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Littérature française

La fuite en Egypte

Un matin, Pierre entend les sirènes qui se mettent à hurler. Il se précipite à la cave avec sa femme, Yvonne, et leurs trois enfants. Après deux jours de bombardement, ils se retrouvent dans une ville entièrement rasée, inhabitable et ils s'enfuient. C'est d'abord un long exode au sein d'une foule de plus en plus dense. Lorsqu'elle se heurte pour la première fois aux envahisseurs, une violente panique se produit, au cours de laquelle Pierre et Yvonne perdent leur plus jeune enfant. Ils quittent la route où s'écoule, encadré par les envahisseurs, le flot des fuyards. Ils traversent des régions dévastées, d'autres intactes, à la recherche d'une solitude où ils espèrent trouver un abri. Ceux qu'ils rencontrent les accueillent ou les chassent. Tous s'étonnent de les voir s'épuiser à la recherche d'une impossible sécurité. Ayant atteint les montagnes, Pierre et les siens s'arrêtent dans une vallée dont les habitants ont été déportés. Pendant deux ans, c'est ici qu'ils vont vivre, parfaitement séparés du monde, obligés de subvenir entièrement à leurs besoins. Pendant deux ans, ils lutteront contre leur solitude, mais ne pourront le faire que séparément. Les enfants se réfugient, l'un dans le rêve, l'autre dans la révolte. Pierre essaie de s'absorber dans ses besognes et dans un dernier souci qui ne soit pas égoïste : celui de conserver intacte une fresque ancienne découverte dans une chapelle. Yvonne finit par se réfugier en Dieu. Aucun ne trouve de véritable réconfort dans son amour pour les autres, car cet amour rencontre en eux-mêmes des obstacles grandissants que suscitent la peur, le désespoir, et aussi ce subit anéantissement de l'avenir que la solitude apporte avec elle. Enfin, ils retrouvent les hommes. Mais ce retour ne s'annonce pas sans amertume. Car les hommes sont restés tels qu'ils les avaient quittés. Cependant ils savent maintenant que ce qui fait leur raison de vivre est un bonheur auquel ils aspirent, mais dont ils ne connaissent que quelques signes : l'amour, à la fois exigeant et impossible, les liens qui les attachent entre eux, et de rares moments où il leur est donné de connaître une sorte d'état de grâce, que cette grâce leur soit dispensée par le spectacle de la nature, par la souffrance, par un objet qu'ils aiment ou dans un soudain mouvement du coeur qui les transporte vers ce qu'ils croient être Dieu.

06/1952

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Littérature française

Contes et légendes de Bretagne. Tome 2, Les bienheureux ; L'enfer et les demons ; Les revenants ; Les suppôts du diable

"Ce deuxième recueil de Contes et Légendes qui diffère complètement du premier par les sujets et les commentaires, n'aura pas épuisé la matière, tant s'en faut. [...] La terre des Chevaliers de la Table ronde et de Roland restera longtemps le domaine du merveilleux. On ne lui enlèvera pas sa physionomie étrange, son originalité saisissante, sa nature tourmentée, et ses habitants auront beau changer d'habitudes, ils garderont au fond de leur âme un petit coin de ciel bleu où ils aimeront à se réfugier aux heures d'énervement, de lassitude et de nostalgie, et où ils enten­dront chanter la voix enchanteresse des fées. N'y aurait-il plus place dans le monde que pour l'uniformité et la banalité, filles du progrès moderne; la poésie et le rêve seraient-ils bannis de partout qu'ils trouveraient ici un asile sûr, à l'abri de barrières protectrices. Sauvegardée par une langue qui prétend vivre, en dépit de la guerre sourde ou déclarée que mènent contre elle des gouvernements à courtes vues et des intelligences bornées, la légende ne saurait interrompre le cours de ses gracieuses fictions. Il suffira d'aller glaner aux bons endroits pour récolter à pleines gerbes. Je les ai cherchés d'abord dans mon pays natal du haut Morbihan, parmi les paysans de l'Argoet, puis je suis descendu parmi les marins de l'Arvor. J'ai étendu mes investigations jusque chez les Bretons-Gallos, chez les Cornouaillais, les Léonards et les Trégorois, et à mesure que je m'en allais engrangeant, il me semblait que les épis se multipliaient davantage..." (extrait de la Préface, édition originale de 1919). Les Contes & légendes de Bretagne (1914, 1919, 1922) et les Nouveaux Contes & légendes de Bretagne (1922, 1925), sans compter les onze fascicules qui les précèdent, publiés entre 1903 et 1914 (et partiellement repris dans les Contes et Nouveaux Contes), font l'objet de cette nouvelle édition, entiè­rement recomposée qui comprendra 6 tomes. François Cadic, (1864-1929), né à Noyal-Pontivy (Morbihan), prêtre, pro­fesseur d'histoire, écrivain et folkloriste qui a consacré toute sa vie à recueillir contes, légendes et chansons de Bre­tagne. Il crée, en 1897, l'association la Paroisse bretonne de Paris et rapidement le journal du même nom où seront publiés, initialement, la plupart des contes et légendes de Bretagne. Avec François-Marie Luzel, il est aujourd'hui considéré comme un des collecteurs majeurs de la littérature orale de la Basse-Bretagne.

11/2017

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Littérature française

Paco (1917-1989)

Artiste peintre photographe catalan, Emile RAMIS exprime en lumière et couleurs ce qu'il ressent dans son intérieur. Né handicapé en 1946 à Barcelone de parents républicains espagnols, cet autodidacte pratique la peinture à l'huile et la photographie avec une pointe de mélancolie, d'humour et de surréalisme. Il aime nous interpeller et nous associer à ses combats pour les valeurs fondamentales d'une vie de respect et de labeur. Cette fois-ci, il prend sa plume pour écrire la biographie romancée de la vie de son père né en 1917 dans la province de Barcelone, en Catalogne dans une Espagne pauvre et tumultueuse. Il a roulé sa bosse et sa vie, bien remplie, a été faite d'épreuves, de drames, de malchances mais aussi de réussite sociale grâce à son courage et sa ténacité. Honnête, travailleur, ordonné, fier sans être orgueilleux, il a su imposer ses convictions d'homme de gauche sans tomber dans l'extrémisme. Lors de la déclaration de la guerre civile d'Espagne en 1936, il fut un des premiers à s'engager du côté des républicains et après quelques âpres batailles, il sera promu Capitaine des carabiniers dans la Brigade Mixte de l'Armée Populaire de la République Espagnole avant d'être blessé par une grenade et capturé par les troupes Nationalistes de Franco, fin 1938. Il restera retenu prisonnier, près de dix ans en Espagne, soumise à la post-guerre du régime répressif franquiste. Jugé, condamné à mort pour rébellion militaire, gracié in extremis il restera quatre années dans la mythique prison la "Modelo" de Barcelone puis sera envoyé aux travaux forcés au Maroc espagnol d'alors. Il sera remis en liberté conditionnelle à Barcelone avant de se réfugier en Roussillon en 1948, après de multiples péripéties avec sa femme et son fils handicapé. Là, parti de rien, sans activité politique dictée par les autorités françaises, il fit plusieurs métiers dont parallèlement celui de musicien, sa passion, dans divers orchestres de bals populaires. Ses activités, lui permettront de parvenir à une réelle ascension sociale et obtient la nationalité française en 1966 pour lui et sa petite famille. Ayant acquis une retraite bien méritée, après quelques voyages à travers l'Europe qu'il rêvait de faire, il s'investit dans une association pour obtenir le versement de pensions aux anciens combattants républicains espagnols. Il laissa le brouillon de ses mémoires, juste avant de décéder à Perpignan en 1989, toujours dans cette terre catalane qu'il aimait tant.

11/2017

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Revues

La Règle du jeu N° 80, septembre 2023 : Dove vai ? L'Italie sous Meloni

DOSSIER : L'ITALIE FACE A SES OMBRES Les résultats des élections parlementaires du 25 septembre 2022 ont fait entrer l'Italie dans un nouveau chapitre de son histoire. A la tête d'un parti populiste d'extrême-droite, Georgia Meloni a confirmé de manière spectaculaire son ascension au sommet de la politique transalpine avec un programme dont la ligne politique est en phase avec celle des grands mouvements illibéraux européens. Des débats inédits sur la double décennie mussolinienne et sur la nature de la Constitution italienne née de la victoire sur le fascisme sont apparus. Un climat de violence sourde et de rejet populiste de certains intellectuels prédomine. La place cardinale qu'occupent désormais au quotidien les réseaux sociaux avec leurs attaques ad personam amplifie le mépris pour la nuance et l'argumentation. La gestion de la tragédie des réfugiés est toujours plus agressive. Les dangers qui portent sur les médias publics sont incontestables. Ainsi, malgré les gages qu'elle donne au niveau international qui lui permettent de s'assurer une crédibilité à Bruxelles et auprès de ses créanciers, l'Italie a fait le choix d'un projet politique qui pourrait l'amener à tourner le dos à ce que furent ses valeurs depuis 1945. Ce numéro de La Règle du jeu réunit des contributions d'artistes, écrivains, intellectuels, journalistes et politiciens parmi les plus importants de la Péninsule, tels que Roberto Saviano, Ezio Mauro ou Liliana Segre. Cet ensemble de réflexions réunies par Christian Longchamp permet de mieux saisir les enjeux majeurs de l'évolution d'un pays essentiel pour la France et pour l'avenir de l'Union européenne, un pays aujourd'hui dirigé par une femme qui, il y a peu de temps encore, ne cachait pas son admiration pour Viktor Orban et Vladimir Poutine. Mais aussi : - HOMMAGE A PHILIPPE SOLLERSDe son premier roman, l'histoire d'un jeune homme qui explore l'amour, à Graal, récit où se cristallisent les lectures, les méditations et les mystères d'une vie entière, l'oeuvre de Philippe Sollers n'aura cessé de se métamorphoser à la vitesse du siècle qui l'observa s'écrire. C'est que Sollers aura été de toutes les aurores : écrivain classique, adoubé par Mauriac et Aragon, révolutionnaire du langage, commenté par Barthes et Derrida, explorateur des avant-gardes à la tête de Tel Quel, romancier du désir, biographe de Mozart et de Casanova, défenseur de L'Infini dialoguant avec les vrais vivants de la littérature, c'est-à-dire les morts, libertaire engagé mais athée des chapelles sociales, catholique charnel et épris de grand art... Toutes ces identités réunies en un homme ont engendré une oeuvre marquée par l'Imprévu, le Nouveau, où se trame pourtant une profonde cohérence. Mais comment y entrer ? Dans ce dossier, La Règle du jeu réunira ses proches, ses amis, mais aussi des universitaires, des critiques littéraires, des écrivains, des lecteurs - afin de rendre hommage à l'écrivain majeur que fut, et que continue d'incarner Philippe Sollers. - " Le non-né " , une nouvelle inédite de Georges-Olivier Châteaureynaud - Un article inédit de Nathan Devers sur le poète Georg Trakl - Un article de Pierre-Antoine Chardel sur Derrida et la religion

