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Beaux arts

Zao Wou-Ki. Edition revue et corrigée

Si différentes soient-elles, les toiles de Zao Wou-Ki, depuis qu’il s’est créé son langage personnel au début de la seconde moitié du XXe siècle, portent sa signature à chaque point de leur composition, la signature d’un art en étrange pays où se fondent les espaces venus du champ de la cosmologie et des signes de la Chine ancestrale avec les espaces nés de l’affranchissement moderne chez nous, de la perspective, de Cézanne à cette abstraction lyrique qui prit son essor après la seconde guerre mondiale ; en étrange durée donc puisque celle-ci semble ne jamais s’interrompre chez lui entre les premières manifestations de cette spécificité chinoise de faire passer dans l’art le souffle de l’univers et notre fin du XXe siècle. Il n’y a pas de progrès en art et Zao Wou-Ki le sait mieux que personne. Il faut l’entendre s’enthousiasmer devant des pots à vin tripodes, les plus anciens qui nous soient venus de l’âge de bronze en Chine, sortis des objets du néolithique, comme devant les peintres T’ang ou la calligraphie primitive, la plus spontanée. Mais s’il n’y a pas de progrès, l’artiste qui ne porte pas en lui la vision de son temps ne peut être qu’un épigone. La peinture de Wou-Ki s’inscrit dans la lignée immémoriale de l’art chinois parce qu’au lieu de la suivre, elle y apporte les interrogations sur le sens de l’art, plus exactement sur le sens de la peinture, nées de notre modernité occidentale, nées des révolutions opérées dans la peinture quand celle-ci s’est émancipée en France des chefs-d’oeuvre qu’on jugeait insurpassables de la Renaissance.

05/2013

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Techniques artistiques

L'AQUARELLE. La nature et ses détails

Ce livre traite méthodiquement des techniques qui permettent de peindre un aspect spécifique de la nature. Il expose les fondements essentiels à la réalisation d'une image : composition, étude des valeurs etc... Suivent les explications et les illustrations techniques qui permettent de rendre l'aspect propre à certains éléments tels que l'eau, les oblets inanimés, les natures mortes car chacun d'eux nécessitent des approches particulières. La création des matières, la gestion des masses et des motifs et l'analyse de la lumière. Il ne s'agit pas de recopier le monde, mais de pouvoir interpréter et rendre les particularités visuelles du sujet qui vous inspire. Les insectes, les animaux, les poissons ont aussi leurs places dans cet ouvrage. "Si certains optent pour la splendeur des chutes du Niagara, ma préférence va plutôt au petit ruisseau qui passe en gargouillant à côté de ma maison. Au printemps la brume matinale qui plane au-dessus des eaux se condense en gouttelettes étincelantes sur les toiles d'araignées suspendues - sujet de rêve pour l'amateur de la nature que je suis !". "La neige simplifie les paysages et fait ressortir à merveille la calligraphie très particulière de la nature. Ici les formes et les couleurs contrastées des tiges, des petites branches et des cannes constituent une composition irrésistible". Ce livre vous ouvre les portes de la peinture des petits détails intimes, des nuances délicates qui font la richesse de la nature. "Les plantes et les fleurs sont une présence constante dans mes tableaux - entre autres, parce qu'elles ne changent pas de place et me laissent ainsi le temps d'en saisir les détails sur le vif ! L'été dernier je me suis donné la tâche de peindre toutes les fleurs sauvages d'un flanc de coteau près de chez moi ; essayez, vous aurez droit à des journées entières d'un travail passionnant".

11/1999

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Monographies

Fabienne Verdier. Alchimie d'un vitrail

En 2021, le musée Camille Claudel consacre une exposition à l'artiste contemporaine Fabienne Verdier prenant pour point de départ les vitraux réalisés par l'artiste pour l'église Saint-Laurent de Nogent-sur-Seine. Artiste peintre française mondialement connue, Fabienne Verdier s'est formée en Chine dans les années 1980, auprès des derniers maîtres calligraphes. Après une formation d'une dizaine d'années, elle revient en France et invente un langage pictural contemporain, habile équilibre entre la peinture occidentale et la calligraphie orientale. Sur d'immenses toiles colorées, elle peint des tracés d'inspiration calligraphique qui engagent tout son corps. Pour adapter ces signes à l'échelle de ses compositions, l'artiste fabrique ses outils sur mesure : pinceaux gigantesques qu'elle manipule avec un guidon de vélo, poches-à-douilles énormes remplies de peinture. En 2017, avec la maître-verrier troyenne Flavie Serrière-Vincent-Petit, Fabienne Verdier obtient la commande des vitraux du choeur de l'église Saint-Laurent à Nogent-sur-Seine. Leur projet s'ancre dans l'histoire du vitrail aubois, notamment par l'usage du jaune d'argent et de la grisaille, qui ont porté l'essor du vitrail champenois au XVIe siècle. Le coeur de l'exposition sera consacré aux vitraux de Nogent-sur-Seine, pour dévoiler au public les coulisses de leur élaboration. Plus largement, il s'agira de mettre cette commande en contexte en évoquant d'une part l'importance du vitrail et du jaune d'argent dans l'Aube de la Renaissance ; d'autre part en présentant un ensemble de toiles de Fabienne Verdier, afin de prendre la mesure des ponts qui existent entre la pratique picturale de l'artiste et la réflexion menée pour la commande de Nogent-sur-Seine.

04/2022

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Critique littéraire

La lumière de la nuit. Les grands mythes dans l'histoire du monde

Les auteurs de l'Antiquité parlent souvent de la lumière étincelante et très rapide qui illumine notre âme quand, dans un éclair de béatitude, nous avons l'impression de toucher du regard les choses divines. C'est précisément cette " lumière de la nuit ", projetée en nous par les grands mythes de l'humanité, qui fait l'objet de ce livre. Les tigres, les griffons, les cerfs, les loups, les taureaux, les poissons, les scorpions qui composent un énigmatique alphabet de symboles dans les ors flamboyants des Scythes ; la lumière étrange du dieu Apollon dont la splendeur excessive recèle toute la profondeur des ténèbres ; les visions initiatiques de L'Ane d'or d'Apulée ; les images grandioses, l'éblouissante obscurité des Epîtres de Paul ; le dieu d'Augustin dans les Confessions, à la fois familier, fulgurant et mystérieux - grâce à l'immense trésor d'images, de métaphores et de figures que nous a légué le monde antique, nous pouvons céder parfois à l'illusion merveilleuse d'entrevoir des vérités secrètes derrière le spectacle illusoire de la réalité. D'autres époques et d'autres civilisations ont également fait resplendir dans l'esprit des hommes la lumière énigmatique du mythe. Du Proche-Orient à l'Asie, de l'Europe à l'Amérique précolombienne, La lumière de la nuit nous immerge dans la richesse prodigieuse des fables et des récits mythiques. D'un œil amoureux Pietro Citati nous en décrit les joyaux et les splendeurs. Il nous conduit vers l'infinie polyvalence des significations du mythe, convaincu que " seuls les livres écrits avec la calligraphie insondable des cieux, seuls les livres dont personne ne peut entièrement percer le secret, continuent à enflammer nos pensées à travers les siècles ".

