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Ethnologie

4

4 En décembre 2012, dans un petit village perdu au fin fond des Flandres belges, non loin de La Manche, la vente aux enchères d'un ancien pylône de communication construit par l'armée américaine dans les années 1960 ne se passe pas comme prévu... Le prix initial était de 250 000 euros, mais au bout de trois heures d'enchères le pylône était estimé à 3 millions d'euros... puis 3 et demi... puis 4... Au terme de quatre heures d'enchères, ce vieux pylône en mauvais état - mais haut de 244 mètres - fut acheté 5 millions d'euros. Qui avait intérêt à dépenser autant d'argent pour une telle infrastructure ? Réponse : une société de trading à haute fréquence de Chicago du nom de Jump Trading. Ainsi commence 4, récit épique de l'émergence et de la prolifération d'un nouveau mode de communication des données boursières : les réseaux d'antennes en micro-ondes, qui ont l'avantage d'aller deux fois plus vite que la fibre optique, entre autre parce que ces réseaux sont au plus près de la ligne droite absolue entre deux lieux - ici, deux marchés financiers. 4 se focalise particulièrement sur les réseaux créés entre les deux places boursières les plus importantes d'Europe, Francfort et Londres. Entre les deux se trouve... la Belgique, pays que l'auteur a parcouru en long et en large à la découverte des différentes infrastructures (pylônes de communication, château d'eau, silo à grains, immeubles d'habitation, églises, etc.), à la recherche des antennes des traders à haute fréquence. Ce texte est donc à la fois une ethnologie des infrastructures techniques liées au trading à haute fréquence, et une histoire haute en couleur (qui commence aux Etats-Unis) de ces réseaux, pleine d'anecdotes parfois fascinantes (la concurrence entre différentes sociétés de trading qui doivent toutes placer leurs antennes au plus proche de la ligne droite idéale fait que souvent ces concurrents cherchent tous à s'installer sur les mêmes pylônes, ce qui peut engendrer quelques tensions suite à un manque de place...). Ecrit comme un techno-thriller au rythme soutenu, 4 mélange enquête de terrain, interviews d'ingénieurs et récit historique pour expliquer les raisons de la course à la vitesse (et donc aux pylônes géants) induite par l'informatisation des transactions boursières (le pylône d'Houtem a été acheté 5 millions d'euros pour gagner... quelques microsecondes). Sous forme de marque-page/carte postale, une carte des réseaux européens sera insérée dans le livre et permettra au lecteur de situer dans l'espace...

01/2019

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Religion

Géographie de l'espoir. L'exil, les Lumières, la désassimilation

Nul n'ignore plus la différence fondamentale entre le judaïsme de l'Est de l'Europe et celui de l'Ouest. Le premier était une civilisation, irriguant la vie publique et les institutions communautaires ; c'est en son sein que naquirent, avec les premières enquêtes historiques et sociologiques, les études juives. Le second, qui bénéficia des Lumières et de l'émancipation politique des juifs, se marqua longtemps par la mise à distance, voire le rejet du judaïsme comme mode de vie intégral et ritualisant l'espace public : être juif était une question de confession privée. Aussi, lorsque, au cours du XXe siècle, les Juifs acquièrent des positions prééminentes dans les sciences sociales, ils délaissent pour la plupart systématiquement l'anthropologie, la sociologie ou l'histoire politique des sociétés juives passées ou contemporaines, soucieux de limiter le poids de leur passé propre et de ne pas se placer " du dehors " de la société. Les noces des sciences sociales et des études juives, un temps célébrées, tournent au divorce. Pourtant ressurgissent de nos jours, dans les sociétés pluralistes, notamment aux États-Unis, des tentatives de réinventer un destin collectif, par un effort de désassimilation, comme en écho au judaïsme de l'Est de l'Europe. Ce paradoxe ne se comprend qu'au prix d'un grand périple dans les sciences sociales occidentales, de l'Allemagne du XIXe siècle aux États-Unis d'aujourd'hui, en passant par la France et la Grande-Bretagne. On y découvre alors l'origine historique et culturelle des grandes thèses que sont : la fin attendue des Juifs par résorption ou assimilation, leur acceptation, en marge de la société, en tant qu'étrangers ou paria ; ou enfin leur reconnaissance, comme autant d'individus dotés, en diaspora, d'un domicile tenu pour inviolable dans lequel peut se donner libre cours une sociabilité commune. On voit le chemin chaotique ouvert par Kart Marx, Georg Simmel et Émile David Durkheim -et que prolongent de diverses manières Raymond Aron, Hannah Arendt, Isaiah Berlin et Michael Walzer- croiser, à de multiples reprises et de manière surprenante, celui que parcourent, de leur côté, Heinriech Graetz, Simon Doubnov, Salo Baron et aujourd'hui Yosef Hayim Yerushalmi. Car, par beaucoup d'aspects, les études juives contemporaines, preuves de la légitimité de la présence juive en diaspora, se présentent comme les héritières de ces géants confrontés, au siècle passé, aux expressions les plus contrastées des Lumières et des contre-Lumières. S'esquisse ainsi une vraie géographie de l'espoir juif.

04/2004

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Littérature française

Je me suis laissée porter par le vent

Qu'est ce que ce roman décousu "je me suis laissée porter par le vent" une tranche de vie parallèle, un amour volé à une autre où l'amant devient la muse. Il interpelle, ce sont des mots, des cris jetés sur le papier, de la poésie à l'état pur. La femme y est objet de manipulation, l'homme ne vit pas avec elle. Il rencontre des amours, parallèles à sa vie, cela lui sied, lui convient, lui permet de continuer à vivre avec la même femme depuis dix ans et de s'offrir de franches récréations. Ces maîtresses deviennent des roues de secours, elles ne sont à ses yeux qu'un miroir. Il ne cherche à travers elles qu'une manière, de penser qu'il séduit ou peut encore séduire à cinquante et un an et il y réussit. Je suis sa dernière maîtresse en date. Violette, la belle violette, celle d'avant est morte en 1998. Je ne l'ai pas connu. Je l'ai juste remplacée dans un travail lors de son décès. Si elle avait vécu, je pense qu'il serait avec elle. Il en était amoureux fou. Il a eut beaucoup de chagrin en la perdant et je pense qu'il en a encore. Je la sens sa souffrance, comme une plaie béante. Elle est là devant moi. Si j'avais un cadeau à faire à cet homme que j'aime. C'est Violette que je lui donnerai. Je prendrai sa place et elle serait là, vivante, heureuse. Elle rirait avec lui. Il n'y aurait plus de blessure. Il serait heureux, il vivrait avec elle. Oui, c'est ce cadeau la que j'aimerais lui faire. Mais elle n'est plus et je suis là. Je m'en veux de vivre dans la douleur, sans lui. Vieillir, seule, c'est intolérable. Il comprend ma souffrance. Il ne veut pas me perdre. Il a peur de vivre un autre chagrin, si je disparais, si je pars. Je pense qu'il a surtout peur de la vie, de ne plus aimer, de ne plus m'aimer en vivant avec moi. Peut-être a t-il raison, je l'ignore. J'ai du mal à concevoir la vie sans lui mais je le ferai même si c'est souffrir et faire souffrir. Peut-être alors comprendra t-il que son bonheur était là et qu'il l'a laissé passé... ... . Mais il ne sait pas s'investir dans une histoire d'amour. Moi je me laisse porter par le vent... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Marie

11/2013

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Essais

La psychanalyse : l'indifférence en matière de politique ?

Après "La méthode clinique", publié en 2019 et qui a déjà donné lieu à plusieurs rééditions, La Petite Librairie fait le choix de proposer un recueil de textes inédits de Michel Lapeyre, prononcés ici ou là en France lors de "vraies" rencontres, ce qui n'est pas si courant, avec un homme témoignant de son rapport à la psychanalyse et de la subjectivité de notre époque à travers une ouverture éthique permettant de penser le monde : ceux qui l'ont rencontré se souviennent de son style. Michel LAPEYRE est un passeur. Psychanalyse, politique et création étaient ses domaines privilégiés : il pouvait à l'occasion envisager une psychanalyse comme une écriture et les écrivains comme des précurseurs. Sous ce titre provocateur, il nous montre encore et toujours qu'on peut avoir un rapport à la psychanalyse suffisamment libre pour pouvoir penser avec elle et au-delà d'elle la "substance humaine" tout en nous invitant à ne pas nous couper du monde. Le psychanalyste avec Michel LAPEYRE est tout sauf indifférent, notamment en matière de politique, lorsqu'il le définit comme celui qui aurait à organiser la perte du pouvoir, de tout pouvoir sur l'autre ! Sont abordés dans ce recueil les thèmes très actuels de la honte de vivre, de la question du mal, de la fraternité, de la logique collective et du féminin, en passant par Mauss, Marx, Freud et Lacan. Dans la première conférence, qui donne le La de ce recueil, il nous montre un Freud politique lorsqu'il indique qu'il n'y a pas de reconnaissance de l'inconscient qui ne vienne se heurter à ce qui ne cesse de la remettre en cause soit l'irréductibilité de la pulsion de mort. Une psychanalyse doit permettre au sujet de prendre position dans ce conflit ! Dans la dernière intervention, il prend à bras le corps la question du mal, non seulement pour mettre à jour ce qui, du mal, est toujours dénié, mais pour en remonter le fil. Si la science permet l'extension du mal, et que la religion traite le mal essentiellement par la culpabilité, la psychanalyse doit permettre au sujet de savoir de quoi son mal est fait, ce qui, de lui, il veut tuer dans l'autre ; ce qui est notre lot à tous : sur cet universel Michel LAPEYRE en appelle à Antonin ARTAUD et Bertolt BRECHT comme éclaireurs. Entre ces deux textes phares nous trouvons entre-autres un formidable coup de gueule anticapitaliste dans lequel il revendique avec Lacan le respect dû à tout homme, dans sa singularité, un questionnement qui fut le sien sur le lien social et la fraternité, et un texte fondamental sur la honte de vivre qu'il replace à coté de l'angoisse, cet affect qui ne trompe pas. Michel LAPEYRE envisage l'avenir de la psychanalyse avec lucidité : elle disparaitra peut-être mais rien ne doit nous faire renoncer à nous appliquer à rejoindre la subjectivité de notre époque, en participant aux solutions et conclusions que la psychanalyse est amenée à (se) forger, quitte à payer de notre personne en faisant valoir sans relâche, à son instar, le discours de l'analyste comme celui de la singularité. "Il s'agit de faire valoir ce que la psychanalyse apporte mais par quoi elle est aussi traversée, voire dépassée, de part en part : le lien humain ou interhumain (où subjectif et social sont et demeurent indissociables) n'est fait et refait que de désir et de symptôme" (p. 132). D'où son voeu sur une association possible "entre frères humains", par le symptôme de chacun, "un entre autres"...

