groupe Hachette livre

De même que la marque évolue, eh bien certains choix s'opèrent et ainsi, Hachette Australie a décidé de changer : et hop!, plus de Livre pour Hachette.

Quoi ? Mais non du calme. De même que Hachette Angleterre avait décidé d'un changement de logo, de même pour l'Australie, un nouveau sigle va apparaître dans quelques semaines, pour donner une image un peu plus contemporaine au groupe.

Pour le directeur de la communication, il s'agit de « simplifier la communication et de donner plus clairement un nom à chaque branche de la société ».

Parce qu'avant tout, il s'agit de reconnaître la portée internationale du groupe, et donc de se refaire un petit côté mis à neuf.

Et Hachette France ? C'est déjà fait...

Même si nous sommes entrés dans la crise, le livre numérique, lui, connaît un essor certain. Pour la première fois depuis la naissance de cette technologie, elle commence à pénétrer à grande échelle différents réseaux de distribution.

Il est grand temps alors de se poser les bonnes questions en mettant en rapport cette nouvelle économie avec celle de la musique. Il faut dire que cette dernière ne s’est toujours pas remise de sa dématérialisation. Les titres proposés en téléchargement sur internet restent d’un coût trop élevé et n’attirent pas un public suffisamment nombreux.

Qu’en est-il alors de l’offre proposée par les éditeurs de livres à l’heure actuelle. Suite à un accord passé entre le groupe Hachette, La Fnac et Sony, les e-books proposés sur les lecteurs nippons ne viendront que des éditions Hachette, ce qui pose bien sûr problème au client…

Une offre à diversifier :

A l’heure actuelle, le nombre d’e-books disponibles restent encore trop faible pour permettre un bon développement de cette nouvelle technologie. Concernant le prix, une remise de 10 à 15 % par rapport au livre papier est annoncée. C’est là donner une bien maigre part des économies réalisées au lecteur d’e-books.

Il faudra aussi étudier de près le problème des transferts des e-books. Actuellement, il n’est pas possible d’acheter un livre et d’ensuite le transférer d’un e-book à un autre…

Mais que choisir entre une limitation nécessaire pour que le marché puisse être viable économiquement et le désir sans limite de liberté du consommateur final ?

C'est officiel et la conférence de presse réunissant les trois acteurs Sony, Hachette et Fnac.com a mis les points sur les i numériques : la distribution du Reader, le lecteur de livres électroniques peut commencer en France, à partir de fin octobre, et devrait être immédiatement accessible ne préréservation sur le site du distributeur.

Tous les téléchargements des livres se feront sur le site de la Fnac, qui durant 6 mois aura en exclusivité la distribution du lecteur, depuis un catalogue de près de 2000 documents sélectionnés par le groupe Hachette Livre.

Avec des maisons d'édition comme Fayard, Jean-Claude Lattès, Grasset, Le Livre de Poche, Hachette Littératures, Armand Colin, Calman-Levy, Marabout et des partenaires comme Albin Michel, l'offre devrait très vite prospérer. Au rang des auteurs numérisés, on compte déjà Michel Onfray, Max Gallo, Érik Orsenna, Benoîte Groult, Bernard-Henri Levy, Boris Cyrulnik, Katherine Pancol et Éric-Emmanuel Schmitt.

Et des nouveautés

Mais des romans de la rentrée littéraire sont également accessibles, avec Le fait du Prince de Nothomb, Miserere, de Jean-Christophe Grangé ou Ce que nous avons eu de meilleur de Jean-Paul Enthoven. Pour le moment, nous ne savons pas sous quel format les livres seront proposés par Hachette, ni s'ils intégreront des DRM, ces tue-l'amour du numérique. De même, quid de l'achat de livres via le magasin de Sony ou encore les problèmes de vente liée, soulevés par Virgin.

L'association d'un puissant de l'édition en France, d'un distributeur historique et du constructeur espère avant tout faire décoller le marché du lecteur électronique, et de l'ebook, dans un contexte qui, en France, n'est pas encore pleinement acquis à la cause.

Disponible pour 300 €, le Reader saura-t-il convaincre ?

Cela n'arrive pas qu'aux autres : les accords d'exclusivité touchent régulièrement le monde des opérateurs téléphoniques qui distribuent un modèle précis, et bénéficient face à la concurrence d'un plus large avantage publicitaire.

