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Tommy Orange

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Français CP

Cahiers Bordas pour tous - Ecriture CP - 2022 - Cahier - élève

Les principes pédagogiques des cahiers d'écriture Les cahiers Bordas pour tous Des cahiers pour l'apprentissage des différents domaines de l'écriture : le geste graphique, la copie, la production d'écrit A utiliser en soutien de n'importe quel manuel Avant chaque séance d'écriture, un travail est fait sur la position du corps et des bras, sur l'échauffement de la main et des doigts et la prise en main du crayon Un apprentissage intelligent de la copie, toujours associé au sens grâce à différentes stratégies : passage script/cursive, activité de dessin, utilisation d'un cache Le cahier d'écriture CP - Les cahiers Bordas pour tous La progression suit l'ordre des graphèmes du Guide orange, tout en laissant la possibilité à l'enseignant de les aborder dans l'ordre qu'il souhaite. Une révision des gestes (boucles, pics, arcades...) déjà appris en GS ainsi qu'une verbalisation du geste graphique. 1 double-page à travailler chaque semaine avec 1 ou 2 graphèmes. Sur chaque double-page, un découpage en 3 étapes pour : - 1. S'entrainer au geste graphique et à l'enchainement des lettres - 2. Copier des syllabes puis des mots et des phrases en accédant au sens et en utilisant progressivement des stratégies de copie pour améliorer sa fluidité - 3. Produire progressivement des écrits (mots puis phrases). Un petit format facile à placer et à manipuler par les élèves du primaire. Les typologies d'exercices de copie et de production d'écrit sont renouvelées toutes les 3 semaines, de façon à permettre à l'élève de s'approprier les consignes et de travailler en autonomie ! Comment travailler avec le cahier d'écriture CP - Les cahiers Bordas pour tous En classe entière lors de l'étude du graphème pour : - ritualiser la position d'écriture et de l'échauffement - apprendre la comptine pour tracer En autonomie : - première partie de la semaine, le travail porte sur le tracé - seconde partie de la semaine, après explication des consignes, le travail porte sur la copie et la production d'écrits A télécharger gratuitement sur le site Ressources Le guide pédagogique avec les explications de la démarche et des fiches d'activités supplémentaires. Des sous-mains pour bien positionner son cahier et ses bras. " Il est essentiel de former les élèves dès l'entrée dans l'écriture plutôt que d'y remédier " Laura Lefebvre a été professeur des écoles pendant 20 ans avant de se reconvertir en tant que graphopédagogue. Membre de l'association 5 E (Enseignement de l'Ecriture pour Elèves, Etudiants et Enseignants) qui regroupe des graphopédagogues de toute la France et à l'étranger, elle s'occupe de nombreux enfants et adultes et fait de la formation continue pour les professeurs des écoles. Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

03/2022

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Histoire internationale

LA LUFTWAFFE FACE AU DÉBARQUEMENT_NORMANDIE 6 JUIN - 31 AOÛT 1944

Le cinéma façonne le plus souvent l'histoire ! Qui n'a jamais vu cette scène désormais célèbre du film de Darryl F. Zanuck Le jour le plus long, où deux avions de chasse de la Luftwaffe, seuls face à l'armada navale et aérienne des alliés, effectuèrent un bref mitraillage de Sword Beach, laissant aussi ébahis que pantois quelques centaines de tommys, avant de reprendre le cap à l'est pour se reposer sans dommage sur une base du nord de Paris. Cette image est restée et a conditionné des décennies durant l'idée que la Luftwaffe fut particulièrement absente du ciel de Normandie alors que se jouait la libération de la France et l'anéantissement des armées du IIIe Reich. C'est en 1999 qu'un ouvrage conséquent publié par les éditions Heimdal vint remettre les choses à leur juste place et offrir avec un luxe d'informations, de détails et de photos un panorama exhaustif de l'intervention de la chasse allemande dans le ciel de Normandie et de l'Ile de France puis en Provence, après le débarquement allié sur les côtes méditerranéennes. Si, à comparer aux 15 000 sorties effectuées par les appareils américains et britanniques durant la journée du 6 juin, la Luftwaffe n'avait pu de son côté en organiser qu'un peu plus de 300, quatre jours plus tard ce sont 1300 appareils aux croix noires dont près de 500 chasseurs appartenant à une vingtaine de groupes de chasse qui seront en mesure d'intervenir, un pic étant enregistré le 20 août suivant avec 580 Focke Wulf 190 A et Messerschmitt 109 G présents sur le front alors que la Wehrmacht est en pleine retraite. Combattant la plupart du temps dans un rapport de 1 à 10, les pilotes de chasse allemands auront payé du prix du sang leurs interventions dans le ciel de France, plus de mille d'entre eux, ayant été abattus avec leurs appareils lors des centaines de combats aériens les ayant opposés aux Mustang, Thunderbolt, Typhoon et autres Spitfire arborant étoiles blanches ou cocardes. Contrepartie de ces pertes terribles, ces mêmes pilotes allemands auront accompli jusqu'au bout de leurs forces morales et physiques leur devoir de soldats : plus de 1200 revendications de victoires aériennes, enregistrées entre le 6 juin et le 31 août témoignent de leur détermination et de leur courage. Le succès de la première édition de l'album historique La Luftwaffe face au débarquement allié - 6 juin 1944 au 31 août 1944 a rapidement intéressé son public pour devenir de nos jours pratiquement introuvable. Aussi, les éditions Heimdal ont-elles choisi de proposer près de vingt ans plus tard, aux lecteurs d'une nouvelle génération, une réédition revue, corrigée et augmentée, largement illustrée de photographies pour partie jamais encore publiées, enrichie de dizaines de profils en couleurs représentant des Focke Wulf et des Messerschmitt qui opérèrent dans le ciel de France durant ce terrible été 1944.

10/2018

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Policiers

Les fils de Judas

Le 17 novembre 1465 au Liban, le grand Ma-Eddin fonde une secte religieuse qui réunit Musulmans et Chrétiens. Persécuté par les Ottomans, trahi par un de ses premiers disciples, Judasich, fils de Judas, il doit fuir. La parole du prophète s'enfonce alors dans la nuit. Veillée par quelques élus qui se transmettent son secret au fil des années, elle sera dissimulée pendant quatre siècles, dans l'attente de temps plus propices à sa révélation. Le moment est venu. Paris, 1865: au milieu de la nuit, alors que la ville disparaît sous un violent orage, le chimiste Callebrand travaille dans le silence de son laboratoire; seule la lumière rougeoyante du fourneau retient son attention. Ce soir, au cours de cette nuit d'apocalypse, il va enfin trouver la formule qu'il cherche depuis maintenant près de vingt ans. Oui, c'est bien cela: le secret de la malléabilité à froid des métaux. Quelques semaines plus tard, Raymond de Mahédin, dernier descendant du grand Ma-Eddin, revient d'un mystérieux voyage au Liban. A la tombée du soir, il emprunte le chemin malfamé de la chaussée de Clignancourt et se dirige discrètement vers une maison isolée située de l'autre côté des buttes Montmartre. Alors qu'il marche dans l'obscurité, Sir Archibald, l'accoste vivement et le provoque en duel. Il faudra attendre l'aube pour régler ce différend. Raymond a un rendez-vous auquel il ne peut se soustraire; s'il le souhaite, l'Anglais peut l'accompagner... Mais les héritiers de l'apôtre maudit, les fils de Judas, sont toujours là. Le dénouement approche. Au sommet de son art, Ponson du Terrail emporte ici ses personnages dans un tourbillon d'aventures étourdissantes, prodigieuses, pleines de rebondissements, rocambolesques pour tout dire. Les fils de Judas paraissent en 1867 en deux tomes (Un conte des mille et une nuits et Lamour fatal ) chez Edmond Dentu. Considérés par Claude Mesplède dans son Dictionnaire des littératures policières comme le ," chef d'oeuvre incontestable " de Ponson du Terrail, Les fils de Judas n'avaient pas été republiés depuis 1874.

