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Antiquité

La pierre de soleil

Prix du Speed Editing 2022 au Salon du livre et de la BD - Ile de France de Mennecy (91) De temps à autre, par temps de brume, Aalmund se plaçait à la proue et effectuait un étrange rituel. Il se tenait debout, engoncé dans son grand manteau à capuche en peau de phoque retourné, les mains à la hauteur des yeux, la tête légèrement penchée vers l'arrière. Et il restait là de longues minutes ! Quelles étaient donc ces mystérieuses pratiques ? - Tu crois qu'il fait quoi ? demanda Hjalmar à Alrid. - J'sais pas, il invoque peut-être une sorte de dieu ? Un roman d'aventure dans les temps anciens passionnant et enrichissant, autour d'un peuple "clef" les Vikings nous dévoilant leur mode de vie, leurs croyances, leurs rites et coutumes. Vous serez emporté par le destin de ces grands voyageurs avec leurs héros, leurs traîtres au cours de multiples péripéties... Vous suivrez leur périple traversant l'Islande, le Groenland mais aussi les Caraïbes et l'Amérique du Sud jusqu'à la rencontre de l'Amazone et de l'Atlantique ! Tout ceci, bien sûr, grâce au plus précieux objet détenu par un navigateur : la pierre du soleil. Vous observerez également, lors de leur confrontation avec ces hommes du Nord, l'organisation et les traditions d'autres ethnies telles les peuples indigènes du Brésil et d'Amérique Précolombienne. La pluralité des villages et des mers traversés, des climats, des paysages, la diversité des animaux, sans oublier les Dieux et les différentes légendes des tribus rencontrées vous emmèneront dans un autre monde que vous serez avide de découvrir. Restera ensuite à connaître le sort réservé à la pierre du soleil et le rôle joué alors par le Portugal...

06/2023

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Divers

Vies en jeux. Leur flamme éclaire l'Histoire

L'aventure devenue référence. Damien est l'histoire d'un voyage devenu légendaire. Damien, c'est aussi le nom du petit voilier en bois qui, dans les années 70, effectua ce tour du monde exceptionnel de cinq ans, aujourd'hui inscrit en référence dans le domaine de l'aventure. Alors copains d'école à Grenoble, Jérôme Poncet et Gérard Janichon, décident à 17 ans de consacrer leur jeunesse à courir le monde. Leur cap est la liberté, la découverte, l'accomplissement, la voile aux extrêmes du globe. Inexpérimentés mais portés par leur idéal, ils quittent La Rochelle en mai 1969. Ils y reviendront en septembre 1973, après un voyage initiatique de plus de 55 000 milles. On les appellera "Les Défricheurs d'océans" . C'est que malgré son équipement précaire et son manque de confort, Damien accumule les grandes premières inédites : Arctique, remontée de l'Amazone à la rencontre des populations locales reculées, Cap Horn, Tropiques et trois saisons de suite dans les latitudes rugissantes du Grand Sud. Leur but est d'aborder le continent Antarctique, ce qui est fait en février 1973. Souvent malmené, chaviré, démâté, chahuté par les glaces et les coups du sort, Damien ne renonce jamais et son équipage tient bon. En dépassant les notions géographiques, les 2 jeunes marins ont apprivoisé les éléments turbulents ; par l'amitié et la persévérance, ils ont su donner une dimension humaine inoubliable à leur périple. Classé monument historique et accessible au public, Damien a été refait à neuf en 2019. Fidèlement adaptée par Gérard Janichon, servie par la finesse des aquarelles de Vincent, cette odyssée maritime poétique et humaniste nous fait vivre des pages d'amitié profonde jusqu'à l'approche de la mort, et d'envoûtement avec l'Océan, le vent, la glace, la grande forêt amazonienne et le gré des rencontres humaines, éphémères et intenses.

05/2022

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Policiers

Le caïman noir

Tranchée au ras du cou, la tête noire vogue dans un azur onduleux au milieu d'une étoffe rouge. Elle prend le vent au bout du mat qui surplombe l'ancienne bergerie. Son front fuyant est barré d'un bandeau blanc. Cette figure n'est pas celle du Maure, emblème officiel de la Corse, mais d'un caïman noir. Que faire de ce cadeau empoisonné ? Ici on ne plaisante pas avec les emblèmes de la nation. Personne n'avait jamais "osé" un Maure nanti de 76 dents affûtées ! "... Soudain, le portable du G. I. G. N se met à vibrer. A la lecture du code de l'appelant, le commandant ronchonne : - Ce n'est pas possible... Ca fait au moins un an qu'il ne m'a plus donné signe de vie ce fumier ! Après s'être gratté le cuir chevelu, au-dessus de l'oreille droite, signe d'intense incompréhension chez lui, Carl le Mat laisse filer la sonnerie jusqu'à la boîte vocale. En même temps il se traite d'idiot de ne pas avoir pensé à se défaire de ce portable de merde, de sa puce cafteuse... et de tout ces binz le reliant aux autorités de l'armée, aux services de renseignements du D. C. R. I, au Ministère de l'intérieur, à celui des affaires­ étrangères... " Le Caïman noir va vous entraîner dans de sulfureuses aventures, de l'île de Beauté à l'enfer de la jungle amazo­nienne. Laissez-vous croquer par ce reptilien aux 76 dents bien a­cérées. Ca ne manque ni de mordant ni d'humour...

01/2010

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Critique littéraire

Tragédies. Les suppliantes ; Les perses ; Les sept contre Thèbes ; Prométhée enchaîné, 2e édition, Edition bilingue français-grec ancien

Eschyle est l'"inventeur" de la tragédie attique telle que nous la connaissons : en introduisant un deuxième acteur sur scène, Eschyle bouleverse la scène tragique jusqu'ici réservée à un dialogue entre l'acteur et le choeur. Cependant la vie du "père de la tragédie" ne nous est guère connue. Il serait né aux alentours de 525 à Athènes, dans une famille d'Eupatrides. Eschyle a donc vécu successivement la domination des Pisistratides et les réformes de Clisthène, d'où sans doute son goût pour la question de la justice. Citoyen exemplaire, il a participé aux batailles de Marathon et de Salamine, dont il fait le récit dans Les Perses. Pour des raisons qui nous sont restées ignorées, il quitte Athènes et s'exile à la cour de Hiéron, tyran de Sicile. Ses succès furent nombreux, autant que ses pièces (la tradition lui prête plus de 73 oeuvres), dont malheureusement seules 7 nous sont parvenues. L'édition de Paul Mazon présente en deux volumes les tragédies d'Eschyle. Le tome I rassemble Les Suppliantes, Les Sept contre Thèbes et Prométhée Enchaîné. Aux deux tragédies guerrières, répondent celles des condamnés, Prométhée et les Danaïdes. L'introduction fait le point des connaissances relatives à un auteur qui fut sujet d'études et de glose dès l'Antiquité, et propose de judicieux critères pour distinguer la biographie de la fable. L'histoire des manuscrits est relatée en détail et assortie d'une orientation bibliographique. Chaque pièce est précédée d'une notice qui lui est propre. Celle-ci fournit, tous les éléments mythologiques, historiques et philologiques, nécessaires à la bonne compréhension de ces pièces parfois lacunaires. Des notes accompagnent la lecture.

01/1985

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Littérature érotique et sentim