01/1999

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Techniques artistiques

Sumi-e. L'art japonais de la peinture à l'encre

Une nouvelle édition augmentée de cet élégant ouvrage dans lequel le célèbre maître japonais Shozo Koike enseigne la peinture sumi-e. Il explique comment capturer la quintessence de la nature en quelques coups de pinceau élémentaires et fournit toutes les règles techniques nécessaires pour créer de belles lignes et formes qui évoquent la ? poésie de la nature ? . Le terme japonais sumi-e désigne la peinture réalisée principalement à l'encre noire (sumi), même si l'aquarelle peut être utilisée pour rehausser certains éléments, tels que les pétales de fleurs et d'autres détails. L'encre, le pinceau et le papier sont utilisés dans tout l'Extrême-Orient pour la peinture et la calligraphie, deux arts qui se sont développés parallèlement dans la Chine ancienne, d'où ils se sont répandus. C'est sous la dynastie Tang (618-907) que l'art du sumi-e est né. Au XIVe siècle, des moines bouddhistes zen ont introduit cette technique au Japon, où elle est devenue très populaire. Après avoir appris la technique des Chinois, les artistes ont développé leurs propres traditions picturales. L'art du sumi-e exige de la concentration et de la pratique. Pour saisir l'essence des sujets et leur donner vie, l'artiste doit pouvoir utiliser l'encre librement, mais aussi contrôler ses coups de pinceau, car sa main doit être aussi rapide que précise. L'art du sumi-e est associé à la nature et au cycle des saisons. Ce livre présente vingt motifs traditionnels qui permettent aux débutants de s'essayer aux coups de pinceau et aux techniques de base et d'apprécier les valeurs spirituelles et philosophiques de ce magnifique art qu'est le sumi-e.

11/2023

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Mathématiques

Histoire universelle des chiffres, l'intelligence des hommes racontées par les nombres et le calcul. Volume 2, repères chronologiques, bibliographie générale et analytique, index, table analytique

Ce n'est pas le Petit Prince qui demande à l'aviateur égaré de lui dessiner un mouton, mais un enfant qui demande au professeur : " Monsieur, d'où viennent les chiffres ? " Du coup, Georges Ifrah a tout abandonné et, des années durant, s'est plongé dans une quête aussi folle que celle du Graal. Et c'est ainsi qu'il s'est fait ethnologue, historien et archéologue du nombre, révélant alors une histoire profondément humaine, totalement insoupçonnée avant lui. De sa recherche, il est résulté un ouvrage tout à fait exceptionnel, illustré de 16 000 calligraphies, tableaux et documents provoquant à la fois étonnement et fascination. Cette encyclopédie raconte en termes accessibles toute l'histoire des chiffres et apporte des lumières nouvelles non seulement à l'épopée du calcul (dont elle retrace les principales étapes des cailloux à l'ordinateur), mais encore à des domaines aussi éloignés que l'histoire des religions et des mystiques. Outre les détails concernant Egyptiens, Babyloniens, Juifs, Mayas, Arabes ou Chinois, on y trouvera aussi un véritable Dictionnaire des symboles numériques de la civilisation indienne : le premier du genre à explorer les détours de l'imaginaire symbolique propre à la pensée numérique indienne, qui permettra de mieux cerner les circonstances exceptionnelles, philosophiques, mystiques, religieuses et même mythologiques qui ont conduit cette brillante culture à la découverte capitale du zéro actuel. L'histoire des chiffres, c'est aussi celle de l'humanité et de l'intelligence, qu'ils relient et résument de bout en bout. Les deux volumes qui constituent cette encyclopédie en sont le fil conducteur.

11/1996

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Beaux arts

Le Gengzhitu. Le livre du riz et de la soie

C'était un temps bien déraisonnable où les princes qui gouvernaient d'une main de fer étaient aussi des poètes dont les doigts savaient faire naître des mots qui devenaient eux-mêmes œuvres d'art. Pierre-Jean Rémy de l'Académie française. Voici un ouvrage fabuleux qui nous transporte dans la Chine de l'empereur Kangxi. Le Gengzhitu, Le livre du riz et de la soie, déroule en quarante-six tableaux, accompagnés de poèmes, les travaux et les jours des paysans et des tisserandes de la fin du XVIIe siècle. L'empereur a lui-même composé les vers de cette grande fresque picturale où s'exprime une rare empathie d'un souverain envers son peuple, alliée à la connaissance précise du labeur des paysans. Quant aux couleurs délicates que l'on doit au peintre Jiao Bingzhen, elles recèlent un charme qui va au-delà du simple exercice pictural. Et nous restituent l'essence même de la Chine millénaire. Ce Gengzhitu est enrichi d'une passionnante introduction d'une éminente sinologue, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France et de la traduction des calligraphies impériales. Nous avons choisi de présenter la série de planches en fac-similé, en respectant le sens de lecture chinoise. Une manière de faire revivre le manuscrit original de Kangxi disparu depuis des siècles, resurgi voilà quelques dizaines d'années chez un collectionneur parisien avant d'être mystérieusement volé, peu de temps avant la parution de cet album. On l'aura compris, le présent volume est la mémoire vivante d'un chef-d'œuvre perdu.

11/2003

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Dessin

Brush Lettering et Doodling. 17 projets créatifs pour s'organiser, célébrer, s'inspirer

Réalisez de superbes objets décoratifs et de papeterie ! Mes cahiers de curiosités DIY : une collection tendance pour tous les amoureux du do it yourself. Découvrez le plaisir du brush lettering ! Cette technique d'écriture très simple permet, à l'aide de stylos-feutres, d'apprendre à calligraphier lettres et messages, sur des supports variés. Le doodling est quant à lui une méthode intuitive de dessin. Entrez dans l'univers très inspirant d'Amélie's Workshop et découvrez de manière très illustrée : - les gestes pas à pas pour maîtriser l'écriture au brush lettering - des astuces pour libérer sa créativité et pratiquer le doodling - des DIY en pas à pas pour mettre en pratique ses acquis à travers 15 projets poétiques et design ! - à la fin du livre, toutes les fiches d'écriture pour s'exercer et les gabarits pour les projets papeterie du livre avec de superbes fonds pour inspirer messages dans de jolies écritures. Au programme : Pour s'organiser 1. Le bullet journal 2. Le calendrier mural 3. Le semainier 4. Le carnet de note 5. Les boîtes de rangement Pour célébrer 1. Mariage : plan de table 2. Les cartes festives 3. L'affiche de naissance 4. Les marque-places en résine 5. Les décorations de Noël Pour soi 1. Le journal intime 2. Les affiches inspirantes 3. Le project life moderne 4. Les marque-pages 5. Les citations fleuries Une très jolie maquette avec de très belles photos de Lucille Beuzelin font de cet ouvrage un très beau livre à offrir ou à s'offrir !

