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Raina Telgemeier

Extraits

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Théâtre

Arrival of Mira, Love story between Bhojan and Mira

Arrival of Mira Foreword Arrival of Mira tells the story of a beautiful young woman who held true to her faith despite many severe hardships. Mira was still only a child when she decided that Ginidhara Gopal (Lord Krishna) was her 'husband' and that she wanted to devote her life to serving and worshipping him. Later, the now orphaned Mira was married to Bhojan, the prince of Mewar and son of Rana, the king of Chittoor. Bhojan fell in love at first sight but found it hard to understand Mira's utter devotion to Ginidhara. Mira suffered at the hands of her in-laws who could not understand the depth of her love for Ginidhara and wanted her to follow their worship of Kali (in the form of Durga). Mira suffered imprisonment in a haunted palace and then exile for her beliefs. Even her friends were persecuted because of her uncompromising love for Lord Krishna. Eventually Bhojan came to understand his wife's piety. The story is told in the form of a musical play where the love story is interwoven with delightful songs and dances. The character of Mira is one to win the hearts of all who read of her. Her gentle devotion and steadfast belief are an inspiration to everyone. Thank you, Dr Shuddhananda Bharati for having made this beautiful story available to us. Daye Craddock Editions ASSA, Christian Piaget

03/2013

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Littérature étrangère

Suite(s) impériale(s)

Clay, l’anti-héros du premier best-seller de Ellis, Moins que zéro, revient à Los Angeles. Il a vingt ans de plus, il est un peu plus vieux, un peu plus seul et désoeuvré. Il retrouve ceux qu’il a connus dans sa jeunesse, Blair, Trent, Julian, Rip… les représentants d’une génération dorée et perdue, abandonnés à la vacuité, la solitude et la vanité qui les détruisent. Producteur associé à l’adaptation cinématographique de son dernier scénario, Clay participe au casting du film, joue de son pouvoir, séduit Rain, une jeune actrice sublime et sans talent, lui fait de fausses promesses. Il est prêt à tout pour la posséder. Mais qui manipule qui ? Clay découvre vite qu’il est constamment observé et suivi…Jalousie, trahisons, meurtres, manipulations… ici, dans la Cité des Anges, chacun se heurte aux mêmes jeux d’emprise et aux mêmes démons, s’enivre de sexe, d’images, de drogues, de fêtes irréelles… et se révèle toujours plus amer et désespéré. Le vide et la fureur aspirent les personnages, et leur font perdre tout sens des limites. On est saisi par la virtuosité du style sobre et acéré, les chapitres courts donnent à la narration un rythme percutant. L’atmosphère est oppressante, la noirceur non dépourvue d’humour. L’angoisse et la tension croissantes annoncent une lente descente aux enfers. Le portrait de notre époque est aussi violent que subversif.

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Histoire de la musique

101 chansons de films

De Smile, écrite par Charlie Chaplin pour son film Les Temps Modernes (1936) à No Time to Die, générique du James Bond Mourir peut attendre (2021), retrouvez dans ce livre 101 chansons de films parmi les plus célèbres du cinéma mondial, des années 1930 à nos jours. Un beau livre dédié à la chanson dans le monde du cinéma. Les chansons de films sont souvent l'un des éléments essentiels du succès de celui-ci, mais il arrive aussi que la chanson ait été un tel succès qu'elle en a effacé parfois totalement son support comme ce fut le cas de Strangers in The Night qui occulta totalement D pour danger, le film dont elle est issue. ou Les copains d'abord, de Georges Brassens, du long métrage Les copains ? Mais la plupart du temps, les deux sont intimement liés dans la mémoire du public, par exemple, Singin'In The Rain est à la fois le film mythique du Hollywood des années 1950 et la chanson extraite de celui-ci interprétée par Gene Kelly. Ce livre se propose de passer en revue les plus grands succès nés du cinéma, qu'il s'agisse de chansons faisant partie intégrante d'un film, ou bien de chansons figurant simplement au générique ou ayant été reprises par la suite. Présenté par décennies et illustrés d'affiches de films et de pochettes de disques, ce livre, s'adressant autant aux amoureux du cinéma que de la chanson,

05/2021

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Faits de société

Elle n'a pas compris

Lily est une petite fille née dans une famille unie, elle avait tout pour mener une existence heureuse. La disparition brutale de ses parents dans un accident de voiture la fit basculer dans un cauchemar qui la poursuivit toute sa vie. Elle n'avait que 6 ans quand elle vécut ce drame de la séparation. Elle fut recueillie par un couple de fermiers qui n'avaient pas voulu d'enfant. Ils ne savaient pas l'aimer. Elle devint au fil des mois le souffre douleur de cet homme qui passait son temps à la martyriser et à l'humilier. A 17 ans, elle choisit de vivre avec un garçon qui lui témoignait un peu de sympathie, lui aussi était fils de paysan qu'elle rencontra dans son village, mais très vite sa vie tourna au cauchemar. Elle le quitta et fit la rencontre d'un jeune journaliste américain, qui la rendait heureuse comme une reine. Le destin les sépara brutalement le jour où Jack disparut à son tour dans un accident de voiture qui lui ôta la vie. Elle traîna sa tristesse pendant quelques temps avant de faire la connaissance d'Adrien, un producteur de choux-fleurs qui lui aussi lui témoignait un grand intérêt. Ils se marièrent mais très vite il tomba dans les travers de l'alcool qui entraîna une violence presque quotidienne. Lily subissait les châtiments sans même savoir pourquoi elle était frappée, son calvaire dura jusqu'au jour où elle rencontre Xavier un chirurgien qui ne vivait que pour la voir heureuse. Ils fondèrent une famille et leur vie s'écoulait aussi douce que du bon miel. Lily était enfin heureuse comme elle le méritait.

10/2021

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Sculpture

Objets philosophiques. Une étude sur la sculpture de Charles Ray

Né en 1953 à Chicago, Charles Ray vit et travaille à Los Angeles. Figuratives et formellement traditionnelles, rappelant par endroits la statuaire antique, ses sculptures sont toujours technologiquement innovantes. L'artiste dit comprendre "le corps comme un lieu, une structure - la surface d'un corps étant moins une image qu'un déclencheur d'événements sculpturaux". Le Kunstmuseum de Bâle en 2014 et l'Art Institute de Chicago en 2015 ont présenté les plus importantes rétrospectives de son travail, qui a été plus récemment exposé à la George Economou Collection à Athènes et à l'American Academy de Rome (2017) et au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid (2019). A l'ocasion de sa grande rétrospective à Chicago en 2015, Hal Foster, historien de l'art et critique - l'un des penseurs de l'art les plus sages et précis que compte notre temps -, apporte une nouvelle définition à l'oeuvre de Charles Ray. Il analyse, en analysant de nombreuses sculptures de l'artiste, le couplage et le découplage de l'image et de la structure, du classique et du contemporain, entre autres tropes. L'auteur propose également de nouvelles perspectives sur les imposantes statues de Charles Ray, en les faisant interagir entre elles ou en convoquants d'autres artistes, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Foster ne clarifie pas tant les termes de la discussion qu'il les réoriente. Cette lecture se révèle essentielle non seulement pour les amateurs de l'oeuvre de Charles Ray, mais aussi pour quiconque tente de déterminer ce qui peut émerger quand la créativité et la philosophie se rencontrent.