11/2021

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Histoire militaire

De la guerre N° 1, été 2021 : Hitler a-t-il eu une chance de l'emporter ?

De la guerre : le premier Mook d'histoire militaire Le meilleur de Perrin et de Guerres & Histoire en librairie et en kiosque Du magazine, le Mook hérite de la variété des sujets et de leur traitement. De la guerre propose ainsi de voyager à travers les conflits de l'Antiquité à nos jours, de s'intéresser à la théorie, aux bataille, aux uniformes, aux armes, aux grands chefs, aux combattants, à l'action psychologique. De la guerre fait flèche de tout bois : interviews croisés, interviews posthumes, archives sonores, infographie, cartographie, photographie, illustrations d'époque. Du livre, le mook reçoit la clarté de la mise en page, le temps de la lecture longue, la qualité de l'écriture, la profondeur de la réflexion, la fréquentation des meilleurs historiens. De la guerre ne se jette pas après lecture : c'est un vrai livre qui se conserve, auquel s'ajouteront, deux fois par an, d'autres encore, qui feront collection. En 168 pages, De la guerre offre une belle palette historique. Hitler a-t-il eu une chance de gagner ? Telle est la question du dossier central autour de laquelle s'empoignent Jean Lopez, Benoist Bihan, Nicolas Aubin et deux grands historiens britanniques, Richard Overy et Andrew Roberts. Si ce dossier est copieux (30 pages), il ne relègue pas dans l'ombre les autres articles. Une archive sonore du capitaine Paul-Alain léger -un véritable personnage de roman-, donne à comprendre les ressorts profonds de la plus incroyable opération d'intoxication jamais menée : la " bleuite " durant la guerre d'Algérie. Le plus talentuteux des infographistes français, Nicolas Guillerat, offre une comparaison graphique inédite entre les trois grandes batailles de la Guerre de Cent ans : Crécy, Poitiers, Azincourt, et tout devient lumineux. Chine et Inde s'affrontent dans l'Himalaya en 1962, et un des plus grands photo-reporters de guerre, Larry Burrows, capte les images d'une guerre en atmosphère raréfiée : c'est l'objet d'un magnifique portfolio. Le maréchal Grouchy, interviewé par un journaliste du Monde, s'explique en personne sur les raisons de son fiasco à Waterloo : " Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy ! " - C'était Blücher". On attribue l'expression "brouillard de la guerre" à Clausewitz, mais en réalité elle est issue d'une fausse interprétation qui cache une grave méprise dont les Etats-Unis ont payé le prix, et nous avec : c'est l'objet de cette rubrique "concept" rédigée par Benoist Bihan. Comment et pourquoi entre le XVe et le XVIIe siècle, le soldat reçoit un uniforme précis, chargé de symboles et de fonctions particulière : c'est cette révolution de l'apparence que décrypte Dominique Prévot, conservateur au Musée de l'armée. " Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits ". Ainsi s'exprimait le maréchal de Villars devant le Roi Soleil, au soir de la bataille de Malplaquet. D'une plume alerte, Clément Oury raconte comment une énième défaite concédée devant Marlborough sauve en réalité le royaume. Le professeur François Cadiou nous régale des portraits croisés d'Hannibal et de Scipion et, au travers de la vie de ces deux maîtres de guerre, démonte les deux moteurs de la lutte à mort entre Rome et Carthage. Dans une uchronie tirée au cordeau, Emmanuel Hecht se demande si le destin de la France n'aurait pas été complètement chamboulé par la victoire de la Fronde. Enfin, Thierry Lentz et Jean Lopez s'effordent, dans une interview croisée, de montrer en quoi la campagne de Russie de Napoléon et celle d'Hitler se ressemblent, et en quoi elles différent. De la guerre s'achève par une série d'interviews d'auteurs qui présentent leurs travaux à paraître dans le second semestre de 2021 : histoire militaire, roman et polar historique, BD d'Histoire...

06/2021

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Comics

L'ère des comics Marvel 1961-1978

C'était l'époque des héros puissants, des monstres incompris et des méchants à la psychologie complexe. Lorsqu'il publie le premier numéro de Fantastic Four, en novembre 1961, le géant de la bande dessinée Marvel inaugure une période de mutation de la culture populaire. Au cours des 20 années suivantes, les illustres Hulk, Spider-Man, Iron Man et X-Men ont bondi, fusé et volé entre ses pages. Il a tiré Captain America des frigos de l'histoire où il était reclus depuis les années 1940 et fait des Avengers la meilleure équipe de super-héros au monde. Daredevil, Dr. Strange et des dizaines d'autres se sont ajoutés à son panthéon, avec leur propre aréopage d'adversaires malveillants. Plus de 50 années plus tard, ces personnages enthousiasmants nés dans les années 1960 et 1970 sont plus populaires que jamais, toujours prêts à se battre, dans les magazines, les magasins de jouets et les films à gros budget du monde entier. Dans L'ère des comics Marvel 1961-1978, le légendaire auteur et éditeur Roy Thomas vous transporte au coeur de cette étape charnière de l'histoire des comics, une ère d'innovation triomphale dans le domaine de la narration et des personnages au cours de laquelle le super-héros s'est réinventé en tant que genre. A travers des centaines d'images et de témoignages de première main, le livre retrace la naissance de héros mythiques par leurs pouvoirs et leurs adversaires, mais ancrés dans un monde similaire à celui que connaissaient les lecteurs, des héros avec leurs problèmes, leurs batailles à mener et leurs défauts, comme n'importe qui, auxquels ils pouvaient s'identifier. On voit aussi comment, dans les années 1970, la machine à idées qu'est Marvel a intégré l'horreur, l'heroic fantasy et les arts martiaux à son écurie de demi-dieux titanesques, avec des personnages emblématiques comme l'Homme-Chose, Conan et Shang-Chi, prouvant ainsi que leur manière de raconter les histoires pouvait se dupliquer avec succès, sans capes ni combinaisons moulantes. On apprend aussi à connaître les extraordinaires architectes de Marvel, dont les noms sont presque aussi connus que les mortels et immortels auxquels ils ont donné la vie : Stan "The Man" Lee, Jack "King" Kirby et Steve Ditko, en compagnie d'autres grands du genre comme John Romita, John Buscema, Marie Severin, Jim Steranko. L'ensemble compose une exploration excitante des coulisses de cette maison mythique, une pièce maîtresse dans la bibliothèque de tout amateur de comics, qui vibre de l'énergie et de la soif d'innovation de cette époque qui vit triompher Marvel et ses héros.

10/2017

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Sciences politiques

Armée, pouvoir et démocratie en Afrique. L'exemple du Nigéria

Les coups d'Etat militaires sont passés de mode en Afrique. A quelques rares exceptions, la prise du pouvoir par la force, jadis fort répandue sur le continent, ne fait plus recette. L'élection, comme mode privilégié d'accession et de maintien au pouvoir, est devenue la règle. Les opinions publiques africaines, en phase avec l'opinion publique internationale, sont désormais réfractaires à l'irruption des armées sur la scène politique. L'Union africaine a adopté solennellement la Déclaration de Bamako, qui met hors-la-loi cette modalité de conquête du pouvoir politique. Elle a inscrit dans le marbre de son Acte constitutif une disposition qui proscrit l'accession au pouvoir par des moyens non-constitutionnels, au premier rang desquels les coups d'Etat militaires, sous peine d'exclusion de l'Etat-membre concerné des activités de l'organisation continentale. Il reste cependant vrai que l'armée, colonne vertébrale de l'Etat moderne, demeure un acteur clé dans la vie des nations africaines en formation. Son rôle de défense extérieure de l'Etat et d'ultime rempart aux institutions républicaines reste incontournable. De surcroît, dans les pays où l'armée a exercé le pouvoir pendant une longue période, celle-ci a laissé des marques profondes dans les structures institutionnelles ainsi que dans la pratique et la culture politiques de ces Etats. Tel est le cas du Nigéria. En effet, la République Fédérale du Nigéria accède à la souveraineté internationale le 1er octobre 1960. En six décennies d'indépendance, ce géant de l'Afrique a été le théâtre de six coups d'Etat militaires réussis, d'une guerre civile ayant fait plus d'un million de morts et de deux transferts réussis du pouvoir aux civils par l'armée nigériane. Au total, le Nigéria a connu vingt-sept années de pouvoir militaire et trente-deux années de pouvoir civil. Aux quatre décennies d'instabilité politique (1960-1999) caractérisées par une alternance au pouvoir de régimes civils et de régimes militaires ont succédé deux décennies de stabilité politique (1999-2019) marquées par l'alternance au pouvoir de régimes civils démocratiquement élus. Le présent ouvrage vise à montrer pourquoi et comment, à travers plusieurs vicissitudes et péripéties, par la force des choses, les militaires et les civils nigérians ont pu établir une relation dynamique faite de confrontation et de coopération et ont réussi à construire un compromis ayant produit un système démocratique original adapté aux réalités de ce pays dont le devenir conditionne, à plus d'un titre, l'avenir du continent africain tout entier.

