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Beaux arts

Surréalismus N° 5, été-automne 2018 : Le surréalisme italien

Ce cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.# cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.

06/2018

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Sciences politiques

Libres réflexions sur la peine de mort

On présente aujourd'hui l'abolition de la peine de mort comme un progrès majeur de civilisation. En est-il vraiment ainsi ? S'inscrivant en faux contre la vulgate ambiante, Jean-Louis Harouel propose une autre lecture, iconoclaste et originale. Il montre que, contrairement aux apparences - et à ce que bien des gens croient sincèrement -, la phobie de la peine de mort qui caractérise aujourd'hui l'Europe occidentale ne procède pas du Tu ne tueras pas de la Bible, mais est un des effets d'une religion séculière ayant pris le relais du communisme comme projet universel de salut terrestre : ce que l'auteur appelle "la religion des droits de l'homme" . Or celle-ci est la continuatrice de vieilles hérésies oubliées qui manifestaient une grande désinvolture à l'égard de la vie des innocents, tout en professant un amour préférentiel envers les criminels, considérés comme d'innocentes victimes. Là se trouve la source de l'humanitarisme anti-pénal qui a fait triompher l'abolition de la peine de mort, laquelle, même très peu appliquée, constituait la clé de voûte d'un système pénal fondé sur l'idée de responsabilité. Au lieu de quoi, la suppression de la peine capitale a frayé la voie à une perversion de la justice - l'imposture de la perpétuité de vingt ans ! - au profit des criminels et au détriment de la sécurité des innocents. Jean-Louis Harouel, agrégé de droit, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas (Paris II), a publié une vingtaine de livres, dont les plus récents étudient l'influence du facteur religieux sur les accomplissements des sociétés humaines : Le Vrai Génie du christianisme (2012) ; Revenir à la nation (2014), Les Droits de l'homme contre le peuple (Desclée de Brouwer, 2016) et Droite-Gauche : ce n'est pas fini (Desclée de Brouwer, 2017).

11/2019

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Beaux arts

Francis Picabia. La peinture sans aura

L'alternance déroutante des styles et des manières qui caractérise l'art de Francis Picabia (1879-1953) a souvent été mise sur le compte d'un tempérament versatile et d'un goût du changement pour le changement sans grande conséquence. Toute la carrière de Picabia manifeste en fait une grave crise de confiance envers les pouvoirs de la peinture. La prise de conscience de la possible obsolescence de la peinture et de son inutilité met fin chez lui à l'expérience impressionniste et lui fait rechercher les voies salvatrices de l'abstraction. Mais la guerre sonne la fin des illusions : avec Dada, Picabia décrète la mort de l'art, se lance dans de provocants éloges du faux et inflige à sa pratique, par le recyclage d'images mécaniques, la " marque infamante de la reproduction " (Walter Benjamin). De tous les assassins de la peinture, cependant, Picabia est sans doute celui qui aura le moins sereinement assumé son geste tout son œuvre ultérieur témoigne d'une alternance de phases pendant lesquelles il semble croire à nouveau en la prétention de l'art à incarner les plus hautes significations, et de crises destructrices où la peinture est ravalée à la fabrication de croûtes kitsch et vulgaires. Tour à tour, Picabia aura donc tenu deux postures ambivalentes et contradictoires : celle d'un iconoclaste, destructeur d'aura, et celle d'un farouche défenseur de positions conservatoires perdues d'avance. Mais les deux figures également excessives de l'exaltation et du dénigrement de la peinture ne sont pas autre chose, au fond, que les deux aspects d'un même complexe du peintre au XXe siècle. C'est celui-ci que ce livre explore, au long d'une plongée dans l'œuvre de Picabia permise par l'exploitation de sources et documents nombreux et inédits.

10/2002

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Littérature étrangère

L'invention de la Vénus de Milo

L'invention de La Vénus de Milo. Comment un marbre antique découvert par hasard dans le champ d'un paysan grec, brisé en deux morceaux de surcroît, est devenu l'un des symboles majeurs de l'art occidental, voilà l'enjeu de cette enquête menée tambour battant. Au printemps 1820, il y avait foule dans la petite île cycladique de Milo : Olivier Voutier, aspirant de la Marine française nostalgique de l'empereur, fut le premier à dessiner le fascinant visage de la statue, à qui il donna les traits de la femme de ses rêves, épouse du consul local. Dumont d'Urville, le futur explorateur de l'Océanie, n'eut aucun scrupule à s'attribuer la paternité du croquis et de la découverte du marbre, tant il rêvait d'en faire hommage à son roi Louis XVIII. C'était sans compter avec le comte de Marcellus, le futur secrétaire de Chateaubriand, alors en poste à l'ambassade de Constantinople. Les notables locaux ne restèrent pas inactifs, et moins encore les pilleurs d'antiques ottomans. Au cœur de ces rebondissements sentimentaux, politiques et diplomatiques, s'inscrit pourtant la question principale : celle de l'identité de la statue. Que Voutier se soit écrié " ma Vénus ", devant la pureté et le mystère de ses traits ne constitue en rien une preuve... et jamais on ne retrouva la main gauche censée tenir la pomme de discorde, attribut de la déesse de l'amour ! Takis Théodoropoulos, dont l'iconoclaste ironie n'épargne aucun des acteurs impliqués dans cette affaire, montre ici avec brio que la Vénus de Milo fut l'invention paradoxale que tout le monde attendait. Produit d'une sensibilité néoclassique alors en vogue, elle contribua à renforcer les valeurs dont nous sommes encore les héritiers, à l'heure où triomphe la culture des musées.

