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Critique littéraire

Quelques bibliothèques de la famille royale sous la tempête révolutionnaire à Versailles. Tome 2

En 1791, les acquéreurs des Biens Nationaux des couvents et des abbayes se sont vites précipités pour acheter les terres et bâtiments appartenant aux religieux. Il faut reconnaître qu'à la fin des enchères, les municipalités se trouvent avec un nombre considérable d'archives et d'ouvrages souvent très anciens, restant sans affectation et jugés plutôt encombrant. Dans les grandes villes un dépôt se constitue (souvent dans un ancien couvent) pour stocker ces archives et ces livres en attendant. Inutile de rappeler que les bibliothèques des monastères et des abbayes sont les plus anciennes et les plus riches du royaume à l'époque. En 1794, la vente des biens des émigrés pose à nouveau k même problème : si les terres et les meubles sont toujours facilement monnayables et nouaient facilement de nouveaux acquéreurs ; les archives et les livres intéressent toujours peu de monde et certainement pas les acheteurs étrangers. Des personnes avisées, souvent d'anciens bibliothécaires, vont user de toutes leurs influences auprès de leurs administrations (surtout à Paris) pour que mm ce qui ne peut pas être utilisé directement par l'Administration Républicaine, l'Armée ou l'Instruction Publique ne soit pas détruit. L'idée est de regrouper ces livres et ces archives dan un local dédié pour l'instruction des Enfants de la République et la connaissance des Citoyen : c'est l'origine de la création des bibliothèques Nationales et Municipales et des Archives Nationales / Départementales que nous connaissons aujourd'hui. Les bibliothécaires Parisien vont imposer l'idée de constituer un catalogue général des ouvrages les plus remarquables à conserver qui sont contenus dan les Bibliothèques des émigrés sur tout k territoire de la République et en particulier des membres de la famille royale. Tous les départements doivent se mettre au travail pour réaliser le catalogue en suivant les critères de sélection de l'époque et d'envoyer le résultat à Paris .... L'administration du département de la Seine et Oise (aujourd'hui Yvelines) va trainer : elle a fort à faire par ailleurs et ton ses employés sont occupés à plein temps dans la vente des bien nationaux de la famille "Capet" et des émigrés, trouver dan l'urgence des locaux pour héberger des troupes militaires de passages, s'occuper des blessés dans une ambiance permanente de guerre civile ou de crainte d'une invasion étrangère. Le 23 juin 1794, les administrateurs du département de Seine et Oise reçoivent une lettre venant de Paris qui les invite à se mettre immédiatement au travail et sans chercher de nouvelles excuses. Grâce à cette lettre (reproduite au début de cette transcription), nous pouvons découvrir aujourd'hui le catalogue des ouvrages des membres de la famille royale qui sont estimés dignes d'être conservés en 1794 et qui fait l'objet de cette publication. Les livres ne sont plus dans les bibliothèques, mais regroupés dan des salles du château pour en faciliter leur conservation et leur surveillance car le mobilier du château est entrain d'être vendu... Ce catalogue est construit à partir d'une sélection rigoureuse, on évite de mentionner des titres en double voir en triple exemplaires et même plus, les ouvrages ou manuscrits concernant la Religion, les usages de l'Ancien Régime ne sont pas mentionnés sauf si ils présentent une reliure remarquable. Malgré ces limites, ce "catalogue" est tout de même un remarquable témoin de la richesse culturelle des bibliothèques de la famille royale !! Jean-Luc Augustin

12/2018

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Sociologie politique

Le président est-il devenu fou ?. Le diplomate, le psychanalyste et le chef de l'Etat

Quand Le président T. W. Wilson : portrait psychologique, paraît en 1966, co-signé par le Viennois Sigmund Freud et William Bullitt, un diplomate originaire de Philadelphie, beaucoup crient au faux et mettent en doute la participation du père de la psychanalyse à ce livre entièrement consacré à un chef d'Etat américain. L'ouvrage fait scandale. La polémique enfle puis s'éteint sans que la vérité sur ses auteurs ait été démontrée. Le livre imprimé n'était en fait que l'ombre du manuscrit achevé en 1932. Le texte avait subi de nombreuses amputations et corrections - plus de trois cents - opérées par Bullitt sans l'aval de Freud, décédé depuis presque trente ans. Une fois le diplomate américain disparu à son tour, on crut le manuscrit princeps perdu. Patrick Weil l'a retrouvé. Pour comprendre comment cette oeuvre a été conçue, y mesurer l'apport du père de la psychanalyse et saisir pourquoi elle a été censurée par son co-auteur, il nous faut plonger dans la vie de William Bullitt et le suivre, pas à pas, à travers les méandres de sa carrière diplomatique. D'abord proche conseiller de T. W. Wilson lors de la négociation du traité de Versailles qui devait, selon les voeux même du président américain, mettre fin à toutes les guerres et poser les fondements d'une paix mondiale via la SDN (La société des nations), Bullitt démissionne quand il découvre que le Président s'apprête à signer un traité qui dénature ses promesses, puis témoigne à charge contre lui devant le Sénat et l'opinion publique mondiale en septembre 1919. Quelques mois plus tard, à la grande surprise de Bullitt, Wilson sabote volontairement la ratification du traité... Comment un chef d'Etat peut-il détruire ce pourquoi il s'est battu ? Wilson, victime héroïque des revendications outrancières d'isolationnistes républicains comme l'Histoire l'a retenu ? La cause de son ahurissant retournement est-elle à plutôt à chercher dans la tête même du Président, son inconscient, ses mécanismes psychiques ? Le Président était-il devenu fou ? Bullitt en discute avec Freud, auprès duquel il suit une psychanalyse. C'est à Vienne, en 1930, que naît leur projet d'écrire ensemble un portrait psychologique du président américain. Grâce à Bullitt et Freud, on découvre une autre réalité du Traité de Versailles, un nouveau récit de la période 1936-1940 qui précède l'effondrement de la France. Car quatorze ans après sa fracassante démission de 1919, Bullitt est devenu l'un des grands diplomates de Roosevelt, premier ambassadeur américain en URSS, puis à Paris entre 1936 à 1940. A travers ce témoin privilégié de l'Histoire, on découvre les grands événements internationaux du XXe siècle en compagnie des géants de l'époque : Lénine, Staline, Roosevelt, Herbert Hoover, de Gaulle, Churchill, Tchang Kaï-chek, Léon Blum, Daladier, Jean Monnet et bien sûr Wilson. Et l'on déchire enfin le rideau qui nous obscurcit la vue sur un passé souvent mythifié et mystifié. Quatre-vingt-dix ans après l'achèvement de leur livre commun, l'appel de Bullitt et Freud à reconnaître chez nos dirigeants les symptômes d'une personnalité pathologique avant qu'ils ne nous mènent à des catastrophes résonne de toute sa force.

03/2022

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Architecture

Le bois dont on fait les villes

Une architecture résilience voir actuellement le jour avec des bâtiments nouvelle génération dont la structure et l'ossature bois séquestrent le carbone, remplissant ainsi l'une des conditions de la transition écologique. Présent dans la cité depuis des temps anciens, le bois se développe à présent dans les villes à très grande échelle grâce à des technologies innovantes qui facilitent la mise en oeuvre de ce matériau. Le bois d'oeuvre requalifie les métiers du bâtiment à tous les échelons - le scieur, le transformateur, l'architecte et l'ingénieur - et interroge les modes constructifs conventionnels. En France, l'industrie du bois est-elle suffisamment bien implantées sur nos territoires pour développer ses savoir-faire séculaires et proposer d'autres solutions que les modèles standards ? La gestion raisonnée de ses forêts lui permet-elle de répondre à la demande et de concurrencer les importations de résineux du Nord de l'Europe ? Cette enquête de terrain permet de mieux comprendre le changement de paradigme issu des politiques urbaines qui s'impose aussi bien au secteur du bâtiment qu'aux maîtres d'oeuvre. L'usage du bois dans le bâti et les questions qu'il soulevé montrent que l'architecture est à la croisée des chemins entre les débats critiques et les nouveaux procédés industriels de construction. Cet ouvrage initié par l'agence Leclercq Associés, pionnière au tournant des années 2000 dans la réalisation d'équipements sportifs et éducatifs d'envergure, permet à François Leclercq, Paul Laigle et Charles Gallet, ses associés, de retracer leur expérience à travers cinq réalisations phares. Celles-ci s'inscrivent dans la première et la seconde génération des ouvrages en bois et questionnent la dimension contemporaine et prospective dans la maîtrise d'oeuvre. Eu même temps, elles sont la preuve des ressources de la filière sèche, synthèse entre l'artisant et l'ingénierie, un mode constructif balbutiant en France à cette époque. Porter l'éco-construction à son meilleur niveau relevait donc d'un défi, à fortiori dans le cadre de la commande publique. Mais cet ouvrage permet aussi - en donnant la parole à des histoires, à des chercheurs, aux acteurs de la sylviculture et de la recherche forestière et à des industriels du bois - d'appréhender le contexte de notre territoire à la fois riche d'un savoir-faire séculaire et miné par une industrie en perte de vitesse depuis quarante ans. Difficilement soutenable, ce paradoxe s'est invité dans la réflexion : existe-t-il en France un example de mise à l'épreuve du bois dans la construction qui tienne lieu de référence dans le développement économique et urbain d'une région ? La réponse se trouve en Isère. L'expérience menée par le CAUE de Grenoble met en lumière des avant-gardes urbaines inspirées par de ombreux voyages d'études dans le Vorarlberg, laboratoire écologique et fief du mouvement des Baukunstler (architectes-artistes). Cette investigation entre Vercors et Chartreuse a donné lieu à une campagne photographique menée par Cyrille Weiner, elle vient compléter les images des réalisations-bois de Leclercq Associés qu'il fixe depuis vingt ans. Ses photographies et les textes de Michèle Leloup éclairent les enjeux de la filière bois confrontée à de multiples défis écologiques, forestiers, économiques, industriels et constructifs.

02/2022

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Critique littéraire

Quelques bibliothèques de la famille royale sous la tempête révolutionnaire à Versailles

En 1791, les acquéreurs des Biens Nationaux des couvents et des abbayes se sont vites précipités pour acheter les terres et les bâtiments appartenant aux religieux. Il faut reconnaitre qu'à la fin des enchères, les municipalités se trouvent avec un nombre considérable d'archives et d'ouvrages souvent très anciens, restant sans affectation et jugés plutôt encombrant. Dans les grandes villes un dépôt se constitue (souvent dans un ancien couvent) pour stocker ces archives et ces livres en attendant. Inutile de rappeler que les bibliothèques des monastères et des abbayes sont les plus anciennes et les plus riches du royaume à l'époque. En 1794, la vente des biens des émigrés pose à nouveau le même problème : si les terres et les meubles sont toujours facilement monnayables et trouvent facilement de nouveaux acquéreurs ; les archives et les livres intéressent toujours peu de monde et certainement pas les acheteurs étrangers. Des personnes avisées, souvent d'anciens bibliothécaires, vont user de toutes leurs influences auprès de leurs administrations (surtout à Paris) pour que tout ce qui ne peut pas être utilisé directement par l'Administration Républicaine, l'Armée ou l'Instruction Publique ne soit pas détruit. L'idée est de regrouper ces livres et ces archives dans un local dédié pour l'instruction des Enfants de la République et la connaissance des Citoyens : c'est l'origine de la création des bibliothèques Nationales et Municipales et des Archives Nationales / Départementales que nous connaissons aujourd'hui. Les bibliothécaires Parisiens vont imposer l'idée de constituer un catalogue général des ouvrages les plus remarquables à conserver qui sont contenus dans les Bibliothèques des émigrés sur tout E territoire de la République et en particulier des membres de la famille royale. Tous les départements doivent se mettre au travail pour réaliser le catalogue en suivant les critères de sélection de l'époque et d'envoyer E résultat à Paris... L'administration du département de la Seine et Oise (aujourd'hui Yvelines) va usiner elle a fort à faire par ailleurs et tous ses employés sont occupés à plein temps dans la vente des biens nationaux de la famille "Capet" et des émigrés, trouver dans l'urgence des locaux pour héberger des troupes militaires de passages, s'occuper des blessés dans une ambiance permanente de guerre civile ou de crainte d'une invasion étrangère. Le 23 juin 1794, les admistrateurs du département de Seine et Oise reçoivent une lettre venant de Paris qui les invite à se mettre immédiatement au travail et sans chercher de nouvelles excuses. Grâce à cette lettre (reproduite au début de cette transcription), nous pouvons découvrir aujourd'hui le catalogue des ouvrages des membres de la famille royale qui sont estimés dignes d'être conservés en 1794 et qui fait l'objet de cette publication. Les livres ne sont plus dans les bibliothèques, mais regroupés dans des salles du château pour en faciliter leur conservation et leur surveillance car le mobilier du château est entrain d'être vendu... Ce catalogue est construit à partir d'une sélection rigoureuse, on évite de mentionner des titres en double voir en triple exemplaires et même plus, les ouvrages ou manuscrits concernant la Religion, les usages de l'Ancien Régime ne sont pas mentionnés sauf si ils présentent une reliure remarquable. Malgré ces limites, "catalogue" est tout de même un remarquable témoin de la richesse culturelle des bibliothèques de la famille royale !! Jean-Luc Augustin

