Recherche

licencier

Extraits

ActuaLitté

Faits de société

Pauvres de nous

Le mouvement inédit des Gilets jaunes a levé le voile sur une réalité que vivent plus de 9 millions de Français. Comment s'en sortir quand, enfant, on est nourri aux colis alimentaires et privé de vacances ? Comment faire avec cette misère qui colle à la peau à chaque étape de la vie ? La pauvreté se transmet-elle inexorablement ? Loin de se contenter des minima sociaux que peuvent apporter notre société, loin des clichés véhiculés sur la pauvreté par nos élites, Claire Lajeunie a souhaité raconter la réalité de ces familles pauvres. Pour rendre compte de cette réalité sociale, elle a suivi Matéo, 12 ans, Sébastien, 32 ans, Erwan, 45 ans, Isabelle, 54 ans et Marianne, 64 ans. Matéo, 12 ans, vit à Angers dans une famille recomposée. Sa maman ne travaille pas et son beau-père est saisonnier. Ils mangent grâce aux colis alimentaires du Secours populaire. Malgré les aides et les petits boulots, ils n'ont plus rien sur leur compte le 1er du mois. Sébastien, 32 ans, né dans une famille modeste, vit avec moins de 50 euros par mois. Etudiant brillant, il décroche un poste de chef de service dans le médico-social, mais sera licencié en 2015 à la suite d'un burn-out. Il s'inscrit ensuite à Science Po. Il appartient à cette génération surdiplômée et sacrifiée. Erwan, 45 ans, est kiosquier à Paris depuis 22 ans. Il peine à gagner un SMIC pour 70 heures par semaine et survit grâce à sa compagne et sa mère, qui lui envoie des chèques pour payer les traites de sa maison. Isabelle, 54 ans, touche le RSA (460 euros). Pour gagner de l'argent, elle vend des bougies sur le marché et fait des ménages. Marianne, 64 ans, vit à Tourcoing avec son mari. Après avoir gagné beaucoup d'argent comme gardienne à Paris, elle s'est retrouvée ruinée et surendettée. Avec la retraite de son mari et sa pension d'invalidité, il leur reste moins de 300 euros pour survivre chaque mois.

06/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'Arche de Noé

L'auteur du phénoménal Taxi campe douze personnages, hommes et femmes, dont les destins se sont croisés avant ou après avoir émigré à la recherche d'un emploi ou tenté de le faire. Le premier, Ahmad Izzedine, est un jeune et brillant licencié en droit qui ne parvient pas à accéder au poste dont il a toujours rêvé, faute de pouvoir payer le pot-de-vin "réglementaire". Il se décide à partir pour les Etats-Unis, rompt avec sa fiancée, Hagar Motafa, et cherche sur Internet un contact qui lui permettrait de réaliser son projet. Entre-temps, Hagar se marie sous la pression de ses parents avec un restaurateur déjà installé, lui, aux États-Unis mais divorce peu après avoir reçu la Green Card. Espérant renouer avec Ahmad, elle se met aussitôt à lui chercher du travail avec l'aide du cuisinier et homme à tout faire de son ex-mari, Abdellatif Awad, qui est entré clandestinement aux Etats-Unis après un périlleux périple en Amérique du Sud. Mais Abdellatif ne tarde pas à se mettre au service d'un homme d'affaires véreux, Akram Mongui, qui a réussi à passer sa grosse fortune à l'étranger et dont le fils, Farid, mène à Londres une vie de bâton de chaise... Défilent ensuite les autres personnages : le professeur de philosophie qui enseigne dans une université britannique, puis son cousin, rentré en Egypte après une tentative ratée d'immigration clandestine, puis le jeune Nubien d'Assouan, le passeur louche, la doctoresse copte, la prostituée, et à travers eux est révélée une société entièrement minée par la corruption, la répression politique, les discriminations confessionnelles ou ethniques et sur le point d'exploser. A la lumière des événements de 2011 en Egypte et des bouleversements qui secouent le monde arabe, ce second ouvrage de Khaled Al Khamissi paru en 2009 frappe par sa puissance prémonitoire.

10/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Le Régent

Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français : le défi qu'eut à relever en 1715 Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable. Il s'en acquitta avec un sérieux et un succès que l'on a longtemps niés, oubliés ou dénigrés. Si nul aujourd'hui ne s'avise plus d'en faire un ambitieux ayant empoisonné une partie de la descendance du Grand Roi pour s'emparer du pouvoir, on le voit encore volontiers sous les traits d'un libertin veule, blasé de lui-même et de son rang, se désintéressant de l'Etat, bref comme ordonnateur des plaisirs d'une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution. Ce cliché reste bien léger. Comment ne pas voir que le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l'intelligence lumineuse, aux dons aussi surprenants que multiples, curieux de tout, et aussi un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu'un politique d'une habileté extrême ? Au-delà d'expériences comme la polysynodie (gouvernement des Conseils) et le " système de Law " (tentative pour assainir les finances), les années qu'il passa au pouvoir (1715-1723) resteront dominées par la recherche de la paix à l'extérieur _ le rapprochement avec l'Angleterre _ et la quête de l'apaisement _ politique, social, religieux _ à l'intérieur. Cet Orléans, assurément digne de figurer dans la galerie des grands Bourbons, sut à merveille innover et restaurer, panser les plaies et faire fructifier les réussites du règne de Louis XIV. Jamais auparavant historien ne l'avait démontré avec autant de science et de virtuosité. Né en 1944, Jean-Christian Petitfils, diplômé de Sciences Po et docteur en science politique, licencié en droit et en lettres, est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont certains sont consacrés à l'histoire des idées politiques et d'autres à l'histoire des XVIIe et XVIIIe siècles.

01/1996

ActuaLitté

Policiers

Les fantômes du vieil hotel

Une relative insouciance règne encore à New York en ce début des années 1990, surtout à l’approche des festivités de Noël. Brian McNulty, aspirant acteur et toujours barman de son état, travaille au Savoy Hotel. Il fait équipe avec Barney, un collègue irlandais qui soupçonne depuis quelque temps d’étranges trafics entre le patron de l’établissement et le directeur du syndicat hôtelier. Un soir, Barney est attaqué et cruellement blessé : on lui a coupé l’extrémité des doigts de la main droite. A-t-on cherché à lui donner un avertissement ? Ou cette agression est-elle liée au fait qu’il est illégalement entré aux Etats-Unis ?La situation se corse lorsque le directeur de l’hôtel, MacAlister, s’en prend à l’une des plus vieilles serveuses trouvant un prétexte fallacieux pour la licencier. Tout le personnel s’insurge et se met en grève. Le lendemain matin, MacAlister est assassiné. Brian mène l’enquête avec l’aide de son père, farouche militant syndical, et tous deux découvrent en fouillant les poubelles de l’hôtel, que Mac Alister se livrait à des malversations financières et détournait de l’argent sur le dos des employés…On retrouve Brian McNulty, le héros de Prends garde au buveur solitaire (Rivages/Noir nº 431) et de Qui sème le vent (nº 656)… Barman de nuit, gauchiste quinquagénaire toujours dévoué à la cause ouvrière, divorcé et père d’un adolescent, il affronte la ville de New York dans son incessante évolution. Détective qui sonde les âmes blessées autant que les poubelles de la corruption généralisée, il est l’incarnation même du combat du faible contre le fort. Mais tout l’art de Cornelius Lehane réside dans la subtilité des portraits qu’il brosse : on échappe à toute situation manichéenne et à tout angélisme dans cette histoire profondément humaine, qui nous rappelle les origines de l’Amérique : ses immigrants et leurs luttes intestines, en particulier l’exil des Irlandais de l’IRA.Comme le note la critique du New York Times Marilyn Stasio, les romans policiers de Cornelius Lehane ont le charme cruel de ces piliers de bar irlandais qui racontent infatigablement des histoires et font en sorte de faire rire l’auditoire avant de lui asséner le coup de grâce avec la triste histoire de leur vie.« Un roman féroce, au sens irlandais du terme. » Ken Bruen« L’œuvre de Cornélius Lehane rappelle le meilleur Lawrence Block. » George Pelecanos« Lehane évoque avec sincérité la vie de la classe ouvrière new-yorkaise. » Marilyn Stasio, The New York Times