Frissons nocturnes Tome 2 : Coquineries littéraires

Une offre inattendue et une nouvelle rencontre vont bouleverser la vie de Marine... Marine est dévastée. Après deux ans de relation, de partages intimes et de découvertes mutuelles, Adam lui a annoncé sans crier gare qu'il désirait tout arrêter. La jeune amoureuse des mots tombe des nues et sombre dans une profonde dépression. Quelques mois plus tard, une occasion inespérée se présente à elle : on lui propose de prêter sa voix pour des livres audio érotiques ! Lors d'une séance de lecture, elle partage le micro avec un acteur professionnel, qui la trouble profondément... Qui est-il ? Pourquoi la fait-il tant chavirer ? Pourrait-il l'aider à reprendre goût à la vie ? Dans cette suite des Frissons Nocturnes, suivez la reconstruction de Marine, découvrez des textes érotiques mais aussi poétiques, visitez des lieux inédits de Namur, de Bruxelles et de Paris et frissonnez de plaisir dans les moments sensuels... EXTRAIT Marine était dans le Thalys, en route vers la capitale française. C'était devenu habituel à présent : elle sautait dans le train à Bruxelles-Midi tôt le matin et arrivait à Paris vers 10 h. Elle prenait un métro et pénétrait dans les studios de VOA moins d'une heure plus tard. Sa voix charmante avait plu à la Musardine et elle était régulièrement appelée à enregistrer l'un ou l'autre texte ou extrait de texte qui était ensuite mis sur Audible. Ca avait commencé par des petits bouts d'histoires pour lancer le projet, juste de la pub. Mais à présent, c'était des nouvelles extraites de la série des Osez 20 histoires de... , de sexe à l'hôtel, d'infidélité, de punitions sexuelles... Il y avait un tas de petits recueils dans la collection et si tous devaient être enregistrés, même si ce n'était qu'à raison de deux ou trois par bouquin, ses aller-retour à Paris n'étaient pas près de s'arrêter. Ce jour-là, l'exercice serait un peu différent. On la faisait lire avec un comédien, un vrai. On lui avait dit que cela ajouterait une dimension sexuelle et même si elle était un peu anxieuse, elle se faisait confiance. Le truc, c'était qu'elle se retrouverait face à un professionnel et qu'elle n'avait certainement pas son niveau... CE QU'EN DIT LA CRITIQUE A propos du tome 1 : "C'est un récit très érotique avec un langage parfois cru mais qui ne m'a pas dérangé. L'écriture de l'auteure est très belle, simple et fluide. " - Infinity Books A PROPOS DE L'AUTEUR Bleue est une artiste qui s'exprime en chansons depuis longtemps et qui n'a pris la plume que très récemment. Elle a un amour immodéré pour les mots, et elle considère que, lorsqu'ils sont lus à haute voix, cela leur donne une profondeur supplémentaire.

03/2020

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Sciences politiques

L’ARTICLE ANTHROPOPHAGE/ De la dangerosité et des incohérences de l’article 35 de la constitution Iv

Il s'agit sans doute d'une des satires les plus constructives parmi les polémiques redondantes que soulève depuis bientôt seize années, l'article 35 de la constitution de la République de la Côte d'Ivoire. L'argumentaire développé, expose clairement les incohérences et la dangerosité dudit article, de même que son inadéquation avec les réalités et l'évolution progressiste des sociétés, voire de la vie.
Aussi, si les lois sont faites pour garantir les libertés individuelles et collectives des Hommes, de même que la paix entre concitoyens d'un même pays, le constat indubitablement exclusionniste, séparatiste, ségrégationniste, ethno-puriste, "anthropophagique" avéré de certaines d'entre elles - notamment notre constitution dans son article 35, devrait conduire à leur suppression. Surtout quand leur essence létale et fatale pour les états qu'elles régissent, n'est plus à démontrer.
L'auteur y voit à juste titre une oeuvre de "salubrité juridique" ; une oeuvre de salubrité sociopolitique ; une oeuvre de salubrité tout court. Les armes ne tonnent que si les lois sont partiales et mauvaises ! Ali Sy SAVANE invite donc à se débarrasser radicalement dudit article 35 qu'il assimile allégoriquement à un "monstre terrifiant et anthropophage" , car il nie la personnalité juridique de certains Ivoiriens qu'il est sensé défendre, les divise et "dévore" .
Cet article en sa formulation actuelle est une terrible menace et un cauchemar pour la paix, la fraternité et le progrès de la Côte d'Ivoire. Rébellion armée, Coup d'Etat, crimes d'Etat et meurtres de civils, crise postélectorale, guerre fratricide, autisme et cécité intellectuels, de même que fracture sociopolitique virulente, sont les canevas sombres de l'histoire de la Côte d'Ivoire, qui lui sont imputables ! Les cris, les pleurs, les souffrances d'un peuple ne sont audibles ou ne trouvent compassion ou écho à l'extérieure ni en son sein que par la sincérité de ses efforts à en prendre véritablement conscience, avec la ferme volonté d'en circonscrire les causes.
L'auteur s'y attèle intellectuellement, parce que la réconciliation, est certainement à ce prix ! Ecrivain engagé. il interpelle sans aucune ambigüité, le Président de la République, les Députés, les Présidents d'Institutions, les Politiciens, les Intellectuels, et toutes les personnes qui en ont le pouvoir de débarrasser la Côte d'Ivoire de ce "monstre juridique" au matricule 35 !

12/2015

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Esotérisme

Mon ego et moi. Petits arrangements entre amis

Une des voix les plus originales de la spiritualité contemporaine ! Franck Terreaux est une voix originale dans le monde de la spiritualité contemporaine. Par son parcours déjà, atypique : pourvu d'un CAP de vacher, puis magicien, violoniste, il est aujourd'hui accordeur des plus beaux pianos du monde au Conservatoire National de Musique à Paris ; et aussi par sa volonté farouche d'être indépendant et de rester au plus près de son expérience personnelle. Et quelle est cette expérience ? Celle d'un éveil, d'une ouverture à une présence tranquille, qui, comme il le dit, ne demande rien à personne, éveil qu'il préfère appeler " extinction ". Ici, Franck cherche à nous faire partager sa découverte avec son approche si particulière, pleine d'humour et d'impertinence : il nous propose des exercices, des pratiques pour nous faire prendre conscience que cette présence est déjà là, pour nous faire passer du mode " discursif " au mode " perceptif ". Franck se confronte aussi à de grands maîtres comme Nisargadatta Maharaj et Douglas Harding qu'il apprécie pour éclairer sa propre démarche. Et on retrouve le Franck Terreaux impertinent et direct : il n'y a rien à faire pour s'éveiller puisque c'est déjà là avant même qu'on y pense ! Un régal ! Quelques avis sur son dernier livre Etre sans le dire (Almora, 2019) 5 étoiles sur Amazon " Une merveille comme chacun de ses livres. Je ne connais pas de pédagogie plus simple et plus directe vers la perception de ce qu'on est. Unique. " " Encore un petit bijou de Franck Terreaux. Après L'éveil pour les paresseux et L'art de ne pas faire, Franck nous livre avec Etre sans le dire un livre joyeux, intimiste, plein d'esprit et d'espièglerie pour ouvrir le lecteur à cet Espace que nous sommes par nature mais que par inattention nous avons complètement oublié. " " Avec des mots de tous les jours et des exercices clairs et simples, met à la portée de tous ces vérités évidentes mais jusque-là pas ressenties... Merci " " Une véritable aubaine pour les chercheurs spirituels authentiques. Un petit bijou vous dis-je. Un pur régal. " " C'est tellement riche de tout qu'il est impossible d'en faire le tour. Rien de pesant là-dedans : la pertinence, même ultime, n'attend pas le nombre de pages. . On reconnaîtra sans doute peu ou prou dans le même mouvement Jean Klein, Krishnamurti Jiddu, Krishnamurti U. G. , Nisargadatta Maharaj, Stephen Jourdain, Daniel Morin... Le Panthéon incarné, quoi... : -) "

04/2023

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Littérature française

La croix des condors

Destination mythique, le Pérou est un pays qui n'en finit pas de faire rêver l'explorateur en chacun de nous. De ses montagnes vertigineuses naît le fleuve le plus long et puissant du monde : l'Amazone, qui serpente sous une selva fabuleuse où vivent encore quelques tribus d'Indiens. Aux pieds des volcans enneigés et au bord des canons abyssaux se sont développées dans ces contrées de brillantes civilisations, les premières du continent américain. Quel art chez leurs potiers et leurs tisserands ! Quel témoignage de la richesse de ces cultures primitives et de leurs croyances ! Leurs orfèvres ciselaient des offrandes magnifiques et recouvraient de métal sacré les idoles, les palais et les sanctuaires, créant ainsi la légende de l'El Dorado qui allait aiguiser la cupidité féroce des conquistadors. Le désert aride a conservé là, quasi intactes, des momies millénaires, et servi de canevas aux énigmatiques dessins et lignes de Nazca. Dans le ciel bleu illuminé par Inti, le Dieu-créateur, le condor, l'oiseau sacré, le plus grand de la Terre, plane au-dessus de la croix des envahisseurs : tout un symbole. Le Pérou est également le pays où les indiens Uros du lac Titicaca vivent sur des radeaux de roseaux, où les ingénieux agriculteurs andins ont accroché des terrasses au flanc des montagnes, où les Incas ont construit des forteresses aux pierres colossales. Près de Cuzco, le Nombril du Monde, se cache dans les cimes la Cité perdue : Machu Picchu. Bernard Lucquiaud a été professeur à l'Institut Français d'Amérique Latine à Mexico puis à Toronto, Directeur de deux Alliances Françaises (Carthagène et Sao Paulo), Directeur du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Charente, Secrétaire Général de l'Institut Français "Maison Descartes" d'Amsterdam. Enfin, il a intégré le Service de Formation continue des Professeurs de l'Académie de Poitiers. De nombreuses publications pédagogiques, audiovisuelles ou littéraires témoignent de son dynamisme, de sa créativité et de son talent narratif.