12/2019

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Littérature française

Fragile des bronches

Le cinéaste Bertrand Blier est aussi un écrivain, ironique, tendre, insolite. Depuis 1972 (Les Valseuses), il a publié plusieurs livres. Trois d'entre eux ont connu un immense succès. Dans ce nouveau récit, il raconte une enfance à la fois réelle et réinventée, celle d'un futur cinéaste, un fils d'acteur... " fragile des bronches ". Jean-Michel Céleste est fils d'acteur. Sa mère, Gisèle, est malheureuse, elle est trompée par son mari, toujours en tournée, elle a même essayé de se jeter par la fenêtre, rattrapée in extremis. Souvent couchée, elle dépérit, le neurologue lui rend régulièrement visite. Jean-Michel, à quinze ans, grandit sans enthousiasme, malade un jour sur deux, des quintes de toux à n'en plus finir. Il aime écouter sa mère jouer du Chopin... Le médecin recommande qu'ils aillent passer quelques temps à la montagne, tous les deux, car à sa mère aussi le grand air devrait faire le plus grand bien. Ils prennent le train (encore à vapeur, dans les années 50), gare de Lyon direction Le Fayet. A la montagne, le taxi serpente à travers la forêt et les dépose devant l'établissement qui accueille Jean-Michel. Il voit avec une certaine tristesse sa mère partir ; puis découvre son chalet, et rencontre le directeur, un homme plus que sévère, injuste. Heureusement, il y a là une jolie fille, dans un second chalet, Nicole. Et heureusement, il peut retrouver sa mère, sur les pistes. Et déjeuner avec elle à l'hôtel Arbois Bettex. De la terrasse, les jours de beau temps, on peut voir le Mont-Blanc. Quand on y trouve une place... Un jour, un homme leur propose de s'assoir à sa table. Dès le début Jean-Michel sait qu'il va détester ce type de cinquante ans, trop bronzé, avec trop de dents, un type annonciateur de malheurs... De fait, une relation naît entre cet homme et sa mère. Et Jean-Michel voit des choses qu'il n'aurait pas dû voir... Il décide alors d'appeler son père à la rescousse... L'acteur débarque à la gare avec sa valise, comme un cowboy. Avec une certaine inquiétude, Jean-Michel s'interroge sur l'issue de l'affrontement, il ne peut imaginer que lui et son père finiront bientôt à Nice, aux studios de la Victorine, en compagnie d'un géant du cinéma, et que sa vie sera marquée à tout jamais par cette rencontre... Rentrée littéraire Seghers 2021.

01/2022

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Romans policiers

Terreur à Aix-les-bains

Savoie, Aix-les-Bains, de nos jours : Dominique da Prato, éminent homme d’affaires habitant Tresserve, déjeune tranquillement avec des amis au restaurant Lamartine quand, soudain, 3 hommes cagoulés et armés font irruption. 6 hommes attablés non loin de da Prato sont abattus. L’une des victimes, un Asiatique, agonise dans ses bras. Fortement choqué, da Prato contacte Francis Magenta, qu’il a connu lors de la rocambolesque course-poursuite dans la galerie commerciale de l’hypermarché de Bellegarde-sur-Valserine, afin qu’il prenne en charge cette délicate et mystérieuse affaire. Qui en veut à Dominique da Prato ? Qu’a-t-il entendu ? Qu’a-t-il vu ? Que se passe-t-il ? L’ombre de la « Cosa Nostra » semble planer sur cette fusillade. Savoie, Grésy-sur-Aix, Brison St Innocent : Une terrifiante fusillade dans le Carrefour Market suivie d’une course-poursuite dans le centre de Brison St Innocent, finit de convaincre Magenta qu’il se trame dans l’ombre quelque chose de gigantesque. Quelque chose impliquant les dirigeants des deux plus puissants États de la planète. Italie, Rome : L’avocat mafieux Noferini est inquiet. Qui est en train de jouer en solo dans son dos ? De qui doit-il avoir peur ? Le crime organisé qu’il dirige n’a jamais été aussi puissant, efficace et présent. Utilisant depuis longtemps des modèles de développement similaires aux grandes multinationales, les mafias se sont mises à l’heure de la mondialisation et Noferini a horreur de la publicité. Etats-Unis, Washington : Walter Straumer, l’ancien conseiller privé de l’ex-Président qui est en "affaire" avec Noferini, se pose également des questions. Russie, Moscou : Le géant de l’agroalimentaire et proche du pouvoir, Vassili Tchernienkov, est en colère. Qui a volé les documents impliquant Poutine dans les dernières élections présidentielles américaines ? Du Kremlin à la Maison-Blanche, en passant par New York, Palerme, Paris, Londres, Berlin, Bruxelles, Milan et l’Afrique du Sud, Francis et Stan se verront plonger dans les coulisses de la criminalité planétaire directement menacée par un Dominique da Prato désemparé. Qu’a-t-il entendu ? Qu’a-t-il vu ? Qu’a-t-il reçu ? Pourquoi Jean-Philippe Destivelles, le conseiller spécial du Président de la République, vient-il rencontrer da Prato ? Certaines vérités ne sont pas bonnes à connaître ! Qui sortira vainqueur de cette course à la mort ? Une course à laquelle s’est invité le Rectificateur, l’âme damnée de la Troisième Loge, une société secrète millénaire de justiciers impitoyables.

09/2023

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La vie quotidienne

Lila au pays des émotions

KAMISHIBAI (le butai n'est pas vendu avec). Il s'agit de 10 feuillets recto verso pour animer des lectures sur un théâtre japonais Le tome 5 de la collection Lila signe avec bébé associe une histoire, une comptine et du bébé signe. Lila au pays des émotions, tome 5, aborde le thème des émotions ! A bord du train des émotions, Lila et ses compagnons vont explorer les sensations de leurs corps quand ils vivent une émotion. Ce voyage nous éclaire, petits et grands, sur la chance que nous avons de vivre toutes les émotions ! Un petit pas vers ses émotions d'enfant est un pas de géant vers ses émotions dans sa vie de grand. Une histoire et une comptine à signer pour discuter des émotions et les accueillir avec tendresse ! Vicky Brougiannaki, coach parentale et spécialiste de l'approche empathique de l'enfant d'Isabelle FILLIOZAT, nous a fait l'honneur d'écrire la préface de Lila au pays des émotions. Vicky nous offre une vision éclairée des émotions. Elle nous invite à l'accueil de toutes les émotions de façon douce et déculpabilisante ! www. coach-parentale. com Lila est une petite fille espiègle, drôle et aventurière qui vit de beaux moments, entourée de son petit monde. L'univers de Lila est doux, coloré, bienveillant et poétique. L'illustration colorée et gaie, contribue également à l'attachement de bébé au personnage de Lila, une petite fille attachante et expressive qui, elle aussi, est à croquer ! Le bébé signe : Le lecteur est accompagné dans l'apprentissage des signes du livre, de façon ludique. Un outil pédagogique est intégré avec une vidéo insérée dans le livre via un QR code et des pictogrammes. Les signes choisis dans le livre sont utiles et utilisés dans le quotidien du bébé. La comptine facilite la mémorisation du texte tout en signant et en s'amusant. La communication gestuelle associée à la parole est aussi appelé bébé signe. Elle facilite l'expression des premiers besoins et des premières émotions de bébé, participe à son éveil, réduit ses frustrations et développe sa confiance en lui. Les signes accompagnent bébé dans la vie quotidienne (repas, dodo, jeux), mais aussi dans le décryptage de ses émotions. Les signes animent les lectures et les chansons, et ils partagent nos rires et notre complicité. Caractéristiques techniques : Livre relié avec une belle couverture cartonnée façon BD, finition pelliculage brillant Pages intérieures demi-mat 150g Le format : 20X18cm 100% Made in France !

11/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Les Cinq Meutes. Tome 1, Rejetée par l'Alpha

Il m'a rejetée, puis il a réalisé que j'étais le centre de son univers. Tant pis pour lui. Una Je garde la tête basse. Dans cette meute arriérée, les femmes sont mal considérées, et ma jambe blessée fait de moi une marchandise endommagée. Ca n'aide pas que je n'ai jamais réussi à me métamorphoser en louve... Malgré tout, je n'ai pas peur de la vie de célibataire. Personne ne fait attention à moi et ça m'arrange bien. Mais quand la biologie entre enfin en jeu, je perds la tête. Je revendique notre Alpha comme mon compagnon, et il me rejette devant toute la meute. Je survivrai. C'est ce que j'ai toujours fait. Qui veut d'un abruti arrogant pour compagnon, de toute façon ? Killian Pour être le leader que la meute méritait, j'ai dû me montrer dur. Impitoyable. Je ne flanche pas, et je ne fais jamais d'erreurs. Et s'il y a une chose dont je suis certain, c'est qu'Una Hayes n'est pas ma compagne. Mon loup est peut-être attiré par elle, mais si elle était mienne, je le saurais. Et même si je reviens constamment vers elle... même si elle ne sort plus de ma tête... Je suis le mâle le plus fort depuis cinq générations. Je peux faire entendre raison à une femelle. Il n'y a pas moyen que j'aie ruiné la meilleure chose qui me soit arrivée. Je suis l'alpha de la meute de Quarry. Je ne perds jamais. UNE SERIE QUI A DEJA CONQUIS LES LECTEURS (source GOODREADS) " Il s'agit d'une nouvelle version d'une histoire de loup-garou, mais qui conserve tout ce que vous aimez des anciennes. Le point fort de ce livre est Killian, à la fois l'homme et le loup. Son caractère est complexe, dur quand il le faut mais doux avec Una. " " Si tu aimes les romances paranormales, les âmes soeurs, le mystère, un glorieux arc de rédemption, l'une des meilleures plates excuses de la part d'un héros que j'ai jamais lues, et un mâle alpha qui respire la force mais qui est un tendre géant quand il le faut, ce livre est fait pour toi. " " Je n'ai pas pu m'arrêter de lire ce livre, et je ne pourrais jamais assez le recommander. C'était honnêtement parfait. L'angoisse, le drama, les plates excuses, le spicy... J'ai tout aimé ! Je pense que c'était extrêmement bien écrit et l'un des meilleurs livres sur les métamorphes que j'ai lu depuis longtemps. "

02/2023

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Généalogie

Généalogie. Mon arbre 7 générations à remplir

Vous faites de la généalogie et vous aimeriez évoquer vos recherches avec vos proches ou vos cousins ? Vous n'en faites pas, mais vous souhaitez noter pour vos petits-enfants les noms des aïeux que vous avez connus et leur transmettre des photos souvenirs ? Vous rêvez d'un arbre accessible et facile à montrer, mais sans pour autant l'afficher sur un mur ? Ce bel arbre relié est la réponse idéale. Il se range dans votre bibliothèque. Comme un livre, il s'attrape d'un geste et se déploie de façon simple. Il s'articule autour d'un personnage central (vous-même, ou l'un de vos parents ou grands-parents, selon votre choix) dont vous notez le nom sur la couverture et sur le dos du livre (le repérage reste facile dans votre bibliothèque, même si vous avez rempli plusieurs arbres reliés). Il permet d'en noter la descendance (deux générations au-dessous : enfants et petits-enfants) et l'ascendance (quatre générations au-dessus, jusqu'à ses arrière-arrière-grands-parents), donnant une vision synthétique de sept générations sur environ deux siècles. Il peut être aisément rempli à la main ou par des étiquettes autocollantes à imprimer chez vous. Un mode d'emploi déraille est donné au verso de l'arbre, à côté d'un espace de rédaction pour des compléments et des histoires de vie. Une pochette intérieure permet d'y associer des photos, des faire-part, des lettres, des documents familiaux divers : un partage de souvenirs facilité lorsque vous montrez l'arbre à un proche (pas besoin de fouiller vos tiroirs ou d'allumer votre ordinateur : les documents les plus précieux sont là). Que votre descendance soit "aussi vaste que les étoiles dans le ciel" ou se compte sur les doigts d'une main, peu importe : vous avez tous un arbre ascendant géant à montrer et des histoires à raconter. A vous de jouer ! Page de dire rappelant le nom du personnage central de l'arbre. Les quatre faces disponibles au verso de l'arbre sont occupées par des conseils et des zones de compliments à remplir. Une pochette à soufflet collée sur la reliure permet d'associer à l'arbre des photos, des faire-part et des documents familiaux divers (jusqu'à 1 cm d'épaisseur). Le recto (longueur : six A4) porte l'arbre généalogique 7 générations (4 montantes et 2 descendantes autour du personnage central). L'arbre est collé sur la reliure et ne peut donc ni se perdre ni se froisser. Ruban d'attache. Reliure cartonnée.

