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Mathieu Persan affiche

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Photographie

Portraits / Visages, 1853-2003

Plutôt qu'une histoire du portrait en photographie, ce livre-catalogue présente, à travers un choix de plus de deux cents oeuvres, un panorama de la collection de photographies conservée à la Bibliothèque nationale de France. Au-delà de la métaphore, portrait de la collection à travers les visages qui la composent, ce thème permet d'explorer de grands courants de l'histoire de la photographie et de tracer la genèse de la collection publique la plus ancienne et la plus riche du monde dans le domaine de la photographie. Le propos est aussi de préfigurer ainsi la nouvelle collaboration de la Bibliothèque nationale de France et des éditions Gallimard. Sous le titre général Galerie de photographie seront explorés chaque année les multiples facettes de la photographie et des collections incunables du médium, icônes anciennes et modernes, œuvres contemporaines, mais aussi photographies de mode, de presse, albums d'amateurs, ensembles historiques donnés à la Bibliothèque. Dans le présent ouvrage, les œuvres du XIXe et du XXe siècle se succèdent chronologiquement, mais elles ont été choisies pour se répondre et correspondre entre elles enjeu de miroirs. Le choix fait dans le fonds du XIXe siècle met bien sûr en avant les grands auteurs, de Félix Nadar à Eugène Atget en passant par Adalbert Cuvelier et Julia Margaret Cameron. Une place importante est aussi réservée aux anonymes, aux amateurs célèbres comme Robert de Montesquiou, aux scientifiques comme Potteau. Des exemples de la diversité de la pratique photographique dans le monde sont représentés par l'atelier de Bonnevide au Sénégal, les travaux de Raoult à Odessa ou de Miot à Terre-Neuve. La sélection des oeuvres met en lumière le fait que le portrait photographique du XIXe siècle est, lucidement ou non, souterrainement ou non, une courbe parsemée de singularités qui aujourd'hui attirent notre attention comme autant de zones de fracture. Les reflets, ombres portées ou fragmentations qui apparurent d'abord comme des jeux ou des accidents sont réinvestis par les photographes modernes et contemporains, Paul Strand, André Kertesz ou Dieter Appelt. L'exigence documentaire ou scientifique, d'abord développée par Bertillon et Atget, conduit au XXe siècle à l'élaboration de protocoles de plus en plus précis. Le visage est peu à peu lessivé de tout contexte historique et social. Ce puissant courant esthétique, l'exploration de plus en plus aiguë de la représentation du visage sont vus à travers des œuvres françaises et étrangères : Paul Strand, André Kertesz, Raoul Ubac, Diane Arbus, Rossella Bellusci, Ralph Gibson, Florence Chevallier, Clarence John Laughlin, Vilem Kriz, Xavier Zimmerman. La lumière est faite aussi bien sur des pièces isolées, comme la photographie par Rudomine de La Vierge inconnue du canal de l'Ourcq, cette noyée rendue célèbre par Louis Aragon, ou des affiches déchirées vues à Tokyo par William Klein, que sur les séries de Vilem Kriz ou Connie Imboden.

10/2003

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De la Révolution à nos jours

Utah Beach

Disponible en déblocage réassort dès avril ! Utah Beach fait partie des cinq plages normandes où a eu lieu le débarquement allié du 6 juin 1944. Découvre comment s'est déroulée cette opération militaire : le rôle des parachutistes, la stratégie des bombardiers aériens et navals, le courage des forces armées américaines, qui ont réussi à gagner la zone en quelques heures seulement ! Tu sauras tout de cet évément phare de la Seconde Guerre mondiale.

04/2024

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Littérature érotique et sentim

Histoire merveilleuse et édifiante de Godemiché. Histoire de Suzon et des deux présidents à mortier ; Histoire du sage Pangloss

Nouvelles coquines d'un ex-abbé très turbulent. POUR UN PUBLIC AVERTI. L'origine du godemiché et son introduction dans une abbaye.L'innocente et chaste Suzon condamnée à la sentance pour adultère.Le sage Pangloss dont la passion est de cajoler les filles de son pays. Trois histoires différentes, ancrées dans le très érotique siècle des Lumières. Réhabilitation d'un recueil érotique et anticlérical.EXTRAITGodemiché, italien de naissance, naquit de parents catholiques, l'an premier de la création des voux monastiques ; de jeunes filles de quinze ans, à qui les lois ne laissaient pas la liberté de disposer de leur patrimoine, avaient-disposé, dès cet âge, de leur liberté, bien précieux sans lequel les autres sont sans substance. Ces innocentes avaient fait le marché de bonne heure, dans la crainte de faire des enfants ou d'être sollicitées par de beaux garçons, qui sollicitent toujours les filles à en faire. Les porte-collets de ce temps-là, plus froids que le porte-collets de ce temps-ci, avaient prêché et assuré à ces filles qu'un habit de bon goût offensait le ciel, qu'un vêtement ridicule et grotesque allait mieux à des vierges destinées par la création de l'argile du premier homme à jouir du bonheur éternel. Les haillons, qui rendent la vertu maussade, sont de très saintes choses. Un capucin habillé en satire, en égipan, est un objet très récréatif pour les anges. Ces indignes, mal vêtus dans ce monde, seront richement habillés là-haut où ils occuperont les premières loges. Leur crasse, leur vilaine barbe et leur vermine, placées à côté de l'agneau sans tache, jetteront un furieux éclat dans le paradis. L'incroyable et l'extraordinaire entrent aisément dans l'esprit des filles de quinze ans, parce que les filles de quinze ans sont très crédules.A PROPOS DE L'AUTEUR : Henri-Joseph Laurent, dit l'abbé Dulaurens, né le 27 mars 1719 à Douai et mort le 17 août 1793 à Marieborn, était un jésuite et écrivain français. Dès son plus jeune âge, il étudia les lettres et la théologie chez les Jésuites. Marginal, l'abbé Dulaurens fut constamment poursuivi pour ses libellés anticléricaux et contraires aux bonnes mours. On attribue à ce pamphlétaire de nombreux pseudonymes : Du Laurens, L'auteur du " Compère Matthieu ", Brise-Crosses, Laurent d'Henriville, Modeste-Tranquille Xan-Xung, L'abbé de Saint-Albin, J.-B. Dulaurens, G. J. Laurens, Frère Mirtile...A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

02/2018

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Philosophie

Philosophie N° 144, janvier 2020 : Perspectives philosophiques sur Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir paru il y a 70 ans

En dépit des déclarations expresses de Simone de Beauvoir dans ses Mémoires, la philosophie se situe au coeur de son entreprise intellectuelle. Pourtant, hormis quelques notables exceptions (Le Doeuff, Kail, Garcia), la réception de l'oeuvre beauvoirienne en France a longtemps pris au mot la déclaration de La force de l'âge, estimant qu'elle se situait du côté des études littéraires ou féministes. A partir de 1980, Michèle Le Doeuff s'est efforcée la première de battre en brèche cette relégation du Deuxième Sexe hors du champ de la philosophie : mettant en question la représentation de Beauvoir en simple disciple de Sartre, elle a montré comment l'absence de Beauvoir dans les études philosophiques françaises prolongeait l'existence d'un véritable "complexe d'Héloïse" – le fait que dans l'histoire de la philosophie, les femmes ne sont guère dépeintes que comme admiratrices-amoureuses d'un philosophe-amant dont elles seconderaient le travail. L'étude intrinsèque du texte de Beauvoir et le mouvement vers sa reconnaissance comme philosophe se sont donc opérés par une mise en évidence de l'originalité de sa pensée par rapport à celle de Sartre. Or, si ce mouvement conduit à l'émergence d'une importante littérature secondaire en langue anglaise portant sur la philosophie beauvoirienne, la réception philosophique de son oeuvre en langue française demeure largement à venir. A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la publication de l'ouvrage, ce numéro propose un ensemble d'études centrées sur les apports philosophiques du Deuxième Sexe, sans cependant prétendre présenter dans toute sa complexité et sa richesse la pensée beauvoirienne. Le numéro s'ouvre sur la recension que publia Beauvoir sur la Phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty dans le premier numéro des Temps modernes. En regard, Raphaël Ehrsam propose, dans "Liberté située et sens du monde : Merlau-Ponty et Beauvoir", une étude des liens entre les philosophies de Beauvoir et de Merleau-Ponty, indiquant l'influence de la pensée merleau-pontyenne sur l'élaboration du concept beauvoirien de situation, en même temps que leurss divergences profondes dans l'approche de la liberté et du corps. Mickaëlle Provost met ensuite en évidence, dans "L'expérience du doute chez Simone de Beauvoir", la double fonction du doute comme méthode et éthique dans l'existentialisme beauvoirien. Dans "De l'oppression à l'indépendance : la philosophie de l'amour dans Le Deuxième Sexe", Manon Garcia montre qu'une philosophie de l'amour structure la façon dont Beauvoir élucide l'oppression des femmes, ainsi que la possibilité de leur émancipation. Dans "La dialectique maître-esclave selon Simone de Beauvoir", Maria Montanaro et Matthieu Renault montrent comment Beauvoir s'approprie et transforme la dialectique hégélienne du maître et du serviteur. Enfin, dans "De la critique du matérialisme à son dépassement", Pierre Crétois met en évidence, en étudiant la notion de propriété, l'influence du marxisme sur la conception beauvoirienne de l'oppression féminine. Raphaël Ehrsam, Manon Garcia et D P.

