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Aurélie Ribière

Extraits

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Policiers

Romans d'espionnage de la Grande Guerre

Le roman d'espionnage, dont François Rivière raconte la genèse dans sa préface, est né pendant (et de) la Première Guerre mondiale. Les auteurs réunis dans ce volume ont en commun non seulement d'avoir vécu ce conflit, mais aussi d'y avoir participé. C'est notamment le cas de George Valentine Williams, qui fut le collaborateur de Lord Northcliff, chargé des relations avec la presse au sein du cabinet de guerre britannique, de Phillips Oppenheim, qui a nourri ses livres de sa fréquentation assidue des chancelleries londoniennes, ou de Marthe McKenna, une infirmière belge qui oeuvra pour les services secrets anglais tout en feignant de travailler pour les Allemands sous les ordres desquels elle se trouvait. Si un romancier français, Jean Bommart, s'est illustré comme un des pionniers du genre, avec les exploits du " Poisson chinois " - un espion qui doit beaucoup à Rouletabille -, les maîtres incontestés en ce domaine sont les Anglais, présents dans ce volume, outre Phillips Oppenheim et Valentine Williams, avec Kipling et Conan Doyle dont deux nouvelles décrivent l'atmosphère de la guerre sur le sol britannique. Auteur d'une centaine de romans, Oppenheim a consacré une partie de son oeuvre aux récits d'espionnage. Ses héros, séduisants agents secrets, aventurières sans scrupules et malfrats de haut vol, évoluent dans l'univers des casinos, des hôtels de luxe et des salons d'ambassade. Dans L'Imposteur, le suspense tient à l'identité du héros, dont le lecteur se demande jusqu'au bout s'il s'agit d'un aristocrate anglais fréquentant les milieux diplomatiques londoniens et berlinois ou d'un agent secret allemand jouant ce rôle pour mieux renseigner le Kaiser sur les préparatifs du conflit. Dans L'Homme au pied bot de George Valentine Williams, le héros, Desmond Oakwood, un jeune agent secret britannique, affronte le chef du service de renseignement allemand, âme damnée du Kaiser et mystérieux comploteur. Le personnage principal du Train blindé n° 4 de Jean Bommart est un agent des services français, Georges Sauvin, alias " le Poisson chinois ", dont la mission consiste à lancer un train blindé, bourré de munitions, à l'assaut des lignes ennemies. Le livre de Marthe McKenna, Les Espions que j'ai connus, est le " roman vrai " d'une jeune infirmière accréditée auprès de l'envahisseur allemand qui prend le risque de renseigner les Anglais et de faire évader des prisonniers belges et britanniques. Elle raconte au fil d'épisodes très romanesques les missions extrêmement périlleuses qui furent les siennes. Dans sa nouvelle " Mary Postgate ", Rudyard Kipling évoque la nuit hallucinante d'une villageoise qui a décidé d'achever un parachutiste allemand tombé à sa merci. Et dans celle d'Arthur Conan Doyle " Plaidoirie pour un homme seul ", un soldat dépositaire d'un secret militaire se voit contraint de supprimer la femme dont il est amoureux après avoir découvert qu'il s'agissait d'une espionne.

02/2014

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Coffret 2 volumes, Cahiers 233 à 309 ; Cahiers 310 à 406

Tome 1. Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche : comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot). Tome 2. Ce deuxième volume des Cahiers d'Ivry (juin 1947-mars 1948) présente les derniers écrits d'Antonin Artaud, jusqu'à sa mort, le 4 mars 1948. Il y reprend sa théorie du Théâtre de la Cruauté, l'élargissant aux dimensions du cosmos tout entier. Ces ultimes cahiers sont, plus que jamais, la dramaturgie d'une lutte : contre Dieu, les esprits, le sexe humain, l'inconscient, la poésie littéraire, le corps où il étouffe, l'obscénité de la mort... Il y explore une fois encore cette contradiction douloureuse : comment affecter le spectateur, le lecteur, comment jouir à travers lui de ces sensations que je ne puis ressentir dans mon propre corps ? "Je n'ai pas de corps", répète-t-il, dans les années vingt. Cruauté est le nom de cette logique paradoxale. Ce qui le hante alors ? Le modèle théâtral et christique de la transsubstantiation corporelle. La répétition au théâtre, il l'a toujours dit, est une réitération. Chaque fois, il s'agit de refaire le trajet vital du geste, puisé dans sa source corporelle : respiration, circulation du sang entre les corps, mouvements articulés du verbe, vibrations corporelles des mots lancés, cri de la vie. Il est seul à présent sur cette ultime scène, celle des petits cahiers où il joue tous les rôles - dernière tentative peut-être d'hystériser la scène d'écriture, pour combattre la violence psychotique qui, toujours, menace.

10/2011

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France

Expériences et micro-aventures en France

L'aventure est au coin de la rue, et accessible à tous. Nul besoin de prendre l'avion et de traverser les frontières pour vivre une expérience intense et inoubliable. Et nul besoin d'être un sportif de haut-niveau ! Ce livre va vous ouvrir de nouveaux horizons et vous reconnecter à la nature ! Nos auteurs ont sélectionné plus de 100 aventures et expériences à réaliser sur une courte durée et près de chez soi. Randonner et bivouaquer dans un paysage à couper le souffle, descendre une rivière en kayak sur deux jours, passer la nuit sur une île déserte, faire une rando vélo-fromage, traverser les Cévennes avec un âne, s'immerger dans les majestueuses forêts des Vosges, passer la nuit dans un igloo comme un vrai trappeur, se lancer dans une odyssée en chien de traineau... La France est un formidable terrain de jeu, et l'un des rares pays à offrir autant de diversités dans ses paysages : montagnes, forêts, lacs, torrents, rivières, océans. Cet ouvrage propose de nombreuses idées pour découvrir ces sites de manière active et agréable. Retourner à l'essentiel et s'émerveiller avec des activités simples comme la randonnée, le vélo ou le kayak, mais aussi plus originales comme des initiations au ski de randonnée ou à la spéléologie. Ces aventures variées et exaltantes sont à la portée de tous, et la plupart réalisables en famille. Visiter le mont-saint-Michel c'est bien, mais traverser sa baie à pied au petit matin entre brume et écume, est une expérience infiniment plus intense et inoubliable. Ce livre est une invitation à voyager autrement, selon son rythme et ses envies, mais de manière un peu plus pimentée. Vous ne vivrez plus vos week-ends et vos vacances de la même façon. Afin d'avoir le moins d'impact environnemental possible, nous vous indiquons les gares les plus proches pour accéder aux expériences proposées. Nous vous donnons également les conseils élémentaires et les bonnes pratiques à adopter pour s'inscrire dans la démarche la plus éco-responsable et zéro carbonne possible. Plusieurs index thématiques, ainsi qu'une carte de France avec toutes nos expériences positionnées vous permettront d'y accéder facilement en fonction de la zone recherchée ou de la thématique choisie. En bref, dans cet ouvrage : - Plus de 100 expériences et micro-aventures dans toute la France (plus de 50 activités différentes : rando, vélo, ski, kayak, spéléo, observation faune...) - Un descriptif précis de chaque expérience - Des pages thématiques pour aller plus loin (top 5 des plus belles randos à faire en Auvergne, dans les Pyrénées, les constellations...). - De belles illustrations - Des pages de conseils et d'informations pratiques sur la réglementation des zones naturelles, le bon comportement à adopter, la réglementation du bivouac... - Nous indiquons lorsqu'un accompagnateur guide est indispensable, ou lorsque l'aventure peur être réalisée en autonomie. Avec le Routard, réveillez l'aventurier qui sommeille en vous !

04/2022

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Bibles pour enfants

La Bible en BD (relié + coffret) NE. Les plus célèbres récits de la Bible en BD

Un ouvrage universel et accessible pour découvrir ou redécouvrir en BD les récits fondateurs de la culture chrétienne.

04/2022

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Lycée parascolaire

Mathématiques Terminale, série S. Edition 2020

Comment préparer au mieux l'épreuve de mathématiques en terminale S ? Le jour de l'examen, comment rester serein(e) et rédiger une copie qui saura faire toute la différence ? Pour vous y aider, voici un ouvrage totalement inédit ! Sur chaque thème du programme de mathématiques, il vous propose : des fiches de cours claires et efficaces qui synthétisent les connaissances que vous devez maîtriser ; de nombreux exercices tirés des sujets récemment tombés au bac, assortis de conseils de méthode pour les traiter ; surtout, des articles tirés du journal Le Monde qui vous offrent la possibilité d'enrichir votre culture mathématique et scientifique. Ce dernier point confère à cet ouvrage une originalité particulière. Très accessibles, les articles sont accompagnés d'un commentaire pédagogique permettant de bien comprendre les enjeux de chaque thème. Ils sont signés notamment par des mathématiciens chevronnés comme Etienne Ghys ou encore Cédric Villani. De quoi aborder l'examen en toute confiance, mais aussi préparer votre éventuelle entrée dans l'enseignement supérieur. Inspirée de la presse, la mise en page met en valeur l'information et facilite la mémorisation des points importants.

01/2020

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Littérature française

Paris ville monde. Un regard neuf sur l'immigration

Les histoires qui composent ce recueil sont le fruit d'une rencontre entre un migrant et un écrivain. Le migrant a confié son expérience à l'écrivain qui à partir de son témoignage a élaboré une fiction.