03/2013

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Science-fiction

Scorpi Tome 1 : Ceux qui marchent dans les ombres

Trempée par l'orage d'été qui s'est abattu sur Paris, Charlotte Laroche, 23 ans, jolie fille culminant à 1m50, découvre un petit garçon de 10 ans sur le perron de son immeuble. Blotti contre la porte, ses cheveux sombres dégoulinants, son T-shirt plaqué par la pluie, il essaie en vain de s'abriter. Il faut savoir que Charlotte est la gentillesse même. Alors que rôde depuis des jours dans Paris un tueur en série insaisissable, elle se dit qu'elle ne peut pas laisser cet enfant dehors. Elle lui propose de se réfugier chez elle, et d'appeler ses parents. L'enfant la suit sans un mot. Et quand il ôte son t-shirt pour se sécher, Charlotte découvre horrifiée un torse entièrement zébré de cicatrices. " Qui t'a fait ça ? " " Oh, ça ? C'est ma mère ", dit-il indifférent. Charlotte va vite découvrir que cet enfant est bizarre. Il s'appelle Elias. Il parle très peu, mais quand il parle c'est pour dire des choses ahurissantes : ses parents et son grand frère, Adam, seraient des tueurs à gages, appelés les Scorpi. Lui-même est en apprentissage pour devenir une " créature de l'ombre ", et doit vivre seul pendant un an pour faire ses preuves. Et sa phrase fétiche semble être " Tu veux que je le tue ? " Charlotte n'en croit pas un mot, d'abord. Mais une succession d'événements se charge de la convaincre : d'abord, un certain inspecteur Balard vient l'interroger sur une organisation criminelle menée par la famille Scorpi. Ensuite, Elias se débarrasse en un tournemain de deux brutes qui les agressent dans la rue. Enfin, dans son salon, elle trouve un jour une version 25 ans d'Elias, un grand brun aux yeux bleus outremer. Adam vient d'entrer dans sa vie, et celle-ci va tourner à la cavalcade. Charlotte en sortira moins naïve, moins seule, et beaucoup plus forte et plus heureuse ! Quand Bridget Jones rencontre Léon le tueur à gages... : De l'action, de l'humour et une belle histoire d'amour dans un monde de brutes sanguinaires.

10/2016

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Roman d'amour, roman sentiment

Secrets et mystères. Un ténébreux amant ; L'honneur d'une famille

Un ténébreux amant A la mort de son père, Eden découvre que sa famille est ruinée. En dépit de son chagrin, elle doit laisser derrière elle sa vie de jeune fille privilégiée de la haute société de Philadelphie, et se construire une nouvelle vie. Une nouvelle vie qui débutera à Camp Liberty, la colonie de vacances où elle va enseigner l'équitation. Là, elle espère prouver sa valeur, aux autres et surtout à elle-même. Mais quand elle fait la connaissance de Chase, un propriétaire au charme ravageur, Eden comprend qu'il va lui falloir aussi dompter le désir fou que lui inspire cet homme qui ne pourra jamais s'intéresser à elle... L'honneur d'une famille Beau et terriblement séduisant... L'inconnu qu'elle vient de sauver de la noyade trouble Lila au plus haut point. Qui est cet homme ? Et que faisait-il en pleine mer, tandis qu'un violent orage éclatait au-dessus de la demeure familiale des Calhoun ? Il prétend avoir perdu la mémoire... Lila ne peut pourtant s'empêcher de se demander s'il ne cherche pas à la manipuler : il ne serait pas le premier à tenter de dérober le collier d'émeraudes de Bianca Calhoun, l'aïeule de la famille. Un bijou que Lila et ses soeurs n'ont jamais vu, mais dont elles ont désormais la certitude qu'il a autrefois été caché ici... Alors, doit-elle proposer l'hospitalité à ce beau naufragé, ou au contraire le faire déguerpir au plus vite ? Incapable de choisir, Lila se jure de tout faire pour garder la tête froide en présence de cet homme qui éveille en elle une foule de sentiments nouveaux - mélange incontrôlable d'inquiétude et de folle attirance... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lus dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

02/2022

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Freud

Les actes manqués. Introduction à la psychanalyse

" Nous désignons par actes manqués les phénomènes qui se produisent lorsqu'une personne prononce ou écrit, en s'en apercevant ou non, un mot autre que celui qu'elle veut dire ou tracer (lapsus) ; lorsqu'on lit, dans un texte imprimé ou manuscrit, un mot autre que celui qui est réellement imprimé ou écrit (fausse lecture), ou lorsqu'on entend autre chose que ce qu'on vous dit, sans que cette fausse audition tienne à un trouble organique de l'organe auditif. Une autre série de phénomènes du même genre a pour base l'oubli, étant entendu toutefois qu'il s'agit d'un oubli non durable, mais momentané, comme dans le cas, par exemple, où l'on ne peut pas retrouver un nom qu'on sait cependant et qu'on finit régulièrement par retrouver plus tard, ou dans le cas où l'on oublie de mettre à exécution un projet dont on se souvient cependant plus tard et qui, par conséquent, n'est oublié que momentanément. Dans une troisième série, c'est la condition de momentanéité qui manque, comme, par exemple, lorsqu'on ne réussit pas à mettre la main sur un objet qu'on avait cependant rangé quelque part ; à la même catégorie se rattachent les cas de perte tout à fait analogues. Il s'agit là d'oublis qu'on traite différemment des autres, d'oublis dont on s'étonne et au sujet desquels on est contrarié, au lieu de les trouver compréhensibles. A ces cas se rattachent encore certaines erreurs dans lesquelles la momentanéité apparaît de nouveau, comme lorsqu'on croit pendant quelque temps à des choses dont on savait auparavant et dont on saura de nouveau plus tard qu'elles ne sont pas telles qu'on se les représente. A tous ces cas on pourrait encore ajouter une foule de phénomènes analogues, connus sous des noms divers. De tous ces exemples se dégage une seule et même conclusion : les actes manqués ont un sens et indiquent les moyens de dégager ce sens d'après les circonstances qui accompagnent l'acte".

01/2023

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Poésie

Mosaïques. Poème à deux voix

Mosaïques est un poème à deux voix évoquant les "aléas" de la naissance : Jûwadû est le nom du père, originaire du monde arabe ; Rebourg est le nom de la mère, originaire du monde occidental ; el-Mahdi est, comme vous l'aurez aisément compris, le prénom arabe, et Arnaud, le prénom français. Voilà pour le fond(s) de l'affaire. Mosaïques est divisée en trois parties renvoyant, comme l'introduction l'indique, aux trois significations possibles du mot : la Mosaïque des Muses, celle des jardins et celle de Moïse. A partir de ce triple sens, il est tenté de donner sens au chaos de la vie. Entre les portes du visible et de l'invisible, il se construit alors une cosmogonie qui plonge ses questions dans le monde méditerranéen, là où la poésie contemporaine trouve ses deux sources : celle d'un monde qui se bat pour exister de façon claire et formelle, et celle d'un monde qui n'en finit pas de dire l'obscurité de sa peur identitaire. Divisé en trois parties, Mosaïque peut l'être aussi en deux parties : celle qui fait appel à la connaissance sensible, soit la poésie, et l'autre partie qui fait appel à la connaissance rationnelle, soit les développements "théoriques" contenus dans les Haltes, et nous avons là l'explication du sous-titre : "poème à deux voix" , qui renvoie lui-même aux deux rives de la Méditerranée, symbolisées dans une Grenade à la fois rêvée et réelle : Grenade ô ma ville éclatée Ô mon fruit doux de la discorde L'espoir dans notre obscurité Ma prière au chant qu'on accorde Grenade ô le fruit défendu Qui dit le vin de la douleur Qui dit le miel c'est entendu Dira le chant de nos malheurs Ô qui dira dans l'avenir Cette étrange étrangeté De l'homme à lui-même bannir Le propre chant de ses étés Qui dit ma ville dit ton sein rond Le sang et l'orage et l'éclair Qui dit Grenade où nous boirons Le dernier vin de nos colères Et l'instrument de ma romance En deux coupé par les canons Remonte les rivières et danse Sur les deux quais d'où nous venons

