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Anglais apprentissage

LA VIERGE ET LE GITAN : THE VIRGIN AND THE GIPSY

When the vicar's wife went off with a young and penniless man the scandal knew no bounds. Her two little girls were only seven and nine years old respectively. And the vicar was such a good husband. True, his hair was grey. But his moustache was dark, he was handsome, and still full of furtive passion for his unrestrained and beautiful wife. Why did she go ? Why did she burst away with such an éclat of revulsion, like a touch of madness ? Nobody gave any answer. Only the pious said she was a bad woman. While some of the good women kept silent. They knew. The two little girls never knew. Wounded, they decided that it was because their mother found them negligible. The ill wind that blows nobody any good swept away the vicarage family on its blast. Then lo and behold ! the vicar, who was somewhat distinguished as an essayist and a controversialist, and whose case had aroused sympathy among the bookish men, received the living of Papplewick. The Lord had tempered the wind of misfortune with a rectorate in the north country. [...] "Lorsque la femme du pasteur s'enfuit avec un jeune homme sans le sou, le scandale ne connut pas de bornes. Ses deux fillettes n'avaient que sept et neuf ans respectivement. Et le pasteur était un si bon mari. Certes, il avait les cheveux gris, mais sa moustache était restée noire, il était bel homme et brûlait encore d'une passion furtive pour sa belle épouse immodeste. Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi s'était-elle arrachée à lui, dans un tel éclat de dégoût, comme un grain de folie ? Personne n'apporta de réponse. Seules, les dévotes dirent que c'était une mauvaise femme. Cependant que certaines femmes de bien gardaient le silence. Elles comprenaient, elles. Les deux fillettes ne comprirent jamais. Blessées, elles jugèrent que c'était parce que leur mère les tenait pour quantité négligeable. Le vent du malheur qui est censé être bon à quelque chose balaya de son souffle les habitants de la cure. Puis, miracle, le pasteur, qui avait une certaine éminence comme essayiste et polémiste, et dont la situation avait su émouvoir certains intellectuels, fut nommé à la paroisse de Papplewick. Le Seigneur avait adouci l'ouragan du malheur par un bénéfice de recteur dans le nord du pays. " [...]

02/1993

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Autriche

Charles et Zita

L'édition collector en un volume des deux biographies à succès de Jean Sévillia, Le Dernier Empereur. Charles d'Autriche 1887-1922 et Zita, impératrice courage. En 1916, à la mort de l'empereur François-Joseph, lui succédant sur le trône des Habsbourg, son petit-neveu, l'archiduc Charles, marié cinq ans plus tôt avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, devenait l'empereur Charles Ier en Autriche et le roi Charles IV en Hongrie. Il avait 29 ans, et un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, le jeune monarque tenta l'impossible pour desserrer l'alliance allemande dont il avait hérité et permettre à son pays de sortir du conflit. Il ouvrit à cette fin des négociations secrètes avec les Alliés, notamment par le truchement de ses beaux-frères, Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, officiers dans l'armée belge. Cependant aucun de ses adversaires ne saisit la main que tendait Charles Ier, soutenu par son épouse. En 1918, l'Autriche-Hongrie démantelée, l'empereur dut renoncer au pouvoir. Il se réfugia en Suisse avec sa famille, mais sans perdre l'espoir de retrouver un jour sa couronne. Après deux vaines tentatives de restauration en Hongrie, en 1921, Charles et Zita furent relégués par les Alliés sur l'île de Madère où ils vécurent dans le dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'acheva dans le drame : le 1er avril 1922, l'empereur mourut à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, alors âgée de 30 ans et enceinte de son huitième enfant, devait survivre soixante-sept ans à son mari. Dans un premier temps, elle se voua à élever ses enfants, dont l'aîné, Otto de Habsbourg, était destiné à la politique. Vivant en exil en Espagne, en Belgique, aux Etats-Unis et au Québec, l'impératrice Zita revint en Europe au début des années 1950, mais n'eut le droit de revenir en Autriche qu'en 1982. A sa mort, en 1989, à l'âge de 97 ans, ses obsèques ont été célébrées à Vienne selon l'ancien cérémonial funèbre des Habsbourg. L'empereur Charles Ier a été béatifié par Jean-Paul II en 2004. L'impératrice Zita fait aussi l'objet d'un procès de béatification, ouvert en 2009. La dimension spirituelle de ces deux personnages, outre la tragique singularité de leur destin historique, confère à leur couple un rayonnement croissant.

10/2023

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XXe siècle

Filles d'un temps nouveau

L'affirmation de la place des femmes au coeur de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres Hambourg, 1919. Tandis que l'Europe se relève avec peine de la guerre, un vent d'espoir et de folle liberté souffle sur une nouvelle génération née avec le siècle. Issue de la bourgeoisie, la jeune Henny embrasse la carrière de sage-femme, aux côtés de Käthe, fervente militante communiste. Elles croiseront Ida, riche aristocrate à l'âme rebelle, et Lina, farouchement libre et anticonformiste... Rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant les quatre jeunes femmes vont nouer une amitié indéfectible dans la folle ambiance des années 1920. Mais, très vite, la joie laisse place à des moments plus sombres, et leur sororité devra survivre à l'inexorable marche de l'Histoire. Une fascinante saga qui dessine en filigrane l'histoire d'une génération marquée par un siècle de guerres et de chaos. Traduit de l'allemand par Barbara Fontaine. A propos de l'autrice Carmen Korn, fille du compositeur Heinz Korn, est née en 1952 à Düsseldorf. Après une formation en journalisme dans la prestigieuse école Henri-Nannen-Schule, elle rejoint l'équipe du magazine Stern. Elle vit à Hambourg avec son mari et ses deux enfants. Sa saga Filles d'un temps nouveau a été un véritable phénomène en Allemagne : restant presque deux ans en tête de liste des meilleures ventes du Spiegel, elle s'est vendue à plus de 1, 5 million d'exemplaires. Traduite en sept langues, elle a également été couronnée de succès dans toute l'Europe. " Un roman puissant et extrêmement visuel. Carmen Korn explore toute une échelle de sentiments, la souffrance et la misère de la guerre, mais aussi l'espoir". Hamburger Abendblatt "Carmen Korn nous livre une formidable épopée, où les petits destins qui s'entremêlent parviennent à dépeindre l'Histoire". Adélina, de @livrovore "Intergénérationnel et historiquement intéressant. Ce roman nous immerge dans la guerre en abordant le quotidien des civils. Cette foule de personnages ne va pas quitter mon esprit de sitôt". Tiphaine, de @je. lis. mes. envies "Un roman immersif qui nous dévoile ses traumatismes de l'après-Grande Guerre ainsi que l'affirmation de la place des femmes dans sa société. Une plongée passionnante dans l'Allemagne des années 1920 à 1950". Carole, de @lafilleaux1001lectures

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Romance et érotique LGBT

Les protecteurs Tome 8 : Espérance

Mon travail consiste à sauver des vies. Mais que faire si celle qui a besoin d'être sauvée est celle que je dois prendre ? A 33 ans, Phoenix Jones avait une brillante carrière militaire devant lui. Mais lorsqu'une tragédie a frappé sa famille, il s'éloigne de la voie qu'il avait choisie pour être présent pour celui qui a le plus besoin de lui. Mais le destin est une garce et lorsqu'il s'empare à nouveau du futur de Phoenix de la manière la plus cruelle qui soit, il doit trouver une nouvelle voie. Lorsqu'un ancien camarade de l'armée lui présente Ronan Grisham, le leader d'un groupe de justiciers clandestins, Phoenix sait qu'il a trouvé une nouvelle famille et que rien ni personne ne pourra lui enlever cela. Aussi, lorsque Ronan lui demande de suivre un jeune homme qui a participé à un crime brutal lorsqu'il était enfant, contre Seth, le mari de Ronan, et qui semble le viser à nouveau, Phoenix n'hésite pas une seconde. Parce que la famille est tout... Je ne peux pas revenir sur ce que j'ai fait. Je ne suis même pas sûr de le vouloir... Après une enfance difficile, Levi Deming n'a eu d'autre choix que de rêver au jour où il serait libéré de ses bourreaux et pourrait se construire une vie simple, de préférence loin de cette famille qui ne lui a jamais fait oublier qu'il était un moins que rien. Mais un choix terrible à l'âge de 16 ans a tout changé... Rongé par la culpabilité pour le rôle qu'il a joué lors d'un cambriolage qui a mal tourné, Levi, âgé aujourd'hui de 24 ans, essaie de se reconstruire une vie où il pourra faire un peu de bien, même s'il sait que cela ne compensera pas les vies qu'il a aidé à prendre et que cela ne lui rendra certainement pas l'avenir qu'il a volé au jeune homme dont les cris agonisants le hantent encore nuit après nuit. S'il ne s'agissait que de lui, il entrerait dans le poste de police le plus proche et leur demanderait avec joie de l'enfermer et de jeter la clé. Mais il ne s'agit plus uniquement de lui...