02/2017

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Littérature française

Quart livre des reconnaissances

Mieux que nous ne pourrions le faire, Jacques Réda dé? nit les contours de ce livre dans son émouvante postface : Les quatre Livres des reconnaissances n'ont jamais fait l'objet d'un plan. On ne doit donc pas y voir une sorte d'anthologie un peu plus lacunaire que la plupart des autres, ni même un re ? et de mes seuls goûts personnels. Tous ces textes ont été composés pour ainsi dire par surprise et au hasard d'une relecture ou d'une remémoration. Elles ont très rarement répondu à un projet d'ailleurs en général assez vague, sinon, dans ce volume même, où, non sans lacunes, j'ai tenté d'évoquer l'évolution du vers français. Après quoi, en effet, c'est la langue française qui, s'éloignant progressivement et naturellement d'elle-même, a obligé le vers, désormais sans structure, à tâtonner, parfois avec brio, vers la langue nouvelle que Rimbaud avait souhaitée et qui, loin d'être une méta-langue poétique, sera peut-être un jour celle qu'aura ? xée le classicisme de nos très lointains descendants. Autrement dit, ceux que nous appelons "grands poètes" représentent un état particulier de la langue où, de manière aléatoire mais inévitable surgissent, de ce brassage d'ondes, des crêtes si remarquables qu'on leur donne un nom - un nom d'auteur -, comme on en attribue à ces grands accidents de terrain ou à ces formes que revêt l'eau dans les mers, les lacs, les torrents et les ? euves. Mais, de l'une à l'autre région, et malgré de scrupuleux cartographes, on oublie le nom des collines, des gorges et des ruisseaux qui ont contribué à la gloire des Himalaya et des Amazone. Avec le très remarqué Quel avenir pour la cavalerie ? qui les complète, ces Livres établissent la géographie de la poésie rédasienne, comme ils en forgent la boussole.

04/2021

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Sports

J'attends un poulain

Je crois qu'il faisait beau sur Paris en ce premier mercredi de juin, lorsqu'on me signifia mon congé. Le séisme n'en fut que plus abrupt. Le coup au coeur violent. Mise à la porte séance tenante, je sentis mon univers craquer. Ma joie déserter. Ma confiance rêveuse et fragile s'effondrer. A trente-huit ans, quel nouvel horizon s'inventer pour ne pas sombrer à la veille de l'été ? Certains en auraient profité pour s'en aller traquer le bout du monde. D'aucuns pour repartir illico à la poursuite de leur carrière. D'autres pour faire un bébé. Moi je ne broyais que du vide et du noir - jusqu'à ce que je me remette à rêver dans la prunelle d'une jeune jument pommelée. On dit qu'il faut onze mois et onze jours à une poulinière pour façonner un petit capable de la suivre au galop quelques heures seulement après être né. L'aventure était de taille à me sortir de ce trop pesant lamento, de cette trop triste ornière... Et si fascinante, bien que toute naturelle, qu'elle méritait que je garde le fil de ces semaines. D'où ce journal qui tient du récit, et qui raconte, avec autant de passion, d'obsession, de digressions frappées d'ironie ou d'allégresse salvatrice, l'histoire peu commune de cette étrange gestation. Je ne prétends pas qu'un tel livre devienne, à l'instar de celui dont il détourne l'intitulé, une référence incontournable. Mais il se peut que dans un monde où il n'est pas si facile pour une femme de se forger un destin d'amazone, il soit bon de découvrir que l'on peut soudain s'épanouir à regarder grandir l'ombre des pommiers de Provence. Et que l'on peut même entrapercevoir sa propre renaissance à la lumière d'une tout autre naissance.

04/2019

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Science-fiction

La Trilogie du Losange Tome 1 : Le Satellite de l'Amande

A l'orée du XXIe siècle, les femmes transmettent la vie par ectogenèse, sans le concours des hommes, et la civilisation du Losange maîtrise les voyages dans l'espace. Ariane, la narratrice, participe à une mission spatiale destinée à explorer la planète Amande. Sur place, les mystères se succèdent et les péripéties s'enchaînent, de l'auscultation de la planète à la découverte d'une société futuriste bien particulière. Françoise d'Eaubonne, de sa plume foisonnante à l'humour acéré, fait de son space-opéra un magnifique roman symbolique et poétique. Le Satellite de l'amande, premier tome de "La Trilogie du Losange", et sa suite "Les Bergères de l'Apocalypse" qui paraît simultanément, frappent par leur caractère visionnaire qui percute notre présent. Françoise d'Eaubonne, première écoféministe française, a vu plusieurs de ses oeuvres rééditées depuis 2020. Elle fera beaucoup parler d'elle en cette année 2022 avec, notamment, un colloque international qui lui sera consacré en novembre 2022, organisé à l'IMEC (Institut Mémoire de l'Edition Contemporaine). Cette édition est enrichie d'une préface d'Elise Thiébaut, autrice d'une biographie de référence sur Françoise d'Eaubonne, "L'Amazone verte" (Editions Charleston, coll. Les Indomptées, 2021). Elle nous ouvre les portes de l'univers de l'autrice, en nous éclairant sur les éléments de contexte de cette oeuvre très originale avant la publication prochaine du troisième tome de cette trilogie, Un bonheur viril, à paraître en octobre 2022. "Une guerre pareille, de cette dimension, si elle avait été le fait des hommes, aurait laissé la terre exsangue. Mais comme elle fut menée et gagnée par des femmes, la cicatrisation se fit à une allure foudroyante. Les arts reprirent leur cours en même temps que les collèges se relevaient de leurs ruines et que la production des produits de première nécessité, accrue à une cadence galopante, se fixait pour but la fin du contingentement la plus rapide possible, pour limiter les dégâts moraux du marché noir".

03/2022

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Littérature française

La Mère, la Sainte et la Putain. Lettre à Swann

" La Mère la Sainte et la Putain : ce sont les trois visages d'une femme qui raconte la gestation d'un enfant fait de mots, car ici, le texte est sa première mise au monde, avant l'être à venir . On suit toutes les étapes traversées par cette amazone libre, entre le moment où elle tombe amoureuse (l'errance puis la « chute d'organes, le cour tombé dans l'estomac ») et celui où elle va enfanter : ces étapes, ce sont les trois statuts du titre de ce bref roman en forme de cri, violemment imposés au corps féminin dans un monde décrit sans concession.« La faculté d'adaptation de la femelle humaine est un miracle de la nature. C'est à ce jour la seule espèce qui sait muter en quinze jours de prédateur à invertébré. »« Les mots naissent de l'inconfort, de la plaie, de là où ça fait mal. Les mots sont le hurlement de l'animal blessé, le cri du soldat pendant la bataille, le rugissement de la lionne affamée. Les mots ne surgissent pas de la tranquillité. »« Parce que les mots sont plus grands que la chair, parce qu'ils lui préexistent et qu'ils lui survivront, parce que l'odeur d'une peau ça s'oublie, et que les mots ça se relit. Parce que le souvenir se floute, quand les mots ont fixé pour toujours les contours des corps entre les draps. »« La mère porte le fils de l'homme, la sainte lave les péchés. La putain baise la lie de l'humanité. Puis est venue Marie-Madeleine, qui a sanctifié le métier. Depuis elle, les putains jouent les infirmières, essuient les pieds de Jésus condamné, sèchent les larmes, noient dans leur ventre le mal de vivre, les vices et la fureur, consolent le cour des amants empoisonnés. Les putains appartiennent aux hommes, mais ne portent pas leur descendance. À elles la douleur du monde, aux autres celles d'enfanter. »"

