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madame campan souveraines

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Droit

L'action civile de l'associé en droit pénal des sociétés

Cet ouvrage intitulé " l'action civile de l'associé en droit pénal des sociétés " constitue l'aboutissement d'un travail de thèse mené par l'auteur, sous la direction de Monsieur le professeur Frédéric Stasiak. Cette recherche de droit privé porte sur une victime en col blanc, mésestimée tant par l'opinion publique que par le droit : l'associé. Alors qu'une personne sur trois en France dispose – souvent sans le savoir – de cette qualité, l'associé est susceptible d'être une victime du fait de son engagement. Acteur social majeur, il peut subir les effets d'une infraction au droit pénal des sociétés et prétendre, à ce titre, au bénéfice de l'action civile. Cette dernière, définie par la loi comme " l'action en réparation appartenant à tous ceux ayant subi un dommage directement causé par l'infraction ", est strictement limitée lorsqu'elle est exercée par un associé victime d'une infraction en droit pénal des sociétés. L'auteur a démontré que cette action est, dans ce cas, réservée aux seuls associés titulaires du bien juridique protégé par l'incrimination chef des poursuites. Alors que le droit d'agir en action civile de l'associé est ainsi limité, le bien-fondé de sa demande en réparation est de surcroît soumis à des conditions interprétées à l'aune de théories singulières. Partant de ces constats relatifs tant au droit d'agir qu'à la demande en réparation, l'auteur les a précisément expliqués avant de proposer des évolutions fortes et cohérentes afin d'assurer l'égalité entre toutes les victimes d'infractions. Les démonstrations et les propositions de l'auteur ont été saluées par le jury de soutenance, présidé par Madame le professeur Haritini Matsopoulou. L'auteur a ainsi obtenu les plus hautes distinctions du jury universitaire, mais aussi le prix des Sciences juridiques de l'Académie nationale de Metz et le prix des Sciences juridiques, politiques, économiques et gestion de l'Université de Lorraine. Cette thèse a également contribué à sa qualification par le Conseil national des universités à exercer les fonctions de Maître de conférences, puis à être recruté en tant que tel par l'Université de Lorraine.

11/2019

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Critique littéraire

Isabelle Morel-de Gélieu. Journal 1819-1834

"Ce mois me paraissant devoir être de grande importance, j'en veux écrire les journées. Ce sera toujours un échantillon de ma vie actuelle". C'est ainsi qu'Isabelle Morel-de Gélieu (1779-1834) commence son Journal en septembre 1830. Auparavant, elle avait relaté quelques journées de 1819 et rédigé, à partir de 1820, des chroniques annuelles, qu'elle appelle "mon grand journal" . Dans le Journal, elle s'épanche librement : menus faits et gestes, événements importants, travaux saisonniers ou occasionnels, relations avec ses proches, nous révèlent ses émotions, ses états d'âme, ses inquiétudes et les petits bonheurs, plus rares, que la vie lui procure. Au fil des 488 pages de son manuscrit, c'est toute l'atmosphère d'un foyer qui se dévoile, souvent perturbé par des tensions entre les membres de la famille, des soucis d'argent et de santé, des frustrations de toute sorte. Femme de lettres consacrée par les histoires littéraires de Philippe Godet et de Virgile Rossel, Isabelle Morel-de Gélieu s'est illustrée par son roman Louise et Albert, par ses traductions de Schiller, Pestalozzi, Appenzeller, Kotzebue ainsi que par des articles publiés dans divers journaux et revues suisses et étrangers. Elle représente, à ce titre, l'une des grandes figures féminines de la littérature romande au xixe siècle. Dès l'enfance, elle bénéficie d'un environnement favorable à l'épanouissement de l'esprit : élevée à la cure de Colombier, elle y côtoie notables, autorités et autres pensionnaires que reçoivent ses parents, le pasteur Jonas de Gélieu et Marguerite Isabelle, fille de Théophile Rémy Frêne. De plus, Isabelle grandit dans l'entourage bienveillant de Madame de Charrière, sa protectrice. En 1801, elle épouse le pasteur de Corgémont, Charles-Ferdinand Morel, homme énergique qui exploite un domaine agricole et s'intéresse aux questions politiques, économiques et sociales de son temps. Quel contraste entre cette notoriété et le Journal d'Isabelle Morel-de Gélieu ! Ce précieux témoignage sur la sociabilité des élites de l'époque constitue un document unique décrivant le quotidien et le sort d'une femme de lettres résignée et reléguée dans un milieu rural, sacrifiant ses talents littéraires à ses obligations d'épouse et de mère.

10/2020

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Critique littéraire

Les Écrits de jeunesse de Flaubert

Par sa Correspondance, notamment, la vie du jeune Flaubert est assez bien connue. Ses premiers écrits, composés de quinze à vingt ans environ, restent fort méconnus : quelques romans ou essais, et deux précieux récits autobiographiques (Mémoires d'un fou et Souvenirs, notes et pensées intimes). Germaine-Marie Mason a parfaitement saisi, au-delà de leur valeur littéraire (déjà grande), l'importance de ces "écrits de jeunesse" pour la compréhension globale de l'oeuvre. Certes, il faut (tâche incontournable) commencer par examiner les "sources formatrices" : lectures, écrits, rencontres, voyages, etc. Mais, du moins dans le "cas Flaubert", il faut surtout étudier de quelle manière l'auteur de Madame Bovary fit usage de ces sources, et en particulier de ses propres textes de jeunesse. Pour Flaubert, le passé est le présent et le futur de l'oeuvre. Avec sa mémoire quasi monstrueuse, Flaubert, note Germaine-Marie Mason, "n'a cessé d'exploiter ses écrits de jeunesse qui ont alimenté presque toute son oeuvre". L'ami Maxime Du Camp confirme - au besoin : "Flaubert semble avoir eu toutes ses conceptions vers la vingtième année et avoir dépensé sa vie entière à leur donner du corps". Cette étude, démonstration définitive de cette affirmation, insiste sur deux expériences déterminantes dans la vie créatrice de Flaubert : son amour d'adolescent pour Elisa Schlesinger, modèle, usé jusqu'à la corde, de tous les amours et de toutes les femmes des "grands romans" ; et le voyage en "Orient", effectué certes plus tard (1849-1852) mais qui a, pour ainsi dire, fossilisé l'ensemble des éléments potentiellement changeants de l'art flaubertien : le lyrisme dompté, la saisie du beau à travers le vrai, l'acharnement à éliminer tout parfum de subjectivité, l'importance des contrastes (naturels et psychologiques), enfin le regard désespéré sur la nature humaine, le seul qui puisse atteindre le fond des âmes. En 1850, au moment même où, suivant Germaine-Marie Mason, Flaubert a atteint sa maturité, on peut lire dans une lettre à Louise Colet : "J'ai beaucoup pratiqué l'humanité depuis dix-huit mois ; voyager développe le mépris qu'on a pour elle".

10/2005

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Sciences historiques

Histoire de Fleurance

Préface de Madame Emilie Munoz-Dennig, Maire de Fleurance L'Histoire est une science rigoureuse qui a pour objet la recherche, l'étude et la conservation des objets, des événements, des personnes et leurs mémoires ; ce qui est important pour une Commune. C'est un travail vaste et minutieux à la fois ; qu'il faut être capable d'analyser avec calme et modestie, toujours étayé par des éléments concrets. Cette matière permet surtout, à l'aune du passé, de vivre pleinement l'instant présent et d'envisager l'avenir. Avec cet ouvrage c'est tout cela que nous avons voulu faire : ne pas perdre la trace de nos aïeux et le témoignage de tout ce qu'ils ont apporté à notre Ville. Ce qui nous donnera, en partie, les moyens de comprendre comment et pourquoi Fleurance est cette cité accueillante dans ce XXIe siècle si tourmenté. Nous avons donc souhaité, avec entre autres le soutien aux animations, à une offre culturelle, mettre sur pied les outils pour vivre ensemble et aimer la bastide ; se l'approprier et surtout nous l'espérons transmettre aux jeunes, à nos enfants le goût de s'investir pour elle, cette passion à lui donner dans le futur un rayonnement plus grand encore. Sans être exhaustif, le présent livre se veut précis, ludique et global. Ainsi il pourra servir à présenter notre Ville tant au grand public qu'aux touristes. D'un vaste regard sur l'ensemble des siècles il ramène toujours les grands moments de l'Histoire à la vie locale, à ses traditions et ses déclinaisons sur notre terre fleurantine. L'auteur, Pierre Léoutre a ainsi eu un accès privilégié aux archives municipales, aux collections privées, il a de plus pu recueillir des témoignages et se rendre sur divers sites pour appréhender les problématiques les plus variées. Pour tout cela qu'il soit remercié ainsi que tous ceux qui lui ont apporté leur concours sous quelque forme que ce soit. En unissant nos volontés, nos forces nous avons permis que Fleurance une fois de plus soit fidèle à sa devise : Fleurance a fleuri, fleuri et fleurira toujours. Bonne lecture à tous.

