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Critique littéraire

Hélène

En 412, un an après le désastre de Sicile, Euripide présente une tragédie intitulée Hélène. Mais sa version du mythe s'écarte de la tradition. En effet, dans sa pièce, la célèbre héroïne n'est jamais allée à Troie. Seul son "double" a fait le voyage. La "véritable" Hélène est restée en Egypte, auprès de Protée. Or, depuis la mort de ce roi plein de sagesse, son fils Théoclymène la convoite, elle, la plus belle des femmes. Au moment où son époux naufragé rejoint la côte égyptienne, voilà la guerre rallumée ! La nouveauté du sujet n'a pas échappé à Aristophane qui s'en est emparé l'année suivante, dans les Thesmophories. Mais cette "Nouvelle Hélène", selon la perspective et les termes du poète comique de l'Antiquité, peut-elle encore aujourd'hui susciter notre intérêt ? En fait, dans bien des cas, un retour aux manuscrits permet de renouveler avec profit la lettre du texte. Par ailleurs, sur le plan de l'interprétation, l'importance accordée au personnage central de la prophétesse égyptienne Théonoé, dont le nom signifie "esprit divin", incite à se dissocier de la tendance actuelle qui voudrait voir dans Hélène une comédie. Au contraire, cette pièce peut être lue comme une tragédie aux multiples résonances philosophiques et religieuses. Car Euripide, en réécrivant le mythe d'Hélène, n'invite pas seulement les Athéniens à oublier leurs difficultés liées à des circonstances historiques particulièrement douloureuses, mais il leur propose une réflexion plus vaste sur l'assujettissement de l'action humaine aux caprices de la Fortune. Après l'édition commentée des Phéniciennes d'Euripide (L'Harmattan, 2004), Christine Amiech, professeur au lycée Condorcet de Paris, présente un texte révisé de l'Hélène du même auteur. En s'appuyant sur un travail philologique rigoureux, elle propose une lecture renouvelée de la pièce. Persuadée que les textes antiques sont encore vitaux, elle tente de lier son enseignement des humanités à ses travaux de recherche et d'approfondissement des textes.

05/2011

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Littérature française

La Somnolence

À soixante-seize ans, seule, oubliée de tous, à demi-folle, Martha Krühl vit encore, comme les enfants, dans un sommeil enchanté. Sa vie n'est plus qu'un voluptueux ensevelissement dans les eaux magiques du songe, une lente dérive entre cauchemar et féerie : les vivants ne sont pas vivants, il y a des rires inquiétants dans les groseilliers, un pendu dans les jardins d'autrefois, un fantôme neurasthénique qui n'arrive pas à mourir vraiment et que la parole ressuscite sans cesse. Voyageuse de nuit, démon somnambule, Martha Krühl fera en quelques heures d'étranges rencontres. Alice de cauchemar, vieillie, alcoolique, réussira-t-elle comme l'héroïne de Lewis Carroll, à passer de l'autre côté du miroir pour retrouver son amour fou, ce compagnon qui l'a quittée un jour sans dire un mot ? N'aurait-il d'ailleurs jamais habité que dans cette région fabuleuse où vivent les pauvres créatures que nous inventons parfois pour meubler notre solitude et supporter le naufrage de notre vie ? L'histoire de cette vieille petite fille, prisonnière d'une ville étouffante qui se décompose lentement sous un ciel sale et vide, est peut-être avant tout l'histoire d'un refus de la vie qui ne peut déboucher que sur la folie et, au bout du compte, sur l'enfer, au sens où Bernanos dit que l'enfer, c'est de ne plus aimer. La Somnolence est le premier roman de Jean-Pierre Martinet. À sa sortie, en 1975, Pascal Pia, lecteur exigeant s'il en est, avait été saisi par le talent et l'originalité du jeune romancier, auquel il consacra un article conséquent dans Carrefour : "La somnolence de Martha est une somnolence prodigieusement active. La raison de Martha s'égare, mais ne s'engourdit pas. Et la vieille femme s'exprime avec tant de vivacité [que] peu de lecteurs seront tentés de lui fausser compagnie. La composition d'un tel ouvrage implique une intelligence aiguë de la création littéraire. "

01/2010

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Littérature étrangère

L'école de la chair

Dans le " bric-à-brac " de la société japonaise des années 60, les fantômes des ci-devant aristocrates hésitent encore à danser avec les premiers parvenus du miracle économique. Les Occidentaux, démasqués par leur épouvantable grand nez, se comportent toujours comme en pays conquis. Les rues sont pleines de jeunes filles qui n'en sont plus, de petits jeunes gens détestables dévorés de paresseuses ambitions. L'élite s'embourgeoise en se laissant prendre aux mensonges du luxe et de la mode, tandis que commencent à régner la démocratie des propriétaires de voitures, la civilisation des loisirs. Comment vivre, lorsque - comme le diamant de trois carats que l'on porte au doigt - on a été taillé dans une autre époque, La chair, soudain révélée, pourrait-elle faire disparaître ce désert que l'héroïne - trente-neuf ans : le même âge que Mishima au moment où il écrit son roman - voit s'étendre aux confins de sa brillante réussite sociale, ce goût acre de sable qui la saisit au plus intime d'une liberté féminine cueillie au passage sur les ruines encore fumantes du Japon féodal ? La chair ! ses cheminements obscurs, son arrogance animale, mais aussi sa pureté, sa grâce unique qui semble ouvrir à l'imagination un monde absolu sans autre limite que la mort... Hélas ! L'école de la chair, surtout lorsque le professeur n'est qu'un ange déchu, peut-elle être autre chose que l'école de la vie, ou pis, l'école des femmes ? Alors, que reste-t-il ? sinon l'âpre continuité du courage qui pousse certains êtres à aller jusqu'au bout de leur lucidité et de leur générosité, à prendre l'entière responsabilité de ce qu'ils imaginent " tout seuls dans leur tête ". Les grands thèmes de l'œuvre sont ici en suspension avant le précipité final de la tétralogie. Instant de grâce où tout semble possible : la noblesse de cœur, reconquise sur la noblesse de sang, trouve les chemins de cette gentillesse qui s'épanouit parfois dans les bas-fonds grouillants de nos sociétés.

