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Monopole

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Géopolitique

Russie, un vertige de puissance

On a souvent quali ? é la disparition de l'URSS de divorce à l'amiable, étonnamment paci ? que. L'agression décidée par Vladimir Poutine en Ukraine en février 2022 vient contredire cet optimisme. En réalité, dès 1988, une série de con ? its ont surgi autour de la Russie, avant même que l'URSS n'éclate, en 1991. D'abord au Caucase, puis en Asie centrale et en Moldavie, ces tensions re ? ètent l'acuité des questions que le régime soviétique avait mises sous le boisseau en interdisant toute ré? exion ouverte sur des enjeux brûlants qui couvaient à petit feu. La ? n de l'URSS a consacré la naissance de quinze Etats indépendants qui ont aussitôt suscité interrogations et convoitises. Ils devaient non seulement dé? nir de nouveaux rapports entre eux et en premier lieu avec l'ancienne puissance tutélaire, la Russie, mais aussi établir des relations avec des voisins devenus de potentiels partenaires. Très tôt, la Russie a perdu le monopole d'in ? uence qu'elle exerçait sur tout cet espace depuis plus d'un siècle alors que des acteurs extérieurs (Etats-Unis, Union européenne, Turquie, Chine) pro ? taient de son affaiblissement. L'arrivée en 2000 à la tête de l'Etat russe de Vladimir Poutine marque un tournant majeur, ce dernier s'étant ? xé pour objectif de redonner à son pays sa puissance d'antan. En partant de la situation actuelle, l'agression de la Russie en Ukraine, ce livre se propose de revenir aux sources des enchaînements qui ont conduit à cette série de con ? its tragiques. Il repose sur la juxtaposition de textes synthétiques exposant les positions des différents acteurs et de documents cartographiques qui permettent, souvent plus clairement que de longs développements, de comprendre les enjeux réels et leur évolution.

02/2023

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Développement durable-Ecologie

1%. Reprendre le pouvoir face à la toute-puissance des riches

PointsTerre – Pauvreté et malnutrition généralisées, crise migratoire, creusement des inégalités sociales, polarisation extrême de l'économie... Telle est notre réalité quotidienne, alors que 1 % de la population de la planète a conduit la Terre - et ses sept milliards d'habitants - à la catastrophe sociale et écologique. Dans cet essai à la fois inspiré et très documenté, Vandana Shiva se confronte au club des milliardaires - Gates, Buffet, Zuckerberg et autres empereurs modernes - et dénonce l'impact destructeur du modèle de développement économique linéaire poursuivi par les multinationales qu'ils ont créées. Car leur quête insatiable du profit a instauré de manière antidémocratique l'uniformité et les monocultures, la division et la séparation, les monopoles et la domination des uns par les autres - et ce, dans des domaines aussi divers que la finance, l'alimentation, l'énergie, l'information, la santé et même les relations humaines. Se fondant sur des faits souvent méconnus - et en particulier sur le rôle de la Fondation Bill et Melinda Gates -, Vandana Shiva analyse comment la soi-disant "philanthropie" est devenue le moyen de contourner les structures démocratiques, d'empêcher la diversité et d'imposer des idées totalitaires, portées par une vision unique de la science, de l'agriculture et de l'histoire. Elle appelle à la "résurgence du savoir réel, de l'intelligence réelle, de la richesse réelle, du travail réel, du bien-être réel", afin que chacun d'entre nous puisse revendiquer le droit à vivre, penser, respirer et manger librement.

08/2019

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Economie

Economie politique

Pourquoi lire de l'économie politique ? Pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons - ce monde de tous les jours dans lequel nous poursuivons notre carrière et menons notre vie civique. Éclairant les faits, l'analyse économique est presque indispensable pour se faire une opinion sur les questions éthiques que posent les problèmes politiques. Destinée aussi bien aux étudiants qu'au grand public, cette introduction à l'analyse économique se veut avant tout claire et lisible : l'essentiel du formalisme qui encombre habituellement les manuels en a été banni. Toutes les grandes questions traditionnelles de l'analyse économique y sont traitées : choix rationnel, détermination de l'équilibre de marché, monopoles, taxation, inflation, chômage... Cet ouvrage présente également les développements les plus récents de la théorie : les conséquences de l'information incomplète sur le fonctionnement des marchés, le rôle des incitations, les mécanismes de choix collectifs dans les sociétés démocratiques... Grâce à un traitement unifié de la microéconomie et de la macroéconomie, de l'équilibre des marchés et du jeu des lois et institutions, Edmund S. Phelps éclaire le problème essentiel de l'économie politique celui du choix entre les systèmes économiques et entre les lois et politiques dont dispose une société pour coordonner et rétribuer la participation de ses membres à l'économie. D'un bout à l'autre du livre, il développe ce thème majeur de toute l'analyse économique occidentale : la question du partage souhaitable des compétences entre marchés libres et gouvernement.

01/2007

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Droit

Dictionnaire insolite du notariat. Ou le notariat de A à Zèbre

Prenez une Minute pour découvrir ou redécouvrir les Notaires, ces Authentiques drôles de Zèbres. Quoi de mieux qu'un mot-à-mot pour faire un Sceau dans ce Réseau ? Au travers de leur Généalogie découvrez les Notaires célèbres. Grace à leur histoire let leurs histoires), traversez l'Europe et les siècles. Vous saurez ainsi tout de leurs us et Costume et de leur Déontologie. Profitez de leurs Conseils comme les 20 millions de personnes qui, chaque année, fréquentent leurs Etudes pour des questions relatives à l'Immobilier (ce Monopoly en grandeur réelle), aux Contrats de mariages ou au règlement d'une Succession. Au fil des pages, tissez un fil de Marianne avec cette profession pluriséculaire. Pénétrez leurs Archives sans Secret et en toute Responsabilité. C'est le moyen le plus sûr et le plus Clerc de lever à peu de Frais les Hypothèques sur ces Officiers publics et ne pas tomber dans le Panonceau. Ils sont bien plus modernes qu'on l'imagine avec leur clef Réal môme si leur intelligence n'est pas qu'artificielle. Vous lirez aussi avec délice qu'ils manient la plume dans une belle Langue : c'est leur Signature. Vous l'aurez compris, ce Dictionnaire Insolite du Notariat est l'occasion de lever le voile avec humour mais aussi avec rigueur sur le notariat. Après l'avoir dévoré avec gourmandise, vous en saurez plus sur les notaires. Ce livre fera Date. C'est certain !

