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Sociologie

Bilan de la Sociologie française contemporaine. Sociologie et psychologie, Sociologie et histoire, Ethnologie, Morphologie sociale, Sociologie juridique et économique

"Bilan de la sociologie française contemporaine" , le programme paraîtra sans doute ambitieux, les champs où glaner trop vastes. Il est certain que si nous voulions relever seulement tout ce que les savants français ont pu faire, depuis la guerre, pour avancer sous une forme ou une autre la connaissance des sociétés humaines, il y faudrait une longue série de volumes de la taille de celui-ci. Mais il importe de distinguer, et de préciser dès l'abord notre objet. Nous nous plaçons délibérément au point de vue adopté par la sociologie proprement dite, telle qu'elle nous paraît définie le plus nettement par l'équipe des chercheurs groupée dans l'Année Sociologique autour d'Emile Durkheim, lui-même continuateur, sur le terrain scientifique, d'Auguste Comte. Nous nous placerons, dans les revues qui vont suivre, sur la ligne de jonction entre sociologie spontanée et sociologie méthodique. Et nous essaierons de préciser ce que celle-ci ajoute à celle-la par un certain nombre d'exemples, - qu'il s'agisse de psychologie ou d'ethnologie, de géographie humaine ou d'histoire, de science du droit ou d'économie politique. Dans ce livre de 1935, le sociologue Célestin Bouglé (1870-1940) propose un vaste panorama de la sociologie française en plusieurs volets thématiques : Chapitre I : Sociologie et psychologie Chapitre II : Ethnologie et sociologie Chapitre III : Morphologie sociale Chapitre IV : Sociologie et histoire Chapitre V : Sociologie juridique Chapitre VI : Sociologie économique Chapitre VII : Sociologie économique (partie 2)

05/2021

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Religion

Si nous nous taisons... Le martyre des moines de Tibhirine

Souvenons-nous. Le 21 mai 1996, sept moines étaient égorgés par des membres du GIA. Sept religieux venus en Algérie, au monastère de Tibhirine, en hommes de Dieu, fidèles à leur engagement monastique. René Guitton a passé son enfance et son adolescence en Afrique du Nord. Tout jeune, il s'est imprégné des religions d'Abraham et a vécu avec émotion la présence de l'Église en terre d'islam. Après le drame, il a éprouvé le besoin d'aller à la recherche minutieuse de la vérité. Aidé par les témoignages des familles des victimes, des moines de la communauté trappiste, des plus hautes autorités religieuses, chrétiennes et musulmanes, d'hommes politiques algériens de toutes sensibilités, de responsables politiques français de premier plan, d'agents des services secrets et de témoins anonymes, il a dénoué peu à peu les fils de cet imbroglio tragique. Rien n'a été laissé dans l'ombre au cours de ces investigations qui ont conduit l'auteur de France en Algérie et au Maroc. S'appuyant aussi sur des notes restées jusqu'ici confidentielles, il révèle aujourd'hui les raisons de l'enlèvement des sept moines, les raisons de leur mort. À la fois quête et enquête, cet ouvrage a choisi de lier les événements sans jamais sacrifier au spectaculaire ni à la partialité, dans le but de chercher la lumière, toujours la lumière... comme le firent Christian, Christophe, Luc, Paul, Michel, Bruno et Célestin, les sept moines de Tibhirine.

05/2001

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Sociologie

Bilan de la Sociologie française contemporaine

"Bilan de la sociologie française contemporaine" , le programme paraîtra sans doute ambitieux, les champs où glaner trop vastes. Il est certain que si nous voulions relever seulement tout ce que les savants français ont pu faire, depuis la guerre, pour avancer sous une forme ou une autre la connaissance des sociétés humaines, il y faudrait une longue série de volumes de la taille de celui-ci. Mais il importe de distinguer, et de préciser dès l'abord notre objet. Nous nous plaçons délibérément au point de vue adopté par la sociologie proprement dite, telle qu'elle nous paraît définie le plus nettement par l'équipe des chercheurs groupée dans l'Année Sociologique autour d'Emile Durkheim, lui-même continuateur, sur le terrain scientifique, d'Auguste Comte. Nous nous placerons, dans les revues qui vont suivre, sur la ligne de jonction entre sociologie spontanée et sociologie méthodique. Et nous essaierons de préciser ce que celle-ci ajoute à celle-la par un certain nombre d'exemples, - qu'il s'agisse de psychologie ou d'ethnologie, de géographie humaine ou d'histoire, de science du droit ou d'économie politique. Dans ce livre de 1935, le sociologue Célestin Bouglé (1870-1940) propose un vaste panorama de la sociologie française en plusieurs volets thématiques : Chapitre I : Sociologie et psychologie Chapitre II : Ethnologie et sociologie Chapitre III : Morphologie sociale Chapitre IV : Sociologie et histoire Chapitre V : Sociologie juridique Chapitre VI : Sociologie économique Chapitre VII : Sociologie économique (partie 2)

