légende

Les concours se suivent, mais ne se ressemblent pas. C'est le moins que l'on puisse dire : quand on vous donne tous les droits, vous, vous les prenez ! Alors pour une fois que l'on vous demandait de nous dire pourquoi VOUS méritiez les albums du Lombard que NOUS faisions gagner ce week-end, eh bien il faut reconnaître que l'on n'est pas passé loin de la crise de subjectivité aiguë.... La prochaine fois, on le saura et on prendra plus de pincettes.

Peut-être pas d'ailleurs, parce que pour le coup, nous, nous avons bien rigolé...

Allez, tout de suite les vainqueurs qui se sont mieux dépatouillés que les autres en sachant vendre leur carcasse.

Fanny : Mélomane de formation et coeur brisé de profession, il me revient comme un droit de recevoir le titre de Love Song, parce que j'en ai presque inspiré le scénario. J'entends d'ailleurs réclamer des dommages et intérêts aux auteurs, mais à défaut, une compensation à l'amiable suffira avec ce tome 3...

Habib : Vous en avez tout de même de la chance de m'offrir ce titre. Moi. Tout de même. Ma maman pourrait en témoigner, il n'y a pas meilleur candidat que son fil pour remporter un tel titre. D'ailleurs, je la mérite tellement que je serai bon prince, je vous dédicacerai mon prochain album que je ne devrais pas tarder à sortir !

Mathieu : En 3. 1 : personne de confiance déjà détentrice des deux premiers opus et qui voit ici l'occasion d'être remercié pour sa fidélité. 2 : lecteur sympathique et attachant qui a rompu avec sa copine, juste pour ressembler à Boulette. 3 : La BD sera très bien reçue dans ma boîte à lettres que j'ai molletonnée spécialement pour l'occasion.

Et pour La légende du Changeling :

Lucie : Étant donné que vous avez encaissé le chèque de XXX € que je vous ai fait parvenir pour obtenir la BD, j'imagine que ce seul rappel à l'ordre suffira pour que vous vous souveniez de notre accord. C'est qui la taulière ? ^^

BenJ : Bonjour à tous. Voilà, ce n'est pas la première fois que je participe à un concours, sachant pertinemment que je vais gagner, sauf que c'est la première fois que je suis papa. Quelle meilleure raison pour que je gagne ? Salut à tous !

Denis : (à lire avec un accent sicilien ) Pourquoi moi ? Attendez, vous posez la question sérieusement ? Ma, qué... Vous devez plaisanter. Attendez, je vais vous faire une proposition que vous ne pourrez pas refuser : vous me faites gagner par le pouvoir de l'arbitraire et tout le monde est heureux de m'avoir rendu heureux...

Voici la suite et fin tant attendue de La logique des âmes de Koênji Masahiko et Mori Yukinatsu. Un titre qui décidément aurait bien mérité d'être développé sur plus de deux tomes tant l'idée était originale et aurait pu donner lieu à de multiples ramifications. N'allez cependant pas croire que nous n'avons pas apprécié ce deuxième et ultime tome.

Après l'échec de la dernière mission, la brigade est mal vue par les autres services de police et les affaires se font de plus en plus rares. Pour qu'elle ne soit pas démantelée, les membres de la brigade de recherches et d'investigations spéciales sont obligés d'aider les autres services. De son côté Amamiku Matsuri se demande qui peut bien être ce mystérieux homme en blanc qui semble si bien la connaître.

Pour faire face à la menace, Matsuri décide de se faire exorciser la mabui qu'elle avait acceptée en elle quelques années auparavant pour que le mauvais dieu qui voulait fusionner avec elle perde sa trace. Un acte dangereux car elle va maintenant devenir la cible des mabui errantes mais d'un autre côté elle va retrouver sa force d'antan.

Une série en 2 tomes, re hélas !

