France auteurs BD

Un nouveau festival de bande dessinées en France est né. Il se nomme Strasbulles et comme son nom le laisse penser il se déroule à Strasbourg. Si ce n'est pas le premier projet de festival dédié à la BD à Strasbourg, celui-ci semble bien partie pour durer. Selon Lionel Wurms, un collectionneur qui plus est organisateur d'événements, Strasbulles est « à la dimension de Strasbourg ».

Au programme, quelques 70 auteurs franco-belges et suisses invités, des scéances de dédicaces bien sûr, des expositions, des conférences, des rencontres, mais aussi des concours et des performances. Le vendredi 19 septembre notamment on pourra assister à une session de dessins improvisés. Les auteurs seront confrontés à un sujet non préparé et devront fournir trois planches en trois heures sur celui-ci. Les oeuvres qu'ils auront créées pour l'occasion seront revendues sur le net et les bénéfices serviront à créer une bibliothèque dans un quartier défavorisé.

Pour sa première édition le festival Strasbulles est parrainé par Félix Meynet co-auteur de la série 'Double M'. Et en sa qualité de parrain, il a réalisé une des affiches du festival (en haut à droite). Strasbulles a aussi une filleule en la personne d'Ood Serrière, une jeune dessinatrice pleine de talent qui ne devrait pas tarder à se faire remarquer. Elle la dessinatrice d'un autre des trois affiches du festival (en bas à gauche). La réalisation de la dernière affiche a été confiée à Micro édition.

Un festival qui compte bien se faire connaître

Strasbulles fera aussi la part belle aux jeunes auteurs de BD (dessinateurs ou scénaristes), au petites maisons d'éditions et aux fanzines. L'association Alsace Bande Dessinée (ABD), à l'origine de ce festival, attend pour cette première édition (qu'elle envisage comme une « avant-première ») entre 8 000 à 10 000 personnes et compte bien à la longue arriver à concurrencer les plus établis des festivals français de BD et avoir un rayonnement européen. Souhaitons à Strasbulles une longue vie.

Le festivals débutera le 15 septembre et s'achevera le 21 de ce même mois. L'entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Pour tous les autres, il ne vous en coutera que 2euros. Vous pouvez retrouver le programme en détail et la liste des auteurs invités sur le site du festival Strasbulles.

France 3 vient de nous confirmer les informations données, mais a souhaité apporter un élément intéressant. Si le dessin animé sera bien « d'un genre nouveau », il ne faut pas compter sur « une programmation à la rentrée ». En effet, la série sera bien diffusée, mais plus tard dans l'année, selon la chaîne.

Après la révélation annonçant la diffusion prochaine d'un dessin animé sur M6 s'appuyant sur les péripéties de Leonard, le héros de Turk et Groot, voici que le héros sans emploi le plus illustre de la BD franco-belge devrait faire une apparition pour 78 épisodes de 7 minutes, qui seront diffusés à la télévision.

Selon les premières informations, c'est France 3 qui en aura la responsabilité, et diffusera à la rentrée les aventures du héros de Franquin. Et le héros sera scrupuleusement respecté, annonce-t-on.

Rappelons que ce ne sera pas la première intervention télévisuelle du personnage qui avait animé en 1989, sur RTL, TVI et Antenne 2, avec Spirou et Fantasio, une émission intitulée Merci Gaston. Bien évidemment, une gaffe clôturait chaque émission (quelques photos disponibles sur Lagaffemegate). En l'occurrence, des acteurs animaient les personnages.

En tout cas, le SPFA, Syndicat des producteurs de Films d’Animation, a attesté en juin de la véracité de cette information. Et comme le précise notre confrère de Actua BD, ce sont Normaal Animation, Marsu Productions et France 3 qui coproduisent. Ainsi, Gaston « apparaîtra pour la première fois sur les écrans de télévision grâce à une technique inédite permettant d’animer directement le dessin original de l’auteur. »

L'assemblée générale du Syndicat national de l'édition s'achève et quelques chiffres sont mis en avant pour l'année 2007, qui fut un bon millésime.