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Architecture régionale

LES COUVENTS DE METZ DU XIIIe SIECLE A NOS JOURS

Les prestigieuses et puissantes abbayes messines, Saint-Arnould, Saint-Vincent, Saint-Clément et Saint-Sympho­rien, ont toujours fait de l'ombre aux multiples couvents que comptait la cité patricienne au milieu du Moyen Age. Installés dans un contexte nouveau, implantés dans une so­ciété peu encline à les recevoir et à les entretenir, moines et moniales en ont profondément transformé le tissu et l'as­pect. Hérissée de campaniles et de clochers, Metz médiévale devient une ville où les ordres mendiants, hospitaliers, voire enseignants, disputent à la bourgeoisie et aux clercs sécu­liers le guidage dans la voie du salut. Ces couvents sont des foyers de prière, d'architecture et d'art : les Célestins, les Carmes, les Clarisses et les Trinitaires ont orné leurs "mai­sons" de statues, d'épitaphes sculptées et ornées, d'objets liturgiques, dont certains font actuellement la fierté et l'at­trait du musée de la Cour d'Or. La période de la Réforme catholique et du "siècle des saints" a été tout aussi produc­tive et marquante. Aux générations présentes et futures de préserver et valoriser ce qui subsiste. Cet ouvrage incite à la promenade mémorielle dans les rues de la cité, dans les quartiers d'outre-Seille et d'outre-Moselle, avec un regard particulier et bienveillant sur ce qui a parfois focalisé la colère et les sarcasmes des contempo­rains "hostiles à la moinerie". C'est aussi un répertoire commode avec glossaire, qui dévoilera pédagogiquement un aspect méconnu du Metz que nous avons perdu.

03/2023

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Sciences politiques

Démocratie rotative et élections présidentielles en Afrique. Transcendance et transformation politique des conflits ethnopolitiques dans les sociétés plurielles

"La quasi-totalité des systèmes démocratiques mis en place dans bon nombre d'Etats sont, en réalité, des démocraties représentatives, dans lesquelles une oligarchie confisque le pouvoir... Les Africains éprouvent conséquemment beaucoup de mal à s'adapter à la démocratie dite libérale... porteuse de redoutables germes conflictuels. Pour prévenir cet état des choses, Célestin Tagou, s'inspirant de l'ordre rotatif du système solaire, a pensé la démocratie rotative, pour régler la question de l'alternance politique à la tête des Etats aux sociétés plurielles. Ce faisant, ce concept offre une solution aux conflits politiques relatifs aux diversités ethnorégionales dans un Etat donné. Sans prétendre créer une rupture épistémologique avec les différents types de démocraties existant jusque-là, la démocratie rotative n'en constitue pas moins une originalité. De surcroît, ce concept apporte l'écot d'un penseur africain au fonctionnement de la science politique." Jean-Marie Mollo Olinga, directeur de la publication L'Estafette. "La proposition de la démocratie rotative interpelle de manière criante, dans les pays où le principal blocage tient du mode de dévolution du pouvoir et de sa conservation, parfois aux fins de survie. C'est une bouffée d'oxygène pragmatique pour nos nations meurtries par le colonialisme et ses préjugés, puis les nouveaux gouvernants et leurs errances. C'est non seulement une solution à la crise anglophone, mais aussi une réponse à d'autres problèmes ethnorégionaux que connaissent le Cameroun, la Côte d'Ivoire et certains pays africains..." Haman Mana, journaliste et directeur de la publication Le Jour.

12/2018

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Pédagogie

La pédagogie des opprimés

Si l'éducateur est celui qui sait, si les élèves sont ceux qui ignorent, il incombe au premier de donner, de remettre, d'apporter, de transmettre comme en dépôt son savoir aux seconds. Il n'est donc pas étonnant que, dans cette vision "bancaire" de l'éducation, les élèves soient vus comme des êtres d'adaptation, d'ajustement. Et plus ils s'emploient à archiver les dépôts qui leur sont versés, moins ils développent en eux la conscience critique qui leur permettrait de s'insérer dans le monde, en transformateurs de celui-ci. En sujets. Dans la mesure où cette vision bancaire de l'éducation annule ou minimise le pouvoir créateur des élèves, qu'elle stimule leur naïveté et non leur esprit critique, elle satisfait les intérêts des oppresseurs : pour eux, il n'est pas fondamental de mettre à nu le monde, ni de le transformer. Ouvrage majeur de Paulo Freire, ce livre présente quelques aspects d'une pédagogie élaborée non seulement pour les opprimés, mais avec eux, et dans le cadre même de leur lutte perpétuelle pour affirmer leur humanité. A l'image d'autres grands pédagogues, en premier lieu Célestin Freinet, Freire rappelle que projet éducatif et projet social sont indissociables. Selon lui, le but de l'éducateur est de donner aux opprimés les moyens de construire une conscience claire de leur position, et de rechercher avec eux les moyens de transformer le monde. Ecrit en 1968 au Chili, ce texte irrigue aujourd'hui encore la pensée de la pédagogie critique partout dans le monde.

