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Histoire de France

Raid de Dieppe (19 août 1942). Berneval, Pourville, Puys, Varengeville

Pour célébrer le 70e anniversaire du Raid sur Dieppe du 19 août 1942, les éditions Heimdal, fortes de 36 ans d'expérience en matière de livres historiques ont décidé de lancer un grand projet. De nombreux articles "dossier" ont été écrits dans 39/45 Magazine. Ils sont restés des références durant des années, pour de nombreux passionnés du Raid, de l'histoire de Dieppe mais aussi par des collectionneurs d'objets abandonnés après les combats ou repoussés par la mer au gré des marées et des tempêtes. Bien qu'étant basée en Basse-Normandie près de Bayeux, les éditions Heimdal ont souhaité marquer cet anniversaire d'une pierre blanche. Une jeune équipe passionnée a décidé de créer un ouvrage contenant le plus grand nombre de photographies et d'objets relatifs au Raid. Ce livre se veut avant tout une référence de ce qu'a pu être cette terrible journée du 19 août 1942. En effet, de très nombreux clichés, pour un grand nombre inédits, viennent appuyer les témoignages souvent durs mais réels de ces combats inégaux où les Alliés, et en majeure partie les Canadiens, ont été jetés violemment contre la forteresse Europe. Grâce à de nombreuses sources (historiques) de l'époque, les deux belligérants ont pu être étudiés et leurs actions ont pu être développées, sans pour autant stigmatiser un camp plus que l'autre. Un aspect, plus thématique que chronologique a aussi voulu être développé. Le Raid de Dieppe, qui a été largement utilisé par la propagande allemande mais aussi britannique, a laissé place à des images et des vérités dures mais néanmoins arrangées. Certains photographies et témoignages, proposés dans cet Album Mémorial, peuvent être choquants mais tel n'est pas leur but. Elles vous sont ici présentées pour simplement dénoncer les décisions absurdes de la guerre et ce qu'elles peuvent engendrer. C'est aussi un hommage aux hommes tombés et une façon de rappeler aux jeunes générations que la paix est une lutte de tous les jours.

08/2012

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Histoire littéraire

Le sceptre et la plume

De Montaigne à François Mitterrand. L'histoire inédite d'une exception française. La France possède une singularité enviée du monde, et sans doute vouée à disparaître : la liaison étroite qu'entretiennent depuis des siècles la politique et la littérature. En quel autre pays, un homme d'Etat estimerait que la légitimité issue du suffrage est rehaussée par le prestige de l'écriture ? En quel autre pays les grands écrivains jugent que leur génie leur octroie le devoir d'éclairer les destinées de la nation et de guider le peuple ? Ce croisement n'a pas été l'exception mais la norme, comme en témoignent par exemple la publication du Mémorial de Sainte-Hélène et celle des Mémoires de Charles de Gaulle dans la bibliothèque de la Pléiade. Du XVIe au XXIe siècle, ce grand livre met en lumière, à travers une galerie de portraits d'hommes politiques qui ont écrit des chefs-d'oeuvre et d'écrivains phares qui ont exercé le pouvoir, cette endogamie paradoxale qui n'a cessé de susciter l'étonnement des étrangers, car elle donne aux mots une résonance et à la politique une élévation, presque une transcendance, qui manque tant aujourd'hui. Du côté des hommes d'Etat, voici Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Mirabeau, Napoléon, Clemenceau, Jaurès, Blum, de Gaulle et Mitterrand, dont l'exercice du pouvoir s'est accompagné des pouvoirs de l'écrit. Parmi les écrivains dont la renommée a été le piédestal des ambitions politiques, voici Montaigne, Chateaubriand, Lamartine, Tocqueville, Hugo, Barrès, Malraux, Senghor... La littérature apparaît tantôt comme le vecteur d'une ambition, tantôt comme le deuil éclatant d'espoirs déçus, tandis que la politique cherche dans la littérature un surcroît de légitimité conjugué à un brevet pour la postérité. Un livre fort, doté d'une écriture superbe ; des portraits ciselés qui convoquent l'ironie de Saint-Simon et ont la profondeur de ceux de Sainte-Beuve.

08/2023

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Ouvrages généraux

Nous n'avons jamais été des enfants

"Six jours par semaine, six heures par jour, souvent le matin, Berthe accueille les visiteurs dans le grand hall d'entrée de Yad Vashem. Debout. Elle s'adresse à eux en hébreu, français, anglais et allemand pour guider, proposer des audioguides, des plans du mémorial... ou des mouchoirs en papier pour essuyer les larmes à l'issue de la visite. Toute sa vie, Berthe s'est tenue debout. En Savoie quand il fallait vivre cachée. A Lyon après-guerre quand elle a dû repartir de zéro avec ses parents. Aujourd'hui encore, à peine tassée, toujours vive et lumineuse, Berthe a pris le temps de s'asseoir avec moi pour me raconter cette incroyable vie commencée il y a presque 90 ans. Elle n'a oublié aucune date, aucun nom, aucun lieu. De la Pologne à Israël en passant par Lyon et la Savoie, je chemine dans des mondes qui n'existent plus : l'Israël des pionniers des années cinquante, la Savoie paysanne des années quarante, la Lyon ouvrière et industrieuse des années trente, le shtetl polonais du début du XXe siècle englouti par l'Holocauste. Sa vie est aussi une leçon de vie". Frédéric Métézeau 1941, Berthe Badehi, 9 ans, juive, doit quitter Lyon et ses parents pour aller se cacher dans un village de Savoie. Avec en poche rien d'autre qu'un faux certificat de baptême, rédigé par un curé ami de son père, elle trouve refuge dans une ferme tenue par une femme qui la protégera envers et contre tout. Après cette enfance cachée, Berthe rentre à Lyon retrouver ses parents. C'est l'après-guerre, l'étrange retour à la "normale" , l'attente de ceux qui ne reviendront pas des camps. Puis l'amour, le mariage et le départ en Israël. Une nouvelle vie, un nouveau pays, de nouvelles guerres aussi. Un récit de vie extraordinaire et lumineux, à la première personne coécrit avec Frédéric Métézeau.

10/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le général Lamarque ou la gloire inachevée

Immortalisé par Les Misérables, le général Lamarque est surtout connu pour ses funérailles qui ont dégénérées en juin 1832, en une insurrection républicaine. Ce personnage haut en couleur est paradoxalement plus connu pour sa mort que pour sa carrière. Qui était-il véritablement alors que Napoléon, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, le cite comme l'un de ses futurs maréchaux s'il était reste sur le trône ? Ce Gascon intrépide et impétueux appartient à cette génération qui a vingt ans au début de la Révolution française et qui, optant pour la carrière des armes, connaît une rapide ascension sociale. Proche des Bonaparte sans appartenir au premier cercle, il est présent à des moments importants de la vie de Napoléon. Durant toute la période impériale, à Naples et en Espagne, il a constamment cherché la reconnaissance de ses services, quitte a tout sacrifier pour triompher dans son insatiable quête de gloire. C'est lui qui reprend Capri aux Anglais. La chute de l'Empire vient briser tous ses espoirs et s'ensuit alors une lente descente aux enfers. Défenseur jusqu'au-boutiste de la gloire napoléonienne, la suite de sa vie sous la Restauration et la Monarchie de Juillet offre à ce militaire dans l'âme un exemple de reconversion réussie dans la société postimpériale. Son élection à la Chambre des députés lui donne une nouvelle chance de servir la nation et l'opportunité de réussir là où il a échoué précédemment comme militaire : faire partie des personnalités qui comptent de son temps. Resté indéfectiblement un homme de 1789, deux carrières se sont offertes a lui : l'une par le sabre, l'autre par le verbe. Défenseur infatigable des droits du peuple et ami constant de la liberté, Lamarque a été, selon Victor Hugo, "aimé du peuple parce qu'il acceptait les chances de l'avenir, aimé de la foule parce qu'il avait bien servi l'Empereur. ". .

