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Poésie

Le coeur fauve. Poèmes 2009-2022 Tome 1

Les poèmes dévoilent l’intimité des choses, en particulier celle de l’être trop sollicité par son mental, qui oublie trop souvent son cœur, pour être soi entier. Leurs mots sont nos paroles prononcées à voix basse pour accéder à notre inconscient, domaine qui échappe au conscient. Leur lecture silencieuse ou leur déclamation avec la voix claire, ont toujours un effet sur le corps et la psyché. Un temps de recueillement pour soi. Antoine de Saint-Exupéry a écrit «il n’est qu’un luxe véritable et c’est celui des relations humaines». J’ose ajouter modestement ici, un autre luxe, celui de la lecture silencieuse d’un poème, ou sa déclamation, selon l’émoi et le contexte. Pénétrer dans l’intime de soi, pour y trouver un apaisement et y accueillir la joie après une épreuve, est le rafraîchissement, peut-être même l’aube d’une renaissance offerte à l’âme qui se croyait perdue. Cela est bien un luxe gratifiant, auquel l’homme ne recourt pas assez souvent. La parole n’est pas perdue, elle est seulement voilée, c’est l’homme qui se croit perdu ! A ce titre les poèmes apportent une nourriture dont l’âme a besoin pour supporter la cohabitation d’avec le corps dès la naissance, sans pouvoir s’en extraire le temps de son incarnation. La poésie peut aider l’être à se dévoiler sur d’autres plans de conscience, elle est un chemin de libération qui peut favoriser son épanouissement terrestre, surtout son éveil avant de quitter son corps. Laissez-vous séduire par la beauté de la vie qui se laisse percevoir dans ces poèmes, vous éloignant, un tant soit peu, des bruits et de la folie des hommes. Cette beauté que l’on ne voit pas toujours et qui pourtant nous entoure, est celle que prodigue l’énergie de l’Amour lorsqu’il pénètre dans nos coeurs.

02/2022

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Vulgarisation scientifique (s)

De Téthys à Méditerranée. Naissance et disparition d'une mer

Il y a plus de 4 milliards d'années, la Terre faisait son apparition dans un système solaire encore jeune. Cette nouvelle boule de feu va progressivement se transformer au cours des centaines de millions d'années qui vont suivre. Création des continents, création des mers et de l'atmosphère, apparition de la vie primitive. Puis, la tectonique des plaques a commencé son vaste ballet. Les masses continentales se sont déplacé les unes par rapport aux autres en créant, au cours des innombrables millénaires passés, des physionomies temporaires. La planète Terre n'a pas toujours eu l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. Il y a plusieurs dizaines de millions d'années, au gré de ces mouvements, entre deux supercontinents qui convergent, une mer va naître : la Méditerranée. En marge de ces bouleversements géographiques, la vie elle aussi continue sa marche. Les espèces se transforment, disparaissent ou évoluent. Puis, un jour, l'homme apparaît et, quittant son berceau africain, va lentement essaimer sur tout le globe. Les premières civilisations primitives peuplent l'est du bassin méditerranéen. Par la suite, l'évolution s'accélère et de multiples autres peuples vont se succéder autour de cette mer pour contribuer à forger cette civilisation méditerranéenne si riche et si variée. Guerres, invasions, inventions, alliances ou trahisons, l'histoire du bassin méditerranéen est aussi passionnée que violente. De nos jours, beaucoup de questions se posent au sujet du réchauffement climatique ou de la cohabitation des diverses religions. Pourtant, insensible à nos petites préoccupations, la planète continue son évolution et bouge sans cesse. Dans quelques millions d'années la Méditerranée aura disparu, une chaîne de montagne culminera à la place qu'elle occupait et la physionomie de notre Terre sera bien différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. Quel est l'avenir de l'Homme dans ce monde qui évolue ? Et s'il n'était que de passage ? Un passage très bref au regard des centaines de millions d'années passées et des quelques milliards d'années de vie qui restent à notre soleil.

11/2016

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Auvergne

La maison aux chiens

Une maison perdue dans la campagne, une meute de chiens au fond d'un jardin, une famille d'accueil fruste qui ne sait pas comment aimer les gosses qui lui sont confiés. Et pourtant... Au contact de la nature et d'une certaine forme de tendresse, les enfants vont apprendre à vivre. Années 90, une maison perdue dans la campagne auvergnate, entourée de chenils. Ici, la vie s'organise autour des chiens plus que des habitants. Atalante, âgée de neuf ans, doit y être gardée après l'école par Geneviève et Francis. Ce couple rustre, un homme taiseux et une femme trop nerveuse, élève les enfants comme ses chiens. Leur éducation est empreinte de rudesse. Cette maison accueille des enfants de passage ou placés par les services sociaux. Il y a Roman, que l'on a dû éloigner d'une famille violente, Nelson et Grégory, deux frères aux problèmes de comportement. Ces enfants arrivent avec leur passé, souvent traumatique, et vont devoir apprendre à vivre ensemble. Ils devront également cohabiter avec la fille de leurs parents d'accueil, Angélique, qui peine à trouver sa place dans la meute. Peu à peu, les enfants prennent part à la vie de cette famille hors norme, entre parties de chasse et de pêche, au contact de la nature. Contraints à la cohabitation, ils vont trouver des repères et de l'amour dans ce foyer rural. Cette maison va devenir leur abri, seul élément stable de leur vie. Mais ce refuge est menacé par le regard des autres : les services sociaux, les familles, les voisins, l'école... et au fil des années, les enfants vont rejeter leurs parents d'accueil, et se confronter aux difficultés de l'adolescence jusqu'au drame qui va les séparer. Des années plus tard, la vie les conduit à nouveau sur les lieux de leur enfance. Les liens qu'ils ont tissés les ramèneront auprès de cette maison...

09/2023

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Histoire de France

Mitterrand et les patrons, 1981-1986

L'un des faits majeurs du premier septennat de François Mitterrand (1981-1988) fut, on s'en souvient, la surprenante réhabilitation de l'entreprise. C'est ainsi qu'en quelques années celle-ci, lieu par excellence de la lutte des classes et de l'oppression de l'homme par l'homme selon la gauche, fut présentée par les socialistes (bientôt suivis par les leaders d'opinion) comme un cadre adapté à la réussite personnelle et au bonheur collectif. Comment s'est opéré ce revirement ? Sous l'empire de quelle nécessité ? Quel rôle ont joué les hommes dans ce bouleversement culturel ? Yvon Gattaz fut élu président du CNPF en décembre 1981. Dans l'exercice de son mandat, il a rencontré à quatorze reprises le chef de l'Etat, dont treize fois en tête à tête. Ces entretiens inédits sont d'une extraordinaire richesse documentaire : on y découvre un François Mitterrand tour à tour doctrinaire et pragmatique, menaçant et enjôleur, ignorant des détails et conscient des enjeux. Chacun des grands moments qui ont marqué l'histoire économique du septennat s'en trouve éclairé : les choix initiaux (les 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans), le coup d'arrêt d'avril 1982, le tournant de la rigueur, le rejet de l'" autre politique ", la mise en place du gouvernement de Laurent Fabius, la conversion au réalisme du parti socialiste, et, avec lui, de la gauche française. Ces échanges sont les points d'orgue d'un vaste récit mis en scène par Philippe Simonnot autour des acteurs de l'époque (Pierre Mauroy, Jacques Delors, Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, et bien d'autres avec eux), depuis le 10 mai 1981 jusqu'à 1986 - année qui fut marquée par le début de la première cohabitation et... le remplacement d'Yvon Gattaz par François Périgot à la tête du CNPF. Mais à cette date, les dés sont jetés : la gauche socialiste a perdu ses illusions.