04/2022

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Variété internationale

Prince, la Totale. Les 684 chansons exliquées

Après deux albums teintés de funk et de disco, Prince Rogers Nelson devient dès 1980 le maître du Minneapolis Sound avec son troisième opus, le sulfureux et bien nommé " Dirty Mind " . Dès ses premiers disques pour Warner Bros. Records, celui qu'on surnommera bientôt le Kid de Minneapolis offre sa vie à une production musicale foisonnante et variée. Prince traverse alors les années 1980 avec une irrévérence et une audace qui le caractériseront. Après avoir enchaîné les succès (Little Red Corvette, Purple Rain, Kiss, Sign O' The Times ou Batdance) et vendu plus de 100 millions d'albums, Prince a su se réinventer à chacun de ses disques, déjouant les pronostics de ceux qui le croyaient mort, renaissant sans cesse de ses cendres, et surprenant toujours au travers de nouvelles directions artistiques. De Madonna à Miles Davis, de Michael Jackson à Kate Bush, tous les grands noms de la musique populaire ont souhaité un jour enregistrer à ses côtés. Depuis la mort inattendue du chanteur en 2016, The Prince Estate s'applique à exhumer de The Vault, son coffre-fort de Paisley Park, de précieux albums jusqu'alors demeurés inédits. Des milliers de chansons y sommeillent encore, et chacune de ces parutions est un événement mondial. Ouvrage unique au monde, Prince, La Totale offre un regard inédit sur l'oeuvre tentaculaire de l'artiste, et détaille avec minutie la genèse de chacune de ses 684 chansons, dévoilant un à un les secrets de fabrication d'une discographie spectaculaire, à la hauteur de cet artiste hors norme et immortel.

11/2022

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Musique, danse

Les airs mythiques

Qui ne se plaît pas à fredonner avec une émotion toute personnelle, le Boléro de Ravel ou la mélodie de Tonight provenant du film culte West Side Story ? Ou d'entonner à tue-tête dans la rue, le fameux refrain Singing in the rain... Cette présentation d'une quarantaine d'airs se propose d'accroître la joie à les reconnaître et à les chanter en apportant des éclairages pertinents sur leur facture ainsi que sur le contexte de leur composition, comme sur les modalités de leur réception et de leur diffusion. Les airs qui constituent cette culture partagée, source de lien social, sont classés en quatre catégories : les airs politiques ; les airs populaires, souvent pour des raisons grivoises ; les airs intimes, berceuses comme airs d'amour ; et les airs à connotations spirituelles et dévoilent les aspirations les plus secrètes de tout être humain, bridé de facto par la bienséance et par le respect dû à l'autre, ces fondements indispensables de toute vie en société. Chanter ces airs permet ainsi d'exprimer, sous une autre forme que le mot d'esprit, l'acte manqué ou le lapsus, ou également le rêve ou encore le fantasme, les désirs illicites qui font pression et bouillonnent chez chacun. Ces airs sont devenus mythiques parce qu'ils mettent en scène de manière elliptique ce qui se joue d'essentiel dans tout être humain et qui ne peut se dire autrement que sous forme de mélodie, de bref récit, d'allusion et d'organisation formelle.

06/2014

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Littérature française

Le grand chef des aucas. Tome 2

Il y a trente ou quarante ans, alors qu'on mettait près de quinze jours pour se rendre de Paris à Marseille, et qu'on n'était pas toujours sûr d'arriver à destination, il fallait être doué d'une certaine dose de courage pour se risquer de pro- pos délibéré sur un navire à vapeur partant à la découverte. Les pays étrangers étaient entourés d'une auréole mysté- rieuse qui faisait regarder comme des êtres à part ceux que le besoin d'aventures ou le désir d'apprendre poussaient vers les régions inconnues. Aujourd'hui, grâce à la vapeur et aux chemins de fer, les distances n'existent plus ; le besoin de changer de place est devenu général, et tous, grands ou petits, riches ou pauvres, s'élancent à qui mieux mieux vers les régions éloi- gnées. Qui n'a fait au moins, une fois dans sa vie le tour du monde ? Seulement, comme l'a dit un grand poète contempo- rain, aujourd'hui on ne voyage plus, on arrive. En effet, les pays qui séparent le point de départ de celui de l'arrivée, demeurent supprimés, un coin du voile seulement est sou- levé, et la curiosité vivement excitée se tourne de plus en plus vers ces contrées lointaines entrevues à peine à travers des nuages de vapeur et de fumée. A l'époque où M. Aimard a entrepris ses voyages, la va- peur n'était encore que dans l'enfance et les chemins de fer n'existaient pas.

02/2023

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Littérature française

Le grand chef des aucas. Tome 1

Il y a trente ou quarante ans, alors qu'on mettait près de quinze jours pour se rendre de Paris à Marseille, et qu'on n'était pas toujours sûr d'arriver à destination, il fallait être doué d'une certaine dose de courage pour se risquer de pro- pos délibéré sur un navire à vapeur partant à la découverte. Les pays étrangers étaient entourés d'une auréole mysté- rieuse qui faisait regarder comme des êtres à part ceux que le besoin d'aventures ou le désir d'apprendre poussaient vers les régions inconnues. Aujourd'hui, grâce à la vapeur et aux chemins de fer, les distances n'existent plus ; le besoin de changer de place est devenu général, et tous, grands ou petits, riches ou pauvres, s'élancent à qui mieux mieux vers les régions éloi- gnées. Qui n'a fait au moins, une fois dans sa vie le tour du monde ? Seulement, comme l'a dit un grand poète contempo- rain, aujourd'hui on ne voyage plus, on arrive. En effet, les pays qui séparent le point de départ de celui de l'arrivée, demeurent supprimés, un coin du voile seulement est sou- levé, et la curiosité vivement excitée se tourne de plus en plus vers ces contrées lointaines entrevues à peine à travers des nuages de vapeur et de fumée. A l'époque où M. Aimard a entrepris ses voyages, la va- peur n'était encore que dans l'enfance et les chemins de fer n'existaient pas.

