illicite

Nous vous l'annoncions hier, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche devait signer un accord avec SFR et Orange pour élargir le cadre de l'offre destinée aux étudiants, leur facilitant l'achat d'un ordinateur portable.

Avec SFR, les étudiants profiteront donc d'une offre couplant un Eee PC 901 3G+, disposant d'un accès à internet mobile en illimité, pour 10 € par semaine.

« C’est une offre très intéressante au regard du marché, qui propose certes une connexion au Web à 30 € par mois, mais sans fournir l’ordinateur. L’autre avantage, c’est que le jeune n’a pas à sortir d’argent pour l’acquérir », poursuit le ministère, cité par Le Parisien.

Cet abonnement durera deux ans pour l'étudiant qui le contractera, et devrait répondre à l'informatisation grandissante en université. Dans ce cadre, au terme des deux années, tout étudiant ayant souscrit à l'offre pourra résilier son contrat, mais conserver cependant l'ordinateur.

Réellement plus intéressante ? On le verra à l'usage, mais l'introduction d'internet dans l'offre ne manque d'ores et déjà pas d'attraits.

Orange proposera aussi une offre à comper du 15 janvier 2009, à 40 € par mois, avec un ultra portable, une clef 3G+, limitée à 1Go/ mois, ou un remboursement de 200 € sur présentation du justificatif d'achat du PC, pour un engagement de 24 mois.

La France s'apprête à prendre ses fonctions pour les six prochains mois au Conseil de l'Union européenne. Aujourd'hui, le ministère de la Culture publie son programme culturel pour l'ensemble des pays. Qu'en retenir ?

Tout d'abord que trois axes majeurs sont mis en avant.

Le premier point vise avant tout la bibliothèque Europeana, destinée à promouvoir la culture des différents pays, mettant à disposition en ligne plus de 2 millions d'archives. Viviane Reding avait d'ailleurs annoncé son lancement en novembre prochain.
Mme Albanel compte également soumettre aux ministres « la création à 27 d’un 'label du patrimoine européen' qui vise à distinguer les biens culturels et les lieux de mémoire, témoins de l’histoire et de l’héritage européen ». La création d'une identité européenne par le biais culturel semble essentielle, autant que « la coopération en matière de lutte contre les trafics illicites de biens culturels », précise le ministère.

Protection des contenus et des auteurs

Ensuite vient le numérique, un « sujet essentiel ». La diffusion de « contenus créatifs en ligne » ainsi que la lutte contre le piratage, derechef, seront marquées au fer rouge. Prévention et pédagogie sont au menu, mettant professionnel de la culture et artistes côte à côte. L'appel des 52 artistes relayé par le JDD semble donc une voie suivie pour la présidence.

Pluralité culturelle et échanges

Enfin, alors que se tiendront les États généraux du multilinguisme à Paris, le 26 septembre, la France entend renforcer l'échange et le partage en Europe « à travers, notamment, le soutien à la traduction ». Ajoutons que l’Année européenne du dialogue interculturel 2008 s'achèvera sur un colloque, les 17, 18 et 19 novembre, également à Paris. Deux événements centraux articuleront ces points :

Rassemblement de l'EuropePour clore son intervention, Mme Albanel a souligné l'importance qu'elle attache à une « Saison culturelle européenne », destinée à montrer le rayonnement culturel pan européen, dans ses particularités et son ensemble. La Comédie française réalisera une tournée à travers 10 pays en trois mois, les 'Précieuses ridicules'seront mises en scène par Dan Jemett et 'La Festa' Spiro Scimone par Galin Stoëv. La clôture se fera par un événement 'Dans la nuit, des images', au Grand Palais, du 18 au 31 décembre.

BookSurge finira peut-être par entrer dans le collimateur de tant d'acteurs dans l'industrie du livre que l'unique alternative pour le cyberlibraire sera de revenir sur sa décision. En mars dernier, BookSurge devenait l'élément incontournable : Amazon expliquait alors fort simplement que si l'éditeur voulait que son livre soit à la fois inventorié dans les cyberétals du libraire, il n'y avait d'autre choix que de passer par le service de BookSurge, pour tout service d'Impression à la Demande. (Voir notre dossier sur Amazon et l'édition)

Techniquement on peut utiliser n'importe quel acteur dans ce genre de cas de figure, mais voir son livre disparaître si l'on refuse BookSurge devient délicat.

