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Traitement de l'eau

L'eau sensible : Dynamisation et information de l'eau. Quelles applications en agriculture ?

Il est dit dans les sociétés traditionnelles que l'Univers ne fait qu'UN. Si l'on s'en tient à cette proposition, chaque discipline propose une vision du monde selon un concept et un cadre de référence qui lui est propre. Au final, tout est lié et étroitement interconnecté. C'est dans cet état d'esprit que l'eau est abordé, sous l'aspect méconnu et peu documenté qu'est sa "sensibilité" ou encore sa "dynamisation". L'objet principal de la réflexion est d'effectuer une synthèse de l'ensemble des recherches faites à ce sujet, sans en faire un catalogue, mais plutôt en essayant de retracer le fil d'Ariane qui relie les différents résultats, afin de les replacer chacun dans un champ de cohérence et de compréhension plus grand. Chacune des avancées de la réflexion est étayée par les résultats et pensées de nombreux chercheurs, chacun apportant une pièce de puzzle selon sa propre spécialité ou approche (physico-chimie, biologie, mécanique quantique, relativité générale, dynamique, mouvement,...). Est impliquée près d'une cinquantaine de chercheurs de tous les pays, des années 1900 à nos jours, tels que Jeanne Rousseau, Goethe, Theodor Schwenck, Marc Henry, Nassim Haramein, Gerald Pollack,... C'est en analysant les travaux de chacun d'entre eux que l'on parvient petit à petit à construire l'image d'un tableau de plus en plus précis, vaste et cohérent. Le point de départ s'appuie sur les connaissances connues et communément admises par la communauté scientifique. Peu à peu l'étude progresse sur un terrain de plus en plus "confidentiel" et/ou peu développé à l'heure actuelle, hormis dans quelques milieux de recherche privé ou de pointe. Trois voies d'approche sont explorées : - la voie expérimentale, - la voie de l'observation (les anthroposophes et les artistes), - la voie théorique des mathématiques avec les trois grandes sciences actuelles : la mécanique classique de Newton, (échelle macroscopique), la mécanique quantique (échelle de l'infiniment petit), et la relativité générale d'Einstein (échelle de l'infiniment grand). Ingénieure traitement des eaux et ingénieure agronome de métier, je m'attache à croiser ces deux passions et à rechercher quelles sont les applications possibles et concrètes de la dynamisation de l'eau, notamment dans le domaine agricole. Ainsi, ce livre est également un recueil d'applications dans le domaine agricole, issues des retours d'expérience de l'auteure, des recherches dans ces domaines et des pratiques du monde agricole.

05/2021

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Hydraulique

Hydraulique pour l'ingénieur généraliste. 2e édition

L'ouvrage s'adresse aux ingénieurs généralistes, agents de maîtrise ou étudiants de licence qui n'ont pas obligatoirement suivi de formation en mécanique des fluides ou en mécanique des milieux continus. Un effort est fait pour faire appel aux notions de physique et de mathématiques les plus simples pour expliquer les concepts de base de l'hydraulique en vue de leurs applications à des situations concrètes.
L'ouvrage présente les principaux concepts utiles pour comprendre, décrire et calculer les phénomènes les plus courants rencontrés dans les applications pratiques faisant in­tervenir l'hydraulique. Le premier chapitre est un rappel d'hydrostatique qui débouche sur la notion de travail fourni par une presse hydraulique. Le passage à la puissance d'une centrale hydroélectrique en régime stationnaire met en évidence la notion de pertes de charge qui est au coeur de l'ouvrage.
Le chapitre 2 définit la charge hydrau­lique pour les écoulements souterrains, en charge ou à surface libre. La loi de Darcy pour les écoulements dans des milieux poreux est illustrée par quelques exemples. Le chapitre 3 relie les pertes de charge au frottement sur les parois. Le coefficient de frot­tement est présenté à l'aide d'une analyse dimensionnelle. Sa détermination à l'aide du diagramme de Moody est illustrée à l'aide d'exemples concrets.
Le chapitre 4 traite de l'hydraulique en charge à l'aide des formules de Colebrook ou de Hazen-Williams. Le chapitre 5 traite de l'hydraulique à surface libre à l'aide de la formule de Manning-Strickler, présentée à partir des régimes rugueux du diagramme de Moody. Les notions de nombre de Froude, de hauteurs critique ou normale, de régime fluvial ou torrentiel et de courbes de remous y sont présentées.
Les régimes instationnaires sont abordés au chapitre 6 sous l'angle des petites intumescences pour les écoulements à surface libre et des coups de béliers pour les écoulements en charge. Le dernier chapitre ouvre vers des sujets comme les lois de débits à travers des orifices et des déversoirs ou la détermination du point de fonctionnement d'un réseau hydraulique alimenté par une pompe. Ces notions sont illustrées à l'aide d'une maquette hydraulique conçue pour cet ouvrage.
Olivier Thual est professeur des universités à l'Institut National Polytechnique de Toulouse. Ses travaux de recherche portent sur la mécanique des fluides géophysiques. Il enseigne la mécanique des fluides et l'hydraulique à l'ENSEEIHT.

03/2024

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Littérature française

Le regard retrouvé. Récit et photographies

"Il arrive qu'un enfant s'émerveille d'une chose que personne d'autre que lui ne peut voir. Avec ses mots d'enfant, il tente de la décrire, mais personne ne l'écoute : les grands, c'est bien connu, ne croient que ce qu'ils voient. On l'accuse même de mentir. Alors l'enfant se tait et finit par douter de son regard. Ce doute peut persister longtemps, parfois une vie entière, sauf si l'enfant devenu grand découvre qu'il a vu vrai. Il se passe alors quelque chose d'étrange : son regard redevient aussitôt celui de l'enfant qu'il était". Le récit commence dans les rues d'une ville où marche la narratrice. Son appareil photo dans la poche, elle est partie glaner des images. Il fait gris, il commence à pleuvoir, mais quelque chose la pousse malgré elle à poursuivre jusqu'à ce qu'elle tombe sur une image banale qui n'arrête personne, sauf son regard. Le regard, c'est le vrai héros de ce récit. Il apparaît d'emblée, comme un personnage - que l'on pourrait appeler Regard avec un R majuscule. Il rebondit d'image en image, de question en question : Qu'est-ce qu'un regard ? Qui est ce compagnon de route, invisible, muet et pourtant omniprésent ? Comment est-il né ? Quelle est a été son enfance ? Les premières images qu'il a aimées comptent-elles encore maintenant qu'il a grandi ? Au fil des images qu'elle croise ou retrouve - quelques ombres sur un store, une photo de famille, une série de chromos ou les premiers clichés d'un négatif photographique - la narratrice cherche à retrouver l'origine de ce compagnon de route invisible et muet : le regard qu'elle porte sur le monde. La photographie occupe une place centrale, y compris dans ce pari fou de classer/archiver le monde des images, travail de Sisyphe dont on ne sait plus trop si c'est son projet à elle ou celui de son regard, frappé enfant par un curieux traumatisme. C'est à une enquête personnelle que nous invite l'auteure, également ethnographe, une recherche dans nos images familières pour retrouver les débuts du regard qui nous anime. Si le récit recoupe des réflexions philosophiques ou esthétiques sur le regard, il se lit surtout comme une fable incarnée ouvrant sur une leçon de vie : dans un monde saturé d'images, il reste une place pour un regard d'enfant qui nous relie à un "quotidien pavé de merveilles" selon l'expression de l'ethnologue Michel de Certeau.

04/2024

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 21 : Retour au bercail

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. Louis a réalisé son rêve : réunir Nadine et Armel à Saint-Valat, un village proche du chef-lieu, dans une vieille maison à peine entrevue trois ans auparavant. Au prix d'un gros mensonge à Henriette, à qui on a fait croire qu'Armel serait à la garde de Germaine. Armel, sept ans, que Mme Rousset, son autre grand-mère de Dompierre, a tenu à rendre à ses parents : elle ne peut rien en faire et, décalcifié, il souffre d'une jambe depuis des mois. Louis s'est enfin décidé, il va le reprendre en main. Sa position de guide-courrier novice affermie par son second tour d'Espagne, et dernier de l'année 1949, Louis les rejoint. Douceur des retrouvailles ! Enthousiasme au récit de ses prouesses espagnoles ! Dès le lendemain, c'est la gymnastique matinale, que Louis force son fils à exécuter avec lui. Effet immédiat : pleurs en début de séance, rires à la fin. A midi, Armel mange sa viande avec entrain, mais refuse les pommes de terre. Inflexibilité de Louis : il les mangera toutes jusqu'à la dernière ! On lui explique les bienfaits d'une nourriture variée. Les jours, les semaines, passent, trop paisibles, dans ce village retiré. A l'école communale, Armel ânonne toujours en lecture, et fait en dictée des fautes d'orthographe plus grosses que lui, un comble pour le fils d'un orfèvre des mots ; Yvette, la soeur de Nadine, amène son fils cadet, Jeannot, presque dix ans, pour le confier à un orphelinat religieux où il va recevoir une éducation à la hauteur ; Henriette, de retour d'Amérique, verse enfin une pension pour son fils : cinq mille francs par mois et une bouffée d'oxygène pour Louis, qui voit son trésor de guerre, accumulé durant l'été, fondre comme neige au soleil...