11/2021

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Cinéma

Louis Jouvet

Louis Jouvet est né le 24 décembre 1887 dans le Finistère, d'un père corrézien et d'une mère ardennaise, et il est mort le 17 août 1951 à Paris. D'où vient-il ? Après la mort de son père dans un tunnel dont il supervisait les travaux, adolescence à Rethel auprès de la famille de sa mère, "étroitement catholique". Il se passionne pour le théâtre et subit son destin de futur pharmacien. Il écrit que le "refrain de sa jeunesse" a été cette phrase maintes fois entendue : "Le théâtre est un métier honteux." Qui est-il ? Un spectateur de théâtre, dès qu'il est venu, étudiant, s'installer à Paris pour finir ses études de pharmacie. Son rêve qu'il est en train de concrétiser : devenir un "vrai bohème". Un acteur de théâtre qui a cherché à se créer une silhouette et une diction, sous la férule de son professeur, Louis Leloir, qui l'a repéré pendant le concours d'entrée au Conservatoire, où il n'est jamais entré après avoir échoué trois fois. L'homme de deux rôles majeurs, celui d' Arnolphe dans L'Ecole des femmes qui le hantera toute sa vie et celui de Knock qu'il immortalisera et grâce auquel il remplira les caisses quand le besoin s'en fera sentir. Le directeur de théâtre qui a d'abord été le bras droit de Jacques Copeau au moment de la création du Vieux-Colombier, avant de s'émanciper de son aîné pour diriger la Comédie des Champs-Elysées d'abord, puis le théâtre Pigalle et enfin le théâtre de l'Athénée. Le comédien dans des films mythiques : Drôle de drame, Quai des orfèvres, Hôtel du Nord, Rentrée des artistes où il tient son propre rôle de professeur au Conservatoire (à défaut d'y avoir été élève, il y est devenu professeur) ou la transposition cinématographique de Knock. Le chef de troupe qui aime autant s'entourer de comédiens avec qui il engage un compagnonnage fervent que de prendre en considération tous les aspects techniques de la vie théâtrale. Un duettiste fidèle avec des dramaturges qui étaient en train d'inventer un théâtre moderne : Jean Giraudoux et Jules Romains, tous deux lui ayant apporté des rôles magistraux et des succès bien utiles pour faire tourner les salles. Un mari, un père de famille, un amant, cet amalgame de rôles dans lequel le quotidien rejoint les coulisses...

01/2021

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Histoire de la population

Le monde à l'envers. Femmes insoumises, femmes violentes, maris battus en Lorraine, au XVIIIe siècle

Dès les années 1970, étroitement liées à l'émergence du mouvement féministe se multiplient les analyses concernant les violences masculines perpétrées à l'encontre des femmes. En revanche, hier comme aujourd'hui, la violence infligée aux hommes par leurs compagnes est encore largement un sujet tabou ; occultée, niée, celle-ci est frappée d'un triple silence, celui des hommes victimes, celui des féministes, celui des sciences sociales. Aussi en dehors de quelques louables exceptions, jusqu'à l'aube du XXIe siècle, médiatiquement, les projecteurs n'ont-ils été braqués que sur les violences exercées par des hommes perçus comme dominants sur des femmes réputées vulnérables. Pourtant, quoique victimes millénaires de la violence des hommes, les femmes elles aussi peuvent être violentes, voire extrêmement violentes. Exhumées du silence des archives, quelques affaires lorraines datant du XVIIIe siècle témoignent de cette violence féminine qui sévit parfois au sein des foyers et livrent quelques portraits d'insoumises, loin de l'image complaisamment répandue dans les travaux des années soixante-dix d'épouses qui seraient de perpétuelles opprimées. Ici, les documents mobilisés sont pour l'essentiel produits par l'institution judiciaire, tant séculière (factums et procédures criminelles provenant des bailliages et de la Cour souveraine de Lorraine et Barrois) qu'ecclésiastique (demandes en séparations de corps et annulations de mariage déposées auprès de l'officialité de Toul). Si dans un premier temps cette violence est examinée dans sa quotidienneté et sur la longue durée grâce à deux études de cas ? celui de Catherine de Malclerc (1734-1752), une femme violente parce que violentée, et celui d'Anne Hachet (1747-1778), une virago qui maltraite sauvagement son conjoint et finit même par l'assassiner ? , dans un second temps, le champ de l'étude ayant été élargi à d'autres cas singuliers, sont explorées les logiques de confrontation entre mari et femme, les modes d'expression et les ressorts intimes de la violence féminine, une violence socialement construite, tout en s'interrogeant, chemin faisant, sur la perception qu'ont, en ce dernier siècle de l'Ancien Régime, les contemporains de ce monde que l'on dit " à l'envers ". Une histoire, au demeurant, résolument conjointe des hommes et des femmes afin de mieux saisir la dynamique des rapports de force entre les sexes.

11/2022

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Histoire de France

Les deux vies du général Foy (1775-1825). Guerrier et législateur

"Guerrier législateur", Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) a connu une apothéose avec ses funérailles qui auraient rassemblé 100000 personnes sur le pavé parisien. Partant d'une interrogation sur les raisons de cette affluence, le présent ouvrage propose la biographie d'un personnage dont l'oubli dans la mémoire collective questionne sur sa dimension historique. Le général Foy appartient à une génération qui, optant pour une carrière militaire dès le début de la Révolution française, connaît une rapide ascension sociale. Servant dans les armées révolutionnaires puis napoléoniennes de 1792 à 1815, l'homme a gravi les échelons, mais non sans à-coups. Dénoncé comme " modéré " en 1793, ce partisan des Girondins n'échappe à la guillotine que grâce au 9 Thermidor. Mais sa proximité avec le général Moreau le rend suspect aux yeux de Napoléon Bonaparte, d'autant plus qu'il vote contre le consulat à vie puis contre l'établissement de l'empire. Affecté à des postes secondaires, il est envoyé dans la Péninsule ibérique où il reste de 1808 à 1813, conscient de participer à une "guerre inglorieuse ". L'écroulement de l'Empire et la Restauration l'amènent à se rallier à Louis XVIII, mais son attitude pendant les Cent Jours le rend à nouveau suspect aux yeux du pou-voir. Bifurquant alors vers une carrière politique, élu député de l'Aisne en 1819, le général Foy devient l'un des chefs de l'opposition libérale. Son talent d'orateur lui vaut une popularité immédiate. Personnalité du Tout-Paris, il fréquente les salons, les ateliers des artistes en vue, les théâtres et l'opéra. Ses relations avec le monde de la banque facilitent son élévation sociale et son enrichissement. Jean-Claude Caron donne donc à voir les multiples facettes de l'homme public comme de l'homme privé, défenseur de la liberté et de la propriété, soucieux d'être un " bon mari " et un " bon père ". Luttant pour que les valeurs de 1789 deviennent le socle de la France postrévolutionnaire, le général Foy entend qu'elles garantissent la stabilité sociale et confortent l'hégémonie politique du monde des notables auquel il appartient. Ni " héros " du roman national ni simple protagoniste de l'histoire, cet homme au double talent incarne la transition entre deux époques, quand la France passe de l'Ancien Régime aux débuts du système parlementaire, par le glaive et par le verbe.

08/2014

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Littérature française

Les ombres de l'Huis Prunelle Tome 2 : La Brileuse

Après "le cavalier de coeur" , "les ombres de l'Huis Prunelle" tome 1, Danièle Jankowski nous propose "La Brileuse" , le tome 2 très attendu de cette histoire romanesque et si réelle à la fois. Nous retrouvons Mathilde qui, sortie de ses enfers grâce à Baptiste, son sauveur éperdu d'amour, devenu son mari, va se reconstruire peu à peu, fonder une famille et réaliser son rêve de toujours : vivre au milieu des chevaux, sa passion. Baptiste, comblé également, lui offre la possibilité de s'épanouir en redoutable professionnelle de l'élevage. Une vie douce et sereine semble régner à "La Brileuse" chez les Langevin... Jusqu'à ce que le passé rattrape amèrement le présent... Ce passé s'appelle Pierre, qui resurgit, plus conquérant et diabolique que jamais... Mathilde succombera-t-elle ? S'enlisera t-elle-dans le mensonge et une sensualité qui la perdraient... Comme autrefois... Ou finira-t-elle par comprendre que "La Brileuse" est son havre de paix ? Relèvera-t-elle la tête pour enfin envisager de sauter les obstacles de ce parcours périlleux comme elle les aime cependant ? En sera-t-elle victorieuse ? Championne ? Championne équestre, hors catégorie, pour son bonheur et celui des siens ? Une fois de plus, la plume talentueuse de Danièle, véritable flèche, atteint directement les coeurs, sa cible privilégiée. Et une fois de plus, elle perce les nuages des cieux du Morvan pour en faire découvrir ses merveilles. "Mathilde lui souriait, mais son esprit était encore ailleurs... Il la plongeait tout entière dans le passé, où souvenirs et réalités liées au présent, se mêlaient étroitement à tel point qu'elle finissait par tout mélanger, se demandant si elle rêvait encore ou si elle était éveillée... Tant d'années s'étaient écoulées et pourtant elle avait l'impression que c'était hier. Des jours et des mois entiers, remplis à ras bord d'émotions, de responsabilités diverses, mais aussi de tâches ardues pour Mathilde. Ce soir, le poids de tout ce temps révolu alourdissait ses épaules, non pas comme le sable s'égrenant dans le sablier, mais plutôt comme une sorte de chape de plomb ou de béton ! Soudain, elle se sentit vieille, affaiblie, comme dépossédée de ses fragiles illusions, de ses motivations professionnelles qui autrefois, la propulsaient en avant, vers un avenir prometteur".

