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Ethnologie

Sorcellerie et violence en Afrique

Dans plusieurs pays africains. en ce début de XXIe siècle. la croyance à la sorcellerie se traduit par des accusations, des stigmatisations, des violences, des procès judiciaires et, parfois, par de lourdes condamnations. Des églises aux tribunaux, la sorcellerie désigne des personnes auxquelles on attribue une multiplicité d'influences néfastes sur autrui, des actes de cannibalisme nocturne, d'agression à distance ainsi que des pouvoirs de vampirisme, d'ubiquité, de métamorphose, de transports aériens nocturnes etc. Lire désigné comme " sorcier " impute à la personne accusée une capacité de nuire et l'assigne à une déchéance d'humanité. De l'espace villageois à l'espace urbain, de l'espace privé à l'espace public, les flambées de violences accusatrices ont un caractère quasi épidémiologique allant jusqu'à mettre en cause le fonctionnement de l'Etat et de ses institutions. Cet ouvrage fait le choix d'aborder la question de la sorcellerie sur le terrain de la violence qu'elle engendre. La question de savoir si la violence sociale déployée autour de la sorcellerie est une forme de coercition (légitime) ou une forme de violence (illégitime) fait aujourd'hui débat dans la plupart des sociétés africaines. Pour tout le monde, la sorcellerie engendre la violence, que ce soit la violence du présumé sorcier qui se nourrirait de l'énergie vitale d'une personne, ou la violence des accusateurs, des pasteurs-prophètes, des forces de l'ordre ou de la vindicte populaire à l'encontre des accusés. Les hésitations des autorités pour, juger de quel cité. de l'accusation ou de l'accusé, se situe la violence font écho au grand partage qui s'est établi depuis l'époque coloniale entre les croyances populaires à la sorcellerie et les jugements de Ioi. A partir d'études de terrain menées au cours de la dernière décennie, de manière comparative, dans plusieurs pays africains (République centrafricaine, Tchad, Cameroun, Gabon, République Démocratique du Congo, République du (Congo, Mali), cet ouvrage rassemble les contributions d'anthropologues européens et africains, de juristes. magistrats et professeurs de droit, porteurs de réflexions communes sur les croyances génératrices de violences et les atteintes aux droits des personnes et des catégories vulnérables.

11/2012

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Religion

Un islam confrérique au Burkina Faso. Actualité et mémoire d'une branche de la Tijâniyya

Vers 1920, dans le Yatenga, en pays mossi (Burkina Faso) un homme, Aboubakr Sawadogo, revient dans son pays après un long périple à pied qui en plusieurs années le conduira à la Mecque. De son pèlerinage, il acquiert un savoir religieux et un prestige symbolique considérable. Il est désormais le cheikh Aboubakr. Entouré de ses premiers adeptes, prêchant un islam combatif à l'égard des traditions de la société mossi, il s'inscrit dans le sillage de la Tijânyya hamalliste des "onze grains". C'est alors qu'il formule le projet d'une ville auréolée de la sainteté : Ramatoulaye. Pour cela, il n'hésitera pas à bousculer l'organisation de la société mossi, dont son système de parenté. Cet ouvrage repose sur une recherche de long terme menée dans la ville sainte. Aujourd'hui dirigée par le troisième successeur du fondateur, Ramatoulaye continue à attirer des fidèles. La célébration du Mouloud voit des milliers de pèlerins accourir du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Ghana et d'ailleurs. La ville apparaît comme un modèle en matière de sécurité des personnes et des biens, mais aussi de sécurité alimentaire et d'ordre. Pour combien de temps, les règles de conduite imposées par le fondateur - la séparation des sexes, l'interdiction du football, en passant par la méfiance à l'égard des images et de la musique, par exemple - parviendront-elles à régir l'ordre social de Ramatoulaye ? Pour combien de temps l'économie religieuse fondée sur le Mouloud, l'offre d'enseignement et les dons parviendra-t-elle à garantir la pérennité de la ville ? Pour répondre au défi de son devenir, la confrérie a élargi depuis des années ses liens avec l'Etat burkinabé et a multiplié ses relations internationales. Elle est ainsi confrontée à des choix politiques et à des tactiques conséquentes. Elle se trouve également immergée dans les dynamiques de l'islam mondial, face à la confrontation entre spiritualisme mystique et néosalafisme. La confrérie et ses dirigeants sont mis au défi de gérer les changements, de parvenir à échapper à la routinisation du charisme et de renouveler leur vision spirituelle.

12/2012

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Droit

Constitutions et documents financiers. Espace UMOA/UEMOA, volume 1, Les constitutions - Les codes de transprance - Les lois organiques relatives aux lois de finances - Les règlements généraux sur la comptabilité publique

Partant d'une communauté de langue (ou presque) et de monnaie, les huit pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine fondent leur politique d'intégration régionale sur l'intégration par les politiques économiques, budgétaires et les domaines connexes d'une part, l'intégration par les règles et notamment les règles financières, d'autre part. Les directives portant nouveau cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union font partie de cette deuxième catégorie. Elles fixent le cadre juridique, statistique et comptable de la gestion des finances publiques dans les pays membres. Lesdites directives ont été transposées dans chaque Etat au moyen d'instruments juridiques divers : lois organiques, lois et décrets. Le panorama normatif global nous offre une cinquantaine de textes dont l'ensemble doit former un tout harmonieux. La relation d'imputation des textes nationaux à l'égard des directives communautaires implique une conformité des premiers vis-à-vis des seconds. Ceci est une exigence juridique découlant du libellé du Traité de l'UEMOA et de la jurisprudence de la Cour de justice de l'UEMOA (Avis n°001/2003 du 18 mars 2003, Création d'une Cour des comptes au Mali). En effet, le monisme juridique auquel les Etats membres de l'Union adhèrent autorise et impose la conformité des textes nationaux avec le droit communautaire. La cohérence des ordres juridiques est un impératif pour l'effectivité de la sécurité juridique dans les Etats membres de l'UEMOA. Ce triple objectif de sécurité, de cohérence et de conformité implique une veille des juristes sur la qualité et le contenu des normes en vigueur. C'est dans cette logique que le CERAF (Centre d'Etudes et de Recherche sur l'Administration et les Finances), think tank de référence, a réuni une équipe d'universitaires et de praticiens des finances publiques de l'Afrique de l'ouest pour faire un travail de screening scientifique et de mise en exergue des incongruités qu'on peut relever, à l'occasion, dans notre belle architecture d'intégration par les règles. Il livre, ci-après, le fruit de ses travaux, sans autre prétention que la satisfaction d'avoir justifié sa mission : être un bailleur d'expertise !