10/2018

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Littérature étrangère

Ceux qui restent

Ceux qui restent regroupe trois novellas dont les histoires ont pour point commun de se dérouler dans une petite ville imaginaire de Caroline du Nord : Falls, traversée par une rivière qui porte le nom de Lithium. Les habitants - qui s'appellent "les Fallen", autrement dit "les déchus" - passent beaucoup de temps à s'observer les uns les autres. Les rumeurs vont bon train. Falls a beau sembler en retrait de tout, on y perçoit les échos du vaste monde. Allan Gurganus porte en effet un regard incisif sur l'humain, l'humanité, toutes générations confondues. Ses personnages se débattent dans des situations existentielles complexes, dérangeantes. - Fearnot (Soyez sans crainte, Luc 8, 24) suit le parcours d'une femme dont le père est mort sous ses yeux, décapité par le hors-bord du Dr Dennis, son meilleur ami. Elle pourrait être un personnage de Sophocle. Enceinte à quatorze ans dudit docteur, elle est contrainte d'abandonner son enfant qui la retrouvera dix-neuf ans plus tard et deviendra son amant. - Dans Saints Have Mothers (Les saints ont des mères) un conflit inextricable oppose Jean, mère divorcée d'une quarantaine d'années, à sa fille Caitlin, ravissante, brillante, généreuse mais invivable. Tandis que Caitlin est partie en mission en Afrique pour alphabétiser les enfants d'un village, Jean reçoit en pleine nuit un appel lui annonçant que sa fille s'est noyée. Malgré son désespoir, elle console les amis de sa fille qui défilent chez elle, demande à son professeur de musique (dont elle tombe amoureuse) d'écrire une cantate pour les funérailles, et passe de très bons moments... Jusqu'à ce que Caitlin réapparaisse - quelqu'un lui avait volé ses papiers et avait mis en scène sa disparition pour extorquer 3 000$ à sa mère -, devenant l'héroïne de Falls et de la presse nationale. Passée la joie des retrouvailles, les querelles reprennent de plus belle... - Dans Decoy (Leurre), le narrateur est un homme d'une soixantaine d'années souffrant d'une maladie au coeur. Il est très attaché à son médecin, le Dr Roper (déjà présent dans la première novella), qui a décidé de prendre sa retraite et de fabriquer des leurres au grand dam de ses patients. Gurganus parvient à créer des émotions d'un genre nouveau à partir de situations dramatiques pourtant anciennes. Il souligne les tensions qui surgissent inévitablement entre les notions de mariage et d'Eros, de parentalité et d'épanouissement personnel. Il décrit les fantasmes et les nécessaires compromis engendrés par la vie sociale avec une plume aussi acérée que celle de Mark Twain. En se prenant de passion pour Falls et ses habitants, Gurganus donne une envergure littéraire à la génération Twitter, l'inscrivant dans le sillage des petites villes décrites par Hawthorne. Il y a 40 ans, John Cheever déclarait qu'Allan Gurganus était l'écrivain le plus doué techniquement et le plus réactif de sa génération. Ceux qui restent confirment la foi visionnaire de Cheever dans le talent de Gurganus. Cet ouvrage souligne l'inclination de Gurganus pour la compassion et l'humour. Dans cette comédie marquée par l'humour noir, il parvient à nous remplir d'affection pour ses personnages. Comme nul autre, il sait rendre compte des peines qui résultent des conflits humains. Ce texte a beau se concentrer sur la vie d'un village, il revêt une dimension véritablement universelle.

02/2015

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Poésie

Un sol trop fertile

L'enfant, l'arbre, la vie, c'est toujours la même lutte, celle d'un enfant, aujourd'hui d'un homme, qui est "en danger d'être soi". Mais cette fois-ci, qui est laissé face à l'énigme simple de la violence, de l'enfance meurtrie. Plus de détour, ou de baume, de fils ou de verger - qui tenaient les livres précédents de Cédric Le Penven, en constituaient le fil et la vie - mais le face à face nu et brutal, comme s'il fallait d'abord être seul. Le problème de la peur et des coups, c'est qu'ils nous infectent et finissent par nous battre de l'intérieur et que la vitre sur quoi sa propre vie bute, c'est soi. Ce journal intérieur s'approche au plus proche de la blessure, il y a là une posture de défi, comme s'il fallait tenir tête désormais pour sauver en soi l'enfant qui ne le pouvait pas ; mais surtout une position de survie, c'est à dire regarder cette violence dévorante droit dans les yeux, sans s'y dissoudre, sans qu'elle ne finisse de happer l'homme qui est là aujourd'hui. Ecrire n'est pas suffisant et vivre semble un peu trop - que faire face à une colère noire ? La maison, les frênes par la fenêtre, les livres familiers de la bibliothèque, le verger patiemment cultivé, c'est l'édification d'une cabane grandeur nature - à la grandeur de la vie - où se réfugier. Comment apaiser en soi un enfant qui ne dort pas ? En regarder un autre grandir, ignorant de son importance et de son rôle, à la fois terreau et tuteur d'un père qui l'accompagne dans la vie. Cédric Le Penven s'entoure de la croissance des autres, pour se confirmer peut-être à soi-même qu'une main peut aider à grandir plutôt que mettre à terre, guider plutôt que frapper. Il fait tourner le prisme de la main et du poing, facettes d'une même chair, qui projettent alternativement les lumières et les ombres. Main qui caresse, qui cultive, que l'on serre, ou que l'on agite de loin, qui indique une direction ou dit non, main qui frappe, qui ferme, blesse, étrangle, ou cache ou rafraîchit un visage. Main qui palpe l'écorce des arbres, flatte la chienne en promenade, plonge dans l'eau de la rivière, cueille un fruit, accueille les êtres aimés : la vie devient enfin un environnement familier au sein le monde, dont l'indifférence apaisante aide à vivre autour de la cabane. Au milieu des chênes et des causses, dans les herbes ou sous le regard des vaches, le long des ruisseaux, des ombres douces et des prunes d'été, Cédric Le Penven regarde la beauté du monde se faire et se défaire. Dans le vol des oiseaux, les branches nues qui se chargent de feuilles, de fleurs et de fruits, les paysages qui traversent les saisons. Et soi au milieu, peut-être pas pour trouver une place qui nous attende, mais pour en dégager soi-même l'espace matinal de la croissance et de la beauté - en quête des autres, de l'amour des autres, comme s'il fallait toujours dans une dernière angoisse se faire pardonner ce que l'on pourrait être.

04/2021

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Magie

La Magie des Déesses. Sortilèges et rituels divins

Laissez-vous emporter par le pouvoir divin de ce livre, qui propose un répertoire de divinités ainsi que 50 sorts, autels et exaltations pour amplifier vos vibrations les plus élevées et attirer l'épanouissement, le succès, l'amitié, la croissance, l'amour et la fortune. Pour toute personne souhaitant renouer avec son pouvoir intérieur et sa divinité, la Magie des Déesses, est LE livre qu'il vous faut ! Protectrices, féroces, puissantes guerrières et magiciennes, les déesses peuplent les spiritualités et les mythologies du monde entier. Dans ce livre complet et pratique, vous y découvrirez plus de 60 déesses venant des 4 coins de l'univers, mais aussi des rituels, des méditations et des offrandes, afin de transformer votre vie. Les déesses, anciennes et nouvelles, prêtent leurs pouvoirs à ceux qui recherchent leurs faveurs. La magie des déesses vous aide à canaliser le pouvoir divin tout en vous aidant à trouver la divinité protectrice de votre choix. Connectez-vous à votre héritage spirituel et puisez dans les pouvoirs de vos ancêtres et de tous les êtres mystiques qui vous entourent. Ce magnifique manuel présente des déesses bien connues du monde antique, revendiquées par les sorcières à travers les âges, ainsi que d'autres, moins courantes, comme les saints patrons catholiques, autour desquelles se sont développés des sorts et des rituels spécifiques. Chaque déesse règne sur son domaine, protégeant et inspirant ceux qui recherchent ses faveurs par des rituels traditionnels et des sorts qui la louent. Ses symboles, offrandes favorites et ses formes de culte préférées sont expliqués et illustrés. Voici un avant-goût des puissants mécènes que vous pourrez découvrir : HECATE est la déesse grecque de la sorcellerie et de la divination. Son homologue romaine s'appelle TRIVIA et toutes deux acceptent des offrandes aux carrefours. Elle transmet les bonnes nouvelles de l'avenir, réside en tant que divinité protectrice des sorts de divination. Elle est un excellent guide pour les nouvelles entreprises et une puissante gardienne. KAMALA est une incarnation de la déesse hindoue Lakshmi, la déesse de la richesse et de la créativité. Invoquez-la pour qu'elle vous apporte des compétences créatives afin que vous puissiez remplir votre vie de plaisirs et de richesses de toutes sortes en faisant des offrandes de riz et de ghee. MARIE LAVEAU est peut-être la praticienne américaine des arts magiques la plus influente. La célèbre reine Vodou de la Nouvelle-Orléans distribuait des charmes et des potions (elle a même sauvé plusieurs condamnés de la potence), prédisait l'avenir et guérissait les malades. SAINTE LUCIE est la porteuse de lumière dans l'obscurité de l'hiver. Elle est la patronne des aveugles, des auteurs, des couteliers, des vitriers, des ouvriers, des martyrs, des paysans, des selliers, des vendeurs et des vitraillistes. YEMAYA est l'orisha Yorùbá ou la déesse de l'océan vivant, considérée comme la mère de tous. Elle est la source de toutes les eaux, y compris les rivières de l'Afrique occidentale, en particulier la rivière Ogun. Elle est associée à l'Orisha Olokin (qui est diversement décrite comme femelle, mâle ou hermaphrodite), qui représente les profondeurs de l'océan et l'inconscient, et ensemble ils forment un équilibre. Elle est la soeur et l'épouse d'Aganju, le dieu du sol, et la mère d'Oya, déesse des vents.

03/2023

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STMG (Sciences et technologies

Toutes les matières 1re STMG. Edition 2021

Un ensemble de fiches pour réviser toutes les matières de l'année de Première et s'entraîner pour le Bac STMG ! Des fiches de cours synthétiques par matière ; De nombreux exercices d'entraînement au Bac et leurs corrigés ; La présentation des épreuves du Bac et des conseils méthodologiques pour comprendre ce que l'examinateur attend des candidats ; Un entraînement intensif au BAC de Français. Livre en ligne INCLUS : pour l'achat d'un ouvrage, l'intégralité du livre accessible en ligne ! En savoir plus sur www. nathan. fr/livre-en-ligne ET EN PLUS. Un dossier " Je gère mon BAC " : les méthodes de l'examen, les enjeux du BAC, et des conseils pour l'admission Parcoursup.

07/2021

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Français

Mon carnet d'histoire littéraire 2de 1re. Edition 2022

Ce carnet à personnaliser accompagne tous les élèves de 2de et de 1re, des voies générale et technologique, pour réviser les épreuves de Français à l'écrit comme à l'oral. Il aide les élèves à situer les oeuvres dans le temps, comprendre le contexte historique, littéraire et artistique dans lequel elles s'inscrivent. Il permet de : - Confronter les oeuvres étudiées et les lectures cursives aux contextes historique, social et culturel de l'époque ; - Bien comprendre les enjeux du texte avec pour chaque siècle, des pages d'histoire, d'histoire littéraire, d'arts et de culture ; - Se préparer de façon optimale grâce aux fiches outils (frises chronologiques, cartes mentales des genres, repères sur les tonalités ou les figures de style) et au planning des révisions. Des QR-Codes et des mini-liens permettent d'accéder directement aux corrigés.

