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Henriette Bichonnier

Extraits

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Littérature française

Confidences courtoises

Nous sommes en 1780. Henriette de Brissac, Marquise du Plessy, est une aristocrate bordelaise veuve et libre-penseuse, qui mène avec le même allant ses affaires et sa vie sentimentale. Pratiquant le culte de Sapho, mais amoureuse du plaisir sous toutes ses expressions, elle apprécie tout autant la suave fragrance d'une belle nature féminine que la roideur jouissive d'un beau membre de ses amis lui rendant hommage dans toutes ses intimités ! Elle partage avec son ami et amant Georges de Nairac, son goût pour le libertinage et pour celui d'un épicurisme raffiné. Vicomte de Soulac, célibataire, il est un indéfectible adorateur de la gent féminine, mais aussi un intriguant politique. En cette fin du siècle des Lumières, adeptes du bel esprit et des sciences, ils sont épris de liberté et pratiquent tous les jeux de l'amour avec passion. Hédonistes et complices, amoureux des beaux mots, ils se relatent toutes leurs aventures au travers d'une correspondance très intime, sensuelle, torride même et surtout sans limite dans le récit de leurs frasques libertines ! Amoureux de la littérature française, passionné par le Siècle des Lumières, Georges Souleyrac y situe son premier roman, " Les Confidences Libertines " épopée en cinq tomes. Autodidacte dans l'écriture, il l'est aussi dans l'art de la lutherie (violes de gambe), mais encore dans l'informatique.

01/2021

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Littérature française

Le Château de Mundat Tome 3

Dans ce troisième et dernier tome de la série du "Château du Mundat", Ernest Meyer délaisse quelque peu le contexte historique et fantastique des deux ouvrages précédents pour aborder plus directement la lente dérive psychologique et morale de l'héroïne vers un délire effrayant situé aux confins de l'inhumain et de la folie. Mais qu'on se rassure, la cruauté omniprésente n'efface jamais les respirations d'humour ni les moments d'émouvante tendresse. Par son récit, l'ultime témoin, après avoir suivi pas à pas le parcours d'Henriette de la Gravière, se confie en ces termes à son ami musicien : " Si j'ai cherché à retrouver des indices de ses étranges pérégrinations, c'est que, dans l'histoire de l'horrible fin de mon château et de ses occupants, elle fut l'élément central, comme un bel et redoutable ange du mal. Le hasard a mis sur ses pas trois personnes qui ne se connaissaient pas, mais dont la convergence provoqua le départ en chaîne d'une série de malheurs. Si je croyais à l'astrologie, je vous dirais bien, Maître, que ce fut à partir de ces années-là, que s'alignèrent dans le ciel du Mundat, trois corps célestes, habituellement inoffensifs lorsqu'ils évoluent en trajectoires isolées, mais qui, une fois réunis, devinrent éminemment maléfiques sur la destinée du Schaefferhof".

04/2014

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Musique, danse

Les compositrices en France au XIXe siècle

Des compositrices en France au XIXe siècle ? Peu de noms viennent à l'esprit des mélomanes, encore moins de musiques. L'ouvrage de Florence Launay révèle à quel point l'histoire de la musique ment par omission. S'appuyant sur quelques travaux pionniers, mais explorant surtout une multitude de sources qui n'avaient pas encore été examinées sous cet angle, l'auteur dévoile une création musicale féminine d'une grande richesse. De plus du millier de femmes qui ont alors désiré s'exprimer par la création musicale, malgré les difficultés d'accès aux études de composition et les préjugés ambiants sur les capacités intellectuelles féminines, émergent une vingtaine de compositrices de haut niveau, des femmes qui ont écrit dans tous les genres musicaux, de la romance à l'opéra en passant par la musique de chambre et le répertoire symphonique, et qui ont connu le succès public et la reconnaissance de leurs confrères musiciens. A travers les biographies et les productions de Julie Candeille, Sophie Gail, Hélène de Montgeroult, Pauline Duchambge, Louise de La Hye, Louise Bertin, Loïsa Puget, Louise Farrenc, Clémence de Grandval, Augusta Holmès, Pauline Viardot, Pauline Thys, Marie Jaëll, Mel Bonis, Cécile Chaminade, Louise Héritte-Viardot, Henriette Renié, Armande de Polignac, Nadia et Lili Boulanger, évoquées en détail, se découvrent autant de parcours et d'œuvres insoupçonnés dont la connaissance enrichit l'histoire de la musique.

02/2006

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Histoire de France

Le duc d'Orléans. Frère de Louis XIV

Monsieur, duc d'Orléans et frère de Louis XIV est un personnage controversé de l'Histoire de France. Elevé comme une fille dès sa naissance par sa mère, la régente Anne d'Autriche, il acquiert très vite le goût insatiable des parures, des rubans et des bijoux puis celui des garçons auprès desquels il s'affiche ouvertement. Cet entourage de favoris, plus ou moins intrigants et vénaux, ne l'empêche pas d'engendrer une nombreuse progéniture avec ses deux épouses, la jolie Henriette d'Angleterre puis celle qui est restée dans l'Histoire sous le nom de Princesse Palatine et avec laquelle il s'entend fort bien. Il devient ainsi le père du futur Régent. Louis XIV embarrassé par ce frère dispendieux, imprévisible et goûtant immodérément le faste et les arts, ne cesse de l'accabler de petites humiliations. Une brillante et inattendue victoire du duc sur les troupes néerlandaises, qui révèle chez lui d'incontestables qualités de stratège, ne fait qu'attiser la jalousie du roi : celui-ci s'emploie désormais à le tenir éloigné des armées. La vie du duc d'Orléans, affranchie des préjugés, tranche singulièrement sur celle de ses contemporains. Cet homme d'une indéniable intelligence mais systématiquement écarté des allées du pouvoir par son frère n'en finit pas d'étonner. C'est ce destin surprenant que nous raconte avec verve Christian Bouyer.