09/1999

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Histoire des mentalités

Quelques lignes d'utopie. Pierre Leroux et la communauté des "imprimeux" (Boussac (1844-1848)

Entre narration historique et fictive, ce récit retrace la naissance, la vie et la mort de la communauté utopique des "Imprimeux" qui s'est développée autour de deux activités : une imprimerie, puis une ferme. Rassemblée autour de la figure de Pierre Leroux, cette association entre industrie et agriculture s'est développée dans une petite commune de la Creuse - Boussac - entre 1844 et 1848, et réunit pas moins de quatre-vingts membres à son apogée. Typographe, maçon, journaliste, mais aussi philosophe, homme politique et théoricien du socialisme, Pierre Leroux était l'ami de George Sand. En plus de lui dédier Spiridon, cette dernière le soutien financièrement dans son installation, pour l'aider à sortir de la précarité. En 1843, dans la foulée de l'obtention de son brevet d'imprimeur, il installe donc ses presses au sein d'un ancien hospice, où il fabrique des revues à l'image de ce siècle : politiquement effervescentes. Soucieux de convertir en acte sa pensée socialiste, il invité son frère - également typographe - à diriger l'imprimerie à ses côtés. Peu à peu se constitue une colonie de travailleurs basée sur l'autosuffisance et l'égalité salariale. Jusqu'à ce que la révolution de 1848 en sonne le glas : Pierre Leroux proclame la République, est élu maire de Boussac puis député de la Seine ; il quitte alors la Creuse, laissant l'imprimerie aux mains de ses camarades. Afin de reconstituer l'existence, aussi brève qu'intense, de la communauté des imprimeux, Ludovic Frobert met à contribution sa propre imagination pour compléter les matériaux historiques qu'il a rassemblés. Evoquant autant les petits que les grands évènements, l'aventure des idées que la réalité quotidienne, il redonne vie aux échanges, discussions et polémiques que cette cohabitation a fait naître. Il ravive le souvenir d'un homme dont les idées et l'oeuvre ont marqué ses plus illustres contemporains - dont Karl Marx et Jean Jaurès - mais dont l'image s'est peu à peu effacée.

11/2023

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Seinen/Homme

Parasite - Edition originale Tome 1

Le duo le plus soudé de l'histoire du manga ! Depuis des milliers d'années, l'Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu'au jour où de mystérieuses sphères, abritant d'étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre. Rapidement, les entités prennent possession de certains habitants. Nul ne sait d'où elles viennent, mais ce qui semble certain, c'est qu'elles sont là pour débarrasser le monde de l'espèce humaine. Shinichi, jeune lycéen, est un "hôte" dont le cerveau a miraculeusement été épargné : et pour cause, Migy, son parasite, a pris possession de son bras droit ! Ce cas exceptionnel va déboucher sur une singulière cohabitation. Car au-delà de la fusion physique opérée entre Migy et Shinichi, qui partagent désormais le même corps et la même vie, va se développer un lien d'attachement particulier où les deux êtres vont apprendre chacun l'un de l'autre. Alors que Shinichi se découvre doté d'incroyables facultés physiques, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches... et sur l'humanité tout entière. Réussira-t-il, avec l'aide de Migy, à enrayer l'inévitable invasion ? Parasite est un des fleurons du manga des années 90. L'oeuvre de Hitoshi Iwaaki est un trépidant récit fantastique, mêlant l'horreur et la poésie, le suspense et l'émotion la plus intense, dans un scénario sans faille, adulte et machiavélique, à couper le souffle. James Cameron, fan du manga qu'il découvrit dès sa sortie, dit s'être inspiré de Migy pour la conception du T1000 (et son fameux bras protéiforme) dans "Terminator 2". Le manga a par ailleurs eu droit en 2014 à une adaptation cinématographique et à un animé, aujourd'hui disponible sur Netflix. Cette nouvelle édition en 8 tomes, au format seinen, vous permettra de (re)découvrir cette oeuvre culte dans une belle édition réactualisée.

02/2020

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Beaux arts

La communauté inavouable. Madrid, octobre 68, Edition bilingue français-espagnol

En 1968, le premier ordinateur fait son apparition dans l'Université de Madrid, marquant le début des activités du Centre de Calcul. Après des décennies d'isolement culturel, des artistes, des musiciens, des architectes, des ingénieurs, des scientifiques et des intellectuels se lancent dans une réflexion autour de l'exploitation de l'ordinateur dans leurs processus créatifs. Le Centre de Calcul devient l'espace de liberté créatif le plus significatif de la fin de la dictature en s'affirmant alors comme une structure d'expérimentation collective, dans un contexte où le rassemblement avait une signification presque subversive. L'immunité assurée par l'aura de la technologie, en apparence non-idéologique, permet au Centre d'impulser un élan sans précédent à l'innovation espagnole restée en gestation. S'ensuit une double rupture : l'effondrement du bloc culturel imposé par le régime politique ; la disparition des frontières entre les différents champs de la création, ouvrant l'expérimentation à de nouvelles voies d'expression. En jetant "des ponts entre un monde absolument virtuel et imaginaire, et un monde réel", le Centre de Calcul ouvre l'écriture à d'autres horizons d'expérimentation, tels que la musique et les arts plastiques, tout en s'inspirant des nouvelles théories linguistiques de Noam Chomsky et de l'information de Max Bense. L'ouvrage revient sur l'oeuvre historique de Javier Seguí de la Riva, qui forme le corpus nécessaire pour comprendre le contexte de l'époque et relier entre elles les oeuvres des architectes et des artistes, dans un questionnement permanent autour des cohabitations entre imaginaire et expérimentation. Quant aux formes en mouvement de José Luis Alexanco, elles côtoient les Figures impossibles de José María Yturralde, en dialogue avec la poésie d'Ignacio Gómez de Liano et de Guillermo de Searle.

01/2021

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Histoire de France

Mitterrand et la Défense

Thème central des deux septennats de François Mitterrand, la défense de la France a suscité des débats qui restent aujourd'hui d'une vive actualité. Pour la première fois, historiens et acteurs politiques confrontent leurs points de vue à l'égard de la politique mitterrandienne dans la période charnière de 1981 à 1995. François Mitterrand et la Défense : comment, à partir de 1971, les socialistes firent-ils évoluer leur doctrine à l'égard de la Défense ? Comment, une fois au pouvoir à partir de 1981, les nouvelles autorités purent-elles composer avec le monde militaire ? Quelle vision animait François Mitterrand dans ces domaines ? La gestion de la guerre froide et de la fin du monde bipolaire : comment les changements historiques ont-ils été négociés ? La désintégration de l'empire soviétique mais aussi la réunification allemande en ont été l'une des conséquences, sans oublier l'éclatement de la Yougoslavie, qui fit l'objet de nombreux débats et de controverses. Les opérations extérieures : elles ont caractérisé les mandats de François Mitterrand puisqu'il en ordonna plus que ses prédécesseurs réunis, sous la Ve République. La plupart sont intervenues pendant les deux cohabitations. Certaines font encore l'objet de vifs débats... Etaient-elles justifiées ? Aurait-on pu intervenir autrement ? La dissuasion : le président Mitterrand s'y identifia au point de déclarer que la dissuasion c'était lui, et que tout le reste n'était qu'objets inertes. Il y eut alors des décisions à prendre, aussi bien sur la définition, voire la clarification des concepts, que sur la réaction de la France à un mouvement de désarmement initié par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le débat demeure aujourd'hui quant à la raison d'être de la dissuasion nucléaire, comme on le lira en découvrant ces échanges.

03/2017

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Littérature française

Le roi-nu-pieds

Niels, 25 ans, habite depuis des années dans une cabane sans eau ni électricité sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il vit de dons et des produits de son potager. Un été, à l'improviste, il débarque, hirsute et pieds nus, dans la maison de vacances familiale, accompagné de sa copine et de son chien. Il y a là son père, Eric, sa belle-mère, leur fils, et la grand-mère complice. La cohabitation devient vite explosive. Niels fume pétard sur pétard, dort le jour, boit de la bière... Excédé, son père finit par le chasser de la villa à grands coups de "dégage ! " . Mais la roue tourne. Deux ans plus tard, Eric se retrouve sans emploi. Le Covid est passé par là, la crise aussi et, en tant que free-lance, à 59 ans il n'a plus un client. A bout de forces et endetté jusqu'au cou, il décide de fuir. Pour rejoindre le seul être qui ne le jugera pas : son fils, Niels. Père et fils vont peu à peu se réapprivoiser, travailler ensemble sur la ZAD, Niels mettant son père à l'épreuve et Eric découvrant la "vraie vie" de son fils, les raisons de ses choix, son bonheur simple de Robinson en communion avec la nature. Chaque jour qui passe convainc Eric que là se trouve sa nouvelle vie. Jusqu'au moment où il commet la gaffe suprême : rattrapé par son passé de publicitaire, il propose à Niels de faire de la ZAD une nouvelle marque à destination d'une cible "bobo urbaine CSP+" . Niels, horrifié, demande à Eric de reprendre la route. A ses yeux, son père n'est pas guéri. Il ne pourra revenir que le jour où il sera, enfin, "désintoxiqué" . Alors, il sera vraiment le bienvenu. En toile de fond de cette relation père-fils complètement inversée, une réflexion sur des enjeux très actuels : le défi de la transition écologique, les limites de la société consumériste, le besoin de se recentrer sur l'essentiel... Si tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut consommer moins pour stopper l'épuisement des ressources naturelles, quelle méthode employer pour parvenir à un nouveau modèle ?