01/2020

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Finances publiques

Financer la Justice en France : Contributions à l'étude de la construction d'un budget

L'influence des mythes sur le droit est un phénomène bien connu des juristes et le droit public financier n'échappe pas à la règle. Dans le sillage de la modernité juridique celui-ci s'est construit autour d'un mythe devenu célèbre : le mythe des "quatre temps alternés" . Cette fiction, qui a profondément marqué la pratique française de la gestion publique, est-elle encore d'actualité, près de deux siècles après son avènement ? L'alternance institutionnelle rythme-t-elle encore la procédure budgétaire, alors même que la fonction du Parlement se fait plus trouble aujourd'hui ? De nouveaux acteurs ne bousculent-ils pas l'ordre établi en s'immisçant dans la procédure, en profitant, peut-être, de la nouvelle place qui est désormais laissée à l'expertise dans la conduite de l'action publique ? N'existe-t-il pas de nouvelles étapes de la vie d'un budget alors que l'on s'attache à distinguer, désormais, le contrôle et l'évaluation ? Autant de questions que les membres du Département Sorbonne Fiscalité et Finances Publiques de l'Université Paris I (IRJS EA 4150) ont souhaité envisager, avec leurs étudiants, dans le cadre du séminaire d'actualité des Masters 2 de la mention Droit des finances publiques de l'Ecole de Droit de la Sorbonne. Grâce au concours décisif de Madame la Ministre Nicole Belloubet, ancienne Garde des Sceaux, c'est à travers l'analyse de la construction d'un budget particulier que le présent ouvrage entend répondre : le budget de la Justice. On sait que celui-ci a pu être au coeur de l'actualité politique et financière de ces dernières années. Chantiers de la Justice, vote et discussion de la Loi de programmation et de réforme pour la Justice, vote et discussion des lois de finances successives, contrôles du Conseil constitutionnel ou de la Cour des comptes, Printemps de l'évaluation successifs, vote et discussion des lois de règlement successives... constituent autant de "moments" politiques, autant de préalables nécessaires, autant de procédures juridiques susceptibles de jalonner, d'influencer et d'encadrer, en somme, de "normer" la procédure de construction budgétaire. Le financement de la Justice en France illustre ainsi, à merveille, les virtualités de la procédure budgétaire et rappelle, s'il en était encore besoin, l'intrication profonde du financier, du juridique et du politique. L'ouvrage apporte ainsi des éléments relatifs à la théorie générale du budget tout en améliorant la connaissance de l'un des budgets - régaliens - parmi les plus scrutés de l'Etat. Avec les communications des invités : Nicole Belloubet, Patrick Hetzel, Philippe Clergeot, Gérald Sutter. de l'équipe de recherche du Département Sorbonne Fiscalité et Finances Publiques : Matthieu Conan, Alexis Fourmont, Emilien Quinart, Jean-Baptiste Jacob, Magdalena Marin. des étudiants des Masters 2 - Mention droit des finances publiques : Sarah Elgozi, Elie Noza, Laure Puydebois ; Léopold Comtet ; Ulysse Gouëdar, Pauline Oger ; Joseph Dalibon, Younès D

03/2022

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Economie internationale

Économie internationale. 12e édition

Célèbre pour sa pédagogie et la clarté de son propos, ce manuel constitue un support de cours indispensable pour étudier les principes de l'économie internationale. Ecrit par les économistes les plus réputés et les plus influents, il traite les deux principaux thèmes de l'économie internationale : le commerce d'une part (parties I et II) et la macroéconomie et la finance internationale d'autre part (parties III et IV). Il développe les théories du commerce international, depuis les analyses en termes d'avantages comparatifs jusqu'aux approches les plus récentes, mettant en avant les comportements stratégiques des entreprises face à la mondialisation. Puis, il applique ces théories à l'analyse des politiques commerciales ; elle aborde en particulier les instruments de la politique commerciale et la politique commerciale dans les pays émergents. Il s'intéresse ensuite aux théories monétaires : balance des paiements, taux de change, taux d'intérêt, et les applique aux problèmes de politique monétaire internationale : politique macroéconomique, zones monétaires optimales, marché international des capitaux, croissance et reformes dans les pays émergents. L'édition française adapte les exemples, illustrations et exercices du livre d'origine au marché européen. Une large place est faite à la Banque centrale européenne (au lieu d'insister sur la Fed) et les discussions sur les politiques d'ouverture aux échanges sont abordées dans le contexte européen.

09/2022

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Histoire, Géographie 4e

Histoire-Géographie-EMC 4e. Edition 2022

Nouvelle édition de notre manuel d'Histoire Géographie EMC 4e ! - Deux parcours par étude pour une pédagogie différenciée - Un entraînement aux méthodes renforcé : des fiches Méthodes visuelles et de nombreux exercices de type brevet avec un guidage progressif - En Géographie et en EMC, de nouvelles études de cas, des documents et des données entièrement actualisés - Des pages Géo-Histoire pour comprendre le présent en questionnant le passé - Une nouvelle partie EMC avec des propositions de débats et de projets, stimulants pour les élèves - De nombreuses ressources numériques complémentaires : podcasts des cours, cartes animées, vidéos, tutos, documents interactifs, fonds de cartes, quiz...

04/2022

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Géopolitique et Sciences polit

Histoire-Géographie, géopolitique et sciences politiques Tle spécialité. Edition 2024

Vous retrouverez dans votre manuel d'Histoire Géographie Géopolitique et Sciences Politiques Tle : - Des entrées progressives et variées pour aborder les différents thèmes du programme. - Des pages "Repères" pour introduire visuellement les notions essentielles et la chronologie de chacun des thèmes. - Des études renouvelés avec une grande diversité de documents authentiques actualisés pour comprendre et analyser des faits d'actualité. - Des vidéos et des documents inédits produits avec l'IRIS. - Des mises en activités diversifiées et axées vers la préparation aux épreuves du bac. - Des études "Grand format" et des études "Projet" pour stimuler et accompagner le travail d'enquête, l'esprit critique et le travail en groupe. - Des fiches de synthèse avec des schémas-bilans, prolongées par des exercices interactifs pour réviser et s'entrainer en autonomie. - Des pages Méthodes BAC renouvelées pour accompagner les élèves dans la préparation des épreuves écrites (dissertation, étude critique de documents) et du Grand Oral. - Des pages "Révision" entièrement renouvelées pour un travail en autonomie et en groupe.

04/2024

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Humour

Le Canard Enchaîné, 100 ans. Un siècle d'artistes et de dessins

Le Canard Enchaîné naît en pleine Guerre mondiale, dans un climat de propagande et de bourrage de crâne : tout le monde prétend dire la vérité, il affiche son choix de mentir… Difficile de faire rire dans une période tragique, mais il y réussit pleinement, avec son art de l'antiphrase, de la satire et de la dérision. Ses fondateurs : un journaliste, Maurice Maréchal, et un dessinateur, Henri-Paul Gassier. Après cinq premiers numéros parus à l'automne 1915, le Volatile doit interrompre son vol, faute d'avoir trouvé suffisamment de lecteurs. Mais le 5 juillet 1916, nouveau départ, nouvel envol, définitif celui-là, dans l'esprit libertaire et insoumis qui est le sien depuis un siècle désormais. Seul journal français, à ce jour, à n'accepter aucune publicité et à ne vivre que de ses lecteurs, il a connu un succès croissant au fil des décennies. Assis sur un trésor de guerre conséquent, il s'est donné les moyens de sa liberté, pour déjouer toutes les tentatives de récupération ou d'intimidation. En un siècle, le Volatile n'a épargné personne. Autorités politiques, militaires, religieuses, diplomatiques, académiques, tout le monde en prend pour son grade. Sa force : faire rire. Sa puissance : ne dépendre de rien ni de personne. Cent ans, et seulement quatre directeurs (Maurice Maréchal, René Tréno, Roger Fressoz, Michel Gaillard) ! Signe de stabilité, et d'un esprit d'équipe soudée, qui a traversé des crises, connu des départs plus ou moins fracassants, des clivages politiques, mais a su garder ses ennemis de toujours : l'esprit de sérieux, les académismes, les magouilles et les affaires, les turpitudes et les hypocrisies, les lâchetés et les forfanteries. Il y eut aussi la dénonciation à la fois ferme et sarcastique des totalitarismes, des fascismes, des guerres. Il y eut l'interruption de publication, la seule en un siècle, de juin 1940 à septembre 1944, sous l'Occupation. Il y eut des périodes de censure (pendant les deux conflits mondiaux, ou les " événements "), des tentatives d'écoute (les fameux micros !) et d'enfumage. Il y eut des procès. Il y eut, aussi, la disparition tragique de collaborateurs comme Cabu, si présent, si inspiré, un jour de janvier 2015. Les politiciens le craignent, mais ne ratent pas un numéro. " Que dit le Volatile cette semaine ? ", demandait le général de Gaulle, l'une des nombreuses têtes de turc du Canard enchaîné. Avant lui, il y eut Barrès, Millerand, Lebrun, Daladier. Après lui, Pompidou, Giscard, Mitterrand (un peu moins), Chirac (beaucoup), Sarkozy (encore plus). Quant à Hollande, c'est " Pépère " : tout un programme… . De quoi est fait le livre L'histoire du Canard Enchaîné se déroule à travers un large choix de plus de 2000 articles et dessins, organisés chronologiquement et thématiquement, présentés par de brèves notices pour les restituer dans leur contexte. C'est évidemment la politique française qui donne la scansion de cette histoire et son découpage en périodes. Mais il y a plein d'autres choses. Le colonialisme, le fascisme, la cause des femmes, les affaires politico-financières, les guerres, les media, les mondiaux de foot, etc. Patrick Rambaud, compagnon de route et proche ami du journal, retrace avec le "Roman du Canard" (une centaine de pages du livre) une histoire haute en couleurs, faite de personnages saillants et souvent truculents, dans des époques restituées avec force détails révélateurs. 100 ans de Palmipède et quelques chiffres Le Canard Enchaîné, c'est près d'un demi-million d'exemplaires vendus chaque semaine, et un public, régulier ou irrégulier, très attaché à ce titre, ressenti comme une particularité française et une protection contre la bêtise et contre l'arrogance des puissants. Le livre s'adresse à ce lectorat, mais tout autant à un public curieux de revisiter un siècle d'histoire à travers le prisme souvent si drôle et éclairant de la satire.