06/2019

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Critique littéraire

Pierre Loti

Il y a cent ans, après avoir définitivement clos son journal intime tenu toute sa vie durant, Pierre Loti (1850-1923) publiait chez Calmann-Lévy un remarquable récit autobiographique de l'adolescence : Prime jeunesse. Cent ans plus tard, chez le même éditeur, Alain Quella-Villéger, qui entend redonner à l'homme et à l'oeuvre une seconde jeunesse, nous livre ici, non pas le roman d'une vie, mais une vie de roman ! Une existence fascinante, bercée entre tentation des ailleurs et besoin de refuge, entre conformisme et transgression, tant l'homme apparaît fantasque, inattendu, désinvolte, révolté, hédoniste jusqu'à l'excès, goinfre et gouffre à la fois ; mille vies n'auraient jamais pu l'assouvir. Il édifie à Rochefort une maison-palais exotique. Un véritable roman-photo le montre tour à tour spahi, Albanais, acrobate de cirque, bédouin sur dromadaire, à dos d'éléphant en Inde ou fumant le narghilé en Turquie, mandarin à Pékin, joueur de pelote basque, pêcheur breton, Osiris, soldat des tranchées en 14-18 ou bien encore presque nu... Voici la figure singulière d'un officier de Marine anticolonialiste et grand ami de l'Islam devenu académicien français à 42 ans, bourgeois quasiment bigame et ami des têtes couronnées autant que des matelots athlétiques. On a trop souvent réduit à l'exotisme le plus kitsch celui qui fut l'un des écrivains "engagés" du début du XXe siècle et dont on ne cesse de découvrir aujourd'hui la savoureuse modernité. Et une oeuvre dont la magie, d'Aziyadé à Pêcheur d'Islande, de Madame Chrysanthème à Ramuntcho, opère encore, celle d'un inclassable écrivain-voyageur, remarquable dessinateur et photographe, qui nous emmène de l'île de Pâques à Istanbul, de la Terre sainte à la Patagonie, de Pékin à New York, de Tahiti au Sénégal, de la vallée du Nil à celle du Gange. Sacha Guitry écrivit qu' "on devrait mentir en racontant la vie de Pierre Loti, on devrait dire aux jeunes gens : vivait jadis un écrivain que l'on admirait tellement dans son pays qu'une escadre l'accompagnait quand il faisait le tour du monde" ...

09/2019

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Histoire de France

La Suède & Les Lumières. Lettres de France d'un ambassadeur à son Roi

Gustav Philip, comte de Creutz (1731-1785), a 35 ans lorsqu'il est nommé ambassadeur de Suède en France par le futur Gustave III de Suède. Il occupera cette fonction pendant dix- sept ans, se dépensant, et dépensant, sans compter pour mener à bien sa mission et représenter dignement son roi. Poète réputé, diplomate habile, honnête homme épris d'art et de musique, il devient rapidement une personnalité fort appréciée, une de celles qui "donnent le ton" et que l'on reçoit partout. Il fréquente les salons à la mode, connaît fort bien les philosophes, est très lié avec le cercle de Choiseul et courtise Madame du Barry, ce qui lui attire l'estime de Louis XV. Il tient table ouverte en son hôtel de Bonnac, joue aux échecs avec Marie-Antoinette et c'est lui qui présente le séduisant Axel von Fersen à la jeune reine. De son ambassade, le comte de Creutz laisse une correspondance en français aussi importante en qualité qu'en volume. Ces lettres, adressées en premier lieu à Gustave III mais aussi à Cari Fredrik et à Ulric Scheffer, retracent avec verve et minutie dix-sept an-nées de la petite et de la grande Histoire, des intrigues de Versailles à la guerre d'Indépendance américaine. Tout naturellement, la mission diplomatique de Creutz occupe dans cette correspondance une place importante, mais aussi la culture et les moeurs françaises. Gustave III, francophile passionné, souhaite être tenu informé de tout ce qui se déroule à la cour de France, dans les salons et dans la république des Lettres. Si Creutz dresse des portraits remarquables de la famille royale et de la Cour, il ne laisse rien non plus ignorer à son roi des questions protocolaires, des détails parisiens, des caprices de la mode. Il exécute de même avec zèle les mille et une tâches que Gustave III lui confie. Il envoie en Suède des tableaux, des tapis, des meubles, des gravures, de l'argenterie, des bijoux, des caisses de vin ou encore les nouveautés littéraires. Creutz donne ainsi de la culture française et des relations franco-suédoises une image tout à la fois complexe et vivante. Sa correspondance fait de lui le témoin irremplaçable de l'Ancien Régime.

01/2012

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Critique littéraire

Metz au miroir des écrivains. Regards français et étrangers des origines à nos jours

Nombreux sont les écrivains qui ont illustré par leur oeuvre la ville de Metz, certains n'ayant pas manqué de la décrire et de nous en laisser une image d'autant plus précieuse qu'elle n'a cessé de se modifier à travers les siècles. Ce livre est né d'un constat, l'absence d'un ouvrage consacré à la ville de Metz vue par les écrivains. Un travail collectif dû à la plume de quelque quarante membres de l'Académie nationale de Metz comble cette lacune. L'éventail est élargi à des écrivains d'autres horizons, allemands certes, mais aussi anglais, suisses, luxembourgeois, belges, danois, polonais. Ainsi le lecteur trouvera-t-il dans ces pages, à côté de Philippe de Vigneulles, Rabelais, Bossuet, Madame de Staël, Chateaubriand, Balzac, Barrès ou Verlaine, des étrangers en nombre comme Giacomo Casanova, Alexander von Humboldt, Mary Shelley, Charles Dickens Jr, D.H. Lawrence, Joseph Roth, et bien d'autres. C'est ce regard d'écrivains venus d'ailleurs qu'il est intéressant de confronter avec celui de ceux qui sont nés ou ont vécu à Metz, francophones ou germanophones. Une place est réservée, à côté des grands auteurs reconnus, à de petits maîtres souvent fort oubliés, mais dont certains, comme le pasteur évangélique allemand Wilhelm Ludwig Steinbrenner, ou Ludwig Emil Grimm, illustrateur des contes de ses célèbres frères, ont su évoquer notre cité avec une précision, une richesse de détails, un sens du pittoresque et de la vie qu'on ne rencontre pas toujours chez les plus grands. Plus d'une fois, des regards croisés et contrastés sur Metz sont mis en parallèle selon le vécu propre d'écrivains contemporains les uns des autres, en particulier pour la période de l'Annexion et des deux guerres mondiales, où des descriptions parfois opposées évoquent la ville, selon qu'on a le coeur du côté allemand ou français ou qu'on est déchiré de devoir choisir. Dans le déploiement des siècles, le lecteur verra la ville se transformer, prendre de nouveaux visages, et pourra confronter la cité d'aujourd'hui avec les étapes de son histoire à travers le temps.