10/2010

ActuaLitté

Gestion

Les conséquences humaines de restructurations. Audit de l'implication des rescapés après un plan social

On peut observer depuis vingt ans de nombreuses restructurations dans les entreprises occidentales. En France, on dénombre chaque année près de 500 000 licenciements économiques et près de 2 000 plans sociaux. Mis en oeuvre pour remédier aux problèmes financiers, anticiper les contraintes économiques, ou améliorer le niveau de rentabilité de l'entreprise, le plan social correspond à des objectifs d'efficacité et d'efficience. Pourtant, alors que la pérennité des entreprises restructurées repose largement sur les rescapés, les séparations provoquent en général un véritable traumatisme, qualifié de "syndrome du survivant" par les spécialistes : rester alors que des collègues et amis ont dû partir est souvent difficile à assumer. Malgré les enjeux managériaux et sociaux du problème, les chercheurs en gestion se sont peu intéressés, jusqu'ici, aux incidences humaines des réductions d'effectifs. Conçu à partir de la thèse de doctorat de l'auteur, l'ouvrage constitue une réflexion sur les effets internes du plan social. S'appuyant sur l'étude du cadre juridique et des pratiques observables, il pose la question des effets psychologiques du plan social. L'auteur souligne le sentiment d'injustice et d'insécurité souvent présent chez les rescapés. Il s'interroge sur l'adhésion et l'engagement au travail des personnes qui restent. Le but de l'ouvrage est d'attirer l'attention des dirigeants et DRH sur les effets pervers et les coûts indirects des suppressions de postes. A cet effet, il propose un modèle d'audit et fournit un ensemble d'outils permettant de connaître, mesurer, et expliciter les réactions des rescapés. Sur la base d'une enquête auprès de 152 salariés appartenant à 3 grandes entreprises, l'auteur montre que le mode de traitement du sureffectif et la manière de conduire l'opération peuvent expliquer les réactions post-plan social. Les résultats obtenus ont inspiré les préconisations formulées en fin d'ouvrage. La volonté de l'auteur n'est pas de fournir un "guide du bon licencieur", mais plutôt d'identifier les modes de restructuration et les principes de management les plus acceptables socialement. La réussite économique et financière du plan social semble en effet indissociable de sa réussite sociale.

08/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Les Français et les armes à feu de 1789 à nos jours. Hommage à François Cochet

En France, le rapport à l'arme à feu semble passionnel. Il fait ici l'objet d'une somme de communications novatrices. Les armes à feu renvoient les Français à leur histoire nationale, du fusil 1777, symbole aussi bien de la prise de la Bastille que de la révolte vendéenne, au Lebel, qui incarne la Grande Guerre et au pistolet-mitrailleur MAT 49 qui dit tant aux anciens d'Algérie. Mais l'imprégnation de la société civile par les armes à feu mérite aussi d'être appréhendée. En effet, la chasse joue encore un rôle économique et culturel non négligeable dans la société française, plus que dans d'autres cultures nationales européennes ; témoins, les 150 000 licenciés de clubs de tir sportif et les nombreux et dynamiques magazines consacrés à l'armement, à commencer par la fameuse Gazette des armes. Régulièrement, l'opinion s'émeut du trafic d'armes de guerre et de la circulation croissante de kalachnikov dans le Milieu ou dans les "quartiers". Devant le nombre élevé de morts par arme à feu en France (environ 1600 par an, y compris les suicides), certains réclament des réglementations plus contraignantes. Cet ouvrage éclaire cette particularité française jusque-là largement délaissée par les chercheurs. Il l'inscrit dans une perspective historique mais aussi résolument interdisciplinaire : regards militaires comme civils, juridiques, anthropologiques, médicaux. Il s'agit d'étudier, en partant de la Révolution, comment ce modèle français du rapport à l'arme à feu s'est construit dans la durée. L'occasion de revenir sur des moments forts : la Révolution qui casse le privilège d'Ancien Régime pour faire de la possession de l'arme à feu un droit civique, l'instauration du service militaire qui fait de l'arme à feu un objet presque familier, la législation d'avril 1939 de restriction et classement des armes, l'occupation allemande, la législation de Vichy et les parachutages d'armes à la Résistance dont beaucoup ne seront pas restituées à la Libération, les décrets de 1973/1993/1998/2011 qui régissent la possession et l'utilisation des armes à feu par les particuliers.

04/2018

ActuaLitté

Théâtre

Tragédies

Jean de Virey (1548-1623) a reçu une formation de juriste sanctionnée par le grade de Licencié en lois puis il a embrassé l'état militaire aux côtés de Jacques Goyon de Matignon qui fut son mentor. À l'issue des guerres civiles qui ont ravagé la France il publie chez Raphaël du Petit Val, à Rouen, trois tragédies en alexandrins : La Machabee, martyre des sept frères et de Solomone leur mère (1595), puis La Bienheureuse victoire des Machabées sur le roy Anthiocus et la Tragédie de Jeanne d'Arques (1600). Les deux premiers sujets coïncident avec ceux des polémistes qui se sont exprimés pendant la Ligue (1572-1592) dont la Satyre Menippee et les Avertissements des catholiques anglais aux catholiques français. Le recours à l'exemple des Machabées est une banalité de l'époque qui autorise la comparaison entre les massacres perpétrés à Jérusalem sous le règne d'Antiochus IV et les troubles récents vécus par les Parisiens lors du siège de la ville par les troupes d'Henri IV. Le thème de Jeanne d'Arc s'il est absent des polémiques se trouve valorisé par quelques contemporains de Virey comme Béroalde de Verville ou Fronton du Duc et marque l'intérêt naissant pour les sujets d'histoire. L'unité de l'oeuvre se trouve dans la dénonciation du détournement des lois ; ce théâtre revêt donc un fort aspect politique. Cette préoccupation donne à l'écriture de Virey un tour parfois satirique distillé dans des stéganographies dont il a le secret. Il revisite ses sources : Flavius Josèphe, la Bible ou l'histoire de Jeanne et prend pour modèle dramaturgique ses contemporains Jodelle, Filleul et Garnier tout en se souvenant de Virgile et de Sénèque. L'oeuvre de Virey reçut à son époque un accueil chaleureux, elle fut primée et jouée de nombreuses fois tant à Valognes, sa ville natale, qu'à Rouen. Les participations multiples aux recueils quinquennaux initiés par son éditeur prouvent également l'intérêt prolongé que les lecteurs portaient à ses textes. Comme tout témoignage direct de son temps, l'oeuvre a perdu de son impact jusqu'à l'oubli que le présent travail tente de réparer.

10/2013

ActuaLitté

Esotérisme

"Loge Story", Le Courrier de Pierre-Paul. Tome 1, Etre franc-maçon

Pierre-Paul a 33 ans. Comme beaucoup d'hommes de cet âge, il fait retour sur son passé: marié, 3 enfants, une bonne situation, des amis; une vie accomplie, riche pour les autres... mais vide pour lui, en son for intérieur. Il va d'abord tenter de la remplir en s'intéressant à la philosophie, à la religion, à l'histoire: elles ne lui apportent rien. Il a envie d'autre chose. Licencié, divorcé, rejeté, il perd tout. Déprimé, sans espoir, il se sent mourir un peu plus chaque jour; mais l'envie de vivre le tenaille! Il appelle un ami, qui lui vient en aide: il est franc-maçon. Il lui fait rencontrer d'autres frères, qui lui parlent de leur démarche. Prévenu contre eux par les attaques dont ils ont fait l'objet, il se méfie: ne sont-ils pas des hommes qui pactisent avec le Diable? Au cours de leurs rencontres et de leurs échanges, il découvre leur univers: ce qu'est l'initiation et à quelles épreuves elle correspond, pourquoi elles peuvent donner un sens à sa vie, sur quelles valeurs elles s'appuient, les vérités qu'elles défendent, la signification que recèlent les outils et les symboles, la différence qu'ils font entre Dieu et le Grand Architecte de l'Univers, ce qu'est le secret maçonnique... D'abord intrigué, puis intéressé, il se présente à la porte d'une obédience où un gardien lui fait subir un interrogatoire en règle (un tuilage). Chassé du bâtiment, il y revient subrepticement et rencontre un impétrant qui lui explique ce qu'est un atelier: il passe en revue l'ensemble des postes d'officiers et les différents grades qui composent une loge. Souhaitant en savoir plus, il s'informe sur les différences qui existent entre les diverses obédiences : masculines, féminines et mixtes. Séduit par leur approche, Pierre-Paul fait sa demande d'intégration dans l'une d'elles. Il subit trois enquêtes et se présente à la porte d'un temple pour y être reçu. Initié, il devient franc-maçon : sa " Loge Story " l'a conduit, après bien des détours et des déboires, vers une loge qui donne enfin un sens à son histoire...