03/2014

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Histoire de France

Correspondance. De la Bibliothèque nationale au camp de Buchenwald (1941-1945)

Administrateur général de la Bibliothèque nationale de 1930 à 1940 et de 1945 à 1964, membre du comité exécutif de l'UNESCO et de très nombreuses institutions à caractère culturel, Julien Cain (1887-1974) joua un rôle marquant dans le domaine de la lecture publique, à laquelle il donna une impulsion vigoureuse. Ami des écrivains et des artistes, mais aussi " éminence grise " de trois républiques, ce haut fonctionnaire occupa pendant près d'un demi-siècle une place notable au carrefour de la culture et de la politique. Mais cette longue et féconde carrière connut, de 1940 à 1945, une interruption dramatique. Démis de ses fonctions par Pétain dès le 23 juillet 1940 pour s'être trouvé parmi les passagers du Massilia, Julien Cain fut arrêté par la police allemande à son domicile parisien le 12 février 1941, interné à la Santé, puis au fort de Romainville, avant d'être déporté à Buchenwald, le 22 janvier 1944. Ayant survécu à cette dernière épreuve, en dépit des séquelles d'une grave blessure contractée durant la Première Guerre mondiale, il fut rapatrié le 18 avril 1945 et reprit presque aussitôt ses fonctions d'administrateur général. Tout au long de ces années d'internement, son épouse, Lucienne, se dépensa sans compter pour tenter d'arracher sa libération, s'efforçant de mobiliser le vaste réseau de relations que le couple s'était constitué dans l'entre-deux-guerres. On la voit ainsi multiplier les démarches auprès d'amis politiques ralliés à Vichy, comme Fernand Bouisson ou Anatole de Monzie. De Jérôme Carcopino à Fernand de Brinon, de Pierre Drieu la Rochelle à Paul Morand, de Pierre Laval à René Bousquet, longue est la liste des personnages inlassablement sollicités par cette femme passionnée. Rendant compte de toutes ses tentatives, dans un langage crypte qui n'est pas sans saveur, Lucienne Julien Cain s'emploie aussi à satisfaire l'insatiable curiosité d'un homme qui, du fond de ses prisons, cherche à tout prix à rester lié avec l'"extérieur". Soutenue par des amis écrivains, au premier chef par Paul Valéry, qui l'alimente en petites nouvelles de la vie littéraire, elle s'en fait à son tour l'"échotière" à l'intention de son mari captif. Elle ne manque pas non plus de le tenir informé du devenir de la Bibliothèque nationale, sa "pauvre maison", comme il l'appelle, où il conserve de vrais fidèles, qui n'attendent que son retour.

09/2020

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Littérature étrangère

Zabiba et le roi

Comme le calife Haroun al-Rachid avant lui, on dit que Saddam Hussein parcourait Bagdad sous divers déguisements, pour être en prise directe avec les aspirations de son peuple, savoir ce qui se disait de lui et de ses proches. En 2000, la parution en Irak de Zabiba et le roi, signé par un mystérieux "par son auteur" surprit par sa teneur nombre d'observateurs, mais personne ne doutait qu'il se fut agi du président irakien. Qui d'autre que lui aurait osé remettre en cause, aussi radicalement, le système politique existant ? Lors de sa parution, la CIA et le Mossad, à l'affût des faits et gestes de Saddam Hussein, s'en sont procuré des exemplaires pour dresser un nouveau profil psychologique du chef de l'Etat irakien. L'image qui s'en dégage est aux antipodes de celle, réductrice et partisane, qui faisait de Saddam Hussein un satrape oriental menaçant l'Occident et son propre peuple de ses armes de destruction massive. L'histoire se déroule au IIe siècle avant J.C. Le roi Arab, Saddam partage avec le lecteur son amour pour son royaume, l'Irak symbolisé par Zabiba, une fille du peuple exploitée par un mari violent, cupide, au service d'ennemis puissants. Le dialogue qui s'instaure entre le roi et la jeune femme met en lumière la solitude du monarque absolu, entouré de courtisans, d'intrigants et de comploteurs. Avec Zabiba, dont il tombe amoureux, le roi prend conscience du rôle déterminant de la femme dans le développement de la société arabe, de la nécessité d'instaurer un régime démocratique, du pouvoir de la foi. Ses conversations annoncent les processus révolutionnaires qui embrasent aujourd'hui les pays arabes, les uns après les autres. La lecture d'un de ses entretiens/interrogatoires avec le FBI, en février 2004, en témoigne clairement. Zabiba et le roi, traduit en une dizaine de langues, mis en scène au théâtre à Bagdad fin 2002, parodié en 2012 au cinéma par Hollywood, est le premier et le plus connu des livres écrits par Saddam Hussein. Publié de son vivant, c'est une réflexion sur l'exercice du pouvoir, le testament politique d'un homme qui défiait "l'Empire". Comme le souhaitait Saddam Hussein, les droits d'auteur de cet ouvrage seront versés au Croissant Rouge, au profit des enfants victimes des guerres du Golfe.

06/2012

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Littérature française

Le Poivre

Qui, en 1993, se souvient de Lorraine Ageval ? L'ancienne vedette du cinéma et de la chanson, révélée par le succès du film "La Reine Visage" en 1965, revient passer tété chez deux amies d'enfance après le naufrage d'un long mariage avec un homme d'affaires suisse qui l'a éloignée du public. Oubliée, ignorée par un milieu dont elle s'est détournée, elle doit retrouver où elle l'avait laissée, avec des forces diminuées, une existence dont il ne reste pas grand chose et que ce long intermède a dénaturée. Quelques lueurs lui parviennent quand même. Benoît Cazot, un jeune réalisateur qui se passionne pour elle et souhaite lui offrir un rôle. lohan, un adolescent trop jeune pour la connaître en tant que célébrité, qui se prend pour elle d'une affection admirative. Sa copine productrice Io qui veut la revoir briller. Mais a-t-elle vraiment envie de reprendre une vie qu'il faudrait tellement d'efforts pour soulever du passé, alors qu'elle pourrait juste la laisser rouler à son terme, et qu'est encore si présente l'idée d'un mari qui n'a peut-être pas tout à fait fini de la désirer ni de la détruire. Surtout il y a maintenant une poussière autour, comme un voile de poivre entre elle et le monde, qui va l'obliger pour ne pas tout laisser s'obscurcir à retrouver une perception fraîche des choses, à composer les éléments usés de sa vie en une nouvelle conception qui soit cette fois-ci, vanité ou sagesse, une véritable raison de continuer. Cette belle histoire, généreuse et doucement nostalgique, toute imprégnée de cette certitude en arrière plan que quelque chose est usé dans l'importance même du monde s'accélère cependant à mesure que l'on avance pour déboucher sur de très sombres et cruels moments, est toute en évocation de temps révolus. Celui du succès de Lorraine et celui de son "come back". Cette double distance chronologique n'est pas pour rien dans l'atmosphère suspendue de ce livre si raffiné, si émouvant. Olivier Bouillère, après "Rétro", excelle à restituer un monde marginal et élégant, ambigu, qui ne peut finalement rien contre des enjeux et des violences dont il n'est qu'un paravent dérisoire.