12/2018

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Economie

Histoire économique et monétaire en Suisse occidentale (1589-1818). 3 volumes : Volume 1, Pouvoir, monnaie et faux-monnayage ; Volume 2, Catalogue des monnaies neuchâteloises ; Volume 3, Sources économiques, monétaires, politiques et pouvoir familial

Avec cet ouvrage en trois volumes, Charles Froidevaux propose une histoire monétaire de la Suisse occidentale et un catalogue des monnaies neuchâteloises. Le premier volume propose une histoire monétaire de la Suisse occidentale. Cette étude se situe au carrefour de plusieurs domaines : l'histoire, l'histoire de la pensée économique, l'histoire des crises monétaires et des affaires critiques de faux-monnayage qui en découlent à Berne, Bâle, Neuchâtel et Genève, la numismatique, la statistique, la métrologie et la généalogie. En plus de présenter une histoire monétaire globale de la Suisse occidentale sur plusieurs siècles, le livre se veut aussi une sorte d'encyclopédie et donne des outils pour comprendre l'histoire monétaire, les crises monétaires, les dévaluations, les équivalences entre les différentes monnaies - notamment avec le royaume de France -, ainsi que les relations entre les monnaies des Etats de Suisse occidentale. Pour la première fois, une analyse de la monnaie de Romagne (Romandie) est formulée. Monnaie de compte, elle permettait de synchroniser les monnaies entre les régions de langue française et celles de langue allemande de la partie occidentale du Corps helvétique. Le deuxième volume est un catalogue incontournable des monnaies neuchâteloises, tant pour les chercheurs en numismatique que pour les collectionneurs. Pour chaque monnaie neuchâteloise, il propose une présentation selon les normes actuelles de la numismatique. Les monnaies sont inventoriées selon la collection dans laquelle elles sont conservées, avec numéro d'inventaire, provenance, dimension et poids s'ils sont disponibles. Les collections privées sont séparées des collections publiques pour permettre aux collectionneurs d'évaluer la rareté des variantes et leur potentiel d'apparition sur le marché. Un tableau de correspondances entre les références de l'ouvrage de Wavre, Demole et Montandon publié en 1939 et celles de ce catalogue-ci permet aux musées et aux collectionneurs de mettre leur inventaire à jour. Le troisième volume est consacré aux sources, aux bases documentaires et à l'analyse détaillée des éléments présentés dans les deux premiers. Les documents essentiels cités dans le premier volume ou dans le catalogue y sont transcrits ou photographiés. L'auteur a rassemblé des tableaux généalogiques, plusieurs documents sur le faux-monnayage (dont la correspondance y impliquant des membres du Conseil d'Etat neuchâtelois) et sur les conséquences des conférences monétaires, sous l'Ancien Régime, pour les différents Etats de la partie occidentale du Corps helvétique. Les techniques de lecture des documents monétaires anciens y sont développées, de même que la transcription des abréviations et la manière de déchiffrer les mandats affichant les cours des espèces dans la partie occidentale du Corps helvétique. Le lecteur y trouvera encore une présentation des techniques de fabrication des monnaies et du rôle des maîtres-monnayeurs et graveurs, ainsi que les comptes de fabrication et les volumes de production de l'atelier de Neuchâtel. La dernière partie du volume analyse les relations entre l'industrie du faux-monnayage et les familles au pouvoir à Neuchâtel.

05/2019

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Religion

Chrétiens de droite et de gauche

Nous avons décidé de consacrer notre second cahier à l'engagement politique du chrétien en raison du trouble que cet engagement développe dans certaines consciences. Il n'est pas rare que les prises de position d'un chrétien suscitent la surprise et parfois le scandale chez un autre chrétien. Les positions politiques des catholiques sont en effet des plus diverses et cette diversité prend aux yeux de beaucoup l'apparence d'une division. Dans une Eglise qui se proclame Une, comment des opinions diamétralement opposées peuvent-elles apparaître ? Où se situe l'Unité entre des hommes qui s'opposent à peu près constamment et à peu près sur tout ? Notre but, en organisant ce dialogue, est justement de faire apparaître sur quels points précis portent les divergences et sur quel point précis l'unité demeure. Notre but est aussi de montrer que, si la division est une plaie mortelle, la diversité est nécessaire au sein d'un organisme vivant. L'opposition ne saurait disparaître dans un domaine où les jugements restent relatifs et soumis à des révisions constantes. Il n'y a pas de vérité absolue en politique et on ne saurait chercher l'absolu dans ce domaine relatif. Mais le chrétien de droite comme de gauche se réclament d'un autre absolu. Ils prétendent l'un et l'autre rendre à Dieu ce qui est à Dieu - ils s'opposent seulement quand il s'agit de rendre à César ce qui lui appartient. Nous avons demandé à deux hommes connus pour leurs positions publiques divergentes de représenter ce qu'il est convenu d'appeler la "droite" et la "gauche" catholique. L'un et l'autre se sont engagés avec sincérité dans ce débat et nous estimons que leur rencontre a répondu à notre attente. Jean de Fabrègues. Né à Paris le 8 janvier 1906. Etudes de philosophie à la Sorbonne. Professeur au Lycée de Laon. Quitte l'enseignement pour l'édition et le journalisme. Anime les cahiers Civilisation avec Duhamel, Jaspers, Gilson, Ramuz, Cendrars, Giraudoux, Gabriel Marcel et toute l'élite intellectuelle européenne opposée au marxisme. Dirige avec Thierry Maulnier et René Vincent la revue d'avant-garde Combat. Prisonnier, puis rapatrié, il fonde en zone libre l'hebdomadaire catholique Demain où il publie notamment les oeuvres de ses amis encore prisonniers. A partir de 1945 consacre l'essentiel de son temps à La France catholique dont il devient directeur en 1956. Son journal qui ne représente pas tant la droite catholique que la tradition catholique le situe parmi l'un des hommes qui dirigent l'opinion en France. Jean de Fabrègues a aussi une oeuvre personnelle assez considérable parmi laquelle il faut signaler : La Révolution ou La Foi, Le Mariage chrétien, Edith Stein, Bernanos tel qu'il était, Christianisme et Civilisations, Charles Maurras et son Action française. Jacques Madaule. Né à Castelnaudary (Aude) le II octobre r898. Fait dans cette ville toutes ses études secondaires. Etudes supérieures (Licence, puis Agrégation d'Histoire et de Géographie) à l'Université d

01/1966

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Droit pénal

Prostitutions de mineures. Trouver la juste distance

La prostitution des mineures, telle qu'elle est observée en ce début de XXIe siècle en France provoque une importante émotion et une mobilisation des services publics. Les professionnels confrontés à ces pratiques font état d'importantes difficultés dans l'accompagnement des mineures impliquées. Elles leur renvoient leur incapacité à comprendre ce qu'elles vivent, l'existence d'un fossé générationnel ou encore leur dramatisation d'une activité qu'elles considèrent comme anodine. De leur côté, les professionnels disent la difficulté qui est la leur à prendre de la distance avec des pratiques qui peuvent être très violentes, mais également avec la réaction de rejet que peut susciter le discours souvent très cru des mineures, voire leurs multiples provocations et la mise en échec de toute proposition d'accompagnement. Dès lors, nous avons fait le choix d'approcher cette réalité par la voie académique en procédant à son analyse via les différents champs disciplinaires concernés. Or ceux-ci sont nombreux, que l'on pense au droit, aux politiques publiques, à la psychologique, la sociologie, etc. L'? expression "Trouver la juste distance" entend faire état de la difficulté de se situer entre les deux écueils auxquels pousse l'étude de cette activité. Le premier est celui d'une trop grande proximité avec les jeunes concernées, proximité qui peut conduire à un phénomène d'identification, de grande empathie. L'? identification est parfois évoquée par les professionnels qui confessent avoir une fille du même âge que celles qu'ils rencontrent dans leur activité professionnelle et qui ne peuvent s'empêcher de craindre pour cette dernière. En outre, les parcours de vie bien souvent très chaotiques, caractérisés par une succession de ruptures et d'abandon peuvent également déclencher une profonde empathie et la volonté de réparer les failles auxquelles les intéressées doivent se confronter. A l'inverse, une trop grande proximité peut générer une réaction de rejet face à celles qui revendiquent parfois s'épanouir dans la vente de leurs charmes et gagner dix fois plus d'argent que le professionnel qui tente laborieusement de créer avec elle une relation de confiance pour l'aider à faire un bout du chemin qui la conduira vers l'âge adulte. L'agressivité lorsqu'elle se retourne vers celui qui propose son aide, peut se traduire en violences, insultes et mise en échec des propositions éducatives. Pour réagir aux différents écueils possiblement rencontrés par ceux qui sont au contact des mineures prostituées, l'intellectuel peut s'abriter derrière les concepts pour mettre à distance toute la violence renvoyée par de telles situations. Tels sont les différents éléments ayant présidé à l'ambition de cet ouvrage de "Trouver la juste distance" . La quête de cette juste distance se fera, on l'a dit, par la mise en oeuvre d'une approche pluridisciplinaire, qui tentera de rester toujours vigilante à l'impératif de maintenir ouvert le dialogue entre les approches et les disciplines afin de susciter le passage vers l'interdisciplinarité.

05/2022

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Thrillers

Clowns

Clowns est un thriller, un récit de politique fiction qui s'intéresse à l'avenir de l'Europe et à la fascination/répulsion que le non conformisme suscite dans une société très réglée. C'est aussi un regard acéré sur un monde face au chaos et aux dérives des nationalismes. En Europe, une officine cible des personnalités excentriques qui nuiraient à la réalisation voulue d'une société parfaite et idéale. Ces " clowns " sont éliminés discrètement. Mais, ces personnalités, par définition imprévisibles, peuvent donner du fil à retordre à ceux qui les suppriment. L'agent Paul Krafft, fasciné par les " personnages " qu'il cible, commence à montrer des signes de confusion. D'autant plus qu'il a eu le tort de s'abandonner à l'illusion du bonheur et de tomber amoureux. Quand on devient l'un des maîtres du destin, a-t-on encore le droit de vouloir être heureux ? et de céder à la magie d'une femme ? Les bureaucrates avec qui Paul Krafft oeuvre sont, pour la plupart, des gens biens, doués d'un fort sens éthique et dévoués à la chose publique. Ils forment une petite communauté sympathique, que l'on voit s'adonner aux banales actions de la vie de bureau. Car c'est ce qui caractérise les bureaucraties modernes où l'homme n'étant qu'un rouage, plus personne n'est personnellement responsable de rien. Il n'y a plus de coupable. Et on trouve toujours le moyen de se construire les justifications qui vont assurer notre confort moral. Les conséquences de nos actions sont loin, on les voit à peine. Chacun, tout en déplorant tel ou tel aspect " du système ", y contribue de toute sa force et de toute sa peur. Voici comment l'agent Paul Krafft voit sa mission : " Allons, avouez, si de temps à autre une personne disparaissait, vous vous en ficheriez bien, n'est-ce pas ? J'entends des gens que vous ne connaissez pas, avec qui vous n'avez aucun lien. Vous n'êtes pas d'accord ? Allons donc ! Eh bien moi je vous traite d'hypocrite ! D'autant plus si cette disparition, effectuée avec un sens du tact merveilleux et tout en douceur s'accomplissait pour le bien de tous. Arrêtons de tergiverser, notre vieux continent européen porte un rêve, celui d'une société juste et harmonieuse, un rêve transparent qu'il ne tient qu'à nous de rendre réel. Quant à tous ces clowns qui produisent de la frustration, de l'anxiété, qui sont source de souffrance morale et d'infinies désillusions, tant pis pour eux. Imaginez un instant que dans les années 1920, des gens compétents aient fait ce qu'il fallait pour empêcher Hitler, ce clown sinistre, de nuire, et avec lui les quelques philosophes, artistes et idéologues qui l'ont inspiré et qui ont démultiplié la force de sa parole ! si ces quelques personnes avaient été mises à l'écart, que de désastres, que de malheurs aurions-nous pu éviter à notre cher continent européen ! L'exemple de l'Union soviétique est parlant. Des millions de personnes y ont été envoyées au goulag. Regardez comment ça se passe, les gens disparaissent en masse et la société continue de fonctionner. Au fond, la plupart des gens s'en accommodent très bien. Ensuite, la mémoire des disparus disparaît, et le tour est joué ! alors moi ce dont je vous parle, ce n'est que de quelques personnes, une petite poignée d'enquiquineurs, d'empêcheurs de tourner en rond qui sèment la discorde et le chaos et empêchent les gens d'être heureux. Allez, vous me les donnez ces quelques personnes, j'en suis sûr. Non, peut-être que vous n'allez pas le proclamer haut et fort, votre assentiment, vous n'allez pas le crier sur les toits, et d'ailleurs, je ne vous le demande pas, mais dans le fond de votre coeur, je sais que, très volontiers, vous me l'accordez. "

