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Religion

Marche en ma présence. Le discernement spirituel au quotidien

"Marche en ma présence." Cette invitation du Seigneur à notre père Abraham traverse encore le temps et l'espace pour nous rejoindre tous aujourd'hui et nous interpeller sans cesse. En Jésus Christ, Dieu est entré dans notre monde et dans notre histoire et n'en est jamais sorti. Il se donne toujours à rencontrer dans le concret de notre quotidien. Sans doute pouvons-nous dire comme Jacob: "Vraiment le Seigneur est ici et je ne le savais pas!" Nous ressemblons aux disciples d'Emmaüs incapables de reconnaître le Christ ressuscité en l'étranger faisant route avec eux. Le Seigneur habite sa création, il est avec nous jusqu'à la fin des temps. La question demeure: comment le découvrir dans notre vie de tous les jours? Comment parvenir à le trouver en toutes choses? Il n'existe pas, bien sûr, de recette magique, de truc ou de technique qui nous permettraient d'avoir un accès instantané à la présence de Dieu. Tout comme le pianiste doit faire ses gammes pour devenir un virtuose, il nous faut développer notre familiarité avec le Seigneur par fréquentation, par un long et patient apprentissage de la contemplation dans toutes nos activités. Marche en ma présence propose les jalons de cet apprentissage à travers une série de thèmes: amour, lumière, grâce, appels, réponses, passé, avenir. Ces thèmes, en se conjuguant, entraînent l'éveil de toute la personne à la lumineuse réalité du Seigneur à jamais présent. Il serait merveilleux que l'on puisse dire de chacun de nous, un jour, ce qu'Ignace de Loyola révélait de lui-même, au terme de sa vie: "Toutes les fois et à toute heure où il voulait trouver Dieu, il le trouvait."

10/2006

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Histoire internationale

Eclats. Prises de vue clandestines des camps nazis

A partir d'un corpus pour partie inédit, Christophe Cognet enquête sur les photographies clandestines des camps nazis, comme autant d'actes de résistance. Depuis plus de quinze ans, Christophe Cognet mène une méditation, filmique, sur les images réalisées par les déportés eux-mêmes, en secret, et au risque de leur vie, dans les camps nazis. Après Parce que j'étais peintre, sorti en salles en 2014, consacré aux dessins et aquarelles, il travaille désormais à un autre film, A pas aveugles, à la rencontre de telles photographies : à Auschwitz-Birkenau et à Buchenwald, Dachau, Mittelbau-Dora et Ravensbrück, des détenus ont réussi à prendre des clichés clandestins. Ce second volet compose une archéologie des images en tant qu'actes, insistant sur leurs dimensions physiques - c'est ce que peut le cinéma. Le livre Eclats - au sens d'esquilles, de brisures - est issu autant de ce projet de film que de cette longue fréquentation des images clandestines : il compose l'aventure d'un regard en proposant des analyses sensibles de ces photographies, toutes scrutées longuement, puis remises dans leurs contextes. Il s'agit de reprendre l'enquête - et parfois de l'initier - avec le savoir disponible aujourd'hui, sans théorie, mais sans ignorer toute théorie, sans préjuger de ce que ces images ont à nous montrer et à nous dire. Il s'agit tout autant d'une exploration historique que de faire l'éloge de leurs auteurs, les remettre au centre et à l'origine de leurs images. Ce livre veut ainsi composer le récit très précis de leurs actes et des scènes prises, mais aussi former les portraits, lorsque c'est possible, tant des femmes et des hommes photographes que de ceux représentés.

09/2019

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Philosophie

Qu'appelle-t-on philosopher ?

La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire au Jour le jour. Les philosophes aiment en effet à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, considérant que journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Walter Benjamin, les carnets de Wittgenstein. Mais c'est peu pour tenter de relier le visible et l'invisible, les idées et les intuitions. Récemment publié, le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son œuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée. Arendt est demeurée rétive aux programmes de la philosophie, préférant s'adonner à ce qu'elle nommait " pensée libre ". Ses exercices quotidiens doivent beaucoup à la fréquentation des livres classiques, qu'elle cite et commente " pour avoir des témoins, également des amis ". Nous y voyons des idées qui surgissent d'un mot noté au hasard des lectures, se déploient en ligne droite ou bifurquent, s'agencent en tables de catégories, trouvent enfin la forme d'un article ou d'un livre. Mais nous y découvrons aussi des chemins qui ne mènent nulle part et les raisons de quelques échecs. Séjournant dans l'antichambre des livres, serons-nous tentés, pour finir, de donner raison à Kant et dire à sa suite que " le philosophe n'est qu'une idée " ?

03/2006

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Photographie

Descente au paradis

Le département d’Indre-et-Loire a la forme prédestinée d’une feuille de vigne, suivant à peu près les limites de l’ancienne Touraine. Le livre propose le récit du vagabondage de deux amis, le photographe et l’écrivain, à travers les paysages du « jardin de France » cher à Rabelais. Le voyage suit le fil conducteur des rivières. Il commence les pieds dans l’eau : tous les ans, à la même date en été, trente ou quarante personnes (sans compter les enfants, les chiens et les écrevisses) se rassemblent pour un déjeuner dans la rivière, hors du temps et de ses fatigues. Dans cette scène s’exprime précisément le tempérament des Tourangeaux, ces « fainéants sublimes » dont parle Balzac, habitants d’un pays où le temps ne passe pas à la même vitesse qu’ailleurs : ils ont gardé de la longue fréquentation des rois un esprit agile et goguenard, et l’habitude de n’en penser pas moins. La promenade se poursuit le long des rivières, à travers les forêts, les villes et les vignobles (la Loire est aussi un fleuve de vins, et la figure du vigneron exprime avec une intelligence particulière l’esprit ligérien), ponctuée de haltes chez les pêcheurs, paysans, techniciens, cuisiniers, libraires, artistes, vignerons, citadins ou ruraux, qui donnent vie à ces lieux. Le ton du livre est celui d’une flânerie légère et attentive, volontiers ironique, mettant souvent en scène les deux voyageurs, nourrissant le récit d’anecdotes, de souvenirs, de pensées furtives, d'évocations littéraires. Les photos de Jean-Luc Chapin proposent une vision personnelle et intense des lieux, des monuments, des gens. Le texte de Jean-Marie Laclavetine qui accompagne les photos de Jean-Luc Chapin est une version abrégée de celui qui paraît simultanément, sans illustrations, dans la collection « Le sentiment géographique », sous le titre Au pays des fainéants sublimes.

