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Littérature française

Faut-il oublier ces choses-là ?

Toutes les choses, depuis celles qu'on manipulait jusqu'à celles qui faisaient rire ou pleurer. Elles donnaient au quotidien sa couleur, sa musique, son odeur, son goût, son lot de peine et de soulagement. Beaucoup de ces choses ne sont plus aujourd'hui ce qu'elles furent avant-hier, entre 1910 et 1930. L'éclairage radin de la lampe à pétrole, du rat-de-cave, du brûle bout. Le linge battu et frotté à la margelle du lavoir. L'eau remontée à la seille du fond du puits. Et tant d'autres... Ces propos ne véhiculent aucune nostalgie car, en 2011, il est plus facile que jamais de vivre en Île-de-France. En ce premier tiers de 20ème siècle des dizaines de milliers d'enfants et d'adultes furent tués trop tôt par une infection. C'est ce qu'enseignaient Robert Debré et Michel Weinberg qui s'activent dans ce livre. Veneux-les-Sablons n 'est encore qu'un ensemble de villages qui s'étale entre le Loing et la forêt. Y vivent, France et trois garçons qui la courtisent. En 1910, la jeune fille épouse Grégoire et donne le jour à Lia. En 1914, ces hommes partent fantassins et la seule chose nouvelle qu'ils vont apprendre est à donner la mort. Un savoir terrible, capable d'endommager la caboche d'un amoureux éconduit. En 1918, le teuton parvient à, si aveuglément, bombarder la capitale que de nombreux parisiens cherchent un abri à la campagne. C'est le cas d'Eugénie Clermont et des siens qui se réfugient à Veneux. Là, des femmes continuent de souffrir des comportements criminels que la Grande Guerre a fait naître dans le cerveau malmené de quelques troufions. Parfois, ça tourne mal. Mais, ce n'est pas triste pour autant car, par chance, l'humour est toujours de la partie et le rire revient avec les enfants de France et d'Eugénie.

11/2011

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Pléiades

Histoire naturelle

Ouvrage unique en son temps par son ampleur et son ambition, l'Histoire naturelle fut souvent considérée, peut-être hâtivement, comme la première encyclopédie. Elle a irrigué toute la pensée occidentale, et chacun peut y trouver son compte. Flaubert déclare l'avoir lue et relue "en entier" pour écrire Salammbô. Goscinny et Uderzo lui doivent l'épisode d'Astérix et Cléopâtre au cours duquel la reine se régale de perles dissoutes dans le vinaigre. L'historien des sciences accède à travers elle à la somme des savoirs antiques. Le curieux y apprend comment soigner la cataracte à l'aide de la cendre d'os de seiche, comment les pyramides ont été construites (de cela aussi Astérix se souvient) ou comment vivaient les Blemmyes, ces hommes sans visage dont la poitrine s'ornait d'une paire d'yeux et d'une bouche. L'artiste ou le poète, enfin, y découvre le mythe de la naissance du portrait : une jeune fille, amoureuse d'un jeune homme qui partait pour l'étranger, entoura d'un trait l'ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d'une lampe. Pour tous, l'Histoire naturelle, reflet des rapports de l'homme avec la nature et avec le monde, est une inestimable source de connaissances et de rêverie sur l'esprit et l'imaginaire de la civilisation qui l'a produite. Né en 23, resté célèbre pour sa mort lors de l'éruption du Vésuve de 79 aussi bien que pour son grand oeuvre, Pline "communique à ses lecteurs une certaine liberté d'esprit, une hardiesse de penser qui est le germe de la Philosophie" (Buffon). Pour pénétrer et se mouvoir dans ce monument, ici intégralement retraduit, on choisira, selon l'humeur ou les besoins, de se fier au sommaire détaillé du livre I ou d'utiliser l'ingénieux index des matières grâce auquel les innombrables sujets abordés s'offrent aisément à la curiosité.

