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Littérature française

Notes d'une frondeuse : (de la Boulange au Panama) (Éd.1894)

Notes d'une frondeuse. Séverine Date de l'édition originale : 1894 Caroline Rémy (1855-1929) eut une enfance morne et triste auprès de parents conformistes qui l'enjoignent de choisir entre devenir institutrice ou se marier avec un employé du gaz. Voulant s'affranchir de l'emprise parentale, elle opte pour le mariage, pensant accéder à une forme de liberté : c'est un échec et le couple se sépare au bout de quelques mois. Elle rencontre par la suite Adrien Guebhard, professeur en médecine issu d'une riche famille suisse, qu'elle épouse en 1884 quand la loi Naquet autorisant le divorce lui permet de mettre fin officiellement à son premier mariage. C'est à Bruxelles, en 1879, qu'elle fait la connaissance de Jules Vallès, alors en exil car proscrit pour son implication dans la Commune huit ans plus tôt. De cette rencontre naît une amitié sincère et décisive pour Caroline Rémy : elle apprend avec lui non seulement le métier de journaliste mais découvre également la pensée socialiste et le militantisme. Ils vont à eux deux relancer Le Cri du peuple, un quotidien populaire d'extrême gauche fondé par Vallès et qui avait connu un énorme succès dans le Paris insurgé de 1871. Caroline Rémy signe d'abord ses premiers articles du nom de " Séverin " , avant d'adopter défi nitivement celui de " Séverine " en 1883. Après la mort de Vallès en 1885, elle reprend pendant un temps la direction du Cri du peuple, devenant ainsi la première femme à diriger un quotidien. Auteure très prolifi que, à la plume engagée et passionnée, elle signera plusieurs milliers d'articles au cours de ses nombreuses collaborations avec différents journaux. A partir de 1897, elle participe ainsi à une autre grande aventure éditoriale, celle de La Fronde, premier quotidien en France - le second dans le monde - à être entièrement administré et conçu par des femmes. Séverine donne voix à toutes les luttes contre les injustices dont sont victimes les femmes, emprisonnées dans le carcan d'une société conservatrice. Notes d'une frondeuse est publié en 1894 et rassemble certains articles écrits par Séverine. Avec son acuité de journaliste, elle fait la chronique d'une époque marquée par le boulangisme, mouvement populaire du nom du général Boulanger qui, avec ses velléités antiparlementaristes, invectiva les institutions de la Troisième République, avant de se suicider en 1891 suite au décès de sa maîtresse. Cet ouvrage demeure encore aujourd'hui une lecture passionnante pour revivre cette fi n de siècle au plus près des événements. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1894 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Histoire des idées politiques

Les droits de la femme. A la Reine

Les droits de la femme. A la reine. Olympe de Gouges Date de l'édition originale : 1791 Olympe de Gouges (1748-1793) reste encore aujourd'hui l'une des fi gures les plus marquantes du féminisme. Femme de lettres ayant fi ni par se politiser, elle s'est illustrée par de nombreuses prises de position en adéquation avec ses idées progressistes et humanistes. Née à Montauban, c'est en 1766 que Marie Gouze, alors jeune veuve, se rend à Paris sous le nom qu'on lui connait aujourd'hui. C'est d'abord en tant que dramaturge qu'elle entame sa carrière tant littéraire que militante : le théâtre était alors un espace privilégié pour défendre des idées novatrices et audacieuses, Olympe de Gouges le fera parfois au péril de sa liberté, si ce n'est de sa propre vie. Elle se fait ainsi remarquer en 1792 pour sa pièce abolitionniste L'Esclavage des noirs, ou l'heureux naufrage. La pièce fait scandale auprès des esclavagistes, elle évite l'embastillement de peu, ne devant son salut qu'à l'intervention de quelques protecteurs influents. Elle ne cessera dès lors, toute sa vie, de se battre pour la liberté des opprimés. Mais Olympe de Gouges est surtout connue pour son engagement en faveur de l'égalité des sexes. Les Droits de la femme est ainsi une longue lettre rédigée en 1791 à l'attention de la reine Marie-Antoinette, dans laquelle elle propose une Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne en réponse à la fameuse Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen publiée en 1789. Véritable plaidoyer en faveur de l'égalité, elle revendique le droit des femmes à travailler, mais aussi à s'investir en politique comme les hommes, car pour elle, " la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune " . Elle milite par ailleurs en faveur d'un " contrat social de l'homme et de la femme " pour remplacer le mariage patriarcal, soutient le droit au divorce, défend les minorités, le droit de vote des femmes ou encore le droit de propriété. Les idées d'Olympe de Gouges résonnent, encore aujourd'hui, au coeur d'un mouvement féministe en prise avec des revendications propres au XXIe siècle mais qui restent fondamentalement intemporelles, tout comme les idées résolument visionnaires et humanistes d'une femme guillotinée pour s'être élevée contre la violence d'une dictature allant à l'encontre de ses principes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1791 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Généralités

L'Empire des Habsbourg. Une histoire inédite

La première grande synthèse sur l'Empire des Habsbourg, par un des meilleurs historiens européens. En se livrant à un véritable réexamen d'ensemble, Pieter Judson montre pourquoi et comment l'empire des Habsbourg a pesé d'un tel poids, et sur une si longue période, du XVIe au XXe siècle, dans l'existence de millions d'Européens du centre du continent. Au-delà des divisions linguistiques, religieuses, régionales et historiques, des femmes et des hommes, citoyens ordinaires, ont tous éprouvé un attachement commun à " leur empire", tandis que des administrateurs, des soldats, des politiques et des universitaires élaboraient des solutions inventives aux défis de la gouvernance du deuxième Etat d'Europe. Au cours des décennies antérieures et postérieures à sa dissolution, certains observateurs ont pu dénigrer l'Empire des Habsbourg, y voyant un patchwork dysfonctionnel de groupes ethniques hostiles les uns envers les autres et une sorte de vestige impérial, une relique anachronique. Judson passe au crible leurs motivations et explique à quel point ces critiques d'arrière-garde se sont trompés. En rejetant cette conception qui réduisait l'empire à une série de chroniques fragmentaires de nations en devenir, cette révision audacieuse se penche sur les institutions communes qui ont réussi à combler ces différences et ces distances en apportant de la stabilité et du sens à cet empire tentaculaire. En soutenant la création de nouvelles écoles, de palais de justice, et de chemins de fer, ainsi que les progrès scientifiques et artistiques, les monarques de la dynastie ds Habsbourg ont cherché à ancrer leur autorité dans les cultures et les économies d'Europe centrale. La hausse du niveau de vie dans l'ensemble de l'empire a renforcé la légitimité du régime, les citoyens apprenant à utiliser les mécanismes administratifs en vigueur à leur avantage, au plan local. Les nationalistes ont pu développer des conceptions originales à partir de leurs différences culturelles dans le contexte des institutions impériales, mais tous ont revendiqué l'Etat des Habsbourg comme leur maison commune. Les alternatives adoptées pour gouverner un territoire mosaïque - ; ainsi que les problèmes insolubles qu'il n'a pu résoudre - ; ont laissé une empreinte durable sur ses Etats successeurs en Europe centrale. Ses leçons n'en restent pas moins importantes aujourd'hui à l'heure de la construction européenne. " Avec L'Empire des Habsbourg, Judson tente une grande histoire unifiée de l'Autriche-Hongrie, destinée à notre époque. Après la lecture de ce livre, l'histoire des Habsbourg n'est plus la même". Natasha Wheatley, London Review of Books "Indispensable dans toute bibliothèque digne de ce nom". Simon Heffer, The Daily Telegraph " cet ouvrage doit être vivement recommandé à quiconque s'intéresse à l'histoire européenne moderne. " Tim Blanning, The Wall Street Journal

09/2021

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Méditation et spiritualité

Le surgissement de l'éveil. Guirlande de fleurs en hommage à la conscience de soi ; Commentaires sur la réalisation de la non-dualité, Edition bilingue français-sanskrit

Deux courts traités du shivaïsme du Cachemire, et leurs commentaires, encore inédits en France, qui ouvrent sur l'expérience directe de l'Eveil. Dans la région du Nord-Ouest de l'Inde, principalement au Cachemire, dès la fin du haut moyen-âge (Xe-XIe siècles de notre ère) bouddhisme et shivaïsme connaissent un essor exceptionnel. Les témoignages écrits sur les voies de l'Eveil sont nombreux et rien ne semble susceptible d'endiguer la force et la liberté de leurs expressions. Dans ce contexte foisonnant, surgissent des oeuvres remarquables du fait de leur pertinence, de leur érudition, de la vigueur de leur 'révélation' ou de l'induction suggérée dans les intensités silencieuses qui abolissent, sans effort, les flux conceptuels incessants. Les deux traités dont nous honore Vamanadatta relèvent de multiples influences et pourraient revendiquer leur appartenance à chacun des courants majeurs du shivaïsme du Cachemire, que ce soit le Trika, le Spanda, la Pratyabhijna ou encore le Krama-Mahartha. En effet, le caractère central de ces textes est la vivante expérience de l'Eveil. Par ailleurs, leur forte parenté avec le Vijnana Bhairava Tantra place d'emblée ces deux oeuvres dans une approche élargie de l'école Krama à laquelle se rattache Vamanadatta. L'apport spécifique de cette école se singularise ici sous deux aspects synergiques : la forte présence de l'énergie intérieure surrective et l'apaisement des flux conceptuels. Délaissant les analyses complexes portant sur la perception, la mémoire ou la durée, ces deux oeuvres concèdent au lecteur une base conceptuelle minimale relative à la critique des moyens de connaissance ; puis d'emblée, ils s'ouvrent sur l'expérience directe de l'apaisement profond, de la vivante vacuité qui en ressort et des états d'éveil et d'efficience qui éclosent en celle-ci. Chacun appréciera, en fonction de son propre 'état intérieur', la profondeur du dire de notre auteur en découvrant ce verbe qui atteste d'une liberté fondamentale, quintessence surgissant au coeur de la conscience de soi. Née à Mumbai (Inde), Jyoti Garin a poursuivi ses études au sein de l'ashram de Sri Aurobindo à Pondichéry. Etablie en France depuis une trentaine d'années, elle est docteur en langues, littératures et sociétés (Inalco, Paris, 2005). Les trois axes de ses activités sont l'enseignement, la traduction littéraire (une dizaine de publications) et la promotion de la culture indienne grâce à un site plurilingue, https : //www. chatranjali. fr. Ram, chercheur indépendant, prend connaissance des travaux de Lilian Silburn en 1963 et rencontre cette grande indianiste en 1966. En 2000, il publie une étude sur les processus cognitifs et la gestion du mouvement (Désiris). En 2001, il fait donation de sa bibliothèque indianiste à l'Université de Provence (fonds Ram-Koha).