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BD tout public

La revue dessinée N° 29, automne 2020

CHAIR A CARTON : Une enquête de Jean-Baptiste Malet et Benjamin Adam. Sous la contrainte. C'est ainsi que les six entrepôts français d'Amazon ont temporairement fermé leurs portes, le 16 avril dernier. Condamné par la justice pour avoir "méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés", le géant américain du commerce en ligne a suspendu son activité en France alors que l'épidémie de Covid-19 battait son plein depuis plus d'un mois. Cet épisode signait le dénouement d'une saga qui dure depuis plusieurs semaines. Des semaines à ignorer les craintes des salariés et les plaintes des syndicats. Des semaines à répondre aux mises en demeure de l'Inspection du travail par des mesures tardives et un déluge de communication. Des semaines, surtout, à redoubler d'activité pour engranger des recettes mirifiques. Retour sur le mois où le géant du commerce en ligne a profité de la pandémie. LE FUTUR EST DANS LE PRE : Une enquête de Marion Touboul et Léo Quiévreux. Tracteurs intelligents, drones pulvérisateurs, robot de désherbage... Des machines toujours plus high tech envahissent les champs. Moderniser l'agriculture, telle est la volonté du gouvernement qui multiplie les appels du pied aux industriels afin qu'ils soutiennent les start-up de l'agroéquipement. "La France doit devenir un des pays leader de la robotique agricole", a annoncé le ministre de l'Agriculture. Il veut aussi une accélération du passage à la Big Data. Fermes et paysans doivent désormais être "connectés". Une révolution dans l'histoire de l'agriculture. Mais alors, la place de l'agriculteur est-elle encore dans les champs ? SAGES SUR ORDONNANCE : Une enquête de Julien Brygo et Singeon. Niels fait partie des quelque 62 000 enfants de moins de 20 ans en France qui ont consommé du méthylphénidate en 2016. Comme la plupart de ses camarades " hyperactifs ", il prend ses cachets uniquement les jours d'école. Le but ? Le faire tenir en place de 8 heures à 16 heures exactement. En France, la prescription de méthylphénidate a explosé : on en consomme trente fois plus aujourd'hui qu'en 1996, année de sa mise sur le marché. En 2017, il s'en est vendu quatre fois plus qu'en 2005. La pilule magique porte le nom de Ritaline et est, pour de nombreux parents, synonyme de calme et de réussite scolaire. Mais quels dangers se cachent derrière ces belles promesses ? Qu'est-ce que l'usage de plus en plus répandu de ce produit "miracle" raconte des sociétés dans lesquelles nous vivons ? LES CHRONIQUES : Sans oublier les traditionnelles chroniques avec un mélange de cinéma, d'humour, de musique, de sciences et d'anecdotes historiques. Avec, fidèle au rendez-vous, la drolatique "sémantique c'est élastique".

09/2020

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Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

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Littérature française

Le marin en smoking

A 16 ans, bras et jambes démangent. Mauvaise graine, le jeune Richard Castanier quitte sa famille de petits propriétaires vignerons dans le Bordelais pour voler de ses propres ailes. A Paris, garçon à tout faire, il se rêve en frac et cravate, à l'instar des chefs de rang des brasseries où il officie. Ne tenant guère en place, il s'illusionne d'horizons lointains : le commis sera voyageur ou ne sera pas. Ni une ni deux, Richard embarque a Dieppe sur un paquebot grand standing et devient steward au long cours. L'aventure, qui le mènera sur tous les continents, forge son homme. Entre les canailleries des membres d'équipage et les entourloupes envers quelques richissimes passagers, le gosse boutonneux changé en gaillard habile a jouer de sa séduction gravit les échelons dans l'art et la manière de rouler sa bosse, accumulant un joli pactole. Bientôt, il pourra voir grand et envisager de quitter son smoking de petit flibustier pour un habit conforme à sa condition de businessman aux commandes... d'un spaghetti chop à Manhattan ! Londres ? New York ? Paris ? Caracas ? Partagé entre l'amitié d'un réfugié roumain qu'il a pris sous son aile et l'amour d'une amazone de luxe qui lui fait miroiter de beaux lendemains en Amérique du Sud, Richard, grignoté par le remords de ses friponneries, usé par les roueries comme les coques des navires le sont par le sel des océans, ne sait plus trop où il en est... Ce récit de formation à la hussarde, habile et nerveux, témoignage exceptionnel et réjouissant (parfois tragique) sur les coulisses du Grand Luxe, se situe au coeur de ces Années Folles qui battaient pavillon cosmopolite. Sous le masque de Richard Castanier, se dissimule Luccin lui-même, imbattable pour mêler la part du faux à celle du vrai - mais qui réchappa réellement de l'incendie du Georges-Philippar où le grand reporter Albert Londres disparut corps et âme. Pierre Luccin publia sept romans durant une courte période, après quoi il cessa toute activité littéraire pour se consacrer à la production et au commerce du vin. Le marin en smoking est son chef-d'oeuvre.

11/2016

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Philosophie N° 161, mars 2024

Le huitième et dernier chapitre du grand livre d'Aron Gurwitsch, Leibniz. Philosophie du panlogisme, dont nous proposons ici la traduction par Thomas Piel, présente les fondements de la lecture phénoménologique tentée par Gurwitsch de l'ensemble de la pensée leibnizienne, comprise et interprétée comme une philosophie transcendantale : comme corrélat objectif de la pensée divine qui en soutient l'unité systématique et la cohérence originaire, l'être du monde est lui-même de part en part compris comme réalisation et "incorporation" du logique entendu en un sens élargi. Interrogeant notamment le statut ontologique des relations et la conception leibnizienne de l'entendement divin comme sujet transcendantal des "mondes possibles", cet ultime chapitre rassemble les lignes directrices qui portent et soutiennent l'ensemble de son interprétation. Dans "Spinoza entre les nuages. Philosophie de l'identité dans l'Ethique", Stéphane Ferret donne une interprétation dite intégrative de la pensée du philosophe, à la fois distincte de celles de Wolfson (dite subjectiviste) et de Gueroult (dite objectiviste), et qui peut se résumer en une formule lapidaire la philosophie de Spinoza est une philosophie de l'identité. Pour donner corps à cette affirmation et l'articuler, trois énoncés d'identité sont proposés : Dieu = Monde, Pensée = Etendue, Esprit = Corps. A l'exception du premier, ils sont souvent ignorés et, même quand ils sont entrevus à travers les nuages d'interprétations contradictoires, demeurent incompris. Trois siècles et demi après la parution de l'Ethique, l'auteur tente ici de mettre au jour le soubassement logique du texte. Dans "L'Appel de Wheeler et Thompson : refonder l'utilitarisme par l'égalité entre les hommes et les femmes ? ", Benjamin Bourcier étudie cet Appel où, en réponse à l'article de James Mill Du Gouvernement, Anna Wheeler et William Thompson proposent une critique radicale de la pensée utilitariste, mais aussi de l'exclusion politique des femmes et de la légitimation du patriarcat que défend James Mill (père de John Stuart Mill). Contrairement à ce dernier, ils défendent leur inclusion et leur égalité politique, et ce afin de répondre au mieux aux aspirations d'une société des égaux et du plus grand bonheur pour tous. Le féminisme de John Stuart Mill a fait l'objet de nombreuses discussions, de la publication de L'Asservissement des femmes en 1869, à nos jours. Dans "Un féminisme sans sujet : Mill, Taylor, et l'émancipation des femmes", Ludmilla Lorrain propose une lecture critique des thèses féministes de Mill, lues en regard de celles d'Harriet Taylor. Elle restitue à la question de l'émancipation des femmes sa place majeure dans son oeuvre, tout en montrant que son point de vue reste marqué par des points aveugles - notamment le statut de la femme au sein du foyer et l'enjeu de la maternité. La comparaison avec le féminisme de Harriet Taylor, co-autrice de plusieurs de ses textes majeurs, permet de voir que des positions plus émancipatrices étaient alors tout à fait audibles.

03/2024

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Décoration

Eyre de Lanux. Une décoratrice américaine à Paris

Amazone, singulière, rebelle, d'une beauté chryséléphantine, Elizabeth Eyre de Lanux fut toute sa vie une expatriée. Issue de l'aristocratie américaine, elle délaisse un avenir promis aux mondanités pour une vie artistique. De sa formation auprès du génie Constantin Brancusi au salon de Natalie Clifford Barney, de la noirceur assumée de l'appartement de Romaine Brooks au Paris du surréaliste Boeuf sur le Toit, de l'atelier de la rue Visconti aux plaines de l'Atlas, de Port-Cros à Cannes, de l'Illinois à New York, elle sut séduire les hommes comme les femmes. A Paris, où elle arrive en 1919 après avoir épousé le diplomate et écrivain Pierre de Lanux, elle rencontre Eileen Gray, au moment où cette gracile Irlandaise, par amour pour Damia, délaisse la patience du travail du laque pour l'architecture, comme une mise en abyme de sa propre reconstruction. Eyre de Lanux reprend la recherche et l'expérimentation de matières novatrices, jusque-là non utilisées dans l'ameublement, notamment le liège, l'ambre et le linoléum. Mais pas seulement. Avec Evelyn Wyld, elles construisent un univers de lettrés où la poésie des tapis Orages, Engrenage, Partir se conjugue avec un mobilier et des luminaires jusque-là inédits dans un environnement aux teintes sourdes et au confort moderne. Dans un Paris surréaliste où l'entre-deux-guerres fut souvent vécu comme un temps suspendu, elle voulut croire en un avenir apaisé. Ambitieuse. Mais la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale sonnèrent le glas de cette fraîcheur et firent de ses créations des raretés. Trait d'union entre la pionnière Eileen Gray et la rationnelle Charlotte Perriand. Eyre de Lanux est comme elles inspirée par le japonisme. Ni pauvres ni dépouillés, ses décors rares, architecturés, sont restés secrets jusqu'à aujourd'hui. Quatre années de recherches dans un univers où meubles et objets d'art mâtinés d'influence primitive nous ont conduits aux prémices du "less is more". Elizabeth Eyre de Lanux est ce nom connu mais ce talent oublié. Nous avons voulu pallier ce cruel manque, qui, dans la création féminine du XXe siècle, s'achève avec Maria Pergay. Eileen Gray, Eyre de Lanux, Charlotte Perriand, Maria Pergay, les quatre points cardinaux sont aujourd'hui identifiés. Nous avons voulu cette biographie comme une impression argentique de ce que fut cette météore de la création, un hommage à une femme qui, au soir de sa longue vie, aimait encore à rire de ce voyage inassouvi et qui fit sienne la devise de Lautréamont : "Mais, moi, j'existe encore !"