05/2008

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Romans historiques

Les conquérants d'Aton Tome 1 : La part de vérité

Nous sommes en 1358 avant J-C. Le quatrième Amenhotep, futur Akhenaton, ceint la double Couronne dans la cité de Thèbes. Aux côtés du nouveau Pharaon se tient non seulement sa mère, la reine Tiy, qui l'a initié au culte d'Aton l'Unique, le Vrai, mais aussi et surtout la divine Néfertiti, son épouse, qu'il appelle Sahrâ dans l'intimité. Un couple de légende est né, mais personne ou presque ne s'en est aperçu. Akhenaton, iconoclaste convaincu, veut bouleverser les codes, renverser les barrières qu'on tente de lui imposer. Néfertiti, elle, soutient son époux, démontrant qu'au-delà des apparences, sa beauté cache un coeur vaillant et un esprit bien fait. Dans ce combat partagé, elle deviendra son égale. Pour les tenants des divinités traditionnelles, la situation vire au cauchemar. Pharaon remet en cause leur pouvoir, et, pire encore, porte atteinte à leurs immenses richesses. La lutte des clans entre les Anciens et les Modernes aboutira à un combat sans merci qu'Aânen, Grand prêtre d'Amon, mènera contre le couple royal. Même Kya, l'épouse seconde d'Akhenaton, va prendre parti contre lui ; sans doute pense-t-elle que la couronne siérait mieux à son fils, Sememkharâ. Devant tant d'empêchements, Akhenaton et Néfertiti vont-ils renoncer ? Se renier soi-même est inconcevable pour le couple solaire qui veut accomplir jusqu'au bout le destin inouï qu'il s'est choisi. Main dans la main, Akhenaton et Néfertiti vont s'y engager avec d'autant plus de résolution que le chemin emprunté est sans retour. "... Je me suis attaché à rendre une image non-conventionnelle et crédible d'un couple, si moderne dans son attitude de révolte face à la raideur des traditions, aux stéréotypes de toutes espèces. ". .

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Histoire de France

Les milices dans la première modernité

Dans un monde actuel soumis à la privatisation de la guerre et de la défense, où les armées traditionnelles cèdent le pas devant des milices de tout poil : mercenaires, comités de défense, SMP (Société Militaire Privée, ou PMC : Private Military Company), soldats de Dieu, etc., il est légitime de s'interroger sur ce temps qui a précédé l'affirmation des armées nationales, longtemps ciment de notre citoyenneté. Que furent les milices de la première modernité, au sortir du Moyen Age et jusqu'à la grande révolution militaire qui suit la guerre de Trente Ans (1618-1648) ? Les études présentées ici ont le rare avantage de se départir de cadres – et donc d'historiographies – nationaux. En confrontant une France déchirée par les guerres civiles et religieuses – que certains n'hésiteront pas à rapprocher du Moyen-Orient actuel – avec l'empire mondial de l'Espagne, leurs auteurs n'hésitent pas à revisiter nos histoires. Ainsi, les milices de France ne sont pas interprétées ici seulement à l'aune de l'expression d'une identité locale qui s'effacerait progressivement devant les conquêtes d'un sentiment national, vieux poncif d'une Troisième République triomphante. L'usage des milices locales dans l'empire espagnol nous alerte sur l'erreur qui consisterait à penser la disparition des milices comme inscrite dans une pseudo-modernité. L'actualité nous rappelle cruellement combien cette approche téléologique de l'histoire est controversée. Bien au contraire, des Philippines au Pérou, c'était leur persistance et leur vitalité qui soutenaient et structuraient un empire planétaire que l'armée espagnole n'aurait jamais pu tenir par ses seules forces. Confrontation d'histoires, confrontation d'historiographies ; les études rassemblées dans cet ouvrage novateur - voire iconoclaste - entendent apporter une contribution à l'écriture d'une Histoire post-nationale.

12/2015

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Nietzsche

Je suis de la dynamite !

Mais que savons-nous réellement du plus grand iconoclaste de la philosophie, Friedrich Nietzsche ? Nietzsche considérait que toute philosophie est autobiographique. Alors, dans cette biographie bouleversante, Sue Prideaux fait découvrir aux lecteurs l'univers de cet homme brillant, excentrique et profondément troublé. Elle revient sur les événements et les personnes qui ont façonnée sa vie et son oeuvre. De son éducation paisible et pieuse - assombrie par la mort mystérieuse de son père - à sa carrière d'enseignant, en passant par ses retraites philosophiques au sommet de hautes montagnes et son égarement déchirant dans la folie, Prideaux documente la vie intellectuelle et émotionnelle de Nietzsche avec la perspicacité et la sensibilité d'une romancière. Je suis de la dynamite ! est la biographie essentielle pour quiconque cherche à comprendre le philosophe le plus incompris de l'histoire. Critiques : " Une biographie exemplaire... . Nietzsche sort des brumes de l'obscurantisme ... Un portrait attentif et scrupuleux. " - Parul Seghal, The New York Times " Ce récit vibrant de la vie de Friedrich Nietzsche est un portrait fouillé du philosophe et une évaluation précise de son oeuvre. . ". - The New Yorker " C'est à cela que devrait ressembler toute biographie : passionnante, intelligente, émouvante, souvent drôle, et remplie d'intuitions et de détails bien observés d'une vie extraordinaire. C'est tout simplement une explosion ". - Sarah Bakewell, auteure du Café Existentialiste " La biographie que Friedrich Nietzsche réclame à grands cris depuis le jour où il a perdu la raison et embrassé un cheval sur une place de Turin en 1889. Prideaux apporte sur ce philosophe-poète des plus incandescents une lumière calme et constante, avec des résultats éclairants ". John Banville, The Guardian " Splendide... . Un récit magnifiquement écrit, et souvent intensément émouvant, d'une vie consacrée à l'accomplissement de la grandeur intellectuelle et à l'exploration des conditions de son épanouissement ". Jonathan Derbyshire, Financial Times

06/2022

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Musique, danse

Arnold Schoenberg. Suivi de Analyse de l'oeuvre

Plus encore qu'un compositeur majeur, Schoenberg représente une réalité capitale pour la musique du XXe siècle : par la révolution qu'il a apportée au langage musical en s'affranchissant de l'harmonie tonale, il consacre une fracture essentielle dans l'histoire de la musique. Schoenberg incarne parfaitement le mythe du génie solitaire, investi d'une mission historique et sacrée, assumée avec la plus extrême rigueur et dans la plus totale incompréhension, soutenu moralement et matériellement dans ses audaces par la seule dévotion d'un petit cercle de disciples parmi lesquels se détachent Alban Berg et Anton Webern, appelés à former avec lui la fameuse "trinité viennoise". La biographie de Stuckenschmidt, écrite à partir de multiples témoignages de contemporains, révèle un Schoenberg au jour le jour, dans l'intimité de son foyer, de ses relations et de son travail créateur. Loin du sévère doctrinaire et du révolutionnaire iconoclaste trop souvent présentés, apparaît ici un être nourri de la grande tradition classique et romantique, et s'en considérant comme l'héritier authentique, admiratif de Mahler, marqué par l'univers de l'opérette viennoise et du cabaret berlinois. Plus encore, ce qui frappe, c'est la multiplicité de ses activités, de ses centres d'intérêt, reflets de prodigieux dons artistiques et intellectuels ; le compositeur, le violoncelliste, le pédagogue, l'essayiste côtoient ici le peintre expressionniste, le bricoleur, l'inventeur, le visionnaire politique tout autant que le juif profondément religieux. Une vie traversée par les tourmentes du siècle, riche de rencontres et d'amitiés les plus diverses (de Franz Lehàr à Gershwin, de Kandinsky à Thomas Mann) qui s'accompagne d'une oeuvre musicale dont Alain Poirier analyse en détail l'évolution, le contenu et la portée.

