Ambrogio M Piazzoni, Francesca Manzari

Provocatrice, irrévérencieuse, Christine Angot est devenue, notamment depuis la publication de L’Inceste en 1999, une écrivaine incontournable. Francesca Forcolin nous donne à lire dans Christine Angot, une écriture de l'altérité la première monographie d’envergure consacrée à celle que l’on a souvent nommée « la reine de l’autofiction ». 

BONNES FEUILLES - 1936, Monza, dans le Nord de l’Italie. Francesca, douze ans, est allongée sur la rive du Lambro, un homme mort sur elle. Il s’est effondré alors qu’il tentait de la violer. C’est Maddelena, son amie qui a fait ce qu’il fallait pour que ça s’arrête.

Ferdinand des possibles est une ode à la différence, à la singularité, à ce que l’on ne connaît pas, à l’imperfection, à l’humanité, à la solidarité, et à la joie aussi. La joie malgré tout.

BEAUX LIVRES - Louis Vuitton et Atelier EXB publient un nouveau livre de voyage, véritable tour du monde en une cinquantaine d’escales et autant de moyens de locomotion. Depuis le XIXe siècle, les voyageurs ont parcouru la Terre en train, en zeppelin, en paquebot, en avion, en autochenille, à moto, à ski ou en navette spatiale, bien souvent accompagnés de bagages Louis Vuitton, malletier à Paris depuis 1854. Francisca Mattéoli raconte ici leurs aventures dans cet ouvrage richement illustré de photographies anciennes et d’affiches de tourisme vintage.

BONNES FEUILLES - Une cabane dans les arbres, une ancienne maison dans les montagnes, une piscine…

AVANT-PARUTION – Kate, jeune fille de dix-neuf ans, vit une épreuve : la mort brutale de son amoureux dans un attentat. Tout pourrait s’arrêter là. Mais ce serait compter sans sa mère, sans les gens qui l’entourent et la manière dont ce drame résonne en eux, dont ils s’en emparent, dont ils décident que ce sera le leur.

BONNES FEUILLES — En dépit des espoirs placés par les démocraties après la Seconde Guerre mondiale, de l'effort pour établir un ordre international basé sur le multilatéralisme, et malgré la présence de la dissuasion nucléaire, les conflits continuent d'éclater à travers le monde, y compris à proximité de l'Europe.

BONNES FEUILLES - L’histoire commence et s’achève au cimetière du Montparnasse, sur une tombe. Celle du poète et résistant Robert Desnos, arrêté par la Gestapo un matin de mardi gras. 

Pour la rentrée littéraire, les éditions Hors d’atteinte publient le troisième volet de la trilogie de Mehdi Charef : La Cité de mon père, sur son enfance et son adolescence. Ce nouveau tome prend place dans le HML, tant rêvé et espéré, après avoir connu la vie dans un bidonville et une cité de transit.

BONNES FEUILLES - Quand la société des Hommes devient une farce, la vérité a besoin d’un bouffon. Le premier roman de Pierre Darkanian, Le rapport chinois est une corde tendue par-dessus l'absurdité du monde moderne.

BONNES FEUILLES - Kafka a écrit des centaines de lettres à Milena Jesenská, jeune femme prodige de 24 ans qu’il appelait son « feu vivant », morte en déportation à 44 ans à Ravensbrück.

AVANT-PARUTION – À mille mètres d’altitude au-dessus de Grasse s’étend le plateau de Caussols, lunaire et envoûtant. En son coeur : la bergerie de Jean-Michel Auban, accusé de cannibalisme et désormais sous les verrous. La première fois qu’il s’y rend, Samuel Steiner, qui est pourtant un commandant de police aguerri, est saisi de vertige. Mais « Il est des bergeries dans lesquelles même le loup n’ose pas entrer... »

BONNES FEUILLES – À Köpinge, petite localité résidentielle proprette de Suède, tout le monde se connaît, et l’entraide entre voisins fait office de loi. Du moins, en apparence. Car Micke et Bianca Andersson, qui ont quitté Stockholm pour élever leurs deux enfants dans le calme de la petite ville, découvrent rapidement que leur voisinage est loin d’être aussi idyllique que prévu.