06/2021

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Thrillers

Dog Island. Mémoires de l'île aux morts

Sur Dog Island, les secrets sont bien gardés : " Personne n'entre, personne ne sort ", comme dit la devise au-dessus du mémorial érigé autrefois sur " l'île aux morts ". Dog Island : une île sanctuaire, à moins de dix-huit kilomètres de Manhattan. De la Guerre de Sécession à 1940, elle a servi de pénitencier à ciel ouvert. Potter's Field, l'immense plaine qui occupe un tiers de l'île est devenu le plus grand cimetière d'Amérique, où un million de personnes ont été ensevelies : les prisonniers confédérés, puis tous les morts anonymes et les indigents des hôpitaux et des asiles de l'état de New-York. Au début de la Guerre Froide, Dog Island a accueilli les rampes de missiles anti-aériens destinés à protéger New-York. Mais pourquoi l'armée de l'air garde-t-elle des hommes sur l'île alors que l'ancienne base nucléaire est fermée depuis des décennies ? Pourquoi de discrets transbordeurs continuent-ils de décharger des dizaines de cercueils venus du continent ? Odosh'a, la vieille Indienne fantôme qui, selon la légende, hantait Dog Island après le génocide des indiens Algonquiens, est-elle vraiment de retour ? Qui sont ces " 77 vauriens " dont parlent Nick et Leo, les enfants des deux derniers militaires chargés de surveiller les lieux ? Et surtout, qu'a vu Tania Greene, cette jeune artiste en résidence sur Dog Island, de suffisamment terrifiant pour la décider à mettre fin à ses jours ? C'est peut-être dans les passés obscurs de l'île qu'il faut chercher l'explication des étranges événements qui se succèdent aujourd'hui sur Dog Island. Deux détectives de la police de New-York, les lieutenants Kitman et Jaworski, débarquent avec la ferme intention de démêler le vrai du faux. Un thriller à huis-clos, dans une Amérique de l'après-Trump et post-covid, un hommage contemporain aux grands romans claustrophobes d'Agatha Christie, du Meurtre de Roger Ackroyd aux Dix Petits Nègres...

06/2021

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Littérature française

Il m'a été donné d'aller à Corinthe Tome 3 : La méridienne du retour

Philippe Saubadine ne se lasse pas du nomadisme inoculé par ses parents qui l'ont emmené, dès sa prime jeunesse, vivre à Ouargla dans le Sahara algérien. Nous le retrouvons avec son épouse au Cameroun après les émeutes qui ont dévasté la ville de Douala. Lors du décès d'un notable Bamiléké, il est admis à assister à la cérémonie funéraire qui se déroule dans le village natal du défunt. Ces traditions, qui constituent l'essence même du culte des ancêtres et de leur omniprésence, lui font éprouver un profond respect pour ces peuples. Cependant, certaines zones géographiques du pays sont sous la menace de groupes terroristes dont les raids contre les installations en mer avec prises d'otages maintiennent un climat angoissant. Le long séjour africain du couple s'achève lorsque Philippe Saubadine est affecté dans la région béarnaise. Il doit accompagner une mutation industrielle inédite de par son modèle économique et humain dans le cadre de la cession de l'usine de Lacq et des concessions pétrolières et gazières en métropole. L'opération, vigilée par les syndicats et scrutée par les élus, est le dernier défi qu'il relèvera. La maîtrise du temps nouveau lui permet ensuite de converser avec son père. Mais la parole paternelle sur " l'avant " hésite, se fait combat intérieur, parfois impulsive et douloureuse. Les récits, les photos, les documents chargent l'auteur d'un legs mémorial dont il sait que lui seul sera le conservateur et le passeur. Avec ce troisième tome se clôt un siècle de vie d'une famille ordinaire au travers des événements historiques et des conflits mondiaux contemporains. L'écriture a été, pour l'auteur, une délivrance dont les piliers sont la recherche, la reconnaissance, l'hommage et, surtout, le remède à l'oubli : l'oubli par pudeur, par omission, par chagrin, par amertume. Ce récit répond aussi et déjà aux falsificateurs qui tenteront, une fois tous les témoins disparus, de tordre ou de nier les faits, d'arranger ou d'édulcorer l'histoire par ignorance, idéologie, duplicité ou escroquerie.

04/2022

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Royaume-Uni

Princesse Alice de Battenberg. Le tragique destin de la mère du prince Philip

Voici le portrait émouvant d'une princesse au destin hors du commun : Alice de Battenberg, arrière-petite fille de la reine Victoria, nièce de la dernière tsarine de Russie, soeur de Louis Mountbatten, vice-roi des Indes, belle-fille du roi George Ier de Grèce et mère de Philip d'Edimbourg. Arrière-petite-fille de la reine Victoria, Alice de Battenberg a grandi entre l'Allemagne et l'Angleterre. La jeune fille, malentendante de naissance, se marie en 1903 avec Andréas de Grèce et de Danemark, avec qui elle aura cinq enfants dont Philip, futur duc d'Edimbourg. La Première Guerre mondiale puis la guerre gréco-turque conduisent la Grèce au chaos. Chassée de son pays, une partie de la famille s'installe en France, les deux aînées sont confiées à leur grand-mère en Angleterre. Le couple se déchire. Alice tombe dans une profonde dépression. Diagnostiquée, à tort, schizophrène, elle est internée de force par sa mère et son mari. A son grand désespoir, elle ne verra pas son fils grandir et n'assistera pas aux noces de ses filles. A sa sortie de clinique, elle prend ses distances, s'installe en Allemagne où elle dénonce la montée du nazisme. Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint la Grèce pour secourir les plus démunis et cache chez elle une famille juive. Le 20 novembre 1947, Alice assiste au mariage de son fils avec la future reine Elisabeth. De retour en Grèce, elle fonde un couvent et revêt l'habit de nonne. En 1967, après le coup d'Etat militaire, de nouveau contrainte à l'exil, Alice est invitée par la reine à résider au palais de Buckingham. Elle vit ses deux dernières années auprès de son fils et noue une relation chaleureuse avec le futur Charles III. Le mémorial de Yad Vashem lui décernera le titre de Juste parmi les Nations. Selon son voeu, la princesse repose à Jérusalem en l'église Marie-Madeleine, à côté de sa tante la grande-duchesse Elisabeth de Russie.

03/2023

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Histoire de Lyon

Passé d'actualité

" Lyon, 7 mai 1987 - Barbie n'est pas Eichmann. Lyon n'est pas Nuremberg. Pourtant, la cité rhodanienne se prépare avec une certaine fébrilité. Ici, le caractère "historique" de ce rendez-vous judiciaire est souligné depuis l'arrivée de l'ancien responsable SS à la prison Montluc. Sans craintes excessives de "révélations". Et à l'aspect historique, les responsables politiques de toutes opinions espèrent que s'ajoutera une dimension pédagogique. Il suffit pour s'en convaincre de relever l'énorme travail de la presse locale qui - depuis une semaine déjà - tente de retracer les étapes de l'itinéraire de son "illustre" hôte de la prison Saint-Joseph. Ou de mesurer les traces physiques de l'imminence du premier procès en France d'un homme accusé de crimes contre l'humanité : abords du palais de justice transformés en gigantesque annexe de presse pour accueillir cinq cents journalistes (dont la moitié d'étrangers), alors que l'intérieur de la salle des pas perdus de la cour d'assises est interdit d'accès pour cause d'aménagements spéciaux. Dès le 8 mai - une date symbolique - un mémorial juif va être dressé place des Terreaux. Au sein du public, il y aura des lycéens. Des privilégiés en somme puisque l'affluence au palais de justice imposera un "quota" draconien à l'entrée. Deux élèves par jour viendront assister aux débats depuis le lycée Jean-Moulin, un établissement choisi évidemment à cause de son nom". Claude Régent-Torgue, 74 ans, a pratiqué toutes les formes du journalisme classique : radio, presse écrite, télévision (Groupe Le Progrès, RMC, France Inter, Le Monde, France 2, RFO). Il a testé beaucoup de fonctions : reporter, correspondant permanent, rédacteur en chef ; couvert des faits divers ; interviewé des présidents de la République ; commenté des matchs de foot ; suivi des conflits sociaux avant de découvrir l'Outre-mer (Tahiti, Mayotte, la Réunion) et de partager son expérience avec de nombreux étudiants lyonnais, grenoblois et parisiens.