06/2020

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Alimentation

Sitopia. Comment la nourriture pourrait sauver le monde

De nos ancêtres chasseurs-cueilleurs aux appétits gargantuesques des métropoles modernes, de nos choix alimentaires individuels aux monopoles de l'industrie agroalimentaire, la nourriture a conditionné nos corps et nos foyers, nos villes et nos paysages, notre vie politique, notre économie, nos valeurs et nos manières de penser. Mais face aux dérèglements climatiques, aux destructions écologiques, à l'explosion de l'obésité et des famines, la nourriture menace notre futur. En cause ? Le peu de prix que nos sociétés industrielles lui accordent, et la distance croissante qu'elles entretiennent entre producteurs et consommateurs. Pourtant, Carolyn Steel en est convaincue, l'alimentation est de loin le moyen le plus puissant dont nous disposons pour faire face aux difficultés et saisir les opportunités de notre ère urbaine et numérique. En lui redonnant sa juste valeur, il devient non seulement possible de renverser les effets délétères dont elle est la cause, mais aussi de s'en servir comme levier d'action et de transformation vers une société meilleure, où il ferait bon vivre. En s'appuyant sur les enseignements de plusieurs disciplines - la philosophie, l'histoire, l'architecture, la littérature, la politique et la science -, ainsi que sur des récits d'agriculteurs, de designers et d'économistes, Carolyn Steel propose de redéfinir notre relation à la nourriture, avec pour nouvelle règle d'or : "Nourris ton prochain comme toi-même". Postface de Bruno Lhoste Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Marianne Bouvier

09/2021

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Sociologie

Lettre ouverte aux anticapitalistes

Le capitalisme n'est pas que l'exploitation de l'homme par l'homme et la recherche du profit. L'individu désire avant tout être libre : libre de penser, s'exprimer, agir, entreprendre ; libre d'avoir des initiatives. Tout cela, bien avant la liberté de profiter. Le capitalisme, c'est aussi, forcément, la liberté d'entreprise, la liberté du marché. De toutes les sociétés qui ont marqué l'histoire, seul le capitalisme est en mesure d'offrir ces libertés. Le capitalisme est aussi la pire des sociétés. C'est la seule capable de provoquer une extinction de masse, de provoquer un dérèglement climatique, de donner à l'humanité les moyens de se détruire. Le capitalisme, c'est aussi la meilleure des choses qui soit survenue dans l'histoire. C'est une extraordinaire opportunité. Pour l'avenir, la démocratie parlementaire bourgeoise est la meilleure option à disposition de l'humanité. Mais, sous conditions. Une première condition est que les règles du capitalisme soient respectées. Cela exige la mise en place de structures et de mécanismes qui empêchent l'apparition des monopoles, qui empêchent l'abus de position dominante, en un mot : qui garantissent le libre jeu de la concurrence. Une deuxième condition est que le prolétariat doit être associé à la détermination de ce qu'est le bien commun, à un niveau correspondant à son rôle dans la société : la classe sociale sans laquelle rien de ce qui existe, n'existerait.

04/2023

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Sciences politiques

Les français ont droit au bonheur. Tome 2

La situation actuelle du pays est pour le moins calamiteuse. Des politiciens de gauche et de droite se partagent le pouvoir sans jamais s'intéresser aux Français. De grandes oraisons funèbres, de grandes ovations infantiles ne peuvent masquer plus longtemps la réalité. Plus rien ne fonctionne : notre monnaie ne vaut rien de plus que des billets de Monopoly, notre travail ne permet plus de nous loger, notre capital lui-même perd chaque jour un peu plus ce qu'il valait la veille. A deux mois de l'élection présidentielle tous les candidats dont on parle sont dévalorisés dans des affaires plus sordides les unes que les autres. J'ai voulu dans cet ouvrage donner au futur Président des outils pour remettre de l'ordre et permettre enfin une gestion saine qui donne à chacun le sens de ses responsabilités Il n'est plus tolérable que des élus se permettent de dépenser à tort et à travers l'argent des contribuables. Il n'est plus acceptable que des associations vivent sur le dos des citoyens. Il n'est plus envisageable de voir des salaires indignes. Il n'est plus admissible de transformer des chefs d'entreprise en agents du fisc. Plutôt que des grandes phrases oubliées sitôt qu'elles furent prononcées, il m'est apparu logique, dans le respect des individus quelles que soient leurs positions, de tout préparer pour retrouver un pays harmonieux dans lequel chacun assume sérieusement son rôle, sans haine.

03/2019

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Littérature française

Tita Missa Est

"Vous êtes bien le fils de votre mère". Je médite l'axiome de Tita. La vie qui me reste, l'avenir qui se contracte, est une interprétation de texte. A la masseria San Domenico, non loin de Monopoli, au terme d'une course matinale parmi les vignes, les champs de tomates et les oliveraies, après m'être trempé dans une eau tentatrice face à la côte albanaise, je m'assieds, souffle coupé, au pied d'un petit muret délabré. Il est huit heures. Je sèche au soleil. - Je voudrais voir où vous êtes. Racontez-moi. - A gauche, le grand bassin d'eau de mer, lieu privilégié de nos paresses les plus voluptueuses, devant moi la rougeur explosive des tomates qui enfièvre la terre brune, et tout au loin, à l'horizon, la bande marine de l'Adriatique qui mêle au ciel azuré son bleu panique. - Oui. Je vois tout ça, comme si j'étais avec vous. Il n'y a pas plus beau que la Méditerranée ! Je suis contente que vous soyez bien. Vous me rappelez ce soir ? - Oui. A l'heure de l'Americano. L'heure de l'Americano, c'est l'heure à laquelle je pense à Fred. Pour moi, c'est une heure émue, un goût amer, un recueillement solitaire, une saveur de campari qui m'exhorte à une légère ivresse, à la prière, au ressaisissement de l'esprit.

04/2021

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Mathématiques

Le choix du meilleur urinoir. Et 19 autres problèmes amusants qui prouvent que les maths servent à quelque chose !

Voici le seul livre qui vous permettra de gagner (ou pas) à Roland Garros et au Monopoly, grâce aux maths ! Que l'on soit mathématicien, professeur, étudiant ou encore parent d'élève, on est forcément confronté un jour à LA grande question : "Mais à quoi ça sert, les maths ?" Ceux qui tentent d'y répondre se scindent en deux groupes. L'un vous explique que les mathématiques servent à construire des ponts, fabriquer des téléphones ou aller dans l'espace. L'autre qu'elles sont une construction esthétique ou un jeu de l'esprit. Mais aucun ne propose de réponse véritablement satisfaisante. Avec un brin de mauvaise foi, beaucoup de second degré et un art du coq à l'âne consommé, Jérôme Cottanceau, alias ElJj, nous montre enfin à quoi servent concrètement les maths dans notre vie quotidienne. Par exemple à couper un gâteau bien comme il faut, à connaître le nombre de blagues Carambar différentes, à carreler avec art sa salle de bains et accrocher ses tableaux au mur, à connaître la forme de la Terre ou choisir son secrétaire, à sortir d'un labyrinthe et, bien sûr, à choisir le meilleur urinoir ! En 20 exemples tirés de l'histoire des mathématiques, accessibles au plus grand nombre, il démontre ainsi que les maths servent aussi et avant tout à fabriquer des réponses à la question : "Mais à quoi ça sert, les maths ?"