09/2023

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Policiers

Melchior l'apothicaire Tome 1 : L'énigme de Saint-Olav

Tallinn, 1409. Deux siècles après la croisade nordique menée par les Danois et les Allemands sur les bords de la Baltique, c’est à la fin d’un monde que l’on assiste. Sur les hauteurs dominées par l’église Saint-Olav, la forteresse de Toompea abrite les chevaliers teutoniques qui incarnent une aristocratie figée, tandis que dans la ville basse se mêlent classes sociales et nationalités, grâce à l’activité bouillonnante du port et du commerce de la Hanse. Un haut responsable de l’Ordre des Têtes-Noires, de passage à Tallinn, est sauvagement assassiné dans la forteresse. Une épée ensanglantée, abandonnée à la hâte, prouve que l’assassin s’est réfugié dans la ville basse. Alors la méfiance entre les deux mondes s’exacerbe, et les nobles allemands posent un ultimatum aux membres du conseil. Le bailli chargé de débusquer l’assassin fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire de la ville, réputé pour son ingéniosité. Melchior est affligé d’un mal mystérieux, l’épilepsie ?, héritage familial que seules les femmes savent soulager. Courtisé pour une liqueur de sa fabrication, l’apothicaire n’en représente pas moins l’esprit éclairé au sein d’un monde obscurantiste et naïf. En témoigne le monastère dominicain dirigé par un père prieur qui craint la peste au point de porter une amulette chargée d’arsenic. Le moine Wunibald dissimule un tumultueux passé mais s’est construit une solide réputation de brasseur de bière. Orfèvres, marchands, compagnons maîtres chanteurs et chefs de guildes ripaillent lors de fastueux banquets. Dans les dédales des rues pavées de Tallinn, l’on croise de belles jeunes femmes mariées à de vieux barbons. Les morts violentes et mystérieuses se succèdent. La légende raconte qu’une ancienne malédiction poursuivrait les bâtisseurs d’église. Il faudra toute la perspicacité de Melchior, soutenu par la douce présence de son épouse Keterlyn, pour démêler "l’énigme de Saint-Olav". L’auteur allie à son intrigue criminelle une peinture pittoresque de la Tallinn médiévale, avec ses légendes et l’évocation des bâtiments historiques que les touristes contemporains connaissent bien. Première incursion dans le polar historique pour Indrek Hargla, l’un des écrivains estoniens les plus populaires, auteur jusqu’ici d’une dizaine de romans, principalement de science-fiction (cf. Labyrinthes du réel, Babel 2011), c’est aussi tout simplement le premier polar estonien médiéval. L’énigme de Saint-Olav inaugure une série qui nous mènera jusqu’à l’époque de la Réforme et s’étalera donc sur plus d’un siècle, Melchior passant le relais à son fils. Un polar médiéval mystérieux et envoûtant.

02/2013

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Littérature française

Un jour, Aliénor m'a dit

Deux femmes, deux époques, une rencontre... Quand les parcours d'Aurélia - une femme d'aujourd'hui - et d'Aliénor d'Aquitaine se télescopent, c'est une belle histoire de solidarité féminine qui se noue au-delà du temps. Un roman de développement personnel qui explore le Féminin sacré, pour reprendre le pouvoir sur sa vie et prendre sa place de femme en toute légitimité. Aurélia, 38 ans, grande passionnée d'histoire du Moyen-âge, est journaliste reporter d'investigation pour la société de production de son mari. Entre son boulot prenant, son couple qui bat de l'aile, et ses enfants en bas âge qu'elle n'a pas le temps de voir, Aurélia est dépassée par ce quotidien stressant, en marge d'elle-même et incapable de se poser pour envisager une autre vie... Mais un étrange concours de circonstances va changer le cours de son existence. Envoyée en mission à Bordeaux pour enquêter sur les pratiques douteuses d'une société high-tech, elle se retrouve confrontée avec violence au pdg de cette société qui menace la sécurité de ses enfants si elle insiste trop. Encore sous le choc, Aurélia se réfugie alors aux toilettes pour déverser sa rage quand elle se retrouve nez à nez avec... Aliénor d'Aquitaine ! Son héroïne historique en personne, celle dont elle se passionne pour le parcours depuis toujours... Aliénor lui confie qu'elle est assignée à résidence depuis quinze ans par son propre époux Henri II, alors Roi d'Angleterre, pour avoir tenté de remonter leur fils contre lui. Depuis sa captivité, elle s'amuse, au cours de grandes méditations, à défier l'espace-temps à la recherche d'une solution pour pacifier les liens avec son époux. Elle passe ainsi avec aisance de l'an de grâce 1185 à l'année 2019, persuadée d'avoir été amenée à Aurélia pour de bonnes raisons. De confidences en révélations, les deux femmes vont apprendre chacune à mieux se connaître en confrontant leurs parcours respectifs, jusqu'à sceller un pacte : Aliénor initie Aurélia aux fondements du Féminin sacré (qu'elle tient de son oncle Raymond d'Aquitaine) pour l'aider à redevenir maîtresse de sa vie, en échange de quelques conseils pour changer son rapport au Roi et recouvrer sa liberté. Petit à petit, Aurélia se réapproprie son pouvoir personnel et sa parfaite autonomie, retrouve des rapports plus harmonieux et s'autorise enfin à être qui elle est pour mener une vie en accord avec ses désirs profonds.

06/2019

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XVIIe siècle

Je n'appellerai pas à l'aide Tome 2

Irlande, 1685-1729. Dès le début du livre, nous sommes transportés dans l'ancien ordre gaélique : école de poésie, festins de chefs de clan, course de chevaux et Cour de Bardes. Mais la Guerre des Deux Rois mène à la trahison de LImerick, et nous accompagnons le héros, Egan O'Rathaille, sous l'oppression puis dans la résistance, et lors d'une très éclairante tour des Grandes Maisons du Munster. Il brave les épreuves les plus cruelles sans renoncer, jusqu'au délirant voyage dans les sept vallées de son esprit. Après nous avoir promenés des allées vertes du Kerry aux couloirs du pouvoir de Dublin, l'auteur nous entraîne sur la frégate d'un corsaire en guerre, puis sur l'île de Montserrat aux Antilles ; il nous présente des dizaines de personnages qui viennent de chaque couche de la population. Leurs amours sont tragiques, fortes ou frivoles, et leurs destins sont clivés comme celui de leur pays. L'écriture évolue de scène en scène : poétique, liée ou coupée selon l'ambiance, comme ces mélodies tour à tour sombres et entraînantes qui animent encore les soirées irlandaises. Cette immense fresque illumine le demi-siècle le plus noir de l'histoire de l'Irlande, et met en honneur la poésie gaélique, mais c'est surtout un monument au courage d'un homme qui - dit tout simplement - avance malgré tout. Tome 2 : L'oppression anglaise a brisé la famille d'Egan, mais aussi son propre entêtement dans la poursuite de son idéal. Poursuivi par des chasseurs de prime, il se réfugie chez les hommes forts du Munster qui résistent encore à l'envahisseur anglais. Ils soutiennent les guerres, en Europe et sur l'Atlantique, qui procurent espoirs et déceptions renouvelés. Hélas, le pire est encore devant Egan, mais il restera fidèle à lui-même jusqu'au bout. L'ancien ordre gaélique est inexorablement écrasé, mais au fond des vallées isolées, Egan trouve de l'amitié et du secours. Puis la menace jacobite s'éteint, le gouvernement guillaumite desserre son étau et la chasse aux poètes est oubliée. La famille Browne rentre dans ses terres et apporte un espoir de reconstruction : ce sera la dernière chance d'Egan. Cependant, ayant intériorisée la ruine de son pays, il lutte contre la folie. Amitié et résilience le porteront, d'indigence en dénuement, jusqu'à la famine de 1729. Son fils Cormac rentrera-t-il à temps ? Sauf exception, seules quelques strophes des poèmes apparaissent dans le récit. Ils sont disponibles en entier sur www. alphonsusstewart. org

01/2023

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Littérature française

Mâcher la poussière

Le baron Stefano tue un jour un gamin qui traînait sur ses terres. Mais l'enfant était le neveu d'un des chefs de la Mafia, décidé à se venger. Le tuer est impossible, trop de familles dépendent de ses terrains. A la place, on l'emprisonnera à vie dans un hôtel de luxe pour le condamner à y attendre sa mort. Lui qui ne vivait que pour ses oliviers et son amer du soir découvre le poids du temps et de la solitude. Enfermé dans sa chambre, les salles de bal, de réception, les cuisines et sous-sols qu'il apprendra à connaître, verra se faner et renaître, surveillé par les hommes qui au dehors le gardent et ceux qui, de l'intérieur, le dupent, le baron en lin blanc lime les jours en cherchant entre ces centaines de murs un reste de poésie. Et de vie. Il y a bien Isabelle, la jeune femme de chambre dont la fraîcheur l'attire, mais comment vivre un amour dont le seul lit est une prison ? Il y a bien Joseph, le barman qui chaque soir lui donne son viatique, l'alcool - avant que d'autres drogues ne viennent - Joseph et son rêve d'ouvrir un club de jazz où Isabelle pourrait chanter, et peut-être enfin l'aimer. Il ya bien Matthieu, juché derrière le comptoir de sa réception, il connaît tout le monde, surveille chacun, jouit d'un certain pouvoir. Mais comment se lier à ceux avec qui on ne partage que quelques heures et des décors sans âme ? C'est avec eux pourtant que Stefano va vivre une vie faite de joies fugaces, volées ça et là à de rares clients (un jeune couple lumineux, un écrivain célèbre qu'on jurerait être Raymond Roussel) ; d'excitations précieuses (un amour charnel, deux escapades risquées loin des murs de l'hôtel) ; de débauches provisoires et de fêtes privées que Joseph, pour l'aider ou le faire sombrer, organise dans sa suite ; de trahisons, car Joseph, Isabelle, Matthieu et les autres, ne rêvent, comme Stefano, que de se libérer, quitte à tuer pour ça ; une vie de rêves surtout, car on peut enfermer un corps mais rarement un esprit. Avec une grâce et une poésie sans pareil, Oscar Coop-Phane décortique les âmes de ses personnages, ces vies sans trace et sans spectacle, fouille les recoins de l'hôtel, "autant de refuges où la poésie se niche" pour dérouler sous nos yeux l'existence d'un homme et recréer la vie dans cette prison dorée. Et si  le baron reste prisonnier, le lecteur, lui, s'évade grâce à ses mots.