C'est avec une grande joie que nous sommes replongés dans l'univers de La logique des âmes. Encore une fois l'ambiance, les dessins, l'humour et les fiches explicatives nous ont conquis. L'intrigue principale se relance très vite et comme avec le premier tome on ne peut plus décrocher. D'autant plus que le deuxième volume fait la part belle à l'action, avec un rythme bien soutenu. On en apprend quand même plus sur Matsuri et les épreuves qu'elle a subies. Le lien qui l'unit au commandant de la brigade Higa Tetsuo est révélé et rentre entièrement dans l'intrigue. Tout est bien construit et le final n'est pas vraiment décevant.

Pourtant, on accroche tellement à l'univers de cette mini série que l'on aimerait en avoir plus. Ces deux tomes seraient un excellent prélude à une série plus longue, qui prendrait encore plus d'ampleur avec un final exceptionnel. Et il y aurait vraiment matière à faire avec toutes ces légendes urbaines du genre fantastique horreur qui n'ont pas été exploitées par les auteurs. Nous n'avons qu'une chose à dire, allez, Koênji Masahiko et Mori Yukinatsu soyez pas vaches donnez nous une suite...!

Bon, dans l'ensemble La logique des âmes est vraiment une bonne série et nous vous la conseillons vivement mais attention si, comme nous, vous accrochez à l'univers de ce titre vous risquez de ressentir une petite frustration à la fin du tome 2.

La logique des âmes tome 2 de Koênji Masahiko et Mori Yukinatsu est éditée par Doki-doki. Et pour 6,95€ vous ne décrocherez pas des 216 pages de ce dernier volume de la série.

Le Codex Sinaiticus, manuscrit en grand oncial daté du IVe siècle et contenant le Nouveau Terstament est actuellement en cours de numérisation et devrait être disponible en ligne en 2010 nous annonce la tête chercheuse de BiblioFrance. On compte tout de même la British Library, le Monastère Sainte Catherine, la Bibliothèque Nationale de Saint-Pétersbourg, la Bibliothèque Universitaire de Leipzig, dans la réalisation de ce projet, nous apprend-il.

Ce texte représente « un des témoignages sur lesquels notre connaissance de la version biblique grecque est basée », expliquent les partenaires. Francesco d'Auito, professeur de philologie et d'histoire byzantine à l'université Tor Vergata de Rome et spécialiste dans le domaine des manuscrits anciens expliquent que les efforts des différents protagonistes ont été extrêmement impliqués.

En 2010, donc, le pojet sera entièrement achevé et le Codex sera gratuitement disponible. Le professeur souligne qu'il est également « un des rares manuscrits anciens qui ont servi à la rédaction des éditions grecques de la Bible. » Il contient également des textes patristiques, la Lettre de Barnabé et le Pasteur d'Hermion.

En recoupant les informations contenues dans les Codes Vaticanus et Alexandrinus, le Sinaïticus « nous permet d'aller au plus près possible de la date de traduction du texte hébreu vers le grec ». On parle évidemment de la Septante, cette fameuse traduction réalisée par les Juifs, descendants d'émigrés et vivant en Grèce. La légende veut que soixante-dix traducteurs se soient attelés à la tâche et que chacun ait rendu une version en tous points semblable.

Le manuscrit sera disponible sur cette page qui pour l'heure annonce le 24 juillet 2008, et pour plus de renseignements sur E-manuscrits, qui nécessite le téléchargement de Silverlight.

Le choix n'a pas été facile, et nous vous remercions tous d'avoir participé si nombreusement à ce premier concours de l'été. Dans l'arène d'ActuaLitté, les combats ont fait rage entre les chevaliers et les débats ont été menés avec ardeur...

Après d'intenses délibérations, nous sommes heureux de vous présenter les 3 chevaliers aux pouvoirs terrifiants dont nous n'aimerions pas croiser la route. Avec eux Athéna n'a pas de soucis à se faire...