Et effectivement, cela n'arrive pas qu'aux autres...

Ainsi, dans l'accord très bien huilé qui lie les sociétés Hachette, pour le contenu, la Fnac, pour la distribution exclusive, et Sony, qui fournit son lecteur de livres électroniques, un petit morceau de sable vient de s'immiscer... En effet, Virgin ne voit pas d'un bon oeil que son concurrent direct soit le seul habilité à distribuer le fameux Reader qui doit sortir en France d'ici peu, maintenant. Pour Virgin, « les exclusivités constituent un frein au développement de l’offre légale de téléchargement ». Ainsi, on déplore « qu’Hachette Livre, leader du marché, prenne une telle responsabilité ».

Et d'un seul front, les trois concernés, Hachette, Fnac et Sony ont décidé de ne pas répondre : une conférence de presse se tiendra la semaine prochaine au cours de laquelle une déclaration commune. Contactée, Virgin n'était pas disponible pour commenter plus en avant la situation.

L'alternative pour Virgin serait probablement de faire appel au code de la consommation, article L122-1, voire à la théorie de l'épuisement des droits, comme expliquée au bas de cette page. En période de lutte contre les accords permettant la distribution exclusive d'un produit, plusieurs amendements avaient été déposés afin de contrer les tentatives d'abus de position dominante ainsi que les préjudices qui frappent les consommateurs en cas de vente liée, comme expliqué dans l'article L.420-2 du code du commerce.

Ainsi, on apprend que ces pratiques anticoncurrentielles sont prohibées et consiste en « l'exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d'entreprises d'une position dominante sur le marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci. Ces abus peuvent notamment consister en refus de vente, en ventes liées ou en conditions de vente discriminatoires ainsi que dans la rupture de relations commerciales établies, au seul motif que le partenaire refuse de se soumettre à des conditions commerciales injustifiées. »

À suivre donc...

Mise à jour :

Entre autres formats supportés, on annonce aussi les PDF équipés de DRM. Vous pouvez, si vous êtes équipés, récupérer le fichier de mise à jour du Reader, à cette adresse et obtenir Adobe Digital Edition 1,5 ici.

Alors que nous apprenions hier la date de lancement, encore vague, du Reader en Angleterre, Sony vient de frapper un grand coup.

Avec un sens de l'annonce à sensation, le constructeur vient d'expliquer qu'aujourd'hui, une mise à jour de son Reader permettra la lecture de tous les formats d'ebooks. Concrètement, les possesseurs du livrel ne sont plus liés à la boutique de Sony pour acheter leurs livres.

« Cette mise à jour ouvre la porte à une foule de contenu payant et gratuit, émanant de n'importe quel site internet », ajoute Steve Haber, vice-président du service marketing.

Mais cette ouverture n'a rien d'anodin puisqu'elle vise évidemment un marché presque saturé, étant donné la faible distribution de lecteur d'ebooks dans le monde. D'un autre côté, il s'agit aussi de couper l'herbe sous les pieds d'Amazon, en offrant un système libre. Cette dynamique pourrait également encourager l'achat du Reader, espère fortement Sony.

Enfin, quand nous parlons de tous les formats, il faut entendre tous. Réellement. C'est-à-dire que Sony s'est enfin et finalement ouvert en premier à l'ePub, soutenu aujourd'hui par de nombreux éditeurs comme Simon & Schuster, Penguin Group Hachette Book, etc.

En terme de tarifs, le Kindle est vendu 359 $ aux États-Unis, contre 300 $ pour le Reader. Cet avantage indéniable apporté par le support de l'ePub pourrait être un premier pas de géant dans la conquête du marché... La mise à jour devrait intervenir dans la journée et être disponible sur le site de Sony.

Si Hachette UK n’est pas l’unique éditeur impliqué dans ce conflit, sa notoriété et son importance servent pour l’heure de bélier pour contraindre le libraire en ligne Amazon. Le conflit financier qui les oppose tous deux, qui concerne la négociation des remises accordées pour l’achat de livres, est désormais repris par les auteurs et les agents d’Angleterre, qui viennent de manifester leur soutien à l’éditeur.