09/2021

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021

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Littérature française

AME SENSIBLE

Dans Le Fond et la Forme qui est une sorte de dictionnaire de mes idées et de mes goûts, il ne figure pas de chapitre Stendhal. J'en avais prévu un, cependant. Je voulais le composer de la façon suivante : prendre quelques passages significatifs du petit livre de Mérimée : H.B par un des Quarante, et les paraphraser avec amour. J'isolai donc une demi-douzaine de paragraphes et me mis à les développer à ma façon. Très vite, ce travail m'enchanta. Les gloses fleurirent, foisonnèrent, changèrent de ton et d'allure. J'étais parti pour écrire quinze pages de critique sentimentale, et voilà qu'il naissait un roman. Au lieu de me limiter aux six paragraphes que j'avais initialement choisis, je traitai à fond les cinquante-quatre qui composent la plaquette entière. Le présent volume a donc cinquante-quatre chapitres. Il y est question principalement de Stendhal, mais aussi de bien d'autres choses : de la France en 1796, 1830 et 1958, de Napoléon, de la vie et de la mort, de l'art, de la guerre, de l'amour et, s'il m'est permis de le dire, de moi. L'étincelle qui enflamme l'inspiration, et donne naissance à un livre, jaillit toujours inopinément. Je n'imaginais guère, en commençant mon chapitre "Stendhal", qu'il deviendrait L'âme sensible, et que je mettrais dans ce livre toute mon expérience d'homme et d'écrivain. Comme quoi le sujet ne compte guère, ni même le genre. L'âme sensible se range dans la catégorie des essais. Cela tient aussi de la biographie, des mémoires, de la philosophie historique, du pamphlet, de l'étude psychologique, du traité d'esthétique et de morale, de l'éducation sentimentale, enfin. Stendhal y est présent à chaque page. Mais cet homme admirable ne m'a pas seulement servi de héros de roman, il a été pour moi la mesure de beaucoup de sentiments essentiels dont, en contemplant sa vie, j'ai pris une plus vive conscience. Il me semble que la meilleure qualification, pour L'âme sensible, serait encore : "roman d 'amour", Jean Dutourd.

03/1959

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 9, Les consciences réfractaires

Le XXe siècle fut pour les intellectuels celui des fascismes rouge et brun qui ont laissé peu de penseurs indemnes... Nombre de philosophes ont mis leur intelligence au service des deux barbaries. Toutefois, il y eut des consciences réfractaires à ce renoncement à la raison. Alors que le PCF souscrit au Pacte germano-soviétique (23 août 1939-22 juin 1941) et fait de la politique de collaboration avec l'occupant allemand une priorité décidée par Moscou, Georges Politzer, juif et communiste, inaugure la résistance intellectuelle dès 1939, puis la résistance en armes, avant de mourir en 1941 sous les balles d'un peloton d'exécution. Contre Bergson qu'il range du côté des bellicistes et de l'occupant, il célèbre un certain Descartes inaugurant la philosophie des Lumières achevée par Marx et le marxisme. Nizan, lui aussi communiste, rechigne au Pacte : il le comprend pour l'URSS qui défend sa survie, mais pas pour le PCF... Marxiste secrètement déçu par l'Union soviétique, Nizan demande à Epicure ce que Marx, le marxisme et la Russie bolchevique ne lui donnent pas : des raisons de vivre en sachant qu'il nous faudra mourir... Camus, pour sa part, fut communiste le temps que dura le combat du Parti pour la décolonisation; quand le PCF obéit à Moscou qui décrète nul et non avenu le combat pour la décolonisation afin de mettre en avant le combat antifasciste, en 1937, il quitte le Parti qu'il avait rejoint à l'été 1935. Il s'oppose aux totalitarismes brun et rouge au nom d'un socialisme libertaire étouffé et ridiculisé par la critique sartrienne qui ne connaît du socialisme que sa version césarienne et barbelée. Simone de Beauvoir, et son compagnon Jean-Paul Sartre, ont construit une légende aux antipodes de leur vécu pendant la guerre : on ne trouve aucune trace de leur résistance partout proclamée, on dispose en revanche d'accablantes preuves du contraire... Beauvoir passe à côté de la Résistance - mais aussi du féminisme qu'elle critique dans Le deuxième sexe. Finalement, le féminisme fera ce livre plus qu'il n'aura été fait par lui. Le PCF se déchaînera contre cet ouvrage qui, réfractaire en ce sens, déconstruit la domination masculine...

01/2013

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Critique littéraire

Une certaine vision du monde. Cinquante livres que j'ai lus et aimés (2002-2012)

«Il y a dix ans, j'ai déménagé dans une autre ville. Jusque-là, rien de bien intéressant. Simplement, en déménageant dans une nouvelle ville, j'ai laissé dans l'ancienne tous les livres que j'avais lus et je me suis installé dans un logement où il n'y en avait pas un seul à moi. Et donc, à présent, il y a dans cet appartement dix ans de lecture, ces dix dernières années. Je range les livres les uns à côté des autres, non par ordre alphabétique ou par catégorie, mais suivant l'ordre dans lequel je les ai ouverts (un système que je conseille, d'ailleurs : les soirs d'ennui, on peut examiner le dos des livres et, si on en a envie, passer en revue des pans entiers de sa vie, il suffit d'attendre que revienne le parfum des jours où on les a tenus entre nos mains : et il revient, il revient toujours). C'est pour cette raison que je suis en mesure de dire sans trop de risque de me tromper quels sont les cinquante meilleurs livres que j'ai lus au cours des dix dernières années. Ce qui est un tantinet plus difficile à expliquer, c'est pourquoi j'ai décidé d'écrire sur chacun d'eux, de publier un article par livre et par semaine, chaque dimanche pendant un an. Pour que d'autres les lisent, dirais-je. Et ce serait une raison suffisante. Mais ce n'est pas tout. D'abord, j'aime l'idée de parler de livres, à un moment où il ne semble plus si important de se demander lesquels sont bons et lesquels ne le sont pas, de se disputer et de donner son avis». Une certaine vision du monde rassemble les chroniques publiées par Alessandro Baricco en 2011 et 2012 dans le quotidien La Repubblica. Avec l'humour et l'intelligence qu'on lui connaît, il y évoque les livres qui lui ont semblé particulièrement significatifs. Des ouvrages qui, à ses yeux, incarnent notre civilisation : la civilisation du livre.

10/2015

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Romans historiques

Dernières aventures de la maison de Charlemagne

Harcelé par les visites nocturnes d'un vieillard à la barbe blanche, qui se présente comme étant le grand saint Jacques lui-même, l'apôtre du Christ, Charlemagne se décide à entraîner ses troupes en Galice, et emmène avec lui l'élite de l'armée franque, encadrée par les douze pairs, ses meilleurs chevaliers, dont le fameux Roland, son neveu. Les guerriers font brutalement irruption dans les plaines du nord de l'Espagne ; de belles cités sombrent dans l'orage déchaîné par les barons descendus des montagnes. Peu à peu, absorbés à leur tour par l'étendue désertique, les preux se mettent à déambuler d'un coin du pays à l'autre ; des esprits fureteurs les hantent, à la nuit tombée, lorsqu'ils gisent sur leur couche brûlante. Le regard aigu des Sarrasines transperce le coeur vierge des plus forts d'entre eux. Surgissent des myriades de démons qui déchirent les hauberts et crèvent les poitrines des suivants de l'empereur à la barbe fleurie ; un des pairs gagne des ailes d'ange, et survole la terre tourmentée par les géants sarrasins. Au sommet des monts, Roland et ses compagnons mènent une guerre de partisans pour remettre la main sur Olivier, qui a disparu en poursuivant l'émir Balan. Dans ces Dernières aventures, où s'engloutit sans retenue la fleur de la maison de l'empereur mythique des Francs, retentit l'écho de l'épopée médiévale, dans laquelle l'auteur a puisé thèmes et personnages, pour les transporter jusqu'à nous dans de courts paragraphes rythmés, en leur conférant une existence toute neuve. Guillaume Issartel s'est servi de divers textes médiévaux (et en particulier de chansons de geste comme la Chanson de Roland ou celle, moins connue, de Fierabras) pour composer ce pendant contemporain des épopées anciennes, et prolonger à son tour l'existence des héros mythiques du monde roman. Guillaume Issartel est docteur ès Lettres de l'université Stendhal - Grenoble 3. Ses recherches portent sur la mythologie comparée et la littérature du Moyen Age. Il est l'auteur de La Geste de l'ours, l'épopée romane dans son contexte mythologique, XIIe-XIVe siècle (2010).