09/2023

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Art textile

Hélène Henry. Les tissus de la modernité, Edition bilingue français-anglais

Née en 1891, passionnée par la peinture et la musique, Hélène Henry n'a jamais suivi aucune formation spécifique lorsqu'elle arrive à Paris, à 25 ans. Elle commence par acheter un petit métier à main, s'installe dans un atelier et crée des écharpes qu'elle vend à des couturiers comme Worth ou Nicole Groult. Elle apprend seule à se servir de son métier à tisser et en 1923, elle montre des essais à Francis Jourdain, dont les poteries l'inspirent. Il expose ses créations dans sa boutique et la présente à Pierre Chareau et au cercle de leurs amis "modernes" (Paul Poiret, Pierre Legrain, Jacques-Emile Ruhlmann). La même année, elle s'installe dans un atelier plus grand. H. Henry dessine et peint : bandes, rayures, damiers, motifs géométriques ou dégradés subtils d'une seule teinte. Elle expérimente de nouvelles techniques pour juxtaposer ou opposer des matières ou des points de tissage, en invente de nouveaux. Par le jeu des reliefs et des masses, ses créations semblent être réalisées en trois dimensions. Elle est la première en France à utiliser des fibres artificielles, rayonne ou viscose-fibrane, qu'elle croise avec des fils de coton et de laine. En 1925, elle participe à l'ambassade française du pavillon de la Société des artistes décorateurs (SAD), qui lance le style Arts déco lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, où ses tissus sont exposés dans le bureau-bibliothèque de P. Chareau et dans la salle de repos. Elle quitte la SAD en 1929 pour participer à la fondation de l'Union des artistes modernes (UAM), aux côtés de Mallet-Stevens, Herbst, Jourdain, Templier, Charlotte Perriand, Sonia Delaunay et d'Eileen Gray, entre autres. Elle reçoit des commandes pour la Villa Noailles de Mallet Stevens, à Hyères (1924) ; le palais du maharajah d'Indore (1930) ; le palais de la Société des nations, à Genève ; le paquebot Normandie ; l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris en 1937. Après la guerre, elle participe, avec ses anciens amis de l'UAM, aux expositions de la section "Formes utiles" du Salon des arts ménagers où elle décline ses écossais, ses bandes et ses constructions rigoureuses. Mais ses créations, réalisées à la main, en exclusivité pour un client précis, ne trouvent plus preneur : ses remarquables pièces uniques ne peuvent lutter avec les tissus industriels qui arrivent sur le marché européen. Elle supervise cependant le tissage de ses modèles jusqu'à sa mort, en 1965. 20 ans plus tard, son talent est redécouvert grâce à des galeristes spécialisés et à des expositions comme Les Années UAM, au musée des Arts décoratifs de Paris, fin 1988-début 1989, ou Pierre Chareau, au Centre Pompidou à Paris, (1993-1994).

08/2021

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Littérature française

L'émancipation de la femme, ou Le testament de la paria

L'émancipation de la femme ou le testament de la paria. Flora Tristan Date de l'édition originale : 1846 Flora Tristan (1803-1844) est sans doute l'une des militantes féministes les plus actives de la première moitié du XIXe siècle. Née d'une mère française et d'un riche planteur péruvien, elle entame sa vie avec les difficultés liées à son statut d'enfant illégitime. Cette situation précipite son mariage, à seulement dix-sept ans, avec André Chazal, graveur en imprimerie. Mais cette union est un véritable désastre. L'homme, jaloux et irascible, bat Flora Tristan et la séquestre. En 1825, alors enceinte, elle parvient à s'enfuir avec ses enfants : elle ne reviendra jamais auprès de lui malgré les menaces et se déplace constamment sous des noms d'emprunt. André Chazal tente malgré tout de la tuer d'un coup de revolver, lui laissant une blessure qui précipitera son décès quelques années plus tard. Contrainte de s'expatrier pour fuir la violence de son mari, elle se rend d'abord en Angleterre, puis au Pérou. Femme de lettres, elle relate dans ses écrits ses impressions de voyage, ses observations et ses réflexions sur le monde qui l'entoure et qu'elle n'a cessé de questionner. Elle affirme être tout à la fois " Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe " , et s'oppose à toutes les formes d'exclusion. Ses combats affl eurent dans chacune de ses oeuvres : elle qui n'a pas pu recevoir d'instruction milite pour l'éducation des femmes et se bat pour l'interdiction de l'esclavage. Souhaitant partir à la rencontre du prolétariat pour bâtir les fondements d'un socialisme utopique, elle débute un tour de France, inachevé à cause de son décès en 1844, alors qu'elle n'a que quarante-et-un ans. L'Emancipation de la femme est publié à titre posthume en 1845 et se fait l'écho de toutes les luttes courageuses que Flora Tristan a pu mener en faveur de l'affranchissement des femmes. Elle témoigne de toutes les injustices qu'elle a pu subir, mais malgré sa résilience, ne peut que constater son épuisement face à une société encore trop conservatrice : " A moi aussi il me faut un calvaire pour y proclamer, en mourant, l'émancipation de la femme ! " . Universelles, intemporelles, les convictions de la paria qu'elle revendiquait être nous parviennent et réson nent encore aujourd'hui. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1846 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

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Histoire de la psychologie

Les formes de la croyance

"Lorsqu'il mourut à l'âge de 87 ans, Pierre Janet travaillait à un ouvrage sur la croyance dont le manuscrit inachevé est resté inédit. Tout nous porte à croire que Janet avait à formuler un dernier secret qu'il a peut-être emporté dans la tombe, mais dont il nous reste quelques fragments épars" . H. F. Ellenberger, "Pierre Janet philosophe" (1973) Les Formes de la croyance constitue la toute première édition de l'essai resté inachevé du philosophe, médecin et psychologue français, Pierre Janet (1859-1947). Cet ouvrage aux relents testamentaires - issu des ultimes leçons au Collège de France de ce savant autrefois mondialement connu, pourfendeur de la psychanalyse - l'a conduit à réviser sur le tard la partie la plus intéressante de son système théorique, bousculé dans ses convictions par sa lecture des Deux Sources de la morale et de la religion d'Henri Bergson. Selon Janet, plusieurs "formes de la croyance" - délirantes, religieuses, philosophiques, scientifiques, historiques et enfin mystiques - s'emboîteraient, en se fructifiant non sans s'opposer. Ebauchées à la lisière du social et de l'individu, elles seraient inhérentes à l'évolution de la pensée humaine ayant fait l'objet, au gré des époques, des lieux, des cultures et civilisations, de transformations psychologiques notables. Traversé par maintes fulgurances - esquissant entre autres certains rapports d'affinités et lignes de rupture entre "mythes religieux" et "récits délirants" - cet écrit foisonnant révèle surtout comment Janet, pétri d'un scientisme revendiqué assimilant les mystiques à des malades mentaux, tel son cas central, Madeleine "l'extatique de la Salpêtrière" , est parvenu à renverser partie de ses conceptions à un âge déjà avancé. Aussi, non sans faire controverse, ira-t-il jusqu'à apparenter lesdits mystiques à des "révolutionnaires" porteurs d'un message avant-coureur à l'adresse de la société moderne, à contre-jour des cadres scientifiques étouffant l'expression de la subjectivité. Par extension, ces réflexions peuvent indéniablement entrer en résonance avec certaines questions agitant le temps présent... La retranscription in extenso du manuscrit, accompagné d'une série de textes annexes qu'agrémente un appareil critique, est précédée d'une double présentation. Elle rend compte, via une foule d'archives inédites, de la trajectoire intellectuelle de l'homme inscrit dans un contexte spécifique et de réseaux, entretissés d'interactions contrastées qu'il put entretenir avec des contemporains - Bergson, Charcot, Ribot, Freud, Jung, Breton, Lacan, Delay, Leiris, Bataille, mais aussi Raymond Roussel, ou Nathalie Sarraute, etc. -, ainsi que de la genèse et des "éclipses" de cet essai longtemps demeuré méconnu. Une postface consacrée au devenir de la vaste bibliothèque personnelle de Janet, dispersée après sa mort, vient ponctuer cet ouvrage appelé à faire référence.

10/2021

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Pléiades

Oeuvres. Coffret en 2 volumes, Tomes 1 et 2

Son oeuvre, entre philosophie, histoire et littérature, est difficile à situer. Les disciplines traditionnelles peinent à la contenir. Sa chaire au Collège de France s'intitulait «Histoire des systèmes de pensée». Lui-même ne cessa jamais de relire Kant, Nietzsche, Heidegger, mais il cite moins les classiques de la philosophie que d'obscurs traités, règlements ou manuels conservés dans des fonds d'archives, royaumes des historiens. Des historiens «professionnels» de son temps Foucault partage d'ailleurs l'ambition : ouvrir l'histoire à de nouveaux objets. Il reste que ce sont bien des problématiques philosophiques que renouvellent ses «histoires» (de la folie, de la sexualité), ses «archéologies» (des sciences humaines, du savoir), ses récits de «naissance» (de la clinique, de la prison). «Et j'ai beau dire que je ne suis pas un philosophe, si c'est tout de même de la vérité que je m'occupe, je suis malgré tout philosophe». Philosophe «malgré tout», Foucault a inventé une nouvelle manière de faire de la philosophie. Il n'a pas apporté une pierre de plus à l'édifice compartimenté de la pensée : en en abattant les cloisons, il en a bouleversé l'architecture. Il a rendu les disciplines communicantes. Certains spécialistes n'ont pas manqué de le lui reprocher. Et la littérature ? Ses livres sont savants. Ils témoignent d'une érudition stupéfiante. Encore faut-il donner forme à l'informe de l'archive. Les citations, le maillage de références, la mise en scène d'épisodes historiques, tout, chez Foucault, est déplié, exposé dans une écriture tour à tour baroque et rigoureuse, austère et splendide, démesurée et classique. En bibliothèque, il se sent porté par les mots des autres. Leur intensité nourrit son écriture. «La lecture se prolonge, se renforce, se réactive par l'écriture, écriture qui est elle aussi un exercice, elle aussi un élément de méditation». Le matériau des historiens et l'horizon tracé par les philosophes s'augmentent chez lui d'une exigence littéraire apprise auprès de Flaubert, Blanchot, Beckett. Le traiter de «styliste» serait réducteur. Foucault, qui se disait artisan, est un écrivain. Outre un choix de textes brefs, articles, préfaces ou conférences, cette édition rassemble tous ses livres personnels. Leur influence est immense. Mais leur réunion ne vise pas à former une autobiographie intellectuelle. «Je ne veux pas de ce qui pourrait donner l'impression de rassembler ce que j'ai fait en une espèce d'unité qui me caractériserait et me justifierait». Voyons plutôt en elle ce que Foucault disait d'Histoire de la folie en 1975 : «J'envisageais ce livre comme une espèce de souffle vraiment matériel, et je continue à le rêver comme ça, une espèce de souffle faisant éclater des portes et des fenêtres».