10/2013

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Yoga

Histoires du Mahabharata. Une philosophie du yoga

Après le succès de La Bhagavad Gita ou l'art d'agir, les Histoires du Mahabharata, présentées par Laura Arley et illustrées par Marion Blanc. Un voyage philosophique rafraîchissant et inspirant ! Texte fondateur de la pensée indienne et des philosophies du yoga, le Mahabharata résonne furieusement à nos oreilles, plus de 1000 ans après avoir été retranscrit ! Du conflit russo-ukrainien à la crise environnementale, de nos contradictions intérieures aux grandes décisions de notre vie, les récits se font écho. Et jusque dans les postures en yoga ou à la méditation qui prennent un sens nouveau grâce à cet enseignement ! Cette épopée, dont La Bhagavad Gita n'est qu'un chapitre, se lit comme une véritable saga digne de The Crown ou de Game of Thrones, avec ses intrigues, ses passions, ses trahisons, ses traversées du désert et sa bataille pour sauver l'univers ! A priori, rien de très yogi là-dedans... Et pourtant, loin de faire l'éloge de la guerre, Les Histoires du Mahabharata agissent sur nous comme un miroir, une boussole, une lampe-tempête. Elles nous aident à donner plus de sens aux vicissitudes de la vie, à prendre du recul, à appréhender les conflits pour mieux les surmonter, à agir (ou pas) en conséquence, à nous relier et à nous repérer au monde si complexe et changeant qu'est le nôtre, ou encore à donner une nouvelle dimension à notre pratique de yoga, au-delà de la pratique physique. Dans une langue limpide et sur le ton de la complicité, Laura Arley nous livre sa sélection des 40 histoires du Mahabharata les plus pertinentes et les plus éclairantes pour les consommateurs contemporains de Netflix comme pour yogis modernes et curieux. Loin de vouloir nous donner des leçons, Laura nous invite à nous poser les bonnes questions et nous propose une philosophie simple et accessible, applicable à notre vie quotidienne.

05/2023

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Religion

Chrétien, image du Christ ! Comment subsister en Lui ?

Dans sa formulation, cette thèse de théologie spirituelle vise un objectif : trouver 1 une piste d'accomplissement de la vocation chrétienne, celle d'une vie permanente dans le Christ. Pour répondre à un tel idéal, la piste a été cherchée à partir d'un axe théologique et méthodologique cher à l'Eglise-Famille de Dieu en Afrique, l'inculturation. La réflexion menée permet de retenir d'emblée un concept africain de l'ethnie des Moose au Burkina Faso, le Sigre qui s'illustre comme une méthode, mieux, un chemin d'identification à une Personne Aînée ou Ancêtre, Jésus-Christ. Le contexte d'émergence de ce concept décrit en première partie révèle en même temps la culture et la philosophie d'un peuple épris d'intégrité dans son identité et permet de rentrer dans la compréhension du sens et de la signification de l'hypothèse de cette thèse : le Sigre. La deuxième partie est la reconsidération de la problématique essentielle de la vie chrétienne, vie en image du Christ. Le Sigre, appréhendé comme vie en conformité avec l'Auteur de qui on détient l'être et la vie, vient s'illustrer dans le champ chrétien comme une pédagogie pour rejoindre Celui par qui le chrétien détient le mouvement, l'être et la vie : le Christ. Le Sigre advient comme l'horizon régulateur, l'effectuation de la vie idéale, la lampe pour retrouver les traces précédentes. La troisième partie évolue dans la thèse du Sigre comme esprit et vie en image du Christ. Le Sigre dit désormais la manière propre du chrétien dans sa suite de Jésus-Christ. Il s'affirme en spiritualité de l'imitation, école par excellence de sagesse africaine, parce que de fidélité et de responsabilité. Par l'idée du Sigre, l'Eglise d'Afrique et le chrétien africain découvrent une spiritualité chrétienne africaine comme une piste de réponse aux questions quotidiennes éminemment spirituelles : comment être, comment faire, comment vivre parce que chrétien ? Le Sigre, une caractéristique de l'école de spiritualité chrétienne africaine ? En tout cas, il assume un langage chrétien africain : le Christ est le Sigre du chrétien. Dans cet impératif de reflet, l'un (le Christ) comme l'autre (le chrétien) doit retrouver son image.