03/2023

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Littérature française

Soljenitsyne en Vendée. 30 ans après...

Le 25 septembre 1993, il y a trente ans ! Deux siècles après la Révolution et la Terreur, l'ancienne province du Bas-Poitou commémorait le bicentenaire du soulèvement de 1793 pour défendre ses libertés. Une blessure mal refermée confessera Aragon. Une histoire, qu'enfant, Alexandre Soljenitsyne avait lue au point de vouloir traverser un jour la Vendée pour mieux la comprendre... Il a réalisé ce vou en inaugurant le Mémorial des Lucs-sur-Boulogne où l'un des pires massacres des guerres de Vendée a été perpétré. C'est ce voyage que nous évoquons dans ce livre, pour en comprendre le sens et en tirer les leçons. Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou, revient sur cet événement exceptionnel en compagnie de son ami diplomate, Dominique Souchet. Deux témoignages très émouvants. Hervé Louboutin, journaliste à l'époque et Benoît Castillon du Perron, grand lecteur de Soljenitsyne, complètent et ponctuent l'explication. Les vitraux de l'église des Lucs-sur-Boulogne appor- tent enfin une note criante de vérité à cette évocation poignante, porteuse d'espérance. AUTEUR Benoît Castillon du Perron, fils de la grande historienne Marguerite Castillon du Perron et familier de l'oeuvre de Soljenitsyne revient sur l'oeuvre et la vie de l'auteur de L'archipel du goulag. Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou et Président du Conseil général de la Vendée à l'époque nous explique ensuite comment il a accueilli durant quatre jours Soljenitsyne et son épouse dans sa maison familiale proches des Herbiers. Dominique Souchet, diplomate, à l'origine de la venue de l'écrivain russe, raconte les rouages de l'invitation envoyée aux Etats-Unis au dissident soviétique et les pourparlers qui suivirent pour le convaincre de venir en Vendée. Hervé Louboutin, journaliste devenu éditeur, qui couvrit l'événement in situ revient sur ces journées exceptionnelles qui marquèrent pour toujours l'histoire de la Vendée.

10/2023

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Bénélux

Les dessins du diable

Né à Anvers en 1942, Arthur Langerman échappe par miracle à la Shoah qui va décimer sa famille. Seule sa mère en réchappera. L'enfant pauvre connaît les affres de la misère et de la solitude. Il doit abandonner une scolarité brillante pour travailler dans le diamant où il végète jusqu'au jour où il comprend que les pierres de couleur, alors méprisées, vont prendre de la valeur. Devenu "Le roi du diamant de couleur" , il vendra ses gemmes dans le monde entier, non sans aventures rocambolesques. Mais jamais il n'oubliera le massacre des siens. Pourquoi cette haine viscérale des Juifs qui a conduit à leur massacre ? Il croit entrevoir la réponse en découvrant sur le marché aux puces de Bruxelles une horrible carte postale caricaturant "âun vieux "Juif" dégueulasseâ" en train de sodomiser une petite fille. En un éclair, il comprend que la banalisation du mépris et de la haine des Juifs sous couvert d'un humour nauséabond a conditionné les esprits et déblayé pour Hitler et ses sbires la voie du génocide. Il va dès lors collectionner les affiches, dessins, tableaux antisémites. Des caricaturesâ? Non, la dégradation de millions d'êtres humains en vermineâ! Après en avoir exposé une partie au mémorial de Caen, il cédera les dix mille pièces de cette collection hors du commun à une fondation allemande qui la fera circuler dans le monde. A l'heure où l'antisémitisme connaît une recrudescence dramatique. José-Alain Fralon nous offre la biographie passionnante et pleine d'humour d'un homme hors du commun. José-Alain Fralon, journaliste né en 1945 en Algérie, a été grand reporter pour Le Matin, l'Express et Le Monde avant d'être correspondant du Monde à Bruxelles puis rédacteur en chef-adjoint du journal. Il a publié chez des éditeurs comme Fayard, Gallimard, Calmann-Lévy ou J. C. Lattès des ouvrages d'inspiration journalistique, dont "Baudouin : L'homme qui ne voulait pas être ro"i. Préface de Diane von Fürstenberg.

04/2024

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Poésie

Tes pieds je les touche dans l'ombre. Edition bilingue français-espagnol

Exhumés des archives de la Fondation Pablo Neruda à Santiago, vingt et un poèmes inédits du prix Nobel chilien font résonner, par-delà le tombeau, cette voix familière à la portée universelle. Quarante ans après sa mort, Pablo Neruda demeure l'une des voix les plus populaires du continent latino-américain et incarne, aux yeux de chacun, une figure immuable de la poésie de combat. Ecrits entre 1956 et 1973, période de maturité du poète, et contemporains de La Centaine d'amour et du Mémorial de l'île noire, les poèmes de ce recueil se présentent de façon modeste, comme des fragments, souvent griffonnés à l'encre verte sur des brochures, des menus, des prospectus (reproduits en fin de recueil dans un carnet de fac-similés de trente pages en couleurs). Les motifs que développe ici Neruda sont ceux qui composent son oeuvre depuis Résidence sur la terre : l'amour pour les femmes (" De pain, de feu, de sang et de vin / est le terrestre amour qui nous embrase ") ; le voyage (" J'ai roulé sous les sabots, les chevaux / sont passés sur moi comme les cyclones ") ; le pays natal livré aux séismes (" Je dis bonjour au ciel / Plus de terre. Elle s'est détachée / hier et cette nuit du navire. / Derrière est resté le Chili "), à l'incertitude politique (" Cordillères / enneigées, / Andes / blanches / parois de ma patrie, / que de silence / tout autour de la volonté, des luttes / de mon peuple. ") ; la poésie (" je dois écrire des lignes / que je ne lis pas, / je dois chanter pour quelqu'un/ que je ne connaîtrai / même pas un jour ") ; les forces telluriques et enfin la nature, toujours féconde et luxuriante (" Alors traversant l'incitation de ta cime son éclair parcourt / sables, coroles, volcans, jasmins, déserts, racines / et porte ton essence aux oeufs de la forêt, à la rose furieuse / des hannetons. ") Les lecteurs, nombreux, de Pablo Neruda ne seront pas déçus par cette dernière moisson de poèmes. Ils sauront y lire cette foi étonnante dans l'amour humain.

03/2022

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Biographies

Le diamant d'Edouard Glissant

Un livre sensible et personnel sur les traces d'un écrivain majeur de notre temps. Qui sait l'importance de la ville du Diamant dans la vie et l'oeuvre du poète penseur du Tout-Monde, Edouard Glissant ? Qu'est-ce qu'une maison, un havre, pour un écrivain nomade qui a parcouru le globe ? Né à Bézaudin en 1928, ayant grandi au Lamentin, Edouard Glissant choisit dans les années quatre-vingt-dix le sud de sa Martinique pour y séjourner plusieurs mois par an. En 1997, il y trouve son amer : une petite maison créole, face au Rocher du Diamant. Disparu en 2011, il repose au cimetière du Diamant. Entrer dans la poétique d'Edouard Glissant en interrogeant ce port d'attache, c'est le voyage auquel nous convient Valérie Marin La Meslée, lectrice et disciple de Glissant, et Anabell Guerrero, photographe, artiste et amie du poète. Ensemble, elles sillonnent le bourg et sa plage ardente au lever du soleil, plongent sous le Rocher volcanique, s'arrêtent sur la tombe de l'écrivain, gravissent le Morne Larcher, sur les pas de Césaire et de Glissant venus rencontrer les gouffres de l'Histoire au Cap 110, mémorial des esclaves naufragés d'un navire négrier, épisode récurrent dans l'oeuvre du romancier. Ce livre, nourri de rencontres, entend restituer des présences, visibles et invisibles, mettre au jour les différentes facettes du Diamant, s'imprégner de son histoire comme de sa nature, faire entendre les Diamantinoises, famille, amis et témoins, si souvent réunis autour de l'écrivain sur la terrasse de sa maison-bateau, foyer de création et d'imaginaires mêlés. Sont ici réunis mots et photographies pour partager avec les lecteurs cette terre magnétique où la pensée du Tout-Monde a rencontré son paysage. Se croisent visions, émotions, songeries, confidences, souvenirs, anecdotes, en laissant toute sa place à la langue poétique d'Edouard Glissant.