05/2003

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Sciences historiques

Excessives ! Destins de femmes incroyables au XIXe siècle

Elles se prénommaient Geneviève, Henriette, Berthe, Madeleine, Minna, Gisèle, et on les disaient excessives. Elles ont posé des bombes, tailladé des fourrures, organisé des messes noires, hanté parfois les asiles. Des salons cossus aux assommoirs de la Butte, ces six femmes ont jeté leur exubérance à la face du monde. Avec la violence de leur plume, elles ont déchiré le papier, avec leur excentricité, elles ont envoyé valser le qu'en-dira-t-on, avec leurs caprices, qui tenaient presque de l'art, elles ont fait trembler les murs. Tantôt misérables, tantôt incroyables, ces femmes ont tutoyé les sommets. Elles y ont oscillé avec panache - et un peu de nihilisme - entre grandeur et décadence, en partageant une même soif de devenir, une même volupté du trop, un même mépris pour l'ordre établi. En s'élevant contre une époque corsetée qui les maintenait dans une incapacité, ces amazones ont été bien plus que des divas, elles ont été de véritables pionnières de la libération des femmes. Hélas, pour leurs excès, toutes ont été jugées, et ainsi l'histoire en a fait des anecdotes de bas de page, des figurantes dans les biographies de leurs illustres amants. Il est grand temps de remettre en lumière les destins flamboyants de ces insoumises qui, seules mais armées de courage, ont ouvert la voie aux héroïnes de notre époque.

10/2019

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Renaissance

De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance

36 chefs d'oeuvre de la peinture française du XVIe siècle, les plus beaux portraits de la Renaissance, autrefois présentés au château d'Azay-le-Rideau, y sont à nouveau présentés pendant l'été 2021. En 1939, un exceptionnel ensemble de portraits du XVIe siècle était donné au musée Condé de Chantilly par la vicomtesse de Montaigne de Poncins. Cette collection avait été réunie aux XIXe siècle par ses ancêtres, les marquis de Biencourt, alors propriétaires du château d'Azay-le-Rideau. Pour la première fois depuis ce don, 36 chefs-d'oeuvre restaurés pour l'occasion, quitteront Chantilly pour retrouver les murs du château d'Azay-le-Rideau où ils étaient autrefois admirés. L'occasion de retrouver les portraits de Charles VII, Charles IX, Catherine de Médicis, Marguerite de Navarre, Anne de Montmorency ou encore d'Henriette de Balzac d'Entragues... dont les auteurs se nomment Jean Fouquet, François Clouet, Jean Decourt ou François Quesnel, les plus grands noms de la peinture française de l'époque. Conservateur du patrimoine au musée Condé, Mathieu Deldicque fait revivre ici l'art du portrait à la française, mis au point par Jean Clouet et son fils François Clouet, qui allie vérité des traits du modèle et acuité psychologique. Il permet également au lecteur de comprendre le fonctionnement d'un atelier de portraitiste, ainsi que l'usage du portrait à la Renaissance qui pouvait être aussi bien un cadeau diplomatique que destiné à orner une galerie familiale.

05/2021

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Histoire de France

Mesdames de France. Les filles de Louis XV

Elles étaient huit. Nées entre 1727 et 1737, Mesdames de France, filles de Louis XV et Marie Leczinska, furent les témoins privilégiés des quarante dernières années de la royauté et de la magnificence de Versailles (du moins six d'entre elles, l'une étant morte à sept mois, une autre à huit ans). A Versailles, puis à Meudon, elles sont les enfants les plus courtisées du royaume avant que le cardinal de Fleury n'en expédie quatre, par souci d'économie et de bonne éducation, à Fontevrault, la reine des abbayes : deux d'entre elles, Madame Sophie et Madame Louise, y passeront plus de dix ans, jusqu'en 1750 sans voir une seule fois leurs parents. Les cinq autres - Henriette, Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise - restèrent célibataires. Elles forment une cour au milieu de la Cour. Arbitres du bon ton elles ne cessent, après l'entrée de Louise au Carmel et la mort de leur frère le Dauphin, de nourrir la chronique. Devenues Mesdames Tantes sous le règne de leur neveu Louis XVI, les redoutables cancanières se transforment en vestales de Versailles jusqu'à l'éclatement de la Révolution qui réduira Madame Adélaïde et Madame Victoire à contempler, de leur exil romain, les ruines de leur maison. C'est le récit et le tableau excellemment documentés, savoureux, pleins d'un humour discret d'une Cour et d'un art de vivre qui finissent dans l'éclat des derniers feux.

04/2001

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 1 : La terre offensée (1914)

Début Aôut 1914, la mobilisation générale sonne. Elles sont nombreuses à rester seules dans leurs villes ou leurs campagnes. Tous âges, toutes professions et toutes catégories sociales confondues, elles vont prendre en charge leur vie active et leur vie de combat à l’écart des hommes partis sur le front. Les femmes se réunissent, se consultent, s’entraident. Les usines et les champs deviennent leurs outils de travail, de torture. A Paris ou dans la France profonde, Henriette, Blanche, Clara, Louise, se mettent héroïquement à l’ouvrage, espérant que les hommes seront rentrés à la saison prochaine. Restent celles qui soignent sur le front ou dans les hôpitaux, celles qui fuient les bombes en zone occupée, celles qui militent pour la condition des femmes et celles qui servent la cause des soldats. Eloignées ou proches des combats, Hélène, Clarence, Cécile, Louise, toutes opinions réunies, mettent leur énergie au service de la guerre. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son habitude, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2011