04/2010

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Bordeaux

Bordeaux Grands crus. La reconquête

Propriétaire de Château Lynch-Bages, grand cru classé de Pauillac, Jean-Michel Cazes est une figure internationale du vin. Il a contribué à faire entrer le vignoble bordelais dans la modernité et témoigne des bouleversements du monde viticole depuis 50 ans. "Le vin est pour moi, comme le pain, la base de toute nourriture. C'est le breuvage essentiel, synonyme de culture, de bonheur, d'art de vivre. Chaque bouteille qui dort dans ma cave contient un univers : la géographie et l'histoire du lieu qui l'a vue naître, le sol, la plante, le climat, un savoir-faire... Un univers prêt à s'échapper et à renaître, comme le génie de la lampe d'Aladin, à la première et unique occasion". Après un âge d'or couronné par le classement de 1855 qui a fait des crus de Bordeaux les vins les plus célèbres du monde, le vignoble bordelais a mis du temps à intégrer les mutations des XXe et XXIe siècles. Jean-Michel Cazes a été le témoin de la crise des années 1970 qui a vu l'aura de Bordeaux ternir et le prix de ses vins s'effondrer. Il a été un acteur majeur de leur renouveau et leur ambassadeur infatigable. L'histoire familiale et le parcours personnel de cet entrepreneur enthousiaste, viti-viniculteur dans l'âme, font de son livre une véritable saga. Son expérience et ses réflexions avisées sont autant de clés pour déchiffrer le patrimoine et le fonctionnement complexes des grands crus de Bordeaux. - 1985 : L'astronaute Patrick Baudry emporte à bord de la navette Discovery un Château Lynch-Bages. - 1988-1992 : Lynch-Bages, puis Pichon-Longueville sont classés n° 1 des 100 most exciting wines établie par le magazine américain Wine Spectator. - 2003 : Jean-Michel Cazes est élu Man of the Year par le magazine anglais Decanter. - 2007 : Wine Spectator lui décerne le Distinguished Service Award. - 2011 : Jean-Michel Cazes reçoit de l'institut des Masters of Wine le Lifetime Achievement Award. - 2016 : Lynch-Bages & Cie est sacré Global Best of Wine Tourism par le réseau des vignobles de renommée internationale (Espagne, France, Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Portugal, USA, Chili).

05/2022

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Humour

Chroniques de La Montagne 1952-1961

Alexandre Vialatte (1901-1971) a longtemps partagé le sort de Stendhal : il fut un auteur pour happy few. Si ses livres ne lui ont pas attiré des lecteurs en grand nombre, ils ont en revanche suscité l'admiration des meilleurs, tel Malraux, Edmond Jaloux ou Jean Paulhan. A vingt et un ans, il partit en Rhénanie comme traducteur civil dans les bureaux militaires. Il restera cinq ans à Spire et à Mayence. C'est l'époque de la découverte de Nietzsche, de Thomas Mann, de Brecht, et surtout de ce grand humoriste Kafka, qu'il est le premier à introduire en France. Mais il dirige aussi la Revue rhénane, lancée par le haut-commissaire de la République française dans le but de faire triompher l'idée que le Rhin ne sépare pas des voisins mais les unit. Rédacteur en chef et journaliste, il invente un genre littéraire, la chronique, qui lui convient si parfaitement qu'il le cultivera avec un bonheur exceptionnel pendant plus d'un demi-siècle. Ce romancier, ce traducteur est un chroniqueur de génie ayant donné des centaines de textes à des dizaines de périodiques : tantôt compte rendu de spectacle ou de lecture, tantôt récit d'une rencontre, tantôt observation des signes du temps (par exemple, la montée du nazisme en Allemagne), tantôt réflexion philosophique. Il y a des moments où le spectacle le plus banal peut devenir allégorie oui symbole, disait Baudelaire, flâneur par excellence, qui savait tirer de toute chose une moralité amère. Tel Alexandre Vialatte, grand moraliste du XXe siècle. " D'où sortent toutes ces choses ? D'un film ? De la mémoire ? On erre dans sa mémoire comme dans un vieux musée. On s'égare. Sur une petite place où clignote la lumière d'un restaurant jaunâtre, une statue s'élève sous les tilleuls, qu'on discerne mal dans cette ombre. On l'éclaire avec une lampe-torche. On retrouve le visage de son meilleur ami. Déjà... " Par la quantité de ses chroniques, par leur qualité, Vialatte s'impose comme un Socrate moderne. On trouvera ici, réunies pour la première fois, les 898 chroniques écrites pour La Montagne de 1958 à 1971. Un tiers n'a jamais été repris en volume. C'est là un monument qui a la valeur d'un inédit. ROBERT KOPP