03/2019

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Religion jeunesse

Coffret Les belles poupées de Julia visitent la tour Eiffel. Numéro 2, Edition de luxe

Le Coffret N°2 "Les Belles Poupées de Julia visitent autour de la Tour Eiffel" contient le livre A3, un livre A4, un livre format A5, un CD AUDIO, un DVD, un jeu éducatif de cartes, un cahier d'écriture et le petit livre avec la méthode linguistique. Dans cet ouvrage N°2 "Les Belles Poupées de Julia visitent la Tour Eiffel" vous pourrez lire le témoignage de vie spirituelle de Julia, vivant à Paris depuis 1986 et l'inspiration divine qu'elle a reçu en se promenant autour de la Tour Eiffel. Vous pouvez regarder les images de la poupée de Nice, de la poupée du Mont-Saint Michel, la poupée de la Belgique, la poupée de la Grèce, la poupée du Portugal, du Pérou, de l'Inde et d'autres pays ! Chaque poupée typique apprend à l'enfant ou à l'adulte une petite histoire culturelle, éducative et religieuse de chaque pays. Vous trouverez un questionnaire et un jeu éducatif pour les enfants afin qu'ils puissent apprendre la géographie. Le coffret est réalisé par Madame SANCHEZ, avec les images de plusieurs poupées, les ouvrages sont publiés en couleur vert et rouge et ils sont écrit en langue française, ainsi que le CD AUDIO et le DVD. Vous pouvez également commander les coffrets en anglais et en espagnol. C'est une nouvelle méthode linguistique et pédagogique didactique pour l'apprentissage des langues étrangères avec l'image des poupées et des poupons de tous les pays du monde. Avec cette nouvelle méthode linguistique et pédagogique, les enfants et les adultes peuvent apprendre les langues étrangères, comprendre plus facilement les mathématiques, apprendre à compter, apprendre à écrire, apprendre les couleurs, la géographie, l'histoire, visiter les lieux historiques, apprendre à distinguer les objets et les images, etc. La nouvelle méthode linguistique et pédagogique Les Belles Poupées de Julia est une méthode DIDACTIQUE et elle est créée par une DIDACTICIENNE donc sa créatrice Julia-Josépha-Patricia SANCHEZ ARELLANO Veuve de Ruiz La DIDACTIQUE est une science de l'enseignement que l'on retrouve dans des nombreux domaines : La linguistique psychologique, les sciences humaines, les sciences sociales, les sciences de l'éducation, les Lettres modernes, la science et dans l'Histoire de l'Art.

10/2018

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Littérature française

Gelendzhik

"Elle part en Avignon. Elle a trouvé une coloc. Elle cherche. Rue Joseph Vernet. C'est bien là. C'est au 11. C'est chez Madame Duclous. C'est elle qui nous loue la chambre. C'est au quatrième sans ascenseur. Ce n'est pas grave, car elle n'a qu'un petit sac à dos avec trois tee-shirts et sept petites culottes. Elle change souvent de petite culotte quand il fait chaud. Elle n'aime pas se balader en ville sans petite culotte. Mais sur la plage, elle adore. C'est bon. C'est extra. C'est géant. C'est divin. Le retour à l'état de nature. La jouissance d'être nue face au vent. Elle sonne. Elle entend des pas. Ce doit être elle. Elle ouvre. C'est elle. Bonjour. Je m'appelle Léa. Bonjour Léa. Moi, c'est Bénédicte". Léa et Bénédicte vont et viennent. Du théâtre à la danse. De la poésie à la philosophie. D'Ouessant aux Açores. De Toulouse à Darmstadt. De Saint-Girons à Guéret. Du bonheur à l'horreur. De l'amour à la folie. De la tisane de thym aux cheminots rebelles. D'un haletant ping-pong poétique à un déroutant "cadavre exquis" . De Karl Marx à Jésus-Christ, Gelendzhik est un tourbillon de mots... Gelendzhik est une rafale de mots assénée à la Kalachnikov... Maurice Berthon vit à Nîmes. Il est né dans l'Allier en 1957. Il a des origines paysannes. A 19 ans, il fait ses études de géomètre à l'Ecole Nationale du Cadastre à Toulouse. A 23 ans, il devient arbitre de football. A 35 ans, il s'écarte définitivement du football. Il découvre la lecture. Il découvre la littérature, la poésie, la philosophie. Ses auteurs favoris sont Beckett, Artaud, Thomas Bernhard... Il participe à plusieurs ateliers théâtre. A 38 ans, il est sélectionné au cours Florent. Il doit y renoncer. A 39 ans, il fait sa première année de philosophie. A 44 ans, il découvre la danse contemporaine. Ateliers. Stages. Performances. A 62 ans, il écrit "Gelendzhik" . "Gelendzhik" est son premier roman.

01/2021

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Histoire des idées politiques

Le culte du moi. sous l'oeil des barbares

" MON CHER AMI, Ce volume , Sous l'oeil des Barbares, mis en vente depuis six semaines, était ignoré du public, et la plupart des professionnels le jugeaient incompréhensible et choquant, quand vous lui apportâtes votre autorité et voire amitié fraternelle. Vous m'en avez continué le bénéfice jusqu'à ce jour. Vous m'avez abrégé de quelques années le temps fort pénible où un écrivain se cherche un public. Peut-être aussi mon travail m'est-il devenu plus agréable à moi-même, grâce à cette courtoise et affectueuse compréhension par où vous négligez les imperfections de ces pages pour y souligner ce qu'elles comportent de tentatives intéressantes. Ah ! les chères journées entre autres que nous avons passées à Hyères ! Comme vous écriviez Un coeur de femme, nous n'avions souci que du viveur Casal, de Poyanne, de la pliante madame de Tillière, puis aussi de la jeune Bérénice et de cet idiot de Charles Martin qui faisaient alors ma complaisance. Ils nous amusaient parfaitement. J'ajoute que vous avez un art incomparable pour organiser la vie dans ses moindres détails, c'est-à-dire donner de l'intelligence aux hôteliers et de la timidité aux importuns ; à ce point que pas une fois, en me mettant à table, dans ce temps-là, il ne me vint à l'esprit une réflexion qui m'attriste en voyage, à savoir qu'étant donné le grand nombre de bêtes qu'on rencontre à travers le monde, il est bien pénible que seuls, ou à peu près, le veau, le boeuf et le mouton soient comestibles. Et c'est ainsi, mon cher Bourget, que vous m'avez procuré le plaisir le plus doux pour un jeune esprit, qui est d'aimer celui qu'il admire. Si j'ajoute que vous êtes le penseur de ce temps ayant la vue la plus nette des méthodes convenables à chaque espèce d'esprit et le goût le plus vif pour en discuter, on s'expliquera surabondamment que je prenne la liberté de vous adresser ce petit travail, ou je me suis proposé d'examiner quelques questions que soulève cette théorie de la culture du Moi développée dans Sous l'oeil des Barbares, Un homme libre et le Jardin de Bérénice".

05/2023

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Fantasy

Celui qui noya le monde

La suite et fin de la flamboyante histoire de Celle qui devint le soleil, réécriture épique de l'ascension de la dynastie Ming traduite dans 12 langues Que seriez-vous prêt à sacrifier pour gagner le monde ? Zhu Yuanzhang, le Roi de Lumière, a réussi l'exploit d'arracher le sud de la Chine à ses maîtres mongols. A présent, elle brûle d'un nouveau désir : s'emparer du trône et se couronner empereur. Mais Zhu n'est pas la seule à nourrir cette ambition. Sa voisine au sud, la vénéneuse courtisane madame Zhang, brigue le trône pour son époux, et sa puissance pourrait anéantir Zhu et ses partisans. Pour rester dans la partie, Zhu doit conclure une alliance risquée avec un ancien ennemi : le général eunuque Ouyang, aussi brillant qu'instable. Car Ouyang a déjà tout sacrifié dans le but de se venger du grand khan, le meurtrier de son père. Tous ignorent cependant qu'au nord, un autre rival s'est rapproché du trône. L'érudit méprisé, Wang Baoxiang, a manoeuvré jusqu'à entrer à la cour, et ses dangereuses intrigues menacent de mettre l'empire à genoux. Car Baoxiang, lui aussi, a soif de vengeance : il veut devenir le grand khan le plus détesté de l'histoire... et ce faisant, fouler aux pieds toutes les valeurs que sa famille de guerriers mongols chérissaient plus que lui. Les prétendants au trône sont prêts à tout. Mais lorsque le désir est aussi grand que le monde, le prix à payer pourrait être trop élevé, même pour les plus déterminés d'entre eux... " La plume remarquable de Shelley Parker-Chan fait naître un monde aux couleurs vives, peuplé de personnages fascinants... à ne surtout pas manquer. " BookPage " Shelley Parker-Chan déroule avec maestria le parchemin enluminé de son épopée. Elle nous dévoile un monde éblouissant et inédit, entre destinée, guerre, amour et trahison. " Zen Cho (Sorcerer to the Crown) " Bouleversant et aussi magistral que Circé de Madeline Miller. Un bijou, maîtrisé et envoûtant, de Fantasy historique. " Tasha Suri (Empire of Sand) " Une fresque épique entre guerre et tragédie, ambition et intimité, désir et trahison. Préparez-vous à être submergé. " H. G. Parry (A Declaration of the Rights of Magicians)