05/2006

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

La malédiction de la droite

Les 20 jours qui ont défait la droite. Considéré à juste titre comme l'un des meilleurs journalistes et analystes politiques français, Guillaume Tabard raconte comment la droite, pourtant majoritaire, s'est échinée à perdre le pouvoir depuis 1958. Elle fait preuve en cette matière d'une grande créativité ; les conflits haineux de personnes (Pompidou/Giscard, Giscard/Chirac, Balladur/Chirac, Juppé/Séguin) s'ajoutant aux divergences idéologiques (libéraux-centristes-gaullistes-ultras), les attaques frontales aux rumeurs et coups bas de toutes sortes qui ponctuent son histoire depuis l'affaire Markovic jusqu'à Clearstream. En vingt chapitres percutants, écrits avec brio, l'auteur raconte un fiasco, toujours recommencé, des divisions fondatrices de la guerre d'Algérie au fiasco de la candidature Fillon en passant par les campagnes présidentielles et certaines déroutes telles l'aventure ubuesque des rénovateurs ; les défaites européennes, la perte de la mairie de Paris ou la dissolution manquée de 1997. Introduction : la droite, ses doutes et ses démons 1- 3 novembre 1959 - De Gaulle ne supporte plus Pinay 2- 14 avril 1962 - Debré paie l'addition de la guerre d'Algérie 3- 10 janvier 1967 - Giscard ose dire " oui, mais " à de Gaulle 4- 6 juillet 1968 - Pompidou licencié, mais Pompidou libéré 5- 23 mai 1972 - Le dernier défi de Chaban à Pompidou 6- 25 août 1976 - Chirac part en guerre contre Giscard 7- 10 mai 1981 - la division offre l'Elysée à Mitterrand 8- 29 janvier 1987 - Chirac referme la parenthèse libérale 9- 13 avril 1989 - Des rénovateurs qui se révèlent bien amateurs 10- 5 mai 1992 - Séguin lance la bataille de Maastricht 11- 25 septembre 1993 - La brouille des " amis de trente ans " 12- 21 avril 1997 - " l'expérience hasardeuse " de la dissolution 13- 1er juin 1997 - triangulaires mortelles avec le Front national 14- 18 mars 2001 - Les clés perdues de l'Hôtel de ville 15- 17 novembre - 2002 - l'UMP inachevée 16- 14 avril 2005 - le crépuscule chiraquien 17- 21 mars 2010 - la désillusion Sarkozy 08 - Sarkozy c'est pas du sérieux 18- 24 janvier 2017 - Fillon ou la défaite impossible 19- Le macronisme peut-il absorber la droite ?

02/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Pierre Laval : de l'armistice au poteau

Personnage complexe, Pierre Laval est l'objet de juge­ments con­tra­dictoires qui s'expliquent par sa politique de collaboration, ses mé­thodes de négociation et par certains défis à l'opinion. Né le 28 juin 1883 à Chateldon, licencié d'his­toire naturelle et de droit, il s'inscrit au barreau de Paris. Socialiste, maire d'Auber­vil­liers, député en 1914, réélu en 1924, il devient sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Con­seil et aux Affaires étrangères en 1925, puis ministre de la Justice l'année suivante. Elu sénateur en 1927, il est ministre du Travail en 1930, pré­sident du Conseil en 1931, tout en cumulant d'abord les fonc­­tions de ministre de l'In­té­rieur, puis celles des Affaires Etran­gères. Plusieurs fois minis­tre jusqu'à la guerre, il est l'un des artisans du vote qui donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et entre dans le gouvernement de celui-ci comme vice-président. Le 13 décembre 1940, il est arrêté par la police spéciale du Ma­ré­­chal pour incompatibilités personnelles et crainte de le voir mener une politique ultra collaboration­niste... Il est libéré sur l'intervention de ses amis et sous la pression de l'ambas­sa­deur allemand Otto Abetz. Il devient chef du gouvernement en avril 1942 et le restera jus­qu'en août 1944, étant le successeur désigné par le maré­chal Pétain au cas où ce dernier serait empê­ché d'exercer les fonc­tions de chef de l'Etat... Il part d'abord en Alle­magne, puis en Espa­gne pour finir par se rendre aux autorités alliées en Autriche le 30 juillet 1945. En octobre 1945, il est condamné à mort et tente de se suicider. Sauvé de jus­tesse, il est traîné, moribond, devant un peloton d'exé­cu­tion pour être fusillé. Le livre de Michel Letan est une série d'instantanés sur le Prési­dent du Conseil du gouvernement de l'Etat français. L'auteur, dans un texte objectif, décrit sa difficile tâche, entre les ultras de la Collaboration et les fidèles du Maréchal... La plupart des faits rapportés se situent entre 1940 et avril 1945.

07/2014

ActuaLitté

Littérature française

Fraternels

En cette nuit du 18 juin, sur le mont Valérien, l'Ifon 11 du jeune François-Joseph de la Fistinière est fin prêt à filmer son propriétaire dans une position attentatoire à l'honneur de sa famille de militaires. Afin d'enrayer la propagation virale de la vidéo, le patriarche appelle au secours son fils illégitime, patron de la firme Opié, elle-même conceptrice de l'Ifon et numéro un européen de l'énergie. A La Défense, la tour Opié s'éveille : Samia, l'hôtesse d'accueil, prend son poste au rez-de-chaussée ; au trente-sixième étage, le technocadre Kevin Klein convoque toute son habileté informatique pour maquiller la baisse dangereuse des stocks de tantale nécessaires au grand dessein de l'entreprise. A l'autre bout de la planète, en Iamalie, d'étranges aurores boréales plongent dans l'inquiétude une tribu de Kètes. A Cuzco, Pérou, on inaugure l'Horloge du Sud : il s'agit d'en finir avec l'impérialisme occidental et de s'approprier le temps qui, à l'image des saisons, s'égrènera désormais à l'inverse de l'hémisphère nord. Plutôt que de se lamenter sur ce monde qui va à sa perte, sur fond de course effrénée au profit, d'inégalités sociales vertigineuses et de désastres écologiques, le romancier s'invente démiurge. Décidant, lui aussi, d'inverser le processus, il embarque son lecteur éberlué dans une ébouriffante utopie. Les victimes d'hier se réapproprient leur destin : tandis que, dans les Andes, les terres minières reverdissent, deux licenciés d'Opié (dont notre Franjo), ayant rejoint la ZAD de Cadarache, trouvent le moyen de faire imploser la toute-puissance capitaliste ; la vie de Samia, elle, a changé depuis sa rencontre, lors de la Gay Pride, avec Yaqut, dont la défense d'un islam de paix et de lumière l'a convaincue de s'engager à ses côtés dans un djihad... de l'amour ; quant à Tyapsa, la seule survivante de la tribu de Kètes, on la retrouvera, après bien des tribulations, figure centrale d'un final libertaire, burlesque et transgressif. C'est un vibrant éloge au pouvoir de la fiction que cet éblouissant roman-monde, mené tambour battant par un écrivain qui jamais ne doute de la capacité de ses personnages d'aller au bout de leurs désirs.