Quoique :

Natif de Grèce, le jeune Labradorius a été élevé au sanctuaire dans le seul but de devenir le chevalier de la constellation du petit chien (Canis Minor) Après de nombreuses années d'entraînement (à ramener une balle, à attraper un frisbee, à courir avec son maître du sanctuaire...) Labradorius reçut enfin l'armure de bronze du petit chien.
Celle ci est très particulière car elle change de couleur en fonction du chevalier la portant en effet elle peut être noir sable ou chocolat et peut même avoir une tache blanche sur la poitrine. De plus cette armure possède une queue qui bouge selon l'humeur du chevalier.

Et c'est ainsi que commença la légende de Labradorius l'intouchable, même après ses nombreux combats pour défendre Athéna il ne fut jamais touché grâce a sa technique défensive du « mignon tout plein regard de coté » qui accompagné d'un petit gémissement empêchait n'importe quel ennemi de le frapper, et c'est à ce moment précis lorsque l'ennemie ce disait « ah qu'il est mignon » que Labradorius lançait son attaque de morsure.
Cette combinaison était imparable mais Labradorius avait un point faible qu'aucun ennemi n'avait découvert il avait peur de l'eau mais chut c'est un secret !

Et c'est ainsi que se termine la légende du chevalier de bronze Labradorius.

Ptolémée, chevalier de la Chevelure de Bérénice :

Le chevalier de la Chevelure de Bérénice, Ptolémée, est un chevalier d'argent qui a préféré s'exiler loin de sanctuaire plutôt que de devoir servir l'imposteur qui occupait le trône du grand pope. On l'aurait aperçu en Égypte, pays lié à la légende dont il porte le nom (Bérénice II était une reine égyptienne qui aurait promis à la déesse Aphrodite le sacrifice de sa chevelure si son mari revenait vainqueur d'une guerre contre les Assyriens), qui est également son pays natal.

 L'armure du chevalier de la Chevelure de Bérénice représente le buste de la reine (en argent, donc), enveloppé dans une immense chevelure de cristal en spirale. L'une des mains tient un couteau, celui avec lequel la souveraine aurait accompli son sacrifice. Déployée, l'armure protège les principales parties du corps du chevalier ; la chevelure, quant à elle, serpente du sommet du casque jusqu'à l'extrémité de la jambe gauche du chevalier. Le poignard fusionne avec le casque et ne peut être utilisé comme arme, respectant ainsi l'interdit selon lequel les chevaliers ne peuvent utiliser d'armes (sauf quand le chevalier de la Balance s'en mêle, mais bon, il faut bien une exception !)

Le chevalier de la Chevelure de Bérénice est un chevalier juste (il défend le bien) mais cruel (il est capable de tout pour le défendre). Son esprit de sacrifice est limité : les cheveux, d'accord, mais pas davantage !
Ses deux attaques traditionnelles sont :
— « Par la lame d'Aphrodite !!! » (du tranchant de sa main gauche, le chevalier envoie une onde d'énergie coupante comme le plus pur diamant)
— « Coma Berenices !!! » (L’énergie contenue dans le cristal de la chevelure de l'armure se libère, enserrant l'adversaire et l'étouffant, comme si les cheveux de Bérénice se resserraient sur lui. C'est une attaque de sacrifice, car le cristal de l'armure explose sous la puissance de l'attaque, et seule une restauration complète de l'armure par un spécialiste comme le Chevalier du Bélier permet sa régénération.).

Namida de la constellation de l'Éridan :

Laissez-moi vous présenter un chevalier d'Athena quelque peu particulier... Namida de la constellation de l'Éridan (qui représente un fleuve de la mythologie grecque) aurait bien besoin de consulter un conseiller, un coach ou tout simplement un psy !

Simple chevalier de bronze alors que son rêve était de devenir chevalier d'or, il est constamment en train de se plaindre de sa vie qu'il estime décevante. Ses ennemis le sous-estiment rapidement lors des combats au cours desquels il ne peut s'empêcher de raconter sa vie, de s'apitoyer sur lui-même et de pleurer à chaudes larmes dès que l'occasion se présente. Dégoûtés par une telle attitude, ses ennemis préfèrent alors le laisser dans son désespoir plutôt que d'assister à ce comportement indigne d'un chevalier. C'est généralement à ce moment que, vexé d'être ignoré, il se retrouve envahi par la colère et déclenche son attaque la plus puissante, « La crue Divine », qui lui a jusqu'ici toujours assuré la victoire.