02/2023

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Littérature française

Lily

Lily est une petite fille née dans une famille unie, elle avait tout pour mener une existence heureuse. La disparition brutale de ses parents dans un accident de voiture la fit basculer dans un cauchemar qui la poursuivit toute sa vie. Elle n'avait alors que six ans quand elle vécut ce drame de la séparation. Elle fut recueillie par un couple de fermiers qui n'avaient pas voulu avoir d'enfant. Son oncle Edouard et sa tante Betty qui était la soeur aînée de sa mère, ne savaient pas l'aimer. Elle était devenue au fil des mois le souffre douleur de cet homme irascible qui passait son temps à la martyriser et à l'humilier. A dix-sept ans, elle choisit de vivre avec un garçon qui lui témoignait un peu de sympathie, lui aussi était un paysan qu'elle avait rencontré dans son village, mais très vite sa vie tourna au cauchemar. Elle le quitta et fit la rencontre d'un jeune journaliste américain, qui la rendait heureuse comme une reine, mais le destin les sépara brutalement le jour où Jack disparut à son tour dans un accident de voiture qui lui ôta la vie. Elle traîna sa tristesse pendant quelque temps avant de faire la connaissance d'un producteur de chou-fleur qui lui aussi, lui témoignait un grand intérêt. Ils se marièrent mais très vite Adrien tomba dans les travers de l'alcool qui entraîna une violence presque quotidienne. Lily subissait les châtiments sans même savoir pourquoi elle était frappée. son calvaire dura jusqu'au jour où elle rencontra Xavier, un chirurgien qui ne vivait que pour elle ; ils fondèrent une famille et leur vie s'écoulait aussi douce que du miel. Lily était enfin heureuse comme elle le méritait.

06/2016

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Musique, danse

L'homme qui titubait dans la guerre - CD. Les musiciens de la grande guerre

Commande de l'Etat et créé en 1998 à l'Historial de la Grande Guerre à Péronne, c'est un oratorio profane, à la fois chatoyant et émouvant pour soli, récitant, choeur et orchestre. Le livret est conçu par Arielle Augry, d'après des écrits d'Ernst Jünger, Cendrars, Apollinaire, Barbusse, Rolland... Isabelle Aboulker (1938) est la petite-fille du compositeur Henry Février qui écrivit plusieurs mélodies à Verdun pendant le conflit (volumes 4, 16 et 29 de la collection Les Musiciens et la Grande Guerre). 1. Prologue4'02 2. La nuit descend... 0'39 3. C'est le sang1'41 4. La douleur2'10 5. Terre, ô terre... 2'31 6. Amour, vous ne savez pas... 3'17 7. Les Horreurs de la guerre0'58 8. Guerre ! Guerre ! Guerre ! 1'23 9. Les tranchées2'14 10. Il pleut, the rain, Regen2'14 11. L'Histoire s'enrichit... 0'52 12. Le sol n'a plus soif2'34 13. J'ai emporté le capitaine... 1'20 14. La valse de l'arrière... 1'26 15. Petite chanson des mutilés0'49 16. Lettre au gentil militaire3'34 17. C'est le sang... 2'03 18. Le grand troupeau1'01 19. La java des profiteurs2'30 20. Testament2'25 21. La lettre de Paul2'20 22. Cimetières3'17 1918, l'Homme qui titubait dans la guerre (Instrumental) 23. "J'ai emporté le capitaine. ". . 1'22 24. Petite chanson des mutilés0'53 25. La java des profiteurs1'16 26. La valse de l'arrière... 1'29 Françoise Choveaux (1953) 27. Toccata op. 2245'22 La Bataille de Verdun Vincent Bouchot (1966) 28. La nuit descend comme une fumée rabattue5'05

04/2018

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Histoire internationale

L'Afrique des grands lacs. Annuaire 2013-2014

Comme d'habitude, l'Annuaire couvre un large éventail d'événements et d'évolutions qui ont marqué l'année. Sont abordés des thèmes politiques dans le sens large : les chroniques politiques du Burundi, de la RDC et du Rwanda, mais également les droits humains, la justice transitionnelle, la légitimation du discours gouvernemental, voire l'enseignement de l'histoire comme enjeu politique au Rwanda. Est également étudiée la transformation de mouvements rebelles, les FNL au Burundi, les Raïa Mutomboki en RDC. Une attention particulière est prêtée aux politiques agricoles et foncières, enjeux cruciaux dans les économies rurales de la région. Sont notamment étudiées l'économie politique de la sécurisation foncière au Burundi, les innovations institutionnelles dans les Kivu et les implications de la modernisation rurale au Rwanda. La "crise foncière" est abordée de façon différente dans les trois pays, en partie dépendant de la volonté politique et des capacités institutionnelles et de contrainte des Etats. Plusieurs articles jettent un regard sur les nouvelles formes de gouvernance et d'urbanisation nées dans des sites miniers ou de plantation en RDC, où les normes et légitimités se chevauchent. Ces analyses s'inscrivent dans la littérature récente sur les "normes hybrides" et la "gouvernance négociée". Toujours dans la sphère minière, les difficultés de combattre la fraude sont illustrées à l'aide de la filière du coltan entre le Nord-Katanga et le Sud-Kivu. Par l'analyse de thèmes d'actualité dans les domaines politique, social et économique, cet Annuaire offre des clés pour une lecture de l'évolution de la région des grands lacs en 2013 et au premier trimestre de 2014.

10/2014

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Histoire internationale

Il était une fois... les révolutions arabes

"On retrouve la révolution au centre même de l'histoire et de l'imaginaire propres au monde arabe, comme composante de la pensée et comme vecteur de l'action. Elle s'est construite dans un rapport à l'autre, extérieur, fait d'emprunts, de fascination parfois, et de rejet aussi. De par sa localisation, de par son histoire et sa situation de carrefour culturel, l'espace arabe a été un lieu privilégié d'élaboration d'une pensée révolutionnaire, d'effervescence des idées contestataires. On ne s'étonnera pas que, dans un contexte de mondialisation, il devienne un espace privilégié de production révolutionnaire et que le "Printemps arabe' ait ainsi très vite gagné ce statut de laboratoire d'idées et de formes de mobilisation renouvelée." Extrait de l'introduction de Bertrand Badie. Ont contribué à cet ouvrage : Farah Kamel Abdel Hadi, Tarek Moustafa Abdel-Salam, Mayada Adil, Kaouther Adimi, Lama Ali, Zahra Ali, Tammam al Omar, Mehdi Annassi, Iasmin Omar Ata, Christophe Ayad, Bertrand Badie, Benjamin Barthe, Nazim Baya, Akram Belkaïd, Radia Belkhayat, Mounia Bennani-Chraïbi, Myriam Benraad, Sonia Bensalem, Raja Ben Slama, Karim Emile Bitar, Mehdi Boubekeur, Ichraq Bouzidi, Marwan Chahine, Tracy Chahwan, Leyla Dakhli, Zakya Daoud, Delou, Brecht de Smet, Yasmine Diaz, Pauline Donizeau, Tarek El-Ariss, Alaa El Aswany, Moaz Elemam, Salma El-Naqqash, Khaled Fahmy, Mona Fawaz, Jean-Pierre Filiu, Ganzeer, Dalia Ghanem, Kinda Ghannoum, Salah Guemriche, Noha Habaieb, Patrick Haimzadeh, Halim, Narmeen Hamadeh, Sarah B. Harnafi, Ali Hassan, Sulafa Hijazi, Coline Houssais, Incrusted, Intibint, Joseph Kai, Lena Kassicieh, Mazen Kerbaj, Bahgat Korany, Abir Kréfa, Stéphane Lacroix, Ibticem Larbi, Pierre-Jean Luizard, Ziad Majed, Zarifi Haidar Marín, Hind Meddeb, Meen One, Sabrina Mervin, Merieme Mesfioui, Rania Muhareb, Mostafa M Najem, Aude Nasr, Nime, Mohamed Omran, Marc Pellas, Victor Salama, Sara Saroufim, Enas Satir, Alexandra Schwartzbrod, Isabela Serhan, Rima Sghaier, Leïla Shahid, Bahia Shehab, Leïla Slimani, Laila Soliman, ST4 The project, Hamid Sulaiman, Anna Sylvestre-Treiner, Abdellah Taïa, Fawwaz Traboulsi, Willis from Tunis, Sana Yazigi, Ali Mohamed Zaid, Salim Zerrouki.