09/2013

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Animaux, nature

Ego-dictionnaire du cheval

Le cheval n'est pas un animal ! C'est un monde. C'est en tout cas ce que pense Laurence Bougault qui le considère comme un objet culturel complexe, au carrefour de toutes les activités humaines : véhicule, outil de conquête, attribut de prestige, objet d'art, thérapeute, sportif, travailleur des campagnes, des bois et des villes, artiste de cirque, compagnon, ami, et même objet de culte. Entre lui et l'homme, il se produit comme une fusion, un échange d'âme, au point qu'on pense souvent qu'il nous reflète... Son corps lui-même s'humanise : il n'a pas des pattes mais des jambes, il n'a pas une gueule mais une bouche, on évoque ses mins, sa croupe comme s'il était une femme... Depuis 2003, Laurence Bougault ne cesse d'écrire sur ce sujet inépuisable : récit de voyage à cheval, Sous Ceci/ des chevaux d'Afrique ; Amazone de /a Paix, guide pratique, Chevaux entiers et étalons : essai, La liberté du Centaure ; roman, Les Métamorphoses de l'Amour-Cheval ; poèmes, Eclats de chevauchées, toutes les formes lui semblent propices à rendre compte de la magie de la plus noble conquête de l'homme. Dans le Dictionnaire égoïste du cheval, elle scrute les chevaux sous des angles variés. Cheval de guerre, arts équestres, tableaux de maîtres, ou détails d'anatomie, techniques équestres, chevaux célèbres mais aussi anecdotes et souvenirs personnels, expressions et mots de la langue courante empruntés à l'univers équestre, se croisent et se font échos pour créer une certaine image du cheval, un mythe personnel. Quand on se rencontre, dans le monde infiniment grand du cheval, on se regarde en coin, on se renifle de travers, on se toise, comme le font deux étalons. Pour commencer, on se jette des noms propres à la figure, histoire de voir, de savoir, si on est de la même famille ou d'une famille rivale. La Guériniére, Bancher, Oliveira : vous êtes de la famille de la légèreté, du moins vous y prétendez... La seconde attaque porte sur les races : on n'est pas du même monde si on aime les Pur Sang, les Arabes ou si on aime les Frisons, les Quarters Horses... Dis-moi qui est ta monture, je te dirai qui tu es. Tout cela nous amène ensuite, à condition qu'on n'ait pas déjà rué dans les brancarts et envoyé paître l'autre, à la question passionnelle de la discipline : CSO ou Hunter ? Dressage ou Doma Vaquera ? Endurance ou Complet ? Attelage ou Voltige ? On ne traîne pas toujours sur les mêmes paddocks.

04/2017

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Questions du quotidien

Médecine de la longévité : une révolution

Depuis toujours, certains ont cherché, sans succès, à dépasser les limites naturelles de notre espérance de vie. Aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, nous avons les moyens de repousser concrètement cette dernière frontière : la sénescence (ou vieillissement négatif), processus qui nous conduit à la mort. Nous ne sommes plus dans l'imaginaire, dans la science-fiction, dans les fantasmes... mais dans la réalité scientifique. Certains en profites déjà aujourd'hui. Le vieillissement, qui a toujours été considéré comme un phénomène physiologique, est devenu une actualité brûlante avec l'accroissement de la durée de vie de la population et l'augmentation du coût social des pathologies chroniques et de la retraite. Il n'est plus question aujourd'hui de parler de vieillissement " normal " ou " réussi " mais d'un vieillissement modulable. On assiste à l'émergence de stratégie thérapeutique visant le processus de sénescence lui-même. La sénescence est en train d'évoluer, de simple processus " physiologique " vers la notion de " maladie primaire " sur lequel on peut agir efficacement, grâce aux sciences de la longévité, n'en déplaise à certains. Car biologiquement, l'affaire est réglée. Nous sommes capables d'immortaliser des cellules depuis plus de 25 ans. Nous cernons de plus en plus précisément les mécanismes de notre sénescence qui fragilisent notre organisme et font le lit des maladies. Nous sommes déjà capables aujourd'hui de ralentir le vieillissement de certains systèmes physiologiques, voire de l'améliorer. Demain, nous pourrons l'inverser grâce aux progrès de la médecine régénérative. Imaginez vivre en parfaite santé 125, 150 ans ou beaucoup plus longtemps encore grâce à la médecine de la longévité. Les problématiques actuelles d'âge de la retraite disparaitraient comme par enchantement. Imaginez une nouvelle organisation de la société avec non plus un simple cycle " formation-travail-retraite ", mais une multitude de cycles " formation-travail-repos " qui se succéderait à un rythme de tous les 15 ou 20 ans ? Imaginez les répercussions sur l'organisation de la société, sur votre façon de concevoir votre vie professionnelle, familiale... Imaginez avoir 50 ans aujourd'hui, rester identique pendant les 25 prochaines années, puis commencer à vous améliorer, à rajeunir. Mais vous pourriez aussi avoir 75 ans aujourd'hui et vouloir cesser de vous détériorer, en attendant que la médecine régénérative vous prenne en charge. Cela vous intéresse-t-il ? Il est probable que vous n'arriviez même pas à le concevoir et pourtant cela existe déjà aujourd'hui. Notre société va se trouver totalement bouleversée par cette révolution. Les vieux réflexes politiques, sociologiques, économiques... n'auront plus cours. Cette peur panique de cet avenir va d'ailleurs provoquer des réactions extrêmement violentes contre ce progrès pourtant inéluctable. Des firmes multinationales ont déjà créé des sociétés spécialisées à la recherche de l'industrialisation de l'immortalité sous toutes ses formes comme CALICO (Google), ALTOS (Amazon)... et se préparent à ce futur inéluctable. L'espérance de vie limitée devient de plus en plus un concept obsolète. Les enjeux sont immenses. Notre société, toujours prisonnière de vieilles certitudes philosophiques, de vieux réflexes anachroniques (âge pivot de la retraite)... ne perçois pas encore cette révolution qui est à nos portes et qui va déferler brutalement. L'ambition de ce livre est de vous raconter les enjeux de cette déferlante, qui dans les 10 à 15 prochaines années, va avoir des conséquences majeures avec des bouleversements personnels et sociétaux. Il faut anticiper cette période à venir, penser à apprendre à gérer et à investir dans votre propre capital santé. Nous pouvons le faire, à vous de décider, si vous voulez en être.