09/2023

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Pédagogie

Une éducation sans école. Edition revue et augmentée

Aujourd'hui, les mots "éducation" et "école" sont devenus quasiment synonymes. Pourtant, l'école ne représente qu'une infime partie de l'histoire de l'éducation. Comment cet amalgame a-t-il pu se produire ? Pourquoi en sommes-nous arrivés à croire que l'éducation de nos enfants devait relever de la responsabilité de l'Etat ? Quelles logiques sont à l'oeuvre derrière cette vaste entreprise de normalisation des masses ? Une éducation sans école, qui se présente comme une longue lettre à Ivan Illich, porte un regard critique sur l'institutionnalisation de l'éducation. A la lumière des grandes théories de la pédagogie (Sébastien Faure, Célestin Freinet, Edgar Morin, David Sobel...), Thierry Pardo soutient que les parents sont souvent les mieux placés pour éduquer leurs enfants et examine diverses alternatives éducatives : la transmission du savoir dans les sociétés traditionnelles et autochtones, "l'éducation à domicile" (unschooling) et celle prodiguée par le biais du voyage. Cet ouvrage au souffle poétique et libertaire est traversé par la métaphore du pirate, alliance de l'imagination et de la révolte, de l'utopie et de l'aventure. Sa proposition, inscrite dans le champ de l'éducation relative à l'environnement, s'appuie notamment sur le contact avec la nature et l'insertion dans un réseau social fécond. Dans cette nouvelle édition revue et augmentée, Thierry Pardo livre un témoignage beaucoup plus personnel de ses 10 années de pratique "d'éducation pirate" avec ses deux enfants et revient sur l'évolution des législations sur l'éducation en dehors des murs de l'école, tant en France qu'au Québec.

01/2018

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Sciences politiques

Elie Halévy et l'ère des tyrannies. Histoire, philosophie et politique au XXe siècle

Le 28 novembre 1936, devant la Société française de philosophie, Elie Halévy prononçait une conférence de première importance intitulée "l'Ere des tyrannies" , devenue deux ans plus tard la pièce maîtresse de l'ouvrage posthume éponyme, L'Ere des tyrannies. Véritable testament intellectuel, ce livre rassemblait une série d'écrits sur le socialisme et la guerre à même de comprendre la "crise mondiale" sortie de 1914-1918, matrice commune des totalitarismes qui allaient dominer l'Europe. Les penseurs de la démocratie, à commencer par Raymond Aron, Célestin Bouglé, Etienne Mantoux, ou Marcel Mauss surent comprendre tout ce que la pensée d'Elie Halévy recelait de pouvoir de résistance et d'engagement face aux tyrannies. Cette postérité ne s'est pas démentie même si L'Ere des tyrannies est longtemps restée dans une forme d'éclipse qui fut celle de la philosophie politique elle-même. Il était temps de revenir sur cette conférence et ce livre fondateur. Un colloque jamais organisé en France, tenu les 27 et 28 novembre 2016, à Sucy-en-Brie où vivait Elie Halévy avec sa femme Florence, et à Sciences Po où il enseignait, allait réunir autour de l'oeuvre d'Elie Halévy des philosophes, des historiens, des politistes, des sociologues. De cette rencontre internationale est né ce livre qui se déploie sur le temps des tyrannies pensées par Halévy, sur le temps de la reconnaissance au milieu de la Seconde Guerre mondiale et de ses après, enfin sur le revival que connaît aujourd'hui l'oeuvre halévyenne, invitant plusieurs générations de chercheurs, de penseurs et de professeurs à reprendre l'étude de la démocratie alors que s'aggrave une nouvelle crise mondiale.

02/2019

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Littérature française

La pluie attendra

Sur la côte bretonne, deux familles frappées par une malédiction : malheur à celui qui se rapprochera du clan ennemi. Alors qu'un drame vient de toucher les deux patriarches, Florence, l'une des filles de la lignée Auray, fait son retour aux Pierres-Noires pour enquêter. Entre secrets familiaux et légendes celtiques, elle fera la lumière sur un passé trouble... Florence Auray vit au Conquet et mène une existence simple et heureuse, partageant son temps entre ses activités de pigiste pour les journaux locaux et la photographie, une passion nourrie par les somptueux paysages côtiers de l'Iroise et l'île d'Ouessant où elle aime aller se ressourcer. A quelques kilomètres dans les terres, ses deux soeurs travaillent à la ferme familiale et supportent la lourde charge d'un père handicapé, veuf, et d'une grand-mère vieillissante. Florence vient parfois leur prêter main forte, pas assez, cependant, au goût de Margot, sa soeur aînée. Une dispute éclate entre elles quand Florence évoque le flirt caché de Sissi, la cadette, avec Arnaud Kerhuel, leur plus proche voisin. La grand-mère Sidonie s'en mêle. Jamais une Auray n'épousera un Kerhuel ! L'accident qui a tué Louis, le père d'Arnaud, et cloué Charles Auray dans un fauteuil n'a-t-il pas servi de leçon ? Faut-il que la malédiction frappe encore les deux familles ? Une malédiction... Laquelle ? Intriguée, Florence fouille, interroge, se heurtant au silence de son entourage et aux menaces de Célestin, l'aîné des enfants Kerhuel. Mais, qu'importe le prix à payer, elle est prête à tout pour connaître la vérité...