10/2016

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Sciences politiques

L'ordre mondial

En cette fin de XXe siècle, la problématique de l'ordre mondial apparaît en profonde évolution : multiplication des interdépendances de toutes sortes (économiques, culturelles, politiques...) ; développement des organisations internationales ; constitution d'une sorte d'espace mondial " démocratique " (la scène internationale n'étant plus dominée par de grandes puissances européennes ou d'origine européenne - mais accueillant près de 200 États) ; ébauche d'une opinion publique mondiale ; reconnaissance internationale des droits des individus, des minorités ; enfin émergence de problèmes planétaires, c'est-à-dire ne pouvant erre maîtrisés qu'à l'échelle de la terre entière (de la prolifération nucléaire au renforcement de l'effet de serre, de l'explosion des flux de capitaux au commerce des déchets). Le présent ouvrage est guidé par deux préoccupations : analyser la notion d'ordre mondial et mettre en lumière ce qu'il y a de nouveau dans l'ordre (ou le désordre) mondial actuel. En particulier la distinction classique, opposant ordre interne (celui-ci assuré par un État ayant, selon la formule de Max Weber, le monopole de la violence légitime) et ordre international (absence d'une autorité centrale), est-elle encore pertinente ? La scène internationale appartient-elle toujours aux États ? Y a-t-il un système mondial de police délégitimant la souveraineté des États sur la paix et la guerre ? Existe-t-il des mécanismes internationaux de solidarité, comparables aux dispositifs internes ? Se constitue-t-il une société mondiale ? Enfin, où la légitimité se situe-t-elle ? Toujours au sein des États ? Au-delà d'eux ? Toute cette réflexion prend appui à la fois sur l'histoire (équilibre européen, crise des années 1914-1945, guerre froide, système onusien...) et sur les théories des relations internationales (approche par l'équilibre, visions libérale, marxiste, etc.). Destiné principalement aux étudiants de science politique et d'histoire, L'ordre mondial sera une source de réflexions pour toute personne qui s'intéresse à la vie politique ou veut comprendre l'évolution du monde contemporain.

05/1998

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Sciences de la terre et de la

Main basse sur les fromages AOP. Comment les multinationales contrôlent nos appellations

Dès 1978, Lactalis ouvre le bal sur le terrain des fromages AOP, porteurs d'image et juteux en subventions publiques. Camembert, puis Roquefort, la liste s'allonge et fait des émules. D'autres industriels y prennent goût (Savencia, ex-Bongrain, Soddial). Loin de s'en inquiéter, la France, pourtant pionnière du concept d'appellation, leur donne les clés du terroir, trahissant là l'esprit même de ce qu'elle avait créé. Laxisme, naïveté ou complicité, le constat est là. La domination industrielle dans les AOP sous couvert de les développer, a entrainé l'uniformisation du goût, la perte de la biodiversité, la baisse de la qualité, parfois même la mise en danger de l'appellation elle-même. Comble du comble : mettre un pied dans l'appellation leur permet de siéger dans les institutions publiques en charge des appellations, leur offrant toute latitude pour favoriser leurs intérêts. Ils s'infiltrent aussi dans les syndicats professionnels et organismes de formation pour y financer des événements, prix, voyages et concours. La dernière prise de guerre de Lactalis en territoire normand, avec le rachat de l'un des derniers fabricants de camembert au lait cru AOP, place le géant laitier dans une position de quasi monopole, sans que l'Autorité de la concurrence n'ait levé le petit doigt. Le groupe industriel a privatisé l'AOP ! D'autres grands noms du fromage sont menacés (Cantal - Roquefort - Ossau Iraty - Banon - Maroilles - Epoisses) de voir leur label se vider de sa substance, alors que des fermiers bataillent pour continuer à fabriquer de grands fromages et donner au terroir ses lettres de noblesse, sans aide, sans label, sans subvention. C'est eux qui mériteraient d'être dans la lumière. Après La Vache qui pleure (Nouveau Monde 2016) et France ton fromage fout le camp (Michel Lafon 2012), Véronique Richez-Lerouge nous emmène dans un document richement étayé aux quatre coins de la France à la rencontre des producteurs et acteurs de la filière laitière. Sujet tabou...

02/2017

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Religion

Les égarés. Le wahhabisme est-il un contre Islam ? 4e édition

Dans l'Orient proche et lointain, une guerre, violente et sourde à la fois, se déroule sous les yeux d'un Occident frappé de cécité. Une idéologie nouvelle, quoique âgée de deux siècles et demi, monte en puissance et tend désormais à s'imposer comme la nouvelle orthodoxie musulmane, le wahhabisme. Un rigorisme radical qui entend se substituer à l'Islam traditionnel sous couvert d'un retour à la pureté originelle de la révélation coranique. " Idéologie " et non religion puisqu'il est ici question de l'islam politique ou, autrement dit, de l'islamisme, lequel revêt aujourd'hui de multiples visages selon les lieux et les circonstances que ce soit celui des Frères musulmans, celui de la prédication salafiste ou encore du djihadisme sanguinaire. Idéologie, " nihiliste foncièrement hostile aux valeurs traditionnelles et à tous les musulmans ",promue et diffusée au sein et hors de la Communauté des Croyants, en Terre d'Islam, mais aussi Europe, notamment par ces deux " faux amis " de l'Occident que sont le Qatar et l'Arabie. Un schisme dévorant s'est ainsi installé au coeur de l'Islam, exacerbant le vieil antagonisme séparant sunnites et chiites. Rien cependant n'explique au XXIe siècle la haine apparemment irrationnelle que le wahhabisme voue au chiisme en général et aux chiites en particulier, hormis la finalité cachée du dogme wahhabite. Celui-ci vise en effet au monopole eschatologique, universel et ultime, après son triomphe sur les ruines de toutes les autres constructions théologiques et métaphysiques de l'espace islamique, voire post-chrétien. Finalement, si les intérêts occidentalistes ne sont pas exactement les mêmes que ceux des monarchies wahhabites, ces intérêts se recoupent largement au plan géostratégique, géoénergétique ou encore sur celui de la mondialisation financière. Pire, ils convergent dans la diffusion d'un islam désincarné participant d'un monothéisme sans âme, à savoir la religion d'un monde globalisé, porteuse de toutes les dérives peu ou prou totalitaires.

09/2013

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Histoire des idées politiques

URSS, de l'idéologie à la crise finale. Le socialisme soviétique, trahi par l'ordinateur ?