10/2023

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Littérature française

L'adultère ingénue

Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime. Et l'un des premiers romans lesbiens. Quand elle écrivit Etude d'une passion en 1912, Natalie Barney avait 36 ans et sa légende, la légende de l'Amazone, était en train d'éclore. Dès les premières lignes d'Etude d'une passion, Natalie Barney nous indique son dessein, la ligne de son roman : analyser en profondeur le sentiment amoureux. Elle le décortique, ce sentiment, elle le met sous un microscope et nous raconte son développement, ses incertitudes, ses angoisses. Et ses joies et ses triomphes. Elle le fait avec un langage nouveau en rupture avec tout réalisme du XIXe , une écriture, la sienne, parfois informelle où il y a presque un refus de la linéarité au profit d'une structure plus circulaire. Natalie Barney, avec L'Adultère Ingénue, peut être considérée l'une des grandes romancières modernistes telles que Gertrude Stein, Djuna Barnes, Mina Loy, Katherine Mansfield, Rebecca West et Marianne Moore. Dans ce roman précurseur, Natalie Barney introduit des éléments technologiques absolument novateurs et hyper modernes : le téléphone, l'automobile et même l'avion. D'autre côté, en revanche, et cela justement pour déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, elle y greffe une forme de style plus traditionnelle, celle du roman épistolaire, en insérant entre ses pages plusieurs vraies lettres échangées entre elle et Elisabeth de Clermont-Tonnerre. Natalie Barney n'a pas peur de dire l'amour charnel, impudique, entre deux femmes : " L'immense force de mon désir qui me change de sexe et même d'aspect, déchaîne le grand dieu du rut que je porte dans ma tête par mes flancs. ", écrit-elle. Jamais auparavant il y eut un roman rédigé avec cette même impulsion sensuelle et jubilatoire qui, contre toute attente de ses contemporaines, ne se termine pas avec la mort de l'une des deux héroïnes ou un adieu forcé par une catastrophe naturelle. C'est peut-être pour ces raisons qu'il ne trouva pas un éditeur " courageux " prêt à le publier. Ecrit directement en français par une Américaine - manuscrit d'abord dans deux cahiers noirs, dactylographié et corrigé à la main par la suite - il est resté cent dix ans caché dans des tiroirs. C'est le troisième roman de Natalie - le premier, Lettre à une connue (également inédit) dit l'histoire entre Natalie et Liane de Pougy, une sorte de réponse à Idylle saphique, le deuxième, Je me souviens (1910) est une réponse lui aussi à Une femme m'apparut de Renée Vivien - c'est ce troisième roman, qui est le plus novateur et original. Il était temps de lui donner la place qu'il mérite.

08/2022

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Critique littéraire

Sur Pierre Michon. Trois chemins dans l'oeuvre

Ce livre du poète Jean-Claude Pinson propose trois études essentielles sur Pierre Michon. Ecrites par un philosophe spécialiste d'esthétique, elles éclairent l'oeuvre de l'auteur de Rimbaud le fils, y dessinent des chemins, sans pourtant l'éblouir ou la crucifier. En abordant successivement la question du sacré chez Michon (à partir de Bataille), celle de l'amour (en référence à Barthes), et enfin en étudiant le lien qui unit Michon et Antonin Artaud, massacreur et grand thuriféraire de la langue-mère. Des os avec du texte autour L'écriture de Pierre Michon, sa tension extatique, son tremblement quasi mystique, est de celles qui répondent à l'ordre que l'avènement d'une raison sans Dieu et d'une histoire exempte de passions, de tragique, semblait pouvoir imposer à la littérature, à la poésie et à l'art en général. Jean-Claude Pinson explore ici les voies par lesquelles l'auteur de Vies Minuscules résiste à un devenir "normal" sinon normalisé de la langue. Sans ressusciter artificiellement une transcendance mais en légendant la fin du monde chrétien et son usure, Pierre Michon fait surgir un sacré plus ancien, comme une sorte de source, ou de socle anthropologique d'un sacré à la fois chtonien, viscéral mais aussi parfois plus apollinien, lumineux, lié au sentiment de continuité avec la nature et le cosmos. Dans l'opposition du pur et de l'impur se glisse parfois une invocation, et cette réconciliation avec le monde non humain prend alors, par le truchement d'une souveraineté de la parole et du chant, le nom ou le visage de la Grâce. Jean-Claude Pinson écrit : "C'est bien, me semble-t-il, une telle langue-reine empreinte de sacralité, qui hante l'écriture de Michon, une langue impossible et souveraine. Une langue alimentée par la tension du néfaste et du faste. Une langue aussi rare que fastueuse". Fragments d'un roman amoureux Il n'y a pas, à proprement parler d'histoires d'amour chez Michon, pas de Werther ni d'Adolphe. D'abord parce que l'auteur n'écrit pas de romans, ses récits brefs restants marqués toujours par la hantise de la poésie, voire du haïku. Ensuite parce que le flamboiement érotique est chez lui le plus souvent celui de la prédation, de la chasse, lié en cela à la dimension brutale du scopique et de la possession et dont l'écho se propage dans la fascination par la frappe énonciative. Ce thème est pourtant, quelques fois, augmenté ou relayé par une autre tonalité, sentimentale. Les deux registres se combinent dans l'opposition entre une soudaineté du visuel, de la "prise" , et une temporalité plus déliée, plus étendue, celle de la tendresse qui se déploie plus rarement. Entre pictural et lyrique. "L'instant sauvage du trait, de l'incision d'une part ; la modulation, le déploiement temporel du chant de l'autre". Artaud fantôme. Cheminements d'Artaud dans Michon. Si la référence explicite à Artaud est chez Michon plutôt discrète, les croisements entre les deux trajectoires sont sensibles, tant dans les parentés que dans les divergences. L'étude de Jean-Claude Pinson explore comme un dialogue secret entretenu avec l'auteur d'Artaud le momo. Si les deux ont en commun d'avoir éprouvé "l'impouvoir d'écrire" , et si l'un et l'autre ont tourné le dos à un art conforme aux règles de la mimesis, de la simple représentation, Artaud s'est confronté à l'expérience de n'être pas au monde, "là où Michon s'adosse encore à l'expérience contrastée d'un monde qui est et n'est pas habitable" ; monde avec lequel il est possible d'établir un lien dans le seul fait de rendre l'oeuvre partageable, audible. Quand Artaud tend à rechercher une parole d'avant les mots, Michon parie encore sur la sorcellerie de la phrase, fût-elle inquiète, incantatoire, opérant par la fulgurance de son surgissement ou de sa profération. Et dans les deux oeuvres, Jean-Claude Pinson identifie le recours à l'insurrection de la couleur comme "faisant signe en direction d'un âge (ou état) naïf, sauvage, fauve, de l'humanité" , sur les traces, on l'aura pressenti, d'un certain Vincent Van Gogh. Jean-Claude Pinson : philosophe, poète et essayiste, il a publié, parmi de nombreux livres livres : J'habite ici, Champ Vallon, 1991 ; Laïus au bord de l'eau, Champ Vallon, 1993 ; Habiter en poète, Essai sur la poésie contemporaine, Champ Vallon, 1995 ; Free Jazz, Joca Seria, 2004 ; Poéthique, Une autothéorie, Champ Vallon, 2013 ; Alphabet cyrillique, Champ Vallon, 2016 ; Autrement le monde : sur l'affinité de la poésie et de l'écologie, Joca Seria, 2016.

03/2020

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Thèmes photo

Syrinx

Ecouter/voir : la culture occidentale a depuis longtemps isolé sinon opposé ces deux champs de notre vie perceptive : là où l'oeil objective, met à distance le monde afin de le soumettre aux rigueurs de la raison, l'oreille immerge le sujet dans ce même monde et au besoin conduit à son envoûtement. Alors que la vue dispose du temps, l'écoute doit se saisir de l'instant dans lequel ce qui lui est dû surgit pour disparaître. Nous aurions tort de croire cette typologie inébranlable. Ce que l'on peut appréhender de l'ouïe des oiseaux bouleverse la rigidité d'un tel modèle : leur usage de l'écoute semble allier une dimension active et directionnelle de l'ouïe, à l'instar de la vue, et une relative indifférence aux traits de rythme et de mélodie portés par ce que nous appelons peut-être un peu lestement leur chant. Celui-ci se caractérisant davantage par la présence de motifs dont l'ordre temporel importe peu. C'est peut-être cette énigme du chant et du monde sonore en général, celui qui nous envahit et nous pénètre comme pour nous animer, que les images de Joséphine Michel déploient dans le registre en apparence si hétérogène du visuel. Ses photographies d'oiseaux le plus souvent écartent d'emblée la figure ou les grâces du corps entier, et le mythe du défi lancé à la pesanteur. Elles se consacrent à une forme de révélation de ces motifs qu'une saisie intime et singulière conduit aux confins de l'abstraction. Ce sont des yeux et des plumes que l'on ne peut se contenter de regarder mais au sein desquels nous sommes soudain plongés, comme si le regard pouvait perdre un temps de sa faconde et rejoindre, à travers l'observation aimantée, la passion de l'écoute. Comme s'il n'y avait plus seulement à déchiffrer, à lire, mais aussi à capter, et à se laisser capter. A rejoindre tout ensemble la saisie et le saisissement. Dans un texte remarquable et audacieux, l'anthropologue Tim Ingold nous entraîne dans un questionnement de cette trop évidente dualité entre la vue et l'ouïe, dualité sans doute inféodée aux techniques issues de l'écriture. A partir de l'étude des sons des oiseaux, il interroge des pratiques chamaniques de guérison, chez les Shipibo-Conibo, à l'est du Pérou, dans lesquelles une conception aérienne de l'être se substitue à l'approche corporelle, et où lumière et chant échangent leurs formes et leurs voies : éphémères et irradiantes figures qu'il ne s'agit pas non plus de lire mais d'entendre. "Lorsque le motif est libéré dans le chant, la lumière se transforme en son. Serait-ce la clé du mystère de la façon dont l'oiseau perçoit son chant ? En tant que composition de lumière, de couleur et de son, l'oiseau est en effet un esprit. Lorsque le chaman entend le choeur de ses assistants spirituels, il pourrait tout aussi bien écouter le choeur du chant des oiseaux, puisque pour lui, les oiseaux sont des esprits, et les esprits des oiseaux. Est-ce trop demander que d'imaginer que lorsque nous entendons l'oiseau chanter, l'oiseau lui-même - avec son oeil dans l'oreille - "voie" son propre son comme un motif dans la lumière ? Ou que c'est ainsi que les autres oiseaux de son espèce, dans les environs, le "voient" également ? Ces visions audibles sont peut-être hors de portée des humains ordinaires qui, comme les patients des cérémonies de guérison Shipibo-Conibo, n'entendent que le chant. Pour nous, l'interchangeabilité de la lumière et du son est difficile à saisir. Mais pour l'oiseau, c'est parfaitement évident. Comment, veut-il savoir, pouvons-nous prétendre entendre des sons sans les voir ? " T. I.