10/2011

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Beaux arts

La vie dans l'espace public. Comment l'étudier

Dans les villes du Nord et du Sud où l'humanité continue de se masser, il est certainement possible de concevoir des espaces publics plus viables et plus propices aux échanges, aux rassemblements, à la simple douceur d'habiter vraiment la ville. Mais pour pouvoir intervenir intelligemment, il faut d'abord savoir observer les comportements sur le terrain, constater l'usage que les gens font des rues et des trottoirs, de leurs ruelles, des terrains de jeu, des places et des terrasses, et comprendre les réussites et les échecs de l'urbanisme tels qu'ils s'imposent à nos vies au quotidien. Pourquoi certains lieux urbains respirent-ils la vie alors que d'autres, infréquentables, ne sont pour les piétons et les cyclistes que des déserts à franchir en vitesse ? Comment se fait-il que dans certaines rues tout le monde se connaisse mais qu'ailleurs on déplore la froideur de ses voisins ? Y a-t-il un seuil de fréquentation en deçà duquel on peut considérer que la conception d'un parc est hostile aux femmes, aux enfants ou aux personnes à mobilité réduite ? A toutes ces questions, Jan Gehl et Birgitte Svarre proposent ici de répondre avec les instruments de l'étude de la vie dans l'espace public, une pratique qui met l'humain au centre des préoccupations et qui est aujourd'hui responsable de succès éclatants dans les plus grandes villes du monde. Des méthodes d'investigation simples, accessibles, élaborées sur le terrain depuis 50 ans à partir du constat de l'échec du modernisme et du tout-à-l'auto, et qui fournissent des données quantifiées pour outiller les responsables politiques, les urbanistes et les citoyens. Un récit et une méthode, pour rêver et agir - et enfin bâtir des villes axées sur la mobilité, la lutte contre les changements climatiques et la justice sociale.

09/2019

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Littérature française

Judoka

Qu'est ce qui détermine un caractère, une inclination, un destin ? Peu et beaucoup de choses à la fois. Eventuellement, un lieu géographique ou un milieu social. Peut-être la fréquentation d'un mentor ou l'emprise d'une passion. Une éducation, de toute évidence. Né il y a soixante ans de parents optimistes, persuadés du bon fonctionnement des institutions républicaines et installés par choix aux Minguettes, en banlieue lyonnaise ; d'emblée confronté à la diversité des origines et des statuts dans un environnement sans contrainte, Thierry Frémaux se penche avec curiosité sur le chemin parcouru. "Je ne serais pas arrivé là, si... " En remontant le cours de sa vie, le directeur de l'Institut Lumière et Délégué général du Festival de Cannes, familier de la planète cinéma dans son ensemble, de ses institutions comme de ses stars, constate, non sans surprise, que c'est sans doute la pratique du judo qui a déterminé avec le plus d'efficience et de constance ses goûts et sa personnalité. Un exercice qu'il pratiqua avec ardeur et assiduité (jusqu'à devenir ceinture noire ! ), mais qui, surtout - pour paraphraser la célèbre confidence d'Albert Camus à propos du football -, lui a apporté ce qu'il sait "de plus sûr à propos de la morale et des obligations des hommes" . De l'enfance au judo, du judo au cinéma qui nourrit aussi grandement ce récit réjouissant et passionnant, Thierry Frémaux reconstitue l'ossature d'une vie à l'aune d'un art empreint de sagesse. Celui qui lui a offert les bases d'un savoir-vivre ensemble où le respect de l'autre, le contrôle de soi, la modestie et le courage jouent le rôle le plus important.

02/2021

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Beaux arts

Trésors des cathédrales

Longtemps gardés secrets et souvent méconnus, les trésors de cathédrales se dévoilent aujourd'hui dans ce beau livre : enluminures, orfèvrerie, émaux, broderie... La première partie présente l'épopée des trésors, de leur apparition et leur composition jusqu'à leur valorisation pour des expositions temporaires, dont celle des « Trésors des églises de France » en 1965, qui connaît une fréquentation exceptionnelle, en passant par leur reconstitution après les saisies révolutionnaires et les procédures de classement au titre des monuments historiques. A l'origine, chambres-fortes et visibles de manière exceptionnelle pour quelques grandes cérémonies, les trésors témoignent de la cathédrale et de l'ambition de ses constructeurs. Dès le XIXe siècle, l'émergence d'un souci de conservation conduit à l'aménagement de certains trésors afin de recevoir le public puis à la protection de ces objets rares. Pris dans la tourmente des deux guerres mondiales, les trésors sont aussi témoins de leurs temps. Aujourd'hui devenus "monuments historiques", les trésors bénéficient d'une attention particulière des services de l'Etat. Une seconde partie permet de plonger le lecteur dans les matières précieuses et délicates de ces objets, notamment les textiles et l'orfèvrerie, démontrant le rôle déterminant qu'elles tenaient dans l'ornementation et l'exercice du culte dans les églises. Enfin, par le biais de notices traitant de ces objets précieux et présentant un singulier florilège de 31 trésors ouverts au public, le lecteur découvre ce patrimoine exceptionnel unique, à la lumière de nouvelles informations disponibles grâce à la recherche : reliquaires, châsses, calices, coffres, chasubles et tuniques, croix, crosses et couronnes se succèdent pour montrer tout l'éclat et la richesse de ces collections conservées et mises en valeur par l'Etat.