10/2016

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Littérature française

Les caractères. Suivi du DISCOURS DE RÉCEPTION À L'ACADÉMIE FRANÇAISE de Jean De La Bruyère

Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle est une oeuvre de Jean de La Bruyère publiée pour la première fois en 1688 à Paris. Présentation des Caractères de La Bruyère La Bruyère a travaillé pendant dix-sept ans avant de publier ce recueil de 420 remarques, sous forme de maximes, de réflexions et de portraits, présenté comme une simple continuation des Caractères du philosophe grec Théophraste, qu'il traduit en tête de l'ouvrage. L'auteur aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 16702, et il est mort en 1696 après l'avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume celle-là. Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 remarques en 1688 à 1120 en 16943. C'est donc l'oeuvre de toute une vie, en même temps que la seule oeuvre que La Bruyère ait publiée. Dans la préface, l'auteur explique le choix qui a été le sien d'écrire des remarques : "Ce ne sont point des maximes de que j'aie voulu écrire, [... ] l'usage veut qu'à la manière des oracles elles soient courtes et concises ; quelques-unes de ces remarques le sont, quelques autres sont plus étendues : on pense les choses d'une manière différente, et on les explique par un tour aussi tout différent". A la variété de la réalité humaine et sociale observée, répond donc la variété de la forme qui en rend compte2. L'auteur affiche sa préférence pour les Anciens dans son livre, à commencer par l'épigraphe en latin d'Erasme. En effet, il dit traduire seulement du grec l'oeuvre de Théophraste. En se plaçant ainsi directement et ouvertement dans la lignée de ce philosophe de l'Antiquité, il souligne sa fidélité à la tradition des philosophes moraux4. Mais en même temps, à la fin du Discours sur Théophraste, il revendique son originalité en parlant de "nouveaux Caractères5" ; ce terme d' "originalité" doit se comprendre à la fois "comme retour aux origines et comme instauration d'une nouvelle origine" , ainsi que le fait observer très justement Emmanuel Bury6. Ce recueil de caractères connaît un vif succès et Jean de La Bruyère de son vivant fait paraître huit éditions de son ouvrage, enrichies de nombreuses additions au fur et à mesure des éditions. Le succès de l'oeuvre est dû à sa qualité, notamment à l'originalité surprenante de sa structure, à son style brillant, mais aussi à la vérité de la peinture des moeurs contemporaines : elle reflète les maux sociaux et culturels, et sait faire la critique de l'importance de la mode. Jean de La Bruyère disait faire des remarques sur la société qui l'entourait, c'est-à-dire la cour où il était au service du Duc de Condé, comme précepteur de son fils. En effet, il dit que "le philosophe consume sa vie à observer les hommes" . "Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage [... ]" , tels sont les premiers mots de la préface : c'est ce qu'il nomme un portrait d'après nature. Il veut associer le plaire et l'instruire : "on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ; et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire". Ainsi il s'efface volontairement dans son oeuvre pour décrire objectivement sa société ; mais le "je" de La Bruyère perce souvent sous le masque du moraliste. Cette oeuvre compte 1200 éléments (maximes, réflexions, portraits...) qui prennent place dans 16 chapitres.

01/2023

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 3, La poésie du XVIIe siècle

La tentation formelle déjà apparente chez Sponde, Chassignet ou La Ceppède s'affirme avec Malherbe. Il crée la première vraie chapelle. Près de lui Racan, et surtout Maynard qui, par sa valeur propre, sa diversité se situe à la hauteur du nouveau maître. Les opposants, Mathurin Régnier et les satiriques, retrouvent la verdeur médiévale. Des poètes indépendants défendent la liberté; ce sont les "romantiques Louis XIII" : Théophile de Viau, libertin, quasi-surréaliste ; Saint-Amant, poète biberon et contemplateur fantastique ; Cyrano de Bergerac, pèlerin de l'imaginaire ; Tristan L'Hermite, précieux, solitaire, et comme Maynard, déjà baudelairien. Temps des salons précieux : Voiture, Benserade, les batailles de sonnets, Brébeuf étincelant et Chapelain décoiffé, Godeau, Segrais, Pavillon, Malleville, Du Bois Hus, Boisrobert, petits-maîtres. On visite, on décrit. Critique de la préciosité par sa caricature : les burlesques, Scarron, Sarazin, Conrart, Linières, Charleval, Saint-Pavin... et, si proches, les poètes de cabaret : Faret, Montmaur, Marigny, Colletet père et fils, l'artisan Adam Billant, et puis Des Barreaux et Claude Le Petit, Chauvigny et Vauquelin des Yveteaux, la surprise au détour d'une page. La Mort selon Pierre Mathieu, Marbeuf ou Drelincourt. La Religion avec les pères Joseph, Gody, Vitré, Labadie, Surin, Cyprien. Et Fénelon, et Bossuet, aussi poètes en vers. Les Amoureux et les Bergers qu'influencent Ronsard et Urfé. Ces mouvements divers sont les composantes du classicisme. Corneille, Molière, La Fontaine, Racine, Boileau : une entreprise de dépoussiérage s'impose. Rejoignons-les sur les lieux de la vie quotidienne, de la création. Tentons de les montrer dans leur jeunesse, leur enthousiasme, leurs luttes. Corneille et l'incessant travail du vers. Le Cid, Cinna, Horace, Polyeucte, oui, mais aussi des oeuvres de circonstance, l'Imitation, chef-d'oeuvre méconnu, les stances, les vers de Psyché dignes de Valéry. Le panache, l'orgueil, la générosité, la confiance en l'homme. Jeune Corneille ! De Rousseau à Eluard, on conteste La Fontaine. Il reste à découvrir. Du Chénier dans les Nymphes de Vaux, du Valéry dans Adonis. Qui connaît son utilisation de l'impair cher à Verlaine, son Dies Irae, sa critique de la tragédie, sa publicité pharmaceutique du Quinquina ? Et les Contes, modèles pour Voltaire, et les fables dépassant les modèles anciens ? Le bonhomme ? Pas toujours sympathique. "Il ira plus loin que nous !" dit Molière. Ce dernier décourage toute réserve. On suit son théâtre, on s'arrête au Plafond du Val-de-Grâce, critique d'art en vers ou à une Consolation toute malherbienne. Classique ? Moins que tout autre. Il modèle sa langue, se sert des jargons, des termes de métiers, arts et jeux, des provincialismes comme du langage savant. Il cherche sa poésie jusque dans l'anti-poétique comme le voudra Ramuz. Pour Racine, rencontrer Andromaque, Britannicus, Bajazet, Mithridate, les Plaideurs, Iphigénie, Phèdre, avant Esther et Athalie, n'empêche un arrêt devant des odes, des stances. Sens de la nature, du décor. Multiples sensations lourdes ou légères. Nuits angoissées. Jours éblouissants. Ames à nu. Variations de formes, sons, couleurs. Métamorphoses. Exorcismes. Boileau : le prendre dans son temps, avec son côté Mathurin Régnier. Trahi par ses disciples, toujours mal abordé. Mesureur, théoricien comme Rapin et Bouhours, législateur ou fossoyeur ? Il éloigne la tiédeur des opinions. Il se trompe dans le détail, pas dans l'essentiel. Tous ceux-là, nous les retrouverons en plus petit chez maints poètes à redécouvrir. On le tente. On rencontre les épopées, les dames et les fées, la veine populaire, mazarinades et chansons, les permanences provinciales, les tentatives secrètes. Et c'est le temps de Saint-Evremont, Piron, La Fare, Dufresny. Le déclin. En 1715, Louis XIV meurt. Un jeune homme piaffe d'impatience : il se nomme François-Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire. Heureuse ou malheureuse, l'histoire de la poésie continue...

10/1990

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Poésie

Carnets de voyages. (Album) Tome 7, 2008-2011

Julien Blaine poursuit dans ses carnets de voyage ce qu'il a initié dans les Cahiers de la 5e feuille (Al Dante, 2008) : une enquête scientifico-poétique pour retrouver la trace, l'empreinte d'une langue originelle, une langue élémentaire qui remonterait aux racines du verbe, hors de toute révélation divine. Cette langue, partout présente et toujours dérobée, il en traque les signes dans tous ses voyages, que ce soit au Sénégal ou au Cambodge, mais également dans le Cher, ou, à côté de chez lui, près de l'étang de Berre. Observant, collectant et comparant, le poète, inventeur de la poésie sémiotique, trouve les signes d'une poésie primaire dans la ville et la nature, chez les êtres humains et les animaux, dans les nuages et les pierres... Révéler lemystère, pointer les signaux d'une langue "première", d'avant les monothéismes. Cette quête de signes soulève le problème de leur compréhension et de leur possible traduction. Malgré le côté "ready made" poétique, Julien Blaine ne s'absente pas de son livre, au contraire : il continue de l'écrire, inlassablement, en rassemblant toutes les formes d'écritures, qu'elles soient naturelles, inscrites sur les murs, ou techniques, élaborées, produites incidemment par l'être humain ; qu'elles soient scientifiques, littéraires ou simplement délirantes. Toutes ces écritures, Julien Blaine les rassemble et les "retraite" dans son propre texte, qui dès lors ne devient pas recueil poétique, mais réservoir des possibles de la langue dans tous ses états. Dès le début des années 60, Julien Blaine propose une poésie sémiotique qui, au-delà du mot et de la lettre, se construit à partir de signes de toutes natures. Forcément multiple, il se situe à la fois dans une lignée post-concrète (par son travail de multiplication des champs sémantiques, en faisant se côtoyer dans un même espace des signes - textuels, visuels, objectals - d'horizons différents) et post-fluxus (dans cette attitude d'une poésie comportementale, où est expérimentée à chaque instant la poésie comme partie intégrante du vécu).Mais avant tout, la poésie s'expérimente physiquement : elle est, d'évidence, performative. Ses performances sont nombreuses, qui parfois le mettent physiquement en péril (Chute, en 1983, où il se jette du haut des escaliers de la gare Saint-Charles à Marseille : violence de cette dégringolade incontrôlable, et la réception, brutale, au sol, quelques centaines de marches plus bas... puis Julien Blaine met son doigt sur la bouche et, sous l'oeil d'une caméra complice cachée parmi les badauds médusés, murmure: "chuuuuut !". Mise en danger du corps, et mise en danger du poète, qui toujours oscille entre grotesque et tragique, dans une posture des plus fragile, car "le poète aujourd'hui est ridicule". Performances, livres, affiches, disques, tract, mail-art, objets, films, revues, journaux... sa production est multiple, mêlant éphémère et durable, friable et solide. Pas un outil, un médium qui ne lui échappe. Mais rien qui ne soit achevé, arrêté. Car pour Julien Blaine la poésie est élémentaire, tout ce qu'il produit est fragment, indice d'un travail toujours en cours, document d'un chantier poétique à chaque instant renouvelé. Tous ces "résidus" doivent être lus en soi et en regard de ce qui nous entoure.