07/2021

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Revues

Revue du crieur N° 20 : Immunité partout, humanité nulle part !

Qu'est-ce qu'être vivant ? En ces temps de pandémie mondiale et de démagogie électorale, il est urgent de déconfiner nos espaces mentaux. C'est à cet effort que nous invite le romancier Alain Damasio en ouverture du vingtième numéro du Crieur. Etre vivant, écrit-il, c'est se confronter à ce qui n'est pas soi, être traversé par l'altérité. Extirpons-nous de l'obsession immunitaire qui délite les liens, détruit les collectifs et mine notre humanité. Regarder le monde autrement qu'à travers le prisme nationaliste et masculiniste ? Une expérience à laquelle Michel Sardou a échappé, constatent Solène Brun et Claire Cosquer dans un portrait consacré au chanteur, idole des milieux conservateurs depuis des décennies et chantre de la lutte contre la " bien-pensance ". L'écrivain Mario Vargas Llosa, récemment élu à l'Académie française, aura lui aussi été épargné par les tentations progressistes. Le parcours du prix Nobel péruvien, retracé par Ludovic Lamant, est marqué par un soutien sans failles à la droite dure latino-américaine et espagnole. Changer le monde fut en revanche le rêve de Charles Piaget, le syndicaliste de Lip, autour duquel une coalition militante hétéroclite s'agrégea en 1974 dans l'espoir d'en faire un candidat à l'élection présidentielle. Un épisode éphémère raconté par Théo Roumier, qui pose la question du débouché politique des luttes sociales et de la construction d'une alternative anticapitaliste. Voir le monde différemment suppose aussi de sortir de chez soi, de se déplacer. C'est ce que propose Soline Nivet que nous accompagnons dans ses déambulations parisiennes à la découverte des multiples opérations immobilières lancées par Xavier Niel, le fondateur Free. Que révèle l'emprise croissante du géant des télécoms sur nos paysages urbains ? Antoine Pecqueur, pour sa part, s'est rendu à Karthoum, à la rencontre des street artistes en lutte contre la junte militaire au pouvoir au Soudan. Protestations populaires également dans l'ancien " pré carré " français en Afrique où ce qu'on qualifie trop rapidement de " sentiment antifrançais " cache en réalité un mouvement politique qui vient de loin, expliquent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla : la révolte contre la Françafrique. Au sommaire enfin, Elodie Serna mène une passionnante réflexion sur la contraception au masculin. Face au désintérêt des hommes et aux craintes des femmes, faut-il enterrer une bonne fois pour toutes ces moyens de contraception qui peinent à émerger ? Gageons plutôt que la contraception des hommes pourrait constituer un véritable enjeu des luttes féministes.

03/2022

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Jeux

L'Histoire du Point'n Click. L'épopée du jeu d'aventure graphique

Au début des années 1990, le point'n click compte parmi les genres les plus populaires. Via les interfaces graphiques et notamment l'usage généralisé de la souris sur ordinateur, le jeu vidéo se fait incroyable conteur d'histoires. Invitation à la déambulation dans des décors que l'on parcourt du bout du curseur, ce genre sait aussi se faire impitoyable lorsqu'il ponctue ses scénarios d'énigmes et autres puzzles à résoudre, conditionnant l'accès à la prochaine scène tant espérée. Il faut avoir connu la vertigineuse sensation du déclic, ce moment de fulgurance où l'on saisit soudainement quel objet associer avec tel autre ou quel mécanisme plus ou moins ésotérique activer pour enfin progresser, après des jours d'errance dans les mêmes lieux, pour pleinement saisir tout le sel du "pointer-cliquer" de la grande époque. Genre narratif propulsé par l'avènement des interfaces graphiques, le point'n click va imposer des auteurs incontournables comme Roberts Williams, co-fondatrice du géant américain Sierra On-Line, mais aussi Ron Gilbert et Gary Winnick, créateurs de Maniac Mansion ou encore Tim Schafer (Day of the Tentacle) chez l'éternel concurrent LucasArts. De l'irrésistible The Secret of Monkey Island au glaçant Phantasmagoria, en passant par le flegmatique Tex Murphy de Under a Killing IDoon, l'âge d'or du point'n click est peuplé de personnages et univers emblématiques que cet ouvrage se propose de redécouvrir. Pour saisir toute l'importance du genre, il s'agit de resituer sa place au sein d'une évolution globale du jeu d'aventure graphique, prenant ses racines dans les interfaces textuelles progressivement enrichies de visuels dans les années 1980, mais initiant aussi à long terme une "tradition" narrative dont découlent des expériences modernes plus fluides mais toujours régulièrement désignées, plus ou moins pertinemment, comme appartenant à une famille "point'n click" étendue. Loin de se cantonner à un pur dispositif technique associé à l'usage de la souris, la notion de point'n click rime avec grande aventure autant sur micro-ordinateurs que consoles mais aussi technologies nouvelles ou encore à inventer. Malléable et protéiforme car passé par différentes époques et courants, l'exercice du jeu point'n click a régulièrement mis en lumière des auteurs, ambitionnant de sublimer, transfigurer ou consacrer les codes du genre narratif, que l'on croisera au fil de ces pages. Bon voyage parmi ces titres, créateurs et studios qui ont donné ses lettres de noblesse au genre au fil des décennies.

01/2022

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Littérature étrangère

L'île aux paons

Au milieu de la Havel, cette rivière qui coule à l'ouest de Berlin, se dresse l'île aux Paons. C'est là que les visiteurs qui décident de fouler cette terre pleine de mystères peuvent croiser Marie, la demoiselle du château, née à l'aube du XIXème siècle. Les années passent mais ni Marie ni son frère Christian ne grandissent ; dans l'ombre des hauts fonctionnaires et du jardiner de la cour, ces deux nains vivent au rythme des événements qui touchent le royaume de Prusse. Les guerres napoléoniennes sont terminées, l'île aux Paons est resplendissante. On y cultive des fleurs, des cerises, des fraises, on y entretient une pépinière, et l'on commence à y planter des figuiers et des framboisiers. On installe également une somptueuse palmeraie chauffée, puis une ménagerie. Au gré des expéditions royales et scientifiques, des animaux exotiques débarquent sur l'île ainsi que de nombreuses curiosités : aux paons s'ajoutent des kangourous, des fauves, des pachydermes, des élans, des marmottes, des lamas, mais aussi un géant boiteux et un jeune sauvage des îles Sandwich, l'architecte Schenkel et le paysagiste Lenné, des scientifiques, des artistes qui se mêlent à la faune et la flore. Marie, quant à elle, apprend à vivre malgré les regards étonnés et parfois malveillants des nouveaux venus. Se réfugiant un temps dans une relation incestueuse avec Christian, elle tombe amoureuse de Gustav, le neveu du jardinier de la cour. Leur relation est trop difficile à assumer pour Gustav qui n'a pas le courage d'accepter ses sentiments pour une naine ; mais Marie tombe enceinte. Elle refuse que le père du bébé approche son fils, c'était sans compter sur la méchanceté de Gustav qui revient pour récupérer l'enfant et l'éloigner de sa mère, au moment où l'île - victime de la folie et de l'indifférence cynique de son roi - sombre peu à peu dans le délabrement. Restée seule en ces lieux où ne passent plus que de rares visiteurs, hantée par les souvenirs de son fils disparu et de son frère assassiné, Marie tente alors de faire perdurer le mythe de cette terre fantasque en attendant la mort... C'est avec beaucoup de grâce que Thomas Hettche nous fait découvrir la mystérieuse île aux Paons, ses habitants et les secrets qu'elle protège. D'une plume délicate il donne vie à d'extraordinaires personnages confrontés à la passion, la différence et la violence de l'histoire.

02/2017

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Sociologie

La fin du journalisme ? Dérives numériques, désinformation et manipulation

En vingt-cinq ans, la révolution numérique a entraîné une profonde remise en cause des mécanismes fragiles de la démocratie, l'information étant un domaine particulièrement menacé. Cet essai propose une analyse inédite et extrêmement poussée d'un sujet souvent abordé, mais sur lequel, en France, la réflexion est encore balbutiante. Alors que les nouvelles circulaient commodément par des moyens éprouvés par le temps, le papier d'abord puis, au cours du XXe siècle, la radio et la télévision, on a assisté en deux décennies à une infinie multiplication de canaux charriant sous forme de textes ou de vidéos le meilleur comme le pire, messages issus d'initiatives individuelles ou d'organismes de taille planétaire, voix d'opinions alternatives ou objets de manipulations étatiques. Les publics, jeunes et moins jeunes, se sont adaptés plus ou moins rapidement à cette nouvelle organisation. Celle-ci, au nom de la gratuité et d'une liberté totale en apparence, séduit aisément les consommateurs, tout en dissimulant soigneusement les immenses intérêts financiers qui se mobilisent autour de la collecte massive des données personnelles. Cette collecte, qui contourne tous les circuits traditionnels et menace notamment la survie économique des médias en drainant les recettes publicitaires, s'est opérée dans un vide juridique sidérant, qui contraste avec l'appareil réglementaire et judiciaire qui s'est bâti au fil des décennies et s'impose aux autres systèmes de communication. La vie privée est devenue une marchandise, objet de myriades de transactions par les géants du Web, et exploitées à des fins commerciales, mais aussi politiques, comme on l'a vu lors des élections américaines ou du référendum sur le Brexit, et comme on risque de le voir encore à l'avenir, notamment pendant les élections européennes. Cet essai a pour objet de mieux cerner la question de la désintégration des mécanismes de l'information qui étaient jusqu'alors en usage dans les sociétés démocratiques dont ils constituaient le ciment et qui sont remplacés par un brouhaha aux structures invisibles mais bien réelles. Ses analyses vont beaucoup plus loin que celles qu'on a coutume de lire en France, parce qu'il s'appuie sur des études et publications américaines, les Etats-Unis ayant une longueur d'avance sur le sujet. Il propose aussi d'engager une réflexion sur les solutions possibles. Car, sans la mise en place de solutions efficaces pour stopper les abus de tous ordres et aider l'expression d'une information responsable, c'est toute l'organisation démocratique et pluraliste de nos sociétés qui se désintégrera à son tour. Des tentatives de réglementation sont en cours des deux côtés de l'Atlantique mais elles ne sont pas suffisantes pour rétablir de nécessaires équilibres. Or le temps presse.