09/2021

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Littérature arabe

Comme si elle dormait

Une jeune femme beyrouthine des années 1930, Milia, a le don de voir en rêve ce qui est arrivé dans le passé, mais aussi de prévoir l'avenir. Durant trois nuits. ses rêves restituent son histoire d'amour avec Mansour, entre Beyrouth et Nazareth. et la mémoire de leurs familles respectives. On apprend ainsi des bribes de la vie de sa grand-mère, qui recouvre sa virginité après avoir accouché de l'un de ses fils, les aventures de son grand-père avec une Egyptienne, l'étrange mort de son oncle, qui se pend par mégarde à la corde de la cloche de l'église, sa relation à sa mère, entièrement sous la coupe d'une nonne aux nombreux "miracles". En arrière-plan sont esquissées les transformations politiques et sociales que connaît le Proche-Orient entre la fin du XIXe et le milieu du XXe siècle : l'immigration juive en Palestine, l'influence des missions chrétiennes étrangères, l'occidentalisation des mœurs... Elias Khoury fait une grande place à la langue parlée, mais ce texte frappe d'abord par ses références constantes à la poésie arabe classique et à la légende dorée des saints de l'Eglise d'Orient. Vers la fin du roman, le neveu de Milia se tient devant la photographie de sa tante, encore accrochée sur le mur de la maison familiale à Beyrouth, et tente de déchiffrer les quelques mots pâlis, calligraphiés en bas de l'image : "La jeune fille n'est pas morte mais elle dort. " Phrase tirée du Nouveau Testament.

08/2007

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Récits de voyage

La France en diagonale

Les hommes aiment à se lancer des défis et pour les relever créent des symboles. Depuis 1930, rallier à vélo dans un temps imparti deux sommets non consécutifs de l'hexagone national en est un. Les cyclistes font alors "une Diagonale" Celle qui relie Menton, dans les Alpes-Maritimes, à Porspoder, dans le Finistère, s'appelle la "Diagonale royale" ; le Compostelle des cyclo-randonneurs. Gérald Wairy a ajouté une difficulté de taille à ce défi. Il l'a relevé avec un engin de fitness... Un vélo-stepper. Pour lui, pas de record à battre, de chrono à pulvériser ou de moyenne à tenir. Juste l'envie de humer l'air du temps sur les petites routes de France. L'auteur nous embarque au coeur de la France buissonnière "hors des sentiers battus" pour reprendre la terminologie des tours operator lorsqu'ils veulent nous vendre de l' "authentique" . Dans son sillage, le lecteur croise Napoléon, des morts de la Grande Guerre, un calligraphe et même quelques bisons... Dans sa lente et parfois difficile progression, l'auteur sauve des limaces, assiste au spectacle de la pluie et rejoue le mythe de Sisyphe. Il traverse des villages à vendre, fait escale dans des bars aux allures de comptoir maritimes. Avec lui, le lecteur se prend à rêver d'Afrique et d'horizons lointains. La France en diagonale est un récits de voyage drôle, riche en rencontres. Sous un air badin, il nous raconte aussi un pays et esquisse le tableau d'une époque.

11/2018

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Cinéastes, réalisateurs

Mario Soldati. Cinéaste malgré lui

Destiné à devenir enseignant ou critique littéraire, Mario Soldati se tourne vers le cinéma à son retour des Etats-unis où il espérait émigrer. Pendant les années 1930, il collabore d'abord à l'écriture de scénarios et assiste des cinéastes réputés comme Mario Camerini ou Alesandro Blasetti. Il réalise son premier film en 1939 et ne va plus s'éloigner de la caméra pendant vingt ans. Au début des années 1940, il signe deux chefs-d'oeuvre, Le Mariage de minuit et Malombra. Après la guerre, Les Ennuis de monsieur Travet, Eugénie Grandet ou Fuite en France confirment son talent et son inventivité. Il tourne ensuite une série d'oeuvres appartenant aux genres populaires, films burlesques (/ suis de la revue, O.K. Néron ! ), films de cape et d'épée (Fra Diavolo, L'Héritier de Zorro), films de corsaires (Les Trois Corsaires, La Fille du corsaire noir), mélodrames (La Fille du fleuve avec Sophia Loren). Il retrouve une main très sûre pour diriger Gina Lollobrigida dans La Marchande d'amour ou Alida Valli dans Rapt d Venise, sans oublier Renato Rascel dans Polycarpe, maître calligraphe, primé au festival de Cannes. Mario Soldati jouera aussi un grand rôle dans la naissance de la télévision italienne en dirigeant des enquêtes documentaires sur l'alimentation et sur la lecture. Le livre est complété par un long entretien réalisé à l'occasion de deux rencontres en 1976 et 1979, l'occasion d'entrer dans l'intimité d'un homme à l'esprit constamment en éveil et á l'imagination sans limites.

06/2022

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Mathématiques

Histoire universelle des chiffres, l'intelligence des hommes racontées par les nombres et le calcul. Tome 1, table analytique

Ce n'est pas le Petit Prince qui demande à l'aviateur égaré de lui dessiner un mouton, mais un enfant qui demande au professeur : " Monsieur, d'où viennent les chiffres ? " Du coup, Georges Ifrah a tout abandonné et, des années durant, s'est plongé dans une quête aussi folle que celle du Graal. Et c'est ainsi qu'il s'est fait ethnologue, historien et archéologue du nombre, révélant alors une histoire profondément humaine, totalement insoupçonnée avant lui. De sa recherche, il est résulté un ouvrage tout à fait exceptionnel, illustré de plus de 16 000 calligraphies, tableaux et documents provoquant à la fois étonnement et fascination. Cette encyclopédie raconte en termes accessibles toute l'histoire des chiffres et apporte des lumières nouvelles non seulement à l'épopée du calcul (dont elle retrace les principales étapes des cailloux à l'ordinateur), mais encore à des domaines aussi éloignés que l'histoire des religions et des mystiques. Outre les détails concernant Egyptiens, Babyloniens, Juifs, Mayas, Arabes ou Chinois, on y trouvera aussi un véritable Dictionnaire des symboles numériques de la civilisation indienne : le premier du genre à explorer les détours de l'imaginaire symbolique propre à la pensée numérique indienne, qui permettra de mieux cerner les circonstances exceptionnelles, philosophiques, mystiques, religieuses et même mythologiques qui ont conduit cette brillante culture à la découverte capitale du zéro actuel. L'histoire des chiffres, c'est aussi celle de l'humanité et de l'intelligence, qu'ils relient et résument de bout en bout. Les deux volumes qui constituent cette encyclopédie en sont le fil conducteur. GUY SCHOELLER

11/1996

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Critique littéraire

Passages d'encre. Echanges littéraires dans la bibliothèque Jean Bonna - Envois, lettres et manuscrits autographes, 1850-1900