06/2018

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Histoire internationale

Nous autres. Eléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse

Ce nouveau monde, de la dite " mondialisation ", quel est-il ? Il est, à bien regarder, le même vieux monde, ce vieux monde perpétuellement soumis à la même vieille logique de la domination, mais revêtu, depuis la décennie qui a précédé la chute du mur de Berlin, des atours aveuglants de l'idéologie, pourtant invraisemblable, de la fin de l'histoire, de la défaite des idéologies, du choc des civilisations, du triomphe universel, inéluctable et irréversible, du marché et de la démocratie, pêle-mêle. La mondialisation, présentée par ses promoteurs comme une ère de grande liberté et de puissante croissance des moyens économiques et matériels de l'accès de l'humanité aux bienfaits de cette nouvelle ère de liberté, s'avère bien différente en réalité. Car la dernière trentaine d'années a vu une accélération démente de la dilapidation des ressources naturelles de la planète, l'aggravation des inégalités entre les pays, ainsi qu'à l'intérieur des pays, l'augmentation de la violence, du terrorisme et de la criminalité sur tous les continents, la prolifération des conflits armés et des " guerres civiles " de haute ou de basse intensité, le démantèlement de pays comme la Yougoslavie, l'Irak, le Soudan et la Libye, ainsi que la décomposition plus ou mois spectaculaire de nombreux autres pays comme l'Afghanistan, le Congo, le Mali, l'Ukraine, le Yémen ou la Syrie. La mondialisation, c'est aussi les déplacements de millions, et bientôt de dizaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants brutalement déracinés, arrachés de leur terre, de leurs familles, de leurs communautés, de leur humanité. La faim, la soif, la guerre, la maladie, le chômage, la corruption, la peur, le désespoir, sont les principaux instruments d'exercice de l'ordre mondial actuel, associés à la production ininterrompue du langage et des normes de l'aliénation profonde, de la confusion paralysante de populations entières domestiquées par l'ingestion forcée des drogues idéologiques des fausses alternatives, des fausses évidences, par la fabrication massive de l'ignorance, par la menace et l'usage de la terreur, par la généralisation du consumérisme et la production et la consommation frénétiques des miettes toxiques et sucrées de l'inépuisable fatras du marché global de l'illusion.

10/2016

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Géopolitique

Histoires diplomatiques. Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui

Depuis 1945, les Européens de l'ouest sont sortis de l'Histoire grâce aux Etats-Unis, mais doivent aujourd'hui se réhabituer à vivre une tragédie et non un drame bourgeois. Le ''moment occidental'' arrive à son terme, et l'on voit apparaître un monde de grandes puissances qui ont à définir un équilibre similaire à celui que connaissait l'Europe jusqu'en 1914. Or, les Etats appelés à coexister aujourd'hui n'ont ni langage ni tradition ni vision du monde en commun... Tout est donc à réinventer. Gérard Araud propose ici de nourrir le réarmement intellectuel de l'opinion publique française à partir d'exemples tirés de son histoire pour mettre en lumière toute la gamme des obstacles inhérents aux relations internationales. Il nous livre un véritable manuel de diplomatie avec à chaque fois, un rappel historique des faits, mais aussi l'explication des choix diplomatiques et leurs conséquences. Ce livre, audacieux dans sa forme, dresse des parallèles entre histoire et actualité : La guerre de succession d'Espagne et le conflit israélo-palestinien lui permettent d'interroger la meilleure manière de terminer une guerre. La paix d'Amiens de 1803 et le Brexit illustrent l'art de conclure des traités. Le Congrès de Vienne éclaire la distinction entre politique étrangère et diplomatie. La dépêche d'Ems de 1870 interroge la pression des opinions publiques indignées à l'heure des réseaux sociaux. L'Entente cordiale évoque l'idée d'équilibre des puissances incarnée aujourd'hui par les Etats-Unis. La Première Guerre mondiale montre comment les alliances comme l'OTAN peuvent dévier de leurs causes initiales. Le Traité de Versailles permet de comprendre que la " question allemande " est aussi une " question française " . Le désastre de mai 1940 se pose comme matrice de la relation de la France aux Etats-Unis. L'expédition de Suez de 1956, leçon sur la militarisation d'une politique étrangère, informe l'engagement de la France au Mali. Enfin, le refus français l'invasion de l'Irak en 2003 démontre que la stature d'un pays ne se résume pas à son PIB ou sa force de frappe. Cet essai brillant, manifeste du réalisme en politique étrangère, se dévore comme un livre d'histoire.

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Sciences politiques

Biopolitiques en Afrique de l'Ouest. Mondes de vie, santé, populations

Sans outils, sans concepts on n'y voit rien, on ne comprend rien. Aussi le pari de cet ouvrage est-il d'investir la " boite à outils " de Michel Foucault afin d'éclairer les dispositifs, jeux et stratégies des pouvoirs en Afrique de l'Ouest, au risque du décentrement géographique et culturel. Ainsi, partant de données empiriques et d'enquêtes de terrain, plus particulièrement au Sénégal et au Mali, les travaux réunis dans cet ouvrage mobilisent le prisme foucaldien du bio-pouvoir et de la biopolitique, mais aussi, par extension, les notions de gouvernementalité, de dispositif, de contrôle, d'hétérotopie ou de contre-conduite, afin d'opérer des focales sur la santé, la sexualité, la gestion des populations et les mondes de vie en Afrique de l'Ouest. Il s'agit ici de montrer la fécondité et la pertinence de ce prisme foucaldien sur ces sociétés ouest-africaines, mais également d'en pointer les insuffisances, les inadéquations et les écarts nécessaires au regard de leurs spécificités. Certes, contre les entreprises de dévaluation dont il est trop souvent l'objet, l'Etat en Afrique de l'Ouest demeure bien un acteur incontournable et efficient de la conduite tant des populations que des individus. Pour autant, les gouvernementalités et biopolitiques à l'oeuvre n'y obéissent jamais à une stratégie univoque, l'économie du pouvoir, orientée vers la gestion de la vie, devant sans cesse y composer avec un enchâssement de stratégies concomitantes et notamment liées à la précarité des vies. En pratique, l'Etat y a toujours maille à partir avec d'autres instances normatives et disciplinaires (pouvoirs religieux, lignagers, communautaires, magicosorcellaires...) qui s'immiscent dans toutes les sphères de la vie et structurent la continuité des existences. Autrement dit, en Afrique de l'Ouest, le pouvoir vient sans doute un peu plus de partout qu'ailleurs. L'objectif de cet ouvrage n'est surtout pas d'essentialiser une exceptionnalité ouest-africaine. Au contraire, cette entreprise collective et pluridisciplinaire vise à mieux identifier et comprendre les dynamiques de forces à l'oeuvre et indirectement, par ce décentrement, à éprouver plus avant la fécondité de ces outils.