03/2020

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Sociologie

Le Sens pratique

L'anthropologie ne peut s'accomplir comme science qu'à condition de prendre aussi pour objet les actes et les instruments de la pratique scientifique et, plus précisément, le rapport que le chercheur entretient avec son objet. Ainsi, ce que nous appelons pensée " primitive ", " prélogique " ou " sauvage ", n'est autre chose que la logique pratique, à la fois commode et tournée vers l'action, à laquelle nous avons recours chaque jour, dans nos actions et nos jugements sur les autres ou sur le monde : nous n'agissons pas autrement, lorsque nous classons des hommes politiques ou des peintres, que les " primitifs " lorsque, pour mettre de l'ordre dans leur monde, ils mettent en œuvre des principes classificatoires comme masculin et féminin, sec et humide, haut et bas ou est et ouest. De même, nous supportons avec impatience les analyses des sociologues lorsqu'ils décrivent nos conduites dans le langage de la règle ou du rituel. Pourtant, nous ne voyons rien à redire lorsque les ethnologues emploient ce langage pour parler des peuples dits primitifs : et cela, tout particulièrement, lorsqu'il s'agit de mariage ou de magie. Pourquoi sommes-nous spontanément objectivistes lorsqu'il s'agit des autres ? Le mouvement qui conduit de la règle à la stratégie est le même qui mène de la pensée " prélogique " ou " sauvage " au corps géomètre, " corps conducteur " tout entier traversé par la nécessité du monde social. La pratique rituelle, comme la plupart des pratiques, est une gymnastique symbolique, dans laquelle le corps pense pour nous. Une véritable compréhension des pratiques suppose un double mouvement, qui conduit au-delà de l'objectivisme, moment inévitable (symbolisé en ethnologie par l'œuvre de Lévi-Strauss), et du subjectivisme (représenté sous une forme limite par la phénoménologie sartrienne) : il s'agit d'objectiver les structures objectives (par exemple, les régularités statistiques des pratiques) ou incorporées (par exemple, les catégories sociales de perception), ce qui suppose une mise à distance fondée sur l'emploi de techniques d'objectivation ; mais il s'agit aussi d'objectiver l'objectivation, c'est-à-dire les opérations qui rendent possible l'accès à cette " vérité objective " et le point de vue à partir duquel elles s'opèrent, afin de surmonter la distance inhérente à l'objectivation. Et de découvrir ainsi qu'il y a une objectivité du subjectif, que la représentation que les acteurs se font de leur pratique et que le chercheur, armé de ses instruments d'objectivation, doit mettre en question pour saisir les structures objectives, fait encore partie de l'objectivité. Les illusions collectives ne sont pas illusoires et les mécanismes les plus fondamentaux, tels ceux de l'économie, ne pourraient fonctionner sans le secours de la croyance qui est au principe de l'adhésion accordée aux jeux sociaux et à leurs enjeux.

02/1980

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Littérature française

"L'Hôte". La nouvelle d'Albert Camus et la BD de Jacques Ferrandez dans le contexte colonial

A la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien... L'Hôte n'est pas l'oeuvre la plus connue d'Albert Camus mais c'est peut-être l'une des plus profondes touchant à l'Algérie, à ses rapports humains, à l'âme des communautés qui y ont cohabité pendant 132 ans. Le dessinateur Jacques Ferrandez, né à Alger, l'a bien compris qui a tiré de cette nouvelle une remarquable bande dessinée. Et pourtant, en apparence, l'intrigue de L'Hôte est très simple, un fait divers, pourrait-on dire, qui fait irruption dans la vie d'un instituteur du bled. Celui-ci vit seul, retiré du monde dans son école perdue des hauts plateaux arides du Sersou où il accueille des enfants musulmans. Il apprendra par la suite que le prisonnier arabe que vient de lui amener un gendarme en le chargeant de le conduire à la prison de Tinguit a tué son cousin. De cette situation va naître un conflit de conscience opposant les valeurs d'hospitalité, d'honneur et de solidarité dont la portée reste incompréhensible sans une connaissance approfondie du contexte colonial. Sur la base de cette simple nouvelle et de sa traduction en dessins, qu'il a analysées et comparées, Wolf Albes nous entraîne donc à la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien et nous propose un vaste panorama de la colonisation, de l'histoire de l'Algérie française et de sa fin douloureuse, allant jusqu'à nous offrir une remarquable chronologie commentée de ce pays dès avant 1830 et jusqu'à la fin de la présence française. Enrichi de nombreux témoignages, citations et illustrations mais aussi de collaborations prestigieuses comme celles de Roger Vétillard, Georges Hirtz, Luc Verlinde, Jean Monneret, Odette Caparros, Hubert Ripoll et Jean-Jacques Jordi, c'est un grand ouvrage de référence, pour qui veut vraiment comprendre ce que fut l'Algérie française. Sans académisme, sans passion, mais avec lucidité et objectivité, Wolf Albes nous livre une analyse littéraire, historique, politique et sociologique unique en son genre. Analyses et documents : - La genèse de la nouvelle. - Temps et lieu de l'action : 1946 dans le Sersou. - Les instituteurs en Algérie. - Une importante chronologie de l'Algérie et de la guerre d'Algérie (54 pages) - Des extraits commentés des oeuvres de Mouloud Feraoun, Jean Brune, Guy de Maupassant, Victor Hugo etc. - Des analyses de Roger Vétillard sur les insurrections de mai 1945 et du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et sur l'embuscade de Palestro. - Le meurtre de l'Arabe à la lumière du Coran. - L'histoire de Trézel /"Tinguit" - Georges Hirtz : L'Algérie ksourienne (extraits) - Les "apôtres de la décolonisation" : Frantz Fanon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Memmi...

04/2014

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Littérature étrangère

Le prisonnier du ciel

Barcelone, 1957. Les membres de la librairie Sempere & fils - Daniel, sa femme Béa, son père et son complice de toujours, Fermín Romero de Torres - s'apprêtent à célébrer Noël. Fermín prépare son mariage, pourtant quelque chose le tourmente. Malgré l'insistance de Daniel, il refuse de se confier. Tout change le jour où un inquiétant personnage se présente à la librairie. Après avoir acheté une édition rare du Comte de Monte Cristo, il la dédicace à Fermín. Mais pourquoi signe-t-il du patronyme de ce dernier ? Et quels sont ces secrets qu'il menace de dévoiler ? Poussé dans ses retranchements par Daniel, Fermín lève le voile sur les années les plus terribles de son existence. 1939. La guerre civile, commencée en 1936, vient de se terminer avec la victoire franquiste. Dans la forteresse de Montjuïc, prison damnée qui domine Barcelone, croupissent une poignée d'opposants au régime. Fermín fait partie de ce groupe d'hommes haut en couleur, amateurs de blagues et solidaires les uns des autres. Très vite, il se lie avec son plus proche voisin, David Martín, l'écrivain de La Ville des maudits. David Martín, un être à moitié fou, comme possédé par une âme étrangère à la sienne, fait l'objet d'une surveillance très spéciale de la part du directeur. Grand lecteur, romancier à succès, il a l'habitude d'égayer les journées de ses compagnons en leur racontant des histoires. Salgado, le camarade de cellule de Fermín, est d'une autre trempe : criminel endurci, il a assassiné toute une famille pour lui voler ses millions. Malgré les tortures répétées, il refuse de révéler où il a caché son trésor. Après une séance particulièrement violente, Salgado, en plein délire, dévoile malgré lui à Fermín l'endroit où il a caché la clef qui doit conduire à l'argent. Aidé par Martín, Fermín concocte son évasion. Il vole la clef de Salgado, puis, imitant le comte de Monte Cristo, il se fait passer pour mort et se glisse dans le sac destiné aux cadavres. Une fois son évasion réussie, Fermín se forge une nouvelle identité. Après avoir cherché, en vain, le lieu du trésor, il choisit de mener une existence tranquille auprès de ses amis de la librairie Sempere. Mais, au bout de dix-huit ans, le mystérieux inconnu qui ressemble tant à Salgado vient lui demander des comptes. Une lutte pleine de haine et de peur s'engage entre eux. Des secrets de sinistre mémoire remontent du passé, les protagonistes qui, dans l'ombre, continuent à tirer les ficelles, se mettent en mouvement. Le bonheur des uns, la vie des autres et peut-être même l'existence du Cimetière des Livres Oubliés sont menacés.

11/2012

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Policiers

Les partenaires

A trente et un ans, David Zinc est avocat chez Rogan Rothberg, un prestigieux cabinet de Chicago. Autant dire qu'il mène une existence lamentable : dix-huit heures quotidiennes de travail, un téléphone portable qui sonne jour et nuit et une vie sexuelle inexistante pour cause d'épuisement. Ce matin-là, il s'apprête à rejoindre son bureau quand il est terrassé par une crise d'angoisse. Il se réfugie au bistrot du coin. Après de nombreux bières et cocktails, il se retrouve sans trop savoir comment chez Finley & Figg, un cabinet juridique minable spécialisé dans les accidents et les divorces. Fasciné par ces " vraies personnes avec de vrais problèmes ", David, complètement soûl, convainc les deux associés, Oscar Finley et Wally Figg, de l'embaucher. Très vite, il se trouve embarqué dans le nouveau plan foireux de Figg pour devenir riche : intenter une action en justice contre le géant pharmaceutique Varrick, dont le nouvel anticholestérol Krayoxx est accusé - à tort ou à raison - de provoquer attaques cardiaques et infarctus. Wally veut réclamer à Varrick cent millions de dommages et intérêts. Tout ce que Finley & Figg ont à faire, c'est à mettre la main sur des individus qui ont été victimes d'attaques cardiaques alors qu'ils étaient sous traitement au Krayoxx, les convaincre de devenir leurs clients, intenter un procès en masse et s'en tirer avec la gloire et l'argent. Au grand ébahissement de David, que ses études à Harvard et son passage chez Rogan Rothberg n'ont pas préparé aux coups tordus, Figg manie l'intimidation, la subornation, la corruption et le mensonge pour attirer le plus de plaignants possible. La mort par infarctus d'un sénateur traité au Krayoxx donne un sérieux coup de pouce à Finley & Figg : l'administration des affaires sanitaires retire le médicament du marché et les actions de Varrick chutent. Varrick est aux abois. Finley et Figg ne doutent plus du succès de leur entreprise. Mais Varrick, tout en prétendant privilégier la compensation financière, se prépare dans l'ombre à aller devant la justice. Et c'est la très jolie et très teigneuse Nadine Karros, renommée dans tout Chicago et associée de l'ancienne boîte de David, qui va défendre le géant pharmaceutique. La nouvelle fait l'effet d'une bombe chez Finley & Figg : Oscar et Wally doivent préparer un retentissant procès public avec, comme le résume Oscar, " un cas qu'aucun avocat ayant un minimum de bon sens ne défendrait, pas d'expert, pas de preuves, et des plaignants cinglés ou drogués ". Enfin le grand jour arrive ! Oscar, victime d'une crise cardiaque, déclare forfait. Wally, terrifié, disparaît pour se soûler, et David se retrouve seul face à Martine Karros et à sa bande de barracudas du barreau. Les jeux sont faits, et les dés ne sont pas pipés...