11/2015

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CD K7 Littérature

Les sept plumes de l'aigle

Luis A n'est pas un personnage de roman mais un homme bien vivant, même s'il tient à rester anonyme. Ce livre raconte son histoire, de sa lointaine enfance argentine aux événements qui l'ont conduit aux portes de la France, où il demeure aujourd'hui. Il a quitté très tôt la maison de son père, à Cordoba, au pied de la Sierra Grande. Sa mère venait de mourir, loin de lui, une nuit d'orage. C'était une Indienne Quechua, et le seul être aimé de sa jeune existence. Il a refusé l'insupportable. Il a préféré imaginer qu'elle avait fui la ville, qu'elle était allée rejoindre son peuple, dans la montagne. Il est donc parti à sa recherche. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé sur le chemin de l'impossible, le seul qui vaille aux yeux des fous de vie. Il a connu, bien sûr, l'omniprésente misère des enfants perdus. Puis un jour, le hasard-qui-n'existe-pas a voulu qu'il rencontre El Chura, le gardien des ruines de Tiahuanaco, l'homme au plumage de renard. El Chura était un sorcier. Un chaman. Il l'a instruit, puis il l'a pousse vers d'autres lieux, à la poursuite des pierres vivantes et des sept plumes de l'aigle où sont les sept secrets de la vie. Son errance fut longue, étrange, tourmentée. D'autres maîtres l'ont recueilli et l'ont guidé, don Benito, le vieux Chipés, le père Sebastian, des femmes aussi. Itinéraire où chaque rencontre, où chaque événement, même le plus trivial, fut un pas de plus vers l'" épice ", vers " ce qui fait que la vie ne passe pas pour rien ". J'ai écrit ce qu'il m'a confié de son aventureuse existence et de ses apprentissages. A la fin, il m'a dit : " Maintenant, que le vent emporte nos paroles, comme il emporte tout, pollen, poussière, feuilles mortes. Si elles ne sont que poussière, qu'elles retournent à la poussière. Si elles sont vivantes, qu'elles nourrissent la vie. " Et il est parti d'un grand rire. La route continue. H.G.

11/2000

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Vie chrétienne

L'errant chérubinique. traduit de l'allemand par Oger Munier

Johannes Scheffler, dit Angelus Silesius (1624-1677) est né à Breslau en Silésie (aujourd'hui Wroclaw) dans une famille luthérienne de petite noblesse. Selon l'usage de l'époque, ses études l'amènent à un tour d'Europe : inscrit en mai 1643 à l'Université de Strasbourg pour étudier la médecine, la politique et l'histoire, il arrive à Leyde en septembre 1644, et enfin à Padoue en 1647. Médecin de profession comme Paracelse, il se convertit au catholicisme en 1653 et entre dans l'ordre franciscain en 1661. La même année il devient prêtre. C'est en 1657, à mi-chemin de sa conversion et son entrée dans les ordres, que paraissent les poèmes du Cherubinischer Wandersmann. Réédités dans une version augmentée en 1675, deux ans avant sa mort, ces poèmes s'inscrivent dans la plus haute tradition mystique, étonnamment proches de Maître Eckhart même si marqués aussi par l'expérience ardente d'un Jakob Böhme. Leibniz range Silesius parmi ceux "dont les pensées extraordinairement audacieuses, remplies de comparaisons ardues ... confinent à l'impiété" . De fait, de Hegel à Heidegger en passant par Schopenhauer, l'écho de son oeuvre sur la pensée profane n'a cessé de s'amplifier : "Cette avancée téméraire, écrit Roger Munier, cette tension hardie vers les confins dans l'approche du mystère tant de Dieu que de l'homme, peut-être est-elle pour nous l'écho le plus juste, sinon l'appel le plus directement adressé d'une voix qui a retenti il y a plus de trois siècles ? " C'est dès la traduction du titre que Munier nous introduit à une nouvelle lecture. Car le mot Wandersmann n'a pas le sens premier de "pèlerin" (en allemand Pilger) : il évoque avant tout la marche, le cheminement, les voyages. Sans doute est-il "chérubinique" et pur, cet "homme en route" , mais il n'est qu'un homme en route. Son aventure est celle de tout homme en quête et voué à l'errance, à cette marche extatique dans le temps qui fait de l'âme, selon l'expression même de Silesius, "la tente errante de Dieu" (IV, 219).

02/2023

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Contes et nouvelles

Histoire de l'ours, du hibou et du piège à rêves. Chroniques de Linn-Leog II

Dans les montagnes du lointain pays de Linn-Leog, vivait un ours vaillant et redouté nommé Bernsen. Il était néanmoins fort tourmenté. Depuis longtemps, ses rêves avaient disparu, laissant son esprit vide et son coeur triste. Il n'était d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce mal étrange. Beaucoup d'animaux du pays se plaignaient aussi d'avoir vu leurs rêves s'évanouir dans la nuit. Où étaient-ils donc passés ? Un jour d'orage mit sur son chemin Touzen le hibou pris en chasse par un cruel busard. Sauvé par l'ours, l'oiseau aux yeux perçants et à la sagesse infinie, qui connaissait bien les secrets de la nuit, comprit de suite la tristesse de Bernsen et offrit son aide à son nouvel ami pour partir à la recherche de ses rêves perdus. Ensemble, ils entreprirent une quête à travers tout le pays, guidés par les plus dormeurs, Ozgo le vieux chat et Firfeuhn le lynx, Roug l'insomniaque castor et les ânes aux longues oreilles réputés pour entendre les murmures des étoiles et connaître les anciennes coutumes. Ces créatures douces et intelligentes allaient les aider à construire un piège à rêves, fait de fils de lumière, de brins d'arc-en-ciel et de larmes d'étoiles, dans un endroit des plus reculés de Linn-Leog. Mais là rodait aussi Urlnet, le cruel puma des montagnes qui semait la terreur sur tout le pays et ses habitants, les plongeant dans une implacable obscurité sans rêves. Une bataille sans merci entre l'ours et le redoutable prédateur était inévitable. Et Bernsen dut surmonter bien des doutes et des peurs qui le hantaient et faire preuve d'un remarquable courage pour retrouver ses rêves et être, à nouveau, en harmonie avec le monde. Entre suspense, humour et douces leçons de vie, c'est un conte captivant, intemporel, qui mêle l'amitié, le courage et le pouvoir des rêves pour surmonter l'adversité avec succès. Une histoire inspirante, second épisode des Chroniques de Linn-Leog, qui enchantera les lecteurs et lectrices de tous âges et les transportera dans un univers magique où les rêves sont une des clés de la liberté et du bonheur.

12/2023

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Faits de société

L'Affaire Flactif. Enquête sur la tuerie du Grand-Bornand

Le 11 avril 2003, une famille entière disparaît : Xavier Flactif, quarante ans, sa compagne, Graziella, trente-six ans, et leurs trois enfants, Sarah, dix ans, Laetitia, neuf ans, et Grégory, sept ans. Leur magnifique chalet du Grand-Bornand, trop bien rangé, semble inhabité, mais on y trouve un repas prêt à être servi et le réfrigérateur plein de vivres. Xavier Flactif est un promoteur immobilier qui s'est fait à la force du poignet. Belles maisons, belles voitures, vacances de rêve : sa réussite est réelle, mais elle dérange. On parle de factures impayées et de maisons mal construites. Nombreux sont ceux qui accablent les disparus. Les voisins des Flactif, un certain David Hotyat et sa compagne, Alexandra Lefèvre, sont particulièrement virulents devant les caméras de télévision et affichent leur certitude que la famille a pris la fuite. Les médias abondent dans ce sens, et c'est également cette piste que semblent privilégier les enquêteurs. Mais dans le chalet, les indices commencent à parler: des traces de sang et des éclats de dents sont découverts. Le 4 x 4 de la famille est retrouvé... Surprise le 16 septembre : David Hotyat, Alexandra Lefèvre et deux de leurs amis sont arrêtés. La thèse de l'assassinat apparaît au grand jour. Ce livre, le fruit de deux ans d'enquête, apporte des éléments de réponse concrets pour comprendre pourquoi et comment une famille entière a été assassinée dans des circonstances aussi macabres, sans qu'aucun corps ne soit retrouvé. Originaires l'un et l'autre de familles modestes du nord de la France, Xavier Flactif et David Hotyat, sans se connaître, étaient partis dans la vie avec sensiblement le même bagage, tous deux mus par une forte ambition. Leurs trajectoires parallèles allaient curieusement se croiser en Haute-Savoie : le premier s'était donné les moyens de réaliser ses rêves, alors que le second, cumulant les échecs professionnels, régressait socialement dans la rancune et l'amertume. Christine Kelly signe ici une enquête rigoureuse, riche en révélations, sur une des affaires les plus choquantes et les plus mystérieuses de ces dernières années.