10/2023

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Pléiades

Histoire de ma vie. Coffret en 2 volume : Tome 2 ; Tome 3

Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la "traduction" des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement. Le premier volume de cette édition retraçait la jeunesse vénitienne, le "bel âge", jusqu'à l'évasion de la prison des Plombs. Voici Casanova exilé. Il a trente-deux ans. On le retrouve à Paris, "en devoir de faire fortune". Les années 1757-1763 (t. II de notre édition) sont fastes. Naviguant dans les coulisses du pouvoir, opulent, éblouissant, Casanova roule carrosse. Mais une fabrique de toiles peintes le ruine. Son goût pour la magie, la cabale, l'alchimie lui vaut des succès qui tourneront à l'aigre. Affaires, plaisirs, fuites parfois : il voyage dans l'Europe de la guerre de Sept Ans, manque être enrôlé comme soldat, se jette dans un couvent, aspire un temps à une vie retirée, puis s'élance à la poursuite d'une belle amazone. Les longues fiançailles avec Manon Balletti restent sans suite. Le mariage est "le tombeau de l'amour". Casanova commence à se déclarer "libertin". En 1763 (t. III de notre édition), il est à Londres. Une syphilis le met en danger de mort. Vient le temps des longs voyages : Allemagne, Russie, Pologne, Espagne. La politique européenne le passionne. Il tente en vain de plaire aux souverains. Déceptions, errances, dettes. Quelques jolies passions encore, mais aussi de vilaines "galanteries". A mesure que le récit avance, le passage du temps se fait plus sensible. L'heure des bilans est venue. La maturité dépossède Casanova de sa véritable nature. Il a quarante-sept ans déjà, un "âge méprisé de la fortune". Il se rapproche de Venise. L'Histoire de ma vie s'interrompt à la date de 1774, à la veille de son retour. Inachèvement accidentel, ou volonté de ne pas raconter la fin ? A Venise, désormais, Casanova est un indicateur aux services des inquisiteurs. Pouvait-il investir les années 1774-1798 (date de sa mort) d'un désir qui était lié à l'énergie et à la séduction ? Il revient sur l'ensemble de son histoire, lui donne un nouveau titre, Histoire de ma vie jusqu'à l'an 1797, mais n'en prolonge pas le récit. Dans la préface qu'il écrit alors, c'est de ses "folies de jeunesse" que le lecteur est invité à se réjouir avec lui.

05/2015

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Cirque

Nouma Hawa, Reine des fauves. La véritable histoire de la première dompteuse du monde

Cet essai relate le parcours invraisemblable d'une petite lingère ardéchoise dévorée d'ambition qui va faire de sa propre vie un roman d'aventures digne d'un conte des mille et une nuits. Maîtresse de son destin comme un auteur déciderait de celui de son héroïne, elle se crée de toutes pièces un personnage spectaculaire, exotique et fascinant. Se jouant des conventions sociales, elle devient dompteuse de fauves puis propriétaire de sa propre ménagerie. Une maîtresse femme qui ne se laissera pas plus intimider par la domination masculine qui règne dans le monde forain que par les crocs du redoutable tigre du Bengale. A la scène comme à la ville, Nouma Hawa aura été une femme libre - en un temps où l'émancipation féminine n'est encore qu'un horizon. Mariée plusieurs fois, elle a connu les divorces, la solitude (si malvenue pour une femme mûre de l'époque) et même, selon certaines rumeurs, un libertinage assumé. Sur l'arène, elle alimente les fantasmes les plus troubles de ses contemporains, frêle sylphide parmi les bêtes sauvages, intrépide amazone face à des dangers souvent mortels, étendant l'empire de sa séduction jusqu'à réduire à des matous les fauves les plus féroces de son seul regard de braise. C'est la femme fatale à tous égards, faisant sienne sans sourciller la lourde réputation des premières dompteuses, qui seraient à la fois sauvages, dépravées et dominatrices. Apanage qui toucherait au vulgaire si notre héroïne n'avait su en faire, précisément, ses armes et sa parure, et disons-le, jusqu'à son bouclier médiatique. Née en 1845 (et morte en 1925), la belle Nouma Hawa va vivre "de plein fouet" le virage du XIXème au XXème siècle, période de profondes mutations qui se répercutent évidemment sur le monde du cirque. Tout d'abord, l'Exposition internationale d'Electricité (1881) ainsi que l'Exposition universelle de 1889 marquent un tournant dans l'économie du spectacle ambulant. On y découvre les inventions les plus révolutionnaires, notamment le phonographe et le kinétoscope, ainsi que d'autres créations de Thomas Edison comme l'ampoule et les générateurs électriques, dont les forains vont profiter pour développer des attractions originales et innovantes et des équipements modernisés afin de prendre en marche le train du progrès. De même, l'apparition du cinématographe (dont la popularisation devra beaucoup au monde du cirque) va bouleverser la conception des numéros qui sauront ingénieusement intégrer des projections filmées. L'industrie du cinéma, précédant de peu la Première Guerre mondiale, s'empare très vite elle-même de l'image des fauves qui ont le don de faire voyager les spectateurs (mobilisant par conséquent nombre de conseillers animaliers, souvent d'anciens dresseurs). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, en 1924, la Metro-Goldwyn-Mayer, l'un des plus anciens studios de cinéma, choisit pour emblème un lion rugissant, image acccompagnée bientôt du son (enregistré sur gramophone en 1928). Quant à Nouma Hawa, son sens inouï de l'adaptation, son intelligence et son inventivité en termes de stratégies commerciales ainsi que son génie dans l'utilisation des médias - et dans la médiatisation de sa propre vie - feront d'elle une star à tous les âges de son existence. Elle finira ses jours à Genève dont elle a marqué des générations d'enfants et de leurs parents magnétisés par celle que ses contemporains surnommèrent à juste titre "la Reine des fauves" et qui fut sans conteste la dompteuse la plus populaire de la Belle-Epoque.

11/2023

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Sociologie

Le Petit Livre Rose. Nous, le Peuple, On veut la Paix !