01/2023

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BD tout public

Naissances de la bande dessinée. De William Hogarth à Winsor McCay

Autour de 1900, apparaît dans la presse américaine une forme pétrie d'humour et d'action que nous reconnaissons sans problème comme de la bande dessinée : le comic strip, né en même temps que le cinéma et le phonographe. Dans ce livre riche en surprises, Thierry Smolderen montre pourtant que l'origine de cette forme est beaucoup plus ancienne, et liée à une autre naissance : celle du roman moderne, qui émerge en Angleterre au cours du XVIIIe siècle. L'oeuvre satirique du peintre et graveur William Hogarth a ouvert cette voie, menant à des échanges d'un genre nouveau entre l'image et les médias de l'âge moderne. Au XIXe siècle, le courant impulsé par Hogarth est resté l'affaire exclusive d'un groupe particulier de dessinateurs, les illustrateurs humoristiques, qui mettent leur immense culture de l'image au service de la parodie, en cultivant l'art de l'hybridation stylistique. Fascinés par le graffiti, le dessin d'enfant et les images marginales, ils sont les premiers à s'emparer des médias émergents, qu'ils schématisent et combinent dans une perspective ironique. Depuis Rodolphe Töpffer, ils prennent aussi un malin plaisir à interroger les idiomes séquentiels du monde industriel à partir du passé naïf des histoires en images populaires. La bande dessinée moderne s'est forgée dans ce creuset résolument polygraphique qui n'a manqué aucune des révolutions majeures menant à l'âge audiovisuel. Cet ouvrage - qui constitue aussi une véritable anthologie - éclaire donc de manière surprenante les pièces d'un puzzle que nous croyions pourtant si bien connaître : loin d'être orpheline, la bande dessinée y apparaît comme la principale héritière d'une culture de l'image lisible aussi ancienne que l'image imprimée. La bulle, la ligne claire, l'action progressive, la mise en abîme ironique et jusqu'à la physique délirante des toons l'inscrivent dans une généalogie beaucoup plus riche que ne le soupçonnent les auteurs eux-mêmes. Son dialogue initial avec le roman d'avant-garde du XVIIIe siècle et le livre romantique, sa longue cohabitation avec les rythmes de la presse illustrée, sa symbiose avec le cinéma en font même l'ouvroir potentiel de l'image contemporaine par excellence.

11/2009

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Thrillers

Crash à Seyssel

Haute-Savoie, 1943 ! Un bombardier anglais survole Annecy de nuit et entre en collision avec 2 mystérieux engins venus "d’ailleurs". Le premier s’abîme dans le lac, quant au second, après une course désordonnée, il s’enfonce dans le Rhône à l’embouchure des Usses, juste avant Seyssel. Très rapidement, Allemands et Italiens bouclent totalement la région et en repartent, quelques jours plus tard, avec de bien étranges chargements. Paris, de nos jours ! Jean-Philippe Destivelles, le conseiller spécial du président de la République empêtré dans des affaires d’écoutes illégales et de fuites au plus haut niveau de son gouvernement de cohabitation bien fragile, hérite d’un terrifiant dossier déterré dans les archives de la Stasi, par un certain Vauclair. Il est si explosif qu’il pourrait rebattre toutes les cartes énergétiques mondiales. Mais qui, d’Henri Beauregard, le premier Ministre qui ne rêve que de prendre la place du président, de Michel Vandeuil, le chef de cabinet de celui-ci, corrompu et prêt à tout, ou du pouvoir en place a intérêt à ce que ce dossier soit rendu public ? S’agit-il d’une manipulation d’envergure ? Commence alors pour le commandant Paul Farrell, installé à Corbonod et patron du SSERPI, organisme très confidentiel, un marathon qui l’emportera aux portes de l’impossible. Sur fond de sordides manœuvres politiques, qui tire réellement les ficelles derrière cette énigmatique affaire ? Que cherchent Vauclair et ses 3 amis ? Qui a les moyens de disposer en toute impunité d’un satellite pour espionner Farrell ? Mais surtout, que vient faire "Pétrovorace", patron indiscuté de la Capt-Oil Aquitaine International, puissant groupe pétrolier, dans cet imbroglio ? Que détient Coraly Vauclair pour que tout le monde se focalise sur elle ? Pourquoi devient-elle la cible de tueurs professionnels ? Que recèle l’épave du France, au fond du lac d’Annecy ? Dans cette partie de poker menteur, Farrell devra se protéger de tous côtés, mais ce qu’il découvrira au sommet du Mont des Princes, risque d’anéantir les machinations les plus pernicieuses, car il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur… la Mort !

09/2023

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Beaux arts

Notre-Dame de Paris. De la Colombe du Saint-Esprit à la Langue des Oiseaux

Les historiens nous dépeignent le Moyen Âge comme un âge sombre durant lequel sévirent guerres, épidémies et famines. Or, entre le XIIe et le XIVe siècle, l'Europe construisit des centaines de cathédrales gothiques. L'art s'épanouissant en temps de paix, il y a là assurément un paradoxe. Autre mystère... Comment expliquer la soudaine apparition de l'art ogival se substituant à l'art roman ? Que dire de ce bestiaire fabuleux gravé dans la pierre d'édifices religieux - et qui suscita la colère de saint Bernard - quand on sait combien l'Eglise se montrait soucieuse du respect de l'orthodoxie ? Resituant la construction de Notre-Dame-de-Paris dans cette époque, pleine de bruit et de fureur, mais qui vit également l'émergence d'un formidable élan spirituel, Richard Khaitzine s'interroge et nous livre quelques réponses dérangeantes ayant trait à l'Histoire. Qui fut réellement Maurice de Sully, le premier constructeur de ce chef-d'oeuvre architectural ? Peut-on accréditer la version de ses origines modestes ? On le dit fils d'une bûcheronne ! Quel fut le rôle de l'Ordre du Temple, fondé par Bernard de Clairvaux ? Exista-t-il une seconde règle - secrète - et qui aurait été à l'origine des déviations de l'Ordre ? Il semblerait que ce fût le cas. L'existence historique du rédacteur du Baptême de Feu, Roncelin de Fos, étant aujourd'hui établie. Comment expliquer que le restaurateur de la cathédrale - Viollet-le-Duc - se soit fait représenter sous les traits d'un saint Thomas plongé dans une intense réflexion ? Dans son Notre-Dame de Paris, Victor Hugo affirme que la cathédrale est un abrégé de l'art hermétique. Sur quoi fondait-il son opinion ? Son roman, un livre à clés ? Existe-t-il un rapport entre l'iconographie catholique et l'art d'Hermès ; cette cohabitation est-elle contre nature ? Une certaine langue bien pendue, enfermée dans une boîte d'os, pourrait bien être ce verbum dimissum, commun à l'Eglise, aux corporations ouvrières, à la Franc-maçonnerie et aux Laboureurs du ciel... Une parole perdue par les uns et dont les autres furent détenteurs, bien qu'ils n'en aient pas gardé le souvenir !

11/2011

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Critique littéraire

Les aventures d'Orly

Les aventures d'Orly sont des clichés du quotidien, des instants de tout le monde mis en lumière. L'auteur s'adresse à vous, à toi, à moi ; elle nous raconte, elle se raconte, elle te raconte, elle narre ces histoires qui sont celles de chacun d'entre-nous. Où elle est en même temps spectateur et acteur, dans une forme de narration intégrative et participative. Un style naturel, original, vivant, et familier accessible à tous, bien que riche en idiomes locaux, ne manque pas de nous parler, de nous interpeler, de s'adresser à tous et où s'exprime la sensibilité et l'observation pointue de la société. L'auteur donne à des situations qui semblent sans importances à première vue, toute la grandeur due à des causes lointaines qui influencent la vie, qui nous interpellent et montrent la déliquescence de notre société tout en menant à des conséquences parfois funestes, à rechercher au delà de ce que l'on voit et nous conduisent à nous demander "le pourquoi" de cela. Elle utilise une triptyque posture d'acteur, spectateur et narrateur pour magnifier par écrit l'autodérision narrative camerounaise. Où, pour décrier ou interpeler sur des dérives sociales, l'auteur raconte de façon imagée des situations où personne n'est interpelée, certains de ses contemporains pouvant directement être impliqués et se reconnaitre et être reconnus. Alors au lieu d'utiliser des noms qui même par hasard peuvent susciter des frustrations, l'auteur s'offre généralement en sacrifice sur l'échafaud de la raillerie et de la critique en suscitant ainsi une autorégulation cognitive à postériori. C'est une pastorale littéraire qui s'appuie sur les reflets de la vie en société, les relations et cohabitation entre humains où qu'elles se déploient. Une pastorale faite parfois de manière sarcastique, humoristique ou avec dérision, tout en interpelant et en invitant les uns et autres à revoir leurs manières d'être et de faire avec leurs prochains pour une vie quiète et harmonieuse. C'est des scans de nos instants d'égarements, qui ressortent nos forces et faiblesses et jettent une lumière sur nos joies, peines et espoirs.