05/2006

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Littérature étrangère

Les jeunes mortes

Andrea Danne avait 19 ans quand elle a été assassinée chez elle à San José, dans la province de Entre Ríos. L'assassin est entré dans sa chambre une nuit d'orage et l'a poignardée, sa mère l'a découverte le matin suivant. L'assassin n'a jamais été trouvé. María Luisa Quevedo avait 15 ans quand elle a été tuée en 1983 dans la petite ville de Presidencia dans le Chaco. Elle a été violée et étranglée, son corps a été retrouvé dans un terrain vague quelques jours après. Le coupable n'a pas été identifié. Sarita Mundín a disparu le 12 mars 1988 et ses restes ont été découverts en décembre de la même année sur la rive du Tcalamochita près de Córdoba. On n'a pas retrouvé le coupable. Le dénominateur commun entre ces crimes est qu'ils ont eu lieu dans des petits villages de province, qu'ils n'ont jamais fait la une des journaux, qu'ils n'ont jamais été résolus et qu'ils posent la question de savoir ce qui se serait passé si on était intervenu à temps. Les années 80 ont vu la mort de centaines de très jeunes femmes. L'auteur ressuscite la mémoire de ces affaires oubliées qui ne sont qu'une partie des nombreuses histoires de femmes battues, violées, maltraitées, effrayées, menacées - comme elle l'a été elle-même -, confrontées à la violence, des femmes sans voix et des villages qui se taisent ou murmurent. A l'origine de cette situation, la société féodale et une éducation qui ne fait que reproduire ce patriarcat. Parfois il s'agit de choses bénignes, mais elles s'accumulent et reproduisent une structure misogyne. L'enquête nous raconte l'indifférence et l'inaction dues au fait que les victimes sont des femmes pauvres. Selva Almada met tout son immense talent littéraire au service de cette enquête, car, dit-elle : "J'ai quarante ans maintenant mais, à la différence de toutes ces femmes assassinées, je suis en vie. Et je pense que c'est que parce que j'ai eu de la chance."

10/2015

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Littérature étrangère

Terre de souffrance

C'est la terre de Grèce, celle des années noires de l'Occupation, de la guerre civile qui pendant cinq ans déchire le pays. La Grèce des foyers divisés, des amitiés muées en haine, des hommes jetés à nouveau dans la tourmente inexplicable. Dans cette tourmente pourtant, certains n'accepteront pas d'abdiquer devant l'engrenage de la délation et de la terreur : Nikitas Kolettis, le capétan Augéros, le juge Damaskinos lutteront pour que, sur la terre de Grèce, les mots amour, liberté, paix, bonheur, puissent retrouver un sens, en dépit des obstacles de la haine et des souffrances de la mort. Dans ce livre qui continue le premier roman publié par l'auteur, Terre des Grecs, Evanghélos Averoff explore pour la première fois l'époque tragique et méconnue que fut en Grèce l'après-guerre. Il décrit avec la même émotion et la même sobriété qu'en son premier roman la lutte douloureuse d'une nation qui veut à tout prix renaître et l'effort héroïque de quelques hommes pour venir à bout de la grande tourmente. C'est le livre d'un combat généreux et d'un espoir indéracinable en cette terre des Grecs, devenue terre de souffrance et qui aspire plus que jamais à retrouver ce qu'elle a donné la toute première au monde : la liberté et la démocratie. " Nous voici en présence d'un récit for attachant, qui allie le romanesque à l'histoire, qui se trouve -comme le dit fort justement Maurice Druon qui a préfacé cette traduction - " au croisement de la psychologie et de l'histoire ". L'action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et comporte, comme le signale à deux reprises l'auteur, des attaches étroites avec la réalité, que ce soit dans la narration des événements ou dans le choix des personnages. ". Bernard Grange (Journal de Genève). " Le récit baigne dans la couleur locale, couleur des haines de clans, couleur du sang, couleur de l'amour. Dans l'édition originale, il a pour titre : la Voix de la terre. Evanghélos Averoff ne pouvait pas trouver meilleure enseigne pour un livre aussi fortement marqué par la passion ancestrale ". Lucien Guissard (La croix du Nord). " C'est à certains romans soviétiques massifs et édifiants comme le Don paisible, que peut se comparer ce livre monolithique qui célèbre le retour à la terre ". Jacques de Ricaumont (Combat).

02/1985

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Acteurs

Audrey Hepburn

Audrey Hepburn : la star qui ne ressemble à aucune autre star. Silhouette de ballerine, Frimousse mutine, Frange de gamine. Drôle de triptyque pour celle qui a fasciné Hollywood au moment où le cinéma ne semblait jurer que par les blondes platine à forte poitrine. Le cou trop long, Les bras trop maigres, Le buste trop plat, Le visage trop carré. Plombée par ces mauvais superlatifs, Audrey Hepburn n'aurait jamais dû percer dans les années 1950 et 1960. Et pourtant, elle a su incarner une nouvelle féminité. Une beauté androgyne, à l'allure folle, nullement arrogante. Et on n'avait jamais vu ça ! Audrey Hepburn a été la star qui ne ressemblait à aucune autre star. Elle a tourné avec les plus grands (William Wyler, Billy Wilder, Stanley Donen, John Huston, George Cukor...) et aux côtés des plus grands (Gregory Peck, Humphrey Bogart, William Holden, Henry Fonda, Gary Cooper, Burt Lancaster, Cary Grant, Sean Connery...) Elle a collectionné les récompenses (Oscar, BAFTA, Golden Globe, David di Donatello) et fait chavirer le public pendant quinze ans (Vacances romaines, Sabrina, Drôle de frimousse, Au risque de se perdre, Diamants sur canapé, La Rumeur, Charade, My Fair Lady, Voyage à deux, Seule dans la nuit...) A 38 ans, Audrey Hepburn a tiré sa révérence, comme une ballerine quitte la scène pour toujours, le coeur lourd. Fatiguée des paillettes, l'actrice probablement la plus aimée de toute l'histoire est partie vivre à Rome avec sa petite famille pour être une maman à plein temps. Assurément son rôle préféré ! Après quelques rappels espacés sur une vingtaine d'années, il fut temps pour elle de se consacrer à d'autres enfants, bien plus malheureux que les siens. Elle avait la grâce, le style et un petit air espiègle irrésistible. Quand la fusée Audrey a décollé, elle a tout emporté... Elle a été un antidote à la déprime et à toute la laideur du monde. Elle était " un rêve devenu réalité ", confia un jour Stanley Donen, le réalisateur du mythique Chantons sous la pluie. Il a grandi avec Vacances romaines dans la tête et revoit chaque année Diamants sur canapé. Guillaume Evin est écrivain et spécialiste de cinéma. Il a déjà publié une trentaine d'ouvrages, dont L'Encyclopédie Alain Delon et Steve McQueen, King of Cool chez Hugo & Cie ou encore Bardot aux éditions Dunod.