08/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Syrie, la force d'une idée. Architectures constitutionnelles des régimes politiques

La Syrie est un pays complexe et cela se reflète dans l'histoire de ses constitutions S et de ses régimes politiques. Avec moins d'un siècle d'existence, la Syrie a connu sept constitutions permanentes, cinq constitutions provisoires, deux constitutions et une charte panarabes, trois arrangements à caractère constitutionnel et quatre projets de constitution. Cette multitude de textes à caractère constitutionnel reflète l'intensité de l'histoire politique du pays. Les régimes politiques syriens furent très variés (monarchique ou républicains, libéraux ou autoritaires, de droite ou de gauche, militaires ou civils, unioniste ou souverainiste, etc.). Afin de pouvoir les comprendre il faut d'abord en connaître les causes, la finalité et en disséquer l'architecture interne. Malgré leurs différences, tous les régimes politiques successifs partagèrent depuis près de cent ans le même Projet national dont les grandes lignes furent tracées par le Pères fondateurs de la Syrie moderne en 1919 soit un an après la séparation des provinces arabes de l'Empire ottoman. Lors du déclenchement de la crise de 2011 le système politique syrien était sclérosé, obsolète, autoritaire et nécessitait des réformes profondes, mais cela justifiait-il pour autant une guerre civile qui risque, ne serait-ce que par mégarde, de sonner le glas du Projet national des Pères fondateurs ? Ce dont la Syrie avait besoin ce n'était pas d'une guerre civile, mais d'un processus de développement politique, graduel, réfléchi, négocié, qui préserverait son unité nationale et l'idée de Syrie. A moins que l'objectif non avoué de cette guerre soit précisément d'en finir avec le Projet national des Pères fondateurs et peut-être avec l'existence même de la Syrie. Un Proche-Orient sans la Syrie serait une terrible régression pour tous. Malgré ses imperfections, le modèle syrien a prouvé être un élément stabilisateur, protecteur des minorités et un antidote à la désintégration de la région. Un ordre régional sans la Syrie donnerait libre cours aux instincts primaires et aux exclusions sectaires. Si au sortir de cette guerre la Syrie parvient à maintenir son unité et à se doter d'un régime politique authentiquement pluraliste, alors le concept de Syrie pourra avoir une seconde jeunesse. La Syrie sera à nouveau perçue comme une idée prometteuse, une idée d'avenir. Karim Atassi est docteur en droit public, diplômé en sciences politiques, licencié en information et communication, ancien élève étranger de l'ENA, fonctionnaire international.

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Marguerite Duras à 20 ans. L'amante

"« Ce n'est pas qu'il faut arriver à quelque chose, c'est qu'il faut sortir de là où on est ! » (L'Amant)A 20 ans, en 1934, Marguerite Donnadieu sait qu'elle ne veut pas retourner d'où elle vient : l'Indochine. Pour elle, l'avenir est en métropole. Douée pour les études, mal-aimée par une mère veuve dépassée par une vie difficile et deux fils rétifs, c'est Marguerite, la petite dernière qui, débarquée à Paris, commence à réussir ce que ses parents ont raté en Indochine : conquérir respectabilité, sécurité et fortune. C'est elle, l'émancipée, inscrite à l'université, qui va paradoxalement restaurer l'honneur familial en s'installant dans la bonne société parisienne. Elle fréquente des gens de droite, mène joyeuse vie. À son arrivée à Paris, la jolie jeune fille échange-t-elle ses faveurs contre un peu d'aisance matérielle ? Elle aime les hommes, intelligents de préférence. Très vite, elle fera les rencontres décisives de sa jeunesse : Jean Lagrolet, son premier compagnon, puis Robert Antelme, qui deviendra son mari. Écrire, veut-elle. Paradoxalement, la jeune fille, qui remplit ses carnets d'écriture intimes auxquels elle accorde la plus haute importance, n'engage pas d'études littéraires mais économiques et juridiques. Aux révisions, elle préfère les week-ends avec sa bande d'amis, à Trouville, déjà. Licenciée en droit, elle trouve un emploi au ministère des Colonies. Cette petite ambitieuse ne déplaît pas au nouveau ministre George Mandel qui, en 1939, lui commande un ouvrage destiné à vanter les vertus des colonies, réserves de soldats. Le livre, cosigné, est publié chez Gallimard. Il lui ouvrira les portes de l'illustre maison. À moins de trente ans, comme elle en rêvait, elle voit son nom sur une couverture. Mais Marguerite sait qu'elle vaut plus que cela. C'est sur des coins de table qu'elle griffonne l'ébauche de son premier roman, Les Impudents : il plonge dans sa vie personnelle, ses élans, ses peurs, ses amours ; et est situé dans la région natale de son père, les collines de Duras : patronyme qu'elle choisira pour enraciner en France l'écrivaine qu'elle a juré de devenir. La guerre va lui ouvrir les yeux sur ses propres valeurs. En 1944, elle s'engage politiquement et commence à laisser ressurgir son passé indochinois. Entre amour, passion et solitude travailleuse, Marguerite dessine son style. Elle a compris que c'est sur le terreau de son histoire familiale que va éclore son génie.

01/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

Mon demi-siècle (1812-1862)

Pierre Jônain a le saintongeais et le français pour langues maternelles. Bachelier à 16 ans, licencié en droit à 19 ans, puis professeur de langues : anglais, latin, grec, il reste fidèle néanmoins à ses origines paysannes et populaires. Toute sa vie, son plaisir est de revenir à Maillé et de se promener dans les bois qu'il a parcourus depuis qu'il sait marcher, Plus qu'un simple enseignant, cet " homme de lettres ", selon son acte de décès, est poète et reçoit de Victor Hugo des encouragements à persévérer. Il est aussi le premier à structurer le saintongeais en publiant en 1869 le Dictionnaire du patois saintongeais qui est en chantier depuis 1850. Pour ce bilingue de jeunesse, il s'agit de la " langue des pères " et par conséquent d'un patrimoine à conserver. En 1876, Pierre Jônain publie à l'imprimerie du Phare littéraire de Royan : Jhoset et Suzanne ou les saisons saintongeaises, inspirées par Jean Vanderquant, le bon " çhuré " de Virollet qui a fait serment à la constitution. Musicien, botaniste, traducteur des auteurs grecs et latins, historien et poète à ses heures, il a laissé par ailleurs une oeuvre très diverse. Ami du journaliste et éditeur Victor Billaud, il est président d'honneur en 1877 de l'Académie des Muses Santones créées par ce dernier et il écrit, à la fin de sa vie, de nombreux articles dans la Gazette des Bains de Mer. Républicain fervent, ce qui lui valut quelques ennuis lors de la révolution de 1830 et après le coup d'Etat de 1851 fomenté par Napoléon III, il était aussi un protestant libéral. L'intérêt de la publication de Mon demi-siècle 1812-1862 est de montrer comment l'idéal des Républicains, qui présidait au commencement de la Révolution de 1789, n'est pas mort, bien au contraire. Cette période historique est un bouillonnement de réflexions de toutes les idéologies sociales et politiques naissantes en France et partout sur la planète. Il en dresse un inventaire rigoureux et passionnant. Cependant Jônain reste déiste et ne suit pas Proudon, totalement antireligieux, ni la Ligue des Justes qui commandera à Karl Marx le manifeste du parti communiste (février 1848). Il cherche en effet une voie qui sera reprise bien plus tard par des personnalités comme Marc Sangnier. En somme, en ce début de XIXe siècle, Pierre Jônain est ce gentilhomme rêvé par le bordelais Michel de Montaigne. Ce qui fait toute son actualité aujourd'hui.

