chaudrons pour tout le monde. Elle se souvient que jadis chez son ancêtre Jedi Azzouz Bahmil étaient préparés quotidiennement de grands plats de couscous en offrande expiatoire pour les plus démunis et pèlerins de passage. Il y a encore ce plan de travail en bois des femmes qui s'essuyaient les mains enduites d'huile d'olive et de beurre dont elles arrosaient le couscous avant de le servir. Ce plan de travail a perduré jusqu'à ce jour dans le mausolée et a gardé son lustre brillant bien des siècles après. Inlassablement, la mère berbère dodelinant de la tête contait la saga qui n'en finissait pas devant cette petite fille innocente qui se nourrissait de ces nourritures célestes que sont les mots magiques transmis de génération en génération par la tradition orale. Est venu enfin ce moment de les écrire afin qu'ils ne tombent pas sous le sceau de l'oubli ... " Bon appétit !

09/2019

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Pléiades

La Bible. Tome 3, Ecrits intertestamentaires

Dès 1956, la Pléiade s'ouvrait à la Bible en accueillant le premier volume de l'Ancien Testament, publié sous la direction d'Edouard Dhorme ; le second volume paraissait en 1959, puis le Nouveau Testament, traduit par Jean Grosjean et Michel Léturmy, en 1971. Entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament vient aujourd'hui s'insérer un nouveau volume, celui des Ecrits intertestamentaires. Par sa conception d'ensemble comme par son contenu, ce volume est sans équivalent en français ou en toute autre langue. Il réunit les principaux textes esséniens découverts à Qoumrân, près de la mer Morte, à partir de 1947, et les "pseudépigraphes" - parfois appelés "apocryphes" - les plus importants, comme Hénoch, les Jubilés, les Testaments des douze patriarches, et beaucoup d'autres. Dès 1950, André Dupont-Sommer avait affirmé avec une parfaite netteté le caractère essénien des documents que l'on venait de mettre au jour à Qoumrân et il avait aussitôt reconnu, avec une extrême pénétration, qu'il fallait attribuer à l'essénisme nombre des pseudépigraphes antérieurement connus. Ainsi l'origine essénienne probable de nombre de ces recueils justifie pleinement ce regroupement. Les écrits qoumrâniens sont traduits sur les originaux hébraïques et araméens ; les "pseudépigraphes" - conservés le plus souvent en traduction de traduction - sont traduits des versions anciennes : grecque, latine, éthiopienne, syriaque, slave ou copte. Il n'était pas possible dans le cadre de cette édition de signaler toutes les variantes des versions dont on disposait, mais on s'est attaché cependant à en noter les plus significatives. En bas de page, des notes claires et abondantes éclairent le texte et indiquent les rapprochements qui s'imposent. Chacun des recueils est précédé d'une notice critique et d'une bibliographie. L'introduction générale campe tout d'abord à grands traits les principaux faits de la période qui voit naître cet ensemble de textes. Elle rappelle d'autre part les difficiles questions d'ordre non seulement historique, mais aussi littéraire que pose ce vaste corpus. Enfin, deux index (l'un, des noms propres ; l'autre, des thèmes) facilitent la consultation de l'ouvrage. Faut-il préciser que ce volume ne prétend à aucune valeur canonique ? Il ne relève ni de la Synagogue ni d'aucune Eglise. André Dupont-Sommer aimait à en parler comme de la "Bible de l'humaniste". Il reste que ces Ecrits intertestamentaires sont de la plus haute importance pour l'intelligence de l'Ancien Testament, qu'ils prolongent, et pour celle du Nouveau Testament, qu'ils annoncent.

11/2000

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Décoration

Pourvu qu'on ait l'ivresse. De l'alcool à l'extase : un voyage mondial à travers les arts et les lettres