11/2015

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

Son oeuvre, entre philosophie, histoire et littérature, est difficile à situer. Les disciplines traditionnelles peinent à la contenir. Sa chaire au Collège de France s'intitulait «Histoire des systèmes de pensée». Lui-même ne cessa jamais de relire Kant, Nietzsche, Heidegger, mais il cite moins les classiques de la philosophie que d'obscurs traités, règlements ou manuels conservés dans des fonds d'archives, royaumes des historiens. Des historiens «professionnels» de son temps Foucault partage d'ailleurs l'ambition : ouvrir l'histoire à de nouveaux objets. Il reste que ce sont bien des problématiques philosophiques que renouvellent ses «histoires» (de la folie, de la sexualité), ses «archéologies» (des sciences humaines, du savoir), ses récits de «naissance» (de la clinique, de la prison). «Et j'ai beau dire que je ne suis pas un philosophe, si c'est tout de même de la vérité que je m'occupe, je suis malgré tout philosophe». Philosophe «malgré tout», Foucault a inventé une nouvelle manière de faire de la philosophie. Il n'a pas apporté une pierre de plus à l'édifice compartimenté de la pensée : en en abattant les cloisons, il en a bouleversé l'architecture. Il a rendu les disciplines communicantes. Certains spécialistes n'ont pas manqué de le lui reprocher. Et la littérature ? Ses livres sont savants. Ils témoignent d'une érudition stupéfiante. Encore faut-il donner forme à l'informe de l'archive. Les citations, le maillage de références, la mise en scène d'épisodes historiques, tout, chez Foucault, est déplié, exposé dans une écriture tour à tour baroque et rigoureuse, austère et splendide, démesurée et classique. En bibliothèque, il se sent porté par les mots des autres. Leur intensité nourrit son écriture. «La lecture se prolonge, se renforce, se réactive par l'écriture, écriture qui est elle aussi un exercice, elle aussi un élément de méditation». Le matériau des historiens et l'horizon tracé par les philosophes s'augmentent chez lui d'une exigence littéraire apprise auprès de Flaubert, Blanchot, Beckett. Le traiter de «styliste» serait réducteur. Foucault, qui se disait artisan, est un écrivain. Outre un choix de textes brefs, articles, préfaces ou conférences, cette édition rassemble tous ses livres personnels. Leur influence est immense. Mais leur réunion ne vise pas à former une autobiographie intellectuelle. «Je ne veux pas de ce qui pourrait donner l'impression de rassembler ce que j'ai fait en une espèce d'unité qui me caractériserait et me justifierait». Voyons plutôt en elle ce que Foucault disait d'Histoire de la folie en 1975 : «J'envisageais ce livre comme une espèce de souffle vraiment matériel, et je continue à le rêver comme ça, une espèce de souffle faisant éclater des portes et des fenêtres».

11/2015

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Son oeuvre, entre philosophie, histoire et littérature, est difficile à situer. Les disciplines traditionnelles peinent à la contenir. Sa chaire au Collège de France s'intitulait «Histoire des systèmes de pensée». Lui-même ne cessa jamais de relire Kant, Nietzsche, Heidegger, mais il cite moins les classiques de la philosophie que d'obscurs traités, règlements ou manuels conservés dans des fonds d'archives, royaumes des historiens. Des historiens «professionnels» de son temps Foucault partage d'ailleurs l'ambition : ouvrir l'histoire à de nouveaux objets. Il reste que ce sont bien des problématiques philosophiques que renouvellent ses «histoires» (de la folie, de la sexualité), ses «archéologies» (des sciences humaines, du savoir), ses récits de «naissance» (de la clinique, de la prison). «Et j'ai beau dire que je ne suis pas un philosophe, si c'est tout de même de la vérité que je m'occupe, je suis malgré tout philosophe». Philosophe «malgré tout», Foucault a inventé une nouvelle manière de faire de la philosophie. Il n'a pas apporté une pierre de plus à l'édifice compartimenté de la pensée : en en abattant les cloisons, il en a bouleversé l'architecture. Il a rendu les disciplines communicantes. Certains spécialistes n'ont pas manqué de le lui reprocher. Et la littérature ? Ses livres sont savants. Ils témoignent d'une érudition stupéfiante. Encore faut-il donner forme à l'informe de l'archive. Les citations, le maillage de références, la mise en scène d'épisodes historiques, tout, chez Foucault, est déplié, exposé dans une écriture tour à tour baroque et rigoureuse, austère et splendide, démesurée et classique. En bibliothèque, il se sent porté par les mots des autres. Leur intensité nourrit son écriture. «La lecture se prolonge, se renforce, se réactive par l'écriture, écriture qui est elle aussi un exercice, elle aussi un élément de méditation». Le matériau des historiens et l'horizon tracé par les philosophes s'augmentent chez lui d'une exigence littéraire apprise auprès de Flaubert, Blanchot, Beckett. Le traiter de «styliste» serait réducteur. Foucault, qui se disait artisan, est un écrivain. Outre un choix de textes brefs, articles, préfaces ou conférences, cette édition rassemble tous ses livres personnels. Leur influence est immense. Mais leur réunion ne vise pas à former une autobiographie intellectuelle. «Je ne veux pas de ce qui pourrait donner l'impression de rassembler ce que j'ai fait en une espèce d'unité qui me caractériserait et me justifierait». Voyons plutôt en elle ce que Foucault disait d'Histoire de la folie en 1975 : «J'envisageais ce livre comme une espèce de souffle vraiment matériel, et je continue à le rêver comme ça, une espèce de souffle faisant éclater des portes et des fenêtres».

11/2015

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Bâteaux

A bord des sous-marins

Scaphandre, sous-marin, Cloche de plongée ou bathyscaphe ? Depuis l'Antiquité. l'homme cherche des moyens pour évoluer sous l'eau. Au début par simple curiosité, mais très vite à des fins militaires. Au XIXe siècle, l'apparition des navires cuirassés et des sous-marins va bouleverser les combats navals, faisant de la destruction pure et simple des forces ennemies l'objectif premier. La guerre sur mer devient sournoise, l'approche silencieuse, discrète et c'est au tonnage ennemi coulé que l'on mesure les victoires. Pendant les deux guerres mondiales. les sous-marins se révéleront une arme redoutable. Mais l'histoire des sous-marins n'est pas seulement militaire, elle est aussi scientifique. A bord de son bathyscaphe, Auguste Piccard réussit en 1960 à descendre dans la fosse des Mariannes. Si les terres émergées ne réservent plus beaucoup de surprises, les fonds sous-marins restent pour partie encore Mare incognita. Conçue illustré par deux dessinateurs d'exception. ce bel ouvrage raconte l'histoire des submersibles, depuis les premiers principes physiques posés par Archimède jusqu'au plan dessous-marins nucléaires modernes. A travers plus d'une centaine de dessins, ce sont les grandes pages de l'histoire sous-marine que l'on revisite. Architecte-designer de formation, peintre officiel de Marine. membre titulaire de l'Académie des Arts & Sciences la mer Jean-Yves Delitte est l'auteur de véritables fresques maritimes en hem. dessinée. avec sa série Black Crow ou se tétralogie U-Boot. Il a également relaté l'histoire du prestigieux Belem, de la majestueuse tueuse Hermione ou encore la romanesque aventure de la Bounty. Aujourd'hui à la tête de la collection Les brandes Batailles navales, retrace avec un indéniable talent l'histoire maritime de l'Antiquité de nos jours. Une collection couronnée par le prix Bande dessinée 2019 de l'académie de marine. Ingénieur de formation, Jean-Benoît Héron s'est lance dans l'illustration en 1995. Admirateur des planches de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, des dessins d'architecture du XIXe siècle et du travail de John Chancellor, il s'est spécialisé dans le dessin d'architecture, qu'elle soit navale ou terrestre. Il travaille pour divers grands éditeurs et institutions comme le musée national de la marine et le centre des monuments nationaux. Chez Glénat, il est l'auteur de Ces bateaux qui ont découvert le monde, Histoire(s) de phares, Le B.A.BA des noeuds marins, La Déco du marin. Les Bateaux de ma bibliothèque (prix du Beaulivre 2018 de l'académie de marine et mentions spéciales du prix Marine Bravo Zulu 2018) et A bord des frégates avec Jean-Yves Delitte. (Prix Marine Bravo Zulu 2020).