01/2021

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Histoire internationale

Mihailovic, Héros trahi par les Alliés (1893-1946)

Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé par les communistes yougoslaves au terme d'une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête de la Yougoslavie par Tito. Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, décoré à de multiples reprises durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale, Mihailovic intègre ensuite l'état-major de l'armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l'offensive du IIIe Reich d'avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers d'hommes se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l'entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l'échec d'une action commune contre l'ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, enfin contre les communistes. D'abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés, « le Chouan de Serbie » est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s'emparer de lui qu'en mars 1946 alors qu'il est encore à la tête d'une armée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. Draza Mihailovic fut autant victime de l'infiltration des services d'espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l'Occident. Surtout, son destin tragique incarne celui de nombreux peuples européens, victimes successives de deux totalitarismes du XXe siècle.

02/2011

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Sciences historiques

L'usine des ressorts du Nord depuis ses origines (1856). Une entreprise métallurgique douaisienne à vocation internationale

Originaire de Purgerot en Haute-Saône où il naquit en 1797, Etienne Bernot demeure peu connu en France. Pourtant, cet artisan spécialisé dans le travail de l'acier joua un rôle clef dans la Révolution industrielle par la mise au point d'une machine à tailler les limes, outils essentiels pour l'ajustage des pièces métalliques. Sa renommée internationale, plus que nationale, s'explique par le recours à son brevet en Amérique, afin d'alimenter l'industrie d'armement des forces de l'Union lors de la guerre de Sécession (1861-1865), et par le fait qu'il soit considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. En effet, son oeuvre ingénieuse relègue au second plan la taille manuelle aux conséquences mortelles. En 1856, avec Jules Prignet et l'appui de plusieurs dirigeants des établissements Cail, il fonde une société qui établit une limerie à Douai. Sans négliger la production des limes de cette fabrique, le Nivernais Philippe Mansoy y lance la production de ressorts pour l'équipement des chemins de fer, tâche que poursuit son gendre Alphonse Guillaume. A la fin du XIXe siècle, l'appui d'industriels douaisiens donne une nouvelle impulsion à l'entreprise, alors dénommée Usine des ressorts du Nord, par la fourniture de ressorts à l'industrie automobile naissante. Installée depuis 1913 en périphérie de Douai, l'entreprise concourt à l'industrialisation du Douaisis mais connaît les affres des deux conflits mondiaux. Les versements pour une caisse de retraite et les allocations familiales avant le cadre législatif de l'Etat, ou encore la construction de la cité ouvrière Achille Dincq témoignent de son oeuvre sociale. S'appuyant sur les ressources humaines locales, elle conserve une réputation et une vocation mondiale. A l'aube du XXIe siècle, elle demeure un acteur économique incontournable par le biais des trois sociétés héritières de l'Usine des ressorts du Nord : Allevard Reina autosuspensions, Railtech international et Styria ressorts véhicules industriels.

05/2013

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Moyen Age

Le Crépuscule et l'Aube

L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère. En l'an 997, à la fin du haut Moyen Age, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un Etat de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

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Littérature française

Sultan Mourad

Sultan Mourad Victor Hugo Sultan Mourad La Légende des siècles, Hetzel, 1859 (p. 253-266). Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme Glorieux, plus qu'aucun des Tibères de Rome Dans son sérail veillaient les lions accroupis, Et Mourad en couvrit de meurtres les tapis On y voyait blanchir des os entre les dalles Un long fleuve de sang de dessous ses sandales Sortait, et s'épandait sur la terre, inondant L'orient, et fumant dans l'ombre à l'occident Il fit un tel carnage avec son cimeterre Que son cheval semblait au monde une panthère Sous lui Smyrne et Tunis, qui regretta ses beys, Furent comme des corps qui pendent aux gibets Il fut sublime il prit, mêlant la force aux ruses, Le Caucase aux Kirghis et le Liban aux Druses Il fit, après l'assaut, pendre les magistrats D'Ephèse, et rouer vifs les prêtres de Patras Grâce à Mourad, suivi des victoires rampantes, Le vautour essuyait son bec fauve aux charpentes Du temple de Thésée encor pleines de clous Grâce à lui, l'on voyait dans Athènes des loups, Et la ronce couvrait de sa verte tunique Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique, Corinthe, Argos, Varna, Tyr, Didymothicos, Où l'on n'entendait plus parler que les échos Mourad fut saint il fit étrangler ses huit frères Comme les deux derniers, petits, cherchaient leurs mères Et s'enfuyaient, avant de les faire mourir Tout autour de la chambre il les laissa courir Mourad, parmi la foule invitée à ses fêtes, Passait, le cangiar à la main, et les têtes S'envolaient de son sabre ainsi que des oiseaux Mourad, qui ruina Delphe, Ancyre et Naxos, Comme on cueille un fruit mûr tuait une province Il anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques Mourad, fils étoilé de sultans triomphants, Ouvrit, l'un après l'autre et vivants, douze enfants Pour trouver dans leur ventre une pomme volée Mourad fut magnanime il détruisit Elée,

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Poésie

Sultan Mourad

Sultan Mourad Victor Hugo Sultan Mourad La Légende des siècles, Hetzel, 1859 (p. 253-266). Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme Glorieux, plus qu'aucun des Tibères de Rome Dans son sérail veillaient les lions accroupis, Et Mourad en couvrit de meurtres les tapis On y voyait blanchir des os entre les dalles Un long fleuve de sang de dessous ses sandales Sortait, et s'épandait sur la terre, inondant L'orient, et fumant dans l'ombre à l'occident Il fit un tel carnage avec son cimeterre Que son cheval semblait au monde une panthère Sous lui Smyrne et Tunis, qui regretta ses beys, Furent comme des corps qui pendent aux gibets Il fut sublime il prit, mêlant la force aux ruses, Le Caucase aux Kirghis et le Liban aux Druses Il fit, après l'assaut, pendre les magistrats D'Ephèse, et rouer vifs les prêtres de Patras Grâce à Mourad, suivi des victoires rampantes, Le vautour essuyait son bec fauve aux charpentes Du temple de Thésée encor pleines de clous Grâce à lui, l'on voyait dans Athènes des loups, Et la ronce couvrait de sa verte tunique Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique, Corinthe, Argos, Varna, Tyr, Didymothicos, Où l'on n'entendait plus parler que les échos Mourad fut saint il fit étrangler ses huit frères Comme les deux derniers, petits, cherchaient leurs mères Et s'enfuyaient, avant de les faire mourir Tout autour de la chambre il les laissa courir Mourad, parmi la foule invitée à ses fêtes, Passait, le cangiar à la main, et les têtes S'envolaient de son sabre ainsi que des oiseaux Mourad, qui ruina Delphe, Ancyre et Naxos, Comme on cueille un fruit mûr tuait une province Il anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques Mourad, fils étoilé de sultans triomphants, Ouvrit, l'un après l'autre et vivants, douze enfants Pour trouver dans leur ventre une pomme volée Mourad fut magnanime il détruisit Elée,