04/2022

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Pédagogie

Professionnaliser les enseignants de classes multilingues en Afrique

Un enseignement bilingue basé sur la langue maternelle des apprenants semble le mieux adapté aux pays africains multilingues. Cependant, la réussite de cette option pédagogique dépend, entre autres, de profondes réformes des systèmes éducatifs concernés. Les gouvernements des pays multilingues doivent en particulier : modifier les programmes d'enseignement ou en développer de nouveaux ; élaborer des matériels éducatifs en langues africaines et former les enseignants à enseigner en deux langues. Depuis des années, l'Harmattan documente ces efforts. Deux ouvrages, à savoir Des manuels scolaires sur mesure (Chatry-Komarek, 1994), puis Langues Africaines : Vers une édition scolaire (1997), concernent le volet de l'élaboration de matériels didactiques dans les langues nationales du continent. Deux autres publications suivent, concernant l'enseignement/apprentissage en deux langues, à savoir Langue et éducation en Afrique (2005), qui indique comment enseigner à lire et écrire dans la langue maternelle des élèves, et Enseigner le français en contextes multilingues dans les écoles africaines (Lezouret & Chatry-Komarek, 2007), qui s'attache au volet de la langue seconde ou étrangère dans le cadre d'un enseignement bilingue ou multilingue. Le présent ouvrage est le complément indispensable de cette imposante documentation. Professionnaliser les enseignants de classes multilingues en Afrique concerne, en effet, une composante clé de l'enseignement bilingue/multilingue : la formation de professionnels pour enseigner de manière efficiente dans des classes multilingues. Une dizaine de spécialistes prennent ici la parole, procédant à un état des lieux de l'enseignement sur le continent, pour ensuite analyser les stratégies et méthodes de formation initiale et continue des enseignants qui s'imposent et en suggérer les principaux contenus. Ce livre présente des expériences remarquables, réalisées dans un grand nombre de pays de l'Afrique " anglophone " et " francophone " dans le domaine de la formation des enseignants, en particulier en Afrique du Sud, en Ethiopie, en Namibie et au Ghana, aussi bien qu'au Niger, au Mali, à Madagascar et au Burkina Faso. Il s'agit d'un ouvrage de référence fondamental qui devrait intéresser au plus haut point non seulement les responsables éducatifs, les décideurs nationaux et la communauté des donateurs internationaux, mais aussi les véritables acteurs de changement sur le terrain, les enseignants eux-mêmes.

04/2010

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Ethnologie

Les femmes et le marché du travail urbain en Afrique subsaharienne

La recherche d'égalité dans un espace engendre fréquemment l'inégalité dans d'autres espaces. De ce fait. le succès de toute stratégie de développement visant à réduire la pauvreté est étroitement dépendant du mode d'appréhension des institutions des marchés du travail, en particulier les groupes entre lesquels les disparités sont les plus prononcées. Dans ce contexte, l'option analytique en termes de genre revêt une importance spécifique, dans la mesure où le différentiel de libertés qui prévaut entre les hommes et les femmes n'est pas, la plupart du temps, réductible à un écart de revenus ou de ressources. La présente étude s'inscrit dans cette perspective. Elle tente d'expliciter les inégalités selon le genre, inhérentes à la participation aux marchés du travail de cinq capitales d'Afrique subsaharienne francophone — Ouagadougou, Burkina Faso ; Yaoundé, Cameroun ; Abidjan, Côte d'Ivoire ; Conakry, Guinée ; Bamako, Mali — dont les pays sont confrontés à une profonde crise économique et sociale, sans précédent au cours de leur histoire. Après avoir présenté le profil des ménages urbains dans lesquels s'insèrent les femmes, ainsi que les caractéristiques de ces dernières, les spécificités de l'offre de travail féminin sont examinées. Les modes de participation au marché du travail et l'incidence sur les niveaux de vie sont ensuite précisés. Par ailleurs, l'importance de l'éducation féminine en ternies d'opportunités économiques et d'évolution future de la population active suggère une analyse des déterminants de l'accès au système éducatif, ainsi qu'une appréhension de la relation entre ce dernier et la fécondité. De même, l'analyse des écarts de revenus selon le genre permet d'identifier les processus de discrimination, tandis que l'architecture de la carrière professionnelle met en évidence une segmentation du marché du travail. Enfin, les orientations de politique économique sont esquissées. Malgré la prééminence tenace du préjugé masculin et les réminiscences des valeurs traditionnelles — même en milieu urbain —, les femmes accéderont de plus en plus fréquemment à de meilleures opportunités économiques et seront en mesure de mieux contrôler les ressources internes du ménage. Cette évolution du statut de la femme est inéluctable et souhaitable, même si ce processus s'inscrit dans le long terme. L'éradication de la pauvreté est illusoire sans une meilleure participation des femmes au développement, en général, et aux marchés du travail, en particulier.

09/1997

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Sports

Danbé

Une petite fille immigrée grandie heureuse à Ménilmontant, frappée par une série de deuils familiaux, devient championne de boxe puis étudiante à Sciences Po : le parcours hors du commun d’Aya, raconté avec force et justesse par Marie Desplechin. Danbé est le résultat d’une longue conversation entre Aya Cissoko et Marie Desplechin. Quand elles se sont rencontrées chez des amis communs, le projet d’écrire une « vie d’Aya » était déjà ancien ; Aya en avait posé les grandes lignes sur le papier. Il pouvait sembler curieux, voire prématuré, de se lancer dans un récit autobiographique, quand son auteur avait tout juste une petite trentaine d’années. Mais son destin à la fois exemplaire et particulier justifiait la démarche. Fille de parents maliens venus d’un village pour s’installer à Paris, Aya connaît les conditions de vie difficiles d’une famille pauvre et déracinée. Sa petite enfance, pourtant habitée de souvenirs délicieux, prend fin dans l’incendie de l’immeuble de Ménilmontant où les Cissoko se sont installés. Aya perd son père et sa petite sœur. Moins d’un an plus tard, c’est son petit frère qui meurt brutalement, d’une méningite. Sa mère se retrouve seule avec les deux aînés, mais elle tient tête à sa famille qui lui demande de rentrer au Mali et décide de rester en France. Elle souffre d’une insuffisance rénale, qui lui vaudra dans les années qui viennent deux greffes de rein. Il en faut moins pour détruire des individus. Et pourtant. Massiré tient le cap, aidée en cela par la ténacité de ses enfants. Aya, qui a commencé la boxe française à huit ans, se révèle extrêmement douée pour ce sport. Est-ce la boxe qui sauve la jeune fille ? Ou son obstination qui fait d’elle une championne ? Passée à la boxe anglaise, elle remporte à 26 ans, en un an, tous les combats auxquels elle participe. Le dernier fait d’elle une championne du monde. Mais, blessée lors du combat, paralysée de la moitié du corps, elle apprend qu’elle a perdu en une fois tout ce qu’elle vient de gagner : elle ne pourra plus jamais boxer. Elle est tombée, elle se relève. Une fois encore. Tout est dans la dignité : le danbé en bambara.