09/2023

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Littérature Italienne

Je choisis la lagune

Plasticienne, Christine Célarier a deux "autres" passions, Venise et la littérature. Depuis de nombreuses années, elle se rend à Venise plusieurs fois par an. Là, au milieu des eaux, elle observe, dessine, prend des notes... Elle y croise des êtres chers. Elle y marche, de jour comme de nuit, dans les pas du grand poète disparu : Franck Venaille. Avec le temps, elle est même devenue l'amie de Micha, Micha Venaille, veuve du poète et lectrice attentive et bienveillante. Comme d'autres avant elle, Christine Célarier a donc choisi la lagune. Elle a choisi Venise, cette incroyable cité en partie engloutie sous les eaux et à laquelle elle offre ses mots comme elle a pu offrir, déjà, de très nombreux dessins. Venise est son royaume de prédilection, royaume placé à mi-distance entre ombre et lumière. Venise, de l'aube jusqu'au crépuscule. Elle nous propose trois nouvelles dont voici un extrait : "Aucun matin n'est semblable. L'un d'eux m'a étreint aux toutes premières heures du jour. Une tasse chaude à la main, le regard porté au dehors, j'ai furtivement vu une femme qui descendait les marches menant à l'eau du canal". Le décor est planté, l'ambiance pareillement. On assiste à la scène. COMMENT ? D'abord plasticienne, Christine Célarier peaufine ses proses avec justesse et précision. Elle ne dit jamais tout d'un seul coup. Elle dévoile, peu à peu. Elle libère. Elle a, surtout, plusieurs cordes à son arc. Et, en choisissant "la lagune" , elle a aussi choisi de percer quelques-uns des mystères de la langue, sa propre langue, en toute discrétion. Christine Célarier sait faire entrer, tout naturellement, la poésie dans la fiction. Ses récits, aux titres évocateurs et troublants, Sang lagunaire, Ombre nuit, Laissant le ciel à sa splendeur, ce dernier emprunté à un poème de Pasolini, ne cherchent au fond qu'une seule chose, l'impossible consolation. QUI ? Christine Célarier est née le 4 mars 1952 à Nevers (Nièvre). Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon (DNSEP). Professeure d'enseignement artistique de 1981 à 2013. Directrice de la classe préparatoire de l'ENSBA de 2006 à 2013. Commissariat d'exposition pour la Grange de Clavière en Ardèche, ainsi que pour La Grande Galerie, (lagrandegalerie. org) dans la Drôme avec un collectif d'artistes. https : //www. christine-celarier. com

09/2023

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XVIIIe siècle

Le corps souffrant. Dire la maladie dans quelques écrits du for privé en Lorraine, au XVIIIe siècle

L'histoire de la maladie fut longtemps celle de la médecine, de ses héros et de leurs exploits, mais dès les années 1970-1980, grâce entre autres à Jacques Revel, Jean-Pierre Peter ou Roy Porter, un renversement radical de perspective a invité l'historien à prendre en compte le vécu de la maladie plutôt qu'à se complaire dans l'analyse du discours médical, dans l'histoire des maladies ou les biographies de soignants célèbres. Depuis, les travaux se sont multipliés à partir des récits de malades ou de leurs proches, car ce nouvel angle d'attaque donne une place centrale à l'individu mais également aux sources qui en parlent, c'est-à-dire à ces écrits du for privé - journaux, mémoires, livres de famille, correspondances intimes... - qui suscitent, surtout depuis l'aube des années 2000, un nouvel engouement. Sources non médicales, ces écritures privées sont ici privilégiées, telles les lettres qu'Elisabeth-Charlotte d'Orléans, duchesse de Lorraine, adresse à son amie la marquise d'Aulède entre 1715 et 1738. Une importante correspondance que complète heureusement l'analyse de quelques livres de familles incontestablement moins bavards mais rédigés par quelques apparentés Marcol qui, peu ou prou, appartiennent au milieu de la Robe nancéienne. Des textes à la première personne, auxquels ce travail fait la part belle, qui procèdent à une mise en récit de la maladie, mettent l'accent sur l'expérience subjective du malade et de ses proches et donnent accès aux parcours de santé de quelques individus appartenant, certes, à une frange restreinte de la population, les "gens de qualité", mais les seuls, en Lorraine, à avoir laissé, pour le bonheur de l'historien, quelques traces écrites... Autant de regards que l'individu porte sur son corps malade ou le corps souffrant de l'autre qui, à travers l'écrit, révèlent les façons dont la maladie est dite, vécue, interprétée et les représentations qu'on s'en fait. Histoire du corps malade, cet ouvrage esquisse aussi une histoire de la relation thérapeutique, car au fil du récit s'expriment parfois les attentes du malade, de ses proches vis-à-vis du soignant et des soins prodigués ; les parcours de santé individuels étant, comme il se doit, restitués dans le tissu de leur environnement familial et social et les narrations privées confrontées aux discours médicaux ambiants. Car la maladie, nul besoin désormais de le démontrer, est socialement et culturellement construite.

01/2022

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Ethnologie et anthropologie

Passion football. Anthropologie d'une pratique et d'un spectacle

Pourquoi le football connaît-il une telle popularité ? L'ethnologue Christian Bromberger, par l'analyse des " valeurs " que ce sport condense, des identités qu'il permet de symboliser, des émotions qu'il suscite auprès d'un public surtout masculin, propose une réponse à cette question. Le football est devenu un objet de recherche de l'ethnologie des sociétés contemporaines. Dans les années 1980-1990, Christian Bromberger a mené une longue enquête sur Marseille, Naples et Turin. Depuis, il a suivi l'évolution de ce sport, à Marseille, mais aussi à Téhéran, à Istanbul et dans d'autres villes du monde. Le football est à la fois pratique et spectacle, et c'est surtout le spectacle sportif et ses spectateurs qui retiennent l'attention de Christian Bromberger. Le stade est un terrain d'observation et d'enquête, tribune par tribune : l'étude des gradins, de la répartition des spectateurs dans les tribunes, de leurs comportements, de la participation active du public (slogans, emblèmes) permet de cerner " les différents réseaux qui s'agrègent pour façonner une foule structurée et non une "meute" informe ". Des enquêtes sur les mobilisations de masse à l'échelle de villes ou de régions, dans les clubs, le recueil de récits de vie de supporters, permettent de cerner les processus et les modalités selon lesquels des histoires individuelles se croisent avec celles des clubs, des compétitions, des matchs. C'est aussi l'étude, dans la ville, des liens de sociabilité que crée ou noue cette passion commune, des discussions interminables qu'elle suscite dans les bars, où se forment les groupes de spectateurs, aux sièges des associations de supporters où se préparent la mobilisation, les plans de campagne pour cette bataille ritualisée qu'est le match. Christian Bromberger dit voir avec inquiétude l'évolution récente du football, ce " people's game ", de plus en plus affaire d'enjeux financiers de grands groupes comme Orange ou Allianz et de marchés. " Cette nouvelle donne économique associée au processus général de globalisation a entraîné une rupture progressive des liens entre le club et la collectivité humaine qu'il est censé représenter ". Le football comme les autres jeux d'agôn, exalte le mérite, la performance, la compétition entre égaux ; il donne à voir et à penser, de façon brutale et réaliste, l'incertitude et la mobilité des statuts individuels et collectifs que symbolisent les ascensions et le déclin des vedettes, les promotions et les relégations des équipes, les rigoureuses procédures de classement, cette règle d'or des sociétés contemporaines fondées sur l'évaluation des compétences. Pourquoi le football connaît-il une telle popularité ? Son analyse, des " valeurs " que ce sport condense, des identités qu'il permet de symboliser, des émotions qu'il suscite auprès d'un public surtout masculin, permet d'esquisser une réponse à cette question. Christian Bromberger revisite dans ce livre ses recherches et ses travaux scientifiques (notamment publiés dans des revues scientifiques) et les revoit au prisme du temps présent, dans l'épaisseur du temps et de l'évolution du football, il repense ce trait de civilisation majeur en proposant une synthèse de sa pensée d'ethnologue du proche

11/2022

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 2

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : Bienvenue sur la terre (Luc Malghem) – Faut-il que les cloches de l'église du village sonnent la nuit ? Le débat est vif. Que dire alors du projet de création d'un centre pour candidats réfugiés ? Et du coq de La Monette qui a disparu alors qu'un étranger rode pour chercher du boulot ? Une jolie pagaille, Madame ! La pelle, le seau et le râteau (Jean-Yves Picq) – Que faire quand on a pour consigne de refaire le monde avec une pelle, un seau et un râteau... et que personne n'a prévu le sable ? A moins que les autres ne l'aient volé... ces autres qui arrivent avec le même désir de refaire le monde, réclamant outils et sable. Les petits grands (Jean-Marie Piemme) – Sonia, Vanessa, Ludo, Grégory... des adolescents avec leurs tracas quotidiens. Vanessa est anorexique, Wil veut gagner de l'argent en faisant payer les baisers de Miriam, quitte à la forcer un peu... Ludo, lui, décide de fuguer ; tous essayent de le comprendre. En voiture Simone (Luc Tartar) – Simone vient de se faire renverser par une voiture. L'ambulance la conduit à l'hôpital où le verdict tombe comme un couperet : coma. Les cinq... pardon les six sens de Simone décident alors de tout mettre en oeuvre pour lui redonner goût à la vie. Se relèvera-t-elle ? Tout le monde connaît Bob Marley (Bruno Verbrugge) – Tout le monde connaît Bob Marley, c'est une évidence, mais tout le monde ne sait pas qu'il a eu un nombre impressionnant d'enfants. Que deviendraient le monde si les Marley créaient leur propre secte et prenaient le pouvoir ? Une belle allégorie ! En attendant la fin de l'orage (Danielle Vioux) – Un bombardement a provoqué la destruction d'une école. Enfermés dans les sous-sols, des adolescents s'organisent lentement ; Des amitiés se tissent, des règles s'établissent et des conflits naissent. La vie en miniature.