Après cela, il redevient lui-même et déprime d'être un « être aussi violent » lorsqu'il réalise dans quel état il a mis son adversaire...

Félicitations à Allan, Jean-Rémi, et Sylvain les auteurs de ces chevaliers pour le coup très originaux. Ils recevront chacun les deux premiers tomes de Saint Seiya, The Lost Canvas édité par Kurokawa. Que ceux qui n'ont pas gagné cette fois-ci se rassurent ActuaLitté vous prépare un nouveau concours pour le week-end prochain. Et un grand merci à Estelle sans qui nous n'aurions pas pu faire ce concours.

Alors qu’il vient de publier chez Fayard Le Bel obèse (356 pages, 19 €), Claude Delarue s’est confié en vidéo chez AUTEURSTV. Il revient sur ses pratiques d’écriture dans le lieu même où il crée : son bel atelier d’artiste, à Montmartre, reconverti en bureau d’écrivain.

L'écriture est pour lui "un besoin organique". Il n'écrit pas pour être bien mais il a bien besoin de l'écriture pour vivre.... Dans son dernier livre, il revient sur le destin d'une légende du cinéma qui comptait parmi les plus grands acteurs de tous les temps. Et, vers la fin de sa vie, ce personnage fut incontestablement le plus gros. Ce bel obèse en rappellera naturellement un autre.

Loin du nouveau roman et des nouvelles formes d’écriture, il revendique une écriture classique. N’aimant pas particulièrement parler de lui-même, il a accepté cependant de s'exprimer autour de son statut d’écrivain, de sa vision de son métier. Vous pourrez retrouver l’intégralité de cette interview chez nos confrères d’AUTEURSTV.

Sophie Audouin-Mamikonian est née en 1961 au Pays basque d’où elle a puisé les contes et légendes qui alimentent son imaginaire. Mère de deux filles, qui sont ses  premières correctrices, elle partage son temps entre sa famille, l'écriture et ses activités de princesse d’Arménie.

Sur ce point, elle adopte une attitude tout à fait pragmatique : « Prétendante au trône d'Arménie. Ce qui me fait mourir de rire vu que le Royaume d'Arménie n'existe plus depuis le 14ème siècle... ». Ce n’est pas ce statut qui lui permet de vivre non plus…

L’auteure est connue pour sa décalogie Tara Duncan, un univers dans lequel évolue la jeune héroïne éponyme, une « sortcelière » dotée d'un pouvoir extraordinaire qu'elle a souvent bien du mal à contrôler. Afin de faire plus ample connaissance avec cette personnalité du monde de la littérature de jeunesse, je vous propose de retrouver l’intégralité de son interview sur le site Plume Libre.

Thomas et Betty ont une fille, Sheela, un amour de petite rouquine. Dans leur petit village du Dartmoor, ils coulent tous les quatre des jours paisibles de paysans. Oui, quatre, parce que depuis six jours, un joli p'tit gars a fait son apparition. Sauf que... on ne confie pas un garçon en bas âge à une petite fille, même consciencieuse. Et moins encore quand on connaît la légende qui dit que tous les cent ans, un petit garçon sera enlevé par les fées à ses parents, et en reviendra complètement changé.

Ainsi est-il allé pour Peter ? Nul ne le sait, excepté que quelques jours après sa disparition au pied de l'arbre des fées, il réapparaît dans son berceau, avec quelque chose de... différent. Outre la volée de bois vert que se prend Sheela (sacré coup de main, la maman en colère, j'ai eu mal pour le dessin), la famille reprendre sa vie paisible, mais se voit contrainte de déménager à Londres pour survivre, alors que leur propriétaire, plus inflexible que les Ténardier les fiche à la porte...