01/2017

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Religion

Jean-Baptiste Loevenbruck (1795-1876). Missionnaire de France et d'ailleurs, compagnon de Rosmini et de Libermann

Né en 1795 dans la Moselle frontalière, séminariste à Metz et à Mayence, envoyé en stage missionnaire à Paris, sous la tutelle des Missions de France, Jean-Baptiste Loevenbruck fait son apprentissage apostolique en Provence, en Dauphiné, en Auvergne, au pays basque et en Normandie. Il est ordonné prêtre à Grenoble en 1818. Survient en 1822 l’heure sociale de l’Association de Saint-Joseph en faveur des jeunes montant à Paris chercher du travail. En 1826, il laisse son œuvre et se réfugie à la mission de Rouen; il y manque de peu le martyre… À la suite d’un projet utopique en Camargue, il fuit en Italie. En 1827, il rencontre à Milan le prêtre philosophe Rosmini et fonde avec lui à Domodossola l’Institut de la Charité. En parcourant les vallées alpines, il recrute des jeunes filles pour les vouer à l’éducation féminine. En 1835, il accepte une expérience missionnaire savoyarde à partir de l’abbaye de Tamié. Mais en 1839, il quitte les rosminiens pour le sud de la France. En 1847, appelé au secours par M. Leguay, supérieur du Saint-Esprit, il devient spiritain et part à Rome démarcher au nom de sa congrégation. À son retour, délégué de M. Monnet pour les Messieurs du Saint-Esprit et du P. Libermann pour les missionnaires du Saint-Cœur de Marie, il s’active dans la « fusion » des deux sociétés. Envoyé par Rome en mission à Corfou, revenu en France chercher des religieuses qu’il trouve au Bon-Pasteur d’Angers, il ne peut repartir et consume son zèle apostolique dans le grand Ouest, y faisant retentir son pas et sa voix de missionnaire jusqu’à sa mort à Angers en 1876. Imaginatif et impulsif, fantasque et généreux, parlant plusieurs langues, foulant le sol de quelques pays d’Europe, fréquentant sous la Restauration et le Second Empire des hommes et des femmes de toutes extractions, resté toute sa vie à la frontière de l’aventure, spécialisé dans la mission paroissiale, chasseur de vocations féminines, maniaque de fondations, croisé d’esprit et de cœur, il fut un missionnaire passionné de Dieu et de l’Église. René Charrier, né en 1925 dans le diocèse de Nantes, entre chez les spiritains en 1947. Docteur en lettres (Grenoble), il a été professeur en France et au Congo. En ministère paroissial à Pointe-Noire en 1968. De 1974 à 1980, supérieur du district spiritain du Congo, puis maître des novices à Mbalmayo (Cameroun). Rentré d’Afrique en 1988, il travaille dans les archives spiritaines et a publié plusieurs ouvrages.

11/2013

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Critique littéraire

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Tome 3, Dans la tourmente (1785-1799)

Tandis que Le Mariage de Figaro triomphe à la Comédie-française, une puissante cabale se trame à la Cour contre son auteur. Emprisonné à Saint-Lazare sur ordre du roi, il en sort quatre jours plus tard. et dénonce l'arbitraire du pouvoir. Mais, à cinquante ans passés, Beaumarchais aspire à une vie tranquille entouré des siens. II se fait construire une somptueuse demeure (hélas ! disparue aujourd'hui) en face de la Bastille, et achève son opéra philosophique de Tarare, mis en musique par Salieri. Bientôt, une nouvelle affaire le projette sous les feux de l'actualité. C'est le célèbre procès Kornman, du nom de cette jeune femme, que son époux a fait interner pour adultère, et dont Beaumarchais a pris la défense. Au bout de cinq années de lutte, il obtiendra gain de cause, mais les basses calomnies répandues par l'avocat Bergasse lui auront aliéné la sympathie populaire. Le 14 juillet 1789, l'émeute se déchaîne sous ses fenêtres : ses ennemis le dénoncent comme allié de la noblesse et des bandes menaçantes rôdent autour de sa maison. En 1792, il est même dénoncé à l'Assemblée nationale comme accapareur d'armes. L'affaire - connue sous le nom des " Fusils de Hollande " - sera bien près de lui coûter sa tête. Arrêté et conduit à la prison de l'Abbaye, il en est libéré le 20 août 1792, trois jours seulement avant les Massacres de Septembre. Obligé de fuir, il parcourt l'Europe sous un faux nom. Réfugié à Hambourg, il apprend une terrible nouvelle : son nom figure sur la liste des émigrés ; ses biens sont mis sous séquestre ; sa femme, sa fille et sa sœur jetées dans les geôles de la Terreur, risquent l'échafaud d'un jour à l'autre. La chute de Robespierre, le 9 Thermidor, les sauve in extremis. Rentré à Paris après trois années d'exil, Beaumarchais peut enfin goûter quelque repos. II connaît l'une de ses dernières joies en assistant à une reprise de La Mère coupable : le parterre l'applaudit à tout rompre et l'oblige à paraître sur scène. Dans la nuit du 18 mai 1799, il succombe à une attaque d'apoplexie, dans sa soixante-huitième année. Sur sa tombe, il a fait graver ces simples mots : Tandem quiesco : Enfin, je me repose. Comme Figaro, dont il demeure l'immortel reflet, il était en droit d'ajouter, pour son compte " Ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux avec délices, orateur selon le danger. poète par délassement, musicien par occasion, amoureux par folles bouffées, j'ai tout fait, tout vu, tout usé. "

10/2004

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Photographie

David Seymour

S’il est souvent mentionné que David Seymour, dit Chim, fut, en 1947, l’un des quatre fondateurs de la célèbre agence Magnum, l’importance de sa contribution à l’émergence du photoreportage moderne reste en partie méconnue. On se souvient que Robert Capa, son confrère et ami, aimait pourtant à dire : “C’est lui le vrai photographe”, exprimant ainsi son admiration pour cette grande figure du photojournalisme avec lequel il partagea convictions et champs de bataille. Né en 1911 en Pologne, David Seymour, de son vrai nom Dawid Szymin, a connu très jeune le destin éprouvant d’un juif polonais condamné à fuir la montée puis le triomphe de la barbarie nazie en Europe. Cette existence marquée à jamais par l’exode, le déracinement puis l’exil définitif aux Etats-Unis a fait de David Seymour un homme et un photographe très tôt et très profondément engagé dans les conflits et les luttes qu’il choisissait de documenter. Après des études de graphisme à Leipzig, il s’installe à Paris en 1931, envisage une carrière d’éditeur, et commence à photographier pour des agences et des magazines. Proche du Front populaire, il rencontre Robert Capa et Gerda Taro, avec lesquels il rejoint les fronts républicains de la guerre civile espagnole afin de faire connaître au monde l’écrasement de la démocratie, dont il ressent qu’il préfigure l’avènement inéluctable du fascisme. Réfugié aux Etats-Unis en 1939, il s’engage en 1942 dans les services de renseignements de l’armée américaine. En 1947, il réalise pour l’unicef un reportage de plusieurs mois où il révèle, de manière exemplaire, les multiples traumatismes subis par les enfants de la guerre dans une Europe dévastée. “Restituer à ces enfants leur monde - les aider à comprendre et à cicatriser, dans le corps et dans l’âme, les traumatismes qu’ils ont vécus - représente un défi inédit à relever”, écrit-il dans son journal. Ce travail, symptomatique du style, de l’approche, du regard profondément humaniste et compassionnel de David Seymour, demeure à ce jour une référence du photojournalisme. Tout en veillant attentivement à la construction et au développement de Magnum, David Seymour ne cesse de voyager, notamment en Grèce et en Italie, et reste très attaché à documenter les premiers pas de l’Etat d’Israël, qu’il accompagne avec empathie. Il meurt à quarante-cinq ans, sous les balles d’une mitrailleuse égyptienne, dans les derniers jours de la crise du canal de Suez.

12/2011

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Beaux arts

Jacques Hérold et le surréalisme. 1910-1987

A l'occasion du centenaire de la naissance de Jacques Hérold, le Musée Cantini célèbre en 2010, pour I. première fois dans un musée en France, l'oeuvre de cet artiste majeur et singulier dans l'histoire du surréalisme. L'exposition retrace son parcours, depuis ses premières tentatives picturales à son arrivée à Paris, jusqu'à son adhésion au surréalisme en 1934, groupe qu'il côtoiera de 1934 à 1951, puis son évolution jusqu'aux années 1960. L'exposition rencontre un écho évident au Musée Cantini, dont le fonds surréaliste forme un des axes majeurs de la collection, articulé à l'histoire de Marseille. Formé à l'Ecole des beaux-arts de Bucarest de 1927 à 1929, Hérold arrive à Paris en 1930. Son goût de l'imaginaire et du mystère, issu de ses racines roumaines, le conduit naturellement à se rapprocher du groupe surréaliste par l'intermédiaire d'Yves Tanguy qu'il rencontre en 1932. En 1940, au moment du grand mouvement d'exil des intellectuels vers le sud de la France, en attente de visas pour les Etats-Unis, Jacques Hérold se réfugie à Marseille, aux côtés d'André Breton, Jacqueline Lamba son épouse, Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson... Au cours de ces vacances forcées, Jacques Hérold réalise, avec ses amis surréalistes réunis à Marseille, le jeu de cartes de Marseille (1941) et un ensemble de cadavres exquis et de dessins collectifs (1940), dont certains sont aujourd'hui conservés au Musée Cantini. De cette période, datent des tableaux où surgissent dans un univers fantastique des personnages écorchés et déchiquetés. En 1943, il s'installe à Paris, participe à la revue La Main à plume éditée par le poète Robert Rius et réalise en 1945 avec Oscar Dominguez, Marcel Jean, Victor Brauner et d'autres, les fresques de la salle de garde de l'hôpital Sainte Anne. À partir de 1942, il séjourne durant l'été à Lacoste dans la vallée du Lubéron ; la proximité des ruines du château du Marquis de Sade lui inspire des peintures chargées de symboles où l'espace se resserre selon une trame de fils impénétrables, comme tissée par une araignée invisible, dans laquelle sont prises au piège des figures étranges. Son oeuvre évoluera ensuite vers l'élaboration de formes organiques et végétales dans des tons contrastés pastel et brun. Il est également l'auteur de décors de théâtre et l'illustrateur de nombreux ouvrages, en particulier de Julien Gracq, Francis Ponge, Tristan Tzara, Gherashim Luca, Michel Butor, le Marquis de Sade, Georges Bataille ...