03/2019

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Monographies

Paquebots

Le 22 janvier 1933, Méheut est invité à la Ciotat pour le lancement du paquebot Président-Doumer. Il adresse alors à sa collaboratrice Yvonne Jean- Haffen cinq croquis à la gouache qui constituent une petite chronique en images de l'événement (Dinan, musée de la Grande Vigne). En 2020, une autre oeuvre en lien, plus grande et plus aboutie, est acquise par le musée Mathurin Méheut. Cette gouache, remarquable par ses qualités de composition et son chromatisme, sera présentée pour la première fois au public dans le nouveau musée. A cette occasion, l'exposition d'inauguration sera consacrée aux paquebots, en hommage à ces machines géantes que Méheut a représentées, décorées, et sur lesquelles il a aussi voyagé. Entre 1923 et 1950, Méheut réalise des travaux de décors et d'illustrations pour une vingtaine de paquebots des deux grandes compagnies maritimes françaises : les Messageries Maritimes (lignes du Moyen et de l'Extrême-Orient, des océans Indien et Pacifique) et la Compagnie générale transatlantique. Outre la réalisation de décors, Méheut collabore de diverses manières avec les compagnies maritimes. En 1927, il participe à l'Album édité par les Messageries Maritimes à l'occasion du 75e anniversaire de la compagnie et réalise plusieurs études sur le thème de la licorne, son emblème. En 1928, il crée le carton pour la mosaïque au sol du hall de l'hôtel des Messageries Maritimes à Paris, réalisée par Gentil & Bourdet. Enfin, Méheut travaille à des illustrations destinées aux cartes-menus ainsi qu'aux plaquettes et brochures publicitaires des deux compagnies. La composition du Président-Doumer est très originale au regard de son sujet principal, le paquebot. Dans un format panoramique, Méheut déploie l'imposante masse rouge minium au second plan. Cette coque encore vierge de tout équipement apparaît, statique, comme coincée entre les rochers de la Ciotat et le quai où des pêcheurs s'activent dans la plus totale indifférence. Dans cette représentation, Méheut laisse de côté ce qui est mis en avant dans l'iconographie habituelle du paquebot : la majesté, le gigantisme, le modernisme, la puissance conquérante et l'imaginaire du voyage, le tout servi par des compositions dynamiques. Dans ses croquis réalisés en tant que passager à bord de l'Ile-de-France, Méheut préfère s'arrêter sur des scènes anecdotiques plutôt que sur les très chics voyageurs, ou sur le détail d'un hublot plutôt que sur le cadre somptueux des premières classes. La singularité de son regard sur la vie à bord se mesure à l'aune des images, très mises en scène, données par la photographie et les dessins promotionnels de l'époque. Ce ne sont pas tant le luxe, l'élégance et l'art de vivre qui intéressent Méheut que des petits instants de vie saisis à la volée.

09/2022

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Thrillers

Cannabis Social Club Orchestra

La Costa del Sol est un rêve européen. Charmants villages andalous, plages dorées ; blanc infini, horizon bleu et azur, bars et fiestas, grillades et fumeurs mélomanes. Une bulle de vacances éternelles, loin des angoisses du monde et de la paranoïa virale ou guerrière. Cosmopolite, Beatriz est anglo-espagnole et cherche le véritable amour en lisant Under The Volcano en version originale tout en se prostituant occasionnellement pour payer son loyer. Récemment exilé, Nestor l'ingénieur n'aime pas qu'on l'appelle Nestor. Son deuxième prénom, Ramon, le dévore entièrement ; il veut s'arracher à son passé, l'Andalousie et les guitares lui font oublier sa vie française trop ordonnée. Joe Smith est un sosie noir et californien de Samy Davis Junior ; champion cycliste et trader à la fois...

Des filles de joie trop curieuses ; un flic tordu et tordu ; un trust au Delaware ; la DEA, les faux-semblants, le sentiment et l'hypocrisie mortelle. Les destins s'entremêlent et nous dévoilent les coulisses de ce Truman Show du Bonheur, nous menant du microcosme folklorique d'un Cannabis Social Club au macrocosme du trafic international où les géants pharmaceutiques règnent en maîtres. L'intrigue se dévoile ainsi sans narrateur, dans un rythme soutenu, à travers les univers mentaux de personnages distincts en action, leurs vécus et leurs enjeux intimes, tissant une trame propice au suspense dans une tension qui croît au fur et à mesure que les enjeux existentiels et matériels de chacun nous sont révélés. Ce procédé parvient à tenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. Et même après ! « Joe Smith, le cycliste est-il toujours en vie ? » demandera l'observateur curieux. Seule la DEA devrait le savoir. La particularité cosmopolite de la région andalouse fait que les réflexions et les dialogues de chacun des intervenants auraient dû se dérouler alternativement en anglais, espagnol ou français, ce qui n'est heureusement pas le cas pour le confort du lecteur, sans pour autant que le culturel, les différences sexuelles et linguistiques de chacun ne soient constamment présentes dans les histoires intérieures qui se s'imbriquent peu à peu.

La précision de la dramaturgie, l'induction d'évidences trompeuses, la subjectivité attachante des personnages, toujours en rupture avec les clichés du genre policier, l'extrême concision du style, la rétrospective et les ellipses, rappellent les techniques de l'art cinématographique sans jamais en arriver à la sécheresse du scénario. Le passé de l'auteur en tant que réalisateur de télévision y est peut-être pour quelque chose. Quelques mots malicieux qui vous embarquent à votre insu et vous voilà parti dans l'histoire. Un voyage en images, en musiques et en parfums, entièrement offert par le verbe, et qui vous parle entre les lignes.

03/2022

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Religion

L´islam conquérant. Textes-Histoire-Stratégies

Cela fait plus d'une décennie que des voix s'élèvent pour nous redire que les violences commises au nom de l'islam n'ont rien à voir avec l'islam. Entre les motivations, souvent complexes, des individus qui embrassent une forme révolutionnaire de l'islam et les enseignements opposés que les religieux tirent du Coran, il est souvent difficile de parvenir à des conclusions claires à propos de la question de la violence en islam. Si, face à cette situation, certains se résignent au flou qu'alimentent les interventions médiatiques de tels religieux ou spécialistes de l'islam, d'autres préfèrent s'engager dans l'étude de ses textes fondateurs pour apprendre d'eux et de leurs commentateurs classiques, ce que l'islam enseigne. C'est le pari que Shafique Keshavjee, auteur de 'L'islam conquérant' a choisi de relever. Trois ans d'études intensives, de consultations et de réflexions l'ont conduit à la rédaction de ce livre solidement documenté et soucieux de donner de son sujet une vision aussi objective que possible. En primeur et disponibles sur ce site, les articles " Visages de l'islam contemporain " https : //iqri.org/diversite-des-islams-contemporains/ et " Unité et diversité de l'islam " https : //iqri.org/unite-et-diversite-de-lislam/ donnent des extraits de son livre. " L'islam semble être aujourd'hui LE problème numéro un de la planète. On ne pouvait trouver meilleur profil pour parler en connaissance de cause de l'islam aujourd'hui. Puisse cet ouvrage susciter chez le lecteur un réveil, un sursaut et une prise de conscience, qui aident notre civilisation à échapper à un naufrage imminent. " Extraits de la préface d'Henri Boulad, prêtre jésuite égyptien Recommandations du livre de Shafique Keshavjee - L'islam conquérant " J'ai lu ce livre avec le plus grand intérêt, étant quotidiennement confronté à la question musulmane. Il est riche, clair, précis, respectueux. Je remercie son auteur d'avoir fourni cet immense travail, dans lequel j'ai particulièrement apprécié de lire des citations de texte de référence ." Bernard-Zoltán Schümmer, pasteur dans l'Eglise Protestante Unie de Belgique " Faites de toutes les nations mes disciples " a enseigné le Christ. Et depuis deux mille ans, les Chrétiens ont tenté de diverses manières, parfois par la force, de convertir le monde entier. On ne saurait donc reprocher aux Musulmans de chercher à conquérir le monde : il est finalement assez légitime que tout croyant, convaincu d'avoir trouvé la Vérité, cherche à en faire profiter les autres. Mais par quels moyens ? Voilà toute la question. Shafique Keshavjee ose rappeler au lecteur que toutes les religions ne sont pas équivalentes. Jacques-André Haury, médecin et politicien vaudois " Dans la marée des livres qui déferlent sur les plages de nos librairies, on en trouve peu qui cherchent à nous rendre meilleurs. " L'islam conquérant " est un de ceux-là. D'abord, il nous avertit d'une réalité souvent ignorée : tous les musulmans n'ont ni le même rapport aux textes fondateurs de l'islam ni la même manière de le pratiquer. Ensuite, ce livre fait du bien à l'intelligence. Il montre que derrière l'imposant système de l'islam, il y a un ensemble complexe d'articulations qui ont pour but de servir son ambition hégémonique. Enfin, il convoque la conscience de chacun, chrétiens y-compris. Comment vivons-nous notre foi ? Servons-nous un système dominateur ou marchons-nous avec le Libérateur ? "