02/2022

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Littérature française

L'annexe

L'Annexe. Quand elle n'est pas en mission, Anna retourne à Amsterdam, dans l'annexe où Anne Frank s'est cachée avec sa famille, avant d'être déportée, en 1944. Lors d'une de ses visites, l'espionne comprend qu'elle est suivie. Sans tarder, son organisation l'exfiltre dans une maison de protection, dont elle est supposée ignorer l'emplacement. Mais une allusion au smoked-meat de chez Schwartz's la convainc qu'elle va atterrir à Montréal, la ville de ses grands-parents. Celle dont le métier exige maîtrise des émotions et oubli de soi se laisse envahir par les souvenirs de ses vacances d'enfant. Dès son arrivée dans cette nouvelle annexe, un autre pan occulté de son passé se rappelle à elle : Celestino, chargé de veiller sur les neuf membres de leur insolite communauté, est un fou de littérature. Dans l'appartement couvert de bibliothèques, Anna s'abandonne aux réminiscences de ses études et à son goût exclusif pour la lecture, qu'elle avait sacrifié en changeant de vie. Avec le fantasque majordome prétendument cubain, qui la surnomme Albertine, l'espionne rebaptise ses compagnons de réclusion du nom des auteurs ou des personnages qu'ils lui évoquent : un vieux couple slave devient les Tourgueniev ; un agent d'apparence banale, certainement capable du pire, Meursault ; le chat, Moortje, comme celui d'Anne Frank. Ni la prisonnière ni son gardien ne perdent pourtant de vue l'enjeu de leur brillant duo. Et c'est tout l'art de Catherine Mavrikakis que de puiser dans la fiction la bien réelle issue de leur vénéneux pas de deux... Jouant avec les codes du roman d'espionnage et de captivité, L'Annexe se révèle un éblouissant hommage à la puissance invaincue de la littérature.

03/2020

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Critique littéraire

HISTOIRE DE LA LITTERATURE ESPAGNOLE. Tome 1, Moyen-Age, XVIème-XVIIème siècles

Fruit d'un travail d'équipe, cette Histoire de la littérature espagnole entend combler une lacune : aucune synthèse comparable n'a jamais été publiée en France sur le sujet. L'ouvrage traite exclusivement de la littérature péninsulaire de langue espagnole, selon un découpage en deux tomes qui comportent chacun une bibliographie raisonnée, une chronologie, un index des auteurs et un index des œuvres. Ni palmarès ni panthéon, cette histoire, qui se veut cohérente, est, comme il se doit, une construction. Si les interprétations proposées sont situées par rapport à un état des connaissances, les enchaînements opérés manifestent des choix : soit qu'on prenne acte du verdict des siècles, soit qu'on procède aux révisions jugées indispensables. Ce premier tome s'ouvre avec le Moyen Age, dont il présente les principaux monuments : le Poema de moi Cid, le Libro de buen amor, La Célestine, le romancero. Il les replace aussi au sein d'un vaste paysage : celui que dessine, au fil des siècles, l'épanouissement de la poésie épique et lyrique ; celui qui s'élargit à mesure que la prose conquiert de nouveaux territoires, jusqu'à l'apparition des premiers livres de chevalerie et des fictions sentimentales. Viennent ensuite les XVIè et XVIIè siècles : les deux Siècles d'or. On suivra le renouvellement de la poésie lyrique, de Garcilaso à Lope de Vega, de Herrera à Gongora, de Fray Luis de Leon à Quevedo. On verra aussi comment la prose de la Renaissance, sans s'interdire les explorations les plus hardies - il n'est que de citer les mystiques -, a imprimé un élan décisif au récit de fiction. Le Lazarillo de Tormès, les fables pastorales et les nouvelles mauresques précèdent ainsi Don Quichotte et l'avènement de la littérature picaresque : deux coups d'éclat qui marquent la naissance du roman moderne, sans qu'il faille méconnaître le parcours singulier d'un Quevedo ou d'un Gracian. On découvrira enfin, avec l'essor du théâtre, le triomphe d'une Comedia dont Lope de Vega, avec ses disciples, a su imposer la formule, avant que ne lui donne son second souffle la génération de Calderon.

11/1993

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Pédagogie

Dictionnaire de la pédagogie Freinet

Il y a un siècle, Célestin et Elise Freinet posaient les jalons d'une démarche pédagogique exceptionnelle. Dans un monde meurtri par la Première Guerre mondiale, marqué par l'injustice sociale et où régnait une pédagogie de la soumission et de la concurrence, ils ont voulu construire une "école du peuple", conjuguant au quotidien, et dans les apprentissages eux-mêmes, l'émancipation et la coopération. Tout au long de leur vie, ils ont approfondi leur projet, précisant leurs analyses et élaborant de nouvelles "techniques". Ils l'ont fait au sein d'un Mouvement, en relation avec de nombreux maîtres d'école, en France et dans le monde. Ils l'ont fait avec la volonté de faire des enseignantes et des enseignants de véritables acteurs éducatifs, capables de préparer avec leurs élèves une société plus solidaire. Depuis, de nombreux militants pédagogiques ont poursuivi inlassablement ce travail, fidèles aux principes de Freinet mais toujours inventifs pour leur mise en oeuvre. Ils sont à l'origine de ce Dictionnaire. Un dictionnaire et non un traité dogmatique, avec plus de 150 définitions associées à des propositions et des exemptes, dans lesquelles on pourra naviguer pour enrichir sa réflexion et sa panoplie méthodologique. De nombreux articles sont illustrés par des pratiques de classe. Cet ouvrage indispensable est une boîte à outils pour penser et agir aujourd'hui, dans un monde où la "Pédagogie Freinet" est plus que jamais d'actualité. Car, comme il y a un siècle, le choix est bien aujourd'hui entre un enseignement où l'on apprend pour se soumettre et un enseignement où l'on apprend pour se libérer, entre une école qui sépare les élus des exclus et une école où l'on travaille pour réussir ensemble.