01/2024

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Science-fiction

Bifrost n°109 - dossier Valerio Evangelisti. 109 La revue des mondes imaginaires 2023

Né en 1952 à Bologne, Valerio Evangelisti mène une carrière universitaire qu'il alterne avec une activité de fonctionnaire au ministère des finances italien. Ses premiers livres parus sont des essais historiques, mais il se lance dans la fiction avec Nicolas Eymerich, inquisiteur : ce premier roman, distingué par le prix Urania en 1993, inaugure une série qu'Evangelisti poursuivra le restant de sa vie. Basé sur le véritable Nicolas Eymerich, inquisiteur dominicain né en 1320 et mort en 1399, le cycle d'Eymerich se déploie sur 12 volumes mêlant avec brio et inventivité événements historiques et science-fiction. Si ce cycle est l'oeuvre maîtresse de son auteur, Evangelisti a publié quantité d'autres romans, dont une bonne part a franchi la barrière des Alpes : dans un genre historico-fantastique, citons les trois volets du "Roman de Nostradamus" ou le "Cycle des Pirates" - l'auteur y fait des forbans les agents de l'introduction du capitalisme sur le continent américain. Passionné par l'histoire des Amériques, il y situe deux séries, l'une aux USA, l'autre au Mexique... Plusieurs récompenses viennent couronner ses oeuvres - le Grand Prix de l'Imaginaire (1998) et le Prix Tour Eiffel (1999) en France, le Prix Italia (2000) pour ses fictions radiophoniques. Il reste actif dans ce domaine, rédige des scénarios pour la radio, le cinéma, la télévision et les BD. Après avoir été rédacteur en chef de la revue Progetto Memoria pendant une décennie, il sera aussi le directeur éditorial de Carmilla, une revue littéraire initialement publiée sur papier avant de devenir uniquement virtuelle. Valerio Evangelisti décède à Bologne le 18 avril 2022. Bifrost consacre ce grand nom de l'imaginaire italien au travers d'un entretien-carrière mené par Richard Comballot. Un article consacré au cycle d'Eymerich, un traditionnel guide de lecture, des hommage de Serge Quaduppani et Doug Headline, divers articles d'Evangelisti en personne, une bibliographie exhaustive par Alain Sprauel. Outre Evangelisit, des récits inédit d'Elly Bangs, Christian Léourier, Emilie Querbalec et Ray Nayler complète ce très riche sommaire.

01/2023

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Sociologie

Penser la métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre

Ce livre est un des résultats d'un vaste projet citoyen et académique mené dans le cadre d'un Programme du Collège International de Philosophie (CIPh), Exil, Création, Philosophie et Politique. Philosophie et Citoyenneté contemporaine, entre 2010 et 2016, en Europe et à ses frontières (voir site : exil-ciph.com) et des activités del Colectivo de Mujeres para la Memoria (Concepción, Chile). Une préoccupation : les métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre et ses incidences sur l'action et la pensée politique. Que découvrons-nous en parcourant l'exil et le des-exil ? Que peuvent nous apprendre des féministes matérialistes sur ces métamorphoses ? On verra en quoi leur théorie minoritaire est fondamentale. Nous sommes parties de quelques questions. Pourquoi des femmes battues meurent tous les jours sans soulever de réaction ? Comment un président des Etats-Unis peut-il engager la guerre d'Irak en s'appuyant sur un mensonge politique (armes de destruction massive) sans soulever le doute ? Comment la manipulation de la haine contre les étrangers qui séduit autant de politiciens transforme la politique en guerre ? Comment une ministre en charge du droit d'asile en Suisse peut déclarer " Je n'ai pas de tabou u en matière de politique des étrangers alors que des individus meurent dans les renvois forcés ? Que dit une militante du droit d'asile qui s'écrie en sortant d'un poste de police avec un requérant d'asile : "Nous sommes en guerre" ? Quoi de commun entre ces faits de violence banalisée ? Qu'est-ce que la militarisation des sociétés ? Pourquoi nous adaptons-nous si facilement à la violence guerrière ? Comment ne pas se laisser embarquer dans le climat guerrier de l'apartheid généralisé ? Le dialogue avec les féministes matérialistes - Colette Guillaumin, Nicole-Claude Mathieu, Paola Tabet - transforme leurs travaux. Le livre est un précieux manuel de travail collectif pour les mouvements sociaux et la recherche aujourd'hui.

11/2013

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Critique littéraire

La mémoire à l'oeuvre. Fixations et mouvances médiévales

Entre le Moyen-Age et nous, la mémoire collective invite à modifier ses premières attaches. Les croyances, les discours et les marques de pouvoir se multiplient autour des reliques, des miracles et des églises. Décors et objets deviennent instables. Chaque lieu d'origine est topique : le désert brûlant est affecté à l'ascèse, mais un autre regard jugera la Thébaïde parfaite pour une vie de Robinson. La Table Ronde tournoie surtout pour alimenter des exploitations saugrenues tandis que le Graal traverse des terres et des paysages où le mystère s'approfondit. Et quand le vers épique de Fierabras investit la prose ou le théâtre, les coordonnées spatio-temporelles du pont de Mautrible doivent déménager. Les figures d'Alexandre, de Soundjata, d'Elisabeth de Hongrie, de Henri IV, de Parsifal ou de Merlin défilent sur le podium du temps avec plus ou moins fière allure. Selon les époques la renommée qui salue leur passage entonne louanges ou calomnies. L'honneur des lignages appartient au domaine de l'historiographie. Un exercice de légitimation permet à la Normandie d'exploiter le souvenir de Rollon. Perceval de Cagny défend les intérêts d'une famille ; la Cronica de Salimbene offre une vision franciscaine davantage personnalisée, tandis que, du u journal ", Jean de Roye se fait une conception plus unie. Quant à l'ancienne poésie lyrique, elle investit encore l'oralité de plusieurs continents. A Toulouse une tenson alimente un " duel de tchatche " ; une autre, au Brésil, donne lieu à une bataille d'improvisation ; ou les équivoques et les prouesses formelles d'Arnaut Daniel vibrent à nouveau, grâce à Augusto de Campos, en version portugaise. Jamais le temps ne suspend son vol. L'heure est toujours propice, après la fondation, aux déplacements inopinés, aux reformulations, à la mouvance des codes et des discours tenus. Une seule chose est sûre, c'est que la memoria ne se laisse pas fixer.