06/2023

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Littérature anglo-saxonne

La fureur de vivre

"La fureur de vivre" est le premier livre de Lauren Hough. Best-seller du New York Times dès sa sortie en 2021, il est acclamé par les médias : Ms Magazine, Oprah Daily, The Washington Post ou NPR, la radio publique américaine. Cate Blanchett (1) bouleversée par le texte et frappée par la puissance de la voix de Lauren Hough prête la sienne pour l'audio et signe une préface inédite pour les Editions du Portrait-préface de comé- dienne débutée avec Emma Watson pour le Steinem-. Dans ce roman d'apprentissage, dans la tradition de la non-fiction narrative américaine, Lauren Hough raconte son enfance dans la secte les "Enfants de Dieu" et son insertion dans la société américaine. Lauren et sa famille sont trimballées d'un continent à un autre, d'un pays à un autre, vivent dans des maisons surpeuplées et connaissent la pauvreté. Dans la secte, les enfants subissent de nombreux abus sexuels lors des "nuits de partage" programmées avec des adultes, sont victimes de "frottements" par des garçons dont le comportement abusif est encouragé et sont forcés à pratiquer le "flirty fishing", c'est-à-dire à coucher avec des Systémites - personnes qui sont dans le système- pour leur extorquer de l'argent à re- verser à la secte - prostitution sainte ! -. A l'âge de 15 ans, elle quitte la secte avec sa mère et son frère pour aller vivre chez sa grand-mère, au Texas, un des Etats les plus conservateurs des Etats-Unis. Très vite, elle rejoint l'armée car elle veut voyager - même l'Arabie Saoudite lui donne envie ! -. La politique du "Don't ask don't tell" (2) l'oblige à dissimuler son homosexualité pour garder son travail. Mais difficile de cacher ce qu'on est. Victime d'homophobie, elle sera forcée de quitter l'armée et verra apposer sur ses papiers "aveu d'homosexualité" . Elle se retrouve alors à Washington D. C. , sans le sou, avec un ami, enchaîne les petits boulots - ba- rista, videuse dans un bar gay, technicienne d'installation de réseaux câblés - et découvre le " "Ca" freu- dien de l'Amérique en sous-vêtements qui se demande s'il a pensé à effacer son historique de recherches" . La fureur de vivre raconte l'Amérique du "make America great again" : le goût des armes, les convic- tions homophobes et anti-avortement - enceinte elle est très heureuse de se retrouver en Californie où l'IVG est pratiquée librement-. Elle met en évidence le récit américain et toutes ses contradictions. Mais surtout : elle raconte les luttes de la psyché de l'être humain qui lorsqu'elle n'arrive pas à matu- rité voit toujours ses instincts primitifs se battre contre ses désirs d'émancipation. Elle aborde ainsi la miso- gynie de ses clients gay ou la violence proférée par ceux qui détiennent la morale et le pouvoir ("car l'Eternel châtie celui qui l'aime, Comme un père l'enfant qu'il chérit") Portée par une écriture directe, pleine d'ironie et d'humour, Lauren Hough embarque le lecteur dans ses différentes vies - à tel point qu'il finit par penser que c'est de la fiction-. Il est projeté au coeur même de l'apprentissage, là où consentement, esprit critique et prises de consciences se révèlent et permettent à l'in- dividu de trouver sa place, d'être présent à soi pour devenir un être agissant et faire quelque chose de sa vie. Une perspective de vie en forme d'appel à l'esprit humain. Ici se situe la puissance de La fureur de vivre, un livre féministe joyeux, enthousiaste malgré tout !

03/2023

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Histoire de la médecine

De la peste de Justinien à la Covid-19. Histoire des infections à Lyon

Près de quinze siècles séparent l'épidémie de peste de Justinien de celle de la Covid-19. Entre ces deux calamités, la population de Lugdunum devenue Lyon fut confrontée à de nombreux autres épisodes infectieux massifs tels que paludisme, typhoïde, lèpre, vérole, variole, choléra, tuberculose, poliomyélite... La situation géographique lyonnaise à la confluence de deux voies fluviales d'importance en a toujours fait un lieu privilégié d'échanges, de passages et de brassages de populations diverses. De plus jusqu'à une période récente, le manque d'hygiène publique fréquemment rapporté par les chroniqueurs constituait autant de facteurs qui ont entraîné une importante exposition de la ville aux maladies infectieuses. Dès l'époque romaine des moyens efficaces de prévention avaient cependant été développés, qui se sont perpétués au cours du temps. En effet, Lyon a été souvent en avance dans la lutte contre les maladies infectieuses en préconisant très tôt des mesures d'hygiène qui ont servi d'exemple à d'autres villes du royaume, par exemple avec la fondation du Bureau de la Santé en 1581. Cette commission sanitaire avait la capacité d'imposer des mesures sanitaires sévères si la situation l'exigeait. Elle a joué un rôle de premier plan en particulier lors de la tragique épidémie de peste de 1628 qui emporta la moitié de la population de la ville. Des maires de Lyon ont ensuite joué un rôle important, comme Gabriel Prunelle lors de l'épidémie de choléra de 1834 ou Edouard Herriot lors de la pandémie de grippe espagnole de 1918 et 1919. Etonnamment, de la peste à la Covid-19, l'éventail des mesures adoptées et leurs applications ne diffèrent guère lorsqu'il s'agit de répondre à des crises sanitaires aiguës. Lyon s'est également distinguée dans le domaine de la lutte contre les infections en particulier au cours du XIXe siècle grâce à des médecins qui ont imposé à l'hôpital (Hôtel-Dieu et Charité) les règles fondamentales de l'antisepsie et de l'asepsie. En témoignent les initiatives de Jean-François Terme, d'Antonin Poncet, de Louis-Léopold Ollier, d'Amédée Bonnet, Antoine Gailleton et de bien d'autres. Ils ont souvent donné leurs noms à des places et à des rues. C'est à Lyon que fut créée la première école vétérinaire du monde en 1761 par Claude Bourgelat, écuyer de Louis XV, qui s'illustra dans la lutte contre les épizooties, et dont l'oeuvre fut poursuivie par des sommités lyonnaises telles qu'Auguste Chauveau et Saturnin Arloing. Et cette même école vétérinaire mit à disposition des médecins de l'Hôtel-Dieu ses équipements scientifiques à la fin du XIXe siècle, amorçant ainsi un rapprochement entre médecines humaine et animale. A Lyon sont également nés des géants de l'industrie biomédicale, grâce à l'implication de la dynastie des Mérieux dans la vaccination ou le diagnostic des infections. L'implantation de leaders mondiaux dédiés à la santé humaine et animale comme Sanofi et Boehringer-Ingelheim en constitue l'aboutissement. De la peste de Justinien à la Covid-19, très largement illustré, analyse sur environ 500 pages les luttes qui ont opposé souvent avec succès les Lyonnais et habitants de la région à des maladies dont ils ignorèrent longtemps la cause bactérienne, virale ou parasitaire. Cette histoire deux fois millénaire se perpétue aujourd'hui avec la pandémie de la Covid-19, qui n'épargne pas plus la ville que le reste de la planète. Evoquer cette histoire des épidémies, ceux qui les ont subis, les lieux qui en témoignent, les hommes qui les ont combattues ainsi que les moyens mis en oeuvre pour lutter contre les différentes infections, telle a été l'ambition qui a guidé les auteurs avec la volonté de transmettre leur passion de la microbiologie ainsi que la mémoire et l'histoire de leur ville, de son patrimoine matériel et immatériel.

05/2021

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Sciences politiques

Le génocide imaginaire en République du Congo

La République du Congo est une terre où le vivre-ensemble était ancré dans les moeurs, les différentes couches sociales : une terre d'accueil, un lieu d'hospitalité composé de plusieurs ethnies, une mosaïque de peuples et de cultures symbolisant une fraternité forte, un haut lieu de spiritualité et de brassage de populations d'origines diverses. Ces liens fraternels qui tendent à disparaître, étaient fondés sur les valeurs de solidarité, de partage et d'équité. Ils se manifestaient à travers des gestes d'amitié et de respect. Les lois étaient reconnues par la majorité du peuple. Dans la société congolaise, la vie est sacrée. Un enfant est né pour grandir et servir la nation, voire l'humanité, mais un mal est né pour ne pas grandir et pour détruire l'unité née. Dans un tel environnement, comment un génocide peut-il naître ? En République du Congo, il n'y a pas de problème d'espace du territoire qui pourrait conduire les peuples à se confronter mutuellement, l'étendue est suffisamment vaste. Un tel contexte n'est pas censé favoriser l'émergence du sentiment d'extermination d'un peuple par un autre pour des raisons de survie. La gestion du pouvoir est dictée parla volonté du vivre-ensemble. La composition des gouvernements qui se sont succédé ainsi que celle d'autres institutions publiques ont toujours obéi aux exigences de représentativité de tous les départements. Dans l'histoire des conquêtes, des territoires, toute guerre n'a pas été un génocide. Les pratiques ancestrales en matière de règlement et de différends excluent toute discrimination. Le Congo est un Etat complet avec toutes les institutions établies. Il n'y a pas de conflit de terre. Le rêve d'un génocide en République du Congo est une utopie. Le fonctionnement des institutions politiques précoloniales telles que les cours royales, les chefferies de terre, les chefs de cantons, de villages, les conseils notables étaient conformes aux principes démocratiques. Le dialogue, la recherche de compromis, de concession mutuelle, sont des valeurs du vécu quotidien en République du Congo. Le conflit du Pool est une réaction du politique en vue d'éradiquer une action des bandes armées, assimilable au terrorisme. Aucun Etat au monde ne peut admettre qu'une partie de son territoire soit pris en otage par les hors-la-loi. Face a une action de génie, l'Etat emploie des méthodes qui sont celles utilisées par tous, connues et modernes. Les guerres sont des circonstances de parcours d'une société évoluée. Une guerre menée selon les techniques utilisées par les armées modernes ne peut pas justifier un génocide. Il y a des notions de droit, il y a aussi des notions d'éthique populaire. Le conflit armé du Pool n'est pas une action concertée du politique. C'est une volonté des bandes armées imposée à l'Etat. On ne peut négocier facilement avec quelqu'un qui a des armes, mais le Congo a eu l'amabilité de négocier et réussir. La condamnation existe quand il y a volonté de nuire. Ce n'est pas le cas du Congo.

08/2019

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Informatique

VMware vSphere 6. Concevoir une infrastructure de virtualisation

Ce livre de la collection vBook se compose d'un livre de référence sur VMware vSphere 6 pour concevoir une infrastructure de virtualisation et d'un approfondissement sous forme de vidéo qui présente les principales fonctionnalités de la suite VMware vSphere 6 : Haute disponibilité, vMotion, Virtual SAN et équilibrage de charge. Livre VMware vSphere 6 - Concevoir une infrastructure de virtualisation Préface de Pierre Dewez - Directeur général de PECB Europe Ce livre sur VMware vSphere (en version 6.5 au moment de l'écriture) présente les composants d'une infrastructure de virtualisation. Au-delà de la simple description, il donne toutes les clefs au lecteur pour concevoir une infrastructure fonctionnelle ou compléter une infrastructure déjà existante dans le respect des bonnes pratiques. Pour chaque sujet, les auteurs adoptent une approche favorisant la compréhension par le biais de schémas et d'exemples concrets. Les sujets sont ainsi traités à la fois en théorie mais également en pratique. Le livre contient de nombreux renvois vers des ressources disponibles en ligne telles que des documentations officielles, des articles de bases de connaissances et des blogs techniques. Les premiers chapitres décrivent le fonctionnement de vSphere 6.x et son positionnement dans le monde du cloud (installation, fonctionnement de l'hyperviseur et prise en main). Les chapitres suivants présentent les fonctions de base (gestion des ressources, réseau, stockage) et avancées (cluster DRS et HA) ainsi que les nouveautés associées. Certaines fonctions et produits complémentaires de VMware vSphere sont présentés car ils sont souvent inclus dans les architectures basées sur vSphere, en accord avec l'état de l'art et l'expérience des auteurs. Le dernier chapitre se concentre sur la sécurisation de vSphere 6 via les outils intégrés au produit ou disponibles dans l'écosystème VMware, notamment via la gestion des certificats (chiffrement des machines virtuelles) et l'intégration de l'autorité de certification du vCenter dans une infrastructure de clés publiques. Vidéo VMware vSphere 6 - Haute Disponibilité, vMotion, vSAN et équilibrage de charge Ces vidéos de formation sur VMware vSphere 6 s'adressent aux Administrateurs réseaux et aux Gestionnaires d'infrastructures virtuelles. Dans cette vidéo, nous détaillons les principales fonctionnalités qui composent la suite VMware vSphere 6 : - la fonctionnalité HA (High Availibility) qui assure la haute disponibilité des hôtes ESXI avec le mise en place de Fault Tolerance pour la haute disponibilité des machines virtuelles, - vMotion et storage vMotion qui permettent de manière transparente de migrer des machines virtuelles entre ESXI et banque de données, - la fonctionnalité VSAN (Virtual SAN) qui permet de créer une banque de donnée mutualisées, constituée d'un disque Flash et d'un disque mécanique, pour chaque hôte ESXI qui participe à la création du stockage, - et l'équilibrage de charge de travail pour les serveurs ESXI avec DRS. Une séquence vidéo de mise en application est associée à chaque thème étudié, afin de faciliter son assimilation et sa mise en situation, en utilisant les bonnes pratiques en matière de virtualisation. Les séquences de mise en applications sont réalisées à l'aide de vSphere Web Client et d'un script PowerCLI.