09/2018

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Religion

Souvenirs et pensées. Les chemins de Confucius à la rencontre du Christ

La vie et la personnalité de Pierre-Célestin Lou Tseng-Tsiang sont, à bien des égards, exceptionnelles. Né à Shanghai en 1871, il a parcouru une brillante carrière diplomatique qui l'a conduit à occuper, entre 1912 et 1920, de très hautes fonctions politiques : Premier ministre de la nouvelle République de Chine à deux occasions pour une courte période, et, plus longtemps, ministre des Affaires étrangères. A la tête de la délégation chinoise, il a refusé de signer le traité de Versailles en 1919, qui transférait au Japon les concessions allemandes en Chine. Après la mort de son épouse, fille d'un officier belge, il est entré en 1927, à 56 ans, à l'abbaye Saint-André de Bruges. Il y est resté jusqu'à sa mort en janvier 1949. Tout en restant imprégné de la culture plus que millénaire de son pays, Dom Lou s'est engagé dans la vie chrétienne, jusqu'à la consécration religieuse. Son témoignage présenté dans Souvenirs et pensées au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale connut un grand succès en librairie. Il a été traduit en plusieurs langues. L'ouvrage est réédité avec des compléments permettant au lecteur d'aujourd'hui de mieux apprécier le contexte dans lequel s'inscrit le parcours de son auteur, un chemin où la sagesse et l'esprit d'humanité des traditions confucéenne et chrétienne se rencontrent. Dom Lou invite l'Occident et la Chine à suivre le même chemin, avec un discours qui reste d'une étonnante actualité aujourd'hui : "Le problème des relations internationales n'est pas, au premier chef d'ordre politique : il est, avant tout, de caractère intellectuel et moral. Au milieu du désordre mondial actuel, il est temps de songer à la rencontre des humanités. La Chine et l'Occident, tous deux humanistes, le confucianisme et le christianisme, pourraient-ils encore remettre de se rencontrer" ?

04/2015

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Pédagogie

Les grands penseurs de l'éducation

Depuis l'Antiquité, les grands penseurs de l'éducation sont loin d'avoir parlé d'une seule voix. Si, pour tous, philosophes, moralistes, théoriciens ou praticiens, l'éducation était la pierre de touche pour construire un monde répondant à leurs attentes, certains jugeaient nécessaire de façonner les jeunes générations, prônant parfois le formatage ou l'endoctrinement. D'autres, plus humanistes, ont défendu la liberté de l'enfant et un enseignement plus démocratique. Certains, tel Confucius, ont posé les fondements d'une éducation rigoureuse qui règle encore l'ensemble des rapports sociaux dans plusieurs pays d'Asie. D'autres furent des penseurs paradoxaux, comme Rousseau qui produisit un célèbre traité qu'il savait lui-même inapplicable. D'autres encore furent des sauveurs d'enfants comme Janusz Korczak durant la Seconde Guerre mondiale ou des militants animés d'un esprit missionnaire tel Ferdinand Buisson, apôtre de la foi laïque... Au xixe et au xxe siècle, des psychologues, des sociologues, des économistes et aujourd'hui des neuroscientifiques abordent les questions d'éducation à travers les théories de la connaissance, le développement de l'intelligence, le fonctionnement du cerveau ; ou de l'économie politique, sommée de faire face aux grands enjeux d'une éducation qui concerne maintenant l'ensemble des enfants de la planète. C'est aussi le moment où émergent au début du xxe siècle de grandes figures de la pédagogie comme Maria Montessori, John Dewey, Célestin Freinet... Un panorama des penseurs de tous pays qui ont proposé une conception robuste de la manière d'éduquer. Et qui tous ont quelque chose à nous donner à penser sur les manières d'apprendre, de former, de transmettre et en définitive de forger les sociétés humaines.