10/2000

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Littérature française

Fred - un instituteur laïque sous la Troisième République

Jean-Paul Colin, nous propose de (re)découvrir un roman de Victor-Eugène Magdelaine, son grand-oncle né en 1876 à Chamblay dans le Jura. Un ton d'autrefois vient se mesurer à celui d'aujourd'hui sans aucune honte ni discordance. Puis on fait la connaissance de Fred, héros de ce roman, élève de l'Ecole normale laïque d'instituteurs de Lons-le-Saulnier, sous la Troisième République. Avec lui, nous franchissons le seuil d'écoles dans lesquelles l'aspect éducatif revêtait un aspect religieux et militaire et où "? labeur et vertu sont prônée ? " aux dépens de valeurs et d'enseignements réels. Fred, esprit talentueux et libre va se battre de toute sa jeunesse contre les pouvoirs oppressants de ceux qui les détiennent et dirigent. Il ne peut se contenter d'être une petite lampe dans la rue du village, il veut aussi écrire et "? peupler des déserts ? ", les siens en l'occurrence. Ils étaient là, de trente-cinq à quarante, dans une salle étroite et longue, aux murs peints en vert et qui, malgré la lumière qu'elle recevait en abondance, avait un aspect sévère et triste. Ils étaient là, de trente-cinq à quarante jeunes gens, qui aspiraient à l'Ecole normale. Courbés sur de vieux pupitres en chêne que le temps et l'usage avaient mordorés, on ne voyait que leurs dos et le dessus de leurs têtes : têtes aux chevelures de nuances variées ; dos puissants ou malingres. Et dans le silence on entendait le crissement des plumes, le frottement des semelles ferrées sur le parquet, des toux nerveuses, des soupirs de contentement ou de désespoir. Ils commentaient la parole de Vauvenargues : "Les grandes pensées viennent du coeur" . Ils écrivaient, biffaient, ajoutaient, et les phrases se suivaient, boiteuses, incohérentes, insignifiantes, énigmatiques ; mais ce débordement de phrases, cette multitude de mots allaient, couraient vers l'horizon brumeux et lointain où était écrit : "Les grandes pensées viennent du coeur" . Assis au bureau, M. Rachel, professeur surveillant, lisait. Tandis que sa main gauche tournait les feuilles, sa dextre tortillait une barbe noire correctement taillée. Fred avait remarqué qu'il portait une bague où rutilait un diamant, et que deux minuscules boutons en or se détachaient sur la blancheur immaculée de son plastron de chemise. Mais son admiration déjà fort excitée n'eut plus de bornes lorsque, M. Rachel circulant dans la salle, il constata qu'il laissait après lui des effluves discrets d'héliotrope. Cependant les aiguilles de la pendule tournaient ; midi allait bientôt sonner. Pendant quatre heures, les candidats avaient successivement raisonné leurs problèmes, écrit une dictée, composé une dissertation ; mais bien qu'inhabitués à d'aussi longs efforts, la matinée leur avait paru courte. Ils jetaient un dernier coup d'oeil sur leurs copies, corrigeaient une faute, mettaient une virgule, rectifiaient une lettre ; tous ces gestes accusaient la fatigue et l'énervement. - Encore cinq minutes, messieurs ! annonça M. R