08/2012

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Littérature française

La guerre amoureuse

Le narrateur est un écrivain sans oeuvre. A plus de cinquante ans il anime une revue d’art confidentielle soutenue par une riche mécène, Mme Delachenal. Invité par une université finlandaise, il se rend à Helsinki pour participer à un colloque sur la critique littéraire. Là-bas, il retrouve une ancienne connaissance suédoise, Birgitt Bollstrom-Borjom, laquelle est mariée à un puissant industriel, qui est aussi le mécène du fameux peintre Gustav Molnar (le premier mari de Birgitt). Malgré l’accueil chaleureux qui lui est réservé et la beauté sauvage des paysages nordiques, le narrateur s’ennuie et ne peut s’empêcher de maudire cette nation protestante austère et rigoriste. Mais une rencontre imprévue va adoucir ce premier jugement sévère. Elle s’appelle Helena, elle est blonde, jolie, elle est étudiante en Lettres et termine une thèse sur l’oeuvre de l’écrivain français Fromentin. C’est le coup de foudre. Le narrateur rentre à Paris la mort dans l’âme. Quelques mois après, il reçoit un coup de téléphone d’Helena lui annonçant qu’elle débarque à Paris pour terminer son mémoire de doctorat. Dès lors commence entre eux une relation orageuse, passionnelle, où chacun des amants cherche à prendre l’ascendant sur l’autre. Helena voudrait convaincre le narrateur de l’épouser, tandis que ce dernier vit dans la hantise que l’étudiante ne le quitte pour un homme plus jeune. Afin de faire céder le narrateur, Helena va s’employer à le rendre jaloux. A l’occasion d’une grande exposition consacrée à l’oeuvre de Molnar, l’artiste est présenté à Helena, qui se laisse ostensiblement charmer par le vieux séducteur. Elle va ensuite habilement entretenir une relation ambiguë avec Molnar afin de pousser le narrateur dans ses derniers retranchements… Un livre mordant, qui assume pleinement la dynamique romanesque et le genre du « roman d’amour ». L’écriture brillante, rapide, entraîne le lecteur dans le tourbillon sentimental du narrateur. Car au rythme où se déroule sa passion, il s’agit bien d’une guerre, avec ses attaques, ses blessures et ses stratégies de conquête. En dépit de la violence des sentiments, le narrateur ne se départit jamais de son sens de l’humour, faisant de ses maladresses des moments désopilants. Mais en mettant son coeur à nu, il prend aussi le parti d’émouvoir et de parler sans fausse pudeur de ses blessures. Un splendide roman d’amour contemporain.

01/2011

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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 4 : Le clairon de la Meuse

Août 1918 : les Allemands refluent enfin. Ils avaient pourtant franchi la Marne et menacé Paris ! mais en butte aux attaques alliées sui s'enchaînent, les soldats du Kaiser sont démoralisés. Ludendorff lui-même accuse le coup. Ses troupes n'y croient plus et la discipline en pâtit. Face à l'ennemi, Foch dispose d'une arme imparable : des centaines de chars Renault équipés de radios encadrent à présent sa force internationale, que viennent régulièrement grossir de nouveaux contingents américains. Les Jazzmen de Harlem ont dû ranger leurs saxophones : sur les routes boueuses de l'Argonne, ils charrient des pierres pour faciliter le passage de l'artillerie. Hélas, la guerre n'est pas la seule à être mondiale : une foudroyante épidémie de grippe espagnole se propage, non seulement sur l'Ancien Continent mais aussi aux Etats-Unis. A Londres, les grands magasins sont obligés de fermer faute de personnel ; à Washington, les croque-morts s'enrichissent ; en Allemagne et en Espagne, premiers foyers de la maladie, on dissimule au mieux les morts de peur d'inquiéter les vivants. Et la France n'est pas épargnée... Mary l'infirmière, plus anxieuse que jamais, cherche son mari le long du front. Elle se rend jusqu'en Lorraine au risque d'être contaminée, et gare à ceux qui tentent de l'en dissuader. " C'est sur le champ de bataille que les filles de mon âge vont chercher leurs hommes ", clame-t-elle sans ciller. Son courage n'a rien à envier à celui de Jules, dont les coups d'éclat lui valent le nom de " Caporal Tempête ". Cet insatiable désir d'action cache mal la peur et les chagrins. Il y a trop longtemps que la guerre n'en finit pas. Bruges est libérée, les carillons de fonte cachés à l'ennemi ont retrouvé leurs clochers, et la population l'espoir, mais quel espoir ressuscite les morts ? Et les vastes mouvements de troupe, les plans d'attaque à l'aube, les stratégies faramineuses ne font pas oublier à l'écrivain Pierre Miquel que la victoire se paie en larmes de sang. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

11/2005

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Littérature française

Le Lion

Au terme d'un long voyage en Afrique Orientale, l'auteur s'arrête dans un Parc Royal du Kenya où les animaux vivent en liberté et sécurité absolues sous la protection de quelques hommes. Le directeur du Parc est John Bullit, géant roux, grand chasseur repenti. Cette visite, qui devait durer 48 heures, se prolonge, car l'auteur se trouve pris dès son arrivée dans un drame étrange où s'affrontent les Blancs, les Noirs et une bête royale. Les personnages de ce drame sont Bullit lui-même, sa femme Sybil, leur fille de dix ans Patricia, un jeune guerrier Masaï, beau comme un demi-dieu : Oriounga, et le vieux pisteur borgne Kihoro. Le héros est le lion King. Patricia aime passionnément le lion qu'elle a recueilli et élevé lorsqu'il n'était qu'un nouveau-né aveugle et sans force. Et King lui a rendu cette tendresse comme l'eût fait un être humain. Mais quand le fauve est devenu le plus grand lion du Parc, il inspire à Sybil Bullit - qui, elle, est venue d'Europe - une terreur panique. Elle obtient de son mari qu'il chasse King de la maison et le renvoie à la savane. Patricia, qui ne peut pas vivre sans le grand fauve son ami, son jouet, son amour, a obtenu en dédommagement qu'on la laisserait passer chaque jour quelques heures, dans la brousse, avec son lion. Une vie merveilleuse et terrible s'engage, se poursuit et se dessine sous les yeux de l'auteur, parmi les troupeaux de bêtes sauvages sur qui la petite fille a le pouvoir de l'habitude et de l'innocence. C'est Patricia elle-même qui, pour mener jusqu'au bout un jeu de charme et de puissance, entre le grand lion King, et Oriounga, le guerrier Masaï, va provoquer l'événement qui lui fera perdre son royaume et le paradis. Histoire vécue ou roman ? Cela importe peu. On est plongé, de la première à la dernière ligne de ce livre étrange, dans un monde où les choses les plus incroyables sont contées avec l'accent de la vérité la plus vraie. Un monde où les antilopes, les singes, les buffles, les rhinocéros et les éléphants mènent leur vie enchantée dans la brousse et les savanes qui s'étendent au pied du Kilimandjaro.

04/1958

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Littérature française

Une courtisane aux péripéties à l'eau d'ortie

Ce roman est un roman vivace, vivant écrit par un homme en colére. Connu pour avoir vomi ses vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires au temps de la purge initiée par des forces pas si occultes que cela, RACHID HARBI Kabyle-Algérien a pris cette fois sa plume pour aile, tâter les douleurs sociétaires. Ancien cadre de l'eniem emprisonné en 1996, deux fois acquitté, il a réglé ses comptes avec le pouvoir et le systéme judiciaire à travers des écrits journalistiques et deux livres parus il ya quelques années. A soixante sept ans, attendri peut etre, il vient de publier un récit qui narre l'histoire singuliére, mais pas du tout ordinaire, d'une jeune algérienne moyenne éprise de vie tout simplement une jeune fille martyrisée et qui à l'aide de son seul " karma ", a fini par sortir la téte de l'eau. Chebha personnage de cet ouvrage, prénom d'emprunt, a bel et bien éxisté. Cette histoire est bien réelle. C'est celle de l'éclosion d'une fillette de son extinction puis de sa résurrection. Violée par le deuxième mari de sa mére qui s'avérera étre son géniteur à l'age de trois ans. Déchirée donc par le doigt de son pére, elle survit au choc, se soulève et se porte avec la douleur accrochée à ses haillons, pour aller courageusement affronter le monde et l'école algérienne. Elle en sort bachelière devient universitaire. Un jour, elle découvre que ferroudja sa mére couche avec un amant dans un garage égaré dans les bois. Le traumatisme la féle, elle se met à boire, à fréquenter les bouges et les cabarets. Elle découvre l'argent et le luxe. Chebha est d'une beauté lumineuse. Elle devient méme la femelle d'un prince Quatari et d'une vice consul étranger. Elle vend surtout son corp tous les soirs notamment lorsqu'elle va chez el houaria la madame claude algérienne, entremetteuse de son état. La fiction se méle à la réalité lorsque Pédro, un ibérique en tombe amoureux. Il la sort de la nasse et lui rend sa dignité. La vraie chebha éxiste, elle est aujourd'hui mére de famille, propriétaire d'un superbe commerce et d'une très belle villa sur les hauteurs de la corniche oranaise. La chebha du roman livre sous la plume de l'auteur toute cette détresse et ses insanités que subit la femme algérienne au quotidien.