11/2012

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Beaux arts

Balthus. Une biographie

Voici la première biographie complète de l'un des peintres les plus énigmatiques du XXe siècle, né en 1908 et mort en 2001, l'un des plus scandaleux aussi : la thématique sexuelle qui imprègne son œuvre ne valut-elle pas à l'une de ses toiles, La Leçon de guitare (1934), d'être soustraite à la vue du public aux Etats-Unis ? Il faut dire que celui qui n'hésitait pas à poser dans Paris-Match tout en affirmant qu'il détestait afficher sa vie privée, celui qui distillait de savantes interviews dans Le Monde ou Le Figaro tout en récusant la critique, qui se présentait comme le comte Balthus Klossowski de Rola, descendant de Lord Byron, cousin des Romanov et des Poniatowsky, alors qu'il était né à Paris d'émigrés polonais, apparaît au terme de ce récit comme un personnage vraiment hors du commun. Enfant prodige, il illustre à 12 ans une belle histoire de chat, Mitsou, écrite par Rainer Maria Rilke, alors l'amant de sa mère, la tendre Baladine. Son enfance, comme celle de son frère, Pierre Klossowski, est baignée par l'atmosphère intellectuelle de la vieille Europe. Mais sa famille est sortie appauvrie du conflit mondial, et il en souffre. Bientôt, ses amis auront pour nom Antonin Artaud, Pierre Jean Jouve, André Derain, Alberto Giacometti, Pablo Picasso. Commence alors une irrésistible ascension. Son œuvre, exposée pour la première fois en 1934, divise tout de suite la critique tant elle est violente et prend à rebrousse-poil les canons dominants de l'art moderne. Ce qui n'empêchera pas André Malraux, devenu ministre de la Culture du général de Gaulle, de confier à Balthus la direction de la Villa Medicis à Rome en 1961. Une extraordinaire consécration pour l'enfant pauvre et le jeune ambitieux. La biographie s'ouvre sur le récit des premiers contacts de l'auteur avec l'artiste, chez lui, en Suisse. Premiers mensonges, premiers troubles de Nicholas Fox Weber devinant bientôt que si le maître reclus a accepté de le recevoir, c'est pour le convaincre de chanter sa gloire - paroles et musiques composées par lui. Bref, qu'il raconte une vie d'aristocrate dévouée à l'art, commente une œuvre tout entière dédiée à la recherche formelle - loin de toute implication érotique. Le jeu du chat et de la souris commence, ces deux-là ne se perdront plus de vue, et cette intrigue dans l'intrigue n'est pas le moins amusant du récit. L'obstination de Nicholas Fox Weber sera récompensée : avec une habilité consommée, une grande connaissance de l'œuvre et une parfaite maîtrise de la critique formelle, il excelle à faire surgir le non-dit des compositions et de la palette du peintre, confirmant ou anticipant ce que lui diront les témoins et ce que révèlent les documents. S'affirme alors la silhouette d'un despote magnifique, affabulateur de génie, qui passa son temps à brouiller les cartes pour qu'il ne soit pas dit qu'il consacra sa vie et son œuvre au parachèvement de ses passions érotiques et à l'exercice de la toute puissance.

05/2003

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Récits de voyage

Bouts du monde N° 38, printemps 2019

" Lorsque j'étais enfant, le voyage s'incarnait d'abord ainsi : assis à l'arrière de la voiture, je regardais les numéros des plaques minéralogiques et constatais soudain une diversité nouvelle dans la numérotation, qui peinait à tromper l'ennui d'un long chemin sur les routes nationales. Je voyais aussi disparaître les toits d'ardoise à mesure que l'on s'éloignait de l'Anjou natal. Et soudain, le paysage ordinaire avait changé. Où est passé ce paysage trente-cinq ans plus tard ? Caché derrière les aires d'autoroutes ? Disparu sous les zones d'aménagement commercial ? La France semble avoir perdu ses paysages, ceux qui étaient insignifiants, ceux dont on a rarement fait des cartes postales. Ou alors nous avons oublié de les considérer. " A force de prendre le TGV, les Français ne regardent plus le paysage ", déclarait, en 2018, Raymond Depardon au quotidien Le Courrier de l'Ouest. Le rapport que le photographe a entretenu au paysage est né d'un traumatisme : la construction de l'autoroute du Soleil qui a éventré la ferme de ses parents, cabossant les paysages de son enfance. Au cours des années 80, la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale missionne des photographes pour photographier le paysage. Il y a du boulot : plusieurs décennies de photographie humaniste avaient oublié de photographier les routes, les carrefours, les endroits où les gens vivent, n'immortalisant les places de villages seulement que si une grand-mère de retour de courses la traversait avec son cabas. Le défi est de taille pour Depardon : " Il fallait faire disparaître l'anecdote de la présence humaine ". Quitte à abuser des photographies de panneaux de signalisation ou des lignes à haute tension. Quel est le rapport au paysage des carnettistes et photographes qui traversent la France aujourd'hui ? Ou de ceux qui y habitent ? Simon Jourdan, ancré sur le quai de Douarnenez, vérifie chaque matin si tout y est bien à sa place. La dessinatrice Cendrine Bonami-Redler aussi a arpenté les paysages urbains de son quotidien, dessinant ce qui est insignifiant aux yeux de beaucoup. Matthieu Mouillet, lui, a traversé son pays à 4 km/h, le long de la diagonale du vide, explorant les endroits où il n'y a rien à voir pour y déceler les quelques traces d'exotisme que l'on aime tant chercher au bout du monde. Sur les aires d'autoroutes non plus il n'y a rien à voir, mais cela n'a pas arrêté Hélène Fournié qui a passé trois jours sur celle de Montélimar avec ses amis Jean-Sébastien Faure et Emmanuel Faye. A leur façon, ces zones ressemblent aux terminaux d'aéroports, un peu hors du temps, un peu hors de la géographie, un peu à côté du paysage. Quant à Marielle Durand, elle n'a vu que du bleu dans les paysages d'Auvergne, dans le creux de ses chemins ou bien sur les places de ses villes. L'artiste a sillonné sans relâche le territoire, constituant un petit trésor qui pourrait prendre, dans les années à venir, la valeur d'un véritable fonds documentaire " William Mauxion.

04/2019

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Thèmes photo

Photographie 2010-2020. Edition bilingue français-anglais

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021

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Pédagogie

Le coin lecture CE2. Mon parcours de lecteur

Mon parcours de lecteur Ce cahier est un trésor personnel. Il t'accompagnera dans ton parcours de lecteur, comme un ami. Il conservera la trace de toutes tes lectures de l'année, à l'école comme à la maison. Il te permettra d'apprécier des textes très variés. C'est comme une clé magique qui t'ouvrira les portes de tes envies, de tes rêves et de tes projets ! Parce que c'est la lecture qui fait grandir !

01/2016

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Mathématiques pour l'informati

ECG 2 - Mathématiques appliquées, informatique. Questions et méthodes

Cet ouvrage s'adresse aux étudiants de 2e année de classe préparatoire aux grandes écoles de commerce qui ont choisi l'option Mathématiques appliquées. Pour chaque notion du programme de mathématiques, les candidats y trouveront les questions types qui constituent l'architecture d'un sujet de concours. Par exemple : - Comment calculer une suite lorsqu'on ne reconnaît pas de formule du cours ? - Comment déterminer la matrice réprésentative d'une application linéaire f de E dans F ? A partir de ces 215 questions types, les étudiants découvriront : - 400 méthodes pour y répondre ; - 200 rappels de cours : les définitions, théorèmes et propriétés indispensables ; - 500 exercices corrigés pour réviser.

06/2022

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Poésie

Les lettres du jardin

"Les Lettres du jardin" est le premier titre d'une nouvelle collection (Les lettres de...) inspirée par la structure linguistique des langues sémitiques : en arabe (comme en hébreu), la plupart des mots ont pour origine trois sons, une racine qui se retrouve dans tous les mots d'une même famille. A partir de cette racine se fabriquent des mots selon des schèmes, en rajoutant des lettres avant, après, au milieu, de nouveaux sons. Comme un motif musical autour duquel on brode. Comme une formule qui se complexifie. Parfois, la racine est très claire, très simple : par exemple, la racine K-T-B rassemble dans une même famille tous les noms et verbe liés à l'écriture et l'on voit bien le lien entre un livre - kitâb, un écrivain - kâtib, un bureau - maktab, le destin (ce qui est écrit) - maktoub et le verbe d'écrire - kataba. Mais d'autres fois, on se demande ce qui peut bien avoir fait pousser ces mots dans le même champ, dans la même famille, à partir de la même racine tant leur sens semble à prime écoute éloigné. Par exemple : La racine Ha-L-M rassemble dans une même famille les mots rêve - holm, apaisement, bonté - hilm, puberté - ihtilâm, papilles gustatives - halama et téton du sein - houlayma. La racine CH-'-R rassemble dans une même famille les mots sentiments - chou'our, les 5 sens - macha'ir, cheveux - cha'r, poésie - chi'r et petites pâtes en cheveux d'ange - cha'riya. Certaines racines sont moins drôles, mais tout aussi poétiques. Par exemple, la racine H-D-D rassemble dans une même famille les mots frontières - houdoud, forgeron - haddad, fer - hadid, amertume - hidda et deuil - hidad. Le jeu est infini... Le jeu et l'enjeu de la collection Racines est d'explorer celles qui nous surprennent, en proposant un champ de mots linguistiquement de la même famille, sémantiquement étrangement ensemble, comme point de départ d'une écriture poétique et graphique. ------------------- En pratique, nous donnons une liste de mots d'une même famille à un. e poète : il. elle écrit deux poèmes en utilisant, autant que possible, les mots de cette famille. Le poème peut jouer sur les mots, chercher la truculence linguistique et le rythme, se rapprocher de la comptine. Ou au contraire, explorer le fonds et le sens, questionner le lien sémantique entre ces mots. Nous donnons cette même liste à un. e illustrateur. trice : il. elle propose huit illustrations + trois motifs pour la couverture en cherchant un principe graphique ludique faisant écho aux mots. Cette nouvelle collection est donc basée sur le jeu et l'apprentissage linguistique. Chaque livre est composé de : - une couverture avec rabat, à l'intérieur de laquelle on retrouve l'alphabet arabe et des consignes prononciation / l'alphabet français et des consignes de prononciation (à compléter dans la maquette présentée ici) / la racine et son champ de mots, placés dans le rabat, qu'on peut garder ouvert pendant qu'on lit le livre afin de se rappeler du champ de mots. - deux pages de poèmes, qui ouvrent le livre de chaque côté et accueillent le lecteur, dans l'une et l'autre langue. - huit pages d'illustration : deux accompagnent les poèmes, six sont pensées comme des cartes de jeu (ou de Tarot) et associent une illustration et un mot (avec sa prononciation dans les deux langues). - une affiche centrale : attachée au centre du livre (avec deux points métal), elle peut facilement être détachée et accrochée au mur d'une chambre ou d'une classe pour garder en mémoire les mots et leur prononciation. Chaque livre sera accompagné d'un jeu de cartes (vendu séparément) composé de cartes reprenant les mots illustrations du livre + cartes de jeu d'écriture et de calligraphie. Nous réaliserons la version sonore du livre, gratuite en libre accès sur notre site, pour accompagner la sortie de chaque titre. ------------------- Les lettres du jardin explorent la racine J-N-N, l'une des plus jolies ! Qui nous a parue évidente pour ouvrir joyeusement la collection. Elle rassemble dans une même famille les mots jardin - junayna, paradis - janna, fou - majnoun, djinn ou esprit malin - djinn et le bébé dans la ventre de sa mère - janine. Layla Zarqa s'est emparée des mots de façon très ludique. Son principe d'écriture était de créer des étiquettes pour chaque mot et de les assembler, les combiner, les déplacer à souhait jusqu'à entendre sonner le poème. Clothilde Staës a créé des tampons, des formes en linogravure et comme Layla Zarqa avec les mots, elle joué et cherché le sens de chaque mot en image.