04/2012

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Littérature française

Contes des Indiens d'Amérique du Nord

La collecte réalisée par Stith Thompson demeure indépassable pour plusieurs raisons. Il a eu accès aux meilleures sources anciennes. Les premières collectes commencent dès 1633 avec les Jésuites et, en les comparant avec des versions plus récentes, Thompson a pu vérifier que leur forme avait été très peu altérée, surtout pour les contes de Création, et retenir des contes ancestraux. Il a pu aussi profiter des vagues successives de collectes : une seconde entreprise de collecte commence en effet dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a le mérite d'être massive mais a souvent le défaut de ne pas toujours coller au style du conteur d'origine et de ne pas prendre assez en compte les variantes. Sous l'influence de Franz Boas, les collectes deviendront plus scientifiques et plus systématiques, couvrant l'ensemble du continent nord-américain. Aucun peuple primitif n'aura gardé autant la trace de ses mythes, contes et légendes, étant entendu qu'il est impossible et vain scientifiquement de vouloir en entreprendre le classement de ce point de vue. Disposant donc d'un corpus immense (issu de rapports, de journaux, de publications antérieures ou récentes des sociétés savantes, des collectes antérieures), Stith Thompson, déjà célèbre pour la classification de tous les contes européens avec Anti Aarne, qui est encore la " bible " de tous ceux qui s'intéressent aux contes (avec la célèbre numérotation AT qui figure dans The Types of Folk-tales : a classification and bibliography, Helsinki, 1961), va tenter avec cette anthologie de choisir à la fois les contes les meilleurs et les plus représentatifs des différentes tribus en couvrant la totalité des régions d'Amérique du Nord et d'organiser l'ensemble en neuf chapitres mettant ainsi en relief tous les types de contes, tout en ayant conscience que les contes peuvent déborder les principes de classification et qu'ils pourraient parfois être intégrés à des chapitres différents. Par rapport à toutes les collectes existantes actuellement, plus d'une cinquantaine, dont certaines récentes, celle de Stith Thompson reste incomparable, d'autant que les annexes permettent de relier chaque conte à son origine géographique, à sa tribu comme aux motifs qu'il contient. Même si nous devons être conscients que lors du passage de l'oral à l'écrit, de la langue tribale d'origine à l'anglais, nous avons sûrement perdu quelque chose, le trésor rassemblé par Thompson n'en reste pas moins un trésor qui sans son travail aurait disparu (les collectes ou les tentatives de mises à l'écrit les plus récentes auprès de certaines tribus sont souvent décevantes, comme si, comme en Europe, quelque chose avait été définitivement perdu au XXe siècle).

03/2012

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Ostéopathie

Anatomy Trains. Les méridiens myofasciaux en thérapie manuelle

Cette première édition en langue française du best-seller mondial Anatomy Trains®va transformer et éclairer votre perception des réseaux myofasciaux. Anatomy Trains® : concepts et philosophie L'étude traditionnelle de l'anatomie met l'accent sur les muscles considérés de façon individuelle et reliés par chacune de leurs extrémités d'un os à l'autre. Anatomy Trains® élargit cette approche et révolutionne les concepts traditionnels. L'ouvrage met l'accent sur le principe d'intégrité et de continuité corporelle fonctionnelle exercé au sein du réseau myofascial. La métaphore est simple : le réseau myofascial fonctionne à l'image d'un réseau de voies ferrées. Stabilité contrainte tension fixation résilience et compensation posturales sont toutes distribuées selon des lignes corporelles. A l'aide d'une cartographie précise des méridiens myofasciaux ce livre propose de nombreuses stratégies novatrices et holistiques pour restaurer et renforcer la posture et la fonctionnalité du mouvement. Ces concepts théoriques offrent au praticien les bénéfices suivants : 1. Anatomy Trains® est applicable quelque soit votre approche. Une fois les schémas reconnus les concepts des méridiens myofasciaux peuvent être facilement appliqués dans l'évaluation et le traitement en utilisant une variété d'approches thérapeutiques et éducatives en vue de faciliter le mouvement. 2. La théorie fournit une sensation en ' 3D ' plus puissante pour l'anatomie musculo-squelettique et une appréciation des schémas corporels qui assurent compensation du corps et performance fonctionnelle au quotidien. 3. Cliniquement cette théorie montre comment une zone douloureuse du corps peut être reliée à une zone ' silencieuse ' à distance du problème donnant lieu à de nouvelles stratégies de traitement. Les de l'ouvrage : - La mise en page permet au lecteur de synthétiser le concept rapidement ou d'aider à une compréhension plus détaillée d'une zone ; - Des icones orientent le lecteur vers ses propres centres d'intérêts en fonction e sa spécialité qu'elle soit thérapie manuelle thérapie du mouvement évaluation visuelle éducation kinesthésique ; - Il explore les preuves des derniers résultats des découvertes scientifiques courantes incluant des dissections de tissus fasciaux humain ; - Il traite du rôle des fascias en tant qu'organe sensitif étendu ; - Il contient des mises à jour qui sont le fruit d'un enseignement et d'une pratique ininterrompus par exemple comment les fascias interviennent dans les schémas de distribution des forces et comment cette distribution génère des schémas de douleur. - Une section traite des concepts d'Anatomy Trains® dans l'analyse de la physiologie de la marche. - Accessible en anglais pour le public français le site compagnon : www. myersmyofascialmeridians. com offre un complément multimédia avec des schémas des séquences vidéo additionnelles des contenus en ligne supplémentaires pour la pratique de l'évaluation visuelle.

01/2023

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Théâtre - Pièces

Minetti ; Les apparences sont trompeuses ; Déjeuner chez Wittgenstein ; Simplement compliqué

Ce volume de pièces de référence de Thomas Bernhard illustre la relation acerbe et ambivalente qu'entretenait l'auteur viennois avec le monde du théâtre, la profession de comédien et l'art dramatique en général, le plus proche de la folie, un art entre mascarade et aliénation. Miroir de Bernhard et figure repoussoir, l'acteur cristallise toute la haine féroce que Bernhard vouait au monde théâtral, un monde haïssable de faux semblants, de culte du pouvoir, métaphore de la société de l'époque et de la nation autrichienne : "l'humanité entière délire de pouvoirs / où que nous regardions / nous ne voyons qu'une humanité délirant de pouvoirs / nous sommes au coeur / d'un processus catastrophique de crétinisation" "L'Autriche elle-même n'est rien d'autre qu'une scène/ où tout va à vau-l'eau à la putréfaction à l'agonie/ une figuration enfoncée dans la haine d'elle-même/ formée par six millions et demi d'abandonnés/ six millions et demi de débiles et de fous furieux" Dans Déjeuner chez Wittgenstein, Voss, alter ego de Ludwig Wittgenstein, oscille de façon permanente entre folie et génie. Considérée comme l'une des pièces les plus violentes, les plus assassines de Bernhard, elle est également caractérisée par plusieurs évocations de Schopenhauer qui partageait la même authentique aversion pour l'esprit de sa nation, pour la "lourdeur" germanique. L'excès frôle la jubilation et la virulence hargneuse ne faiblit jamais, que l'on y parle des symphoniques de Beethoven ou de viandes en sauce. La langue bernhardienne se fait obsédante, obsessionnelle, répétitive, monstrueuse, portée par des locuteurs avoisinant constamment la solitude et la folie. Dans leur bouche, la décomposition du discours se dévoile comme un moi qui se dissout, laissant entrevoir une vaste béance de désespoir. Ainsi trouve-t-on, dans Minetti : "Vous entendez/ La mer/ La mathématique/ La peine/ L'effroi/ L'ambition/ L'abandon/ Vent/ Côte/ Ce mot côte/ (chantant presque) Côte/ côte/ et puis/ brume/ Perception/ Jalousie/ (criant soudain) A l'aide/ (tout bas) Crime/ (à la dame directement) Quand ne règne plus que le I/ ou plus que le U/ ou le O (comme s'il imitait le chant du coq) Cocorico/ Cocorico/ Cocorico". "D'une certaine manière les comédiens sont des crétins /même les plus grands / même les plus célèbres / ils fuient leur médiocrité / et la médiocrité les rattrape / sans exception" Sous la plume de Bernhard, le théâtre, miroir métaphysique de la vie humaine, prend la forme d'une grande danse macabre où des pantins se débattent dans une époque finissante et engluée dans les atrocités du passé, avec le suicide comme échappatoire à la suffocation politique.

10/2023

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Divers

Mam's

Une BD signée Elodie Gossuin et Céline Bailleux pour parler avec humour des défis des parents d'aujourd'hui ! 16 chroniques déjantées qui nous embarquent dans la vraie vie de famille ! Entre les petites remarques pas si anodines de l'entourage, la pression que l'on se met via les réseaux sociaux, les galères du quotidien, et les grandes questions existentielles des enfants... pas toujours facile de trouver son équilibre loin de l'image idéalisée de la super-maman, héroïne des temps modernes ! Elodie Gossuin, mère aguerrie de deux paires de jumeaux, signe ici une BD qui balaie les grands et les petits sujets de la vie de famille au travers de 16 chroniques illustrées, la mettant en scène avec sa famille. Une illustratrice avec un style girly et plein d'humour, Céline Bailleux, croque ces scènes du quotidien et y amène l'indispensable touche d'humour un poil déjantée mais pleine de tendresse. Contraception, sexualité, charge mentale, éco-anxiété et engagement, lâcher-prise en famille, complicité et moments de joie... : pour chaque thème abordé Elodie pose un regard plus ou moins sérieux (selon le thème) avec son retour d'expérience et offre ensuite un pas de côté avec des interviews d'experts, un anti-conseil ou des quiz délirants. Une BD qui s'inscrit à rebours des guides de parentalité et propose un anti-mode d'emploi grand public et 100 % authentique. Le ton est léger, plein d'humour et d'autodérision, afin de déculpabiliser les mamans qui ont l'impression de ne pas y arriver et leur faire prendre un peu de recul. Alors, #teampaillettes ou #teamboulette, plus besoin de choisir son camp ! Au menu : 16 chroniques BD du quotidien croquées avec humour et un regard déculpabilisant un pas de côté pour chaque chronique sous la forme de... paroles d'expert, anti-conseil, quiz... L'égalité du slip, on en parle ? + pas de côté : 3 questions à mon expert, Vincent Daneluzzi, infectiologue et sexologue au CH de Nanterre Un p'tit dernier pour la route ? + pas de côté : Mon tableau délire pour dire bye bye à la nostalgie du petit dernier... Instagram Life VS Real Life #MaVRAIEsemaine + pas de côté : les règles d'or quand on poste sur les réseaux C'est l'histoire d'une abeille... + pas de côté : "Help ! Je suis tombé. e sur son historique... Je fais quoi ? " => María Hernández-Mora Ruiz del Castillo, psychologue clinicienne spécialiste des questions relatives à l'addiction sexuelle et cybersexuelle et fondatrice de assodeclic. com nous livre 5 étapes pour dépasser notre gêne et parler de sexe, de porno et d'addiction (et pas des abeilles qui butinent. Hum.)