11/2015

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Romans historiques

Wanda. De la Sibérie à Anvers, le courage de la différence

Née dans une famille juive aisée tout à fait intégrée dans la bonne société polonaise, Wanda, la mère de l’auteur, se retrouve veuve sans le savoir : son mari a été exécuté par les Soviétiques lors du massacre de Katyn. Elle sera déportée en Sibérie avec son fils de quatre ans. Une déportation qui leur sauvera la vie lorsque les troupes nazies envahiront la Pologne. Dans cette prison à ciel ouvert, elle devra oublier qu’elle a été une jeune femme un peu frivole pour devenir une quasi-pauvresse animée par la farouche volonté de vivre et de faire vivre son enfant. De retour en Pologne après la guerre, ils y seront en butte à l’antisémitisme et connaîtront le sort réservé à tant de Juifs laïcs transbahutés d’un pays à l’autre, pour finir leur errance en Belgique. Le portrait émouvant d’une femme parvenue à rester elle-même à travers les convulsions du vingtième siècle, où l’humour permet de tenir à distance ce que le récit pourrait comporter de trop dur. Un des plus beaux hommages qu’un fils ait rendus à sa mère, avec cet énorme mérite de ne pas tenter d’en faire une sainte, mais de peindre une femme courageuse, pragmatique, libre, pleine de gaîté et d’humour, dont les qualités étaient parfois contrebalancées par quelques travers et des préjugés d’un autre temps. Eminent neurologue, Jerzy Hildebrand a été professeur à l’Université libre de Bruxelles, chef du service de neurologie à l’hôpital Érasme, spécialiste des complications neurologiques du cancer dont il fut un pionnier. La retraite venue, il est resté consultant bénévole à l’Institut Bordet et au service Mazarin de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière (ce qui lui valut la Légion d’honneur). Quasi personne, dans ses condisciples, ses confrères, ses patients, n’était au courant de son extraordinaire trajet de vie, tant cet homme était pudique. Frappé aujourd’hui par la maladie qu’il a voué toute son existence à combattre, il fait montre d’un courage et d’une lucidité extraordinaires devant les échéances proches, qu’il connaît mieux que personne. Il a donné des instructions pour mourir dans la dignité si son état devait devenir incompatible avec celle-ci, une latitude qu’inexplicablement la France refuse encore à ses citoyens.

02/2013

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Littérature française

Un Kouskous venu des Terres Froides

Ce récit retrace les aventures de Kouskous, chaton des champs, rencontré une nuit près d’un puits. Il a touché mon âme avec ses grands yeux étonnés et je l’ai immédiatement adopté, faisant de lui un chat des villes. Il deviendra ensuite chat nomade, nous suivant fidèlement, mon mari et moi, au cours de nos pérégrinations professionnelles, dans différentes régions de France. Il saura, d’un seul regard, nous redonner le sourire, dans nos moments de peine et magnifier nos instants joyeux. Il traversera une épreuve avec force et courage et, quand j’aurais besoin d’aide, il glissera sa patte dans ma main, pour m’accompagner sur le chemin de la résilience. Ses aventures quotidiennes, tantôt cocasses, tantôt poignantes, sont un témoignage bouleversant de sa mission de vie, accomplie avec amour et sagesse. Présentation personnelle Je suis née le 10 juin 1965 dans la ville d’Evian les bains au bord du lac Léman (74) J’ai depuis l’enfance, une attirance pour l’écriture. A l’adolescence, j’écrivais de poèmes empreints de spleen et mes rédactions étaient conservées par mes professeurs de français au collège, pour les lire aux classes l’année suivante. Titulaire d’un baccalauréat littéraire, j’ai commencé des études de psychologie, malheureusement interrompues par un grave accident de la route. Après un an d’immobilisation, je me suis tournée vers des études courtes à distance, afin de gagner rapidement ma vie, m’obligeant à mettre de côté mon désir d’écrire. A la faveur du confinement de 2019, j’ai soulevé le couvercle posé sur mon cerveau bouillonnant d’idées et les mots se sont échappés comme de la vapeur. Ce premier livre témoigne de ma relation fusionnelle avec le chat de ma vie, rencontré par un heureux hasard. L’usage du dialogue m’a permis de lui prêter des comportements et des émotions humains, reflets de notre compréhension mutuelle. Il n'y a que la vanité et la désinvolture de l'homme pour croire qu'un animal est muet parce que nos perceptions limitées ne nous permettent pas de l'entendre. MARC TWAIN Une grande absence ne s’efface pas, mais elle cesse de saigner, elle cicatrise. Elle vous devient une présence endormie très fidèle, qu’on apprend à emporter avec soi à travers sa vie, à travers ses autres peines et même, à travers ses joies. FANNY DESCHAMPS La bougainvillée – tome 2 – Quatre épices

01/2023

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Littérature française

Un siècle de femmes

Le XXe siècle est sans aucun doute le siècle des femmes. En l'espace d'une petite centaine d'années le statut social et juridique de ces dernières a connu une révolution inimaginable. Droit de vote, droit d'inscription à l'université, droit d'exercer une activité professionnelle sans le consentement de son mari, droit de gérer son compte bancaire, contraception, autorité parentale conjointe, avortement, la liberté a saisi la "? seconde ? " part de l'humanité dans toutes ses composantes. A travers le récit d'une lignée familiale, trois générations de femmes parcourent ces décennies décisives. D'un petit village des Landes où les jours de labeur s'égrènent entre courage et résignation, Marie et Emilienne accomplissent leur vie, tout est là depuis toujours et pourtant frémit le grand bouleversement, l'aspiration à autre chose que ce qui semble écrit. Dans un temps où les soubresauts de l'Histoire signifient encore qu'il y a plus grand que soi, ou Dieu demeure aimé ou craint, il n'y a pas de place pour organiser le bonheur de chacun, pas encore. L'ère des trente glorieuses s'ouvre avec la fin de la deuxième grande guerre. Les filles et petites-filles d'Emilienne quitteront le monde que l'on avait cru immuable pour se lancer à corps perdu dans une modernité qui dévorera tout. Colette et Nathalie seront les témoins actifs et consentants de la révolution en marche qui aura l'inestimable avantage de leur offrir une liberté sans reste, croient-elles. Mais ce chemin légitime vers l'émancipation ne se révèle-t-il pas moins évident que prévu ?? La mise sous tutelle des femmes, autrefois inscrite au coeur du Code civil a peut-être laissé place à une servitude plus subtile et plus radicale. Née au milieu du siècle, Colette est la figure centrale du basculement, elle est la pionnière de ce nouveau monde où tout semble désormais possible. Fière du chemin parcouru, elle approuve sans sourciller l'idée que l'indépendance témoigne de toute vie réussie sans voir son corolaire ? : pour le plus grand bonheur du marché, l'affirmation de soi et de ses désirs deviennent le credo des temps modernes. Nathalie, qui achève la lignée, l'expérimentera plus que tout autre, jusqu'à l'absurde.

04/2023

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Acteurs

Chère Marilyn

Août 1962-aôut 2022 : les 60 ans de la disparition de Marilyn Monroe " Le livre de Rosten offre le portrait le plus tendre qui existe sur Marilyn. Un récit aussi beau qu'intime " Norman Mailer Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique. Poète, romancier, dramaturge et scénariste, Norman Rosten a été (avec sa femme Hedda) l'un des proches de Marilyn durant les sept dernières années de vie. Il l'avait rencontrée un jour de pluie par l'intermédiaire du photographe Sam Shaw (l'un des plus importants de la carrière de Marilyn, auteur de la photo de couverture). Shaw, en balade avec la comédienne à Brooklyn, s'était réfugié chez ses amis les Rosten pour échapper aux trombes d'eau. En comprenant à tort qu'elle s'appelait " Marion ", les Rosten avaient d'abord pris la jeune fille aux cheveux trempés pour une starlette, petite amie de Shaw. Avant de comprendre que c'était la tête d'affiche de Sept ans de réflexion, récent triomphe au box-office. Ca ne les avait pas empêchés d'être d'emblée séduits par son charme. Toute leur relation sera ainsi placée sous le signe du naturel et de la spontanéité. Par la suite Rosten a d'autant plus fréquenté Marilyn qu'il était très ami avec son troisième mari Arthur Miller. Avec Arthur puis sans, Marilyn et les Rosten passeront quantités de dîners, week-ends, vacances ensemble, de Upper Manhattan à Brooklyn et aux plages de Long Island (où Norman la sauvera quasiment de la noyade un jour qu'elle voulait échapper à une horde de fans). Entre Norman et Marilyn, le lien était d'autant plus fort que la jeune femme, éprise de poésie, lui passait ses textes pour les soumettre à son jugement : " trouves-tu qu'il y ait de la poésie là-dedans ? ". Ils resteront proches jusqu'aux tout derniers instants de la vie de Marilyn. Tressé d'anecdotes drôles ou émouvantes, ce court témoignage, l'oeuvre d'un écrivain, raconte Marilyn avec respect, et affection, et dresse un portrait qui s'impose par sa sincérité, par sa délicatesse, la justesse de son regard. Un diamant brut pour qui veut saisir qui était vraiment Marilyn.