10/2010

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Littérature française

Journal de Diogène

Ce Journal de Diogène est une réécriture contemporaine de la vie de Diogène le cynique, célèbre figure de l'antiquité qui vivait dans une jarre en marge de la société. Cédric Le Penven s'appuie sur les événements saillants de la vie du philosophe provocateur et virulent, tels que racontés dans Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres par Diogène Laërce au IIIe siècle. Avec sa chienne Arga qui est son seul compagnon, le Diogène d'aujourd'hui vit en surplomb de la ville, près d'un centre commercial en bordure d'autoroute. Dans ce monde de parkings, de baies vitrées et d'agents de sécurité, le clochard affamé se nourrit de poubelles et de sa détestation de ceux qu'il appelle ses "frères humains" , dénonce les travers d'un mode de vie vissé à la surconsommation, l'aliénation au travail, les vies à crédit et les antidépresseurs. Si Le Penven n'édulcore rien des outrances de son modèle antique - invectives acerbes, scatologie, cynisme noir -, sa volonté de retour à la nature trouve de puissants échos avec l'urgence écologique contemporaine. Un rapport au monde, au sol, aux étoiles, le plaisir d'entendre la neige crisser sous les pieds, de s'asseoir au bord du fleuve et de regarder "l'eau qui fumait dans l'aube" , d'oublier son regard dans la nuit. Il existe tout autour de nous quelque chose de plus vivant que nous et à quoi nous tournons le dos. Diogène se veut loin des hommes sous tous les aspects, alors qu'il n'en est qu'à l'écart, à portée de vue. Il ne peut s'empêcher de les observer, de leur parler, même s'il semble rêver d'une humanité sans hommes, mais à quoi bon ? Et peut-on regarder l'humanité de haut ? Ce sont les rencontres impromptues qui vont l'ouvrir à la tendresse, avec Jésus, un autre mendiant qui vient vers lui le soir de Noël, puis Gatzo le tzigane, avec qui va se nouer une histoire entre amitié et amour. Deux rencontres brèves, dont l'issue douloureuse, si elle ébrèche la haine de Diogène, et lui montre qu'il "a tort" dans sa posture, précipitent sa fin. Les repères sont brouillés et le moraliste finalement est fou. En conclusion de ce livre amer et solitaire, Le Penven opère une transfiguration littérale du cynisme de son clochard philosophe qui se réfugie dans une société de canidés, une meute aussi violente que celle des hommes où voracité et dévoration sont les seules façons de s'approcher et de s'aimer.

10/2022

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Littérature française

Le couvre-feu d'octobre

Judith et Octavio habitent le même immeuble d’un quartier populaire d’Oran. Après son bac, l’été 1955, Octavio part en Métropole suivre des études à la Sorbonne, laissant son amoureuse. Il découvre alors Paris où il fait la connaissance de Denis, un étudiant communiste qui devient un ami ambigu et lui montre un aspect trouble du PC. L’été suivant, Octavio ne rentre pas pour les vacances et Judith déçue se laisse séduire par le grand frère d’Octavio, un jeune flic. Quelques mois après, le policier est muté en Métropole, à la Goutte d’Or. De son côté Octavio rencontre deux membres du FLN : le « Dentiste » et Nordine. Le « Dentiste » est un médecin français, idéologue léniniste radical, froid et partisan de la terreur. Nordine est un jeune ouvrier avec lequel il se lie d’amitié. Le « Dentiste » remarque une grosseur sur le cou d’Octavio et lui conseille de consulter, mais Octavio ne l’écoute pas. L’été 57, alors qu’Octavio est appelé sous les drapeaux, Nordine le cache dans le bidonville de Nanterre. Tandis que son engagement est de plus en plus actif au sein du FLN, il découvre ce microcosme où règne une violence permanente et note l’ambiguïté des Algériens dans cette guerre. En décembre 1960, rattrapé par la maladie et assailli par les doutes, il trahit ses camarades, et se réfugie chez son frère et la femme qui fut son amour d’enfance : Judith. Le frère est souvent absent, occupé par la répression et les ratonnades. Judith et Octavio sont souvent seuls avec Frank, le fils de Judith. Les souvenirs et les désirs non réalisés constituent vite un poids dans leur relation. La nuit du 17 octobre 1961, alors que le grand frère participe à la répression sanglante d’une manifestation d’Algériens, Judith et Octavio se donnent enfin l’un à l’autre. Une courte période d’idylle clandestine accompagne la renaissance d’Octavio avant que celui-ci apprenne qu’il est condamné. Ce texte est celui qu’il laisse avant de mourir. Le couvre-feu d’octobre est un roman prodigieux, puissant, captivant. Il est construit autour d’une tragédie : un amour impossible entre Octavio et Judith, doublée d’un lutte fratricide entre Octavio et son grand frère. Le fond historique sur lequel se déploie l’histoire de ces trois héros révèle un aspect assez méconnu de la guerre d’Algérie, qui ne fut pas seulement algérienne, mais aussi française, se déroulant simultanément sur le territoire métropolitain. Passionnant, lyrique, envoûtant, le premier roman de ce jeune écrivain est un événement.

08/2012

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Mer

Grèce Mer Ionienne. Iles ioniennes, Péloponnèse, golfe de Corinthe, Crète, Athènes

Ce guide traite de tome la partie Est de la Grèce, la mer Ionienne, les golfes de Patras et de Corinthe, le golfe Saronique et le Péloponnèse ainsi que la Crète. Un second volume trabe de l'autre grand bassin de navigation grec en mer Egée. Mer Ionienne. De Corfou jusqu'à Zákinthos, si vous imaginez la Grèce comme un rocher écrasé de soleil et parsemé d'éblouissantes maisons blanches, le nord de la mer Ionienne sera une délicieuse surprise Ce n'est pas la Grèce des brochures de voyages, mais une région verte et ombragée aux maisons couvertes de tuiles romaines muges. Le vert luxuriant des fies forme un vif contraste avec les hautes montagnes érodées des mites qui la bordent à l'est. Entre les deux, se trouvent der eaux protégées où le vent souffle rarement fort, et une multitude de petites criques accessibles uniquement en bateau. Par contraste, le sud de la mer Ionienne est rode et accidenté : les cales sont pour la plupart bordées de hautes montagnes au pied des quelles al trouve d'étroites plaines balayées par les tareras d'hiver Comme leurs montagne les habitants sont rudes et tenaces. Peu de yachts explorent cette cèle spectaculaire, il y pourtant assez de pals et de mouillages pour se réfugier en cas de mauvais temps, vous y serez totalement en dehors de la route des touristes. Golfes de Patras et de Corinthe. Après le golfe de Patins, dès l'entrée ouest du golfe de Corinthe, la cite s'élève brusquement, et, entouré de hautes montagnes, le golfe ressemble plutôt à un grand lac alpin. Sur la cale sud, l'étroite plaine alluviale est très cultivée, plantée de vignes et d'agrumes, et est bordée de belles plages. Depuis la cote nord, on posma visiter des sites aussi célèbres que Delphes ou Lépante. Quant au spectaculaire canal de Corinthe, il permet de réduire de 150 M le trajet entre la mer Ionienne et Athènes. Golfe Saronique et Est du Péloponnèse. Egine, Poros et Hydra sont des destinations "classiques" mais non dénuées de charme depuis Athènes. Plus au sud, la cote Est du Péloponnèse vous assurera un dépaysement certain, même si les ports ou abris se font plus rares, ils ne sont qu'à 10-15 M les uns des autres. La vieille cité de Monemvasia, maintenant bien restaurée, constitue l'un des joyaux de cette côte. Crète. Dominée par une haute arête montagneuse qui la parcourt sur toute sa longueur, Pite est dans son ensemble rocailleuse et aride excepté les plaines de la cite Nord et le haut plateau de Lasihi, cuvette fertile au creux des montagnes. La Crète est une fie au tourisme florissant et le plaisancier a la chance de pouvoir en explorer des parties inaccessibles à la plupart des visiteurs.