02/1994

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Littérature française

Itinéraire d'un Juif franco-marocain. Maroc-France, aller-retour

C'est le récit de différentes expériences autant sociologiques qu'affectives. Succès et échecs mêlés, traités de manière dérisoire, iconoclaste et drolatique, mais sans concessions, vécus par une personne de confession juive issue de l'émigration des années 60, qui essaye de manière compulsive d'accéder au standard de la réussite socio-économique française, sans jamais y parvenir de façon sereine. Les moments forts de la vie d'un émigrant, c'est tous les ours pendant une trentaine d'années. C'est la durée qui lui est nécessaire pour comprendre à quel camp il appartient vraiment. Il est dans ce contexte très difficile d'isoler des temps forts, et pour cause, ils le sont pratiquement tous en ce que le repos semble le fuir en permanence, l'ambition de la réussite lui étant imposée par le système. Et lorsque l'on fait partie d'une minorité, a fortiori juive, de qui, par définition, on exige souvent plus, tout est pratiquement démultiplié. L'ambition, les difficultés, l'empathie, la sympathie... Il a, à 6 ans révolus et avec sa famille, quitté le Maroc pour Strasbourg. A dix-neuf ans, il fait un séjour de seize mois dans un kibboutz en Israël alors que l'enthousiasme consécutif à la guerre des Six-Jours est encore dans toutes les têtes. La nostalgie de la France et le besoin de revoir sa famille le feront revenir à Paris où il intégrera la compagnie Air France en tant que navigant commercial pour une période de cinq années consécutives. Ses voyages lui fourniront assez de matière pour pouvoir créer une entreprise tournée vers l'import, prélude indifférencié à de vrais succès comme à de cuisants échecs. C'est en définitive le Maroc qui lui aura sur le tard et de manière heureuse, donné sa vraie chance, comme un message lancé à ses congénères.

04/2019

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Antiquité

Les conquérants d'Aton Tome 1 : La part de vérité

Nous sommes en 1358 avant J-C. Le quatrième Amenhotep, futur Akhenaton, ceint la double Couronne dans la cité de Thèbes. Aux côtés du nouveau Pharaon se tient non seulement sa mère, la reine Tiy, qui l'a initié au culte d'Aton l'Unique, le Vrai, mais aussi et surtout la divine Néfertiti, son épouse, qu'il appelle Sahrâ dans l'intimité. Un couple de légende est né, mais personne ou presque ne s'en est aperçu. Akhenaton, iconoclaste convaincu, veut bouleverser les codes, renverser les barrières qu'on tente de lui imposer. Néfertiti, elle, soutient son époux, démontrant qu'au-delà des apparences, sa beauté cache un coeur vaillant et un esprit bien fait. Dans ce combat partagé, elle deviendra son égale. Pour les tenants des divinités traditionnelles, la situation vire au cauchemar. Pharaon remet en cause leur pouvoir, et, pire encore, porte atteinte à leurs immenses richesses. La lutte des clans entre les Anciens et les Modernes aboutira à un combat sans merci qu'Aânen, Grand prêtre d'Amon, mènera contre le couple royal. Même Kya, l'épouse seconde d'Akhenaton, va prendre parti contre lui ; sans doute pense-t-elle que la couronne siérait mieux à son fils, Sememkharâ. Devant tant d'empêchements, Akhenaton et Néfertiti vont-ils renoncer ? Se renier soi-même est inconcevable pour le couple solaire qui veut accomplir jusqu'au bout le destin inouï qu'il s'est choisi. Main dans la main, Akhenaton et Néfertiti vont s'y engager avec d'autant plus de résolution que le chemin emprunté est sans retour. "... Je me suis attaché à rendre une image non-conventionnelle et crédible d'un couple, si moderne dans son attitude de révolte face à la raideur des traditions, aux stéréotypes de toutes espèces. ". .

07/2022

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Pédagogie

Faire des Européens. Essais sur l'Ecole et l'Université

Faire l'Europe, c'est d'abord faire des Européens : c'est par cette maxime que Denis de Rougemont ouvrait, en 1956, une réflexion visant à cerner les contours d'une conception spécifiquement européenne de l'éducation. Articles, conférences, pamphlet — le lecteur, averti ou néophyte, retrouvera ici la fougue de jeunesse et la flamme iconoclaste des fameux Méfaits de l'instruction publique (1929) —, ces contributions dessinent la géographie d'une passion maîtresse de l'auteur de L'Amour et l'Occident : l'éducation — qu'il ne faudra plus confondre après cela avec l'instruction — et la pédagogie, tous chevaux de bataille qu'il nous convie à enfourcher sans nous départir de cette seule méthode qui vaille en des temps troublés. Cette méthode, qu'un vigoureux humanisme appelle, ne peut être que fédérale ou fédérative. C'est dire qu'elle ne peut viser qu'à rééduquer le regard des Européens à une certaine virtuosité dans les changements d'échelle, leur rappeler que le monde, la culture, la langue, sont des réalités plus vastes que ce que les oeillères du nationalisme nous en laissaient envisager. Non pas pour imposer une quelconque "table rase" — c'est-à-dire défaire en un jour ce que le travail des générations a patiemment accumulé de saveurs et de savoirs, au service d'insipides communautés sans communion —, mais pour ravauder ce tissu de civilisation que doit demeurer l'Europe dans sa quête inlassable d'un sens. Pour faire des Européennes et des Européens : c'est-à-dire avant tout des femmes et des hommes agissant pleinement en tant que personnes libres et responsables. Et de conclure comme il avait commencé : "La question est de savoir si nous serons des hommes de chair et d'esprit, ou des pantins articulés."