02/2018

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Théâtre

Rire et sourire

Dans ce volume thématique "Rire et sourire", le comique qui sous-tend toujours le rire et le sourire, prend des formes variées qui vont de la parodie cinglante ou amusée, de la facétie à la clownerie verbale et physique nous fait bien comprendre que rire et sourire est une activité très sérieuse. La vieille dame qui fabrique 37 Cocktails Molotov parjour se déroule à la frontière fragile qui sépare la réalité de la fiction. Matéi Visniec propose un voyage initiatique dans le laboratoire le plus intime de la création, là où l'auteur s'engueule avec ses personnages, où les personnages secondaires se rebellent et veulent devenir personnages principaux. Comme cette serveuse de café qui fait irruption, en plein milieu ale la nuit, dans la chambre de l'auteur pour lui déclarer son amour... Ou bien, comme le serveur de café . Mais le personnage le plus inquiétant de la pièce c'est La Vieille Dame. Elle ne cesse de gronder l'auteur et de lui reprocher ses paresses, ses faiblesses, ses maladresses, ses concessions littéraires, ses lâchetés sociales, ses minauderies... Tout en l'écoutant parler de ses angoisses et de ses rêves, La Vieille Dame lui donne aussi de rapides leçons d'écriture entre deux apparitions car entre temps la vieille dame a une occupation très spéciale : elle fabrique 37 cocktails Molotov par jour... Quelle sorte d'ange ou de monstre va surgir de l'ombre ou de la porte de la vie ? Pour Jean Manuel Florensa, Célestin et Comodo sont des jumeaux, d'authentiques nez-rouges. Mais voilà, le monde est uniformisé sur les nez-blancs. Lorsqu'ils posent pied sur notre terre, il leur faut s'accommoder à l'organisation de la société, à son organigramme, à sa planification, au despotisme de ses conceptions...Comodo s'accommode. Ce n'est pas le cas de Célestin qui reste le nez pointé vers les étoiles. Ne serions-nous pas tous ales anges que la perversion du monde transforme en monstres ? Un certain Œdipe de Gauthier Fourcade (1991, deux femmes et quatre hommes) reprend fidèle-ment la trame du célèbre mythe, mais pose comme hypothèse que le héros a un complexe d'Oedipe mal résolu. Partant de ce jeu de langage, nous observons le comportement d'Oedipe face à une étrange jeune femme qui n'est autre que son idée de la femme. Il la fuit, bien entendu, mais ne pouvant s'avouer sa faiblesse, il prend prétexte de l'appel du destin. Il devient un héros légendaire mais insatisfait, puisque ce après quoi il court se trouve derrière lui. Les autres personnages, Laïos, Jocaste, Tirésias et Créon sont tous à leur manière dans une quête absurde de quelque chose qui est derrière eux. La jeune femme a un parcours inverse. Elle était mirage et parvient à devenir réelle. Oedipe, dans sa fuite en avant se dépasse lui-même. Refusant de se crever les yeux il échappe à la détermination de son propre destin. Par cet exploit surhumain il s'évade du monde des hommes au moment où la jeune femme y entre de plain pied. Mais où est passé Jésus ? de Bertrand Jarrigeon est une facétie théâtrale mettant en scène la Vierge Marie, deux reines mages et quelques autres dont un petit Jésus, un âne et un boeuf. L'action se passe le soir de Noël en partie dans une étable, en partie chez le gouverneur romain local. Le petit Jésus disparaît sans laisser de trace. Enlèvement ? fugue? Un roi avec divertissements de Michel Rey est une comédie à quatre personnages dont les situations - étranges, parodiques, burlesques - mélangent la farce et la poésie. Régner n'est pas une mince affaire, surtout pour un monarque peu expérimenté dont le trône change d'orientation à chaque acte. Attention aux révolutions !Son bouffon ne lui facilite pas le travail, son enfance lui pose problème et la reine le met dans tous ses états. Embusquée derrière la fiction, la vie ordinaire finira pas reprendre ses droits. Ainsi que le résume Désirée, la jeune fille du quatuor: " C'est comme ça tous les soirs ".

03/2009

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Sociologie

Emile Durkheim. 1858-1917

Fils et petit-fils de rabbin, né à Épinal en 1858, Émile Durkheim refuse de suivre la voie familiale. Agrégé de philosophie, il devient professeur de sciences sociales à Bordeaux et commence la rédaction de ses ouvrages de sociologie. Sachant s'entourer des collaborateurs les plus zélés (Célestin Bouglé, Paul Fauconnet, Maurice Halbwachs, Robert Hertz, Henri Hubert, Paul Lapie, Emmanuel Lévy, Marcel Mauss, Paul Richard, François Simiand, etc.), il crée avec eux en 1896 une revue, L'Année sociologique, et forme ce qu'il est convenu d'appeler l'école française de sociologie. Voilà pourquoi Marcel Fournier s'intéresse non seulement à l'homme, mais aussi à tous ceux qui l'ont entouré et ont participé avec lui à la fondation de cette nouvelle école de pensée, souvent qualifiée à l'époque de " réalisme social ". Dans cette biographie, à la fois intellectuelle et collective, l'auteur ne laisse rien au hasard de la vie et de l'œuvre considérable du fondateur de la sociologie en France. De De La Division du travail social (1893) aux Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), en passant par Les Règles de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897), les préoccupations majeures de Durkheim (l'individu, la famille, le travail, la politique, la morale, la religion, la maladie, la guerre, la mort) résonnent aujourd'hui avec autant d'acuité. Si c'est une vie avant tout consacrée à la recherche et à l'enseignement que l'on découvre ici, c'est aussi une existence qui, sans être partisane, est sincèrement engagée : dans l'affaire Dreyfus, dans la séparation de l'Église et de l'État, dans la montée du socialisme en France. Enfin, profondément marqué par la mélancolie et la tragédie, Durkheim parviendra difficilement à supporter les malheurs d'une vie - la perte de son fils à la guerre -, d'une société et d'une époque.

11/2007

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Droit

Le moment républicain en France

Le modèle républicain en France appartient-il au passé? La réponse à cette question ne semble plus faire de doute aujourd'hui. Pour les libéraux, le modèle jacobin fantasme l'égalité abstraite de tous les citoyens mais il ne réussit, au nom de cet idéal, qu'à étouffer la société civile sous le poids de la bureaucratie et à paralyser les initiatives et la liberté des individus. Les partisans déclarés de la république tiennent, pour leur part, que le projet d'autogouvernement est une arme de résistance à la marchandisation et à la transformation de la société politique en servante de la production et des échanges. Si les libéraux ne veulent voir que l'économie, ils ne veulent voir que le politique, et demeurent convaincus qu'une société d'individus sans projet politique commun est vouée à la dévitalisation. Or le républicanisme français a toujours été autre. Etudié dans son moment le plus aigu, lors de l'affaire Dreyfus, quand ses grands philosophes (Henry Michel, Alfred Fouillée, Léon Bourgeois, Emile Durkheim et Célestin Bouglé) le définirent face à ses adversaires, il révèle une philosophie politique originale. Profondément individualiste, elle pose que l'aspiration centrale de l'homme moderne - le bien être - est un objectif créateur de lien social pour autant qu'il est poursuivi dans des conditions d'égalité des chances. Cette égalité, qui légitime aux yeux de tous la quête individuelle du bien être, seule la présence de la puissance publique dans le jeu social la rend possible. Les sociétés modernes sont cimentées par la représentation de l'égalité de leurs membres. Or cette égalité trouve sa réalité non pas dans l'activité abstraite des citoyens débattant les uns avec les autres de ce qu'ils veulent faire ensemble, mais dans la construction d'un mode de répartition qui assure à chacun la même chance de vouloir et de faire par lui-même. Le fondement de l'être ensemble n'est pas l'action commune mais la justice de son objet. Inactuel, le républicanisme ?