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XVIe siècle

L'autre famille royale. La faillite de l'absolutisme

Maîtresses et bâtards sont au coeur de l'histoire monarchique et tiennent, à l'avènement de ce qu'on appelle " l'absolutisme ", un rôle de premier plan. Mais quel est-il et comment la famille royale peut-elle s'en accommoder alors que sur elle reposent la légitimité et la continuité du pouvoir ? C'est à cette question que Flavie Leroux répond en relisant les règnes des Bourbons, de Henri IV à Louis XVI, dernier roi de France. Elle redonne leur place aux maîtresses successives et à leurs enfants, aussi bien dans l'idéologie monarchique que dans la réalité du pouvoir et de la vie de cour. D'abord famille de substitution sous Henri IV, avec Gabrielle d'Estrées et les Vendôme, ils s'imposent ensuite, avec Henriette d'Entragues, Louise de La Vallière ou Mme de Montespan, comme une famille en parallèle que le roi garde auprès de lui et introduit, peu à peu, aux côtés de sa lignée légitime. Elle peut en son absence représenter une menace pour l'équilibre des pouvoirs, jusqu'à susciter des conflits avec les autres princes. Cette " contre famille " va concurrencer la " véritable " famille à un point tel que, sous Louis XVI, c'est l'intégralité du pouvoir des Bourbons qui est mis en péril par cette nouvelle organisation. Entre famille, pouvoir et société, un livre inédit, brillant et décisif sur l'inexorable déclin de la monarchie française avant la Révolution française.

10/2022

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Baldur von Schirach. Des Jeunesses hitlériennes à la déportation des juifs de Vienne

Issu de la grande bourgeoisie prussienne, Baldur von Schirach passe son enfance dans l'ombre de son père, engagé à l'extrême droite. Jeune ambitieux, Baldur fait une ascension fulgurante au sein du système nazi : il adhère au NSDAP à 18 ans et devient chef des Jeunesses hitlériennes à 24 ans. Il en assure la direction et l'organisation, contrôlant l'encadrement idéologique et paramilitaire de millions de jeunes à partir de 1933. Marié à la fille du photographe personnel du Führer, Henriette Hoffmann, Baldur von Schirach est nommé Gauleiter de Vienne en 1940. Il y organise la persécution et la déportation des Juifs et met en place un réseau de travail forcé avec les camps de concentration du complexe de Mauthausen. Il tisse des liens étroits avec l'élite viennoise et anime une vie culturelle et mondaine active dans la capitale autrichienne. Cependant, après cette carrière précoce et spectaculaire, la seconde partie de la vie de Baldur von Schirach est l'histoire d'une disgrâce progressive car lui et son épouse finissent par déplaire à Goebbels puis à Hitler lui-même. Condamné à vingt ans de prison par le tribunal de Nuremberg, libéré en septembre 1966, il meurt en 1974, sans avoir renié ses convictions, réaffirmées dans son ouvrage J'ai cru en Hitler. L'historien autrichien Oliver Rathkolb signe la première biographie d'envergure consacrée à cette figure centrale du nazisme.

02/2023

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Revues

Portrait N° 3, Hiver 2015 : Les géographies intérieures

En 2015, Portrait va à la rencontre de personnes dont les vies sont traversées par plusieurs cultures. Certaines, pour des raisons économiques, politiques, changent de pays depuis des générations, d'autres se penchent sur leur histoire familiale et découvrent des mondes insoupçonnés. Sortir du monde que l'on connaît n'est jamais chose simple, loin s'en faut, mais il semblerait qu'il n'y ait pas meilleur chemin pour entrer dans le sien. Celui où sont installées nos singularités. L'ethnopsychiatre Tobie Nathan s'intéresse à l'invisible : "On dit "cinglé". On a perdu l'invisible qui vous cingle. Ce qui m'intéresse est cet invisible qu'on ne reconnaît qu'aux manifestations extérieures". Elias Sanbar, ambassadeur auprès de l'Unesco, se bat depuis quarante ans pour que la Palestine, le pays où il est né mais n'a jamais vécu, ne soit pas effacée des cartes géographiques. Gladys Marivat, elle, voyage pour s'extraire de sa vie et la rendre ainsi plus riche. Elle partage cette expérience dans son carnet de bord de Berlin au Ladakh. Henriette Walter, professeure émérite de linguistique, tombée, très jeune, en amour pour les mots et les langues, continue, à 80 ans passés, d'être émerveillée par le monde. Enfin dans le portfolio, extrait de Fifty Shrinks, Sebastian Zimmermann, montre, chose rarissime, des psys, ces explorateurs des mondes intérieurs, dans l'intimité de leur cabinet.

01/2015

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Romans de terroir

Une terre pour demain

La coexistence tumultueuse d'un vieux paysan auvergnat et d'une famille britannique en quête d'une nouvelle vie... Au fin fond de la Combraille, le hameau de Garachou ne compte plus qu'un dernier habitant : Ferdinand Pélissier. Avec pour unique compagnie sa chienne Gamine, Ferdinand, hirsute et édenté, couve ses huit charolaises, s'émerveille de la virilité de son coq et sillonne les routes du canton au guidon de sa pétrolette. Pourtant, à l'heure des bilans et des infarctus, le paysan a le coeur lourd. Il ressasse les souvenirs: les torgnoles que distribuait l'Henrinette, sa mère, les noires colères d'un frère dominateur, le traumatisme de la guerre d'Algérie, la belle Yvette aussi, qu'il n'a pu épouser faute d'argent. Misanthrope et amer, c'est avec un fusil de chasse que Ferdinand accueille la famille anglaise venue prendre possession de la ferme voisine pour ouvrir une chambre d'hôte. Mais Mr et Mrs Kelly, tout " rosbifs " qu'ils sont, se révèlent charmants et le sourire de leur petite Peggy dégèlerait les coeurs les plus endurcis... Est-il jamais trop tard pour le bonheur ?