01/2019

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Théâtre - Pièces

La statue de temps

La délicatesse. C'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture des poèmes de Gaëtane de Lansalut. Délicatesse et simplicité. Un univers enveloppant bien que minimaliste. La beauté de l'instant saisi dans sa fugacité. L'harmonie des contraires, puisque la statue évoque l'objet lourdement ancré, tandis que le temps, fugace, est par essence volatile. Les mots de Gaëtane ouvrent nos yeux sur ce monde qui nous entoure, et que nous avons perdu l'habitude de contempler. Pas besoin de chichi : une miette de pain, des flocons de neige, le café du matin, la rosée, le soleil levant, le ciel bleu, un caillou, suffisent à éveiller l'intensité de nos sens. La statue de temps est à l'image de l'autrice : sensible et émouvante, drôle et profonde, idéaliste et réaliste tout à la fois. A travers les lignes se devine la quête de l'Absolu dans les moindres détails du quotidien. Mis en scène au théâtre de Nesle, les poèmes de Gaëtane, subtilement interprétés par la comédienne Bérengère Warluzel et accompagnés à la flûte par Julie Huguet, faisaient l'effet d'un temps comme suspendu. Dans son atmosphère clair obscur, dans son dépouillement, la scène ressemblait à une peinture de Georges de La Tour. Intimistes et vibrants, les tableaux de Gaëtane de Lansalut interrogent la vie en même temps qu'ils la célèbrent, avec amour. Virginie Larousse Rédactrice en chef du Monde des religions. Ce sont des poèmes de jeunesse bien souvent, écrits d'une traite sous une impérieuse inspiration qui me faisait prendre le stylo ou la plume (de l'ordinateur) sans attendre. Un trépignement à écrire. De jour, de nuit. Je me suis toujours demandé dans quel état il fallait être pour écrire. Pour être inspiré(e). Que devenait notre conscience ? Dans quel univers fallait-il être pour succomber aux délices des mots bien souvent au bord de l'intime si ce n'est aux marges de l'indicible. Il est apparu que le temps avait une valeur pondérale dans certains de mes textes. Faisant accroitre leur maturation. Puis un déclic. Des textes nés comme ça. Au fil de l'eau. Au fil du temps. Au gré des rencontres. Ce fut celle avec la flûtiste Julie Huguet au Japon, qui a cru en mes textes et les a proposés à la comédienne Bérengère Warluzel pour en faire un spectacle d'une heure au théâtre de Nesle, les jeudis des mois de février et mars 2019. Avec le soutien du metteur en scène Jean-Daniel Laval. Et un projet est né. Une statue de temps qui veut se promener dans les théâtres, les bibliothèques ou les librairies ou chez les gens, dans leur salon, au gré des rencontres là aussi. Poèmes en prose et morceaux de musique s'intercalent judicieusement pour narrer la vie, sous une forme plutôt introspective, sensible et imagée. Chacun pourra y retrouver le thème du temps qui passe, de la vie allègre qui se déroule inexorablement comme pourrait-on dire un voyage. Ce spectacle s'adresse à toutes et tous. Les poèmes nus peuvent aussi être agencés et mis en scène d'une autre manière, avec une autre musique. Ainsi y a-t-il eu une alliance complice de la musique de Johann Sebastian Bach à la flûte et du texte qui a pu émouvoir. Un spectacle à hauteur d'enfant, contemporain et classique à la fois, qui a eu l'ambition folle de nous faire nous réjouir. Car tout, au fond, est à faire avec amour. Gaëtane de Lansalut

04/2021

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Encyclopédies de poche

Les phares. Gardiens des côtes de France

En pierre, en béton, en métal, dressé sur un récif au milieu des flots, ou plus souvent construit à terre, sur un cap, une pointe, à l’entrée d’un port, le phare est un élément incontournable du paysage maritime. Vestige d’une époque révolue depuis l’avènement du radioguidage et du GPS, il témoigne d’une aventure technologique et humaine hors du commun. L’histoire des phares de France commence à la fin du XVIe siècle avec la construction dans l’estuaire de la Gironde du phare de Cordouan. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’autres tours sont construites, sur les îles de Ré, d’Oléron ou encore d’Ouessant, tant pour assurer la signalisation des côtes que pour garantir la défense du littoral. Malgré les améliorations techniques telles que le remplacement des foyers à bois ou à charbon par des lampes à huile et la mise au point du réflecteur rotatif pour éclairer tout l’horizon, l’efficacité des phares demeure limitée et leur entretien problématique. Tout change au début du XIXe siècle avec l’entrée en lice des ingénieurs des Ponts et Chaussées, responsables désormais du balisage et de l’éclairage des côtes françaises. L’un d’eux, Auguste Fresnel, fait un pas de géant en inventant un appareil lenticulaire révolutionnaire mis en place pour la première fois à Cordouan en 1823. Plus économe, il permet d’augmenter considérablement la portée du signal lumineux. La France peut désormais se lancer dans un programme ambitieux: la création, sur l’ensemble de ses côtes, d’une « ceinture lumineuse » où chaque phare « étoile » sera identifiable par sa portée et son signal. En 1800, la France comptait une quinzaine de phares; soixante-dix ans plus tard, on en dénombre 291, édifiés sur la côte mais aussi en pleine mer, tel Ar-Men dont la construction, à l’extrémité de la chaussée de Sein, durera 14 ans, de 1867 à 1881. A cette date, Paris est devenue la capitale industrielle des phares et sa production illumine le monde. C’est le temps des gardiens et de la veille du feu, mais également celui des baliseurs, où marins et ouvriers embarquent pour entretenir l’ensemble des « aides à la navigation »: tourelles, bouées, balises, amers. La vie au phare est celle d’un bateau de pierre: le rythme du quart, l’autonomie en vivres et en matériel, le bruit des machines – un groupe électrogène, une sirène de brume -, l’odeur tenace d’huile… Chacun maîtrise le temps comme il peut. Dans les phares en mer, les conditions de vie sont plus contraignantes encore et l’isolement presque carcéral. Certains ont baptisé ces phares les « enfers », par opposition aux phares à terre (les « paradis ») ou dans les îles (les « purgatoires »). Cette dénomination a contribué au mythe des phares et inspiré poètes, romanciers et cinéastes.

01/2012

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Histoire de l'art

Sous le regard de Méduse. De la Grèce Antique aux arts numériques

Figure incontournable de la mythologie grecque, Méduse a exercé son pouvoir de fascination sur de nombreuses générations d'artistes qui ont contribué à la création d'un répertoire d'images d'une richesse inouïe. Le catalogue est consacrée à l'évolution de ces représentations, des premières sources iconographiques de l'Antiquité jusqu'aux productions artistiques les plus récentes. Dans les premières versions écrites du mythe, Méduse est une divinité primordiale terrifiante, petite-fille de la Terre (Gaïa) et de l'Océan (Pontos), mentionnée sous le nom de Gorgone. Une première variation, introduite dès le 5e siècle avant notre ère, voit en Méduse non plus une divinité régnant sur l'univers, mais une mortelle, victime d'une monstrueuse métamorphose que lui inflige la déesse Athéna. Reconnaissable à sa chevelure grouillante de serpents et ses yeux écarquillés, Méduse est une figure particulièrement ambiguë et paradoxale : à la fois instrument de mort, par son regard pétrifiant tous ceux qui le croisent, et symbole de vie, puisque de sa tête sacrifiée naissent le cheval Pégase et le géant Chrysaor. Au cours des siècles, les lectures du mythe évoluent, faisant subir à Méduse de multiples métamorphoses qui font d'elle le reflet des peurs et des fantasmes de la société occidentale. Malléable et toujours en phase avec l'époque de sa création, la figure de Méduse se renouvelle constamment. Pour les Grecs, elle est d'abord l'incarnation de la terreur, une vision insoutenable de la mort. La période médiévale, marquée par la morale chrétienne associant sexualité et péché, assimile Méduse à une beauté séductrice. A la Renaissance, son visage horrifique devient une métaphore de l'Art et de sa puissance visuelle. Figure toujours changeante, Méduse développe un caractère mélancolique au 19e siècle. Pour les préraphaélites anglais puis pour les symbolistes, elle perd parfois de son aspect monstrueux et devient une jeune femme à la beauté rêveuse. L'univers dans lequel elle bascule témoigne de l'accablement qui gagne les artistes face à la modernité industrielle. Cette course effrénée vers le progrès entraîne la rupture progressive de l'Occident avec la culture gréco-romaine qui l'a nourri durant des siècles, et Méduse devient alors le témoin affligé d'un monde désenchanté. Les angoisses et les atrocités du 20e siècle redonnent à Méduse sa puissance mortelle, et c'est finalement à Hollywood et dans le jeu vidéo que celle-ci va trouver un nouveau terrain fertile où se renouveler, grâce aux spécialistes des effets spéciaux. Aujourd'hui, Méduse fascine toujours les artistes qui s'appuient, notamment, sur les outils numériques pour renouveler leur approche plastique. Mais quelles sont les mutations actuelles de Méduse ? Figure populaire et politique, elle pourrait bien incarner un principe d'insoumission à l'ordre aussi bien qu'un féminisme militant...

05/2023

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Histoire ancienne

Phénomène pressignien. La diffusion des poignards et autres silex taillés du Grand-Pressigny en Europe occidentale au Néolithique

Le concept de "phénomène pressignien" renvoie à l'énorme production de très longues lames de silex débitées sur les grands ateliers de la région du Grand-Pressigny, dans le sud de la Touraine, mais aussi à la vaste diffusion de ces lames géantes sous forme de poignards en Europe occidentale, pendant plus de 5 siècles, entre 3000 et 2450 av. J.-C. Cette production remarquable des derniers siècles du Néolithique constitue l'une des ultimes productions lithiques spécialisées, au moment où se développe ailleurs en Europe et dans le Sud de la France la métallurgie du cuivre. A partir des années 1990, ce phénomène a fait l'objet de plusieurs travaux universitaires. Grâce à une meilleure caractérisation pétrographique du silex très particulier du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny, ces travaux ont attesté la présence de poignards, couteaux à moissonner, mais aussi d'éclats, dans l'Est de la France, en Suisse occidentale, dans le Massif armoricain et le Nord-Ouest de l'Europe. Ces études se sont poursuivies sur l'ensemble de notre territoire et au-delà dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche relayé par une Prospection thématique programmée. Désormais, avec une base de données couvrant l'Europe occidentale, l'extension de cette diffusion est bien établie. On peut ainsi mesurer son rayonnement géographique, qui atteint les rives de la Weser dans le nord de l'Allemagne, à 900 km de distance, mais ne franchit ni les Alpes ni les Pyrénées et on perçoit l'apogée de la production des ateliers pressigniens vers 2600 av. J.-C. De plus, une étude techno-typologique des produits exportés a permis d'établir une évolution chronologique du débitage de lames de plus en plus longues, et de leur aménagement en différents types de "poignards". Ainsi, on a pu ici commencer à apprécier l'ampleur de cette diffusion et sa diversification selon les régions et périodes, et y détecter différents mécanismes de diffusion. Les produits pressigniens, essentiellement des poignards, sont des biens valorisés dont la valeur d'affichage est incontestable, même si une grande partie d'entre eux ont été utilisés - surtout comme outils à moissonner - et ravivés ou même recyclés en grattoirs ou briquets jusqu'à leur cassure et/ou rejet. En milieu sépulcral, ils accompagnent certains inhumés seulement, sans doute de rang social élevé au sein de cette société de la fin du Néolithique, dont la hiérarchisation s'affirme, avec le développement de "signes virils, voire guerriers", comme les pointes de flèche et les poignards eux-même. Si la direction scientifique de l'ouvrage ne fut pas un "long fleuve tranquille", la passion partagée par tous les chercheurs en facilita sa réalisation. Ce travail attendu par les néolithiciens et plus largement par la communauté des archéologues ne présenterait pas cette unité de fond et de forme sans la politique éditoriale de l'Association des Publications Chauvinoises (APC), particulièrement grâce aux compétences de Sylvie Clément-Gillet