03/1993

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007

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Littérature française (poches)

Raphaël. Pages de la vingtième année

Raphaël, second roman d’amour de Lamartine après Graziella (dont le succès ne se dément pas) garde des zones d’intensité et de mystère qui refont vibrer une grande voix du Romantisme. Raphaël est le nom que Lamartine donne, un peu plus de trente ans après, à l’amant qu’il a été. Pour accroître la confusion entre vérité et fiction, Julie Charles, héroïne du « Lac » qui fut le plus célèbre poème du XIXe siècle français, garde son prénom. Tissu de mensonges, son récit ? Notre double chronologie, en annexe, se charge de mesurer la transposition des faits en fiction. Lamartine reste fidèle ici à la vérité la plus essentielle : que « Tout dise : ils ont aimé » (« Le Lac »). D’avoir baigné dans sa matière lumineuse, d’avoir connu cette grâce douloureuse de la présence et de sa privation, le Lamartine vieillissant qui écrit là son Werther, en reste à jamais extasié. Le paysage lui-même devient habité. La Savoie aura toujours un visage, celui de Julie. Cela suffit à faire un monde, centré sur deux êtres qui vont puiser de l’épaisseur dans leur souffrance. Ce roman court est un poème copieux. Le recueil des Méditations est là, latent. La poésie reste aussi en-dessous, hymne et chant funèbre. Le lac, par exemple, est omniprésent, cadre, spectacle mais aussi musique, espace clos, temps contenu, déroulement d’idylle ; pour les contemporains de Lamartine et pour nous, ce livre est un récit poétique. Rappel d’idylle, glose d’un poème, le roman autobiographique de Raphaël revient sur les lieux du « Lac » et remonte vers l’origine de la poésie lamartinienne : la genèse d’une âme, sa renaissance par l’amour, accompagnent la réinvention intime de la littérature. Cette dernière ne s’élabore pas dans des considérations théoriques, mais dans le saisissement de la vie même. Grâce à cette édition critique, la seule dans le commerce, nous souhaitons redonner vie à ce roman, et aussi à son auteur, dont nous déplorons l’injuste effacement.

06/2011

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Littérature française

Eline Salisbury. Tome I : « L'élue de Faerie » - Nouvelle édition illustrée

Alors que tout le monde croit que les fées sont des légendes, voici le récit d'une histoire vécue, authentique, qui démontre le contraire. Les fées existent bel et bien. Seulement elles rusent, elles se protègent, elles font semblant de rien, se cachant souvent parmi les mortels... Jusqu'au jour où... Destin fantastique d'une fillette "hybride", née d'une union interdite entre une fée et un humain. A dix ans, alors qu'une bosse commence à lui pousser dans le dos, signe implacable de la sortie de ses ailes, sa grand-mère va venir la chercher pour la ramener à Faerie. Afin que son "Il était une fois" débute et qu'elle accomplisse son destin. Et quel destin ! Une fillette d'autant plus attendue que le pays des fées se meurt et que selon la prophétie seule l'enfant prodige peut le sauver ! Les signes sont inexorablement là. Eline réussira-t-elle à renverser le cours du temps ? A redonner vie à la Terre ? L'avenir de Faerie dépend d'Eline or si Faerie disparaît, la Terre ne lui survivra pas. Cette jeune enfant, élevée comme tous les enfants humains, va découvrir les enchantements d'une vie féerique : la sienne. Avec à ses côtés son compagnon et complice Thurel, un jeune elfe, Eline va devoir se battre contre les caprices d'êtres obscurs, de gnomes sorciers désenchantés, lutter contre tous les paparafés en quête de scoop... Si Zoric veut la peau d'Eline, il n'en aura pas les ailes. Sa Majesté la Reine des Fées, Dame Nature, Dame Blanche, les fées et les fés, les elfines et les elfes, les sylphides et les sylphes, les kobolds, les griffards, les gnomes... et tous les autres sont aux cotés de la jeune fée-héroïne. Parviendra-t-elle, première entre tous depuis l'origine des mondes, à réconcilier les peuples de la lumière et les peuples de l'ombre afin de préserver la Vie. Découvrez ce chemin initiatique... Soyez-en enchantés, voici Eline Salisbury.

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Littérature française

Le chagrin d'aimer

"On écrit pour comprendre ce que l'on ne comprend pas. Quand j'écrivais Vie de ma voisine, mon héroïne, Jenny Plocki, me parlait de sa mère, la magnifique Rifka. Elle me racontait ses mots, elle évoquait ses gestes. L'amour d'une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère ne savait pas ces mots, ni ces gestes. Impuissante à m'aimer. Je suis partie sur ses traces. Celles d'une petite fille apatride et de sa mère danseuse, théâtreuse des années 20, connue sous le nom de Lina de Varennes. Je suis partie sur ses traces de petite fille grecque et arménienne. Ma mère ne voulait rien savoir de son passé. Il a fallu que j'enquête et que je l'invente. Que je trouve les mots pour la retrouver. C'est ce livre, Le Chagrin d'aimer. J'ai tissé une toile pour y prendre ma mère, cette insaisissable libellule. Chaque scène ici renvoie à un lieu, une époque, un objet. Il a fallu passer par la cour du Roi de Grèce et les collines de Fiesole. Par un atelier d'écriture, une maison de retraite, un supermarché, un paquet de gauloises, une machine à écrire. Autant de circonstances, par-delà les guerres, les destructions, les irrémédiables pertes, où ma mère se trouve confrontée à ce qui est vital, et élémentaire, la nourriture, l'argent, le travail, l'amour. La preuve la plus tangible de sa singulière énigme, est un motif : celui de la voiture. Habitacle et projection du mouvement, des cahots d'une vie : au commencement (du livre) est la voiture, cheval de Troie ambigu de l'écrivain aussi. Telle est la vérité, avérée en légende. La voiture et, plus secrètement, la machine à écrire. Faisant ce portrait, j'ai tenté d'en savoir un peu plus sur elle, sur moi. Chemin faisant, j'ai compris que ce n'était qu'un début". G. B.

02/2018

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Aventure

Liloo fille des cavernes Tome 5 : La reine des marécages

Silex a disparu ! Après avoir réconcilié les clans des Duracuirs et des Pacomaudes, Liloo et ses amis sont enfin en route pour rejoindre le territoire des Caverneux. C'est alors que Silex disparait sans laisser de traces en traversant un mystérieux marécage. En dépit de l'épais brouillard, des plaintes lugubres et des bruits d'os qui s'entrechoquent, Liloo est bien décidé à ne pas laisser tomber son ami. Notre héroïne finit par être capturée par un groupe de jeunes filles vivant seules dans le marécage, tandis que Brom et Grom parviennent à leur échapper. Ces adolescentes ont été abandonnées, enfants, dans les marais par des pères déçus de ne pas avoir de successeurs mâles pour étoffer le nombre des chasseurs de leur clan. Organisées en clan, les Guerlzpowas vénèrent une reine toute puissante, qui demeure invisible malgré les demandes de Liloo pour la rencontrer. Silex, captif de ces redoutables amazones, doit lui être donné en épousailles. Afin de sauver son ami de ce mariage, Liloo accepte de rejoindre les rangs du clan. Mais sa découverte d'un autel édifié à partir d'un tas d'ossements lui fait craindre le pire. Ses soupçons se confirment lorsqu'elle apprend qu'il s'agit des restes des anciens époux de la reine. Resté en contact avec Brom et Grom, qu'elle a chargés d'aller chercher du secours, Liloo est accusée de trahison et emprisonnée. Comment aider Silex alors que cette fameuse "reine" est en réalité un gigantesque crocodile femelle de 12 mètres de long qui compte bien "consommer" ce mariage en dévorant le pauvre garçon ? Heureusement, grâce à Brom et Grom, la cavalerie arrive enfin. Et surprise, il s'agit des femmes du clan des caverneux, venues à la rescousse en remplacement des hommes, partis en chasse pour plusieurs jours. Silex sauvé, les Guerlzpowas rejoignent les rangs des chasseurs du clan des Caverneux où il était grand temps qu'une véritable équité règne entre les sexes, Liloo ayant ouvert la voie.