02/2011

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Sciences politiques

Agent secret

« La vie, la mort. Le bien, le mal. J'ai éprouvé comme peu d'hommes ces concepts dans ma chair, pendant de longues années, sur la plupart des théâtres d'opérations de la planète. J'ai connu la fraternité des armes. J'ai senti sur mes lèvres le goût salé des larmes, reniflé l'odeur métallique du sang. J'ai vécu la tension de négociations à hauts risques avec les Khmers rouges, les forces serbes du sanguinaire Slobodan Milosevic, les terroristes d'Al-Qaïda… Je n'ai toujours eu qu'une seule boussole pour agir : l'intérêt supérieur de la Nation. À d'innombrables reprises, j'ai mis ma vie en jeu pour défendre la France, mais toujours dans l'ombre. Clandestinement. Mon nom est "Personne". Je suis agent secret. » Espion au service secret de la France, Jean-Marc Gadoullet a appartenu pendant quinze ans au 11e Choc, une unité d'élite du service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Deux présidents de la République ont épinglé sur son uniforme les plus hautes distinctions, la croix de guerre et la Légion d'honneur. Et la plupart de ses actions sont classées « secret-défense ». Assistance à des chefs rebelles, contre-terrorisme, infiltration secrète, empêchement d'un coup d'État, diplomatie parallèle… : l'éventail de ses missions est infini. Certaines consistent même à appliquer la loi du Talion ! Qui sont ces soldats prêts à mourir pour la patrie, dans l'anonymat ? Ce livre raconte l'histoire de l'un des meilleurs d'entre eux et dévoile le quotidien d'un agent secret : comment intégrer le Bureau des légendes, comment jongler entre plusieurs identités fictives – les fameuses légendes –, comment partir plusieurs mois sans pouvoir donner de nouvelles à sa famille… Une réalité enfin dévoilée dans ce récit. Le témoignage unique d'un véritable héros des temps modernes qui, dans une seconde vie, loin de la DGSE, a été l'artisan, de 2010 à 2013, de la libération des sept otages d'Areva et de Vinci, retenus au Mali par Al-Qaïda. Gadoullet révèle dans cet ouvrage les coulisses de cette négociation explosive. Où les intérêts géopolitiques les plus absolus ne tenaient qu'à la réussite d'une rencontre entre deux hommes au milieu du désert.

09/2016

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Littérature française

Le bleu

Le 11 août, Lomé, Togo. Ce matin-là ou ce soir-là, la lumière était particulière. Elle n'était ni jaune clair comme celle d'un soleil d'Est ni même rougeâtre alors qu'il tombe sur l'Atlantique. A l'horizon, tout était roux, des feuilles des baobabs jusqu'à la route poussiéreuse de la ville. J'avais pourtant déjà été surpris par les couleurs du ciel, allongé sur ma natte en plastique, mais jamais comme ce onze août. J'avais alors décidé que ce serait un jour important, un moment qui allait bouleverser ma vie à tout jamais et qui me permettrait de rompre avec mon existence " d'hier ". Ce ciel, que je regardais sans cesse et depuis si longtemps, m'ordonnait à présent de partir loin, sans rien prendre avec moi, juste peut-être de quoi m'allonger et mon sac-à-dos orange. Ayo est atteint d'une maladie ; il est aveugle d'une couleur. Il n'a rien fait pour la provoquer ; elle survenue en un éclair, violemment et sans qu'il n'ait pu le prévoir. Sans attendre, il décide, à onze ans, de chercher un remède à sa maladie. Il part ainsi sur les routes du Togo, son pays natal, pour ensuite voyager à travers l'Afrique. Il se perdra parfois mais sans faillir à la promesse qu'il s'est faite : guérir. L'histoire ne s'arrête pas là ! Ayo a vécu avant d'être malade ; il a vécu à côté de Pierre et de Madame Duchêne, des personnes qui l'ont enrichi et qui lui ont donné une force peu commune. Oui, avec eux, Ayo a repoussé les limites du mot "espoir". Mais il devra attendre quelques années pour connaître le secret de sa guérison. Où ? Chez Mama, la grande prêtresse de Togoville. Enfin...c'est ce qu'il croit, parce en vérité, l'aventure ne fait que commencer. En effet, à Bamako, au Mali, quelqu'un vient d'atterrir ; elle s'appelle Lincar. Lincar quitte son pays, la Belgique, pour partir enseigner le français dans un lycée de le capital malienne. Elle sort tout juste de l'université. Ayo, lui, a bien grandi ; il est un jeune homme. Le hasard, du moins en apparence, les fait se rencontrer. Un autre chemin s'ouvre alors à eux...

09/2017

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Photographie

Architectures de terre dans l'Ouest africain. Bleu à l'ombre, ocre au soleil

Mallarmé disait que le monde était fait pour aboutir à un beau livre. La formule était ironique, mais, s'ils réduisent incontestablement le monde, les livres ont aussi le mérite de mettre leurs lecteurs en mouvement : ils invitent à voyager, à comparer, à penser, à imaginer. Celui-ci résulte de l'association de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz, pour les images, et d'un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, pour le texte. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Le lecteur voyageur s'invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d'acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre, de sable et de terre ; un monde de modestes masures et de palais, de ksour et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, où vivent ou vécurent bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Cet ouvrage se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les pelotes de câbles électriques. Il ne s'agit pas de "couvrir" toit les aspects de la réalité contemporaine, mais d'évoque ne tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle. Les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, mais un pays ou une région ne vit pas que d'images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d'émigration, d'impact du tourisme, de sécurité publique, d'avenir des oasis, d'agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d'élevage extensif se osent de manière lancinante, qui font peser sur ce type 'd'architecture une menace certaine. La prise de conscience de l'irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne toutefois les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l'espace fait voyager dans le temps. La terre d'Afrique fut depuis toujours parcourue par des groupes de migrants qui laissèrent leurs empreintes. Mais, pour les bâtisseurs, la terre crue appartient-elle définitivement au passé ? Non, sans doute, car elle demeure au sens littéral la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est "durable" en raison même d'une fragilité qui n'abîme quasiment pas l'environnement.