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Histoire de France

Journal de Cléry

Jean-Baptiste Cléry était le valet de Louis XVI. Son célèbre journal retrace "de l'intérieur" le récit des événements survenus au Temple, et se veut un complément utile pour ceux qui cherchent des éclaircissements historiques à diverses zones d'ombre entourant encore la captivité de la famille royale. Après la mort du roi, le journal de Cléry connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions en français. Afin de discréditer ces mémoires, le Directoire fit publier une fausse édition intitulée "Mémoires de Monsieur de Cléry sur la détention de Louis XVI". Dès que Cléry en eut connaissance, il porta plainte en juillet 1801 et signa une tribune dénonçant la manoeuvre dans le journal Le Spectateur du Nord. Après la mort de Cléry, un de ses frères, Pierre-Louis Hanet, publie à Paris en 1825 des Mémoires où il s'efforce de justifier ses actions au service de la Première République, et tente de montrer que Cléry resta fidèle à la royauté. Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry (1759-1809), est le dernier valet de Louis XVI à la prison du Temple. Après la mort du roi, sans ressources, il trouve un emploi dans les bureaux des subsistances de la ville de Paris, puis il quitte la France et rejoint Madame Royale en Autriche où il entreprend la rédaction de son Journal. Il tente de publier son Journal à Vienne, mais n'en obtient pas l'autorisation et le fait imprimer à Londres, en 1798. Le livre connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions londoniennes en français. Autorisé à rentrer en France, il n'y revient qu'en 1803. Napoléon Bonaparte, qui cherche à s'attacher d'anciens serviteurs de la Couronne, lui fait proposer le poste de premier chambellan de Joséphine de Beauharnais, mais Cléry refuse et s'exile à nouveau. Il rejoint Marie-Thérèse de France, à Varsovie puis à Vienne où il meurt en 1809. Réédition 2020 en hommage à l'Ami des Livres, bouquiniste en exercice depuis près de soixante ans au 13 Rue des Lois, à Toulouse.

09/2020

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Théâtre

La scène aux ados. Tome 13

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados et de Tous en scène regroupent 80 pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume propose : Les mots silencieux, Céline De Bo - Dans son foyer nouvellement recomposé, Christian invite sa famille à rencontrer sa compagne Irène et son beau-fils Lucas, sourd de naissance. Rien ne se passe comme prévu : les jumeaux claques sont insupportables, Julien ne lève pas le nez de son smartphone et Lucas s'est enfermé dans une boîte en carton au milieu du salon ! Une pièce à l'humour grinçant qui fait écho à nos différences. #CUNNM #communouveaunouveaumonde, Catherine Daele - Une fable moderne où six transportés et leurs sublimes nous font découvrir un nouvel espace-temps au rythme de leurs connexions et de leurs rencontres. Un récit qui transporte le lecteur au coeur de cette immense toile que sont les réseaux sociaux, qui renferment bien souvent notre grande faille intérieure et celle de notre monde. Une année de bonheur pour 12 êtres humains de cette terre, Valériane De Maerteleire - Madame Lilly a un projet super qui va enchanter la vie des participants : réunir, les samedis après-midi, six résidents de la maison de repos Les Primevères et six élèves de La Sagesse. Juste les réunir… la magie fera le reste. Une pièce pétillante qui aborde la question de l'âge et des rapports intergénérationnels avec humour et justesse. La guerre civile, Jean-Pierre Borlon - Le 30 juin de cette année-là, il y a eu un coup d'Etat militaire dans le pays. Dans une langue simple mais efficace, un jeune raconte sa version de la guerre civile qui a frappé son pays et les événements dramatiques qui en ont découlé : sa fuite, avec sa famille, son enrôlement de force comme enfant-soldat, puis sa libération. Un texte qui s'inscrit dans l'actualité.

04/2017

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Histoire de France

Marie-Antoinette la mal-aimée

Tout a commencé par une jeunesse heureuse à Vienne. Née un 2 novembre 1755, " Madame Antoine " pour sa famille, " Marie-Antoinette " pour les Français, est la quinzième enfant de la puissante impératrice Marie-Thérèse d'Autriche qui a patiemment négocié son mariage avec le futur roi de France. C'était en 1770, elle avait quinze ans, un frais visage rose entouré de boucles blondes, une taille faite à ravir, une peau " d'une blancheur éblouissante ", des yeux de porcelaine bleue. Tout a continué tel un conte de fée où la jeune reine de vingt ans, insouciante, trop rieuse, peu instruite tenta d'oublier une ombre à ce rutilant tableau : la non consommation de son mariage avec le Dauphin, d'un an plus âgé qu'elle, le malheureux Louis XVI. Il fallut sept années pour que la reine devienne enfin mère de son premier enfant. Marie-Antoinette se consola de ses difficultés conjugales par des fêtes sans fin, de folles dépenses en toilettes et bijoux, un entourage sans scrupules et une passion pour le Suédois Axel de Fersen, amoureux d'elle, qui tenta tout pour la sauver. Maladroite, elle multiplia les imprudences d'étiquette et financières qui alimentèrent la rumeur et les pamphlets injurieux et obscènes. L'affaire du collier, sombre escroquerie, marqua le tournant fatal. De l'adoration, l'opinion passa à la haine. Et même à la haine de l'Ancien Régime qu'elle symbolisait. On la surnomma " L'Autrichienne ". Elle trahit, dit-on, la France et ose informer Vienne de la politique du roi. Quand la révolution éclata, Marie-Antoinette changea, devenant une vieille femme aux cheveux blanchis par les épreuves. Avec la fuite ratée à Varennes, l'épouvante d'apercevoir sous ses fenêtres à la prison du Temple la tête de son amie la princesse de Lamballe, la mort du roi le 21 janvier 1793, l'enfermement à la Conciergerie où elle ne revit plus jamais ses enfants, son destin devint tragique. La reine changea, se transformant en femme digne dans l'adversité. Guillotinée alors qu'elle n'avait que trente-huit ans, elle est devenue l'objet, aujourd'hui, d'un véritable culte. Serait-elle, avec le temps, le secret remords des Français ?

02/2001

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Théâtre

L'ombre de Stella. Avec 1 CD audio

Rares sont les stars qui, après avoir éclairé une époque, défient le temps. Leurs noms s'éteignent comme des étoiles mortes. Stella Marco, dont le sien, connu de tous hier encore, a brillé en lettres de feu aux frontons des cinémas et des théâtres, est une héroïne de fiction, un amalgame de ces grandes vedettes qui, bien réelles, ont ému, fait rire et pleurer des générations. Leurs vies privées, plus facilement secrètes jadis qu'aujourd'hui, défrayaient la chronique en alimentant des rumeurs, parfois vraies et souvent fausses. Stella Marco a traversé trois décennies sur la corde raide, et survécu aux années maudites de l'Occupation qu'illustrèrent pour exemple Edwige Feuillère, Gaby Morlay, Elvire Popesco qui étaient alors des idoles nationales vénérées de tous les publics. Aujourd'hui oubliée, Stella s'éteint dans l'anonymat. Seule... enfin presque. Tapie à ses côtés, il y a Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), le témoin des bons et des mauvais jours, l'obscure, la sans grade, la groupie, tiraillée entre la passion et la jalousie que lui inspire son idole, l'ombre de Stella qui, dans un flot d'aveux se trahit et se délivre d'un secret qui l'étouffe. Denis D'Arcangelo, qui a imposé le personnage mythique de "Madame Raymonde", incarne avec maestria celui de Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), ombre de Stella Marco, la grande vedette qu'elle hait pour l'avoir trop aimée. Enfermé dans sa solitude par la mise en scène épurée de Thierry Harcourt, Denis D'Arcangelo ressuscite cette espèce de comédiens qui n'existe plus, jouant du coeur et des tripes, ceux que Jean Cocteau appelait les "monstres sacrés". Il change de sexe comme on change de costume, mais la métamorphose est intérieure, profonde, sans la moindre afféterie. Il pousse au paroxysme la confession de son héroïne, gouailleuse et tragique, sans jamais la travestir. Ne faisant qu'une avec elle, il l'incarne avec une vérité déchirante, donnant à la fois vie à deux personnages qu'elle oppose et fait revivre. Du grand art. Pierre Barillet