03/2023

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Midi-Pyrénées

L'eau des deux rivières Tome 2 : Colette

Après nous avoir fait vivre, à travers l'histoire de son village fictif de Santa-Coloma, les causes lointaines et les préludes au conflit, la fin du premier tome nous a laissés au moment où l'état de guerre provoqué par le soulèvement militaire contre la République s'étend à tout le pays. Des centaines de milliers d'hommes et de femmes, dont la plupart n'avaient jusque-là jamais fait de mal à une mouche, se sont mis en marche les uns en direction des autres pour s'affronter dans une lutte sans merci destinée à devenir l'une des plus grandes tragédies du XXe siècle. A Santa-Coloma, Colette n'a pas pu empêcher Dago, l'homme de sa vie, le père de ses enfants, de partir lui aussi au combat. Tandis qu'Angel, également engagé dans une colonne de miliciens anarchistes, commence à remettre en doute sa foi en la révolution sociale. Projetée à son tour dans le tourbillon des évènements, son volontarisme allié à son sens atavique du réel va à présent l'amener à tendre de plus en plus souvent la main à tous ceux que les circonstances placeront dans les mêmes difficultés qu'elle. Avec et grâce à ses compagnons d'infortune, elle va surmonter une à une toutes les épreuves qu'elle aura à traverser. A la fin du roman, elle sera devenue une « héroïne » et se sera redécouverte elle-même en dépassant son propre égo. Elle aura acquis la possibilité de repartir sur de nouvelles bases et de régénérer l'avenir de toute sa lignée. L'eau des deux rivières nous raconte la tension entre la chimère qui nourrit la réalité mais qui écrase aussi la vie et la vie à tout prix au-delà du rêve. Les guerres et les révolutions comme tombeaux de toutes les illusions ou alors comme "extra ordinaires" opportunités de révélation à soi-même ?

08/2022

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Littérature française

Et, refleurir

Un premier roman qui rend hommage aux rêves déraisonnables, au courage d'une héroïne quittant le Cameroun pour s'accomplir en France. Depuis son plus jeune âge, Andoun rêve d'un ailleurs. Son père le lui a suffisamment répété : elle est spéciale. Alors elle a fini par le croire. Ses nuits sont peuplées de champs aux fleurs étranges, des boules d'un jaune hypnotisant qui la poussent à imaginer d'autres vies, loin du chemin connu. Quand elle quitte le village de Nyokon et ses plants d'arachide pour rejoindre sa soeur à Douala, elle se voit déjà dans le grand bâtiment blanc de l'école. Mais chez cette soeur qui a fait un " beau mariage ", la pluie tombe souvent le soir, et les contraintes domestiques privent les filles de devenir écolières. Mais en grandissant, Andoun se découvre une arme imparable : la finesse convoitée de sa peau pâle. Une arme à double tranchant... Quand, à seize ans, elle tombe enceinte d'un militaire qui fuit ses responsabilités, on lui impose un mari en la personne d'un pêcheur, aussi peu regardant que séduisant. Mais l'odeur de poisson qui s'incruste dans les vêtements de sa petite Freya lui donne le courage de dire non. Du Cameroun à la France, des salons de beauté pour Blancs de Douala où elle gagne ses premiers salaires aux ménages dans des tours parisiennes qui lui usent le corps, des hommes qui trahissent à la solitude qui révèle, du poids des traditions familiales aux violences de l'exil, Kiyémis retrace le parcours bouleversant d'une femme déterminée à poursuivre ses rêves. Déchirée entre la loyauté envers les siens et ses désirs de flamboyance, Andoun n'aura de cesse de chercher à dépasser les idées préconçues des mondes qu'elle traverse. Inspiré par l'histoire de la grand-mère de l'autrice, Et, refleurir rend hommage aux rêves déraisonnables, à la témérité de celles qui choisissent, contre toute attente, de suivre leur destinée.

02/2024

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BD jeunesse divers

Lou ! Sonata Tome 1

Retour en mode majeur. Julien Neel l'avait promis à la fin du Tome 8 de Lou ! , il revient pour une saison 2 intitulée Lou ! Sonata. Désormais, Lou est une jeune femme confrontée à sa vie d'étudiante qui s'installe seule (enfin presque, le chat est toujours là) dans la ville de Tygre. Les joies mais aussi certaines peines de l'indépendance, les nouvelles connaissances, se perdre dans une ville qu'on ne connait pas, le retour d'une amie, Lou continue d'avancer dans sa vie et de nous questionner via ce mélange d'humour et de sensibilité dont la formule inédite en BD fût de faire grandir son héroïne en même temps que ses lecteurs. Quand Lou débutait en 2004, c'était une enfant qui vivait seule avec une maman un peu loufoque et gauche mais toujours bienveillante pour sa fille. Il s'en est passé des choses depuis sa rencontre avec Tristan, les étés avec les copains, l'arrivée d'un frère ou la crise des cristaux ! Au fil des 8 tomes de la première saison et de toutes ces rencontres, Lou s'est émancipée et affirmée. Il est maintenant temps qu'elle apprenne à se connaître en tant qu'adulte. Entre quotidien décalé et références à la pop-culture, Lou ! est une série qui fascine par sa créativité atypique qui en fait l'une des BD les plus en phase avec son époque. Si les lecteurs ont grandi depuis 15 ans, Julien Neel également, il s'y est affirmé comme un véritable auteur, capable de surprendre ses lecteurs tout en se renouvelant. Sonata c'est une référence directe à la musique. Une musique qui a toujours nourri l'univers intime de Julien Neel. Sonata c'est la promesse de mouvement dans la vie de Lou, celle d'écrire une nouvelle partition toujours ensemble et créer cette petite musique qui vous accompagnera longtemps encore après la lecture de ce premier tome de 144 pages.

12/2020

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Littérature française

Carat

De sa mère, Agathe pensait tout connaitre. Notamment qu'elle était une femme excentrique et belle, adorée et courtisée. Elle sait qu'elle a collectionné les amants, elle les a vus défiler chez elles sans pour autant qu'Aimée ait jamais pu lui dire lequel aurait pu être son père. Elle sait aussi combien elle aimait l'art, leur unique point commun puisqu'Agathe en a fait son métier, commissaire-priseur chargée d'organiser les ventes d'oeuvres rares. Pour le reste, elle est son opposée. Toujours de noir vêtue, elle est discrète et solitaire, n'a aimé qu'un homme, a une amie, et concentre ses efforts sur son travail et son projet : ouvrir sa propre étude. Aussi, lorsqu'en vidant l'appartement d'Aimée après son décès elle découvre, dans un coffre, une dizaine de bijoux frappés du poinçon du joailler Van Cleef & Arpels, elle décide de les envoyer à la maison mère pour en connaitre la valeur. Elle ne se doute pas que deux d'entre eux dont elle ne connait pas l'origine, ainsi qu'un paquet de lettres cachées, vont changer sa vie et lui donner la chance de découvrir la vérité sur sa mère, et peut-être l'identité de son père. Mais le veut-elle vraiment ? Est-elle prête à laisser les carats raconter leur histoire ? Après L'âme du violon, Marie Charvet revient et signe un deuxième roman aussi brillant que les carats qu'elle fait scintiller sous nos yeux. Avec Agathe, elle nous emporte dans l'univers de la joaillerie et les coulisses de la Maison Van Cleef & Arpels pour laquelle elle travaille depuis des années. C'est là qu'elle fera basculer le destin de son héroïne en lui offrant la possibilité de changer pour apprendre à aimer, sa mère, elle-même, et peut-être ce client indien, qui sait ? Vibrant, battant, sensible et passionnant, Carat nous rappelle que le plus précieux n'est pas toujours fait de pierres, mais de sentiments.