Tout d'abord, le CA éditeur atteint près de 3 milliards € - 5 pour le marché global du livre - soit 3,5 % de mieux, et en progression de 14 % sur les cinq dernières années. 486 millions de livres ont été vendus, soit 3,6 % de mieux, et 14,8% sur cinq ans. Par ailleurs, on compte 75.000 titres, +7,5 %, avec moitié de nouveautés. Et dans les secteurs en vogue, on s'en doute, le livre jeunesse, pour qui Harry Potter aura fait beaucoup. Ces chiffres n'intègrent pas l'impression à la demande.

Numérique, droit d'auteur et prix du livre

Concernant le numérique, le SNE donne rendez-vous le 8 juillet pour les Assises du livre numérique, dans le cadre de la manifestation numérique lancée par Éric Besson. La communication dans ce domaine restera le maître mot.

Au rayon des droits d'auteurs, beaucoup de choses restent à mettre en place. On se souviendra que cette année, le SNE a perdu contre Free, débouté dans son appel pour les BD échangé sur le réseau Usenet. « Les procédures contre Google et Free se poursuivent, malgré quelques déceptions. Nous sommes en pourparler avec l’université de Nancy et le CNRS afin qu’ils régularisent la numérisation illégale de centaines de romans », explique le SNE.

Également abordé, le prix unique du livre, que deux députés méchants et dangereux (se régaler de l'article de BibliObs à ce sujet, et en savoir plus) souhaitaient remettre dernièrement en question. Le 2 juillet, le SNE rencontrera à ce titre la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.

La défense de la librairie et de la petite édition a été évoquée, pour signaler les négociations sur la rénovation du Protocole des usages commerciaux, ainsi que le travail confié à Calibre, filiale du SNE et du SLF, qui depuis un an, gère 70 éditeurs.

Quant à la place du livre à la télévision, le SNE rencontrera Patrick de Carolis et Patrice Duhamel et ses équipes de France Télévision cet après-midi.

Pour fêter dignement l’anniversaire des soixante-dix ans du petit personnage tout de rouge vêtu, Bruxelles n’a pas hésité à faire revêtir la statue du Manneken Pis de l'uniforme rouge de Spirou, le jeune groom d'hôtel.

Né à Charleroi, siège des Editions Dupuis, le 21 avril 1938, le « Journal de Spirou » est un survivant de la grande époque de la BD franco-belge. Ses principaux concurrents, Tintin, Pilote et Pif, ont eux disparu.

Outre Spirou, personnage créé en 1938 par le Français Rob-Vel avant de passer entre les mains d'une demi-douzaine d'auteurs successifs, dont le plus illustre restera le Belge Franquin, ses pages ont accueilli nombre de héros du 9e art.

Des générations de lecteurs se sont enthousiasmés pour les aventures de Gaston (Franquin), Boule et Bill (Roba), Lucky Luke (Morris), les Schtroumpfs (Peyo), Yoko Tsuno (Leloup) ou encore Natacha (Walthéry).

Aujourd'hui, les vedettes du journal, qui tire encore à près de 100.000 exemplaires, s'appellent Le Petit Spirou (Tome et Janry), Kid Paddle (Midam), Les Nombrils (Delaf et Dubuc) ou encore les Tuniques Bleues (Lambil et Cauvin).

Depuis 2004, Spirou et les Editions Dupuis sont passés dans le giron du groupe français Media-Participations, également propriétaires de Dargaud et du Lombard.

Cet enseignement est, selon Denis Sigal, l’enseignant qui dispense ce cours, « une première en Europe ».

Comme dans toutes les autres universités, à Brest, en plus des matières principales de chaque filière, les étudiants doivent choisir de suivre une « unité d’enseignement libre » : un cours optionnel de deux heures par semaine évalué mais avec un coefficient moindre.

Avant la rentrée universitaire, il avait été demandé aux différents professeurs de proposer des enseignements entrant dans ce nouveau cadre. C’est alors que Denis Sigal, enseignant de Lettres Modernes et présent à Brest depuis un an et demi, a proposé un cours sur sa passion : la bande dessinée japonaise.

Introduction à l'univers du manga

Le projet a été validé sans trop de difficultés par l’université. Il n’existe pas de cours sur le manga en France. Toutefois on trouve un séminaire de recherche en sciences politiques et une école spécialisée à Paris sur le sujet.

Depuis janvier, une cinquantaine d’étudiants suivent les cours d’ « introduction à la BD japonaise ». Cette option sera sanctionné par un examen : une analyse de planche pendant une heure. Le cours repose sur un éclairage historique, esthétique et technique sur ce type de BD. Autrement dit : apprendre à décrypter une image.