09/2017

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Essais généraux

Atlas des mammifères sauvages de France - Volume 3. Carnivores et Primates

Après s'être intéressé aux 71?Mammifères marins (volume?I) puis aux 28?ongulés et Lagomorphes (volume?II) présents en France, l'atlas des Mammifères sauvages se consacre, dans ce troisième ­volume, aux Carnivores et aux Primates. Les 33?Carnivores présents en France font souvent l'objet de débats passionnés. Prédatrices, ces espèces peuvent interférer avec les activités humaines. Elles bénéficient en conséquence de ­statuts de protection et juridiques très variés. Certaines sont classées comme espèces protégées, parfois strictement, parfois pouvant faire l'objet de destructions légales d'individus, d'autres sont ­inscrites sur la liste des espèces gibier, voire parmi les espèces susceptibles d'occasionner des dégâts, quelques-unes enfin sont considérées comme des espèces exotiques envahissantes. Toutes néanmoins ont bénéficié ces dernières années d'une importante amélioration de leurs connaissances grâce notamment à la mise en place de réseaux nationaux de suivi, de plans nationaux d'actions et à la dynamique des associations locales. A l'inverse, pour les Primates, aucune synthèse nationale n'existe aujourd'hui bien que notre territoire héberge 10?espèces (8?en Guyane, 1?introduite aux Antilles et 1?introduite à Mayotte) et que plusieurs études soient réalisées localement. Valorisant plus de 370 000?données acquises entre?2000 et?2020 et impliquant la participation de 76 rédacteurs, ce volume représente un outil unique et indispensable d'aide à la décision pour améliorer notamment la cohabitation des humains avec ces espèces. Les gestionnaires et les ­administrations trouveront dans cet ouvrage toutes les informations et spécificités locales sur les Carnivores et Primates peuplant leur territoire, que ce soit les menaces qu'ils subissent, leurs ­impacts ou encore les actions ou études mises en oeuvre localement. Ils pourront aussi trouver, dans les monographies spécifiques, les enjeux de conservation pour chaque espèce. De même, les scientifiques et naturalistes pourront accéder à des informations actuelles sur la répartition de ces 43?espèce, leur biologie et leur écologie, sur l'état et les tendances d'évolution de leurs populations ainsi qu'aux travaux de recherche en cours à leur sujet. Comme pour les précédents volumes, cet ouvrage n'aurait pu être réalisé sans la mobilisation de très nombreux experts et structures, qui ont accepté de contribuer en partageant leurs données et leurs connaissances.

04/2024

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 1, De l'histoire des origines à l'histoire du peuplement

L'objectif des auteurs du présent ouvrage est de procéder à une relecture de l'histoire des peuples du Togo à travers l'image que les gens en ont gardée, image qui doit être révisée à la lumière des techniques modernes de critique des sources utilisées. Il ne s'agit donc plus d'écrire une histoire des Européens au Togo ou d'une histoire du Togo vue par des Européens. Robert Cornevin a eu certes l'immense mérite d'avoir mis à la disposition du public un ouvrage qui fit, fait et fera encore référence pendant longtemps. Mais il s'agit pour nous de tourner une page, et d'apprendre aux Togolais à se sentir togolais, malgré les nombreux clivages accentués - ou parfois artificiellement créés - au cours des années. Au lieu d'une étude chronologique fondée sur la division géographique du pays - le clivage entre une région méridionale, dominée par l'aire culturelle ajatado, relativement homogène, et une région septentrionale aux groupes humains plus éclatés, avec une histoire multiforme -, nous avons privilégié une approche synchronique qui regroupe les éléments en grandes périodes historiques. Elle nous semble plus conforme aux objectifs qui doivent être assignés à l'histoire, en particulier dans l'enseignement scolaire : faire que les Togolais se sentent d'une même patrie, solidaires de la vie de leur nation en devenir. C'est à ce prix que, pensons-nous, seront abolis, au fil du temps, les maux qui rongent nos sociétés et qui ont pour noms régionalisme, tribalisme, ignorance et refus de l'autre... Plusieurs leçons se dégagent de cette histoire des Togolais : il n'y a jamais eu de peuple ethniquement "pur". Chacun des groupes a été constitué (qu'il en ait gardé le souvenir ou non) par des apports successifs qui se sont fondus plus ou moins totalement dans une nouvelle identité. Qu'elles se soient choisies ou simplement tolérées, ces communautés juxtaposées ont appris à vivre ensemble, presque toujours pacifiquement, quelles qu'aient pu être leurs différences. Pour les groupes humains qui sont devenus les peuples du Togo, celui-ci a été bien plus qu'un refuge : avant tout, un espace de liberté. Cohabitation pacifique, liberté, tolérance, équilibre, harmonie politique. N'y a-t-il pas là bien des leçons qui pourraient encore avoir leur valeur dans l'avenir ?

06/2011

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Roman d'amour, roman sentiment

Bad Devils

Un job de rêve ? Pas sûr. . . Kaylee vient de recevoir une proposition qu'elle peut difficilement refuser. Si elle veut fuir son boulot dans ce bar sordide où l'ambiance est de plus en plus nocive, elle doit sauter sur cette occasion inespérée ! Suivre le groupe de rock mondialement connu, les Hot Devils, dans sa tournée européenne pour jouer les baby-sitters. Qui n'en rêverait pas ? Mais petit problème : son ex ! Il n'est autre que le batteur du groupe. . . Autre souci : il la déteste ! Et elle ne voit pas bien comment cela pourrait changer, vu la façon dont elle a interrompu leur relation, le laissant sur le carreau, le coeur brisé, sans même une explication. En tout cas, une chose est sûre : Ethan va lui rendre la monnaie de sa pièce, et faire de sa vie un enfer par la même occasion. Son caractère de musicien rebelle ne va d'ailleurs pas améliorer les choses, loin de là ! La cohabitation risque bien de devenir éprouvante. . . surtout avec une telle proximité. Malgré tout, elle n'a pas d'autre choix que d'affronter ses démons. . . ce beau démon. . . Que la tournée commence et advienne que pourra ! *** Je porte mon attention sur mon ex qui a les yeux à nouveau rivés sur moi, les lèvres entrouvertes. Si je ne m'abuse, elle salive sur mon torse. Malheureusement pour elle, il ne lui appartient plus depuis un bon bout de temps. Pourtant, j'adorais lorsqu'elle me caressait de ses mains expertes, qu'elle l'amadouait de ses baisers tendres à me provoquer de rudes effets dans le caleçon. On était bien tous les deux, on se disputait rarement. Ouais, on était fait l'un pour l'autre. Mais elle a tout gâché, bordel de merde ! Plus fort que moi, mes iris toisent les siens d'une façon meurtrière. Voilà que la rage revient me perturber. Putain. . . Il faut que je me casse. Impossible de rester dans la même pièce qu'elle sans que le passé vienne me tourmenter. Je ne sais pas comment je vais faire pendant un mois, je sens bien que je vais péter un câble plus d'une fois ! Je pose brutalement le mug sur la table noire face à moi, me lève et fonce jusqu'à ma piaule. Bref, je sens que je vais vivre une tournée de merde !