De là l'intervention de BookLocker, un des acteurs de l'IàD, qui a lancé une class-action (procédure juridique regroupant plusieurs personnes) prétextant qu'Amazon pratique une sorte de vente liée, et violant allégrement le Sherman Act, qui régit les comportements anticoncurrentiels des entreprises depuis juillet 1980. Ententes illicites, monopoles, abus de position dominante, concentration d'entreprise, voilà les différents cas de figure possibles. Pour faire court, Amazon n'aurait pas été très inspiré de coupler son service de vente et d'Impression.

D'un côté, Amazon propose de se servir de son service BookSurge, de l'autre il invite les acteurs de l'IàD à s'inscrire à son service Amazon Avantage, rendant les termes si étroits et les conditions économiques si fragiles que refuser serait se couper l'herbe sous le pied, estime BookLocker. La réaction de Lightning Source, principal concurrent ne s'était pas fait attendre, avec la signature d'un accord pour tenter de renforcer ses positions.

Autre volet, à ajouter à l'actif d'Amazon, et une procédure à suivre de près, tant l'écosystème du cyberlibraire se construit aussi à travers des pièces progressivement amoncelées. Reste que la Justice américaine n'apprécie pas trop d'ordinaire les pratiques anticoncurrentielles.

Orange en partenariat avec 4D concept lance l'expérimentation d'un kiosque à journaux portable. Il se nommera « Read&Go », et sera intégré à l'iLiad. Il sera tout d'abord mis entre les mains de 150 testeurs en accès gratuit et illimité. « L’expérimentation permettra notamment d’étudier l’usage de ce nouvel écran dans la lecture de l’information en mobilité ainsi que l’ergonomie de l’offre et du terminal associé. » nous apprend Orange dans un communiqué de presse.

En fait « Read&Go » est un terminal e-paper connecté à internet par WiFi et par une clé USB 3G. Dans sa version test il donnera accès à 4 grands quotidiens nationaux, à savoir Le Monde, L'équipe, Les Échos, Le parisien ainsi qu'àl'hebdomadaire culturel Télérama (dans leurs versions numériques bien sûr). Leurs contenus pourront être remis à jour toutes les heures de 06h00 à minuit.

...Avec des livres

Et ce n'est pas tout, le terminal contiendra une e-bibliothèque contenant une trentaine de livres de toutes catégories (littérature, pratique, jeunesse, BD, Mangas) qui sont mis à disposition par Feedbooks, Mediatoon et les éditions Mango.

Le meilleur du papier et du numérique

On nous l'annonce comme alliant les points forts du papier et du numérique. « Il conserve l'information indéfiniment sans nécessiter d'énergie, il est lisible en plein soleil à l'extérieur, il offre une résolution très élevée, il est léger, souple et bon marché. La promesse du papier électronique c'est d'offrir tous les avantages du papier traditionnel et les avantages d'un support numérique, interactivité, mémoire numérique, connectivité et très grande autonomie. » explique Dimitri Merchez, chef de produit e-paper.

Utilisation simple et intuitive

4D concept pour sa part a développé l'application et les interfaces de lectures qui donnent accès aux journaux et à l'e-bibliothèque. Dans un communiqué de presse 4D concept affirme que « l'application offre une navigation intuitive et efficace. Automatiquement les journaux téléchargés les jours précédents sont transférés dans les archives, dans lesquelles ils restent accessibles. » Et le terminal qui est doté d'une mémoire de 1Go devrait donc pouvoir stocker plus de 200 journaux.

Pierre-Henri Colin, responsable de l'offre e-paper chez 4D Concept estime que « Le projet Read&Go correspond a une étape majeure dans le développement de l'e-paper en France. Nous pourrons enfin nous rendre compte de l'intérêt suscité par cette nouvelle technologie qui pourrait bien réconcilier certains lecteurs avec le monde de la presse ». Suivant les résultats du test, Orange envisage déjà d'augmenter le bouquet-presse avec d'autres journaux gratuits ou payants.