Une étude approfondie de l'image

Auteur d’un « grapholexique du manga», Denis Sigal cherche à donner des outils pour mieux comprendre l’image, média prépondérant à notre époque, qu’elle soit fixe ou mobile.

Ce professeur peut travailler sur le schéma narratif dans Dragon Ball ou Naruto. Goldorak est aussi étudié pour ses effets cinématographiques. Ou encore les Chevaliers du Zodiaque qui éclairent des aspects particuliers de l’art au Japon.

Dans un premier temps, Denis Sigal souhaite pouvoir continuer à assurer cette option. Mais il voudrait aussi, dans un second temps, développer ce programme pour qu’il se poursuivre en deuxième année.

Benoît Sauvé, coordinateur de la Biennale du livre d'histoire, a annoncé le thème de cette nouvelle année et la cuisine et l'alimentation tiendront les places d'honneur. La manifestation sera l’occasion de trois jours de conférences, animations et expositions entièrement gratuites.

Les réflexions et les débats auront pour enjeu central les mets et les pratiques alimentaires en France depuis le Moyen Age.

Au programme, voici les intervenants invités à la Biennale : Jean-Claude Kaufmann (sociologue, directeur de recherche au CNRS, auteur de nombreux livres sur le couple et la vie quotidienne, dont Familles à table) ; Patrick Rambourg, Michèle Barrière, Alain Drouard, Vincent Chenille, Hélène d'Almeida-Topor, Florent Quellier (historiens), Hubert Michel, Marie Le Drian (écrivains), Anne Muratori-Philip, Marie Rouzeau (auteurs d'ouvrages historiques), Gérard Alle (journaliste et romancier), Pierre Boisard (sociologue), Martine Bleuzen du Pontavice (auteur de livres culinaires), Nathalie Beauvais (chef cuisinier), Pascal Davoz et Wilow, Catherine et Philippe L'Hostis, Patricia Berreby, Jean-Louis Karcher (auteurs de livres ou BD pour les jeunes).

Cinq expositions

Durant les trois jours de cette manifestation, cinq expositions seront programmées : La cuisine au Moyen-Âge (tableau des goûts culinaires de l'époque), Du ventre de Paris au coeur de la Bretagne (les fameuses statuettes de Gaston Schweitzer de la série du petit monde des halles de Paris), Photographie ton patrimoine (photos d'enfants des écoles de la circonscription), Faire son beurre à Pontivy (évocation de l'importance du beurre dans la vie d'il y a cent ans), Affiches anciennes (reproductions de publicités alimentaires d'autrefois).

Des animations aussi diverses que variées

En parallèle, se tiendront différentes animations sur les lieux de la Biennale ou en ville : lectures gourmandes avec la comédienne Stéphanie Detlof-Chaput, chants de marins, visites guidées du patrimoine, jeu de piste pour les 10-13 ans, espace ludothèque, crêperie, dégustations de recettes à l'ancienne.

En partenariat avec le cinéma Rex, une programmation spécifique interviendra lors de la Biennale pour recouper les thèmes abordés lors de cette manifestation. Sont annoncés : Slideways d'Alexander Payne et Volver de Pedro Almodóvar en version originale, La graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche, Les glaneurs et la glaneuse d'Agnès Varda, Charlie et la chocolaterie de Tim Burton. Un documentaire de Jean-Charles Huitorel évoquera trois particularités bretonnes : le kig a farz du Finistère, le pommé, confiture à base de pommes à cidre du pays de Rennes et la cuisson du ragoût dans les mottes à Ouessant.

Voici donc de quoi vous faire saliver. Mais, patience, il vous reste encore quelques temps avant de pouvoir goûter à la saveur de ces nombreuses activités. Vous pouvez télécharger le programme complet sur le site de la ville de Pontivy.

Organisée depuis 1999 par la ville de Pontivy, la Biennale du Livre d’histoire est une manifestation entièrement gratuite chargée de mettre en valeur l’Histoire sous ses différents aspects littéraires : romans, biographies, essais, bandes dessinées et livres jeunesse. Elle a lieu tous les deux ans et l'on peut y retrouver, en plus des diffférentes animations, un très grand nombre de livres d'histoire.