11/2019

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Littérature étrangère

Le nuage d'obsidienne

Harry Steen, ingénieur des mines, est invité à participer à une conférence au Mexique. Lorsqu'un violent orage éclate, il trouve refuge dans une librairie de livres anciens. Il y fait une découverte lourde de sens. Un ouvrage daté du milieu du XIXe siècle, intitulé Le Nuage d'Obsidienne, relate un phénomène inexpliqué : un nuage noir aux propriétés réfléchissantes s'est immobilisé au-dessus de Duncairn, un bourg des Uplands écossais, où il a provoqué plusieurs décès mystérieux. Curieux hasard : Harry a bien connu ce village puisqu'il y a enseigné, jeune homme, après la mort de ses parents. C'est également à Duncairn qu'il avait rencontré Miriam Galt, qu'il aime depuis lors, malgré sa trahison. A son retour à Camberloo (ville imaginaire du Canada), Harry contacte un expert de livres rares à Glasgow, qui lui propose d'étudier l'ouvrage s'il lui envoie. Tandis que ce dernier l'analyse, Harry fait le récit de son parcours, depuis son enfance dans les taudis de Glasgow jusqu'à l'explosion d'une bombe, pendant la Seconde Guerre mondiale qui souffle son immeuble et tue ses parents, puis ses périples en Afrique, en Amérique du Sud et au Canada (dans l'Ontario), où il possède une usine. Ce roman est peuplé de personnages singuliers. Parmi eux, Jacob Nelson, un violoniste exhibitionniste qui devient le logeur de Harry après la mort de ses parents, et le recommande pour son premier emploi d'enseignant. Quant à Miriam, jeune femme impénétrable, elle vit dans un manoir, à l'écart de la société, en compagnie de son vieux père. Harry tombe éperdument amoureux d'elle et demande sa main. Mais elle refuse de l'épouser, révélant qu'elle est fiancée au patron de Harry. Enfin, Gordon Smith, un riche entrepreneur canadien rencontré en Amérique du Sud, propose à Harry de l'engager comme vendeur pour son entreprise de pompes industrielles. A son arrivée au siège de l'entreprise, à Camberloo, Gordon lui présente sa fille, Alicia. Il est alors évident que, plus qu'un vendeur, le père cherche un mari pour sa fille. Quoique secrètement toujours amoureux de Miriam, Harry épouse la jeune femme, avec qui il aura deux fils. Tout en continuant poursuivre ses recherches liées au Nuage d'Obsidienne et à son propre passé... Douze ans après le succès de son dernier roman, L'épouse hollandaise, Eric McCormack livre un nouveau roman riche en suspense et en rebondissements.

04/2016

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Ouvrages généraux et thématiqu

1797 - Pour une histoire de météore

Année entre deux eaux de la période appelée " Révolution française ", 1797 est ce moment où l'orage révolutionnaire laisse place à un ciel de traîne aux mille gouttelettes, de l'enfant sauvage de l'Aveyron à Germaine de Staël, de la théorie des nuages de Luke Howard aux premières images mobiles de Carmichael et au déclic poétique de Stendhal... La météo, ce n'est pas seulement le temps qu'il fait, ni la science qui a pour fonction d'en prévoir les variations. La " science des météores ", est selon Anouchka Vasak un modèle pour penser, et en particulier, pour penser l'histoire faite de passages insensibles, de rémanences ou de résistances. En douze chapitres, ce livre propose d'éprouver cette méthode atmosphérique. Il s'agit de penser non en termes de rupture mais de glissements, comme les masses d'air ou les nuages se déplacent de proche en proche. Plus spatial que temporel, moins linéaire que chaotique, le modèle météorologique est ici appliqué à l'année 1797. Anouchka Vasak l'a choisie précisément pour sa couleur intermédiaire, dans l'après-coup de la Révolution, entre crépuscule de l'ancien monde et aurore du monde nouveau. Les douze stations du tour de l'année 1797 sont autant d'arrêts sur images choisis subjectivement, souvent dans les marges de la grande histoire. Ce sont des moments-clé de l'histoire culturelle au sens large (littéraire, esthétique, histoire des sciences...), française mais aussi européenne : première apparition de l'enfant sauvage de l'Aveyron ; mise en question des classifications, en psychiatrie comme en biologie ; état de la langue en 1797 (les effets de la " tempête " révolutionnaire sur la langue) ; nouvelles images (premier modèle noir dans la peinture française, premières images mobiles, débuts de la peinture de plein air, exploration des monstres avec les Caprices de Goya) ; nouveau regard sur les " grands hommes " des Lumières ; émergence de femmes sur la scène publique et politique (Mary Wollstonecraft, Théroigne de Méricourt, Germaine de Staël) ; pulvérisation de la représentation du paysage et de la subjectivité. L'autrice convoque la matière de récits de cas, rapports administratifs, lettres ou notes de voyage, peintures, dessins, croquis parfois griffonnés sur un coin de table ou saisis sur le vif. Autant de motifs infinis pour inviter le lecteur à repeindre les nuages de l'histoire.

02/2022

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Empire colonial

Trois journées de guerre en Annam

Pierre Loti (1850-1923) embarque au mois de mai 1883 sur l'Atalante pour participer à la campagne du Tonkin ordonnée par Jules Ferry. Dans trois articles publiés par Le Figaro, il retrace le récit, heure par heure, de la prise de Hué. Y décrivant les exactions commises par les marins français contre les Annamites, ses articles font scandale en France et en Europe. Il est alors mis en disponibilité par le gouvernement, qui lui reproche de ne pas avoir tenu son devoir de réserve et d'avoir dépeint avec férocité et cruauté les agissements des soldats français. En 1897, Loti publiera ces trois articles en les développant et en censurant les scènes les plus choquantes sous le titre Trois journées de guerre en Annam, dans le recueil intitulé Figures et choses qui passaient. Cette nouvelle édition rétablit le texte d'origine. 77 août 1883. L'escadre se réunit dans la baie de Tourane. L'attaque des forts et de la ville de Hué sera pour demain. Aucune communication avec la terre. La journée se passe en préparatifs. Le thermomètre marque 33,5 degrés au vent et à l'ombre. De hautes montagnes entourent la baie, rappelant les Alpes, moins leurs neiges. Sur une langue de sable, on aperçoit la ville de Tourane, un assemblage assez misérable de huttes basses, en bois et en roseaux. On s'occupe à bord d'équiper les hommes des compagnies de débarquement, de leur délivrer à chacun sac, bidon, bretelle de fusil, etc, même de leur faire essayer leurs souliers. Les matelots sont gais comme de grands enfants à cette idée de débarquer demain, et ces préparatifs sont absolument joyeux. Pourtant, les insolations et les fièvres ont déjà fait parmi eux plusieurs malades ; de braves garçons, qui tout dernièrement étaient alertes et forts, se promènent tête basse, la figure tirée et jaunie. Dans l'après-midi, on voit arriver de terre un canot portant des mandarins vêtus de noir, l'un d'eux abrité sous un immense parasol blanc. Ils vont conférer à bord de l'amiral, et s'en retournent comme ils étaient venus. A cinq heures, réunion et conseil des capitaines, à bord du Bayard. Orage et pluie torrentielle. Les matelots passent la soirée à chanter, plus gaiement que de coutume. On entend même les vieux sons aigres d'un biniou, que des Bretons ont apporté.