Un exemplaire des Fleurs du mal dédicacé par Baudelaire à Vigny, une lettre autographe de Mallarmé à Huysmans, des poèmes de Barbey d'Aurevilly calligraphiés par Léon Bloy... Nombreux sont les échanges manuscrits entre écrivains que conserve la bibliothèque de littérature française Jean Bonna. De ces rêves de collectionneur, Passages d'encre présente un choix qui court du Second Empire à la Belle Époque. Ces pièces d'exception sont décrites ici au plus près de leur matérialité imprimée et manuscrite, et abondamment reproduites. Chacune apporte un éclairage particulier sur la nature des liens qui se nouèrent entre les figures littéraires d'une époque fascinante, ou entre celles-ci et leur entourage familial ou sentimental. De la genèse d'une œuvre jusqu'à sa diffusion, de l'écrivain à son destinataire, sans omettre artistes, graveurs, éditeurs, imprimeurs, etc., tous les vecteurs et acteurs de la scène littéraire sont évoqués. A partir de ces signes tracés en marge de l'imprimé, le volume esquisse une cartographie des transmissions d'auteurs - depuis Nerval jusqu'à Jarry - et questionne les démarches stratégiques, sociales ou intimes qu'elles traduisent. Dix-neuf " réseaux " présentant quelque cent vingt livres et manuscrits exceptionnels sont ainsi proposés. La plupart se déploient autour d'un auteur phare, qu'il soit l'émetteur d'un exemplaire dédicacé ou d'une lettre, ou son destinataire. Outre leurs qualités bibliophiliques - reliures et grands papiers, qui participent également de la " cérémonie du don " sur les exemplaires dotés d'envois -, les livres rencontrés ici recomposent cinq décennies d'effervescence créatrice. De plus, des lettres autographes d'écrivains tels que Corbière et Jarry sont reproduites pour la première fois.

10/2008

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Littérature française

L'insurgé et la fureur d'écrire

"L'insurgé et la fureur d'écrire" : une fidèle traduction de quelques chroniques de presse parues au journal El-Kilaâ durant la guerre civile en Algérie des années 90. Une critique socio-politique du drame algérien. Très jeune, Lakhdar Khelfaoui embrasse les tribunes de la presse écrite algérienne. Comme tous ces jeunes rêveurs d'un avenir meilleur sans le monopole du FLN, le parti décideur et unique depuis l'indépendance, Lakhdar Khelfaoui utilise tous ces moyens d'expression pour caresser ce "rêve". La liberté de pensée et d'opinion. Artiste-peintre, calligraphe, photographe, pigiste dans quelques titres de la presse écrite, et surtout poète en herbe avec une énergie inégalée et enthousiasme débordant. Il était l'exception par rapport à ses paires, un ovni bourré de multiples projets et idées culturelles. Il débute sa carrière de journaliste-pigiste précocement en classe terminale. Ses participations et écrits ont été accueillis à bras ouverts par nombreux titres de la nouvelle ère démocratique, le quotidien El-Khabar (l'info) l'hebdomadaire Adhwae (lumières) El-Wehda... etc. Puis il a rejoint l'hebdomadaire des Aurès (El-Awress) à Batna, ainsi l'hebdomadaire Acharq-El-Jaza'iri (l'Est algérien), sa révolte intellectuelle et lutte pour les libertés l'ont emmené droit à la tête d'un journal en tant que Rédacteur en-chef, directeur de publication El-Kilaâ (Citadelles), hebdomadaire national (censuré). Installé en France depuis plusieurs années, Lakhdar KHELFAOUI est l'auteur de quelques ouvrages en multiples genres littéraires : "Majda, l'amour jusqu'à la mort" (poésie), "Sun Night, les identités mutilées" (roman), "Reviens à moi, l'ivresse des mots (poésie), "L'incompris, lettre ouverte à Allah" (poésie).

07/2015

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Policiers

Le jeu du témoin

...Haifeng, à son tour, regarda ses chaussures de sport vertes. Les semelles devaient porter des cercles concentriques. Elle le savait. - Il y avait trop de brume pour voir quelque chose ce matin-là. - Donc, tu l'as vu. - J'ai vu la police arriver. Haifeng ne détecta pas de mensonge ; c'était donc une demi-vérité. Elle jouait avec lui - c'était fair-play. - C'est l'heure d'aller travailler, xiansheng. Et le moment de cesser de poser des questions. - Mon nom est Haifeng - comme le vent de la mer. C'est approprié ici. - Le vieux quartier est à vingt minutes en bus du centre commercial. Donc, la porte n'était pas fermée... L'inspecteur principal Tian Haifeng, en déplacement lors d'une conférence, assiste à la découverte d'un cadavre sur une plage enneigée qu'il arpente. Il y rencontrera " Jane Austen " un curieux témoin. L'enquête parallèle qu'il mène sur ce meurtre se trouvera étroitement mêlée à la disparition de son fils. Haifeng est un homme aux multiples talents : poésie, calligraphie et même cuisine, mais c'est avant tout une belle personne, un homme plein d'humanité qui n'hésite pas à prendre tous les risques afin que justice soit rendue. Ce roman brosse avec talent, outre les descriptions de personnages attachants, un portrait sans concession de la Chine contemporaine. Pays où, si la corruption et les exactions restent monnaie courante, les traditions millénaires telles que les cerfs volants et la fête des lanternes sont toujours vivantes malgré les tentatives politiques faites dans le passé pour les éradiquer. Ce livre est (peut-être) un roman policier, mais il fourmille aussi de références littéraires à Jane Austen, Thomas Hardy et même Shakespeare. Enfin et surtout il apparaît comme une brillante étude de moeurs qui permet au lecteur de pénétrer dans les arcanes de l'âme chinoise afin de tenter d'y appréhender une infime partie de ses subtilités et de ses mystères.

06/2019

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Livres 0-3 ans

Art baroque, art d'enfance

L'art baroque appartient à l'enfance de Ma Mère l'Oye : il éclate et s'épanouit à Rome et en France avec la Contre-Réforme, puis se diffuse lentement en Europe et au-delà. Le croisement des contes de nourrices et des spectacles de cour qui ont enchanté Charles Perrault et Madame d'Aulnoy dans leur jeunesse préside à l'imaginaire des grands conteurs du XVIIe siècle. Mais l'esprit d'enfance, avec sa turbulence, n'est-il pas dominé en permanence par cette stravaganza mythique si bien orchestrée par Vivaldi ? Les " perles " du baroque, nous les découvrons dans les textes qui balisent l'histoire de l'enfance - Lewis Carroll, la comtesse de Ségur, Jules Verne, Collodi, André Maurois, Michel Tournier, Claude Roy -, dans les illustrations des artistes hantés par " l'ange du baroque " et par des " bons petits diables " emblématiques : Gustave Doré sans doute, mais aussi Nicole Claveloux, Jean Claverie, Frédéric Clément, Claude Lapointe, Georges Lemoine, etc. Cendrillon rejoint ici l'infante Marguerite de Velasquez, Alice, Peter Pan, Pinocchio et Babar dans une fantasia que la parade de Disneyland porte à son paroxysme. Les nouveaux héros de l'enfance, à la jonction de la culture savante et de la culture populaire, servent aussi de support aux dérisions du Postmoderne dans les romans. Enfin la volute baroque - incarnation parfaite d'une rhétorique du détail réunit dans l'édition internationale les pierres de Venise, le panache de la calligraphie arabe, l'or des Aztèques ou la vague d'Hokusai : ses arcs-en-ciel illuminent le firmament des récents Droits de l'Enfance. Un humanisme du sensible appelle ici les formes d'une nouvelle pédagogie : l'art d'enfance, culture et contre-culture, remet en cause les évidences et l'excès baroque est le gage le plus sûr des recherches d'écriture inédites. Ce livre doit beaucoup aux travaux de Philippe Ariès, Didier Anzieu, Hubert Damish, Georges Devereaux, Johannes Itten, Marc Soriano. Il lie l'étude d'un champ de la culture à l'histoire des mentalités. Il est préfacé par Marc Soriano.