11/2022

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Religion

Religions et développement. Mutations en Afrique et au sud de la Méditerranée

En France plus qu'ailleurs, la rencontre entre les sujets religieux et les questions de développement s'effectue avec appréhension et prudence. Pourtant, en Méditerranée comme en Afrique, le religieux est omniprésent : qu'il s'agisse des événements de 2012 et 2013 au Mali, en Centrafrique, au Niger ou au Nigéria, ou des révolutions arabes et de leurs soubresauts de l'été 2013, difficile de négliger la place de l'islam et, plus généralement, du religieux, dans la politique. Le 5 décembre 2012, pour la première fois, professionnels du développement et de la politique, responsables religieux et diplomates, ont répondu à l'invitation de Dov Zerah, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) et de Michel de Virville, directeur du Collège des Bernardins lors d'un colloque ayant pour thème : Religions et développement : mutations en Afrique et au Sud de la Méditerranée. Parmi ces personnalités, on peut citer: GuyAurenche, Mahmoud Azad, Hedwige Badou, Christian Bonnet, Isabelle Chapellière, Paul Dembinski, Roland Dubertrand, Catherine Giboin, Mario Giro, Pascal Gollnisch, Jacques Huntzinger, Bruno Joubert, Haïm Korsia, Rachid Lahlou, Christian Larcher, Marc Laroche, Emmanuel Maïna, Soeur Marie-Luc, Eliott Mourier, Abdelfattah Mourou, Beddy Ould Ebnou, Tareq Oubrou, Christian Schmitz, Daniel Verger, Michel de Virville, Dov Zerah. Ces actes reprennent ces riches échanges sur : les ONG confessionnelles, leur contribution spécifique au développement, leurs partenariats ; la finance éthique, inspirée des préceptes de l'islam ou éclairée par les principes bibliques, et son apport aux défis du financement du développement ; les discours et les pratiques des religions, ainsi que les conditions de travail commun avec les développeurs, en matière de procréation et de santés sexuelle, maternelle et infantile. Enfin, la place de la religion dans la Cité, en passant de l'islam politique aux "faiseurs de paix" de Sant'Egidio. La qualité de ces premiers échanges devra permettre leur poursuite ; l'actualité en a montré l'impérieuse nécessité, sur le terrain économique, politique, du développement humain, et, de plus en plus, d'un développement durable. François Jay, chargé de mission Religions et développement à l'Agence française de développement (AFD)

02/2014

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Religion

Au point du jour. Les Prabhâtiyâm de Narasimha Mahetâ, poète et saint vishnouite du Gujarât (XVe siècle)

Le Gujarat vénère en Narasimha Maheta son plus grand poète, son adi kavi. Narasimha ne fut pas, de fait, le premier. Les découvertes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle dans les Bhamdara jaina ont révélé toute une littérature oubliée datant du XIIe siècle. Mais il reste vrai que Narasimha est le premier poète dont l'oeuvre a été transmise de génération en génération et garde de nos jours encore la faveur des Gujarati... Table des matières Avant-propos Note sur les règles de transcription adoptées Liste des sigles Bibliographie Introduction Chapitre I. - Vie de Narasimha Maheta ou l'histoire d'une hagiographie Autobiographie de Narasimha Maheta Vie légendaire de Narasimha Maheta Témoignages personnels de Narasimha Hagiographies littéraires de Narasimha Maheta Le Narasimha Mahetano coro à Junagadha Controverses à propos de la bibliographie de Narasimha Maheta Narasimha et la secte de Vallabhacarya Témoignages historiques contemporains de Narasimha Maheta au Saurastra Narasimha Maheta en dehors du Gujarat Conclusion Chapitre II. - L'oeuvre de Narasimha Maheta et les Prabhatiyam Transmission de l'oeuvre de Narasimha Maheta Editions de l'oeuvre de Narasimha Maheta Les Prabhatiyam Définition d'un prabhatiyum Sur quelle base assembler un corpus de prabhatiyam Chapitre III. - Bhakta Narasi Le monisme védantin de Narasimha Narasimha et Krsna-Gopala Narasimha et la bhakti des Sant Conclusion Chapitre IV. - Notes préliminaires aux textes édités Classement des textes Edition des textes Prabhatiyam I. Mise en garde contre le sommeil de l'esprit II. Appel à la grâce divine III. Grandeur du nom divin IV. Louange des saints V. Eloge du kirtana VI. Contre le savoir inutile et les fausses pratiques VII. Adoration de Krsna-Visnu VIII. Méditation de l'Absolu Appendice I. Exemples de pada en mètre jhulana ayant pour thème la "Méditation de l'Absolu" , inédit dans KS Appendice II. Exemples de pada non en mètre jhulana, considérés comme prabhatiyam par la tradition orale Liste des errata dans l'édition des textes gujarati. Table des incipit gujarati. Index des noms communs, des noms propres, des noms de lieux et des titres d'ouvrages. Index des mots ou expressions rares, insolites ou traditionnels cités en notes dans les traductions des prabhatiyam. Table des matières

01/1986

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Histoire littéraire

La fabrique des Rougon-Macquart. Volume VIII, 1 ; L'Argent ; Le Docteur Pascal. Volume VIII, 2 ; La débâcle

Ce volume présente les dossiers de L'Argent (1891) et du Docteur Pascal (1893), celui de La Débâcle (1892), le plus long de la fresque (1244), constituera à lui seul, le dernier volume de La Fabrique des Rougon-Macquart. Zola n'avait pas prévu d'écrire un roman sur la Bourse, monde qui lui était inconnu. Mais l'énorme scandale de la faillite de l'Union générale, qui ruina des milliers de petits et de gros épargnants, le poussa à écrire une oeuvre centrée sur l'homme d'affaires Saccard. Celui-ci crée, avec l'appui des milieux catholiques, une banque, l'Union générale, lutte contre la banque juive de Gundermann, s'emploie, aidé par l'ingénieur Hamelin, à mettre en valeur le Proche-Orient, mais fait une retentissante faillite, qui le conduit à l'exil. La question de l'argent, force de mal et de bien, "levier qui soulève le monde. Il n'y a que l'amour et l'argent" (Ebauche), amène Zola à poser la question juive et à s'intéresser au socialisme. Le Docteur Pascal, vaste résumé et commentaire de la fresque, la clôt sur le plan familial et scientifique. Double et porte-parole de son créateur, le docteur Pascal, biologiste réputé, a passé sa vie à étudier sa famille et son hérédité. Il en a dressé l'arbre généalogique. Sa méthode est celle du romancier : "Tout dire, pour tout connaître et tout guérir." L'oeuvre est aussi le récit des amours du docteur vieillissant avec sa jeune nièce, Clotilde, hymne de l'auteur à son amante Jeanne Rozerot : "A ma bien-aimée Jeanne, à ma Clotilde, qui m'a donné le royal festin de sa jeunesse et qui m'a rendu mes trente ans, en me faisant le cadeau de ma Denise et de mon Jacques, mes chers enfants pour qui j'ai écrit ce livre", etc. Le savant meurt, mais la vie triomphe : Clotilde donne naissance à un garçon ; le récit se termine sur une vision d'espoir, l'image de la jeune femme allaitant son fils, nouveau messie.