11/2010

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Théâtre - Pièces

Théatre de campagne. Série 7. 3e édition. E. Legouvé, A. Cahen, Cordier, Charles Cros, E. Desbeaux, A. Ehrard, J. Guillemot, E. d'Hervilly

Théatre de campagne. Septième série, E. Legouvé, A. Cahen, Cordier, Charles Cros, E. Desbeaux, A. Ehrard, J. Guillemot, E. d'Hervilly, G. de Létorière, Mendel, J. Normand, A. des Roseaux, le comte Sollohub, G. Sujol, E. Verconsin (3e éd.) Date de l'édition originale : 1881 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Histoire internationale

Les grands procès du XXe siècle

Il existe nombreux recueils réunissant les procès à sensation de telle ou telle grande période de l'histoire. Le propos de ce livre est tout différent. Son originalité est de montrer le lien et la continuité entre les différentes affaires judiciaires évoquées et de raconter à travers elles l'histoire du XXe siècle. Treize procès ont été sélectionnés dans le but d'apporter au lecteur un éclairage singulier sur la vie politique et sociale de cette époque, de la première à la seconde Guerre mondiale, puis de cette dernière à la guerre d'Algérie. De 1914, avec le procès Henriette Caillaux, lever de rideau spectaculaire sur le siècle, à 1960 avec le procès des barricades, qui saisit l'Algérie à un moment-clé de cette guerre, où les rapports entre les forces en présence se préparent à basculer et où la légitimité va changer de camp. Les procès sont autant de fenêtres sur l'histoire, mais aussi une plongée au coeur d'un drame intime, le drame de celui ou de celle dont le sort se joue dans le prétoire. C'est sa voix que l'auteur a d'abord cherché à entendre, étonnamment restituée grâce à la trace laissée par les sténographies des débats judiciaires. Celle de Pierre Mendès France était jusqu'à aujourd'hui inédite : pour la première fois, on entend l'ancien ministre du Front populaire clamer son innocence devant le tribunal militaire de Clermont-Ferrand face à l'accusation de désertion portée contre lui. D'autres par leur personnalité dérangeante impriment leur marque au procès, comme Laval ou même comme Petiot, qui ont marqué de leur fougue et de leur désordre le cours des débats. Des femmes criminelles, aux motivations parfois insondables, telles les soeurs Papin, figurent-elles aussi au banc des accusés. Des procès d'Henriette Caillaux et Violette Nozière, à ceux d'Alexandre Stavisky et Victor Kravchenko, on est ici au carrefour de l'individuel et du collectif, et par là au coeur des enjeux de l'époque. La violence non seulement verbale mais physique de la vie politique, la vigueur des extrémismes, traversent les affaires du début du siècle, dans lesquels l'Action Française pèse de tout son poids, portée par la figure emblématique de Léon Daudet. De cette violence, la France de Vichy sera en partie l'héritière, illustrée ici par quatre procès particulièrement révélateurs. Des années 1920 et 1930 aux heures de l'après-guerre, la forte présence de l'influence communiste, la gloire dont le parti est auréolé grâce à la Résistance, expliquent l'aveuglement des intellectuels les plus éminents qui, lors du procès Kravchenko, refusent d'ouvrir les yeux sur les atrocités du régime stalinien. La guerre d'Algérie, qui marque pour la France la fin tragique de la décolonisation, est illustrée par deux procès mettant en scène le rôle des différents protagonistes du conflit, des rebelles algériens aux porteurs de valises, et des activistes de l'Algérie française à une partie de l'armée. Suivre ces treize procès permet aussi au lecteur de porter un regard cru sur le fonctionnement de la Justice en temps de crise et d'observer les liens souvent équivoques que celle-ci entretient avec le pouvoir central. Présumée indépendante et impartiale, supérieure et équitable, elle se révèle perméable à l'air du temps comme aux pressions politiques, et ainsi conforme à une réalité qui garde une actualité immuable.

10/2016

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Critique littéraire

1916 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances

A la suite des précédents ouvrages sur 1914 et 1915, celui-ci porte sur les échanges épistolaires de la famille de Paul Wallon, père, pendant l'année 1916, une année tout en surprises, tant sur les plans politiques et militaires que familiaux. Personne ne doute, chez Paul Wallon, père, de l'issue victorieuse de cette guerre si longue, si éprouvante et si angoissante pour l'arrière. Familialement, cette année 1916 va apparaître comme une année de répit, ponctuée de quelques jours heureux avec la naissance de Paul Giard, les mariages de Thérèse Rabut, Henriette et Marguerite Rivière et la libération de Paul Wallon (fils de Paul Wallon, père), interné en Allemagne depuis le début du conflit. Nous allons ainsi poursuivre notre accompagnement des membres de cette famille dont l'affection mutuelle sert de rempart à la brutalité de cette guerre et chez qui, comme chez tous les français, on vit dans l'attente du dénouement et l'inquiétude pour ceux qui servent au front. Sur le front, les allemands échouent à Verdun devenu le symbole d'une guerre d'usure avec l'emploi massif de l'artillerie. Henri, Emile et Georges Wallon sont au coeur de cette grande victoire défensive de l'armée française alors que, parallèlement, de juillet à novembre 1916, les armées britanniques et françaises sont engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante. On veut croire à une fin rapide des hostilités mais les succès militaires ne semblent pas suffire à l'assurer dans l'immédiat.

12/2014

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XVIIe siècle

La marquise de Verneuil, maîtresse d'Henri IV

Henriette de Balsac d'Entragues, marquise de Verneuil (1579-1633), fut l'une des femmes les plus célèbres de son temps. La postérité a pourtant effacé de l'histoire celle qui succéda à la belle Gabrielle d'Estrées aux côtés d'Henri IV. Maîtresse royale, criminelle de lèse-majesté, femme d'affaires : le parcours de cette figure d'exception, qui d'inconnue parvint en quelques mois à polariser l'attention de tous à la cour de France et au-delà, bouscule les conventions. La faveur du roi lui permit d'obtenir fortune, influence et pouvoir, mais provoqua aussi discrédit, déception, voire trahison. Car vint bientôt le temps des complots, durant lequel elle fut accusée, confrontée à la justice royale autant qu'à la vindicte de ses contemporains. Ce n'est qu'après la mort du monarque qu'elle se révéla sous un nouveau jour, à la manière d'une veuve, durant vingt-trois années passées entre ses enfants, ses domaines et ses oeuvres charitables. Flavie Leroux restitue pour la première fois la trajectoire de cette figure centrale du règne d'Henri IV, longtemps méprisée, souvent ignorée, encore détestée, pourtant remarquable. Chargée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles, Flavie Leroux est spécialiste d'histoire de la cour et des femmes en France à l'époque moderne, en particulier des maîtresses royales, auxquelles elle a consacré sa thèse et deux ouvrages, Les maîtresses du roi, de Henri IV à Louis XIV (Champ Vallon, 2020) et L'autre famille royale (Passés composés, 2022).