03/2014

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 3/2020

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac - In memoriam Emmanuel Gaillard par Philippe Pinsolle I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Cri d'alarme pour les Traités bilatéraux d'investissements, par Ibrahim Fadlallah - The 2021 ICC Rules of Arbitration. Improving the mousetrap ? , by Michael W. Bühler and Nicole Dolenz - Le respect du principe de l'égalité des parties. Illimité résultant d'une paranoïa du procès équitable ou équilibré en raison du pouvoir discrétionnaire de l'arbitre dans la conduite de la procédure arbitrale ? , par Christophe Lapp et Chiraz Abid - Pour une meilleure protection du créancier en cas de recours en annulation devant les juridictions françaises, par T. Alexander Brabant et Maxime Desplats II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - Halliburton v Chubb - English Supreme Court rules on arbitrator's duty of disclosure for multiple appointements, by Rupert Reece and Natasha Peter - Conflit de lois applicable à l'exception d'estoppel soulevée par le non-signataire de la clause compromissoire : apports et interrogations de l'affaire Setty en droit américain, par Elizabeth Oger-Gross et Nelson Dijoux Coquillas III. Chronique investissements / Investments Chronicle Introduction par Laurie Achtouk-Spivak, Julien Cazala et Arnaud de Nanteuil I. Compétence et Recevabilité - Le Mécanisme de règlement des différends de l'accord de l'Organisation de la conférence islamique, par Yasmine El Achkar - Dépôt tardif du déclinatoire de compétence et absence d'entrée en vigueur du Traité bilatéral d'investissement, par Alexandre Hermet - La protection des individus binationaux par les traités et l'arbitrage d'investissement, par Mathilde Frappier - Groupes de sociétés : compétence ratione personae à l'égard des sociétés de droit local et jus standi des investisseurs actionnaires indirects, par Arianna Rafiq II. Fond - Treaty Claims et contract claims : la consolidation du critère de la "fundamental basis of the claim" , par Arnaud de Nanteuil - Les limites de l'articulation entre exercice des polices powers et expropriation indirecte, par Julien Cazala III. Sujets d'actualité - Arbitrage d'investissement et droit de l'Union européenne, par Claire Crépet Daigremont - Le Royaume-Uni, terre promise pour l'exécution des sentences arbitrales rendues à propos de différends internes à l'Union européenne ? , par Nicolas Pigeon - Développement d'un code de conduite uniforme pour les arbitres d'investissement et jurisprudence récente en matière de "double hatting" , par Laurie Achtouk-Spivak IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law - Angleterre, by Rupert Reece, Natasha Peter and James Casey - Belgique, par Prof. Bernard Hanotiau et Iris Raynaud - France, par Priscille Pedone - Fédération de Russie - CEI, by Ilya Nikiforov, Alexander Gurkov and Vera Sevastianova Bibliographie / Book Review par Priscille Pedone

09/2021

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Histoire de France

Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation

Les 453 et 347 avenue Louise à Bruxelles furent (avec les 510 et 418) réquisitionnés durant la Seconde Guerre mondiale par la Sipo-Sd (Sicherheitspolizei et Sicherheitsdienst), les polices de sûreté et de sécurité de l’occupant, plus communément appelées Gestapo. À l’exception d’une plaque et du mémorial dédiés à Jean de Sélys Longchamps, le pilote belge de la RAF qui mitrailla le 453 le 20 janvier 1943, rien n’attire l’attention du chaland lorsqu’il passe devant ces immeubles qui pourtant abritèrent les cerveaux qui organisèrent l’arrestation de tant de résistants et la déportation des Juifs de Belgique et du Nord de la France. Des témoignages publiés ou enregistrés attestent de ce qui se déroula, entre interrogatoires et tortures, en ces lieux, aux côtés des inscriptions que d’autres victimes inscrivirent, comme autant de cicatrices, sur les murs des caves sous la forme de sentences épiques, poétiques ou politiques, de signatures, de dates, ou encore de dessins synthétisant leurs pensées et la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ces manifestes laissés pour la famille, les amis, la postérité, marquent le ton des condamnés. La suite est mieux connue : les Juifs étaient conduits au camp de rassemblement de Malines pour être déportés et assassinés à Auschwitz, et les Résistants, après d’éprouvants interrogatoires, exécutés ou mis au secret dans l’une ou l’autre casemate ou prison de Belgique ou déportés en Allemagne. La journée d’étude et ses prolongements dont nous rendons compte avaient et ont toujours pour objet, d’une part, de pousser les pouvoirs publics à reconnaître ces immeubles pour ce qu’ils sont, des lieux de mémoire à part entière, et d’autre part, d’obtenir des propriétaires un accès aux caves afin que les historiens puissent au moins y assurer le relevé des inscriptions subsistantes tracées par les victimes de la Gestapo. À cet égard, on trouvera ici également des exemples de ce qui a pu - ou non - être fait en d’autres lieux où de telles problématiques de conservation ont été abordées (Breendonk, Romainville, Cologne, Cracovie).

05/2013

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Suisse

Neuchâtel, un canton en images. Filmographie tome 2 (1950-1970)

Créé en 1979, le Département audiovisuel de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds (DAV) se voue, dès lors, en tant que centre cantonal d'archives audiovisuelles, à une tâche de collecte, de conservation et de mise en valeur du patrimoine cinématographique régional, s'efforçant par ailleurs de documenter les films de manière à favoriser leur compréhension et leur transmission. Cet aspect est plus particulièrement illustré par les travaux de la Filmographie neuchâteloise, projet pionnier de recensement d'un patrimoine filmique à l'échelle d'un canton lancé en 2004. Couvrant la période 1900-1950, le premier volet parut en 2008. Ce deuxième tome de la Filmographie neuchâteloise recense les films des années cinquante et soixante, liés au canton de Neuchâtel par leur auteur, leur sujet ou leur lieu de tournage. A travers quelque 270 notices, te lecteur découvrira les particularités d'un patrimoine local d'une richesse remarquable. Il y rencontrera des noms qui ont marqué le paysage cinématographique de la période au-delà des frontières cantonales, tels qu'Henry Brandt, Jean-Pierre Guéra ou Milos Films, retrouvera des commanditaires de renom comme Zenith, Suchard ou les CFF, découvrira la production des cinéastes amateurs. L'exploration des sujets neuchâtelois du Ciné-Journal suisse se poursuit, offrant un aperçu des thèmes privilégiés par ces actualités nationales officielles. Comme durant la première moitié du XXe siècle, mais avec une densité plus grande, te cinéma neuchâtelois conserve durant la période 1950-1970 un rôle largement "fonctionnel". Si quelques films de fiction font Leur apparition au cours des années soixante, le cinéma dit de "non-fiction" continue de prévaloir et les films de répondre à une visée particulière : promouvoir un produit, une industrie, une région ; garder la trace d'un événement, d'un lieu, d'un savoir-faire ; expérimenter une technique cinématographique ou encore apporter un éclairage sur des questions de société. La Filmographie neuchâteloise est publiée grâce au soutien de l'Etat de Neuchâtel, de la Ville de La Chaux-de-Fonds et de Memoriav, Association suisse pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse.

02/2021

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Actualité politique France

Le nouveau modèle français

Confiance retrouvée dans la nation comme écluse de la mondialisation, retour du long terme au coeur de nos institutions, réindustrialisation verte, développement d'une économie du bien-être créatrice de valeur et de liens sociaux : un nouveau projet de société émerge, capable de rassembler une majorité d'entre nous. Ce livre en dresse le portrait. Le discours sur le déclin franc ? ais a pris des proportions quasi obsessionnelles au cours des dernières années. Certains chantres d'un passé mythifié en ont même fait leur fonds de commerce, au point de lui donner des allures de névrose nationale. Ils exploitent un manque : nous n'avons plus de modèle de société. Celui qui nous guidait, inventé à la Libération, a fait entrer la France dans la modernité. Mais depuis maintenant trente ans, il connaît une longue déliquescence : économie ralentie, panne de l'innovation et de la création culturelle et scientifique, société fracturée, démocratie dévitalisée... Ce qui nous a porté après-guerre est devenu obsolète dans le monde contemporain, mondialisé et ultra-connecté. Orpheline d'un nouveau modèle, la France peine à y trouver sa place. Si certains de nos voisins semblent s'être mieux adaptés, il est impossible d'importer le leur. C'est en puisant dans notre identité républicaine et en développant ce qui germe déjà au sein de notre société que se dessinera le modèle qui va nous projeter dans le XXIe siècle. Il est déjà là, mais à bas bruit. Confiance retrouvée dans la nation comme écluse de la mondialisation, retour du long terme au coeur de nos institutions, réindustrialisation verte, développement d'une économie du bien-être créatrice de valeur et de liens sociaux : un nouveau projet de société émerge, capable de rassembler une majorité d'entre nous. Ce livre en dresse le portrait. Slow Démocratie, le précédent livre de David Djaïz a été lauréat du prix de l'Académie des sciences morales et politiques et du prix étudiant du Livre Politique-LCP, finaliste du prix du Livre Politique, du prix du Mémorial - Grand Prix littéraire d'Ajaccio et du prix Pétrarque de l'essai France Culture-Le Monde.