05/2019

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Beaux arts

Le livre des peintres. Vies des peintres des Pays-Bas et de l'Allemagne

En 1573, le jeune peintre Karel van Mander quitte les Flandres pour l'Italie, voyage qu'accomplissent nombre de ses compatriotes à cette époque, notamment en raison des troubles politiques et religieux. A Florence, à Rome, Van Mander fréquente les ateliers, rencontre les maîtres italiens ou flamands, se passionne pour le Titien, toujours vivant, mais s'intéresse aussi à la culture humaniste et à la littérature. Il découvre ainsi les livres de Vasari, les Vies des plus excellents peintres, sculpteurs, etc., qui ont valu la gloire à son auteur. Bientôt lui vient l'idée d'entreprendre à son tour un travail semblable sur les artistes du Nord, pour lesquels il n'existe aucun équivalent. Il faudra toutefois de longues années avant que le projet ne se réalise. Van Mander, de retour dans son pays, doit se réfugier aux Pays-Bas - il est catholique -, et reprend son métier, peignant dans le style maniériste à la mode. Il écrit également sur l'art antique, sur les peintres italiens modernes. Mais c'est par un livre majeur qu'il reste dans les mémoires : ses Vies des peintres des Pays-Bas et de l'Allemagne, publiées à Haarlem en 1604, qui lui ont apporté une renommée bien plus grande que n'aurait pu le faire sa peinture - ce qui fut aussi le cas pour Vasari. Et à l'exemple de Vasari, Van Mander compose son ouvrage en deux parties : une longue évocation des maîtres du passé, suivie d'une présentation de l'oeuvre de ses contemporains, toujours vivants, toujours actifs. Des années de recherches lui ont été nécessaires pour rédiger les biographies de peintres dont certains se sont effacés des mémoires, tandis que d'autres ont éclairé leur époque de leur génie, les Van Eyck, Hugo van der Goes, Dürer, Bosch, Holbein ou Brueghel. L'ouvrage est donc une réponse patriotique à un Vasari affirmant la suprématie de la Renaissance italienne sur les autres écoles européennes. Car Van Mander souhaite démontrer que les peintres allemands, hollandais et - surtout - flamands, remarquables dès les "primitifs" du xve siècle, par leur technique étonnante et leur maîtrise inégalable du portrait ou du paysage, n'ont fait que revivifier leur art au contact des antiquités italiennes et des maîtres modernes de la péninsule. La seconde partie constitue un intéressant document sur les conditions de vie des peintres de son époque, comme Goltzius ou Spranger, confrontés aux querelles religieuses et à l'iconoclasme. Dans les derniers chapitres se dégagent quelques-uns des traits caractéristiques de la peinture flamande et hollandaise du XVIIe siècle : le goût pour les portraits, collectifs notamment, le paysage et les marines, la scène de genre, parfait reflet du souci nordique de vérité.

02/2017

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Littérature française

Les femmes de Bidibidi

LE LIVRE A Paris, Minga découvre après la mort de son père des lettres de sa mère, Joséphine Meyer, qui a quitté le domicile conjugal il y a longtemps et dont Minga n'a jamais eu de nouvelles. La dernière lettre vient de l'ONG pour laquelle Joséphine travaillait en tant qu'infirmière et annonce sa mort dans des circonstances mystérieuses en Afrique de l'Est. Pour tenter d'en savoir plus, Minga choisit de rejoindre le camp de Bidibidi, au nord de l'Ouganda, où se sont réfugiées les populations fuyant la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud. Elle y rencontre Samuel, le chef du village 10 de Bidibidi, Véronika, sa femme, et Jane, qui finissent par l'aider dans sa quête quand ils comprennent qui était sa mère. Ils lui racontent la guerre, l'exode, les femmes qui ont tout perdu et combien Joséphine avait le souci de réparer les corps et les âmes. Minga découvre alors que tout tourne autour d'une autre femme : Rose. Mais où est-elle ? Elle hante chaque recoin du camp, chaque souvenir de Samuel, de Véronika ou de Jane. Pourtant elle n'est nulle part. Minga comprend que, si elle veut savoir le fin mot de l'histoire de sa mère, elle doit trouver Rose. Dans ce roman servi par une écriture fluide et puissante, Charline Effah raconte comment les survivantes des violences domestiques ou des viols de guerre tentent de se reconstruire, ramassent leurs rêves fracassés et réinventent l'amour loin de la brutalité des hommes qui les ont mal aimées. Brisant les tabous, elle nous livre un texte bouleversant et universel sur le corps des femmes, le roman de la réparation. . L'AUTEUR Charline Effah est née en 1977 au Gabon, a grandi et fait ses études à Libreville. Elle a obtenu une bourse de troisième cycle et s'est inscrite à Lille 3 où elle a soutenu une thèse de littérature française. Aujourd'hui, cheffe d'entreprise à Paris le jour, elle écrit la nuit. Pour écrire Les Femmes de Bidibidi, Charline s'est rendue sur place. Elle vit à Paris. . LE MOT DE L'AUTEUR "Je voulais écrire sur les femmes qui ont fui la guerre et qui tentent de se reconstruire. Je voulais raconter comment, dans ce contexte, loin de leur pays, elles déposent leurs craintes et ramassent leurs rêves brisés pour continuer de se tenir debout. Je voulais aussi m'interroger sur le corps des femmes et sur la manière dont elles réinventent l'amour. Car il y a une similitude entre les guerres sociales et les guerres intimes. Comme le sont les terres sur lesquelles les hommes s'entretuent, le corps de la femme constitue un champ de bataille avec ses affres et ses tourments". Charline Effah

08/2023

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Littérature française

Corps de verre

Mila et June, deux jeunes soeurs, arrivent sur l'Eldorado industriel et financier de la surconsommation. Leur but : s'infiltrer à Maven Corporation pour récolter les preuves de l'impunité avec laquelle cette entreprise a décidé avec cynisme de continuer ses expériences au risque de provoquer des catastrophes écologiques et de détruire l'humain. Au cours de leur enquête, Mila rencontre Temel, un photographe mondialement connu, qui constitue pour Maven Corporation une banque photographique publicitaire. Spectateur privilégié de l'activité de l'entreprise, il est le témoin passif de cette société de surconsommation et de destruction programmée de l'environnement. Cette rencontre va ébranler les deux jeunes gens. Mila ne sait plus jusqu'à quel point elle est capable de suivre sa soeur June qui a décidé de détruire à tout prix Maven. Temel est renvoyé à sa vie antérieure, aux valeurs et à l'amour de l'art qui le caractérisaient avant qu'il ne s'éloigne du monde pour se réfugier dans ce paradis artificiel. Ce combat contre Maven Corporation fait vaciller chacun des personnages et les oblige à comprendre où se trouvent les frontières de l'éthique et de la moralité. Car les militants ont beau vouloir se dresser contre la corporation, s'ils se perdent eux-mêmes en chemin, tout cela n'aura servi à rien. Ils ne vaudront pas mieux que leurs ennemis. C'est à Mila et à Temel de guider les militants vers la chute de Maven Corporation et la victoire de l'humanité. Par quel moyen ? Mais par l'art bien sûr, et par la volonté de Temel qui brise son rôle de témon passif pour devenir la figure de proue de la résistance. "? Corps de Verre ? s'inscrit dans la continuité du Sang des Rois. Il continue d'explorer les thématiques de l'engagement, de la lutte contre les puissants et de la quête individuelle au regard de valeurs et d'actions dépassant l'être humain. Si les personnages du Sang des Rois tentaient de lutter contre la tyrannie à l'échelle de leur petit village, c'est bien à l'échelle du monde entier que les personnages de Corps de Verre ? entendent faire bouger les choses. Corps de Verre ? veut alerter sur l'impunité des grandes entreprises quant à leurs actions néfastes envers l'environnement et les êtres humains. L'action se déroule dans un futur proche, mais les faits reprochés aux entreprises imaginaires du roman sont des faits bien réels. Il me semblait essentiel d'aborder ce thème et de lutter à ma manière en présentant une oeuvre poétique avec des personnages complexes et attachants, qui nous donnent à voir une autre facette de l'humanité. ? " - Sikanda de Cayron " Sikanda de Cayron nous livre un point de vuenécessaire : celui d'une jeune femme de son temps. " FigaroMadame

02/2023

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Santé, diététique, beauté

Le goût de vivre. L'anorexie n'est pas un combat sans faim

Le récit intime et poignant d'un combat contre l'anorexie. Une auteure portée et soutenue par Patrick Poivre d'Arvor (dont la fille Solenn, également anorexique, s'était suicidée à 19 ans) L'anorexie est une maladie principalement féminine (90 % des patients anorexiques) et se déclenche le plus souvent entre 14 et 17 ans, mais concerne aussi des personnes plus âgées. En France, elle touche environ 1, 5 % de la population féminine de 15 à 35 ans, soit près de 230'000 femmes à travers le pays. Le taux de suicide associé à l'anorexie est le plus important de toutes les maladies psychiatriques. Adolescente à la sensibilité à fleur de peau, Sabrina rêve d'être danseuse. Pour se donner les moyens de vivre sa passion, elle entreprend seule, à 16 ans, les démarches pour s'exiler une année aux Etats-Unis afin d'intégrer une école de danse. Elle reviendra de ce séjour avec une silhouette cadavérique de 25 kilos pour 1, 59 m. Un combat ardent va ainsi commencer. Contre l'entourage, contre les médecins et les médicaments, contre la maladie et la mort. Contre ce mal pervers et ravageur qu'elle compare à un cancer de l'âme. Pour préserver sa vie. En 2003, un livre marque un tournant dans sa vie : Lettres à l'absente, de Patrick Poivre d'Arvor, adressé à sa fille Solenn décédée de la même maladie en 1995. Touchée par ce témoignage d'un père si aimant et respectueux alors qu'elle-même avait été mise à la porte, Sabrina décide d'écrire une lettre au journaliste. Réfugiée chez son grand-père dans le Périgord, elle reçoit quelques jours plus tard un appel de PPDA, qui lui propose de venir à Paris. De cette rencontre décisive naîtra une relation de soutien sur plus de 15 ans, des encouragements constants pour qu'elle n'abandonne pas. " Tu as une signature dans l'écriture, fais-en ton projet, ça va t'aider... tu es une visionnaire qui se projette... ". Une relation qui l'a sauvée du geste fatal et qui lui a dévoilé son identité. Un pilier auprès duquel elle s'est ressourcée, reconstruite, inspirée. " C'est le récit d'un bout de vie qui évoque comment l'anorexie s'est immiscée dans mon corps à mon insu. Comment ce trouble est devenu ma raison d'être et comment elle a dirigé tous mes faits et gestes. La portée de mon témoignage se veut positif, c'est pourquoi je confie les choix qui m'ont permis d'avancer. Je livre des pistes qui pourront aider toutes personnes touchées, de près ou de loin, par une tumeur qui affecte leur identité jusqu'à la leur voler. "

