Recherche

Diable Vauvert anniversaire

Extraits

ActuaLitté

Calendriers et agendas

L'agenda du professeur des écoles. Edition 2020-2021

Le premier agenda du professeur des écoles, compagnon indispensable pour organiser son année scolaire quand on est professeur des écoles. Sérieux, pratique, solide et présenté avec humour. 100 % conçus et écrits par des profs. Cet agenda contient des pages spécifiques pour l'enseignant. Pratique, il permet de réunir toutes les informations utiles à l'enseignant : planning de l'année, emploi du temps professionnel, renseignements sur l'école et la classe, budget de la classe, mais également des astuces, des conseils pratiques... Pour la partie "classique" agenda Présentation de la semaine en double-page accompagnée d'un espace de note et d'un conseil pratique ou humoristique pour chaque semaine. Pour chaque début de mois, une double-page d'ouverture avec un calendrier du mois en petit pour visualiser en un coup d'oeil ce qu'il se passe ce mois-ci, ainsi que la liste des anniversaires du mois En début d'agenda, une grande partie de gestion de temps pour être "maître" de sa classe : Une page "mon école", une page "ma classe", une double-page "mes élèves". Et comme Parents-profs connaît bien le métier, les auteurs ont pensé aux professeurs qui ont plusieurs écoles et donc plusieurs classes sur la semaine... ou l'année. L'emploi du temps "en service" Le budget de la classe. La gestion de la coopérative scolaire. L'emploi du temps du professeur. Des renseignements utiles : vacances scolaires 2020-2021 avec les zones, liste des numéros d'urgence (Inspection, pompiers, mairie, etc. .) ainsi que des numéros utiles de la classe sous forme d'organigramme non hiérarchique (associations, psychologue scolaire, MDPH, intervenants, adjoints au maire, etc.). L'essentiel pour bien s'organiser : emploi du temps général de la classe avec vue sur la semaine à personnaliser. Une série de 200 autocollants pour personaliser son emploi du temps en début d'ouvrage (matières, moments clefs de la journée et temps fort de l'année). Une pochette en fin d'agenda pour glisser les mémos et notes importantes. Un agenda avec un élastique, et un signet pour ne pas se perdre au fil de l'année un nouvel illustrateur pour cette nouvelle année scolaire : les illustrations de Thomas Baas

06/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Retours de mémoires sur l'Algérie

Les écrits sur l'Algérie privilégient inévitablement les acteurs de premier plan, politiques ou militaires, qui donnent habituellement des repères à l'Histoire ... Absents de cette Histoire ou relégués dans l'anonymat des masses, des Pieds-Noirs ont cru utile de vouloir y faire leur place en survalorisant leurs mérites ou leurs souffrances, ou en rabâchant les moments où ils avaient fait parler d'eux ; par leur exagération, certains n'ont fait que ternir l'image favorable qu'ils prétendaient répandre. Les populations civiles auraient mérité d'être considérées pour ce qu'elles étaient. Il est vrai que nous allions au travail, au marché, à la plage ; il y avait des dimanches, des fêtes, des fiançailles, des mariages, des enterrements bien sûr. On célébrait des anniversaires, les familles se retrouvaient, et surtout, surtout : . . malgré la guerre et les tueries, Pieds-Noirs et Algériens continuaient à vivre côte à côte ; les femmes de ménage allaient au travail, les ouvriers se côtoyaient à l'atelier ou dans les exploitations. Certains jours, l'insouciance du quotidien reprenait son cours, donnant l'impression d'une certaine passivité. En réalité, beaucoup vivaient en silence un bouleversement intérieur. Il n'était pas possible d'être confronté au séisme d'un tel divorce violent, sans conséquence sur la perception que chacun avait de son monde immédiat. Selon les cas, nous en sommes sortis aigris, révoltés, avec des convictions raffermies ou relativisées, ou avec une maturité nouvelle. Ce sont ces transformations que Bernard Zimmermann a voulu faire émerger. Et puisque je me sentais incapable de l'écrire, il m'a proposé que nous procédions par entretiens. Ceux-ci se sont étalés sur un an, et chaque fois dans l'intimité d'un face à face. Il ne s'agissait pas de reconstituer une tranche de vie dans sa chronologie qui n'aurait que peu d'intérêt, mais de se mettre en recherche d'une évolution en remontant s'il le fallait dans ses racines et de façon plus générale de tout ce qui avait pu y contribuer ou la compliquer. Michel Laxenaire

11/2003

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Dis-moi qui je suis

Imaginez que vous vous réveillez un jour pour découvrir que vous avez tout oublié de votre vie. Votre histoire, comment lacer vos chaussures, le visage de vos proches. Votre seul lien avec le passé, votre seul espoir pour l'avenir, c'est votre frère jumeau. Imaginez maintenant, des années plus tard, découvrir que votre jumeau ne vous a pas dit toute la vérité sur votre enfance, sur votre famille et sur les événements qui vous ont façonné. Pourquoi ces secrets ? Pourquoi ces silences ? 1982. Alex, 17 ans, se réveille à l'hôpital après un grave accident de moto et trois mois de coma. Il ne sait pas où il se trouve, ne se souvient pas de son prénom. En revanche, il reconnaît immédiatement Marcus, son jumeau. De ses parents, de sa petite amie, il ne sait plus rien. Tout est à réapprendre. Son frère le guide pour reconstruire des souvenirs. Pendant des années, Marcus l'aide à travers les photos à se rappeler de leurs vacances, de leurs anniversaires... Durant tout ce temps, Alex se reconstitue une mémoire sur cette vie de famille idyllique et heureuse. Jusqu'au jour où, triant la maison de famille après le décès de leur mère, ils découvrent une photo d'eux deux, prépubères, nus, et dont les têtes ont été coupées. Alex demande à son frère s'ils ont été victimes d'abus. Marcus, déstabilisé, lui répond que oui. Et c'est tout ce qu'il donnera comme information à son frère jumeau pour les vingt années suivantes, incapable de raconter en détail ce qu'ils ont subi. Avec un courage inébranlable, Alex va passer des années à chercher la vérité sur son passé caché et sa famille. Sa quête pour comprendre sa véritable identité a révélé des trahisons choquantes, une tragédie innommable, mais, surtout, une rédemption fondée sur l'amour fraternel. Cette histoire traverse les continents et les époques, des années 1960 dans la haute société des Homes Counties (comtés autour de Londres) en passant par une île isolée du Pacifique et les raves des années 1990.

05/2023

ActuaLitté

Religion

Solesmes et les musiciens. Tome 2, Les années 20

Ce volume, qui fait suite à celui consacré à la Schola cantorum, regarde en grande partie les musiciens qui sont venus à Solesmes autour des années 20. Il y sera d'abord question de Claude Debussy et d'Erik Satie, considérés dans leur rapport au chant grégorien et leurs hypothétiques passages à l'abbaye. Trois musiciens d'envergure sont décrits ensuite. André Caplet, d'abord, cet ami intime de Debussy qui dirigera l'orchestre de l'Opéra de Boston, notamment pour la première de Pelléas et Mélisande, en 1912. Il laisse une oeuvre de qualité et prometteuse, malheureusement interrompue par une mort précoce : la Messe à trois voix, et surtout le Miroir de Jésus, d'une grande pureté de ligne, à côté de très nombreuses mélodies pour piano, et des pièces de musique de chambre. Le second, André Gedalge, fut professeur au Conservatoire de Paris. Son influence fut considérable sur ses élèves dont les plus éminents furent Maurice Ravel, Debussy, Honegger, Milhaud, Enesco, Nadia Boulanger. Son oeuvre est variée : symphonies, ballets, un concerto, un quatuor, des mélodies. Roland-Manuel, le troisième, eut une vie toute dévouée à la musique. Il aura de grandes amitiés : Maurice Ravel, dont il fut l'élève et le biographe ; Max Jacob, pour qui il écrira la musique d'un opéra-bouffe, Isabelle et Pantalon ; André Caplet etc. Les Maritain et le Père Aubourg, moine de Solesmes, le guideront sur le chemin de sa conversion au catholicisme. Parmi de nombreuses compositions, on peut citer un autre opéra-bouffe, le Diable amoureux, trois ballets, un oratorio, de la musique de chambre, des mélodies et beaucoup de musique de films. Très cultivé et fin pédagogue, il animera pendant près de vingt ans la fameuse émission radiophonique, Plaisir de la musique. Enfin, citons la grande figure d'Yvonne Gouverné, fidèle amie de Caplet et de Francis Poulenc dont elle fera connaître les oeuvres. Elle dirigera également les choeurs d'oeuvres de Messiaen, Duruflé etc. , et travaillera étroitement avec Charles Münch. Gustave Doret, musicien suisse, fut également lié à Debussy et à son oeuvre. Aussi cet ouvrage se présente-t-il comme une vaste fresque de la vie musicale et artistique des années 20, en France. A propos du P. Patrick Hala Le P. Patrick Hala, qui dirige les Editions de Solesmes et la revue Etudes grégoriennes, étudie également la poésie sacrée et a publié deux ouvrage sur les hymnes intitulés "Louanges vespérales" , et "Louanges matutinales" . Dans le domaine musicologique, il est l'auteur de Solesmes et les musiciens, vol. 1. Il a aussi publié Solesmes, les écrivains et les poètes, Des moines dans la Grande guerre - Solesmes 1914-1918, et plusieurs commentaires liturgiques.