09/2021

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Allemagne

Mémoires

Comme Napoléon avant lui, Bismarck (1815-1898) domine de sa stature le XIXe siècle européen. A la tête du gouvernement pendant près de trente ans, de 1862 à 1890, comme ministre-président de Prusse puis comme chancelier du Reich, cet homme à la fois conservateur et révolutionnaire qui a façonné le visage de l'Allemagne et bouleversé le rapport des forces en Europe reste d'abord dans l'histoire comme le bâtisseur de l'unité allemande, obtenue au moyen de deux guerres victorieuses. La première en 1866 contre l'Autriche, la seconde en 1870-1871 contre la France, au terme de laquelle l'Empire allemand est proclamé le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles. L'objectif atteint, Bismarck s'emploie à l'enraciner. Cette lutte, il la mène sur deux fronts : à l'intérieur contre les "ennemis du Reich", les catholiques et les socialistes ; à l'extérieur contre une France avide de revanche, qu'il travaille à isoler, édifiant un système diplomatique qui rassemble les grandes puissances continentales autour de l'Allemagne. Aussitôt après avoir remis sa démission en mars 1890, Bismarck entreprend d'écrire ses Mémoires, qui couvriront sa vie entière, de son enfance jusqu'au terme de sa carrière politique. A l'exemple de César avec ses Commentaires, de Frédéric II avec ses Mémoires et de Napoléon avec son Mémorial, il veut dresser un monument à sa gloire. Entrer dans la légende. C'est aussi pour lui l'occasion de régler des comptes avec des personnalités allemandes et étrangères qui se sont mises en travers de sa route. Parmi ses cibles figure en bonne place le kaiser Guillaume II, qui l'a contraint à la démission et s'est empressé de jeter aux orties certains pans de sa politique. Ce témoignage rare et incontournable, pour qui veut comprendre ce siècle tumultueux, paraît en 1898 aussitôt après la mort de son auteur sous le titre Gedanken und Erinnerungen ("Pensées et Souvenirs") et connaît immédiatement un énorme succès. En voici enfin l'évaluation critique de référence, présentée et annotée par Jean-Paul Bled, le plus grand spécialiste du "chancelier de fer".

01/2021

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Histoire internationale

Goulag. Une histoire soviétique

Le goulag : des camps soviétiques de travaux forcés au fin fond de la Sibérie dont l'existence fut révélée à travers le monde en 1973 par l'écrivain Alexandre Soljenitsyne. Au-delà de cette simple phrase, que sait-on du Goulag ? Quand cela a-t-il commencé ? Combien de détenus, de morts ? Quels étaient les motifs d'arrestation ? Y avait-il des femmes, des enfants ? Dans quelle mesure ce système a-t-il participé au développement économique de l'URSS ? Le Goulag, acronyme de Direction centrale des camps, est l'un des systèmes répressifs les plus impitoyables et les plus meurtriers du XXe siècle. Par son gigantisme, par sa longévité, par le nombre de ses victimes, il est hors norme : des milliers de camps et des millions de zeks contraints de travailler jusqu'à l'épuisement dans le froid, le dénuement, l'isolement, le manque total d'hygiène, la peur, la faim et l'humiliation... De la fin des années 1920 au milieu des années 1950, 20 millions de Soviétiques sont passés par les camps du Goulag, 6 millions ont été déportés, 4 millions ne sont jamais revenus ni des camps ni de la déportation. L'enjeu fondamental de ce livre est de raconter, de décrire et d'expliquer cette entreprise de production et de déshumanisation dont l'existence a longtemps été occultée à l'Est et niée à l'Ouest. L'originalité de Goulag, une histoire soviétique est d'allier, pour la première fois, un récit historique nourri des recherches les plus récentes avec un descriptif concret de la vie et de la violence des camps, du travail des zeks, s'appuyant sur une riche iconographie (photographies, dessins, cartes, documents administratifs, statistiques) dont une large partie d'inédits issus de l'ONG russe Memorial. En complément, l'ouvrage propose de nombreux encadrés : les grands chantiers (canal mer Blanche-mer Baltique, la Voie morte), les camps emblématiques (les Solovki, la Kolyma, Vorkouta...), les grands témoins (Soljenitsyne, Chalamov, Guinzbourg, Margolin, Rossi, Buber-Neumann), mais aussi les témoignages de victimes anonymes. Par les auteurs de la série documentaire Goulag, une histoire soviétique (une production Kuiv - Michel Rotman ; diffusion Arte).

11/2019

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Littérature française

Etudes de tristesse

Cartographie du parcours sentimental et spirituel d’un certain Félix Ouvaroff, Etudes de tristesse narre le voyage intérieur d’un enfant “né du vide”, qui pose sur des souvenirs choisis dans les trente premières années de sa vie un regard doux-amer. Un roman du désir et de la beauté, conduit avec tendresse dans une langue élégante et ciselée. “D’un pays jamais nommé, qui sent la neige, la sacristie et l’encens, à la terre des onnagata, en passant par celle de Botticelli ou du mouroir de Kalighat”, Etudes de tristesse conte le voyage spirituel d’un homme que le lecteur accompagne pendant les trente premières années de sa vie. Abandonné à sa naissance, adopté par une famille que lui-même n’adopte pas totalement, Félix Ouvaroff n’aura de cesse de rechercher le “pays perdu”, une sorte de paradis dont il aurait été exclu dès sa naissance. “Tendues par une certaine logique du flou, du déracinement”, les Etudes tentent ainsi de retenir les pans d’une vie dans laquelle le personnage flotterait inconsciemment. Christian Dumais-Lvowski y dessine, en creux, le portrait d’un personnage infiniment sensible et pudique, témoin de vies mélancoliques ou sacrifiées, dans lesquelles les questions de la mystique et de la finitude courent en filigrane. C’est en effet au contact de la peine des autres et dans l’empathie qu’Ouvaroff construit ou reconstruit son identité et son intégrité. Au fil des étapes (Inde, Japon, Angleterre, France, Italie…) de ce parcours initiatique où est suggérée la “ présence” de quelques figures tutélaires, se dessine peu à peu un chemin qui va du sentiment de manque à la possibilité d’offrir, de la conscience de l’abandon à la volonté d’adopter. Par des chapitres brefs où s’inscrit le mémorial de chaque destin, l’auteur capture l’image fugitive des corps désirés ou perdus, désirables ou déliquescents, et la troublante clarté du religieux et de l’érotique, du deuil et de la sensualité. Sous le signe du “Christ mort” d’Holbein, suspendu au-dessus des mots dès le début du livre, ces Etudes de tristesse interrogent, dans une langue précise et délicate, tout à la fois la douceur et la douleur de notre précaire passage en ce monde.