#RentreeLitteraire23 - « Allez, dis-le : je pars ! Il faut que tu te le dises en face, là, droit dans les yeux : je me casse, je mets les voiles, je me tire, je fous le camp, je m’échappe, m’éclipse, m’éloigne, m’évapore, bouge, décampe, décanille, décarre, dégage, déguerpis, je me débine, déménage, déserte, détale, disparais, je m’embarque, je m’enfuis, je file, plie bagage, je prends congé, me retire et tire ma révérence... Après cela, tu devrais te sentir mieux ! » 

BONNES FEUILLES : « – Qu’as-tu fais de pire ?– J’ai embrassé une bouche qui m’attendait pour cela. Mais je l’ai fait comme on franchit les portes du royaume de la folie.
– Tu n’as pas franchi ces portes.
– Elle ne m’a pas laissé entrer. Si elle m’avait laissé entrer, elle serait tombée avec moi. »

BONNES FEUILLES - « M. n’a pas ouvert un silence traumatique en moi mais l’espace des fantasmes. Il a suscité mon éclosion intellectuelle et sensuelle. Il m’a fait sa cour et moi la mienne. » 

BONNES FEUILLES - « Enfant, j’évitais déjà les contes de fée. À six ans je décrétais que leurs personnages ne m’intéressaient pas. Ni les princes, ni les princesses. 

RentreeLitteraire23 - « En quelques trimestres j’avais tourné casaque. Les Français m’évitaient, avertis par leurs parents des risques de mauvaise influence qu’ils couraient à me fréquenter. Pire, mes bulletins scolaires, ombre bien obscure, me qualifiaient de décadent et d’insolent. Devenu inapte à représenter ma classe, je laissai les professeurs m’achever lors du dernier conseil de l’année. On comparait mon apogée scolaire à la Renaissance ; un bon souvenir qui ne reviendrait jamais. » 

Rentréelittéraire2023 - « Plus jeune, dévoré d’ambitions, je m’imaginais devenir reporter. L’intransigeance en étendard, j’allais traquer l’injustice et ouvrir les yeux d’un monde anesthésié. On est un peu con à vingt ans. »

BONNES FEUILLES - « Je peins parce que vivre m’émeut, et que je ne peux pas garder cette émotion en moi. » Jean Hélion, Journal d’un peintre. Carnets 1929-1984, Saint-Paul-de-Vence, Maeght Éditeur, 1992. 

AVANT-PARUTION – Pour les 70 ans de la création des Peanuts, les éditions du Chêne proposent 20 dessins originaux de Charles M. Schulz. Compilé dans un Art Book, ces 20 planches seront disponibles à partir du 1er septembre prochain.

HIVER2024 - Une femme m'apparut... est l'unique ouvrage de celle que l'on surnommait "Sapho 1900" à l'aube du XXème siècle, écrivaine flirtant avec plusieurs mouvements littéraires à la fois, connue sous un nom de plume français.

BONNES FEUILLES - « L’hostilité de Mme Grimm se marque de façon plaisante. Elle m’a demandé, l’autre jour, à propos du portrait de Goethe :– La France a-t-elle aussi de grands écrivains ? – Pas un seul, ai-je répondu tranquillement. 

HIVER2024 - « Je m'appelle Dominique Biron et j'ai décidé́ de mourir dans trois jours. C'est le temps qu'il a fallu au Christ pour revenir d'entre les morts, ça me suffira bien pour faire mon petit ménage. » 

BONNES FEUILLES - Elle m’appelle Ann. Sans « e ». Jusqu’ici, son prénom mis à part, tout était à peu près normal dans son existence : une vie de lycéenne tranquille avec une petite sœur plutôt sympa et des parents attentionnés, actrice et sage-femme...

HIVER2024 - Réalisateur de La Dilettante ou encore de Mon Petit doigt m'a dit, ce récit à quatre mains tente de percer le mystère de Pascal Thomas, cet homme à des années-lumière du réel banal, à travers des mémoires, des fragments de pensée.

RentréeLittéraire23 - « Quand j’étais en prison, j’ai reçu un dictionnaire. Accompagné d’un petit mot : Voici le livre que j’emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m’en ferait parvenir d’autres, mais elle savait que celui-là s’avérerait d’un recours inépuisable. 

BONNES FEUILLES - « Que fait un exilé pour survivre les racines à l’air aux journées qui se succèdent ? ». Depuis l’adolescence, Mara est habitée par un tableau suspendu dans le salon de son H.L.M. Willibald, qui a acheté cette toile dans les années 1920, la hante tout autant. 

BONNES FEUILLES - À l’occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust, Les Plaisirs et les Jours en édition reliée. « Les qualités de ce livre délicat, paru en 1896, me paraissent si éclatantes, que je m’étonne qu’on n’en ait pas d’abord été ébloui. » André Gide.

BONNES FEUILLES – « Je rêve. Je suis connu dans le monde entier sous le nom de Jan De Vaart, écrivain né à Middelbourg, de père inconnu et de mère incertaine. Mais pour l’instant, au village, tout le monde m’appelle Paul. Paul De Vaart, et je n’ai rien d’un rêveur. Je sais ce que je veux. »