10/2019

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XXe siècle

Eternelle

Sandro poussa un profond soupir. Il était désespéré que les choses en soient arrivées là. Sa famille qui se débattait pour survivre, Marco qui prenait de gros risques pour lui venir en aide. Ce n'était pas comme ça qu'il avait imaginé sa vie, ni celle de Marco ou d'Elisabetta. Il pria pour qu'ils surmontent ce que l'avenir allait leur réserver. Il était terrifié à l'idée qu'eux tous glissaient inexorablement vers la guerre, vers la gueule béante d'un monstre qui pouvait les avaler tout entiers, comme la baleine avait avalé Jonas. En dépit de leurs différences, Elisabetta, Marco et Sandro forment un trio inséparable depuis l'enfance. Elisabetta est une passionnée qui rêve de devenir romancière. Marco un sportif plein d'énergie. Sandro, doux et rêveur, est issu d'une famille de Juifs aisés et excelle dans les mathématiques. Au fil du temps, l'amitié des deux garçons pour Elisabetta s'est transformée en amour et tous deux rêvent de la conquérir. Mais à l'automne 1937, au moment où Mussolini affirme son pouvoir et aligne le fascisme italien sur le nazisme d'Hitler, leur vie bascule. Désormais, le lien qui les unit depuis toujours sera mis à l'épreuve avec une violence qui dépasse tout ce qu'ils auraient pu imaginer. Ce que la guerre a détruit, seul l'amour peut le réparer. Lisa Scottoline nous offre une épopée historique bouleversante qui met en scène un triangle amoureux au coeur de Rome... dans l'ombre rampante du fascisme, une des périodes les plus sombres de l'Italie. " Un roman historique très abouti, truffé de détails, avec des personnages attachants. " Washington Post " Eternelle semble si vrai qu'on a presque le goût des cappelletti à la bouche en se perdant dans les pages de ce merveilleux et déchirant voyage en Italie. " Martha Hall Kelly " L'admirable incursion de Scottoline dans la fiction historique donne habilement vie aux événements de la Seconde Guerre mondiale. Les passionnés de cette période seront captivés par ce roman immersif et chargé d'émotion. " Publishers Weekly " Eternelle est une fiction historique remarquable qui fait revivre Rome durant la montée du fascisme et la Seconde Guerre mondiale, à travers des personnages inoubliables pris dans le tourbillon d'événements dramatiques qui les dépassent. Scottoline appuie son récit sur des recherches précises, son intrigue vous emporte, les sentiments qu'elle décrit sont profonds et déchirants, et en effet, éternels. " Mark Sullivan " Un regard nuancé sur l'Italie de la Seconde Guerre mondiale à travers de multiples points de vue, mais avant tout une histoire d'amour, avec des héros sacrifiés, et pour finir le triomphe de l'amour... " Booklist " Ce qu'Elena Ferrante avait réussi avec sa saga napolitaine, Scottoline le réussit à son tour pour la Rome des années de guerre : elle donne vie à une ville déchirée par les hommes et défendue avec courage et décence par ceux qui s'opposent à eux. Eternelle est une lecture incontournable. " Lorenzo Carcaterra

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Sciences politiques

Grand Moyen-Orient. Crises et guerres de la nouvelle phase stratégique

Le conflit en Syrie s'enfonce dans l'affrontement entre la Russie et la Turquie, et l'écho des massacres de Paris ne s'est pas encore tu. Avec son fardeau de morts, le terrorisme réactionnaire a frappé une capitale qui s'est affirmée dans l'histoire comme l'intellect politique de l'Europe, mais qui a également mené, durant deux siècles, sa politique méditerranéenne en Afrique du Nord et au Proche-Orient, en concurrence ou en accord, au fil des décennies, avec l'empire britannique, l'empire russe, et les impérialismes italien, allemand et américain. D'autre part, les attentats de Paris sont un fragment de la déflagration au Moyen-Orient, où l'arme terroriste est monnaie courante dans la confrontation régionale. En plus de l'étude du développement capitaliste et des luttes politiques en Turquie, en Iran, au Pakistan et en Arabie saoudite, ce texte recueille le parcours d'analyse qui a accompagné, au cours de ces années, les événements des " printemps arabes " et leur échec dans la confrontation moyen-orientale. Il y a quatre ans, au moment du déclenchement de la crise en Libye, la prévision de ce qui serait arrivée ne fut pas ardue. Nous écrivions : " Au Moyen-Orient, il est presque de règle que les guerres civiles deviennent le point de départ de guerre entre les Etats. " Depuis, quatre conflits, en Libye, au Mali, en Syrie et au Yémen, ont confirmé cette loi de mouvement, réduisant en poussière la rhétorique démocratique qui avait accompagné ces bouleversements politiques. La guerre en Syrie marque la fin des équilibres de balance garantis par la puissance américaine au Moyen-Orient. La Russie refait son entrée dans la région, positionnée aux côté du régime d'Assad, et l'Europe revient à l'initiative politico-militaire, avec l'intervention militaire de la France et du Royaume-Uni, mais également des rôles pour l'Allemagne et l'Italie. En toile de fond, la mutation des liens énergétiques, tout comme celle de la balance globale, impliquent la Chine et l'Inde, et il est impensable qu'une nouvelle configuration régionale ne prenne pas en compte les deux géants asiatiques. Il y a un peu moins d'un an, nous avons écrit que la crise voyait à l'oeuvre les " trafiquants de peur ", celle fabriquée par le " terrorisme réactionnaire " et celle agitée en retour " aussi bien par le populisme xénophobe, pour des calculs électoraux de boutiquier, que par l'européisme impérialiste, ravi de l'occasion d'expérimenter ses idéologies de masse, aussi bien celles de l'Europe forteresse que les mythes revisités du choc des civilisations ". Nous ajoutons que, avec la progression de la crise, la défaite catastrophique de leurs théories et de leurs idéologies précédentes est devenue encore plus éclatante. L'internationalisme communiste est une nécessité. L'ordre scientifique de la théorie marxiste est sans égal.

02/2016

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Critique littéraire

Chien de lisard

Loin de son poste de surveillance, Julien se plonge donc et s'égare dans Le Mémorial de Sainte-Hélène. Il ne voit plus les haches brandies par ses géants de frères, ne compte plus les troncs équarris, roulés sur des copeaux énormes, portés un à un dans la scierie, et poussés vers la machine qui les débite en planches. Et soudain, le vieux Sorel est là, gesticulant au milieu du hangar, cherchant son fils dans les hauteurs, le découvrant assis à califourchon sur une des poutres du toit. Il l'apostrophe, saute sur la passerelle, enchaîne des coups. Le premier fait tomber le livre dans le ruisseau. Le second frappe la tête. Le troisième atteint une épaule. C'est le point de départ du Rouge. C'est aussi le centre dérobé qui se déplace sous la pression du roman de moeurs. On le sait et on l'a dit sur tous les tons : pour raconter un fait divers, pour justifier aussi la triste affaire Berthet, Stendhal oppose un jeune homme pur et criminel à tous les monstres de besogne, de niaiserie, de veulerie, d'envie, de cupidité. Mais surtout, il grossit l'histoire du héros identifié à ses livres, lié à ses bibliothèques de fortune, soucieux de trouver dans tout ce qu'il lit de quoi agir, improviser, et apprendre à mourir. La "manie de lecture" de Julien, qui nous renvoie aux livres du Livre, est si vivace qu'elle réussit à soutenir, voire à déterminer toute son existence fictive. Et puis, il arrive aussi que certaines liaisons durent plus longtemps que toutes celles que la fiction a rendues dangereuses. Le personnage de Laclos a eu certainement la leçon qu'il préméditait. Il en savait certainement plus long que ses juges imaginaires et ses juges réels. Il a emporté, on ne sait où, les mystères de sa séduction. Stendhal, encore lui, ne reprend pas les hypothèses des critiques. Dans La vie de Henri Brulard, ce n'est pas Mme de Merteuil, mais plutôt son modèle, Mme de Montmaur, qui surgit, vingt-cinq après la publication du roman "libertin". Dans les quelques pages que Laclos n'aura pas écrites, on découvre un adolescent embarrassé, qui se morfond, qui n'a vu du monde des adultes que "ce que l'on peut voir par le cou d'une bouteille". Il est reçu chez les amis de ses parents, dans une maison grenobloise. Il se sent perdu devant les bibelots, les bergères défraîchies. Mais il a rencontré l'héroïne sévère qui époustouflait ses lecteurs aînés et qui, retirée en province, tient à offrir des douceurs à ses visiteurs. Stendhal se raconte comme le ferait un acteur : "Elle était vieille maintenant, riche et boiteuse. Cela, j'en suis certain ; quant au moral, elle s'opposait à ce que l'on ne me donnât qu'une moitié de noix confite quand j'allais chez elle au Chevallon, elle m'en faisait toujours donner une tout entière."