04/2024

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Littérature étrangère

Blitz et autres histoires

Dans la famille Singer, il y a Isaac Bashevis, le prix Nobel de littérature. Israël Joshua, le journaliste surdoué. Enfin Esther, la sour aînée, premier membre de la famille qui voulut prendre la plume pour raconter, en yiddish, le shtetl et l'exil, la modernité et la tradition, l'inextinguible soif de connaissance et la médiocrité des érudits. Son esprit, son caractère, ses ambitions inspirèrent à son frère le personnage de Yentl - « Je ne connais aucune femme dans toute la littérature yiddish aussi douée qu'elle », dixit Bashevis -, tandis qu'elle-même rêvait de devenir écrivain. Nous vous proposons pour la première fois en français ce recueil de nouvelles remarquable, où apparaissent les deux mondes auxquels Esther « Hinde » Kreitman appartenait : l'East End de Londres, où elle passa la plus grande partie de sa vie d'adulte ; et les bourgades juives de Pologne où elle avait grandi. On croise dans ses histoires Reb Meyerl qui s'en remet à la providence pour prendre une décision dramatique, la volupteuse Madam Zesha, dont le sac est chargé des fortunes léguées par feus ses trois maris, la jolie Bella, dont le destin est suspendu à des horloges mystérieuses, la logeuse qui mange du jambon tous les matins, sauf celui de Kippour. Plus poignante sans doute, l'héroïne du « Nouveau monde », où un bébé raconte sa naissance, plein d'espoir, mais se voit rejeter parce qu'il s'agit d'une fille. Ce fut là le destin tragique d'Esther, placée en nourrice par sa mère qui refusa longtemps de la voir. La condition féminine est chère à son cour, mais la condition sociale, aussi : observatrice affûtée de son temps, elle dépeint avec une tendre ironie les aspirations des immigrants ou des shnorrers et raconte le chemin de l'intégration. Ces textes résonnent aujourd'hui avec la même intensité que lors de leur première parution en yiddish, en 1950.

04/2013

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Biographies

Vies, morts et renaissances de Goliarda Sapienza

Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Nathalie Castagné nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et cadre du Parti communiste italien Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon, Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale. Nathalie Castagné a traduit la totalité de l'oeuvre de Goliarda Sapienza dont elle a fait découvrir L'Art de la joie. Elle est par ailleurs l'auteur de deux romans, Sebastian ou la Perdition (La Différence) et L'Harmonica de cristal (Seuil), et d'un récit poétique, Perséphone (La Différence). Elle a traduit entre autres Umberto Saba, Dario Bellezza, Elisabetta Rasy, Pier Paolo Pasolini, Giorgio Vigolo.

05/2024

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Physique

Curie (presque) facile ! Tout savoir sur les travaux de Marie et d'Irène

Elles ont travaillé ensemble durant plus de quinze ans, pétries par le même amour de la science, la même détermination à réussir et le même engagement pour le développement de la recherche. Marie et Irène, mère et fille, toutes deux nobelisées, ont révolutionné la science de leur époque. Femmes dans un milieu presque exclusivement masculin, elles ont ouvert un champ d'investigation immense dans les domaines de la physique et de la chimie nucléaire grâce à leurs travaux sur la radioactivité naturelle et artificielle. Grâce à leurs découvertes, il est devenu possible de décrypter la structure de l'atome, de déceler l'existence de deux nouvelles interactions fondamentales, et de synthétiser à la carte de nouveaux éléments chimiques. La médecine et le secteur de l'énergie, eux aussi, ont bénéficié des recherches des Curie. "Ce qui caractérise réellement un travail de recherche scientifique, c'est qu'il est destiné à satisfaire une curiosité désintéressée", Irène Joliot-Curie, 1938. Ce que nous devons aux Curie, les livres dont Marie Curie est l'héroïne sont pléthoriques. Pourquoi celui-ci ? Parce qu'il donne à voir la transmission d'une passion et d'un savoir-faire d'une mère à sa fille, rarement réunies dans un même ouvrage lorsqu'il s'agit d'aborder leur activité professionnelle. Irène n'a pas été dans l'ombre de Marie, elle a marché à ses côtés et s'est hissée, elle aussi, au plus haut niveau. Parce qu'il met l'accent sur la démarche scientifique, les coulisses d'un laboratoire singulier, et les découvertes théoriques et pratiques qui sont nées de celle de la radioactivité. De quoi réaffirmer l'importance de la place des femmes dans la construction des savoirs. Enfin, parce qu'il montre à quel point Marie et Irène se sont révélées polyvalentes et se sont efforcées de faire rayonner la science, sans jamais douter de leur valeur.

04/2024

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Littérature érotique et sentim

Le Souhait de Gwen - Tome 1. La Neige éternelle

Pensant avoir tout perdu, elle se lance dans une nouvelle aventure enneigée... Faire le deuil de sa meilleure amie, Gwen, découvrir que son petit-ami la trompe avec persévérance... Rien à dire, Victoria n'est pas gâtée pour ces fêtes de fin d'année ! C'est donc sans remords qu'elle part à Samoens exaucer la dernière volonté de Gwen : grimper la montagne pour aller répandre ses cendres sur la neige éternelle. La tâche pourrait paraître difficile quand on n'est pas une grande sportive dans l'âme, mais que dire si, en plus, on est affublé d'un accompagnateur aussi mignon que grognon ? Noël n'a pas fini de nous surprendre ! Découvrez la deuxième série gagnante du concours de Noël, avec une héroïne aussi attachante que drôle, une véritable Bridget Jones des montagnes ! EXTRAIT D'un pas vif et énergique, je commence à marcher sur le chemin. Le paysage est superbe, les arbres sont recouverts de neige et semblent être figés dans la nature. Je dois bien avouer que c'est la première fois que je vois vraiment la nature sous la neige ? ! Tout en marchant d'un bon pas, je regarde autour de moi, pour ne pas perdre une miette de ce décor ? ! Soudain, dans mon dos, j'entends les pas de Mathieu se rapprocher et la neige crisser légèrement sous son poids. Il me dépasse sans aucune difficulté, sans être essoufflé le moins du monde ? ! - Allez, on y va, ne perdons pas de temps. Mais quel crâneur ? ! Monsieur j'ai-des-grandes-jambes-et-je-me-la-pète me demande d'avancer plus vite, alors que je suis déjà à mon maximum. J'ai dû au moins faire 2 kilomètres ? ! Je me retourne pour évaluer la distance parcourue et me décompose rapidement. J'ai dû parcourir 500 mètres à tout péter ? ! - Tu as perdu quelque chose ?? - Ma fierté sans doute... maugréé-je entre mes dents. A PROPOS DE L'AUTEUR Noëline a 34 ans et vient de Perpignan. Elle est mariée et a deux enfants. Tout comme son personnage, Victoria, elle travaille dans le milieu médical. Elle a commencé à écrire sur Wattpad pour ensuite se lancer dans l'aventure So Romance par le concours de Noël.