L'idéologie a un rôle clé dans la société soviétique, dans la mesure où elle justifie la domination du Parti-Etat et de son objectif suprême, hérité de la révolution d'Octobre 1917 : la construction du communisme, phase ultime du développement social. De la réalisation de l'objectif octobriste dépend la légitimité du régime soviétique. Dans l'optique d'une progression rapide vers le communisme démontrant la supériorité du Parti, l'accélération de la croissance devient une nécessité politique. L'Economie centralement planifiée est née de cette exigence historique. Via le plan quinquennal, elle suppose une centralisation totale pour concentrer les efforts du peuple soviétique sur les objectifs du PCUS. Selon un principe de soumission hiérarchique, le fonctionnement de l'ECP s'appuie sur une pression constante du Parti sur les agents soumis à ses directives. A partir des années 1970, la complexification de l'économie rend cette centralisation impossible car, dépassé par le volume d'informations à traiter, le Parti devient " aveugle " : le système lui échappe. S'opposant à l'emprise du Parti et à toute réforme menaçant ses intérêts, l'hostilité du contrepouvoir ministériel va aggraver la perte de contrôle de ce dernier sur les agents. Dès lors, l'économie soviétique n'est plus guidée par le plan et entre en trajectoire instable, idéologiquement dangereuse. Amorce d'une crise finale. En permettant une gestion mathématique optimale, l'ordinateur semble alors la seule solution pour éviter la saturation informationnelle et sauver le plan soviétique de la "maudite échelle". Or, en favorisant le pluralisme de l'information, l'ordinateur menace le monopole du Parti. En brisant le pouvoir sclérosant de la Nomenklatura et des bureaucraties ministérielles, l'ultime tentative réformatrice de Gorbatchev – Perestroïka – de créer un "socialisme à visage humain" sera impuissante face à une mort programmée, actée par sa démission de la présidence de l'URSS, le 25 décembre 1991. Fin d'un rêve, un peu fou.

08/2021

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Sciences politiques

Sécurisation des quartiers et gouvernance locale. Enjeux et défis pour les villes africaines (Afrique du Sud, Kenya, Mozambique, Namibie, Nigeria)

La sécurisation des quartiers au sein des villes africaines prend des formes multiples, mais qui ont en commun l'importance des acteurs non étatiques et un certain degré d'informalité. Le recours à des compagnies privées de sécurité dans les espaces résidentiels, commerciaux ou d'affaires (City lmprovement Districts, Waterfront), la mobilisation des résidants pour leur sécurité locale (comités de quartier, patrouilles de rue, vigilantisme) et l'enfermement au sein de gated communities ont un profond impact sur les formes urbaines, les pratiques spatiales, mais aussi et surtout sur les relations sociales, les dynamiques internes aux communautés et les rapports entre citoyens et Etat. Nourries par des études de cas sur des contextes urbains encore peu étudiés, fondées sur des regards croisés entre villes d'Afrique de l'Ouest (Lagos, Ibadan, Kano), de l'Est (Nairobi) et d'Afrique australe (Le Cap, Johannesburg, Maputo, Windhoek), les contributions de cet ouvrage ont pour point commun d'explorer le rôle changeant de l'Etat et les enjeux de gouvernance urbaine mis en lumière par le défi sécuritaire, et de s'interroger sur l'impact de la privatisation de la sécurité sur la ville dans un contexte de transferts de modèles internationaux. Au-delà de l'interrogation sur les spécificités des villes africaines, les auteurs, géographes et historiens, développent des débats théoriques plus larges dont l'originalité est d'être ancrés dans des études de cas, le plus souvent à l'échelle des quartiers. Ces derniers s'interrogent en effet sur la construction des identités de quartier, la gouvernance en réseaux et les partenariats publics-privés. Ils explorent des concepts tels que privatisation, marchandisation, " civilisation ", mais aussi le brouillage des frontières entre le public et le privé et le " déclin " de l'espace public. La question sécuritaire, prisme pertinent d'analyse du fonctionnement de l'Etat, conduit également à s'interroger sur son monopole et sa quête de légitimité en Afrique, ici dans sa dimension urbaine et locale.

02/2010

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Couple, famille

Sex and Sixty. Un avenir pour l'intimité amoureuse

Trop d'hommes et de femmes pensent que, à l'instar de la vie professionnelle, leur vie amoureuse et sexuelle va inéluctablement s'arrêter après soixante ans. Ils perçoivent cette fin comme une fatalité, comme si la sexualité et l'amour étaient le monopole de la jeunesse. Pour beaucoup de gens la sexualité après un certain âge est même un sujet tabou. Depuis dix-huit mois Marie de Hennezel a mené une enquête, auprès de sexologues, de thérapeutes, recueillant aussi de nombreux témoignages d'hommes et de femmes de soixante à quatre-vingt-dix ans, et s'est plongée dans la lecture d'études publiées à travers le monde. Les conclusions de son livre sont extrêmement saisissantes et rassurantes : Marie de Hennezel y démontre clairement que, au contraire des idées reçues, nous pouvons mener une vie sexuelle épanouie après soixante ans, et que souvent elle peut être même plus riche, plus importante que celle que nous avons connue à d'autres périodes de notre vie. Les raisons de cet épanouissement sont multiples. Pour commencer, à partir d'un certain âge nous ne subissons plus de pression professionnelle quotidienne, et les enfants, qui ont grandi, quittent le foyer familial ; dès lors nous pouvons retrouver du temps pour notre couple. Nous sommes libérés de nombreuses contraintes, et notre sexualité peut se libérer à son tour. Comme en attestent les études scientifiques, une vie sexuelle active joue un rôle essentiel dans la santé physique et psychique des seniors. Elle est un facteur de longévité heureuse. Au-delà de la barrière symbolique des soixante ans, nous devons donc garder confiance dans la vie. Conserver une bonne image de nous-mêmes et une estime de soi intacte est essentiel pour rester désirants et désirables, quels que soient les modifications senties par notre corps. Marie de Hennezel nous appelle à ne pas baisser les bras. Son livre est un véritable manifeste : il faut savoir pétiller de vie et toujours vouloir savourer les bonnes choses, pour se sentir l'envie d'aimer longtemps.

03/2015

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Géopolitique

Un regard du Japon sur les relations internationales. Relations entre pays démocratiques en Asie et Europe

Aujourd'hui, la montée des puissances autocratiques, comme la Chine, et le déclin relatif des puissances démocratiques, comme les Etats-Unis, exercent une forte pression structurelle sur la stabilité du système international. La Chine guidée par Xi Jinping poursuit son chemin vers l'établissement de l'hégémonie mondiale de l'empire du Milieu. L'objectif de sa stratégie, "Une nouvelle route de la soie", est le contrôle, le monopole de tous les systèmes d'infrastructures ainsi que les moyens de transport sur le continent eurasien entre l'Asie orientale et l'Europe, puis par ce biais, la construction d'un nouvel ordre, système mondial à la chinoise. Il faut que les démocraties industrielles arrêtent l'expansion de leurs relations économiques avec la Chine, en quête de profit commercial, en fermant les yeux sur sa concurrence déloyale, sa suppression des mouvements démocratiques, surtout les droits de l'homme des groupes ethniques minoritaires, et sa violation flagrante des règles internationales. L'indulgence de la part des puissances démocratiques envers le comportement chinois débridé, pourrait simplement réconforter son ambition mondiale. Il est grand temps que les puissances démocratiques libérales, l'Europe, le Japon, le Canada et les Etats-Unis se réunissent pour réagir et résister à l'ambition chinoise afin de défendre la démocratie, les règles internationales et les droits de l'homme, et surtout le système international et les valeurs universelles que les Européens ont construits depuis plusieurs siècles. Puisque l'Asie orientale est en passe de devenir bientôt le centre de gravité mondial sur le plan économique, scientifique et technologique, et que les Etats-Unis sont à la dérive, le renforcement de la coopération, de la coordination stratégique entre l'Europe et les démocraties en Asie orientale, dont la principale puissance démocratique libérale est le Japon, est essentiel. La consolidation de cette relation stratégique est la clé pour l'avenir de la communauté internationale fondée sur les valeurs démocratiques.