05/2017

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Dessin

Degas en noir et blanc. Dessins, estampes, photographies

Le catalogue de l'exposition " Degas en noir et blanc ", qui se tiendra du 31 mai au 3 septembre 2023, à la Bibliothèque nationale de France, propose une approche inédite de l'oeuvre de l'artiste, peintre, graveur, photographe, à travers sa passion pour le noir et blanc qui lui fit affirmer en 1906 : " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc. " " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc ", aurait déclaré Degas à Georges Villa en 1906. Déclaration paradoxale de la part d'un artiste qui doit alors principalement sa gloire aux féeries colorées de ses pastels. Mise à l'honneur en 2023 à la Bibliothèque nationale de France, cette inlassable passion de Degas pour le noir et blanc ne se limite pas à son activité de graveur mais s'exprime à travers l'ensemble des moyens d'expression qu'il pratique : dessins à la mine graphite, au crayon, au fusain, eau-forte, lithographie, monotypes mais aussi peinture et photographie. Comme le souligne Henri Loyrette, commissaire général de l'exposition, cet intérêt se vérifie sur toute l'amplitude de sa longue carrière, du milieu des années 1850 au début du xxe siècle. Le catalogue révèle la continuité de cette ligne mélodique, aisément perceptible dans tout l'oeuvre de Degas, qui tient autant à la revisitation des mêmes thèmes (instantanés de la vie moderne saisis à l'Opéra ou dans les cafés-concerts, intimité des intérieurs bourgeois ou des maisons closes) qu'à leur résonance d'une technique à l'autre. L'essai de Valérie Sueur-Hermel consacré à " Degas, maître de l'estampe impressionniste " montre précisément son insatiable curiosité technique, son goût pour les " cuisines " de graveur, qu'il partage avec Camille Pissarro et Mary Cassatt. Marcellin Desboutin, à l'été 1876, ira même jusqu'à écrire que Degas est devenu une " plaque de zinc ou de cuivre noircie à l'encre d'imprimerie ". Le goût de l'épreuve unique conduira Degas à réinventer le monotype, qui se situe aux confins de l'estampe et de la peinture, et dont il devient un maître inégalé. " Le soir je digère et je photographie au crépuscule ", écrit Degas à Henri Rouart le 12 août 1895. En pratiquant passionnément la photographie pendant quelques mois, en 1895, alors qu'il a 61 ans, Degas cède là encore à son désir dévorant d'expérimentation et prolonge, comme le décrit Flora Triebel, ses recherches sur les effets de clair-obscur entreprises dès ses débuts par le dessin et l'estampe : " l'atmosphère de lampe, ou lunaire ". Sylvie Aubenas rappelle que Degas est lui-même entouré d'amateurs, comme ses amis, les Halévy : leurs albums rassemblent des photographies de Degas A travers une large sélection de pièces issues de la riche collection de la BNF et de grandes institutions françaises et étrangères, le catalogue propose une approche inédite de l'oeuvre d'Edgar Degas à travers son intérêt constant pour le noir et blanc qui lui confère une place singulière parmi les artistes impressionnistes.