07/2019

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Droit

L'Etat africain dans l'arbitrage international

Troisième volume publié dans la collection Droit OHADA par les Presses de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, le présent ouvrage reprend les Actes du Colloque international organisé le 1er novembre 2015 à Douala (Cameroun) par l'Association pour la Promotion de l'Arbitrage en Afrique (APAA), sous la direction scientifique et la coordination du Docteur Gaston KENFACK DOUAJNI, Président de l'APAA. Ce colloque— et l'ouvrage qui le transcrit - revêt une importance toute particulière dans le contexte actuel de réflexion sur la réforme de l'arbitrage mettant aux prises les Etats et les opérateurs du commerce et des investissements internationaux. En effet, l'Afrique fait partie intégrante du mouvement général de mondialisation de l'arbitrage mais, dans le même temps, les Etats africains manifestent une forte réticence à s'engager dans une justice privée pour laquelle ils s'estiment mal préparés et dont — il est vrai —ils ressortent fréquemment grands perdants. Il existe donc incontestablement un malaise en Afrique vis-à-vis de l'arbitrage que n'a guère atténué la mise en place de l'OHADA et le choix fait par les Etats signataires du Traité OHADA de promouvoir l'arbitrage comme mode de règlement des différents contractuels. Cette méfiance demeure d'autant plus grande que le déficit de maîtrise par la CCJA de son système d'arbitrage n'a pas contribué à l'atténuer et que de trop nombreuses dérives ont pu entacher la crédibilité de certaines sentences arbitrales. C'est pourquoi il est apparu — à juste titre — nécessaire de promouvoir la culture de l'arbitrage en contribuant, d'une part, à inciter les Etats et autres personnes morales de droit public africains à se familiariser avec l'arbitrage international tant commercial que des investissements et, d'autre part, à sensibiliser les arbitres à observer strictement et en toutes espèces quelles que soient les parties en cause, la règle de droit. Tels étaient les objectifs de ce colloque. Pour y parvenir, il s'est attaché successivement à analyser la participation "peu reluisante" des Etats africains à l'arbitrage international puis à proposer du modalités d'optimisation de leur participation. A travers les exposés d'une vingtaine d'intervenants de très haut niveau et des débats de grande qualité, ces objectifs ont été brillamment atteints, permettant ainsi de mieux appréhender les réalités complexes et contrastées de l'arbitrage impliquant personne publiques et Etats africains, ainsi que le actions à envisager pour améliorer leur participation. Les participants sont ainsi parvenus à la conclusion que l'arbitrage a été rendu encore plus nécessaire par le problème de développement auxquels sont confrontés les Etats africains, qui entrainent la multiplication des instruments relatifs aux investissements contenant des engagements compromissoires, malheureusement parfois porteurs de déséquilibres au détriment des Etats qui les ont souscrits et auxquels il appartient d'adapter les outils de la mondialisation à leurs besoins propres. Cet ouvrage est donc essentiel pour mieux percevoir l'implication des Etats africains dans l'arbitrage international et pour comprendre son impact sur les Etats dans la perspective de croissance du commerce et des investissements internationaux.

12/2018

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Sciences politiques

Le complexe de Suez. Le vrai déclin français (et du continent européen)

La crise de Suez de 1956 marque le renversement de la supériorité européenne sans partage, inédite dans l'histoire. La France et le Royaume-Uni, deux des nations de ce continent qui ont su imposer leur modèle au reste du monde, doivent pour la première fois se soumettre au nouvel ordre dominé par les États-Unis. En ce début du XXIe siècle où la globalisation, pourtant fille de l'Europe, semble lui échapper, le complexe de Suez atteint son point culminant. Les Européens, les français en particulier, se sentent en état de siège, expropriés et humiliés : appel au réveil des peuples, rejet de l'étranger, angoisse de l'effacement identitaire dont témoigne le fantasme de l'islamisation et les débats récurrents sur la défense des identités nationales. Les classes politiques de plus en plus cyniques semblent abandonner tout programme crédible. En lieu et place, des politiques de défense des souverainetés nationales sont adoptées. On multiplie les mesures de purification identitaire. Les grands principes comme la laïcité, la liberté ou même le progrès, sont mis au service d'un racisme devenu culturel. Les libertés publiques sont bafouées au nom de la sécurité. La dégradation des liens sociaux accentue la suspicion mutuelle des communautés. Les humoristes ne font plus rires. L'antisémitisme fait système avec l'islamophobie. Certains déclarent la guerre identitaire générale, tandis que de nouveaux hooligans se revendiquant de l'islam proclament le jihad contre la société. Le véritable déclin du continent européen n'est pourtant pas l'effondrement des nations face à des hordes d'étrangers, face à la globalisation, l'islamisation, l'immigration, mais l'enfermement, la crispation collective, le dévoiement de nos propres principes, la fermeture des frontières géographiques et mentales. Les nations européennes, France en tête, ressemblent à une flotte de navires fantômes errant à la recherche de leur passé, avec des équipages persuadés que le naufrage est imminent, aveugles aux enjeux réels. Pendant que les Européens se perdent à défendre leur identité, les Américains, eux, défendent le dollar. Cet ouvrage prend le contre-pied de cette conception dominante de la non-participation électorale et affirme que l'abstention n'est pas la maladie des électeurs mais une pathologie de nos institutions. « Si les citoyens doutent de notre probité, pourquoi ne vont-ils pas voir ailleurs ? », peuvent répondre les partisans des partis de gouvernement. Si l'on considère le peu de place dont disposent les partis « antisystèmes » ou aux politiques alternatives, l'abstention peut sembler être le choix le plus raisonnable. Cette place leur est perpétuellement confisquée par un système politique fermé et cloisonné qui ne laisse aucune chance aux idées nouvelles. Plutôt que de culpabiliser les citoyens, cet ouvrage accorde du crédit aux préjugés populaires concernant les dérives de la classe politique et lance une critique de fond de l'incapacité de nos institutions et de nos élus à agir pour l'intérêt général, mais propose aussi quelques mesures pour sortir de cette impasse où nos représentants ne sont plus qu'élus par une minorité aisée de la population, ce qui nous mène tout droit vers une crise politique sans précédent.

10/2015

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Economie

La justice et la répartition fiscale dans l'économie politique de John Rawls

L'impôt sous son angle colonial en Afrique était perçu comme un instrument de pression, d'oppression et d'appauvrissement du citoyen contribuable par l'impôt dit, de capitation. Ce lourd passé historique pèse encore sur les systèmes fiscaux d'Afrique et d'ailleurs, systèmes au sein desquels les citoyens se sentent encore victimes parce que spoliés de leurs biens par les puissances publiques. Dans cet ouvrage, Docteur Célestin Amané DAGO propose un changement de paradigme du système de la fiscalité à travers la philosophie politique normative et l'éthique économique appliquée du philosophe américain John Rawls, en introduisant une part de volontariat dans l'accomplissement de l'obligation fiscale, afin de changer le rapport du contribuable à l'Etat. L'ouvrage vu sous cet angle, est un appel aux pouvoirs publics pour inscrire le contribuable au coeur du système fiscal afin que, le paiement de l'impôt soit un acte spontané et volontaire. L'acte volontaire, s'entend comme la réponse à la justice et à l'équité fiscales dans la redistribution sociale des richesses nationales. Au commencement était la philosophie en tant que mère de toutes les sciences et, naturellement M. Amané Célestin DAGO, embrassa cette discipline prestigieuse à l'Université de BOUAKE ; mais, cet eudémoniste toujours souriant et généreux, est un monomane de l'application des savoirs, un citoyen rivé au credo selon lequel le bonheur de la cité ne viendra que d'un gouvernement de philosophes. Voilà le principe d'intelligibilité de toutes ses activités théoriques et pratiques. Etonné par la ruée automatique des politiciens négro-africains vers la démocratie comme régime politique idéal, parce que le maître blanc en domination l'a dit, Monsieur DAGO prépara et soutint un mémoire de maîtrise en philosophie politique et sociale sur le thème suivant : Du procès de la démocratie dans la République de PLATON ; à la suite de quoi, un mémoire de DEA de philosophie intégrale intitulé : La République comme médiation de la justice chez PLATON ; puis, voulant être différent du philosophe THALES de Milet, il prépara son second DEA en philosophie politique normative, qui a eu pour thème : La justice et la répartition fiscale dans la philosophie de JOHN RAWLS. Il est admis au Cycle Supérieur de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) où il obtient le Diplôme option Impôts, promotion 2004-2005. Depuis novembre 2011, Monsieur DAGO a été nommé Receveur des Impôts Divers par Arrêté du Ministre en charge de l'Economie et des Finances. Malgré ses nombreuses charges administratives, Monsieur DAGO a su réaliser sa passion en soutenant une thèse unique de Doctorat de philosophie politique normative, option éthique économique appliquée. Cette thèse a été sanctionnée par la mention très honorable à l'unanimité du jury. Ajoutons que Monsieur DAGO est l'actuel Président de la Mutuelle de Développement de HIRE (MUDH), mission de développement qui l'a contraint à écrire le livre blanc de la sous-préfecture de HIRE intitulé : Besoin de développement et Exploitation minière à HIRE. Aujourd'hui, Dr DAGO est Administrateur Principal des Sces Financiers à la Direction Générale des Impôts de Côte d'ivoire.

11/2017

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Pédagogie

La ferme des enfants. Une pédagogie de la bienveillance

En 1997, Sophie Rabhi, enceinte de son premier enfant, entreprend de fonder une petite école alternative, en même temps qu'elle reprend la ferme de ses parents en Ardèche. À son sens, l'école se doit d'être un lieu profondément respectueux de l'enfant, au service de son développement et apte à lui donner les outils nécessaires pour qu'il devienne un adulte critique, responsable, heureux et libre. Convaincue que la clé de la réussite de tout apprentissage se situe dans la création d'une relation d'amour et de confiance entre l'enseignant et l'enfant, elle fonde La Ferme des enfants, afin de mettre en pratique les enseignements et méthodes qu'elle ne retrouve pas dans le système éducatif conventionnel. Elle développe alors une pédagogie originale - à partir des analyses de M. Montessori, J. Krisnamurti, C. Freinet ou A. Miller -, qui va évoluer et se singulariser au fil des douze ans de travail, d'expérimentation et de mise en pratique à la Ferme des enfants. Cet ouvrage ne propose pas une méthode d'enseignement prête à l'emploi ou un modèle éducatif supplémentaire. Sophie Rabhi ouvre des perspectives par le biais de son témoignage, en tant qu'enseignante, pédagogue, mère et citoyenne. Elle démontre comment, en entourant l'enfant d'amour et de confiance, toute situation conflictuelle ou violente peut être dépassée, épargnant ainsi le développement de peurs et de blocages qui, à terme, risquent d'exclure l'enfant de tout processus d'apprentissage. Cette approche, qu'elle qualifie de "pédagogie de la bienveillance", s'applique et se cultive quotidiennement dans une mise en pratique spécifique du rapport à l'autorité, dans l'organisation des rythmes scolaires, dans la remise en question de l'évaluation traditionnelle ou dans la mise en application canalisée de la contrainte. Par ailleurs, elle explique comment La Ferme des enfants est pensée dans un rapport au monde global, où le respect de la diversité des pratiques, des personnes, des générations et des savoirs, ainsi que le contact permanent avec la nature, occupe une place fondamentale favorable au bon développement de l'enfant. Depuis sa création, l'école de la Ferme des enfants a "accouché" d'un projet plus global : la fondation d'un écovillage, le hameau des Buis. L'engagement auprès des enfants a motivé la construction d'un lieu de vie en phase avec les valeurs fondamentales de cette pédagogie de la bienveillance. Aujourd'hui, plus de vingt foyers, personnes de tous âges et de tous horizons, se sont installés autour de l'école, dans des écoconstructions, bâties collectivement pendant cinq ans pour que le projet pédagogique et la vie des habitants soient interconnectés. Le tout forme un lieu unique, où le soin particulier apporté aux enfants est au coeur de choix de vie plus vastes, réalisés au hameau et se présentant comme des alternatives solides aux modes de vie que nous connaissons aujourd'hui. A travers ce livre, Sophie Rabhi nous montre comment des solutions alternatives à des impératifs ou des modes de vie qui nous semblent souvent immuables - scolarisation des enfants dans des écoles publiques ou privées, absence d'alternatives dans le choix d'un mode d'habitation urbain ou pavillonnaire déconnecté de la nature et d'un rapport de solidarité avec son voisinage, etc. - sont aujourd'hui envisageables, tout au moins lorsqu'ils sont réalisés autour de projets de vie qui replacent l'éducation, l'amour des enfants et le respect de la nature au centre.