01/2022

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Critique littéraire

La poésie au XXe siècle. Tome 3, Métamorphoses et Modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XX siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loys Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. Ou a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Lande, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Lande, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exit et de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible" affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ? " demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macé, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, partant d'explorations - et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 6, La poésie du XXe siècle Volume 3, Métamorphoses et modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XXe siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loÿs Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas, Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. On a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Laude, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Laude, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exitet de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible", affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ?" demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macê, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, par tant d'explorations — et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Thèmes photo

Paysages inattendus. Cahors... des vignes et des hommes

Dans le Lot qu'elle a parcouru durant un an, la photographe Nadia Benchallal a "peint" des tableaux en prenant en compte le cycle des saisons et les phases successives de la viticulture. Elle a superposé l'homme au travail sur le paysage du vignoble, interprétation personnelle où s'articulent le respect et l'attachement à la terre, comme un emblème de vitalité. Nadia nous arconte : Depuis longtemps, je nourrissais l'envie de réaliser un projet sur le vignoble de Cahors. C'est à la suite d'un reportage photographique effectué pour le New York Times que j'ai décidé de poursuivre un travail sur les paysages et les hommes de ce vignoble. Pendant une année, j'ai exploré les vignobles du Lot, de l'ouest à l'est, du nord au sud. De Cieurac à Soturac, j'ai suivi les chemins le long de la rivière qui parcourt la vallée, afin d'en saisir sa richesse. J'ai emprunté ces sentiers où les châteaux et domaines se succèdent de parcelle en parcelle, où le paysage rocailleux s'étire, où les versants du plateau du Causse glissent jusqu'aux rives du Lot. J'ai arpenté ces chemins caillouteux pour me perdre volontairement et y découvrir ce vignoble qui s'étend sur des kilomètres. Je me suis imprégnée de ce paysage pour essayer de comprendre la vie des vignerons qui y travaillent depuis des siècles. Ils ont donné à leurs vins des noms modernes et créatifs pour souligner une appartenance à leur époque : " K-or ", " Bloc B763 ", " La Calmette ", " Les Laquets ", " Divin ", " Cerisier ", " Extra Libre ", " Un Jour sur Terre "... Tous les vignerons que j'ai rencontrés sont là par amour de la terre. Ils chantent les saisons qui rythment la production du " Black Wine ", comme l'appelaient les Anglais au Moyen-Age. Certains sont des pionniers de la biodynamie dans le Lot. Passionnants et passionnés, ils expriment leur attache ment à la terre. Ils ont su transformer leur vignoble en l'adaptant aux nouvelles pratiques écologiques. D'autres nous offrent des rissons poétiques. Ils portent en eux la langue de la nature et nous parlent de l'âme qui habite le terroir au travers de leur vin. A l'automne, après les vendanges, ils introduisent des animaux domestiques pour travailler et enrichir la terre dans laquelle pousse la vigne. Toutes ces rencontres reflètent la même passion : l'amour d'un territoire. Ce vignoble, je le raconte à travers le paysage et une nouvelle génération de vignerons convaincus du nécessaire respect d'un sol vivant. Des femmes, de plus en plus nombreuses dans le métier. Des hommes à qui on a transmis le goût de la terre. Le vin qu'ils élaborent, tels des artistes en création où l'alchimie se renouvelle, leur ressemble étrangement. Là, j'ai découvert la passion, l'envie d'explorer de nouvelles techniques. Ces hommes me parlent de la générosité de la terre, conscients du rôle temporaire qu'ils ont à jouer. Mes photos traduisent une vision singulière d'un territoire et de ceux qui oeuvrent dans ce milieu. Le paysage viticole est le résultat d'un travail humain, régulier et harmonieux. Chaque photo peint un tableau en prenant en compte le cycle des saisons et les phases successives de la viticulture. J'ai superposé l'homme au travail sur le paysage du vignoble, interprétation personnelle où s'articulent le respect et l'attachement à la terre, comme un emblème de vitalité. Au cours de ce voyage, il m'est apparu que si le vin intéresse autant, c'est qu'il est lié à un territoire unique, au temps et à la vie. C'est ce "temps' du vin d'aujourd'hui que je décris ici. Une époque où la consommation d'un vin "made in Lot', respectueux du sol et de l'environnement, est en plein essor.

10/2021

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Français

Mon carnet d'histoire littéraire 2de 1re. Edition 2023

Ce carnet à personnaliser accompagne tous les élèves de 2de et de 1re, des voies générale et technologique, pour réviser les épreuves de Français à l'écrit comme à l'oral. Il aide les élèves à situer les oeuvres dans le temps, comprendre le contexte historique, littéraire et artistique dans lequel elles s'inscrivent. Il permet de : - Confronter les oeuvres étudiées et les lectures cursives aux contextes historique, social et culturel de l'époque ; - Bien comprendre les enjeux du texte avec pour chaque siècle, des pages d'histoire, d'histoire littéraire, d'arts et de culture ; - Se préparer de façon optimale grâce aux fiches outils (frises chronologiques, cartes mentales des genres, repères sur les tonalités ou les figures de style) et au planning des révisions. Des QR-Codes et des mini-liens permettent d'accéder directement aux corrigés.

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Droit pénal

Code de la sécurité intérieure 2023, Annoté et commenté. 5e éd.

Un outil essentiel au quotidien des acteurs de la sécurité à prix de lancement (60 jusqu'au 31 mars 2023 puis 80) ! Les + de l'édition 2023 : - un code au coeur de l'actualité ; - des commentaires éclairants et des annotations sélectionnées pour leur pertinence ; - Inclus : le Code en ligne, enrichi, commenté, annoté et mis à jour en continu Le Code de la sécurité intérieure Dalloz regroupe le code de la sécurité intérieure étayé des commentaires et annotations d'éminents spécialistes des matières qu'il aborde, ainsi que le code de la défense et celui du service national. L'édition 2023 est notamment à jour : - de l'ordonnance et du décret du 30 mars 2022 relatifs aux modalités d'organisation, de fonctionnement et d'exercice des missions du Conseil national des activités privées de sécurité ; - du décret du 14 avril 2022 modifiant diverses dispositions relatives aux sapeurs-pompiers ; - du décret du 21 avril 2022 modifiant le titre IV du livre II du code de la sécurité intérieure relatif aux traitements de données à caractère personnel provenant des caméras individuelles des agents de la police nationale et des militaires de la gendarmerie nationale ; - du décret du 27 avril 2022 modifiant le décret n° 2018-383 du 23 mai 2018 autorisant les traitements de données à caractère personnel relatifs au suivi des personnes en soins psychiatriques sans consentement ; - du décret du 3 mai 2022 diverses dispositions d'application de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés en matière de vidéoprotection et d'activités privées de sécurité ; - du décret du 17 juin 2022 relatif aux matériels de guerre, armes et munitions, aux opérations sensibles intéressant de la défense nationale ou la sécurité nationale ; - du décret du 3 août 2022 relatif à la réserve opérationnelle de la police nationale ; - du décret du 12 août 2022 relatif à l'extension des destinataires d'images de vidéoprotection ; - du décret du 24 août 2022 relative à la mise en oeuvre des compétences du préfet de police et de celles du préfet de police des Bouches-du-Rhône.

01/2023

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Essais biographiques

Georgia O'Keeffe, une icône américaine

Avant propos : Cet ouvrage est né de la curiosité et de l'admiration pour une artiste découverte sur ses terres natales, dans le Middle West américain, et d'un constat : une lacune bibliographique en français. Doit-on l'imputer à l'absence durable et flagrante de l'artiste sur les cimaises des musées français, alors qu'elle est une icône outre-Atlantique, au même degré que Frida Kahlo et présente dans de nombreux foyers américains sous forme de reproductions ? Ce livre n'a pas l'ambition de combler un vide bibliographique, mais celle d'éveiller la curiosité d'un public français à l'égard d'une oeuvre et d'une vie exceptionnelles. O'Keeffe pourrait être l'héroïne d'un roman d'aventures ou d'un western. Elle est celle de notre livre. Sa liberté est à tout crin. Son sens de l'aventure, doublé d'une ambition intacte et d'une intelligence de la situation (et d'un soupçon d'opportunisme ? ) en font une réussite américaine exemplaire mais non conformiste. La vie de Georgia, la plus américaine des Américaines est un drôle de mélange entre modernité d'un langage visuel et d'un mode de vie, et retour à une Amérique primordiale. Pour celle qui, avant Warhol, fut l'une des premières à comprendre le rôle de l'image dans la promotion d'une oeuvre, l'art et la vie sont indissociables. En résulte une légende dorée et une oeuvre unique qui a traversé le siècle sans se démoder ni se dévaloriser, littéralement. En témoignent les prix qui ne cessent d'augmenter. Celle qui se qualifiait de " diablement indépendante " et que l'on associe trop systématiquement à une peintre de fleurs, a trouvé sa voie dans l'Amérique, dont sa peinture fut aussi la voix. Nous voulions que cette voix résonne en français, en donnant un aperçu de cette vie longue d'un siècle passée entre le plus moderne des hôtels new-yorkais et les canyons de l'Ouest, entre la ferme familiale du Wisconsin et un ranch aux confins du désert, entre la solitude de l'atelier immaculé et les cimaises des plus grands musées américains. Ce fut une vie à créer, patiemment et impatiemment, inépuisablement au gré des mouvements géographiques, avec une exigence infaillible et une curiosité sans cesse renouvelée. Plus qu'aucun de ses collègues masculins, affranchie des étiquettes régionaliste ou moderniste, elle a donné avec sa peinture une identité plastique à ce Nouveau Monde, à travers sa flore, sa géologie, son histoire. Elle est l'un des phares de l'histoire de l'art du XXe siècle. O'Keeffe défie toutes les conventions, morales et esthétiques, sillonne le continent, se choisit soigneusement son entourage et ne vit que pour sa peinture. L'atelier, où de très rares proches sont conviés, est son ultime havre. Avec une discipline de fer, elle s'est tenue fidèlement à l'image qu'elle a, à l'aide des plus grands photographes de son temps, forgée d'elle. Elle n'a laissé au hasard aucune de ses expositions ni le destin d'aucune de ses oeuvres. Figure austère et sophistiquée, fantasque et résiliente à l'image de cette terre américaine dont elle est l'émanation pour ne pas dire la quintessence, elle est devenue une icône, figure admirée au-delà du monde de l'art, par celui de la mode par exemple et par les féministes qui tissent avec elle une généalogie. Déroutant parfois les critiques, cette oeuvre protéiforme, qui court des fleurs monumentales en gros plan aux vues verticales de New York, des levers de soleil sur la plaine texane à l'aquarelle aux ossements tapissant le désert de l'Ouest, du ciel le plus éclatant à une rivière réduite à une virgule balayant un paysage de neige, est d'une poésie inouïe, moins grandiloquente toutefois que celle d'un Walt Whitman ou d'un Terrence Malick qui s'inscrivent dans la même lignée. Nous ne saurions qu'inviter notre lecteur à regarder ses oeuvres, sur les cimaises d'un musée ou reproduites sur les pages d'un livre, car comme le disait notre héroïne, " The meaning of a word - to me - is not as exact as the meaning of a color. Colors and shapes make a more definite statement than words " . Qu'on se le tienne humblement pour dit...