07/2017

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Critique littéraire

Maxime Du Camp. L'autre romancier

Malgré quelques succès de librairie incontestables et une existence littéraire dense, Maxime Du Camp est tombé dans l'oubli. Depuis la fin de sa vie, il n'en est plus sorti. Ami de Théophile Gautier, éditeur des plus grands écrivains de son temps, de Baudelaire aux frères Goncourt, il n'est plus connu que pour ses Souvenirs littéraires et ses révélations fracassantes sur la santé de son grand ami : Gustave Flaubert. Condamné pour son infidélité et considéré comme un traître aux théories esthétiques de l'auteur de Madame Bovary, Maxime Du Camp n'est plus lu ; jamais cité, il est rarement réédité. Pourtant, Du Camp a écrit deux grands romans, dont l'un rencontra très largement le public, deux recueils de poésie, dont l'un se présenta comme le manifeste d'une modernité révolutionnaire, et une belle série de contes et nouvelles. Largement empreinte de romantisme mais en adéquation avec le réalisme de son époque, son oeuvre a contribué à offrir dans la seconde moitié du XIXe siècle une autre littérature que celle de Flaubert. Si le personnage ducampien et l'esthétique romanesque qui le porte entretiennent de nombreux liens avec l'esthétique et le personnage flaubertiens, Maxime Du Camp propose, quant à lui, une littérature qui essaye d'être utile à son lecteur et qui se veut positive : une littérature plus sandienne. Loin du projet du livre sur rien et de l'esthétique de "l'art pour l'art", Maxime Du Camp a souhaité une littérature qui aide son semblable à vivre et à accepter la condition humaine. De l'épanchement autobiographique à une peinture de son époque, de ses tableaux parisiens à ses atmosphères orientales, Du Camp a cherché toutes les voies possibles pour éviter à l'art littéraire un repli sur soi qui le contraindrait bientôt à ne s'offrir plus qu'à une élite. En rupture avec son ami Flaubert et pourtant si proche, Maxime Du Camp s'est voulu l'autre romancier de son temps. Cette étude se propose comme une rencontre d'un écrivain sottement oublié, non pas dans un quelconque projet de réhabilitation d'un auteur que l'on jugerait mineur mais bien pour éclairer autrement le riche foisonnement parfois contradictoire de la littérature des années 1850/1880.

03/2013

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Littérature Espagnole

Les romans de l'interdit

Un géant de la littérature espagnol franchit enfin les Pyrénées Serait-il le plus grand auteur espagnol du XIXe siècle ? Là-bas, de l'autre côté des Pyrénées, on le présente comme l'égal de Balzac et de Dickens, il est un maître du roman de moeurs, un génie de la critique sociale - sachant que sa puissante ironie le relie à Cervantès. Mais si l'Espagne est la patrie des âmes originales, elle est aussi, hélas, un continent littéraire méprisé et Benito Pérez Galdós un géant méconnu. Avec ce cycle des Romans de l'interdit, vous êtes sur le point de découvrir l'humanité et son théâtre comme jamais vous ne les avez lus. 1868 à Madrid. Tormento s'ouvre sur l'emménagement de la famille Bringas dans les étages supérieurs du Palais-Royal, véritable ville-dédale dont les logements sont réservés aux fonctionnaires de la Couronne. Amparo - dite Tormento - est pauvre, extrêmement belle. Dévouée à en mourir, elle manque cruellement de caractère. Ainsi passe-t-elle ses journées à servir la famille Bringas et ses nuits à empêcher sa soeur de dépenser les trois sous qu'elle a difficilement gagnés. Agustín Caballero, un homme richissime, célibataire déconcertant, s'éprend de la jolie domestique. Tormento n'y est pas insensible, cependant elle doit cacher un grave secret qui, déjà, commence à s'ébruiter. Dans le second roman du recueil, Galdós révèle le personnage de madame Bringas, déjà présent dans Tormento, ridicule et attachant ; on la retrouve ici dotée d'une finesse psychologique inattendue. Et si la famille Bringas fonctionne comme un astre autour duquel gravite une kyrielle de personnages, c'est bien l'amour et le désir qui sont au centre de toutes les intrigues. Benito Pérez Galdós décrit dans ce diptyque les défauts et manigances humaines dans une langue riche et vive, soulignée par un humour à nul autre pareil. Excellant dans la construction de ses récits, il trame des intrigues qui se développent dans une succession de courts chapitres alliant l'art de la tension dramatique à celui de la parodie. Par nature, on le sait, le genre humain se refuse à la simple observation ; et cependant, Galdós, lui, accomplit l'exploit de nous voir... de l'intérieur.

04/2022

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Littérature française

L'ange de Pigalle

" Je ne suis pas une pute, je suis une fillette des Ardennes qui s'est perdue, une femme, une mère, avec un coeur, une âme, qui s'est prostituée pendant plus de cinquante ans. " Linda a soixante-dix-neuf ans. Elle a grandi dans une maison sans eau, sans électricité... sans argent. Lorsqu'un garçon la séduit et la conduit à Paris, l'innocente se rêve une autre vie. Mais, en cet hiver 1963, Gérard l'oblige, à tout juste dix-neuf ans, à se prostituer. De morsures en caresses, il l'enchaîne à ce métier. Une plaie s'ouvre, qui ne se refermera jamais. A travers la voix de Linda, c'est le parcours de toutes les infortunées qui se raconte de l'intérieur - l'extrême violence des débuts, l'engrenage de l'argent, les avortements, les demandes les plus effrayantes, mais aussi d'infinis moments de tendresse avec certains clients. Ce livre, Linda l'a écrit pour sa fille, à qui elle a toujours caché son métier. Un moyen de se réconcilier avec elle-même et avec les siens. Sous la plume de Jean Arcelin, elle alerte aussi les plus jeunes : "On ne s'élève jamais en vendant son corps, au contraire, on descend toujours plus bas, parfois jusqu'aux ténèbres... " A propos de l'autrice Linda est née en 1943 dans les Ardennes. Après plus de cinquante ans de prostitution à Paris, elle a définitivement tourné la page et vit dans les Alpes-Maritimes. " Un document brut, un style cru et minutieux, loin des clichés sur "les filles de Madame Claude", qui livre la vérité d'une travailleuse du sexe. " Libération " Un livre bouleversant et exceptionnel. |... ] Un récit sans tabou. " Jean-Marc Sève, Le Magazine de la santé, France 5 " Fort, touchant, émouvant... Un témoignage marquant. [... ] Son livre, c'est un message aux jeunes filles, aux moins jeunes pour expliquer la prostitution et ses ravages. Mais surtout à sa fille pour lui dire qu'elle l'aime plus que tout. Une vérité toute nue qui touche en plein coeur. Un lourd voile se lève. " Nice Matin