06/2023

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Supports pédagogiques

L'art et son temps. 4 jeux de 30 cartes

4 jeux de 30 oeuvres cartes (format A5) constituant un répertoire visuel d'oeuvres de référence et éclairant l'oeuvre poster. Supports d'activités de groupe, elles peuvent également être utilisées par l'élève seul en prolongement des travaux en classe. Au verso de chaque carte se trouve une question qui s'offre comme une ouverture, une incitation à l'observation ou à l'imagination. Cette question, qui ne nécessite aucune recherche complémentaire, peut inviter à une activité autonome avec une consigne simple ou constituer un prolongement pour le cahier personnel d'histoire des arts. Carte 1 - Anonyme Livre des morts de Neferoubenef, la pesée du coeur Vers 1400 av. J.-C. Carte 2 - Anonyme Palette de scribe au nom de Rennefer, Vers 1500-1300 av. J.-C. Carte 3 - Anonyme Fragment des Annales de Thoutmosis III 1479-1425 av. J.-C. Carte 4 - Anonyme Aphrodite dite "Vénus d'Arles" Quatrième quart du Ier siècle av J.C. Carte 5 - Anonyme Aphrodite de type "Vénus Genitrix" Fin Ier siècle ap J.C - début IIème siècle ap J.C. Carte 6 - Jean-Baptiste MAUZAISSE Le Temps montrant les ruines qu'il amène et les chefs- d'oeuvre qu'il laisse ensuite découvrir 1821. Carte 7 - Anonyme Suaire de Saint- Josse 961. Carte 8 - Anonyme Lampe au nom du sultan Nasir al-Din Hasan 1347-1361. Carte 9 - Anonyme Pyxide d'al-Mughira 968. Carte 10 - France, Auvergne La Vierge et l'Enfant (Vierge en majesté) Milieu du XIIe siècle. Carte 11 - Italie, Latium ou Ombrie La Descente de croix (comprenant quatre figures d'un groupe plus nombreux à l'origine) Second quart du XIIIe siècle. Carte 12  - Pierre Lescot (architecte) et Jean Goujon (sculpteur), Détail des bas-reliefs du rez-de-chaussée de l'avant-corps central de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre, 1546-1555. Carte 13 - Pierre LESCOT (architecte) et Jean GOUJON (sculpteur) Détail de l'avant-corps méridional de l'attique de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre 1546-1555. Carte 14 - Pierre LESCOT (architecte) et Jean GOUJON (sculpteur) Détail de l'avant-corps central de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre 1546-1555. Carte 15 - Michelangelo MERISI, dit CARAVAGE La Diseuse de bonne aventure Vers 1595-1598. Carte 16 - Frans HALS La Bohémienne Vers 1626. Carte 17 - Georges de LA TOUR L'Adoration des bergers Après 1640. Carte 18 - Samuel VAN HOOGSTRATEN Vue d'intérieur ou Les Pantoufles 1658. Carte 19 - Johannes VERMEER L'Astronome, ou plutôt L'Astrologue 1668. Carte 20 - Pieter DE HOOCH Femme préparant des légumes dans la pièce arrière d'une maison hollandaise Vers 1657. Carte 21 - Charles- Nicolas DODIN, Jean- Claude DUPLESSIS Pot- pourri vaisseau de la Manufacture de Sèvres Vers 1760. Carte 22 - Etienne- Maurice FALCONET La Musique Vers 1752. Carte 23 - Jean- Antoine HOUDON Denis Diderot, (1713 -1784), écrivain 1771. Carte 24 - Théodore GERICAULT Homme vu de dos ; étude pour "Le Radeau de la Méduse" Vers 1818-1819. Carte 25 - Eugène DELACROIX Le 28 juillet : la Liberté guidant le peuple 1831. Carte 26 - Nicolas POUSSIN L'Hiver ou Le Déluge 1660-1664. Carte 27 - Jacques-Louis DAVID Monsieur Charles-Pierre Pécoul 1784. Carte 28 - Rafaello SANTI, dit RAPHAEL Portrait de Baldassare Castiglione 1514-1515. Carte 29 - Hans HOLBEIN dit le jeune Le Portrait de William Warham, archevêque de Canterbury 1527. Carte 30 - Quentin METSYS Le Peseur d'or et sa femme 1514.