04/2022

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Architecture

Stream N° 5 : Nouvelles intelligences. Edition bilingue français-anglais

CONTEXTE : DE L'URBANOCENE A LA VILLE-METABOLISME - Stream 03 analysait les évolutions de l'urbanisation globale et le changement de paradigme de l'ère anthropocène. - Stream 04 étudiait les scénarios de réponse à l'Anthropocène selon une nouvelle relation de l'homme au vivant et un renforcement du modèle de la ville-métabolisme. - Stream 05 poursuit cette réflexion en explorant les avancées de la connaissance des intelligences naturelles, les progrès des intelligences technologiques et les expérimentations d'intelligence sociale pour agir collectivement sur la ville de demain. LES QUESTIONS - Une meilleure connaissance du vivant permet-elle de repenser la place et le rôle de la nature en ville ? - Comment les artistes influent-ils sur notre rapport à la Terre et nos systèmes de représentation ? - L'IA et le big data révolutionnent-ils la conception et la fabrique de la ville ? - Comment créer les conditions d'une intelligence collective pour aborder la complexité urbaine ? LES INTERVENANTS - Une quarantaine d'intervenants de toute discipline et nationalité pour une approche riche et pluridisciplinaire des enjeux. - Des chercheurs des plus grandes institutions, comme Pascal Picq, Michel Lussault ou Kent Larson. - Des artistes et critiques d'art de premier plan, comme Tomás Saraceno, Nicolas Bourriaud ou Thijs Biersteker. - Des philosophes au coeur des grands débats contemporains, comme Emanuele Coccia, Sandra Laugier ou Cynthia Fleury. - Des praticiens reconnus par de nombreux prix, comme Andrew Freear, Jeffrey Raven ou Antoine Fenoglio... LES PISTES DEVELOPPEES - De nouveaux récits dépassant la vision anthropocentrée et le principe de séparation de la modernité occidentale, au profit d'une pensée inclusive. - La mobilisation d'une pluralité d'intelligences complémentaires, naturelles, technologiques et sociales, selon une vision systémique. - De nouvelles cohabitations urbaines avec le vivant. - Des approches encadrées de l'intelligence artificielle, à rebours du pur solutionnisme technologique de la smart city. - Un renforcement de la place du care pour répondre aux enjeux sociaux de la fabrique de la ville. - Des approches pluridisciplinaires selon des protocoles d'expérimentation et de soin. - Des initiatives participatives pour mobiliser les communautés. - De nouvelles échelles de gouvernance pour favoriser l'expérimentation urbaine. - Un changement de paradigme du progrès, qui passe des logiques productivistes de l'extraction à des logiques d'interrelation, d'interdépendance, d'attention et de faire avec.

10/2021

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Droit

Mélanges en l'honneur du Professeur Jean Rossetto

Etudiant à Poitiers autour de mai 68, assistant à la Faculté de droit sous le septennat giscardien, docteur d'Etat avec sa Recherche sur la notion de constitution et l'évolution des régimes constitutionnels un an après l'élection de François Mitterrand, Jean Rossetto réussit brillamment l'Agrégation de droit public quelques mois avant la première cohabitation. D'abord professeur à l'Université de Limoges, il rejoint l'Université de Tours en 1989, où il avait été brièvement maître-assistant, et y devient responsable de ce qui était alors le DEA de droit public, que nombre de futurs universitaires auront fréquenté et, bientôt, directeur du GERCIE, Doyen de la Faculté de droit, d'économie et des sciences sociales, avant, plus tard, de diriger l'Ecole doctorale "Sciences de l'homme et de la société". Professeur émérite de l'Université François-Rabelais de Tours depuis le 1er septembre 2015, Jean Rossetto n'a pas cessé ses activités, sinon l'amphithéâtre et l'évaluation des étudiants. Homme de conviction et pédagogue hors pair, impressionnant l'auditoire par son aisance à parler sans notes, le professeur Jean Rossetto se plaît à rappeler avoir dispensé toutes les matières ou presque du droit public, privilégiant cependant d'abord le droit international, sans jamais y renoncer, consacrant plusieurs décennies au droit constitutionnel, notamment en master jusqu'à sa retraite, avant de conquérir ce droit européen qu'on disait encore communautaire. Jean fut le premier élève du professeur Pierre Avril, avec qui devait débuter cet ouvrage ; certains initiateurs de ces Mélanges furent les premières thèses de droit constitutionnel du professeur Rossetto. Universitaire accompli, il n'est toutefois pas certain qu'il eut voulu des études en son honneur. Plusieurs générations alternent dans cet ouvrage, des parcours différents et des spécialités diverses. On y lira la carrière et les goûts du doyen Jean Rossetto, marqué par le droit constitutionnel, puis le droit européen, spécialement institutionnel, ouvert et curieux. Nous avons pensé ce livre, dont nombre de collègues et d'amis ne pouvaient malheureusement être, à son image : simple et concis. La parution de ces Mélanges n'en réjouira pas moins tous ceux qui, sans connaître l'homme, le chercheur ou le pédagogue, s'intéressent au droit vivant, le droit en prise avec les problèmes de son temps, à la dynamique générale des normes et des institutions ou aux stratégies des acteurs. C'est ainsi qu'à côté d'essais sur la situation de nos systèmes juridiques, notamment certaines innovations jurisprudentielles majeures, on trouvera dans ce recueil des réflexions renouvelées sur la nature même de nos ordres institutionnels.

07/2016

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Droit

Plein droit N° 122, octobre 2019 : Etrangers sans toit ni lieu

Il en va de la "crise du logement" en France comme de la "crise des réfugiés" en Europe : elle n'a rien d'une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s'attaquer à la cherté de l'immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d'être laissées pour compte, voire discriminées. La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l'idée qu'il n'y aurait "pas assez de place" pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d'hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l'obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S'organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères - et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur. es isolé. es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d'asile - font les frais. A l'absence de politique d'accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l'Etat dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant. e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d'arriver. Sommaire Edito De l'attente en file à l'attente en ligne Dossier : Etrangers sans toit ni lieu Pas de place pour les étrangers ? | Violaine Carrère et Claire Lévy-Vroelant Quand l'accueil se heurte aux logiques de police | Interview de Jean-Marie Boutiflat par Pascaline Chappart Mineurs isolés, l'hôtel pour seule protection | Maud Angliviel et Solène Ducci Ouvrir : l'accueil au Pays basque | Marie Cosnay Des foyers aux résidences sociales : un racisme d'Etat | Michael Hoare Cohabitation sous contrainte | Laura Guérin Un sas de confinement pour les "dublinés" | Léopoldine Manac'h Le "droit au logement" ... pas pour tous | Julie Clauzier Hors-thème Quand la Géorgie se vide de ses femmes | Maroussia Ferry La Cour de l'asile, une usine à décisions | Léo Berthe Mémoire des luttes Outre-mer : le combat de Marie Le focus juridique La Cour de cassation évacue le droit à la protection du domicile |Patrick Henriot Ont collaboré à ce numéro : Véronique Baudet-Caille, Emmanuel Blanchard, Pauline Boutron, Violaine Carrère, Pascaline Chappart, Cécile Dazord, Nathalie Ferré, Nicolas Fischer, Elisabeth Graf, Noura Kaddour, Claire Lévy-Vroelant, Jean-François Martini, Antoine Math, Claire Rodier, Isabelle Saint-Saëns.

10/2019

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Histoire internationale

Cinq figures de l'émancipation algérienne

Cet ouvrage présente le parcours de cinq figures marquantes liées à l’histoire de l’Algérie du XXe siècle : deux Français de métropole, Germaine Tillion (1907-2007) et André Mandouze (1916-2006), et trois pieds-noirs, Alfred Bérenguer (1915-1996), Charles Koenig (1921- 2009) et Pierre Claverie (1938-1996). Pourquoi ce choix ? Il permet de traverser l’histoire douloureuse de l’Algérie des années 1930 (apogée de l’époque coloniale avec la célébration du centenaire du débarquement de 1830) jusqu’aux trente premières années mouvementées de l’indépendance, en passant par la période cruciale de la guerre de libération. Dans des positionnements et des engagements différents dus à leur histoire personnelle, faisant souvent preuve d’une clairvoyance prémonitoire, ces personnalités ont cherché, chacune à sa manière, à alerter les Européens d’Algérie et les Français de métropole sur les périls d’un système colonial fondamentalement injuste et sur l’urgence, après les événements de 1945, à s’engager dans la voie de l’émancipation réclamée par le peuple algérien opprimé sur les plans politique, social, culturel et religieux. Attachés à la fois à la France et à l’Algérie, cette femme et ces hommes ont voulu oeuvrer pour une paix juste et rapide et pour la cohabitation continuée d’une communauté européenne avec la population berbéro-arabe et musulmane d’une Algérie souveraine. Mais leur engagement ne vaut pas seulement pour le XXe siècle. « Passeurs des deux rives », ils restent pour aujourd’hui et demain sans doute des modèles de volonté et de courage au service d’un dialogue « à la recherche du vrai et du juste ». Leurs voix méritent de continuer à être entendues pour ouvrir aux deux peuples, algérien et français, la voie d’un renouveau de leurs relations, débarrassées des ressentiments du passé et tournées résolument vers un avenir de coopération et d’amitié nécessaires. C’est le message que cet ouvrage voudrait aussi transmettre aux générations nouvelles qui vivent sur nos deux sols. Michel Kelle, né en 1940, agrégé de grammaire, IPR de Lettres, a enseigné en Algérie en tant que coopérant à Tlemcen de 1965 à 1967, et à Oran de 1982 à 1988. Il a été élu délégué des Français résidant à l’étranger pour l’Algérie au CSFE (Conseil supérieur des Français de l’étranger) de 1985 à 1988. Auteur et coordonnateur d’ouvrages pédagogiques, il a écrit aussi de nombreux articles consacrés à des écrivains francophones d’Algérie, notamment Mouloud Feraoun et Emmanuel Roblès.