02/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

L'histoire de la Standard Oil Company

L'enquête choc qui a conduit à la chute de la Standard Oil Company, l'empire industriel de l'homme le plus riche de l'histoire, John D. Rockefeller. " M. Rockefeller traitait ses détracteurs avec une habileté qui frisait le génie. Il les ignorait. " A l'aube du XXe siècle, une ressource d'un genre nouveau, tapie dans les entrailles de la terre, déchaîne tous les appétits : c'est l'or noir. Aux Etats-Unis, coeur battant de la révolution industrielle, des milliers de barils du précieux liquide sont écoulés chaque jour - et la demande ne fait que croître. Mais à force de manoeuvres, une entreprise, la Standard Oil Company, est parvenue à faire main basse sur la quasi-totalité de son commerce, et abuse de ce monopole pour imposer à tous la loi de ses seuls profits. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion ni l'influence de son fondateur, John D. Rockefeller... Une femme va cependant se dresser contre cet ogre économique : Ida Tarbell, considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation moderne. Entre 1902 et 1904, elle publie dans une revue indépendante, le McClure's Magazine, une série d'articles révélant les pratiques déloyales, sinon illicites, employées par la Standard Oil pour neutraliser ses rivales. Son enquête choc provoquera une déflagration dans l'opinion publique qui conduira la justice américaine, en 1911, à reconnaître l'entreprise coupable de violation du droit de la concurrence et à ordonner son démantèlement. C'en sera fini du plus grand trust de l'histoire des Etats-Unis. Ici traduit en français pour la première fois, le livre de Tarbell est un monument de la littérature américaine qui brasse tous les éléments de sa mythologie - une plongée dans l'enfance terrible du capitalisme, lorsque tout était encore permis. " Le plus remarquable livre de ce genre jamais écrit aux Etats-Unis. " - ; The New York Times

10/2022

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Littérature française

Comment j'ai liquidé le siècle [EDITION EN GROS CARACTERES

" La planète est un Monopoly, les entreprises des sigles à la pelle, les cadres, les fantassins du grand capital. Le monde bosse pour nous. Nous n'apparaissons jamais. Nous n'avons jamais mis le pied dans une entreprise, ce repaire de besogneux [...]. Les pires truands de la planète sont comme moi. ils financent la lutte contre le paludisme, créent des écoles en Afrique, investissent dans l'éolien. ils écoutent Bono comme le Messie, veulent serrer la main d'Angelina Jolie. Je suis un enfant du fascisme occidental " Fils de plombier à Clermont-Ferrand, Pierre s'est réfugié très jeune dans les mathématiques. Devenu polytechnicien, trader richissime, il conçoit des programmes de calcul systémique qui engrangent des milliards. Mais sa vie est un désastre affectif. Ses rares sentiments sont pour une prostituée tendre et drôle. Il est convoqué à New York par Mme Krudson qui dirige d'une main de fer le Bilderberg, un rassemblement secret qui domine le monde. Incapable d'accepter la fin de la suprématie américaine au profit de la Chine, Mme Krudson décide de faire sauter le capitalisme pour mieux le sauver en infiltrant les systèmes informatiques et financiers mondiaux. scénario terroriste redouté par le FBI. Pierre n'a pas le choix : liquider ce monde de chiffres n'est-il pas le moyen de recouvrer sa vie d'homme ? Avec Comment j'ai liquidé le siècle, Flore Vasseur autopsie l'oligarchie financière, prisonnière de sa sophistication, de ses dogmes morbides, qui va dévaster le monde. C'est la chronique d'une explosion définitive préfigurant la prochaine étape du capitalisme.

03/2011

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Littérature étrangère

La forteresse impossible

A Wetbridge, l'Aisselle du New Jersey, Billy et ses amis Alf et Clark coulent des jours heureux. Ils passent leurs soirées ensemble à regarder la télé en buvant des litres de milkshake, se lancent dans d'interminables parties de Monopoly ou des débats existentiels (de Springsteen ou Billy Joel, qui l'emporterait dans une bagarre ?). Tout ça quand ils ne jouent pas au jeu de strip poker développé par Billy sur son ordinateur. Mais voilà qu'un jour de mai 1987, Vanna White, la sublimissime animatrice de La Roue de la fortune, fait la une de Playboy. Dès lors, tout va changer. Pour les trois garçons désespérément inexpérimentés en matière de femmes, se procurer la revue devient une priorité. Or, dans l'Amérique puritaine de Reagan, quel commerçant se risquerait à vendre un magazine érotique à des gamins de quatorze ans ? Alors que les amis mettent au point un plan pour le voler, ils rencontrent Mary, la fille du seul - et irascible - kiosquier de la ville. Passionnée comme Billy d'informatique, elle sympathise avec ce dernier et lui propose de l'aider à développer son propre jeu vidéo. De leur côté, Alf et Clark se disent qu'ils pourraient tirer profit de cette complicité pour parvenir à leurs fins... Lettre d'amour aux années 1980, aux geeks, et à tous les "inadaptés" de la terre, La Forteresse impossible explore les eaux troubles de l'adolescence, le frisson des premières fois. Nostalgique et bourré d'humour, ce premier roman est en cours de publication dans une quinzaine de pays.