05/2013

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Décoration

Kaléidoscope. Claudio Colucci

Diplômé en design graphique de l'école des arts décoratifs de Genève (aujourd'hui HEADI et en design industriel de l'ENSCI-Les Ateliers à Paris, Claudio Colucci travaille avec Pascal Mourgue et Philippe Starck avant de fonder en 1992 les Radi Designers avec Florence Doléac, Laurent Massaloux, Olivier Sidet et Robert Stadler. Un père italien, une mère autrichienne, une enfance tessinoise. Influencé par ce mélange de cultures, Colucci invente une autre idée du monde. Tokyo, Paris, Genève puis Pékin et Shanghai viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. " Ma première source d'inspiration c'est le voyage... ces allers-retours qui modifient ma vision des choses. " Lorsqu'il arrive au Japon en 1996, ses créations à la fois ludiques et simples, parfois radicales, ainsi que sa compréhension des traditions produisent un impact fort et intrigant qui séduit ses contemporains japonais. La rencontre avec Teruo Kurosaki, qui lui demande de créer sa première collection pour Idée, marque un tournant dans sa carrière. En 2011, il ouvre une agence à Shanghai où, dans une ébullition extravagante, les projets se succèdent : une chambre nuptiale sur une île, le design d'un yacht de 75 pieds d'un luxe exceptionnel... et même un restaurant japonais ! Les objets sensuels et humoristiques qu'il dessine dans son carnet de croquis qui ne le quitte jamais nous projettent dans un univers coloré de formes souples, de poésie et de rêve. Scrutant les histoires que cachent les objets, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de sa créativité dans l'art du conte. " J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... Brouiller les pistes, jouer ! " Parmi ses innombrables créations, on peut citer le sofa JolyCceur, qui illustre la vision de Claudia Colucci de l'esprit kawaii tant par sa couleur que par sa forme ; sa première lampe en Corian, Squeeze Lamp; Mutant Chair, hommage à Thonet ; la Carafe un verre pour Sentou ; les collections Squeeze pour Christofle ; le Delicabar avec le pâtissier Sébatien Gaudard au Bon Marché à Paris ; le café Moph à Tokyo ; les restaurants Roll Madu et l'aménagement des boutiques Paul & Joe, Agnès B. et Cabane de Zucca, l'institut français de Tokyo, les stands Renault et Pirelli, toutes ces réalisations montrent l'étendue de son talent. Pour Hermès, il invente à chaque saison l'ensemble des vitrines au Japon, qui sont comme " des fenêtres d'art, peut-être même comme l'origine de l'installation artistique ". Entre les citations de Claudio Colucci qui ponctuent les pages du livre publié sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, ses compagnons de route dressent le portrait d'un magicien, d'un personnage chaleureux, avide de plaisirs, de rencontres, d'une exceptionnelle curiosité et générosité, qui apporte au design un souffle de gaieté. Ces personnalités marquantes ont toutes pris part à son histoire, ce kaléidoscope où les idées se forment, se déforment et se répondent : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce geisha Kagurazaka Chika ou Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine ; depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations ; ses sempaï (" parrains "I nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur général chargé de la communication d'Hermès Japon, Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant ; enfin, Kanae Hasegawa, journaliste, Ryu Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA, ou Christine Colin, du ministère de la Culture, ont participé à la reconnaissance de son oeuvre. Riche de plus de 340 illustrations en couleurs, l'ouvrage Claudio Colucci kaléidoscope présente objets, mobilier, installations, aménagements et projets qui mettent en lumière l'inventivité foisonnante de ce designer de renommée internationale nourri de culture européenne et asiatique, puisant son inspiration dans un quotidien qu'il imagine fantastique.