03/2020

ActuaLitté

Littérature française

Fils de houilleur

Eugène Mattiato (1910-1991). Italien arrivé à Charleroi en 1924 et descendu à la mine pour ses quatorze ans, il suit les cours du soir afin de s'émanciper. Militant syndical déjà lors de la grève des mineurs en 1932, il rédige alors des articles dans divers périodiques ouvriers. Durant la Seconde Guerre, il entre en résistance et diffuse la presse clandestine. Il se met également à écrire des nouvelles, romans et pièces de théâtre, le plus souvent d'inspiration autobiographique et socialement engagés. Son roman La Légion du Sous-Sol est primé en 1958 et connaît un immense succès. Mattiato y dénonce les conditions de travail déplorables et les mesures de sécurité insuffisantes des charbonnages belges. Le drame du Bois du Cazier, le 8 août 1956, est encore dans tous les esprits... Pamphlet peu apprécié par les milieux patronaux, son roman lui vaut d'être licencié du charbonnage où il travaillait. La Ligue des Familles le recrute alors comme secrétaire permanent à Charleroi. II collabore à divers journaux (L'Action, Sole d'Italia, La Lotta sindacale, Le Ligueur, Le Peuple,...), milite dans le mouvement laïque (il est notamment conseiller laïque auprès des hôpitaux civils de Charleroi), donne des cours d'italien et d'allemand au Cercle polyglotte, s'implique dans diverses associations culturelles et siège au Conseil Consultatif des Etrangers, où il défend l'idée du droit de vote des étrangers aux élections communales. De son vivant, aucun autre roman n'est édité malgré ses démarches auprès de plusieurs éditeurs. Pronostiqué parkinsonien en 1978, il rédige au jour le jour son Journal d'un Parkinsonien. Décédé en 1991, il doit à la ténacité de sa veuve Marie-Louise d'être aujourd'hui publié plus largement. La Légion du Sous-Sol a été rééditée dans la collection Espace Nord, chez Labor en 2005, tandis que les éditions Memogrames ont pris l'initiative de publier quatre oeuvres inédites : Fils de Houilleur (un roman très autobiographique), La Babel des Ténèbres (roman où se côtoient au fond d'une mine impitoyable et éprouvante Wallons et Flamands, Allemands anciens prisonniers de guerre, Grecs, Yougoslaves, Baltes, Russes, Marocains, ... et beaucoup d'Italiens, puisque l'action se déroule au lendemain de la 2e guerre, quand la main-d'oeuvre afflue d'Italie), Le Baiser à la Morte (roman sentimental à connotation sociale, puisque l'héroïne est une hercheuse et son fiancé, un mineur) et Les Fils de la Louve, récit burlesque relatant les mésaventures d'un jeune Italien de Belgique, enrôlé dans l'armée de Mussolini, inspiré du vécu du frère cadet d'Eugène Mattiato et écrit dans les années 1970.

09/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Les pelotons d'éclaireurs régimentaires. Ces "bonnes à tout faire" de l'infanterie belge en mai 1940

Licencié en Histoire de l'Université de Liège, l'auteur s'est depuis toujours passionné pour l'histoire politique et militaire de la Belgique entre les deux guerres. Son mémoire de fin d'études, réalisé sous le patronage du professeur Francis Salace en 1989-1990, a été publié entre juin 1998 et septembre 1999 dans la revue trimestrielle du CLHAM (Centre Liégeois d'Histoire et d'Archéologie Militaires), sous le titre: Teutralité armée 1936-1940: la défense face à la France. Tout d'abord simple membre actif du CLHAM, Eric Simon a ensuite assuré pendant plus de dix ans la rédaction du bulletin d'information trimestriel de l'association, ce qui représente quarante et un fascicules (un peu plus de trois mille pages), dans lesquels il a signé ou cosigné une quarantaine d'articles traitant de l'armée belge. L'auteur a progressivement concentré ses recherches sur l'organisation de l'armée belge entre 1936 et 1940 en général, et depuis une petite dizaine d'années plus particulièrement sur l'organisation et l'historique de l'une des plus petites unités autonomes ayant existé; recherches qui une fois achevées ont permis la réalisation de cet ouvrage absolument inédit, entièrement consacré aux pelotons d'éclaireurs régimentaires. A partir de juillet 1937, l'une de ces minuscules unités (entre trente-sept et cinquante hommes) est affectée à chacun des cinquante-quatre régiments d'infanterie que compte l'armée belge. Souples, mobiles, nantis d'un personnel particulièrement bien sélectionné et dotés d'un matériel le plus généralement moderne, les pelotons d'éclaireurs régimentaires sont amenés au cours de la campagne de mai 1940 à remplir un nombre incroyablement varié de missions, méritant incontestablement le surnom de "bonnes à tout faire" dont les a affublé l'auteur. C'est leur formidable épopée que ce livre réalisé en deux parties propose de faire revivre. Une première partie est consacrée à la présentation des pelotons d'éclaireurs (création - organisation - armement - équipement - doctrine d'utilisation), ainsi qu'à une description succincte du déploiement de l'armée belge. Une seconde partie, de loin la plus importante, présente l'historique de chacun des cinquante-quatre pelotons pendant la bataille de Belgique. L'intérêt du travail dépasse largement l'échelon des pelotons d'éclaireurs, puisque l'action de chacune des unités est replacée dans le cadre plus vaste du régiment ou de la division dont elle dépend, ce qui permet de conserver un lien avec la situation de l'armée belge dans son ensemble et de revisiter finalement, à la lueur d'innombrables petits coups de flash, toute la campagne de ce "terrible" mois de mai 1940.

10/2013

ActuaLitté

Littérature française

Le baiser à la morte

Eugène Mattiato (1910-1991). Italien arrivé à Charleroi en 1924 et descendu à la mine pour ses quatorze ans, il suit les cours du soir afin de s'émanciper. Militant syndical déjà lors de la grève des mineurs en 1932, il rédige alors des articles dans divers périodiques ouvriers. Durant la Seconde Guerre, il entre en résistance et diffuse la presse clandestine. Il se met également à écrire des nouvelles, romans et pièces de théâtre, le plus souvent d'inspiration autobiographique et socialement engagés. Son roman La Légion du Sous-Sol est primé en 1958 et connaît un immense succès. Mattiato y dénonce les conditions de travail déplorables et les mesures de sécurité insuffisantes des charbonnages belges. Le drame du Bois du Cazier, le 8 août 1956, est encore dans tous les esprits... Pamphlet peu apprécié par les milieux patronaux, son roman lui vaut d'être licencié du charbonnage où il travaillait. La Ligue des Familles le recrute alors comme secrétaire permanent à Charleroi. II collabore à divers journaux (L'Action, Sole d'Italia, La Lotta sindacale, Le Ligueur, Le Peuple,...), milite dans le mouvement laïque (il est notamment conseiller laïque auprès des hôpitaux civils de Charleroi), donne des cours d'italien et d'allemand au Cercle polyglotte, s'implique dans diverses associations culturelles et siège au Conseil Consultatif des Etrangers, où il défend l'idée du droit de vote des étrangers aux élections communales. De son vivant, aucun autre roman n'est édité malgré ses démarches auprès de plusieurs éditeurs. Pronostiqué parkinsonien en 1978, il rédige au jour le jour son Journal d'un Parkinsonien. Décédé en 1991, il doit à la ténacité de sa veuve Marie-Louise d'être aujourd'hui publié plus largement. La Légion du Sous-Sol a été rééditée dans la collection Espace Nord, chez Labor en 2005, tandis que les éditions Memogrames ont pris l'initiative de publier quatre oeuvres inédites : Fils de Houilleur (un roman très autobiographique), La Babel des Ténèbres (roman où se côtoient au fond d'une mine impitoyable et éprouvante Wallons et Flamands, Allemands anciens prisonniers de guerre, Grecs, Yougoslaves, Baltes, Russes, Marocains, ... et beaucoup d'Italiens, puisque l'action se déroule au lendemain de la 2e guerre, quand la main-d'oeuvre afflue d'Italie), Le Baiser à la Morte (roman sentimental à connotation sociale, puisque l'héroïne est une hercheuse et son fiancé, un mineur) et Les Fils de la Louve, récit burlesque relatant les mésaventures d'un jeune Italien de Belgique, enrôlé dans l'armée de Mussolini, inspiré du vécu du frère cadet d'Eugène Mattiato et écrit dans les années 1970.