05/2019

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Romans historiques

Aux origines du christianisme

Depuis vingt siècles, les exégètes, historiens et écrivains chrétiens ou laïcs s'interrogent sur la véritable histoire de celui qui, par son message, a enflammé l'humanité et lui a apporté un message de salut. Mais qui était l'homme Jésus, cet envoyé prophétique ? Qui était Jean de Gamala, le révolutionnaire en lutte contre Rome ? Pourquoi nous dit-on à un endroit que le messie des juifs fut lapidé et à un autre endroit qu'il fut crucifié ? Y aurait-il eu deux messies ? Dans cette optique, J. Bosmorin relit les historiens de cette époque. Voyant notamment dans les évangiles et les autres textes canoniques de l'Église non pas des documents historiques mais des récits initiatiques, il replace les événements de ce temps dans leur contexte historique et compose un ouvrage iconoclaste... Fin du IIIe siècle. Constantin, alors général en Palestine, veut en savoir plus sur cette religion nouvelle qui conquiert l'empire romain... Pour cela, il mandate et réunit des hommes qui pourront le renseigner. Une recherche que relate J. Bosmorin dans ce texte à la frontière du roman et de l'essai, de l'enquête et de l'ouvrage historique, qui questionne plus particulièrement la figure christique. À la lecture de cet opus, le lecteur ne manquera pas alors de s'apercevoir que l'histoire a été bien plus complexe que celle mentionnée par les Écritures, qu'à la faveur de complexes mécanismes des figures ont pu s'amalgamer... ou encore que les premiers temps de l'Église étaient moins ceux de l'unité que du morcellement... Aussi l'auteur compose-t-il une nouvelle fois un texte érudit qui éclaire d'une lumière nouvelle notre connaissance du christianisme.

09/2014

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Ethnologie

Sorcellerie et prophétisme en Centrafrique. L'imaginaire de la dépossession en pays banda

Au milieu des années 1960, en Centrafrique, le pays banda connaît une formidable effervescence anti-fétichiste. Un jeune homme appelé Ngoutidé se lance dans une entreprise de destruction ostentatoire d'objets cultuels et appelle à se convertir au christianisme. Pour les missionnaires qui en furent les témoins, l'envergure de cette oeuvre iconoclaste évoque celle d'un "incendie de brousse" brûlant les "fétiches" et les symboles des anciens cultes initiatiques de la société banda. Cinquante ans après la retombée du mouvement et la disparition de son inspirateur, Ngoutidé continue d'être loué comme prophète dans une région où la précarité et l'insécurité contribuent à réactiver l'imaginaire de la sorcellerie et la violence des accusations de l'autre mortifére. Pour les Banda, le danger sorcellaire est l'expression d'une dépossession culturelle des savoirs et des pouvoirs traditionnels qui permettaient à leurs ancêtres de composer avec les forces de l'invisible. Ce discours de la dépossession met en lumière l'ambivalence de la glorification posthume du "plus grand des Banda", pourtant tenu pour responsable de l'éradication des coutumes anciennes. Cet ouvrage invite à comprendre le rôle capital des représentations contemporaines de la sorcellerie dans la vision que les Centrafricains se font de leur propre histoire au sein des conflits identitaires actuels. A partir d'enquêtes ethnographiques menées en Centrafrique et de matériaux d'archives inédits, cet ouvrage revient sur l'histoire de l'entreprise missionnaire en Afrique équatoriale et illustre, à la lumière de la trajectoire de mouvements prophétiques de la région, les changements intervenus dans les représentations de la sorcellerie, des débuts de la rencontre coloniale à l'insécurité et à la violence qui règnent aujourd'hui en Centrafrique.

02/2014

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Littérature française

Les Soleils des indépendances ; Monnè, outrages et défis ; En attendant le vote des bêtes sauvages ; Allah n'est pas obligé ; Quand on refuse on dit non ; Le Diseur de vérité

Par sa manière iconoclaste d'interroger la condition nouvelle de l'homme africain au lendemain de la décolonisation, l'oeuvre atypique d'Ahmadou Kourouma peut se lire comme une vaste et patiente entreprise de démystification. Elle se déploie sur plusieurs décennies, et se décline en une variété de thèmes dont cet opus offre une belle vision d'ensemble. Les Soleils des indépendances (1970) décrivent les profonds bouleversements que subit la République de la côte des ébènes depuis son accession à l'indépendance; On y suit le destin de Fama, prince déchu qui respecte malgré tout la tradition des anciens. Dans Monnè, outrages et défis (1990), c'est le roi Djigui Keita qui devient malgré lui le complice des envahisseurs et conduit son peuple à la monnè (outrage en malinké) de la colonisation. En attendant le vote des bêtes sauvages (1998) nous livre le portrait ubuesque d'un dictateur, tandis que, dans Allah n'est pas obligé (2000), Birahima, un enfant-soldat du Libéria, raconte comment il est obligé de tuer pour survivre, avant de réapparaître dans Quand on refuse on dit non (2004). Figure ici également l'unique et sulfureuse pièce de théâtre de l'écrivain, Le Diseur de vérité (1998). Qu'il s'agisse de l'échec des élites politiques, de la question de l'identité d'un continent tiraillé entre tradition et modernité, de la place de la femme dans des sociétés en mutation ou encore de la cruauté de régimes prêts à enrôler leurs propres enfants dans de sanglantes guerres fratricides, toutes ces oeuvres témoignent du génie lucide d'un auteur dont l'imaginaire puissant n'a cessé d'explorer et d'interroger les méandres de l'histoire tout en dénonçant les travers, les mensonges et les faux-semblants.

10/2010

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Gestion

Messier Story

Jean-Marie Messier était jeune, brillant, ambitieux, pressé. Aucun patron français avant lui n'avait à ce point fasciné les gazettes. Aucun non plus n'avait reconverti aussi vite un vénérable groupe industriel, la Compagnie Générale des Eaux, pour le lancer avec autant d'allant dans la " modernité ". En sept ans, la CGE devenue Vivendi, puis Vivendi Universal, passait du service aux communes de France aux vertiges d'Hollywood, des affres de l'immobilier parisien à la musique en ligne, des ordures ménagères à l'Internet mobile et à la télévision payante. Et voilà que Messier laisse derrière lui des actionnaires ruinés, un groupe au bord de la faillite, des salariés perdus, un rêve pulvérisé. Après la déroute de l'homme parti à la conquête de l'Amérique pour y damer le pion aux géants de la communication et des médias, ce livre tente de répondre à la simple question : comment en est-on arrivé là ? Le premier de la classe " monté " de Grenoble pour devenir un des " maîtres du monde ", l'héritier du vieux capitalisme français hypnotisé par la nouvelle économie, le financier prodige se voulant grand industriel, l'apôtre de la " création de valeur " qui périt par la Bourse, le jeune homme sage et introverti saisi par la débauche médiatique, le héraut de la transparence dont les comptes sont restés opaques cette saga romanesque n'explique pas tout. Et si, sous les apparences d'un iconoclaste au pays du capitalisme de papa, Messier était surtout le produit des liens incestueux entre politique, finance et industrie qui caractérisent le modèle français ? Au-delà de l'ego démesuré et du dérapage shakespearien d'un homme se lit aussi la vérité d'une époque.