09/2020

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Religion

Cité de la Vierge. Cité de Pierre Fourier

La Franche-Comté, dont il est ici parlé, a des pèlerinages célèbres. Depuis « Notre-Dame-des-Buis », près de Besançon, dans un des plus beaux sites de la région, jusqu'à « Notre-Dame Libératrice », qui protège le peuple graylois, combien d'étapes mariales n'y pourrait-on point faire ? « Cité de la Vierge et cité de Pierre Fourier », Gray, dans cette attachante litanie, retient notre attention. Que de caravanes humaines n'a-t-elle pas vu passer, depuis les invasions barbares jusqu'aux guerres plus proches de nous, religieuses ou autres, cette antique cité située sur la Saône entre Alsace et Bourgogne ! A lire ces quelques pages érudites et savoureuses de l'auteur, on voit comment ce saint, qui appelait l'évangéliste Luc « le secrétaire de la Sainte Vierge » et Bernard de Clairvaux « le mignon de Notre-Dame », et qui était, à sa manière, l'émule de Luc et de Bernard par sa plume délicate et sa parole souvent melliflue, a su mettre l'aimable Mère du Sauveur au centre de sa vie quotidienne, comment cette présence mariale a transformé son existence et son apostolat et comment (notons ce trait entre bien d'autres) il a revalorisé la dévotion à l'Annonciation et à l'Angélus. Saint Pierre Fourier, dont on vénère le cœur en la cité de Gray, est un modèle suggestif et entraînant, non seulement pour l'ordre des Chanoinesses de Saint-Augustin qu'il a fondé avec la Bienheureuse Alix Le Clerc, mais pour tous les fidèles de Gray, de France, de la chrétienté. Lisons donc avec attention, parce que nous avons beaucoup à y gagner, et « sans fatigue », puisque l'auteur de cette plaquette a adopté « la forme reposante du conte », tout le bien que fit aux citoyens de Gray le saint qui vint se réfugier en leur ville. -8- Si, au lendemain du Concile de Trente, au sortir de ses études faites à l'Université de Pont-à-Mousson, le curé de Mattaincourt en Lorraine, le fondateur de la Congrégation de Notre-Sauveur et de la Congrégation de Notre-Dame, l'apôtre zélé de la population grayloise avait déjà, avec « cette belle lignée de saints » qui surgit à cette époque, « préludé au grand renouveau catholique du XVIIe siècle », il le doit, après la grâce de Dieu, à son union à Notre-Dame. Replongés dans l'atmosphère du passé par un itinéraire judicieusement tracé, les heureux pèlerins qui iront s'incliner à « Gray-la-Royale » devant la petite Vierge de Montaigu et devant le cœur du « bon Père », comprendront mieux aussi, après la méditation du récit d' H. Derréal, toute la portée de leur geste. H. DU MANOIR, S. J.

01/1958

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Littérature française

Robin Hood, le prince des voleurs - Tome I. Un roman historique d'Alexandre Dumas

Résumé Le prince des voleurs C'est en traversant la forêt de Sherwood pour se rendre au château du terrible baron Fitz-Awine, sheriff de Nottingham, afin de demander la main de Lady Christabel sa fille, qu'Allan Clare et sa soeur la jolie Marianne font la connaissance de Robin Hood dans des circonstances plutôt mouvementées. Ce jeune archer très habile et très rapide, confié dès son plus jeune âge au brave forestier Gilbert par deux inconnus, est en fait l'héritier direct du comté de Huntingdon. L'enlèvement de Christabel, conçu par Allan et Robin, tourne court, provoquant le départ de celle-ci pour Londres, bientôt suivie par Allan qui part à sa recherche. Le baron Fitz-Awine, furieux du rôle joué par Robin, lui voue alors une haine terrible : il fait incendier la maison de Gilbert, entrave le bon déroulement du procès intenté par Robin pour retrouver ses droits, se plaint au roi Henri II de mauvais traitements... Ce qui aboutit à la proscription de Robin Hood par le roi. Après avoir vainement tenté de résister, Robin n'a d'autre solution que de se réfugier dans la forêt avec quelques Saxons dont Petit-Jean et frère Tuck. Pour subvenir aux besoins de sa petite troupe, il instaure un impôt sur le passage des voyageurs à travers la forêt, proportionnel à leur richesse. Robin Hood le proscrit Le retour d'Allan vaut à Robin de s'occuper d'empêcher l'union de Christabel avec un vieux mais riche ami de son père et de sauver de la pendaison Will, un de ses amis ayant quitté brutalement l'armée. Après les mariages de Christabel et Allan, de Robin et Marianne, et de Will et Maude, Robin et ses joyeux compagnons continuent de plus belle à dépouiller les riches Normands et le clergé de leurs richesses afin de soulager la misère des pauvres, augmentant encore le ressentiment du sheriff qui mourra sans avoir eu la joie de capturer Robin ni par la force ni par la ruse. C'est grâce au roi Richard qui succède à Henri II que Robin se voit remis en possession de ses titres et droits sur le comté de Huntingdon, en théorie du moins. En effet, le départ du roi en croisade, la régence du prince Jean qui s'en suit et le refus de l'actuel comte de céder font que la situation de Robin n'a pas changée cinq ans après. De plus, l'intensification des prouesses de l'outlaw porte le mécontentement des Normands à son paroxysme, suscitant par là de nombreuses attaques dont l'une causera la mort de Marianne. Longtemps inconsolable, Robin laisse petit à petit sa bande se disperser avant de mourir à l'age de 55 ans, suite à une trahison.

01/2023

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Sciences historiques

Le Charollais et le Brionnais. Monographie des communes Tome 1

Après avoir été habité par les Ambarri ou par les Brannovii du temps de César, le Charollais fut compris dans le diocèse d'Autun. Il passa ensuite successivement aux rois de Bourgogne, aux rois de France, puis aux comtes de Chalon. Au XIIle siècle, Hugues IV, comte de Chalon, démembra la châtellenie et la donna par testament à sa petite-fille Béatrix lre en 1272. Le Charollais fut érigé en comté en faveur de Béatrix II, en 1316 et le bailliage fut établi par Louis XI en 1477. La ville de Charolles, séjour des comtes et siège des Etats du pays, reçut ses franchises et privilèges en 1301. Elle souffrit des conflits entre les rois de France et d'Espagne, mais aussi des guerres de Religion au cours desquelles elle fut prise d'assaut par Blanet, chef des huguenots, et pillée durant dix jours. Les Romains reconnurent rapidement les propriétés médicinales des eaux de Bourbon-Lancy. Ils y fondèrent des thermes d'une magnificence extrême, après avoir fait d'immenses travaux, soit pour tailler le rocher dont les aspérités formaient obstacle à l'établissement des puits sur un même niveau, soit pour séparer les sources chaudes des sources froides et les emprisonner dans des bassins construits dans le plus grand luxe. Ils établirent également un fort sur les traces duquel fut édifié un château qui sut résister à toutes les attaques. Longtemps, la ville fut restreinte à l'enceinte de cette forteresse. Elle prit son essor vers la fin du XVIe siècle, à la suite du séjour d'Henri III qui ordonna des restaurations importantes. Ainsi l'établissement thermal retrouva quelque temps un peu de son ancienne célébrité. La légende dit que la ville de Chauffailles doit son nom à la condition des habitants de la contrée qui, au Moyen Age, se livraient à l'exploitation des nombreuses forêts couvrant le pays et d'où l'on tirait le charbon de bois qui remplaçait la houille. Jusqu'à l'arrivée des Burgondes, Digoin était le pays le plus florissant du Charollais. Il accueillit Pépin le Bref après sa victoire contre Gaifre, comte d'Auvergne, puis subit les incursions des Armagnacs. Durant la Ligue, ses fortifications furent détruites parles royalistes. Un lieutenant des ligueurs qui s'était emparé de la ville, y fut surpris au mois de juillet 1593 parles barons de Saligny et d'Amanzé. Il périt brûlé avec les siens dans une forteresse où il s'était enfermé. Grâce à son donjon muni de quatre tours rondes et deux corps de logis, construit par le seigneur de l'Espinasse, le château de La Clayette constituait un abri tellement solide que, dit-on, les habitants de Paray parcouraient quatre lieues pour venir s'y réfugier.

08/2015

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Littérature française

Soldier

Emmett Williams (1925-2007) fut, entre 1966 et 1970, éditeur, avec Dick Higgins, de Something Else Press, d'où sortirent tant de livres d'artistes liés au mouvement Fluxus. Pionnier, dès les années 1950, de cette forme nouvelle de poésie qu'en référence à l'art concret on nomma " poésie concrète ", Emmett Williams rassembla en 1967 le premier recueil sur la production internationale, An Anthology of Concrete Poetry, publié simultanément en Europe par Hansjörg Mayer et aux États-Unis par Dick Higgins. Il la définit dans l'introduction comme une poésie " directe " qui " utilise les éléments sémantiques, visuels et phonétiques du langage comme matériaux bruts ". En opposition à la poésie traditionnelle d'expression subjective, cette poésie cherche à réduire ses moyens au minimum et privilégie les procédés de composition systématiques, fondés sur la répétition, la permutation et un développement mécanique, réglé par un protocole préétabli. En 1973, Emmett Williams publie - toujours chez Something Else Press et chez Hansjörg Mayer - quatre longs poèmes autonomes, dont SOLDIER, composés l'année précédente au California Institute of the Arts et réunis en un seul volume sous le titre A Valentine for Noël. Le livre est en effet dédié, à l'occasion de la Saint-Valentin, à sa jeune femme enceinte, Ann Noël, rencontrée en 1968 quand elle fut engagée pour un an comme assistante de Dick Higgins, et qui, en tant que directrice des ateliers de graphisme au CalArts, a aidé l'artiste à surmonter les difficultés techniques du passage des poèmes manuscrits aux poèmes imprimés. Emmett Williams a précisé plus tard : " Mon premier poème de "soldats mourant" remonte à 1970, au cours de la guerre du Vietnam. " Cette première version de SOLDIER est une planche sérigraphiée en rouge et bleu. Il est évident que la version ultérieure - une suite de 40 feuillets au fil desquels le lecteur voit les trois lettres rouges du mot DIE (mourir) gagner une ligne à chaque fois - est visuellement plus frappante et politiquement plus efficace : par le moyen le plus simple, elle rend typographiquement visible la progression inexorable de la mort dans la colonne de soldats. Pour cette réédition, il a paru tout aussi évident que la publication du poème en un volume séparé permettait de lui restituer son fonctionnement implicite de flip book. La dimension de jeu, présente dans toutes les œuvres d'Emmett Williams, semble ici s'être réfugiée dans la forme enfantine de ces livres animés, conçus pour donner l'impression d'un mouvement continu : loin de contredire le tragique du sujet, la forme du flip book est mise au service de la protestation contre la guerre comme machine à tuer. Un flip book pour adultes, toujours d'actualité.