09/2021

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Religion

Formes modernes de la vie consacrée. Adélaïde de Cicé et Pierre de Clorivière

La personnalité d'Adélaïde de Cicé est peu connue. Ses biographes se passent les uns aux autres quelques détails sur son enfance et son adolescence, puisés dans la vie édifiante écrite - au demeurant avec beaucoup de mérite par l'abbé Carron au lendemain de la mort de sa compatriote. Les maigres renseignements sur les premiers essais de vie religieuse sont ensuite transmis avec prudence, comme si l'on craignait de s'aventurer sur un sol trop mouvant. Enfin, la figure d'Adélaïde n'est plus entraperçue qu'en filigrane. A partir de 1787, elle est en effet de plus en plus éclipsée et, si l'on ose dire, dominée, par la personnalité écrasante de Pierre-Joseph de Clorivière. La réalité semble bien différente, même si l'on n'étudie que la première partie de sa vie, c'est-à-dire de l'adolescence jusqu'à la fondation de la Société des filles de Marie en 1791. J'ai tenté cet examen, avec quelque appréhension d'abord, puis avec plus d'assurance. En cherchant à lire correctement les rares documents émanés de la benjamine des Cicé, qui sont parvenus jusqu'à nous, en les confrontant aux réalités sociales, politiques, religieuses dans lesquelles elle se mouvait, on découvre une personne vivante, réagissant aux problèmes de son temps, avec un sens aigu de l'autre et de bouleversantes vues de foi. Jusqu'à la Révolution, Rennes est le centre où évolue Adélaïde de Cicé. C'est à Rennes qu'elle naît, grandit, se forme, entre en contact avec un milieu aristocratique à la fois jaloux de ses droits et en même temps ouvert aux idées et aux initiatives libérales, avec le monde des communautés religieuses qui renferme des trésors de dévouement inlassable et révèle de désolantes étroitesses, avec une masse de petites gens qui vivent dans la gêne, la pauvreté ou la misère. C'est à Rennes qu'Adélaïde consume de longues années au service de sa vieille maman, dans un climat de papotages, de démêlés familiaux, de querelles parlementaires, de tension politique. C'est à Rennes enfin qu'elle essaie de s'intégrer en diverses communautés religieuses, mais en vain. Ce n'est ni entêtement, ni légèreté. Cette insatisfaction répétée est en quête des chemins de Dieu. Qui dénouera cet écheveau et qui discernera l'appel de Dieu ? La correspondance échangée entre Adélaïde de Cicé et le Père de Clorivière - nous possédons désormais demandes et réponses - est l'un des dossiers les plus complets et les plus précis d'un authentique discernement spirituel. Grâce à d'anciens documents décapés et à d'autres, nouveaux, on devine mieux la personnalité d'Adélaïde, personnalité humble mais forte, vivante et originale. Typiquement de son temps, elle fait le pont entre une génération qui cherche des remèdes sociaux et religieux « à la petite semaine » et un siècle - des siècles - de renouveau. Son message est simple et clair pour le 19e siècle comme pour le nôtre : adaptez hardiment votre vie chrétienne et votre vie religieuse aux circonstances de temps et de lieu que sont celles où le Seigneur vous fait naître, rayonnez-y par une vie tout entière au service de l'autre, tout entière à la forme de service qu'il attend, dans une abnégation et une pauvreté radicales. Il était indispensable de faire revivre Adélaïde de Cicé dans le Rennes du 18e siècle, si l'on voulait comprendre quelque peu sa vie, sa mentalité, sa mission. Pour bien en parler, il faudrait être - ou à la rigueur devenir – breton ! Profane, je touche donc à un bien de famille dont je ne connais guère les tenants et aboutissants, les fils et les clés. J'ai à peine soupçonné la richesse des archives et des bibliothèques régionales et locales. Que les érudits me pardonnent oublis, méprises ou erreurs. Puisse cet essai être quelque jour repris avec patience et méthode, et la bonne fortune de la découverte. Adélaïde de Cicé et ses pareils le méritent. Parce qu'ils ont voulu répondre loyalement aux problèmes nouveaux que posait à l'Église le climat révolutionnaire, Adélaïde de Cicé et Pierre de Cio rivière sont devenus, dans la docilité à l'Esprit, les promoteurs de « formes modernes de vie consacrée ». C'est la genèse de cette « nouveauté » et les vicissitudes de ces origines que je voudrais raconter pour notre temps.

01/1966

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Grands textes illustrés

Alice au pays des merveilles

Cette exceptionnelle édition anniversaire immerge son lecteur au coeur d'un univers pétri de références satiriques, magiquement illustré par Benjamin Lacombe. Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (titre original : Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles, est un roman écrit en 1865 par Lewis Carroll (nom de plume de Charles Lutwidge Dodgson). à l'heure de commémorer les 150 ans du roman, cette très belle édition inédite, traduite par Henri Parisot, propose une immersion singulière : au fil du récit, les images s'imprègnent d'une envoûtante fantaisie baroque. Grâce à différentes techniques (gouache, huile et aquarelle), Benjamin Lacombe auteur phare de la nouvelle illustration française offre une dimension graphique surréaliste et subversive à un grand classique de la littérature anglaise.

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Enseignement secondaire 1er cy

Maths 4e Cycle 4 Mission Indigo. Edition 2020

Un découpage des notions conforme aux nouveaux repères de progression. Deux pages d'exercices supplémentaires dans chaque chapitre pour plus de progressivité. Des problèmes motivants avec trois niveaux de difficulté pour faciliter la différenciation et l'AP ; des défis et des énigmes. Un renforcement du calcul mental et davantage de questions flash. Une partie révision des prérequis étoffée. Un accent mis sur l'algorithmique et les outils numériques dont un chapitre dédié à Scratch et des activités pour travailler en "branché " ou en "débranché". De nombreuses ressources à télécharger pour gagner du temps avec les élèves.

05/2020

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Mini Castor

Blanche-Neige

Nouveau : Edition de 64 pages enrichie de nombreuses illustrations. Il était une fois une jeune princesse qu'on appelait Blanche-Neige. Le roi son père, devenu veuf, se remaria avec une femme aussi belle qu'orgueilleuse. Chaque jour, la nouvelle reine consultait un miroir magique pour s'assurer qu'aucune femme du royaume ne l'égalait en beauté. Mais un jour, le miroir lui révèle que Blanche-Neige est désormais plus belle qu'elle. Folle de rage, la reine va alors user de tous les stratagèmes pour éliminer la jeune princesse... Blanche-Neige parviendra-t-elle à déjouer le sombre dessein de sa marâtre ?