05/2013

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Histoire de France

Jours de guerre au village. Années noires, années vertes en Auvergne et Margeride, 1939-1950

Dans une très vaste forêt, le mont Mouchet contient et abrite deux lieux tout proches : les ruines d'une maison forestière, ultime réduit des maquis d'Auvergne en 1944, et à quelques encablures, le sous-bois fangeux où, le 19 juin 1767, dit-on, fut abattue la Bête du Gévaudan. La superposition géographique de ces deux drames a de quoi intriguer. Ici, à deux siècles de distance, la peur, la violence, la souffrance. La nature en folie (l'animal cannibale, incontrôlable), puis la société en folie (la barbarie guerrière). " A petits pneus prudents, me voici prenant de l'altitude, traversant de longs pâturages en pente douce, fils barbelés, montbéliardes, blocs de granit épars sur les landes. Quelques rares panneaux indiquent des noms de fermes : Le Gasquet, Tombevie... Je gagne le Mémorial. Juste à côté s'est installé un bar-restaurant : gardien de la mémoire des combattants ou de celle des victimes de la Bête ? Serpentant en forêt, une petite route circonscrit très exactement le mont Mouchet. A plusieurs croisements, des routes indiquent la direction de communes situées en contrebas, sinistrées par la guerre : Pinols, Paulhac-en-Margeride, Chanteloube - chantent mais mordent les loups ! Je le savais bien sûr, la réalité fut plus nuancée. Mais si la réalité fut autre que je la rêvais - sans être dupe -, elle ne fut pas tout autre. Et c'est à mettre très précisément l'accent sur la coexistence, la cohabitation, la brève rencontre des sauvés et des sauveurs, leurs perceptions réciproques, sur le vis-à-vis de deux cultures, que je m'emploierai. " Cette région a abrité des migrations enfantines, le séjour des petits Marseillais, par exemple. Ici on a aussi sauvé des Juifs. Et cette histoire, Martin de La Soudière l'écrit. Pour cela, " Il prend le temps d'aller à la rencontre des hameaux et des gens, conjuguant les techniques éprouvées de son métier d'ethnologue et une attention, une patience, une manière d'être là et de ne pas en être - intrus et familier à la fois -, qui donnent à son regard et à son écriture une marque immédiatement reconnaissable. " (Patrice Cabanel, postface). " Dans les pages de Martin de la Soudière, se déploie une histoire buissonnière, nouvelle, originale, aérée aux vents des montagnes, un long périple, temporel et spatial, qui vagabonde et rebondit de villages en hameaux, à travers ces espaces rudes et ruraux de la Haute-Loire, de la Lozère et du Cantal, mieux dénommés Margeride, Aubrac, Monts d'Auvergne ou Combraille. " (Eugène Martres, préface).

07/2011

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Thérapies diverses

Vivre avec une douleur chronique. Un accompagnement fondé sur l'approche centrée sur la personne

Le chapitre 1 s'arrête sur la nécessité d'admettre la subjectivité de la réalité de la personne souffrant de douleur chronique comme étant une expérience propre à elle seule et de veiller à ce que notre présence ne porte pas trop ombrage à l'expression singulière de cette personne. Et d'avoir une vigilance à reconnaître qu'une part de nous pourrait toujours s'imposer à l'autre, même à notre insu. A cette condition, la plainte de douleur, toujours assortie d'une adresse à autrui, pourra être accueillie dans un climat d'ouverture. Rencontrer la personne dans l'ici et maintenant de SA réalité est le terreau du travail clinique. Dans le chapitre 2, la phénoménologie vole au secours de ce travail d'accueil. Discipline spécifique de la philosophie réunissant le corps objet et le corps vécu, elle interroge le fondement des discours sur le corps, la maladie et les relations soignant-soigné. Le chapitre 3 plaide pour une cohabitation des différentes sources de savoir. Pas question de privilégier l'une autre détriment de l'autre. Les alliances entre ces savoirs profiteront au processus thérapeutique de transformation que réclame l'altération persistante de la santé. Le chapitre 4 parle de la résistance que la douleur chronique oppose à nos désirs d'être des soignants "efficaces" et de notre responsabilité à faire de cette résistance une opportunité à réinventer nos rôles en ne misant plus uniquement sur les "techniques" de soin mais aussi sur le pouvoir d'un relationnel plus conscientisé. L'ACP de Carl Rogers apparait comme le pendant clinique approfondi des recommandations de la phénoménologie. Le chapitre 5 en présente les points essentiels et leur éclairage original dans l'abord clinique de la personne souffrant de douleur chronique. Les cinq chapitres précédents sont sensés s'emboîter l'un dans l'autre comme des poupées russes. Ils nécessitent d'être portés dans notre for intérieur pour devenir attitudes et contribuer à l'organisation d'une structure humaniste d'accompagnement des personnes souffrant de douleur chronique ? Le chapitre 6 en propose une illustration clinique. Le contact avec le moment présent possède un grand potentiel thérapeutique. Le chapitre 7 suggère plusieurs "outils" permettant d'en améliorer la valorisation. Le chapitre 8 aborde les implications de l'ACP sur la formation des soignants. Une pédagogie largement expérientielle apporte des accents complémentaires au cadre habituel de formation. Elle mène à la rencontre avec soi-même dans son rôle de soignant en pointant les enjeux d'une connaissance de soi plus lucide et ce, dans l'articulation avec des connaissances théoriques.

03/2023

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Critique littéraire

Manifeste pour l'hospitalité des langues

POURQUOI CE MANIFESTE ? (par l''équipe de la Caravane des dix mots) Ce manifeste est né des convictions portées depuis une décennie par l'association la Caravane des dix mots et ses partenaires. Projet d'action artistique et culturelle autour de la langue française mené depuis 2003, la Caravane propose "d'aller à la pêche au sens des mots au-delà de leur propre définition, afin de montrer la richesse et la diversité que tout être humain porte en lui" . La Caravane milite pour que tout un chacun dans le monde, quelle que soit son origine géographique ou sociale, ait le droit de s'exprimer et de transmettre sa spécificité culturelle grâce à la liberté de parole et la participation à la vie culturelle. Depuis sa création, la Caravane voit dans cette langue partagée qu'est le français, non pas un instrument de domination mais un précieux outil d'échanges interculturels, de découvertes mutuelles, de convivialité. Ce manifeste est aussi né de nouvelles ambitions et perspectives. A l'approche de son dixième anniversaire, la Caravane des dix mots se doit de réfléchir au sens à donner à son action dans le futur, à ses engagements militants, à l'élargissement de son horizon intellectuel. L'objectif : aller à la rencontre de cette francophonie de terrain, de la richesse culturelle de l'espace francophone encore si peu valorisée ; interroger la réalité des droits culturels et linguistiques, des rapports Nord-Sud... Ce manifeste est né pour nourrir cette réflexion, celle des Caravaniers et de toutes celles et ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent à ces enjeux. Ainsi, notre parrain québécois, l'auteur Gilles Pellerin a fait en mai 2011 sa première rencontre avec l'Afrique noire. Il en a ramené ses émotions et le texte "Mundele ! " . Gilles a été rejoint par d'autres contributeurs, amis et soutiens, auteurs, linguistes, philosophes, qui partagent les mêmes valeurs. Tous, dans leur style et leur discipline, ont bien voulu nous éclairer de leur point de vue et enrichir le débat. L'idée, peut-être encore incongrue pour beaucoup, est que le français (et le Français ? ) aurait avantage à s'ouvrir aux langues adjacentes et aux peuples qui les parlent, à découvrir la richesse de ces cohabitations historiques, à assumer son hospitalité. Bien sûr, à travers les langues, ce sont les gens qui nous intéressent...