10/2018

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Bibliothéconomie

Penser la mediatheque en situation de crise. enseignements d'une expe rience locale

Une nouvelle médiathèque tournée vers l'innovation et l'inclusion sociale ouvre ses portes. La fréquentation est au rendez-vous mais les situations d'accueil souvent difficiles. Suite à des faits de violence, plus tard, la sécurité est revenue, durablement. Une recherche-intervention, conduite pendant deux ans par une psychosociologue spécialiste des jeunes et des questions urbaines, a été un facteur décisif pour traverser la crise. Initiée pour analyser le rôle social de la médiathèque troisième lieu, ses fonctions et ses limites, dans un contexte de forte mixité sociale, elle s'est prolongée par un collectif de réflexion, formé de deux chercheurs, Joëlle Bordet, psychosociologue, et Christophe Evans, sociologue (Bpi), ainsi que de trois bibliothécaires, Hélène Beunon (ABF), Marion Moulin et Raphaële Gilbert. Ce livre est une invitation à continuer à penser la médiathèque pendant la crise mais aussi à repenser la médiathèque à travers la crise. Comment inventer une nouvelle approche lorsqu'une situation difficile nous porte plutôt vers la sidération ? Comment accepter l'irruption du réel dans nos idéaux sans pour autant renoncer à notre horizon démocratique ? Le processus de traversée de la crise qui est présenté ici a conduit, bien au-delà d'une résolution des difficultés, à porter un nouveau regard sur la médiathèque. Cet ouvrage propose d'interroger les fragilités du monde de la médiathèque troisième lieu et de se réapproprier ses racines systémiques, issues de la sociologie urbaine. Il revient sur le rôle de la médiathèque en tant que lieu public et invite à questionner son ancrage territorial et partenarial à la lumière de l'analyse socio-urbaine. Il incite, enfin, à accorder une place centrale à l'analyse des rapports sociaux dans le projet d'accueil et de médiation de la médiathèque.

11/2022

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Généralités médicales

Auguste Bébian et les sourds : le chemin de l'émancipation

Figure mythique pour les uns et méconnue pour les autres, Auguste Bébian (1789-1839) reflète l'ambivalence d'une histoire des Sourds tantôt reconnue, tantôt ignorée. Dans le sillage de l'abbé de l'Epée, dont la postérité a retenu le nom et qui a démontré l'éducabilité des personnes sourdes à grande échelle, cet homme a pourtant été l'acteur d'un bouleversement sans précédent, qui dépasse en bien des aspects le cadre éducatif. L'objectif de cette recherche sur Auguste Bébian, qui combine de façon inédite éléments biographiques et analyse de sa pensée, n'est pas de déconstruire le mythe, mais au contraire de tenter de décrypter les messages dont celui-ci est porteur, et de saisir ce qu'il nous apprend indirectement sur les Sourds. Né en Guadeloupe en 1789, c'est sur l'autre rive de l'océan Atlantique, en France, que ce personnage-clé a accompli la majorité de son destin. Accueilli à l'Institution nationale des Sourds-Muets de Paris au tout début du XIXe siècle, sa fréquentation quotidienne des pensionnaires a fait de lui le premier locuteur entendant maîtrisant parfaitement la langue des signes, langue naturelle des personnes sourdes, ainsi que la culture qui lui est inhérente. Devenu enseignant, il n'aura de cesse de défendre la langue des signes en tant que système linguistique à part entière, afin d'éveiller l'intelligence des enfants sourds, dont "nous ne prêtons pas plus attention qu'à la lumière du soleil qui nous éclaire tous les jours" : ses nombreuses publications témoignent d'une considérable modernité, inégalée à ce jour. Dans la chaîne des événements qui conduit les Sourds à l'émancipation, incarnée plus tard par Ferdinand Berthier, cette étude montre combien l'impulsion d'Auguste Bébian fut un maillon déterminant, bien qu'inversement proportionnel à sa discrétion.

08/2019

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Création d'entreprise

Créer, reprendre, gérer un camping. L'hôtellerie de plein air, un secteur d'avenir, 3e édition

Guide pratique pour s'installer dans l'hôtellerie de plein air. Depuis une vingtaine d'années, le camping attire toutes les catégories socio-professionnelles et toutes les générations, avec une fréquentation en hausse de plus de 20% depuis dix ans. Les investisseurs ne s'y trompent pas, ils se ruent sur l'achat de campings (ou de réseaux de campings). Le secteur est véritablement en train de devenir un nouvel eldorado économique. Y a-t-il encore la place pour les entrepreneurs individuels ? Oui, cent fois oui ! Mais ce n'est pas parce que le camping est un secteur d'activité très attractif qu'il faut s'y lancer sans préparation. Qu'il s'agisse de créer ou de reprendre une structure d'hôtellerie de plein air, le projet doit être soigneusement mûri et préparé. Diriger un camping, ce n'est pas seulement faire passer de bonnes vacances à ses clients : c'est avant tout gérer une entreprise commerciale, avec toutes les contraintes et obligations que cela peut supposer. Quels choix faire au démarrage du projet ? Pour quel type de structure opter ? Quelle cible de clientèle privilégier ? Vaut-il mieux créer, ou reprendre un camping existant ? Quelles sont les procédures à respecter ? Comment faire classer son camping ? Quelles sont les obligations légales et les normes selon l'hébergement (tentes, caravanes, mobil-homes...) ? Quelles sont les contraintes de gestion ? ... Ce guide a l'ambition de donner des réponses aux questions opérationnelles, aux préoccupations quotidiennes, des créateurs, repreneurs, gestionnaires de campings... et de leur donner des idées pour améliorer leur structure et répondre toujours mieux aux attentes de la clientèle ! Puissiez-vous y trouver tout ce qui pourra vous être utile pour votre projet... et pour sa réussite !

05/2021

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Littérature française

Province terminale

Une année de terminale condensée en huit dates, huit moments fulgurants écrit par un adolescent dont on ne connait pas l’identité, dans une ville de province indéfinie, mais qui ressemble férocement à toutes ces banlieues cossues et bourgeoises qui environnent les grandes agglomérations françaises. Fils ainé d’une famille de notable de confession catholique, le personnage essaie en vain de trouver des explications à son indifférence aux autres, à son incapacité à ressentir le moindre événement… Cependant, un regard, une musique, ou l’atmosphère de la campagne alentour lui signifie qu’il y a quelque chose à trouver, là, près de lui, quelque chose de vital, de l’amour peut-être… Seul ou avec sa bande d’amis, il croit s’affranchir par sa fréquentation d’activistes d’extrême droite, et se laisse entrainer dans des situations de plus en plus nocives. Ce parcours initiatique le fait sombrer progressivement dans une réalité effrayante et insoupçonnée qui réveille le personnage des cauchemars de son enfance (un clown sinistre) et le confronte d’une manière d’abord elliptique, puis de plus en plus fatale aux agissements de son père… Province terminale est le roman d’apprentissage d’un adolescent qui s’éprouve dans le pire pour se confronter aux choses, pour essayer d’entrer dans la vie, la ressentir dans son corps. L’histoire se déroule pendant une année de terminale, de septembre à juillet, et nous entraine progressivement dans un univers mélancolique et désarçonnant. L’écriture est éthérée, les lieux et les choses rarement nommées, créant un climat de malaise qui renforce cette étrangeté au monde. C’est aussi un roman sur la perte de l’enfance, sur l’impossible filiation, et sur l’identité sexuelle. Désespérée et dérangeante, cette vision du monde se révèle aussi très juste et salutaire.