03/2022

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Fantasy

Recueils de nouvelles saisonnières Tome 3 : Cueille l'automne

Le vent se lève. D'abord inaudible, il forcit et me balaie le visage, me projetant huit ou neuf feuilles mortes éparses. Quelques clochettes pendues parmi les branches sont bousculées par ses caresses amères, et susurrent leur chatoiement métallique aux Palarbres qui conversent à voix basse. Je me tiens à l'orée du bois, sur les rives de la Clepsydrale qui le bordent. La lune se mire déjà dans ses eaux calmes, si noires qu'on dirait les flots d'encre du Mélanflot. La nuit n'est pas si avancée, et le soleil hésite à disparaître vraiment, à laisser sa place. Drakôn lui a demandé de rester encore un peu, pour magnifier la scène et offrir aux Soeurcières de la Troisième Voie l'intensité dramatique qui leur sied si bien. La lumière est d'or, et les tons sont rouges. Les feuillages brasillants rivalisent de couleurs, veulent afficher du mieux qu'ils le peuvent leur déclaration d'amour à l'automne. C'est bien pour cela que nous sommes toustes ici en cette fin d'après-midi. Pour les célébrations de la Moisson des Mots, comme chaque année dans notre douce Vallée. Aujourd'hui, je tremble de fierté dans tout mon coeur draconique. Les Soeurcières approchent, une à une, menées par maon collègue LAncoLibre, qui tient entre ses bras le produit de la Moisson. Notre assemblée doit communier ensemble autour de ces nouveaux mots. Parmi les silhouettes qui me rejoignent, enveloppées de brumes qui floutent leurs contours et dont elles s'arrachent à chaque pas, dans des volutes enfumées, se trouvent quatre autrices que je connais, et une nouvelle venue. Enfin, pas vraiment. LAncoLibre s'immobilise à mon niveau, me confie son fardeau. J'accueille les Soeurcières. Elles ont la tête baissée, comme l'exige notre rituel. Nous rejoignons une table de pierre emmoussée, au-dessus de laquelle se tendent les premières branches d'ors et de grenats des Palarbres enluminés d'automne. Notre cercle s'étend tout autour de la boîte que j'ai posée sur la pierre. Alors que je prends place en son coeur, la Vallée des Mots m'accompagne de sa grâce, et un rayon de lune s'attache à ma personne draconique, faisant miroiter mes écailles de mille réfractions opalines. J'admire un temps ces cinquante nuances de parme qui me nimbent d'un halo mystique, puis je prends la parole pour performer l'ouverture de la cérémonie. - Nous voici réuni·e·s pour accueillir de nouveaux mots, et glorifier la créativité de la mousse, des champignons et des sporules, des vrilles de cucurbitacées et des feuilles rousses. Ami·e·s, qu'apportez-vous à notre congrégation ?? Qui s'avancera dans la lumière de Drakôn ?? Je me retire, cédant la place à une première ombre, féliforme au demeurant. Lorsqu'elle entre dans la lumière de lune, qui a cessé de me suivre, un flash se produit, et elle paraît dans toute sa vérité. - Je me présente à vous, je suis Qat2kx. Je n'ai du chat que l'apparence, les iris verts et le miaulement déterminé même si faussement plaintif. Je vous emmène... Jodai Tokushu Kanazukai. Elle se tourne vers la table, se penche sur le coffret-aux-mots, qui frémit alors qu'elle s'apprête à l'ouvrir prudemment. Une sombre clarté en jaillit, aux couleurs de l'âme humaine torturée, qui nous parle d'une école, lointaine, perdue dans le bassin lémanique. Le ciel de l'automne se couvre d'images ? : des fuites d'eau, un chat, une directrice manipulatrice qui se délecte continuellement de mets psychiques savoureux, des conversations un rien absurdes... et Salomon, dont j'identifie aisément la pensée machinique. - Merci, Qat2kx, pour ces ... hum ... saveurs incongrues, j'argue. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Ah, voilà. Avant même que la lumière de Drakôn ne se saisisse de son ombre, je la reconnais : elle arbore sur sa longue cape brune des motifs de feuilles dorées. Nous avons beaucoup travaillé ensemble récemment. J'apprécie beaucoup Ema, qui vient me rendre visite de temps en temps, quand elle n'a rien à faire à Vilaltierre. - Mais qui êtes-vous ?? Elle marque un temps d'arrêt théâtral, puis se place dans le cercle de lumière que sa consoeur a laissé vide. La lune la révèle toute sourire. - Je me présente à vous à mon tour, je suis Lordesfeuilles. Après ma Deuxième Quête, je me suis donné l'objectif d'une quête troisième. Et voici ma contribution ? : La Préférée. Le coffret-aux-mots crache son texte sans se faire prier, et les images envahissent de nouveau le ciel qui s'assombrit de minute en minute. La première chose que nous découvrons est un carosse. Noir. Des citrouilles énormes. Une bibliothèque pleine de secrets. Un lit à baldaquin. Nous lisons dans ces scènes disparates une sorte d'inquiétude rampante, nous y devinons une situation de sorcellerie ? ; pas de celle que nous pratiquons actuellement, marquée par de bonnes intentions et un rêve commun. - Merci, Lordesfeuilles, pour cette tempête et ces vents d'espoirs. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Une ombre leste louvoie parmi nous, et son manteau est de nuit constellée d'écailles rouge passion. Il y a autant du loup que du dragon dans sa démarche, qui me rappelle mon lointain cousin Manidriss. Je ne me suis pas trompé. - Je me présente à vous, je suis Cécilia Perrot Gilbert. Je laisse Aurélie & Yanis se débrouiller seul·e·s un moment, le temps de vous présenter Le Rituel de la Voix. Elle enclenche le mécanisme. Effets son et lumière dans le ciel de la Vallée. Nous voyons une forteresse, des dragons (coucou Mani ? ! ), une guerre qui menace, des animaux parqués comme des marchandises. Puis la nuit éclate et se répand. Nous croyons à la fin du film, mais une tête de louvetelle s'étale devant nos yeux, tout en finesse, tout en sourire, parmi les étoiles. - Merci, Cécilia, pour la vibrante défense de celles et ceux qui ne peuvent dire, merci de porter leur parole. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Des particules sablonneuses, comme autant de grains rêveurs, s'agrègent en une forme difficile à définir. Mais je ne suis pas dupe. Je sais qui elle est ? : comment la confondre avec qui que ce soit ?? C'est ma première stagiaire, avec qui nous avons partagé l'encre et les mots de la préface du précédent recueil. Et je ne partage pas l'encre avec n'importe qui ? ! La voilà grandie, maintenant. Autrice parmi nous. - Je me présente à vous, je suis The Dreaminoux. Je dois encore soutenir un rapport de stage, Ed ?? (Elle rit, et son rire a la saveur des embruns.) Trêve de bavardages, voici Depuis les Nuits de Sable. Le coffret-aux-mots s'est enhardi, et les images viennent alors qu'elle ne s'est même pas encore tournée vers lui. Des diapositives. Une fille en regarde une autre dans les yeux. Un bel échange de sourires d'amour. Diapo suivante. La fille est seule et contemple le souvenir enfumé de sa compagne envolée dans les sables du temps. Diapo suivante. Elle rêve. Il y a quelqu'un d'autre avec elle. Que font-iels ?? Diapo suivante. Un temple aux boiseries rouges, qui me rappelle l'ambassade d'Akage. Des reflets dans l'eau. Une prise de conscience. Diapo suivante. Des illusions perdues. La grandeur. La révolte. Des phonèmes volètent dans le ciel, comme la persistance d'un murmure. /amaja ? / - Merci, Dreamy, pour ton combat dans l'arène. Tes pensées sont magnifiques et laisseront leur empreinte dans un sable qui ne s'envolera plus. Porte haut le flambeau ? ! Qui poursuivra la ronde des mots ?? Je reconnais l'odeur de sa prose puissante alors que la dernière ombre s'avance. J'en suis persuadé. Il y a ce petit quelque chose, ces détails ? : une cape qui évoque une forêt printanière, hiatus certain et assumé de sa part. Comme une parcelle de Farasie qui hésiterait encore à hiverner. La lumière de la lune me donne raison. - Je me présente à vous, je suis Emeline Di Sopra. Il y a ici quelque chose qui me pousse à y revenir. Serait-ce la forêt ?? Ces anciens Palarbres, qui me rappellent mon Ariège, ou les Ardennes ?? Je souhaite vous offrir ce soir une Pure Merveille. Ce n'est pas une blague ? ! Elle fait un petit pas de côté, touche le boîtier, qui s'entrouvre pour laisser passer une flopée d'invectives. Puis s'estampe la mer. Déchaînée. Une falaise. Un port bruissant d'émeutes. Des luttes et des femmes qui se soulèvent contre un pouvoir oppressant. On y gueule, on y raconte la Croisée des Chemins et la Sorcière. On y assiste à l'émergence de tout un courant revendicatif. La brume est collante, un peu comme celle qui enveloppe les Palarbres ce soir. Puis le ciel s'embrase ? : une autre révolte, pleine de rage et d'espoirs. - Merci, Line. Puissent tes mots toucher les coeurs endormis afin qu'ils combattent ensemble et rythment de plus beaux avenirs. Il ne reste plus que LAncoLibre. Iel n'est pas silhouette, mais dessin bleu et flou, enfantin, comme une envolée de pieds et de cheveux dans une grande pièce parquetée et jonchée de jouets en bois. Iel entre dans la lumière de Drakôn. Les yeux d'(Hydr@cène) ; s'attachent sur les jeux de la lune sur ses écailles, plus fines que les miennes, qui se moirent de vermeil et de turquoise. - Je vais conclure le rituel, si tu me le permets, Ed. J'acquiesce gravement. C'est ainsi que tout doit se terminer ce soir. - Je me présente à vous, je suis LAncoLibre. Je me joindrai à vos voix avec Comme l'arôme de framboise perdu dans un café noir. La Vallée prête volontiers sa magie à l'instant et répond à LAnco. La mystique boîte s'ouvre pour ne plus jamais se refermer et disparaît de la table de pierre. Les cieux frémissent, sont balayés de tremblements. Une soeur et un frère. La Sagrada Familia. L'avenue Diagonale. Barcelone la belle. Des tanks, de la fumée, du bruit. Des fusils. Du métal. Des espoirs brisés, re-brisés, cassés. Un élan. Des promesses. Du café qui n'est jamais bu. De douces lanternes. Du thé et des framboises. Et Edran et Malek qui naissent sous nos yeux. Axone Zéro qui s'esquisse déjà dans les volutes d'un café oublié. - Merci, LAnco. Concluons toustes ensemble, voulez-vous ?? Suite de la préface sur https : //lezarddesmots. fr/cueille-automne/

12/2023

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Contes de toujours

Miniconte alice aux pays des

Un grand classique de la littérature ! Une version adaptée aux jeunes lectrices et magnifiquement illustrée.

07/2023

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CD K7 Enfants

Blanche-Neige

Folle de jalousie face à sa beauté, sa belle-mère décide de se débarrasser de Blanche-Neige. La jeune fille trouve alors refuge dans la demeure des sept nains. Mais la reine réussit à lui faire croquer une pomme empoisonnée. Qui pourra sauver Blanche-Neige ?

01/2023

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Gestion des ressources humaine

Un compromis salarial en crise. Que reste-t-il à négocier dans les entreprises ?