09/2023

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Poésie

Souvenirs de la maison des fous

Novembre 1943. Menacé par ses activités clandestines, Paul Eluard doit quitter Paris et disparaître. Il trouve refuge chez Lucien Bonnafé, psychiatre résistant et visionnaire, directeur de l'asile des fous de Saint-Alban, et passera des mois caché parmi les aliénés... Dans L'Immaculée Conception, en 1930, Paul Eluard et André Breton offraient cinq variations autour des délires recensés par la psychiatrie pour démontrer qu'il n'y avait pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, sauf aux yeux de la société. En novembre 1943, lorsque Eluard est accueilli à Saint-Alban par Lucien Bonnafé, épisode auquel fait allusion Xavier Donzelli dans Les Messagers également publié en janvier 2023 chez Seghers, les temps ont changé : l'euphorie et les provocations du surréalisme sont loin, la France est occupée, la poésie doit s'engager. Face aux fous de l'asile public départemental de Lozère, aux aliénés atteints cette fois réellement de débilité mentale, de manie aiguë, de paralysie générale, de délire d'interprétation ou de démence précoce, Eluard se fait confident, interlocuteur. Rappelons-nous que le poète du lyrisme amoureux est aussi le poète de l'indignation face aux injustices et de la compassion envers les malades des sanatoriums, les soldats du front, les femmes tondues de l'après-guerre et de toutes les misères du monde. Dans ce long poème composé de sept parties et d'un épilogue, " Le Cimetière des fou ", il dresse sept portraits de malades servis par les dessins poignants de Gérard Vulliamy, artiste peintre graveur proche du surréalisme et futur gendre du poète. Empreints d'une profonde empathie, ces textes font résonner des voix : celle du poète confronté au mystère impénétrable de l'esprit perdu, " chantant la mort sur les airs de la vie ", ou celle des fous en proie aux hallucinations, à des absences ou à de rares éclairs de lucidité. " Le mannequin en croix est-il un homme ou moi ? " s'interroge une jeune femme triste ; " Peut-être aurais-je pu cacher cette innocence qui fait peur aux enfants ? " laisse entendre une vieille dame dont " un mur de regret cerne l'existence ". Saint-Alban, berceau de la psychiatrie institutionnelle, fut le premier lieu en France à offrir une prise en charge thérapeutique aux fous devenus des patients - à une époque de restrictions qui allait voir mourir de faim la moitié de la population des asiles, soit quarante mille personnes. De la même façon, à travers ce texte, Eluard arrache ces individus à une solitude carcérale et les rend à leur humanité. A notre époque, à l'heure de l'inflation sécuritaire dans les hôpitaux psychiatriques, ses Souvenirs de la maison des fous nous rappellent plus que jamais à notre esprit et à notre humanisme.

01/2023

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Education nationale

De l'école éclatée à la ville apprenante. La force de la réciprocité

Les "Réseaux d'échanges de connaissances d'Orly" ont été le fruit de la rencontre de l'expérience pédagogique de Claire Héber-Suffrin dans sa classe et de l'action d'une équipe d'éducateurs d'un club de prévention, dont Marc Héber-Suffrin faisait partie bénévolement, ainsi que de leurs réflexions suscitées par diverses lectures (Henri Laborit, Jean Piaget, Ivan Illich, Edgar Morin, Célestin Freinet, Paulo Freire). Claire Héber-Suffrin, pendant ses études en Sciences de l'éducation, s'est appuyée sur tous ces éléments pour analyser cette expérience à partir des points de vue de la pédagogie, de la psychopédagogie, de la psychosociologie, de la sociologie de l'éducation... Elle a rédigé plusieurs mémoires pour obtenir licence et maîtrise en Sciences de l'éducation. Elle s'est appuyée sur les questionnements nés de cette expérience pour conduire un travail de recherche en vue de l'obtention d'un doctorat en psychosociologie de l'éducation et de la formation (1983). C'est la première partie de cet ouvrage : L'école éclatée. Voilà que depuis quelques années, les auteurs sont interpellés par des réflexions et expérimentations autour des réseaux apprenants, des territoires apprenants, des entreprises apprenantes, des villes apprenantes, des établissements apprenants. On peut aussi parler de communautés d'apprentissages coopératifs et réciproques, de villes des apprentissages partagés ou de villes formatrices... Revisitant cette expérience à partir de cette focale, les auteurs prennent une meilleure mesure de la force anticipatrice de ce réseau vécu dans une ville pauvre de la région parisienne, tant il est vrai que ces lieux qui posent problème à la société sont sans doute des laboratoires vivants de ce qui serait bon pour tous. Les expériences citoyennes et pédagogiques qui y sont vécues n'aident-elles à comprendre ce que pourrait devenir une société apprenante grâce à toutes ses composantes ? C'est l'objet de la deuxième partie de l'ouvrage. Six verbes d'actions peuvent aider à faire de l'expérience de L'Ecole éclatée une racine d'enrichissement d'une ville apprenante et, plus largement, de toute organisation qui se veut apprenante : Expérimenter ensemble, Découvrir, Reconnaître, Nous relier, Apprendre ! , Créer. Dans la troisième partie de cet ouvrage, les auteurs indiquent donc, non pas ce que doit ou pourrait être une ville apprenante, mais en quoi, les acteurs de "Villes apprenantes" , et d'autres organisations apprenantes, pourraient s'inspirer de l'expérience d'Orly, élargie et enrichie par celle des Réseaux d'échanges réciproques de savoirs® depuis cinquante ans. Pour créer une ville apprenante dans laquelle la réciprocité, la coopération et la mutualisation seraient des ferments d'inventivité dans les apprentissages, de cohérence éthique et de démocratie en actes.

03/2023

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Ecrits sur l'art

Edouard Manet. Le regard perdu

" Peintre du lointain intérieur s'il en est ", Edouard Manet incarne aux yeux de Gérard Titus-Carmel une déchirure étrangement féconde du rapport moderne au monde. Retiré dans la nuit de son être, dans ce que Georges Bataille nommait " une indifférence suprême ", le peintre lave le monde qu'il représente de toute interprétation pathétique. Cela, pour le rendre à son énigme brute : " L'écart que Manet instaure subtilement entre la peinture et le monde réel qu'il nous propose s'ouvre sur un état du monde bien plus énigmatique qu'il n'y paraît. " Dans son court essai, sinueux et inclassable, Gérard Titus-Carmel suggère que cette tentative de rendre les êtres et les choses à leur étrangeté vertigineuse passe essentiellement par un jeu de regards désabusés. Par une fuite, un évitement, une perte des regards : " Par l'incessant chassé-croisé des regards, on découvre alors ce qui échappe au peintre et qu'évite le modèle : le face-à-face qui rendrait le tableau impossible [...]. " Si les regards du peintre et de ses personnages se croisent sans vraiment se rencontrer, c'est parce qu'ils tendent, chacun depuis sa solitude, vers un ailleurs, un " nulle part rêveur et inscrutable ". Commentant La Prune, Titus-Carmel évoque ainsi la " délicate figure de femme, immobile dans un subtil arrangement de blancs et de roses fanés, assise, le coude sur la table de marbre et soutenant sa joue, avec tout le temps du monde au bout de ses yeux. " La manière dont le peintre représente ces regards perdus dans un lointain intérieur qui est aussi bien un dehors absolu, avec une adhésion mêlée de distance, fascine l'écrivain : " Là est la grâce de Manet [...], qui sait que ce point inaccessible de beauté que la peinture convoite ne se trouve que dans son inachèvement et dans la distance que le peintre saura mettre entre lui et son rêve. " Mais c'est par le Bar aux Folies-Bergères que Titus-Carmel raconte être entré dans l'univers d'Edouard Manet, profondément touché par la serveuse seule derrière son comptoir, ne regardant rien, ni la foule devant elle, ni le peintre qui la fit poser. Il voit en elle une " effigie de solitude et de désarroi où la peinture n'a plus que le dénuement de ses armes pour en dire l'irréductibilité ". Tout se passe comme si, dans son absence, quelque chose de sa singularité irréductible et silencieuse se dévoilait ; comme si son absence était aussi une forme de présence. Gérard Titus-Carmel le dit avec Yves Bonnefoy : la vocation de la peinture, comme de la poésie, " c'est précisément de rendre à ce qui est sa pleine et immédiate présence. "

04/2023

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Romans policiers

L'Aventure de Shoscombe Old Place. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

L'Aventure de Shoscombe Old Place (The Adventure of Shoscombe Old Place en version originale), est la dernière des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois le 5 mars 1927 dans l'hebdomadaire américain Liberty, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Résumé Mystère initial Au 221B Baker Street, Sherlock Holmes a reçu une lettre de John Mason, un entraîneur équestre résidant au manoir de Shoscombe Old Place. Holmes demande des informations sur les habitants du manoir à Watson car ce dernier y a eu ses "quartiers d'été" auparavant. Watson évoque sir Robert Noberton, dont John Mason est l'employé. Sir Robert est un homme qui aime le jeu et les femmes, mais dont les finances sont au plus mal. Sir Robert n'est pas le maître des lieux : Shoscombe Old Place appartient à sa soeur lady Beatrice Falder, veuve, âgée, et en mauvaise santé. De plus, lady Beatrice n'est en réalité qu'usufruitière de la demeure, qui reviendra au frère de son défunt mari lorsqu'elle décèdera. A la suite du récit de Watson, John Mason arrive à l'appartement du détective. Mason explique qu'une course hippique va bientôt se jouer, et que sir Robert a emprunté beaucoup d'argent pour parier sur l'un de ses poulains particulièrement bien entrainé. Une victoire sauverait ses finances, dans le cas contraire la ruine serait catastrophique. Le sujet qui préoccupe John Mason est l'étrange comportement depuis une semaine de sir Robert et de lady Beatrice. Cette dernière, qui aimait particulièrement les chevaux de l'écurie, ne montre plus aucune affection pour eux, et s'est mise à boire. Quant à sir Robert, il a confisqué l'épagneul de sa soeur et l'a confié à Josiah Barnes, un aubergiste tenant son affaire à proximité du manoir. La possibilité d'une violente dispute entre le frère et la soeur est alors envisagée : peut-être lady Beatrice a-t-elle appris que sa femme de chambre, Carrie Evans, avait eu une liaison avec sir Robert. Cependant, le mystère va plus loin : Mason et le majordome Stephens ont découvert que sir Robert s'est rendu de nuit dans une crypte située au fond du parc du manoir pour y rencontrer un inconnu. Il semble de plus que, dans cette crypte, sir Robert a retiré des ossements d'un ancien cercueil pour les cacher maladroitement sous une planche. Enfin, le matin même, un morceau de fémur humain a été retrouvé dans les cendres de la chaudière centrale du manoir.