04/2016

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Géopolitique

Atlas de l'alimentation et des politiques agricoles

La pandémie de la COVID-19 puis la guerre russo-ukrainienne ont placé la sécurité alimentaire au centre des préoccupations de nombreux pays. Alors que la faim était en recul jusqu'en 2014 avec 600 millions de personnes touchées, elle en concerne actuellement 800 millions, soit 10 % de la population mondiale, et affecte plus de 20 % de la population africaine. La menace de famines est de retour avec la convergence des conflits armés, l'accentuation de la crise climatique et la gouvernance inadaptée des politiques agricoles. Les émeutes de la faim en 2008 avaient pourtant donné le signal pour réorienter les politiques agricoles vers plus de souveraineté, sans que cela soit véritablement suivi d'effets. Cet atlas a pour objectif d'analyser, sur le temps long, les raisons des réussites et des échecs des politiques agricoles et alimentaires dans 30 pays, riches, émergents et pauvres, sur les 5 continents : Côte d'Ivoire, Ethiopie, Madagascar, Malawi, Mali, Nigéria, Sénégal, Zambie, Algérie, Egypte, Iran, Israël, Maroc, Turquie, Chine, Inde, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Argentine, Brésil, Cuba, Haïti, Australie, Canada, Etats-Unis, Japon, Russie, Ukraine, Union européenne. Les auteurs ont établi une grille de lecture inédite sur le potentiel agricole de chaque pays étudié ainsi qu'un classement comparatif des facteurs qui conditionnent la réussite d'une politique agricole pour vaincre la faim. Cet atlas apporte des clés de compréhension pour mieux en appréhender les enjeux. Philippe Ducroquet Economiste et ingénieur en agriculture, il est titulaire d'une maîtrise en économie alimentaire (université du Massachusetts) et d'un doctorat en géographie (université de Toulouse-Le Mirail), et est diplômé de la Harvard Business School (Advanced Management Program). II a dirigé plusieurs sociétés agroalimentaires à l'étranger, notamment en Afrique. Après un parcours de banquier, il a été directeur général d'Unigrains. Jean-Paul Charvet Agrégé et docteur d'Etat en géographie, il est professeur honoraire de l'université Paris Nanterre et membre de l'Académie d'agriculture de France. Il a exercé également des fonctions de conférencier et de consultant auprès d'institutions publiques et privées. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les questions agricoles et alimentaires, dont L'Alimentation dans le monde, mieux nourrir la planète (Larousse, ouvrage traduit dans cinq langues). Réalisation cartographique par Laura Margueritte

02/2024

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Economie

L'électricité au coeur des défis africains. Manuel sur l'électrification en Afrique

Politiques. économiques, technologiques, sociaux. environnementaux et climatiques. les enjeux liés à l'électrification du continent africain, plus particulièrement dans sa partie subsaharienne. sont multiples et complémentaires. voire indissociables. L'actualité s'en fait régulièrement l'écho mais elle prend rarement le temps d'analyser les données intrinsèques au secteur électrique africain. Il faut reconnaître que les informations, quand elles existent, sont encore trop souvent difficiles à obtenir et qu'elles sont parfois anciennes ou lacunaires. Avec 15 % de la population mondiale, l'Afrique représente à peine 3 % de la consommation mondiale d'électricité. Le taux d'électrification moyen du continent atteint 40 % de la population, niais à peine 23 % en zones rurales. Plus inquiétant, en 2 030 la moitié de la population mondiale sans électricité vivra en Afrique subsaharienne. Pour répondre aux besoins de croissance et rattraper les retards cumulés au cours de la dernière décennie. il faudrait investir annuellement dans le secteur électrique africain 40 milliards de dollars pendant 10 ans - or ces investissements n'atteignent que 11 milliards de dollars. Partant de ces constats sans appel, cet ouvrage, qui se veut à la fois concret et pratique, se propose de synthétiser les informations essentielles relatives au secteur de l'électricité en Afrique et de les rendre accessibles et compréhensibles. en faisant ressortir les enjeux et en resituant les problématiques dans leur contexte à la fois local et mondial. Il livre des données validées, aussi actuelles que possible. et les rend facilement accessibles notamment à travers de nombreux tableaux, graphiques et cartes. il décrit aussi une expérience inédite, directement issue du terrain dans trois pays représentatifs (le Maroc, le Mali, l'Afrique du Sud) en retraçant l'histoire et les résultats des Sociétés de Services Décentralisés. Cette initiative. lancée par EDF et plusieurs partenaires depuis plus de dix ans au service de l'électrification rurale en Afrique, vise à créer un modèle de société durable - dans ses trois dimensions sociale, économique et environnementale - pour accélérer le processus d'électrification des zones rurales des pays en développement, non desservies par les compagnies nationales d'électricité. Pour être encourageant, ce modèle n'a pas encore livré la clé d'une réussite infaillible et reste expérimental. mais les leçons qui en sont issues méritent d'être partagées avec l'ensemble des acteurs qui s'intéressent à ces problématiques de développement. Ce " manuel de l'électrification en Afrique " est conçu pour s'adresser à une large palette de lecteurs, spécialistes ou non de l'Afrique, de l'électricité et du développement.

06/2010

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Actualité politique France

L'Etat radicalisé. La France à l'ère de la mondialisation armée, Edition

L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe concerne directement l'Europe, qui avait été épargnée depuis la guerre en ex-Yougoslavie à la fin des années 1990. Elle confirme, contrairement aux discours sur la "mondialisation heureuse" , que nous vivons plus que jamais à l'ère de la mondialisation armée. La France n'est pas passive dans cette évolution. Membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, elle a mené plus de 115 interventions militaires depuis la disparition de l'URSS. Son budget militaire a augmenté de 50 % au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron, et elle a fait des ventes d'armes le vecteur de sa politique diplomatique, sans considération pour leur utilisation par des régimes autoritaires. Pourtant, l'ouvrage montre les limites de ce positionnement international, comme si la France boxait désormais "au-dessus de sa catégorie" : le camouflet du contrat de sous-marins avec l'Australie, l'annonce que l'OTAN est en mort cérébrale à l'heure où elle est plus que jamais mobilisée, l'impasse de la guerre au Mali qui confirme le recul des positions économiques et géopolitiques de la France dans son "pré carré" . Par ailleurs, l'enthousiasme pour les ventes de Rafale masque de plus en plus mal le désastre industriel qui a été confirmé par la pandémie. Serfati analyse la responsabilité de la politique qui a fait de quelques secteurs, dont le nucléaire et la production d'armes, les derniers leviers des performances françaises dans le monde. Aucun espace démocratique n'existe pour la discussion des questions géopolitiques et économiques de défense dans la Ve République. Dans la tradition bonapartiste de ce régime, elles sont l'affaire exclusive du Président. Macron a un peu plus accentué ce déni démocratique au nom d'une présidence "verticale" , faisant du Conseil de défense le lieu secret des décisions politiques. Pendant ce temps, des groupes d'officiers se mobilisent publiquement pour que le pouvoir politique fasse appel à l'armée dans sa lutte contre l'insécurité dans les banlieues. Cette évolution est porteuse de lourds dangers pour la démocratie. Le dernier chapitre est consacré à la radicalisation sécuritaire de l'Etat français. L'état d'urgence est quasi-permanent depuis 2015. Au nom de la lutte contre le terrorisme, l'exaltation sécuritaire a conduit au vote de 13 lois depuis 2015, dont quatre en 2021. Elles restreignent les libertés publiques (droit d'association, de manifestation, etc.) et renforcent les pouvoirs de police (administrative et de maintien de l'ordre), accompagnant la surenchère raciste et la répression des résistances populaires. La France constitue désormais le maillon faible des démocraties occidentales.