Il fallait clairement se lever matin pour me faire avaler un titre avec de fées, leprechawns et autres variétés de bestioles sorties du folklore breton, le tout mis en musique par un Merlin croulant, sans aucune classe — mais moins débile que celui de Walt Disney, cependant. Matin, donc... Ben je me suis levé quand même.

Pourquoi ? Alors qu'on assiste carrément à des énumérations à la Tolkien des fameuses créatures, que les danses au fond des bois avec des fées et des satires pullulent, et j'en passe et j'en oublie ? Parce que justement, cette magie est très sereinement dispensée, et surtout qu'elle sent la passion. Profondément. Et si ce n'est pas le cas, je m'en fiche, ça y ressemble. Mais je ne pense pas me tromper.

Du classique mais passionné

Côté dessin, rien de très inventif, du classique sans plus, rarement exceptionnel, même, sauf que pas prétentieux ni excessif : ça passe assez bien. Mais je vous invite à un peu mieux découvrir à cette adresse, pour un super extrait en vidéo. Les couleurs restent très 'irlandaises' tant que la famille glane dans les landes pour virer dans une grisaille vraiment plus terne une fois arrivée à Londres. M. Fourquemin se débrouille et c'est suffisant.

Côté scénario, si le début un très attendu, le reste suit à peu près sur la même veine : autrement dit, l'apprentissage de l'enfant, à qui l'on confie des éléments qui orienteront sa vie plus tard, pierres d'attente sur pierres d'attente, mais inutile de la leur jeter : c'est très sympathique. Alors quoi ? Va-t-on mettre 13 € pour ce premier tome ? Si l'on est fan de ce type d'univers, sans hésitation. Si l'on hésite, alors quelques pages devraient faire rapidement pencher la balance. Joli petit tome de la part du Lombard, dont on attend la suite. 

Et ça a intérêt à se confirmer, sinon j'envoie Perceval. Et con comme il est, ce type, je donne pas cher de votre peau...

Gagoze tome 1 d'Ahn Dongshik est un manga rafraîchissant, assez drôle qui met en scène les mésaventures d'un petit démon très hargneux nommé Gagoze.

Gagoze est un grand et terrible démon et le 3e shôgun Yoshimitsu Ashikaga a décidé qu'il était temps de le tuer. Un exploit qui lui permettra de faire rayonner la grandeur de son clan et qui affaiblira le pouvoir de la famille impériale. Le combat a été rude pour les humains mais l'onmyo Arimori Tsuchimikado a eu raison du démon.

Enfin pas tout fait, il l'a affaibli au point de lui faire perdre son apparence terrifiante. Notre grand démon ressemble maintenant à un petit enfant teigneux. Il se réfugie auprès de ses subordonnés qui se révoltent et décident à leur tour de le tuer. Tant bien que mal, il réussit à s'échapper mais Arimori Tsuchimikado envoie un Shikigami (une sorte de démon apprivoisé), qui se nomme Chenlon, à ses trousses.

Un titre qui a tout pour plaire

Gagoze tome 1 est un manga étonnant, plutôt drôle avec de bonnes scènes d'action. On se retrouve à prendre ce pauvre petit démon en pitié malgré son projet bien décidé de prendre sa revanche sur les humains. De plus ce titre est parsemé de références à l'Histoire et aux légendes du Japon. Ce titre est surprenant jusqu'aux dernières planches. En effet, la fin est complètement immorale (ah ben oui c'est l'histoire d'un démon quand même !) et donne vraiment envie d'ouvrir le tome 2 pour découvrir ce que ça va engendrer.