01/2023

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Théâtre

Salomé. Une pièce de théâtre de Oscar Wilde

Salomé est une tragédie d'Oscar Wilde dont la version originale de 1891 est en français. Une traduction en anglais a suivi trois ans plus tard. La pièce, en un acte, repose sur l'épisode biblique de Salomé1, belle-fille du tétrarque de Galilée Hérode Antipas, qui, à la consternation de son beau-père, mais au grand plaisir de sa mère Hérodiade, demande qu'on lui apporte la tête de Iokanaan (Jean le Baptiste) sur un plateau d'argent comme récompense pour avoir exécuté la danse des sept voiles. Versions et premières Wilde écrivit cette pièce à Paris, où il s'était retiré après avoir achevé L'Eventail de Lady Windermere. Il la dédia à Pierre Louÿs, qui apporta quelques corrections au texte mais n'intervint que très peu. Séduite par le rôle-titre, Sarah Bernhardt décida de l'interpréter elle-même, et les répétitions commencèrent au Palace Theatre de Londres. Ces répétitions durent toutefois s'interrompre lorsque la censure du Lord Chamberlain eut interdit Salomé au motif qu'il était illégal de représenter sur scène des personnages bibliques. Indigné, Wilde envisagea de renoncer à sa nationalité britannique et de devenir français afin de ne plus avoir à subir de telles restrictions. Le texte de la pièce fut publié pour la première fois en français en 1893. Dans un article intitulé "The Censure and Salomé" , publié dans la Pall Mall Gazette du 29 juin 1892, interrogé sur la raison pour laquelle il avait écrit Salomé en français, Wilde déclare : "I have one instrument that I know I can command, and that is the English language. There was another instrument to which I had listened all my life, and I wanted once to touch this new instrument to see whether I could make any beautiful thing out of it. Of course, there are modes of expression that a Frenchman of letters would not have used, but they give a certain relief or color to the play. A great deal of the curious effect that Maeterlinck produces comes from the fact that he, a Flamand by grace, writes in an alien language. The same thing is true of Rossetti, who, though he wrote in English, was essentially Latin in temperament". 3, a La traduction en anglais parut en 1894 chez les éditeurs Charles Elkin Mathews & John Lane, avec des illustrations dues à Aubrey Beardsley. Sur la page de dédicace, Wilde indique comme traducteur lord Alfred Douglas. En fait, Wilde s'était querellé avec lui au sujet de la traduction, peu satisfait de ce travail dont "le résultat fut décevant4" . Il semble que le texte anglais soit l'oeuvre de Wilde lui-même, qui s'est fondé sur ce qu'avait fait Alfred Douglas.

02/2023

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Littérature française

Pandora

Pandora, ou l'invitation au rêve, à la musique et au mystère, sur le rideau de la scène du temps perdu... Rouge et or, corridors, coupoles, vertigineuses coulisses et abîmes creusés dans les entrailles mêmes de la terre, voix de femmes qui flottent très loin : pourrait-on imaginer plus fantastique décor à une histoire d'amour et de mort que l'Opéra de Paris entre les deux guerres ? Bien des films, bien des livres nous ont déjà fait découvrir ce superbe labyrinthe d'escaliers sans fin et de caves sans fond. Mais ce que Pierre-Jean Remy a tenté ici, c'est une nouvelle exploration de ce domaine de l'impossible, guidé par la passion de l'opéra et du mystère qui l'anime. D'où ce mélange fou de voix et de couleurs, de meurtres et de musiques. L'histoire ? Celle de "l'opéra maudit" : Pandora. Cari Palladio, son auteur, le réalise dans le Paris des années 30, celui du Boeuf sur le toit et du 6 février. Mais toutes les chanteuses pressenties pour créer le rôle disparaissent tour à tour. Et puis, des ombres rôdent... Une ombre. L'homme en noir ? Le retour du fantôme de l'Opéra cher à Gaston Leroux ? Chaque fois que Cari Palladio s'installe dans son avant-scène, la loge dite du "Président de la République" qui domine la fosse d'orchestre côté jardin, des chuchotements viennent à lui et des odeurs de roses... Tandis qu'une à une - Anna, Maria, Eva... - les femmes qui pourraient être Pandora s'évanouissent dans la nuit du palais Garnier. Simples enlèvements ? meurtres ? Et si c'était toute l'histoire de l'opéra qui était en jeu ? Carl a vécu à Vienne, mais c'est à Florence qu'il a composé son oeuvre. Florence où l'opéra est né à la fin du XVI siècle, mais aussi Florence fasciste de 1934 où Carl emmène chaque fois la femme qu'il aime... Aux dédales de l'Opéra de Paris répondent ceux des palais de Florence et le fabuleux corridor de Vasari qui relie sur le Ponte Vecchio les deux rives de l'Arno. Deux mondes, deux musiques... Quand, après mille angoisses et autant d'appels déchirants, le rideau se lèvera enfin sur la légendaire première de Pandora le 27 décembre 1934 à Paris, quel sera le sort de Clara, la dernière chanteuse qui, sur la scène flamboyante et devant un parterre étincelant, a osé défier le destin ? Carl Palladio, penché à l'avant de sa loge, retient son souffle. Frédéric, le narrateur, qui a peut-être trouvé à Florence la clé du mystère, saute d'un taxi Gare de Lyon. Mais dans la pénombre de l'avant-scène, une silhouette qui a perdu sa voix veille...

05/1980

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Histoire régionale

VAUCLAIR. Un site cistercien

Fondée le 23 mai 1134 par saint Bernard, sur un lieu où s'élevait déjà une église, à la demande de Barthélemy de Jur, évêque de Laon, l'abbaye, quinzième fille de Clairvaux, prit le nom inversé de Vallis Clara. Obéissant à la règle cistercienne, elle prospéra rapidement en faisant l'acquisition d'un grand nombre de terres et de fermes. Le domaine comprenait plus de 4 000 hectares et ses biens étaient répartis sur 26 communes. Son expansion fut telle que l'on décida de construire un nouveau monastère, terminé en 1257. La fin du XIIIe siècle sera marquée par de grands troubles. En 1359, l'abbaye est pillée et brûlée par les Anglais. En 1419, onze moines meurent de la peste en peu de temps. En 1590, Vauclair refusant d'adhérer à la Ligue, la ferme d'Hurtebise est pillée et brûlée par les Laonnois. En 1650, ce sont les Espagnols qui attaquent l'abbaye. La fermeture de l'abbaye sera décidée par le décret de 1790. Déclaré bien national à la Révolution, le domaine abbatial est vendu entre 1791 et 1793 à l'exception des bois à des particuliers (souvent d'anciens fermiers). Après le partage de ses bâtiments, l'abbaye forme le village de Vauclair-La Vallée-Foulon, qui sera mutilé et détruit lors de la Première Guerre mondiale, notamment lors de l'offensive Nivelle, en 1917. Les ruines, laissées à l'abandon, serviront à plusieurs reprises de carrières de pierres. En 1965, une remise en valeur du site est décidée, à laquelle le père Anselme Dimier, assisté par Pierre Pottier, participera avec courage et enthousiasme. Les fouilles de 1987 furent particulièrement fructueuses et mirent à jour des bâtiments ignorés jusque-là. Le père Jean-René Courtois, personnage essentiel de cette renaissance, sera le Veilleur de Vauclair pendant près de quarante ans, avec le groupe Sources et ses nombreux bénévoles (552 de 1966 à 1987). Les fouilleurs " entraient vraiment en religion archéologique " lorsqu'ils oeuvraient. Le père Courtois créera également un jardin de plantes médicinales près de l'apothicarium. Après sa mort, en 2005, l'association des Amis de Vauclair, qui fête aujourd'hui son 15e anniversaire, s'est engagée à poursuivre la préservation de l'abbaye dans le même esprit et à en faciliter la découverte au plus grand nombre. Depuis quelques années, la Maison de Vauclair accueille à nouveau les visiteurs de ce site très fréquenté de l'Aisne qui s'inscrit au centre d'un triangle mystique. L'abbaye est membre de l'association " Charte européenne des Abbayes et Sites cisterciens ". Elle est située sur la via Francigena, qui relie Canterbury à Rome (GR 145), ainsi que sur les Chemins de Compostelle.