11/2022

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XVIe siècle

Le bon Roi Henri IV. Entre le mythe et l'histoire

"Les Dieux sont morts Hélas ! " et avec eux les tueurs de monstres. Mais les monstres, eux, ne sont pas morts, ils pullulent plus monstrueux que jamais ; c'est bien naturel en somme puisque les tueurs ne sont plus là pour les exterminer. Le chaos était revenu, il fallait en urgence des héros compatibles avec les sociétés préindustrielles. La conjonction de la Renaissance et des Réformes prit sa part dans la gestation des tueurs de monstres modernes et l'on découvrit à quel point ils pouvaient modeler ou démodeler l'imaginaire des peuples en même temps qu'ils étaient sujets à la destruction et à la reconstruction. Les modèles antiques dont le succès était certifié, les puissants se présentèrent dans le même apparat que leurs modèles, Hercule, Persée... L'imprimerie apporta son concours à cette héroïsation que quelques-uns, tel Henri IV surent habilement manipuler les peuples et construire leur propre mythe si bien que le "bon roi" a été proclamé le premier fondateur de la propagande, la sienne au premier chef. Cette première expérience d'héroïsation connut toutefois bientôt ses limites. D'une part, les tueurs de monstres furent de moins en moins des guerriers exposés comme les autres. Les peuples se lassèrent de ces "rois de guerre" perturbateurs de l'ordre du cosmos, qui leur demandaient moins une adhésion à des projets héroïques que les subsides destinés à financer leurs ruineuses ambitions. Il fallut donc, une nouvelle fois, déconstruire ces rois taillés dans le marbre ou le bronze. La reconstruction ne pouvait se faire sans un transfert de la puissance d'un roi à une puissance égale : celle des peuples. Voltaire et sa Henriade eurent une bonne part dans ce processus qui ruina la monarchie. Etait-on certain que le peuple souverain assurerait l'ordre dans le cosmos ? Combien faudrait-il dans le cas d'Henri IV de déconstructions et de reconstructions pour que ce mythe national soit durable ? Héros historique, sa capacité à échapper aux tentatives de captations particulières jusqu'ici s'est révélée exceptionnelle. De 1610 à nos jours, tous ceux qui ont tenté d'endosser son habit sur la grande scène du pouvoir ont échoué.

04/2023

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Religion

Mundaka Upanishad, suivi de Mandukya Upanisad et Karika de Gaudapada. Tomes 4 et 5

La Mundaka Upanisad appartient à l'Atharvaveda et à l'école de Saunaka. Il est probable que le texte de l'Upanisd a été l'objet de maintes additions et interpolations. Tel qu'il est actuellement, on peut le considérer comme l'une des sources de la Bhagavad Gîtâ. Le titre semble signifier qu'il s'agit de l'Upanisad des " hommes à la tête rasée " et l'on a rapproché cette donnée de la mention finale du " voeu de la tête " (traité composé par des ascètes qui se rasaient la tête, ou allusion à la libération de l'esprit). Cette Upanisad admet la valeur du ritualisme mais enseigne qu'il ne suffit pas pour assurer un salut définitif. Le sage doit accéder à la connaissance du brahman par la connaissance du purusa (forme cosmique du brahman), et de l'âtman (forme du brahman dans l'homme). On a noté des coïncidences de pensée et de forme avec des textes bouddhiques et surtout jaïna. Cette Upanisad est relativement récente, postérieure en tout cas à la Chândogya Upanisad. La doctrine de la transmigration et du karman y apparaissent toutes constituées. La Mândûkya Upanisad porte le nom d'une école du Rgveda, mais elle appartient au groupe d'écrits se rattachant à l'Atharvaveda. C'est un texte très court, qui ne comprend que douze sûtra ; selon l'opinion générale, cette Upanisad serait, parmi celles qui sont considérées comme anciennes, une des plus récentes, peut-être même la plus récente. L'objet de l'enseignement de la Mândûkya Upanisad est le thème commun à la plus grande partie de cette littérature ; I'identité de l'âtman individuel et du brahman-âtman universel. L'auteur s'attache à poser l'équivalence de la réalité, suprême, absolue et de la syllabe sacrée OM. Outre sa propre valeur doctrinale, la Mândûkya Upanisad présente un autre intérêt considérable, c'est d'avoir donné lieu à l'une des oeuvres les plus originales et les plus importantes de la philosophie indienne : les kârikâ de Gaudapâda, lesquelles sont, en quelque sorte, greffées sur l'Upanisad. On ne sait que peu de chose de l'auteur. Beaucoup supposent qu'il fut le maître de Govinda, lequel n'est connu que pour avoir été, à son tour, le maître de Sankara.

01/1999

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Acteurs

Michael Douglas. Un acteur au travail

Cela fait maintenant plus de quarante ans que Michael Douglas est un acteur de premier plan. Et pourtant, la partie n'était pas jouée d'avance, loin de là. L'ombre portée de son père, Kirk Douglas, figure légendaire d'Hollywood, star internationale, demeurait extrêmement présente. Mais le jeune Michael a su s'en dégager pour suivre son propre parcours. Héros d'une série télévisée populaire (Les Rues de San Francisco, où il partageait l'écran avec Karl Malden)), puis producteur inspiré du multi-oscarisé Vol au-dessus d'un nid de coucou de Milos Forman, il accède à la notoriété avec des comédies à succès (A la poursuite du Diamant Vert, Le Diamant du Nil). Mais ce sont deux films sortis en 1987 (Liaison Fatale, Wall Street) qui vont faire de lui un acteur incontournable de productions importantes. Avec Black Rain de Ridley Scott, Basic Instinct de Paul Verhoeven, ou encore The Game de David Fincher, Michael Douglas va dominer le box-office, imposant parfois l'image d'un homme de pouvoir aux pieds d'argile (Chute Libre, Harcèlement, Meurtre Parfait), et s'accaparant bien souvent des rôles audacieux et risqués (Traffic, Ma vie avec Liberace, La Méthode Kominsky). Malgré le succès, en dépit des honneurs et des nombreux prix, au-delà des Oscars, Michael Douglas a fait de cette passion transmise par son père un métier qu'il ne cesse d'explorer en artisan doué et valeureux. Dominique Legrand, romancier et déjà auteur de plusieurs ouvrages consacrés à des réalisateurs, parmi lesquels Brian De Palma, David Fincher et Roman Polanski, revisite la carrière riche et profondément originale de cet acteur accompli. Un coup de projecteur et une analyse pertinente sur une des carrières d'acteur parmi les plus stimulantes et captivantes, portée par le travail et la recherche de l'excellence, où le jeu permet de transformer la vie en spectacle. Le portrait d'un comédien inventif aux rôles forts et multiples, toujours un peu en marge, parfois à la limite du politiquement correct, mais au charisme indubitable et au pouvoir de séduction irrésistible.

