Ferais-je une ode au Printemps malgré l'Enfermement et LA PESTE ? Mais, hors les livres, le cinéma, la peinture où l'on trouve des printemps en conserve, qui peut maintenant regarder le printemps s'il n'a pas un jardin sous la main, ou une prairie sous les yeux comme Julie ou Nestor ? Hors le printemps accompagné d'une très douce et favorable Andrée, ou Berthe ou Geneviève, peu me chaut le printemps ordinaire lequel tout un chacun, en vérité, ne regarde jamais dans les yeux, mais plus volontiers se promène à côté, dans le printemps il entre seulement avec Andrée, etc., et c'est alors, à l'évidence, du printemps multiplié. Mieux vaut, assurément, le printemps accompagné d'Eloise ou de Margot, le printemps qui marche avec nous.
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