Présentation des auteurs François Alfandari est docteur en science politique, membre du laboratoire Triangle, ses travaux portent sur l'étude du syndicalisme et des relations professionnelles, ainsi que sur l'engagement et les mobilisations collectives. Il a récemment publié " Transmettre un syndicalisme politique. La CGT dans un hôpital psychiatrique publicA ", La nouvelle revue du travail, 22, 2023 et a participé avec le Collectif Mosaïc à la direction d'un ouvrage méthodologique, Enquêter sur les relations professionnelles, ENS Editions, 2023. Sophie Béroud est professeure de science politique à l'Université Lyon 2, membre de Triangle. Ses travaux de recherche portent sur les transformations contemporaines du syndicalisme, les conflits du travail et les formes de mobilisation des travailleurs précaires. Parmi ses publications récentesA : A En luttesA ! Les possibles d'un syndicalisme de contestation, Paris, Raisons d'agir, 2021 (avec Martin Thibault)A ; A Sur le terrain avec les Gilets jaunesA : approche interdisciplinaire du mouvement en France et en Belgique, Presses Universitaires de Lyon, Lyon, 2022 (co-direction avec Anne Dufresne, Corinne Gobin et Marc Zune). Chloé Biaggi, docteure en sociologie (ENS de Paris), est actuellement chercheuse postdoctorante au LABERS (Université de Bretagne Occidentale). Ses travaux s'inscrivent dans le domaine de la sociologie du travail et des relations professionnelles. Sa thèse porte sur la gestion du fait syndical et des conflits au travail par les directions d'entreprises. Elle a récemment publié " Une négociation sans contrepartie ? Ethnographie d'un usage patronal de la négociation collective dans une filiale industrielle " (Socio-économie du travail, 2021) et " "J'en peux plus... j'arrête". Les ressorts de la (dé)mobilisation professionnelle d'un DRH" (La Nouvelle Revue du Travail, 2021). Charles Chamarre (ex-Berthonneau) est docteur en sociologie rattaché au Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST). Il a réalisé sa thèse sur les formes d'engagement syndical dans des secteurs précaires et a publié plusieurs articles issus de cette recherche, dont " Un syndicalisme bridé. Expériences ordinaires de délégué·es dans des mondes du travail précairesA ", paru dans la revue Sociologie du Travail en décembre 2022. Il travaille aujourd'hui comme consultant en santé, sécurité et conditions de travail pour les CSE au sein du cabinet 3E Acante. Baptiste Giraud est maître de conférences en science politique à l'Université d'Aix-Marseille et chercheur au Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST). Ses recherches portent sur les recompositions des conflits du travail, du syndicalisme et des relations professionnelles. Il est notamment le co-auteur du manuel Sociologie politique du syndicalisme (Armand Colin, 2018), avec Sophie Béroud et Karel Yon. Il a récemment aussi co-dirigé l'ouvrage collectif Le travail syndical en actes. Faire adhérer, mobiliser, représenter (Editions du Septentrion, 2020) avec Yolaine Gassier. Tristan Haute est maître de conférences en science politique à l'Université de Lille et chercheur au CERAPS. Ses recherches portent sur le vote, dans le champ politique et dans le champ professionnel, ainsi que sur la participation des salariés en entreprise (syndicalisation, recours à la grève...) ou encore sur les attitudes des salariés à l'égard des syndicats. Parmi ses publications récentesA : " Diversité et évolutions des attitudes des salariés à l'égard des syndicats en France ", Travail et Emploi, 2021/1, n°164-165, p. A 137-160A ; avec Pierre Blavier et Etienne Penissat, " Du vote professionnel à la grève : les inégalités de participation en entreprise ", Revue française de science politique, 2020/3-4, n°70, p. A 443-467. David Sanson Après un doctorat en sociologie, David Sanson est actuellement professeur adjoint (eq. MCF) à l'Université du Québec à Montréal. Prenant appui sur une ethnographie longitudinale réalisée au sein de collectifs ouvriers et militants d'une grande entreprise française, sa thèse explore les effets politiques du néo-management, en étudiant tout particulièrement les dynamiques inégalitaires et les mécanismes d'aliénation que l'appareillage gestionnaire contemporain produit auprès des classes populaires. Ses travaux actuels développent une approche critique des pratiques managériales hégémoniques, attentive aux multiples rapports de domination, aux dynamiques de relations professionnelles (coopérations, conflits, négociations) et aux pratiques de résistances des salarié. e. s en organisation. Camille Signoretto est maîtresse de conférences en sciences économique à l'Université Paris Cité, chercheuse au laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Ladyss), et également membre affiliée au CEET-Cnam et associée au LEST. Economiste du travail, ses travaux de recherche portent sur les relations de travail et d'emploi, et plus particulièrement leurs évolutions dans un contexte de changements socio-productifs et de réformes législatives qui ont marqué le monde du travail ces dernières décennies. Elle a récemment dirigé un numéro spécial de la revue Socio-économie du travail s'intitulant " Le "dialogue social" en pratiques et en contextesA " (n°10, 2021-2)A ; ou encore publié avec Aurélie Peyrin et Philippe Méhaut " Flexibilité et transformation des relations d'emploiA : une segmentation des pratiques de gestion de la main-d'oeuvre ", dans Relations industrielles / Industrial Relations, 77(4), 2022. Argumentaire de présentation de l'ouvrage Au terme d'une trentaine d'années de réformes ininterrompues des règles du dialogue social, parachevées par les ordonnances Travail de 2017, la négociation collective d'entreprise s'est imposée comme le nouveau pilier du système des relations professionnelles. En lien avec les politiques de flexibilisation du marché du travail, le dialogue social en entreprise est légitimé comme le moyen de concilier de façon plus équilibrée et efficace les impératifs de compétitivité des entreprises avec la défense des intérêts des salariés. L'institutionnalisation accrue du dialogue social en entreprise comme son éloge politique apparaissent pourtant en fort décalage avec la fragilisation importante de la capacité effective des salariés et de leurs représentants à peser sur la répartition de la valeur et les règles du rapport salarial. Les syndicats ont en effet beaucoup perdu de leur ancrage militant dans un système productif profondément bouleversé, marqué par la précarisation de la condition salariale et le " despotisme du marchéA " qu'impose la financiarisation de l'économie. Le tissu productif français n'en reste pas moins composé de modèles socio-productifs distincts, tant du point de vue des types de marché des entreprises, du profil de leur main d'oeuvre, des modalités de leur encadrement que de la présence syndicale. Combinant analyse statistique et enquêtes de terrain, cet ouvrage collectif montre comment s'articulent dans ces différents contextes socio-productifs les formes de la domination patronale, de conflictualité au travail et de pratiques du dialogue social. Ce faisant, il donne à voir selon quelles modalités différentes se reconfigurent, sous l'effet des transformations du capitalisme et des réformes néo-libérales, les usages des dispositifs du dialogue social en entreprise, les logiques de construction du compromis salarial et la capacité des salariés et de leurs représentants à le négocier. Points forts de l'ouvrage : Revisiter les transformations du dialogue social par le croisement de plusieurs traditions d'étude et l'articulation de plusieurs méthodes de recherche Cet ouvrage réconcilie en effet deux traditions de recherche qui ont jusqu'alors eu tenance à se tourner le dosA : l'analyse socio-économique des modèles productifs d'un côté, la sociologie des relations professionnelles de l'autre. Le croisement de ces approches ouvre une perspective originale pour apporter à l'analyse des modèles productifs une plus grande attention aux dimensions politiques des rapports de domination et des logiques du compromis salarial qui les caractérisent. Il permet en retour d'apporter un regard renouvelé sur les dynamiques de recompositions des relations professionnelles et des pratiques du dialogue social en lien avec la transformation du capitalisme. L'ouvrage s'appuie en outre sur une pluralité de méthode, en articulant l'exploitation des données statistiques de l'enquête REPONSE avec des enquêtes de terrain en entreprise. 2 - Penser ensemble les transformations les logiques de domination du capitalisme et les recompositions des pratiques de dialogue social Alors que la sociologie des relations professionnelles a eu tendance à étudier les logiques de fonctionnement des dispositifs institutionnels de la négociation collective comme s'ils fonctionnaient de manière autonome, le décloisonnement théorique opéré dans cette recherche vise au contraire à montrer qu'une approche par les contextes socio-productifs, attentive à la manière différente dont se configurent les rapports de domination et de résistance au travail, permet de mieux rendre compte de la dynamique différente des conflits et des négociations qui se jouent dans les espaces de la représentation du personnel. Cette perspective donne en particulier la possibilité de mieux cerner comment s'articuler la variété des formes de capitalisme (capitalisme familial, capitalisme administré, capitalisme financier) qui composent le modèle productif français, la dynamique des conflits et des usages des dispositifs du dialogue social en entreprise, et les logiques des compromis salariaux qu'ils servent à construire. Cet ouvrage est ainsi tout à la fois une contribution à l'analyse des transformations du modèle productif capitaliste français et des recompositions des rapports de domination et de compromis qu'ils rendent possible. 3 - Un regard original sur les métamorphoses du syndicalisme En raison de l'érosion de ses effectifs, le syndicalisme français est souvent associé à l'image d'un monde en crise et son utilité régulièrement questionnée. L'ouvrage s'attache à cet égard à éviter un double écueilA : celui d'une vision enchantée du dialogue social d'un côté, celui d'une vision trop unilatérale du déclin de l'influence syndicale. Si l'enquête montre effectivement combien le syndicalisme est mis à l'épreuve par les transformations du capitalisme dans sa capacité à organiser les salariés et défendre leurs intérêts, elle montre cependant aussi d'abord que, loin d'être uniformément affaiblie, leur capacité d'agir reste très dépendante et variable en fonction des contextes socio-productifs de leur ancrage. Elle montre aussi les organisations syndicales restent pourvoyeuses de ressources qui expliquent leur capacité beaucoup plus grande que les élus du personnel non syndiqués à tenir leur rôle de façon autonome des directions et à prendre en charge la défense des intérêts des salariés. 4 - Une enquête élargie aux représentants du personnel non syndiqués La comparaison entre élus du personnel non syndiqués et syndiqués constitue une autre grande originalité du dispositif d'enquête. Alors que les premiers constituent un angle mort de la sociologie des relations professionnelles, ils sont en effet au contraire partie intégrante de notre recherche. Cela permet de mieux mettre en lumière la variété des conditions de formation des instances représentatives du personnel et des modalités d'engagement possibles dans des mandats de représentants des salariés. Ce détour apparaît d'autant plus nécessaire que les nouvelles règles de la négociation collective ont ouvert la possibilité aux directions d'entreprise d'engager des négociations avec des représentants du personnel non syndiqués, majoritairement présents dans les petites entreprises. Notre enquête permet ainsi d'apporter un éclairage sur les contraintes singulières qui déterminent les modalités d'appropriation des dispositifs de la négociation collective et du dialogue social dans les petites entreprises familiales notamment. 5 - Eclairer les modalités d'intégration du dialogue social dans les politiques de domination patronale Attentif à la structure organisationnelle et sociale des usages des dispositifs de la représentation du personnel, cet ouvrage est enfin une contribution à l'analyse de la variété des significations et des pratiques que recouvre le concept flou de " dialogue socialA " dans les stratégies des directions des entreprises. Si elles s'articulent dans certains contextes à la recherche de compromis avec les représentants syndicaux, elle s'arrime au contraire dans d'autres au maintien de stratégies de répression anti-syndicale. Cette enquête documente de ce point de vue la manière dont les recompositions des modalités d'organisation du travail, des politiques managériales de gestion du personnel et les modalités d'appropriation des dispositifs du dialogue social par les directions d'entreprise varient ensemble. Elle apporte ainsi un éclairage sur la façon dont les formes de la domination patronale se différencient et se reconfigurent en s'articulant autour de trois types d'usages des dispositifs de la représentation du personnel, selon qu'ils sont réinvesties dans une simple logique de légalisation des relations professionnelles, comme un instrument de management des relations avec les syndicats ou bien utilisés de manière plus offensive pour refonder le rapport salarial.

10/2023

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Critique littéraire

Études germaniques - N°4/2014. Hommage à Friederike Mayröcker Pour son 90e anniversaire