11/2011

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Musicologie

Fragmente-Stille, an Diotima de Luigi Nono

Luigi Nono (1924-1990) est l'un des compositeurs les plus importants de l'après-guerre. Aux côtés de Boulez et de Stockhausen, il participe à une véritable reconstruction de la musique en s'appuyant sur l'héritage sériel de l'école de Vienne. Sa singularité au sein de l'avant-garde musicale de l'époque tient à ses engagements éthiques et politiques, qui le conduisent à adhérer au Parti Communiste Italien, dont il devient une figure dominante. Ses oeuvres se veulent "engagées" , au sens sartrien du terme : elles témoignent d'événements historiques tragiques comme le nazisme (Il canto sospeso), la Shoah (Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz), l'arme atomique (Sul ponte di Hiroshima), la guerre du Vietnam (A floresta é jovem e chesa de vida), et bien d'autres encore. Cet engagement l'éloigne des scènes musicales institutionnelles et le conduisent à se tourner vers les moyens électro-acoustiques. La musique de Luigi Nono est chargée d'une expressivité intense et cherche en même temps des voies nouvelles, aussi bien musicales que dans l'alliance avec d'autres arts (notamment dans ses deux opéras), et dans sa présentation : il organise de nombreux concerts dans les usines ou sur les places publiques, qui se terminent par de longs échanges avec les auditeurs. Au milieu des années 1970, il se remet profondément en question, ce qui l'amène vers d'autres sources d'inspiration et vers l'exploration des moyens nouveaux fournis par la live-electronics, tout en maintenant ses exigences musicales, éthiques et politiques. Le quatuor à cordes Fragmente-Stille, an Diotima est l'oeuvre qui inaugure cette nouvelle période créatrice. Présentée le 2 juin 1980 à Bonn par le Quatuor LaSalle, qui l'avait commandée, l'oeuvre modifie radicalement l'idée que l'on se faisait du compositeur ; elle a un fort impact sur les jeunes compositeurs et est souvent jouée par de nombreux quatuors. L'oeuvre est une immense méditation traversée de gestes éruptifs, une suite de moments (Fragmente) dans lesquels le silence (Stille) joue un rôle essentiel. La Diotima du titre renvoie à une figure du roman par lettres Hypérion de Friedrich Hölderlin et au nom qu'il donna à la femme aimée en secret. La partition comporte, sous les portées, des fragments de poèmes de Hölderlin que les musiciens doivent lire de façon muette tout en jouant. Au plus profond de l'intime, Nono interroge la nature du son et du silence, sa relation à l'époque, qui fait écho à celle vécue par Hölderlin. Chaque sonorité est ciselée, prolongée sur des durées inhabituelles, prise dans des relations énigmatiques et fascinantes, qui confèrent à l'oeuvre un caractère de cérémoniel, loin de la tradition du genre. La richesse sonore du quatuor répond à une richesse sémantique foisonnante : outre les écrits de Hölderlin, Nono fait référence à Maïakovski et Lili Brick, Kafka, Beethoven, Verdi, Scherchen, Maderna... Laurent Feneyrou démêle tous ces fils tissés les uns avec les autres, comme il démêle ceux de la construction musicale, retraçant la genèse de composition en s'appuyant sur toute une série d'esquisses et de documents publiés ou inédits. Il replace ce quatuor dans le contexte politique de l'époque et approfondit le lien à Hölderlin. Ainsi éclaire-t-il l'oeuvre de l'intérieur dans une approche à la fois historique, esthétique et analytique. C'est le premier livre en français sur cette oeuvre.

11/2021

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Monographies

Matthieu Laurette. Une monographie dérivée (1993-2023), Edition bilingue français-anglais

Matthieu Laurette Une monographie dérivée (1993-2023) 336 pages Bilingue français-anglais 800 reproductions Format : 31 x 21, 5 cm Relié Textes : Julien Blanpied, Inès Champey, Dorothée Dupuis, Alex Farquharson, Cédric Fauq, Nicolas Surlapierre & invités Graphisme : Syndicat Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-16-1 Office : 17 novembre 2023 35 euros Matthieu Laurette est né en 1970 à Villeneuve-Saint-Georges. Après des études dans les écoles d'art de Rennes puis de Grenoble, il entame sa carrière artistique au milieu des années 1990. Emblématique de sa génération, il est lauréat du prix Ricard en 2003. Son travail, entré dans nombre de collections publiques et privées, a été exposé internationalement dans les plus prestigieuses institutions. Il a précédemment participé à trois expositions collectives au MAC VAL (Situations, Cherchez le garçon et Lignes de vie). Artiste protéiforme, Matthieu Laurette utilise les médias de masse et l'industrie du divertissement comme lieu et outil de production, décalant ainsi l'idée même d'atelier : le réel est son atelier. Véritablement multimédias, ses oeuvres balaient un vaste spectre de mises en formes : de l'intervention télévisée à l'installation en passant par les récents développements sur Instagram, il dessine de nombreuses stratégies d'infiltrations alliant art conceptuel, culture populaire, critique institutionnelle, réflexions économiques et problématiques sociétales. Matthieu Laurette recourt à des mécanismes existants (marketing, médias de masse, industries culturelles...) pour créer ses propres oeuvres. Celles-ci interrogent, entre autres, la notion même de valeur. Elles mettent en questions le rôle et la place de l'art et de l'artiste à l'heure du spectacle généralisé et mondialisé. Pétri d'histoire de l'art, il oeuvre à la croisée du réel et du symbolique. Ce travail, à bien des égards annonciateurs de questionnements ultracontemporains (décroissance, approche décoloniale), se construit selon une logique de projets au long cours. Jonglant avec les mécanismes de La Société du Spectacle de Guy Debord, les oeuvres de Matthieu Laurette jouent sur les processus auto-réalisateurs, créant ainsi des sortes de boucles de feedback au sein des dispositifs informationnels à grande échelle. Sous le commissariat de Cédric Fauq, l'exposition rendra compte de trente années de création en une scénographie qui mettra en évidence la dimension rhizomatique de ce travail, des Apparitions (depuis 1993) infiltrant le régime télévisuel aux Produits remboursés (1991-2001) menant une réflexion aiguë et en acte de la consommation, du Citizenship project (depuis 1996) interrogeant l'idée même d'identité nationale aux Je suis un artiste (depuis 1998), Things et Demands and Supplies (depuis 2010) interrogeant le statut et la fonction de l'art et de l'artiste... La monographie rétrospective qui accompagne l'exposition a été conçue en étroite collaboration avec les graphistes Syndicat (Sacha Léopold et François Havegeer), qui explorent l'interaction entre métier et économie dissimulée derrière la production et la distribution de textes et d'images. Déjà à l'origine de l'exposition MATTHIEU : Une rétrospective dérivée, 1993-2015, présentée au festival Chaumont design graphique en 2015, ils avaient alors reproduit des images des oeuvres de l'artiste sur des objets fabriqués en masse, personnalisables à la demande sur internet. Cette rétrospective dérivée est à la lointaine origine de cette actuelle "Monographie dérivée" , riche de plus de 800 illustrations, qui revient sur l'ensemble de la production de l'artiste, invitant des auteurs qui suivent pour certains son travail depuis ses débuts. Exposition au MAC VAL : 21 octobre 2023-3 mars 2024

12/2023

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Actualité et médias

Ce que je ne pouvais pas dire. 2007-2016

Nommé par Jacques Chirac à la tête du Conseil Constitutionnel en 2007, Jean-Louis Debré a exercé ses fonctions sous deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Sorti de la vie politique proprement dite, il est devenu le premier des sages de la République, chargé de se prononcer sur les décisions gouvernementales, les lois et réformes majeures du moment dont certaines représentaient des avancées capitales en matière sociale ou économique. Jamais sans doute on n'a autant parlé du Conseil ni mieux compris l'utilité de son rôle qu'on ne l'a fait sous sa présidence. L'instauration de la QPC (la Question prioritaire de constitutionnalité) a permis de doter les citoyens d'un droit nouveau qui a renforcé les pouvoirs et l'influence de ce Conseil. Sous l'autorité de Jean-Louis Debré, il est non seulement sorti de son conformisme, mais il a aussi pris cinq fois plus de décisions qu'en un demi-siècle d'existence. Jean-Louis Debré, au lieu de mémoires, a préféré livrer ses réflexions, souvenirs, commentaires, jugements et parfois indignations sous une forme à ses yeux plus sincère : celle d'un journal tenu régulièrement pendant neuf ans, "au gré de mes humeurs", écrit-il. A travers ces instantanés saisis sur le vif, il tient une chronique très personnelle des rencontres, échanges, observations, mêlées à des souvenirs politiques et familiaux, qui ont jalonné cette quasi décennie marquée par des engagements forts. Jean-Louis Debré s'est trouvé en première ligne lorsqu'il s'est agi de défendre le droit juridique des homosexuels au mariage, de censurer la taxe carbone, la loi Hadopi proposée par Nicolas Sarkozy ou l'impôt à 75% sur les revenus les plus élevés promise par François Hollande. Il a été vivement mis en cause et contesté par les dirigeants de l'UMP lors du rejet des comptes de campagne de leur candidat pour la présidentielle de 2012, sanction dont l'impartialité ne faisait pourtant aucun doute. Esprit libre et indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, à la défense des libertés publiques et individuelles, Jean-Louis Debré n'a pas craint de déranger ni de heurter les hommes de pouvoir quels qu'ils fussent dès qu'il s'agissait de défendre les missions du Conseil et sa propre autorité. Il répond aujourd'hui aux attaques de Nicolas Sarkozy ou Valéry Giscard d'Estaing, relate les entretiens qu'il a eus avec chacun d'eux comme avec tous les autres protagonistes de la vie politique, d'Alain Juppé, Jean-François Copé, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault à Bruno Le Maire et Christiane Taubira. Il évoque aussi ses relations personnelles et de travail avec François Hollande et nous éclaire sur le fonctionnement de l'actuelle présidence. Il consacre enfin des pages émouvantes à Jacques Chirac dont il est resté l'ami et le confident le plus fidèle, brossant du vieil homme aux prises avec la solitude et la maladie un portrait affectueux qui nous le rend encore plus attachant. En parlant des autres, c'est aussi un peu de lui-même que Jean-Louis Debré nous laisse entrevoir, de sa sensibilité exigeante, de sa lucidité parfois cinglante, de ses passions et de son humour qui en font un acteur très singulier de notre histoire immédiate.