01/2012

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Sociologie

Mon tour de France des blogueurs

Les blogs ont envahi le web. Beaucoup disparaissent chaque jour faute de visiteurs, mais certains jouissent d’une visibilité et d’une fréquentation exceptionnelles qui en font un véritable phénomène de société. En marge des médias traditionnels, les concurrençant de plus en plus souvent, ils sont devenus incontournables dans plusieurs domaines, que ce soit la mode, la cuisine ou même la chronique sociale ou politique. C’est un changement complet dans le tissu social qu’ils indiquent..Mais on ne sait pas vraiment qui sont les blogueuses et les blogueurs. Pour quelques-uns devenus réellement célèbres dans la sphère publique, l’immense majorité demeure anonyme alors qu’ils reçoivent sur leur blog la visite quotidienne de milliers d’internautes. Soit qu’ils n’indiquent qu’un pseudo, soit qu’ils apparaissent sous leur vrai nom, on ne les voit pas, on ne les entend pas ou peu à la télé ou à la radio. Anna Sam fait partie des rares que l’aventure du blog a conduit à sortir de l’ombre du web. Titulaire d’un DEA de Lettres et travaillant comme caissière dans un hypermarché, elle a tenu un blog très fréquenté racontant son expérience quotidienne de la grande distribution. S’en est suivi la publication d’un livre, Les tribulations d’une caissière, qui fut un succès.Anna Sam a eu l’idée de partir à la découverte des blogueurs, cette communauté à part et de plus en plus influente, pour savoir qui ils sont, comment ils gèrent leur activité qui s’ajoute souvent à leur « vrai » métier, comment la notoriété sur le web a transformé leur vie, etc.En une série de portraits vifs et enjoués, elle nous emmène dans un tour de France insolite, jamais entrepris.

05/2011

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Histoire de France

Dictionnaire de la Grande Guerre 1914-1918

La guerre de 1914 fut la " dernière guerre aux mesures humaines, écrivait Dorgelès, le courage valait une arme, les combattants se sont affrontés poitrine contre poitrine. Mais c'est aussi la première guerre où s'est révélée l'horreur du siècle à venir. " Je sentais l'Homme mourir en moi, écrira Drieu La Rochelle. La guerre n'est plus la guerre. Ce Dictionnaire de La Grande Guerre apporte un éclairage nouveau et exhaustif sur le long conflit qui fit entrer l'Europe dans un cycle de tragiques métamorphoses. Quatre années interminables qui s'achèvent le 11 novembre 1918, quand les bugles sonnent enfin le cessez-le-feu et que les Poilus sortent des tranchées sans plus pouvoir parler. Sont présents dans cet ouvrage les hommes, anonymes ou glorieux, les batailles, les territoires et les nombreux théâtres d'opérations, mais aussi les armements, les matériels et les conditions de vie, les notions d'engagement et de contrainte, d'insoumission, de fraternisation, de patriotisme. L'on y croise des généraux, des Poilus, des gueules cassées, des écrivains et des poètes dont un grand nombre morts au champ d'honneur, comme Alain-Fournier, Péguy ou Psichari, mais aussi des journalistes, des hommes politiques, des industriels, des scientifiques. François Cochet et Rémy Porte ont dirigé la rédaction de ce volume, qui a mobilisé les meilleurs chercheurs aussi bien en France qu'à l'étranger. La diversité des auteurs, la qualité de leur réflexion, leur longue fréquentation des archives, tout concourt à faire de ce Dictionnaire un outil indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire européenne du XXe siècle. Quelques mois après la mort du dernier Poilu, alors que ces événements s'effacent lentement de la mémoire collective, voici un ouvrage, unique en son genre, pour ne pas oublier. Daniel Rondeau

10/2008

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Histoire de France

Georges Valois, de l'anarcho-syndicalisme au fascisme

Ce livre n'est pas l'histoire du Faisceau, le premier parti fasciste français, créé par Georges Valois en 1925, mais celle du cheminement intellectuel de son fondateur : comment un homme élevé dans la plus stricte tradition républicaine, acquis très jeune aux idées anarchistes et convaincu de l'innocence de Dreyfus, a-t-il pu évoluer vers l'antisémitisme, le monarchisme et le fascisme ? A dix-sept ans – "l'âge, dira-t-il, où les fils de bourgeois ne voyagent qu'avec leur maman" –, Valois s'est embarqué pour Singapour. Revenu en France dix-huit mois plus tard, il est entré dans les cercles anarchistes où il a côtoyé les pionniers du syndicalisme révolutionnaire et fait la connaissance de leur théoricien, Georges Sorel. A vingt-trois ans, il est parti en Russie comme précepteur dans une famille de vieille aristocratie, dont l'ouverture d'esprit a ébranlé ses convictions. L'observation des communautés juives de Russie, la lecture de Nietzsche, la fréquentation de Sorel et la découverte de Maurras vont le métamorphoser. Rallié à l'Action française, il tente de promouvoir la monarchie auprès des syndicalistes révolutionnaires révulsés par la "république fusilleuse" de Clemenceau. En 1909 il publie une enquête sur La monarchie et la classe ouvrière et, en décembre 1911, il s'associe à Edouard Berth, ami de Sorel, pour lancer le Cercle Proudhon, tandis que Sorel lui-même, qui avait été le principal disciple de Marx en France, crée un hebdomadaire, l'Indépendance, pour dénoncer les méfaits de la démocratie. Le Faisceau sera l'aboutissement – fragile et éphémère – de cette évolution, avant que Valois ne renoue avec ses idées de jeunesse. Mort en déportation le 18 février 1945, il échappe à toutes les grilles de lecture manichéennes dont notre époque est friande.