10/2023

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Histoire internationale

Un autre Israël est possible. Vingt porteurs d'alternatives

Comment les citoyens israéliens vivent-ils la politique menée par leur gouvernement ? Cet ouvrage nous faire découvrir en vingt-deux portraits-interviews une partie de la société israélienne, pas forcément propalestinienne, qui proteste contre la politique néolibérale de Benyamin Netanyahou et souhaite la fin de la guerre. Ces citoyens, qui pourraient être la force politique alternative de demain, permettent de penser un avenir pour cette région du globe. Six mois après le déclenchement des mouvements révolutionnaires arabes, en juillet 2011, les Israéliens descendent à leur tour dans les rues. En août, ils seront jusqu'à 400 000 - l'équivalent de 4 millions chez nous ! De 70 % à 80 % de leurs concitoyens, selon les sondages, appuient leurs revendications. Mais le mouvement n'a pas encore trouvé son débouché politique. Dominique Vidal et Michel Warschawski proposent de découvrir cette alternative qui se cherche en 22 portraits interviews. Parmi les vingt-deux portraits-interviews figurent : Reuven Abargil, militant oriental ; Raanan Alexandrowicz, cinéaste ; Gadi Algazi, historien et animateur du mouvement Tarabut-Hithabrut ; David, lycéen, 15 ans ; Sara Beninja, porte-parole du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Hillel Ben Sasson, dirigeant du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Daniel Boyarin, professeur de culture talmudique à Berkeley ; Avraham Burg, ancien président de la Knesset ; Henriette Dayan et Yvonne Deutsch, militantes féministes ; Ilan Greilsammer, politologue, militant de La Paix maintenant ; Dov Hanin, député du Parti communiste israélien ; Hassan Jabareen, directeur général du Centre légal pour les droits de la minorité arabe en Israël ; Yoram Kaniouk, écrivain ; Daphnee Leef, porte-parole du " Mouvement des tentes ".

03/2012

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Romans historiques

Par le fer ou le poison

Agrippine, Isabelle d'Angoulême, Marguerite d'Anjou, Marie Tudor, la duchesse de Longueville, Mme de Montespan...par amour, par ambition ou par vengeance, par peur, cruauté, politique, égoïsme ou coquetterie, des femmes ont tué ou fait tuer des hommes, des femmes et même des enfants. Juliette Benzoni dresse les portraits de 16 d'entre-elles au destin tragique. Par amour, par ambition ou par vengeance, par peur ou par cruauté, par fanatisme ou par crédulité, par politique, par égoïsme ou par coquetterie, des femmes ont tué ou fait tuer des hommes, d'autres femmes et même des enfants. Le sang versé est le lien sinistre qui unit l'une à l'autre des créatures aussi dissemblables que Agrippine et Théophano, la cabaretière des faubourgs de Byzance devenue impératrice, qu'Isabelle d'Angoulême ou Marguerite d'Anjou, toutes deux reines d'Angleterre, ou que l'avide Henriette d'Entragues, qui ne put être reine de France et s'en vengea ignoblement, qu'Ana de Mendoza, princesse d'Eboli tuant pour protéger son amour, que l'effroyable Erzsébeth Báthory, ce Gilles de Rais au féminin. Dans chacun de ces récits, le fer brille, la hache s'abat ou bien le poison s'insinue, dans le cadre à la fois tragique et fastueux des grandes cours à travers les siècles. Et il est impossible de dire lesquels étaient les pires, des poisons de Locuste ou ceux de la Voisin, des massacres de Marie Tudor ou de la hideuse trahison de la femme au châle rouge.

06/2018

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Littérature française

Double blanc. Tome 1

L'ancien Opéra, incendié il y a quinze ans, n'avait ni façade imposante, ni escalier monumental, mais les vieux abonnés le regrettent. On y voyait moins d'étrangers et l'acoustique y était meilleure. On y donnait aussi des bals masqués plus amusants que ceux d'à présent. Le carnaval de 1870 fut joyeux et la nuit du samedi gras de l'année terrible, la salle de la rue Le Peletier regorgeait de monde. On s'écrasait dans les couloirs, on s'étouffait au foyer et les loges étaient bondées. Aux premières, à droite, il y en avait une où on menait grand bruit. Les jeunes qui l'occupaient étaient montés à un formidable diapason de gaieté, et ce nid de viveurs élégants attirait les chercheuses d'aventures, comme la lumière attire les chauves- souris. A tout instant, s'ouvrait et se refermait la porte qui donnait sur le fameux corridor, si magistralement mis en scène par les frères de Goncourt, au premier acte de Henriette Maréchal. C'était un incessant va-et-vient de dominos de toutes les couleurs. Quelques loups de dentelle abritaient peut-être de vraies mondaines en rupture de salons du high-life, mais la plupart cachaient mal des visages de demoiselles trop connues, et ces messieurs n'étaient pas venus au bal pour se faire intriguer, comme on disait jadis. En ce temps-là, il n'y avait déjà plus que les collégiens et les provinciaux pour jouer à ce jeu démodé.