04/2016

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Monographies

Corpus Painting, Xie Lei

Par conviction, Xie Lei a choisi la peinture parce qu'elle lui ouvre la voie d'un langage traduisant son univers sensible et un terrain d'expérimentation pour creuser la spécificité de ce médium dans la contemporanéité. Sa pratique part du réel mais s'en échappe pour explorer des mondes équivoques, incertains, que son imaginaire transforme. La plupart de ses tableaux renvoient à des situations troubles ou inquiétantes, discrètement rattachées à des souvenirs littéraires et cinématographiques, ou bien puisées au creuset profond des sentiments. Il s'attache à la complexité des évènements, des situations et surtout à leurs ambiguïtés, leurs tensions. Sa peinture récente intrigue par un entre-deux, celui du sommeil et la mort, du supplice et l'érotisme. Les couleurs sont sombres, mais mutent pour devenir lumineuses, puissantes. La touche est fluide ou plus en matière. La peinture telle que la pratique Xie Lei se singularise en délivrant une autre perception du temps : salutairement, elle propose de ralentir le regard et d'échapper aux ivresses de l'accélération et de l'immédiateté. ? " Xie Lei, artiste parisien originaire de Chine, compose des images et des scènes floues et ambiguës comme autant de tentatives de s'emparer du sentiment et de l'émotion quasi-impossible. Le résultat oscille toujours entre une obscurité sans fin et des lumières troublantes, obscurcissant et déformant l'apparence des choses, les silhouettes des corps et les expressions des visages. Les interactions-intercourses entre les corps masculins ou les expressions les plus intimes de l'amour apparaissent souvent comme un thème principal. Mais elles sont toujours quelque peu dissimulées par une sorte de vernis mêlant ombre et lumière, suggérant une lutte éternelle pour négocier avec le désir et les contraintes, le plaisir sexuel et la violence fatale... Ce vernis révèle la véritable substance du principe de plaisir - le Lustprinzip tel que le conceptualise Freud - et incarne l'état réel de la vie érotique : douleur et beauté ! " Extrait du texte de Hou Hanru Xie Lei (né en 1983 en Chine) vit et travaille à Paris depuis 2006. Il est diplômé de la CAFA de Pékin et de l'ENSBA de Paris. Ses oeuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions : Mendes Wood DM, São Paulo (BR) ; Meessen de Clercq, Bruxelles (BE) ; PS120 , Berlin (DE) ; MAC VAL, Vitry-sur-Seine (FR) ; Langen Foundation, Neuss (DE) ; Musée national de l'histoire de l'immigration, Paris (FR) ; Fondation Yishu 8, Pékin (CH) ; Fondation d'entreprise Ricard, Paris (FR). Ses oeuvres figurent dans des collections publiques et privées, telles que celles du MAC VAL, de la fondation Colas, de la Burger Collection et du X Museum à Pékin. Xie Lei a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid en 2020-21 et de la Fondation Boghossian en 2022. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023

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sociologie du genre

Féminisme

Féminisme : mot explosif, chargé de batailles, d'identifications et de contradictions. Mot d'importance donc pour la collection Le mot est faible, dont la professeure en études de genre Eléonore Lépinard s'empare ici avec brio pour le recharger d'une exigence toujours renouvelée de penser ses propres contradictions et de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation. Si le mot " féminisme " est explosif, c'est qu'il serait pour certaines porteur d'excès, d'une demande d'égalité risquant de renverser l'ordre établi, d'un désir d'imposer de nouvelles identités ou de prescrire un nouveau langage. Le féminisme brûle en effet : des " pétroleuses " incendiaires de la Commune de Paris, aux soutiens-gorges que les féministes du Mouvement de libération des femmes auraient brûlés, ces mythes tenaces associent dans notre imaginaire collectif les féministes avec un feu ravageur. L'incandescence de ce mot est aujourd'hui ravivée, à coups de hashtags, de témoignages et de colères rendues publiques, de manifestations et de chorégraphies à dimension planétaire. Il y a aussi danger quand certaines voudraient non pas s'opposer au féminisme et à ses demandes, mais au contraire se l'approprier, en donner une définition commune et légitime pour toutes celles et ceux qui voudraient se revendiquer de ce projet politique. Les luttes pour imposer ce que devrait être le " vrai " féminisme, sont aussi chargées d'affects, d'histoires et de conflits. Les rassemblements de toutes, #NousToutes, contrastent avec les conflits et colères, les #NousAussi clamés par les excluexs d'un discours qui se veut universaliste mais qui ne manquerait pas de toujours ériger des frontières, des clôtures autour d'un " bon " féminisme, accessible à certaines et pas à d'autres. Il faut dire qu'avec les féminismes revendiqués de Beyoncé, de Sheryl Sandberg, de Chimamenda Ngozi Adichie, d'Elisabeth Badinter, d'Annie Ernaux, d'Amandine Gay, d'Adèle Haenel... ou d'Emmanuel Macron, on dispose d'autant de versions, contradictoires, opposées, oxymoriques ou alliées à explorer. La tendance à qualifier le féminisme indique que ces versions semblent pouvoir se multiplier à l'infini : business feminism, féminisme radical, féminisme néolibéral, féminisme matérialiste, afro-féminisme, transféminisme, féminisme queer, écoféminisme... Devant cette avalanche de tendances on peut se demander si le mot a vraiment encore un sens, s'il peut désigner un projet commun dont les contours seraient identifiables. Comment un mouvement qui semble s'énoncer au nom d'un sujet qui a l'apparence de l'évidence, les femmes, peut-il s'avérer si protéiforme ? Comment peut-il être étiré jusqu'aux limites de ses possibilités et de son histoire puisqu'il devient revendiqué par des fractions de ceux-là même qui l'ont tant combattu, les idéologies de droite voire d'extrême droite ? Y a-t-il encore un dénominateur commun ? Le féminisme est-il voué à l'éclatement et la récupération ou peut-il continuer de nourrir nos imaginaires, nos désirs, nos luttes et nos vies ? L'autrice défend ici brillamment que ces luttes et ces conflits sont essentiels au féminisme, au sens où ils en constituent l'essence même et sont aussi essentiels à sa dynamique propre. Pour autant, accepter l'importance de ces conflits n'est pas céder au relativisme : toutes les versions du féminisme ne sont pas bonnes à adopter ou équivalentes. Loin de là. Le féminisme porte une exigence toujours renouvelée de penser ses contradictions, de répondre à celles qui en contestent les frontières, de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation.

02/2024

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Le Trombinoscope Audasud. Volume 1, 20 Trombinoscopies

VOICI ESQUISSES EN UN PREMIER VOLUME vingt portraits jubilatoires de personnalités disparues. La plupart sont issues de la culture : poètes, musiciens, artistes, cinéastes, comédiens, architectes... D'autres viennent de la sphère politique, scientifique ou sportive. Elles ont en partage d'être nées à Sète ou adoptées par les Sétoises et les Sétois. Certaines ont connu une influence ou une gloire éphémère, d'autres jouissent d'une éternelle popularité. Elles reposent pour la plupart à Sète, au cimetière Marin ou au cimetière Le Py. Leurs lieux de résidence posthume sont précisés en fin d'ouvrage. Ce premier aréopage répond, page après page, à une volonté éditoriale : opérer une trombinoscopie au plus profond du sujet en entremêlant avec le moins de verbosité possible le bien-sondé et la parodie. Il s'agissait de ne pas éloigner, par de vaines circonlocutions, nos lecteurs d'une vérité reposant sur des faits vérifiables auprès de gardiennes d'immeuble dignes de cette noble tâche, et de ne pas être accusés d'entrevoir ces honorables figures par le petit bout de la nécrolorgnette. De Simone Annibal, chanteuse de music-hall, à Agnès Varda, photographe, cinéaste, féministe et plasticienne, aucune de ces trombines ne peut s'appréhender sans l'ébauche d'un décor qui lui est propre. L'époque, dans laquelle elle évolua et fit valoir ses talents, doit nous être présente à l'esprit afin d'annihiler toute désir de lui crêper le chignon. Ainsi, l'Homo sapiens de la grotte Chauvet, plus communément appelé homme moderne par les primatologues pour une qualité qui le distinguait : pour faire découvrir ses oeuvres à sa concubine, il l'empoignait par les cheveux et la tirait jusqu'aux cimaises fraîchement décorées. Il faut imaginer que cette charmante image d'Epinal ancrée dans notre imaginaire - c'est après tout son rôle - nous vient d'une époque relativement récente, où le phallocrate le disputait au misogyne. Cette discorde a depuis cessé, dès lors que notre homme moderne s'est vu mettre de l'eau dans son patchouli. "La culture locale ne favorisait pas la gent féminine" , m'écrivait un ancien maire à la manière d'un euphémisme, lorsque je lui demandai s'il avait en mémoire une Sétoise anonyme qui mériterait de figurer au Trombinoscope. Par parenthèse, trois siècles et demi après sa naissance, nous attendons que Sète élise une maire, qu'elle se nomme Elise ou Lucette, peu importe. Notre ville a élu, depuis 1685, 110 fils d'Adam, une liste qui fait écho au palmarès du tournoi de la Saint-Louis, depuis son origine en 1846. Nulle épouse, concubine, maîtresse, frangine, mère, belle-mère, grand-mère ou veuve ne semble à ce jour souffrir d'assez de vices et de verrues sur sa profession de foi pour conduire une municipalité singulièrement mâle-faisante. Leurs pieds plantés sur la tintaine publique, leurs bras empoignant la lance de l'ambition et le pavois des quolibets sont pourtant aussi fermes que ceux qui firent la réputation du jouteur Louis Vaillé. Fermons la parenthèse. C'est malgré tout sans avoir graissé la patte du fossoyeur de l'Histoire que nous sommes parvenu à déterrer une poignée de filles d'Eve dignes d'éloges. Que nos lectrices et nos lecteurs, dans un but légitime de parité, n'hésitent pas à nous faire parvenir leurs propres choix, en ayant à l'esprit qu'une épouse et mère modèle ou un cordon bleu ne saurait être suffisant pour la voir figurer dans un prochain volume du Trombinoscope. Enfin, n'ayant jamais caressé le fol espoir d'une précision historique irréfutable, nous tenions à avertir les récipiendaires qu'en intégrant le Trombinoscope, ils déchargent de toute responsabilité l'auteur de leurs lignes. Il se fait certes un peu tard pour attendre de leur part, en remerciement, une caisse de champagne ou une volée de bois vert. Prenons note que l'une comme l'autre nous aurait assurément soûlés de délice. L'éditeur La plateforme à l'arrière de la barque sur laquelle le jouteur se maintient en équilibre. Les noms propres sont rigoureusement authentiques, au risque de voir d'honorables familles peu flattées de découvrir leur patronymie vautrée au sein de tant de turpitudes.

06/2022

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Régionalisme

L'étrange histoire du château des Avenières

Construire un château au XXe siècle et le poser dans les pâturages d'une montagne de Haute-Savoie, à plus de 1 000 m d'altitude, est le début d'une histoire bien étrange. L'argent d'une Américaine millionnaire et le goût très sûr de sa compagne, fille d'un viticulteur bourguignon anobli par le pape, confèrent à la demeure tous les atouts de la beauté, du luxe et du confort. Après dix ans de vie commune, la compagne se laisse séduire par une autre Américaine et la propriétaire des lieux cherche à se "normaliser" en épousant un musulman, descendant des maharajas de Lahore. Féru d'ésotérisme, celui-ci transforme le château en une demeure philosophale, déploie à ses pieds des jardins initiatiques et pare la chapelle d'un décor de mosaïques unique au monde, dédié aux cartes du tarot. Il agrandit même le château pour y placer un orgue. Avec l'argent de sa femme, il aménage une ferme modèle, apporte l'eau aux hameaux qui en étaient dépourvus, installe l'électricité dans une demi-douzaine de communes, ouvre à travers la montagne une route de 25 km, organise le ravitaillement aérien d'un observatoire sur le mont Blanc et institue une fondation pour offrir à la France le plus grand observatoire astronomique du monde. Sa mort mystérieuse sur la mer Rouge met un terme à ce projet. Devenue veuve, l'Américaine fonde une maison d'édition spécialisée dans l'ésotérisme et se remarie avec un pianiste, théoricien de l'ésotérisme musical. Mais elle est ruinée par le krach qui secoue la bourse de New-York et se voit contrainte à vendre son fabuleux château. Après avoir pris soin de cacher par des boiseries les mosaïques de la chapelle, la société immobilière qui a racheté le domaine fait venir des religieuses polonaises pour y établir une maison familiale de vacances. Or, celle-ci n'a pas même le temps d'ouvrir ses portes, car c'est le moment où se déclenche la Seconde Guerre mondiale. La Croix-Rouge suisse prend le relais pour accueillir au château des enfants juifs, protégés par la double neutralité de la Croix-Rouge et de la Suisse, tandis que l'infirmerie soigne clandestinement les maquisards malades ou blessés. Au lendemain du conflit, le plus prestigieux établissement de l'enseignement catholique en France transforme les Avenières en un collège à la montagne. Les élèves, dont plusieurs deviendront des personnages célèbres, bénéficient d'une éducation privilégiée. La pratique de l'équitation fait partie du programme et nécessite la construction d'un manège olympique. Parla suite, le domaine est vendu à un homme d'affaires qui laisse le château à l'abandon. Un architecte de génie, totalement novateur dans l'art de bâtir, va lui redonner vie. Passionné par l'ésotérisme, il s'enthousiasme pour les jardins et pour les mosaïques de la chapelle. Il installe même au château un gourou venu des Indes. Bientôt, dans l'esprit de l'architecte naît un ambitieux projet : créer aux Avenières une véritable ville à la montagne, avec université, centre de congrès, hôtel de luxe, services, commerces, piscine, patinoire, parcours de ski de fond et parcours de golf. Les écologistes font échouer cette entreprise dans laquelle l'architecte s'est ruiné. Pour tenter de rentabiliser le château, il ouvre un restaurant indien et cultive la légende d'une demeure hantée par les fantômes. Mais les banques exigent le remboursement des sommes importantes qu'elles ont engagées dans le projet et obtiennent la mise en vente du domaine aux enchères publiques. Depuis, l'histoire mouvementée des Avenières s'est apaisée : le château est devenu le cadre incomparable d'un hôtel de luxe et d'une table gourmande.