04/2021

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Littérature française

Paris

"La province fournit Paris en combustibles : je décidai donc de m'y brûler, et pas simplement les ailes. Je n'avais pas d'ailes de toute façon. Je n'avais rien, à part cent francs en poche et la chance, grâce à un gardien de nuit complaisant, de pouvoir dormir dans les travées de la bibliothèque du centre Beaubourg, parmi les livres. Du coup j'ai lu. A l'aube, je quittais les lieux, allant traîner mes drôles de guêtres dans les rues. Je n'avais aucune connaissance, pas vraiment d'amis, zéro petite amie. Je n'avais que moi, la solitude qui pesait sur moi, et ce ciel grand cendre au-dessus de ma tête. Je me nourrissais de grec-frites. J'ai fini par rencontrer des gens. Roger Knobelspiess, ex-lieutenant de Mesrine, m'a prêté un minuscule gourbi. J'ai vécu dans un squat. J'allais bien, je ne me plaignais jamais : j'étais heureux car je savais que vingt-cinq ans était un âge inventé pour cette misère marrante, cette mélancolie spéciale, cette errance pathétique. Je me regardais en train d'être ce que je voulais devenir, ou plutôt, je m'observais en train de devenir ce que je voulais être. Paris, c'était l'édition : j'allais donc tout donner pour faire mon trou, me faire un nom, devenir célèbre - ou finir dans le caniveau, sous la pluie battante, m'enrhumer, et mourir. J'ai surjoué tout ça, avec un zest de romantisme béat, assez content de ma condition, fier de n'être rien et de vouloir beaucoup. J'ai tapé à des portes. Des gens ont été méchants. J'ai insisté. D'autres ont été gentils. Paris est une galerie de leurs portraits, mâtinée d'épisodes de galériens. J'ai beaucoup arpenté, beaucoup marché, beaucoup espéré, énormément souffert mais je dois dire que jamais je ne me suis ennuyé. Des instants de tragédie ? Il y en eut ; des scènes de comédie : plus encore. Vous allez me suivre ici en train de réussir et de rater, en train de séduire et d'échouer, en train de m'introduire dans cocktails et de m'y faire éjecter, en train de gagner un peu d'argent et d'en perdre beaucoup, en train de me faire quelques amis et de me fâcher avec eux, en train de rire souvent et de pleurer parfois. En train, surtout, d'oublier en moi le provincial, ce qui est toujours une erreur et mène droit au ridicule. Un Rastignac de plus parmi les pots d'échappements. Des débuts dans la vie ? Non : un commencement dans la carrière. Sauf que je n'ai jamais fait carrière dans quoi que ce soit. Voilà en tout cas, chers amis, comment tout a commencé". Y. M

08/2022

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Thèmes picturaux

Le sport dans l'art

LE LIVRE De l'activité ludique à la compétition, le sport sous toutes ses variations est constitutif de nos sociétés occidentales. Aussi est-il peu surprenant que, dès l'époque antique, les artistes se soient saisis de ce motif. Posant au corps le défi de ses limites physiques, le sport est aussi, à sa manière une gageure plastique - ô combien stimulante et féconde. Comment figurer des gestes à la fois singuliers et multiples, restituer la dynamique des mouvements, représenter la tension de l'effort, l'élan du dépassement ... A la lumière d'une vaste approche chronologique, de l'Antiquité à nos jours, cette somme, richement illustrée, envisage autant une étude des esthétiques suscitées ou convoquées par le sport qu'une histoire culturelle de la pratique sportive à travers ses images les plus fameuses, mais aussi sous l'éclairage d'une iconographie moins connue. Des lutteurs athéniens aux sprinteuses contemporaines - en passant par les tournois de chevalerie, la chasse, les jeux de balles, l'escrime, l'équitation, le tir à l'arc, la boxe, le patinage, le tennis, le cyclisme, le football, sans oublier la natation, l'alpinisme, le cricket et les courses automobiles -, c'est une vision inédite du sport qui est proposée au lecteur. Démonstration de prestige, longtemps apanage des élites, l'activité sportive a gagné progressivement les milieux populaires jusqu'à devenir à l'époque moderne une voie d'émancipation, associée à un large mouvement de démocratisation, alors que se précisent les modalités compétitives (championnats, concours, jeux Olympiques) et la recherche toujours plus poussée de la performance. De la statuaire grecque au manga, les artistes témoignent avec une inventivité sans cesse renouvelée de plus de deux millénaires d'une épopée sportive passionnante. LES AUTEURS Yann Descamps est docteur en études nord-américaines de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, maître de conférences en histoire du sport de l'université Bourgogne Franche-Comté et membre du laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société). Georges Vigarello, diplômé de l'Ecole normale supérieure d'éducation physique, agrégé de philosophie, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, membre de l'Institut universitaire de France, ancien président du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France (2000-2008), il est l'un des pionniers de l'histoire du corps et de celle des apparences auxquelles il a consacré de nombreux ouvrages. Aux côtés d'Alain Corbin et de Jean-Jacques Courtine, il a notamment dirigé au Seuil, Histoire de la virilité (2011), Histoire du corps (2005-2006) et Histoire des émotions (2016-2017). Avec les contributions de Véronique Dasen, Antonella Fenech, Julie Gaucher, Sébastien Nadot, Nicole Pellegrin, Jean-Paul Thuillier et Serge Vaucelle.

04/2024

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Littérature érotique et sentim

L'Escole des filles. Ou La Philosophie des dames

Discussions impudiques entre deux cousines.POUR UN PUBLIC AVERTI. Dans le résumé précédant les deux dialogues de la partie principale, les circonstances de l'intrigue sont brièvement décrites. Robinet, le fils d'un marchand, est amoureux d'une jeune fille du nom de Fanchon, mais ne peut se rapprocher d'elle du fait de sa naïveté. Il convainc alors Susanne, sa cousine plus âgée, d'expliquer à Fanchon ses sentiments et d'éveiller aussi son désir.Lors de leur discussion, Susanne et Fanchon parlent d'une multitude de sujets, dont l'âge du mariage, les organes génitaux masculins et féminins et les rapports sexuels. A la fin du premier dialogue, Fanchon se déclare prête à se laisser déflorer par Robinet.Le second dialogue a lieu quelques jours plus tard. A la demande de Susanne, Fanchon décrit en détail son premier rapport sexuel avec Robinet. Les deux femmes discutent alors d'autres thèmes, comme les positions sexuelles, la flagellation, la taille des pénis, les méthodes de contraception et le mariage.Paru de manière anonyme mais abondamment annoté, L'Escole des filles ou La Philosophie des dames est considéré en France comme le premier roman sur le libertinage.EXTRAITEpistre invitatoire aux fillesC'est une foible raison, mes dames, que celle de vos mères, pour vous défendre de sçavoir les choses qui vous doivent servir un jour, de dire qu'elles ont peur que vous en usiez inconsidérément, et il vaudroit mieux, à mon advis, qu'elles vous en donnassent une pleine licence, afin qu'en choisissant vous-mêmes ce qui est bon, elles fissent esclater davantage par ce choix votre honesteté.Aussi je veux croire, mes belles, qu'en ceste Escole vous prendrez seulement les choses qui vous sont propres, et que celles d'entre vous qui auront envie d'estre mariées auparavant n'useront point de ces préceptes que quand il en sera temps, là où les autres qui auront plus de haste et qui prendront des amis par avance pour en essayer, le feront avec tant d'adresse et de retenue devant le monde, qu'elles ne témoigneront rien qui puisse choquer tant soit peu la bienséance et l'honesteté. C'est une belle chose que l'honneur, dont il faut qu'une fille soit jalouse comme de sa propre vie ; elle ne doibt non plus estre sans cet ornement que sans robe, et certainement elle n'a pas l'honneur et l'esprit du monde quand elle n'a pas l'industrie et l'adresse de cacher cequ'il ne faut pas qu'on sçache.A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Progiciels

Microsoft 365. Coffret de 2 livres : Apprendre à utiliser les applications en ligne pour mettre en oeuvre de nouveaux modes de travail

Ce coffret contient deux livres sur Microsoft 365 : le premier vous présente dans le détail les principales applications et services disponibles avec un abonnement Microsoft 365 : OneDrive, SharePoint, Teams, Planner et Outlook ; le second a pour objectif, au travers de différentes mises en situation, conseils et bonnes pratiques, de répondre à des problématiques précises et concrètes rencontrées quotidiennement par les collaborateurs afin de leur permettre d'améliorer leur efficacité professionnelle en les guidant dans la mise en oeuvre de ces nouveaux modes de travail. Un livre de la collection Référence Bureautique : Microsoft 365 (5e édition) - Travaillez en ligne avec OneDrive, SharePoint, Teams, Planner et Outlook Microsoft 365 (anciennement appelé Office 365) est la solution en ligne de Microsoft® qui regroupe plusieurs services permettant de travailler en ligne et à plusieurs dans un environnement sécurisé. Ce livre couvre l'ensemble des abonnements proposés par Microsoft®, il s'adresse donc aussi bien aux particuliers qu'à toute personne disposant de Microsoft 365 dans un cadre professionnel. Il débute par une découverte de l'environnement Microsoft 365 et de la page de profil Delve puis détaille les différents espaces de travail permettant le travail en mobilité et le travail collaboratif : l'espace de stockage en ligne OneDrive, les sites d'équipe SharePoint Online (bibliothèques de documents, pages Wiki, listes de tâches, calendrier, forum de discussions, annonces...), le travail en équipe avec Teams et la gestion des tâches et des projets avec Planner. La partie suivante vous présente en détail l'application Outlook pour le Web : la messagerie Courrier, le gestionnaire de carnets d'adresses Contacts, le Calendrier et le gestionnaire de tâches To Do. Un livre de la collection Solutions Business : Microsoft 365 au quotidien - Mises en situation, conseils et bonnes pratiques (2e édition) Avec Microsoft 365, Microsoft offre aux organisations la possibilité de repenser leur mode de travail notamment en matière de productivité, de collaboration et de travail à distance. En effet, les outils proposés par Microsoft 365 bouleversent la manière de travailler des collaborateurs et proposent des fonctionnalités avancées facilitant la collaboration et le travail en mobilité. L'appropriation de ces nouveaux modes de travail est devenue primordiale pour les collaborateurs qui souhaitent devenir de véritables acteurs dans la transformation digitale de leur organisation. Au travers de différentes mises en situation, de conseils et de bonnes pratiques, ce livre a pour vocation de répondre à des problématiques précises et concrètes rencontrées quotidiennement par les collaborateurs : Quels outils choisir en fonction des besoins et du contexte ? - Comment communiquer et échanger des informations efficacement ? - Comment organiser et participer à des réunions à distance ? - Comment gérer un groupe et travailler ensemble ? - Comment planifier et gérer un projet de manière collaborative ? - Comment produire, partager et collaborer autour de documents ? - Comment produire et travailler en mobilité dans les meilleures conditions ? -Comment gagner en efficacité personnelle ? Il s'agit d'exploiter au mieux les nombreuses applications disponibles avec Microsoft 365 (OneDrive, SharePoint, Outlook, Teams, Yammer, Delve, Planner...) afin de vous permettre d'améliorer votre efficacité professionnelle en vous guidant dans la mise en oeuvre au quotidien de ces nouveaux modes de travail.