05/2020

ActuaLitté

Religion

Histoire de l'Ordre du Temple - Les Chevaliers Blancs Templiers de 1099 à 1291

"Un nouveau genre de milice est né, dit-on, sur la terre, dans le pays même que le Soleil levant est venu visiter du haut des cieux, en sorte que là même où il a dispersé, de son bras puissant, les princes des ténèbres, l'épée de cette brave milice en exterminera bientôt les satellites, je veux dire les enfants de l'infidélité. Elle rachètera de nouveau le peuple de Dieu et fera repousser à nos yeux la corne du salut, dans la maison de David son fils. Oui, c'est une milice d'un nouveau genre, inconnue aux siècles passés, destinée à combattre sans relâche un double combat contre la chair et le sang, et contre les esprits de malice répandus dans les airs. Il n'est pas assez rare de voir des hommes combattre un ennemi corporel avec les seules forces du corps pour que je m'en étonne ; d'un autre côté, faire la guerre au vice et au démon avec les seules forces de l'âme, ce n'est pas non plus quelque chose d'aussi extraordinaire que louable, le monde est plein de moines qui livrent ces combats ; mais ce qui, pour moi, est aussi admirable qu'évidemment rare, c'est de voir les deux choses réunies, un même homme pendre avec courage sa double épée à son côté et ceindre noblement ses flancs de son double baudrier à la fois. Le soldat qui revêt en même temps son âme de la cuirasse de la foi et son corps d'une cuirasse de fer, ne peut point ne pas être intrépide et en sécurité parfaite ; car, sous sa double armure, il ne craint ni homme ni diable. Loin de redouter la mort il la désire. Que peut-il craindre, en effet, soit qu'il vive, soit qu'il meure, puisque Jésus-Christ seul est sa vie et que, pour lui, la mort est un gain ? Sa vie, il la vit avec confiance et de bon coeur pour le Christ, mais ce qu'il préférerait, c'est d'être dégagé des liens du corps et d'être avec le Christ ; voilà ce qui lui semble meilleur. Marchez donc au combat, en pleine sécurité, et chargez les ennemis de la croix de Jésus-Christ avec courage et intrépidité, puisque vous savez bien que ni la mort, ni la vie ne pourront vous séparer de l'amour de Dieu qui est fondé sur les complaisances qu'il prend en Jésus-Christ, et rappelez-vous ces paroles de l'Apôtre, au milieu des périls : Soit que nous vivions ou que nous mourrions, nous appartenons au Seigneur (Rom. XIV 8). . ". .

03/2017

ActuaLitté

Théâtre

Rideau ! Les enfants aussi font la guerre ; Sur la plage, jour et nuit ; Alea et interprétations ; Le paradis n'est plus ce qu'il était... ; Les dédales de la nuit

Les enfants aussi font la guerre de Jean Manuel FLORENSA : Cette pièce nous propose une plongée terrifiante dans les souvenirs d'enfants et de jeunes gens qui ont connu la période sinistre de la guerre de 39/45. Les monologues défilent et reconstituent par petites touches d'histoires singulières le grand puzzle de l'Histoire Moderne...Au delà du tragique, cette pièce est une touchante illustration de la condition humaine... Sur la plage, jour et nuit de Annie RODRIGUEZ : Philippe et Jean viennent de quitter l'armée après plusieurs années d'une intense activité sur les zones de guerre. Cette rupture les plonge dans une période d'incertitude et de vide. Ils se retrouvent en vacances dans une ville au bord de la mer, oil Vincent et sa compagne Camille, jeunes étudiants, effectuent "des boulots d'été". Vincent, musicien, anime le déjeuner dans un bar tandis que Camille travaille le soir dans un restaurant. Ces quatre personnages vont se croiser sur la plage, tantôt le jour, tantôt la nuit. Entre Vincent, jeune homme sensible et imaginatif, mal dans sa peau, se laissant porter par la vie et Philippe qui lui, a surmonté ses blessures d'enfance à force de volonté et d'énergie, une relation insolite se noue... Alea et interprétations de Philippe VINTEJOUX : Avez-vous remarqué comme il est parfois difficile de communiquer entre individus ? Pourtant, loin d'avoir une attitude sauvage les gens sont plutôt enclin à échanger facilement lors de rencontres fortuites, non ? Un homme, certains le trouveront sans doute naïf, s'inquiète de ce manque de communication réelle. Il veut créer un groupe formé grâce à ses nombreuses rencontres de hasard. Son projet ? Réapprendre à se comprendre et ne pas se contenter d'échanges creux où chacun parle de manière égocentrique. Evidemment la satire pointe son nez dans cette galerie de portraits... Le paradis n'est plus ce qu'il était,.. de Evelyne FLACHAT : Et si Diable et Dieu prenaient leur retraite ? et si Adam et Eve s'étaient réconciliés avec Dieu ? et si St Pierre était remplacé par sa femme ? et si les anges voulaient un corps humain ? et si le paradis subissait des tracasseries aussi matérialistes qu'une fuite d'eau ou qu'une fissure dans le mur ? et si cette fissure était l'annonciation d'un cataclysme ? Tout pourrait être tragique, mais tout est dérision dans cette farce iconoclaste aux résonances furieusement actuelles... Les dédales de la nuit de Jean Manuel FLORENSA : 1990. La nuit développe ses dédales d'autant plus que, lors d'un tournage, la vedette de cinéma Gérard Parrald découvre Daniel Sanchez qu'il a malencontreusement conçu il y a plus de trente ans alors qu'il n'avait que dix-sept ans. Ils se cherchent sans se trouver à la recherche d'une lumière illusoire.

11/2018

ActuaLitté

Littérature française

Confessions, ou la vie de Paul Verlaine

Paul Verlaine est né à Metz, le 30 mars 1844, et a opté pour la nationalité française en 1873. Découvrez dans ce livre l'histoire de sa vie. "Je me rappelle une petite pension où j'allai jusqu'à l'épellation inclusivement, dans une rue aux Ours, chez une demoiselle très gâteau, et c'est tout le souvenir que j'ai d'elle et de mes études sous sa direction. Mon père était capitaine du Génie, et chez mes parents c'était souvent le tour des choses de l'armée, dans les conversations, et des officiers du régiment aux soirées hebdomadaires, whist et thé, qui s'y donnaient. J'étais si fier du bel uniforme paternel : habit à la française au plastron de velours avec ses deux décorations d'Espagne et de France, Alger et Trocadéro, bicorne à plumes tricolores de capitaine-adjudant-major, l'épée, le bien ajusté pantalon bleu foncé à bandes rouges et noires, à sous-pieds ! si fier aussi de son port superbe d'homme de très haute taille, "comme on n'en fait plus" , visage martial et doux, où néanmoins l'habitude du commandement n'avait pas laissé de mettre un pli d'autorité qui m'imposait et faisait bien, car j'étais mauvais comme un diable quand on me tolérait trop d'espièglerie. Ma pauvre mère en savait long là-dessus, que son extrême bonté n'empêchait pas toutefois, si les choses allaient à l'excès de mon côté, d'en venir du sien aux justes extrémités. Plus tard, beaucoup plus tard, quand j'eus grandi, à quoi bon ? vieilli, pourquoi ? elle était coutumière, vaincue à la fin par mon adolescence tumultueuse et ma maturité pire dans l'espèce, de me dire, lors de nos scènes, en forme de menaces auxquelles elle savait bien que je ne croirais pas : "Tu verras, tu en feras tant qu'un jour je m'en irai sans que jamais tu saches où je suis". Non, elle ne devait pas réaliser ces paroles, et la preuve, c'est qu'elle est morte d'un refroidissement contracté en me soignant de la maladie qui me tient encore. Eh bien, je rêve souvent, presque toujours, d'elle : nous nous querellons, je sens que j'ai tort, je vais le lui avouer, implorer la paix, tomber à ses genoux, plein de quelle peine de l'avoir contristée, de quelle affection désormais toute à elle et pour elle... Elle a disparu ! et le reste de mon rêve se perd dans l'angoisse croissante d'une infinie recherche inutile. Au réveil, ô joie ! ma mère ne m'a pas quitté, tout ça n'est pas vrai, mais, coup toujours terrible, la mémoire me revient : ma mère est morte, ça c'est vrai !

11/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le plus beau de tous les pays

Judith McPherson n'a pas grand-chose dans la vie. Elle vit avec son père John au pied des montagnes, dans une ville de "fenêtres cassées et d'hommes aux dents cassées", dans un pavillon silencieux, plein de reliques poussiéreuses, de souvenirs de sa mère qu'elle n'a jamais connue. Si la ville est entièrement gouvernée par l'économie des aciéries, les McPherson vivent sous l'autorité de la sainte Bible. Ils appartiennent à une secte, les Frères, qui étudient quotidiennement le texte et effectuent tous les dimanches du porte-à-porte dans les rues environnantes pour avertir de l'imminence de l'Apocalypse. Victime de brimades à l'école, Judith trouve du réconfort dans la création, loin des regards, d'un monde en miniature avec des montagnes de papier mâché et des rivières en film alimentaire, des champs de velours côtelé marron et un miroir pour la mer. Judith l'appelle "Le Plus beau de tous les pays", d'après une phrase tirée du livre d'Ezéchiel. Un soir, Judith a une idée. Peut-être que si elle fait tomber la neige dans le plus beau de tous les pays, il n'y aura pas d'école le lundi. Lorsqu'elle ouvre les rideaux de sa chambre le lendemain, le monde par-delà sa fenêtre est devenu blanc. Et désormais, Dieu se met à lui parler. Si elle peut commander la neige, lui demande-t-il, que peut-elle faire de plus pour Lui ? C'est là que les ennuis commencent. Les miracles ultérieurs de Judith sont plus équivoques que la neige, et surtout moins contrôlés... Et bientôt, c'est la situation des McPherson, déjà en butte au mépris du reste de la ville, qui s'en trouve bouleversée. Mais, diable, pourquoi Judith a-t-elle précisément été choisie par l'Etre suprême ? Et que souhaite-t-il réaliser grâce à elle ? A travers le regard d'une enfant hypersensible qui a grandi dans une famille où toute action s'opère sous le regard de Dieu, Grace McCleen s'interroge sur le bien et le mal, la foi et le doute, mais aussi sur le fait de vivre dans un monde coupé des réalités, au sein d'une communauté qui vit dans l'angoisse d'Armageddon. Une foi absolue, nous suggère-t-elle, peut-être une forme d'évasion, une stratégie compensatoire, mais elle tourne facilement à la pathologie. Aussi, le suspense devient-il haletant pour le lecteur, qui assiste au cas de conscience de la jeune Judith, contrainte de multiplier les transgressions envers l'ordre des Frères, ou envers ce père mutique qui lui cache la vérité sur la mort de sa mère...