12/1991

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Tourisme étranger

Constantinople. De Byzance à Istanbul

La colonie grecque de Byzance, devenue Constantinople sous l'Empire byzantin et Istanbul sous les Ottomans, abrita seize siècles durant les fastes de deux grands empires couvrant l'Est méditerranéen, des Balkans à l'Afrique du Nord. Cet ouvrage présente l'aventure de cette civilisation dans sa continuité, sur un même site et tout au long des siècles. Le livre s'ouvre sur la ville byzantine et la fondation d'une nouvelle capitale, celle de l'Empire romain devenu chrétien, Constantinople, dotée de magnifiques monuments, dont la célèbre Sainte-Sophie. Vient ensuite l'effondrement du monde antique, suivi de l'éclosion de la Constantinople médiévale avec son infinité d'églises et de monastères ornés de somptueuses mosaïques, ainsi que de précieux manuscrits enluminés et d'icônes aujourd'hui dispersés dans les plus grands musées du monde. Puis, l'art de Byzance finissant, apparaissent les prémices de la Renaissance à travers les mosaïques de l'Église de Saint-Sauveur in Khora.L'auteur s'attache ensuite à révéler les richesses de Bursa et Edirne, premières capitales ottomanes où les arts arabe, persan et turc opèrent leur synthèse avant de s'épanouir dans Constantinople, conquise en 1453 et rebaptisée Istanbul. Enfin, est étudiée l'Istanbul ottomane qui doit se soumettre à une nouvelle géographie du pouvoir. Le palais de Topkapi est alors bâti face au Bosphore. Vient ensuite l'époque de la grandeur, celle, au XVIe siècle, de Soliman le Magnifique, quand la ville se dote de mosquées impériales rivalisant avec Sainte-Sophie. Arts décoratifs, tissus, céramiques, calligraphies et enluminures s'épanouissent alors. Malgré la décadence qui suivra, le baroque et même l'éclectisme ottoman du XIXe siècle conserveront le merveilleux d'un art oriental qui s'étale sur les rives du Bosphore.

09/2014

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Histoire et Philosophiesophie

Les neuf chapitres. Le Classique mathématique de la Chine ancienne et ses commentaires

Les Neuf chapitres, un ouvrage vieux de 2000 ans environ, furent considérés très tôt en Chine comme le " Classique " mathématique par excellence. Comme tout " Classique " chinois, l'ouvrage a suscité des commentaires. Deux d'entre eux se sont transmis au fil des siècles avec le texte même du canon: ils sont dus à Liu Hui (IIIe siècle) et à Li Chunfeng (VIIe siècle). Le lecteur occidental découvrira dans le présent volume l'ensemble tel que les lecteurs chinois ont pu le travailler. A la différence des classiques grecs, les connaissances que présentent Les Neuf chapitres - arithmétique des fractions, extraction de racines carrée et cubique, calcul de l'aire du cercle et du volume de la pyramide, pivot de Gauss, etc. - sont exposées sous forme d'algorithmes, ces procédures de calcul que le développement de l'informatique a remises au centre de l'intérêt des mathématiciens aujourd'hui. Méconnus en Occident, leurs commentaires contredisent l'opinion répandue selon laquelle l'idée et la pratique de la démonstration n'auraient fait l'objet d'élaborations qu'en Grèce ancienne. Ils traitent en effet systématiquement des raisons qui sous-tendent la correction d'algorithmes. Les Neuf chapitres, au fil des 246 problèmes empreints de poésie qui les structurent, tout en reflétant la vie de la Chine ancienne, invitent à reconsidérer l'origine de nos connaissances et de nos pratiques mathématiques. L'ouvrage compte une édition critique et une traduction abondamment annotées du texte, ainsi que le premier glossaire des termes mathématiques chinois anciens composé par Karine Chemla, avec des calligraphies originales de ToshikoYasumoto. L'ensemble permet ainsi au lecteur une approche des concepts, des résultats et des pratiques propres à l'Antiquité chinoise, en les resituant dans leurs contextes sociaux et philosophiques.

10/2004

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Poésie

Furigraphie

Peintre et poète du désert, Hawad est amajagh, c'est-à-dire touareg pour les étrangers. Né en 1950 dans l'Aïr, massif montagneux du Sahara central, il appartient à la confédération des Ikazkazen dont le vaste territoire est aujourd'hui engoncé entre les bornes du Niger qui le séparent de ses ports d'attache touaregs en Libye et en Algérie au nord, au Mali et au Burkina Faso à l'ouest. Enfant, il reçoit une éducation nomade qui l'initie à la mobilité non seulement spatiale mais également sociale, culturelle et linguistique (en plus de sa langue maternelle, il pratique plusieurs langues régionales dont le haoussa et l'arabe). Son imaginaire est marqué par les récits de la résistance anticoloniale menée par ses ancêtres au début du XXe siècle, par l'extermination des combattants (sur les neuf cents foyers Ikazkazen, il n'en restait que soixante à la fin de la guerre) et par le danger de disparition qui pèse sur son peuple et sur sa culture. Echapper aux certitudes, briser l'enclos des vérités apparentes, ne jamais renoncer, même au fond du gouffre, à tailler sa route hors des voies tracées... Voici l'éperon qui anime les personnages éclectiques que Hawad met en scène dans sa poésie "de la soif et de l'égarement". Ces êtres traversent le désert, minéral autant qu'humain. La frontière à dépasser, qu'elle soit matérielle ou immatérielle, est un thème omniprésent dans l'oeuvre de Hawad. Sa poésie au goût de silex et de soif, comme ses calligraphies qui semblent balafrer l'espace avec un poignard, sont les marques d'une fureur que rien ne saurait apaiser. Il est, par la voix et le geste, un stupéfiant poète "furigraphe". (Extraits de la préface d'Hélène Claudot-Hawad).

03/2017

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Ouvrages généraux

Jérusalem et les Arméniens

Dans la division en quatre de la vieille ville de Jérusalem, le quartier chrétien et le quartier arménien sont contigus mais indépendants. Cette situation a priori paradoxale correspond bien à l'ancienneté et à l'importance de la présence arménienne. Jérusalem est en effet restée un mythe pour les Arméniens dès le IVe siècle, quand le christianisme a été proclamé religion nationale. Les relations des Arméniens avec la Ville sainte n'ont jamais cessé, pour culminer à l'époque des croisades qui donnèrent l'occasion de fonder en Cilicie, à la fin du XIe siècle, un Etat arménien frontalier de la Syrie franque, converti en royaume un siècle plus tard. Jérusalem abritait alors le siège d'un Patriarcat arménien et l'activité culturelle y était particulièrement intense. En témoignent la quantité et la qualité des inscriptions, des sculptures, des mosaïques, des pièces d'orfèvrerie, ou encore des manuscrits superbement calligraphiés, ornés de miniatures qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de l'art arménien. Sous la domination des Mamelouks, la culture arménienne continua à fleurir à Jérusalem, comme on peut le voir dans les nombreux récits des voyageurs européens qui n'omettaient jamais une section consacrée aux Arméniens. A l'heure actuelle, Jérusalem est le plus important conservatoire de la culture arménienne hors d'Arménie. Présentant les relations arméno-hiérosolymitaines dans leur contexte historique et artistique, ce livre en est un reflet. L'abondance des cartes et des tableaux généalogiques en facilite la lecture. L'iconographie y joue un rôle fondamental, le texte étant essentiellement traité en légende des images, qu'il s'agisse de reproductions de miniatures, de monuments et d'oeuvres d'art, ou encore de pages manuscrites d'historiens et de voyageurs.