03/2023

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Loisirs

Cahier de vacances pour adultes

Tout le monde se souvient de ses devoirs de vacances (dictées, problèmes mathématiques, etc.) Notre ouvrage permettra à chacun de retomber en enfance de façon ludique et humoristique en révisant les bases du français, des maths, de l’histoire-géo… Le Cahier de vacances pour adultes allie humour et pédagogie. Des pages d’exercices (français, maths, histoire, géographie, anglais, culture générale) qui permettront à chacun de réviser ses classiques : le théorème de Pythagore, l’Appel du 18 Juin, l’emploi du subjonctif, l’accord des noms de couleur, etc. 10 pages de jeux et de tests à la fois drôles et sérieux. Bien évidemment, les solutions seront présentes au milieu de l’ouvrage (à ne consulter qu’après avoir fait les exercices !!)

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Histoire du sport

L'Olympisme

Prenant part à la programmation culturelle des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, l'exposition propose au public de découvrir la création des premiers Jeux Olympiques modernes, d'en saisir le contexte politique et de comprendre comment et pourquoi ses organisateurs ont voulu réinventer les concours de la Grèce antique. A partir d'archives inédites, d'objets jamais montrés et d'oeuvres d'art antique emblématiques, elle montre comment cette réinvention repose sur une combinaison orientée des sources antiques (textes, images et vestiges), faisant de l'olympisme moderne une illusion collective mais efficace. Le catalogue qui l'accompagne prolonge et illustre cette perspective. Il rappelle comment Paris, trois fois capitale olympique (1900, 1924, 2024), a été aussi le berceau où est née en 1894 l'idée de l'olympisme moderne : les collections du Louvre et la formation des artistes de l'Ecole des Beaux-Arts, la Sorbonne, le Collège de France et les réformes de l'instruction ou encore le milieu philhellène de Paris, forment le cadre où ont évolué des personnalités célébrissimes, comme Pierre de Coubertin, ou mal connues ou inconnues du grand public, comme l'écrivain grec Démétrios Vikélas, le philologue français Michel Bréal ou l'artiste suisse Emile Gilliéron. Grâce à l'exploitation du fonds d'archives inédites de l'atelier de E. Gilliéron déposé récemment à l'Ecole française d'Athènes, il est aujourd'hui possible d'analyser précisément la fabrique de la première iconographique olympique, de 1896 à 1924, inspirée des images antiques et déclinée en affiches, trophées, médailles, timbres et cartes postales. A l'aide de documents d'époque, comme la chronophotographie, est aussi retracé le processus de réinvention de gestes sportifs grecs, comme le lancer du disque. Enfin le catalogue montre comment cette réinvention, qui est aussi une manipulation des sources, occasionne des dérives nationales ou internationales, des exclusions ou des stéréotypes dont les études classiques ont été d'une certaine manière les victimes. L'ensemble des textes qui composent le catalogue fournissent ainsi les clés pour comprendre les enjeux de l'olympisme moderne. Editeurs scientifiques : Christina Mitsopoulou est archéologue, formée à l'université de la Sorbonne et l'Université d'Athènes, en Histoire de l'Art et Archéologie grecque. Spécialiste de l'archéologie des cultes, de céramique, petits objets et d'iconographie, son activité de terrain a surtout porté sur la région des Cyclades et l'Attique (Eleusis). Par sa formation comme guide culturelle en Grèce elle tire aussi une expérience de la topographie et de la communication du savoir académique vers un plus grand public. Depuis 2013 elle a étendu ses recherches vers le domaine de l'histoire de l'archéologie et des questions d'authenticité en art antique. Enseignante à l'Université de Thessalie en Grèce, elle mène depuis 2017 un projet de recherches au sujet du fonds Gilliéron à l'Ecole française d'Athènes, d'où est issue la présente exposition. Alexandre Farnoux est professeur d'archéologie et d'histoire de l'art grec à Sorbonne Université depuis 2001. Ancien directeur de l'Ecole française d'Athènes (2011-2019), il a fouillé en Macédoine, dans les Cyclades et en Crète. Il mène des recherches sur la civilisation grecque, en particulier sur le sport, et en histoire de l'archéologie, par exemple sur A. Evans et la découverte de la Crète ou sur la réception d'Homère. Il a été co-commissaire en 2019 de l'exposition Homère au Louvre-Lens et de l'exposition Christian Zervos, le tournant archaïque, au musée Benaki à Athènes. Violaine Jeammet est conservatrice générale au département des Antiquités grecques, romaines et étrusques du musée du Louvre. Spécialiste des figurines en terre-cuite grecques et romaines et membre associée de l'UMR 8164-HALMA, , elle enseigne à l'Ecole du Louvre. Commissaire ou co-commissaire de nombreuses expositions, dont l'exposition Tanagra-Mythe et archéologie au Louvre en 2003, elle conduit des études plus particulièrement sur l'artisanat et la polychromie antique.

04/2024

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Sciences historiques

Cahiers d'Histoire N° 143, juillet-août-septembre 2019 : Migrations & nation : le cas italien

Revenir sur les migrations, encore et toujours. Travail crucial en temps dinstrumentalisation criminelle des craintes suscitées par ces "autres" qui arrivent. Temps où, en Italie, ce mois de septembre 2019, les défenseurs de Matteo Salvini se mobilisent contre un nouveau gouvernement qui acceptera "linvasion" et préparent une "grande journée de la fierté italienne" le 19 octobre. Temps des incessants bégaiements du même, temps des oublis aussi. Oublis des constants déplacements des humains à la surface du globe, des micro-déplacements de villages à villages aux longues migrations transatlantiques. Oublis des conditions de construction des cadres nationaux et des rejeux des formes des appartenances et des identités. Les travaux des sociologues, des géographes, des historiens ont beau se multiplier depuis plusieurs décennies, le développement des savoirs vient buter sur un contexte de luttes économiques tues sur un socle de passions identitaires, qui conduit à faire à nouveau du rejet des immigrants un moteur des politiques de nombreux Etats, en Europe et au-delà. Cela est connu, trop connu. La Méditerranée, grand cimetière africain, le plus grand cimetière de migrants au monde, 30 000 morts depuis 1990 selon lONG United against racism, nous nous devons de tristement répéter ces réalités monstrueuses en ouvrant ce numéro des Cahiers dhistoire qui nous parle dItalie, de cette "botte" immergée en Méditerranée1. Nous devons le répéter en cette année qui célèbre la gloire dun grand migrant de la Péninsule, savant, peintre, dont lhumanité tout entière sapproprie aujourdhui les oeuvres, devenues "patrimoine" pour lhumanité. Né à Vinci, en Toscane, mort à Amboise, dans le royaume de France en 1519, Léonard nous ramène à un temps où lItalie nétait pas une et où le grand savant pouvait vendre son talent dinventeur aux princes qui y menaient avec constance des guerres pour lhégémonie sur de micro territoires. Pascal Brioist a rappelé cela, qui déconstruit à sa façon les mythologies nationalistes2. Les Cahiers dhistoire se sont donc saisis du choix des "Rendez-vous dhistoire" de Blois de faire penser à propos de l "Italie" pour construire ce dossier. LItalie, beau cas décole que ce petit espace intensément divisé par la dense présence humaine, par une exceptionnelle ouverture maritime, si propice à létude de la réalité des migrations et de la diversité de leurs visées comme de leurs formes. Les historiens de lItalie mais aussi des migrations, Mathieu Grenet et Stéphane Mourlane, ont fait le choix de décentrer nos regards par rapport au drame contemporain comme aux flux spectaculaires bien connus de lémigration italienne des 19e et 20e siècles pour évoquer les circulations internes à la Botte et interroger le rôle de ces déplacements de femmes et dhommes dans la construction dune nation unifiable, de fait politiquement unifiée depuis la fin du 19e siècle3. Les contributions rassemblées dans ce dossier des Cahiers dhistoire étudient ces faits migratoires sur un temps long allant du Moyen Age au 20e siècle. Elles rappellent donc de façon salutaire la diversité des configurations sociales des migrations. La migration nest pas le plus souvent un passage de frontière, elle nest pas non plus toujours définitive. Elle est souvent saisonnière, associée à une recherche de travail qui conduit à partir avec le projet de revenir et lorganisation de retours. Elle saccompagne de multiples allers-retours, visant à entretenir des liens que la migration met à mal, notamment entre parents et enfants, comme lévoque ici en particulier Anna Badino à propos du grand mouvement migratoire du sud vers le nord de laprès Seconde Guerre mondiale. Mais les migrations ont souvent été plus courtes : Eleonora Canepari évoque une circulation permanente entre les campagnes et la ville de Rome à lépoque moderne, reprenant les mots évocateurs de lun de ces migrants : "Je vais et viens de Rome selon les occasions" . Toutes les contributions disent la complexité des faits migratoires, entre circulations traditionnelles transfrontalières et refus de la conscription napoléonienne dans les populations rurales des Apennins étudiés par Francesco Saggiorato, situations socialement contrastées des migrants ruraux vers la Florence médiévale évoquée par Cédric Quertier, croisements de multiples mouvements dans le temps, dans lespace, au gré des opportunités politiques comme économiques, des contraintes étatiques, religieuses, tels quévoqués par Matteo Sanfilippo dans le moyen terme des 18e et 19e siècles. Ces études rappellent que les migrations sont de toutes les sociétés et de tous les temps, mais aussi que ce sont les interdictions de circuler qui les transforment en exils quasi définitifs, amplifiant à la fois leur dimension de déracinement et la marginalisation des migrant-es dans les sociétés darrivée.