08/2013

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Lettres intimes. Tome 1, 1901-1932

Edition établie, annotée et présentée par Michel Fourcade, Sylvain Guéna, Dominique et René Mougel. "Tout ce qui est dans l'oeuvre de Jacques, nous l'avons d'abord vécu à l'état de difficulté vitale et d'expérience, - les questions de l'art et de la morale, de la philosophie, de la foi, de la prière, de la contemplation. Cela nous a d'abord été donné à vivre, à chacun selon sa nature et la grâce de Dieu" , notait Raïssa en 1934. Cette correspondance confirme le propos, qui nous fait pénétrer dans "l'amour fou" de deux vies données l'une à l'autre, et la trame quotidienne de leur fécondité de pensée et de "grandes amitiés" . Leur conversion en 1906 scelle la vocation d'un couple venu déjà un peu d'ailleurs : lui, 18 ans, romantique, révolutionnaire et dreyfusard en diable, en rupture avec les élites républicaines laïques dont il est issu ; elle, 17 ans, comme sortie d'une peinture de Chagall, juive et slave en quête à la Sorbonne d'une nouvelle patrie spirituelle. Les premiers regards portés sur eux discernent déjà leur promesse : "Je les trouve absolument dignes l'un de l'autre ; ce sont même de si beaux types d'humanité qu'il faut se féliciter de les voir se rechercher. On ne trouve pas si souvent de couple bien assorti ; celui-là me paraît devoir donner un exemple lumineux". Ils s'écrivent abondamment dès que les aléas de la vie les séparent et ce premier tome les suit dans la découverte d'eux-mêmes. Dans la discontinuité des circonstances, leur chemin métaphysique et mystique progresse, tandis que se révèle, derrière chaque ouvrage, chaque combat, chaque accompagnement spirituel, le secret de leur rayonnement : au fil de ces 712 lettres, c'est d'abord une histoire d'amour, dans un respect tendre et sacré de la singularité de l'autre. Michel Fourcade enseigne à l'université Montpellier III. Coéditeur de la Correspondance Maritain-Massignon (DDB, 2020), il préside le Cercle d'études J. et R. Maritain, après leur avoir consacré sa thèse (Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes, 3 vol. , 2021). Co-directeur des Cahiers Maritain, Sylvain Guéna a édité les Correspondances Maritain-Max Jacob et Maritain-Mounier (DDB, 2016). Il a récemment publié Maritain ou la libération des vérités captives (2021) et Dorothy Day et Jacques Maritain. L'activiste radicale et le philosophe (2022). Secrétaire et archiviste du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, René Mougel a été notamment l'artisan, avec son épouse Dominique, de la publication de leurs oeuvres complètes (17 vol.), et de leur correspondance avec le cardinal Journet (6 vol.).

04/2023

ActuaLitté

Histoire ancienne

Fondation de villes

Cinq villes fondatrices : Dans le monde méditerranéen, la période antique s'avère fertile en création de villes mémorables en raison de la prédominance du modèle de la cité. Cellule de base de la vie quotidienne comme du système politique, la cité - polis en grec, civitas en latin - associe un territoire à une ville qui le dirige et l'organise. Structurellement, le fonctionnement politique stimule donc le dynamisme urbain. Bien des capitales prestigieuses de l'Antiquité ont laissé une trace émerveillée dans la mémoire des hommes, de Thèbes en Egypte ou Babylone en Mésopotamie à Carthage en Afrique ou Athènes en Grèce. Mais certaines de ces villes occupent une place plus éminente dans l'histoire à cause de leur caractère fondateur. Dans leur cas, la fondation urbaine représente aussi un épisode fondateur de la culture méditerranéenne, car ces villes vont être érigées en modèles et en références. Telle est la logique du choix de ce dossier. Fondatrice, la création de Jérusalem (vers 1000 av. J.-C.) l'est évidemment pour le peuple juif puisque la ville va devenir le point focal de sa religion et de sa culture. Même après la destruction du Temple par les Romains (70 ap. J.-C.), Jérusalem resta la référence suprême pour les juifs, qui exprimaient chaque année le désir d'y revenir, jusqu'à ce que le sionisme concrétise cette aspiration au XXe siècle. Mais elle le fut aussi pour les chrétiens, qui la considéraient comme la ville idéale et le centre du monde : au Moyen Âge, les cartes plaçaient toujours Jérusalem au centre de la terre. Seule Rome, fondée en 753 av. J.-C., tint une place comparable dans l'imaginaire occidental tout en exerçant une influence concrète beaucoup plus grande dans le domaine de l'urbanisme. Au sein de l'empire romain, de nombreuses villes s'inspirèrent, de près ou de loin, de son plan et de ses monuments. L'installation de la Papauté en fit la capitale du catholicisme. A la Renaissance, la redécouverte de la culture antique en réactiva le modèle urbanistique de même que l'éducation humaniste diffusa largement les épisodes les plus fameux de sa fondation, qui portaient une certaine vision de la cité et de ses valeurs. Un tel rôle justifie amplement la présence de deux chapitres consacrés à la " Ville éternelle ". Dans le domaine de l'urbanisme, Alexandrie, fondée en 332 av. J.-C., exerça une influence comparable car son plan géométrique s'imposa rapidement comme une référence. Aboutissement de la ville grecque, elle laissa aussi le souvenir d'une grande capitale culturelle, symbolisé par sa Bibliothèque, récemment reconstruite. Constantinople, fondée entre 324 et 331 (la seule de ce dossier érigée après Jésus-Christ) lui succéda comme cœur de la culture grecque mais elle se voulait surtout l'héritière de Rome. Elle devint au Moyen Âge " la ville " par excellence aux yeux du monde orthodoxe, spécialement slave, mais aussi des musulmans, qui rêvaient de la conquérir. La réalisation de ce rêve en 1453 scella la fin d'une époque - le Moyen Âge -, mais ne remit pas en cause la fonction de pont entre l'Orient et l'Occident remplie par la ville. Plus modestement, à l'échelle de la France, Marseille, fondée vers 600 av. J.-C., joua un rôle analogue en servant de lieu de contact entre le monde grec et la Gaule. Au sens strict, elle fut la première ville de la France. Les récits : entre mythe et réalité : Il ne faut pas s'y tromper : les récits de fondation urbaine sont des mythes, tels que l'Antiquité les concevait, c'est-à-dire des histoires dévoilant la nature ou le sens d'une institution ou d'une pratique. Mais en l'occurrence, ces mythes présentent une forme historique. En règle générale, les sources littéraires sur le sujet sont des ouvrages historiques, histoires générales ou biographies de grands hommes. Dans certains cas, elles appartiennent au genre classique de l'histoire civique, l'histoire d'une cité. L'Histoire romaine de Tite-Live en est évidemment une version amplifiée et les mythes sur la fondation de Constantinople ont été rassemblés dans la collection des Patria au Haut Moyen Âge. Même le récit sur la fondation de Jérusalem fait partie des " livres historiques " de la Bible, bien qu'une telle catégorisation appartiennent à la critique moderne. Si le Roman d'Alexandre, rapportant la création d'Alexandrie, apparaît à nos yeux clairement romanesque, il n'en prétend pas moins être un récit historique. La distance temporelle entre ces sources et l'époque de la fondation trahit toutefois la dimension mythique de ces récits. Si les récits sur Constantinople sont rédigés un à deux siècles après la fondation, ceux sur Rome et Marseille en sont éloignés de six à sept siècles. S'il faut en croire l'interprétation actuelle, les passages de la Bible sur Jérusalem se seraient stabilisés sous le roi Josias, à la fin du VIIe siècle av. J.-C., soit quatre siècles plus tard. Il n'en découle pas pourtant que ces récits soient des inventions pures et simples. Les auteurs disposaient eux-mêmes de sources d'origines diverses, plus ou moins proches des faits, disparues de nos jours. S'il date du IIe siècle ap. J.-C., le Roman d'Alexandre est en fait le remaniement d'un texte du IIIe siècle av. J.-C., et les historiens romains de l'époque augustéenne se sont appuyés sur les écrits des " annalistes " de la République. Ces sources véhiculaient d'ailleurs des versions contradictoires perceptibles dans le récit, même si celui-ci cherche en général à élaborer un discours unifié et cohérent. Cet ancrage dans la réalité historique se vérifie dans la confrontation du récit avec les restes archéologiques. Contrairement à une idée reçue, on ne note pas de contradiction systématique. La découverte d'un mur du VIIIe siècle autour du Palatin et de traces d'habitat du VIe siècle sur la butte Saint Laurent confirme les datations des récits mythiques sur Rome et Marseille. Seul le cas de Jérusalem offre un contraste marquant. Le niveau du Xe siècle n'a livré aucune trace de palais ou de temple correspondant aux grandioses constructions attribuées par la Bible à David et Salomon. Cette " compatibilité " globale des récits avec l'archéologie ne doit pas cependant amener à une croyance naïve dans la véracité du mythe. Les éléments historiques y ont été réélaborés dans le cadre d'un discours dont la finalité n'est pas la vérité historique. Une création continue : De prime abord, tous ces récits présentent une vision unitaire de la fondation urbaine. La ville a été fondée en une journée par un fondateur identifié et nommé, à la suite d'une décision mûrement réfléchie. Le jour précis est souvent connu - c'est le cas pour Rome, Alexandrie ou Constantinople -, ce qui permet de fêter l'anniversaire de la ville et de tirer son horoscope. Car les villes sont analogues à des personnes pour les Anciens. La personne du fondateur marque très fortement l'identité de la cité même lorsqu'elle ne porte pas son nom : Jérusalem est la ville de David et Rome celle de Romulus autant qu'Alexandrie est la ville d'Alexandre et Constantinople celle de Constantin. Pourtant, le récit lui-même montre bien que le jour de la fondation n'est qu'un moment dans un processus beaucoup plus long. Jérusalem était une ville cananéenne avant que David ne la " refonde " et le processus de fondation ne se clôt qu'avec la construction du Temple, qui eut lieu d'ailleurs plus tardivement que la Bible ne le dit. Héritière de Troie, Rome fut précédée par deux fondations troyennes, Lavinium et Albe, et l'édification de la muraille par Romulus ne garantit pas encore son avenir. Seul l'enlèvement des Sabines lui procura les femmes nécessaires à sa reproduction. Il est possible que la fondation de Marseille par Gyptis ait été doublée par une nouvelle arrivée de colons un demi-siècle plus tard. Alexandrie n'était qu'une ébauche lorsqu'Alexandre l'inaugura et la ville fut réellement édifiée par les deux premiers souverains lagides. Quant à Constantinople, elle prit la suite d'une colonie grecque très ancienne, Byzance, et ne devint véritablement une " deuxième Rome " que sous le fils de Constantin. Toutefois, pour le récit, le jour de la fondation s'avère bien fondamental car il annonce la destinée future de la ville, en insistant sur les rites ou les présages advenus à ce moment-là. La farine mangée par les oiseaux d'Alexandrie ou le peuplement de Rome par les fugitifs des peuples voisins préfigurent le rayonnement universel de la première ou la domination impériale de la seconde. Le récit sur Constantinople offre la description la plus détaillée et la plus fiable des rites car certains étaient répétés lors de l'anniversaire un siècle plus tard. La ville doit évidemment sa destinée glorieuse à la protection divine, que ce soit l'Eternel (Jérusalem) ou Mars (Rome), Zeus/Sérapis (Alexandrie) ou Dieu (Constantinople). Dans le récit sur Constantinople, le merveilleux païen cède progressivement la place au merveilleux chrétien, glissement annonçant l'époque médiévale.