06/2021

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Littérature érotique et sentim

Mémoires de Dolly Morton. Roman érotique sur fond de guerre de Sécession

Le courage d'une jeune femme dans la lutte contre l'esclavage.POUR UN PUBLIC AVERTI. Pendant la guerre de Sécession, la jeune Dolly voyage dans le Sud américain pour ouvrer au réseau de chemins de fer clandestins qui aidait les esclaves à s'enfuir. Capturée, réduite en captivité et condamnée sur la place publique, elle est forcée de devenir la maîtresse du propriétaire d'une plantation. Un classique absolu qui dépeint la traite des êtres humains, les coups de fouet et les violences ayant précédé la guerre civile américaine.EXTRAIT: Pendant l'été de 1866, peu après la signature du traité de paix qui termina la guerre de Sécession, j'habitais New-York, de retour d'une expédition de chasse et de pêche en Nouvelle-Ecosse, attendant le paquebot qui devait me ramener à Liverpool.J'avais alors trente ans à peine, j'étais robuste, bien portant ; encore avais-je une taille qui pouvait passer pour avantageuse près de six pieds !Mon esprit aventureux et ma curiosité à l'endroit de ce qui m'était inconnu me poussèrent, durant mon séjour à New-York, à parcourir la cité en tous sens, explorant de préférence les plus vilains quartiers de la capitale du Nouveau Monde. Au cours de mes pérégrinations je fis des études de mours assez curieuses ; j'ai conservé soigneusement des notes qui, peut-être un jour, formeront la relation complète de mes aventures. Cependant, à titre d'essai, je détache cette page du livre de ma vie.Un après-midi, vers cinq heures, j'étais entré à Central Park afin de m'y reposer un peu en fumant un cigare. Nous étions en pleine canicule ; le soleil déclinait vers l'ouest, éclatant encore de toute sa lumineuse splendeur dans un ciel d'un bleu cru. Oisif, je regardais indifféremment les promeneurs, lorsque mon attention fut attirée vers une jeune femme assise sur le banc près duquel je flânais ; elle était absorbée dans la lecture d'un livre qui paraissait l'intéresser vivement. Elle pouvait avoir vingt-cinq ans ; son visage, d'un ovale régulier, était charmant, et de sa physionomie se dégageait un caractère de douceur infinie.A PROPOS DE L'AUTEUR : C'est sous le pseudonyme collectif de Jean de Villiot, qu'Hugues Rebell a signé Mémoires de Dolly Morton. Romancier et poète méconnu, Hugues Rebell (1867-1905) est souvent considéré comme un auteur érotique dont on ne retient généralement qu'un seul titre, Les nuits chaudes du Cap Français (1902), qui lui a valu le prix Nocturne en 1966 à titre posthume.A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Littérature érotique et sentim

Thérèse philosophe. Ou Mémoires pour servir à l'histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Eradice

Sous couvert d'une apologie du plaisir, ce roman érotique est une protestation contre l'intégrisme religieux.POUR UN PUBLIC AVERTI. Paru en 1748, Thérèse Philosophe rapporte la relation entre une jeune femme et un prêtre de trente ans son aîné. Les dialogues entre les protagonistes sur des thèmes philosophiques alternent avec des scènes érotiques. Car s'il a été considéré comme un roman licencieux à sa sortie, le texte dénonce surtout l'influence pernicieuse du clergé sur les femmes et les esprits libres, et revendique le droit des corps à disposer d'eux-mêmes. Un classique érotique et philosophique, contemporain du siècle des Lumières.EXTRAITQue de combats, mon cher comte, il m'a fallu rendre jusqu'à l'âge de vingt-trois ans, temps auquel ma mère me retira de ce maudit couvent ! J'en avais à peine seize lorsque je tombai dans un état de langueur qui était le fuit de mes méditations. Elles m'avaient fait apercevoir sensiblement deux passions en moi, qu'il m'était impossible de concilier : d'un côté j'aimais Dieu de bonne foi, je désirais de tout mon cour le servir de la manière dont on m'assurait qu'il voulait être servi, d'un autre côté je sentais les désirs violents dont je ne pouvais démêler le but. Ce serpent chiant se peignit sans cesse dans mon âme et s'y arrêtait malgré moi, soit en veillant, soit en dormant. Quelquefois, tout émue, je croyais y porter la main, je le caressais, j'admirais son air noble, altier, sa fermeté, quoique j'en ignorasse encore l'usage. Mon cour battait avec une vitesse étonnante et, dans le fort de mon extase ou de mon rêve, toujours marqué par un frémissement de volupté, je ne me connaissais presque plus : ma main se trouvait saisie de la pomme, mon doigt remplaçait le serpent. Excitée par les avant-coureurs du plaisir, j'étais incapable d'aucune autre réflexion : l'enfer entrouvert sous mes yeux n'aurait pas eu le pouvoir de m'arrêter. Remords impuissants, je mettais le comble à la volupté !A PROPOS DE L'AUTEURJean-Baptiste de Boyer ou le Marquis d'Argens (1704-1771) est un écrivain français inspiré par la philosophie des sceptiques. Il mène une jeunesse licencieuse en compagnie des actrices de théâtre et, à 15 ans, il décide de suivre une carrière militaire malgré l'opposition de son père, qui le déshérite. Lorsqu'il atteint la quarantaine, Boyer d'Argens est remarqué par Frédéric II de Prusse qui le fait venir à sa cour en tant que directeur général de son Académie des sciences. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Sciences historiques

Chronique du Mont Sainte-Sainte Odile de 1789 à 1883

Le mont Sainte-Odile a traversé de 1789 à 1883 une des périodes essentielles de son histoire. Vendu comme Bien National lors de la révolution, passant de mains en mains, le couvent échappa en effet, de manière presque miraculeuse, à la destruction que connurent tant d'autres monuments historiques. Après son rachat pas l’Évêché de Strasbourg en 1853, le mont Sainte-Odile connut plus de quinze années fastes de restauration, de construction, et de réorganisation tant sur le fond que sur la forme. Ces années furent marquées aussi par l'afflux, sans cesse croissant, des pèlerins et des touristes à la suite, en particulier, de la construction de la route depuis Ottrott passant par Klingenthal en 1856 et de la voie de chemin de fer de Strasbourg à Barr inaugurée en 1864. En 1870, fut achevé un nouvel étage du couvent construit pour augmenter la capacité d'accueil de pensionnaires, puis ce furent, à Strasbourg et dans la région, les désastres de la guerre qui épargnèrent toutefois le mont Sainte-Odile, et l'Alsace annexée par l'Allemagne en 1871. L'édition de cette chronique manuscrite inédite du mont Sainte-Odile de 1789 à 1883, jalousement conservée à la bibliothèque ancienne du couvent, paraissait indispensable tant il s'agit d'une source exceptionnelle pour l'histoire de ce haut lieu. Débutée et rédigée principalement pas le Vicaire Général Nicolas Schir (1794 – 1864), elle fut poursuivie par le Vicaire Général Ignace Rapp (1807 – 1886), après la mort de N. Schir en 1864. La chronique offre une mine de données originales sur le pèlerinage, l'église et les chapelles, les bâtiments du couvent et de l’hôtellerie, la décoration intérieure et l'ameublement, les commandes artistiques, les découvertes archéologiques, ou les activités agricoles et forestières. Relatant de manière très vivante de nombreux détails de la vie quotidienne du pèlerinage, dans la langue française très agréable de l'époque, l'ensemble est aussi un apport marquant pour l'histoire religieuse régionale, pour l'histoire des mentalités, et pour l'histoire de l'art. Le travail d'édition a pris en compte 2 exigences fondamentales : d'un part, la rigueur d'une retranscription intégrale et fidèle du texte du manuscrit, et, d'autre part, la nécessité d'annotations complémentaires. Près de 600 notes apportent des commentaires et autant d'éclairage originaux et précieux sur de multiples aspects historiques, biographiques, architecturaux, et artistiques. Plus d'une cinquantaine d'illustrations, pour beaucoup peu connues, datant de l'époque concernée de 1798 à 1883 ont été réunies et rajoutées afin d'illustrer l'état des lieux et des bâtiments évoqués, et de comprendre et de suivre leurs transformations. Suivant l'évolution des techniques d'imprimerie, il s'agit successivement de gravures sur cuivre, puis de lithographies pour l'essentiel de la période, et enfin de gravures sur bois de bout.

07/2011

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Littérature érotique et sentim

Libertà - Tome 1. La perle corse

Le poids des traditions sera-t-il plus fort que sa soif de liberté ? Dans la Corse des années 20, les femmes ne connaissent pas encore la liberté et l'autonomie. Lisandra, jeune femme pleine de passion, rêve pourtant d'y avoir accès. Son talent extraordinaire pour la musique lui permettra de quitter son île natale. Durant ce court voyage, elle rencontrera Uguet et aura l'occasion de jouer une première fois face à un public. A son retour au domaine familial, le désir de revoir Uguet et le besoin de vivre de sa passion s'allieront et rien ne l'arrêtera dans la conquête de cette liberté. Deux passions, deux familles, deux terroirs et deux métiers ancestraux et toujours vivants... Eloise Casbert nous fait voyager de manière surprenante grâce à son sens du détail poussé et ses personnages attachants. EXTRAIT Tous sortent alors sur le pas de la porte. Il y a Bertoun et Vittori , les parents, Marie, la veuve de Giloun, et le petit Tonin et enfin Uguet. Ce dernier s'avance vers la carriole pour saisir les rênes de Blandine. La carriole s'immobilise. Uguet remet les rênes à Tonin qui les tient fièrement. Uguet embrasse sa soeur qui se penche vers lui. Puis il serre la main d'Yvoun. Enfin ses yeux se portent sur les deux passagers. Le jeune homme lui tend la main en souriant mais Uguet sent de la méfiance dans son regard et de la retenue dans sa poignée de main. Il ne comprend pas pourquoi mais il répond chaleureusement malgré tout. - Battistu Leccia, bâtisseur à Corte, annonce-t-il, et voici ma soeur Lisandra. Uguet tourne la tête et rencontre deux yeux noirs pétillants de vivacité et de curiosité. Il lui tend la main à son tour. Battistu intervient sous le regard gêné de la jeune fille. - Un jeune célibataire ne touche pas à une jeune fille. Il comprend le message et le prend avec bonne humeur. - Eh bien, bonjour et bienvenue à la demoiselle intouchable. Lisandra reçoit le sourire franc et radieux comme une lumière dans le sombre tunnel de sa vie. Heureusement Battistu, occupé à descendre de la carriole, n'a pas vu les échanges de regard entre les deux jeunes gens. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "C'est un roman qui parle de quête de liberté, de musique et de réalisation de ses rêves". - La Bibliothèque de Bichette sur Babelio "Le livre fait passer un beau message de liberté, d'indépendance et d'égalité". - Les Chroniques d'Océane Instagram A PROPOS DE L'AUTEURE Proche de la nature et adorant voyager, Eloise Casbert met aujourd'hui ses deux passions au service de l'écriture qu'elle pratique "à tâtons" depuis l'adolescence. Originaire du Var, elle s'exprime au travers de romances dans lesquelles elle met en scène les métiers, les familles, les paysages de son terroir. Son premier roman La perle corse ouvre la trilogie Libertà dont le deuxième tome Le réseau Drake est à paraître.