12/2019

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Littérature française

La femme révélée

Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d'enfants et part à la découverte d'un Paris où la grisaille de l'après-guerre s'éclaire d'un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l'objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d'une passion amoureuse. Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l'exil ? Comment apaiser les terreurs qui l'ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d'être partie ? Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au coeur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d'apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d'une troublante intensité, habitée par la grâce d'une écriture ample et sensible.

01/2020

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Littérature française

L'année dernière à Marienbad

Tout le film est l'histoire d'une persuasion : il s'agit d'une réalité que le héros crée par sa propre vision, par sa propre parole. Cela se passe dans un grand hôtel, une sorte de palace international. Un inconnu erre de salle en salle, longe d'interminables corridors. Son oeil passe d'un visage sans nom à un autre visage sans nom. Mais il revient sans cesse à celui d'une jeune femme. Et voilà qu'il lui offre un passé, un avenir et la liberté. Il lui dit qu'ils se sont rencontrés déjà, lui et elle, il y a un an, qu'ils se sont aimés, qu'il revient maintenant à ce rendez-vous fixé par elle-même, et qu'il va l'emmener avec lui. L'inconnu est-il un banal séducteur ? Est-il un fou ? Ou bien confond-il seulement deux visages ? La jeune femme, en tout cas, commence par prendre la chose comme un jeu. Mais l'homme ne rit pas. Obstiné, grave, sûr de cette histoire passée que peu à peu il dévoile, il insiste, il apporte des preuves... Et la jeune femme, peu à peu, comme à regret, cède du terrain. Puis elle prend peur. Elle se raidit. Elle ne veut pas quitter cet autre homme qui veille sur elle et qui est peut-être son mari. Mais l'histoire que l'inconnu raconte prend corps de plus en plus, irrésistiblement, elle devient de plus en plus vraie. Le présent, le passé, du reste, ont fini par se confondre, tandis que la tension croissante entre les trois protagonistes crée dans l'esprit de l'héroïne des phantasmes de tragédie : le viol, le meurtre, le suicide. Puis soudain, elle va céder... Elle a déjà cédé, en fait, depuis longtemps. Après une dernière tentative pour se dérober, elle semble accepter d'être celle que l'inconnu attend, et de s'en aller avec lui vers quelque chose, quelque chose d'innommé, quelque chose d'autre : l'amour, la poésie, la liberté... ou, peut-être, la mort... Ciné-roman, illustré de photogrammes du film réalisé par Alain Resnais (1961).

02/2002

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Littérature française

Léawald

A la première page, Léa repêche le corps d'un vieil homme qui vient de se noyer dans une piscine parisienne où elle a ses habitudes. A la fin, seule, elle pousse péniblement un cercueil en zinc dans une allée du cimetière de Montmartre. Léa est une sorte de moderne Antigone, héroïne d'un roman dystopique qui se développe en courtes scènes minimalistes, empruntant quelque chose de l'esthétique funèbre d'un Enki Bilal. D'ailleurs, Léa s'appelle en réalité Lejla, elle est d'origine bosniaque, sa mère a quitté Sarajevo enceinte d'elle au début du siège. Et, précisément, dans ce futur qu'on devine assez proche, Paris est en état de guerre, coupée en deux ; des forces insurgées occupent la rive droite, le gouvernement tient la rive gauche, une mission internationale déployée le long de la Seine. Chaos, ruines, snipers. Léa, conductrice pour la mission internationale, accepte un contrat risqué : se rendre dans une fourgonnette sur la rive droite pour aller restituer un cercueil contenant la dépouille d'une figure de l'opposition dont on ne lui a pas précisé l'identité. En échange, elle pourra ensuite quitter Paris. Mais rien ne se passe comme prévu. D'abord, il y a cette gamine de treize ans qu'elle recueille à moitié contre son gré, déterminée à passer de l'autre côté où sont ses parents. Puis, dès la Seine franchie, l'affaire tourne mal. Les autorités qui étaient censées la protéger sont aux abonnés absents. Le cessez-le-feu a volé en éclats. On lui fait comprendre que la livraison du mort n'a plus aucune importance et qu'elle devrait plutôt songer à sauver sa peau. Mais Léa choisit une autre voie, décide de rester dans le camp "ennemi" et de prendre en charge jusqu'au bout les deux êtres qui lui ont été confiés - la gamine et le mort inconnu. Léawald présente une traversée acharnée, jusqu'au-boutiste d'une Paris nocturne, en guerre et à peine reconnaissable, où tout est possible, la violence autant que la solidarité, jusqu'au lever du jour quand Léa découvre, dans la rumeur d'une ville qui se réveille, un sentiment d'appartenance nouveau et inattendu au monde et à elle-même.

02/2022

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Actualité et médias

Toxic Bayer

Pilules contraceptives, antibiotiques, vitamines, produits chimiques, pesticides... Aujourd'hui, Bayer est présent partout dans notre vie quotidienne. Comment l'un des plus grands groupes pharmaceutiques du monde a-t-il fait main basse sur notre santé ? Ils ont inventé l'aspirine mais aussi expérimenté l'héroïne comme antitussif et somnifère à destination des enfants. Ils ont créé des médicaments contre le diabète mais également procédé à " l'achat de déportés " pour des expérimentations médicales au service des nazis. Dans les années 80, ils ont été impliqués dans le scandale du sang contaminé ayant provoqué la mort de milliers d'hémophiles. " Ils ", c'est Bayer. Cette entreprise allemande cotée en bourse est l'un des leaders de l'industrie pharmaceutique dans le monde. En 2017, Bayer a dégagé un chiffre d'affaires de plus de 39 milliards d'euros. Et constitue aujourd'hui le plus grand groupe de lobbying de l'Union européenne. Depuis juin 2018, Bayer a même franchi un nouveau cap en faisant l'acquisition d'une des entreprises les plus contestées du monde, Monsanto. Leader controversé des biotechnologies agricoles, Monsanto est le promoteur du tristement célèbre Roundup, qui fait l'objet de dizaines de milliers de procès retentissants en raison de sa nocivité. L'entreprise a inventé le plus cynique business model qui soit, unique dans l'histoire, en commercialisant dans le même temps des produits chimiques classés cancérigènes et des médicaments anticancéreux... Pour couronner le tout, Bayer figurait en 2017 au troisième rang du Top 100 des pollueurs atmosphériques aux Etats-Unis. Pire, Depuis dix ans, l'auteur de cette enquête sillonne la planète pour questionner les problèmes environnementaux les plus brûlants. Il a rencontré autant d'employés de la société pharmaceutique, qui ont accepté de lui parler sous le sceau du secret, que de victimes qui lui ont témoigné des souffrances qu'elles ont subies à cause des agissements de Bayer. Ce livre est la somme édifiante de toutes ces rencontres, de ces scandales et de ces méthodes controversées qui font de Bayer, d'après Nicolas Hulot, la " pire firme du monde ".