10/2022

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Histoire militaire

Histoire du COS

La véritable histoire des forces spéciales françaises. Le Commandement des opérations spéciales (COS) est créé par un arrêté du ministre de la Défense Pierre Joxe, le 24 juin 1992. Basé à Paris, cet état-major interarmées est chargé de concevoir, planifier et conduire les opérations militaires des forces spéciales françaises. Ces missions, situées en dehors des cadres d'actions militaires classiques, visent à atteindre des objectifs d'intérêt stratégique, notamment en termes d'ouverture de théâtre d'intervention, dans la profondeur, sur des objectifs à haute valeur ou en matière de lutte contre le terrorisme. Walter Bruyère-Ostells en décrit la genèse et montre comment le COS s'organise et mène ses premières missions, gagnant notamment ses galons en 2003 en Afghanistan. Considérées dès lors comme appartenant au cercle des meilleures forces spéciales du monde, ses unités travaillent de plus en plus avec leurs homologues anglo-saxonnes. Dans la décennie 2010, avec la montée de la lutte contre le terrorisme, les forces spéciales connaissent encore de nouvelles évolutions de leurs missions. Le présent ouvrage décrit le COS non seulement comme un laboratoire de nouveaux matériels ou de modalités d'action innovantes pour les armées, mais aussi comme un observatoire idéal pour appréhender les transformations de la guerre depuis trente ans. En effet, par leur place au coeur des théâtres de crises ou de conflits et par leur souplesse d'emploi, les forces spéciales sont les premières à s'adapter aux nouvelles conflictualités. Il s'attache également à observer le COS dans la chaîne politico-militaire qui déclenche puis conduit les opérations. Placé sous l'autorité directe du chef d'état-major des armées (CEMA) permettant une boucle décisionnelle courte et un contrôle politico-militaire étroit, le COS entretient en effet des relations parfois faites de tensions avec les états-majors des forces conventionnelles. Contrairement aux nombreuses études déjà consacrées à ces " soldats de l'ombre " dans leur ensemble ou à l'une des prestigieuses unités de l'armée de terre, de la marine ou de l'armée de l'air qui les composent (1er RPIMa, 13e RDP, commandos marine et CPA 10 notamment), celui-ci s'appuie sur des sources largement inédites, car déclassifiées pour la première fois et complétées par les témoignages oraux de plusieurs des commandants du COS et CEMA ainsi que d'opérateurs des forces spéciales, recueillis par l'auteur. Partant, il relate les grands faits d'armes du COS depuis sa création (en Afghanistan, en Somalie, au Niger, en Libye, en Côte d'Ivoire, en Irak, au Mali...). L'ouvrage de référence.

10/2022

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Actualité et médias

SOS Méditerranée. L'odyssée de l'Aquarius

Depuis le 26 février 2016 l'Aquarius sillonne la Méditerranée pour sauver du naufrage et de la noyade les milliers de réfugiés qui fuient "l'enfer libyen" dans l'espoir de rejoindre l'Europe via la Sicile et le sud de l'Italie. Une traversée périlleuse à bord de canots pneumatiques ou de barcasses surchargés qui a conduit à la mort 50  ; 000 migrants en une quinzaine d'années, dont 5  ; 143 en 2016, 3  ; 119 en 2017 et déjà plus de 200 au cours du seul mois de janvier2018... Sans l'intervention du navire affrété par l'association SOS méditerranée cet effroyable bilan serait bien plus lourd. En 22 mois l'équipage de l'Aquarius a en effet porté secours à près de 27  ; 000 personnes en multipliant les missions. Plus de 150 depuis que le "bateau- citoyen" a quitté les quais de Marseille  ;! Un formidable résultat qui ne fait que limiter les conséquences d'une tragédie inédite sur la mer la plus mythique de la planète. Il atteste malgré tout que la résignation, l'indifférence ou la fatalité peuvent être combattues. C'est cette conviction qui poussa à l'action les deux fondateurs de SOS Méditerranée, le capitaine de marine marchande Klaus Vogel et la responsable de programmes humanitaires Sophie Beau. Leur indignation et leur détermination animent désormais tous les bénévoles qui ont rallié "le pavillon d'assistance" de l'association européenne. Cet ouvrage invite à partager leur voyage au bout de la solidarité. Un "arrêt sur images" impressionnant et bouleversant à la fois. Autant de moments de veille, de tension, d'angoisse, de courage, de gravité, de soulagement enfin saisis par les photographes qui embarquent sur l'Aquarius et illustrent, jour après jour, l'engagement total des équipes de sauveteurs qu'ils soient membres de "SOS" ou des équipes médicales. Leurs clichés renforcent aussi les témoignages poignants des hommes, des femmes et des enfants, venus du Soudan, d'Erythrée, d'Ethiopie, du Nigeria, du Mali ou d'autres pays devenus "invivables". Nouveaux damnés ils ont cheminé péniblement sur les routes de l'exil, ont enduré mille souffrances, ont été trop souvent exploités, torturés et violentés en Libye avant de monter, contre rançon, sur les radeaux de la dernière chance. Si beaucoup de ces réfugiés restent mutiques, traumatisés au-delà du racontable, leur regard, leur visage, leur attitude sur le pont de L'Aquarius en disent long sur leurs tourments qui ne disparaîtront jamais totalement à la vue des côtes européennes. Mais après leur sauvetage providentiel cette navigation de trois ou quatre jours sur une Méditerranée devenue plus rassurante a ravivé en eux le souffle de l'espérance...

07/2018

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Histoire internationale

Les royaumes wolof dans l'espace sénégambien. XIIIe-XVIIIe siècle

Le Grand Jolof fut l’un des grands États musulmans de l’Afrique de l’Ouest médiévale. La recherche de ses débuts et l’étude de sa genèse permettent d’en reculer le cadre chronologique jusqu’au XIIIe siècle. Il fut contemporain de l’empire du Mali dont il dut probablement, de façon souple, reconnaître l’hégémonie. Mais, situé aux confins de cet empire et limitrophe du Sahara, participant directement aux courants d’échanges transsahariens, sur le plan culturel comme sur le plan économique, il se comporta comme un compartiment autonome du monde soudanais. Au milieu du XVe siècle, l’arrivée des caravelles portugaises ouvrit une ère nouvelle pour la Sénégambie dont la côte devint lieu de contacts et d’échanges. Ce Soudan extrême-occidental devint un Soudan atlantique. Il entra dans un système économique dont l’impact sera une des causes de la dislocation du Grand Jolof. Les royaumes qui étaient sous son hégémonie, wolof, sérer, malinké, se soulevèrent ou se détachèrent. Le monde wolof sera désormais, jusqu’à la colonisation, constitué de quatre royaumes : le Jolof, le Waalo, le Kajoor et le Bawol. De la dislocation du Jolof à la conquête française, l’histoire de ces royaumes sera avant tout celle de leur dynamique propre : construction de l’État et d’une force militaire qui deviendra politique, conflits sociaux, révoltes paysannes, islamisation et rôle politique des responsables religieux. Les échanges atlantiques ont fortement pesé sur l’évolution économique, les États se sont adaptés au marché mondial et à la demande d’esclaves, laquelle s’est fortement accrue à la fin du XVIIe siècle. Mais ce ne fut pas de manière passive ; les rois ont maintenu sous leur contrôle les contacts côtiers et ont même réussi, au cours du XVIIIe siècle, à infléchir en leur faveur les termes de l’échange. Jean Boulègue (1937-2011) a enseigné au Sénégal et au Tchad, avant d’effectuer sa carrière universitaire à l’Université Paris-I comme maître de conférence puis, comme professeur d’histoire médiévale et moderne de l’Afrique. Ses publications ont porté sur les anciens royaumes wolof du Sénégal (Le grand Jolof (XIIIe-XVIe siècle), Paris, Façades-Karthala, 1987), les Luso-Africains (Les Luso-Africains de Sénégambie, Instituto de Investigaçao Científica Tropical-CRA, Lisbonne, 1989) et l’histoire ancienne du Tchad. Professeur émérite depuis 2005, il a poursuivi ses recherches jusqu’à sa mort, à la fois sur le Sénégal et dans un domaine qui lui tenait à coeur, la défense de la laïcité républicaine et de la liberté d’expression (Le Blasphème en procès 1984-2009. L’Église et la Mosquée contre les libertés, Paris, Nova Éditions, 2010).