11/2002

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Littérature étrangère

Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre

Camarades de classe depuis l’école primaire, Yaël, Avishag et Léa sont de jeunes Israéliennes fantasques qui se réfugient souvent dans leurs mondes imaginaires pour tenter d’oublier qu’elles s’ennuient à mourir dans le village isolé où elles habitent. Une adolescence ordinaire, mais dans un lieu et à une époque qui sont loin de l’être. A la fin de leurs études secondaires, elles sont incorporées dans l’armée et effectuent pendant deux ans leur service militaire. Sarcastique et autoritaire, Léa se retrouve postée à un checkpoint en Cisjordanie, tandis que la sombre Avishag sert dans une unité de combat chargée de surveiller la frontière égyptienne et que Yaël entraîne les soldats au maniement des armes. Leur insouciance, leur soif de vivre, leurs corps désirants contrastent de façon saisissante avec le monde confiné, monotone, répétitif et brutal de l’armée où elles sont confrontées à toute la violence d’un pays en guerre et en état d’alerte permanent. Léa, Avishag et Yaël racontent avec désinvolture et détachement les expériences parfois épouvantables qu’elles traversent et se distraient en s’adonnant à des jeux puérils mais dangereux ou en créant des mondes oniriques qui virent parfois au cauchemar. Et, lors de leur retour à la vie civile, on comprend l’impact délétère que cette parenthèse a eu sur leur vie d’adulte : dépressives, inadaptées ou sans perspective d’avenir dans leur travail, elles se retrouvent à vendre des sandwichs ou à faire le vigile dans un aéroport, quand elles n’infligent pas des sévices à des hommes qu’elles séquestrent… Portrait implacable d’une génération perturbée par cet univers troublé où la violence et la peur sont omniprésentes, ce roman initiatique met en lumière toute la difficulté d’être jeune et de forger son identité en Israël. Un livre iconoclaste et totalement original.

08/2014

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Histoire internationale

Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d'origine de l'Occident

Mais où sont passés les Indo-Européens ? On les a vus passer par ici, depuis les steppes de Russie, ou par là, depuis celles de Turquie. Certains les ont même vus venir du Grand Nord. Mais qui sont les Indo-Européens ? Nos ancêtres, en principe, à nous les Européens, un petit peuple conquérant qui, il y a des millénaires, aurait pris le contrôle de l'Europe et d'une partie de l'Asie jusqu'à l'Iran et l'Inde, partout où, aujourd'hui, on parle des langues indo-européennes (langues romanes comme le français, slaves comme le russe, germaniques comme l'allemand, et aussi indiennes, iraniennes, celtiques, baltes, sans compter l'arménien, l'albanais ou le grec). Et depuis que les Européens ont pris possession d'une grande partie du globe, c'est presque partout que l'on parle des langues indo-européennes - sauf là où règne l'arabe ou le chinois. Mais les Indo-Européens ont-ils vraiment existé ? Est-ce une vérité scientifique, ou au contraire un mythe d'origine, celui des Européens, qui les dispenserait de devoir emprunter le leur aux Juifs, la Bible ? Jean-Paul Demoule prétend dans ce livre iconoclaste s'attaquer à la racine du mythe, à sa construction obligée, à ses détournements aussi, comme la sinistre idéologie aryenne du nazisme, qui vit encore. Il montre que l'archéologie la plus moderne ne valide aucune des hypothèses proposées sur les routes de ces invasions présumées, pas plus que les données les plus récentes de la linguistique, de la biologie ou de la mythologie. Pour expliquer les ressemblances entre ces langues, d'autres modèles restent à construire, bien plus complexes, mais infiniment plus intéressants.

10/2014

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Romans historiques

Animarex

"Un roman historique, quel enfer. Quelle idée à la con. Tout a été dit sur Quatorze." Eh bien non : en cette année de tricentenaire, qui sera marquée par de nombreuses célébrations, Jean-François Kervéan, à sa manière iconoclaste et insolente, réinvente la jeunesse du roi en explorant la passion amoureuse qu'il vécut, à vingt ans, avec Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin et soeur d'Olympe, sa favorite officielle. Pour Marie et pour la seule fois de son long règne, Louis voulut abdiquer. C'est aussi à cause d'elle qu'il plongea dans l'unique dépression de sa vie. Et par amour pour elle qu'il lança avec la munificence que l'on sait les grands travaux qui firent de son siècle le Grand Siècle et de son règne, en même temps que la naissance de "l'esprit français", le symbole suprême de la monarchie à la française. Raconter un amour aussi grand que celui de Louis et Marie, princesse insoumise éprise de belles lettres et de sentiments vrais là où la cour n'était qu'ambitions, calculs et trahisons, c'est traquer l'or du temps dans ce qu'il a de plus précieux, sauter par-dessus les siècles parfois à la hussarde pour approcher, ne serait-ce que fugacement, l'âme d'un homme, fût-il roi. Fût-il le Roi-Soleil. Anima rex, l'âme du roi. Quête irrévérencieuse de la vérité intime de Louis XIV, irradiée de désir autant que de solitude, Animarex dépoussière avec une vitalité contagieuse les figures figées et convenues du monarque absolu le plus célèbre de l'Histoire. Un roman détonant, flamboyant, comme ce Grand Siècle dont il ranime sans prendre de gants toute la splendeur et la férocité.