10/2022

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Littérature anglo-saxonne

Tout comme toi

La personne qui peut vous rendre le plus heureux n'est pas toujours celle que vous attendiez. Nick Horby revient avec une comédie sociale et romantique hilarante dans un Londres déchiré par le Brexit. Toute sa vie Lucy a suivi une route tracée d'avance, notamment en matière d'amour. Elle a rencontré un homme qui lui ressemblait : même âge, même parcours, mêmes rêves ; ils se sont mariés et ont eu deux enfants. Mais voilà, aujourd'hui, Lucy est une enseignante de quarante et un ans, divorcée, avec deux fils à charge, et la route débouche sur un carrefour. Quelle direction prendre ? Lucy sent ses certitudes vaciller... Serait-ce le parfait timing pour un coup de foudre ? Lorsqu'elle rencontre Joseph derrière le comptoir de la boucherie de son quartier bobo londonien, elle ne cherche pourtant pas l'amour, loin de là. Plutôt un babysitter de confiance, pour pouvoir sortir de temps à autre. Et puis Joseph a vingt-deux ans, habite chez sa mère, cumule les petits jobs et rêve de devenir DJ. Pire encore, il a voté LEAVE. Disons-le, il n'a rien du candidat idéal. Mais parfois, il s'avère que la personne qui peut vous rendre le plus heureux n'est pas celle que vous attendiez ! Même si cela peut générer quelques complications... PRESSE " Exquis. " ELLE " Une fois de plus, Nick Hornby excelle dans les dialogues à l'humour corrosif. " Le Figaro Littéraire " Un roman contemporain enlevé, drôle et touchant à la fois. " Transfuge " Un roman social acéré. " Les Echos " C'est drôle, enlevé, aussi cruel que charmant, et éminemment salutaire. " Voici " Il faut voir la précision, le sens du détail [et] la finesse [de] l'écrivain " Le Monde " Une nouvelle fois, l'écrivain anglais fait mouche. Dialogues percutants, rythme enlevé, humour tranchant " Sud-Ouest " Le diable est dans les détails, et l'humour à la fois cinglant et tendre [de Nick Hornby] sait les débusquer " Madame Figaro " Une histoire rocambolesque et savoureuse " Le Parisien " L'auteur excelle dans cette comédie sociale sur fond de Brexit, love story décalée d'un redoutable humour. " Rolling Stones

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Fantasy

Celui qui noya le monde

La suite et fin de la flamboyante histoire de Celle qui devint le soleil, réécriture épique de l'ascension de la dynastie Ming traduite dans 12 langues Que seriez-vous prêt à sacrifier pour gagner le monde ? Zhu Yuanzhang, le Roi de Lumière, a réussi l'exploit d'arracher le sud de la Chine à ses maîtres mongols. A présent, elle brûle d'un nouveau désir : s'emparer du trône et se couronner empereur. Mais Zhu n'est pas la seule à nourrir cette ambition. Sa voisine au sud, la vénéneuse courtisane madame Zhang, brigue le trône pour son époux, et sa puissance pourrait anéantir Zhu et ses partisans. Pour rester dans la partie, Zhu doit conclure une alliance risquée avec un ancien ennemi : le général eunuque Ouyang, aussi brillant qu'instable. Car Ouyang a déjà tout sacrifié dans le but de se venger du grand khan, le meurtrier de son père. Tous ignorent cependant qu'au nord, un autre rival s'est rapproché du trône. L'érudit méprisé, Wang Baoxiang, a manoeuvré jusqu'à entrer à la cour, et ses dangereuses intrigues menacent de mettre l'empire à genoux. Car Baoxiang, lui aussi, a soif de vengeance : il veut devenir le grand khan le plus détesté de l'histoire... et ce faisant, fouler aux pieds toutes les valeurs que sa famille de guerriers mongols chérissaient plus que lui. Les prétendants au trône sont prêts à tout. Mais lorsque le désir est aussi grand que le monde, le prix à payer pourrait être trop élevé, même pour les plus déterminés d'entre eux... " La plume remarquable de Shelley Parker-Chan fait naître un monde aux couleurs vives, peuplé de personnages fascinants... à ne surtout pas manquer. " BookPage " Shelley Parker-Chan déroule avec maestria le parchemin enluminé de son épopée. Elle nous dévoile un monde éblouissant et inédit, entre destinée, guerre, amour et trahison. " Zen Cho (Sorcerer to the Crown) " Bouleversant et aussi magistral que Circé de Madeline Miller. Un bijou, maîtrisé et envoûtant, de Fantasy historique. " Tasha Suri (Empire of Sand) " Une fresque épique entre guerre et tragédie, ambition et intimité, désir et trahison. Préparez-vous à être submergé. " H. G. Parry (A Declaration of the Rights of Magicians)

01/2024

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Renaissance

L'écriture de soi à la Renaissance

La Renaissance n'a pas inventé le moi, mais elle marque probablement un souci accru de la représentation de soi. Depuis Jacob Burckhardt, les historiens ont placé la Renaissance sous le signe de l'affirmation de l'individu. Afin de renouveler l'approche des écritures de soi à l'aube de la modernité, les contributrices et les contributeurs de ce volume ont choisi de laisser un temps de côté les genres plus "canoniques" que sont les mémoires, l'autobiographie ou le journal, pour se pencher sur des textes et des corpus moins cartographiés, comme les commentaires érudits, les récits de voyage, les récits de captivité, les récits de cure ou de convalescence, les correspondances, les écrits professionnels, les archives judiciaires, ou encore les épîtres en vers, les élégies ou la poésie généthliaque (qui célèbre les naissances), en français et en latin. En marge des genres constitués s'invente alors une nouvelle parole sur soi, dont la forme souvent fragmentaire et interstitielle n'enlève rien à l'énergie ou à l'expressivité. Véronique Ferrer est professeure en littérature à l'Université Paris Nanterre. Ses recherches abordent les rapports entre Bible et littérature, le pétrarquisme, Agrippa d'Aubigné et le discours historiographique sur la Renaissance. Derniers ouvrages parus : Le Printemps d'Agrippa d'Aubigné, 2019, et L'Amoureuse rage. Agrippa d'Aubigné poète profane, 2022. Alexandre Tarrête est maître de conférences en littérature à Sorbonne Université. Ses enseignements et travaux de recherche portent sur la littérature et la philosophie à la Renaissance, sur les moralistes du XVIe siècle (La Boétie, Montaigne, Charron), sur l'éloquence (Du Vair, Du Perron, Desportes), la polémique (Ronsard), les relations entre littérature, philosophie, politique et sciences humaines. Il a publié notamment une édition des Essais de Montaigne (2009). Paul-Victor Desarbres est maître de conférences en littérature à Sorbonne Université. Ses travaux portent sur la littérature du XVIe siècle, sur Blaise de Vigenère (La Plume et le Lys. Carrière, publication et service de la politique royale chez Blaise de Vigenère [1523-1596]), sur les rapports entre littérature et politique, à travers les arts, la traduction et certains textes kabbalistiques. Il traduit la littérature hongroise (Gyula Krúdy, Le Coq de Madame Cléophas, 2013).

04/2024

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Littérature française

Pourquoi tu danses quand tu marches ?

Un matin, sur le chemin de l'école maternelle, à Paris, une petite fille interroge son père : "Dis papa, pourquoi tu danses quand tu marches ? " . La question est innocente et grave. Pourquoi son père boite-t-il, pourquoi ne fait-il pas de vélo, de trottinette... ? Le père ne peut pas se dérober. Il faut raconter ce qui est arrivé à sa jambe, réveiller les souvenirs, retourner à Djibouti, au quartier du Château d'eau, au pays de l'enfance. Dans ce pays de lumière et de poussière, où la maladie, les fièvres d'abord puis cette jambe qui ne voulait plus tenir, l'ont rendu différent, unique. Il était le "gringalet" et "l'avorton" mais aussi le meilleur élève de l'école, le préféré de Madame Annick, son institutrice venue de France, un lecteur insatiable, le roi des dissertations. Abdourahman Waberi se souvient du désert mouvant de Djibouti, de la mer Rouge, de la plage de la Siesta, des maisons en tôles d'aluminium de son quartier, de sa solitude immense et des figures qui l'ont marqué à jamais : Papa-la-Tige qui vendait des bibelots aux touristes, sa mère Zahra, tremblante, dure, silencieuse, sa grand-mère surnommée Cochise en hommage au chef indien parce qu'elle régnait sur la famille, la bonne Ladane, dont il était amoureux en secret. Il raconte le drame, ce moment qui a tout bouleversé, le combat qu'il a engagé ensuite et qui a fait de lui un homme qui sait le prix de la poésie, du silence, de la liberté, un homme qui danse toujours. " Pourquoi tu danses quand tu marches ? offre une leçon : comment ne pas subir la marche d'autrui et comment choisir de danser sur le fil de sa propre vie. " Jeune Afrique - Anne Bocandé " Waberi exorcise d'un coup bien des années de "crainte antique" liée au regard de l'autre. " L'Humanité - Muriel Steinmetz " La bouleversante confession d'un père qui explique son handicap à sa fille " Le Figaro - Mohammed Aïssaoui " Cette belle leçon de danse entre un père et sa fille montre que la littérature est aussi un art de la transmission " Le Figaro - Mohammed Aïssaoui