Jonathan Loyd, de Curtis Brown, un gros cabinet d’agents littéraires anglais, s’est exprimé en ce sens : « Je pense que la totalité de la profession, éditeurs, auteurs et agents, supportent à 100 % Hachette. Quelqu’un doit fixer les limites. Les maisons d’éditions ont déjà concédé 1 % aux revendeurs par an, alors où cela s’arrêtera-t-il ? Se servir des auteurs comme l’on gère une équipe de football est une honte. » Amazon a en effet renouvelé sa technique de prise d’otage en supprimant les livres neufs de certains auteurs très vendeurs de Hachette UK pour ne proposer que des livres d’occasion aux consommateurs.

Il en va de même pour Clare Alexander de Aitken Alexander, autre cabinet : « Il s’agit d’un aperçu inquiétant de l’âme profonde d’Amazon. Je trouve leur cruauté dans la négociation extrêmement préoccupante. » D’autres, comme Derek Johns de A.P. Watt qualifient l’attitude de prédatrice, mais le soutien à Hachette est entier.

Scandaleux, attitude prédatrice, cruauté...

Mais parmi les autres éditeurs, le son de cloche s’amplifie. « Supprimer ce bouton d’achat revient à se rendre chez un libraire et lui demander si l’on peut acheter tel livre et qu’ils vous répondent ‘Non’. C’est scandaleux. D’autres remercient le ciel que ce soit Hachette qui soit touché et non pas eux, pour le moment. » L’alternative st alors de tenter de faire vendre plus chez les concurrents en ligne ?

Du ccôté d’Amazon, la réponse est immanquablement la même : « Nous sommes totalement décidés à offrir la plus large sélection de titre tant par l’intermédiaire de nos étals que par le Market Place [NdR : vente d’occasion de livres]. Amazon.co.ukl est également décidé à proposer les prix les plus bas. »

Avenir inquiétant selon Hachette

Dernièrement Tim Hely Hutchinson, PDG du groupe déclarait que le comportement d’Amazon « avait brisé la relation de confiance » avec ses clients et que Hachette adopterait une position ferme dans cette affaire. Selon lui, le cyberlibraire deviendra d’ici à trois ans le plus grand vendeur en Angleterre.

La ratification du protocole a été annoncée hier par Hachette : Numilog sera bel et bien racheté par le géant de l'édition en France. Si Denis Zwirn restera PDG après la transaction, dont le montant reste secret, Numilog conservera toujours cette initiative de l'ebook en France. La révolution numérique tant attendue se poursuit donc paisiblement.

Dans son stock, « riche de 43.000 titres dans tous les formats » mis à la vente et téléchargeables dont la société assure la numérisation elle-même. Pour Hachette, il s'agit là « d'une infrastructure permettant de distribuer les livres édités par le groupe ainsi que par des éditeurs hors groupe, en formats numériques, en permettant à chacun de conserver le contrôle de ses contenus ».

Depuis quelque temps, on sait que l'éditeur met aussi en ligne une partie de son contenu. L'achat du « premier agrégateur de livres numériques francophones », mais qui serait également la « principale plate-forme de distribution de livres numériques » devrait donner plus de poids encore au géant. Car il faut bien y voir « une étape majeure » dans la course numérique des éditeurs, une conférence lors du Salon du livre réunissant plusieurs acteurs en avait clairement témoigné.

Lagardère a annoncé son bilan pour l'année 2007, et on peut vous dire que le groupe se porte plutôt bien puisqu'il enregistre une hausse de 3,3 pour cent et un chiffre d'affaires global de 8,58 milliards d'euros (hors EADS).

La branche de Lagardère Publishing (ou Hachette livre si vous préférez), affiche la meilleure progression avec 4,7 pour cent de mieux et 2,13 milliards d'euros, de toutes les activités du groupe.

Selon le communiqué du groupe révélé le 07 février, cette belle année pour Lagardère Publishing pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs : les gros succès de la littérature anglaise et américaine, une augmentation constante en Espagne de l'édition jeunesse, l'éducation et l'édition en général, un bon marché pour les fascicules au Japon, en Italie et en Angleterre, mais aussi en ce qui concerne la France par une belle réussite au niveau de la littérature et des illustrés.

On pourrait aussi penser que le marché du livre étant à la hausse en 2007, il est plutôt logique que les éditeurs en profitent.