09/2022

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Littérature étrangère

Littérature du Niger. Rencontre, volume 1

Ce volume présente des entretiens réalisés en 1990 avec cinq auteurs du Niger. Le premier écrivain appartient à la génération des années 1920 : le docteur vétérinaire Kélétigui Mariko, qu'on peut situer, d'une certaine manière, dans le sillage de Boubou Hama tant par la diversité de ses préoccupations que par son écriture. Mamani Abdoulaye et Idé Oumarou, eux, sont nés dans les années 1930 et eurent tous deux un destin politique dont ils forment les figures opposées : Mamani Abdoulaye, syndicaliste puis député, dut subir, après l'indépendance, un long exil de quatorze années et, après son retour au pays, un emprisonnement : sa poésie, son roman, son théâtre et ses nouvelles reflètent cet itinéraire difficile. Idé Oumarou, à l'inverse, a suivi une voie qui l'a mené, après le monde de l'information, à devenir ministre puis Secrétaire général de l'OUA. L'un et l'autre honorent le Niger, mais de façon contrastée puisqu'ils illustrent l'envers et l'endroit de la carrière politique. Si les trois premiers auteurs produisent leurs textes en français, il n'en va pas de même pour les deux suivants qui s'expriment dans les langues nationales : Yazi Dogo, enseignant, est né dans les années 1940 et il s'est fait connaître de tout le Niger par son théâtre en haoussa ; la télévision qui a diffusé, des années durant, ses pièces drôles et satiriques, lui a donné une grande audience. Quant à Hawad, poète provocateur né dans les années 1950, toute sa production littéraire s'opère en tamasheq et s'écrit en tifinagh, de telle sorte qu'elle n'est connue du grand public que par des traductions en français - sans compter qu'une partie de son oeuvre relève de la calligraphie (devenue depuis furiographie). La pensée nomade est au coeur de sa réflexion et de son art. La dernière partie est consacrée à l'écriture de la poésie d'Ibrahim Issa, né en 1929 et mort en 1986. Puisqu'il n'était plus possible de s'entretenir avec lui, on a cherché à montrer qu'il était soucieux de la forme en mettant en relief les corrections qu'il avait apportées à ses textes poétiques.

11/2010

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Beaux arts

Ahmed Cherkaoui. Entre modernité et enracinement, Edition bilingue français-arabe

Ahmed Cherkaoui a développé un langage personnel inspiré du vocabulaire du signe berbère tatoué, gravé, tissé, reproduit à travers des oeuvres picturales et graphiques. Il a conduit ses expérimentations artistiques entre Paris et le Maroc autour du signe tracé et du geste peint. Ouvres majeures ou moins connues du public, issues de collection privées ou institutionnelles, marocaines ou internationales, l'oeuvre de Cherkaoui est restituée à travers un parcours chronologique mettant en lumière le développement de sa recherche picturale, dans cet ouvrage catalogue et livre synthèse où figurent des essais thématiques, des textes historiques majeurs, des témoignages inédits ainsi que de la documentation sur le cheminement de l'artiste. Ahmed Cherkaoui est considéré, aux côtés de Jilali Gharbaoui, comme le précurseur de la peinture moderne au Maroc, dont il incarne l'un des moments les plus importants de l'histoire. Né en octobre 1934 à Boujad (région de la Chaouia), c'est à Casablanca qu'Ahmed Cherkaoui poursuit ses études puis s'initie au métier de calligraphe auprès d'un maître renommé. En 1956, il intègre l'Ecole des Métiers d'Art de Paris, section arts graphiques, où il se consacre à l'étude des techniques de la lettre, de la décoration et de l'affiche. Ces années sont aussi celles d'une expérimentation secrète et solitaire de la peinture. En 1960, il intègre les Beaux-arts de Paris au sein de l'atelier d'Aujame et se fait rapidement une place au sein du groupe de l'Ecole. De passage par Varsovie en 1961 au sein de l'Académie des Beaux-arts, Cherkaoui se mesure aux recherches graphiques de l'avant-garde polonaise et réalise l'importance du signe dans sa création. En 1966-1967, son travail se caractérise par l'union entre ses deux sensibilités : le signe tracé et le signe formel. En 1967, Cherkaoui envisage son retour au Maroc. Il décède la même année en août, laissant derrière lui une production de près de 200 oeuvres.

01/2021

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Littérature chinoise

Illustres contes illustrés de l’île aux eaux tumultueuses

Premier livre d'une série de trois envisagés à La Barque - les deux autres étant "Le dossier Bulin" (1983) et "Mercure" (1988) -, "Illustres contes illustrés de l'île aux eaux tumultueuses "est le plus tardif de Gu Cheng (1956-1993), poète chinois des plus inventifs, extrêmes, surprenants et doués de la seconde moitié du xxe siècle. Ce livre mêle la comptine, le conte philosophique taoïste, la gatha zen, le pamphlet et des dessins improvisés au stylo réalisés en 1990, entre les mois de juillet et de septembre, le tout en un maelström poétique inédit en sa forme. Chaque texte est d'une concision extrême. Le rythme est celui, rapide, des textes anciens. Le ton en est enfantin, drôle, libre. Il s'agit d'amuser bien qu'ils témoignent des tragédies qui se jouent alors : son amour avec Xie Ye, la faim et la nourriture, la pauvreté, la lutte organique entre l'esprit et la matière... Il s'agit de créer une oeuvre nouvelle, un genre nouveau. Ainsi résuma-t-il le genre de ces textes : "Je les ai écrits en chinois classique, et à ceci sont venus s'ajouter des contes humoristiques. C'est une chose qui m'a amusé". - Deux registres de langue sont ainsi convoqués à la perfection : le chinois classique, souvent rimé et rythmé même s'agissant de prose, et un langage propre au conte traditionnel populaire huaben. Gu Cheng emmenant ainsi ses lecteurs dans un espace imaginaire. C'est une période où Gu Cheng s'adonne totalement et avec passion à ses expériences de vie sur l'île néo-zélandaise Waiheke, à une vingtaine de kilomètres d'Auckland - en maori, Waiheke signifiant précisément "île aux eaux tumultueuses" . Outre ici la singularité du texte du poète chinois Gu Cheng encore peu traduit en France, c'est aussi pour nous l'occasion de faire connaître au lectorat français son oeuvre pictographique-picturale, oeuvre telle d'un artiste total, en quête de liberté dans un art séculaire dont il maîtrisait les codes, se trouvant être aussi un excellent calligraphe.