05/2012

ActuaLitté

Droit

Droit et Révolution. L'impact des Réformes protestantes sur la tradition juridique occidentale

La Globalisation étant ce qu’elle est – un jeu dont les partenaires se multiplient –, il devient essentiel de prendre connaissance de la tradition euro-américaine dans son entier, afin de considérer sans fard ce que nous sommes, en dépassant les frontières de notre hexagone mental. En clair : le révélateur désormais le plus fiable de la culture occidentale, ce sont les montages juridiques analysés historiquement, agents toujours actifs d’une double tradition normative (catholique et protestante) aspirant au gouvernement planétaire. Français, nous concevons mal que la notion de Révolution, étudiée par Harold J. Berman depuis son socle médiéval, puisse être associée à la passion évangélique de Luther et de Calvin. Le lecteur découvrira, à travers les réinterprétations combattantes de la Bible depuis le XVIe siècle, le poids insoupçonné du protestantisme dans la formation des espaces étatiques avec lesquels la France a rivalisé – l’Allemagne et l’Angleterre, notre Étranger proche. Ainsi se dévoilent des politiques fortement éloignées de notre héritage catholique refoulé. Le génie de Berman est celui des auteurs qui savent reprendre la main quand le questionnement social s’enlise, et ouvrir à la pensée le champ des interprétations stratégiques. Libre de ses mouvements, il saisit la généalogie des Révolutions (au sens européen du terme) depuis le Moyen Âge pontifical jusqu’à l’ordre installé en Russie par Lénine, tout comme il fait une critique en règle du positivisme de Max Weber, qualifié si justement de « saint patron des théories sociales au XXe siècle ». Enfin, cette grande leçon : il n’est d’interdiscipline que pratiquée par soi-même. Sa précision comparatiste, Berman la doit à sa conception d’une histoire du droit capable de se nourrir de théologie, de réinvestir la problématique des liturgies, des productions musicales et poétiques… et de se souvenir de la Romanité byzantine (l’orthodoxie) méthodiquement chassée de nos mémoires.                                                                                                                                                                                                                                           P. L.Harold J. Berman (1918-2007), historien juriste américain, est l’auteur d’une oeuvre abondante, non seulement érudite mais soucieuse de couvrir les grands domaines du droit (méthodes, religion, famille, criminalité, aide sociale, économie…). Les catégories en usage chez les économistes le classent parmi les libéraux.

10/2011

ActuaLitté

Ethnologie

Sexualité et sociabilité en Inde du sud. Familles en péril au temps du sida

Si l'épidémie du sida provoque la consternation en Afrique, elle pose un problème supplémentaire en Inde : dans un pays où la sexualité s'enveloppe d'un discours profondément moraliste, les actions de prévention et d'information oscillent entre une éthique de conviction et une éthique de responsabilité, sans parvenir à élaborer un compromis viable. Ce livre a moins pour ambition de développer une théorie explicative sur la diffusion de l'épidémie, même si des pistes sont forcément suggérées, que de dégager les dynamiques sociales et culturelles susceptibles de générer des situations de vulnérabilité au regard de la transmission sexuelle du VIH. Partant de faits ethnographiques diversifiés, rigoureusement détaillés et allant souvent à l'encontre des idées reçues, on se propose de mettre en lumière les relations entre parenté, stratégies d'alliance, mobilité spatiale et rencontres sexuelles. Il apparaît dès lors que la famille indienne - trop facilement reconnue pour sa cohésion, sa solidarité et maintenant valorisée comme rempart idéologique face à l'épidémie - concourt à l'isolement des individus qui n'adhèrent pas au consensus établi et à l'exclusion de ceux dont le comportement est récusé par l'univers sociofamilial. On ne peut également faire l'impasse sur la tendance grandissante des nouvelles générations à négocier, à refuser les unions imposées ni oublier le pourcentage significatif de personnes sans perspective d'alliance ou promus à se marier dans des conditions si astreignantes (mariage forcé, bigamie, projet matrimonial dès l'adolescence) que les messages de prévention imposant l'abstinence durant le célibat, et la fidélité après, relèvent de la plus totale ineptie. Dans ces conditions, la prévention au sens large ne peut se satisfaire des formules incantatoires et des simples consignes comportementales en vigueur mais doit procéder à un réaménagement des pressions et des contraintes sociales concourant à une acceptabilité très relative des stratégies de lutte contre le sida. D'où la finalité de la présente étude qui ambitionne de repérer les domaines prioritaires (labilité des discours institutionnels, discrimination, minimisation de la dimension socioculturelle et économique de l'épidémie) et les situations de vie (endettement, dot, mariages contraints, déliquescence des liens familiaux, émancipation, marginalité, réseaux mafieux) à prendre en compte afin de définir les axes d'une prévention adaptée aux particularités de la société tamoule.

07/2001

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations

Avant les grands voyages du XVe siècle, les peuples du bassin méditerranéen, dont l'axe recoupe l'Europe occidentale, se considèrent comme les habitants du centre de la terre. Ils imaginent les autres à travers des schèmes hérités pour la plupart de l'antiquité grecque, latine et judéo-chrétienne. Dans les marges du Sud il y a l'Afrique, et l'Ethiopie qui désigne globalement le "Pays des Noirs". De connaissances géographiques encore sommaires, on déduit l'idée que la zone méridionale est exposée au soleil, ce qui la rend en partie inhabitable. Quant à la partie viable de l'Ethiopie, elle abrite des êtres étranges et monstrueux : c'est le pays des Ethiopiens, "les hommes à la face brûlée". Chez les encyclopédistes, les mathématiciens et les philosophes, comme dans la plupart des écrits à caractère populaire de la période médiévale, l'examen des textes fait apparaître une double tradition. La première, minoritaire, idéalise le "Pays des Noirs" et fait de l'Ethiopie un pays paré de nombreuses vertus. Ses habitants sont décrits comme des hommes de justice et de sagesse. A l'époque des Croisades, le monde occidental imaginera même un personnage singulier, le prêtre Jean, auquel les chrétiens projettent de s'allier pour combattre l'Islam. Dans l'ensemble, cependant, ce sont les préjugés défavorables à l'Afrique et à ses habitants qui dominent la pensée et l'imagerie du Moyen-Age. Selon cette tradition les Noirs appartiennent à la lignée de Cham, le fils maudit de Noé, et sont de ce fait destinés à la servitude. Leur couleur, associée à l'obscurité et au mal dans le vieux fond de l'inconscient collectif occidental, renvoie aux forces de l'ombre et de l'enfer, et donne lieu aux représentations les plus insolites. Les premiers voyageurs qui, au XVe siècle, visiteront la côte ouest-africaine emporteront ces images avec eux. De là découlent pour une grande part, comme le suggère l'étude de François de Medeiros, le comportement dominateur et les attitudes qui sont à l'arrière-plan de la traite négrière puis de l'entreprise coloniale, ainsi que sans doute encore aujourd'hui les préjugés raciaux qui animent le tréfonds de la mentalité occidentale vis-à-vis des Africains.

11/1985

ActuaLitté

Annales des écoles de commerce

Les Annales officielles du Test Score IAE-Message. Edition 2024

Plus de 1 300 questions réellement posées avec les explications corrigées pour s'entraîner et atteindre les 400 points le Jour J ! Un ouvrage conçu pour mettre le candidat en situation réelle de l'examen, il permet une pratique intensive des questions habituellement posées au Score IAE-Message et apprend au candidat à gérer son temps pour atteindre l'objectif de 400 points. Véritables annales comportant 7 sessions de 2023 complètes : Culture générale, Compréhension et expression écrite en français, Raisonnement logique et numérique et Compréhension et expression écrite en anglais. Toutes les réponses sont expliquées. Passer le Score IAE-Message permet de candidater à plus de 440 formations universitaires en Gestion et en Management (niveaux Licence et Master). Tout étudiant peut se présenter au Score IAE-Message sans condition antérieure de formation spécifique en économie ou en gestion. Avec 26 sessions du Score en 2023 (12 en métropole, 9 hors métropole et 5 à l'étranger) et plus de 87 centres d'examen en France et à l'étranger, il y a toujours un lieu près de chez vous pour passer le Score IAE Message et même le repasser plusieurs fois pour améliorer votre score (le maximum est 400 points) et ne retenir que le meilleur. Rédigé par l'équipe du Score IAE-Message, ce livre est l'outil de préparation fiable et efficace pour progresser avec des exercices corrigés et expliqués. Il vous permet de vous exercer dans des conditions identiques à celles de l'examen et d'apprendre à gérer votre stress, votre concentration et votre temps. Enfin, il met à votre disposition tous les éléments vous permettant de suivre votre performance, d'identifier vos faiblesses et d'acquérir les bons réflexes pour mieux gérer votre stress, votre concentration et votre temps. Points forts - En partenariat exclusif avec l'association Score IAE-Message, organisateur de l'examen - S'entraîner avec 7 tests officiels posés en 2023 - S'auto-tester dans les conditions identiques à celles de l'examen - Identifier et comprendre ses erreurs pour progresser - Près de 1200 questions corrigées et expliquées pour s'entraîner efficacement aux 4 épreuves du Score