01/2012

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Sciences politiques

Aux services de la République. Du BCRA à la DGSE

Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. Aux Services de la République nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique - seconde patrie de Jacques Foccart - et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la " guerre froide " a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des " réseaux Gladio " jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De l'intérieur des services, on découvre la déstabilisation durable et le climat de paranoïa provoqués par les révélations du défecteur russe Golytsine, le choc créé par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, les profondes répercussions de l'affaire Greenpeace sur le fonctionnement de la DGSE, l'importance diplomatique de l'affaire Farewell, ou encore le vague à l'âme d'hommes ballottés par les différentes cohabitations. Pourtant ce livre ne se veut pas pessimiste. On y apprend notamment comment Michel Rocard a convaincu François Mitterrand de relancer le conseil interministériel du renseignement et à quel point une poignée de parlementaires se battent pour faire naître, en France, une culture du renseignement. Aux Services de la République, est le fruit d'un important travail de recherche et de collecte d'informations inédites auprès d'anciens Premiers ministres, ministres, chefs de service du contre-espionnage. Peut-être contribuera-t-il à réfuter quelques idées reçues, à lever les malentendus et à favoriser le dialogue entre la République et ses services afin que le renseignement français entre dans l'ère moderne.

09/2004

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Littérature française

L'immobilier

Les quatorze nouvelles de L'Immobilier traitent toutes d'un même sujet : la quête d'un logement comme fil conducteur et ressort dramatique. Tous les cas de figures possibles servent de prétexte à rebondissement : sous-location, échange d'appart, cohabitation à l'étroit, endettement à long terme, troubles du voisinage et même, très exceptionnellement, culbute spéculative. Ainsi, chaque situation, à l'aune de la surface habitable, produit-elle ses menus tracas, arrangements, mesquineries, désillusions, escroqueries, engueulades, compromis et autres dégâts collatéraux entre colocataires. La question immobilière n'est pas ici une simple toile de fond, mais bien la plus déterminante des contraintes sociales et existentielles qui pèse sur les personnages, les mine de l'intérieur. Et la drôlerie distanciée du ton n'amoindrit en rien la violente lucidité du constat. Mais plutôt que de s'en tenir aux variations douces-amères d'un même motif - comment habiter sa vie ? au sens propre et figuré -, Hélèna Villovitch a choisi de faire un sort particulier à une des nouvelles, la seule success-story du recueil. Et d'en décliner en alternance sept versions divergentes. Au départ, on suit par le menu l'irrésistible accession à la propriété de Pat et Flo, un couple d'étudiantes plus ou moins platonique, qui en moins de quinze ans vont racheter leur modeste location, vendre just in time, racheter de plus en plus grand, investir à long terme et finalement se retrouver à la tête d'un petit empire immobilier. Mais cette leçon de cynisme spéculatif, l'auteur s'amuse justement à la démultiplier en six épisodes catastrophistes, à la déconstruire en six ratages successifs. Splendeur et misères du calcul égoïste, ainsi pourrait s'intituler cette série qui unifie les morceaux épars de L'Immobilier et lui invente un autre visage, à travers ce duo d'ambitieuses sans relief ni scrupules, dont les dialogues réactualisent la bêtise désarmante de Bouvard et Pécuchet. L'auteur, se muant en discrète moraliste, fait remonter à la surface les envies et les bassesses qui sont aussi l'un des caractères de notre époque. Tandis qu'à mille lieux de ce désir de " réussite ", la dernière héroïne du recueil, sans toit ni ressource, retourne auprès de sa famille pour trouver où loger sa part de folie douce. C'est tout l'art du contraste de ce livre qui, sous des faux airs de comédie, sait faire monter en puissance la gravité. Au diapason d'une écriture qui entremêle la précision documentaire et les effets burlesques, la nuance psychologique et le suspens cauchemardesque, le minimalisme enjoué et les chutes de tension, jusqu'à nous laisser, sur la durée, une sensation de vertige insoupçonnée.

02/2013

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Romance sexy

Il était une fois noël #10

Oh non, pas lui ! : Louise est une avocate vive et enjouée, emballée à l'idée de revenir s'installer dans sa ville natale afin d'exercer son métier. Elle s'attend à tout, sauf à lui... Lui, c'est Rémi. Il n'a jamais quitté Birmon-sur-Mer, est connu et apprécié de toute la commune, et surtout il compte bien ne pas se laisser faire par Louise qui déborde d'imagination pour le faire fuir. En effet, forcés de travailler dans le même bâtiment, ils ne pouvaient imaginer une pire situation. Entre elle, l'avocate sérieuse et lui, le vendeur d'alibis, la cohabitation s'annonce difficile. La recette du pain d'épices : L'attirance entre eux est pourtant palpable. Entre disputes et moments d'accalmie, pourront-ils se supporter sans s'étriper ? Charlotte ne pensait pas vivre un mois de décembre aussi mouvementé. Elle qui n'a jamais été sensible à la magie de Noël, cette année, elle a même du mal à supporter l'enthousiasme débordant d'Adèle, sa colocataire. Pourtant, le premier décembre, une lettre l'attend. Chaque jour, jusqu'à Noël, un mystérieux inconnu compte lui donner des missions pour qu'elle reprenne goût à la magie des fêtes. Qui est cet admirateur secret qui lui a concocté ce calendrier de l'avent pour le moins original ? Foi de Charlotte, elle le démasquera avant que ses sablés à la cannelle ne refroidissent. Est-ce Augustin, le facteur qui s'attarde souvent pour discuter avec elle ? Peter, le collègue anglais à l'accent british auquel personne ne résiste ? Ou bien Félix, le voisin du dessus, trop discret pour être honnête ? Une chose est sûre, de grandes aventures l'attendent au détour de cette enquête. Noël à Beurkland : Je suis Savannah Lookwood, je suis née en colère et celle-ci s'est multipliée au fil des ans à l'approche de Noël. J'explique : Je fais partie de ces enfants qui n'ont jamais eu ce qu'ils désiraient. J'avais beau faire de belles listes à chaque fois, le PN, car oui, je ne prononce plus son nom, m'offrait des trucs nuls. Par conséquent, je me suis résolue à ne plus jamais lui écrire et de le blacklister de ma vie. Aujourd'hui adulte, j'ai toujours autant de dégoût pour cette période de l'année. Mais c'est sans compter sur Victor Kenyon, le petit-fils du PN et celui-ci s'est donné comme mission de me faire aimer les fêtes et de s'incruster dans ma vie. Foi de Savannah, il n'est pas encore né celui qui va me faire changer d'avis !

12/2023

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Littérature française

L'or des Schwaner

L'or des Schwaner, c'est plusieurs histoires dans l'histoire, imbriquées comme des poupées russes. C'est d'abord une histoire de géologue au cours de laquelle Denys Puech, émigré français de deuxième génération en Australie, d'origine aveyronnaise, trouve, au milieu de nulle part, au centre du Kalimantan, dans des circonstances ubuesques, des indices d'or perdus dans la jungle des Monts Schwaner. En chemin, il décide d'abandonner son statut d'Occidental et de changer de peau, un peu à l'image de James Brooke, le célèbre Rajah blanc du Sarawak, pour devenir un Dayak bon teint et, finalement, s'installer dans le pays. C'est ensuite un long voyage qui vous permettra de découvrir l'Australie, à la fois de l'outback et de la ville, sous un visage peut-être inattendu, avec ses Aborigènes et leurs fantasmes, puis le Kalimantan, la partie indonésienne de l'île si mystérieuse de Bornéo, avec ses peuples dayaks et punans ; un voyage initiatique au cours duquel vous ne serez jamais très loin de ce monde magique qui caractérise si bien tous ces peuples anciens. Ils sont la plupart en voie de disparition, avec la destruction systématique et irresponsable de leur milieu naturel. Au cours de ce périple, vous aurez un guide ; ce sera Denys et il ne vous quittera pas. C'est aussi l'histoire fabuleuse de ces indices qui, à l'instar de l'Affaire BRE-X, la plus grande escroquerie sur l'or de tous les temps, qui s'est développée au centre du Kalimantan, vers la fin des années 1990, vont, à leur échelle, déchaîner passions et convoitises, avec leurs coups de bourse dévastateurs et des centaines de millions de dollars australiens en jeu, et entraîner, après de grands espoirs, autant de désillusions. C'est aussi l'histoire de la renaissance d'un village dayak traditionnel, voué, après son abandon, à l'oubli et à la destruction sous les coups de boutoir d'une nature envahissante, que Dina, une jeune femme dayak courageuse, va décider de faire revivre. Ce combat pour la survie d'une culture, à l'avenir incertain en raison de la disparition programmée de la forêt primaire qui l'abrite, est fascinant. C'est enfin l'histoire du métissage, d'abord culturel, puis réel, avec ses incohérences, ses déceptions, ses surprises et ses succès ; une aventure en soi ! Mais c'est aussi la cohabitation entre ces individus appartenant à des mondes et des cultures si différents, ce qui ne va pas les empêcher d'accomplir, ensemble, une oeuvre remarquable. Voilà une belle histoire de tolérance, naturelle, sans calcul, qui débride les hommes et les rend, soudain, si attachants. C'est bien, dans ce sens, une véritable aventure humaine.

