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Format à la dynamique impressionnante, le livre audio numérique s’installe petit à petit dans les pratiques culturelles des Français et Françaises. Au détriment de son pendant physique, qui perd du terrain, y compris dans les librairies. La plateforme Prose espère travailler avec les commerces indépendants, pour les faire profiter du format et de sa commercialisation, mais aussi d’une offre d’abonnement.

Le 27 septembre dernier, Storytel, le géant suédois du streaming de livres audio, célébrait sa première année sur le marché français. Avec 18 ans d'expérience en tant que leader sur le marché suédois, l'entreprise compte parmi les acteurs mondiaux dans le domaine. Contrairement à d'autres marchés où elle propose également des ebooks, en France, Storytel se concentre exclusivement sur les livres audio.

En juillet 2022, Nextory France lançait son offre de forfait horaire pour ses livres audio, sortant du système de crédit unique mensuel qui faisait la norme du secteur dans l'hexagone. Aujourd’hui largement adoptée par les autres acteurs, cette stratégie fait l'objet d'un premier bilan de la structure dirigée par Hélène Mérillon : +130 % de temps d’écoute.

#LireEnPoche22 – Roman qui devient livre de poche, le schéma est classique. Et particulièrement pour Michel Bussi, l’un des plus grands vendeurs de polars en France. L’univers de l’écrivain normand se décline en audiolivres, bandes dessinées, séries, films… Parfois au point de lui échapper. Ainsi, quand Maman a tort est diffusé sur Netflix, des années après l’adaptation sur France 2, il s’en étonne : « Je n’avais pas été informé… Je l’ai appris par des amis. Mais c’est une agréable surprise. »

Elle s’appelait Sarah, roman publié par Tatiana de Rosnay chez Héloïse d’Ormesson en 2007, n’en finit pas de vivre de nouvelles vives éditoriales. À l’origine, ce titre emprunté à un morceau de la chanson de Jean-Jacques Goldman, Comme toi. Et la traduction par Agnès Michaux – Tatiana écrit en anglais... Puis un film, des adaptations, une bande dessinée, un livre audio… L’intérêt ne faiblit plus. Plus de 11 millions d’exemplaires, et de nouveaux rebondissements.

Disney+ propose un inédit horrifique de Star Wars, jusqu’au 7 octobre, et récemment, George Lucas, le créateur, s’est grimé en Stormtrooper pour la réédition d'une figurine légendaire. Star Wars n’en finit pas de se décliner et de croître – d’ailleurs la série dérivée de Rogue One, Andor, vient d’achever son tournage. Et bientôt, dans un univers pas très lointain, on pourra même s’en mettre plein les oreilles ! 

Nouveau relais de croissance pour l’industrie du livre, le livre audio reste coûteux à produire. Et si les ventes augmentent, sa rentabilité est encore loin d’être assurée. Très loin. Sensible à ces problématiques, le Centre national du Livre ouvre un outil de financement aux éditeurs, pour la production d’audiolivres. Des aides allant de 2000 à 50.000 € seront accordées, suivant les dossiers.

Le groupe disposait déjà d’une structure dédiée au livre audio, Lizzie, officialisée en juin 2018. Mais le monde de la voix et plus spécifiquement du podcast excite la curiosité. Empreinte magnétique, nouvelle structure — la 51e rugissante, voire hurlante — au sein du groupe Editis, plonge dans l’audio, pour trouver du nouveau. Ce studio aura avant tout vocation à produire des créations originales en explorant ce que la voix peut apporter.

Retrouver le sommeil perdu, arrêter de fumer, ou encore prendre le temps de méditer paisiblement… autant de petits tracas de la vie de tous les jours, qui deviennent vite un enfer. Pour aider les lecteurs, deux maisons ont décidé de regrouper leurs atours, afin de monter la collection Sans se prendre la tête. Cette dernière invite des experts, dans un format audiolivre, à travers des séances « guidées avec des exercices pratiques à faire chez soi comme au cabinet ».

Du 20 avril au 3 mai, Lizzie, la marque 100 % audio du Groupe Editis, offre à tous les Français un livre audio à écouter gratuitement sur l’application Lizzie ou sur le site Lizzie. audio.

Si le groupe Vivendi affiche un « bon chiffre d’affaires » pour ce premier trimestre 2020 particulièrement chahuté, les résultats d’Editis ne sont pas au mieux. Certes, ce sont 3,870 milliards € au global de CA, en hausse de 11,9 % (résultats non audités), mais pour le volet éditorial, entre autres, la crise est manifeste.

TikTok. Si ce terme ne vous dit rien, alors vous êtes soit officiellement vieux, soit officiellement pas de la Génération Z. Natifs des années 2000 à 2012, ces jeunes font l’objet des plus grandes attentions de la part des marketeux de tout poil. Et pour cause : ils pourraient remettre en question quelques principes fondamentaux de la consommation, si on les laissait faire.

Le rachat du groupe Editis par Vincent Bolloré avait déjà donné lieu à une première collaboration transversale, autour d’un livre de Michel Bussi. Fort logiquement, les nouvelles perspectives qu’offre l’ensemble de la structure commencent à être exploitées, avec l’arrivée d’une offre audiolivre, fruit d’un travail entre Lizzie, la marque dédiée et Canal +.

À moins d’étudier à Poudlard, on en a fini avec l’image des bibliothèques aux ouvrages poussiéreux (trop lourds) endormis sur des étagères (trop hautes). Nouvelles technologies, événements et rencontres, elles ouvrent leurs portes et démultiplient leurs services – en fonction évidemment des budgets. 

Le printemps du livre audio est une journée de rencontres interprofessionnelle, consacrée à ce format qui, depuis quelques années, prend de l’ampleur. Encore ignoré du grand public, il bénéficie d’un intérêt tout particulier depuis que les grosses usines américaines s’y consacrent. 

Le livre polémique du journaliste américain Michael Wolff initie donc le grand projet de catalogue livre audio présenté par le groupe Editis. Ce sont les éditions Robert Laffont qui ouvrent le bal pour la marque Lizzie, avec Le feu et la fureur. Une publication simultanée à la version papier et numérique.