Le personnage est vraiment attachant avec sa bonne bouille d'enfant terrible et capricieux qui ne pense qu'à manger des êtres humains. Et que dire de sa terrible ambition qui semble si démesurée par rapport à sa taille.Les monstres, démons, esprits malins, enfin toutes les figures fantastiques (et certains humains) sont dessinées avec beaucoup d'imagination. Le trait est précis, les décors sont bien réussis et finalement ça ne ressemble à rien que nous ayons vu précédemment. À la limite on pourrait peut-être sentir une petite influence Osamu Tezuka.

Bref Gagoze tome 1 est un bon titre, divertissant et complètement dépaysant, qui mêle avec justesse humour, action, et références culturelles sous un crayonné imaginatif et efficace. Nous vous conseillons vivement de vous le procurer, vous passerez un agréable moment. En ce qui nous concerne nous piaffons vraiment d'impatience de lire le 2e tome.

Gagoze est un shonen édité par 12bis. Le tome 1 compte 192 pages pour 6,50euros. Et le tome 2 devrait sortir le 3 juillet 2008.

Le Sabre de Shibito nous plonge dans un japon médiéval et fantastique avec quelques traces d'alchimie laissées par le passage des Hollandais.

Kinzô un apothicaire ambulant fait route avec un acteur itinérant sous la bonne garde d'un impressionnant samouraï, à travers les terres des plaines d'Adachigahara. La légende dit que des démons s'y trouveraient. Et nos compagnons ne sont guère rassurés. À l'exception du samouraï, qui semble avoir une idée en tête. Voler les biens de l'acteur et de l'apothicaire.

Il était sur le point d'y parvenir lorsqu'un étrange personnage fait irruption et les met en garde avant de disparaître. Hélas son intervention n'aura guère servi puisqu'une femme semblant venir de la foudre fait une entrée fracassante en tuant le samouraï et l'acteur. Kinzô n'aura d'autre choix que de la suivre en portant le cadavre du samouraï. Bientôt son destin ne lui appartiendra plus....

Une époque difficile

Truffé de références historiques et de légendes du Japon féodal, Le Sabre de Shibito, vous transportera dans un monde où l'on n’est jamais vraiment à l'abri. On ne peut se raccrocher à aucune valeur sûre, il n'y a pas de gentils. Shibito lui-même semble assez sanguinaire, cela dit on pourrait comprendre qu'il se soit levé du mauvais pied. Finalement, on est perdu, un peu comme le personnage principal de ce tome, Kinzô, un apothicaire assez veule, plutôt lâche, et franchement vénal. Et on en vient à le prendre pour référence tant il semble être le personnage le plus bon de l'histoire.

L'ambiance n'est donc pas festive même si l'humour est présent. Les mangaka ont réussi à bien faire sentir, à quel point la vie était dure dans le Japon de la période Sengoku (NDLR : entre le XVe et le XVIIe siècle) et à quel point on ne pouvait se fier à personne.

Les dessins sont épurés. Les trames sont très peu utilisées, le dessinateur Missile Kakurai, leur préférant des crayonnés bien marqués. Ainsi les cases ont l'air aérées, le dessin est clair et tout cela renforce le côté réaliste de ce titre, et paradoxalement cela donne une teinte irréelle et imaginaire lorsque des éléments fantastiques sont introduits.

Un avis mitigé

Ce premier tome ne dévoile pas grand-chose. Certaines bases sont posées, on sait d'où vient Shibito et quelle est sa mission, on connaît sa relation avec Kinzô et on découvre cet univers désolé pris entre guerres féodales et fantastique. Un fantastique introduit essentiellement par des références à l'alchimie. Les légendes du Japon ne prennent pas vie dans ce premier tome du Sabre de Shibito. Pourtant beaucoup de questions restent en suspens et on n'est pas vraiment happé par le scénario, ne sachant pas trop vers quoi il tend.

Le Sabre de Shibito reste agréable à lire tant pour son contenu historique et légendaire que pour ses dessins empreints de réalisme, clairs et aérés. La curiosité du lecteur sera probablement piquée et il aura envie de savoir vers quoi tout cela va bien pouvoir le mener, tout en restant sur une certaine forme de réserve. Le deuxième tome sera donc essentiel pour se faire une bonne idée de ce titre.