06/2014

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Romans historiques

Les secrets de la vierge noire

1. Automne 1243 ; Montségur. Depuis plusieurs mois, les troupes royales encerclent le pog de Montségur où se sont réfugiés les derniers dignitaires cathares. L'étau se resserre, les représentants de la Nouvelle Religion savent qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Alors qu'ils s'apprêtent à évacuer leur trésor vers l'Italie, une statuette de Vierge Noire leur est apportée de Toulouse par Guillaume Unardi, un sympathisant. Quand les évêques cathares comprennent que la Dame, volée quelques heures plus tôt dans l'église de la Daurade, recèle un secret qui pourrait porter un coup fatal à l'Eglise de Rome, ils décident de l'évacuer. Dans le plus grand mystère, trois hommes quittent la nuit même le château en direction des Alpes. Ils ont pour mission de se délester de leur chargement à la frontière italienne. Un passeur doit prendre la relève. Mais quand ce dernier voit à son tour la Vierge Noire, il décide de la garder pour lui. Au matin du 16 mars 1244, quand les Inquisiteurs font disparaître plus de 200 cathares dans les flammes du grand bûcher de Montségur, ils ne savent toujours pas ce que recelait le trésor de Montségur, pas plus qu'ils ne connaissent l'identité du troisième homme chargé de l'évacuer. Ils n'inquiètent donc pas la famille Unardi, dont les femmes ont pourtant peu ou prou les mêmes traits que la Vierge Noire de la Daurade. Laquelle, volée au passeur voleur, finit par être vendue à l'évêque de Toulouse au moment où ce dernier cherche par tous les moyens à gommer l'identité du Languedoc. La statuette le gêne, il la fait emmurer dans sa cathédrale en chantier. Elle va y rester trois siècles. 2. Hiver 1542 ; couvent des frères prêcheurs de Toulouse. Guillaume Unardi, un religieux au seuil de sa vie, écrit à sa soeur une longue lettre dans laquelle il raconte son voyage au Nouveau Monde, sur les traces de Bartholomé de las Casas, une Vierge Noire dans les bras pour mieux évangéliser. L'empire de Moctezuma n'existe plus, les Indiens sont perdus. Le dominicain et sa Dame parcourent les campagnes et convertissent au-delà de toute espérance. Quand le prêcheur décide de repartir -il veut mettre la statuette à l'abri dans le choeur de son église, à Toulouse- il laisse derrière lui le souvenir d'une Vierge Noire à l'aura exceptionnel. Tellement exceptionnel qu'il va donner naissance à la Morenita, la patronne des Indiens. Mais la statuette est volée et la maladie emporte Guillaume Unardi avant qu'il ait réussi à expliquer en quoi la Dame est liée à l'histoire de sa famille. 3. Printemps 2017 ; centre historique de Toulouse. Alors qu'il se rend aux Jacobins pour une visite de courtoisie, un conservateur de musée peu scrupuleux se retrouve seul dans la chapelle saint Antonin alors en cours de fouilles. Par mégarde, l'homme tombe dans un trou. Il y découvre une Vierge Noire ensevelie. Il la vole. Quand il se rend compte qu'elle recèle un secret, il met sur pied un stratagème qui doit lui rapporter beaucoup. Mais Jeanne, une jeune femme qui ressemble étrangement à la Dame, croise son chemin et tout se complique.

02/2019

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Policiers

Les partenaires

A trente et un ans, David Zinc est avocat chez Rogan Rothberg, un prestigieux cabinet de Chicago. Autant dire qu'il mène une existence lamentable : dix-huit heures quotidiennes de travail, un téléphone portable qui sonne jour et nuit et une vie sexuelle inexistante pour cause d'épuisement. Ce matin-là, il s'apprête à rejoindre son bureau quand il est terrassé par une crise d'angoisse. Il se réfugie au bistrot du coin. Après de nombreux bières et cocktails, il se retrouve sans trop savoir comment chez Finley & Figg, un cabinet juridique minable spécialisé dans les accidents et les divorces. Fasciné par ces " vraies personnes avec de vrais problèmes ", David, complètement soûl, convainc les deux associés, Oscar Finley et Wally Figg, de l'embaucher. Très vite, il se trouve embarqué dans le nouveau plan foireux de Figg pour devenir riche : intenter une action en justice contre le géant pharmaceutique Varrick, dont le nouvel anticholestérol Krayoxx est accusé - à tort ou à raison - de provoquer attaques cardiaques et infarctus. Wally veut réclamer à Varrick cent millions de dommages et intérêts. Tout ce que Finley & Figg ont à faire, c'est à mettre la main sur des individus qui ont été victimes d'attaques cardiaques alors qu'ils étaient sous traitement au Krayoxx, les convaincre de devenir leurs clients, intenter un procès en masse et s'en tirer avec la gloire et l'argent. Au grand ébahissement de David, que ses études à Harvard et son passage chez Rogan Rothberg n'ont pas préparé aux coups tordus, Figg manie l'intimidation, la subornation, la corruption et le mensonge pour attirer le plus de plaignants possible. La mort par infarctus d'un sénateur traité au Krayoxx donne un sérieux coup de pouce à Finley & Figg : l'administration des affaires sanitaires retire le médicament du marché et les actions de Varrick chutent. Varrick est aux abois. Finley et Figg ne doutent plus du succès de leur entreprise. Mais Varrick, tout en prétendant privilégier la compensation financière, se prépare dans l'ombre à aller devant la justice. Et c'est la très jolie et très teigneuse Nadine Karros, renommée dans tout Chicago et associée de l'ancienne boîte de David, qui va défendre le géant pharmaceutique. La nouvelle fait l'effet d'une bombe chez Finley & Figg : Oscar et Wally doivent préparer un retentissant procès public avec, comme le résume Oscar, " un cas qu'aucun avocat ayant un minimum de bon sens ne défendrait, pas d'expert, pas de preuves, et des plaignants cinglés ou drogués ". Enfin le grand jour arrive ! Oscar, victime d'une crise cardiaque, déclare forfait. Wally, terrifié, disparaît pour se soûler, et David se retrouve seul face à Martine Karros et à sa bande de barracudas du barreau. Les jeux sont faits, et les dés ne sont pas pipés...

04/2012

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Littérature française

Trois romans prophétiques de Thomas Clavel

Comprend : - Un traître mot (2020) - Hôtel Beauregard (2021) - Le Jardin des femmes perdues (2022) Un traître mot A quoi ressemblerait un monde où le langage serait entièrement soumis à l'idéologie victimaire ? Où le code pénal, aux mains des minorités agissantes, punirait plus sévèrement les crimes de langue que les crimes de sang ? Ce monde, c'est peut-être déjà le nôtre. C'est celui qu'a choisi de mettre en scène Thomas Clavel dans un premier roman maîtrisé de bout en bout. Piégé par une sordide télévendeuse, Maxence, jeune professeur de littérature à l'Université, laisse échapper quelques mots malheureux formellement proscrits par la novlangue qui a octroyé aux " dominés " un privilège de police sémantique. Commence alors une irrésistible descente aux enfers. Policiers, magistrats, rééducateurs passent au crible sa paisible existence livresque. Au terme d'un procès en sorcellerie, le voilà jeté en prison, dans le quartier des délinquants textuels. Où Maxence découvre qu'il n'est pas seul... Hôtel Beauregard L'enfer serait-il pavé de bonnes intentions sanitaires ? Et l'hygiénisme furieux, le dernier avatar de la cancel culture ? Telles sont les questions que soulève Hôtel Beauregard. Une étrange épidémie fait planer la menace d'une cinquième vague. Sur les réseaux sociaux, la célèbre blogueuse Nahama, "ambassadrice de l'hygiène publique" , traque sans relâche les dissidents : à l'aide de sa communauté de followeurs zélés, elle dresse des bûchers virtuels, cloue au pilori les "anti-masques" , dénonce les hérétiques de la religion sanitaire. Axelle, jeune chercheuse en biologie marine, discrète et sans histoire, va faire les frais de cette hystérie délatrice. Son crime ? Avoir posé, lors d'une photo de groupe, à visage découvert ! La voici aussitôt désignée à la vindicte numérique. Commence alors une irrésistible descente aux enfers, aux allures de chasse aux sorcières... Dans un récit tour à tour drôle, cruel, tendre, bouleversant, l'auteur nous plonge dans les abysses du cyberharcèlement, peuplés de monstres numériques. Le Jardin des femmes perdues Victor Sabran est un sabreur de femmes. Magali Bavoir, sa voisine de palier, se rêve croqueuse d'hommes. Si notre séducteur arpente les jardins parisiens pour y cueillir la fleur de l'innocence, c'est dans son jardin secret que se réfugie cette trentenaire déçue par des amours virtuelles et frelatées. Lui, le bourreau des coeurs en guerre contre un féminisme conquérant et enragé. Elle, la victime autoproclamée d'une société misogyne et patriarcale. Tout semble opposer leurs deux journaux. Et pourtant, c'est à la même montagne qu'ils s'attaquent : celle du désir, dont on ne revient peut-être jamais. Tantôt des Hespérides, tantôt désespéré, Le Jardin des femmes perdues nous invite à parcourir les sentiers édéniques et diaboliques de la convoitise.