ActuaLitté

Droit du travail et de l'emplo

Social. Edition 2024

Nouveaux dispositifs de partage de la valeur en entreprise, remaniement de la prime de partage de la valeur, refonte du régime social de l'indemnité de rupture conventionnelle, modification du régime social de la prise en charge des frais de transport domicile-travail, information du salarié lors de l'embauche, mesures en faveur des familles d'enfants gravement-malades, réforme des retraites, aménagement du compte personnel de prévention, mise en oeuvre de la présomption de démission en cas d'abandon de poste, nouvelles règles de calcul des cotisations et contributions sociales des travailleurs indépendants... Toutes ces réformes en droit social vont s'appliquer en 2024 et impacter la pratique des entreprises, des travailleurs indépendants et de leurs conseils. De nombreuses décisions de jurisprudence importantes ont été rendues impact de la maladie sur les congés payés, indemnisation des salariés victimes d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, protection des lanceurs d'alerte, recours contre une décision du médecin du travail, prise en compte des risques psychosociaux dans le plan de sauvegarde de l'emploi, attributions du comité social et économique, recevabilité d'une preuve obtenue de manière déloyale... Le BOSS a également fait l'objet de très nombreuses mises à jour au cours de l'année 2023, et de nouvelles rubriques relatives au bulletin de paie et aux exonérations applicables aux jeunes entreprises innovantes ont été mises en ligne. Le Mémento social, à jour au 1er février 2024, constitue l'outil indispensable pour maîtriser et appliquer tous ces changements. Fiable, pratique et complet, il apporte aux praticiens un éclairage précis sur le contenu et la portée des nouvelles règles. Plus généralement, il offre des réponses opérationnelles à leurs problématiques quotidiennes, tant en droit du travail qu'en ce qui concerne la protection sociale. Cette édition s'accompagne d'un cahier central faisant état des principales nouveautés intégrées dans l'ouvrage, ainsi que d'une version numérique (pour web, tablette et mobile) qui permet au lecteur d'accéder en quelques clics au Mémento actualisé en continu et réécrit par la rédaction des Editions Francis Lefebvre pour tenir compte de l'actualité.

03/2024

ActuaLitté

Autres collections (6 à 9 ans)

Cour et Jardin. Volume 1

Alors qu'un enfant lit tranquillement à la bibliothèque, un événement inattendu se produit : les mots sont en train de changer devant ses yeux. Aucun doute, il se passe quelque chose dans le monde des contes ! Accompagné par Claire, la bibliothécaire, ainsi que deux agents très spéciaux, l'enfant réussira-t-il à sauver les personnages de son histoire ? La professeure Larue en a marre ! Toutes ces tâches à faire, tous les jours, c'en est trop ! Si seulement elle trouvait enfin une formule fiable pour créer un clone d'elle-même et faire tout cela à sa place... Fort heureusement, l'apparition soudaine de plusieurs individus prétendant être des voyageurs du temps, devrait changer la donne. Mais est-ce véritablement une bonne nouvelle ? Bienvenue au Filmator, une aventure grandiose où vous pourrez incarner vos personnages préférés dans des décors plus vrais que vrais ! Venez prendre part à votre épopée ! Filmator, créateur de bonheur... jusqu'à ce qu'un groupe d'enfants se retrouve coincé à l'intérieur de cette partie de jeux vidéo ! Violette, Léane, Théo et Matthieu ont une idée : se rendre dans une cabane abandonnée près du lac, afin de prouver si les fantômes existent bel et bien. Pris au piège par un sorcier sans scrupules, ils feront la rencontre d'Octave, qui hante les lieux depuis des décennies. Arriveront-ils à s'en sortir ? Ouf ! Le navire a coulé, mais tout le monde est vivant ! L'île sur laquelle le petit groupe d'enfants a échoué semble qui plus est très accueillante. A moins qu'un autre groupe, arrivé ici quelques années plus tôt, ne décide de tout faire pour se débarrasser d'eux ! Cour et jardin est une série d'ouvrages de théâtre destinés aux enfants, ainsi qu'aux professeurs et encadrants d'ateliers. Les cinq pièces de ce premier volume proposent un voyage au coeur d'un théâtre de fiction puisant ses influences dans les oeuvres de pop culture. Elles sont un terrain de jeu traversant des sujets variés et invitant les enfants à s'amuser durant leur découverte du théâtre et de la scène. Découvrez dès à présent les pièces : Alerte au pays des contes, Les clones, Le Filmator, Octave le fantôme et Les naufragés.

04/2024

ActuaLitté

Théâtre

La scène aux ados. Tome 15

Parklands (Muriel Cocquet) - Après avoir perdu dix-sept camarades morts de maladies rares, la jeunesse d'une ville ultra-polluée se mobilise pour comprendre les causes de la pollution et pour combattre. Dans cette lutte commune, il y a des conflits, des amours, du courage et beaucoup d'espoir. Vortex (Isabelle Dekaise) - Dans un futur plus ou moins proche l'hémisphère nord est plongé dans une nouvelle ère glaciaire. Une partie de la population s'est réfugiée sous la terre afin d'échapper aux intempéries extrêmes. D'autres ont décidé de vivre selon les principes de Nuna, notre mère la terre. Les bras engourdis (Caroline Logiou) - Une femme, seule, erre à la recherche d'un arrêt de bus qui ravivera ses souvenirs enfouis. Les divers personnes qu'elle y rencontre évoquent, tantôt avec tendresse, tantôt avec violence, le sentiment commun de honte et l'extrême difficulté à s'en délivrer. L'Odyssée, suite et fin (Luc Malghem) - Voir L'Odyssée dans un centre fermé pour mineurs en attente d'expulsion, tel est le cadeau cynique qu'un ministre veut s'offrir le jour de son anniversaire. Mais le théâtre, c'est la liberté et les participants vont se permettre de réécrire l'histoire à leur manière. Enjeu (Stéphanie Mangez) - A travers cette pièce dont émanent des odeurs de vestiaires et où se croisent des grands champions (parfois déchus) et des sportifs amateurs, on découvre l'envers du décor et les similitudes avec le monde du théâtre : les contraintes, les rituels, et l'impérieuse primauté du jeu collectif. Logo(s) (Sarah Pèpe) - Une école, au bord du gouffre financier, accepte la présence d'une entreprise commerciale en ses murs. Les jeunes se plieront-ils facilement aux diktats du Grand Entrepreneur et arboreront-ils, partout et en tous temps, l'emblème de la marque ? Sinon, comment se démarquer ? Incredibile (François Salmon) - Le cirque Guardami est en ville. Retranchée dans sa caravane, Nonna Rita, l'aïeule, ne vit les spectacles que par procuration. Un soir, elle explose : les prestations ne sont plus à la hauteur. Il faut se réinventer d'urgence sans quoi le cirque va mourir... si ce n'est déjà fait. Zone (Thierry Simon) - Trois nuits durant, un groupe d'adolescents se rend furtivement devant une zone interdite au coeur d'une forêt de bouleaux. Les projecteurs guettent les intrus. Et non loin hurlent les loups. Que se passe-t-il à l'intérieur de la Zone ? Tous veulent le découvrir et braver le danger.

06/2019

ActuaLitté

Montagne

L'Alpe N° 79 : Paysages. Le monde à sa fenêtre

Loin d'être des terrains vierges, les paysages alpins portent partout la main de l'homme. Ici travaillés, là défigurés, ailleurs protégés. Quel rapport à la nature les Alpins ont-ils entretenu au fil de l'histoire ? A quoi ressembleront les Alpes de demain ? Au sommaire du dossier : - Selon l'historien Christophe Girot, deux grands archétypes principalement ont modelé jusqu'ici nos conceptions du paysage : la clairière et le jardin clos. Est-ce que ce sera aussi le cas demain ? Notre perception du paysage change, hier plus esthétique et sentimentale, elle est aujourd'hui plus scientifique et écologique. Christophe Girot s'est intéressé à la façon dont on a reconstitué un tertre dans le Tessin à partir des tonnes de matériau excavées lors de la construction du tunnel du Gothard. Comment reconstituer un paysage ? Comment faire " naturel " ? - Paysage ® Paysages, saison 2 ! Une opération culturelle de grande ampleur proposée par l'association Laboratoire et le département de l'Isère, qui croisent le regard d'une trentaine d'artistes, d'architectes, d'urbanistes, de paysagistes sur les paysages d'hiver, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs, naturels ou urbains, sonores ou lumineux. Qu'est-ce qui fait aujourd'hui " paysage " ? Expositions, installations, spectacles vivants, conférences : pendant trois mois, le département se transformera en un véritable laboratoire. - Les Alpes de Jean de Beins. Ce grand bâtisseur du Dauphiné est l'un des pères de la cartographie moderne. Au début du XVIIe siècle, il a dressé des cartes du Dauphiné et de ses confins, qui déploient toutes sortes de paysages et qui ont une valeur autant historique qu'esthétique. - Autour de la Suisse en 80 cartes : belles feuilles tirées d'un ouvrage du journaliste et libraire britannique Diccon Bewes. Il retrace l'histoire de la Suisse et la perception de son territoire à travers des cartes, depuis la première datée de 1480 la représentant comme une île montagneuse au milieu d'un globe étoilé à des créations graphiques contemporaines en passant par des projets utopiques, restés sans lendemain. - Les rétro-paysages de Jean-Louis Roux. L'auteur s'est amusé à photographier les montagnes dans ces miroirs posés en bord de route pour aider les automobilistes. Un regard comme on les aime : étonnant, voire cocasse ! - Portfolio : Bérengère Desmettre. Tout à la fois artiste, écrivain, modèle et muse, elle nous dévoile un carnet de mots et d'images sensibles sur le monde alpin. Et aussi : - Il y a cinquante ans les J. O. se tenaient à Grenoble, et André Malraux inaugurait le Musée dauphinois dans ses nouveaux locaux. Retour sur ce double anniversaire.