05/2020

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Littérature française

Le vrai livre des femmes

Le vrai livre des femmes. Eugénie Niboyet Date de l'édition originale : 1863 Issue d'une famille lettrée et bonapartiste, Eugénie Niboyet (1799-1882) se défi nit elle même comme une " enfant de l'Empire " . D'abord marquée par la pensée saint-simonienne, mouvement à la fois spirituel, social et politique qui voyait dans l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat, elle oeuvre pour sensibiliser les ouvriers à cette doctrine dont elle-même s'éloigne dès lors que les femmes sont exclues de la hiérarchie en 1831. Elle s'oriente alors vers le fouriérisme, autre utopie socialiste en quête d'une société idéale. Eugénie Niboyet entame en parallèle une carrière littéraire à Paris, écrivant quelques pièces de théâtre, puis s'exile à Lyon en 1833, où elle fonde Le Conseiller des femmes, premier hebdomadaire féministe de province qui s'adresse avant tout aux femmes du peuple, avec pour vocation de leur apporter savoir et instruction. Elle s'impose dès lors comme une jour naliste et une femme de presse engagée, et sera à l'origine de la création de nombreux titres. La révolution de 1848 fait naître un nouvel espoir de liberté pour les femmes, qui entrevoient la possibilité de s'affranchir de cette société encore trop conservatrice. Eugénie Niboyet prend une place décisive aux côtés de celles que l'on désigne comme " les femmes de 1848 " et qui entendent, comme l'écrit Tocqueville, " niveler la plus ancienne des inégalités, celle de l'homme et de la femme " . Dans l'élan suscité par cette révolution, Eugénie Niboyet fonde La Voix des femmes, quotidien militant qui s'affi rme dès le premier numéro "journal socialiste et politique, organe des intérêts de toutes" . La parution prend fi n en 1852, peu après le coup d'Etat de Napoléon III, le retour à l'autoritarisme et la censure de la presse. Publié en 1863, Le Vrai Livre des femmes revient notamment sur les évènements de 1848 et sur l'aventure éditoriale que fut La Voix des femmes. Il s'agit également d'une réponse à un ouvrage publié quelques années plus tôt par une certaine Comtesse Dash : en contradiction avec les aspirations progressistes de ce siècle qui voulaient faire d'elles " des guerrières, des politiques, des lutteuses " , la Comtesse Dash rappelle que les femmes ne peuvent - et ne doivent - s'épanouir que par le mariage. Eugénie Niboyet s'oppose à ce discours réactionnaire et met en lumière tout le chemin qu'il reste à parcourir pour parvenir à l'égalité entre hommes et femmes. Cet ouvrage illustre pleinement le combat féministe qu'Eugénie Niboyet n'a eu de cesse de mener et d'incarner tout au long de sa vie. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1863 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2021

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Accessoire de mode

The Adidas Archive. The Footwear Collection, Edition français-anglais-allemand

Il y a plus de 100 ans, les frères Dassler, Adolf ("Adi") et Rudolf Dassler créaient leur première paire de chaussures. Des centaines de modèles révolutionnaires, de moments épiques et de collaborations prestigieuses plus tard, ce livre présente un bilan en images des chaussures Adidas, à travers presque 200 modèles. Pour poursuivre leur développement et adapter ses produits aux besoins spécifiques des athlètes, Dassler leur a demandé de lui retourner leurs chaussures après les avoir utilisées, et toutes les chaussures ont finalement terminé dans son grenier (aujourd'hui encore, de nombreux athlètes retournent leurs chaussures à Adidas, en guise de remerciement après avoir gagné un titre ou battu un record). Cette collection constitue désormais les Adidas archive, l'une des plus grandes, si ce n'est la plus grande collection de tous les fabricants d'équipements de sport-que les photographes Christian Habermeier et Sebastian Jäger ont documenté dans les moindres détails pendant des années. Utilisant les meilleures techniques de reproduction, ces images révèlent les plus fins détails autant que les taches, les déchirures, les réparations, les traces d'herbe, les autographes estompés par le temps. Tout est là, immuable et photographié en très haute résolution-et, à travers les images, ce sont les histoires personnelles de chacune des personnes qui ont porté ces chaussures qui sont mises en lumière. On rencontre les chaussures portées par l'équipe de football d'Allemagne de l'Ouest durant la "miraculeuse" coupe du monde de 1954 et celles portées par Kathrine Switzer lors du marathon de Boston en 1967, avant que les femmes ne soient officiellement autorisées à y participer ; des collaborations avec des stars comme Madonna, Raf Simons, Stella McCartney ou Yohji Yamamoto ; de même que des techniques et matériaux innovants de la marque. Accompagnée de textes d'experts, chaque image nous explique le pourquoi et le comment, mais exprime aussi la puissance d'Adidas. Ce que l'on découvre va plus loin que le pur design-au final, ce sont juste des chaussures portées par ceux qui les ont aimées-, elles sont aussi les premiers témoins de nos sports, du design et de notre histoire culturelle, des débuts des frères Dassler et la création d'Adidas à nos jours. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

05/2023

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Autres

Philosophia Scientiae Volume 26 N° 2/2022 : Patrimolialisation des mathématiques (XVIIIe-XXe siècles)

L'objectif de ce dossier thématique est de mettre en perspective historique la manière dont les mathématiques sont patrimonialisées, c'est-à-dire d'évaluer comment elles s'inscrivent dans le temps en enregistrant et en préservant les savoirs qu'elles produisent. Si toutes les disciplines scientifiques entretiennent et ont entretenu, historiquement, un rapport à leur mémoire et à leur histoire, les mathématiques ont ceci de particulier qu'elles sont essentiellement cumulatives. Une fois validés, leurs résultats ne sont généralement pas remis en cause. De ce fait, les mathématiques du passé continuent à être des outils actifs de connaissance pourvu que les acteurs du présent en aient gardé la trace. Cette prégnance n'est pas propre aux institutions académiques. Elle est manifeste dans l'enseignement comme dans les métiers faisant appel aux mathématiques. Ce dossier pose donc la question du rapport des communautés mobilisant les mathématiques aux modes d'expression savantes et culturelles dont celles-ci peuvent faire l'objet. Ce dossier rend compte, dans le temps long, des processus de patrimonialisation à l'oeuvre en mathématiques et repère les acteurs principaux et les figures tutélaires, afin de comprendre ce qui "fait" patrimoine à une époque et pour une communauté données. Certains articles analysent les usages de ce patrimoine : d'une part, la façon dont il est utilisé pour faire des mathématiques, tant dans le domaine de la création que dans celui de la transmission ; d'autre part, la façon dont ce patrimoine est mobilisé pour forger l'identité d'un groupe ou pour accroître la légitimité et la visibilité de la discipline. Les articles s'organisent autour des orientations suivantes : -Communautés et lieux. Certains auteurs cherchent à comprendre la manière dont des communautés identifient les ressources qu'elles estiment important de conserver et de transmettre (notamment par l'organisation d'enseignements ou la mise en oeuvre de projets encyclopédiques), mais aussi comment elles s'organisent en fonction des ressources disponibles (bibliothèque, école de recherche, etc.), et comment ce patrimoine contribue à construire des identités collectives. -Supports et traces. D'autres ont interrogé les traces qui font l'objet d'une patrimonialisation en mathématiques, à travers l'étude de supports (écrits, graphiques, visuels, matériels) conçus pour s'inscrire dans la durée ou destinés à transmettre des connaissances considérées comme essentielles. Cerner ce qui fait patrimoine invite ici à s'intéresser aux processus de construction de filiations, aux modalités de sélection et de légitimation de ce qui constitue, dans un espace social donné, de "bons" savoirs, des "bonnes" pratiques, de "bons" gestes et usages. -Circulations. Enfin cela amène à questionner les échelles et les formes de circulation, dans le temps comme dans l'espace, des supports des connaissances mathématiques. Ces supports peuvent en effet traverser les frontières géographiques et institutionnelles, faire l'objet d'une traduction ou d'une adaptation, et contribuer ainsi à la diffusion d'un patrimoine initialement localisé, à sa pérennisation mais aussi à son évolution.

06/2022

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Cosmologie - Histoire

NASA archives

Le 1er octobre 1958, la première agence spatiale civile mondiale est fondée pour riposter en urgence contre le lancement de Spoutnik par l'Union soviétique un an plus tôt. En 10 ans, la National Aeronautics and Space Administration, universellement connue sous l'acronyme NASA, est passée d'un modeste groupe de chercheurs, menant des expériences avec de petites fusées converties, à l'une des plus importantes entreprises technologiques et managériales jamais créée, capable d'envoyer des humains sur la Lune à bord d'énormes fusées et de disperser des robots explorateurs sur Vénus, Mars et plus loin encore. Malgré les quelques revers tragiques qui ont jalonné l'histoire de la NASA, le projet d'alunissage Apollo demeure emblématique de l'ingéniosité américaine ; ses navettes spatiales ailées ont été le fer de lance de la station spatiale internationale et son stupéfiant arsenal de satellites astronomiques, d'atterrisseurs robotiques et de programmes d'observation de la Terre ont transformé notre compréhension du cosmos, et de la place qu'y occupe la planète fragile que nous habitons. Au fil des 60 années d'existence de la NASA, les images ont joué un rôle crucial. Qui, aujourd'hui, n'a jamais été fasciné par les prises de vues de l'univers réalisées par le télescope spatial Hubble, ou les panoramas de Mars, d'une netteté extraordinaire, collectés par les rovers de surface de la NASA ? Qui a oublié les clichés des hommes marchant sur la Lune ? Ce volume compact est dérivé de notre édition format XXL, qui a été réalisée en collaboration avec la NASA, et réunit des centaines de photos historiques et des schémas de conception, scannés et remasterisés grâce aux techniques les plus perfectionnées. Les textes signés du journaliste scientifique Piers Bizony, de l'ancien historien en chef de la NASA Roger Launius et de l'auteur à succès et spécialiste d'Apollo Andrew Chaikin, accompagnés d'une liste détaillée des principales missions spatiales humaines et robotiques, complètent cette exploration exhaustive de la NASA, de ses premières heures aux nouveaux systèmes spatiaux qu'elle élabore aujourd'hui pour l'avenir. Les Archives de la NASA est bien plus qu'une captivante histoire illustrée du programme spatial américain. C'est aussi une méditation profonde sur les raisons pour lesquelles nous explorons l'espace et la direction que nous donnerons à cette aventure sans égal dans les années à venir. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