11/2022

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Histoire internationale

La France dans la terreur rwandaise

Le 6 avril 1994, un avion Falcon 50 transportant deux chefs d'Etat africains, leurs collaborateurs et trois Français membres de l'équipage, est abattu par un missile SAM 16 au-dessus de l'aéroport de Kigali. L'ONU reconnaît que cet attentat est l'élément déclencheur des massacres atroces qui se vont se commettre dans tout le Rwanda. Or, depuis 20 ans, cet acte terroriste reste impuni. Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), censé juger tous les crimes commis en 1994, a décidé d'écarter l'attentat des procès. Pourquoi ? En 2002, Charles Onana révélait la responsabilité de l'actuel président rwandais Paul Kagame et d'un commando de la rébellion tutsi dans cet attentat. Kagame et l'Etat rwandais avaient attaqué le journaliste en diffamation avant de retirer leurs plaintes devant les preuves et les témoins présentés par l'auteur. Depuis, des membres éminents de la rébellion tutsi, proches de Kagame, ont exprimé publiquement leur volonté d'apporter des preuves de l'implication de Kagame dans l'attentat, à la justice française. Personne n'a souhaité les entendre. Pourquoi ? Certains d'entre eux ont été assassinés, à l'instar de Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda, ou Seth Sendashonga, ancien ministre de l'Intérieur. D'autres ont été victimes de tentative d'assassinat de la part du régime de Kigali, tel l'ancien chef d'état-major rwandais Kayumba Nyamwasa, réfugié en Afrique du Sud et aujourd'hui disposé à fournir des preuves à la justice française. Sera-t-il entendu ? Le procureur Carla del Ponte avait affirmé que si c'est Kagame et ses hommes qui ont abattu l'avion, il faudrait réviser toute l'histoire. L'auteur de cet ouvrage nous invite effectivement à examiner toutes les zones d'ombre du drame rwandais. Dans cette enquête qui repose sur 12 années de recherche, des témoignages clé et des documents de première main issus des archives du département d'Etat américain, du ministère français de la Défense, des archives confidentielles de l'ONU et de l'auditorat militaire belge, Charles Onana fournit de nombreuses réponses apporte des éléments d'information inédits sur : l'histoire secrète de la boîte noire du Falcon 50, le vrai rôle de François Mitterrand et de l'armée française au Rwanda, l'action très discrète mais efficace de la CIA, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, l'ambiguïté de la Belgique sur l'action de ses soldats et la mise en place, dès 1994, d'un plan d'invasion du Congo-Zaïre par les rebelles tutsi dirigés par Kagame et leurs soutiens occidentaux. Le livre qui ébranle nos certitudes sur le génocide rwandais et l'action de la France...

03/2014

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Art contemporain

Pierrette Bloch. Une collection

Du 13 février au 6 juin 2021 le musée Fabre met à l'honneur trois artistes contemporains dont les oeuvres, toiles et dessins, ont récemment rejoint les collections du musée. Ils sont à découvrir dans trois espaces distincts du parcours permanent Issus de trois générations différentes, Pierrette Bloch, André-Pierre Arnal et Stéphane Bordarier se sont tous trois intéressés à la matérialité de la peinture, élaborant de nouvelles techniques picturales mises au coeur de leur pratique. Si Pierrette Bloch fait gouter la peinture, point après point, sur le papier ou sur la toile disposée à l'horizontal, noue consciencieusement le crin, inscrit de larges traces blanches au pastel, André-Pierre Arnal plie, froisse, ficèle la toile, colle et décolle le papier. Stéphane Bordarier développe quant à lui une technique picturale qui se rapproche de celle de la fresque, dans laquelle la couleur est prise dans la colle encore humide, induisant l'urgence du geste. Peintre et sculptrice française. Evoluant depuis les années 1950 vers une pratique abstraite, l'oeuvre de Pierrette Bloch, en dehors de toute catégorie esthétique, joue sur le rythme, l'ambivalence entre le plein et le vide, le contraste entre le noir et le blanc. Subtile, elle se décline par séries, avec une économie de moyens, à partir de la répétition de formes élémentaires – le point, les entrelacs, l'écriture – et de couleurs quasi absentes. Elle éprouve ses premières émotions artistiques en 1939, devant les chefs-d'oeuvre du musée du Prado exposés à Genève. C'est justement en Suisse que, fuyant la France occupée, elle se réfugie avec ses parents en 1940. Elle se plonge dans la lecture, source d'inspiration fondamentale, et assiste à des conférences d'histoire de l'art, notamment celle de René Huyghe sur la ligne, qui la conduit à s'interroger sur les relations qu'entretient le dessin avec le temps et l'écriture. A la fin de la guerre, de retour à Paris, elle suit les cours des peintres Jean Souverbie (1891-1981) et André Lhote (1885-1962) ; en 1949, elle est la première élève d'Henri Goetz (1909-1989), qui délaisse alors le surréalisme au profit de l'abstraction. Elle fait la connaissance de Colette et Pierre Soulages (1919), devenus des amis intimes. Influencées par celui-ci et Nicolas de Staël, ses premières peintures abstraites, à la texture épaisse, sont structurées par un système de grille, caractéristique des oeuvres picturales d'après-guerre. Les années 1950 correspondent au début de sa reconnaissance : elle participe au Salon des réalités nouvelles (1950), dédié à l'abstraction depuis l'après-guerre ; dès l'année suivante ont lieu ses premières expositions personnelles en France et aux Etats Unis, où elle séjourne régulièrement.

02/2021

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Religion

Les mérites de la vie. Principes de psychologie chrétienne

Hildegarde de Bingen est la dernière "Docteur de l'Eglise" en date (7 octobre 2012). Cette extraordinaire abbesse du XIIIe siècle est la quatrième femme à recevoir ce titre prestigieux. Si elle a été choisie comme prophète du XXIe siècle, ce n'est pas par hasard. Qui, aujourd'hui, sait encore qu'il a une âme éternelle dont il est responsable ? Comment s'y retrouver, dans la jungle intérieure qui habite nos coeurs ? Comment travailler à développer en soi ce qui est bon, à devenir un être aimable et aimant ? Quels sont les principes d'une "psychologie chrétienne" qui regarde avec réalisme, lucidité et espérance le coeur de l'homme ? Comment reprendre, à tout âge, le chemin d une vie consciente et libre ? Autant de questions auxquelles répond cette femme étonnante. Gratifiée de révélations depuis l'âge de trois ans, elle parle un langage qui touche au coeur. Elle donne des réponses étonnamment modernes aux sujets actuels : écologie, société de consommation, place de la femme dans la société, éducation à l'amour, quête de la paix intérieure, harmonie de l'homme et de l'univers, foi incarnée dans la vie quotidienne. Aveuglés par le matérialisme ambiant et la civilisation du plaisir, ignorants des pièges d'une société de consommation qui gouverne le monde, la plupart des hommes se réfugie dans une fuite de soi qui conduit à l'échec d une vie, catastrophe longtemps retardée mais inéluctable. Ce livre réveille nos consciences endormies et nous met devant le formidable enjeu de nos vies. Le "Livre des Mérites de la vie" est une école de vie pour dépister les vices qui nous habitent et faire jaillir la force, la "viridité" qui est en nous. Présentés comme des monstres, à la manière des chapiteaux du Moyen Age, les dangereux microbes de notre vie intime sont démasqués et poursuivis sans pitié. Hildegarde montre ainsi la manière dont l'homme peut coopérer à l'oeuvre de l'Esprit pour restaurer une vie saine et heureuse. La liste des trente-cinq vices et vertus qu'elle développe est sans doute la plus complète qui ait jamais été enseignée. Elle constitue un véritable traité sur le combat spirituel, une école d'harmonie intérieure, un sûr chemin pour faire de sa vie un chant de louange. Proclamée "Docteur de l Église" le 7 octobre 2012, sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) est la quatrième femme gratifiée de ce titre depuis l'origine du Christianisme. Mondialement connue pour ses oeuvres musicales, ses enluminures, sa connaissance des plantes médicinales et parfois pour ses recettes de cuisine, cette abbesse bénédictine est avant tout une maîtresse spirituelle divinement inspirée et le plus grand auteur du Moyen Age par la quantité d'oeuvres publiées.

07/2014

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Littérature française (poches)

Assassins ; Criminels ; Sainte-Bob. Coffret 3 volumes

" Je travaillais pour un assassin. Cette réflexion prenait toute sa valeur lorsque je me penchais sur la rivière. Je travaillais pour un assassin comme la plupart des habitants de la ville, mais personne ne disait rien. Les fermes concernées s'étalaient sur plusieurs kilomètres en aval. Parfois, on m'attendait avec un panier plein de poissons crevés, ce qui nous faisait gagner du temps. Sinon, j'étais accompagné vers la berge et je devais me pencher sur la rivière car on tenait à me prouver que l'on ne me racontait pas des blagues. C'était pour moi un spectacle particulièrement éprouvant à cette étape de ma vie. " Les personnages de " Criminels " parlent sans espérer vraiment être entendus : pour se rassurer, peut-être, pour savoir où ils en sont, pour se persuader qu'ils existent. Ils pourraient aussi bien crier, ou gémir, ou chanter. C'est pourquoi le récit se présente comme un chœur foisonnant, un chaos de voix et de bruits, un entrecroisement de soliloques inquiets ou rageurs dessinant les contours d'un univers que Francis, le narrateur, ne parvient pas à déchiffrer. Francis avance au milieu de ceux qui devraient être des appuis, et qui ne sont que des questions : Elisabeth, sa compagne, dont chaque heure qui passe lui apprend à quel point elle lui est inconnue ; Patrick, son fils, avec qui il est incapable d'échanger quelques vraies paroles ; son père, qu'il porte - physiquement - partout avec lui, et dont l'esprit dérangé par la maladie s'alourdit d'un secret sans doute monstrueux. Et ce frère inaccessible, ces amis méfiants ou menteurs. Tous criminels, comme Francis, assassins de leur propre vie. " Criminels " est le deuxième volet d'une trilogie commencée avec " Assassins ", et qui prend fin avec " Sainte-Bob ". Il ne s'agit pas d'une suite, mais d'une relation triangulaire entre ces ouvrages. " Certaines journées d'automne sont propices à la fécondation des emmerdements futurs. " La maison du narrateur, l'écrivain Luc Paradis, est plantée au sommet d'une colline boisée et domine toute la vallée de la Sainte-Bob. Depuis trois ans qu'il a divorcé d'Eileen, Luc s'est réfugié dans l'alcool et l'écriture de deux romans, " Assassins " et " Criminels ", a pour lui une fonction thérapeutique. En cette journée d'automne donc, débarque Josianne une rousse flamboyante de soixante-trois ans. Elle est la mère d'Eileen. Luc et Josianne vont cohabiter tant bien que mal, improvisant au jour le jour, dans un climat équivoque, particulièrement lourd d'ambiguïté sexuelle... Après " Assassins " et " Criminels ", " Sainte-Bob " dessine la clef de l'entreprise, le " roman " enfin dévoilé des deux romans précédents.

02/2000