04/2022

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Littérature anglo-saxonne

Pénélope, Reine d'Ithaque. Tome 1, Le chant des déesses

Au-delà des rivages d'Ithaque, les caprices des dieux dictent les guerres des hommes. Mais sur l'île, ce sont les choix des femmes abandonnées - et de leurs déesses - qui changeront le cours du monde. Le roi Ulysse est parti depuis de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l'île d'Ithaque. Pénélope, sa femme, l'attend avec patience et dirige le royaume. Mais lorsque des rumeurs circulent sur la mort de son mari, les prétendants commencent à frapper à sa porte. Or, aucun homme n'est assez puissant pour revendiquer le trône vide d'Ulysse. Si Pénélope choisit l'un d'entre eux, Ithaque plongera dans une guerre civile sanglante. Seule la ruse et son réseau d'espionnes lui permettront de maintenir l'équilibre délicat du pouvoir nécessaire à la survie du royaume. A Ithaque, tout le monde surveille tout le monde et il n'y a pas un coin du palais où l'intrigue ne règne pas en maître. Le plus grand pouvoir des femmes est celui dont elles s'emparent en secret. Pour les fans du Chant d'Achilles de Madeline Miller, de Jennifer Saint, de Pat Barker, de L'Odyssée de Pénélope et de La Servante écarlate de Margaret Atwood. " Dans ce récit éblouissant, complexe et tortueux, Claire North donne vie à une galerie de personnages mythiques, des déesses aux reines en passant par les femmes esclaves, dans un portrait riche et nuancé de la vie humaine. Tout au long du roman, le suspense est à fleur de peau ; la force, l'esprit et la détermination des femmes brillent au travers de la politique trouble et de la sauvagerie à peine contenue d'un monde déchiré par la guerre et gouverné par des rois brutaux et des hommes sans pitié. " Jennifer Saint " Le talent de Claire North éblouit. " Sunday Times " Captivant et écrit avec finesse. " New York Times " Claire North à son apogée. " The Guardian " Eblouissant et imaginatif. " Sunday Mirror " Un chef-d'oeuvre du genre. " The Independent " Saisissant. " The Sun " Comme Pénélope sur son métier à tisser, Claire North tisse et défait les fils du mythe homérique pour écrire quelque chose d'unique, de merveilleux et d'éminemment contemporain. " M. R. Carey

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Musique, danse

Giuseppe Verdi

Si jusqu'à ces dernières années notre connaissance de la vie de Verdi a reposé tout autant sur la légende que sur la vérité, la faute en revient au musicien lui-même ainsi qu'à certains de ses plus proches collaborateurs. C'est en effet sur la foi de leurs témoignages que se sont écrites jusqu'à présent toutes les biographies qui lui ont été consacrées, des témoignages non exempts de complaisance, car destinés à forger une image édifiante de celui qui demeure avec son contemporain Wagner le plus célèbre compositeur d'opéras de l'histoire de la musique. L'apport inestimable de M.J. Phillips-Matz est d'être parvenue à s'affranchir des clichés tenaces qui ont encore trop souvent cours : s'appuyant non plus sur de simples propos rapportés mais sur des documents authentiques, l'ouvrage remet en cause une bonne partie de ce que l'on considérait jusqu'ici comme la " vérité ", et dessine un portrait du compositeur autrement nuancé que celui officiel qu'avait voulu laisser Verdi lui-même où l'homme apparaît enfin avec toutes ses contradictions dans ses divers rôles. C'est tout à la fois le fils, le prétendant, le père, le mari, le patriarche, le musicien, l'homme de théâtre, le paysan, le propriétaire terrien, le député et le philanthrope qui sont ici présentés dans le détail de la vie quotidienne. Outre un tableau extrêmement vivant de la vie rurale et citadine de son Emilie natale avec ses clivages socio-culturels, sources de pittoresques querelles locales, le livre offre sur la toile de fond de la vie musicale italienne de l'époque des aperçus tout à fait neufs sur les difficultés que rencontra Verdi dans la composition et la production de ses opéras. Une large place est évidemment accordée à celle qui partagea sa vie pendant plus de cinquante ans, l'ardente Giuseppina Strepponi, tour à tour la diva prestigieuse de ses premiers succès, son amante puis sa deuxième épouse, personnage au parcours et à la personnalité vivement contrastés. Ainsi, cette biographie, saluée à sa sortie par la presse anglo-saxonne comme un événement capital, mêle à la rigueur historique d'un récit riche d'échecs retentissants et de triomphes mémorables le foisonnement romanesque d'innombrables personnages issus des milieux les plus variés, tant politiques qu'artistiques, aristocratiques ou bourgeois que paysans, au sein d'une Italie en pleine gestation.

04/1996

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Actualité politique internatio

Devenir

Quand elle était petite, le monde de Michelle Robinson se résumait au quartier du South Side, à Chicago, où elle partageait, avec son frère Craig, une chambre de l'appartement familial, et jouait au ballon dans le parc du coin. Ses parents, Fraser et Marian Robinson, lui ont appris à être courageuse et à faire entendre sa voix. Mais très vite, la vie l'a entraînée plus loin : dans les amphithéâtres de l'université de Princeton, où, pour la première fois, elle a senti combien il était singulier d'être la seule femme noire de l'assistance ; dans la tour de verre et d'acier où elle a occupé un poste d'avocate dans un cabinet prestigieux. C'est là que, par un matin d'été, elle a vu entrer dans son bureau un étudiant en droit nommé Barack Obama, qui allait bouleverser le cours de sa vie. Michelle Obama dévoile ici les premières années de son mariage, quand elle s'efforçait de concilier sa carrière, sa vie de famille et l'ascension politique foudroyante de son mari. Elle révèle leurs débats quand il a envisagé de se présenter à l'élection présidentielle. Elle nous explique le rôle qu'elle a joué au cours de la campagne, dont elle a été une figure à la fois populaire et controversée. Avec une grâce souriante et une rare sincérité, elle nous raconte de l'intérieur les premiers pas de sa famille sous les feux des projecteurs du monde entier, avant de nous faire découvrir l'envers de huit années passées à la Maison-Blanche — huit années capitales au cours desquelles elle a appris à connaître son pays autant qu'à s'en faire connaître. Ce témoignage unique nous transporte de modestes cuisines de l'Iowa aux salles de bal du palais de Buckingham ; il nous fait partager des moments de chagrin bouleversants traversés avec une profonde résilience ; il nous accueille dans l'intimité d'une figure exceptionnelle — d'une femme attachée à mener une vie sans faux-semblant, et à mettre sa force et sa voix au service des plus nobles idéaux. En livrant pour la première fois son histoire avec audace et franchise, Michelle Obama tend à chacun un miroir et nous demande sans détour : qui sommes-nous et qui voulons-nous devenir ?

11/2018

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XVIIIe siècle

Marie-Adélaïde de Savoie. Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV

Le pouvoir éphémère d'une jeunesse triomphante dans une monarchie sur le déclin. Dans le roman d'un Grand Siècle au charme éternel, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), mère de Louis XV, tient le rôle d'héroïne tragique. Fiancée à dix ans au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, elle était promise au trône de France ; mais son insouciante jeunesse sera brisée par la guerre de Succession d'Espagne, dont elle ne verra jamais la fin ; éphémère dauphine, elle sera emportée dans la fleur de l'âge au moment où l'avenir lui souriait. Elle meurt en effet à vingt-six ans, en 1712, six jours avant son mari, son aîné de trois ans, tous les deux emportés par la rougeole, ces deux disparitions sonnant le glas du régime louisquatorzien. Marie-Adélaïde a une place de choix dans l'éblouissante galerie des femmes qui peuplent la mémoire de Versailles. Elle est longtemps demeurée la petite princesse qui jouait les enfants gâtés avec un monarque vieillissant qu'elle fascinait, mais elle était surtout beaucoup plus que cela : l'espace d'un souffle, elle a incarné les rêves d'une génération nouvelle à la Cour. Elle connaît une enfance sans histoire à la cour de son père, Victor-Amédée II de Savoie, souverain à la grandeur tragique dont le machiavélisme sans merci choquait l'Europe entière, avant d'enchaîner ses premiers pas à Versailles où, à l'âge de dix ans, elle doit briller et tenir son rang au-dessus des intrigues et des cabales. Nous la suivons ensuite jusqu'au bord du gouffre, lors d'une guerre longue de treize années, de 1701 à 1714, qui façonnera l'Europe moderne. Celle qui, aux yeux des courtisans, n'est d'abord que la " poupée " du souverain, témoigne alors d'une intelligence politique qui surprend l'entourage du Roi-Soleil. Ses dernières années, jusqu'à sa mort prématurée, sont teintées d'un air d'apocalypse. Main dans la main avec son époux, Marie-Adélaïde s'achemine vers le royaume céleste, tandis que, derrière elle, plane le châtiment de Dieu qui écrase un roi de guerre : la mort l'a figée à jamais dans sa jeunesse éternelle, dont le mal de vivre annonce déjà un monde nouveau.