01/2023

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Histoire du cinéma

Ils y viennent tous... au cinéma ! L'essor d'un spectacle populaire (1908-1919)

L'ouvrage propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de " Belle Epoque " (1908-1919), moment charnière de l'histoire du cinéma en France. Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression Il fut un temps où le cinéma s'appelait le ci-né-ma-to-graphe. A la veille de la Première Guerre mondiale, on parle déjà de cinéma puis très rapidement le sympathique diminutif " ciné " fait son apparition. Une époque, celle des années 1910, où " aller au ciné ", comme on disait alors, était une sortie fréquente, une joie évidente, un plaisir intense, une expérience sensible particulièrement riche pour un public socialement de plus en plus diversifié. Considérant la tranche chronologique 1908-1919 comme un moment charnière de l'histoire du cinéma en France, ce livre propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de la " Belle Epoque ". Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression qui cherche sa place dans le champ culturel. Les années étudiées sont décisives dans la mise en place des modalités du spectacle cinématographique. C'est-à-dire dans l'élaboration d'une activité industrielle, commerciale et d'une pratique culturelle spécifique préfigurant ce que nous connaissons aujourd'hui. Une expression de 1917, " Ils y viennent tous... au cinéma ! ", donne son titre au livre. Elle traduit d'abord et avant tout l'engouement suscité par un loisir de plus en plus populaire. En effet, la faveur du public se porte massivement sur ce média moderne et les vedettes qu'il valorise. C'est ce que d'aucuns appellent " la folie du cinéma ". Le titre renvoie également à l'intérêt que le cinéma suscite auprès des metteurs en scène, des décorateurs, des costumiers, des comédiens venus du théâtre ou du music-hall, mais aussi des peintres et des musiciens pour qui le cinéma est un nouveau tremplin. Des journalistes, des intellectuels, des écrivains et des poètes veulent désormais écrire ou créer pour l'écran en prenant en considération ses possibilités artistiques. A ceux-là, il convient d'ajouter, bien sûr, les banquiers, les industriels, les politiques, les militaires, les scientifiques, les laïcs et les religieux qui réalisent tous combien les usages du cinéma peuvent être intéressants, en instruisant, en distrayant ou pour encadrer la foule. C'est à cette période extraordinairement riche que l'ouvrage redonne vie par le biais d'une belle iconographie constituée de documents et d'objets issus des collections de plusieurs institutions patrimoniales (Cinémathèque française, CNC, BnF, Musée Albert-Kahn, BHVP, ECPAD, Musée Gaumont, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bilipo, Archives départementales de la Gironde, Bibliothèque Jacques Doucet, Cinémathèque de Toulouse).

12/2021

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Littérature étrangère

Le manuscrit du Dr Apelle. Une histoire d'amour

"Imaginez Le Chant de Hiawatha écrit par Nabokov et vous aurez une idée du feu d'artifice linguistique et de la grâce de la prose de ce livre extraordinaire". Edmund White. Le docteur Apelle, spécialiste des langues anciennes, s'est pour ainsi dire retiré du monde et se consacre à l'étude. Lorsqu'il découvre parmi les rayonnages d'une bibliothèque un vieux manuscrit qui bouleverse son existence : ce conte étrange, dont il entreprend la traduction, retrace le destin de deux jeunes Indiens au début du XIXe siècle. Et, pour la première fois de sa vie, cet homme prend conscience qu'il n'a jamais connu le véritable amour... A mi-chemin entre la quête métaphysique et la légende initiatique, David Treuer poursuit avec ce nouveau roman une oeuvre rare et ambitieuse. Tantôt enchanteur, tantôt mystérieux, Le Manuscrit du docteur Apelle nous plonge au coeur de deux histoires : l'une nous entraîne dans les profondeurs de la forêt mythologique, l'autre nous invite à parcourir les labyrinthes de la littérature. Et à nous interroger sur la seule chose qui puisse encore surprendre l'homme : ses sentiments. "David Treuer célèbre l'amour, notre amour de l'autre, notre amour de la terre, notre amour des histoires, la façon dont nous donnons du sens à la vie". The Los Angeles Times. "Sur le thème de l'enfant sauvage, un hymne à l'innocence et à la beauté de la nature par un nouveau virtuose des lettres américaines. Magnifique. [... ] Le Manuscrit du docteur Appelle est un tour de force qui réconcilie Sitting Bull et Italo Calvino, le Truffaut de L'Enfant sauvage et les chants sacrés des communautés ojibwa". André Clavel, L'Express. "Conteur né, David Treuer surprend, émeut et enchante avec un singulier roman dans lequel il faut se laisser glisser. Le voyage en vaut la peine". Alexandre Fillon, Lire. "Le Manuscrit du Dr Apelle est un livre qui rassemble tous les autres, une sorte de cheval de Troie brillamment maîtrisé. [... ] Une réflexion magistrale, aussi, sur les livres, ceux qui les écrivent et ceux qui les lisent, sur la manière dont amour et littérature sont intimement liés". Vanessa Postec, Transfuge. "David Treuer nous livre ici un véritable chef-d'oeuvre [... ]. Voici vraiment une bonne nouvelle du côté de la collection Terres d'Amérique : David Treuer est de retour". Célia Vianney (librairie Cultura, Valence), Page des libraires. "Le Manuscrit du Dr Apelle s'inscrit dans une ambitieuse confrontation entre la littérature et la vie, la pensée et la sensualité. David Treuer confirme son élégance, sa force". Martine Laval, Télérama. " Un roman que son traducteur a qualifié de cadeau de beauté . C'est tout dire. " Le Progrès. " Le Manuscrit du docteur Apelle est un petit joyau. Comme tous les contes. Longtemps après la dernière page, on se surprend à le lire, à le relire. Pour en garder le mystère. Un bonheur. " La Voix du Nord.

04/2007

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Esotérisme

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (Éd.1852)

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (3e édition) / par M. le baron Du Potet Date de l'édition originale : 1893 Issu d'une famille de l'aristocratie bourguignonne, Jules Du Potet de Sennevoy (1796-1881) raconte avoir été sensible très top dans sa jeunesse aux ondes et aux fluides qui l'entouraient. 1815 est une année aussi importante que symbolique à ses yeux : d'abord parce que c'est l'année de la mort de Mesmer, le fondateur de la théorie du magnétisme animal, mais aussi parce que c'est à cette époque qu'il découvre précisément le mot " magnétisme " . C'est pour lui une révélation : il est enfin en mesure de nommer, d'identifier et de comprendre les capacités extraordinaires qu'il a développées depuis l'enfance. S'ensuivent alors des années d'apprentissage, tant en autodidacte qu'auprès des grands maitres tels Deleuze et Puységur. Raillé par les défenseurs d'une médecine savante et élitiste, Du Potet ne tarde pourtant pas à affermir sa réputation de guérisseur par magnétisation grâce aux soins qu'il prodigue avec succès, notamment à l'Hôtel-Dieu. Cet ouvrage se fait l'écho de ce parcours atypique autant que des grandes découvertes qui l'on jalonné. Du Potet fait état de ses propres recherches, tant historiques qu'expérimentales. Il détaille un très grand nombre d'expériences visant à démontrer l'existence et le pouvoir de la Magie, pour dans un second temps en divulguer les principes fondateurs. La Magie dévoilée est une somme riche et foisonnante indispensable pour qui entend comprendre tous les phénomènes occultes qui échappent à nos sens et à notre intellect. Les possibilités offertes sont infinies, Du Potet concluant par ces mots : " La magie est un moyen, le magnétisme ouvre toutes les serrures [... ]. Tout ce que nous avons dévoilé dans cet ouvrage est dû à ce mécanisme, et on le sent trop, la porte des merveilles ne fait que de s'ouvrir ; que sera-ce donc lorsque vous tous qui me lisez aurez apporté votre tribut de matériaux à l'édifice dont je viens de poser les fondements ? " Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Pléiades

Histoire de ma vie. Volume 1

Vénitien, beau parleur, imposteur, séducteur, homme de lettres, Casanova est apparemment l'une de ces figures d'aventuriers qui traversent le XVIIIe siècle. Voyageur infatigable, parfois pourchassé par la police, il franchit les frontières, change d'apparence selon les circonstances, et même de nom : Eupolemo Pantaxeno, Paralis lorsqu'il pratique l'occultisme et la magie, M de Farussi lors de son voyage en Russie, Antonio Pratolini lorsqu'il devient "mouchard" au service des inquisiteurs de Venise, ceux-là mêmes qui l'emprisonnent sous les Plombs, ou encore chevalier de Seingalt, titre dont il signe l'Histoire de ma vie. Sa dernière aventure - celle qui le rend à jamais mémorable - est en effet l'écriture de ses mémoires, kaléidoscope offrant le portrait fragmenté de l'homme "le plus vivant de tous les vivants" (Zweig). Né dans la ville du théâtre et du carnaval, fils de comédien, Casanova s'y fait le metteur en scène de sa propre vie. Dans un français teinté d'italien, langue chatoyante dans laquelle il voyait la "physionomie" propre de son style, il y exhorte à un hédonisme jouisseur. À sa mort, il laisse un manuscrit de quelque 3 700 feuillets. Acquis en 1821 par l'éditeur F-A Brockhaus, celui-ci sera jugé scandaleux ou, à tout le moins, impubliable en l'état, et ne sera livré au public qu'une fois traduit, révisé, amendé. Si l'Histoire de ma vie a séduit Stendhal, Musset, Kafka, jusqu'à Cendrars qui y voyait "la véritable Encyclopédie du XVIIIe siècle", des générations de lecteurs n'ont rencontré Casanova qu'à travers le prisme déformant d'éditions tronquées. Le manuscrit autographe, désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France, est longtemps demeuré inaccessible. Il ne fut publié qu'en 1960. Mais sa composition un peu primesautière, parfois déroutante (tomes de longueur inégale, découpage tantôt en chapitres, tantôt en fragments), toujours soucieuse pourtant de la cohérence du récit, est encore inconnue du public. Elle est ici proposée sans remaniements, pour la première fois. On en donne une transcription aussi fidèle que possible, en conservant la disposition, la ponctuation et, bien entendu, les italianismes de Casanova. Des notes de bas de page fournissent la "traduction" des mots ou des passages pouvant faire difficulté, ainsi que la version française des citations latines (ou autres) insérées dans le texte. C'est aussi en bas de page que figurent les principaux repentirs de Casanova, qui portent témoignage de son travail d'écrivain et livrent, parfois, le fond de sa pensée. Il s'agissait, en somme, de respecter une oeuvre longtemps malmenée. On espère par là renouveler l'image de Casanova : au-delà des représentations mythiques qui firent sa fortune, montrer le témoin précieux, extraordinairement vivant, de son siècle, l'intellectuel pénétré de la pensée des Anciens comme de celle de son temps, l'écrivain nourri de littérature, l'éblouissant conteur.