Le Sabre de Shibito de Missile Kakurai pour les dessins et d'Hideyuki Kikuchi pour le scénario est édité par 12bis. Le tome 1 compte 208 pages, que vous pourrez vous procurer pour 6,50€.

La logique des âmes de Koênji Masahiko, pour le scénario et de Mori Yukinatsu pour les dessins est un manga fantastique sur fond de thriller psychologique alimenté par des légendes urbaines et des faits divers.

La brigade de recherches et d'investigations spéciales se retrouve avec une affaire brûlante et assez étrange. Une snuff vidéo* plonge les gens qui la voient dans un coma inexplicable. Afin de résoudre cette énigme le commandant de la brigade Higa Tetsuo ordonne à son lieutenant Kimizuka Akihiko d'aller chercher l'agent Amamiku Matsuri qui est pour l'heure internée dans un hôpital psychiatrique.

Un agent très spécial

Elle est accusée d'avoir poussé un suspect au suicide. En fait Matsuri est une Yuta (une sorte de Chaman dans les croyances d'Okinawa) et son rôle est de chasser les mauvaises mabui (l'équivalent de l'âme, sauf que dans les croyances d'Okinawa, chaque personne en possède sept, et elles contrôlent les sept sentiments humains) qui ont envahi le corps de certaines personnes.

Un manga inspiré de faits divers et de légendes urbaines

Une ambiance sombre un peu gothique et gore soutient un scénario fin et basé sur des faits divers ou des légendes urbaines. D'ailleurs à la fin de chaque affaire, vous aurez droit à une fiche qui recadre le fait divers qui a inspiré l'histoire à nos deux mangaka. Et ça fait froid dans le dos. Chaque affaire à laquelle est confrontée la brigade de recherches et d'investigations spéciales est servie par une bonne intrigue très bien ficelée. On tourne les pages avec avidité et il est quasiment impossible de décrocher de ce manga avant la dernière page.

Un thriller psychologique

Les personnages sont bien travaillés tous avec un caractère différent qui s'esquisse petit à petit au fil des pages. L'aspect psychologique est très important dans ce manga, il participe à l'ambiance comme à l'intrigue. Il est très finement distillé. On est presque à la frontière d'un MPD Psycho (un des titres les plus aboutis dans ce domaine, édité par Pika), avec une touche de fantastique en plus.

Esquisser l'âme, un travail épuré

Les traits des personnages sont épurés, et pourtant ils laissent parfaitement deviner la psychologie des personnages sans exagération. Ils nous sont étrangers mais étonnamment on arrive quand même à les comprendre un peu. Particulièrement en ce qui concerne Matsuri, le personnage le plus insaisissable, autant graphiquement que dans le scénario. Après tout c'est quand même une chaman qui a vécu et qui voit des choses que nous ne sommes pas à même de comprendre.

Une série en 2 tomes, hélas !

Avec son ambiance gothique et gore, un scénario efficace, des intrigues bien ficelées à faire froid dans le dos, une psychologie travaillée en finesse et distillée avec mesure et un dessin épuré qui sert et transcende le tout à merveille, ce titre à tout ce qu'il faut pour devenir un incontournable du genre. À ne rater sous aucun prétexte. Attention la série est finie au Japon et elle ne compte que deux volumes. Ce qui représente à nos yeux le plus grand reproche que l'on pourrait lui faire. Cela dit le deuxième volume devrait vraiment être excellent. Nous vous en reparlerons.

La logique des âmes de Koênji Masahiko et de Mori Yukinatsu est édité par Doki-Doki. Vous ne manquerez pas de frissonner tout au long des 192 pages noir et blanc. Et vous pourrez vous le procurer pour 6,95€. Le volume 2 est prévu pour le mois de juin.

*Snuff movie : vidéo mettant en scène des sévices réellement infligées aux acteurs dont certaines vont jusqu'à la mort de ceux-ci.