Inge ARTEEL Biographie einer Biographielosen Based on my experiences writing a monographical biography of Friederike Mayröcker I explore some dilemma's and paradoxes of biographical writing, both in the texts of Mayröcker herself and in the writing about her texts. In her prose texts as well as in paratexts Mayröcker cites and parodies conventions of (auto)biographical literature ; referential truth is both suggested and thwarted. When writing a biographical portrait, these ambivalences should be taken into account. En me fondant sur mon expérience d'écrire une biographie monographique de Friederike Mayröcker, j'examinerai quelques dilemmes et paradoxes de l'écriture biographique dans les textes de Mayröcker même et dans les écrits qui traitent de ses textes. Dans ses textes en prose ainsi que dans les paratextes, Mayröcker cite et parodie des conventions de la littérature (auto)biographique ; la vérité référentielle est en même temps suggérée et troublée/contrariée. Lors de l'écriture d'un portrait biographique, ces ambivalences doivent être prises en compte. Klaus KASTBERGER Geheimnisse des Archivs Friederike Mayröcker und ihre Wohnung The Essay deals with photographs of Friederike Mayröcker's apartment in Vienna, where the author is immersed in slips of paper, manuscripts, newspaper cuttings, brochures, folders and books. The spatiality of the room is held to be an important condition for the specific appearance and an appropriate understanding of Mayröcker's literature. The guest, who is invited to the cramped room, can be seen as a deputy of the reader. Both of them have to step onto areas, which show narrow contacts between the body of the author and the hoarded materials. In that way, Friederike Mayröcker is a challenge for literary criticism as well as for modern archival theory. Le présent article traite de photographies de l'appartement viennois de Friederike Mayröcker dans lequel l'auteure est immergée dans des morceaux de papier, des manuscrits, des coupures de journaux, des brochures, des prospectus et des livres. La spatialité de la pièce apparaît comme une condition importante pour appréhender cet aspect spécifique et comme un moyen approprié pour comprendre la littérature mayröckerienne. L'hôte qui est invité dans la pièce exiguë peut être considéré comme un représentant du lecteur. Tous deux doivent avancer dans des espaces qui révèlent d'étroits contacts entre le corps de l'auteure et la masse de matériaux. A cet égard, Friederike Mayröcker constitue un défi pour la critique littéraire aussi bien que pour la théorie moderne d'archivage. Aurélie LE NEE Friederike Mayröcker et le surréalisme selon André Breton Friederike Mayröcker's work has often been defined as "surreal", even if the signification of the adjective remains vague. This paper tries to clarify this concept by referring to Breton's Theorization of Surrealism in the two manifestoes, and to highlight Friederike Mayröcker's relation to this movement. The confrontation of Breton's manifestoes with extracts from Mayröcker's Magische Blätter and Gesammelte Gedichte leads to an analysis of keywords of Surrealism such as madness, dream, psychic automatism, association of ideas, magic, surreality, and reveals not only similarities, but also important differences in Breton's and Friederike Mayröcker's conception and practice of their art. Friederike Mayröckers Werk wird oft als "surreal" bezeichnet, wobei die Bedeutung des Adjektivs vage bleibt. Der vorliegende Artikel versucht, den Begriff zu präzisieren, indem er sich auf Bretons Theoretisierung des Surrealismus in den beiden Manifesten bezieht, und Friederike Mayröckers Verhältnis zu dieser Strömung hervorzuheben. Die Gegenüberstellung der Manifeste Bretons mit Auszügen aus den Magischen Blättern und Gesammelten Gedichten Mayröckers führt zu einer Analyse von Kernbegriffen des Surrealismus wie Wahnsinn, Traum, automatischem Schreiben, Ideenassoziation, Magie, Surrealität, und bringt mehrere Ähnlichkeiten, aber auch wichtige Unterschiede zwischen Bretons und Friederike Mayröckers Kunstauffassung und -praxis ans Licht. Michael HAMMERSCHMID Stilleben. Reflexionen zur Ding-, Schreib- und Sprachwahrnehmung bei Friederike Mayröcker und mit Francis Ponge My essay focuses on the thing (Ding) as an entity (or thing itself) which crosses Friederike Mayröcker's work and is questioned deeply in "Stilleben" (1991) where Friederike Mayröcker refers to art and art history as well as to the status of language, writing, the book and the perception and creation of these entities. As a referring point the research of Francis Ponge in the field of things and their "visualization" in language helped a lot to open a space by comparing the poetics of these two great poets. The formulation of six thesis to Friederike Mayröcker's "Stilleben" tries to outline six views that interact with each other, so that the question of how we see things and their relation to language and what literature can thereby show us could be traced out more clearly. 1) The thing of "Stilleben" is the book, 2) The thing "book" is dissolved, 3) The image of "Stilleben" is the thing, 4) The thing must be created, 5) The "I" is a subject-object, 6) The thing is not the thing, but the poetic. Mon article se concentre sur la chose (Ding), comprise comme une entité (ou chose en soi) qui traverse l'oeuvre de Friederike Mayröcker et est interrogée de manière approfondie dans Stilleben (1991), ouvrage dans lequel Friederike Mayröcker se refère à l'art et à l'histoire de l'art aussi bien qu'au statut du langage, rattachant le livre, la perception et la création à ces entités. Prises comme point de référence, les recherches de Francis Ponge dans le domaine des choses et de leur "visualisation" dans le langage ont contribué à une comparaison entre les poétiques de ces deux grands auteurs. La formulation de six thèses sur Stilleben de Friederike Mayröcker tente d'esquisser six postulats qui interagissent les uns les autres de telle sorte que l'on peut cerner de manière plus précise la question de savoir comment nous percevons les choses et leur relation au langage et ce que la littérature peut nous montrer dans ce cas. 1) La chose de Stilleben est le livre, 2) La chose "livre" est dissoute, 3) L'image de Stilleben est la chose, 4) La chose doit être créée, 5) Le "je" est un sujet-objet, 6) La chose n'est pas la chose, mais la poétique. Françoise LARTILLOT Lire le poststructuralisme en poète. Résistance tropologique de Friederike Mayröcker dans les étu-des (2013) In études, Mayröcker's art establishes itself once again in a remarkable way with the specific use of French verbal and cultural fragments which enhance Mayröcker's tropological style. It reminds certainly of post-structuralist figurality (which is itself a result of the renewed interpretation of Symbolism), but it is combined with a sensitive and sensuous fabric : with this hybridization, Mayröcker fits into this tradition in an original way, and she resists the scourges of the contemporary era. In études behauptet sich Mayröckers Kunst durch den Einsatz von französischen Sprach- und Kulturfragmenten erneut auf beeindruckende Weise. Der darin aufscheinende tropologische Schreibduktus erinnert zwar an die poststrukturalistische Figuralität (als Ergebnis einer erneuten Deutung des Symbolismus), ist bei Mayröcker jedoch sinnlich und sensibel unterwandert : durch diese Anverwandlung reiht sich Mayröcker eigenwillig in diese Tradition ein und leistet Widerstand gegen die Plagen der kontemporären Zeit. Valérie BAUMANN "Tous frères (de) Grimm" , Jacques et Jean. Place du nom dans l'écriture de Friederike Mayröcker This paper proposes a close reading of a passage from Friederike Mayröcker's text entitled vom Umhalsen der Sperlingswand, oder 1 Schumannwahnsinn. This analysis will explain how the proper noun lost its raison d'être in Mayröcker's writing (particularly in this very text of poetic prose). The issue of "the monolingualism of the other" (Derrida) is confronted with a perception of things which discerns meaning as "point of flight of jouissance" (Barthes/Nancy). Diese Lektüre untersucht in der Weise vom close reading einen Auszug aus Friederike Mayröckers vom Umhalsen der Sperlingswand, oder 1 Schumannwahnsinn. Der Kommentar verdeutlicht, wie der Name (Eigenname) im Verfall liegt, was den Schreibgestus des "Schumannwahnsinns" anbelangt. Die nachvollziehbare Herausforderung vom "Monolinguismus des Anderen" (Derrida) bildet allerdings die Spannung zum Wahrhaben des Sinnes als "Fluchtpunktes der sinnlichen Lusterfahrung" (Barthes/Nancy). Andrei CORBEA-HOISIE Paul Celan Student an der Sorbonne The paper represents the first biographical synthesis dedicated to the university studies of the young Paul Celan, registered at Sorbonne immediately after his arrival in Paris in the summer of 1945, that is more than half of year after he had left Romania. The path towards obtaining the degree in "humanities" and his intentions to elaborate a PhD-thesis are placed in the larger context of his efforts to integrate himself in the French society on the one hand and in the context of his efforts to establish himself as a German-speaking poet, on the other. We exploit here a number of unpublished documentary materials from the French archive, as well as a number of interviews, again unpublished, that we took between 1998 and 2000 with a number of persons close at that time to Paul Celan. Cette étude est une première synthèse biographique consacrée aux études universitaires du jeune Paul Celan, qui s'est fait inscrire à la Sorbonne dès son arrivée à Paris pendant l'été 1948, plus de six mois après avoir quitté la Roumanie. Le trajet sur lequel il s'inscrivit pour l'obtention d'une maîtrise ès "Lettres" et son projet de thèse de doctorat sont placés dans le contexte plus large de son désir de s'intégrer à la société française mais aussi de s'affirmer en tant que poète de langue allemande. Cette étude exploite toute une série de documents inédits des archives françaises ainsi que des interviews, elles aussi inédites, que l'auteur a réalisées entre 1998 et 2000 auprès de personnalités qui faisaient partie à cette époque du cercle des proches de Paul Celan. Laurent DEDRYVERE Les guerres du Schleswig-Holstein, lieu de mémoire nationaliste dans l'Allemagne wilhelminienne The present paper deals with German nationalist "lieux de mémoire" (sites of memory) related to the Schleswig-Holstein wars (1848-1851 and 1864) in the German Empire. Eight historical novels, published between 1881 and 1914, were used as primary sources for this article. These books played an important part in the popula-rization of the historical arguments justifying the an-nexation of both duchies by Prussia. Most novels were written either while Köller was Oberpräsident of the Prussian province of Schleswig-Holstein, or a little later, and they can only be understood in the light of the Germanization policy which was carried out in this province. In the case of Northern Schleswig, nationalist intellectuals were confronted with two difficulties. Firstly, even the champions of the German cause in Northern Schleswig spoke a Danish dialect as their mother tongue. Secondly, individual members of one and the same family sometimes declared their support for different national camps. So neither the mother tongue and the national-political opinions, nor the "lineage" and the national-political opinions could be automatically equated. Most authors payed attention to the national peculiarities of Northern Schleswig in their work, whilst at the same time supporting the Germanization policy. The detour via the German history allowed a legitimation of the Köllerian politics. Some radical völkisch novelists apparently promoted a German-Danish reconciliation. But this was not aimed at the "real" Danish speakers. An imagined union of all Germanic peoples was at stake, not the political rights of an ethnic minority. Der vorliegende Artikel untersucht die deutschen nationalistischen Erinnerungsorte der beiden schleswig-holsteinischen Kriege (1848-1851 und 1864) im Deutschen Kaiserreich. Als Quelle dienen acht historische Romane, die zwischen 1881 und 1914 veröffentlicht wurden. Eine wesentliche Funktion dieser Werke bestand darin, historische Argumente für einen Verzicht Dänemarks auf die Herzogtümer und für ihre Abtretung an Preußen in populärer Form anzuführen. Die meisten Romane wurden während Köllers Oberpräsidentschaft in Schleswig-Holstein oder kurz danach verfasst und sind nur vor dem Hintergrund der Germanisierungspolitik in Nordschleswig zu verstehen. Die nationalistischen Intellektuellen waren im Falle Nordschleswigs mit zwei Schwierigkeiten konfrontiert. Erstens hatten selbst die Vorkämpfer der deutschen Sache in Nordschleswig einen dänischen Dialekt als Muttersprache. Zweitens bekannten sich manchmal Mitglieder ein und derselben Familie zu unterschiedlichen nationalen Lagern. Es gab also weder zwischen Muttersprache und national-politischer Gesinnung noch zwischen "Abstammung" und national-politischer Gesinnung eine systematische Korrelation. Die meisten Verfasser beachten in ihren Werken die nationalen Besonderheiten Schleswigs, sprechen sich aber gleichzeitig für die Germanisierungspolitik aus. Der Umweg über die jüngste deutsche Geschichte dient also der Legitimierung der Köllerschen Politik. Manche radikal völkischen Schriftsteller treten für eine deutsch-dänische Versöhnung ein. In keinem Fall sind aber die wirklichen Dänischsprachigen gemeint. Es geht um ein erträumtes Bündnis aller Germanen, nicht um die politischen Rechte einer ethnischen Minderheit.