03/2013

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Histoire internationale

Les guerres d'Afrique. Des origines à nos jours

Extrait Introduction Le long déroulé de l'histoire du continent africain est rythmé par une succession de guerres. Les plus anciennes sont figurées sur les parois peintes du Sahara et de l'Afrique australe ; les plus récentes font l'actualité, de la Libye au Kivu et de la Somalie au Mali. Ce livre qui ne peut naturellement prétendre à l'exhaustivité est construit autour de quatre grandes périodes : les guerres dans l'Afrique précoloniale, lors de la conquête européenne, à l'époque coloniale et aujourd'hui. 1. Dans l'Afrique d' "avant les Blancs" , et sous l'impulsion des Jihads, tout l'arc sahélien, depuis le Sénégal jusqu'au Soudan, subit une profonde mutation, la guerre religieuse servant de paravent aux sultanats nordistes qui s'étendirent aux dépens des Etats et royaumes animistes. En Afrique centrale et australe, la guerre fut créatrice d'empires, qu'il s'agisse des royaumes Luba, Lunda, Shona ou Zulu. En Afrique orientale, l'impérialisme guerrier et commercial zanzibarite précéda l'expansion européenne et il s'étendit vers l'Ouest, jusqu'au centre de la forêt congolaise, bouleversant les rapports de force et entraînant la mutation de nombre de sociétés. 2. Avec la conquête coloniale, les Afriques furent confrontées à la modernité européenne. A l'exception de l'échec italien en Ethiopie, les guerres y tournèrent toutes à l'avantage des colonisateurs, même si, ici ou là, des batailles retardatrices furent occasionnellement remportées par les Africains. 3. Durant la période coloniale, l'Afrique connut les deux conflits mondiaux. La parenthèse impériale fut ensuite refermée sans affrontements majeurs, sans ces combats de grande intensité qui ravagèrent l'Indochine. Les guérillas nationalistes n'y furent jamais en mesure de l'emporter sur le terrain, pas plus en Algérie que dans le domaine portugais - à l'exception peut-être de la Guinée-Bissau -, ou encore en Rhodésie. Partout, la décolonisation fut un choix politique métropolitain ; elle ne fut nulle part imposée sur le terrain. 4. Après 1960, l'Afrique fut ravagée par de multiples confits qui firent des millions de morts et des dizaines de millions de déplacés. Alors que jusque-là le coeur de la confrontation entre les deux blocs avait été l'Asie (Chine, guerre de Corée, guerre d'Indochine puis du Vietnam, etc.), l'Afrique devint à son tour une zone disputée, tant au Congo que dans la Corne ou dans le cône sud. Après la "guerre froide" , l'Afrique redevint l'actrice de sa propre histoire. Tous les placages idéologiques et politiques qui lui avaient été imposés depuis des décennies volèrent alors en éclats et le continent s'embrasa. Durant la décennie 2000-2010, 70% des décisions de l'ONU et 45% des séances du Conseil de sécurité furent consacrées aux conflits africains.

05/2013

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Non classé

Terre en capitales. Les capitales d'Afrique de l'Ouest face au défi foncier. Abidjan Bamako Ouagadougou.

Des innombrables travaux consacrés aux capitales d'Afrique de l'ouest, la question foncière, sans y être systématiquement orpheline, relève néanmoins d'un intérêt décalé dans les repères bibliographiques. Et, à de rares exceptions près, c'est toujours par le prisme du logement qu'elle se trouve convoquée. Les chercheurs, révèlent alors différents modes de production de la ville via le logement, qui mobilise une diversité d'acteurs, institutionnels ou non, l'Etat, les collectivités territoriales, les détenteurs de la terre ainsi que les postulants à la propriété foncière ou à l'usage des terrains. L'approche duale des systèmes fonciers dans les capitales semble dès lors dépassée. L'on avance sans toujours s'attarder sur les effets induits des modes de production en présence, ou encore en se fermant à des catégories qui ne déméritent pas pourtant d'être interrogées : c'est le cas de la très composite population d'entrepreneurs dont les activités consacrent la fonction économique de la ville, peu importe, que ces dernières soient du secteur dit informel ou non. Le tribut d'une politique foncière insuffisamment maîtrisée, où la production et la gestion de la ville céderaient à la loi des opportunités, se trouve au coeur des interrogations et réflexions présentes. Celui-ci relève de divers ordres qui renvoient à des enjeux institutionnels, politiques et économiques importants, au regard du statut même des capitales, qui sont, ici, cumulativement les lieux de pilotage et pôles de compétitivité économique des pays, D'abord sur un plan institutionnel, il se pose la question de la légitimité des institutions commises à la gestion du foncier dans les aires métropolitaines. Elles se doivent de maîtriser ce facteur essentiel de la production urbaine qu'est le sol. Il y va des enjeux économiques, financiers et budgétaires par le biais de la sécurisation des investissements d'une part, et des recettes fiscales générées d'autre part. Les potentialités foncières représentent un avantage comparatif indéniable pour les villes et communes qui en disposent. La pression des métropoles sur leurs marges rurales, elles-mêmes souvent en quête de ville, trouve dans ce double jeu ses fondements. Sur ces contraintes socio-économiques et paysagères, se greffent d'autres de nature environnementale et sécuritaire, surtout s'agissant des riverains des espaces à risques. Enfin, du poids particulier des capitales découle, plus qu'ailleurs, l'âpreté des tensions, des disputes et des revendications autour et sur le sol. L'ouvrage s'appuie sur les parcours de trois métropoles, à savoir Abidjan, la capitale économique ivoirienne, Bamako et Ouagadougou, respectivement capitale du Mali et du Burkina Faso. Commençant par les fondements des politiques foncières, il expose les évolutions du droit foncier coutumier, présente et analyse les actions des collectivités décentralisées ainsi que d'une cohorte d'autres acteurs comprenant les promoteurs immobiliers ou encore les commerçants et