09/2010

ActuaLitté

Littérature française

Les fils de la louve

Eugène Mattiato (1910-1991). Italien arrivé à Charleroi en 1924 et descendu à la mine pour ses quatorze ans, il suit les cours du soir afin de s'émanciper. Militant syndical déjà lors de la grève des mineurs en 1932, il rédige alors des articles dans divers périodiques ouvriers. Durant la Seconde Guerre, il entre en résistance et diffuse la presse clandestine. Il se met également à écrire des nouvelles, romans et pièces de théâtre, le plus souvent d'inspiration autobiographique et socialement engagés. Son roman La Légion du Sous-Sol est primé en 1958 et connaît un immense succès. Mattiato y dénonce les conditions de travail déplorables et les mesures de sécurité insuffisantes des charbonnages belges. Le drame du Bois du Cazier, le 8 août 1956, est encore dans tous les esprits... Pamphlet peu apprécié par les milieux patronaux, son roman lui vaut d'être licencié du charbonnage où il travaillait. La Ligue des Familles le recrute alors comme secrétaire permanent à Charleroi. II collabore à divers journaux (L'Action, Sole d'Italia, La Lotta sindacale, Le Ligueur, Le Peuple,...), milite dans le mouvement laïque (il est notamment conseiller laïque auprès des hôpitaux civils de Charleroi), donne des cours d'italien et d'allemand au Cercle polyglotte, s'implique dans diverses associations culturelles et siège au Conseil Consultatif des Etrangers, où il défend l'idée du droit de vote des étrangers aux élections communales. De son vivant, aucun autre roman n'est édité malgré ses démarches auprès de plusieurs éditeurs. Pronostiqué parkinsonien en 1978, il rédige au jour le jour son Journal d'un Parkinsonien. Décédé en 1991, il doit à la ténacité de sa veuve Marie-Louise d'être aujourd'hui publié plus largement. La Légion du Sous-Sol a été rééditée dans la collection Espace Nord, chez Labor en 2005, tandis que les éditions Memogrames ont pris l'initiative de publier quatre oeuvres inédites : Fils de Houilleur (un roman très autobiographique), La Babel des Ténèbres (roman où se côtoient au fond d'une mine impitoyable et éprouvante Wallons et Flamands, Allemands anciens prisonniers de guerre, Grecs, Yougoslaves, Baltes, Russes, Marocains, ... et beaucoup d'Italiens, puisque l'action se déroule au lendemain de la 2e guerre, quand la main-d'oeuvre afflue d'Italie), Le Baiser à la Morte (roman sentimental à connotation sociale, puisque l'héroïne est une hercheuse et son fiancé, un mineur) et Les Fils de la Louve, récit burlesque relatant les mésaventures d'un jeune Italien de Belgique, enrôlé dans l'armée de Mussolini, inspiré du vécu du frère cadet d'Eugène Mattiato et écrit dans les années 1970.

09/2010

ActuaLitté

Religion

La foi. Dialogue sur l'essentiel

Un des problèmes les plus importants de notre temps est certainement celui de l'athéisme et de son originalité. Il pose aux chrétiens, de façon cruciale, une interrogation permanente, soit comme mise en accusation de leur foi, soit, lors de rencontres entre croyants et incroyants à propos de situations entraînant un véritable dialogue. Il s'agit donc d'un problème qui intéresse immédiatement toute vie religieuse, toute action pastorale, et de façon plus générale le souci de l'Eglise d'être présente au monde. Actualité d'un tel dialogue : Contrairement à l'athéisme de jadis, l'athéisme moderne n'est généralement pas purement négatif ; il se veut militant, refus conscient de Dieu, s'exprimant dans un engagement personnel. Il prend surtout l'allure d'une sorte de foi, d'option vitale. Mais surtout il apparaît comme un phénomène collectif, nouvelle mentalité affectant des groupes humains entiers. Et il se présente comme une forme d'authentique humanisme, et même comme le seul humanisme digne de notre temps, exprimant la promotion de l'homme. Le chrétien inter pelé par l'athéisme : Les principales motivations de l'athéisme moderne montrent qu'il s'enracine souvent dans une grave méprise, portant sur le sens de la relation de l'homme avec Dieu. Beaucoup d'athées sont tels parce qu'ils sont persuadés que la foi en Dieu est incompatible avec un sens authentique de l'homme. Et peut-être beaucoup sont-ils parvenus à cette conviction, parce qu'ils ont vu trop de chrétiens insuffisamment soucieux de l'homme. Aussi est-ce la dimension humaniste de la foi en Dieu qui doit retenir l'attention, puisque c'est surtout elle que conteste l'athéisme moderne. Par toute une activité au service de l'homme, il s'agit de montrer inlassablement que la foi en Dieu, loin d'y être étrangère, ou même la négation, en assure la meilleure garantie. Une telle perspective n'est possible aussi que par une meilleure compréhension de la relation entre Dieu et l'homme. Eclairer le débat sur un tel sujet est le but de ce dialogue, où les deux Partenaires s'opposent loyalement, persuadés que de chaque côté, c'est de la grandeur et de la promotion de l'homme dont il s'agit. Paul Toinet. Né au Creusot, le 24 aoftt 1924 Paul Toinet est prêtre. Il a consacré jusqu'à maintenant l'essentiel de son ministère à l'enseignement, en particulier de la philosophie au Séminaire de la Mission de France à Pontigny. Il se livre en ce moment à un travail de réflexion et de rédaction aussi bien dans le domaine philosophique que théologique. Son souhait est de contribuer à la rencontre entre l'intelligence de l'homme moderne et la foi de l'Eglise, sur la base d'une philosophie ouvertement chrétienne. Francis Jeanson. Né à Bordeaux, le 7 juillet 1922. - Licencié ès Lettres, diplôme d'études supérieures de Philosophie. En 1943, il séjourne six mois en Espagne avant de parvenir à rejoindre les forces françaises en Afrique du Nord. 1944 et 1945 : Algérie, Maroc, Alsace et Allemagne.

01/1969

ActuaLitté

Littérature française

L'apprenti bouddha

Un improbable concours de circonstances désigne Léo, jeune trentenaire un peu paumé, comme la réincarnation d'un grand maître bouddhiste. Ce joli conte des temps modernes revisite avec finesse et humour la spiritualité bouddhiste : chacun peut choisir qui il est et réveiller le bouddha qui sommeille en lui... Bien malin celui qui aurait pu prédire que Léo Brillant revêtirait un jour l'habit de Bouddha... C'était sans compter sur un joli coup du sort, orchestré par Tenzin Lobsang Rimpoché, grand maître tibétain officiant dans un monastère bouddhiste de Bourgogne. Avant de mourir, pressentant que son heure a sonné, Tenzin réunit sa confrérie pour leur annoncer qu'il reviendra en tant que 8e et dernière réincarnation de bouddha dans 33 ans, 3 mois et 3 jours précisément, et que ce jour-là, il franchira de nouveau les portes du monastère. Trente-trois ans plus tard, on retrouve Léo, un adulescent paumé de 30 ans qui est retourné vivre chez sa mère en Bourgogne après avoir été licencié - pour la troisième fois consécutive - et largué par sa copine. Bloqué dans le passé depuis que son père est mort quand il avait 14 ans, il passe ses journées à jouer aux jeux vidéo et à lire des BD. Jusqu'au jour où il croise par hasard Emilie, son grand amour du collège. A l'opposé de Léo, Emilie est devenue une véritable working girl qui gère sa vie comme son travail, avec pragmatisme et efficacité. Léo est bouleversé de la retrouver après toutes ces années et l'invite à se revoir. Emilie lui propose de l'accompagner à une cérémonie bouddhiste ouverte au grand public. Il saute sur l'occasion. Quand Léo passe les portes du monastère, son destin bascule. Voyant en lui la réincarnation de Tenzin, les moines lui sautent dessus et se prosternent à ses pieds en l'appelant " rimpoché ". Léo croie d'abord à une farce, puis finit par accepter de jouer le jeu, n'ayant rien de mieux à faire de sa vie. Mais les moines sont profondément ébranlés de découvrir que leur nouveau chef spirituel est un loser fini, et des dissensions éclatent dans la lamaserie. Malgré un début pour le moins compliqué, Léo prend petit à petit au sérieux ce rôle qui lui est tombé dessus, et commence à s'intéresser au bouddhisme. C'est pour lui le début d'une transformation en profondeur qui va l'amener à dépasser ses blocages (faisant, enfin, le deuil de son père), à renouer avec ses aspirations profondes et à grandir. Une histoire drôle et émouvante, une belle leçon de spiritualité qui nous apprend que tout est là, en nous : il suffit de croire en soi pour se reconnecter à sa propre sagesse, trouver son chemin et réaliser ses rêves, sinon qui le fera pour nous ? Un roman qui revisite et dépoussière les enseignements du bouddhisme : " Le bouddhisme est un chemin, et nous sommes le point de départ du chemin " : ce sont nos choix qui créent notre vie, et chacun peut choisir d'être ce qu'il veut. " Tout est en nous " : il n'y a pas de bonheur à chercher en dehors de soi. " Tout est lié... Il faut un univers entier pour créer la possibilité d'une simple fleur " : c'est en se reconnectant à la sagesse du coeur et à l'Amour qu'il est possible de dépasser ses peurs, de s'ouvrir aux autres, à la joie, et à la vie.