03/2013

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Sciences historiques

Archéologie de l'inversion sexuelle "fin de siècle"

Georges Hérelle (1848-1935) n'était connu jusqu'alors que comme le traducteur en français du poète italien Gabriele D'Annunzio et comme un grand collectionneur de Pastorales Basques. Mais ce professeur de philosophie a une autre passion ; il est en effet fasciné très tôt par le sujet de l'inversion sexuelle. Il en devient un des premiers grands savants, un chercheur passionné, un archiviste exceptionnel. A dix-sept ans, dès son arrivée au Collège Sainte-Barbe à Paris, il rencontre Paul Bourget, le futur académicien, et tombe "passionnément" amoureux de lui. Leur correspondance, qu'Hérelle archive et au sujet de laquelle il maintient, toute sa vie, la plus grande discrétion, donne un accès privilégié aux milieux sociaux et littéraires des homosexuels à la fin du Second Empire. "A Rome, j'ai demandé à Monte, petite tapette avec qui j'ai causé deux soirées, quels étaient à sa connaissance les lieux où la pédérastie était la plus répandue ?" Hérelle conserve ainsi, dans son journal de voyage de septembre 1890, les détails de sa rencontre avec le jeune prostitué. Dans son journal de 1896, il écrit : "Naples me séduit toujours, me séduit comme un vice". Ce sont plus précisément les histoires que les prostitués racontent qui séduisent Hérelle, au cours de la dizaine d'années qu'il fait ses enquêtes archéologiques en Italie. Il en garde la trace méticuleusement. Les séjours à Rome et à Naples lui permettent également de se procurer toutes sortes de documents liés à ses investigations sur l'inversion sexuelle : cartes postales, brochures, photographies de garçons nus, etc. Tout ce matériel "italien" s'ajoutera aux archives de l'autre enquête, entreprise vers 1885 et encore plus ambitieuse, auprès de ses amis homosexuels en France. A l'aide de questionnaires, Hérelle les interroge sur leurs liaisons amoureuses. L'analyse qu'il fait, dans ce contexte, de ses propres sentiments ne manque pas de finesse : "J'ai pensé sincèrement pour mon compte en bien des circonstances que cet état était un grand malheur. Et néanmoins je suis absolument incapable de m'en détacher, et, hors de ce cercle fatal, rien n'a pour moi d'intérêt réel ; dans ce cercle au contraire, tout me fascine, même ma propre douleur". A la fin de sa très longue vie, Georges Hérelle décide, après quelques hésitations, de déposer presque toutes ses archives sur l'inversion sexuelle (enquêtes, mémoires, notes de voyage, correspondance, albums, manuscrit d'un livre) à la Bibliothèque municipale de Troyes. Inexplorées jusqu'à maintenant, ces archives, d'une richesse extraordinaire, nous permettent un regard étonnant sur le monde et la mentalité des homosexuels à la fin du XIXe siècle. Georges Hérelle : archéologue de l'inversion sexuelle "fin de siècle" contient une collection très importante d'éléments iconographiques et la transcription d'un ensemble de textes remarquables, tous des pièces authentiques et inédites, témoignages d'un homme qui explore, sous de multiples angles, une passion dont il a préféré, semble-t-il, garder le secret.

09/2014

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Littérature érotique et sentim

Juste une mise au point. Romance

Alors qu'elle fait une pause dans son couple, Victoire rencontre Antoine et succombe à ses charmes... Victoire décide un beau matin de quitter son mari car elle ne supporte plus la vie qu'elle mène. Avec l'aide de ses filles et de sa famille, elle va s'inventer une existence à son image en Bretagne, où elle ouvre des chambres d'hôte. Dans sa quête de liberté, elle succombe aux charmes d'Antoine, dans les bras duquel elle va se découvrir et s'épanouir. Cependant, son mari, Lucas, est bien décidé à la reconquérir. Qui gagnera définitivement le coeur de Victoire ? Qui de Lucas ou d'Antoine parviendra à (re)conquérir le coeur de Victoire ? Laissez-vous surprendre par cette romance pleine de rebondissements et suivez Victoire dans sa quête de liberté. EXTRAIT Victoire s'arrêta un peu avant Rennes, il lui restait environ deux heures de route. Elle but un chocolat chaud, fuma une cigarette, s'étira comme un chat et reprit la route. Son esprit vagabonda et revint sur cette soirée où elle avait tout dit, y compris le plus intime, à ses filles. Ce soir-là, elle et ses filles étaient allées dans une nouvelle brasserie qui venait d'ouvrir en bas des Champs-Elysées. Victoire adorait vivre au centre de cette grande ville, malgré la foule et la pollution. Elle appréciait les facilités que lui offrait la capitale en matière d'évasion. Elle passait un temps fou à se balader au Louvre, dans les bibliothèques, au bord du canal Saint-Martin, aux Tuileries ; le jardin des plantes et le Luxembourg avaient sa préférence. Le repas s'était déroulé normalement, jusqu'au moment du dessert, où Sacha fit allusion à son anniversaire de mariage et demanda à sa mère : - Maman, pourras-tu me garder les petits ce soir-là ? Roméo me concocte une super soirée et je sais qu'il nous a réservé une chambre dans un hôtel très chic ! Avant même de pouvoir répondre, Victoire fut en larmes. Un flot intarissable semblait sortir de ses yeux, ses filles la regardèrent, déconcertées. Leur maman était une femme forte qui ne craquait jamais, surtout pas en public et en plein milieu d'un restaurant. Sarah parla la première : - Maman, que t'arrive-t-il ? C'est le fait de garder les petits de Sacha ? - Si tu ne peux pas, Maman, ce n'est pas grave, une de mes charmantes soeurs se dévouera, dit Sacha, inquiète. Salomé était très gênée de voir sa mère en pleurs, et ne dit rien, elle la prit juste dans ses bras, ce qui eut pour effet de faire redoubler les larmes de Victoire. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Une plume simple, délicate, avec un language à la portée de tous et sa fine touche de new romance. - Evasionlivresque, Babelio Le style d'écriture est fluide, ça se lit tout seul. C'est addictif, l'intrigue est bien menée jusqu'aux dernières pages. - Amelikesbooks, Babelio A PROPOS DE L'AUTEUR Véronique Masagu, maman de trois enfants et originaire de Bretagne, a démissionné de son poste d'assistante de direction pour se consacrer entièrement à l'écriture. Même en abordant des sujets parfois difficiles, elle laisse toujours une grande place à l'amour dans ses romans.

09/2019

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Russie

Voyage au pays des Ze-Ka suivi de Le Chemin vers l’Occident

Les Ze-Ka ou Zeks (abréviation écrite sous la forme "z/k" de "zaklioutchonny kanaloarmeets") ce sont les "détenus-combattants du canal" , ces esclaves d'un des grands chantiers soviétiques du début des années 1930, le canal mer Blanche-Baltique. Le terme désigne par la suite tout détenu des camps du Goulag. Comme l'écrit Julius Margolin : "Le pays des Ze-Ka ne figure sur aucune carte soviétique et ne se trouve dans aucun atlas. C'est le seul pays au monde où il n'y a aucune discussion sur l'URSS, aucune illusion et aucune aberration". Enfin publié par nos soins dans son intégralité en 2010, sous son titre original, le Voyage au pays des Ze-Ka est l'un des plus bouleversants témoignages jamais écrits sur le Goulag. Le livre était précédemment paru, abrégé, en France en 1949 sous le titre La Condition inhumaine, bien avant les chefs-d'oeuvre de Soljénitsyne et de Chalamov. Cet hallucinant récit de cinq années passées dans les camps soviétiques ne le cède en rien à ceux de ses célèbres successeurs, ni pour la qualité littéraire, ni pour l'acuité de pensée et la hauteur de vue avec lesquelles l'auteur s'efforce de donner un sens à son expérience, aux limites de l'humain. "Il est absurde et incompréhensible qu'un livre de l'importance de Voyage au pays des Ze-Ka, [... ], n'ait jusqu'ici jamais pu figurer à sa place dans les bibliothèques : aux côtés de Si c'est un homme, de Primo Levi et des Récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov (entre autres, mais avant tout) ; autrement dit, aux limites et au coeur de ce que la littérature peut révéler de l'espèce humaine" , écrivait dans Libération, Philippe Lançon au moment de sa parution. Douze ans plus tard, notre seul best-seller est devenu un classique de la littérature sur les camps, il a été traduit chez de grands éditeurs en Allemagne, en Pologne, et aux Etats-Unis (préfacé par l'auteur de Terres de sang, Timothy Snyder). Dans sa présentation du livre, en 2010, Luba Jurgenson écrivait : "Margolin fut témoin de cette page de l'histoire encore insuffisamment connue en France qui fait suite au pacte Molotov-Ribbentrop, à savoir la répression soviétique contre les citoyens polonais affluant massivement de la Pologne occidentale et, plus généralement, le nettoyage des confins pratiqué dès le début de l'occupation soviétique sur les territoires destinés à faire partie de l'URSS. Ces purges, qui visaient à la russification des populations, devaient assurer en premier lieu la destruction des élites et des institutions démocratiques, étape déjà réalisée partout ailleurs en Union soviétique". La Russie de Poutine, en se livrant à nouveau à ce qui s>apparente au "nettoyage des confins" de sinistre mémoire, s'est hélas chargée de rendre au Voyage au pays des Ze-Ka une brûlante actualité, et il était donc urgent de rééditer dans une collection de grande diffusion. Pour cette réédition, le livre est augmenté des neuf chapitres dans lesquels, sous le titre "Le chemin vers l'Occident" , l'auteur relate son retour en Palestine depuis Slavgorod, en Asie centrale, où Margolin s'était rendu à sa sortie du goulag, jusqu'à son embarquement à Marseille, en passant par la Pologne où il retourne à Lódz, où il marche au milieu des ombres de ses concitoyens juifs disparus "comme un somnambule" . Et des repères cartographiques qui permettent de suivre ses tribulations.

11/2022