11/2017

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Résilience

La disparition d'Erriks bouleversera Tanya, au point de perdre la tête et de sombrer définitivement dans une folie suicidaire... Tanya est anéantie par la terrible fin de la guerre. Enceinte d'un homme mort, elle perd totalement pied. Sa situation semble sans issue ; tourmentée par le deuil et des cauchemars épouvantables, à la tête d'un pays qui peine à se relever de la Chute du Soleil... Elle n'a pourtant jamais été aussi proche du but. Découvrez le troisième et dernier tome de la saga magique et fantastique où la frontière entre rêve éveillé et cauchermar tend mystérieusement à disparaître. EXTRAIT- On part. Tous les deux. Avec Emily et ses dragons. Plus rien ne m'attend à Laeava dorénavant, c'est fini.- Euh. Ok.. On va où ?- Je ne sais pas. Selon toi, où attendent ceux qui déjouent la mort ?Ma question le plongea dans une rage folle.- Mais putain ! Il n'a rien déjoué du tout ! Il est mort ! Dead ! Crevé ! Zigouillé ! Il ne reviendra jamais ! Il pourrira tout seul six pieds sous terre parce qu'il ne se réveillera jamais, ne reverra plus jamais la lumière du jour ni ton visage ! Il t'a oubliée comme tous les autres parce que ses souvenirs n'existent plus ! Il a été tué par sa propre mère et cela pour te sauver toi ! Il n'aurait pas voulu te voir sombrer ainsi ! Alors maintenant, tu vas te ressaisir ou tu vas m'entendre !Les larmes me montèrent aux yeux. Ses propos étaient violents.- Mais. il m'a dit. qu'il était immortel. balbutiai-je en m'asseyant par terre.- C'était sûrement une plaisanterie, grommela Cameron sur un ton blasé qui ne lui ressemblait pas.- Non, je suis certaine qu'il vit quelque part. Il soupira d'exaspération. Un silence de plomb s'abattit sur la blanchisserie déserte.- Ne sois pas stupide, sors la tête de l'eau.- Il ne m'a pas oubliée, c'est impossibleÀ PROPOS DE L'AUTEUREGarance Michelot est une jeune auteure d'origine belge dont le premier roman, Décadence, est sorti aux éditions Art En Mots en 2018. C'est à douze ans qu'une envie de créativité lui vient ; elle s'arme d'un cahier et d'un stylo pour finalement voir son livre édité trois ans plus tard, peu de temps après son quinzième anniversaire. En dehors de ses mondes imaginaires, elle mène une vie tranquille et suit ses cours dans l'espoir de poursuivre une carrière littéraire.

11/2019

ActuaLitté

Photographie

Du torrent au courant, des barrages et des hommes en Savoie

Publié à l’occasion du 50e anniversaire du complexe Roselend-La-Bâthie, ce livre nous invite à un autre regard sur cette formidable aventure technique et humaine que sont les barrages hydroélectriques en Savoie. Une invitation, grâce aux photographies de Céline Clanet, à découvrir la beauté surprenante des formes et des machines, de même que la relation intime entre les hommes et leur création. La majesté des cathédrales de béton, les barrages, mais aussi d’autres éléments moins visibles par les non-initiés, les conduites forcées, est magnifiée par le parti pris artistique de la photographe, tout en offrant une lecture documentaire des lieux présentés. Des portraits sensibles de quelques témoins encore vivants de cette grande épopée laissent transparaître l’incroyable attachement des hommes à ce qu’ils ont collectivement réalisé. Très tôt, l’homme a su utiliser les barrages pour réguler un fleuve capricieux ou transformer la puissance de l’eau en force motrice. Mais avec la découverte quasi simultanée de la turbine, de l’alternateur et des lignes électriques, une véritable révolution énergétique émerge dans les dernières années du XIXe siècle : produire de l’électricité à la demande en arrêtant l’eau dévalant des sommets dans un barrage, puis en la turbinant pour entraîner un alternateur. La Savoie fait figure de précurseur dans cette étonnante aventure, dont les acteurs furent d’abord des ingénieurs et des industriels audacieux et, au sortir de la guerre, Electricité de France. Aujourd’hui, les barrages de Savoie sont une rente précieuse laissée par nos aînés. Une installation déjà ancienne, mais qui possède étonnamment tous les atouts que l’on est en droit d’attendre d’une production d’énergie adaptée aux bouleversements énergétiques et climatiques à venir : propre, sans déchets toxiques, sans émissions, stockable, régulable en fonction de la demande, inépuisable à l’échelle humaine, sans prélèvement sur un gisement lointain… Si leur inscription dans le paysage ne s’est pas faite sans difficultés, les barrages de Savoie ont su éviter le gigantisme ou d’irréversibles atteintes à une région entière. Bien au contraire, ancrés dans la roche, ils se sont inscrits dans le territoire jusqu’à en devenir une composante majeure. Accompagnant ces images, une préface d’Hervé Gaymard, écrivain et homme politique qui porte aujourd’hui, en tant qu’élu, les réflexions nécessaires à l’évolution de la Savoie, et un texte de Thierry Salomon nous invitent à réfléchir à ce que représente, pour l’homme et son environnement, cette énergie qui part de l’eau dévalant les sommets jusqu’au flux des électrons, qui s’écoule du torrent au courant.

04/2011

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

La Nuit finit à Tours. Naissance du Parti communiste français. Suivi de l'ensemble des interventions du Congrès de Tours (1920)

La nuit de l'humanité, la boucherie de 14-18, adoubée par la IIe Internationale et la collaboration de classes de beaucoup de socialistes, "finit à Tours". En effet, le formidable espoir surgi de la Révolution d'octobre 1917 permit, à Tours, de nettoyer les écuries d'Augias de la SFIO qui s'était vautrée dans le collaborationnisme (Union sacrée, participation aux ministères bourgeois, vote des crédits de guerre), et de créer le Parti communiste français. Comme le montre admirablement ici en 1950 pour le trentième anniversaire du PCF, l'historien communiste Jean Fréville (1895-1971), tout retour sur le Congrès de Tours ne peut faire l'économie de cette question de l'opportunisme, notamment dans la mesure où les 21 conditions imposées par Lénine pour l'adhésion à la IIIe Internationale naissante, raison même de la convocation de ce congrès, étaient profondément chevillées au rejet radical de tout réformisme. Pour autant, cette fracture entre collaborationnisme "de gauche" et communisme conséquent continuera au niveau mondial de travailler le XXe siècle de part en part jusqu'aux figures liquidatrices de Gorbatchev en URSS, d'Occhetto en Italie, etc. (cornaquées par les Etats-Unis). Et plus près de nous, qu'aurait pu écrire Jean Fréville sur l'évolution du PCF depuis essentiellement 1994 ? N'est-ce pas encore cet arc collaborationniste qui a miné ce parti, se faisant le fourrier de toutes les contre-révolutions "colorées" de l'OTAN (Yougoslavie, Libye, Biélorussie, Tibet, Ukraine, Syrie, etc.), de la soumission de la souveraineté nationale à la junte oligarchique non élue de Bruxelles (adhésion servile au PGE), de l'escroquerie d'une supposée "Europe sociale" par définition impossible du fait des oukazes sur la "concurrence libre et non faussée" verrouillés par la règle de l'unanimité des 27, de la promotion des thématiques sociétales libérales libertaires (voir Clouscard) au détriment des problématiques sociales (nationalisations, planification sociale, sortie impérative de l'UE), sans oublier la création ex nihilo de Mélenchon par M.-G. Buffet et consorts (2008-2009) en mettant de fait le parti historique, de Tours, des 75 000 fusillés, du CNR et de la lutte des classes au service de l'ascension d'un groupuscule purement gesticulatoire tout juste détaché du PS pour la circonstance, afin de finir le travail de Mitterrand : liquider le PCF. Comme hier à Tours, aujourd'hui, au tournant du centenaire de ce parti, c'est indubitablement de la prise de conscience et de l'éradication ou non de ce fléau qu'est la collaboration de classes, que dépendra son avenir, notamment dans les vastes pans des classes laborieuses devenues abstentionnistes.

02/2021

ActuaLitté

Monographies

Diana Armfield. A Lyrical Eye

Diana Armfield RA Hon RWS NEAC a un attachement personnel pour ses sujets et une affinité subtile et distincte avec les rythmes de formes et de tons. Ces qualités font d'elle une personne influente et populaire dans l'art moderne britannique. Ses représentations de fleurs lui ont valu de grands éloges mais ce livre (créé pour marquer son 100ème anniversaire), représente pleinement sa sensibilité pour les paysages et les lieux. Sa vie fascinante d'artiste est actualisée dans ce livre qui regroupe un nombre exaltant de ses oeuvres les plus récentes. 'I think I was born making things', Diana comments to Andrew Lambirth, whose absorbing interview with her forms the narrative thread of Diana Armfi eld : A Lyrical Eye. Diana's was a creative childhood steeped in experiments with drawing, pottery and embroidery, played out against the backdrop of a picture-fi lled house, a lovely garden and an artistic family. She studied at Bournemouth, Slade and Central art schools, starting out as a talented textile designer - a legacy that lent her a unique approach to the geometry, cadences and colour qualities of a painting. After organising cultural activities for workers and troops in World War II, Diana became one half of a successful partnership designing textiles and wallpaper, whose work featured in the Festival of Britain in 1951. The 1960s brought a turn to painting and from 1966 Diana has been a regular exhibitor at the prestigious Royal Academy Summer Exhibition. She has continued to paint and draw throughout her life and, as this book clearly demonstrates, always thinks afresh about each subject she tackles in order to respond to it with a close, warm sincerity. Diana Armfield : A Lyrical Eye charts Diana's personal and artistic journey with over 200 beautiful reproductions of her work, tracing favourite subjects and events - from a Welsh landscape to an informal flower display or the much-loved location of a painting trip in Italy or France. Andrew Lambirth's interview also explores the unique bond with her husband, painter Bernard Dunstan, who died in 2017, looking at how two leading artists interwove their personal and creative lives over a marriage of almost 70 years. As well as this interview, Andrew has contributed an essay on Diana's work to the book. Diana's standing and popularity have led to regular exhibitions, especially at prominent London gallery Browse & Darby. Her work is held in private and public collections worldwide, from London's V&A to the Yale Center for British Art.