12/2017

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Photographie

J'avais posé le monde sur la table

Ce livre à caractère monographique revisitera une grande partie de l’oeuvre de Gérard Rondeau, des coulisses si singulières des muse?es à sa grande collection de portraits de peintres et d’e?crivains contemporains réalisés pour Le Monde, de ses pérégrinations avec l’écrivain Bernard Frank à son travail engagé auprès des humanitaires de Médecins du Monde, sans oublier son accompagnement du grand peintre Rebeyrolle. Le livre évoquera les allers-retours de Rondeau entre le siège de Sarajevo et l’Est de la France, dans une géographie des traces de la guerre, mais aussi du temps, 14-18, 1992-1996, un voyage singulier qui s’appuie sur sa fréquentation à la fois des lieux de la première guerre mondiale et de ceux de la Bosnie-Herzégovine en guerre. La confrontation des images se fera de manière géographique, une photographie de voyages, mais aussi de manière très picturale, les paysages d’ici et d’ailleurs ; un Maroc en hommage à Delacroix pourra dialoguer avec une chronique rémoise dans une lecture très personnelle de la ville à travers les jeunes rebelles du Grand Jeu. Le livre sera rythmé par des photographies très personnelles de Rondeau, à la fois poétiques et surréalistes, notamment par son travail « sur l’écrit » et par celui sur le corps. Le livre devant servir de catalogue à l’exposition éponyme qui se tiendra à Reims pendant tout l’hiver 2015-2016, la Champagne sera bien sûr très présente dans l’ouvrage, depuis les portraits anonymes réalisés à la fin des années 80 à son approche singulière de la cathédrale de Reims. Ce livre sera accompagné entre autres de textes de Christian Caujolle, Jean Clair, Philippe Dagen, Bernard Frank, Olivier Frébourg, Jean-Paul Kauffmann , Bernard Noël ..

11/2015

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Poésie

Hélène en Egypte

H. D. (Hilda Doolittle, 1886-1961) est une des figures les plus fasci-nantes de la poésie américaine. Adoubée en tant qu' "Imagiste" au début du XXe siècle sous son pseudonyme par Ezra Pound, elle sut trouver sa propre voie, en une époque tourmentée. Hélène en Egypte est le dernier poème de H. D. , celui du bilan d'une destinée singulière, aux épisodes dramatiques aboutissant à une sorte de "joie ardente" , celle de la consumation de soi au brasier de l'amour, destruction et régénérescence permanentes à laquelle l'oeuvre en chantier ininterrompu permet d'accéder. Ce poème tient de la tragédie antique où les protagonistes prennent successivement la parole. H. D. se regarde écrire ce que sa vie lui a donné à vivre - des êtres fabuleux à croiser et à sonder, des actes à entendre en leurs résonances intimes, des symboles - images, mots, sons permettant d'établir la communication entre les êtres et les actes, entre affect et entendement -, correspondances à établir afin que la clarté advienne. Outre la fréquentation de poètes et d'écrivains majeurs de son temps (Pound, D. H. Lawrence, W. C. Williams), H. D. s'est nourrie de la lecture des Anciens (Euripide, Théocrite). Hélène en Egypte, poème du lyrisme magique, est conçu comme un dialogue avec ce qui dans les profondeurs de soi aura permis l'accomplissement ultime : celle qui énonce le chant est le double de celle qui se confronte aux personnages qui ont été au centre de gravité de sa destinée. Les parties chantées alternent en continu avec la narration : le poème devient une chambre d'échos où les voix se répondent. Cette éditions comprend un copieux extrait du Livre de H. D. , par Robert Duncan et H. D. ainsi que Eléments d'une biographie spectrale, par Auxemery, traducteur et préfacier de cet ensemble.

04/2022

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Théologie

La métaphysique de saint Thomas d'Aquin

Thomas d'Aquin n'a pas composé de somme métaphysique. C'est elle que reconstitue à travers toute son oeuvre l'un de ses plus éminent commentateur. Une présentation thématique, claire mais aussi actuelle où l'héritage du Docteur angélique ne cesse d'être mis en relation avec son influence du Moyen Age à aujourd'hui. Capital. John F. Wippel a consacré l'essentiel de sa vie à l'oeuvre de Thomas d'Aquin. Sa connaissance profonde du Docteur angélique ne se limite pas à ses écrits théologiques mais recouvre l'ensemble de son enseignement. Intimement convaincu de la grande unité de sa pensée, dont les raisonnements philosophiques ne doivent pas être considérés à part de son indéniable apport à l'intelligence de la foi, il a voulu présenter, au terme d'une carrière universitaire de haut vol, un résumé de sa pensée métaphysique. Ce travail très structuré, fouillé et complet, permet à Mgr Wippel de proposer au lecteur du xxie siècle cette " Somme philosophique " que saint Thomas n'a jamais écrite mais qui sous-tend et transparaît partout dans son oeuvre. La grande prudence de l'auteur, sa rigueur d'analyse et sa fréquentation assidue de la pensée médiévale font que cette reconstruction aboutie n'aurait certainement pas effrayé l'Aquinate, qui y reconnaîtrait sans doute volontiers les linéaments philosophiques qui ont servi de fondement aux développements théologiques auxquels il a consacré sa vie. La connaissance complète des textes, le souci constant de les mettre en dialogue, avec l'évocation de leur postérité et des débats qu'ils ont suscités, font de ce travail une exposition quasi exhaustive et parfaitement équilibrée de la pensée métaphysique de Thomas d'Aquin. Un essentiel.