Au sens propre, l’ivresse vient d’un joyau végétal, soit la vigne, soit des céréales transformées en boisson, source de vie. Mais les symboliques se sont emparées dès l’Antiquité de cette transformation mentale, de cette métamorphose de la conscience, au-delà de la raison, de la logique, de la prison du réel. Parente de la folie, de la transgression, du rêve, l’ivresse première, celle du vin et de tous les alcools, boissons et «eaux-de-vie», suscite dès l’Antiquité de superbes symboliques. En Grèce, c’est le dieu contesté Dionysos, repris par les Romains sous le nom de Bacchus, entraînant des cortèges de ménades, de satyres, de bacchantes, mêlant exaltation et sexualité, violence «comique» (le komos grec est un cortège priapique) et plaisir. C’est aussi la vigne, don divin, qui provoque chez l’innocent patriarche Noé un scandale associant l’impudeur à l’inconscience. Célébration de la vie, l’ivresse est sacrée. Ses effets sont excessifs et contradictoires. L’ego ebrius est seul dans la communion affective du Banquet selon Platon. L’ivresse est associée aux artifices dangereux des paradis imaginaires. De même que le dieu-monstre Dionysos, inspirateur de toute création, est rejeté au nom d’Apollon, mais actif en nous, l’ivresse est condamnée et célébrée. Les éducateurs spartiates enseignent à leurs enfants le mépris de l’ilote ivre ; Rabelais exalte les «bien ivres», adorateurs de la Dive Bouteille. Car l’ivresse, pouvoir physique de boissons divines, s’évade vers d’autres vertiges. Amoureux, mystiques, transcendants, fervents, témoignent tous d’ivresses sans nul alcool. Ils ou elles sont ivres de passion, de bonheur, de Dieu, d’humanité, mais aussi ivres de pouvoir, d’argent, de colère, de haine… Le domaine privilégié des ivresses immatérielles est certainement celui de la création artistique et poétique, jusqu’à l’exigence du «dérèglement de tous les sens» (Rimbaud). Et existent aussi l’ivresse du savoir, de la raison, celle du mathématicien, celle de l’ingénieur. Selon les époques et les civilisations, on perçoit des territoires majeurs de l’ivresse : Antiquité gréco-latine, Moyen Age occidental, islam arabo-persan, Chine et Japon, avec leurs poètes, leurs artistes, leurs musiciens, leurs penseurs, leurs mystiques. Dans l’ivresse de la découverte ou celle de la reconnaissance, on en évoquera, on en citera les plus inspirés. Enfin, un parcours de mots, parmi les métaphores de l’ivresse, scellera l’accord avec les créations calligraphiques et plastiques de Lassaâd Metoui. En effet, le texte proposé dans cet ouvrage ne prendra sens que par ces créations visuelles et colorées, qui, outre l’évocation des grands thèmes interculturels évoqués, fera allusion aux grandes ivresses poétiques et artistiques d’Occident et d’Orient, à Matisse comme à Hiroshige, à Baudelaire comme à Hâfiz ou à ce poète du Ve siècle chinois, Tao Qian, qui intitulait «Ivresse» ou «En buvant» ces vers : «Qu’est-ce, dans ce monde/De permanent ? Les montagnes de vain hasard/Je les surmonte maintenant/Sans rêves illusoires/Sans l’ivresse». Montrant ainsi que l’on ne rejoint la paix heureuse qu’en buvant pour mieux aller au-delà de l’ivresse du réel, vers le tao, sans doute.

11/2015

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Histoire internationale

Ma très grande mélancolie arabe. Un siècle au Proche-Orient

Dans ce livre, il y a des ruines et des martyrs, des vestiges, des temples, des sanctuaires, des portiques, il y a des tombes, des cercueils, des mausolées, des cimetières, des épitaphes. Il y a des sépultures mythiques et des fosses communes. Il y a des résistants tués, des révoltés abattus, des leaders assassinés, des enfants massacrés, des nationalistes pendus. Il y a des prophètes, des dieux, des vierges, des archanges, il y a des victimes et des assassins. Il y a aussi des citadelles, des basiliques, des mosquées, des dômes, des minarets, des miradors, des barbelés, des carcasses d'hôtels, de cinémas, des camps et des prisons. Et des détenus, des captifs, des séquestrés, des torturés. Il y a des condamnés à mort. Il y a des miliciens et des dictateurs, des fidayins et des moudjahidins, une infirmière kamikaze, une miss Univers et un prince rouge, des émirs, des sultans, des pachas, des califes, des patriarches et des poètes. Il y a le style, la flamme, la passion, l'idéal, la cause. Il y a Septembre noir et la bataille de Karbala, la corniche de Beyrouth et le discours d'Alexandrie, la tête de Jean-Baptiste et celle de l'imam Hussein, la fiancée de Naplouse et l'artificier de la Casbah, la prisonnière de Khiam et la dactylo d'Alger, les Boeing de la Pan Am et l'automobile du roi d'Irak, le minaret de Jésus et le rocher de Mahomet. Il y a aussi un imam disparu, un cheikh caché et un mufti éliminé. Il y a des keffiehs, des treillis, des lunettes noires, des turbans, des sahariennes, des drapeaux, des journaux, des slogans. Il y a des rois déchus, des présidents pendus, des colonels égorgés, des régents mutilés, des journalistes éliminés. Des shahs d'Iran et des rois du Hejaz, des sultans fatimides, des monarques hachémites, des khédives et des astres de l'Orient. Il y a des jacarandas, des palmiers, des grenadiers, des frangipaniers et des lauriers en fleurs. Il y a la plume, le mot, le verbe, l'éloquence, il y a le discours et le slogan, l'étendard et le combat, et il y a des attentats, des processions, des funérailles, des cortèges, des pleurs. Et aussi des colonnes, des chapiteaux, des gisants, des sarcophages. Des tombeaux phéniciens, des nécropoles romaines, des pyramides égyptiennes. Il y a des blasts d'explosions. Il y a du sang, des soupirs, des larmes, de la poussière, de la fumée, des bris de verre, des décombres, la désolation, l'exil, l'agonie, la tragédie, le deuil. Des couronnes, des fleurs, des rubans, des chants, des youyous. C'est une danse macabre. Il y a un siècle au Proche-Orient.