02/2023

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Littérature française

Double blanc. Tome 2

L'ancien Opéra, incendié il y a quinze ans, n'avait ni façade imposante, ni escalier monumental, mais les vieux abonnés le regrettent. On y voyait moins d'étrangers et l'acoustique y était meilleure. On y donnait aussi des bals masqués plus amusants que ceux d'à présent. Le carnaval de 1870 fut joyeux et la nuit du samedi gras de l'année terrible, la salle de la rue Le Peletier regorgeait de monde. On s'écrasait dans les couloirs, on s'étouffait au foyer et les loges étaient bondées. Aux premières, à droite, il y en avait une où on menait grand bruit. Les jeunes qui l'occupaient étaient montés à un formidable diapason de gaieté, et ce nid de viveurs élégants attirait les chercheuses d'aventures, comme la lumière attire les chauves- souris. A tout instant, s'ouvrait et se refermait la porte qui donnait sur le fameux corridor, si magistralement mis en scène par les frères de Goncourt, au premier acte de Henriette Maréchal. C'était un incessant va-et-vient de dominos de toutes les couleurs. Quelques loups de dentelle abritaient peut-être de vraies mondaines en rupture de salons du high-life, mais la plupart cachaient mal des visages de demoiselles trop connues, et ces messieurs n'étaient pas venus au bal pour se faire intriguer, comme on disait jadis. En ce temps-là, il n'y avait déjà plus que les collégiens et les provinciaux pour jouer à ce jeu démodé.

02/2023

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Littérature étrangère

Les inséparables

Après Un été à Bluepoint, son premier roman, Stuart Nadler poursuit l'exploration des liens familiaux en s'attachant à trois générations de femmes qui vivent un moment charnière de leur existence. Boston, de nos jours. Avec la mort de son mari, Henrietta Olyphant, a tout perdu. Confrontée à de sérieuses difficultés financières, elle accepte à contrecoeur que soit réédité le roman osé qu'elle a publié dans sa jeunesse : Les Inséparables. Jugé trash à l'époque, il est devenu culte mais a valu à son auteur, féministe engagée et universitaire accomplie, d'être rejetée par ses pairs. Au même moment, Oona, sa fille, brillante chirurgienne de quarante ans, débarque chez elle après avoir quitté son mari. Sans savoir que Lydia, sa propre fille âgée de quinze ans, vit un cauchemar depuis que circule une photo d'elle dénudée dans son prestigieux pensionnat... Bientôt réunies, toutes trois devront faire face à leurs désirs, à leurs contradictions et à leurs tabous. Notre famille détermine-t-elle notre destinée ? Comment devient-on femme ? Incisif, brillant et d'un humour digne de Woody Allen, un roman très contemporain dans lequel on retrouve le talent éblouissant de Stuart Nadler pour disséquer la psychologie humaine et ses complexités.

05/2017

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Histoire de France

Les Dames de Trianon

Outre les reines Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Leszscinka et Marie-Antoinette, principale résidante du Petit Trianon, ce sont également les impératrices, épouses de Napoléon, Joséphine puis Marie-Louise, les filles de Louis XIV et de Madame de Montespan, sa petite-fille, la duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV, mais aussi les filles de ce dernier, Henriette et Adélaïde, ainsi que les favorites royales, Mesdames de Pompadour et Du Barry, et les filles de Louis-Philippe, Clémentine et Marie, ainsi que leur belle-sœur, la duchesse d’Orléans, qui sont évoquées ici dans leur occupation des deux petits châteaux de campagne que sont les Trianons. À ces femmes célèbres s’ajoutent aussi des figures moins connues, dames de la cour, suivantes de la reine Marie-Antoinette comme Madame de Lamballe, ou sa femme de chambre, Madame Campan, des princesses telles que la Palatine, incroyable belle-soeur de Louis XIV, la sœur de Napoléon Pauline Borghèse, ou encore Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe. Grâce au catalogue de l’exposition, ponctué de citations, toutes ces dames renaissent durant les fêtes, les mariages et les divers événements qui eurent pour cadre Trianon. L’exposition se clôt sur la figure de l’impératrice Eugénie qui ouvrit le musée du Petit Trianon sous le signe de Marie-Antoinette, lançant ainsi le « mythe de la Reine ». Ce sont ainsi trois siècles d’histoire de France par les femmes qui défilent sous les yeux du visiteur, permettant d’apprécier à la fois l’évolution des modes et celle du portrait, grâce à des œuvres célèbres signées de Gobert, Rigaud, Nattier, Gérard, Gros et Winterhalter.

06/2012

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Critique littéraire

Ernest Renan. Simple chercheur de vérité

Libre-penseur, Renan fut sans nul doute l'un des plus grands prosateurs du XIXe siècle en même temps que l'un des esprits les plus originaux en matière politique autant que religieuse. "A la fois linguiste, historien, archéologue, artiste, philosophe", comme il se définit lui-même, ses propos sur l'islam, le christianisme ou la nation suscitent de multiples controverses. Grâce à de nombreux textes inédits retrouvés dans la presse, les bibliothèques et les archives, notamment celles de la collection Scheffer-Renan conservées à Paris au Musée de la vie romantique, l'auteur nous fait redécouvrir ce chercheur de vérité qui, à 25 ans seulement, ose remettre en question sa foi pour étudier toujours plus, réussit brillamment l'agrégation de philosophie et est déjà l'auteur d'un livre aussi dense qu'audacieux : L'Avenir de la science. La correspondance que Renan entretient avec sa soeur Henriette, qu'il chérit (la perte de leur père, très jeunes, les rapproche d'emblée), permet de suivre, comme un fil rouge, ses sentiments et ses doutes les plus intimes. Cette nouvelle biographie de Renan n'est ni une apologie ni un procès mené contre les détracteurs de sa pensée. Il ne s'agit que de relire cette oeuvre, considérable dans tous les sens du mot, d'en retracer l'histoire, d'en comprendre les implications. Nul doute que le lecteur soit saisi par l'étonnante modernité des questions soulevées dans cet ouvrage. Renan, contemporain du premier grand affrontement entre l'Allemagne et la France, n'a-t-il pas été l'un des premiers à prévoir leur réconciliation dans le cadre d'une communauté des nations européennes ?