04/2022

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1946

Les quelque deux cents lettres ici rassemblées retracent plus de quarante ans d'une amitié à la fois complexe et indéfectible, la nature inquiète et ardente de chacun des deux amis trouvant auprès de l'autre une écoute critique et affectueuse. Ce qui les avait rapprochés tenait autant de la compréhension intellectuelle que dé la complicité affective : s'il avait fallu un compte rendu pénétrant de L'Immoraliste pour attirer l'attention de Gide sur Aline Mayrisch, c'est l'entremise de celle qui était pour l'un et l'autre leur meilleure amie, Maria Van Rysselberghe, qui devait sceller leur alliance. Ces deux fils rouges courent ainsi tout au long de cette correspondance, entremêlant le public et l'intime, la parution des Caves du Vatican ou de Corydon comme la naissance de Catherine, l'enfant dont Gide est le père et Aline Mayrisch la marraine. La position de celle-ci, luxembourgeoise et bilingue, contribua particulièrement à rendre cette amitié féconde. Elle joua ainsi, avant la Grande Guerre, un rôle de passeur entre Gide et la littérature allemande, l'aidant à traduire Rilke, contrôlant à son tour la traduction des Caves. Mais c'est surtout au lendemain de la guerre que son rôle va s'affirmer : à Colpach, où se croisent intellectuels et politiques français et allemands, où les dirigeants de La NRF viennent réfléchir à l'avenir de l'Europe, Gide multiplie les séjours, s'installe même à demeure, le temps de participer à des jeux d'adolescents, tout en travaillant aux Faux-Monnayeurs. C'est précisément dans les six années de cette intense fréquentation que se place la moitié de leur échange épistolaire. Cette correspondance, qui rappelle aujourd'hui l'importance du rôle tenu par Aline Maytisch, constitue aussi, pour la connaissance de Gide, un précieux complément aux Cahiers de la Petite Dame.

06/2003

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'honneur perdu de Benjamin Ullmo

Benjamin Ullmo est l'héritier d'une riche famille lyonnaise investie dans la soierie. On le croyait destiné à prendre en mains l'entreprise familiale mais il préfère choisir le service de la Marine et va sortir officier de l'Ecole Navale. A Toulon, il fait la connaissance de Marie-Louise Welsch, dite Lison, une chanteuse alsacienne de second ordre, très belle, qui partage avec lui la fréquentation des fumeries d'opium. Outre la passion pour la drogue, le couple aime le luxe et dépense inconsidérément, pendant que l'héritage du père de Benjamin fond à grande vitesse. Fou d'amour, Benjamin craint de voir sa belle s'éloigner de lui et cherche le moyen de maintenir son train de vie. Comme il est commandant en second d'un bateau dont le coffre contient des documents secrets de défense nationale, il conçoit naïvement le plan d'exercer un chantage auprès du ministre de la Marine en menaçant de livrer les documents à l'Allemagne, sauf si on lui verse 150000 francs. (Nous sommes à peine sortis du conflit de 1870, et chacun se méfie de supposés espions d'outre-Rhin. En tant qu'Alsacienne, Lison est soupçonnée par certains d'être une espionne allemande potentielle.) Ullmo se trouve embarqué dans une affaire qui le dépasse ; il est arr?té au moment de procéder à l'opération d'échange avec un représentant du ministère. Il est jugé, dégradé en place publique en février 1908 et déporté en Guyane. Ce qui est fascinant dans cette histoire, c'est de voir comment un homme normal peut être emporté par la passion amoureuse au point de commettre un acte totalement insensé dont il ne mesure pas les conséquences. C'est aussi le contexte historique, son procès intervenant peu après la grâce de Dreyfus conduit au sursaut des anti-dreyfusards qui espèrent prendre leur revanche.

09/2023

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Arendt

Qu'appelle-t-on philosopher ? L'atelier d'Hannah Arendt

La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire au jour le jour. Les philosophes aiment en effet à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, considérant que journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Walter Benjamin, les carnets de Wittgenstein. Mais c'est peu pour tenter de relier le visible et l'invisible, les idées et les intuitions. Récemment publié, le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son oeuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée. Arendt est demeurée rétive aux programmes de la philosophie, préférant s'adonner à ce qu'elle nommait "pensée libre". Ses exercices quotidiens doivent beaucoup à la fréquentation des livres classiques, qu'elle cite et commente "pour avoir des témoins, également des amis". Nous y voyons des idées qui surgissent d'un mot noté au hasard des lectures, se déploient en ligne droite ou bifurquent, s'agencent en tables de catégories, trouvent enfin la forme d'un article ou d'un livre. Mais nous y découvrons aussi des chemins qui ne mènent nulle part et les raisons de quelques échecs. Séjournant dans l'antichambre des livres, serons-nous tentés, pour finir, de donner raison à Kant et dire à sa suite que "le philosophe n'est qu'une idée" ?

09/2023

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Poésie

La furie française. Sonnets croisés de Chaunes et de Sylvoisal

Voici un livre prodigieux ! Chaunes et Sylvoisal, les auteurs du Verbiaire et des Sublimes qualités de Chaunes et de Sylvoisal, après plusieurs années de silence publient ici leur correspondance, sous forme de sonnets croisés. Faisant revivre, du même coup, un genre que l'on croyait enterré... impossible. Pendant plus de cinq années, ces deux esprits raffinés ont correspondu, en sonnets, rimés et croisés, à propos de littérature, d'art, de sentiments, de l'air du temps... Constituant, peu à peu, un chef-d'œuvre de poésie, frappant et désuet, parfaitement actuel et tout à fait inclassable. Un véritable événement poétique ! Héritiers de Byron et de Lovelace, tutoyant les grands hommes et les petites dames, ils traversent les siècles d'un pas léger. Leur plus grand thème, c'est l'ailleurs, paré de toutes les inquiétudes métaphysiques qui distinguent l homme de la bête. Exilés dans une époque, ils la dominent de toute la hauteur de leurs fréquentations. Ecartelés entre l'Orient leur plus belle conquête et l'Occident leur premier amour, ils s'expriment parfois dans la langue d'autrefois avec autant de bonheur que dans le sabir de demain, sans jamais se départir de la rigueur pétrarquisante qui est proprement leur griffe poétique. Le sonnet, Chaunes et Sylvoisal l'ont ramassé par terre où il gisait, tout vermoulu, ramolli par les siècles. Ils lui ont rendu sa vigueur virile, son humour, ses amertumes, mais surtout sa grande musique, le fameux coup d'archet qui annonce, dès les premières notes, l entrée en matière des maîtres du genre.