08/2015

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Actualité politique France

Le crépuscule du récit révolutionnaire. Regards sur les tourments du débat politique français de la crise des gilets jaunes à celle du coronavirus

Finalement, Emmanuel Macron est-il un président inadéquat, comme ses prédécesseurs ? Au vu des violences qui ont marqué la longue séquence des gilets jaunes, les citoyens doivent-ils penser à le remplacer ? De même, les batailles incessantes durant la crise du coronavirus montrent-elles que le pays a besoin d'un nouveau et grand bouleversement ? En réalité, et c'est la thèse de cet ouvrage, la France, ses médias et ses acteurs politiques baignent dans un récit révolutionnaire qui les enferme dans une indignation permanente contre le pouvoir quel qu'il soit. Fruit d'une lecture mythifiée de l'histoire, ce narratif souterrain idéalisant les barricades génère des réflexes politiques stériles et entretient un climat d'affrontement. Sous-estimés, les récits identitaires inconscients jouent un rôle considérable dans le fonctionnement des Etats. Ailleurs, ce sont eux qui poussent des démocraties issues des Lumières à perdre la raison, choisir le Brexit ou élire un populiste. En fait, les représentations que les sociétés entretiennent d'elles-mêmes les emprisonnent dans des schémas qui les empêchent de relever les vrais défis. Dans ce champ de tensions, l'action d'Emmanuel Macron révèle la puissance d'un narratif qui est aujourd'hui à son crépuscule, à la fois exacerbé et obsolète. Autrement dit, la France n'a pas besoin d'une sixième République, mais de faire évoluer le récit de la République existante. Et l'Union européenne a impérativement besoin d'une France apaisée, porteuse de solutions, créatrice d'alliances et de compromis. Iconoclaste, cet essai interroge les narrations qui parfois se figent, se raidissent et finissent par paralyser les affaires publiques. Novateur, il tente d'imaginer des récits français et européens valorisant une citoyenneté porteuse de libertés individuelles, mais aussi de responsabilités communes et fécondes.

04/2021

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Littérature étrangère

Harmonia caelestis

" Combien de fois le vagabond, assis au creux des vieux saules conteurs, a-t-il vu en rêve mon vieux père saupoudrant de sel, blanc comme neige, la grand-route qui s'étendait à l'infini devant lui, à seule fin de conduire Marie-Thérèse, même en plein cœur de l'été, de Vienne à Kismarton sur son traîneau moscovite attelé à des rennes ! Combien de fois le voyageur transdanubien, déjà prédisposé à la rêvasserie, a-t-il écarquillé les yeux en se retournant lorsque le cocher lui dévoilait, d'un claquement de fouet, de féeriques châteaux ; de gigantesques parcs sommeillant sous les caresses du soleil ; des lacs ondoyant à l'infini dans l'argent, où sautillait parfois un poisson rouge ; des réserves de chasse d'où les biches risquaient un regard craintif, comme dans les livres d'images... et le cocher de grommeler sous sa moustache rougeassante : Cela aussi appartient à, ici apparaissait le nom de mon père. " Le destin de sa propre famille, une des plus anciennes et plus puissantes d'Europe, sert ici de canevas à Péter Esterhazy pour un imposant projet romanesque. Dans une première partie fourmillant d'anecdotes tour à tour drôles ou graves - qui reprennent les morceaux réels ou fictifs d'une histoire familiale qui se confond avec l'Histoire d'un empire - il crée un puzzle fascinant, un abrégé de toutes les passions humaines. La seconde partie se présente comme un récit biographique et autobiographique retraçant l'histoire des Esterhazy depuis la prise de pouvoir par les communistes en 1919. Le ton du livre est iconoclaste, drôle, insolent, mais l'enjeu du romancier est clairement lisible : retrouver son identité sous le poids de l'Histoire, en l'occurrence celle de ses ancêtres et de son pays.

12/2001

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Correspondance

Herbier de prison. (1915-1918)

Quoi de plus iconoclaste qu'un herbier composé entre quatre murs, sans l'étendue de la nature ? Comme une contradiction dans les termes. L'herbier de prison de Rosa Luxemburg est une archive sans équivalent. Troublante et attachante, sa fragilité et son histoire en font un témoignage de résistance et d'évasion, une fabrique de formes et de joie, un document sur le sentiment politique de la nature, fondement de toute écologie. Composé de sept cahiers datés d'avril 1915 à octobre 1918, l'herbier a pu être réalisé par la révolutionnaire emprisonnée grâce à l'amitié sans faille de quelques femmes, ses amies intimes dont la féministe Clara Zetkin. Au-delà des quelques fleurs et mauvaises herbes de la cour de la prison que Rosa glane lorsqu'elle sort sous surveillance, ce sont ses proches qui lui envoyèrent par lettres des spécimens séchés ou des bouquets fleurs fraîches qu'elle-même pressait. Aux planches de l'herbier répondent ainsi tout une correspondance où il est question de botanique, de nature, de romantisme allemand, d'amour de toutes créatures, et cela, "en dépit de l'humanité" . Rosa Luxemburg ne cesse d'encourager ses proches à garder leur joie de vivre et leur gaieté alors que les nuages qu'elle entraperçoit par une fenêtre à barreaux se chargent des couleurs de la guerre et de l'acier. L'Herbier et le rossignol est constitué de 133 planches botaniques accompagnées de la traduction des légendes manuscrites de celles-ci. Cet ouvrage recueille également une soixantaine de lettres, dans lesquelles la révolutionnaire évoque sa passion pour les plantes, ainsi que pour les animaux. Des documents inédits en français complétent le volume, notamment un journal où Rosa Luxemburg consigne les faits et gestes de sa vie d'incarcérée.

11/2023

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Histoire ancienne

Byzance. Economie et société (VIIe-XIIe siècle)

L'histoire byzantine du milieu du VIIIe siècle à 1204 connaît de profondes transformations rendues nécessaires par la pression militaire qui s'est exercée quasiment sans répit sur l'empire. C'est à peine si l'on compte 25 années de paix pendant ces quatre siècles ! Pour assurer son salut l'empire a mobilisé toutes ses forces autour du seul signe capable de réunir les chrétiens, le signe de la Croix " victorieuse et vivifiante ". C'est l'iconoclasme (717-843) qui libère l'empire de la pression musulmane. Pour soutenir l'effort de guerre, pallier la perte des provinces méridionales d'Égypte et de Syrie, l'empire se réorganise à l'intérieur grâce à une population nombreuse en voie de christianisation et d'assimilation, les Slaves. Il en résulte une mise en valeur des terres sous une double poussée : celle des petits paysans libres que l'état s'efforce de maintenir au moins jusqu'au Xe siècle inclus et de la grande propriété nobiliaire et d'église engagée dans une agriculture de rapport dont la croissance est inéluctable à partir de la fin du XIe siècle. La vie des individus ne peut qu'en être transformée. Les règles du mariage se précisent; les droits des femmes et des enfants s'explicitent. Tout au long de cette période Byzance nous montre l'image d'un empire qui loin de s'enfermer dans un héritage du passé est capable de se transformer et de répondre aux conditions de son temps.