06/2020

ActuaLitté

Associations

Associations. Edition 2023

Gérez efficacement une association, fondation, congrégation ou fonds de dotation, quelle que soit sa taille, son activité ou ses statuts. Concerne toutes les associations, fondations, congrégations et fonds de dotation quels que soient leur taille, leur activité ou leurs statuts. Etudie le régime juridique, fiscal, social et comptable des associations pour vous donner toutes les clés d'une gestion efficace. Pour toutes les associations, fondations, congrégations, fonds de dotation Ce Mémento s'adresse à toutes les associations, fondations, congrégations, fonds de dotation, quels que soient leur taille, leur statut ou leur activité, et à leurs conseils. Il étudie le régime juridique, fiscal, social et comptable des associations et vous donne une information complète pour : - gérer efficacement une association, - financer son activité (dons, subventions, mécénat, parrainage), - recourir à des bénévoles ou à des salariés sans risque, - maîtriser les charges fiscales, - tenir une comptabilité dans les règles, - effectuer vos démarches simplement, - organiser une manifestation en toute sécurité, - publier un journal... Des dossiers thématiques complètent l'ouvrage : fonds de dotation, mécénat et parrainage (sponsoring), subventions aux associations, statut des bénévoles, filialisation des activités lucratives d'une association, association locataire de locaux privés, fichiers des associations, presse associative, manifestations publiques, Alsace - Moselle, congrégations. Ce Mémento intègre également de nombreux modèles et tableaux récapitulatifs, ainsi que des exemples chiffrés et des illustrations. A jour au 15/03/2023, il intègre les dernières nouveautés : Les nouvelles conditions de délivrance des agréments des associations sportives Les derniers avis du Conseil d'Etat en matière de reconnaissance d'utilité publique des associations et des fondations Le contrôle du financement étranger après la loi Respect des principes de la République Les nouveautés fiscales issues de la loi de finances pour 2023 Les nouvelles règles de déclaration des spectacles pyrotechniques Les nouvelles modalités de mise en oeuvre du volontariat de solidarité international La réforme de la responsabilité des dirigeants associatifs gestionnaires de fonds publics Les nouvelles obligations incombant aux entreprises donatrices et aux organismes bénéficiaires de dons après la loi Respect des principes de la République Le renforcement du contrôle des fonds de dotation Mesures en faveur du pouvoir d'achat : prime de partage de la valeur, monétisation des jours de repos et de RTT, extension du champ de la déduction forfaitaire sur les heures supplémentaires, etc. Le Mémento répond à toutes vos questions : GERER EFFICACEMENT UNE ASSOCIATION > Quels sont les pouvoirs du président ? Du conseil d'administration ? De l'assemblée générale ? > Quelles précautions faut-il prendre avant d'exclure un membre ? > Quels sont les impacts de la loi sur le respect des principes de la République sur l'agrément des associations ? > Quelles démarches doit entreprendre une association lorsqu'elle modifie ses statuts ? Change de dirigeants ? Achète un immeuble ? RECOURIR A DES BENEVOLES OU A DES SALARIES > A quelles conditions peut-on recourir aux équivalences ? > Quel est le montant crédité annuellement sur le compte d'engagement citoyen des bénévoles ? > A quelles conditions une association peut-elle recourir à un contrat aidé ? > Y-a-t-il une condition d'effectif pour recourir au chèque-emploi associatif ? > Le directeur d'une association peut-il licencier un salarié ? > Quelles sont les associations exonérées de versement mobilité ? MAITRISER LA FISCALITE > Comment sont taxés les revenus de valeurs mobilières des associations sans activité lucrative ? > Quand doit-on payer les taxes sur les spectacles ? > A quels éléments une association doit-elle prêter attention pour éviter la remise en cause du caractère non lucratif de son activité ? > Pourquoi et comment procéder à la sectorisation des activités lucratives ? > Dans quelles limites les associations lucratives peuvent-elles reporter leurs déficits ? > Quels sont les dispositifs d'exonération d'IS, de TVA et de CET dont peuvent bénéficier les associations ayant une activité lucrative ? COMPTABILISER DANS LES REGLES > Quelles obligations pour les associations faisant appel à la générosité du public ? Pour les associations du secteur sanitaire et social ? Pour les petites associations ? > Dans quels cas une association doit-elle recourir à un commissaire aux comptes ? Quel est leur rôle ? > Quelles conséquences pour l'association en cas de non-établissement des comptes ? FINANCER SON ACTIVITE > A quelles obligations sont soumises les associations désirant obtenir une subvention depuis la loi Respect des principes de la République ? > Quelles conditions doit remplir une association pour recevoir des dons de particuliers ouvrant droit à réduction d'impôt sur le revenu ? > Quel régime fiscal s'applique aux dons effectués par une entreprise au profit d'organismes d'aide aux personnes en difficulté ? > Quelles sont les obligations déclaratives des associations qui reçoivent des dons ouvrant droit à réduction d'impôt ? > Comment créer un fonds de dotation ? Quel régime fiscal s'applique ? > Les dons à un fonds de dotation redistributeur finançant à la fois des organismes éligibles et des organismes non éligibles au régime du mécénat ouvrent-ils droit à réduction d'impôt ? ORGANISER UNE MANIFESTATION EN TOUTE SECURITE > A quelles obligations sont soumises les associations organisant une manifestation sur la voie publique ? > Quel est le régime fiscal applicable aux manifestations ? > Quelles embauches faut-il déclarer au Guichet unique spectacle occasionnel ?

06/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Bruxelles ne sera pas la capitale européenne de l'islam. Comment éviter les dérives de l'islamisme