01/2014

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Livres 0-3 ans

Au jardin zoologique

Une image grand format, tel un paravent, 100 x 55 cm, imprimée sur un papier d'art, qui se plie en 3 parties comme un accordéon + un dépliant (8 x 96 cm) contenant quelques détails extraits commentés de l'image pour jouer à les retrouver ! Quand vous passerez la grille d'entrée, gardée par le grand gorille du jardin zoologique d'Audrey Calleja, vous ne verrez ni cages, ni gardiens, ni soigneurs, ni visiteurs mais simplement des animaux venus des quatre coins de la planète. Chaque animal dispose d'un espace correspondant à ses besoins. Une forêt de bambous pour les pandas, un coin de prairie pour les félins, un marécage pour les grenouilles, une mare boueuse pour l'hippopotame, un point d'eau pour les crocodiles, de grands arbres pour les singes ... Tout est aménagé aussi pour que les visiteurs puissent faire une promenade agréable dans les allées du parc en observant les animaux sans les déranger. Dans ce zoo un peu fou, se côtoient de vrais animaux, des espèces disparues et même des animaux imaginaires. Amitiés et cohabitations improbables sont également de la partie. Vous découvrirez des manchots faisant du toboggan sur le cou de la girafe, une crevette géante tentant de suivre des tortues, une pieuvre ayant fabriqué un bateau en papier pour que son ami le bernard-l'ermite puisse suivre les méduses et la baleine. Mais aussi, un paon sur un mur qui toise les dodos, un tout petit escargot qui tente de s'infiltrer dans l'espace des dinosaures et de la murène. Un manchot perché sur un igloo fait office de surveillant, tandis que le lapin se cache dans la forêt fleurie afin que le renard blanc ne le repère pas. Caméléon, biche et zèbre font connaissance. Le singe fait le malin au faîte d'un arbre, le fourmilier nettoie toutes les fourmis, les écureuils volants ou polatouches et les grenouilles boxeuses s'entraînent, les okapis déguisés tentent de passer inaperçus, le gorille suit la leçon de lecture des macaques... Vous verrez aussi des perroquets, des chauves-souris, un éléphant, un rhinocéros, une hyène, un tigre, un léopard, un marcassin, des gorilles, des crocodiles, de gros têtards, des flamants roses, des perruches... Bien sûr, vous découvrirez également certains animaux qui n'existent plus tels que les dodos, les dinosaures, le mammouth et même le ptérodactyle qui se trouve uniquement dans ce zoo ou dans celui de notre imaginaire. www. lamaisonestencarton. com/? ig=675&id=128

10/2013

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Littérature française

Les Républicains

Novembre 2016 : trente ans après s'être connus à Sciences Po où ils ont préparé l'ENA, deux anciens camarades se retrouvent à l'occasion d'une émission de Thierry Ardisson consacrée à la promo 1986 de l'école de la rue Saint-Guillaume. La fille en noir est une essayiste qui s'est vite affranchie de la « négritude » au service des puissants pour consacrer sa plume à Retz et à Swift. Guillaume Fronsac est énarque, banquier d'affaires et auteur d'un livre sur Machiavel qui, pense-t-il, fait de lui un écrivain. Unité de temps : ces deux là ne se quitteront plus, de 17h00 à Minuit. Unité de lieu : du 93 faubourg Saint-Honoré à leurs appartements respectifs en passant par les décors luxueux du Régina, de l'hôtel Meurice et celui de Talleyrand, ils vont déambuler dans le coeur du Paris historique du pouvoir régalien et de la Révolution française. Unité d'action : une joute intellectuelle et un suspense amoureux où se joue, à travers le bilan de leurs vies, celui d'une génération qui aura vu les politiques abandonner la mémoire culturelle et historique de leur pays. Que le spectacle commence ! Nous sommes successivement dans sa tête à elle, dans sa tête à lui et dans celle d'un narrateur omniscient. Anatomie cruelle de la chute de la maison France, advenue en trente ans avec les premières cohabitations, la collusion progressive du public et du privé et la décomposition du politique réduit à cet éternel bal des prétendants dont les fantômes jamais rassasiés de pouvoir ne cessent de nous hanter. Nostalgie sur son identité aussi, fracassée depuis le divorce de la République des lettres et de la République tout court, dans un pays où la littérature avait jusqu'alors toujours été politique et la politique littéraire. Jeu entre ces deux personnages qui s'étaient jadis embrassés le temps d'une fête, qui se cherchent et se défient, et pour lesquels, jeux de pouvoir et de séduction se confondent. En sept puissants chapitres qui scandent les heures et les lieux traversés, Cécile Guilbert mêle la grande histoire à la petite pour dresser un portrait peu flatteur d'un pays dont les élites sont à la dérive. Et elle n'épargne personne : pas plus les importants du jour croqués dans des portraits assassins que ses propres personnages, dont elle se joue avec une ironie grinçante. D'une plume allègre, cruelle et brillante, elle nous emporte dans son roman comme dans une pièce de théâtre dont on ressort séché. Autant qu'impressionné.

02/2017

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes. Tome 4 (1982-1984)

Le rapport de la psychanalyse à la psychopathologie est examiné d'emblée et de manière plus étendue sous le rapport aux sciences, en général. Par cette méthodologie, il s'agit de savoir si, inconsciemment, se crée une fiction de la science de telle sorte que, par exemple, la biologie deviendrait une biologie imaginaire. Les contributions ici présentes constituent la base pour la conception de la psychopathologie fondamentale, que développera, quelques années plus tard, Pierre Fédida. Tout d'abord, faudrait-il se demander, selon lui, si la crise n'est pas une notion inhérente à la psychopathologie et si la chronicité constitue un véritable risque. La référence à la médecine et à la biologie est abordée sous l'aspect du dépassement théorique et des contours d'une discipline telle que la psychologie. Par exemple, la référence à la génétique interroge tout aussi bien le psychanalyste par rapport à une filiation imaginaire, que le généticien qui doit pouvoir anticiper sur ce qu'il peut communiquer à son patient. Comment ce dernier, peut-il l'entendre et de quelle façon le diagnostic sera intégré dans la vie du patient ? En ce début des années 1980, l'intérêt pour le somatique s'est déplacé vers les disciplines traitant du corps et du vivant, notamment la biologie. Pierre Fédida, directeur de l'UFR à ce moment là, a organisé un grand débat sous la direction de ses collègues (François Gantheret, Jean Laplanche, Serge Leclaire) tout en conviant ses maîtres de pensée et amis pour s'assurer de la présence de la phénoménologie dans le débat ainsi que celle de la référence à la psychiatrie : Henri Maldiney, Jean Guyotat, Jacques Schotte ... Comme il s'agit d'un moment important dans l'histoire de l'UFR "Sciences Humaines Cliniques" (Univ. Paris 7), le débat a été reproduit dans son intégralité. De même l'intervention de P. Fédida à la soutenance de la Thèse d'Etat de Maud Mannoni, dans ce lieu, pour discuter de la cohabitation entre psychose, institution et psychanalyse est reproduite. Cette thèse a inauguré une soutenance "sur travaux" , précédant ainsi le passage de la Thèse d'Etat à l'Habilitation à diriger des recherches (HDR). En effet, lors de la création de "Bonneuil" , M. Manonni a pu s'appuyer sur la collaboration de P. Fédida et de ses élèves à l'UFR. Les écrits de Fédida se consacrent également aux questions cruciales de la clinique psychanalytique, chahutée par les effets de société : le traitement de la violence, la culture du corps (body culture), la demande de supervision comme éventuel rattrapage d'un cursus universitaire ou au risque d'une cure personnelle trop sommaire, la référence à l'hypnose et à la suggestion et la tendance à la "libéralisation" de la psychanalyse. Toutes ces questions conduisent au travail sur le contre-transfert et l'auteur met ici en garde contre les expressions toutes faites entre psychanalystes.

06/2020