04/2007

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Littérature française

Le Monoplan du Pape. Roman politique en vers libres

De Filippo Tommaso Marinetti, la postérité a surtout retenu les anathèmes iconoclastes contre les musées, les bibliothèques et le carcan mortifère du passé. Le geste destructeur futuriste, acte de naissance des avant-gardes artistiques du XXe siècle, trouve sa forme la plus véhémente dans l'appel à la guerre contre l'Autriche, martelé depuis les premiers manifestes de 1909. Publié en 1912 et jamais réédité depuis, Le Monoplan du Pape est de cette veine nationaliste et belliciste et il y va fort, il brûle les mains. Un pilote d'avion (Marinetti lui-même), mandaté par son père l'Etna, file vers Rome, capture le Saint Pontife, le suspend à son monoplan et prêche sa guerre dans le ciel d'Italie avant de s'inviter à la grande boucherie de la bataille moderne. Ecrit directement en français, Le Monoplan du Pape est, selon son auteur, un "roman politique en vers libres". Dans le dossier infiniment débattu des rapports du futurisme avec le fascisme, il serait une accablante pièce à charge s'il n'était avant toute chose un grand poème expérimental sur la destruction, condition de toute vie et de tout devenir futuriste. Tout prend feu dans Le Monoplan du Pape, mais surtout le vers libre et la poésie symboliste que Marinetti consacre pour la dernière fois, avant de passer quelques mois plus tard au mot-librisme. Or, énorme surprise, il lui en coûte. Qui pouvait croire que sous le contempteur du sentimentalisme se cachait en fait un amant de la Lune ?

11/2017

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Littérature étrangère

La chaos

Les lecteurs qu'ont séduits les deux précédents livres de Wilcock publiés en français, La synagogue des iconoclastes et Le stéréoscope des solitaires, trouveront exposée ici, dans le récit qui donne son titre au recueil, la philosophie qui fournit sans doute une clef pour toutes ses autres fables. Un prince, nain, atteint de strabisme, mais à un seul oeil car il a perdu l'autre, paralysé des jambes, sourd, et qui n'a que deux doigts à la main droite et trois à la gauche, a pour seule passion la quête métaphysique. Après maintes expériences philosophiques et mystiques, il reçoit la révélation du vrai : c'est que l'empire du chaos est absolu. Il va donc fonder la religion du chaos, l'organiser. Et, pour ce faire, donner des "fêtes chaotiques" de plus en plus folles dans son palais. Ce sera pour constater à la fin que peu à peu la fête perpétuelle, l'état de folie permanente sont devenus l'état normal. La preuve est faite que l'ordre du monde et le chaos ne font qu'un : ordre nouveau, ce n'est que le chaos vieilli, pris en habitude. S'il n'est pas rare que l'on rie à la lecture de Wilcock, il ne se peut guère que ce ne soit d'un rire "nerveux". Il se peut à l'inverse que certains lecteurs sensibles se sentent quelque peu traumatisés par l'un ou l'autre de ces récits, tel ce Chaos, grandiose caricature, en forme de cauchemar, de l'intellectuel au pouvoir.

02/1982

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Histoire de France

L'art de la liberté. Doctrines et débats de la Révolution française

Du printemps de 1789 à l'automne de 1799, un discours artistique se forme et s'infléchit : il est inspiré par les thèmes fondateurs de la liberté et de la régénération, dont les contradictions et les ambiguïtés éclatent dès 1790 avec les débats sur l'iconoclasme et le patrimoine. Le premier problème qui se pose à la conscience révolutionnaire est en effet celui de gérer l'héritage de l'Ancien Régime. Le pouvoir parvient à élaborer en l'an II une doctrine qui ne variera plus. Au même moment, et au prix d'une étonnante manipulation de l'histoire, la Révolution revendique la succession de l'art universel que son discours nationalise au nom de la liberté. La conservation ou l'annexion des chefs-d'oeuvre du passé se justifie avant tout par la nécessité de disposer des modèles nécessaires, selon la tradition académique, à la régénération de l'art. Il s'agit alors de savoir si la vocation des artistes français est de ressusciter Athènes, ou bien de chercher dans les annales de la République les thèmes d'un art triomphal. Aux questions sur l'unité ou la discontinuité de la Révolution, cet ouvrage voudrait apporter un élément de réponse. Les thèses élaborées en l'an II sont développées, plutôt que contestées, par les proclamations officielles, les traités théoriques, l'enseignement et la critique des années du Directoire. Tandis que la pensée lucide et courageuse d'un opposant comme Quatremère de Quincy domine les plaidoyers de de circonstance, la véritable nouveauté réside dans la lente et encore timide émergence d'un statut historique qui apporte à l'art une promesse de dignité et de sauvegarde.

11/1991

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Sciences de la terre et de la

L'animal singulier

La question de la différence entre l'homme et l'animal se brouille radicalement à la lumière des recherches les plus récentes. Qui tente de penser la nouvelle situation rencontre des questions difficiles. Iconoclastes il y a encore peu, elles prennent aujourd'hui une actualité nouvelle : l'animal est-il un sujet ? un individu ? une personne ? Contrairement à ce que croient les positivistes les plus austères et les militants du droit de l'animal les plus convaincus, la réponse ne va pas de soi. Après avoir considéré les animaux comme des sortes d'automates plus ou moins aveugles, nous découvrons que quelques-uns d'entre eux, au moins, doivent être compris à l'interface d'une histoire naturelle, d'une histoire culturelle et d'une biographie. C'est l'animal singulier. Quelques-unes de ses figures ne sont d'ailleurs pas " sauvages ". Elles naissent au cours d'agencements multiples avec l'humain, au sein de communautés hybrides de partage d'intérêts, d'affects et de sens. Certaines sont vraiment étonnantes, comme celles qu'ont constituées des chercheurs avec des " singes parlants " : nous n'avons qu'à peine commencé à comprendre leur portée - qui excède très largement la visée scientifique initiale. Et si l'homme était devenu humain à travers ses agencements avec l'animal ? Il faudrait alors s'intéresser de plus près aux transformations que suscitent aujourd'hui ces étranges machines animalisées dont nous nous entourons de plus en plus. Peut-être l'humain est-il de nouveau à un moment charnière de ces " débordements " à travers lesquels il s'est toujours constitué une identité spécifique.