Cet ouvrage résulte d'une profonde analyse du problème de la gestion politique de l'islamisme depuis de nombreuses années. Il souligne les points faibles de nos démocraties, lesquels s'appliquent aux démocratie libérales et en particulier à la situation complexe de la capitale de l'Europe, cosmopolite et confrontée à une gestion qui tient compte de paramètres qui peuvent donner à penser à un manque de vision pragmatique du vivre ensemble libres. Composé de deux parties, ce livre se termine par un " appel " à soutenir les démocrates musulmans contre l'islam politique. La première partie de l'ouvrage est un survol historique. Les auteurs y affirment que la trilogie "islam - immigration - intégration", est devenue toxique, qu'il faut bien voir d'où l'on vient et où l'on aboutit. La deuxième partie du livre aborde très largement les opportunités qu'offre 2024, avec sa cohorte d'élections. Dans une Europe qui a déjà abondamment souffert du radicalisme islamique sous toutes ses formes, l'émergence d'un mouvement de démocratie musulmane, à l'instar de la démocratie chrétienne, serait une planche de salut. La conviction des auteurs est que, certes, il n'existe pas encore de mouvement de démocratie musulmane doté d'une doctrine politique et d'une organisation structurée, mais en revanche, il existe bel et bien des démocrates musulmans, que chacun côtoie tous les jours dans les villes d'Europe. Cela concerne nombre de pays, dont la France. L'évolution de la société et le multiculturalisme sont en mutation. Autant les gérer au mieux en paix. A titre illustratif, en 1974, à la demande des Saoudiens wahhabites, riches en pétrodollars, la Belgique a cédé aux pressions de ses milieux d'affaires, attirés par cette manne, et a reconnu l'islam, l'organisation du culte et des cours de religion. En France, république laïque, la place de l'islam allait peut-être plus de soi, au nom de la liberté. Mais, il s'est agi d'une reconnaissance dépourvue de débat sur le sujet délicat de la place de la charia dans un Etat de droit, une démocratie libérale. Les auteurs de ce livre estiment qu'il est urgent de soutenir nos concitoyens démocrates musulmans qui ont le courage et le mérite de concilier leur islamité avec la citoyenneté et de soutenir un islam européen, libéral et humaniste, débarrassé des théologiens de la charia et du djihad. Ils en appellent à promouvoir un " Mouvement européen de solidarité avec les démocrates musulmans ", persuadés que le choix d'un soutien à "l'islam politique" ou encore à la "démocratie musulmane" ne sera plus possible bien longtemps. Des crispations de plus en plus tendues se ressentent. A titre d'exemple, en réponse à ceux qui qualifient Bruxelles de "trou à rats islamistes" faisons ensemble de notre capitale le "berceau européen de la démocratie musulmane". Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait ! (citation attribuée à Mark Twain). En Europe, les flux migratoires et l'évolution de la structure sociétale imposent une vision pacifique compatible avec les valeurs démocratiques, à long terme. Points forts : Les positions politique occidentales au regard de l'islamisme - Réforme de l'islam - l'islam rationaliste - Relations religions-Etat - Neutralité ou neutralisation de l'Etat - Discriminations - Démocratie musulmane - islamité - citoyenneté - démocratie libérale - lois du peuple souverain - foi - liberté de conscience - Modernité - Vivre ensemble - Institutions démocratiques - Evolution sociétale. L'ouvrage est coédité par les Editions regards, Paris, et par Les Editions La Pensée et les Hommes, Bruxelles. Les coauteurs : 1/ Chemsi Cheref-Khan. Docteur en droit et licencié en sciences sociales, il a fait l'essentiel de sa carrière professionnelle en tant qu'administrateur de sociétés. Son engagement en faveur de la défense des droits de la minorité kurde lui a valu de demander l'asile politique en Belgique. Membre actif de La Pensée et les Hommes depuis près de quarante ans, membre fondateur du Comité de Ni Putes Ni Soumises, membre fondateur du RAPPEL (Réseau d'Actions pour la Promotion d'un Etat laïque), il a activement oeuvré pour la promotion d'un islam belge, libéral et humaniste, éthique et spirituel, débarrassé des théologiens du djihad et de la charia venus d'ailleurs, en un mot, à la promotion d'un islam intégré dans notre démocratie libérale, un islam respectueux de l'Etat de droit et de ses valeurs fondatrices. 2/ Martine Rifflet-Devleeschouwer. Martine Rifflet-Devleeschouwer. Traductrice de l'Anglais et de l'Espagnol, professeure d'Anglais des affaires dans l'enseignement supérieur de niveau universitaire. Epouse de feu Jacques Rifflet, elle a contribué à la conception et à la réalisation de ses ouvrages " Les mondes du sacré ", connus en Europe, " L'islam sans tous ses états " et " Plus est en nous ". Promotrice d'un islam apaisé loin des dictats des théologiens de la charia.

03/2024

ActuaLitté

Sports de balle

Nadal, Federer, Djokovic. 21 matches pour entrer dans la tête de ces champions et booster votre mental

Soyez coaché par le seul psychiatre qui a disputé Roland-Garros ! Christophe Bernelle, 59 ans, est le seul psychiatre qui a disputé Roland-Garros ! En 1983, l'année du sacre de Yannick Noah, il s'incline au deuxième tour contre Mats Wilander, le futur finaliste. Il a 20 ans, il est 9e français et 170e joueur mondial mais il n'était pas préparé psychologiquement. Dans la foulée des qualifications pour Wimbledon, le feu sacré perdu, il rompt avec le tennis. Il entame des études de médecine, se spécialise dans la santé mentale. Le docteur Bernelle devient thérapeute. La passion du tennis revenue (il continue de le pratiquer à un bon niveau), il exerce dans divers cabinets en particulier auprès du jeune public. Il a aussi été responsable de la cellule mentale à la DTN au sein de la Fédération française de tennis. Il est, comme tout le monde, fasciné par ceux qu'il appelle les trois monstres : Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal, 61 titres du Grand Chelem à eux trois depuis 2003 quand, chez les hommes, aucun Français n'en a gagné un depuis Noah en 1983. Avant de remporter l'Open d'Australie en 2020, Djokovic a eu cette phrase, à laquelle il souscrit : " Maintenant, pour gagner un Grand Chelem et être constant au plus haut niveau pendant de nombreuses années, il faut acquérir une maturité mentale et émotionnelle, une expérience pour comprendre ses forces et combattre ses faiblesses. Rafa, Roger et moi, tout au long de ces dix, quinze ans, on a su ce qu'il fallait faire mentalement dans certaines situations particulières. Cela nous donne probablement un petit avantage". Dans cet ouvrage ludique, pratique et pédagogique, Christophe Bernelle, après avoir raconté son parcours de tennisman à psychiatre, va décortiquer ce qui constitue la force du merveilleux trio, notamment au niveau mental. Il va analyser leurs ressorts, les mécanismes qui les habitent et constituent comme des vade-mecum à déployer pour le tennisman amateur comme pour tout un chacun. Il va entrer dans leur psychisme et disséquer une quarantaine de matches mettant aux prises Federer, Nadal ou bien Djokovic pour en dresser des archétypes. Exemple : Anticiper la situation Dimanche 14 juillet 2019. Finale de Wimbledon. Djokovic bat Federer 7-6, 1-6, 7-6, 4-6, 13-12. 4h57 de jeu. L'analyse : " Dans cette finale d'anthologie, la plus longue de l'histoire du tournoi, le Serbe a obtenu son 16e titre du Grand Chelem, malgré la ferveur du public pour le Suisse. Trois quart d'heure plus tôt, Federer mène 8 jeux à 7 au 5e set et 40-15, s'offrant deux balles de match. Federer sert une superbe première balle sur le coup droit de Djokovic, qui sort un retour gagnant croisé. Djoko a senti le coup, a anticipé, comme lors d'une séance de tir au but. Tout était programmé dans sa tête. La balle est arrivée exactement où il le pensait et boum... Si tu attends ce que l'autre va faire, tu réagis au lieu d'agir... Les très grands anticipent toujours, ils visualisent avant. Il a contre-attaqué et gagné son pari. Il n'est pas anodin non plus qu'il ait remporté les trois tie-breaks du match (le dernier à 12 jeux partout, pour la première fois de l'histoire) alors que, objectivement, sur ce match, il est moins fort que Federer ; il n'est d'ailleurs qu'à voir la " facilité " avec laquelle le Suisse a remporté ses deux sets. Djokovic n'a pas été intimidé par le public qui encourageait Federer, il a même joué de cet amour du public pour son adversaire en s'imaginant qu'il criait " Djoko Djoko " plutôt que " Come on Rodger ! " Il s'est conditionné, a réussi à prendre cette énergie qui la galvaniser. Il était heureux d'être là, sur le court, se préparant à battre la légende. Il ne s'est pas crispé au moment de conclure, grâce à tout le travail entrepris sur lui-même depuis des années. Comme pour un entretien d'embauche, il est entré positivement sur le terrain, sans se préparer au pire, pour mieux diminuer la pression et se concentrer sur son jeu et uniquement sur son jeu. Cette victoire à Wimbledon est d'abord une victoire mentale. " Autres exemples de thématiques qui seront illustrées par des matches, de la victoire de Nadal à Wimbledon en 2008 à l'élimination du même Nadal en 8e de finale du tournoi en cinq sets contre l'obscur Gilles Muller, du triomphe de Daniil Medvedev au dernier US Open contre Djokovic à la défaite d'un Federer diminué en trois sets contre Gaël Monfils en finale de la Coupe Davis 2014 avant de balayer Richard Gasquet deux jours plus tard pour offrir la premier sceptre en Coupe Davis à la Suisse : Vivre l'instant présent, L'esprit plus fort que le corps, Mieux penser pour mieux jouer, Apprendre à perdre, Le plaisir et l'amour du jeu, Savoir accepter la défaite, etc. En fin d'ouvrage, Christophe Bernelle expliquera pourquoi les Français, malgré de bons joueurs et un million de licenciés, ne parviennent pas à s'inspirer de ces modèles. " L'état d'esprit et donc le mental ont une part importante dans cet état de fait. Chez nous, quand les joueurs arrivent à un bon classement, souvent ils explosent en vol ... ", déplore-t-il. Il donnera des pistes pour progresser à ce niveau.

04/2023