06/2021

ActuaLitté

Essais biographiques

Turner

Le 8 février 1832, Ruskin reçoit pour son anniversaire un livre illustré par Turner. Le jeune garçon n'a que treize ans, mais la passion qui prend naissance ce jour-là ne s'éteindra jamais. Il en sortira un texte unique, flamboyant, proliférant, sans cesse repris, jamais achevé? : Modern Painters / Les peintres modernes. Entrepris pour défendre Turner contre ses détracteurs, poursuivi sur une période de dix-sept ans, il donne du peintre une image de plus en plus riche et complexe. Voici les parties les plus représentatives de ce chef-d'oeuvre du romantisme anglais, où Turner apparaît tour à tour comme un observateur scrupuleux de la nature, un poète et un prophète de la décadence du monde industriel. La lecture de Ruskin reste la voie royale pour accéder à la peinture de Turner. La méthode de Ruskin fait en effet une place de choix à la sensibilité, car montrer la supériorité de Turner comme chantre de la nature, c'est d'abord constater la consonnance entre ses tableaux et la vision de l'écrivain, telle qu'elle s'exprime dans les pages du journal et dans les textes descriptifs qui ont constitué une large part de la réputation de Ruskin. Ce n'est qu'ensuite que les références scientifiques viennent servir de caution à cette communion des sensibilités. En sens inverse, après avoir servi de modèle au dessinateur, Turner sert de norme au spectateur ; après avoir traduit ses émotions, il les canalise et offre une référence à son regard : d'un tableau de Turner on dira que "c'est la nature" , et d'un spectacle naturel que "c'est un Turner" . La vertu du regard de Ruskin, son acuité, est le reflet de la vertu de la main de Turner, son exactitude. Le critique et l'artiste concélèbrent l'office du visible. Les Peintres Modernes obéissent donc à un besoin de totalisation permanente - de connaissances toujours plus riches, d'une expérience jamais achevée - qui fait de Ruskin un "commentateur de l'infini" . Et ce besoin prend une double forme : enseignement et prédication. A ce moment de sa carrière, Ruskin trouve dans son livre une estrade et une chaire. Par la suite, il montera pour de bon à la tribune donner les conférences qui seront les chapitres de ses livres futurs. C'est peut-être comme apologiste du regard que Ruskin a le plus à nous dire quand il nous parle de Turner. Ecrire sur l'art, c'est d'abvord fair droit au regard ? : "? voir clairement, c'est à la fois la poésie, la prophétie, la religion ? ".

02/2023

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Trois jeunesses provencales dans la guerre

A l'occasion des cérémonies du 60e anniversaire des événements de 1944, le peuple français a été in­vité à fêter ceux – soldats américains, soldats français, résistants – qui " ont libéré la France de l'occupant nazi ". Mais la situation était-elle aussi simple en 1940, 1941, et même 1944 ? En ce XXIe siècle, ces pères de famille, ces enfants, qui agitaient de petits drapeaux de plastique fournis par les municipalités au passage des Jeep de collection, auraient été incrédules si on leur avait dit qu'à l'époque, 40 000 Français avaient choisi de servir sous l'uniforme allemand. Ce livre raconte les itinéraires de trois d'entre eux, deux Marseillais et un Vauclusien, des itinéraires inimaginables pour notre époque. Le premier, issu d'une famille pauvre, sympathisant du Parti populaire français, est âgé de 19 ans à la déclaration de guerre, et donc non mobilisable. Il veut s'engager dans la Légion étrangère pour combattre les Allemands. Pour une raison indépendante de sa volonté, cela ne se fait pas. On le retrouvera, en 1942, dans la LVF, sous l'uniforme allemand. Comme tous ses camarades, il finira la guerre dans les rangs de la division Charlemagne qui regroupait les Waffen SS français. Le deuxième, plus jeune, a 10 ans lorsqu'aux côtés de son père, entraîneur d'une équipe sportive, il défile au stade olympique de Berlin devant le Führer, à l'occasion des Jeux Olympiques de 1936. Il découvre l'Allemagne nationale-socialiste, aux antipodes de la France du Front Populaire. En 1943, à 17 ans, il comptera parmi les premiers Français engagés dans la SS. Le troisième, issu d'une famille nombreuse qui vit de la terre et où on lit L'Action Française, n'a pas encore 17 ans quand les Alliés débarquent en Normandie. La victoire a choisi son camp ; il décide aussitôt de choisir le camp d'en face, et s'engage dans la Milice Dans les derniers mois de la guerre, lui aussi sera, comme beaucoup de miliciens, versé dans la Waffen SS. Rescapés de la guerre, ils auront la chance de réchapper aussi aux camps soviétiques, où beaucoup de leurs camarades mourront de froid ou de maladie. De retour en France, ils seront attendus par les tribunaux de l'Epuration... Ces trois jeunes gens étaient-ils des traîtres ? Des illuminés ? Des paumés ? Ils s'en défendent avec vigueur. Six décennies après leur engagement, ils expliquent leurs choix, les replacent dans le contexte de l'époque. Et ils ne les regrettent pas.

11/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Manège

Manège est un petit bijou, une oeuvre d’une efficacité et d’une simplicité prodigieuse, un récit qu’on engloutit d’une traite avec passion. Il nous raconte une enquête policière et littéraire autour d’un supposé accident : l’incendie qui vient interrompre abruptement la fête du quatre-vingt- huitième anniversaire d’un patriarche local, don Guido Carrión, et l’exhibition de plus beaux chevaux andalous de son haras. Après l’incendie, le corps de Douro II, l’étalon aux cent mille dollars, l’un des animaux préférés de don Guido, est retrouvé carbonisé au fond des écuries du domaine de la famille Carrión, le domaine Palo Verde, une superbe propriété dans l’arrière-pays de la côte pacifique du Guatemala. Un avocat et un écrivain, qui ont assisté à la découverte du cadavre, vont mener l’enquête sur cet « accident » et au cours de leurs recherches, comme dans les meilleures tragédies grecques, ils vont nous montrer la face cachée d’une famille et d’un pays rongés par la violence et par le mal. Mais, comme toujours, l’essentiel est ailleurs, car, en réalité, ce roman est censé ne pas exister : l’avocat voudrais pousser l’écrivain à écrire un livre sur cette affaire, mais celui-ci, après avoir risqué sa vie à plusieurs reprises au cours de l’enquête, décide de ne pas l’écrire car il serait trop dangereux de le faire. Nous avons donc devant nous un objet paradoxal : un roman qui ne sera jamais écrit, ou qui n’a jamais été écrit, ou encore, qui ne peut plus être écrit aujourd’hui au Guatemala ou en Amérique latine… Avec Manège, Rodrigo Rey Rosa atteint dans son oeuvre un niveau de réalisme sans précédent, qui ne doit rien au sang versé dans chaque chapitre. Plus subtile, la violence est partout, comme l’air que l’on respire, et elle devient de fait l’une des formes de la respiration naturelle du récit. Elle ne trouve plus d’explication ni de justification sociale ou politique : les riches et les pauvres, les jeunes et les anciens, les délinquants et les hommes les plus honnêtes, tous habitent désormais la maison de la violence avec un naturel que le roman nous fait sentir au plus profond de nous-mêmes. C’est pourquoi, à la fin, tout reste ouvert et la vie continue… dans la violence, bien entendu. Un roman remarquable, sobrement et efficacement raconté avec une prose agile, toujours colorée d’un certain charme exotique.

09/2012

ActuaLitté

Droit

Voyages en l'honneur du professeur Geneviève Koubi. Un droit à l'évasion... Circulaire

"La carrière du professeur Geneviève Koubi a fêté ses trente années d'entrée dans la fonction publique. Pour cet anniversaire (et un autre plus "civil"), comme un clin d'oeil aux rapports qu'elle entretient avec la notion de commémoration, et parce qu'elle a toujours dit refuser les honneurs lors de son départ officiel en retraite, quelques collègues et amis ont décidé, en secret, comme ce devrait être toujours l'usage, de lui proposer un hommage pour ces trente années de notes, de publication(s), de critique(s) et de dévouement au service public, à l'enseignement et à la recherche. La thématique qui a été retenue est triple : en effet elle tourne non seulement autour du voyage mais également de l'évasion et ce, de façon nécessairement .... "circulaire" ! Le Professeur Koubi se méfie des institutions, sans doute parce qu'elle les connaît bien et ne supporte pas les complaisances qui s'y développent naturellement. Geneviève n'aime pas les commémorations, espaces de consensus forcés par le temps, stations artificielles sur un chemin non tracé mais continu. Des "Mélanges" ne pouvaient donc pas lui convenir, sauf s'ils sortaient de la tradition institutionnelle ou cérémonielle, sauf s'ils évitaient les écueils de l'entre-soi, de la promotion corporative, de l'atteinte aux mystères d'une personnalité. C'est pourquoi ces Mélanges, bien qu'ils soient substantiellement l'offrande de collègues et d'amis à une femme qui a marqué la vie intellectuelle de son temps et des disciplines qu'elle a fréquentées, ne respectent quasiment aucune règle coutumière du genre des Mélanges. En cela, ils consacrent par eux-mêmes l'axe majeur des travaux de la dédicataire : penser la transgression. Non, l'universitaire Geneviève Koubi ne part pas à la retraite, loin s'en faut, même si sa carrière a commencé tôt et a connu toutes les étapes statutaires possibles. Non, la collègue n'est pas honorée par l'une des universités dont elle a fait partie, même si elle en a assuré avec passion et exigence le rayonnement. Non, son curriculum vitae ne sera pas publié dans ce volume, même s'il serait plaisant de démontrer que son travail scientifique personnel dépasse en nombre et en qualité ce que serait capable d'écrire une équipe de recherche entière. Non, il n'y aura pas de photo, quoique Geneviève soit photogénique et amatrice du 8ème art. Non, les souscripteurs de Mélanges ne pourront pas satisfaire leur vice, ni les amateurs de discours et de cocktails nourrir leur agenda".