03/2011

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témoignages personnels

L'enfant d'Izieu

Le destin bouleversant d'un enfant rescapé de la maison d'Izieu " Ne viens pas avec moi, je ne suis plus ta mère, va avec cette femme ? ! ? " C'est ainsi que Tauba, jeune juive en fuite dans la France de 1943, sauve son enfant de la déportation dans le camp de Bergen-Belsen. Pétrifié, Samuel, alors âgé de six ans, suit l'inconnue et arrive, quelques jours plus tard, dans un centre d'entraide à Chambéry. Désespéré, complètement perdu, il est ensuite pris en charge par un homme qui le fait monter aux côtés d'un autre enfant dans une carriole accrochée derrière un vélo. Kilomètre après kilomètre, cet étrange équipage fend en silence le matin glacial, grimpe un col escarpé et, au cours de l'après-midi, parvient à la maison d'Izieu où Samuel, comme 44 autres enfants juifs persécutés, trouve refuge auprès de Sabine et Miron Zlatin. L'hiver est rude en ce mois de novembre 1943, et les jeunes pensionnaires traversent des jours difficiles. Pourtant, ils vont à l'école, fêtent Noël, écrivent des lettres à leurs parents pour ceux qui leso nt encore, dessinent et essayent tant bien que mal de vivre leur vie d'enfant. Mais le répit sera de courte durée : le 6 avril 1944, des hommes de la Gestapo mandatés par Klaus Barbie débarquent et raflent les petits. Tous seront déportés et gazés. Tous, sauf Samuel, que des voisins parisiens qui le connaissaient sont venus chercher à peine quelques semaines plus tôt. Miraculeusement rescapé, Samuel Pintel se fait une promesse : il n'oubliera jamais ces enfants assassinés. Il parlera d'eux. Son récit bouleversant raconte le quotidien d'un enfant juif pendant la guerre et perpétue le souvenir de cette maison d'Izieu, à jamais lieu de mémoire et symbole de la barbarie nazie. L'auteur Né en 1937, Samuel Pintel a exercé comme ingénieur dans le domaine spatial. Durant vingt-cinq ans, il a été secrétaire général de l'association Maison d'Izieu Mémorial des enfants juifs exterminés. Il est actuellement secrétaire général de l'amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen et parcourt la France pour faire vivre la mémoire des enfants déportés.

03/2024

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Sciences historiques

L'Hôpital Varsovie. Exil, médecine et résistance (1944-1950), avec 1 DVD

Le livre aborde un épisode surprenant et mal connu de l'aide humanitaire internationale aux réfugiés de la guerre civile espagnole au Sud de la France : la création d'un hôpital militaire à Toulouse par les guérilleros en vue de l'opération Reconquista de Espana (octobre 1944), un centre de soins situé à l'arrière du front : l'Hospital Varsovia. Avec la perspective de la victoire des Alliés et la Libération de la France, l'espoir du retour dans une Espagne démocratique semblait une réalité imminente. Malheureusement, l'opération Reconquista fut un échec et, en 1945, l'hôpital militaire se transforma en hôpital civil destiné à soigner l'ensemble des réfugiés espagnols. Les conditions de vie de cette population, après dix années de guerre, étaient précaires (malnutrition, maladies, invalidité, dispersion familiale, etc.). Dans ce contexte, l'aide humanitaire internationale, notamment des associations bénévoles nord-américaines et des exilés de la diaspora espagnole, fut décisive pour venir en aide aux réfugiés en France. Le livre montre comment cet hôpital développa, au-delà des activités de soins proprement dites, une politique qui l'inscrivit dans une voie résolument moderne. Il fut un centre de formation du personnel soignant, de recherche clinique et de campagnes sanitaires. Cette modernité venait en droite ligne de l'héritage de la République espagnole, interrompu par la victoire des troupes franquistes. "Les Anales del Hospital Varsovia" en sont le témoignage. Le livre interroge les archives policières concernant l'opération Boléro-Paprika qui aboutit à l'arrestation des médecins espagnols de l'hôpital, en 1950, dans le contexte de la guerre froide. Il aborde aussi les vicissitudes des bénévoles nord-américains, victimes du maccarthysme, pour leur participation à l'aide humanitaire envers les républicains espagnols. Cet hôpital, - Hospital Varsovia / Walter B. Cannon Memorial -, devenu en 1971 Hôpital Joseph-Ducuing, au-delà de sa mission soignante et sociale, représente une institution emblématique et un lieu de mémoire de l'exil espagnol en France. Le livre contient un DVD présentant le film "Spain in Exile", sous-titré en catalan, espagnol et français, et une copie de la revue "Anales del Hospital Varsovia", des années 1948 à 1950.

04/2013

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Généralités médicales

Pavane. Aux sources d'une vocation de pédiatre

A l'âge de quinze ans j'ai voulu devenir médecin . Mais assurément je n'ai pas choisi d'être confrontée à leur mort, je désirais seulement les soigner et leur rendre le sourire. Pourquoi alors, ai-je quitté la la sécurité d'un ancrage en France pour lutter avec les enfants d'Afrique décimés par la malnutrition, la rougeole, le paludisme et, pour combler la mesure, atteints par le sida. En 2008, une visite au mémorial des enfants de Yad Vachem en Israël provoque en moi un tel choc que je me mets en marche pour comprendre ce qui m'a mise sur des rails où je ne n'ai cessé de me sentir impuissante, voire responsable de la mort d'êtres si jeunes. Avec l'aide d'un psychanalyste, j'interroge d'abord les circonstances de ma naissance en 1942, année de la Rafle du Vel d'HIV, puis les nombreux deuils familiaux qui ont émaillé ma jeunesse et mon âge mûr. Je cherche aussi la signification de rêves répétitifs de noyade, mettant en scène une fillette inconnue, sans pouvoir les rattacher à des souvenirs précis. Dans l'impasse où je semble m'enliser, je m'arrête un instant pour "jouer au jeu du contentement" : retrouver les éléments et les personnes qui m'ont aidée à faire face au tragique de mon existence. J'évoque aussi mes interrogations existentielles sur la mort, ayant bousculé les fondements de ma foi chrétienne, de tradition protestante. Mystérieusement, des portes vont s'ouvrir, des rencontres fortuites vont venir éclairer les zones enfouies de mon histoire. La première révèle la présence à mes côtés, les premiers mois de ma vie, d'une enfant accueillie dans notre famille, dont le destin dramatique quelques années plus tard explique la trame de ce rêve récurrent. Puis, une deuxième porte s'ouvre sur des hypothèses qui me feraient rejouer encore et encore des situations d'attachement suivies d'un deuil brutal. Elles seraient l'écho d'un abandon subi par l'une de mes grands mères à l'âge de 18 mois et de la perte très précoce d'une jumelle ignorée. La quête aboutit à une libération de mes énergies engluées par la tristesse, et à des retrouvailles avec la joie tout simple de la vie et de la beauté du monde.

08/2019

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Beaux arts

Delacroix

Catalogue officiel de l'exposition Delacroix (1798-1863) au musée du Louvre du 29 mars au 23 juillet 2018. Depuis l'exposition mémorial de 1963 au musée du Louvre, Eugène Delacroix n'a jamais fait l'objet d'une telle exposition monographique. Organisée en 2018 à Paris par le musée du Louvre, puis à New York par le Metropolitan Museum of Art, cette rétrospective inédite rassemblera près de 200 oeuvres, en majorité des peintures, dont la plupart sont des chefs-d'oeuvre du peintre. Si les oeuvres et les activités de Delacroix sont connues, il reste encore beaucoup à comprendre sur la manière dont Delacroix a dirigé sa création. Il travaille un peu plus de quarante années (de 1821 à 1863), mais les peintures qui font sa célébrité ont pour la plupart été produites durant la première décennie. C'est le temps des coups d'éclat au Salon et des audacieuses lithographies romantiques. Souvent cité comme ancêtre des coloristes modernes, Delacroix décrit en réalité un parcours parfois peu compatible avec la seule lecture formaliste de l'histoire de l'art du XIXe siècle. Le présent projet adopte un point de vue volontairement synthétique et subjectif ; il propose une vision des motivations susceptibles d'avoir inspiré et dirigé l'activité picturale du peintre au fil de sa longue carrière, déclinée en trois grandes périodes. La première décennie est placée sous le signe de la rupture avec le système néoclassique, au profit d'un recentrement sur les possibilités expressives et narratives du médium pictural dans un contexte de crise de la peinture d'histoire traditionnelle ; la seconde partie cherche à évaluer l'impact du grand décor public, principale activité de Delacroix dans les années 1835-1855, dans sa peinture de chevalet où s'observe une tension entre le monumental et le décoratif ; enfin, les dernières années semblent dominées par une forte attraction pour le paysage, tempérée par un effort de synthèse personnelle rétrospective. Ces clés interprétatives permettent de proposer une classification renouvelée qui dépasse le simple regroupement par genres ainsi que le clivage romantique classique, et ménagent des effets de contrastes. Elles permettent enfin de placer la production picturale de Delacroix en résonnance avec les grands phénomènes artistiques de son temps : le romantisme certes, mais aussi le réalisme, les historicismes, l'éclectisme. Ce catalogue est une coédition Hazan/Editions du Musée du Louvre.