02/2012

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Religion

PETITE VIE DU PERE MARIE-JOSEPH COUDRIN (1768-1837). Fondateur de la congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie

Issu du terroir du Poitou où a germé sa vocation, le père Coudrin a dû très vite affronter les événements de la Révolution. Lorsqu'il juge que la foi et l'Eglise sont gravement menacées, avec courage, il entre en résistance. Toute la suite de son existence en portera les traces : sa foi profonde l'entraîne dans toutes les audaces, actualisant en son temps le génie spirituel de saint François de Sales, l'inventivité pastorale de saint Vincent de Paul et l'ardeur missionnaire de saint Louis Grignion de Monfort. Son obsession : que l'évangile soit annoncé partout, particulièrement aux pauvres. Avant même la fin de la période révolutionnaire, il est un des pionniers du relèvement de la vie religieuse apostolique en France. En étroite collaboration avec Henriette Aymer de la Chevalerie, de 1797 à 1800, il pose les fondations de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie où il regroupe des religieux, des religieuses et même des laïcs. Dès 1826, il est l'un des premiers après la chute de Napoléon, à relever le défi des missions étrangères. Il n'en continue pas moins son service des églises locales en tant que vicaire général de Mende, de Troyes et de Rouen. A la demande des évêques, il s'investit avec ses religieux dans la formation des prêtres et les missions paroissiales. Il est un des artisans du nouvel élan de l'Eglise au début du XIXe siècle. En campant son portrait sans concession ni complaisance, mais non sans une grande tendresse, Bernard Couronne a su faire revivre ce fondateur au cœur sensible et à la foi intrépide.

05/1997

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Critique littéraire

Le bel âge. Fragments d'"Histoire de ma vie"

"Le bel âge" : quand le vieux Casanova songe à sa jeunesse, c'est en ces termes. L'expression est mélancolique, mais non le récit. L'Histoire de ma vie n'embaume pas les jeunes années : elle en restitue la fraîcheur. Casanova évoque ses fredaines sans regret ni jugement. "Ce sont des folies de jeunesse. Vous verrez que j'en ris, et si vous êtes bon, vous en rirez avec moi." L'Histoire de ma vie a connu bien des mésaventures éditoriales. Le manuscrit autographe est désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France, et la Pléiade en prépare une édition intégrale. De cette édition Le bel âge offre l'avant-goût. On y suit le chemin qui mène de Bettine à Henriette en passant par Lucie et Christine, sans compter celles dont le nom s'est perdu, et de Venise à Padoue, à la Calabre, à Constantinople, où "le vêtement oriental ne dérobe rien à la cupidité", et à Paris, qui est une fête. Au Palais-Royal, à l'Opéra, au bordel ou à la Cour, Giacomo est vénitien comme l'Usbek de Montesquieu était persan ; il s'étonne de tout, et sa candeur madrée (ou est-ce une hardiesse candide ? ) fait merveille. Mme de Pompadour se retire "pour rire tout à son aise". Mais bientôt l'horizon s'obscurcit. Trop de libertinage impatiente Venise. Messer Grande, le chef de la police, met la main sur "l'infracteur" et l'emprisonne "sous les Plombs", où il passera quinze mois avant de réussir une évasion d'anthologie : étonnante aventure, récit haletant. Casanova a trente et un ans. Il s'exile. Le bel âge prend fin.

11/2011

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Littérature étrangère

Le sport des rois

Riche propriétaire terrien du Kentucky, Henry Forge dédie sa vie à la recherche de la combinaison génétique idéale pour créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose. Digne héritier d'une famille autoritaire habituée depuis des décennies à posséder, commander, dominer, il fait tout plier à sa volonté, la génétique comme sa fille unique, Henrietta, à qui il transmet son obsession. Dans une ville voisine, Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, grandit dans un monde de discriminations et d'injustices où les violences policières sont légion. Déterminé à changer le cours de son destin et à conquérir la fortune qu'il mérite, Allmon arrive chez les Forge : garçon d'écurie au talent rare et à l'ambition dévorante, il va mener à la victoire une pouliche de légende, Hellsmouth, bouleverser l'équilibre malsain de la famille et découvrir l'envers du rêve américain. Ouvre monde, Le sport des rois nous emporte dans son impétueux courant, profond et violent comme le fleuve Ohio. C. E. Morgan nous offre une plongée vertigineuse dans les abysses de l'esclavage et de son héritage, entremêle avec brio les époques et les lieux et livre, par la force unique de son souffle, une exceptionnelle épopée américaine sur plus de trois générations.

01/2019

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Littérature comparée

Une bête entre les lignes. Essais de zoopoétique

InsoliteCNL – Entre les lignes de nos textes, de nos cultures et de nos vies, se glissent des bêtes – familières, indifférentes ou effroyables. Anne Simon aborde la richesse de nos relations aux animaux à travers les récits et les rêves des écrivains.

Si la littérature est apte à évoquer la puissance et la profusion des vies animales, c’est que la langue et l’écriture elles-mêmes, souvent considérées comme des « propres » de l’espèce humaine, se découvrent traversées par l’animalité. La langue poétique permet d’accéder aux bêtes qui, soufflant et traçant leurs histoires de vie et de survie à même le monde, nous ont peut-être appris à lire.

Entre le temps immémorial de notre évolution avec les bêtes sauvages et le temps contemporain du saccage du vivant, Anne Simon explore les livres-arches qui déploient les mondes fascinants auxquels nous ouvrent les animaux.

Ces voyages imaginaires – en dialogue avec des travaux d’historiens, d’anthropologues ou de philosophes – élargissent nos galaxies mentales et nous permettent de renouveler notre entrelacement avec les autres vivants.