10/2019

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Histoire des religions

Les coulisses revisitées du Christianisme. L'Evangile selon Barnabé

Barnabé d'Antioche, dont on sait peu de choses, fut le compagnon de Paul de Tarse, un Juif connu sous le prénom de Saul. Il a rassemblé des textes et des témoignages qui servent de base à ce livre imaginatif, fécond et à la limite du blasphème, tant il convoque des concepts qui mélangent les genres et invite à une réflexion derrière les apparences. Il comporte un ésotérisme ouvert à tous. Barnabé se fête chaque 11 juin. Créatif, l'auteur retrace l'Histoire, reprise sous divers angles dans la Bible. Il s'ingénie, pistes à l'appui, à décrire les personnages idéalisés, réels ou légendaires, "héros" , comme de simples humains, avec leurs qualités, leurs faiblesses et leurs défauts. Il déstabilise. "Les textes" de Barnabé d'Antioche nourrissent les portraits et les "témoignages" de l'ouvrage. Il remet en question les idées reçues, à interpréter. Il s'adresse à tous et en particulier à qui veut ouvrir les yeux et voir la lumière sans être aveuglé. Il concerne donc celles et ceux qui n'ont plus de bandeau. L'histoire narrée se déroule au 1er siècle. Elle plonge le lecteur dans une ambiance spirituelle des judaïsme, paganisme, judaïsme, mithraïsme et christianisme primitif. Nul ne pense plus que le Nouveau Testament a tout révélé. Imaginatif, l'auteur comble le vide avec force surprises. Nul ne peut nier que le christianisme apparaît comme l'outil le plus accessible pour retrouver des traditions perdues. A sa naissance, les contemporains voyaient dans cette hérésie juive un culte ésotérique. L'adepte du premier siècle était un vrai initié. Il se recrutait par cooptation. Il assistait aux cérémonies dans la plus grande discrétion. Il vivait sa foi pour lui-même. La présence, encore tue aujourd'hui, de femmes apôtres confirme le changement total des mentalités. L'auteur nous plonge dans des réalités qui pétillent de fécondité pour qui veut. Points fortsA : Légende biblique - Jésus - Paul de Tarse - Barnabé d'Antioche - Marie-Madeleine - Mithra - Esdras - Judas - Joseph - Cana - Jérusalem - Capharnaüm - Damas - Dieu - Mysticisme - Esotérisme chrétien - Quête de vérité - Imagination- Remise en question - Ouverture d'esprit - Interprétation initiatique - Franc-maçonnerie des hauts grades - Libre arbitre. Communication de l'éditeurA : Il fallait oser et ne pas craindre de blasphémer. Oser revoir et revisiter les textes d'une des religions du Livre sans pour autant lui porter atteinte, ni à elle ni à ses adhérents, mais en provoquant une élévation de l'esprit par la critique, celle qui élargit l'angle de vue de toute personne éclairée, celle qui convoque la lumière et la recherche de la vérité à travers la liberté d'interprétation. Didier De Tavernier l'a fait. Il se sert de son Evangile de Barnabé pour repeindre les personnages bibliques et leur donner une consistance de proximité humaine, lisible et féconde. Il ouvre des portes, celles de la connaissance, de l'Histoire et de l'ésotérisme tout à la fois. L'auteur trace des ponts, titille l'imagination et remet en réflexion des idées reçues. Il imagine des situations inédites et insoupçonnées. Son ouvrage secoue et perturbe. Il postule de ne pas avoir un bandeau sur les yeux, et donc d'avoir pu l'ôter. L'auteurA : Bruxellois, et proche de Rueil et de Nanterre, de famille, Didier De Tavernier a exercé la médecine longuement. Il est passionné d'histoire des religions et d'une grande érudition à portée du grand public. Il aime à faire réfléchir. Comme Alexandre Dumas, quand il retrace la petite histoire de France, De Tavernier, humblement, reprend le procédé, mais au départ de la Bible. Libre-penseur, il examine les textes et les légendes religieuses avec un recul qui impressionne. L'Evangile de Barnabé aurait pu, lors du concile de Nicée, être retenu comme le cinquième aux côtés de Jean, Matthieu, Luc et Marc. Qui sait ? L'imagination peut tout.

05/2024

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Calendriers et agendas

Almanach des pompiers

AVEC LA FEDERATION NATIONALE DES SAPEURS-POMPIERS DE FRANCE - 250 000 sapeurs-pompiers en France et autant de héros du quotidien ! - 79 % des sapeurs-pompiers sont des volontaires, femmes et hommes, en ville ou à la campagne, qui consacrent une partie de leur temps à notre service. Avec l'Almanach des pompiers, passez 52 semaines dans la vie des pompiers de France. Découvrez les coulisses des hommes et des femmes les plus populaires de France : tenues, entraînements physiques, équipement et nouvelles technologies, interventions dans les situations les plus diverses (sauvetage d'un patrimoine aussi exceptionnel que Notre-Dame de Paris, incendies domestiques, accidents de la route, secours d'urgence aux personnes), histoires vraies et émouvantes, gestes qui sauvent, sélection de documents d'archives et collections de camions de pompiers.

08/2020

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Autres éditeurs (P à T)

Les lettres du rêve

Les lettres du rêve explorent la racine Ha-L-M, une très jolie racine en arabe ! Qui nous a parue évidente pour ouvrir joyeusement la nouvelle collection "Racines" du Port a jauni. Elle rassemble dans une même famille les mots rêve - holm, apaisement, bonté - hilm, puberté - ihtilâm, papilles gustatives - halama et téton du sein - houlayma. A l'inverse de Layla Zarqa (qui a écrit l'autre titre de cette nouvelle collection, Les Lettres du jardin), Raphaële Frier a aimé l'idée d'explorer le sens de ces mots mis ensemble, creuser le lien qui les unit dans la sensation du corps de l'enfant qui tête, dans le souvenir éveillé du rêve. Kam a choisi de relier le thème du rêve au surréalisme, dont on retrouve l'inspiration dans son graphisme. Dans cette série de mots, il a ressenti un frottement entre sensation de l'enfance et monde des adultes, entre nature et culture, entre ville et campagne. Autour de ces thèmes, il a dessiné une série d'images dont les motifs, les gestes, les couleurs se répondent et se transforment. ---------------------- Les Lettres du rêve est le second titre de cette nouvelle collection (Les lettres de...) inspirée par la structure linguistique des langues sémitiques : en arabe (comme en hébreu), la plupart des mots ont pour origine trois sons, une racine qui se retrouve dans tous les mots d'une même famille. A partir de cette racine se fabriquent des mots selon des schèmes, en rajoutant des lettres avant, après, au milieu, de nouveaux sons. Comme un motif musical autour duquel on brode. Comme une formule qui se complexifie. Parfois, la racine est très claire, très simple : par exemple, la racine K-T-B rassemble dans une même famille tous les noms et verbe liés à l'écriture et l'on voit bien le lien entre un livre - kitâb, un écrivain - kâtib, un bureau - maktab, le destin (ce qui est écrit) - maktoub et le verbe d'écrire - kataba. Mais d'autres fois, on se demande ce qui peut bien avoir fait pousser ces mots dans le même champ, dans la même famille, à partir de la même racine tant leur sens semble à prime écoute éloigné. Par exemple : Comme l'indique "Les lettres du jardin", la racine J-N-N rassemble dans une même famille les mots jardin - junayna, paradis - janna, fou - majnoun, djinn ou esprit malin - djinn et le bébé dans la ventre de sa mère - janine. La racine CH-'-R rassemble dans une même famille les mots sentiments - chou'our, les 5 sens - macha'ir, cheveux - cha'r, poésie - chi'r et petites pâtes en cheveux d'ange - cha'riya. Certaines racines sont moins "drôles", mais tout aussi poétiques. Par exemple, la racine H-D-D rassemble dans une même famille les mots frontières - houdoud, forgeron - haddad, fer - hadid, amertume - hidda et deuil - hidad. Le jeu est infini... Le jeu et l'enjeu de la collection Racines est d'explorer celles qui nous surprennent, en proposant un champ de mots linguistiquement de la même famille, sémantiquement étrangement ensemble, comme point de départ d'une écriture poétique et graphique. ------------------- En pratique, nous donnons une liste de mots d'une même famille à un. e poète : il. elle écrit deux poèmes en utilisant, autant que possible, les mots de cette famille. Le poème peut jouer sur les mots, chercher la truculence linguistique et le rythme, se rapprocher de la comptine. Ou au contraire, explorer le fonds et le sens, questionner le lien sémantique entre ces mots. Nous donnons cette même liste à un. e illustrateur. trice : il. elle propose huit illustrations + trois motifs pour la couverture en cherchant un principe graphique ludique faisant écho aux mots. Cette nouvelle collection est donc basée sur le jeu et l'apprentissage linguistique. Chaque livre est composé de : - une couverture avec rabat, à l'intérieur de laquelle on retrouve l'alphabet arabe et des consignes prononciation / l'alphabet français et des consignes de prononciation (à compléter dans la maquette présentée ici) / la racine et son champ de mots, placés dans le rabat, qu'on peut garder ouvert pendant qu'on lit le livre afin de se rappeler du champ de mots. - deux pages de poèmes, qui ouvrent le livre de chaque côté et accueillent le lecteur, dans l'une et l'autre langue. - huit pages d'illustration : deux accompagnent les poèmes, six sont pensées comme des cartes de jeu (ou de Tarot) et associent une illustration et un mot (avec sa prononciation dans les deux langues). - une affiche centrale : attachée au centre du livre (avec deux points métal), elle peut facilement être détachée et accrochée au mur d'une chambre ou d'une classe pour garder en mémoire les mots et leur prononciation. Chaque livre sera accompagné d'un jeu de cartes (vendu séparément) composé de cartes reprenant les mots illustrations du livre + cartes de jeu d'écriture et de calligraphie. Nous réaliserons la version sonore du livre, gratuite en libre accès sur notre site, pour accompagner la sortie de chaque titre.