02/2024

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Antiquité

Pénélope, Reine d'Ithaque. Tome 1, Le chant des déesses

Au-delà des rivages d'Ithaque, les caprices des dieux dictent les guerres des hommes. Mais sur l'île, ce sont les choix des femmes abandonnées - et de leurs déesses - qui changeront le cours du monde. Le roi Ulysse est parti depuis de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l'île d'Ithaque. Pénélope, sa femme, l'attend avec patience et dirige le royaume. Mais lorsque des rumeurs circulent sur la mort de son mari, les prétendants commencent à frapper à sa porte. Or, aucun homme n'est assez puissant pour revendiquer le trône vide d'Ulysse. Si Pénélope choisit l'un d'entre eux, Ithaque plongera dans une guerre civile sanglante. Seule la ruse et son réseau d'espionnes lui permettront de maintenir l'équilibre délicat du pouvoir nécessaire à la survie du royaume. A Ithaque, tout le monde surveille tout le monde et il n'y a pas un coin du palais où l'intrigue ne règne pas en maître. Le plus grand pouvoir des femmes est celui dont elles s'emparent en secret. Pour les fans du Chant d'Achilles de Madeline Miller, de Jennifer Saint, de Pat Barker, de L'Odyssée de Pénélope et de La Servante écarlate de Margaret Atwood. " Dans ce récit éblouissant, complexe et tortueux, Claire North donne vie à une galerie de personnages mythiques, des déesses aux reines en passant par les femmes esclaves, dans un portrait riche et nuancé de la vie humaine. Tout au long du roman, le suspense est à fleur de peau ; la force, l'esprit et la détermination des femmes brillent au travers de la politique trouble et de la sauvagerie à peine contenue d'un monde déchiré par la guerre et gouverné par des rois brutaux et des hommes sans pitié. " Jennifer Saint " Le talent de Claire North éblouit. " Sunday Times " Captivant et écrit avec finesse. " New York Times " Claire North à son apogée. " The Guardian " Eblouissant et imaginatif. " Sunday Mirror " Un chef-d'oeuvre du genre. " The Independent " Saisissant. " The Sun " Comme Pénélope sur son métier à tisser, Claire North tisse et défait les fils du mythe homérique pour écrire quelque chose d'unique, de merveilleux et d'éminemment contemporain. " M. R. Carey

04/2023

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Littérature étrangère

La femme sur l'escalier

Le narrateur est un avocat allemand d'une soixantaine d'années. Il a brillamment réussi et se considère plutôt heureux. Mais lors d'une mission en Australie, son équilibre s'effondre quand il voit par hasard un tableau intitulé Femme sur l'escalier dans une galerie à Sydney. Car il a déjà vu ce portrait en pied... Retour en arrière : au début de sa carrière, il est contacté par le peintre Schwind qui veut trouver un règlement à l'amiable avec l'industriel Gudlach à qui il a vendu le portrait en question. Irène, la femme de Gudlach et modèle du tableau, a quitté son mari pour le peintre. Depuis, Gudlach procède régulièrement à de petits actes de vandalisme sur le tableau. Surgit alors l'idée folle d'un troc : Gudlach propose à Schwind de lui rendre son tableau si Irène revient vivre avec lui. Le narrateur se prête à la rédaction du contrat qui doit préciser les modalités de cet échange, mais au cours des négociations, il tombe amoureux d'Irène. Tous deux décident de duper Gudlach et Schwind, de récupérer le tableau et de s'enfuir ensemble. Quand Irène disparaît avec le tableau, le narrateur comprend qu'il a été trahi. Trente-cinq ans plus tard, il décide de mener l'enquête : Irène vit retirée du monde sur une île. Les retrouvailles avec la femme qu'il a passionnément aimée sont étranges : quand il apprend qu'elle est en phase terminale d'un cancer, il décide de rester. Ils se rapprochent, Irène livre quelques secrets de son passé, puis demande au narrateur de lui raconter la vie qu'ils auraient eue si elle ne l'avait pas abandonné. Un soir, grâce à la cocaïne, Irène reprend suffisamment de forces pour descendre l'escalier de sa maison, nue comme sur le portrait, et le narrateur lui fait l'amour. Quand un violent incendie se déclare sur l'île, il la transporte sur son bateau pour l'éloigner du danger. Les deux s'endorment en regardant l'incendie tout ravager. Quand le narrateur se réveille, Irène a disparu. Sur le thème central du remords, La Femme sur l'escalier nous parle avec force des interrogations qui traversent parfois nos existences, cette envie de savoir si elles auraient pu être différentes si... Ces " Si " qui ne reçoivent que rarement des réponses.

03/2016

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Sciences historiques

Grenadiers à pied de la Garde impériale. Edition français-anglais-allemand

Les couples, dans la bande dessinée. ne sont pas légion. L'un d'eux - Liliane et Fred Funeken - a été le fer de lance d'une bande dessinée, certes d'aventure. mais respectueuse du contexte historique, dans ces années 60/70 qui nous sont si chères. Que ce soit avec les séries "Le Chevalier blanc", "Harald le viking" "Le lieutenant Burton". "Junk Diamond, "Doe Silver". "La croisade des Saint-Preux" par exemple. ou en s'intéressant aux différentes figures et faits authentiques. via les "récits complets" dans le journal "Tintin" et "Les histoires de l'Oncle Paul". Liliane et Fred Funcken ont toujours cherché à divertir le lecteur, mais sur des bases bien précises. L'un et l'autre sont habités par le souci du détail qu'ils portent à son maximum. Et cette exigence porte ses fruits, puisque cette série d'albums est devenue. au fil du temps. un classique de l'uniformologie. Cet exemplaire "Uniformes et armes" témoigne de l'extraordinaire complémentarité qui unit nos deux auteurs. Fred est le dessinateur intuitif qui "croque" les tenues et les armes militaires en les mettant en scène, grâce à des personnages qui vivent et bougent devant le lecteur qui les admire alors, fasciné. Liliane, elle, encre avec précision les dessins de son mari, tout en écrivant des textes qui sont à la fois basés sur une documentation sans faille - glanée lors de nombreux voyages effectués par notre duo dans le Monde -, documentation qu'elle saupoudre d'un zeste bienvenu d'humour, si l'on considère la gravité du sujet abordé. Car ce qui caractérise également ce tandem si particulier, c'est sa capacité ft ne pas se prendre au sérieux. d'où des textes qui respirent eux aussi la vie, tout simplement. même si celle-ci reposa dans cette suite d'albums- sur une activité semble-t-il essentielle à l'Humanité : à savoir la Guerre... Jamais- cependant, les deux auteurs ne font l'apologie de la violence. Bien au contraire. ils évitent tout ce qui pourrait être de mauvais goût, préférant insister sur la beauté des costumes et des armes façonnés : au cours des siècles : ce qui nous permet de nous replonger dans des périodes historiques qui débutent avec l'Antiquité et vont jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Et ce, toujours avec la mémo aisance. Au final, cette série passionnante peut apparaître comme une ode émouvante à la créativité humaine, créativité que ce couple d'auteurs de bande dessinée aura portée au plus haut. Rémy Gallart

07/2019

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Littérature française

Autour de la table

George Sand, comme les vrais critiques, possède éminemment la faculté d'admiration et cette autre, que celle-ci semble exclure, de raisonner ses sentiments. Il admire sans effort ce qui est beau ou sublime, parce qu'il crée lui-même le sublime ou le beau, parce qu'il ignore les petitesses jalouses, parce que c'est avant tout un esprit sincère et sensible. Mais en même temps parce que son talent est quelque chose de complet, il s'élève à la métaphysique du beau, il en calcule les maîtresses règles, et sans pédanterie comme sans mollesse ramène ses impressions à certains principes très-généraux et très-vrais, ses répugnances et ses affections à des lois. Ce n'est pas un rhéteur enivré de paroles, c'est un dialecticien judicieux et sensé. On trouvera dans ce volume des morceaux opposées par le sujet et qui datent d'époques bien diverses : toutes ces monographies, expressivement vivantes, ont les deux mérites suprêmes du bon sens et de la beauté. Chacune d'elles ferait la réputation d'un critique et le mettrait hors pair. Comme l'objet même, la forme varie de l'une à l'autre si l'on sent qu'elles viennent de la même main, on aperçoit aussi que cette main seule pouvait s'assouplir à des procédés si différents : c'est tantôt une familiarité enjouée, tantôt une gravité noblement et fortement savante aux souvenirs personnels et d'intimité s'adjoignent des considérations élevées ou sur les lois du beau ou sur la morale publique et privée. L'indulgence n'y fait pas tort à la rectitude, la raison à l'enthousiasme. Jeunes gens, qui voulez écrire, votre modèle est là penseurs , vous trouverez dans ce livre les vérités les plus énergiques artistes, il vous montrera par où et comment vous devez vouloir être loués. Les femmes, à leur tour, bien qu'elles aiment peu la critique, si ce n'est la critique qu'elles font elles-mêmes, y profiteront. Lorsque George Sand veut bien être familier et causer bonnement, sa conversation est l'exemple instructif du ton véritablement exquis, de la bonhomie ingénieuse, de la malice veloutée sans finauderie. GEORGE SAND, pseudonyme d'Amandine-Aurore Lucille Dupin, baronne Dudevant (1804-1876). Femme de lettres française, qui a laissé derrière elle une oeuvre romanesque remarquable, composée de contes, de nouvelles, de pièces théâtrales, de textes autobiographiques et d'une immense correspondance. Après la séparation de son mari, le baron Dudevant, un officier retiré de l´armée, elle rentre à Paris en 1831 avec l'intention de vivre de sa plume.