10/2005

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Pédagogie

Les pédagogies critiques

"La pédagogie critique ne doit pas être confondue avec la "pédagogie alternative". Il ne s'agit pas, pour les éducateurs et éducatrices progressistes, de pratiquer des pédagogies seulement "alternatives", mais bien de viser la transformation sociale globale. D'autant que, dans une large mesure, les pratiques des pédagogies alternatives s'adressent essentiellement à des enfants issus de milieux socialement privilégiés". En France, les pédagogies critiques sont rendues invisibles, abusivement englobées dans les pédagogies "nouvelles" ou "alternatives" dont les pratiques purement techniques sont à la mode dans les écoles de riches. Alors que partout ailleurs dans le monde, elles sont clairement distinguées des méthodes pédagogiques libérales qui réduisent l'éducation à un parcours de performance et de réussite purement personnelle, la France se singularise par un débat réduit à l'opposition simpliste entre "tradition" et "modernité" qui laisse un boulevard à l'école néolibérale. Le propos de cet ouvrage est donc de redonner toute sa place à un courant pédagogique ancien mais très vivant, et de lui rendre toute sa force de critique radicale et d'émancipation sociale, notamment pour les classes populaires. C'était la démarche des grands fondateurs Célestin Freinet et Paolo Freire ; c'est aussi celle que perpétuent et renouvellent beaucoup de pédagogues d'aujourd'hui. Cet ouvrage collectif fait le panorama le plus complet possible des pédagogies critiques. Il remet à la première place l'essentiel : les pédagogies critiques participent d'un projet politique de remise en cause de l'ordre néo-libéral et des dominations de toutes sortes (sexistes, racistes ou de classe). Il revient aux origines et à la théorie des grands fondateurs et présente les pratiques actuelles qui s'en inspirent. Il brosse le tableau le plus large possible, à l'échelle internationale, de tous les lieux d'éducation (l'école et l'université, mais aussi l'éducation populaire). Il interroge la manière dont les pédagogies critiques peuvent contester de manière constructive l'école réduite au maintien de l'ordre républicain et s'opposer efficacement à la captation néolibérale de l'enjeu pédagogique.

01/2019

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Sociologie

Conakry terre africaine du livre

L'association des différences est insondable ! Des idées, des mots, des phrases, des échanges, des réflexions se sont enrichis pour donner le jour à un ouvrage collectif... L'idée de produire cet ouvrage, une fois émise, s'est imposée presque naturellement à une vingtaine de contributeurs sous une direction collégiale assurée par le docteur Oumar Sivory Doumbouya, Jean-Célestin Edjangué et Fatoumata Sano. Issus de pays aussi divers que la France, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, les Etats-Unis d'Amérique, et ayant tous des parcours différents, de jeunes slameurs, des écrivains, des écrivains en herbe, des enseignants, une fondatrice d'école, une présidente d'association, des malvoyants, des journalistes, des retraités, d'anciens ministres, des artistes, un photographe professionnel, des chercheurs... furent tous guidés d'abord par une volonté inébranlable de témoigner sur l'aventure culturelle, sociale et humaine exceptionnelle qu'ils venaient de vivre durant l'année mondiale du Livre dans la capitale de la Guinée, puis désireux de prolonger à travers une trace écrite cet événement inédit dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Ouest dont on dit souvent qu'il" n'attire pas, mais retient ". Conakry brigue maintenant la couronne de " capitale africaine du livre " et l'aréopage d'auteurs des textes qui constituent cet ouvrage collectif, témoins et acteurs incontournables de tous les événements aussi bien culturels qu'artistiques qui ont ponctué l'année CCML, nous livrent ici, sans condescendance, leurs points de vue par rapport à ce projet. Le pays de Camara Laye, Djibril Tamsir Niane,Tierno Monenembo, Lamine Kapi Camera, Keita Fodéba, Williams Sassine... n'a donc pas attendu le label " Conakry, capitale mondiale du livre " 2017, attribué par l'UNESCO, pas plus que les 72 heures du livre qu'il abrite depuis plus d'une décennie maintenant, pour offrir son coeur, tel un livre ouvert, à tous ceux qui veulent bien daigner prendre un peu de leur temps pour le feuilleter. En réalité, la Guinée, qui a adopté une véritable politique nationale du livre, multiplié l'ouverture des points de lecture, y compris de lecture en braille pour les malvoyants, restauré la Bibliothèque nationale Djibril-Tamsir-Niane (BDTN), nourrit une grande passion pour la lecture et l'écriture. Une passion qui habite la capitale guinéenne, comme un marque-page inséré entre deux feuilles d'un livre qui veut à jamais rappeler que la littérature, qu'elle soit orale ou écrite, fait partie de la mémoire et de l'histoire de Conakry... la terre africaine du livre !