03/2023

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Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

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Science-fiction

Petites guerres & Jeux de parquet

H.G. Wells, mondialement connu pour La Guerre des mondes, pour son intelligence incisive et son humour spirituel, nourrissait une passion tout à fait déraisonnable pour les war games, jeux à destination des adultes de bon goût et à l'esprit ouvert. Dans Petites Guerres, H.G. Wells détaille avec précision les règles de ce qui est considéré par beaucoup comme le premier war game moderne. Fidèle à la générosité qui le définissait, il a mis également son imagination au service des enfants et, dans Jeux de parquet, ces derniers verront déployé un bel éventail de jeux d'intérieur. Ce recueil est une occasion unique de plonger dans les univers de l'un des monstres sacrés de la littérature du XXe siècle et de faire vôtres ses scénarios. "Tout a commencé à Sandgate - en Angleterre. Votre serviteur déjeunait en compagnie d'un ami - dont je me permettrai de voiler l'identité sous les initiales J.K.J. - dans une pièce jonchée d'irrépressibles adjuvants de l'extase enfantine. Sur une table voisine trônaient quatre ou cinq soldats, ainsi que l'un desdits canons [à ressort]. M.J.K.J traîna une chaise jusqu'à cette petite table, s'assit, examina discrètement le canon, le chargea d'un air méfiant, visa et abattit le petit soldat pris pour cible. Après s'être rengorgé de sa prouesse, il s'empressa de lancer à la cantonade une série de défis acceptés avec avidité... L'écho de son tir en cette journée continue de résonner de par le monde. Il s'est passé là quelque chose - qu'à l'image de la Canonnade de Valmy nous pourrions baptiser la Canonnade de Sandgate - d'inédit, un échange de tir entre deux rangs opposés de soldats guère différent par l'esprit - mais ô combien différent par les résultats  ! - des assauts par catapultes ou frondes interposées de l'ère préhistorique. "Mais supposez, avança l'un des belligérants, supposez qu'il soit possible de déplacer les hommes !". Par cette phrase, tout un nouveau monde d'affrontement s'ouvrit à nous. [...] La bataille fait rage. Les canons se perdent, se gagnent, collines et villages sont pris d'assaut ou bien défendus ; soudain, il apparaît que la balance bascule définitivement d'un côté, et le vaincu n'a d'autre choix que de battre en retraite et d'assurer le repli des vestiges de sa fière armée... Mais avant d'aborder le sujet des batailles et des campagnes, laissez-moi vous présenter un bref résumé des règles", H.G. Wells, 1913

11/2018

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Techniques photo

Fisheye N° 13, mai 2023 : Women in Motion Kering. Rosângela Rennó

Rosângela Rennó a déjà exposé aux Rencontres d'Arles, au musée du Jeu de Paume, au Centre Pompidou, et plusieurs fois à la Biennale de Venise pour représenter son pays, le Brésil. Pourtant son nom ne figure pas dans les histoires de la photographie, ou à la marge. Comment expliquer que cette artiste qui est collectionnée depuis plusieurs décennies dans les plus prestigieuses institutions internationales (MoMA de New York, Tate Modern de Londres, musée Musée Reina Sofia à Madrid, Pinacothèque de São Paulo...) demeure dans l'ombre ? C'est bien pour changer cette sous-exposition des femmes photographes que le Prix Women In Motion a été initié par Kering, en partenariat avec les Rencontres d'Arles, il y a cinq ans. Après Susan Meiselas, la photojournaliste américaine, en 2019 ; Sabine Weiss, la photographe humaniste franco- suisse, en 2020 ; Liz Johnson Artur, la chroniqueuse cosmopolite de la communauté noire, en 2021 ; et Babette Mangolte, témoin privilégiée de l'avant-garde chorégraphique des années 1970, en 2022 ; c'est aujourd'hui la Brésilienne Rosângela Rennó, exploratrice de l'archive photographique, qui est mise en lumière dans ce 5e opus des hors-séries Fisheye dédiés aux lauréates du prestigieux Prix Women In Motion. "L'histoire, petite ou grande, est un organisme vivant et a toujours été réécrite aussi avec les images ; à certaines époques avec plus de vigueur qu'à d'autres" , nous confie l'artiste. La relecture de l'histoire -ou plutôt des histoires- que nous racontent les photographies vernaculaires est au coeur de la pratique de la créatrice brésilienne. Sur les ruines de la photographie, le titre de l'exposition présentée cet été à La Mécanique générale dans le cadre des Rencontres d'Arles, laisse entendre toute la dimension politique du travail de l'artiste qui, à travers ses oeuvres singulières, convoque la photographie, le collage, la vidéo, la sculpture, l'installation... et toute une palette d'expérimentations plastiques. Une écriture contemporaine qui rejoint cette volonté de réécrire l'histoire des femmes dans la photographie, comme le précisent Valérie Duport, Directrice de la communication et de l'image de Kering, et Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d'Arles, dans ce numéro. "Ce n'est pas en deux ou trois ans que l'on peut faire changer les mentalités" , analyse Valérie Duport. Mais l'initiative du Prix Women In Motion "sensibilise les commissaires d'exposition, et la parité homme-femme au sein des expositions collectives devient quelque chose auquel on prête de plus en plus attention" , ajoute, confiant, Christoph Wiesner.

05/2023

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Actualité et médias

Juger les multinationales. Droits humains bafoués, ressources naturelles pillées, impunité organisée

Qu'en est-il de la responsabilité civile des multinationales complices (directes ou indirectes) de violations des droits de l'homme ou de crimes écologiques ? A l'heure du débat autour d'un traité transatlantique qui accorderait encore plus de pouvoir aux multinationales, ce livre tombe à pic. De lourds passés Souvent citées dans le cadre d'enquêtes sur les paradis fiscaux, les sociétés transnationales traînent parfois un lourd passé. On se souvient de l'agent Orange de Monsanto (guerre du Vietnam), d'Union Carbide, responsable de la catastrophe de Bhopal, du delta du Niger ravagé par Shell, des syndicalistes colombiens assassinés sur ordre de Coca-Cola, du drame du Rana Plaza au Bangladesh... Des crimes contre la santé, l'environnement, l'agriculture... Dans cet ouvrage, les auteurs examinent les crimes de certaines entreprises-mastodontes, aussi bien du point de vue économique que sanitaire, écologique ou industriel. Des crimes qui ont fait l'objet de poursuites judiciaires, que ce soit sur un plan national ou international. Ils expliquent également comment, au cours du XXe siècle, ces entreprises ont conquis de vastes marchés, étendant leurs tentacules dans le monde entier. Une montée en puissance - et en impunité - grâce au soutien des pouvoirs publics, notamment des Etats-Unis, et ce malgré la création d'instances de régulation (Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce). Ils analysent aussi l'échec des mécanismes d'autorégulation, la formidable émergence de la société civile et enfin les possibilités de justice internationale qui se dessinent aujourd'hui. Car pourquoi ne pas créer une Cour pénale internationale bis, dont la mission consisterait à juger les crimes du secteur privé ? Traité transatlantique et sentiment de toute-puissance de certaines entreprises Ce livre offre des arguments pour contrer l'esprit du projet de traité transatlantique, un traité qui offrirait un pouvoir sans précédent aux grandes entreprises : celui de choisir les lois qui leur conviennent... Un cas concret : l'action en justice de Philip Morris contre l'Etat uruguayen pour sa politique anti-tabac. Ce cas est à étudier de près car il est une sorte de cas d'école de ce qui attendrait les pays européens si, demain, l'Europe ratifiait le traité transatlantique. Les entreprises pourraient alors poursuivre un pays si elles estiment que leur activité commerciale est malmenée par sa législation.