03/2023

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Jeux

Cahier de vacances pour adultes

Des exercices drôles et décalés pour revoir tout ce que vous avez oublié depuis vos tendres années d'école : français, littérature, maths, sciences, histoire, géographie... Mais aussi des jeux sympas et des quiz rigolos qui vous permettront de tester votre culture générale sur des thèmes aussi variés que le cinéma, la musique, les arts... Le tout pimenté de jeux de mémoire, de mots cachés et de sudokus : en bref, de quoi vous amuser tout l'été !

05/2022

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Développement personnel

Prendre soin de la vie. De soi, des autres et de la nature

"Prendre soin de soi, des autres et de la Terre ne sont pas des actions séparées. Puisque nous sommes liés les uns aux autres et que nous faisons partie de la nature, protéger l'une de ces dimensions c'est agir pour les autres". Christophe André Un enfant qui vient au monde, le cycle des saisons, la voûte étoilée... La vie est un phénomène fascinant. Mais elle est également vulnérable, aujourd'hui plus que jamais. Et nous devons en prendre soin comme notre bien le plus précieux. Prendre soin de la planète, de nous et de tous ceux qui nous entourent. Mais comment faire ? Quelles sont les initiatives possibles, individuelles et collectives ? Comment peu à peu changer notre façon d'être ? Telle est la quête de ce livre. Les plus grands noms des neurosciences, de la méditation, de l'écologie, de la philosophie et de l'architecture nous éclairent pour comprendre et agir : Etre présent à notre vie, Cultiver les liens avec autrui, S'inspirer de la solidarité de la nature, Accéder à la "grande santé" , Préserver le vivant menacé sur la planète , . Apprendre la gratitude, etc. En fin d'ouvrage, vous trouverez un cahier pratique, avec des exercices et des idées pour nourrir votre élan intérieur et vos actions au service d'un monde respectueux de la vie dans toutes ses dimensions.

10/2019

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Informatique

Outlook (versions 2019 et Office 365). Coffret en 2 volumes : Gérez efficacement vos mails

Un coffret de 2 livres pour apprendre les fonctionnalités d'Outlook (versions 2019 et Office 365) et découvrir les bonnes pratiques pour gérer de façon efficace l'ensemble des messages reçus quotidiennement, des pistes de réflexion pour vous aider à mettre en place des outils de communication ciblés, en particulier si vous disposez d'Office 365 et des informations essentielles pour sécuriser votre messagerie électronique et protéger vos messages. Le livre de la collection Référence Bureautique : Outlook - versions 2019 et Office 365 Ce guide pratique vous présente dans le détail les fonctions du logiciel de messagerie Microsoft® Outlook ; il a été rédigé avec la version 2019 d'Outlook et intègre les nouveautés et différences de la version Outlook livrée avec Office 365. Il s'adresse à toute personne désirant découvrir et approfondir l'ensemble de ses fonctionnalités. Après la description de l'environnement, vous apprendrez à envoyer des messages basés ou pas sur un modèle ; vous verrez aussi comment renvoyer un message, rappeler un message envoyé par erreur ou marquer un message pour le suivi. Vous découvrirez la Boîte de réception prioritaire, apprendrez à répondre à un message, à le transférer et à gérer les éventuelles pièces jointes. Pour compléter vos messages, vous apprendrez à y insérer signature, fichier, calendrier... Vous verrez dans le détail comment configurer votre messagerie : choisir le format des messages, créer une ou plusieurs signatures, mettre en place un message d'absence, définir une mise en forme conditionnelle des messages (par exemple, afficher en rouge les messages dont l'objet contient le mot Budget), gérer le courrier indésirable et automatiser les tâches répétitives à l'aide des actions rapides (par exemple, transférer automatiquement certains messages à votre responsable). La troisième partie traite du Calendrier : vous apprendrez à gérer votre agenda pour planifier rendez-vous, événements, envoyer et répondre à une invitation à une réunion, publier, partager vos calendriers et créer des groupes de calendriers... Outlook vous permet aussi de gérer vos contacts, de planifier des tâches et de créer des notes. Vous verrez comment gérer tous les éléments utilisés dans Outlook : sélectionner des éléments, les rechercher, les trier, les filtrer, les regrouper, les organiser par catégories... Un chapitre est consacré à l'archivage des messages et à la création de fichiers de données Outlook (.pst). Le dernier chapitre aborde la configuration de votre logiciel de messagerie : comment modifier et créer de nouveaux affichages, gérer les groupes de raccourcis et les dossiers, ajouter des comptes de messagerie et personnaliser le ruban. Le livre de la collection Solutions Business : Gérez efficacement vos mails - Stratégies et bonnes pratiques (3e édition) La messagerie électronique est l'un des outils de communication les plus utilisés au monde tant en entreprise que dans la sphère privée. Chaque jour, des millions d'e-mails sont envoyés à travers Internet et inondent nos boîtes aux lettres électroniques. De plus en plus d'utilisateurs de messagerie se plaignent des difficultés à gérer leur boîte de réception et toute cette masse d'informations qui prend de plus en plus de temps. Avec ce livre, vous effectuerez dans un premier temps un diagnostic sur l'utilisation de votre messagerie. Vous en déduirez l'organisation la plus appropriée à votre environnement de travail et apprendrez ensuite à mettre en place les stratégies et les règles de tri automatiques des messages reçus. Vous découvrirez ensuite les fonctionnalités avancées dont l'usage vous permettra de traiter plus rapidement les demandes et les informations. Au fil des chapitres suivants, vous découvrirez conseils, techniques et astuces pour rendre votre communication plus efficace, des pistes de réflexion pour vous aider à mettre en place des outils de communication ciblés, en particulier si vous disposez d'Office 365, qui allègeront d'autant votre boîte e-mail, des informations essentielles pour sécuriser votre messagerie électronique et protéger vos messages. Les explications sont basées sur le logiciel de messagerie le plus répandu en entreprise, Outlook, dans ses versions 2016 et 2019, mais peuvent être étendues à tout autre logiciel de messagerie. Ainsi, dans le dernier chapitre de ce livre, vous trouverez une présentation d'Outlook.com, la version allégée d'Outlook et de trois clients de messagerie parmi les plus répandus : Gmail (le webmail de Google), Thunderbird (le client libre et gratuit de Mozilla) et BlueMail (une application de messagerie utilisable sur Android et IPhone).

08/2019

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Beaux arts

New-York : 1945-1965. Art, architecture, design, danse, théâtre, musique

Histoire complète et très illustrée de l'émergence de New York comme capitale culturelle du monde après la Seconde Guerre mondiale, racontée avec brio par trois spécialistes réputés dans leurs domaines respectifs : Annie Cohen-Solal (arts plastiques), Paul Goldberger (architecture et design) et Robert Gottlieb (arts du spectacle). Comment New York a émergé après la guerre en tant que capitale du monde dans tous les secteurs de la création arts, architecture, design, musique, théâtre et danse. Les années entre 1945 et 1965 sont une période d'échanges fructueux et intenses entre poètes et critiques, artistes et marchands d'art, musiciens, danseurs et chorégraphes, architectes et designers. Annie Cohen-Solal, a signé de nombreux best-sellers, dont une biographie de Jean-Paul Sartre et une du marchand d'art Leo Castelli qui fait revivre la fermentation artistique de cette époque : les légendaires galeries, les critiques et les collectionneurs influents, et les artistes eux-mêmes, depuis les expressionnistes abstraits Pollock, Rothko et de Kooning jusqu'à Johns, Rauschenberg et Warhol. Paul Goldberger, ancien critique d'architecture pour le New York Times et le New Yorker, nous guide à travers les chefs-d'œuvre modernistes qui renouvellent le paysage new-yorkais : la Lever House de Gordon Bunshaft, le Seagram Building de Mies van der Rohe, le siège des Nations Unies de Le Corbusier et Wallace Harrison, le restaurant Four Seasons de Philip Johnson et son pavillon de l'Etat de New York à l'Exposition universelle de 1964, le Guggenheim Museum de Frank Lloyd Wright, le Terminal TWA d'Eero Saarinen à l'aéroport d'Idlewild, et, naturellement, le Lincoln Center la réponse de New York aux grandes plazzas du monde. Il nous conduit aussi dans les magasins, bureaux et appartements raffinés de l'époque, évoque le mobilier dessiné par les icônes du modernisme, de Charles et Ray Eames à Florence Knoll et George Nelson, et il nous présente les réalisations des grands publicitaires de l'époque, celles que l'on voit dans la série télévisée Mad Men. Il conclut le chapitre en retraçant la bataille philosophique qui s'est jouée entre les urbanistes qui souhaitaient tout raser pour reconstruire à neuf (le camp de Robert Moses) et les partisans de la préservation du patrimoine et de l'authenticité des vieux quartiers (le camp de Jane Jacobs). Robert Gottlieb, ancien rédacteur en chef du New Yorker et membre du conseil d'administration du New York City Ballet, aujourd'hui critique de danse pour New York Observer, nous invite au théâtre, à Broadway et off Broadway, pour nous faire revivre la grande époque de la comédie musicale, du Carousel au Roi et moi, de My Fair Lady à West Side Story, ainsi que les pièces intenses de Williams, Albee et Miller, et les productions très novatrices de Shakespeare in the Park de Joseph Papp. Il nous entraîne dans les clubs de jazz de Harlem et de la 52e Rue pour rencontrer Miles Davis, Charlie Parker, Billie Holiday et Dizzy Gillespie ; sur les scènes de l'univers de la danse, où George Balanchine et le New York City Ballet ont révolutionné le ballet et où Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón, Paul Taylor et Alwin Nikolais enthousiasmaient le public avec cette nouveauté américaine qu'a été la danse moderne. Il nous accompagne enfin dans les cabarets et night-clubs légendaires le Blue Angel et le Café Society Downtown, le Latin Quarter et Copacabana où des vedettes aussi diverses que Pearl Bailey, Barbra Streisand, Mike Nichols et Elaine May, Harry Belafonte, Carol Burnett et Woody Allen ont fait leurs débuts. Et quand les expositions d'art, les pièces de théâtre, les revues et les spectacles de danse ont baissé le rideau, Mr Gottlieb nous invite à finir la soirée au Stork Club ou au El Morocco. Richement illustré de centaines de tableaux, dessins, photographies, plans, affiches et autres documents de l'époque, New York Mid-Century est une évocation stimulante d'une période remarquablement féconde dans l'histoire de la ville. Le style et l'esthétique de cette époque connaissent d'ailleurs actuellement un grand renouveau.