01/2023

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Ecrits sur l'art

Kim En Joong, peindre sur le ciel. Les Vitraux 2010-2022

Kim En Joong est né en 1940 en Corée. A l'école des Beaux-Arts de Séoul, il est séduit par l'art occidental. En 1969, il s'installe en Suisse et trouvera dans la spiritualité des moines dominicains la vocation qu'il cherchait. Il intégrera l'Ordre en 1974. En France, il découvrira la lumière de la Provence, de la Bretagne. Ses premiers vitraux pour la nouvelle cathédrale d'Evry en 1998 révéleront son talent de peintre sur verre. Depuis lors, ses créations de vitraux n'ont cessé de se multiplier et ont traversé tous les continents, des centaines d'édifices ont été décorés par ses oeuvres. Rien que pour la période de 2010 à 2022, objet du présent ouvrage, on ne compte pas moins de 42 ensembles de vitraux monumentaux, exécutés tant dans des cathédrales, églises, chapelles que dans des bâtiments profanes, en France et dans le monde. L'enchantement des couleurs est l'une des caractéristiques de l'oeuvre de Kim, ressentie universellement. Les techniques du vitrail ont donné à l'oeuvre du peintre coloriste une nouvelle luminosité, brillante, rayonnante. Les trois ateliers de maîtres verriers mobilisés au cours de ces années, Loire, Derix et Peters, ont contribué à enrichir l'art du peintre par des savoir-faire particulièrement innovants. Les techniques mises en oeuvre ont fait appel aux plus récentes applications de la transformation du verre et de l'utilisation des émaux vitrifiables, au service d'une transpo­sition artistique éblouissante du geste du calligraphe et du coloriste. Ses liens d'amitié avec les personnalités du siècle, laïques et religieuses, les écrivains comme Julien Green, puis François Cheng, ont nourri d'une manière inédite un art de composer avec la lumière, fruit d'une méditation personnelle et reflet d'une réalité naturelle. Kim En Joong a renouvelé le vitrail millénaire des bâtisseurs de cathédrales, et apporté une contribution majeure à l'histoire du vitrail français et de l'art sacré.

05/2022

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Monographies

Eloge de la lumière. Pierre Soulages - Tanabe Chikuunsai IV, Edition bilingue français-anglais

Captant la clarté jaillie de la nuit, certaines oeuvres, d'une beauté unique, révèlent et enchantent les couleurs de l'ombre. Les collections de la Fondation Baur, musée des arts de l'Extrême-Orient, regorgent de ces perles rares, attirant visiteurs du monde entier. Au sein des vitrines dédiées aux grès chinois de l'époque Song (960-1279), les bols tenmoku aux revêtements irisés, parcourus de "fourrures de lièvre" , de "gouttes d'huile" en sont d'extraordinaires témoignages ; plus proche dans le temps, au sein de l'ensemble exceptionnel de porcelaines chinoises monochromes des XVII et XVIIIème siècles, on peut aussi découvrir les "poussières de thé" ou les "noirs miroirs" aux reflets ondoyants. Dans les espaces aux éclairages tamisés dévolus à l'art japonais, nombre des objets réunis par Alfred Baur condensent une esthétique du demi-jour, si justement célébrée par le romancier Tanizaki Junichiro dans son incontournable Eloge de l'ombre. Ainsi le noir profond des objets en laque en particulier - fourreaux de sabres, boites à thé, à encens, écritoires - aux surfaces ciselées, polies, ajourées, attise poudres et fils d'or, incrustations de métal, de nacre ou d'émaux. C'est dans le sillage de cet héritage en clair-obscur que la Fondation Baur a souhaité accueillir le temps d'une exposition quelques-uns des chefs-d'oeuvre du maitre des "noirs lumière" , Pierre Soulages. La complicité de son art nouée avec "l'épaisseur du silence" attachée selon les mots de Tanizaki, dans la culture visuelle de l'archipel, aux "couleurs des ténèbres" , quoique purement contingente n'en est pas moins manifeste. Ses oeuvres ont parfois suscité des rapprochements avec la calligraphie ou la laque et pourraient aussi dialoguer avec la "peinture de l'envers" (urazaishiki) ; l'objet de cette exposition est de proposer une autre rencontre avec le Pays du soleil levant, née cette fois dans les lignes érigées, le son et la lumière perçant des forêts de bambous ; à la "sculpture abstraite" née selon Pierre Soulages de l' "écriture des branches dans l'espace" , répondent les tiges et les noeuds du bambou modelé en clair-obscur par un artiste d'exception, Tanabe Chikuunsai IV. Héritier de traditions et de techniques ancestrales, quatrième de sa génération, il travaille le végétal d'un regard neuf, sculptural et lumineux.

11/2021

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Matériel

Fusion 360. Initiation à la modélisation 3D ; Création d'un boîtier personnalisé pour Raspberry Pi 3 et 4

Ce livre de la collection vBook a pour objectif de faciliter votre première utilisation de Fusion 360, de l'installation à la découverte de l'interface et des différents espaces de travail (2D, 3D et 4D pour l'animation et le rendu) ; le complément sous forme de vidéo vous aidera à mettre en pratique en réalisant un boîtier personnalisé pour Raspberry Pi 3 et 4. Livre Fusion 360 - Initiation à la modélisation 3D Ce livre a pour objectif de faciliter votre première utilisation de Fusion 360, de l'installation à la découverte de l'interface et des différents espaces de travail (2D, 3D et 4D pour l'animation et le rendu). Des exemples concrets de création d'objets sont inclus tout au long de la prise en main des fonctions de base, de sorte que la théorie se mêle à la pratique. Il est destiné à toute personne débutante ou déjà designer, ingénieur, maker ayant des connaissances sur d'autres logiciels 3D et désireuse d'exploiter Fusion 360 pour créer intuitivement des objets paramétriques à partir d'esquisses 2D ou plusieurs types de modélisation 3D (solide, libre et surfacique) et pour créer également des prototypes en impression 3D, découpe laser et fraisage numérique (CNC). Les premiers chapitres vous permettront de découvrir l'environnement de travail, les fonctions permettant la réalisation d'esquisses 2D qui serviront à créer les plans de conception de vos objets, et la modélisation 3D. La puissance de Fusion 360 se mesure également aux nombreuses fonctions de modifications 2D et 3D qui rendront vos objets plus esthétiques et professionnels. Les chapitres suivants proposent plusieurs façons de concevoir deux objets simples comme un marque-page nominatif avec la fonction texte et un écriteau personnalisé avec l'importation d'une calligraphie ou d'un graphisme. Les "grands travaux" débutent au chapitre 7 avec la conception d'un bras robot articulé. Celui-ci sera dessiné intégralement grâce aux fonctions découvertes dans les premiers chapitres. Vous verrez comment y ajouter un socle d'un niveau technique plus élevé et même tester des variantes plus solides et plus esthétiques grâce aux outils de simulation de contraintes physiques des matériaux. Les derniers chapitres démontrent la capacité de Fusion 360 à analyser les mouvements du bras robots et à produire des images photo réalistes pour présenter et partager vos projets avec les internautes.