01/2017

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XXe siècle

Eternelle

Sandro poussa un profond soupir. Il était désespéré que les choses en soient arrivées là. Sa famille qui se débattait pour survivre, Marco qui prenait de gros risques pour lui venir en aide. Ce n'était pas comme ça qu'il avait imaginé sa vie, ni celle de Marco ou d'Elisabetta. Il pria pour qu'ils surmontent ce que l'avenir allait leur réserver. Il était terrifié à l'idée qu'eux tous glissaient inexorablement vers la guerre, vers la gueule béante d'un monstre qui pouvait les avaler tout entiers, comme la baleine avait avalé Jonas. En dépit de leurs différences, Elisabetta, Marco et Sandro forment un trio inséparable depuis l'enfance. Elisabetta est une passionnée qui rêve de devenir romancière. Marco un sportif plein d'énergie. Sandro, doux et rêveur, est issu d'une famille de Juifs aisés et excelle dans les mathématiques. Au fil du temps, l'amitié des deux garçons pour Elisabetta s'est transformée en amour et tous deux rêvent de la conquérir. Mais à l'automne 1937, au moment où Mussolini affirme son pouvoir et aligne le fascisme italien sur le nazisme d'Hitler, leur vie bascule. Désormais, le lien qui les unit depuis toujours sera mis à l'épreuve avec une violence qui dépasse tout ce qu'ils auraient pu imaginer. Ce que la guerre a détruit, seul l'amour peut le réparer. Lisa Scottoline nous offre une épopée historique bouleversante qui met en scène un triangle amoureux au coeur de Rome... dans l'ombre rampante du fascisme, une des périodes les plus sombres de l'Italie. " Un roman historique très abouti, truffé de détails, avec des personnages attachants. " Washington Post " Eternelle semble si vrai qu'on a presque le goût des cappelletti à la bouche en se perdant dans les pages de ce merveilleux et déchirant voyage en Italie. " Martha Hall Kelly " L'admirable incursion de Scottoline dans la fiction historique donne habilement vie aux événements de la Seconde Guerre mondiale. Les passionnés de cette période seront captivés par ce roman immersif et chargé d'émotion. " Publishers Weekly " Eternelle est une fiction historique remarquable qui fait revivre Rome durant la montée du fascisme et la Seconde Guerre mondiale, à travers des personnages inoubliables pris dans le tourbillon d'événements dramatiques qui les dépassent. Scottoline appuie son récit sur des recherches précises, son intrigue vous emporte, les sentiments qu'elle décrit sont profonds et déchirants, et en effet, éternels. " Mark Sullivan " Un regard nuancé sur l'Italie de la Seconde Guerre mondiale à travers de multiples points de vue, mais avant tout une histoire d'amour, avec des héros sacrifiés, et pour finir le triomphe de l'amour... " Booklist " Ce qu'Elena Ferrante avait réussi avec sa saga napolitaine, Scottoline le réussit à son tour pour la Rome des années de guerre : elle donne vie à une ville déchirée par les hommes et défendue avec courage et décence par ceux qui s'opposent à eux. Eternelle est une lecture incontournable. " Lorenzo Carcaterra

11/2023

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Sociologie politique

Le président est-il devenu fou ?. Le diplomate, le psychanalyste et le chef de l'Etat

Quand Le président T. W. Wilson : portrait psychologique, paraît en 1966, co-signé par le Viennois Sigmund Freud et William Bullitt, un diplomate originaire de Philadelphie, beaucoup crient au faux et mettent en doute la participation du père de la psychanalyse à ce livre entièrement consacré à un chef d'Etat américain. L'ouvrage fait scandale. La polémique enfle puis s'éteint sans que la vérité sur ses auteurs ait été démontrée. Le livre imprimé n'était en fait que l'ombre du manuscrit achevé en 1932. Le texte avait subi de nombreuses amputations et corrections - plus de trois cents - opérées par Bullitt sans l'aval de Freud, décédé depuis presque trente ans. Une fois le diplomate américain disparu à son tour, on crut le manuscrit princeps perdu. Patrick Weil l'a retrouvé. Pour comprendre comment cette oeuvre a été conçue, y mesurer l'apport du père de la psychanalyse et saisir pourquoi elle a été censurée par son co-auteur, il nous faut plonger dans la vie de William Bullitt et le suivre, pas à pas, à travers les méandres de sa carrière diplomatique. D'abord proche conseiller de T. W. Wilson lors de la négociation du traité de Versailles qui devait, selon les voeux même du président américain, mettre fin à toutes les guerres et poser les fondements d'une paix mondiale via la SDN (La société des nations), Bullitt démissionne quand il découvre que le Président s'apprête à signer un traité qui dénature ses promesses, puis témoigne à charge contre lui devant le Sénat et l'opinion publique mondiale en septembre 1919. Quelques mois plus tard, à la grande surprise de Bullitt, Wilson sabote volontairement la ratification du traité... Comment un chef d'Etat peut-il détruire ce pourquoi il s'est battu ? Wilson, victime héroïque des revendications outrancières d'isolationnistes républicains comme l'Histoire l'a retenu ? La cause de son ahurissant retournement est-elle à plutôt à chercher dans la tête même du Président, son inconscient, ses mécanismes psychiques ? Le Président était-il devenu fou ? Bullitt en discute avec Freud, auprès duquel il suit une psychanalyse. C'est à Vienne, en 1930, que naît leur projet d'écrire ensemble un portrait psychologique du président américain. Grâce à Bullitt et Freud, on découvre une autre réalité du Traité de Versailles, un nouveau récit de la période 1936-1940 qui précède l'effondrement de la France. Car quatorze ans après sa fracassante démission de 1919, Bullitt est devenu l'un des grands diplomates de Roosevelt, premier ambassadeur américain en URSS, puis à Paris entre 1936 à 1940. A travers ce témoin privilégié de l'Histoire, on découvre les grands événements internationaux du XXe siècle en compagnie des géants de l'époque : Lénine, Staline, Roosevelt, Herbert Hoover, de Gaulle, Churchill, Tchang Kaï-chek, Léon Blum, Daladier, Jean Monnet et bien sûr Wilson. Et l'on déchire enfin le rideau qui nous obscurcit la vue sur un passé souvent mythifié et mystifié. Quatre-vingt-dix ans après l'achèvement de leur livre commun, l'appel de Bullitt et Freud à reconnaître chez nos dirigeants les symptômes d'une personnalité pathologique avant qu'ils ne nous mènent à des catastrophes résonne de toute sa force.

03/2022

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Manga

Vie de Mizuki Tome 1 : L'enfant

Shigeru Mizuki est né en mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît dans cette province tranquille une enfance libre et heureuse, période faste dont il s'inspirera à de nombreuses reprises dans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses parents. Il a à peine vingt ans lorsque la guerre du Pacifique vient interrompre ses espoirs de carrière. Enrôlé dans l'armée impériale japonaise, il est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où il va vivre un véritable cauchemar: il contracte rapidement la malaria, assiste à la mort de ses camarades et perd le bras gauche dans un bombardement... Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie avec les membres d'une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine, de la maladie et de la folie. Ce n'est finalement qu'en 1957, après une vie déjà trop riche de souvenirs et de blessures, qu'il entame la carrière de mangaka qui a fait de lui l'un des plus grands raconteurs d'histoires de son pays. Auteur singulier et généreux, il ne cesse d'explorer tout au long de son oeuvre les univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde compréhension de l'âme humaine, et communiquer à ses lecteurs l'empathie qu'il éprouve pour toutes les formes de vie. Après NonNonBâ et Opération Mort (Fauves du Meilleur Album et du Patrimoine en 2007 et 2009 au festival d'Angoulême), les éditions Cornélius présentent avec Vie de Mizuki un autre chef-d'oeuvre et une nouvelle facette de ce géant du manga. Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie et Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon. La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie. Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable: le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire: celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil. Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

10/2012

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Littérature étrangère

Les liens du mariage

LE LIVRE : Années 50. Frances travaille dans une agence de publicité. Son plus gros client est l'entreprise De Beers, géant mondial de l'extraction du diamant. Ils lui demandent une campagne de publicité pour relancer la tradition de la bague de fiançailles et ainsi écouler un maximum de diamants. Frances invente alors, sur un coin de table, le slogan "Un diamant est éternel". Il fera le tour du monde pendant plus de 50 ans. Les ventes de diamants repartiront en flêche. Frances, femme indépendante, célibataire, consacrera toute sa carrière à faire de la bague en diamant le summum du romantisme... et du marketing. 1972. Evelyn, professeur à la retraite aurait pu couler des jours heureux dans sa superbe maison avec son mari Gerald, mais elle doit affronter le divorce de son fils. Une véritable épreuve. Evelyn ne comprend pas. Comment son fils peut-il briser un mariage, une famille ? Seule la mort a pu la séparer de son premier mari, son premier amour. Aujourd'hui encore, elle garde précieusement leur bague de fiançailles cmme un talisman. 1987. James, marié et père de quatre enfants, est ambulancier à Boston. Ses journées sont interminables. Il est épuisé, autant par les horaires que par les horreurs quotidiennes qu'il cotoie. Mais James ne veut pas s'arrêter. Il a besoin de l'argent pour offrir à sa femme la bague qu'il n'avait pas pu pas acheter lors de leur mariage. Le destin donnera un coup de pouce à James. 2003. Delphine tient avec son mari un magasin d'instruments de musique anciens au coeur de Montmartre, à Paris. Un matin, ils vendent un exceptionnel Stradivarius à P. J. , un violoniste américain surdoué. Delphine tombe amoureuse de ce jeune prodige. Elle quitte tout pour lui et part vivre à New-York, au moment où l'intervention en Irak tend les relations entre les Etats-Unis et la France. Pour lui prouver son amour, P. J. lui offre une bague ayant appartenu à sa mère. Delphine s'apercevra vite de l'infidélité de son fiancé. Elle reviendra à Paris et tentera de retrouver son mari. 2012. Kate a quitté New-York pour vivre à la campagne. Elle a abandonné son travail dans une association luttant pour les droits de l'homme, et notamment contre l'industrie du diamant qui vend du rêve en exploitant les hommes, les femmes et les enfants d'Afrique. Cet engagement l'a toujours éloignée du mariage, même si elle vit en couple. Pour elle, le mariage n'est qu'une industrie, un plan marketing ainsi qu'un instrument de domnation de la femme. Quand son cousin homosexuel, l'un de ses plus sûrs alliés depuis l'enfance, l'autre rebelle de la famille, lui annonce qu'il va se marier, elle n'en revient pas. A tel point qu'elle égare les bagues que les deux hommes ont choisi comme alliances... Cinq destins reliés par un diamant, cinq parcours qui illustrent l'évolution du couple et du mariage depuis les années 1950. Un roman ambitieux, maîtrisé et très accessible. L'AUTEUR : J. Courtney Sullivan a débuté comme journaliste au New York Times avant de se lancer dans l'écriture d'un roman. Les liens du mariage est son troisième livre, après les succès de Les débutantes et Maine.

05/2014