02/2023

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Sciences politiques

Grand Moyen-Orient. Crises et guerres de la nouvelle phase stratégique

Le conflit en Syrie s'enfonce dans l'affrontement entre la Russie et la Turquie, et l'écho des massacres de Paris ne s'est pas encore tu. Avec son fardeau de morts, le terrorisme réactionnaire a frappé une capitale qui s'est affirmée dans l'histoire comme l'intellect politique de l'Europe, mais qui a également mené, durant deux siècles, sa politique méditerranéenne en Afrique du Nord et au Proche-Orient, en concurrence ou en accord, au fil des décennies, avec l'empire britannique, l'empire russe, et les impérialismes italien, allemand et américain. D'autre part, les attentats de Paris sont un fragment de la déflagration au Moyen-Orient, où l'arme terroriste est monnaie courante dans la confrontation régionale. En plus de l'étude du développement capitaliste et des luttes politiques en Turquie, en Iran, au Pakistan et en Arabie saoudite, ce texte recueille le parcours d'analyse qui a accompagné, au cours de ces années, les événements des " printemps arabes " et leur échec dans la confrontation moyen-orientale. Il y a quatre ans, au moment du déclenchement de la crise en Libye, la prévision de ce qui serait arrivée ne fut pas ardue. Nous écrivions : " Au Moyen-Orient, il est presque de règle que les guerres civiles deviennent le point de départ de guerre entre les Etats. " Depuis, quatre conflits, en Libye, au Mali, en Syrie et au Yémen, ont confirmé cette loi de mouvement, réduisant en poussière la rhétorique démocratique qui avait accompagné ces bouleversements politiques. La guerre en Syrie marque la fin des équilibres de balance garantis par la puissance américaine au Moyen-Orient. La Russie refait son entrée dans la région, positionnée aux côté du régime d'Assad, et l'Europe revient à l'initiative politico-militaire, avec l'intervention militaire de la France et du Royaume-Uni, mais également des rôles pour l'Allemagne et l'Italie. En toile de fond, la mutation des liens énergétiques, tout comme celle de la balance globale, impliquent la Chine et l'Inde, et il est impensable qu'une nouvelle configuration régionale ne prenne pas en compte les deux géants asiatiques. Il y a un peu moins d'un an, nous avons écrit que la crise voyait à l'oeuvre les " trafiquants de peur ", celle fabriquée par le " terrorisme réactionnaire " et celle agitée en retour " aussi bien par le populisme xénophobe, pour des calculs électoraux de boutiquier, que par l'européisme impérialiste, ravi de l'occasion d'expérimenter ses idéologies de masse, aussi bien celles de l'Europe forteresse que les mythes revisités du choc des civilisations ". Nous ajoutons que, avec la progression de la crise, la défaite catastrophique de leurs théories et de leurs idéologies précédentes est devenue encore plus éclatante. L'internationalisme communiste est une nécessité. L'ordre scientifique de la théorie marxiste est sans égal.

02/2016

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Photographie

Françoise Huguier

Récente directrice artistique du festival Photoquai, Françoise Huguier décrit son programme comme "un voyage à l'écoute du bruit du monde où la multiplicité des regards invite à la découverte d'autrui comme un autre soi-même", et présente les photographes de toutes origines choisis par ses soins comme "des veilleurs, des gardiens, nous empêchant de nous endormir". Il n'est pas impossible d'entendre aussi ces mots comme ceux de l'autoportrait involontaire de leur auteur... Car, chez Françoise Huguier, la photographie semble relever d'une forme d'énergie vitale, d'une manière innée d'être au monde, perpétuellement attentive aux multiples facettes de sa réalité, pour témoigner et rendre compte, bien sûr, mais, plus encore, pour y participer corps et âme. Née en France, Françoise Huguier a grandi au Cambodge où son père dirigeait une vaste plantation. A l'âge de huit ans, elle et son frère sont pris en otages par des rebelles ; leur captivité durera huit mois. Une épreuve décisive qu'elle taira durant de longues années (J'avais huit ans, 2005). Profondément marquée par les luttes et les idéaux des années 1970, auxquels elle n'a peut-être jamais renoncé, Françoise Huguier tisse depuis bientôt quarante ans une oeuvre photographique dont l'éclectisme formel le dispute à l'unicité critique du regard. Successivement membre de l'agence VU' puis de Rapho, elle collabore de longue date à de nombreux organes de presse, notamment Libération, et acquiert une reconnaissance internationale. Cinéma, politique, société, mode, on sait sa longue collaboration avec le couturier Christian Lacroix, la palette des centres d'intérêt de la photographe et maintenant cinéaste, est aussi diverse et originale que ses pratiques photographiques qui alternent avec bonheur reportages au long cours, photographie documentaire, portraits ou paysages. Mais c'est aussi à la découverte et à l'exploration de grandes régions du monde que la photographe ne cesse de se vouer. Les rives de certains grands fleuves nourriciers (Niger, Mékong, Neva), riches de peuples et de cultures multiples, exercent sur elle une attraction irrépressible. L'Afrique, qu'elle a longuement parcourue, et dont elle a passionnément révélé les talents, tels Seydou Keïta ou Malick Sidibé - du Mali au Burkina Faso en passant par l'Afrique du Sud, lui a inspiré deux grands livres (Sur les traces de l'Afrique fantôme, 1990, et Secrètes, 1996). De même la Russie postsoviétique, des confins sibériens glacés (En route pour Behring, 1993) à l'exiguïté des appartements communautaires de Saint-Pétersbourg (Kommunalki, 2008), requiert son extrême attention. Dans ses longues et fréquentes pérégrinations, on pourrait dire de Françoise Huguier qu'elle est son propre "fixeur", ce personnage particulier tout à la fois guide, interprète et informateur que s'attachent parfois les photoreporters. C'est solitairement qu'elle définit ses itinéraires, ses champs d'investigation, selon des critères intimes qui fondent une approche anthropologique et plastique en marge de la rumeur du monde, n'hésitant jamais à laisser l'inattendu et l'imprévu modifier son dessein originel. Parmi les innombrables rencontres que ses voyages engendrent et les fortes images qu'elle en rapporte, se détachent notamment des visages de femmes. Françoise Huguier porte sur celles-ci un regard véritablement unique, empreint d'une complicité inquiète et chaleureuse, qui nous offre des portraits admirables de mères, de soeurs, de jeunes filles, qu'une même condition universelle semble relier. Elle dit à ce propos : "Les femmes m'ont permis d'entrer à l'intérieur des maisons. Dans le secret des chambres, je parle, je laisse se dissiper les timidités et j'amène ma confidente, bientôt mon amie, là où la lumière sera la plus belle sur elle." L'oeuvre de Françoise Huguier, dont ce nouveau titre de la collection "Photo Poche" entend rendre compte, est tout entière traversée par une lumineuse générosité.

10/2012