10/2017

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Histoire internationale

Une élite de transition. Les entrepreneurs marocains des années 60

Nous sommes bien loin aujourd’hui de la pensée économique dominante des années 60, où le terme de «libéralisme» était banni et où les doctrines économiques en vogue présentaient l’expérience soviétique et son système de planification comme le modèle à suivre par les pays nouvellement indépendants. Bien évidemment, dans cet état d’esprit, l’entrepreneur n’était pas bien considéré. Lorsqu’au lendemain de l’indépendance, l’Etat a mis en oeuvre sa politique d’industrialisation par substitution d’importation, en vue de créer un pôle industriel national, avec des mesures incitatives généreuses, c’est ce dernier qui en profite le premier, en créant une série d’entreprises publiques dans plusieurs branches d’activité industrielle, souvent avec une position de monopole, donnant naissance à un véritable capitalisme d’Etat. Mais parallèlement, peu à peu, on voit aussi venir investir dans l’industrie, des entrepreneurs marocains, issus d’activités commerciales traditionnelles. Un comportement nouveau de la part de ces commerçants, dans un environnement chargé de contraintes, marqué par le poids de l’Etat, et par des préoccupations d’ordre technique auxquelles ils n’étaient pas habitués. Ces nouveaux entrepreneurs «postindépendance» ont du mérite. Ils sont les pionniers du capitalisme privé marocain. Le Maroc a bien changé depuis. Après l’apparition de l’élite d’entrepreneurs traditionnels des années 60, on a assisté à l’émergence de nouvelles élites qui se sont succédées, conduisant sans cesse à une recomposition du capitalisme privé marocain. Si aujourd’hui on voit se multiplier les initiatives destinées à stimuler l’esprit d’entreprise, beaucoup d’entrepreneurs aujourd’hui ignorent les défis que leurs aînés ont relevés dans le passé. Ce livre est un témoignage historique de ces vrais guerriers des années 60 portés par des valeurs authentiques : sens du travail, sens du patriotisme et respect des engagements. Il analyse leurs origines, leurs comportements, leurs motivations, leur rôle dans la transformation de la société, les investissements qu’ils ont réalisés, leur mode de financement, leurs forces, leurs faiblesses, et en définitive comment ils ont joué le rôle d’une élite de transition.

10/2014

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Droit constitutionnel

Les interprétations concurrentes de la constitution

Dans les systèmes juridiques actuels, l'accent est mis sur le monopole du juge constitutionnel en matière d'interprétation de la constitution. La figure de cet interprète dit authentique et ses décisions s'imposent dans ce contexte comme ultime référence pour découvrir, analyser et discuter le contenu de la constitution. Or, bien que les procédures constitutionnelles convergent vers une logique de "dernier mot" , quelle que soit la procédure concernée, elles ouvrent aussi la porte à des voix séparées, parallèles, discordantes, concurrentes. Le travail d'identification de ces différentes voix s'impose alors autant comme une approche singulière de la fabrique du contenu de la constitution, que comme une méthode particulière d'analyse des interprétations fournies par les juges constitutionnels. Dans le cadre de la Question prioritaire de constitutionnalité, la multiplication du nombre d'acteurs - requérants, avocats, juges dit "ordinaires" , Gouvernement -, appelés à intervenir dans la procédure, a particulièrement soulevé la question de la confrontation de leurs différentes prétentions interprétatives, en même temps qu'elle a invité à une réflexion sur le choix de l'interprétation opéré par le juge constitutionnel. Qu'il s'agisse pour ce dernier d'ignorer ou bien d'épouser les arguments soulevés devant lui, l'interprétation retenue n'est pas seulement détermination du contenu d'un texte mais également réponse juridictionnelle à la question posée par les acteurs de la procédure et réaction aux stratégies contentieuses de ces derniers. S'intéresser à la fabrique plurielle des interprétations constitutionnelles, c'est ainsi en parallèle envisager les interprétations du juge constitutionnel en tant qu'interactions. Mais, si les interprétations dites authentiques ne sont pas détermination abstraite du contenu de la constitution, elles ne sont pas non plus, en tant qu'interactions, le résultat d'un dialogue. Elles sont davantage la manifestation d'un échange d'arguments juridiques convenables, des solutions provoquées par le stock d'arguments disponibles ; rhétorique d'une entente sur le minimum. L'homogénéisation concurrentielle du langage constitutionnel, et de celui des droits et libertés en particulier, est alors un champ privilégié d'investigation pour une analyse critique de l'interprétation exclusivement juridictionnelle de la constitution.

02/2023

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Kosher Nostra. Le roman vrai des mafieux juifs américains, 1920-1940

A une époque où les Italo-Américains ne détenaient pas encore le monopole de la voyoucratie, de jeunes juifs utilisèrent la violence, seul moyen alors à leur portée pour passer du stade de miséreux à celui d'hommes d'affaires. Toutefois, contrairement aux mafieux italiens qui n'imaginaient pas d'autre perspective de société qu'une structure parallèle et criminelle se transmettant de génération en génération, les mafieux juifs n'ont jamais considéré le gangstérisme comme une fin en soi. Il n'a été qu'un moyen de s'élever dans la société à une époque où aucun autre moyen ne leur donnait cette possibilité. Comment trouver de l'argent pour monter un business dans un quartier où l'on passait son temps à se battre pour un bout de pain ? Les études, direz-vous. Pour les juifs, les quotas d'entrée dans les universités étaient alors extrêmement limités. Ils n'étaient pas assez américains pour y être acceptés et trop pauvres pour payer. Ainsi, demeuraient-ils un peuple à la dérive cherchant seulement à assurer sa survie, comme leurs parents avant eux, misérables réfugiés ayant fui l'enfer des pogroms sans même savoir où ils iraient. Ils avaient choisi New York et il leur a fallu un certain temps pour se rendre compte qu'ils avaient finalement débarqué dans un autre ghetto. Oui, l'argent du crime a effectivement permis de soudoyer les recteurs d'universités et d'ouvrir les portes des meilleures facultés aux enfants des gangsters juifs comme à beaucoup d'autres au sein de leur communauté. Je le répète, contrairement aux mafieux italiens, aucun des caïds juifs ne voulait de cette vie-là pour ses gamins qui se sont tous, sans exception, parfaitement intégrés dans la société américaine, accédant à des fonctions tout à fait honorables. Meyer Lansky, le trésorier de l'organistaion l'avoua lui-même : " Voyez mon fils, premier juif américain à intégrer l'académie militaire de West Point. Croyez-vous qu'ils l'ont accepté pour me faire plaisir ? Voilà pourquoi, la mafia juive n'a duré qu'une génération. "

06/2021

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Faits de société

Sécu : Objectif monde. Le défi universel de la protection sociale

Assurance maladie, retraite, congé maternité, allocations familiales, assurance chômage : comment nos sociétés pourraient-elles fonctionner sans ces protections ? La Sécu est l’une des plus belles conquêtes du xxe siècle. On râle contre ses défauts et on peste contre son coût, mais personne n’imaginerait y renoncer, pour se retrouver seul face à la maladie, la vieillesse, le dénuement. À peine 20 % de l’humanité bénéficie de cet extraordinaire progrès. 80 % de la population mondiale est dépourvue des protections essentielles.Au lendemain de la crise des subprimes qui a secoué le monde, les plus hauts dirigeants de l’ONU ont cherché comment réagir. Ils ont observé que les pays qui résistaient le mieux étaient ceux qui avaient mis en place des protections efficaces. Ne faudrait-il pas alors construire un socle de protection sociale dans le monde entier ?C’est ce mandat un peu fou qui est confié à une commission très sérieuse. À sa tête, Michelle Bachelet, l’ancienne présidente du Chili. Les dix membres qui la composent ont tous exercé des responsabilités ministérielles aux quatre coins du globe, et ils se donnent un an pour convaincre. En ce début du xxie siècle, il est possible d’étendre la protection sociale. Déjà, elle n’est plus le monopole des vieux pays industrialisés. Le Brésil, sous l’impulsion de Lula, a fait des progrès considérables en huit ans et la pauvreté a chuté. En Afrique, des pays pauvres comme le Rwanda et le Ghana, mettent en place une assurance maladie. La Chine sait qu’elle ne pourra pas avoir une croissance durable sans protection sociale. Ne voit-elle pas sa population vieillir en vingt ans, aussi vite que la France en plus d’un siècle ? Comment donner corps à cette utopie ?Membre de la commission Bachelet, Martin Hirsch livre, à la veille du G20, un plaidoyer vibrant et argumenté pour ce socle de protection sociale. Il s’appuie sur des expériences réussies sur les cinq continents mais qui restent encore isolées. Il montre comment les économistes ont cessé de prendre la protection sociale comme un luxe pour pays en fin de croissance.