09/2021

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Poésie

Pour vous...émois

Cet ensemble de textes met en oeuvre une pensée littéraire tendant à proposer l'idée que ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais la poésie qui illustre le mot (Léo Ferré). Les sujets y sont divers car la poésie y traite, à sa façon particulière, d'une pluralité de situations de la vie, afin de les mettre ''en scène'' et de faire d'un instant ''banal'', un moment qui de fait, parvient à éviter l'ordinaire pour en bannir l'ennui. L'esprit de ce livre est donc d'inciter celui qui le lit à devenir ''spect'acteur'' de son existence en lui proposant un regard différent sur ce qu'il a vécu, et une perception plus subtile de ce qu'il vivra ensuite s'il s'imprègne ultérieurement de sa substance. Il tente de décoder les pensées du coeur, mais aussi de décrypter le coeur des pensées. Il sensibilise au fait que l'important dans la Vie n'est pas ce qui nous arrive, mais vers quoi on va, et essentiellement ce qu'on en fait après. La valeur de l'instant présent est d'offrir une chance pour les mauvais souvenirs, c'est pourquoi il invite le lecteur à se rendre lui-même présent, comme pour se réactualiser et s'offrir la possibilité de se réinventer, c'est-à-dire de se créer d'autres cadres de vie et d'autres circonstances, en termes de décors dans lesquels il pourra tenter de s'accomplir ou de s'épanouir un peu plus tard. Certes, l'adaptation à la réalité est primordiale, mais n'oublions pas que l'imagination peut guider vers des vérités méconnues parfois et plus intéressantes qu'une réalité futile. Ce sont ces quelques vérités que l'auteur souhaite humblement partager, afin de créer un échange informel entre une sensibilité émanant de ses propres manques ou de ses pertes, et d'éventuels espoirs parmi d'autres, pouvant s'identifier aux sujets traités dans cet ouvrage et qui, par la démarche de leur(s) lecture(s), pourront considérer leur vie différemment et aborder l'essence de l'essentiel d'une manière plus nuancée, peut-être parfois mieux supportable. S'il y parvient ne serait-ce que pour un seul quelque part, alors il sera parvenu au sens qui l'animait durant son écriture : celui d'une humanité qui certes, veut s'exprimer comme pour se tranquilliser en s'extériorisant, mais qui souhaite avant tout apaiser ''l'Autre'' en lui apportant un soulagement, parce que ce qui nous relie tous est l'expérience de la souffrance lorsqu'on ose donner simplement un sens à la Vie, ainsi que de la vie... aux sens.

03/2019

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Littérature française

Ensuite j'ai rêvé de papayes et de bananes

Le texte ? : dans le monde créé par ce récit, les hommes coexistent avec des androïdes intelligents. Ensuite, j'ai rêvé de papayes et de bananes raconte en particulier l'histoire de l'un de ces robots ingénieux, Silvio, qui, au contact de celle qui n'aime pas être appelée sa "? propriétaire ? " ou son "? maître ? " - et qui semble un double de l'écrivain -, apprend peu à peu à comprendre le monde dans lequel il évolue. Silvio est incité à ne pas servir docilement l'être humain et à devenir autonome. Les goûts qu'il se forge l'amènent à s'intéresser au domaine de la linguistique. Plus précisément, constatant qu'une grande partie des langues créées par les humains disparaissent, ne comprenant pas cette perte, il décide à la fois de mémoriser les données existantes sur les langues éteintes, de sauver les langues en voie de disparition, et de créer un langage. Le robot, sorte de "? bon sauvage ? " des temps futurs, fidèle à la tradition des Lumières, considère l'humanité, son génie, ses manquements, avec tendresse et perplexité. Il est en contact permanent avec la communauté de ses pairs dont certains sont bien plus critiques vis-à-vis des hommes. Le duo formé par le robot Silvio et l'humaine qu'il observe - et qui l'observe - souligne, avec humour et émotion, la fragilité de la condition humaine. Au-delà, le livre s'interroge sur les modes possibles de coexistence entre hommes et machines intelligentes. Mais aussi sur les rapports entre intelligence et pouvoir ? : l'intelligence doit-elle, absolument, être dominatrice ?? La richesse n'est-elle pas davantage d'aller contre l'uniformisation et de permettre à de multiples cultures de se développer ?? Le graphisme ? : ce livre n'est pas relié. Il prend néanmoins corps par la magie des plis, déplis et replis, et peut se déployer dans l'espace. Il invite ainsi à une lecture déployée, une lecture de résistance. En affirmant fort sa matérialité iconoclaste, il fait écho aux langues qui disparaissent. Les six rabats de la jaquette-couverture invitent à un jeu de composition/décomposition avec le mystérieux titre du livre. Imprimée sur un papier martelé coloré de vert pastel fluorescent, le titre déconstruit sera imprimé en dorure à chaud miroir. Le corps du livre (ses pages intérieures) est un dépliant accordéon horizontal, la lecture suit le fil d'une pagination zig-zag. Le papier est un offset classique, imprimé en un ton direct (Pantone 72). La liste des langues récemment disparues est traitée en annexe comme un dépliant accordéon vertical, une liste se déployant en boucle. Le papier est un bristol vert amande, imprimé en pourpre fluorescent. Un dos est néanmoins ménagé afin que cette proposition de lecture sans fin trouve sa place au sein des rayonnages.

03/2015

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Littérature anglo-saxonne

Howards End. Le legs de Mrs. Wilcox

Publié en 1910, sous le titre anglais d'Howards End, Le legs de Mrs. Wilcox est le quatrième roman de Forster. Situé dans l'Angleterre du tout début du xxe siècle, qui est encore celle de l'Empire britannique et déjà celle des débuts de l'automobile, le roman, à travers l'histoire des deux soeurs Margaret et Hélène Schlegel, fait se rencontrer, non sans heurts, trois familles qui représentent trois catégories sociales de l'Angleterre. Les soeurs Schlegel, filles d'un émigré allemand, représentent une grande bourgeoisie "cosmopolite" , cultivée et "libérale" au sens anglais du terme, c'est-à-dire "de gauche" , préoccupée par la question sociale et les droits des femmes ; les membres de la famille Wilcox, rencontrée au cours d'un voyage en Allemagne, sont, quant à eux, des industriels, parfaits représentants de l'Empire et du "libéralisme" britannique ; tandis que Leonard Bast, mal marié à la peu recommandable et pitoyable Jackie, est un petit employé londonien qui aspire à la culture sans en avoir les moyens. Avec plus de maestria encore que dans les romans précédents, Forster parvient merveilleusement à allier la comédie (et même la satire) sociale à son désir de poser dans le roman, à travers ses personnages, la question de la réalité, qui ne s'atteint que dans l'accomplissement intégral de soi. Virginia Woolf écrit à ce propos : "A nouveau, mais sur un terrain de bataille plus vaste, se poursuit le combat que l'on trouve dans tous les romans de Forster - le combat entre les choses qui importent et celles qui n'ont pas d'importance, entre la réalité et les faux-semblants, entre la vérité et le mensonge". Il faudra non seulement toute la patience de Margaret Schlegel, mais aussi la violence des événements, pour que son désir de "mettre du lien" entre les choses et les êtres ("relier suffit" est la devise du roman), qu'elle met en pratique en épousant Mr. Wilcox, finisse - comme dans Le plus long des voyages - par aboutir à une harmonie retrouvée, loin de la trop moderne Londres : les trois familles se réuniront enfin en la personne de Tom, le fils adultère d'Hélène et de Léonard, à Howards End, dans la maison de campagne que la vieille Mrs. Wilcox avait souhaité léguer aux Schlegel. Le livre fut un immense succès public dès sa parution. Mais, comme l'a très bien noté David Lodge dans sa préface à l'édition Penguin du roman, en 2000, s'il dépeint avec une parfaite exactitude l'Angleterre d'avant la Première Guerre mondiale, sa manière de mener le débat entre les valeurs de "l'intelligentsia de gauche" que l'on pourrait qualifier "anachroniquement" d'écologiste, représentée dans le livre par la famille Schlegel, et celles de la bourgeoisie capitaliste reste d'une étonnante actualité. Il a été adapté avec succès au cinéma en 1992 sous le titre Retour à Howards End par James Ivory, avec Vanessa Redgrave, Emma Thompson et Anthony Hopkins.

06/2022

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Pédagogie

Mon organiseur de prof des écoles élémentaire. Edition 2021-2022

Conçu par la blogueuse Lutin Bazar, l'Organiseur de prof des écoles élémentaire 2021-2022 est un savant mélange entre l'agenda, le cahier journal et le bullet journal. Grâce à cet outil, organisez avec efficacité et plaisir les nombreux aspects de votre métier de professeur des écoles ! S'organiser quand on est enseignant est parfois un vrai défi, en particulier quand on est professeur des écoles en école élémentaire. Car parmi les missions du prof des écoles, il y a bien entendu tout ce qui touche à l'enseignement en lui-même, les apprentissages, la gestion des élèves... Mais il y a aussi tout un ensemble de missions et tâches annexes qui viennent s'y ajouter : matériel, administratif, projets pédagogiques, rendez-vous, formations, etc. Les informations à retenir, consigner, utiliser sont nombreuses et hétérogènes. Trouver le bon outil pour s'organiser de façon efficace, rapide et plaisante est un vrai casse-tête ! Créer son propre agenda, bullet journal, to-do list, cahier journal, semainier ou planner prend beaucoup de temps et le rendu n'est pas toujours satisfaisant. Acheter un agenda " classique " est un autre choix, qui s'avère vite inadapté aux besoins du professeur des écoles. Alors nous avons eu l'idée de travailler avec la blogueuse et enseignante Lutin Bazar, pour vous proposer un organiseur enseignant adapté aux réalités de votre métier. C'est un savant mélange entre l'agenda, le cahier journal et le bullet journal, conçu par une professeure des écoles, pour les professeurs des écoles. Et ça fait une grande différence : il y a tout ce qu'il vous faut, ni plus, ni moins ! Un outil pratique et futé : 208 pages, format A4, couverture rigide, reliure spirale, des pages à photocopier, 2 pochettes pour glisser l'emploi du temps et ranger les documents importants, des stickers marque-pages colorés et repositionnables sur lesquels on peut écrire. Vous y trouverez : Les infos pratiques sur l'école et l'équipe (planning des surveillances, prêt de matériel, suivi des 108 heures...) Les outils pour organiser sa classe et suivre ses élèves (liste des élèves à cocher, trombinoscope, budgets, suivi pédagogique des élèves, fiche de liaison...) Des pages pour insérer ses programmations ou progressions dans les différentes matières Un planning annuel pour noter les grands rendez-vous (journée de formation, sorties...) Un emploi du temps à photocopier. Un agenda / cahier journal au format A3 (1 double-page par semaine, avec to-do list, notes, devoirs...) Une double-page spéciale chaque mois avec un conseil pédagogique, le calendrier mensuel, les anniversaires à souhaiter, une citation à méditer, un coloriage zen Un cahier d'évaluation compatible avec les postes fractionnés Des pages de notes Le plus : 16 pages supplémentaires par rapport à l'organiseur 2020 : un cahier journal/agenda complet du 16 aout 2021 au 21 aout 2022, une page pour préparer la rentrée 2021, une page pour préparer la rentrée 2022 et le planning annuel 2022-2023 pour anticiper.