08/2019

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Sciences politiques

La nouvelle phase stratégique

Qu'entendons-nous par " nouvelle phase stratégique " ? En 2003, la décision américaine d'intervenir en Irak fut une " guerre par choix ", dans le but d'influer sur la balance de puissance régionale et mondiale. Nul doute que cette " guerre politique " confirmait le cadre stratégique pluri-décennal de la " doctrine Carter " – empêcher tout contrôle hégémonique sur la région – mais en poursuivant deux objectifs distincts. L'objectif immédiat était le changement de régime en Irak. L'objectif stratégique était la Chine. De manière presque explicite, pour la " doctrine Bush ", la réaffirmation du contrôle sur le golfe Persique visait à conditionner la Chine ainsi qu'à prévenir l'influence de Pékin dans la région, une influence destinée à se renforcer du fait de la combinaison de l'ascension industrielle de la Chine et de sa dépendance énergétique croissante à l'égard du Moyen-Orient. Si la balance mondiale entre les puissances réclamait une intervention militaire directe des Etats-Unis, cela signifiait que ces relations entraient dans une phase de définition ; les tensions et les contradictions de la confrontation globale avaient donc franchi un seuil. C'est l'année suivante, en 2004, que nous avons utilisé pour la première fois l'expression nouvelle phase stratégique. La prévision à long terme du développement capitaliste, en particulier en Asie, avait fourni pendant un demi-siècle le cadre scientifique permettant de définir les tâches du parti révolutionnaire, ainsi que les temps et les possibilités d'enracinement dans une métropole avancée. Désormais, précisément en Asie, de nouvelles puissances impérialistes surgissaient, comme la Chine justement, et l'impérialisme européen avait franchi le seuil crucial de la fédération de l'euro ; ce cycle identifié un demi-siècle auparavant arrivait ainsi à son terme. Une "nouvelle phase stratégiquee", justement, commençait. Son caractère inédit était la lutte entre des puissances de dimensions continentales. Les Etats-nations, les dimensions de la puissance souveraine que l'histoire avait sédimentées en Europe, étaient désormais insuffisants à ce niveau de confrontation. La Chine et l'Europe étaient les questions cruciales de la nouvelle phase. Quant aux tâches du parti dans la nouvelle phase stratégique, les crises confirment le cadre général déjà analysé au sujet de la localisation mondiale des forces de classe ; mais elles montrent aussi pour la première fois, de façon pratique, les potentialités de ces forces. Un milliard d'hommes ébranlés par la transformation sociale au cours des dix prochaines années, impliqués dans des processus tumultueux, représenteront une possibilité objective pour la stratégie révolutionnaire. La traduction de cette potentialité en forces subjectives pour le communisme internationaliste représente l'inconnue et le défi inédit de la nouvelle phase. Le chemin qui attend les nouveaux contingents du prolétariat mondial, en Chine, au Brésil, au Moyen- Orient ou en Turquie, est à peine entamé : le déploiement des énergies de classe est une certitude, mais il n'est pas possible d'en prévoir le parcours et les formes. Pour cette raison aussi, l'enracinement bolchevique dans l'impérialisme européen est un point capital pour la stratégie internationaliste de la classe mondiale.

07/2014

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Littérature française

Continents

Le peuple des magiciens est attaqué par les hommes, les animaux et les éléments réunis... L'histoire se passe au temps des mythes et des légendes. Quatre peuples vivent chacun sur leur continent sans jamais se mélanger. On y trouve les hommes, les magiciens, les animaux et les éléments. Sur chaque terre, un roi gouverne les habitants. Un objet de pouvoir est attribué aux souverains. Angor voulut mettre fin à ses jours. Une avalanche le stoppa dans sa démarche et il découvrit par hasard le puissant et légendaire grimoire de la vie. Son sentiment de désespoir se transforma en haine contre les quatre peuples. Le livre magique lui procura un immense pouvoir mais seul il ne pourrait pas faire de grandes choses. Il choisit alors de former une armée en décidant de corrompre les hommes dans le but de devenir l'unique maiître des continents. Dix ans plus tard... Alors que le jeune magicien Aljéran est en train de chasser, il entend des cris provenant de son village. Il découvre que ses semblables sont attaqués par les hommes, les animaux et les éléments réunis... Plongez dans le premier volet d'une saga fantasy passionnante et découvrez le monde au temps des mythes et des légendes !EXTRAIT- Bon.Vous êtes prêts ? demande Tévic. - A-t-on le choix ? demande Snooky. Vas-y aide nous. Tévic entre dans l'eau. Il se concentre et arrive à former une grosse bulle d'eau. - Allez-y les amis, entrez à l'intérieur. Snooky et Zica ont très peur et n'osent pas s'y aventurer. - Dépêchez-vous, je ne tiendrai pas longtemps comme ça. - Tu es sûr que ta bulle tiendra ? demande Snooky. - Je vais faire le maximum pour qu'elle reste intacte le plus longtemps possible. - Bon, beh c'est parti. dit le singe peu rassuré. Les deux amis entrent dans la bulle. Tévic les emmène sous l'eau. Il arrive à faire déplacer ses amis sans trop de difficultés. Le courant bouscule la bulle dans tous les sens. Tévic fait de son mieux pour la stabiliser. Snooky et Zica sont chahutés de gauche à droite mais ils tiennent bon. - Je dois tenir encore un peu, nous y sommes presque. - Vas-y, tu peux le faire, continue comme ça !!! Il ne reste que quelques mètres avant de sortir de l'eau quand la fusion de Tévic cesse brutalement. La fusion avec un élément de l'eau est très difficile et de courte durée. Le jeune magicien reprend son apparence normale. Il est entraîné par le courant. A PROPOS DE L'AUTEURAuteur gardois, Alexandre Benavente s'est inspiré de sa grande culture cinématographique pour écrire ce roman. Il a trouvé son inspiration dans des grands classiques tels que Harry Potter, Le seigneur des anneaux, Le Hobbit... Mais Continents reste une oeuvre unique, tout droit inspirée de sa propre imagination...

06/2018

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Critique littéraire

Ecrire l'Encyclopédie. Diderot : de l'usage des dictionnaires à la grammaire philosophique

Ecrire l' " Encyclopédie " : c'est à Diderot maître d'œuvre du Dictionnaire raisonné, éditeur, nomenclateur, rédacteur, que cet ouvrage est consacré. Rien n'est plus aride, en apparence, que le labeur du dictionnariste. Diderot, pourtant, fit de l'Encyclopédie un extraordinaire atelier d'écrivain. S'il y composa nombre de " belles pages ", souvent ignorées aujourd'hui, c'est qu'il trouva là l'occasion d'expérimenter son " faire ", par l'usage de tous les modes, de toutes les variétés d'écriture au sein d'une forme éminemment contrainte : l'article de dictionnaire. Atelier d'écrivain, le dictionnaire des sciences et des arts fut aussi un dictionnaire de langue commune, incluant " l'étude des mots " dans le cercle des connaissances. Ce champ, vaste mais peu exploré, de la " Grammaire ", c'est-à-dire de la définition des mots courants (tels " fortuit ", " fraîcheur " ou " innocence "), est ici analysé. Diderot en effet fit œuvre de lexicographe pour l'Encyclopédie, mais à sa manière : ne se bornant pas à enregistrer l'usage mais le soumettant à la critique, il entendait à la fois transmettre une langue et " changer la façon commune de penser ". Ce fut sa grammaire philosophique : analysant les acceptions en sémanticien, interpellant les préjugés latents en matérialiste, ou rêvant sur les idées accessoires des signes en poète, l'écrivain s'y confronta à la définition du matériau même de son art, les mots de la langue. L'entreprise de Diderot ne prend tout son sens que replacée dans la problématique des dictionnaires de son temps : cette étude retrace, de Furetière à sa conflictuelle descendance (le Basnage huguenot et le Trévoux de la contre-Réforme), le développement d'une forme alors neuve de recueils alphabétiques de savoirs, les " Dictionnaires universels " dans l'histoire desquels est inscrite l'Encyclopédie et, avant elle, laCyclopaedia de Chambers. La comparaison de l'Encyclopédie avec la Cyclopaedia et le Trévoux démontre l'existence d'un véritable matériau lexicographique européen. Cette confrontation, qui intéresse l'histoire des idées, permet de percevoir bien des enjeux opposant, sur le terrain commun du dictionnaire, des visions du monde parfois antithétiques. Le Trévoux notamment, réputé dictionnaire des jésuites, apparaît comme un inséparable outil de travail sur la critique duquel s'est bâtie une bonne part de l'Encyclopédie, et d'où dérive en particulier la souveraine ironie lexicographique de Diderot : le dialogue secret qu'il mena avec le Trévoux, dont les articles servirent souvent de canevas aux siens, est un des plus suivis de la polyphonie encyclopédique. A partir des contraintes du " genre " dictionnaire, on voit ainsi naître les démarches d'écriture qui gouvernent le développement de l'intelligence philosophique de Diderot et surgir nombre des vastes questionnements qui animent le reste de son œuvre. On voit aussi se dessiner des perspectives surprenantes sur les destinataires du discours encyclopédique, dont le co-éditeur d'Alembert, et surtout l'ami perdu, J J Rousseau. Dans ce travail de " forçat ", écrire l'Encyclopédie, Diderot a clairement engagé le plus profond de son art et de sa pensée.