11/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Les trois Rois. La monarchie marocaine, de l'indépendance à nos jours

À une année du cinquantième anniversaire de l'indépendance du Maroc, Les Trois Rois retrace l'histoire politique du royaume depuis la fin du Protectorat, histoire qui se confond avec celle des trois derniers représentants de la dynastie alaouite. C'est que, au centre du système marocain, comme le souligne l'anthropologue Abdallah Hammoudi, se trouve " la figure bipolaire du monarque qui, selon les circonstances, peut aussi bien incarner la sainteté qu'être source de violence, et cela sans transition aucune ni contradiction apparente ". " Père de l'indépendance ", Mohammed V vénéré par ses sujets, a laissé le souvenir d'un saint homme. La réalité, si l'on se fie à ceux qui l'ont bien connu ou aux archives diplomatiques, est beaucoup plus complexe. Hassan II, au contraire, a longtemps véhiculé une image déplorable. " L'image que j'avais au départ de Hassan Il était tellement négative que j'ai confondu l'immoralité et l'inintelligence ", note jean Daniel dont l'opinion a beaucoup évolué en rencontrant régulièrement le monarque. Chez Hassan II, la réalité est donc également plus nuancée. Chez lui, le meilleur - la " Marche verte ", les médiations au Proche-Orient, une certaine vision du monde - a côtoyé le pire : un déficit social considérable, la corruption, le bagne de Tazmamart et les multiples atteintes aux droits de l'homme. En fait, Hassan II a surtout conforté l'institution monarchique mais, malheureusement, le progrès social n'a pas accompagné la stabilité politique. Quant au chef actuel de la dynastie, Mohammed VI, il n'a pas encore été véritablement confronté aux épreuves de la vie. Appelé à ses débuts " roi des pauvres ", il a depuis rectifié le tir en affirmant qu'il était le roi de tous les Marocains, " y compris des riches ". Des entretiens avec quelques-uns des hommes qui ont le plus marqué la vie politique marocaine (les femmes n'y ont fait que tardivement leur entrée) ainsi qu'avec un certain nombre d'hommes politiques et de diplomates étrangers nourrissent abondamment ce travail qui a bénéficié par ailleurs des recherches et des multiples contributions de politologues, d'historiens ou de journalistes, marocains en majorité, mais aussi européens ou américains. Enfin, la consultation des archives du Quai d'Orsay, hélas limitée dans le temps puisque les dernières trente années ne sont pas encore ouvertes, a permis à l'auteur de mieux mesurer le poids de la France dans les années décisives qui ont suivi l'indépendance. Une synthèse irremplaçable sur un demi-siècle d'histoire du royaume chérifien, maillon fort de " l'Occident arabe ".

09/2004

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Lune chérie. 20 juillet-20 juillet 2019

Le 20 juillet 1969, Apollo achève sa mission et le commandant Neil Armstrong pose pour la première fois un pied d'homme sur la Lune en déclarant : "C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité !". Cet événement changea indubitablement le cours de l'histoire et marqua la mémoire collective d'une empreinte indélébile, tout comme l'image de l'alunissage est demeurée gravée dans l'esprit de ceux qui y assistèrent, les yeux rivés sur leur téléviseur, en cette nuit d'été voilà maintenant cinquante ans. Cet inoubliable épisode où, pour la première fois, un être humain foula la surface d'une autre planète fut suivi par des millions de téléspectateurs à travers le monde, même si la mission avait en réalité débuté quatre jours auparavant, le 16 juillet, avec le lancement de la fusée Saturn V à Cap Canaveral, au Centre spatial Kennedy. Une nouvelle ère s'ouvrait. Pour célébrer le cinquantième anniversaire de la conquête spatiale et raconter cette extraordinaire aventure aux enfants, NuiNui publie un remarquable livre de forme ronde, comme une pleine lune. Inspirée de faits réels, l'histoire qu'il raconte met en scène cinq jeunes personnages, précurseurs involontaires de l'exploit accompli par les trois célèbres astronautes ; fascinés par la Lune, nos petits héros la suivent dans un incroyable périple qui les entraînera bien loin de leur univers habituel. Les cinq explorateurs découvriront ainsi les mystères de l'espace et croiseront d'étranges personnages qui frapperont l'imagination des jeunes lecteurs. Mais avant que la Lune ne disparaisse de la vue des Terriens et même des écrans des appareils les plus sophistiqués de la NASA, nos ingénieux enfants auront été repérés à sa surface. Les trois astronautes - les vrais - réussiront à rattraper la Lune et le curieux équipage de petits aventuriers pour les replacer dans l'orbite de la Terre. L'ouvrage comporte 8 pages finales regorgeant d'informations sur la conquête de l'espace et ses principaux acteurs. Les jeunes lecteurs seront ainsi à même d'approfondir leurs connaissances sur notre satellite naturel et les étapes clés de la course aux étoiles, depuis le lancement de la première sonde soviétique jusqu'aux projets à venir, en passant par l'exploit réalisé par la mission Apollo 11. Ils seront ainsi à même de comprendre les progrès accomplis pour que le rêve de l'homme devienne réalité et les perspectives qui s'offrent encore aux générations futures, telles que le survol touristique de la Lune prévu à partir de 2019 et la base robotique programmée pour 2037.

04/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Dictionnaire des combattants de la Manche "morts pour la France" 1914-1918. 2 volumes, 2e édition

L'historiographie de la Grande Guerre s'est envolée à l'occasion des commémorations du 90e anniversaire de l'armistice. Mais les analyses de ce conflit divergent, les débats sont intenses, notamment autour de la notion de sacrifice. Pour certains historiens, les combattants sont présentés comme des victimes qui accomplissaient leur devoir sous la menace, pour d'autres les soldats étaient animés d'une grande ferveur patriotique ; prises de position trop radicales et en fait complémentaires sur la durée de la guerre. Notre ambition est de construire, à l'échelon d'un département, une histoire quantitative fine qui permette de révéler le fonctionnement des institutions militaires et de suivre le destin des individus qui vont laisser leur vie. Ce type d'analyse est rendu possible par la mise en ligne des fiches nominatives de tous les soldats (dites fiches MPLF) décédés durant le premier conflit mondial, et qui ont obtenu la mention «Mort pour la France». Les soldats de la Manche concernés sont au nombre de 17 228. Les informations, même succinctes, permettent des mesures originales. Elles éclairent les règles du recrutement. Les conscrits étaient traditionnellement affectés dans les régiments de leur région militaire, mais avec les saignées des premiers mois de la guerre, le recrutement va prendre une dimension nationale, lorsqu'il s'agira de combler rapidement les vides dans une unité, et dans un domaine spécialisé, notamment dans le génie et dans l'artillerie. L'analyse de ces fiches permet également de porter un regard neuf sur les conditions du décès des combattants - ainsi, la proportion de ceux qui décèdent de maladie n'est pas de 14 % comme l'indiquent certains auteurs, mais plutôt de 18 à 19 % - et sur l'importance du tribut payé par chaque région ou département. Un autre point fort réside dans l'utilisation d'un fichier, jusqu'alors demeuré fermé à la consultation, celui des soldats refusés pour la mention MPLF. Ils sont presque 900 dans le département de la Manche. La plupart, si l'on exclut les fusillés, les suicidés et les accidentés, sont des malades auxquels on a refusé tout droit car ils avaient contracté leur maladie avant le 2 août 1914. Mémoriser, c'est constituer des modèles pour tirer des leçons du passé, mais c'est aussi rendre justice à des combattants qui attendent depuis plus de 90 ans. Aussi, il ne s'agit pas de constituer un dictionnaire des glorieux soldats morts pour la patrie, mais plutôt, par l'aspect linéaire et répétitif des situations, de comprendre les mécanismes d'une tuerie, et de montrer l'absurdité de toutes ces disparitions.

05/2015

ActuaLitté

Généralités

Le noir et le brun

Une histoire-monde illustrée dans la filiation du best-seller " 1917 ". En 2016, Jean-Christophe Buisson a publié un " 1917, l'année qui a changé le monde " qui a fait date tant cet album innovant conjuguait un récit global -au moyen d'une chronologie commentée très écrite- avec une illustration riche et rare, ponctuée d'une vingtaine de portraits de personnalités culturelles, politiques et historiques de premier plan souvent négligées par la postérité. L'ouvrage a rencontré un grand succès public (10 000 lecteurs) et a été unanimement salué par la critique. Six ans après, c'est d'un autre centenaire qu'il s'agit avec le centième anniversaire de l'arrivée au public de Mussollini via la marche sur Rome, ouvrant l'ère fasciste, amplifiée dix ans plus tard par l'avènement d'Hitler avant de plonger le monde dans l'enfer de la guerre mondiale et connaître une fin tragique, scellée pour la postérité par le procès de Nuremberg. Plongeant leurs racines dans le traumatisme de la Première Guerre mondiale, fascisme et nazisme -même si ils divergeaient sur de nombreux points- convergeaient dans leur haine des démocraties occidentales et la volonté d'ériger un Etat total et totalitaire, absolutiste et conquérant, concurrent de celui du frère ennemi communiste. Une des grandes richesses de ce livre, qui en compte beaucoup, est de montrer le caractère mondial de l'attraction qu'ils ont pu susciter non seulement en Europe mais dans le monde entier via l'instauration d'Etats-croupions et de partis-frères sans oublier le troisième pilier de " l'Axe ", soit le Japon systématiquement occulté. Plus largement, l'historiographie traite chacun de ces régimes à part tout en se limitant à la dimension politique puis militaire de leur histoire à partir de la Seconde Guerre Mondiale qui débute pourtant, mais qui s'en souvient, avec l'invasion de la Mandchourie par l'Empire du Soleil-Levant en 1931. Fidèle à son habitude, Jean-Christophe Buisson englobe tout, accordant une large place à l'histoire culturelle, sociale, scientifique et sportive sans négliger naturellement l'histoire politique, diplomatique et militaire. Mais il hiérarchise à la perfection afin de conserver à son texte le caractère d'un grand récit. En résulte un récit édifiant, enlevé, novateur par son procédé même qui rapproche par la chronologie des événements que l'on néglige d'associer. Une vingtaine de portraits, enlevés, relèvent l'ensemble, magistralement mis en image par une centaine d'illustrations privilégiant des représentations méconnues et oubliées. Un livre-événement promis au rang de futur classique.

09/2022