03/2021

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Edition

Une autre histoire de l'édition française

Depuis la publication en 1982-1986 d'une imposante Histoire de l'édition française en quatre gros volumes, de multiples travaux ont vu le jour qui modifient singulièrement les perspectives développées voici plus de trente ans par les pionniers de cette histoire. Jean-Yves Mollier, historien du livre, de l'édition et de la lecture, en France et dans le monde, propose ici de revisiter ce chantier en insistant sur ce que signifie l'acte d'éditer. En promenant le lecteur du XIIIe siècle à nos jours, en lui faisant sentir le grain du manuscrit calligraphié sur parchemin puis l'odeur de l'encre qui sort des imprimeries, il pose la question d'une survie de l'édition à l'époque de la lecture sur écran. Sans rien négliger des apports de l'histoire économique, car le livre est aussi une marchandise produite dans des conditions déterminées par l'état du marché, Jean-Yves Mollier s'intéresse à l'histoire politique comme à l'histoire religieuse, à ce ferment que constitue le livre quand il est brandi comme une arme destinée à changer le monde. Replaçant l'histoire littéraire à sa juste place mais sans négliger l'édition scolaire, juridique, scientifique, militante, édifiante ou de jeunesse, il situe son point de vue dans une perspective d'histoire culturelle, privilégiant les représentations des lecteurs et leur imaginaire. Conçu comme un livre de poche, découpé en une quinzaine de chapitres courts (vingt pages), cet essai est à la fois une synthèse qui rend compte de la diversité des recherches menées en France et à l'étranger et un essai très personnel qui résume trente ans de travaux consacrés au monde du livre. De L'Argent et les Lettres. Histoire du capitalisme d'édition en 1988, à Edition, presse et pouvoir en France au XXe siècle en 2008, ces deux livres ayant été traduits en plusieurs langues, Jean-Yves Mollier n'a cessé de s'interroger sur la spécificité du monde du livre et à ses acteurs. Auteur de biographies consacrées aux frères Michel et Calmann Lévy, à Louis Hachette et à Pierre Larousse, il a également publié une histoire de la censure en France aux XIXe et XXe siècles qui résume son engagement au service d'une histoire problème, jamais satisfaite des demi-vérités ou des légendes qui l'encombrent.

08/2015

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Décoration

Textiles du monde islamique

Voici un tour du monde des textiles islamiques, superbement illustré de 700 photographies : tapis de prière brodés de Turquie, manteaux anatoliens en " ikat ", bourses de tricot ottomanes, chaussettes ornées de perles des Balkans, voiles berbères, robes syriennes à motifs en réserve, calottes au crochet iraquiennes, tentures saoudiennes à décor appliqué, robes indigo du Yémen, sacs en soie rayée du Caucase, sarongs en batik d'Indonésie, lés étroits cousus bord à bord d'Afrique de l'Ouest. L'Islam n'a pas seulement propagé l'une des grandes religions du monde depuis le VII siècle, il a aussi créé un vaste réseau commercial qui a permis de développer l'artisanat textile de façon considérable. Le rejet des formes humaines ou animales a poussé les artisans à créer de riches décors, des motifs abstraits, à utiliser la vie végétale ou des formes géométriques, à s'inspirer de la calligraphie et de mettre fortement l'accent sur l'ornementation. Ne sont-ils pas les inventeurs de l'arabesque, ce motif de ligne courbe ininterrompue ? Ils ont créé le coton, la matière première privilégiée de l'habillement (en arabe qutun). Parce qu'ils étaient d'abord nomades, cavaliers toujours en mouvement, ils devaient se charger le moins possible, leurs textiles leur servaient alors de tentes, de couches, de mobilier, de bagages et de décor. Ce fut l'origine de l'emprise qu'ils eurent sur cet art, perpétuant la voie créée par Marco Polo, la " route de la soie ", semant leur savoir jusqu'en Mongolie, Afrique ou Asie du Sud-Est. Le livre est organisée par région et chaque région est introduite par un aperçu historique. Ensuite sont décrites les traditions textiles propres à la région, identifiées par des sous-titres. Chaque technique est expliquée en détail, avec de captivantes informations sur les différents métiers à tisser, les matières premières, les teintures, les types de décors et les spécialités locales. Quelque 700 illustrations splendides, dont des photographies prises tout spécialement pour ce livre et de précieuses images d'archives, forment un panorama visuel exceptionnel. On peut y voir comment se produisent, s'utilisent, se portent ou s'exposent les étoffes d'un bout à l'autre du monde islamique. Leur variété est stupéfiante, depuis les tissus de coton, de chanvre ou de lin et les lainages jusqu'aux soieries et aux velours les plus somptueux, depuis les techniques du patchwork, du tressage et du tricot jusqu'à l'impression au bloc et la broderie de métal précieux.

09/2010

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Histoire de France

Les mémoires de la guerre 1914-1918 du poilu Georges Savy

Ces "mémoires" ne sont pas une simple évocation ou compilation de souvenirs. Il s'agit bien au contraire du récit autobiographique, méticuleux et précis, tant dans la chronologie que dans la localisation géographique, de ce que Georges Savy, Français de Belgique, rappelé le 3 août 1914, a vécu dans les tranchées de Meurthe et Moselle, à Verdun, dans le Soissonnais ou dans les hôpitaux, pendant toutes les années de guerre ; il participa même à quelques mois d'occupation en Allemagne jusqu'à sa démobilisation en 1919. Toute cette précision, il la doit aux notes qu'il prenait soigneusement dans des carnets qui ne le quittaient jamais. Au printemps 1916, lors d'une période plus calme, il achète un appareil photo, avec les cuvettes et le matériel nécessaire pour le développement. Pendant les périodes de repos, il prend des dizaines de clichés (il n'y a donc pas de photos de scènes de combat), qu'il développe sur place et dont il revend certains à ses camarades. Il les utilisera pour illustrer son récit. Georges a réalisé trois copies successives de ses "mémoires" : la première, écrite sur un papier gris, constitue une sorte de brouillon ; la deuxième, inachevée, est calligraphiée à la plume sur papier quadrillé ; ces deux copies se complètent : de la première ne subsistent que les pages qui n'ont pas été recopiées dans la deuxième ; la troisième version, complète, réalisée bien plus tard à l'âge de la retraite, est retranscrite dans un cahier quadrillé, format A4. Il n'y a pas de différence majeure entre le texte des trois versions. Le récit utilise à la fois le passé simple, l'imparfait, ou le présent ; nous l'avons laissé tel quel. Le texte est monolithique, sans aucune césure de la première à la dernière ligne ; pour en faciliter la lecture, les repères et étapes chronologiques ont été mis en exergue. Ces "mémoires" débutent "ex abrupto" le jour de sa mobilisation à Bruxelles et son départ pour la France. Le récit se termine de la même manière à sa démobilisation. Il nous a donc paru nécessaire de le faire précéder par un bref chapitre "Avant...", qui explique le contexte familial ainsi que les étapes de l'établissement en Belgique, et de le conclure par un autre texte "Après...", encore plus succinct. May Verdickt, A Bon papa, mon Grand-père...

10/2018