06/2021

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Esotérisme

Livre Jaune n°2. La guerre des francs-maçons

Sous le couvert de l'anonymat, un grand maître de la franc-maçonnerie répond aux questions pointues de Jan van Helsing. On apprend que le torchon brûle et que des membres sont insatisfaits de la situation actuelle dans la franc-maçonnerie. On assiste à une guerre intestine, même si des courants et des points de vue différents ont toujours existé dans la franc-maçonnerie. La pression de la base est actuellement très forte et les opinions qui ne rallient pas la majorité passent souvent à la trappe. Ce processus démocratique est étranger à la pensée maçonnique... La plèbe n'a jamais détenu la sagesse et la connaissance, comme le démontre l'Histoire. Ce fut toujours le privilège d'une minorité qui, selon son bon vouloir, pouvait en faire profiter le peuple, ravi. Il y a beaucoup de "frères" qui, du fond du coeur, vivent et partagent un idéal d'amour absolu du prochain. C'est tout à fait louable ! Mais illusoire ! Et ne mène pas à l'objectif souhaité. Qui veut agir et changer le cours des choses doit être ancré dans la réalité. "Si la franc-maçonnerie perd de sa force et de son leadership par opportunisme, il faut apporter des corrections. Il ne suffit pas de couvrir ses faiblesses sous le manteau de l'altruisme. En tant que francs-maçons, nous sommes aussi de vrais chrétiens dans le sens de l'amour du prochain, mais chacun est franc-maçon pour lui-même. Quand un franc-maçon vise un but élevé, il doit être prêt à être un franc-maçon, même contre lui-même. Il s'agit d'autre chose que de sa propre vanité. La franc-maçonnerie est reliée à une pensée mondiale". Il y a un grand bouleversement, même dans la franc-maçonnerie ! Un grand mouvement se lève en vue de faire éclater les frontières. La franc-maçonnerie états-unienne est très puissante et dominante. Nulle part dans le monde, il n'est indispensable d'être membre d'une loge pour faire carrière. Aux Etats-Unis ou en Angleterre, c'est impensable. Ils sont très dépendants, même économiquement. C'est une volonté de la part des loges états-uniennes et anglaises de déclarer les autres loges illégitimes, voire illégales, parce qu'elles veulent adopter leur propre voie dans l'interprétation des rituels. Heureusement, les loges deviennent de plus en plus autonomes et ne se soumettent plus aux diktats des Anglais, ni à ceux des Etats-Uniens. C'est une guerre déclarée dans l'ensemble de la franc-maçonnerie ! L'ambition première de la franc-maçonnerie a toujours été, depuis ses origines, de libérer les hommes enchaînés par ignorance et cupidité. Même si les gens ont encore l'esprit critique vis-à-vis du Nouvel Ordre Mondial, nous ne sommes qu'une seule et même humanité; le Nouvel Ordre Mondial sera une bénédiction pour le monde, telle est la vision moderne de la franc-maçonnerie. II reste peu de temps pour se faire une idée !

11/2011

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Histoire ancienne

Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie

La présence humaine sur le Mont Beuvray n'a pas cessé après Bibracte. Les recherches sur la chapelle Saint-Martin et sur la fontaine Saint-Pierre l'avaient déjà montré. Celles entreprises entre 1989 et 1998 sur la Pâture du Couvent en apportent de nouveaux et puissants témoignages que le présent ouvrage détaille et analyse. Sur les vestiges antiques abandonnés dans les premières décennies du lé siècle, huit phases d'aménagements se succèdent ici, entre l'Antiquité tardive et la première moitié du MF siècle. Ce sont d'abord quelques traces fugaces mais certaines d'un ou deux bâtiments appuyés sur les ruines gallo-romaines et datables des IV-VIIe siècles. C'est ensuite, au XVe siècle, la construction en deux temps principaux des bâtiments d'une grosse ferme dépendant très vraisemblablement des Bénédictins d'Autun qui exploitent alors des terres et desservent la chapelle Saint-Martin. C'est enfin, dans les dernières décennies du XIVe siècle ou au début du suivant, l'installation d'une communauté de frères Franciscains qui y élève progressivement un couvent qui subit de nombreuses transformations scandées notamment par deux destructions au XVIe siècle. L'établissement est déclaré comme désert en 1699, sa vente est consommée en 1737. L'organisation générale, dans la complexité de ses diverses composantes, est bien conservée. Les techniques et les matériaux de construction successivement utilisés s'y révèlent parfaitement. Les mobiliers associés (terre cuite, métal, verre) constituent des corpus forts abondants et diversifiés, notamment pour le XVIe siècle. Entreprendre sur ce gisement une étude approfondie, tant archéologique qu'archivistique, c'était répondre d'abord à l'exigence de prendre en compte l'ensemble de l'histoire du site : Bibracte-Mont Beuvray n'a jamais cessé d'être un lieu de pratiques mémorielles, entre la guerre des Gaules et les campagnes archéologiques du Centre archéologique européen. Ce lut aussi la possibilité d'étudier, au mieux, l'organisation et les aménagements d'un couvent franciscain hors des contraintes urbaines qui pèsent généralement sur les implantations de cet ordre religieux. En tentant enfin de savoir pourquoi des frères Cordeliers, plus habitués aux ambiances urbaines et aux cours princières, s'étaient installés en ce lieu sinon isolé du moins très rural et retiré, l'enquête na pas fait que rencontrer l'histoire locale. Sans doute remplacent-ils les Bénédictins pour assurer une présence ecclésiastique sur cette montagne qui accueille chaque année foires et rogations. Mais les frères sont des Colettins, chargés de desservir les établissements de Clarisses que Colette de Corbie (1381-1447) réforme ou fonde, de la Comté d'outre-Saône au Berry d'outre-Loire et, parmi eux, s'est glissé un espion du type de ceux qui prolifèrent alors en ces contrées de frontières au temps du conflit entre Bourgogne, France et Angleterre... C'est donc aussi d'histoire générale, de l'Ordre franciscain et des relations entre principautés, que traite le présent ouvrage à travers les résultats de vingt années de fouilles archéologiques, d'analyses des découvertes et de recherches contextuelles.

01/2018

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Critique

L'ordinaire de la littérature. Que peut (encore) la théorie littéraire ?

Qu'on ne s'y trompe pas : la the ? orie litte ? raire n'a rien a` voir avec une recension entomologique des espe`ces de la litte ? rature ; ni avec une pulsion de rangement policie`re qui lui ferait mettre en ordre le champ litte ? raire. On est passe ? s a` autre chose : a` rebours d'un formalisme desse ? chant qui l'aurait coupe ? du re ? el, on pense pluto^t la the ? orie comme l'occasion d'une promenade gentiment humaniste donnant l'occasion de prendre un bon bol d'air litte ? raire et de s'ouvrir e ? thiquement au monde. Comme cela n'a pas suffi, on a beaucoup re ? fle ? chi ces dernie`res anne ? es aux belles intentions de la litte ? rature de se remobiliser dans l'are`ne politique, de ne pas y faire de la figuration ou de ne pas y compter pour du beurre. Au point parfois d'en faire un mantra consensuel, voire paradoxalement de ? politisant (cf. Olivier Neveux, Contre le the ? a^tre politique ou Contre la litte ? rature politique). La the ? orie litte ? raire n'a pas manque ? elle aussi d'amplifier ce de ? couplage entre ce que la litte ? rature dit qu'elle fait et ce qu'elle fait vraiment. L'ordinaire de la litte ? rature inspecte les conditions logiques et politiques dans lesquelles la the ? orie litte ? raire s'est re ? cemment e ? crite - croyait-elle hors de toute ide ? ologie, alors qu'elle en relayait l'air de rien d'autres, ide ? alistes et libe ? rales. Frileuse a` assumer des ta^ches critiques contre ce que la litte ? rature pre ? tend faire dans l'ordre politique qu'on nous fait vivre, elle a pris le pli - par de ? fe ? rence, par complaisance ou par scrupule professionnel - de passer les plats de la litte ? rature contemporaine, sans avoir rien a` y redire, ni sans en pointer les duplicite ? s ou les inconse ? quences. Avec le risque grand d'un de ? chire- ment entre une injonction le ? nifiante a` la politisation et un geste the ? orique de ? politise ? . Pourtant, elle ne saurait se contenter de quadriller le champ de la production contemporaine, sans e^tre contrariante, imaginative ou exploratoire. Ce livre rend justice ainsi aux tentatives the ? oriques pour affronter des questions aussi de ? cisives que l'autonomie, re ? elle ou suppose ? e, de la litte ? rature face a` l'utilitarisme ne ? olibe ? ral et a` la marchandisation galopante de l'e ? dition, les nouveaux modes d'existence de la litte ? rature hors du livre et dans la me ? diasphe`re ou l'alie ? nation dans la langue. Avec l'ide ? e que la remobilisation critique de la the ? orie litte ? raire passe sans doute par une re ? flexivite ? accrue quant aux conditions de production et de travail dans la chai^ne du livre. Une attention a` ce que trafique d'ordinaire la litte ? rature.