10/2011

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Gestion

La stratégie de l'offre. La nouvelle entreprise dans la nouvelle économie, 3e édition

Comment expliquer le succès planétaire de l'iPad ? Qu'est-ce qui explique l'écart de performance entre Gap et Zara, Ikea et Conforama, ou Toyota et Ford ? Et, au bout du compte, qu'est-ce qui va permettre à certaines entreprises de traverser la crise avec succès et de sortir gagnantes de l'après-crise ? La réponse selon Henri de Bodinat tient en un mot : l'offre. Négligée par les théoriciens de la stratégie d'entreprise, elle est pourtant la clé des échecs ou des grands succès d'aujourd'hui. Voilà pourquoi elle méritait ce travail d'analyse concret, minutieux et passionnant ! Beaucoup d'entreprises, avance Henri de Bodinat, préfèrent une stratégie de domination ou de surpromesse à une stratégie de valeur. Celles qui ont choisi la domination captent une rente de monopole ou d'oligopole et s'affranchissent du marché ; les adeptes de la surpromesse prospèrent en vendant l'illusion de l'offre à défaut de sa réalité. La stratégie de valeur de l'offre, modèle choisi par des entreprises très performantes, est la plus rentable et la plus " vertueuse ", mais implique une concentration absolue sur l'offre et un talent exceptionnel dans l'exécution. La crise actuelle renforce les exigences des consommateurs, mieux informés qu'avant grâce à Internet. Résultat : les stratégies de domination et de surpromesse sont fragilisées et la stratégie de valeur de l'offre devient étonnamment pertinente. Multipliant les exemples, Henri de Bodinat en explique les conditions de succès, de l'empathie sociale à l'intimité client. Cette troisième édition, entièrement mise à jour et actualisée, intègre les " nouvelles tendances " : open source, crowdsourcing, importance accrue de la consommation locale et de la qualité comme critères d'achat, du CRM, impact de la technologie sur l'offre (besoin clients/possibilité techniques), innovation, " vrais besoins " (énergie, eau, nourriture), la crise de l'euro, la guerre des brevets, les tablettes, les systèmes d'exploitation ouverts. Elle regorge d'exemples qui correspondent à l'actualité économique et l'essor des NTIC dans celle-ci. Un nouveau chapitre aborde l'offre de rupture et l'offre de continuité.

04/2013

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Policiers

Lorraine Connection

A Pondange, en Lorraine, l'usine du groupe coréen Daewoo fabrique des tubes cathodiques. C'est la seule source d'emplois dans cette ancienne région sidérurgique complètement sinistrée, alors personne n'est très regardant sur les conditions de travail des ouvriers. Jusqu'au jour où une révolte éclate. C'est le drame, l'usine prend feu. Mais cet incendie est-il vraiment accidentel ? Nous sommes à l'automne 1996, et l'usine Daewoo de Pondange se trouve au cœur d'une bataille stratégique qui se joue aussi bien a Paris qu'à Bruxelles et en Asie. L'enjeu ? Pas moins que le rachat de Thomson, fleuron de l'économie française. Contrairement à ce qu'avaient anticipé les spécialistes, Matra allié à Daewoo vient de remporter le marché de la privatisation de Thomson. Le rival évincé, Alcatel, y voit une manœuvre déloyale. Et quand une entreprise de cette envergure décide de contre-attaquer, elle mobilise les grands moyens grâce à son chef de la sécurité, un ex-sous-directeur de la DST à l'intelligence redoutable, qui soupçonne du louche du côté de Daewoo. C'est ainsi que Charles Montoya, un flic privé de choc, est envoyé en Lorraine pour y mener une enquête aux révélations explosives. Meurtres, coups fourrés, chantage, manipulation, les adversaires qui s'affrontent dans cette partie de Monopoly à grande échelle ne reculent évidemment devant rien. Lorraine connection est le récit romancé d'une affaire connue dont Dominique Manotti, en chroniqueuse des temps modernes, explore les tenants et les aboutissants. Dans la veine de James Ellroy, elle nous propose une lecture décapante du jeu politico-financier sous la forme d'un thriller haletant dont la complexité nous donne le vertige.

08/2006

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Développement durable-Ecologie

Le livre noir des pesticides. Syngenta, le Monsanto suisse

Syngenta est une multinationale domiciliée en Suisse - rachetée par le conglomérat étatique chinois, ChemChina, en 2017 - qui est devenue dans les années 2000 le premier producteur de pesticides au monde (le paraquat et l'atrazine, par exemple) et le troisième fabricant de semences. Avec Monsanto, elle est le symbole de l'agriculture industrielle, et, pour nous, l'ennemi juré de la souveraineté alimentaire. Les trois-quarts de ses activités sont consacrés aux produits phytosanitaires, et un quart aux organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle a désormais pour premier objectif de disséminer les OGM et leurs pesticides associés en Chine, en Afrique et en Amérique latine. Nous assistons à l'appropriation de la nature par des multinationales dans le but de constituer des monopoles sur le marché des semences et des pesticides. Avec pour effet d'obliger les paysans à acheter des graines qu'ils produisaient auparavant librement, ce qui provoque souvent leur faillite et la réduction de la biodiversité. Plus grave encore, l'usage des pesticides est un des facteurs majeurs de la pollution de l'environnement et de la dégradation de la santé des paysans et des populations exposées à ces produits. Les multinationales sont responsables de mettre en péril la planète et la vie des populations. Elles doivent rendre des comptes et transformer leurs modes de production et leurs modèles économiques. Le livre noir des pesticides est un livre collectif conçu par l'organisation militante et non-gouvernementale bâloise, Multiwatch. Elle a été fondée en mars 2005 avec le but de surveiller et faire connaître les atteintes aux droits humains par des multinationales suisses. Multiwatch est composée d'une large coalition d'organisations non gouvernementales, syndicats, partis et organisations critiques à la mondialisation.