Un ouvrage pour (re)découvrir Marcel Proust, Jean Giono, Maurice Genevoix, Béatrix Beck, Jacques Lacarrière, Andrzej Zaniewski, Jean Rolin, Olivia Rosenthal, Yves Bichet, Maryline Desbiolles, Tadeusz Konwicki, Henrietta Rose-Innes, Marie Darrieussecq, Éric Chevillard, Svetlana Alexievitch, Jacques Derrida, Jean-Christophe Bailly…

04/2021

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Critique littéraire

Madame de Villedieu Romancière. Nouvelles perspectives de recherches

Il n'est plus à prouver que Mme de Villedieu est une romancière majeure - qui plus est une romancière à succès - du siècle de Louis XIV et que, dans l'histoire littéraire, elle a sa place aux côtés de Melle de Scudéry et de Mme de Lafayette. La richesse de sa production - poésies, fables, théâtre, romans, lettres, nouvelles historiques et galantes - témoigne moins d'un goût savant, doué pour l'éclectisme, qu'elle ne reflète un esprit " universel ", à qui " l'usage du monde " tient lieu de " plus grande science ". Pour cette femme de lettres en quête perpétuelle de formules innovantes, la fiction romanesque ne se conçoit pas autrement que comme un espace conversationnel, lieu privilégié d'un dialogue avec le public mondain, où s'élabore et se définit sa poétique. Mais, pour celle qui se pique d'écrire " fort tendrement ", la fiction est aussi un lieu d'expression de l'intime, la frontière avec le réel, celui d'une existence troublée par des amours malheureuses, se révélant d'une grande perméabilité. Il n'est pas jusqu'à la posture d'écrivain - Melle Desjardins adoptant Mme de Villedieu comme nom de plume - qui ne dise, chez elle, la métaphorisation réciproque de l'acte d'amour et de l'acte d'écriture. Au seuil du XXIe siècle, cet ouvrage se propose d'évaluer la modernité de Mme de Villedieu romancière à travers de nouvelles orientations bibliographiques et de nouvelles perspectives critiques. De même aspire-t-il à faire entendre la voix d'un auteur autre que celui des Désordres de l'amour : Les Annales galantes, Les Exilez de la Cour d'Auguste, Les Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière ou encore Le Portefeuille s'offrent en territoires d'analyse, sinon inconnus, du moins irréductibles dans leurs attraits.

09/2004

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Contes et nouvelles

Vengeances de femmes

Patrick Gofman, qui affecte de passer pour un misogyne éclairé, ne déteste pas en rajouter en allant puiser, dans l'Histoire, les faits divers, la mythologie, la littérature, ses propres aventures, des historiettes (comme on disait au Grand Siècle) où la femme n'a pas été - et n'est toujours pas... - la meilleure amie de l'homme. Elles peuvent s'appeler Némésis, Diane, Médée, Lucrèce. Ou, plus prosaïquement, Henriette, Gabrielle, Pepita, Clémentine. Elles peuvent être passées à la postérité. Ou n'avoir eu qu'un instant de "gloire" en page intérieure d'un journal local. Mais ce sont des caractères. Des sales caractères, mais des caractères. Vengeances de femmes est une anthologie. Une fleur. Une sélection des meilleures, c'est-à-dire des pires vengeances de femmes. 50 vacheries choisies dans l'Histoire, la mythologie, les faits divers et la littérature. 50 recettes pour accommoder le connard au sang. L'idée ? Elle traîne depuis longtemps dans les magazines. Mais elle appartient d'origine à une femme, Dominique R. , journaleuse et maman, qui l'a donnée à un homme, Patrick Gofman, pour son bien, sûrement. Auparavant, elle l'avait envoyé gifler un banquier, à Neuilly. Le financier fit trois tours dans ses mocassins en croco, articula les excuses exigées, puis il dit au savetier en rangers, d'un air de pitié : "Ne croyez donc pas toujours les femmes sur parole, mon ami". Vous l'avez compris : ce misogyne impénitent est, en fait, un grand admirateur des femmes. Et Marc Laudelout, animateur du Bulletin célinien n'a pas tort qui écrit : "Le talent de Gofman consist[e] à conter ces historiettes, où l'ironie le dispute à la cruauté, sur un ton parfaitement désinvolte".

10/2021

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Romans de terroir

Marie Doigts de fée

A la veille de la Belle Epoque, la petite Marie Chassagne quitte sa province natale et la ferme familiale. Placée comme fille de cuisine à Paris, on la dote d'une robe bien trop grande pour elle. Mais, en quelques gestes enfantins, elle réussit d'instinct à l'ajuster à sa taille sous le regard admiratif d'Henriette, la chef lingère. Celle-ci obtient alors de la prendre à ses côtés et de lui apprendre le métier. L'avenir de Marie est tracé : elle sera couturière... Mais auparavant, il lui faudra en découdre avec les accrocs et les ourlets de la vie, d'abord à travers un premier et bref mariage vécu à son corps défendant, et surtout en affrontant tant bien que mal les phobies qui, depuis toujours, l'obsèdent jour et nuit. Elle exprime la force vitale qui est en elle à travers ce don pour la couture que ses amis lui reconnaissent. Parmi ceux-ci, les de Méricourt qui l'aideront à créer Marie Chassagne Couture et lui feront rencontrer Alban, un jeune diplomate que ses goûts naturels ne portent guère vers les femmes. Entre Marie et Alban naîtra alors une grande histoire d'amour et... un parfum ! Mais Alban sera tué au Chemin des Dames. Dès lors, plus rien ne retiendra Marie. Murée dans le chagrin, elle n'aura de cesse de faire vivre sa maison de haute couture et, à travers cette dernière, le souvenir d'Alban. Elle traversera les années folles, l'Occupation et la Libération dans une sorte d'indifférence glacée, seulement préoccupée par le besoin de faire et de défaire les modes, et elle accueillera avec la même indifférence son triomphe à New York et la consécration mondiale de son parfum, Passion Saphir.

10/2007