04/2024

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Philosophie

Habiter selon Tanella Boni

On n'y pense pas au verbe habiter. Pourtant, tout se passe comme s'il y avait sur la Terre plusieurs catégories d'humains : ceux qui habitent, qui sont " chez eux " parce qu'ils ont un toit et ceux qui, " sans toit " vivent de " passage ", " en transit " ou " sans domicile fixe ". Or habiter, ce n'est pas être figé quelque part. Ce n'est pas non plus passer son temps à buter contre des murs et des barbelés, sans trouver de chemin ouvert, sans voir un horizon. Il y a donc des images-chocs qui se rappellent à nous, qui nous interpellent. Images de migrations partout dans le monde, comme si des milliers d'humains ne savaient plus où aller, où habiter. Or migrer est-ce habiter ? C'est d'abord faire l'expérience d'un monde difficile à vivre, c'est affronter ses lois. Donc, au 21ème siècle, pour de nombreux humains qui traversent les mers, les vents et toutes sortes d'intempéries, rien n'est moins sûr que l'habiter. Et pourtant, les migrants habitent le monde, ils ont des histoires, des valeurs qui leur permettent de résister. On ne sait plus qui ils sont. Ils n'ont plus de pays, plus de provenance. Parfois, ils ont brûlé leurs pièces d'identité. Pourtant des bribes de cultures continuent de les habiter. Ainsi, Habiter n'est pas un verbe comme les autres. Il raconte qui nous sommes et où nous sommes. Il dit le sens du temps et de l'espace. Il exprime l'essentiel de notre rapport au monde : prendre possession, peupler, construire, bâtir, être relié, vivre, se nourrir, créer, utiliser des outils, laisser traces et empreintes, mourir. Habiter ou créer un chez soi quelque part : en pleine forêt, dans une région froide, dans un désert, faire monde avec la nature, ou un no man's land ou avec une mégapole du futur. De ce point de vue, les animaux et les plantes n'habitent pas la Terre, même s'ils ont d'ingénieux modes de vie. J'ose dire que l'habiter est une spécificité humaine. J'ose dire aussi que toute culture est une variété de l'habiter. Dans ce livre, chaque chapitre est construit comme un récit de voyage et la narratrice raconte de petites histoires de l'habiter : la découverte en Côte d'Ivoire, par une paysanne, de traces (pierres sculptées) d'une civilisation disparue ; la case d'une grand-mère et la vie qui l'entoure, comme mode de résistance à la colonisation ; villes et bidonvilles qui se côtoient mais ne se ressemblent pas. Le plastique envahissant qui transforme les modes de vie après les indépendances des pays africains. Et que signifie ces noms de quartiers et de bidonvilles (Dallas, Washington, Petit-Paris...) qui renvoient au rêve de l'ailleurs et particulièrement au rêve américain ? Tout comme fait, l'imaginaire et le rêve jouent un rôle important dans la manière d'habiter le monde...

10/2018

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Développement personnel

L'armoire aux miroirs . Revenir à l'essentiel de la vie

Dans l'Armoire aux Miroirs, Joëlle Arevalo met en parallèle deux intérieursA : celui de son armoire, et celui de son être. Elle nous convie à un va-et-vient entre faire le vide dans ses affaires et faire le vide dans sa vie pour ne garder que l'indispensable, l'essentiel. Cet ouvrage vient à point nommé pour chacun à un moment où il s'invite à faire l'examen de sa vie pour y mettre de l'ordre et gagner en harmonie, en bien-être. Au fil de la journée, le personnage va et vient entre passé lointain, passé récent et présent. Chaque style de vêtement est l'occasion de souvenirs et d'introspection. Par exemple, les retrouvailles avec des babouches ou une djellaba ramenées d'Egypte, ou même avec ses petites culottes, feront réapparaître images et réflexions, autant de messages conscients ou inconscients qui jalonnent une quête de soi. L'Armoire aux Miroirs est un livre puissant, vif, associant légèreté et sourire. Très vite, on s'identifie à Eve et on l'accompagne dans son tri qui est également un voyage intime. On assiste d'année en année à la découverte de sa légende personnelle, à l'évolution de la chrysalide jusqu'à sa renaissance, et à l'émergence de sa féminité naturellement sacrée outre que d'un bonheur tant attendu, serein, sans tabou et surtout, libre. Eve n'a plus peur, elle se détache de son passé, elle se relie à sa richesse intérieure et fait confiance au présent sans redouter l'avenir. Eve est vraiment née en abordant la cinquantaine. L'ouvrage s'articule en déroulant la vie sur un ton psychologique, initiatique et avec pour fil conducteur le développement personnel. Il s'adresse au grand public. L'auteur connaît parfaitement le sujet qu'elle déroule en triant une armoire. Son ouvrage permet une remise en ordre de la vie. Elle en développe l'expérience vécue tout au long de son livre. Née Cadolivaine, Joëlle Arevalo le reste aujourd'hui. Elle s'est toujours intéressée aux mécanismes inconscients qui dirigent les comportements humains. Elle est praticienne en psychothérapie. Son objectif, aider chacun sur la voie et la connaissance de sa richesse intérieure, afin de libérer ses états émotionnels et de l'aider à retrouver bien être et sérénité. Elle s'appuie sur une formation spécifique en psychologie clinique, d'obédience jungienne. ParmiA lesA outils utilisés, elle fait appel à l'art thérapeutique notamment du rêve, la psychothérapie et le coaching en développement personnel par exemple sous hypnose, sans négliger les massages ayurvédiques et les soins énergétiques. Elle a déjà rédigé d'autres ouvrages, en autoédition, Empreinte du Passé, en 1999, L'Inavoué, en 2009, Ce qui Résonne en Nous, en 2012 et Maldonne, en 2015. Avec L'Armoire aux Miroirs, elle signe son premier livre en édition grand public distribuée, aux éditions ECE-D, Paris.

11/2022

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Beaux arts

Hugo Capron. Corpus Painting

Issu d'une formation d'imprimeur, Hugo Capron décline en peinture le plaisir de reproduire une même image dans de longues séries qui cherchent à épuiser toutes les possibilités de variation. Ses tableaux sont généralement réalisés d'un seul jet et sans repentir, mais reposent néanmoins sur des équations techniques de précision. ? Les palettes d'Hugo Capron résultent de fines investigations chez des fournisseurs du monde entier à la recherche des nuances les plus justes. Sur la toile, elles se révèlent dans une gamme de matières, de jus et de surépaisseurs lumineuses qui font valoir la vitesse de l'exécution. Le geste est quasiment calligraphique, c'est une mêlée de virgules et de boucles. " J'ai toujours pensé qu'une oeuvre d'art en général, et un tableau en particulier, commençait par s'adresser à moi en m'indiquant la manière dont son auteur me considère. C'est la première chose que je perçois, peut-être même avant de prendre conscience du sujet du tableau, peut-être même en amont de la reconnaissance d'une peinture abstraite ou figurative. Comment ce tableau s'adresse à moi, sur quel ton il me parle, les stratégies qu'il déploie pour m'intéresser, exciter ma curiosité, flatter ou provoquer mon goût, bref comment le tableau me considère : gogo ou digne destinataire d'une conversation ? " Extrait du texte d'Eric Troncy Né en 1989, Hugo Capron s'est d'abord formé aux techniques de l'imprimerie, avant d'intégrer l'Ecole nationale supérieure d'art de Dijon, dont il a été diplômé en 2015. Sélectionné pour le premier programme de résidence et d'exposition Dijon/Dallas dès sa sortie de l'Ecole, il a par la suite exposé au Consortium de Dijon en 2015, au centre d'art contemporain MAT (Minatomachi Art Table) à Nagoya au Japon en 2016 et au FRAC Bourgogne en 2017. Il a été résident de la villa Kujoyama à Kyoto en 2019 et lauréat en 2021 de la huitième édition de la Bourse Révélations Emerige. Il vit et travaille à Dijon. Ses oeuvres ont été intégrées dans de nombreuses expositions collectives et individuelles - notamment à l'Hôtel des Arts de Toulon, au Centre régional d'art contemporain de Montbéliard, à la Collection Yvon Lambert en Avignon - et elles figurent dans diverses collections privées et institutionnelles françaises et internationales. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023

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Compositeurs

Karlheinz Stockhausen - Gruppen

Gruppen de Karlheinz Stockhausen est l'une des grandes oeuvres de l'après-guerre, une pièce emblématique d'une période de recherches, d'expérimentations et de formalisations qui a changé le cours de l'histoire musicale. Composée entre 1955 et 1957 pour trois groupes d'orchestres disposés autour du public, elle fut créée à Cologne en 1958 avec trois chefs compositeurs qui représentaient la jeune génération à l'époque : Stockhausen lui-même, Bruno Maderna et Pierre Boulez. Depuis lors, à chaque fois que cette oeuvre a été donnée, elle a été vécue comme une expérience inoubliable. L'auditeur se trouve en effet placé à l'intérieur de sons qui voyagent d'un orchestre à l'autre selon différentes trajectoires, créant ce que Stockhausen appelle une musique dans l'espace (Musik im Raum). Ce n'est pas le seul aspect à travers lequel le compositeur a transposé son expérience de la musique électro-acoustique dans une musique purement instrumentale : il fait aussi entendre des sonorités influencées par son travail en studio. L'oeuvre, d'un seul tenant, dure plus de vingt minutes et dessine une forme fascinante. Elle fut perçue d'emblée comme le chef-d'oeuvre de la musique nouvelle, marquée à l'époque par l'idée sérielle. Seule la disposition des instruments autour du public, qui nécessite un espace particulier, a été un frein à sa diffusion. Pascal Decroupet a travaillé longuement sur cette oeuvre, étudiant notamment ses esquisses déposées à la Fondation Paul Sacher à Bâle. C'est l'un des meilleurs connaisseurs de la musique sérielle des années 1950, comme l'indiquent ses travaux sur des compositeurs tels que Stockhausen, Boulez et Pousseur. Dans ce livre consacré à Gruppen, il situe d'abord l'oeuvre dans son contexte et la relie aux conceptions que Stockhausen cherchait alors à formuler, comme les rapports entre structure acoustique et structure harmonique, entre hauteurs et durées, entre micro et macrostructure. L'organisation du temps devient le facteur principal d'unité, qui subordonne tous les aspects de l'oeuvre. Dans un langage aussi clair que possible, avec de nombreux exemples musicaux et des tableaux, Pascal Decroupet prend le lecteur par la main et l'entraîne à travers les différentes étapes de l'élaboration de Gruppen. Il lui donne toutes les informations nécessaires pour aborder l'oeuvre en connaissance de cause. Il est particulièrement attentif à la relation entre l'organisation complexe de l'oeuvre, qui nécessite d'entrer dans l'atelier du compositeur, et sa force expressive, que l'auditeur saisit par l'écoute. Il consacre son dernier chapitre à une telle approche sensible. Magnifique synthèse sur une oeuvre clé et sur les problématiques musicales de l'époque, cet ouvrage est destiné à tous les mélomanes curieux de comprendre la musique du passé récent. Il sera sans doute perçu comme un livre de référence pour toute la production de l'après-guerre et pour la musique de Stockhausen en particulier.

04/2023