12/2014

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Critique littéraire

Mon Kafka. Kafka, l'unique

"Ce dimanche 19 juillet 1910, j'ai dormi, je me suis réveillé, dormi, réveillé, misérable vie". Franz Kafka, Journal. "J'y songe souvent et, chaque fois," je me demande quand dans ma vie est apparu le Journal. Impossible de dater cette apparition, mais il me semble tout de même que ce fut très tôt, dès mes premières années d'étude, presque à l'âge où Kafka a commencé à l'écrire. Il ne m'a plus quitté. Ce grand livre souffrant, tragique et drôle, n'est pas de ceux qui détruisent, mais de ceux qui sauvent, qui donnent de la force. On y revient, sans cesse. Parcouru par la douleur de l'existence, il est traversé par la lumière. D'une beauté déchirante, il est transpercé par l'échec, par l'angoisse lancinante de l'échec, par le désir de solitude et par le désir de la rencontre, par la nécessité menacée d'écrire et la douleur du corps, du "désespoir que me causent mon corps et l'avenir de ce corps" (1910). "Je suis une fois de plus tiraillé à travers cette fente longue, étroite, terrible, dont, à vrai dire, je ne puis triompher qu'en rêve. A l'état de veille et par la seule force de ma volonté, je n'y parviendrais jamais" (5 décembre 1919). Aujourd'hui je parcours à nouveau le Journal par le biais de cette quête particulière de l'écriture de ses rêves, de ses visions d'avant le sommeil ("mais je n'ai pas dormi du tout") et de l'immédiat après réveil. Franz Kafka écrit comme on dessine - c'est l'écriture la plus proche du dessin que je connaisse. Quelque chose que je n'ai jamais vu ailleurs. Et, dans le Journal, le travail incessant de cette écriture se frayant un chemin par approches successives, cet effort pour aller vers cette vérité dépouillée est incomparable - Kafka dessine. "L'insatisfaction dont une rue offre l'image, chacun lève les pieds pour quitter la place où il se trouve" (21 août 1912). "Tout oublier. Ouvrir la fenêtre. Vider la chambre. Elle est traversée par le vent. On ne voit que le vide, on cherche dans tous les coins et l'on ne se trouve pas" (19 juin 1916). "Vague espoir, vague confiance" (2 novembre 1921). "Cet après-midi, rêve d'une tumeur sur ma joue. Cette frontière oscillant perpétuellement entre la vie ordinaire et une terreur en apparence plus réelle" (22 mars 1922). "Mon travail se clôt, comme peut se fermer une plaie qui n'est pas guérie" (8 mai 1922). La plaie n'est pas et ne peut se guérir, chaque page ouverte du journal l'est sur une douleur et sur un récit mêlé de désespoir et de lumière. Pour moi, les images, ce que j'appelle cette évocation si violente qu'elle s'apparente donc au dessin, se reçoivent de façon viscérale, intense ; elles se ressentent physiquement : ce sont des mots qui agissent sur le corps, qui pénètrent avec toute la force que nécessita leur expulsion. "Mon Kafka" , il est celui de tous et celui singulier de chacun. Marina Tsetaïeva écrivit "Mon Pouchkine" en 1937. Mon titre lui est un évident hommage. Anne Gorouben, Paris, juin 2015 Anne Gorouben est née en 1959 à Paris. A l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, elle suit les cours de Zao Wou Ki. Depuis, elle expose régulièrement ses peintures et ses dessins en France ou à l'étranger. En 2003, elle présente notamment un hommage à Paul Celan au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme à Paris. Son cycle "d'Odessa à Odessa" est exposé dans différents centres d'art en France et en Ukraine. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées en France et à l'étranger. Elle a publié 100, boulevard du Montparnasse en 2011 aux éditions Le Cahier Dessiné et contribue depuis à la Revue.

10/2015

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 60/2020 : Ne les laissez pas lire ! Censure dans les livres pour enfants

Si la lecture apparaît comme une valeur refuge dans l'éducation des enfants, les livres qui leur sont destinés ne font pas toujours l'unanimité. Les discours actuels, de plus en plus impérieux, le confirment, et le débat reste ouvert : où s'arrête la liberté d'expression en regard des impératifs liés à la protection de l'enfance, où commence la censure ? La censure appliquée au livre pour enfants En préambule, Jean-Yves Mollier rappelle qu'au XIXe siècle, au moment même où se constitue une littérature pour la jeunesse, l'Enfant représente, de la même manière que la Femme ou le Peuple, une catégorie sous surveillance, perméable par nature à l'influence néfaste des mauvaises lectures. L'abbé Bethléem (dont les archives sont conservées à la bibliothèque de l'Arsenal) joue un rôle considérable dans la campagne menée dans la première moitié du XXe siècle contre les journaux licencieux et les illustrés pour la jeunesse (Anne Urbain). Ce sont en effet ces illustrés, français (L'Epatant) puis américains (Le Journal de Mickey), qui concentrent dans un premier temps les attaques des censeurs, dont les arguments d'ordre moral ou esthétique constituent paradoxalement l'un des premiers discours critiques sur la bande dessinée (Sylvain Lesage). La même accusation de propager, par l'exemple, la criminalité juvénile se retrouve dans les discours à l'encontre du cinéma (Roxane Haméry). En France s'est mise en place, en juillet 1949, une législation qui encadre les publications à destination de l'enfance et de l'adolescence, qui " ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit [... ] présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse ". Dans le même temps, aux Etats-Unis, est apparue, selon des modalités un peu différentes, la Comics code authority qui régira pendant des décennies la publication des comics américains (Jean-Paul Gabilliet). Le tournant de mai 1968 Mai 1968 bouleverse le paysage bien ordonné de l'édition pour la jeunesse, en initiant un mouvement de libération de l'enfance opprimée par la famille, l'école, et le monde des adultes en général, dont le Petit livre rouge des écoliers et des lycéens, traduit et publié en France par François Maspero en 1971, est emblématique (Sophie Heywood). La plongée de Bernard Joubert dans les archives de la Commission de surveillance des publications pour l'enfance et l'adolescence, instaurée par la loi de juillet 1949, est riche d'enseignements sur la manière dont celle-ci examine au fil du temps les publications pour la jeunesse. Au-delà de la loi et de son application, de moins en moins restrictive, les pressions exercées sur le livre pour enfants restent multiples, qu'elles viennent des responsables politiques ou des parents, et s'expriment tout particulièrement dans les bibliothèques publiques (Véronique Soulé). La parole est aussi donnée aux acteurs de cette histoire contemporaine, à un éditeur (Thierry Magnier) et à des créatrices (Agnès Rosenstiehl et Katy Couprie). Laissez-les lire ! Du XIXe siècle à aujourd'hui, les discours à l'encontre des mauvaises lectures sont révélateurs des angoisses du temps, et des permanences des interdits liés prioritairement à la violence et à la sexualité, dont le livre pour enfants, territoire doublement sanctifié, devrait être protégé à tout prix. " Ne craignons pas trop vite de traumatiser les enfants. Le danger est bien plus grand dans ce qui est mièvre et ennuyeux que dans ce qui est trop fort dans sa vérité " disait pourtant Geneviève Patte dans Laissez-les lire ! en 1978... Rubriques : " Autour d'une oeuvre " mène l'enquête à propos d'un mystérieux jeu de tarot vénitien ; La " Découverte " se penche sur le ballet que Roland Petit (1976) consacre à Nana ; La rubrique " Portrait " autour de Judith Gautier ; La rubrique " Innovation " consacrée au livre augmenté ; Le récit de Nathalie Kuperman en " Résidence " à la BnF

03/2020

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Sociologie

Cachez cet islamisme. Voile et laïcité à l'épreuve de la cancel culture

En juillet dernier, la Cour constitutionnelle rendait son arrêt concernant le droit, pour une Haute Ecole de l'enseignement supérieur, d'interdire les signes convictionnels. Un arrêt qui réaffirme l'existence en Belgique de deux interprétations du principe de neutralité : " inclusive " et " exclusive ". Cet arrêt qui n'avait rien de révolutionnaire a suscité des réactions en cascade : au parlement bruxellois, à la commune de Molenbeek, où une motion autorisant le port desdits signes au personnel de l'administration a été votée, déclenchant plusieurs démissions d'élus ; dans la presse, où un affrontement par le biais de cartes blanches (tribunes) sur le voile a été à l'origine de tentatives de faire taire son adversaire par tous les moyens : injures, calomnies, mais également procédures judiciaires, le tout abondamment relayé sur les réseaux sociaux. L'été 2020 fut chaud à Bruxelles, marqué par les restrictions rendues nécessaires par la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid 19. Pourtant ce que la presse a qualifié de coup de folie, ou même de débat nauséeux, n'y voyant qu'un dérapage de la " cancel culture " n'est peut-être pas à ranger parmi les épisodes orageux d'un été caniculaire. La laïcité tranquille à la belge ne semble pas résister aux assauts répétés des promoteurs d'une " neutralité " dite " inclusive ", qui pensent ainsi satisfaire la " diversité ", cette minorité musulmane de plus en plus convoitée, en particulier dans certaines communes de Bruxelles où elle est... majoritaire. On voit ainsi les progressistes d'hier s'allier à la frange la plus réactionnaire de l'islam politique pour faire triompher l'idée que le voile serait au mieux, un " fichu " dont nul autre que la femme elle-même ne pourrait juger de la symbolique, au pire un vecteur d'émancipation, une conquête féministe, voire l'emblème de la liberté ! Contact presse : Aurielle Marlier l 09 72 54 51 61 l presse@laboiteapandore. fr www. laboiteapandore. fr Rayons : société. Et si le débat bruxellois peut faire penser à celui qui a lieu en France, il a ses spécificités. Etouffé, il est à la fois plus sourd et plus violent. Bien qu'il débute avec la décision de la Cour constitutionnelle, ce livre n'est pas un énième livre sur les polémiques publiques autour du voile, mais un livre sur l'impossibilité de débattre de la signification et de la place de la laïcité dans la capitale de l'Europe. Pour un mandataire politique, attaché au progrès, à l'égalité des hommes et des femmes et à la laïcité, il est difficile de se déclarer contre le port du voile dans certaines fonctions sans être immédiatement taxé d'islamophobie, de racisme ou de connivence voire d'appartenance à l'extrême droite. On devient vite, à ce jeu, un " blanc " ou un " traitre à sa race ". Nous le verrons à travers des témoignages d'élus des principaux partis bruxellois qui prendront la parole sur ce sujet, certains pour la première fois. La conviction d'être dans le " camp du bien " autorise le recours aux procédés les plus contestables pour empêcher un débat de fond, comme nous le verrons avec l'affaire du " Balek Gate ", qui s'attaque à la liberté d'expression au nom de la liberté de la presse, ou défend le voile rigoriste au nom du féminisme. Outre qu'il donne à comprendre la bataille larvée, mais si cruciale qui se joue en Belgique autour de la laïcité, ce livre permet de mieux comprendre comment de nouvelles théories se proclamant de gauche ont réussi à devenir les porte-voix d'idéologies rétrogrades de l'identité, qui n'hésitent pas à pratiquer l'entrisme dans le tissu associatif et dans certains partis (l'entrisme islamiste étant fort de près d'un siècle de pratique, depuis sa naissance en 1928), et à rendre de plus en plus difficile le travail social et politique dans certains quartiers de Bruxelles.