10/2014

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Histoire de la peinture

Quand les Impressionnistes s'exposaient

En 1874, un groupe de peintres dissidents expose ses oeuvres en marge des circuits officiels. Un critique invente par dérision le mot "? impressionnisme ? ". Cet événement est considéré, à juste titre, comme l'une des étapes initiatrices de l'art moderne. Avec ces expositions, l'écosystème de l'art contemporain se met alors en place ? : recherche du scandale, intervention monopolistique d'un marchand, union opportuniste des plasticiens et des écrivains d'avant-garde. Cinquante-huit artistes ont participé aux huit expositions qui ont eu lieu entre 1874 et 1886. Parmi les plus connus des impressionnistes, seul Pissarro est présent à la totalité des expositions. Monet n'apparaît qu'à cinq, Renoir et Sisley à la moitié seulement. Manet, Whistler, Van Gogh ou Lautrec, dont les noms sont souvent associés à ce mouvement, n'ont jamais exposé avec les impressionnistes, contrairement à Forain, Seurat, Gauguin ou au symboliste Redon. L'accent est systématiquement mis sur la rupture picturale que constituent ces expositions. Pourtant, ces expositions présentent un large échantillon de techniques et de supports ? : estampes, sculptures, projets de céramiques, éventails, dessins... Dans tous ces domaines, les impressionnistes expérimentent et se montrent novateurs. Quelques décennies avant le triomphe de l'Art nouveau, ils gomment les frontières entre beaux-arts et arts décoratifs. Degas sculpteur ouvre la voie à l'hyperréalisme. Les impressionnistes remettent aussi en question l'organisation du marché de l'art, cherchant à se promouvoir et à vendre directement leurs oeuvres. Ils lancent des campagnes de communication agressives, dont les méthodes "? de Barnum ? " étaient jusqu'alors réservées aux spectacles populaires ? : mâts publicitaires, drapeaux, affiches voyantes... Dans les salles d'exposition, tout est soigneusement organisé, du tissu qui couvre les murs, aux encadrements, sans oublier les banquettes et l'éclairage. Durand-Ruel, qui s'imposera comme le marchand des impressionnistes, développe, lui aussi, et non sans mal, une stratégie commerciale inédite. Pariant sur l'avenir, il tente de se réserver l'exclusivité de la production de ces artistes. Il part à la conquête d'un marché nord-américain ouvert à de nouvelles formes d'art. Lorsque Durand-Ruel meurt, en 1922, l'impressionnisme est mondialement consacré. Ces expositions se déroulent alors que la grande déflation frappe le marché de l'art. Les acheteurs devenant rares, les peintres officiels cherchent à éliminer toute concurrence. Ils bénéficient de l'appui d'une presse en pleine expansion. Tous les arguments sont bons pour discréditer les impressionnistes ? : escrocs, aliénés mentaux, secte... Les rebelles bénéficient du soutien de quelques plumes ? : Zola, Huysmans, Laforgue, Mallarmé, Fénéon... Mais ces voix n'ont alors que peu ou pas de prestige. Lorsque Zola connaît enfin le succès, il publie L'Ouvre, qui est ressenti par les impressionnistes à la manière d'une trahison. Plus que les attaques de la presse, ce sont l'opportunisme de certains membres et les rivalités internes qui minent le groupe. Le scandale a contribué à faire connaître les impressionnistes. De jeunes artistes de formation académique s'approprient leurs recettes. Profitant de cette évolution, Renoir, puis Sisley et Monet rejoignent le très officiel Salon. Au fil des expositions, deux tendances s'opposent chez les insurgés ? : volonté de cohérence esthétique d'une part, ouverture à de nouvelles formes d'expression, d'autre part. Caillebotte, qui cherche à muséifier l'impressionnisme, incarne la première tendance. Degas et Pissarro, au contraire, invitent de jeunes artistes dont les expressions et les aspirations sont parfois différentes de celles des impressionnistes. Hétérogène, mais riche d'avenir, l'ultime exposition de 1886 ouvre la voie aux formes nouvelles d'expression (néo-impressionnisme, symbolisme) qui, jusqu'au début du vingtième siècle, se succéderont avec une extrême rapidité. Cet ouvrage s'appuie sur une documentation de première importance et met en avant propos et témoignages de "? premières mains ? " qui révèlent pour la première fois la stratégie des artistes. Les échos avec notre époque contemporaine sont multiples et pour le moins surprenants... Aucune étude de ce type sur l'impressionnisme n'avait été réalisé, et ce livre constitue un apport de grande importance pour l'histoire de l'art et de sa médiation à l'aube du modernisme.

04/2024

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Bibles

Jésus a dit

Paroles des évangiles Qu'appelle-t-on "évangiles" ? Voilà une question à laquelle on répond un peu facilement : "Des récits qui racontent la vie de Jésus" . Et pourtant, c'est inexact, car l'objectif des évangélistes ne consistait pas à élaborer une simple biographie du Christ. Ni Marc, le plus ancien, ni Jean, le plus récent, n'ont accordé une ligne à ce qui précède le début de la prédication de Jésus. Matthieu ne fait exception que pour la visite des mages et la Fuite en Egypte. Luc commence avant la naissance, mais reste muet sur ce qui suit la douzième année. Alors ? Les évangélistes ont voulu essentiellement transmettre le message de Jésus, tel qu'il apparait aussi bien dans ses actes que dans ses paroles. C'est cela, la "Bonne Nouvelle" (traduction littérale du grec "euangelion"). On dira qu'une nouvelle vieille de deux millénaires n'est plus si "nouvelle" que cela. Assurément, l'expression française est équivoque. On devrait dire "bon message" , "bonne annonce" . En langage très contemporain : on se trouve là devant une info qui ne peut pas devenir ringarde. Des paroles pour tout le monde Du reste, Jésus parlait simple, cela se sent surtout dans les trois premiers évangiles. Parce qu'il s'adressait essentiellement à des gens simples, simples de culture ou simples de coeur. Il prenait en compte les situations et les choses de la vie quotidienne, que nous rencontrons encore dans notre existence à nous au bout de deux millénaires. Cela n'empêchait pas qu'il réponde avec science et autorité aux théologiens de son temps, soit quand ils venaient lui poser des questions souvent piégées, soit quand ils venaient, comme Nicodème, recueillir son enseignement. Bien sûr, les évangélistes qui nous rapportent les propos de Jésus étaient tous chrétiens, professant la foi dans la résurrection du Christ. Mais les gens à qui parlait Jésus ne l'étaient pas, eux. Forcément : on ne peut pas adhérer à l'annonce de la résurrection d'un personnage qui n'est pas encore mort. Comme lui-même, comme les apôtres, comme les disciples, la plupart des auditeurs de Jésus étaient juifs. Mais la population de ce qu'on appelait alors la Palestine comportait aussi de très nombreux païens : Romains des troupes d'occupation et de l'administration impériale, marchands grecs ou levantins, cananéens des pays voisins. Sans compter les Samaritains, monothéistes et reconnaissant la Torah comme les juifs, mais considérés par ceux-ci comme schismatiques. Les paroles de Jésus, qui que nous soyons, nous sont encore destinées. L'accueil des rejetés Il est clair que Jésus ne méprisait pas dans leur ensemble les élites sociales, morales et religieuses de son temps. Mais il épinglait volontiers l'autosatisfaction, voire l'hypocrisie d'individus "comme il faut" qui en faisaient partie. En retour, ces derniers n'aimaient guère son attitude accueillante à l'égard de gens considérés comme non fréquentables. Parmi ces derniers, les publicains, c'est-à-dire des juifs qui percevaient sur leurs compatriotes les impôts réclamés par l'occupant romain (païen ! ), se montrant ainsi traîtres à leur Dieu comme à leurs concitoyens, car ils exigeaient plus qu'ils ne devaient et empochaient la différence. Jésus faisait scandale en allant jusqu'à manger chez eux. Il ne jetait pas l'anathème sur les prostituées, ce qui ne revient pas à dire qu'il encourageait la prostitution. Il ne fuyait pas les lépreux, dont on considérait que leur maladie était une punition du Ciel pour leurs péchés. "Je ne suis pas venu juger le monde". , dit-il. Pourquoi ce livret ? Les citations qu'il contient sont toutes des passages où les propos de Jésus sont rapportés au style direct. Aussi courts que possible, pour qu'une longue lecture n'en dilue pas la saveur et pour qu'il soit facile de les méditer. Ils n'ont pas été choisis parmi ceux qui fondent les dogmes du christianisme et qui pourraient poser des difficultés à des personnes dont c'est le premier contact. Ces paroles sont faites pour être livrées à toutes les personnes qui, d'une manière ou d'une autre, peuvent y puiser un enrichissement personnel et à qui il ne viendrait pas forcément à l'idée de se mettre à leur recherche dans un gros livre.

02/2024