10/2020

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Littérature française

L'Après-vivre

L'Après-vivre commence dans l'avion qui, en décembre 1989, ramène à New York Serge Doubrovsky, après l'enterrement d'Ilse, sa jeune femme. Ilse ? L'héroïne tragique du Livre brisé, le roman de Serge Doubrovsky, prix Médicis 1989, qui fit scandale. L'Après-vivre : non pas la suite mais la poursuite du Livre brisé. La mort est une maladie qui vient frapper l'auteur. En plein succès, en plein coeur, en plein amour. Ecrire sa vie n'est pas un acte innocent, c'est un défi qui fait retour dans l'existence et l'écrase au moment où l'homme et la femme rêvaient d'un nouveau départ ensemble. Pour elle, l'ironie tragique se redouble encore. En même temps que son visage est atteint par l'intervention assassine d'un médicastre, elle est assaillie par l'homme aimé qui, redevenu grâce à elle écrivain, s'empare de sa vie à elle pour écrire la sienne. Elle ne se reconnaît plus ni dans le reflet de la glace ni dans le miroir des mots. Elle lutte pour garder son identité. Elle se bat et se débat avec le livre dans le livre. Elle menace de quitter l'homme, si l'écrivain la blesse trop. Tel est L'Après-vivre, dont la fin reste en suspens pour l'auteur comme pour le lecteur. 60 ans pour lui et 33 pour elle, au départ. Euphorie du bain de jouvence, pour lui, joie du renouveau, pour elle. 65 et 38 à l'arrivée : il vit, lui, la décrépitude inexorable d'un sexe vieillissant, elle les tourments intempestifs de sa jeune féminité. Une histoire d'amour, d'écriture, leur jeu, leur enjeu terrible. L'histoire d'un homme, d'une femme et de deux livres, inextricablement scindés et soudés. Une histoire comme aucune autre. La raconter est cruel. Le cruel doit être dit tout cm, mais avec style. Réserve, pudeur, convenances, on a déclaré de Serge Doubrovsky qu'il reculait les limites du dicible. Cette fois, il a franchi toutes les homes. Pour écrire un roman vrai.

03/2011

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Roman d'amour, roman sentiment

Une page d'amour. un roman d'Emile Zola

Une page d'amour est un roman d'Emile Zola publié en 1879, le huitième volume de la série Les Rougon-Macquart. L'héroïne est Hélène Grandjean, fille d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret. A l'âge de dix-sept ans, elle épouse un nommé Grandjean avec qui elle a une fille, Jeanne, maladive et en proie à des "crises" régulières. La famille monte à Paris, où Grandjean meurt peu après son arrivée. Veuve d'un homme qu'elle n'a jamais vraiment aimé, Hélène est prise d'une passion violente pour le docteur Deberle, son voisin, qui l'a secourue lors d'une des crises de sa fille. Mais cette dernière éprouve pour sa mère une passion non moins violente : elle ne supporte pas de la voir sourire à d'autres enfants ou à d'autres hommes. Le jour où Hélène se donne à Deberle, Jeanne, qui avait tout pressenti, se met à sa fenêtre sous la pluie et contracte ce qu'on appelait alors une phtisie galopante (tuberculose), dont elle meurt trois semaines plus tard. Par la suite, Hélène épousera un nommé Rambaud, avec qui elle ira vivre à Marseille. Elle retournera tout de même, à la fin du roman, à Paris, où elle ne restera que quelques heures. Une page d'amour est l'un des romans les plus méconnus de la série, peut-être parce qu'on n'y rencontre pas, du moins en apparence, la violence souvent provocatrice des autres oeuvres. On y trouve pourtant une analyse de la passion amoureuse qui ne manque pas d'intérêt, et surtout une description très précise, à travers le personnage de Jeanne, des troubles psychologiques qui peuvent se développer chez une enfant lorsqu'elle entre dans la puberté. Bien entendu, les lois de l'hérédité, thème majeur de la série des Rougon-Macquart, ne sont pas oubliées. Du point de vue de l'hérédité telle que la conçoit Zola, Jeanne est en effet le personnage le plus intéressant de la série car elle a hérité à la fois de la faiblesse mentale de son aïeule Adélaïde Fouque et de la faiblesse physique de sa grand-mère Ursule qui était phtisique.

11/2022

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Littérature française

Frede. Belle de nuit

C'est une héroïne de Modiano. Elle a les yeux bleu-vert, de longs cils, une chevelure brune, un air de chat et de garçonne à la fois. Dans le Paris des années folles, Suzanne Baulé, fille d'une plumassière et d'un réserviste contraint de partir sur le front en août 1914, se métamorphose. Elle change de nom et se fait appeler Frede. Sa vie se confond avec la naissance de ces cabarets pour femmes où l'ambiguïté se porte à la boutonnière. A 20 ans, au Monocle, l'établissement de nuit du boulevard Edgar Quinet, elle met à ses pieds une déesse d'Hollywood : Marlène Dietrich. C'est le début d'une folle passion. Alors qu'il écrit un livre sur Patrick Modiano, le journaliste Denis Cosnard croise ce visage androgyne et mystérieux sur la couverture de Remise de peine. Dans ce roman, le narrateur, " Patoche ", raconte son enfance dans une maison où ne vivaient que des femmes. Et parmi elles Frede. Celle-ci dirige alors une boîte lesbienne rue Notre-Dame-de-Lorette, La Silhouette. D'où vient cette nouvelle reine de la nuit parisienne ? Comment est-elle devenue cette croqueuse de femmes, l'amante de Marlène Dietrich, d'Anaïs Nin et de Lana Marconi, la dernière épouse de Sacha Guitry ? En quoi Frede est un symbole de la France décadente et insouciante de l'entre-deux-guerres ? A peine la Seconde Guerre Mondiale déclarée, alors qu'une chape de plomb s'abat sur Paris, interdisant les dancings et les bals, la jeune meneuse s'exile à Biarritz où la haute société parisienne a décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ouvre un élégant jazz-bar, le Touch-Wood, avant de reprendre, dans les années 1950, Le Carroll's, rue de Ponthieu, qu'elle transforme en boîte de nuit interlope. Dans cette biographie endiablée, Denis Cosnard nous raconte l'histoire férocement romanesque de Frede et nous dévoile aussi les dessous de son enquête : Paris révélé par sa nuit. Une nuit enflammée de néons et de strass. Une nuit indomptée, secrète, éminemment féminine.