"Le Petit Livre Rose - Nous le peuple, on veut la paix ! " de Nathalie Kesler : avancer vers l'ingénierie de la paix pour annihiler toute barbarie. Tous les jours, sous nos yeux, le spectacle que nous livre le monde est d'une désespérante tristesse. Nous pouvons tous observer l'extrême pauvreté qui côtoie l'extrême richesse... Pourtant, alors que des politiques mondiales se sont rapidement mises en place pour la vaccination, il n'existe aucune volonté commune pour en finir avec la misère. L'erreur serait-elle d'attendre que la paix vienne des hautes sphères ? Avec "Le Petit Livre Rose", la Présidente fondatrice de l'ONG Pangée Nathalie Kesler veut faire évoluer rapidement les consciences car, tous, à notre échelle, nous avons le pouvoir de devenir des diplomates citoyens oeuvrant pour la paix. Il ne s'agit plus d'intervenir après les conflits et de se contenter de commémorer la paix. Désormais, les mesures et les moyens doivent porter sur la prévention. Ce mouvement commence à mobiliser partout dans le monde, où des projets éducatifs voient le jour (ex : Université de la Paix au Costa Rica), mais la France est encore très en retard dans ce domaine. Le Petit Livre Rose, à la fois court et dense, est une invitation à oser mettre en place une véritable ingénierie de la paix, cette nouvelle approche de la citoyenneté qui lutte contre la fatalité en s'attaquant aux racines du "Mal Radical". Il est actuellement disponible en pré-commande sur Amazon, et bientôt pour tous les habitants du monde, puisqu'il va être traduit dans de nombreuses langues (la traduction espagnole a par exemple déjà débuté). Il existe actuellement plein de livres de toutes les couleurs, mais tous avec la même finalité guerrière : le livre blanc de la défense, le livre vert de Mouammar Khafadi, le livre rouge de Karl Marx... Avec ce nouveau livre rose, je veux donner une tonalité radicalement à contre-courant, puisqu'évolutionnaire et pacifiste. Nathalie Kesler 51jprZq5MjL L'ingénierie de paix, un concept fort et riche de sens Pourquoi le thème de la paix est-il associé à des connotations utopistes ou "new age" ? Ce sujet n'est pourtant pas une notion floue, fruit d'une rêverie de quelques bobos rêveurs... La paix se construit et suppose donc une approche rigoureuse. "Le Petit Livre Rose" est ainsi structuré en 3 parties. Log PG 2 La première partie présente l'Ingénierie de Paix L'auteure tente d'en édifier une réalité augmentée par de l'intelligence conceptuelle, afin de densifier l'aura déjà acquise par les termes de "culture de paix", actuellement en usage au sein de l'UNESCO, l'organe international qui déploie le plus l'attention sur ce thème. Par un rapide historique de son évolution, la fusion des termes invite le lecteur à croire davantage au caractère rationnel et possible d'une future paix mondiale. Certaines propositions sont émises, dans le but d'éradiquer le maximum de conflits meurtriers, ainsi que de violences. La seconde partie propose un nouveau système dénommé " La Nouvelle Pangée", en référence au terme géographique de continent originel. Du découpage Aristotélicien de la monnaie en unités de mesure, vers un monde d'unités de valeur qui espère dans l'idéal kantien de paix perpétuelle, le nouveau système s'emploie à mettre en valeur les talents de chacun (terme autrefois utilisé pour de la monnaie), et se détourne de l'obscure "gouvernance mondiale" occulte qui se déploie de nos jours. Et ce, afin de faire éclore un système de participation des individus, qui soit transparent, et où chaque personne sur la planète peut faire éclore sa créativité et son aptitude au bonheur collectif. Nathalie Kesler pose par conséquent la première pierre au futur système d'échanges de biens et de services adossé à des valeurs éthiques : Ce programme politique, découpé en PARTS de ressources et en PANS d'activités, serait notamment basé sur l'égalité des temps de vie des individus citoyens, de plus en plus responsabilisés, et d'autres valeurs à haut potentiel (ex : pénibilité des tâches, mérite de générosité ou efforts concrets déployés pour la construction de la paix). La dernière partie concerne l'élaboration de termes nouveaux pour repenser l'impensé et les non-dits de ce monde. Il s'agit de conscientiser nos échecs à construire la paix du fait d'une vacuité conceptuelle béante autour de ces thématiques. Comment remédier à des maux dont le champ notionnel est pauvre ? Mettre l'accent sur la nécessité d'élaborer des néologismes pour désigner une réalité, ou élaborer une réflexion sur l'éradication de la misère dans le monde, qui oeuvre sur ses causes profondes, et non pas seulement sur ses conséquences, où le processus de résilience est parfois difficile, voire désespéré, une fois les traumatismes perpétrés. Nathalie Kesler : Je suis une preuve aberrante d'un des tabous de ce monde : le vol des enfants, un acte de fragilisation volontaire politique. On a beaucoup parlé des enfants volés de la RDA ou de ceux de La Réunion, mais cette situation est beaucoup plus fréquente qu'on ne le croit, et elle se déroule le plus souvent avec la coopération directe ou indirecte des Etats. La troisième partie s'achève donc par l'élaboration embryonnaire d'un lexique et de termes nouveaux élaborés pour la "Nouvelle Pangée". Ce livret, enfin, est un condensé de références incontournables pour penser un monde sans argent. Possibilité de remporter une version papier du Petit Livre Rose La version papier du livre est en effet offerte à celles et ceux qui auront acheté la version numérique (offre limitée aux 50 premiers participants) et laissé des commentaires intéressants de propositions pour la paix sur les espaces commentaires des livres sur internet. Une fois cela effectué, il faudra simplement envoyer la preuve du commentaire, ainsi que ses coordonnées de livraison, à l'adresse suivante : cadeaux@parapacem. com De plus, pour 3 ebooks commandés, il sera également possible de demander sa version brochée offerte en cadeau. Sommaire Citations célèbres Sommaire Introduction La Nouvelle Pangée Nommer la paix, au-delà du verbe UNESCO et culture de paix Au-delà des religions Un système alternatif à l'argent Quels outils créer ?? Ingénierie de l'éducation à la paix Opération Pang-Or Basculer vers un monde sans argent et Constat du monde de l'argent Opération "Pang-Or" Objectif n°1 : créer une application universelle pour un monde fraternel et solidaire sans Argent. Objectif n°2 : oeuvrer à notre déconditionnement culturel : l'éducation à l'attrait du bien commun. Objectif n°3 : sortir de notre expectative et prendre le destin du Monde en main pour mettre en oeuvre notre réflexion en commun. Plafond Zéro : décompter les parts de ressources mondiales Acquérir un cadre de vie serein et de qualité Redéfinir le "travail" en Ressources d'activités humaines Rééquilibrage des PARTS de ressources en fonction des PANS d'activités en vue d'un rééquilibrage des inégalités Créer un institut de formation pour la Paix (Ingénierie de paix) Créer une université ou une première école Mettre au point l'EMA Système de défense mondiale commune Système optimise des savoirs mondiaux Ingénierie de paix planétaire et interplanétaires En Résumé Webographie Bibliographie Lexique IMG-20210728-WA0007 © Grégoire de Gaulle ADAGP Extrait Souvent, lorsque les gens me disent : "? la paix, c'est pas pour demain ? ", ou "? c'est une belle utopie ? "? ; "? les guerres ont toujours existé, il y en aura encore toujours ? ", etc. , alors je m'étonne que des Occidentaux, qui ont vécu comme norme quotidienne, un monde sans guerres, dans la plupart des pays européens, notamment ceux qui sont nés après-guerre, ou qui ne s'en souviennent pas ? ; ce qui constitue actuellement, en 2021, une majorité, ceux nés en 1940 ont déjà 80 ans, pour ainsi dire, la mémoire des guerres s'estompe, et si les commémorations sont nécessaires, il vaut mieux éviter de créer de nouvelles guerres pour convaincre de s'en passer plutôt que de tenter de nouvelles formes de guerres insidieuses, non armées, mais tout aussi dangereuses, qu'elles soient bactériologiques ou économiques... ... En bref, pourquoi ceux qui justement jouissent de la paix au quotidien (ici dans le sens de paix sans conflits armés) s'obstinent à plaider qu'elle n'existe pas, puisqu'ils expriment un paradoxe quasiment en flagrant délit d'imposture dans le sens où ils ont vécu dans un havre de paix toute leur existence, sans JAMAIS expérimenter de conflits armés de leur vie ! A ce titre, il faut remettre les pendules à l'heure, peut-être préciser que les guerres semblent nécessaires aux pays vainqueurs afin de maintenir l'équilibre des pouvoirs d'après-guerre, et maintenir des guerres afin de continuer à asservir certains pays au service des intérêts des pays en paix. C'est ici que la leçon est apprise de nos actes de colloque où l'on apprend que le Président de la troisième assemblée générale de 1948, Herbert Vere Evatt, ayant participé aux actes fondateurs de la charte de San Francisco, à l'origine des Nations Unies, avait bien écrit en réponse au courrier de Garry Davis que "? la mission des Nations Unies n'était pas de faire la paix, mais de la maintenir ? "... Dans cette lettre de Evatt : il rappelle que l'ONU a voté une résolution "qui demande aux grandes puissances de faire la paix" et ajoute : "Cette résolution illustre le fait indubitable que l'Organisation des Nations Unies, et en particulier l'Assemblée générale, n'a pas le pouvoir général ou la prérogative de faire la paix" . (article 107.) Les Nations Unies ont comme fonction primordiale "le maintien de la paix internationale, une fois que la paix sera établie" . Et appelle les peuples à participer "à son activité pratique de tous les jours" . Albert Camus avait bien mis en évidence cette supercherie dans son texte de défense de Garry Davis, lors de son incarcération : "L'Organisation des Nations Unies s'est engagée dans une attitude dont la logique mène à l'arrestation d'hommes

09/2021