06/2021

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Ecologie politique

Ecolos, mais pas trop... Les classes sociales face à l'enjeu environnemental

Si une large part de la population est convaincue de la nécessité d'une transition écologique, l'écologie peine encore à se définir comme une force politique et une cause sociale, tant elle reste dispersée entre des intérêts souvent antagoniques. Ce livre établit clairement les raisons de cette dispersion, pour défendre la possibilité d'un programme écologique progressiste, capable de se constituer autour d'un bloc populaire et majoritaire. Deux pôles se disputent aujourd'hui la légitimité d'un programme politique écologique. Le premier se satisfait d'une modernisation des appareils productifs, en s'en remettant aux promesses de la finance verte ou de la géo-ingénierie ; faute de bouleverser l'ordre social, il n'accouche d'aucun changement à la mesure de la crise écologique. Le second fait de l'écologie promeut une vision exclusive et maximaliste du changement qui vise à transformer en profondeur les manières d'habiter la planète, mais qui oublie d'en interroger les conditions sociales de possibilité ; il suscite la perplexité faute de tracer une voie réaliste, effective et mobilisatrice. C'est bien parce qu'elle est frappée de cécité sociale que l'écologie politique, dans ses différentes composantes, se brise sur la puissante inertie des structures collectives. Avant même de débattre d'un avenir durable, il est alors nécessaire d'opérer un retour sur les conditions d'une adhésion massive à une écologie de la transformation. A l'ère de l'anthropocène et des écocides de masse, l'analyse critique du capitalisme est le point de départ de la construction de politiques écologiques qui ne se réduisent pas à la valorisation de quelques mystiques qui ont réussi à changer de vie, ou à l'héroïsation de la bifurcation de quelques ingénieurs. A rebours des conceptions individualistes et apolitiques du monde, le débat écologique doit tenir compte des mécanismes sociaux qui font que, malgré le désastre en cours, la logique capitaliste se perpétue. Dans un contexte où il est de bon ton, dans les milieux militants ou institutionnels, de parler d'une "écologie populaire" , l'écologie n'en reste pas moins écrite depuis le haut de l'espace social, avec une tendance marquée à invisibiliser les différentes facettes de l'injustice écologique : l'inégale vulnérabilité aux dégâts environnementaux de toutes sortes ; les inégalités d'accès et d'usages aux espaces naturels et aux pratiques culturelles qui peuvent s'y tenir ; l'inégal accès aux arènes publiques où les problèmes environnementaux sont traités ; les contributions différenciées des modes de vie ou des activités professionnelles aux nuisances écologiques. Ce sont ces asymétries qui charpentent ce que l'on peut appeler la condition écologique des classes sociales. L'analyse de l'inégale distribution des coûts et profits associés à la question environnementale doit saisir précisément où et comment cette condition écologique se différencie dans l'espace social. Plus les fractions d'une classe sociale sont fragmentées, plus il est compliqué pour ses membres d'élaborer des intérêts communs, et plus elle est fragile politiquement. Or en l'état actuel du monde tel qu'il (ne) va (pas), les politiques de l'écologie adoucissent les frontières entre les fractions de la classe dominante mais accentuent celles qui traversent les mondes populaires. Elles sont donc vouées à reconduire un ordre social écocidaire. La perspective sociologique exposée dans ce livre permet d'esquisser la façon dont l'écologie pourrait devenir un levier non plus de fragmentation mais d'intégration politique. C'est en effet en combattant les fondements matériels de l'inégale condition écologique des classes sociales que pourront se reconstituer des alliances entre classes moyennes et classes populaires en faveur d'une organisation sociale faisant de l'écologie l'un de fondements du vivre-ensemble.

04/2024

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Associations

Comment gérer une association. Gestion administrative, juridique, fiscale et comptable

Guide pratique à l'usage des dirigeants bénévoles d'associations Présidents, trésoriers, secrétaires... Les responsables d'association assument de nombreuses fonctions. Au plan juridique et administratif, il faut respecter les formalités légales (instituées notamment par la loi de 1901), assurer le bon fonctionnement de l'association (tenue des assemblées générales et du bureau, fichier des membres, assurances, ...). Au niveau économique et fiscal, il faut très souvent trouver aides et financements, travailler avec un banquier, tenir une comptabilité, respecter les règles fiscales, de plus en plus précises. Ces règles s'imposent à toutes les associations, quels que soient leur taille et leur budget. Et même si les fonctions de responsable d'association sont assumées à titre bénévole, les dirigeants d'association qui omettraient de respecter certaines obligations peuvent voir leur responsabilité personnelle et financière engagée. Ce guide a donc été particulièrement conçu pour les représentants légaux des associations (le président, le trésorier, le secrétaire, ...). Il aborde, dans un langage clair et précis, les aspects légaux, administratifs et financiers de l'association. Il est illustré de nombreux exemples et modèles. Les auteurs : Juristes de formation, Nicolas Delecourt et Laurence Happe-Durieux assurent régulièrement des missions de conseil et de formation auprès, entre autres, de nombreux dirigeants d'associations Au sommaire : Partie 1. FONCTIONNEMENT GENERAL DE L'ASSOCIATION ET RÔLE DU PRESIDENT Chapitre 1 - Le cadre juridique de l'association Chapitre 2 - Le rôle du président 1. Les missions du président en interne Animer les réunions - Conseils pratiques pour réussir vos réunions - Le journal associatif... 2. Le rôle du président à l'extérieur : représentation et responsabilité Faire un discours - Communiquer avec la presse - Représenter l'association en justice Chapitre 3 - La responsabilité du dirigeant et les assurances 1. La responsabilité civile Le cadre légal - L'assurance en responsabilité civile - Les autres contrats possibles 2. La responsabilité pénale Exemple d'un contrat d'assurance Partie 2. L'ADMINISTRATION DE L'ASSOCIATION MISSIONS DU PRESIDENT ET DU SECRETAIRE GENERAL Chapitre 1 - La création de l'association 1. Les statuts et le règlement intérieur Référence à la loi - Le nom - La durée - L'objet - Le siège social - Les membres - Les ressources - L'organisation des instances - Modifications - La dissolution 2. La déclaration 3. En cas de modification des pièces officielles 4. Le registre spécial 5. Les autres formes d'associations Les associations de fait - Les associations agréées - Les unions d'associations - Les associations reconnues d'utilité publique - Les congrégations religieuses - Les fondations Modèles de statuts Chapitre 2 - Les réunions obligatoires 1. L'assemblée générale ordinaire Périodicité - La convocation - Les pouvoirs - Le déroulement - Le compte rendu 2. L'assemblée générale extraordinaire Périodicité - La convocation - Les pouvoirs - Le déroulement - Le compte rendu 3. Le conseil d'administration 4. Le bureau Chapitre 3 - Les autres responsabilités du secrétaire général 1. Bulletins d'adhésion 2. Déclaration à la CNIL 3. Les cartes de membre 4. Prévenir les autorités en cas de manifestations extérieures Mairie et police - Commission de sécurité - SACEM 5. Le journal associatif 6. Communiquer avec la presse Etablir un fichier de presse - Le communiqué de presse 7. Le suivi des projets Chapitre 4 - La dissolution de l'association Partie 3. LES FINANCES DE L'ASSOCIATION - MISSIONS DU PRESIDENT ET DU TRESORIER Chapitre 1 - La comptabilité de l'association 1. Pourquoi tenir une comptabilité dans l'association ? 2. Les outils à mettre en place Le livre journal - Le rapport financier du trésorier - Le bilan de l'association 3. Comment établir une facture Chapitre 2 - La gestion de l'association 1. Le plan de trésorerie 2. Le budget prévisionnel Chapitre 3 - Les rapports avec le banquier Chapitre 4 - Le régime fiscal des associations 1. Le caractère intéressé ou désintéressé de la gestion L'association est gérée et administrée à titre bénévole - Prélèvement sur les ressources - Attribution de parts d'actif 2. L'organisme concurrence une entreprise Le produit - Le public visé - Le prix - La publicité - Méthodologie - Exercice d'activités lucratives et non lucratives : sectorisation et filialisation des activités lucratives - Les exonérations Chapitre 5 - Les différents types de collaborateurs auxquels l'association peut recourir 1. Le statut des bénévoles 2. Comment embaucher du personnel L'immatriculation du salarié - La déclaration préalable à l'embauche - Le calcul et le règlement des cotisations URSSAF Chapitre 6 - Trouver des financements 1. Les subventions De l'Etat - Des conseils régionaux - Des conseils généraux - Des communes et communautés urbaines - Les autres subventions 2. Les financements privés Le sponsoring - Le mécénat - Dispositions fiscales 3. Monter le dossier Le cas de la subvention - Le dossier adressé à une entreprise - Le dossier 4. La relance 5. Le rendez-vous 6. La convention 7. Les autres formes d'aide

02/2023

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Droit

Agences de voyages et de tourisme. IDCC : 1710-412, 21e édition

Législation et réglementation de la convention collective des Agences de voyages et de tourisme - Conventions collectives nationales - IDCC : 1710, IDCC : 412 - 21e édition - juin 2016 IDDC : 1710. - Personnel des agences de voyages et de tourisme Convention collective nationale de travail du personnel des agences de voyages et de tourisme du 12 mars 1993. Etendue par arrêté du 21 juillet 1993 JORF 1er août 1993. IDCC : 412. - Guides accompagnateurs et accompagnateurs au service des agences de voyage et de tourisme Convention collective nationale de travail des guides accompagnateurs et accompagnateurs au service des agences de voyages et de tourisme du 10 mars 1966 Champ d'application : IDDC : 1710. - Personnel des agences de voyages et de tourisme La présente convention collective conclue en application des textes légaux et réglementaires régit les relations entre : – les employeurs agences de voyages et entreprises de tourisme, qui se livrent ou apportent leur concours aux opérations consistant en l'organisation, la production ou la vente des activités visées aux articles L. 211. 1 et L. 212-2 du code du tourisme et qui sont titulaires d'une immatriculation au registre des opérateurs de voyages et de séjours, principalement référencés sous les codes 79. 11Z, 79. 12Z ; – et leurs salariés, employés tant sur le territoire français que placés en situation de missions à l'étranger. IDCC : 412. - Guides accompagnateurs et accompagnateurs au service des agences de voyage et de tourisme La présente convention collective s'applique aux personnes exerçant de façon suivie, comme activité principale, la profession de guide accompagnateur et accompagnateur pour le compte d'agences ou bureaux de voyages ou de tous autres organisateurs de voyages ayant un bureau en France, étant entendu que les succursales d'entreprises étrangères ne sont tenues de s'y conformer que pour les guides accompagnateurs et accompagnateurs résidant en France, qu'elles engagent pour leur propre compte. Elle ne concerne pas les employés des agences ou autres organisateurs de voyages temporairement détachés de leurs occupations habituelles pour exercer les fonctions de guides accompagnateurs et accompagnateurs, le statut de ces employés étant réglé par la convention collective de travail du personnel des agences de voyages ou de tourisme, en date du 31 octobre 1973. Les guides accompagnateurs, de même que les accompagnateurs, sont classés en deux catégories, conformément aux définitions ci-après : Guide accompagnateur 1re catégorie : Technicien du tourisme ayant des connaissances éprouvées de l'hôtellerie, des formalités de frontières, de la vie publique, des traditions, des richesses touristiques du pays et des régions visitées et qui fait profession de conduire des voyages touristiques et d'études collectifs ou privés, en France ou à l'étranger, pour le compte ou au nom d'une organisation qu'il a charge de représenter avec responsabilités de toutes initiatives ou décisions utiles en vue de la bonne marche du circuit et des intérêts qui lui sont confiés. Doit connaître au moins une langue étrangère. Guide accompagnateur 2e catégorie : Est chargé de conduire les voyageurs de bout en bout d'un circuit et de veiller à la bonne exécution du programme établi par l'agence, conformément aux instructions qui sont données. Il parle couramment au moins une langue étrangère et doit posséder sur chacun des pays traversés des connaissances suffisantes pour répondre aux questions d'ordre général qui peuvent lui être posées par les clients. Accompagnateur 1re catégorie : Est chargé de conduire des voyages n'intéressant que quelques itinéraires réguliers avec lesquels il est familiarisé. Accompagnateur 2e catégorie : Est chargé de conduire des voyages ne comportant pas de nuitées, à l'exclusion des visites normalement accompagnées par des guides officiels. Donne aux clients des explications sommaires sur les villes traversées et les lieux visités. Agent d'accueil (1) Est chargé, pour le compte d'une ou plusieurs entreprises, de l'accueil en gare, à l'aéroport, à l'hôtel ou en tout autre lieu, de touristes ou voyageurs. Représente l'entreprise auprès d'eux. Peut-être en outre chargé de convoyer des voyageurs d'un point de départ à un lieu de séjour ou à un point de rassemblement ou vice versa. Dans le cadre de la mission qui lui incombe, est au courant techniquement et commercialement des dossiers des clients qu'il prend en charge. Possède des connaissances techniques suffisantes pour modifier les itinéraires et établir des nouveaux documents nécessaires. Pour la rédaction des articles suivants, les parties visées par la convention sont désignées par les mots " guide accompagnateur ", " accompagnateur " et " agence ".

09/2016