09/2015

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Biographies

Charles de Foucauld, homme de science

Assassiné le 1er décembre 1916 alors qu'une insurrection de grande ampleur avait soulevé la majeure partie des populations du Sahara et du Sahel contre l'occupant français, Charles de Foucauld a inspiré dès avant sa mort les fabricants de littérature sulpicienne. Leur représentant le plus encombrant reste René Bazin, qui a publié en 1921 Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, monument de componctueuse et fate médiocrité dont Louis Massignon devait écrire dans une lettre du 16 septembre 1959 à Jean-François SixA : " Foucauld coule dans le gouffre de la bondieuserie S. A Sulpice. [... ] Il y a des jours où je regrette de n'avoir pas été réquisitionner pour sa "Vie" Louis Bertrand au lieu du mélibéen René Bazin. [... ] Il nous aurait épargné les bonbons de candi bénit de la rue de Sèvres. A " Le grand arabisant se faisait quelques illusions sur Louis Bertrand, si l'on en juge par un lamentable Saint Augustin publié en 1913. Quant à Jean-François Six, sirupeux et prolixe biographe de Foucauld, s'il a complaisamment rapporté la mise en garde de Massignon dans son Aventure de l'amour de Dieu (1993), il n'a pas su l'entendre. Le flot sulpicien ne s'est jamais tari jusqu'à aujourd'hui, charriant année après année des ouvrages qui ont épaissi plutôt qu'éclairci l'énigme d'une âme qu'on devine hantée par la mélancolie, la haine de soi, l'intransigeance et une sombre démesure. Quelques procureurs leur ont fait face, beaucoup moins nombreux mais pas plus respectueux des faits. On pouvait espérer que les choses changeraient une fois la béatification acquise, puisqu'il n'était dès lors plus besoin ni de défendre ni d'attaquer une cause désormais entendue, mais il n'en a rien été. La célébration du centenaire de sa mort a même transformé la cohorte des thuriféraires en une légion où le mélibéen a voisiné avec le savonarolesque. Plus récemment, les procureurs, jusque-là relativement discrets, ont vu leur zèle avivé par la vogue actuelle de déboulonnage de statues et la perspective de la canonisation prochaine de l'ermite de Tamanrasset. A en croire certains d'entre eux, Foucauld aurait été le " défenseur d'une guerre totale contre l'Allemagne lors de la Grande Guerre " ; pour d'autres, il aurait eu une " implication directe dans les opérations militaires coloniales contre les tribus rebellesA " et aurait été " l'auxiliaire incomparable " de Laperrine, commandant supérieur des territoires sahariens jusqu'en 1910. Il y a aussi ceux selon lesquels il aurait avancé des " idées en faveur d'une désorganisation des structures sociopolitiques touarèguesA ". Foucauld " défenseur de la guerre totale " ? Plaisante formule. Totale, la guerre l'était, et Foucauld ne pouvait qu'en prendre acte. Il est un fait qu'il envoyait des lettres exaltées à ses amis engagés sur le front, mais son exaltation restait épistolaire, car l'essentiel de son temps était consacré à la mise au net de ses travaux linguistiques. Ses journées de travail duraient souvent plus de onze heures, et le résultat en est une oeuvre dont il est difficile d'affirmer comme le font certains qu'elle est " indissociable de la conquête coloniale ". Car, dans les faits, elle s'en dissocie parfaitement. Ses lettres à ses amis sur le front, tout comme ses relations avec les officiers sahariens, font partie de l'époque et elles sont banales une fois remises dans leur contexte. En revanche, ses travaux linguistiques, c'est-à-dire, pour l'essentiel, les deux tomes de ses Poésies touarègues et les quatre tomes de son Dictionnaire touareg-français, sont encore une référence pour tous les spécialistes, y compris touaregs. C'est pour une bonne part à cette oeuvre qu'est consacrée le présent ouvrage. Quant à l'implication " directe " dans les opérations militaires, c'est une pure invention. Et les lettres à Laperrine ne justifient pas le qualificatif d'" auxiliaire incomparable " que Foucauld s'est vu décerner après leur parution. Surtout si l'on songe qu'elles datent d'un temps où Laperrine, revenu en France, n'avait plus aucune responsabilité au Sahara. L'ermite avait l'habitude d'informer ses amis officiers de la situation du Sahara, mais il n'était guère en cela qu'une sorte de gazetier dont les " renseignementsA ", qui mettaient plusieurs semaines à arriver à leurs destinataires, n'étaient ni exploitables ni d'un grand intérêt opérationnel. De plus, affirmer comme nous l'avons lu récemment que " ses renseignements fournis à l'armée coloniale ont influencé la stratégie de conquête du "pays touareg"A " est un anachronisme. Lorsque Foucauld atteint le pays touareg en février 1904, le chef et futur amenûkal Mûsa ag Amastan vient de signer un traité avec les militaires. En d'autres termes, la " conquête " était déjà chose faite avant même son arrivée sur place. Les seuls auxquels il est difficile de donner totalement tort sont ceux pour qui il aurait songé à désorganiser les structures sociopolitiques touarègues. Sauf à remarquer cependant, comme Paul Pandolfi le fait observer dans sa contribution, que les officiers qui seuls auraient été en mesure de procéder à cette réorganisation était d'un avis contraire, qui seul a prévalu. D'une manière générale, il n'avait guère d'influence sur ses amis militaires. Ainsi, le plan d'organisation de l'annexe du Tidikelt qu'il avait échafaudé est resté lettre morte, comme le remarque là encore Paul Pandolfi. De même, lorsque le sous-lieutenant Constant voulut donner suite aux propositions de Foucauld pour le réaménagement du fort Motylinski, il fut désavoué par son supérieur, le capitaine de La Roche, pour qui tout cela n'était qu'" hérésie tactique ". De même encore, la correspondance du lieutenant-colonel Meynier laisse deviner son scepticisme à propos de renseignements d'ailleurs très vagues transmis par Foucauld en août 1914. De toute façon, ni Foucauld ni ses supérieurs religieux n'avaient alors un quelconque pouvoir décisionnaire. Il ne pouvait que s'ouvrir de ses idées à ces intermédiaires, ces acteurs de terrain qu'étaient les officiers qui intervenaient alors dans l'Ahaggar. Mais, même dans les quelques cas où ces derniers relayèrent ses demandes, les autorités supérieures, tant à Alger qu'à Paris, y opposèrent une fin de non-recevoir. Voilà de quoi relativiser le rôle et l'influence politique de Foucauld. Voir en lui une sorte de maître à penser de la politique saharienne de la France et le lointain inspirateur de cette éphémère Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) que la France créa en 1957 est manquer du sens des proportions. Pour ce qui est des idées coloniales, il les a assurément partagées. Mais ses avis tranchaient sur la bonne conscience alors de mise. C'est ainsi que, dans une lettre de 1912, il conseillait à Mûsa ag Amastan de faire apprendre le français aux siens, pour qu'ils " puissent, au bout d'un certain temps, jouir des mêmes droits que les Français, avoir les mêmes privilèges qu'eux, être représentés comme eux à la Chambre des députés, et être gouvernés en tout comme euxA ". Il ne concevait certes pas l'avenir des Touareg ailleurs que dans un ensemble français, mais au moins leur y assignait-il, à terme, celui de citoyens à part entière. En février 1956 encore, un président du Conseil s'est fait conspuer par les ultras d'Alger pour beaucoup moins que ça. Il écrivait aussi en cette même année 1912 : " Si, oublieux de l'amour du prochain commandé par Dieu, notre Père commun, et de la fraternité écrite sur tous nos murs, nous traitons ces peuples [colonisés] non en enfants, mais en matière d'exploitation, l'union que nous leur avons donnée se retournera contre nous et ils nous jetteront à la mer à la première difficulté européenne. A " Sans doute ne voit-il là dans les colonisés que des enfants, mais étaient-ils nombreux, en 1912, ceux qui considéraient que, même dans les colonies, la "fraternité écrite sur tous nos murs" ne devait pas rester un vain motA ? Que Foucauld ait été un homme de son temps, nul ne songe à le nier. Il est toujours utile de détailler ce trait du personnage, et les contributeurs du présent ouvrage, notamment Jean-Louis Marçot et Jacob Oliel, ne s'en sont pas faute. Mais en faire un " ultraA " de la colonisation est absurde. Foucauld avait pourtant suscité quelques authentiques travaux d'historiens, qui depuis deux ou trois décennies ont répandu de lui une image plus complexe et plus humaine que l'icône assez plate accréditée jusque-là par les tâcherons de l'hagiographie. De portées et d'inspirations très diverses, tous ces travaux s'accordent au moins à reconnaître que, quels que soient par ailleurs ses titres à l'admiration et même à la ferveur, quelles que soient également les réserves qu'ils puissent susciter aujourd'hui, cet homme dont l'oeuvre linguistique est utilisée aujourd'hui encore par tous les spécialistes aura été une figure majeure des études berbères. Parmi tous ces travaux, une place particulière doit être faite à ceux du regretté Antoine Chatelard. C'est pourquoi, avec l'aimable autorisation de la revue qui l'avait d'abord publié, nous avons choisi de republier ici (sous sa forme d'alors) un texte datant de 1995 et qu'on doit tenir pour fondateur puisque c'est le premier texte où le travail linguistique de Foucauld ait fait l'objet d'une étude proprement scientifique. Mentionnons également, du même Antoine Chatelard, La mort de Charles de Foucauld (2000) ouvrage où, d'une part, il s'efforçait de reconstituer les circonstances de la mort de Charles de Foucauld et où, d'autre part, il jetait une intéressante lumière sur la façon dont la légende de " Foucauld martyrA " avait pu se construire. Mentionnons aussi par ailleurs le livre sobre et remarquablement documenté de Pierre Sourisseau (Charles de Foucauld. Biographie, Paris, Salvator, 2016), dont on regrette seulement que les travaux linguistiques de Foucauld et ses interrelations avec les Touaregs n'y ont peut-être pas tout à fait la place qu'elles mériteraient. L'article d'Antoine Chatelard est suivi ici de deux textes où Dominique Casajus a tenté de le prolonger sur un ou deux points, tandis que, de son côté, Aurélia Dussere s'est attachée au travail de Foucauld comme explorateur du Maroc et que Marc Franconie propose un commentaire de quelques-uns des croquis qu'il a dressés au cours de son voyage d'exploration ainsi qu'un aperçu de son travail de météorologue. Le volume s'achève par deux contributions, dues à Emmanuel Alcaraz et à Dominique Casajus, qui entendent donner un aperçu de l'image, souvent infondée, que certains milieux se font aujourd'hui de Charles de Foucauld. L'étude historique du " casA " Foucauld doit se poursuivre, et le dossier présenté ici veut être une contribution à ce cette tâche. Et, en historiens que nous essayons d'être, notre rôle n'est pas de déboulonner des statues, ni, du reste, d'en édifier. Et l'image parfois floue que nous avons essayé de recomposer n'est ni tout à fait noire, ni tout à fait blanche.

10/2022