01/1999

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 2

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : Bienvenue sur la terre (Luc Malghem) – Faut-il que les cloches de l'église du village sonnent la nuit ? Le débat est vif. Que dire alors du projet de création d'un centre pour candidats réfugiés ? Et du coq de La Monette qui a disparu alors qu'un étranger rode pour chercher du boulot ? Une jolie pagaille, Madame ! La pelle, le seau et le râteau (Jean-Yves Picq) – Que faire quand on a pour consigne de refaire le monde avec une pelle, un seau et un râteau... et que personne n'a prévu le sable ? A moins que les autres ne l'aient volé... ces autres qui arrivent avec le même désir de refaire le monde, réclamant outils et sable. Les petits grands (Jean-Marie Piemme) – Sonia, Vanessa, Ludo, Grégory... des adolescents avec leurs tracas quotidiens. Vanessa est anorexique, Wil veut gagner de l'argent en faisant payer les baisers de Miriam, quitte à la forcer un peu... Ludo, lui, décide de fuguer ; tous essayent de le comprendre. En voiture Simone (Luc Tartar) – Simone vient de se faire renverser par une voiture. L'ambulance la conduit à l'hôpital où le verdict tombe comme un couperet : coma. Les cinq... pardon les six sens de Simone décident alors de tout mettre en oeuvre pour lui redonner goût à la vie. Se relèvera-t-elle ? Tout le monde connaît Bob Marley (Bruno Verbrugge) – Tout le monde connaît Bob Marley, c'est une évidence, mais tout le monde ne sait pas qu'il a eu un nombre impressionnant d'enfants. Que deviendraient le monde si les Marley créaient leur propre secte et prenaient le pouvoir ? Une belle allégorie ! En attendant la fin de l'orage (Danielle Vioux) – Un bombardement a provoqué la destruction d'une école. Enfermés dans les sous-sols, des adolescents s'organisent lentement ; Des amitiés se tissent, des règles s'établissent et des conflits naissent. La vie en miniature.

11/2019

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999

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Cinéma

Souvenirs

" C'est la légèreté, la grâce, la bonne humeur, la gentillesse, et cette espèce d'insouciance frôlant parfois la coquetterie, qui me semblent caractériser le recueil de ces quelques souvenirs d'un enfant du siècle et de la balle. " C'est ainsi que Marcel Ophuls présente dans sa préface les souvenirs de son père, Max Ophuls. Exilé à Hollywood en 1941, Max Ophuls a écrit ce livre à l'attention de l'attaché de presse du studio de Preston Sturges et Howard Hughes pour lequel il travaille, en réponse à la commande d'une note biographique destinée à le présenter au milieu du cinéma. " Dear Steve... " : par ces mots débute la rédaction de ces quelques feuillets promis, qui vont devenir une véritable autobiographie en même temps qu'une traversée du monde et du siècle depuis la Sarre où Ophuls est né en 1902, jusqu'à Berlin, Vienne, Paris, Zurich, et Hollywood. Max Ophuls fut tout d'abord un homme de théâtre. C'est en tant qu'acteur qu'il fit ses premières armes sur les planches. Rapidement, il devient un metteur en scène de renom au Burgtheater de Vienne où il rencontre l'actrice Hilde Wall qui deviendra son épouse. Sa carrière l'amène à Berlin où il rentre en contact avec les milieux cinématographiques aux tout débuts du parlant. Vient alors le récit d'une carrière cinématographique exceptionnelle qui débute en Allemagne avec La Fiancée vendue et Liebelei, se poursuit en France, où Max Ophuls s'est exilé devant la menace nazie, avec La Tendre Ennemie, Werther, De Mayerling à Sarajevo. Dans les années 40, à Hollywood où il a fui la France occupée, il tente de monter des projets de films et se penche sur une vie déjà bien remplie. Marcel Ophuls, né à Francfort en 1927, apporte un double éclairage à ces souvenirs. Par ses annotations, il confronte au récit de son père sa propre mémoire de témoin privilégié, ainsi que le finit des recherches récentes des historiographes de Max Ophuls. Les souvenirs de Max Ophuls sont augmentés de l'entretien donné en 1957 à Jacques Rivette et François Truffaut, qui permet de visiter, toujours en compagnie du cinéaste, la dernière partie de sa carrière, des films américains de la fin des années 40 et à son retour en France dans les années 50, avec les quatre chefs-d'œuvre : La Ronde, Le Plaisir, Madame de, Lola Montès.

04/2002

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Sciences historiques

Bonifacio, histoire, patrimoine, langue et culture

Très ancienne cité génoise en terre corse, le préside de Bonifacio constitue à lui seul un monde à part : un promontoire rocheux face au large et balayé par les vents. Réputé Port des Lestrygons dans l'Antiquité -présentés ici par Olivier Battistini de l'Université de Corse, la place médiévale d'un prétendu comte Boniface d'époque carolingienne a résisté à nombre de sièges aragonais, français et turc évoqués ici par Philippe Colombani, docteur en histoire de l'Université de Corte. Ensuite, Jean-Christophe Liccia, historien et ancien Président-fondateur de Petre Scritte, retrace pour nous ce que fut Bonifacio - patrie de marins, de corailleurs et charpentiers de marine. Le Professeur Michel Vergé-Franceschi, maître d'oeuvre de l'ouvrage, s'attache aux origines bonifaciennes de l'Empereur, Napoléon étant issu des plus vieilles familles génoises du préside, dont les Salinieri, et surtout les Cattaccioli, négociants, banquiers, notaires et hôtes de Charles Quint et de Cortès en 1541. Mais c'est Madame le Pr Claude Degott-Serafino, qui oeuvre aujourd'hui au sein de la municipalité de sa ville ancestrale, loin de sa Faculté de médecine parisienne, qui fait de cet ouvrage un vrai livre d'art avec Les monuments religieux de Bonifacio. Le préside ayant été fortement ébranlé dans ses Bouches par la tragédie de la Sémillante, il revenait à Michèle Battesti, docteur en histoire, directrice (h.) du Domaine défense et société à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (ministère de la Défense) de brosser pour nous ici l'historique de La Société centrale de sauvetage des naufragés, création du Second Empire. Forte personnalité bonifacienne, le cardinal Zigliara a trouvé son biographe avec Raphaël Lahlou. Enfin, le Pr Jean-Marie Comiti (Corte) consacre tout un chapitre à une langue spécifique : le parler bonifacien. Cet ouvrage constitue le tome XX des vingt Journées Universitaires de Bonifacio publiées aux éditions Piazzola (Ajaccio). Que le Pr Claire Huetz de Lemps (Sciences-Po-Bordeaux) soit remerciée de sa Préface qui retrace ces vingt années de travaux réalisés grâce à 250 conférenciers venus ici, en vingt ans, à l'initiative du Dr Jean-Baptiste Lantieri et de Jean- Charles Orsucci, maires de Bonifacio, sous la direction scientifique du Professeur Michel Vergé-Franceschi, avec l'étroite collaboration de Professeur Alain di Meglio (Corte) et d'Hélène Portafax (mairie de Bonifacio), véritable cheville ouvrière du tout.

06/2019