05/2004

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Sciences politiques

Un flic chez les voyous. Le commissaire Blémant

A l'origine, apparaît un brillant commissaire du contre-espionnage français aux méthodes expéditives dans sa guerre contre les agents allemands et leurs auxiliaires français. Blémant est aussi un policier courageux et habile qui n'hésite pas à utiliser de dangereux voyous lorsque la situation l'exige. Révoqué en 1942 par René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy, et condamné à mort par la Gestapo, il doit fuir en Afrique du Nord lorsque les Allemands occupent la zone libre. Il revient en France avec les troupes du débarquement de Provence en août 1944 et reprend ses fonctions à la Direction de la Surveillance du Territoire. Mais ses manières, ses fréquentations douteuses, son franc-parler agacent. Alors, il donne sa démission et bascule dans le monde de la nuit, prenant des parts dans des cabarets, des maisons closes, des cercles de jeux. Tout en continuant à travailler épisodiquement pour le SDECE et la Sécurité militaire. Il est abattu un soir de mai 1965, sur une route de Provence, victime d'un "contrat" lancé par Antoine Guérini, le parrain marseillais auquel il commençait à faire de l'ombre. La mort de Blémant provoquera la chute de cette grande famille de la pègre. C'est dans un univers de série noire, de Paris à Marseille, que nous entraîne ce livre. De la guerre des espions à la guerre du milieu. Occupation, libération, épuration, banditisme... Des informations provenant d'archives inédites et de témoignages précieux. Mieux qu'un roman, une histoire vraie.

04/2009

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Poches Littérature internation

Le Vieil homme et l'officier

Un vieil homme qui fut directeur d'une école primaire de Bucarest sous l'ancien régime, cherche à retrouver la trace de certains de ses élèves d'autrefois. Il a cru reconnaître l'un d'eux devenu fonctionnaire de la police secrète, parvient à forcer la porte, évoque ces temps d'enfance qui sont " plus loin que l'Inde et que la Chine ". En vain, l'autre nie, l'éconduit. Mais un collège du policier a surpris le dialogue, qui l'intéresse. Il fait suivre le vieil homme qui sera dès le lendemain conduit au siège de la police secrète. Interrogé sur son ancien élève supposé, le professeur en vient à dresser un tableau de l'époque révolue qui, sans quitter le monde bien réel des fréquentations de jeunesse du fonctionnaire, prend les dimensions fascinantes d'un récit légendaire. Le récit intéresse si fort le commissaire par les obscurités mêmes qu'il contient (et qu'il ne peut manquer de croire volontaires ) qu'il place en détention le vieil homme. On l'installe plutôt, dans les locaux de la police, on lui donne ce qu'il faut pour écrire, et on le prie de rédiger ses souvenirs. Ce qu'il fait, des semaines durant. Chaque jour, la ration manuscrite lui est retirée, remise aux responsables, avidement lue, étudiée. De temps en temps, les lecteurs demandent à l'auteur des éclaircissements. De nouvelles digressions s'ensuivent... On le voit : ce sont Les Mille et Une Nuits, replacées dans l'univers stalinien.

12/1981

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Cinéma

Jean Eustache

Pour beaucoup, le nom de Jean Eustache est associé à un film mythique ; La Maman et la Putain, dans lequel une génération entière reconnut le ton juste du " discours amoureux " au début des années 70. Chaque fois qu'il est à nouveau présenté au public, La Maman et la Putain voit confirmée sa faculté de bouleverser de nouvelles générations de spectateurs. Jean Eustache est l'un des cinéastes importants apparus dans la mouvance de la Nouvelle Vague. Ce moraliste d'une exigence farouche et d'une indépendance souveraine sut se donner les moyens de réaliser les films qu'il avait envie de faire, même si ceux-ci n'entraient pas toujours dans les standards de la production. Longs métrages comme La Maman et la Putain (1973) ou Mes petites amoureuses (1974), moyens métrages comme Les Mauvaises Fréquentations (1963), Le Père Noël a les yeux bleus (1966) ou Une sale histoire (1977) ; films produits pour la télévision comme Le jardin des délices de Jérôme Bosch (1979) ou Les Photos d'Alix (1980), tournages en 16 mm ou 35 mm, l'œuvre de Jean Eustache, depuis son premier film en 1963 jusqu'à sa disparition en 1981, est ici mise en lumière dans toute sa richesse, sa cohérence et son importance au regard de l'histoire du cinéma français. Sa reconnaissance à l'égard de ceux qu'il appelait ses " cinéastes de chevet " - Dreyer, Mizoguchi, Guitry, Lang, Renoir, Bressan -, sa lucidité, son amour absolu du cinéma dessinèrent son parcours vers une esthétique éminemment personnelle, entre document et fiction, entre la vie et le cinéma.

03/2005

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Gestion des émotions

Enfin libre ! Comprendre les désordres de la dépendance affective

Un guide vers l'amour de véritable : l'amour des autres et de soi ! La dépendance amoureuse peut lier deux personnes dans un attachement psychologique toxique et devenir source de souffrance. Une fois qu'elle est bien installée, elle incite les gens à oublier leurs propres besoins, l'importance de leur individualité et leur autonomie. Ce genre de relation devient alors davantage une cause de doute, de jalousie et d'emprise. On s'abandonne à l'autre en oubliant l'essentiel : le moi et notre amour-propre. Ne laissez personne devenir le pilier de votre vie, sinon la suite sera désastreuse. Une relation est un complément à votre vie, et non votre raison de vivre. Soyez aussi conscient que le dépendant affectif aime forcer l'attachement pour assurer son besoin d'être aimé. Ceci explique pourquoi certaines personnes sont très séduisantes et aimables en début de relation, mais après quelques mois de fréquentations, elles révèlent leur vraie nature, leur besoin constant de l'autre, et vous voilà pris dans une dépendance affective. D'une part, cette dépendance est difficile à comprendre, car ces gens se font du mal à maintenir une relation déchirante et insécurisante, mais d'autre part, ils disent se faire du bien en renouant avec la sexualité, l'espoir et la survie. Ce livre examine minutieusement les désordres possibles chez le dépendant affectif. Il propose plusieurs exemples et des mises en situation qui aideront à démystifier et à comprendre les multiples réactions éventuelles, liées à cette dépendance.

