Interrogeant quelques grandes œuvres littéraires - Corneille, Racine, Rousseau, Stendhal - ces essais reconnaissent et décrivent le champ de force du " désir de voir et d'être vu ", que sa violence même entraîne, au-delà du spectacle convoité, dans le labyrinthe de l'imaginaire. La création littéraire est analysée ici comme l'acte par lequel l'exigence du regard dépasse et détruit le monde visible pour susciter, en esprit, la " vision du monde ". Devenir un œil vivant : le vœu est clairement formulé par Rousseau.
L'auteur a étudié dans l'ordre des conduites affectives, une impatience visuelle que l'obstacle et l'insatisfaction incitent à toutes les perversions : exhibitionnisme, voyeurisme, sadisme, attrait des miroirs, refus de la réflexion. Ces singularités, présentes dans les œuvres elles-mêmes, rendent manifestes les liens réciproques du réel et de l'imaginaire, de la volonté de puissance et du besoin de communication.
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