06/2018

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Philosophie

Ethique de la différence sexuelle

L'homme et la femme demeurent plus étrangers l'un à l'autre que ne le sont à chacun l'animal, la plante, la pierre, l'univers, les dieux. Cet irréductible de l'un à l'autre s'oublie sans cesse et s'organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. A peine se font-elles signe de chaque côté d'un miroir qui n'appartient ni à l'une ni à l'autre, d'un abîme infernal ou céleste, d'une proximité que plus rien ne signifie. A moins qu'elles ne se détournent délibérément l'une de l'autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique. Ni la femme ni l'homme n'ont construit un territoire qui leur permette d'habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s'étreindre, s'aimer, créer ensemble. Mais la constitution d'une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d'étranges détours. S'arrête à l'écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s'efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d'autres selon la taille, la forme, la couleur, la quantité, le nombre... Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n'abordons souvent qu'à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils, leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous. La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques " secondes " : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d'un original qui reste dans l'ombre, et qui vaut d'être interrogé avant d'être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi. Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l'insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s'imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s'ignore monopole d'une " philosophie première " - Vérité.

02/1997

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Sociologie

Universalisme

Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde. Partout, des plateaux de chaînes info aux tribunes des grands hebdomadaires, des interviews présidentielles aux phénomènes de librairies, on dresse le même constat : l'universalisme, indissociable de l'esprit français, pilier de la République, ferait face à un péril mortel. Dans le storytelling qui structure le discours politico-médiatique en France, l'antiracisme présentable d'antan, validé par les partis de gauche pour son ambition universaliste - lutter en même temps contre toutes les haines collectives en intégrant tout le monde - se verrait supplanter par un antiracisme " décolonial ", " indigéniste " et " catégoriel ", dont la grille de lecture serait " racialisante ". Si ce nouvel antiracisme est perçu comme une menace pour l'universalisme, c'est parce que ses promoteurs joueraient avec le feu communautariste. L'antiracisme 2. 0 serait ainsi un racisme déguisé, utilisant des concepts essentialisants qui ne valent guère mieux que les théories de la suprématie blanche. Idiots utiles du soft power américain ou apprentis-sorciers de la gauche radicale, ses idéologues formeraient avec l'extrême droite une " tenaille identitaire " visant à renverser l'ordre républicain, en déclenchant rien moins qu'une guerre des races. Mais de quel universalisme parle-t-on ? Dans quelle mesure le concept fait-il l'objet d'un monopole intellectuel ? Pourquoi ceux qui se pensent et se disent universalistes sont-ils convaincus qu'il n'en existe qu'une seule forme - celle qu'ils professent ? Et comment expliquer l'équivalence morale entre racisme et antiracisme qui sous-tend leur axiomatique ? Telles sont les questions qui sous-tendent cet essai qui se veut à la fois une critique de la raison pseudo-universaliste et une approche de l'universalisme postcolonial, ou créolisé. Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde.

02/2022

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Actualité et médias

Laissez-nous faire ! On a déjà commencé. Manifeste pour les Faizeux

Divisé, plombé par ses problèmes politiques, économiques et sociaux, notre pays subit une longue et grave crise, sans que le stérile mouvement de balancier qui fait alterner au pouvoir les traditionnels partis de droite et de gauche y apporte le moindre commencement de solution. Les élites se maintiennent en place, et le monopole de la révolte grandissante est laissé aux extrêmes. Convaincu que le problème n'est pas la classe politique mais les citoyens (Jusqu'à quand allons-nous assister à ce spectacle sans réagir ? Resterons-nous inertes et obéissants ? Que ferons nous, ou pas ?), Alexandre Jardin écrit aujourd'hui un manifeste enthousiaste, un appel à une société d'acteurs se prenant en main au lieu d'être spectateurs de leur morosité - à l'image de ce marchand malouin qui, à la question "Comment l'Etat peut vous aider ?" que lui posait Colbert, répondit : "laissez-nous faire !" Ce livre de colère positive est également un coming out : Alexandre Jardin y avoue qui se cache sous le romancier alerte et joyeux qu'il a longtemps été. Dans un récit très personnel, il raconte sa double vie de citoyen engagé désormais à 100 % dans une stratégie en cours pour relancer la France par en bas sans rien attendre d'en haut. Commencé avec l'association Lire et Faire Lire (qui a depuis plus de quinze ans entrepris avec succès de donner le goût de la lecture à tous les enfants de nos écoles), ce combat quotidien de militant associatif se poursuit aujourd'hui avec Bleu, Blanc, Zèbre, une association en plein développement qui a résolu de fédérer les Faizeux - pas les diseux - qui, sortant du cadre, fabriquent déjà des solutions concrètes, au sein de la sphère privée comme de la sphère publique, pour réparer notre nation, et ce dans tous les domaines (chômage, alimentation, bancarisation, couverture sociale, alphabétisation, transports, etc.) Tour à tour livre d'analyse, passage aux aveux, roman d'action peuplé de personnages truculents et mode d'emploi d'une révolution solidaire, Laissez-nous faire dévoile la stratégie de la société civile menée par Alexandre Jardin pour qu'en 2017 les Républicains puissent faire obstacle au recours extrémiste, retrouver la puissance et la joie d'agir, et donner l'envie de recommencer l'époque et notre pays !

04/2015

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Littérature étrangère

Moi, Claude, Empereur Tome 3 : Le divin Claude et sa femme Messaline

Dans ce dernier volet des mémoires de l'empereur Claude, nous le voyons céder peu à peu à griserie du pouvoir. Il entreprend la conquête de l'Angleterre. La guerre de chars attelés à des poneys, menée par les Bretons, le déroute d'abord, mais il a tôt fait d'adapter son armement et ses méthodes de combat à ces tactiques guerrières qui lui sont inconnues. Sa victoire le rend populaire et Rome lui fait un triomphe. Messaline, sa troisième épouse, le mène par le bout du nez. Aveuglé par la passion, il sera le dernier à apprendre les débordements et les indélicatesses de sa femme : trafic de droit de cité, de titres de sénateur, de monopoles commerciaux. Non contente de se refuser à lui, elle sa vautre dans le stupre avec une audace confondante. C'est la vieille maîtresse de Claude, Calpurnia, ancienne prostituée au grand cœur, qui lui ouvrira les yeux sur l'atmosphère de corruption qui règne autour de lui à son insu. Mais Claude ne se consolera pas de l'exécution de Messaline, à laquelle il n'a pu ni voulu s'opposer. Pour sa perte, il épousera Agrippine, qui lui réservera le sort que l'on sait. Avec un parti pris avoué d'anachronisme, Robert Graves fait revivre cette période des débuts de l'ère chrétienne comme s'il s'agissait d'un épisode de l'histoire moderne. Le parallèle entre l'Antiquité et l'actualité est sous-jacent tout au long de l'ouvrage. Certes, les mœurs ont changé à bien des égards, mais les hommes, eux, demeurent tels qu'ils ont toujours été : intègres ou rusés, lâches ou courageux, avides de pouvoir ou d'argent, pervers, glorieux. Ce journal imaginaire, fondé sur une scrupuleuse documentation historique, est aussi passionnant qu'un roman, aussi vivant que le reportage d'un témoin oculaire. Il laisse du divin Claude l'image humaine, trop humaine d'une destinée intemporelle.

06/1978