10/2017

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Littérature étrangère

Granny webster

Caroline Blackwood affirmait que la majorité de ses écrits n’étaient pas particulièrement autobiographiques, à l’exception de Granny Webster, dans lequel elle s’inspire de sa famille. Ce livre, publié en 1977, a été sélectionné pour le prestigieux Booker Prize. La jeune narratrice orpheline de père s’installe chez son arrière-grand-mère, l’avare et glaciale Granny Webster, dans une grande demeure sombre de la banlieue de Brighton, à Hove. Son regard impitoyable d’adolescente révèle la folie noire qui se dissimule derrière les décors des grandes demeures de l’aristocratie. Le personnage de Granny Webster est inspiré par l’arrière-grand-mère de Caroline Blackwood, une héritière écossaise pingre nommée Woodhouse. Le portrait qu’en dresse l’auteur est à la fois drôle et effrayant. La seule chose qui intéresse Granny Webster, c’est son coeur. Elle ménage ce dernier autant qu’elle le peut, jusqu’à l’absurde. De fait, la vieille dame évite toute émotion, toute parole inutile et toute nourriture qui pourrait être appétissante. Granny Webster n’a jamais tenté de nouer des liens avec d’autres personnes, préférant vivre seule dans sa demeure glaciale. Granny Webster a été le premier livre de Caroline Blackwood dans lequel elle condamna l’égoïsme absolu d’une matriarche riche et mesquine, d’une sorcière diabolique qui observe sans bouger la ruine de son enfant. Car, la narratrice s’interroge sur sa grand-mère, la fille de Granny Webster, que son arrière-grand-mère n’évoque jamais. C’est Tommy Redcliffe, un ami de la famille, qui dévoile à la jeune fille l’histoire de sa grand-mère. On apprend que, une fois mariée, cette femme frêle était incapable de tenir la maison, qu’elle passait ses journées cachée dans sa chambre, et ses nuits à errer aux abords de la demeure familiale de Dunmartin Hall. Elle ne semblait même plus reconnaître les membres de sa famille. Puis, elle donna libre cours à sa passion pour les fées sans se soucier de personne et se mit à apprendre leur langage. La folie de la grand-mère allant grandissante, la maisonnée tomba dans la décadence. Granny Webster finit par agir, uniquement pour ne pas salir le nom de la famille, et se déplaça pour faire interner sa fille, laissant son beau-fils nourrir une tristesse sans égale. D’autres personnages, tout aussi truculents et affligeants, complètent cette galerie de portraits. Tante Lavinia est un personnage inoubliable. Blackwood s’est inspirée de sa propre tante, Veronica Blackwood. Lavinia est une « jolie-laide » qui raconte des histoires scandaleuses, qui vit au-dessus de ses moyens et est connue pour ses nombreux mariages. Piégée dans l’inexorable vie de plaisirs de la haute société délurée de Londres, elle tente de se suicider dans sa baignoire de marbre. Cette scène devient comique sous la plume de Blackwood, de même que le devient la tentative de viol par le psychiatre à l’hôpital où on emmène Lavinia après qu’elle se soit taillé les veines. Le livre se clôt sur les funérailles de Granny Webster. Les seules pleureuses qui y assistent sont la narratrice (qui revient à Hove pour la première fois depuis quinze ans) et l’ancienne domestique borgne de son arrière-grand-mère, Richards. Le coup de grâce, à la fois comique et horrible, vient lorsqu’un flocon de cendre, tout ce qui reste de la vieille dame , s’engouffre dans l’oeil valide de sa servante dévouée.