11/2015

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Beaux arts

Yayoi Kusama

Yayoi Kusama est née en 1929 à Matsumoto, au Japon. L'infini, l'image de soi, la sexualité et la répétition compulsive sont des thèmes dont elle s'empare dès la fin des années 1950, avec les premières itérations de ses peintures Infinity Nets, de grandes toiles couvertes d'un interminable motif constitué de petits points. Ces oeuvres, que l'artiste qualifie d'"obsessionnelles", résultent de l'instabilité psychologique dont elle souffre. Elle part vivre à New York de 1958 à 1973, où elle parvient à s'imposer sur la scène artistique grâce à des créations dans l'air du temps, entre happenings, révolution sexuelle et manifestations contre la guerre du Vietnam. Entre Orient et Occident, ses oeuvres combinent le psychédélisme et la pop culture américaine des années 1960 à d'envahissants motifs répétitifs. Ses installations sont souvent de véritables performances, où elle recouvre le moindre espace de pois, de protubérances phalliques, ou d'un jeu de miroirs infini. Yayoi Kusama est considérée comme une artiste unique en son genre sur la scène contemporaine et ses oeuvres sont exposées par les musées les plus prestigieux à travers le monde. En 1993, elle représente le Japon à la 45e Biennale de Venise. En 1998-1999, une grande rétrospective intitulée Love Forever. Yayoi Kusama 1958-1968 est présentée aux Etats-Unis et au Japon (au Los Angeles County Museum of Art, au Museum of Modern Art de New York, au Walker Art Center à Minneapolis, et au Musée d'art contemporain de Tokyo). En 2012, son travail fait l'objet d'une nouvelle rétrospective à la Tate Modern de Londres, au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid, au Centre Pompidou à Paris et au Whitney Museum of American Art, à New York. Elle a reçu de nombreuses récompenses et décorations, comme le prix Asahi en 2001, l'Ordre des Arts et des Lettres en 2003, le Praemium Imperiale, prix de peinture décerné par l'Association japonaise des Beaux-Arts en 2006, et l'Ordre du mérite culturel du gouvernement japonais en 2016. Laura Hoptman, historienne de l'art et conservatrice au MoMA, détaille dans son essai le parcours de Yayoi Kusama, entre peintures, performances et installations, tout en précisant le contexte artistique de chaque époque. Poète et critique d'art, Akira Tatehata aborde dans un entretien avec l'artiste la relation avec ses propres oeuvres et leur réception en Asie, en Europe ou aux Etats-Unis. L'historien de l'art Udo Kultermann fait de son côté le point sur Driving Image (1959-1964), une installation fondamentale qu'il a eu l'occasion d'exposer en 1966 à Essen, en Allemagne. Yayoi Kusama a également sélectionné des poèmes de Takuboku Ishikawa, célèbre poète ayant, comme elle, fait preuve d'une grande innovation formelle pour exprimer ses souffrances. Plusieurs écrits de Yayoi Kusama sont également présentés dans cet ouvrage, avec des interviews, des notes inédites sur ses happenings des années 1960 à New York, son manifeste de 1975, ainsi qu'une conversation avec Damien Hirst. Enfin, Catherine Taft se penche sur les créations les plus récentes de Yayoi Kusama, et sur la manière dont elles s'inscrivent avec toujours autant de pertinence dans le discours de l'art contemporain.

10/2017

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Littérature française

Plein ciel

Au coeur de ce nouveau roman de Cécile Wajsbrot, il y a un souvenir d'enfance, celui d'une disparition. Une femme se souvient d'une autre femme qui apparaissait parfois chez ses parents avant de s'en aller au loin pour de longues périodes, et dont ne lui reste qu'une ancienne photographie. A chacun de ses retours, elle apportait dans la vie de l'enfant un parfum d'aventure. Un jour, celle qui était à ses yeux la fée des voyages n'est plus revenue. Elle était hôtesse de l'air et avait (l'enfant ne le saura que beaucoup plus tard) perdu la vie dans une catastrophe aérienne en 1961, son avion s'étant écrasé dans le désert algérien. L'histoire de cette femme, depuis des années, obsède la narra- trice comme une blessure non refermée. Au point que cet accident est devenu, écrit-elle, "le point de fuite de son existence, ce qui lui donne son unité" , alors même qu'à chaque tentative qu'elle a faite pour s'approcher de ce mystère, elle a eu le sentiment d'aborder un domaine interdit. L'enquête qu'elle poursuit néanmoins est le fil rouge du livre et conduira la narratrice à découvrir que le crash de cet avion d'Air France, en Algérie, à cette date n'est peut-être pas un accident... Mais la beauté du roman, sa richesse, vient de ce que Cécile Wajsbrot parvient à rendre à cette histoire particulière, somme toute banale comme l'est toute mort accidentelle, la dimension d'une tragédie - ou plutôt d'un "opéra" contemporain. A l'origine du récit tragique, il y a cet appel, ce besoin de répondre à une question restée sans réponse que la romancière met en scène au début du livre, dans une très belle ouverture, en montrant que sa narratrice ne fait que reprendre l'antique rôle du coryphée qui se détache du choeur pour prendre la parole. Son rôle va être de redonner vie à ceux qui manquent, aux personnes disparues ou absentes. Mais ce personnage qui semble sorti de l'antiquité dirige bientôt ses pas vers l'escalator d'un centre d'art contempo- rain, à la suite d'une visiteuse qui découvre une installation vidéo de Hito Steyerl, annonçant le thème du roman : After the crash. Manière d'affirmer, comme Cécile Wajsbrot le fait dans ses essais, que "la littérature est semblable au tissage de Pénélope" et que, de son origine à nos jours, elle n'a cessé de faire et défaire la même toile sans fin. Et, tout au long du livre, ensuite - comme souvent chez elle - un choeur de voix invisibles va venir commenter et enrichir le récit principal d'un contrepoint de variations sur le thème du voyage aérien, du désir que, depuis Icare, les hommes ont toujours eu de voler, de leur goût pour le ciel et les oiseaux qui le peuplent, de la chute et du passage dans l'autre monde. Et c'est bien, en définitive, le mystère de la destinée humaine que la romancière aura, une fois de plus, sondé.

03/2024