09/2012

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Revues

XXI N° 59, été 2022 : Himalaya, la révolution des sommets

Sujet de couverture - Nims Purja, la révolution himalayenne / François Carrel Nims Dai, de son vrai nom Nirmal Purja, est depuis 2019 le détenteur du record de vitesse de l'ascension des 14 sommets de plus de 8000 mètres de la planète, qu'il a effectué en six mois et six jours. En 2020, avec les mêmes méthodes logistiques lourdes et toujours avec un groupe d'alpinistes exclusivement Népalais, il s'est adjugé un autre mythe convoité : la première ascension hivernale du K2 au Pakistan, dernier 8000 jamais gravi en hiver. "14 Peaks : nothing is impossible" , le documentaire sur Nims Dai diffusé mondialement par Netflix en décembre dernier a fait sensation et la version française de son best-seller Beyond Possible parait ce printemps en France. Derrière les performances physiques, logistiques et médiatiques de cet ancien Gurkha de l'armée britannique se dévoile un tournant dans l'histoire de l'himalayisme. D'abord, c'est une sorte de décolonisation que ce Népalais réalise, en se réappropriant la mythologie de ces très hautes montagnes. Les Occidentaux y ont tenu le premier rôle depuis un siècle, tandis que les Népalais étaient cantonné au rang de simples porteurs d'altitude, malgré leur rôle essentiel. Aujourd'hui les Népalais, derrière Nims Dai, retrouvent leur fierté en revendiquant le leadership. Au delà de la sphère sportive, c'est bien de business dont il s'agit : les Népalais assurent désormais eux-même une part de plus en plus importante du très lucratif marché des expéditions commerciales sur l'Everest. Nims Dai, qui a lui même créé son agence anglo-népalaise haut de gamme, entend régner sur le marché, et vise en parallèle celui des 7 Summits, les points culminants des sept continents. Ces acteurs Népalais, Sherpas pour la plupart, reprennent et amplifient cependant les travers de la course à la très haute altitude inventée par les Occidentaux : suréquipement et surfréquentation des voies classiques des sommets les plus connus, dont Everest, généralisation de l'usage de l'hélicoptère pour les approches, utilisation de plus en plus massive et précoce de l'oxygène supplémentaire, médiatisation et marketing débridés. Ce reportage sera à la fois le portrait d'un athlète et d'une personnalité exceptionnelle, le récit d'un tournant dans la longue histoire de l'himalayisme, dont Nims Daï est la figure emblématique, et la description de ses dérives qui mènent chaque année toujours plus de touristes d'altitude fortunés au sommet de l'Everest, malgré la perte de toute dimension de performance sportive de cette ascension et prix de drames humains, certains déjà survenus, et de ceux à venir, redoutés. Dans ce contexte, gravir les plus hauts sommets du monde a-t-il encore un sens ? Le silence des mots / Gaël Faye, Michaël Stzanke Victimes de viol pendant le génocide des Tutsis en 1994, en pleine opération Turquoise dirigée par la France, ces Rwandaises se sont confiées à l'écrivain Gaël Faye, qui vit aujourd'hui à Kigali. Le business des otages sahéliens / Anthony Fouchard Ils seraient entre 300 et 400 otages aux mains des groupes djihadistes qui tentent de contrôler l'immense espace sahélien. Des otages dont on ne parle jamais, car ce sont des hommes ordinaires, maliens, burkinabés ou nigériens dont les groupes islamistes négocient la libération contre quelques milliers d'euros. Cette criminalité est devenue l'un des principaux moyens de financement des djihadistes. A Madagascar, la vérité reste sur sa faim / Emre Sari Tout le monde semble d'accord : la famine dans le Sud de l'île est due au réchauffement climatique. Cela arrange bien le Président qui se trouve déresponsabilisé et invite les médias français tous frais payés pour lui tresser des louanges. Mais en fait, les raisons sont multiples : l'insécurité, les bandits qui pillent les ressources, et surtout, des décennies d'incurie gouvernementale. Alors, pourquoi l'ONU et les ONG s'en tiennent-elles à la version officielle ? Contre-enquête sur une famine. Poids-lourds anti-mafia / Angelo Mastrandrea En Italie, quand les entreprises appartenant à la mafia leur sont confisquées par la justice, elles font souvent faillite. Sauf à Catane, en Sicile, où une poignée de salariés ont réussi à racheter leur société de transport et à la faire revivre, malgré des tonnes d'embûches. BD - L'île, le millionnaire et les écolos / Bruno Lus et Vincent Sorel Depuis qu'il a racheté l'île de Berder, dans le golfe du Morbihan, un millionnaire fait la loi. Michel Giboire, patron de l'immobilier, entend la transformer en complexe hôtelier. Des retraités bretons l'ont fait plier. Vécu- Charly et le Prince / Haydée Sabéran Charly travaillait pour une conciergerie de luxe au service d'un membre de la famille royale saoudienne à Paris. Comme le génie de la lampe, il exauçait tous les voeux du prince. Il a mis en route une Xbox le matin de Noël pour 500 euros de pourboire. Déniché un tigre, un faucon, une table de gynécologue, de la cocaïne. Réalisé des films pornos en streaming. Mais jusqu'où accepter un caprice ? Quand il s'est agi de trouver une prostituée mineure, il a dit stop. Grand entretien Le cinéaste Marco Bellochio par l'écrivain Olivier Guez.

07/2022