03/2018

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Policiers

L'aiguille dans la botte de foin

« Perro » (le Chien) Lascano est un commissaire intègre, une position plutôt difficile à tenir dans un pays comme l’Argentine des années 70, dirigé par une dictature militaire. C’est aussi un homme perturbé et taciturne depuis la mort de sa femme Marisa. Un matin, Lascano est envoyé sur une scène de meurtre où deux corps sans vie ont été signalés. Une fois sur les lieux, il trouve en fait trois cadavres mais pour lui, le troisième n’a aucun lien avec les deux autres car il ne porte pas la trace des méthodes d’«exécution » propres aux militaires.Amancio Pérez Lastra est né avec une cuiller en argent dans la bouche, mais maintenant il est aux abois. Submergé par les dettes, il cherche le meilleur moyen de s’en sortir. Quelqu’un va lui donner un coup de pouce : c’est Giribaldi, major dans l’armée. Ce dernier dirige l’un des escadrons de la mort qui abandonnent les corps non identifiables de tous les « subversifs » tombés dans leurs filets. Giribaldi est un individu dangereux et aigri. Incarnation de la violence aveugle des militaires, il va tenter par tous les moyens d’empêcher Lascano de faire la lumière sur l’affaire du troisième corps…Ernesto Mallo nous plonge dans une période sombre de l’Argentine de la fin des années 70, où les disparus hantaient les esprits et où la justice se résumait à cette phrase : « Protéger le bien, c’est protéger les biens ». Il nous livre une vision sans concession de la violence politique, de la police, de l’armée et des jeunes qui se sont réfugiés dans la clandestinité. De nombreux détails concernant la topographie, l’ambiance et la cuisine propres au Buenos Aires de ces années donnent de l’authenticité à ce roman qui se lit aussi comme un passionnant document. Quant à l’écriture vive et rythmée, elle confère un ton tranchant au récit, ponctué au détour des pages par de discrètes oasis de poésie.L’Aiguille dans la botte de foin est le premier volume d’une série. Son auteur est dramaturge, traducteur et homme de radio. Il a été récompensé par le prix Memorial Silverio de la célèbre Semana Negra de Gijon, le festival du roman noir organisé par Paco Ignacio Taibo II.

09/2009

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Histoire de France

Je veux revoir maman

" Il fallait du pain, il fallait des sous, il fallait manger et se protéger. Il fallait protéger ses enfants. Il fallait courir tous les dangers. Il fallait dire à sa fille : "Va, tu ne risques rien. Va ma fille. Demande un peu plus de pain, un peu plus de viande. Débrouille-toi." Il fallait ne pas dépenser tous ses tickets. Cacher son étoile. Aller le soir sans étoile. Il fallait s'occuper des gamines et du bébé. Il fallait donner les tickets du vin à certains voisins pour qu'ils veuillent bien se taire. Il fallait regarder la rue. Il fallait prendre le train. Il fallait prendre le bon train. Il fallait ne pas faire pleurer la petite. Il fallait demander le bon renseignement. Regarder dans les yeux le bon flic, le bon quidam. Il fallait envisager le repli. Il fallait envisager la famille qui aiderait. Il fallait monter les escaliers. Déchirer les scellés. Prendre du tissu. Descendre l'escalier sans se faire remarquer. Aller au dispensaire. Chercher un passeur. Prendre des nouvelles. Dire il faut qu'on parte. Dire non, il faut rester, le danger est trop grand. Dire oui très vite. Il fallait s'appuyer sur plus faible que soi. Sur éventuellement plus fort. Sur le goy. II fallait savoir le prix à payer. A ne pas payer. Il fallait penser au pire. A la mort. A la vie aussi. Surtout, il fallait survivre... " Plus de 6o ooo enfants juifs ont survécu sur les 72 ooo vivant en France au début de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre poignant est le témoignage de dix-neuf d'entre eux qui, arrachés à leur famille, traverseront la guerre traqués, déchirés, mais seront sauvés grâce à la complicité de multiples réseaux d'entraide. Cachés dans des familles, des institutions religieuses, ballottés d'un endroit à l'autre, ils expriment avec émotion leurs souffrances, toujours vivaces, mais racontent aussi la part d'amour qui souvent les lie à ceux qui leur ont permis de vivre et de donner la vie à leur tour. Jean-Claude Ross, représentant du comité français pour le mémorial Yad Vashem à Jérusalem, dira : " Il fallait une personne pour dénoncer une famille juive, mais une importante chaîne de solidarité pour en sauver une seule. "

01/2005

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Philosophie

Pascal

Pascal : un nom comme un éclair, comme une fulgurance, comme une injonction. Science et religion : Les Provinciales, le Pari, les deux infinis, le nez de Cléopâtre, etc., nous croyons savoir de qui et de quoi il s'agit. Mais sait-on seulement que, pour plus de moitié, l'œuvre de Pascal est posthume, qu'au fil des décennies elle n'a cessé de s'enrichir de textes conservés et transmis par une tradition familiale et amicale d'une indéfectible fidélité ? Inventeur du calcul des probabilités sous le nom de Géométrie du hasard, ancêtre de l'informatique avec sa Machine arithmétique, concepteur des transports en commun à Paris avec ses carrosses à cinq sols, Pascal est aussi le secrétaire de Port-Royal, le mousquetaire de Port-Royal devrait-on dire. Caché sous un faux-nom à l'auberge du Roi David, il lance ses Provinciales comme des flèches tout au long de l'année 1656. Chevalier masqué, il est, sous des noms d'emprunt - M de Mons, Louis de Montalte, Amos Dettonville, Salomon de Tultie - l'Anonyme qui met sa plume au service des causes qui le mobilisent. Littérature clandestine, littérature de circonstance, littérature fragmentaire, la littérature pascalienne est d'un artiste. Homme de méditation, de soumission, de mortification, Pascal est aussi un homme de gloire et de combat plein de charme et de séduction. Attentif aux signes, il est submergé un soir de novembre 1654 par le sentiment fulgurant de la présence divine. Pascal fixe l'événement par écrit dans un Mémorial en deux versions, qu'il garde constamment à portée de main, cousu dans son pourpoint. Sa vie est un ample oratorio dramatique. À côté de la sienne, d'autres voix s'y font entendre, celle de son père, le Président Pascal, celle de sa sœur, Jacqueline, la fragile et indomptable fille de Port-Royal, morte d'angoisse le 4 octobre 1661, celle de Gilberte, l'autre sœur, gardienne de la mémoire des Pascal, autour des Vies de Blaise et de Jacqueline. Le livre d'André Le Gall exprime le puissant mouvement qui emporte Blaise Pascal, qui le jette dans les débats et les combats de son temps, avec toute sa mordante ironie, ses intuitions jaillissantes, sa passion pour la vérité, qui confèrent à son verbe un éclat et un pouvoir étranges.

11/2000

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Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992