04/2014

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Monographies

Hardy's Wessex. The landscapes that inspired a writer

This fascinating book tells the story of Thomas Hardy's Wessex. Accompanying a multi-venue exhibition, it explores Hardy's life and work. Internationally-acclaimed writer Thomas Hardy (1840-1928) is best known for his evocative depictions of the West Country landscape and its people, a region that he called 'Wessex'. What is less well-known is that this landscape also inspired him in many other aspects of his life, from campaigning for animal welfare to questioning the way society viewed women. This publication accompanies a blockbuster, multi-venue exhibition of the largest collection of Thomas Hardy memorabilia ever to be displayed at once. Hardy was born in the West Country, a few years after Queen Victoria came to the throne, and spent most of the rest of his life among its landscapes and people. When he turned writer, these landscapes and people re-emerged as his 'partly-real, partlydream country' of Wessex, in novels like Tess of the d'Urbervilles, Far from the Madding Crowd and Jude the Obscure. 'Hardy's Wessex' now conjures up a range of mental images : from raging seas on the coast to haunting ancient monuments, Victorian towns packed with life to peaceful hillsides grazed by sheep. However, through Hardy's 87-year life span, the West Country changed dramatically. Ideas of the role of women, humans' responsibility to animals, the realities of war, love and courtship, superstition, social structure, religion and how people related to the world around them altered fundamentally. Through his stories and campaigning, Hardy was keen to show not only the rural idyll, but also the tensions and diffi culties that lay beneath these views. These dramatic landscapes were the lens through which Hardy presented his worldview to his readership. From the tragedy of a woman saying farewell to her sailorlover on the end of Portland Bill, to a shepherd losing his flock and facing ultimate ruin on the chalky hills. The landscapes shape his characters, whose stories in turn convey his messages of social change to his readers. This publication will explore the impact that Wessex had on Hardy's works, and how living there shaped his views on the often divisive social issues of the period. Uniting beautiful landscape imagery with a selection of personal items from Hardy's life, this book will show you the man behind the literature.

06/2022

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes

« Mes censeurs me reprochent du brio, et mes approbateurs craignent que ce brio ne me nuise » : Cocteau était lucide sur la manière dont on percevait son ouvre romanesque. Au reste, les six romans publiés entre 1919 et 1940 forment-ils une ouvre, avec ce que ce terme suppose de cohérence ? On s'est plu à insister sur leur brièveté, sur la discontinuité des épisodes, sur la désinvolture de l'auteur à l'égard des détails censés donner au récit l'épaisseur du vécu et entraîner l'adhésion du lecteur. En somme, on a utilisé les critères d'évaluation du roman traditionnel pour estimer la valeur d'une ouvre (car cette édition le montre bien, c'en est une) qui est d'une autre nature. Elle s'écrit dans un temps où les formes romanesques classiques sont contestées. Contre le roman, les surréalistes utilisent l'artillerie lourde : tir de barrage, puis de destruction. Les armes de Cocteau sont plus subtiles. Souvent, il paraît jouer le jeu du roman, mais il en modifie les règles. Le but n'est plus de donner aux personnages une illusion de vie. La manière prend le pas sur la matière, l'écriture sur l'histoire, la cohérence poétique sur la logique narrative. Cocteau range son ouvre romanesque sous l'intitulé « poésie de roman ». « Nos maîtres cachèrent l'objet sous la poésie. [.] Notre rôle sera dorénavant de cacher la poésie sous l'objet. » Conséquence : il faut aller au fond des choses pour percevoir l'unité indéniable de l'ouvre. « Des critiques ont consacré d'aimables études au Potomak, sans voir son noyau. Noyau amer, à partir de quoi, jusqu'à sa surface, le livre se trouve fait par couches. » Dans la quête nécessaire du centre de gravité des romans, la poésie des images peut servir de guide. « Images » : réseaux de métaphores, mais aussi suites d'illustrations. Jamais Cocteau ne dissociera sa poésie de roman de la poésie parallèle des dessins. C'est d'un album que naît l'étrange Potomak, et les textes suivants seront presque tous accompagnés d'images. Non par souci d'ornement : les dessins font partie des livres. Et lorsqu'ils apparaissent « hors texte », ils proposent une relecture de l'ouvre par son auteur, et permettent, à qui sait voir, d'en discerner le « noyau ». Aussi ce volume leur fait-il une large place.

05/2006

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Littérature française

Soi, où te caches tu ? La réalisation de soi. S'engager sur la voie spirituelle

Autrefois on disait que ce n'était pas aux singes qu'il fallait apprendre à faire la grimace. Aujourd'hui on dit aux hommes : pas besoin de vous l'apprendre, vous savez la faire naturellement ! Le savoir vivre a beaucoup perdu de sa tenue et de sa retenue. Parce que le respect de la vie a beaucoup perdu de son sens, l'homme ne l'entend plus dans son coeur pour être capable de le manifester, alors l'homme fait la grimace avant que l'orage de la révolte ne vienne gronder. L'homme rétrograde et se comporte de plus en plus en animal asservi, que le système conditionne. Au-delà de ce constat sombre, il m'est apparu nécessaire, même si d'autres l'ont conçu avant moi, de remettre au centre l'homme pour qu'il réapprenne à se tenir debout, pour qu'il apprenne à découvrir La Présence qui l'habite, le SOI, pour l'élever dans sa dignité oubliée et l'inviter à reconsidérer sa " performance humaine " afin de ressaisir en lui l'Homme duquel s'est éloigné le ''sacré''. Comment reconstruire l'homme, si ce n'est en lui demandant de se regarder lui-même, tel qu'il est, en s'acceptant tel qu'il est, en lui montrant que confiance et sincérité sont des valeurs éternelles à réhabiliter au quotidien, et s'il sait par avance qu'il ne sera pas constamment jugé. Un être ne peut se savoir vivant que s'il entre dans son corps, dans sa chair profonde afin de s'y sentir pleinement heureux. Viendra l'ultime effort pour se sentir habité par le SOI. Viendra le moment où goûter la sensation de se sentir libre sera sa joie ineffable. La conscience y jouera nécessairement le premier rôle. Tout est acceptable, c'est l'intention et la persévérance dans l'intention qui comptent et sont déterminantes pour la réalisation de SOI. Ce livre propose de vous encourager pour atteindre la réalisation de SOI. Bien entendu, vous y mettrez beaucoup de vous, car l'auteur, au-delà de ses mots, ne pourra rien pour vous. A vous de les prendre vôtres s'ils vous conviennent et de vivre la réalisation de SOI dans tout votre être grâce à votre coeur-conscience.

04/2017

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Monographies

A Tale of Two Monkeys. Adventures in the Art World

Anthony Speelman is the doyen of English art dealers specializing in Dutch Golden Age art. Vividly written and handsomely illustrated, his memoirs offer fascinating insight into the sometimes secretive world of Old Masters. This book will appeal not only to dealers, collectors and others in the fine art world, but also to would-be collectors eager for a glimpse behind the curtain. These memoirs cover a lifetime of dealing in Old Masters at the very highest level. Speelman's career started under the guidance of his father Edward, whose own biography has much to tell. Over the years, Speelman has sold paintings to many of the world's greatest collectors, including Norton Simon, Paul Mellon, Baron Thyssen, Harold Samuel, Charles Clore and the Wrightsmans in New York, along with world renowned museums such as the Getty, the Louvre and the National Gallery, London, among many others. He writes about his encounters with these eminent bodies in a light-hearted style, sometimes amusing, always extremely interesting - including an anecdote about a recent meeting with a Chinese billionaire with a penchant for fine wine. The two monkeys in the title refer to two paintings of a monkey holding a peach by George Stubbs, the outstanding English animal painter. Anthony describes how he discovered one of these masterpieces as a 'sleeper' in a Sotheby's sale. Early in his career Anthony's rooms in Piccadilly were broken into and a number of paintings stolen, including a George Stubbs painting of a spaniel. An intriguing tale follows, ending with the paintings recovered some eighteen months later after a failed blackmail attempt on the part of the thieves. Amongst his accomplishments, Speelman was for many years chairman of the vetting committee at the annual Maastricht art fair. He describes the working of the committees which ensure that all works exhibited are correctly described. Still active in the art world, he is currently chairman of the vetting committee of the prestigious annual Masterpiece art fair in London. Other chapters detail Speelman's travels to California, New York and Paris, his interest in gastronomy and his thrilling adventures in the world of horseracing. The book is beautifully illustrated with examples of works that have passed through the author's hands. The wide range of illustrations is not limited to Dutch art and includes works by Canaletto, Stubbs, Raphael, Tiepolo, Melendez and other Old Masters.

12/2022