04/2019

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 1

"Ce livre est un recueil. C'est un tableau d'honneur", explique l'auteur. Alors que là-bas, tombaient les enfants de la Haute-Loire, il devint essentiel de les faire revivre dans la mémoire de leurs compatriotes, "vue la dette qui leur est due". Dans ce premier volume, l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er septembre 1914 et le 31 octobre 1914. Une des premières victimes fut Augustin Gibelin, le jeune fils du maire de la ville du Puy, engagé volontaire de la classe 1914. Léon Lachèze, capitaine commandant un bataillon du 1er régiment de zouaves fut atteint mortellement par un éclat d'obus, alors que la veille encore il écrivait aux siens de bonnes nouvelles. Sorti de Saint-Cyr dans un excellent rang, il n'était qu'à l'orée d'une brillante carrière. V. Lave consacra un vibrant article à la mort du lieutenant Henri Grellet qui périt héroïquement, les armes à la main, le 8 août 1914, dans les rues de Mercy-le-Bas, en Meurthe-et-Moselle. Alors qu'il partait pour une reconnaissance périlleuse, il demanda à son maréchal des logis que soit gravé sur sa tombe, s'il venait à mourir : "A vous le souvenir, à moi l'immortalité !". Dans une lettre très émouvante, l'abbé Cavard, prêtre-brancardier, raconte les derniers instants de l'abbé Célestin Brusc, premier lévite du diocèse à tomber au champ d'honneur. Il recueillit le récit des circonstances de ses blessures et lui administra les derniers sacrements. Profondément attaché à la Haute-Loire, Noël Malègue, médecin auxiliaire, était fier d'appartenir au 28e bataillon de chasseurs alpins. Le 27 août, il écrivait que "l'on s'habitue très bien au sifflement des balles et au grondement des obus." A 24 ans, le 8 septembre il fut tué glorieusement au col du Bonhomme. Le 23 octobre, un autre médecin, Laurent Canel recevait l'hommage d'une foule émue, alors que dix mois plus tôt, un cortège brillant de parents et d'amis l'escortait dans la joie aux pieds de l'autel avec sa jeune fiancée. Médecin-major de première classe au 800 d'infanterie, il refusa la direction d'un des principaux hôpitaux militaires de Lyon lorsque la guerre devint inéluctable."Victime du devoir et de la charité" au combat de Saint-Christophe, il fut provisoirement inhumé à la frontière, aux côtés du colonel Couturaud.

09/2014

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Education nationale

De l'école éclatée à la ville apprenante. La force de la réciprocité

Les "Réseaux d'échanges de connaissances d'Orly" ont été le fruit de la rencontre de l'expérience pédagogique de Claire Héber-Suffrin dans sa classe et de l'action d'une équipe d'éducateurs d'un club de prévention, dont Marc Héber-Suffrin faisait partie bénévolement, ainsi que de leurs réflexions suscitées par diverses lectures (Henri Laborit, Jean Piaget, Ivan Illich, Edgar Morin, Célestin Freinet, Paulo Freire). Claire Héber-Suffrin, pendant ses études en Sciences de l'éducation, s'est appuyée sur tous ces éléments pour analyser cette expérience à partir des points de vue de la pédagogie, de la psychopédagogie, de la psychosociologie, de la sociologie de l'éducation... Elle a rédigé plusieurs mémoires pour obtenir licence et maîtrise en Sciences de l'éducation. Elle s'est appuyée sur les questionnements nés de cette expérience pour conduire un travail de recherche en vue de l'obtention d'un doctorat en psychosociologie de l'éducation et de la formation (1983). C'est la première partie de cet ouvrage : L'école éclatée. Voilà que depuis quelques années, les auteurs sont interpellés par des réflexions et expérimentations autour des réseaux apprenants, des territoires apprenants, des entreprises apprenantes, des villes apprenantes, des établissements apprenants. On peut aussi parler de communautés d'apprentissages coopératifs et réciproques, de villes des apprentissages partagés ou de villes formatrices... Revisitant cette expérience à partir de cette focale, les auteurs prennent une meilleure mesure de la force anticipatrice de ce réseau vécu dans une ville pauvre de la région parisienne, tant il est vrai que ces lieux qui posent problème à la société sont sans doute des laboratoires vivants de ce qui serait bon pour tous. Les expériences citoyennes et pédagogiques qui y sont vécues n'aident-elles à comprendre ce que pourrait devenir une société apprenante grâce à toutes ses composantes ? C'est l'objet de la deuxième partie de l'ouvrage. Six verbes d'actions peuvent aider à faire de l'expérience de L'Ecole éclatée une racine d'enrichissement d'une ville apprenante et, plus largement, de toute organisation qui se veut apprenante : Expérimenter ensemble, Découvrir, Reconnaître, Nous relier, Apprendre ! , Créer. Dans la troisième partie de cet ouvrage, les auteurs indiquent donc, non pas ce que doit ou pourrait être une ville apprenante, mais en quoi, les acteurs de "Villes apprenantes" , et d'autres organisations apprenantes, pourraient s'inspirer de l'expérience d'Orly, élargie et enrichie par celle des Réseaux d'échanges réciproques de savoirs® depuis cinquante ans. Pour créer une ville apprenante dans laquelle la réciprocité, la coopération et la mutualisation seraient des ferments d'inventivité dans les apprentissages, de cohérence éthique et de démocratie en actes.

03/2023