01/2023

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Contes et nouvelles

Fight For Me - Tome 2. Dépendance

Après plusieurs années à se haïr, ils se retrouvent à vivre ensemble. Après son exclusion de sa sororité, Evy squatte chez des amis en attendant de trouver un logement. Mais, en plein milieu d'année, tous les logements étudiants sont pris. L'agence immobilière lui trouve la solution parfaite : prendre une colocation. Evy était séduite par l'idée jusqu'à ce que le coloc proposé soit Trez, le fils de l'ancienne compagne de son père, à qui elle n'adresse plus la parole depuis quelques années. Depuis, ils s'ignorent sur le campus. Mais depuis qu'ils vivent ensemble, il semble trouver un malin plaisir à être sur son dos constamment et à contrôler ses fréquentations... Avec ce deuxième tome, Brenda C. M. resigne pour un récit fort et poignant. Par sa plume addictive, elle traite à nouveau de sujets durs avec réalisme et sensibilité. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Une lecture que j'ai littéralement adoré et dévoré. La plume de l'auteure est fluide, addictive et captivante". @mes_petites_lectures_a_moi "Une lecture dure et très touchante. Avec des thèmes très compliqués à aborder, mais l'autrice a su trouver les bons mots pour aborder le tout avec réalité et simplicité". @kimietsespages "Coup de coeur garanti ! J'adore sa plume, j'adore cette histoire". @helene_teller A PROPOS DE L'AUTEURE Depuis l'adolescence, Brenda C. M est passionnée par l'écriture. Entre son travail, son fiancé, sa famille et ses amis, elle garde toujours du temps pour développer ses personnages et créer des histoires passionnelles,

09/2021

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Biographies

Proust et la société

Chaque siècle a besoin d'une Comédie humaine. Celle du XXe nous a été donnée par Marcel Proust. Sa vie a coïncidé avec la meilleure époque de la III ? République et avec les sources du monde contemporain. Il a observé le remplacement d'une société de cour par une société des élites, et la permanence d'un peuple chargé d'histoire. C'est le regard de Proust sur ce monde extérieur changeant que nous avons voulu analyser. Si le monde intérieur de l'auteur, avec sa sensibilité et ses passions, nous est bien connu, s'épanouissent également dans son oeuvre une sociologie, une géographie et une histoire, chacune de ces disciplines se proposant de rendre compte du monde tel qu'il a été, tel qu'il est. En creux se dessine alors un portrait renouvelé d'un auteur tout à fait dans son siècle. Quelle surprise de voir Proust, parfois injustement décrit comme un peintre du passé, si sensible à certains aspects de la vie collective moderne ! Observateur avisé de ses contemporains, il intervient volontiers dans les débats de l'époque (génocide arménien, affaire Dreyfus, séparation de l'Eglise et de l'Etat), tout autant qu'il fait preuve d'un grand intérêt pour les progrès techniques nombreux (téléphone, aviation). Homme social évoquant ses fréquentations, boursicoteur peu capable de gérer sa fortune, géographe de Paris et de la province, Proust se dévoile de façon inédite, parfois malgré lui. Voici donc un parcours à travers un autre monde, et à la découverte d'un autre Proust.

11/2021

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Actualité et médias

Claude Chirac. Enquête sur la fille de l'ombre

Claude Chirac n'a pas autorisé cette biographie, trop soucieuse d'entretenir le mystère et le secret qui pendant douze ans lui ont permis, sans jamais s'exposer, d'exercer un pouvoir incomparable auprès de son père. Chargée de sa communication, elle a été non seulement l'unique confidente, mais le gourou du chef de l'Etat, façonnant son image au gré des événements, inspirant jusqu'à certaines de ses décisions politiques. Ce que cette enquête révèle, ainsi que les facettes d'une personnalité complexe et secrète. Protégée de l'indiscrétion des journalistes, Claude Chirac a usé de ses titres de communicante et de " fille de " pour distiller des informations stratégiques ou faire diversion quand il le fallait. Relations, fréquentations jet-set, omniprésence dans les coulisses du pouvoir, hier à la mairie de Paris, aujourd'hui à l'Elysée, elle a mené dans les palais dorés de la République une vie de princesse traversée aussi par des drames que cet ouvrage retrace sans fard. A 44 ans, elle s'est blindée au fil des trahisons politiques et des épreuves. Sa sœur a tenté de se suicider, elle a perdu son amie d'enfance à 24 ans, son mari est mort après sept mois de mariage et celui qui lui avait tout appris de son métier a été emporté par un cancer. A l'aide de nombreux témoignages et d'une enquête fouillée, l'auteur brosse le portrait inédit d'une femme de pouvoir. Au crépuscule du chiraquisme, voici un ouvrage éclairant sur une " fille de l'ombre ".

02/2007

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Thrillers

Déraillements en serie

RER-Ligne D. Un agent SNCF est retrouvé écrasé sous le ballast des voies en maintenance. Le commandant Fabre est dépêché sur place. Il est rejoint par Luc Lambert au titre de représentant du comité hygiène et santé. Tout indique un tragique accident par négligence. Le surlendemain, Lambert est agressé sur son lieu de travail tandis qu'un autre agent meurt dans un accident de la route alors qu'il rentrait d'un chantier. Deux hommes décédés en quelques jours, deux amis. L'équipe de la SDPJ de Créteil patine dans ses investigations, sa hiérarchie la presse pourtant de classer l'affaire. Le syndicaliste continue d'enquêter en solo. La direction de la SNCF nie toute responsabilité. La tension sociale monte... Si les marges de manoeuvre des uns et des autres se rétrécissent, leurs déraillements se suivent crescendo, mettant à mal les comportements de la police et les fonctionnements du monde ferroviaire. Tel un train lancé à plein régime, rasant gouffres et falaises, ce polar emporte le lecteur jusqu'au dernier mot. Laurent Mely-Dumortier est un insider de la SNCF. Bien informé et documenté, il fait entrer le lecteur dans les coulisses d'un trafic aussi trouble que fascinant dans l'univers secret qu'est celui des cheminots. Cette histoire est campée dans la banlieue parisienne, un décor que l'auteur connaît à la perfection. Il y ajoute son environnement professionnel. Le résultat est maîtrisé de bout en bout, dans une réalité qui, parfois, glace le dos.

06/2023