09/2004

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Economie (essai)

Vol au-dessus d'un nid de prédateurs

Après avoir analysé dans Après l'Occident l'effondrement millénaire après des siècles de rayonnement des civilisations grecque, romaine et chrétienne, puis balayé l'histoire de l'humanité pour fournir dans Un autre monde une lecture nouvelle de la mondialisation capitaliste, l'auteur se concentre dans Vol au-dessus d'un nid de prédateurs sur six solutions iconoclastes, six points d'acupuncture capables de bloquer les pulsions prédatrices des 1 % de mauvais Sapiens criminels. Le bon Sapiens a su inventer le meilleur (feu, langage, écriture, culture, art, sédentarité néolithique, démocratie athénienne, science, machines, industrie), mais aussi produire le pire (destruction des espèces animales et des frères hominiens, royaumes antiques et mégamachines humaines, et depuis cinq siècles colonisation, esclavage, capitalisme, génocide, bombe atomique et réchauffement climatique). Dans le présent essai, l'auteur propose de remplacer l'élection par le tirage au sort, d'éliminer les riches de naissance en supprimant l'héritage des gros patrimoines, d'éliminer les pauvres de naissance en attribuant un revenu universel et un petit patrimoine immobilier à chaque jeune adulte, de partager le pouvoir dans l'entreprise, de supprimer les Bourses et les paradis fiscaux, d'empêcher les guerres et de bloquer le réchauffement climatique en découpant le Monde en dix continents / civilisations vivant en autarcie. Autorité dans les domaines de l'innovation et de l'optimisation des produits, enseignant à Centrale et à l'ESSEC et passionné d'Histoire ancienne, Alain Chauvet a côtoyé pendant vingt-cinq ans, à la tête de sa société de conseil en innovation, les dirigeants des plus grands groupes français qui se mondialisaient. Il est l'auteur de six essais.

06/2021

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Actualité politique France

De la France

La vraie France expliquée par l'histoire et auscultée par une analyse novatrice et optimiste. A rebours des idées reçues et de la radicalité ambiante. " Le déclin français ", pour reprendre le titre du célèbre essai de Nicolas Baverez, omnubile les journalistes et les intellectuels depuis une génération, inspirant une littérature brillante et à succès (Alain Peyrefitte, Jean-François Revel , Alain-Gérard Slama, Marcel Gauchet, Christophe Guilly Patrick Buisson etc.) dont le dernier représentant est Jérôme Fourquet. Tous ces best-sellers souffrent pourtant de deux défauts récurrents : le déclinisme et la spécilisation. Le pari de Laetitia Strauch-Bonart, jeune intellectuelle et figure de proue du conservatisme libéral, est tout autre. Offrir un essai global conjuguant l'histoire et l'actualité en mobilisant pour la première fois une large gamme de disciplines (philosophie politique, économie, sociologie, sciences) au service d'un propos limpide cherchant à comprendre et à expliquer le mystère français sans dogmatisme ni esprit de système. Le point de part pose un concept novateur : " la société de créance ", avant de dérouler un tableau large qui dépasse " le mal Français " pour montrer tout ce qui fonctionne et nous permet toujours de " faire nation " pour emprunter un concept familier aux lecteurs de Pierre Rosanvallon. Le regard de l'auteur, à mi-chemin entre l'Angleterre et la France, ouvertement francophile mais distancié et ouvert sur le monde, offre une large gamme de perspectives novatrices et parfois iconoclastes, qui vont largement contribuer à animer le débat en cette année-charnière . La grande enquête qui répond aux questions d'une France qui doute et ne s'aime plus.

02/2022

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Vins, alcools, boissons

Pourriture noble. Révolution dans les vins de Bordeaux

Château-Yquem, Mouton-Rothschild, Margaux, Lafite, Saint-Emilion, Pomerol... Derrière ces noms évocateurs, c'est tout un univers de prestige et de tradition qui surgit, et l'un des mythes les plus ancrés de la culture française. La " pourriture noble ", c'est celle qui gorge de sucre précieux les raisins blancs du Sauternes - mais c'est aussi, désormais, le symbole d'une véritable révolution, dont l'avenir de nos grands vins est loin d'être le seul enjeu. Car au cours des vingt dernières années, le mythe des grands crus bordelais s'est peu à peu fissuré, et le monde du vin français est entré dans une période de crise sans précédent. Crise économique, avec l'arrivée sur le marché de nouveaux concurrents, venus de Californie, d'Espagne, du Chili ou encore d'Australie - mais aussi crise identitaire, liée à la remise en cause des techniques de fabrication du vin de qualité par des innovateurs iconoclastes, les " garagistes ". Ces bouleversements ont affecté en profondeur l'industrie, la société et la culture de toute une région. D'une rive à l'autre de la Gironde, la lutte à laquelle se livrent les châteaux d'antique renommée face à ce séisme économique et culturel est aussi secrète qu'impitoyable, et l'enquête passionnante et rigoureuse qu'a menée William Echikson sur cette crise ne manquera pas de susciter la controverse. Ce document exceptionnel dévoile, pour la première fois, les arcanes d'un monde complexe et fascinant, peuplé de personnages hauts en couleur, rythmé par les querelles familiales, les rivalités des négociants, des critiques, des vignerons... Un monde, surtout, de passion - que nulle pourriture, pour le coup, ne saurait entacher. Noblesse oblige.

08/2005

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Religion

Rebelles de Dieu

Un jour, ils ont dit " non ". Non aux injustices, non aux fatalités, non aux facilités d'une vie tracée, non aux réflexes de leur milieu d'origine, non aux conforts d'une carrière assurée, non aux diktats d'une hiérarchie aveuglée ou soumise. Ils ont dit non, et placé leur vie sous le signe de l'action, du combat, de l'engagement au service de leurs semblables. Rebelles, oui, mais rebelles de Dieu, car c'est au nom de leur foi qu'ils ont agi. Qui sont ces croyants magnifiques ? C'est le docteur Albert Schweitzer quittant sa carrière pour ouvrir un dispensaire en pleine jungle, c'est Edmond Michelet choisissant dès 1940 la voie ardue de la Résistance, ce sont les époux Trocmé organisant l'accueil des Juifs dans les fermes du Chambon-sur-Lignon. C'est la figure lumineuse d'une Madeleine Delbrêl consacrant son existence aux populations défavorisées d'Ivrysur-Seine, ou celle de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, l'ancienne résistante, déportée à Ravensbrück, prenant la suite du fondateur d'ATD Quart Monde, le père Joseph Wresinski, pour faire entendre la voix de tous les exclus. Qu'ils soient missionnaires ou résistants, iconoclastes ou bâtisseurs, ces hommes et femmes aux destinées d'exception sont profondément de notre temps. Alors que la religion est souvent perçue comme formaliste et conservatrice, ils témoignent que foi et liberté savent rimer ensemble, et que la charité n'est pas l'apanage des béni-oui-oui. On le sait, rien de grand ne s'est fait sans passion. Sans combat non plus. Ces douze hautes figures en sont l'exemple vivant.

03/2011