05/2017

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Religion

Biographie d'Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951). Tome 1, La sainte enfance (1901-1922), 2ème édition

Après un silence contraint d'un quart de siècle pendant lequel il avait été interdit d'écrire sur Yvonne Beauvais (1901-1951), le cardinal Seper, préfet de la Congrégation de la foi, a invité l'abbé René Laurentin à reprendre l'étude de ce dossier hors du commun. La vie brève qu'il a publiée en 1985: Un amour extraordinaire. Yvonne-Aimée de Malestroit, a été plébiscitée à plus de 30 000 exemplaires. Fondatrice et première supérieure générale des Augustines Hospitalières, Mère Yvonne-Aimée fut reconnue héroïne nationale par le général de Gaulle. Il tint à la décorer personnellement. Sa conduite généreuse et risquée pendant la guerre n'était qu'une manifestation de sa charité sans bornes. Après huit monographies exploratoires sur ses charismes, une étude d'ensemble s'imposait. Cette biographie en plusieurs volumes s'achèvera par un bilan des charismes ordinaires et extraordinaires et, surtout, de la sainteté qui les inspire. Voici d'abord l'enfance d'Yvonne Beauvais. Jamais les premiers pas d'une destinée ne furent plus significatifs et plus décisifs. A neuf ans, elle écrit de son sang un pacte de don total au Christ, que suit et vérifie à la lettre une ascension irrésistible et sans défaillances, mais à travers une nuit spirituelle semée de rares étoiles. La sainteté des enfants est le plus caché des chefs-d'œuvre de Dieu. C'est une chance rare d'y pénétrer, grâce à une documentation unique en son genre. Yvonne a beaucoup à nous apprendre en notre siècle où la crise de l'éducation proprement chrétienne fait dire à Daniel Ange : " Ce sont les saints du siècle prochain qu'on assassine. " Cette vie est un aboutissement, écho limpide de cette enfance. Après trois nouvelles années de silence, l'abbé Laurentin la publie sous sa seule responsabilité, solution jugée préférable, en dialogue avec les autorités qui n'ont pas à préjuger du résultat. Selon la méthode qui a fait le succès de ses autres biographies, le père Laurentin cherche, non à discuter ou à démontrer, mais à montrer. Cette vie limpide parle d'elle-même.

09/2001

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Littérature française

Les veilleurs de chagrin

Les os sont les sujets du “royaume de la mort” que gouverne Esther Guardi. Anthropologue spécialisée en paléo-pathologie, elle se penche sur l’examen de stigmates osseux à la recherche des lignes de Harris, ces aspérités qui indiquent maladies et blessures anciennes, et tente d’en interpréter le sens. Au Kosovo, des experts mandatés par le Tribunal pénal international ont ouvert des fosses et demandent la participation de spécialistes pour procéder aux travaux d’identification des corps. Il s’agit de rendre leur nom aux victimes dissimulées sous la terre et de déterminer les circonstances de leur mort. Et ainsi de permettre à leurs proches de commencer un travail de deuil. Esther décide de rejoindre la mission et peu à peu, pour elle, l’exhumation des corps se double de l’exhumation de soi : au fur et à mesure que les ossements fragiles lui murmurent leurs secrets, Esther dessine, à travers évocations de l’enfance et récit de rêves, l’histoire de ses propres failles, familiales et affectives. Les joies, les tourments s’entrelacent avec les souvenirs enfouis et il faudra le patient travail de l’analyse pour accéder au sens et ouvrir, enfin, la porte au bonheur d’exister. La psychanalyse s’inscrit au cœur du second roman de Nicole Roland qui, après Kosaburo, 1945, continue d’explorer jusque dans ses tréfonds l’expérience de la perte, du manque et du deuil. Elle déploie l’univers réel et onirique de son héroïne avec une profonde pudeur. Celle-là même dont fait preuve Esther face aux corps qu’elle déterre des charniers des Balkans, alliant la précision du geste et des sensations à une pensée hypnotique. A l’image de ces gardiens de la mémoire des morts, Les Veilleurs de chagrin est le roman d’un monde-mémoire, composé de strates, de lignes et de failles, où l’esthétique du fragment, obéissant au principe - aussi imprévisible qu’affectif - du souvenir, trouve une singulière cohérence dans une forme de litanie mélodieuse. Comme si le ressac et la répétition étaient l’unique voie pour ne pas laisser les mots mourir dans sa gorge.

01/2012

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Poésie

A Julia de Burgos . Anthologie bilingue Français-Espagnol

Julia de Burgos est née à Porto Rico en 1914, et elle s'est Déteinte à Harlem (New York) en 1953. Poète, journaliste, maîtresse d'école et dramaturge, elle est considérée comme étant l'une des plus grandes figures de la poésie portoricaine du XXe siècle. Femme engagée dans une société marquée par les conventions bourgeoises, elle combat les injustices sociales, défend la cause des opprimés, et déclare dans son premier recueil Poème en vingt sillons (1938) son détachement de l'ordre matériel. Sur les pas du poète frère Pablo Neruda, qui chante la terre et l'amour dans Vingt poèmes d'amour (1924), elle célèbre à son tour l'Amour et les fleuves. Au-delà de son engagement politique, elle va poursuivre dans ses vers, une quête de l'indicible vérité qui transcende l'existence. Aimer l'Autre. Envol quasi mystique qui l'arrache à la terre matrice, et la porte vers la grâce des éléments. L'air, l'eau et les songes. Chanson de la simple vérité (1939) est l'ouvre dans laquelle elle fait de son amant le confident, lui avouant le cours de son lyrisme. Une curieuse symbiose s'opère entre le Fleuve Grande de Loiza, témoin de sa vie, et la présence à ses côtés de l'aimé. Ses vers intuitivement annoncent l'éloignement de l'amant mais la nature triomphe de sa douleur. L'homme Fleuve Grande accueille dans ses eaux sa passion entière. [...] Dans notre traversée de son ouvre complète, nous laissons sourdre les images de la passion amoureuse tourmentée. Ces dernières s'enchevêtrent dans un rêve de l'exil. Son transport la fait sombrer dans une mer de douleur, où peu à peu elle se consume, où les distances s'écourtent entre la vie et la mort. C'est dans son dernier recueil La filer et toi et autres poèmes, publié un an après sa mort, qu'elle pressent dans la figue de ses vers sa mort prochaine. Elle apparaît dans sa poésie comme une héroïne tragique de l'amour absolu, transmuée en rêve, en eau, en mémoire d'un cri de douleur.

04/2004

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Littérature française

L'Anglaise d'Azur

Artiste, botaniste, dessinatrice, première femme ayant publié un ouvrage avec des illustrations photographiques, Anna Atkins (1799-1871), fille du grand chimiste John George Children fait partie des pionnières de la photographie à l'instar de Constance Fox Talbot, Clémentine Hawarden et Julia Margaret Cameron. Fille unique et chérie d'un grand savant trois fois veuf qui habite avec elle au British Museum, elle reçoit une éducation scientifique hors du commun, aussi bien en chimie, en botanique qu'en zoologie. A l'âge de 25 ans elle produit deux-cent cinquante dessins pour illustrer la version anglaise du classement des coquillages de Lamarck, traduite par son père. Contemporaine de John Keats, de Lord Byron et de Jane Austen, elle vit au coeur du cercle des amis et collègues scientifiques de son père, en ayant accès aux travaux des pionniers de la photographie comme John Herschel qui lui enseigne la technique du cyanotype. Son époux John Pelly Atkins Henry est ami de William Fox Talbot qui brevète le calotype à la même période. De quarante à cinquante ans, Anna Atkins effectue plus de quatre-cent cyanotypes, afin de reproduire sous forme de dessins photogéniques à fond bleu les familles des algues, des fougères et des fleurs essentiellement britanniques. A la mort de son père, elle rédige une émouvante biographie sur la vie de ce dernier. Moderne par sa liberté de créer, volontaire par sa puissance de travail et exemplaire par son inlassable curiosité scientifique, Anna Atkins a laissé des oeuvres d'art inoubliables dont les bleus azuréens éblouissent encore aujourd'hui ceux qui les contemplent. Cette fiction inspirée de faits réels raconte le destin d'Anna Atkins, "l'Anglaise d'Azur", une femme d'apparence ordinaire qui va rendre sa vie quotidienne extraordinaire grâce à l'art et à la science dans une Angleterre victorienne emportée parla révolution industrielle et la tourmente romantique. Héroïne inconnue qui traverse son siècle avec passion, Anna Atkins a été remise à l'honneur par Google sur son moteur de recherche le 16 mars 2015 pour commémorer le 216e anniversairede sa naissance.