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Théâtre

Journée de noces chez les Cromagnons

Au milieu des bombes, une mère de famille a décidé de marier sa fille et fait preuve d’une énergie délirante mais vitale pour convaincre son mari, son fils benjamin et sa voisine que le fiancé européen va débarquer aujourd’hui. Malgré l’orage, les coupures d’électricité, les engueulades, les bombardements, le retard du fiancé inconnu et l’absence du fils aîné milicien, la fiancée qui s’endort à tout instant, le mariage doit avoir lieu, parce qu’elle en a décidé ainsi, parce que la vie doit continuer vaille que vaille. Un jour d’orage, Nazha a décidé d’organiser le mariage de sa fille, coûte que coûte, comme un sale tour joué à la guerre qui fait rage. Elle veut croire que la vie continue, imperturbable. Le fils aîné est parti au combat ? le mariage de sa soeur le fera bien revenir. Le fiancé par correspondance est un parfait inconnu ? Tant mieux, il débarrassera la famille d’une fille qui s’endort à tout instant ; tant pis, il emmènera la seule qui ne soit pas cruellement contaminée dans son langage par la crudité affreuse de la guerre. Les parents se déchirent, mais c’est leur manière de se prouver qu’ils ont encore l’énergie de s’aimer autant qu’ils se détestent. Neel le benjamin attend son grand frère Walter, parti les armes à la main, il oscille entre ses rêves héroïques de combattant (contre qui ?) et son envie de rester enfant. Mais il faut prévenir les voisines, préparer le gigot qui ne peut cuire avec toutes les coupures d’électricité, chercher la salade qui a goût de mort… Neel et son père doutent bien un peu du fiancé annoncé par la mère, mais ils sont vite embarqués dans ce délire de faire semblant d’être à la noce. Pris au jeu, ils osent ce qu’ils n’ont jamais fait ou dit auparavant. Ils s’accrochent à ce rêve inventé contre le défaitisme du quotidien de la guerre : peut-être qu’après tout la vie pourrait être belle et les bombardements, un simple feu d’artifice. Dans ce combat enragé contre la mort, dans ce cache-cache avec la morosité, se niche toute leur résistance. Le théâtre est entré dans la maison. Tant pis si on en fait un peu trop, si on surjoue face à tous les problèmes qui s’enchaînent dans cet appartement dévasté : la guerre est une farce, la vie est une illusion, mais la beauté existe. Faire semblant d’être heureux, pour le devenir vraiment ? Il n’y a pas que dans les contes de fées que les princes surgissent.

04/2011

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Sciences historiques

La Fortune des Rougon - Annoté

Les Rougon-Macquart : La Fortune des Rougon ou Les Rougon-Macquart : Les Origines est un roman d'Emile Zola publié en 1871, premier volume de la série Les Rougon-Macquart. Le cadre est une petite ville appelée Plassans, qui correspond à Aix-en-Provence, où Zola a passé son enfance et une partie de sa jeunesse, et à Lorgues, dans le Var, où se sont déroulés en décembre 1851 les événements insurrectionnels décrits dans le roman. L'ouvrage a un triple intérêt : - comme Zola le décrit dans sa préface, c'est le roman des origines. Il marque le début de la généalogie des Rougon-Macquart, qui commence avec Adélaïde Fouque, dite Tante Dide, née en 1768. Elle épouse un certain Rougon, jardinier, dont elle a un fils, Pierre Rougon. A la mort de son mari, elle vit en concubinage avec Macquart, contrebandier, avec qui elle a une fille, Ursule Macquart, et un garçon, Antoine Macquart. Après la mort de Macquart, elle se reclut dans la solitude. Ses trois enfants donnent naissance aux trois branches de la famille : - les Rougon, chez qui prédomine l'appât du gain et l'appétit du pouvoir, - les Mouret (mariage d'Ursule avec un chapelier ainsi nommé), branche où la fragilité mentale de l'aïeule réapparaît souvent, - les Macquart, branche la plus fragile, chez qui se retrouve la folie d'Adélaïde mêlée à l'ivrognerie et à la violence de son amant ; - il correspond aux débuts du Second Empire, cadre temporel dans lequel se situent tous les romans jusqu'à La Débâcle (guerre de 1870 et déroute de Napoléon III). L'action de La Fortune des Rougon se déroule en effet dans les jours qui suivent le coup d'Etat du 2 décembre 1851 : les Rougon profitent de ce coup d'Etat pour s'emparer du pouvoir politique à Plassans ; - il raconte enfin une histoire d'amour entre Silvère Mouret (fils d'Ursule) et Miette, fille d'un braconnier condamné aux galères. L'histoire finit mal : les deux jeunes gens participent à la résistance au coup d'Etat du 2 décembre 1851 en Provence ; Miette est tuée pendant les combats tandis que Silvère est fusillé par un gendarme, sans que son oncle ni l'un de ses cousins Rougon n'interviennent pour le sauver. Adélaïde Fouque, qui a assisté à la scène, devient folle et est enfermée dans un asile. Elle est alors âgée de 83 ans mais survit jusqu'au dernier roman (Le Docteur Pascal), s'éteignant à l'âge de 105 ans. L'EDITION 2020 comprend ; biographie de l'auteur liste des oeuvres

03/2020

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Littérature française

Un jour, Aliénor m'a dit

Deux femmes, deux époques, une rencontre... Quand les parcours d'Aurélia - une femme d'aujourd'hui - et d'Aliénor d'Aquitaine se télescopent, c'est une belle histoire de solidarité féminine qui se noue au-delà du temps. Un roman de développement personnel qui explore le Féminin sacré, pour reprendre le pouvoir sur sa vie et prendre sa place de femme en toute légitimité. Aurélia, 38 ans, grande passionnée d'histoire du Moyen-âge, est journaliste reporter d'investigation pour la société de production de son mari. Entre son boulot prenant, son couple qui bat de l'aile, et ses enfants en bas âge qu'elle n'a pas le temps de voir, Aurélia est dépassée par ce quotidien stressant, en marge d'elle-même et incapable de se poser pour envisager une autre vie... Mais un étrange concours de circonstances va changer le cours de son existence. Envoyée en mission à Bordeaux pour enquêter sur les pratiques douteuses d'une société high-tech, elle se retrouve confrontée avec violence au pdg de cette société qui menace la sécurité de ses enfants si elle insiste trop. Encore sous le choc, Aurélia se réfugie alors aux toilettes pour déverser sa rage quand elle se retrouve nez à nez avec... Aliénor d'Aquitaine ! Son héroïne historique en personne, celle dont elle se passionne pour le parcours depuis toujours... Aliénor lui confie qu'elle est assignée à résidence depuis quinze ans par son propre époux Henri II, alors Roi d'Angleterre, pour avoir tenté de remonter leur fils contre lui. Depuis sa captivité, elle s'amuse, au cours de grandes méditations, à défier l'espace-temps à la recherche d'une solution pour pacifier les liens avec son époux. Elle passe ainsi avec aisance de l'an de grâce 1185 à l'année 2019, persuadée d'avoir été amenée à Aurélia pour de bonnes raisons. De confidences en révélations, les deux femmes vont apprendre chacune à mieux se connaître en confrontant leurs parcours respectifs, jusqu'à sceller un pacte : Aliénor initie Aurélia aux fondements du Féminin sacré (qu'elle tient de son oncle Raymond d'Aquitaine) pour l'aider à redevenir maîtresse de sa vie, en échange de quelques conseils pour changer son rapport au Roi et recouvrer sa liberté. Petit à petit, Aurélia se réapproprie son pouvoir personnel et sa parfaite autonomie, retrouve des rapports plus harmonieux et s'autorise enfin à être qui elle est pour mener une vie en accord avec ses désirs profonds.

06/2019