05/2011

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Religion

Une brève histoire du christianisme

1/ Une belle histoire : Il s'appelait Jésus, ce qui, en hébreu, signifie "Dieu sauve". Un nom couramment choisi par les gens de son peuple dont l'histoire était riche, trop riche peut-être, de guerres saintes et de luttes religieuses, d'actes de bravoure et de crimes sordides, tous accomplis au nom d'un Dieu dont personne n'osait plus prononcer le nom de crainte de le souiller, et encore moins désirer voir sa face de peur de mourir. 2/ Babel, la séduisante : Babel. En hébreu, la porte de Dieu, l'accès au divin. Le rêve de tout croyant pour lequel il est prêt à entamer la quête la plus approfondie et le pèlerinage le plus éprouvant, à consacrer l'ardeur de sa foi et les ressources de son intelligence, à sacrifier les bonheurs promis par l'existence sur Terre... et, parfois aussi, la vie de ses congénères. 3/ Nicéphore, ora pro nobis : Un peu plus de dix siècles les séparent, mais ils portent le même prénom, à la fière racine grecque : Nicéphore, autrement dit le victorieux. L'un était patriarche de Constantinople, au début du XIe siècle ; l'autre a mené sa carrière d'inventeur en Bourgogne. Depuis sa chaire d'évêque, le premier a déclaré : "Si l'on supprime l'image, ce n'est pas le Christ mais l'univers entier qui disparaît" ; le second, nommé Niépce, est le pionnier de l'art photographique. Fidèles à leur prénom, les deux hommes ont mené le même combat, remporté la même victoire, celle de l'image, l'un sur le champ de l'idéologie, l'autre sur celui de la technique. 4/ Schismes, réformes et vieilles querelles Si le mot dogma signifie opinion et celui de dokéô paraître, penser ou croire, le terme de dogme a reçu dans l'histoire des idées une définition significativement plus réduite, celle d'une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable, intangible, au point de pouvoir être imposée par une autorité religieuse ou philosophique, politique ou scientifique. 5/ Au-delà du bout du monde : Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492, alors qu'il tente de rejoindre le Japon et les Indes par une voie maritime occidentale, Christophe Colomb aperçoit, enfin, une côte. Lorsqu'il comprend que ses trois caravelles n'ont pas abordé l'Asie mais un monde inconnu des navigateurs, il se prend à rêver : aurait-il retrouvé le paradis terrestre dont les ancêtres de l'humanité, Adam et Eve, avaient été chassés ? 6/ Requiem pour Darwin : Charles Darwin a été considéré par beaucoup de chrétiens comme leur ennemi public n° 1, de son vivant comme après sa mort. Pourtant, le champ, plein d'ornières, de tranchées, de chausse-trapes, qui est celui des relations entre les sciences et le christianisme lui doit beaucoup et, pour le moins, un requiem. 7/ In God we trust : "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." La leçon de Jésus est simple : le règne spirituel que le prophète de Palestine annonce ne prend pas la place des règnes temporels ; il les surpasse, les surplombe. Les apôtres donc invitent les chrétiens à obéir aux autorités politiques, à payer l'impôt. Que devient toutefois cet enseignement lorsque le revers des pièces est frappé du symbole de la croix ou, mieux encore, lorsqu'en 692 Justinien fait frapper sa monnaie d'un buste du Christ ? 8/ Dieu se met au vert : Le 26 décembre 1966, Lynn White, historien médiéviste de l'université de Californie, est invité à parler devant une assemblée de l'American Association for the Advancement of Science ; il choisit le titre suivant : The Historical Roots of Our Ecologic Crisis - Les racines historiques de notre crise écologique. White n'y va pas par quatre chemins : il accuse purement et simplement le christianisme occidental, l'arrogance humaine qu'il encourage, la prééminence qu'il confère à l'esprit scientifique sur celui des arts, la place accordée à l'idée de progrès, bref ce qui est communément appelé l'anthropocentrisme chrétien, d'être le principal responsable de la dégradation avancée de l'environnement terrestre, de la crise écologique qui touche notre planète. 9/ Demain, l'Apocalypse : Quel goût une histoire du christianisme, aussi brève et inachevée soit-elle, laissera-telle dans la bouche et les entrailles de son lecteur ? Difficile de la conclure d'un happy end : tour à tour amères et douces, trop nombreuses restent ses pages qui paraissent faire écho à celles écrites par Jean et qui constituent le dernier des livres de la Bible, celui qui porte le nom d'Apocalypse. N'en demeure pas moins le témoignage des croyants qui, chacun à leur mesure, ont vécu une belle histoire, celle d'une intrusion et d'une expérience de la transcendance. Malgré les faux départs, les errements, les impasses, sans ignorer les audaces récompensées, les succès, l'histoire du christianisme apparaît alors comme une suite de commencements à laquelle il convient, pour l'heure, de ne pas apposer le mot de fin et de donner pour seul nom celui de révélation. D'apocalypse.

10/2012