08/2018

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Littérature française

La marchande de simples

Ce roman, terminé le 2 novembre 2018, s'appuie sur un contexte historique réel de l'histoire de la Martinique parfaitement bien décrit et maîtrisé par Monsieur Armand Nicolas, professeur d'histoire. A cet égard, je dois lui rendre un hommage parce que son ouvrage m'a été très utile tout au long de mon roman du point de vue de certains faits et repères historiques. Aussi, dois-je lui adresser mes vifs remerciements, pleins de gratitude. Je dois avouer avoir consacré six ans à l'élaboration de ce roman qui est avant tout un roman d'amour. Mais, c'est également un témoignage de mémoire " longtemps avant l'antan " que je souhaite laisser à mes enfants et petits-enfants. En effet, l'héroïne principale n'est autre que la femme qui a fondé la filiation des Jeanne-Rose, nom mystérieusement matronymique ; un mystère que j'ai pu élucider en élaborant notre arbre généalogique, avec l'aide de mon père et de mon petit frère. Et c'est ainsi que l'idée d'écrire l'histoire de la Dame Jeanne-Rose est née. Au-delà du côté familial, l'objectif de ce livre est de faire découvrir comment une esclave affranchie, mère de cinq enfants, sans famille et sans amis, va réussir à nourrir sa " marmaille ", à se faire respecter dans une société raciste, ségrégationniste... Une société coloniale machiste où la condition de la femme était bafouée, niée et méprisée. Trouver sa place dans un monde esclavagiste que rien ne semble pouvoir atteindre, n'est pas chose aisée. Et pourtant, elle y arrive grâce à sa pugnacité, sa détermination et sa résilience... Elle croit que son travail de tisanière, de guérisseuse peut lui servir de laisser-passer dans le monde opulent des colons blancs. Autour d'elle, une galerie de personnages, à la fois romanesques et authentiques, se montrent représentatifs de la société coloniale martiniquaise en proie à la cruelle division (un peu systématique) des abolitionnistes et des esclavagistes. Pour autant, n'est-ce pas en dépassant ce genre de dichotomie que l'on arrive à faire son chemin ?

04/2019

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Romans historiques

Pepita, la femme du traître

Jeune fille de la bonne société de Mexico, Pepita se marie en 1865 (elle à alors 17 ans) au Maréchal Bazaine, commandant en chef des forces françaises au Mexique, occupant alors le pays durant la guerre dite d'Intervention (1862-1867), destinée à instaurer au Mexique un empire catholique et latin face au puissant voisin du nord, anglo-saxon et protestant. Pepita se retrouve du jour au lendemain propulsée au rang de deuxième dame du pays, fréquentant leurs souverains Maximilien d'Autriche et Charlotte, ainsi que tout l'Etat-Major français. Accompagnant son mari en France, elle est témoin des dernières années du règne de Napoléon III, de la guerre de 1870, de la chute de l'Empire et du procès pour trahison de son époux, le Maréchal Bazaine, accusé d'avoir livré Metz aux Prussiens. Profondément outragée par la condamnation de son époux, elle organise son évasion et parvient à ses fins dans des conditions rocambolesques, menant d'une main de maître un groupe hétéroclite de comploteurs et de complices. Le succès de l'entreprise lui vaut une renommée mondiale d'héroïne et, malgré la rancoeur de l'opinion française, l'admiration quasi-universelle (à commencer par celle d'auteurs comme Maupassant). C'est en Espagne, protégé par la cour pour laquelle Bazaine avait jadis combattu, que le couple trouvera refuge. C'est à Madrid, en 1888, que Bazaine décède, probablement des suites d'une tentative d'assassinat perpétrée l'année précédente par un nationaliste français le rendant responsable de la défaite de 1871. Alors au Mexique pour recouvrer ses biens, Pepita ne reviendra jamais en Europe. Elle meurt à Mexico en 1900, oubliée de tous comme son mari. Bien qu'elle fût célébrissime en son temps, estimée jusque chez ses ennemis, Pepita n'a fait l'objet que de fort peu d'études ou d'ouvrages fouillés. Elle constitue pourtant, et encore de nos jours, un exemple exceptionnel de ce qu'on peut appeler les femmes de tête : personnalité hors du commun, étrangère dans son pays d'adoption, mère et épouse exemplaire et surtout maîtresse d'oeuvre d'un acte qui reste, encore de nos jours, sujet d'étonnement.

03/2019

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Littérature érotique et sentim

Ni mariée, ni enterrée. Tome 1

Série Ni mariée, ni enterrée - Tome 1/3 Se faire plaquer à deux semaines de son mariage : fait. Se retrouver au chômage pour avoir préparé le-dit mariage sur ses heures de travail : fait. Perdre toute dignité après avoir croisé le fiancé volage et la nouvelle femme de sa vie : fait. Ce que Georgia n'a pas fait depuis longtemps en revanche, c'est se demander ce dont elle a vraiment envie. Et plus elle y pense, moins la sainte trinité "mariage-maison-maternité" la fait vibrer. Non, ce dont elle rêve depuis toujours, c'est de parcourir le monde. Apprendre une nouvelle langue au sommet du Kilimandjaro, s'ouvrir à la spiritualité auprès d'un moine bouddhiste, goûter des plats aux noms imprononçables... Alors, Georgia fait le grand saut : elle part. Six semaines en Thaïlande. Six semaines pour réaliser ses rêves et se recentrer sur l'important : elle-même. Sauf que dans les voyages, comme dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu - et notre Bridget Jones en sac à dos ne vas pas tarder à s'en rendre compte... pour le meilleur et pour le pire. "Que faire quand on se fait plaquer a deux semaines de ses noces par son futur époux ? Que l'on se retrouve au chômage et que l'on a perdu toute dignité en croisant le fiancé volage au bras de la nouvelle femme de sa vie ? Faites comme Georgia, partez six semaines en Thailande ! " FRANCE DIMANCHE A propos de l'auteur Surnommée par la presse britannique la "Bridget Jones en sac à dos" , Katy Colins a quelques points communs avec son héroïne - comme par exemple un mariage annulé à la dernière minute qui lui a donné une folle envie d'évasion. C'est en arpentant seule l'Asie du Sud-Est que cette journaliste de formation a lancé son blog à succès et commencé à écrire la trilogie " Ni mariée, ni enterrée " . Quand elle n'écrit pas, Katy Colins aime profiter de sa famille et de ses amis - et bien sûr, parcourir le monde à la recherche de nouvelles aventures.

06/2018